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"Je le connais, c'est un Juif !". Varsovie 1939-1943. Le chantage contre les Juifs

Extraits

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Histoire de France

X Bis. Un juif à l'Ecole polytechnique, mémoires 1939-1945

Etre un élève juif à la prestigieuse Ecole polytechnique en 1941, l'un des cinq ayant passé la barre des 3 % du numerus clausus imposé aux " Israélites ", n'allait pas sans poser de problèmes à l'administration, soucieuse de respecter tout à la fois la stricte méritocratie qui faisait la réputation de l'école et la lettre, sinon l'esprit, des lois antijuives de Vichy. Bernard Lévi, sortant du lycée et des prépas la tête pleine de Virgile et de Verlaine et qui se trouve avoir deux grands rabbins de France dans son ascendance, va se retrouver " élève bis ", c'est-à-dire intégré à la vie de l'Ecole mais mis en marge des classements, comme si ses résultats ne comptaient pas. Ce traitement de défaveur suscite peu de réaction de la part de ses camarades de promotion : il le rapproche de certains d'entre eux, mais pour la plupart c'est l'indifférence. Son diplôme en poche, Bernard Lévi rejoint la Résistance. C'est sans uniforme qu'il combat alors l'ennemi, puis sous la tenue de midship qu'il traque ensuite les sous-marins allemands. Son récit, où se mêlent humour et émotion, reconstitue grâce à des correspondances et à l'agenda d'un camarade de sa promotion une époque où l'un de ses condisciples " français israélite " était ainsi décrit par le général dirigeant l'école : " Type sémite caractérisé au physique comme sans doute au moral. Ne peut être considéré comme une recrue de classe pour les services de l'Etat "... Le livre est dédié aux polytechniciens de sa promotion, juifs ou non, qui sont morts pour la France en 1944 et 1945.

04/2005

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Histoire de France

Les années d'extermination. L'Allemagne nazie et les Juifs (1939-1945)

La littérature consacrée au génocide des Juifs dans l'Allemagne nazie est abondante. Pourtant aucun historien ne s'était jusqu'alors attelé à une analyse de cette ampleur mêlant le point de vue des bourreaux et celui des victimes. C'est le premier tour de force que réalise Saul Friedländer. Fondé sur de nombreuses archives inédites, nourri de voix innombrables (journaux intimes, lettres, mémoires), ce second volume de L'Allemagne nazie et les Juifs est magistral : implacablement et sobrement, il déroule l'effroyable scénario qui mène à la " solution finale " et à sa mise en œuvre. Complicité des autorités locales, soutien actif des forces de police, passivité des populations et notamment des élites, mais aussi promptitude des victimes à se soumettre aux ordres dans l'espoir d'améliorer leur sort : c'est cette histoire d'une extrême complexité qui est ici racontée avec une maîtrise rare. Première parution en anglais HarperCollins, 2007 et en grand format, Seuil, 2008.

01/2012

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Histoire internationale

Der Stürmer, instrument de l'idéologie nazie. Une analyse des caricatures d'intoxication

Fidèle à son programme de recherche (cf L'Intoxication nazie de la jeunesse allemande, L'Harmattan, 2001), Ralph Keysers nous fait découvrir dans ce nouvel ouvrage l'hebdomadaire le plus nauséabond de l'époque nazie : Der Stürmer, édité à partir de 1923 à Nuremberg par Julius Streicher. Né en 1885, cet instituteur, connu pour faire de la propagande antisémite auprès de ses élèves, avait adhéré à la NSDAP en 1921 et participé au "putsch de la brasserie" ; révoqué, il jouera désormais un rôle majeur au sein du mouvement national-socialiste en tant que député au Reichstag, Gauleiter de Franconie, et président du comité central pour l'agitation antijuive. Bien qu'ayant perdu tout crédit auprès du Führer en février 1940 en raison de malversations, il sera autorisé à poursuivre la publication du Stürmer jusqu'en 1945 ; il sera condamné à mort par le tribunal de Nuremberg. A noter que le Stürmer ne fut pas un "journal du Parti" : conçu sous la seule responsabilité de Julius Streicher avec lequel collaboraient quelques journalistes - au nombre desquels, de 1934 à 1938, le juif Jonas Wolk qui signait Fritz Brand - et des caricaturistes tel Phillip Rupprecht, alias Fips, sa diffusion fut d'importance : de 20 000 exemplaires en 1933, on atteignit les 600 000 en 1940 ; en 1944. il se vendait encore à plus de 390 000. Le but exclusif du Stürmer était de démontrer que "Les juifs" étaient à l'origine de tous les malheurs de l'Allemagne. Pour ce faire, ainsi que le montre Ralph Keysers, l'abjection ne connaissait aucune limite.

06/2012

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Poésie

Je est un Juif, roman

" On ne naît pas femme, on le devient " disait Simone de Beauvoir. Peut-on prétendre : " On ne naît pas Juif, on le devient ". C'est ce que tente d'élucider Charles Dobzynski dans ce singulier roman en vers. La judéité est multiple. Elle se manifeste aussi dans un dialogue impertinent avec " Dieu sans confession " que galvanise l'irruption de l'humour. Le récit prend une ampleur épique en évoquant le destin de diverses communautés juives de la diaspora, aux Etats-Unis, en Russie, en France, en Pologne où s'effectue un poignant retour du poète sur son lieu de naissance. Dans l'ensemble de cette méditation axée sur la question : " être Juif, comment ? " l'auteur affirme son autonomie de pensée, son refus des dogmes. dans la philosophie de l'être, comme ' , dans l'amour partagé. Poésie narrative ? Sans doute, nais dans son architecture de séquences et de vers brefs, c'est le lyrisme existentiel qui a la force 4 d'une lame de fond.

01/2011

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Poésie

Je est un juif, roman

"Voilà qui est très rare, cette force d'évidence, ces mots si simples qui sortent d'une si longue nuit, ce tempo intime sans effet aucun, sans autre écho que celui qui traîne de naissance et à vie aux basques du destin. Etre qui, être quoi, et moins que rien, et plus que tout, ce Juif qui se cherche ? Comment devenir ce qui est imposé et donné hors de soi, malgré soi ? Impossible de jouer avec ce Je là qui n'est pas un double ni un hétéronyme mais un legs arraché aux exils, aux exodes, aux pogroms par les mains d'une mère. Charles Dobzynski n'a pas à décliner une identité vraie ou fausse, il est par les lieux et les errances, par les convois et les commotions de l'Histoire toujours à se déprendre d'une partie prenante, toujours à casser les dogmes, à soigner son humour, à se défier de Dieu. Avec ce livre d'une tenue qui tient du miracle, il se révèle témoin majuscule du siècle des utopies sanglantes, irréductible et juste voix de cette poésie vécue qui engage l'être tout entier sans renoncer jamais à son pouvoir d'effraction. Depuis les Feuillets d'Hypnos ou La Rose de personne, Je est un Juif est une oeuvre décisive comme il y en a peu dans le champ de la conscience et de la parole salvatrice, surtout par temps de mise aux normes et d'amnésie programmée. En fait, et tout uniment, Je est un Juif est un chef-d'oeuvre", André Velter.

10/2017

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Littérature portugaise

Le Juif

Dans une prose incisive, pittoresque, parfois fébrile et tourmentée, l'immense écrivain Camilo Castelo Branco relate une saga familiale sur quatre générations lors des temps sombres de l'Inquisition. Le dramaturge António José da Silva, dit Le Juif, tient le rôle principal. Condamné au bûcher en 1739, son histoire bien que tragique offre au génie camilien tous les éléments nécessaires pour un roman hors du commun. Histoires d'amour, joies et désillusions rythment la vie des personnages. Réalité et fiction sont si étroitement et si habilement mêlées que les dissocier n'est pas affaire aisée ; mieux vaut se laisser conduire par l'auteur dans ce tourbillon romanesque. Outre António José da Silva, plusieurs personnages réels ou fictifs tiennent un rôle important, parfois maléfique. Mentionnons également un être de qui la longue existence semée d'embûches et de disgrâces a fasciné Camilo : le Chevalier d'Oliveira. Quant à l'Inquisition, cette puissance effrayante et sinistre, agissant parfois à découvert mais plus souvent dans l'ombre, elle est une créature essentielle au roman. L'auteur lui-même ne se laisse pas oublier et intervient à diverses reprises : il informe, argumente, ironise, vitupère, médite. Et il prend soin d'extraire "la substantifique moelle" des faits relatés.

04/2022

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Poésie

Poésies. 1934-1943...

"L'homme déconcerte, autant que l'oeuvre. Nul moyen de les inféoder à tel groupe, à tel parti, à tel mouvement. La violence et la grandeur d'un météore surgi d'on ne sait où et qui n'entre dans aucun système solaire. Abrupt au premier contact, mais d'une tendresse qui se révèle peu à peu ; massif, torrentiel, mais d'une extrême finesse. D'un profond pessimisme, mais d'une confiance totale dans les forces de la vie ; obsédé par la souffrance et la misère, mais avide de bonheur et de pureté ; il possède la puissance du primitif et le raffinement du civilisé. Son mépris du jeu mondain de la littérature l'a longtemps privé des suffrages du grand public ; il préférait rester libre, apprécié des seuls connaisseurs. D'une gourmandise universelle, Audiberti s'intéresse à tout ; sa curiosité demeure sans cesse en éveil ; les plus hautes sciences comme les réalités les plus humbles requièrent son attention. Tout fournit prétexte à sa sollicitude. Homme du Midi, natif d'Antibes, il aime le langage ; il le triture et le malaxe avec un plaisir sans mélange. Archaïsmes et néologismes, vocables rares et recherchés, tout lui est bon ; et il ne se prive pas d'innover en matière linguistique. Il soutient un haut grief contre l'habituelle séparation du dire et du faire ; car il veut rétablir la puissance créatrice du langage et, magicien véritable, agir par le langage. Ambition démiurgique dont, le premier, il ressent toute la difficulté" Yves-Alain Favre.

04/1981

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Histoire de France

Les Juifs au camp de Rivesaltes : internement et déportation (1941-1942)

Dès sa création jusqu'à sa clôture à la fin du XXe siècle, le camp de Rivesaltes a été le témoin de trois conflits majeurs que la France, l'Europe mais aussi l'Afrique du Nord ont vécu en à peine trois décennies : la Guerre d'Espagne, la Seconde Guerre mondiale et la Guerre d'Algérie. Pendant cette période, les baraques du camp de Rivesaltes ont vu défiler des milliers de personnes d'origines, cultures et nationalités différentes, ayant subi un déplacement forcé en conséquence de ces conflits. Il fut camp militaire, il fut également "centre d'hébergement" pour les Républicains espagnols, les Juifs étrangers et les Tsiganes, "centre inter-régional de rassemblement des Israélites" avant leur déportation à Auschwitz via Drancy et aussi "camp de regroupement des Harkis et de leurs familles". Dans le cadre de la construction du Mémorial du Camp de Rivesaltes, de nombreuses recherches ont été menées afin de documenter les divers aspects de l'histoire du camp et de ses protagonistes. Afin de faire état de ces recherches et de les restituer, la Région Languedoc-Roussillon lance la collection "Les Cahiers de Rivesaltes". Pour que la souffrance et l'histoire de ceux que la France a considéré comme "indésirables" soient connues de tous.

04/2014

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Littérature française

Un journal 1933-1940

Revenu de la Grande Guerre gravement atteint dans sa chair et dans son esprit, un ancien combattant tient son journal depuis l'avènement d'Hitler, au début de l'année 1933, jusqu'en juin 1940. Convaincu que, insouciante, mal gouvernée, en proie à des crises politiques à répétition, la République risque de perdre la guerre, il s'interroge : la démocratie est-elle, en ce temps de crises et de tensions internationales, le régime qui convient à la France face au communisme et au fascisme ? Tous ses espoirs s'effondrent quand il prend conscience que "14-18" ne sera pas la "Der des ders" et que "plus jamais ça" , voeu de tous les poilus, ne sera pas exaucé.

04/2018

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Histoire internationale

La guerre d'Espagne. Révolution et contre-révolution (1934-1939)

L'une des premières initiatives des comités locaux consista à interdire le commerce privé, à mettre entre les mains de la collectivité les terres des riches, et parfois celles des pauvres, ainsi que les bâtiments agricoles, l'outillage, le bétail et les moyens de transport. A quelques rares exceptions près, les coiffeurs, les boulangers, les charpentiers, les médecins, les dentistes, les enseignants et les tailleurs durent eux aussi s'intégrer au système collectif. Au sein de certaines communautés, l'utilisation de l'argent fut supprimée pour les échanges internes. "Ici, s'il prend à quelqu'un la fantaisie de jeter des billets de 1000 pesetas dans la rue, personne n'y prêtera attention. Rockefeller, si vous veniez à Fraga avec tout votre compte en banque, vous ne pourriez même pas vous payer une tasse de café. L'argent, votre serviteur et votre Dieu, a été chassé de notre ville et le peuple est heureux ! ".

11/2014

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Allemagne

Le chef du contre espionnage nazi parle. 1933-1945

Le maître-espion du IIIe Reich. Les Mémoires du Brigadeführer-SS Walter Schellenberg, dernier chef du renseignement extérieur de Hitler, constituent un témoignage de première main sur les arcanes les plus méconnues du régime nazi. Ouvrant les sinistres portes du Sicherheitsdienst (SD), le service de renseignement de la SS, ils nous guident au travers des actions clandestines et des coups de main les plus spectaculaires fomentés par les dirigeants du IIIe Reich, partout dans le monde, en amont et durant la guerre. Ils analysent la politique étrangère nazie, ses secrets et ses soubresauts au fil du temps : l'invasion de la Pologne, l'enlèvement manqué du duc de Windsor, la disparition de Hess, l'assassinat de Heydrich, l'affaire Cicéron, les négociations d'Himmler avec le comte Bernadotte, etc. Enfin, ils offrent un éclairage sur les principaux hiérarques du Reich et sur le fonctionnement interne du régime, véritable nid de scorpions au sein duquel se combattent hommes et institutions. Mais ces Mémoires sont aussi la voix d'un homme aussi mystérieux que le service qu'il a dirigé. Protégé de Heydrich, favori d'Himmler, Schellenberg fait aussi partie de ceux qui, plus tôt que les autres, ont compris la faillite programmée du régime hitlérien. Dès lors, désireux de sauver ce qui pouvait l'être, il a tenté de négocier une paix de compromis avec les puissances occidentales. De cette lucidité prématurée, il a tiré une justification face à l'Histoire, au travers de ce texte posthume qui sait admirablement jouer des demi-vérités. Ce document essentiel, complété d'une introduction et d'un appareil critique de premier ordre, sort enfin de l'oubli.

01/2022

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Histoire de France

Dénoncer les Juifs sous l'Occupation. Paris, 1940-1944

Omniprésente dans l'imaginaire lié à la France des années noires, la dénonciation des juifs n'avait pourtant jamais fait l'objet d'une étude systématique. L'ouvrage de Laurent Joly vient combler cette lacune, croisant approche institutionnelle et études de cas individuels. Il examine tour à tour le rôle de la dénonciation dans les pratiques du commissariat général aux Questions juives, de la Gestapo, de la préfecture de Police et d'Au Pilori, principal organe de délation et de chantage sous l'Occupation. Ayant mis au jour les archives judiciaires concernant les 240 Parisiens jugés pour dénonciation de juifs à la Libération, Laurent Joly s'interroge sur la figure du délateur, décrypte sa mentalité, ses mobiles, ses justifications. C'est tout un pan de la vie et de la persécution des juifs à Paris qui est ainsi ressuscité : des contextes sociaux conflictuels ou des stratégies de sauvetage anéanties aux vengeances sordides qui se donnent libre cours jusqu'aux dernières heures de l'Occupation. . . L'auteur : Laurent Joly, directeur de recherche au CNRS (Centre de recherches historiques, EHESS), est l'auteur de plusieurs ouvrages sur l'extrême droite française et la persécution des juifs sous l'Occupation. . .

04/2017

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SHOAH,PERSECUTIONS ANTISEMITES

Juifs réfugies en Dordogne. Les rafles de février 1943

Les 23, 24 et 27 février 1943, deux mille Juifs étrangers de la zone sud furent l'objet de rafles massives de représailles ordonnées par l'occupant mais menées par le gouvernement de Vichy, suite à l'exécution de deux officiers allemands à Paris. En Dordogne, soixante-quinze Juifs furent sélectionnés parmi tous ceux qui avaient été arrêtés et internés dans le camp d'internement provisoire que constitua le gymnase Secrestat de Périgueux. Mais quarante-quatre autres réfugiés furent pris dans des camps d'internement ou des GTE implantés hors département. Cet ouvrage dissèque le processus administratif qui a permis de planifier puis de mener ces rafles et il met parallèlement en avant les éléments de résistance interne de l'administration. Préface de Serge Klarsfeld

01/2023

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Poches Littérature internation

Le volcan. Un roman de l'émigration allemande 1933-1939

Publié en 1939, " Le Volcan " fut écrit dans la fièvre des événements. Il s'agissait pour le fils aîné de Thomas Mann de combattre le nazisme qui l'avait contraint à quitter son pays en 1933, et l'avait déchu de la nationalité allemande l'année suivante. De Paris à Vienne en passant par New York, Mans Mann peint avec une extraordinaire acuité l'Internationale des proscrits, la résistance passive, impuissante, de ces intellectuels, de ces juifs, devenus citoyens de nulle part. Humiliés. Pathétiques. Ce roman-document, traversé par la guerre d'Espagne et l'Anschluss, brasse des dizaines de personnages, qui ne sont pas tous des héros. La foi humaniste, la clairvoyance de Klaus Mann illuminent cette chronique, arc-boutée contre un régime qui fit d'une partie de l'Europe nu " volcan " bavant une lave honteuse et meurtrière.

09/2006

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Histoire internationale

Mon témoignage devant le monde

Mon témoignage devant le monde, publié pour la première fois en France en 1948 et introuvable aujourd'hui, est l'œuvre magistrale d'un des grands témoins du siècle, Jan Karski (1914-2000). Ce résistant polonais fut le premier à témoigner de l'extermination des Juifs dans les territoires polonais occupés par les nazis. Mobilisé en septembre 1939, le catholique Karski est fait prisonnier par les Soviétiques, puis remis aux mains des Allemands. En novembre 1939, il réussit à s'évader, arrive à Varsovie et rejoint la Résistance. Dès 1940, il passe en France, pour porter des microfilms au gouvernement polonais en exil à Angers. A son deuxième passage, il se fait arrêter en Slovaquie et torturer par la Gestapo. Il essaie de se suicider mais finit par s'évader de l'hôpital militaire où il est détenu. Puis il se remet au service de la Résistance, structurée en un véritable Etat secret, avec son gouvernement, son parlement et son armée. A l'été 1942, il pénètre clandestinement dans le ghetto de Varsovie puis dans le camp de concentration d'Izbica Lubelska en se faisant passer pour un garde ukrainien. C'est habité de ces effroyables visions que le messager Jan Karski quitte définitivement Varsovie en octobre 1942, traverse l'Europe en guerre, porteur d'un message trop lourd pour un homme seul : le peuple juif est en train de disparaître, exterminé par les nazis. A Londres et Washington, Karski plaide auprès d'Eden et de Roosevelt en faveur d'une action destinée à arrêter la Shoah. Mais devant son récit, la plupart de ses interlocuteurs ont une réaction comparable à celle de Felix Frankfurter, juge de la Cour suprême des Etats-Unis, lui-même juif : " Jeune homme, je ne vous dis pas que vous êtes un menteur, mais je ne vous crois pas. "

03/2010

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Histoire internationale

Un nom impérissable. Israël, le sionisme et la destruction des Juifs d'Europe (1933-2007)

Pour l'opinion commune, confortée par la proximité chronologique des deux événements, la naissance de l'État d'Israël en 1948 est une conséquence quasi directe de la Shoah. En effet, un lien essentiel relie de nos jours la catastrophe juive du XXe siècle à l'État d'Israël, mais ce lien est de nature politique et il est postérieur à 1948. Comment le Foyer national juif a-t-il perçu la catastrophe qui se déroulait entre 1933 et 1945? Comment l'État d'Israël a-t-il géré ensuite le souvenir d'un événement qu'il allait longtemps commémorer en opposant l'héroïsme des insurgés des ghettos à la "lâcheté" supposée de toutes les autres victimes? Loin d'occuper la place centrale, qui est désormais la sienne dans l'État d'Israël, le souvenir de la Shoah suscita longtemps une attitude de honte et de rejet. Or, aujourd'hui, en particulier depuis les guerres des Six Jours (1967) et du Kippour (1973), et à rebours du rêve de l'" homme nouveau" voulu par le sionisme des pères fondateurs, la Shoah est au cœur de la construction de l'identité israélienne. C'est notamment par elle que les Israéliens sont redevenus juifs au terme d'un processus mémoriel qui pourrait contribuer à fragiliser la légitimité même de l'Etat juif.

01/2008

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Romans historiques

Le Juif de la Révolution

1769 : Adam Scheffer n'a pas un an lorsque, dans les bras de son père, il fuit l'Ukraine afin d'échapper à la misère et aux massacres. Commence alors à Metz, pour ce petit Juif du schtetl, une épopée de légende qui le conduira jusqu'aux armées napoléoniennes où il deviendra général. Emporté par le tumulte du monde, jamais oublieux de ses traditions, Adam, citoyen français, sera de tous les combats : l'émancipation des Juifs grâce à la rédaction des cahiers de doléances, l'abolition des privilèges, la liberté pour chacun. Il livrera toutes les batailles de la patrie en danger : Valmy, Jemmapes, prise de la Bastille, et participera aux réformes, épousant ainsi les grandes causes de son temps. Proche des humbles et des puissants - l'abbé Grégoire, Zalkind Hourswitz, Beaumarchais, Danton, Dumouriez et tant d'autres -, c'est vers la flamboyante artiste Léa Baum que son cœur le mènera, déchiré entre le devoir à Versailles et sa bien-aimée à Paris, reine de la Comédie-Française. Mais le théâtre et le service de la nation tiendront les amants séparés... Porté par un étonnant souffle épique, alliant la précision de l'historien à la verve du conteur, Daniel Goldenberg retrace ici le destin d'un homme d'exception. Un superbe récit d'aventures et d'amour qui ressuscite à merveille les turbulences de la Révolution de 1789.

01/2009

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Philosophie

Le Juif de savoir

" Entre le nom juif et le savoir, on a longtemps supposé que se nouait une relation privilégiée. Sous sa forme moderne, cette croyance est apparue au XIXe siècle, dans le monde de la langue allemande ; elle a duré jusqu'à la moitié du XXe siècle. Durant cette période naît la figure du juif de savoir, qui suscita l'admiration, puis la haine, jusqu'à se fracasser sur le réel de l'extermination. De Cassirer à Leo Strauss, de Hannah Arendt à Scholem, la figure du juif de savoir fascine et repousse encore de nos jours. Quelque chose de grave s'y joue quant au nom juif ; quelque chose de grave s'y joue aussi quant au savoir. Pour le juif de savoir en effet, ce n'est pas n'importe quel savoir qui le requiert, mais bien le savoir moderne, tel que Michel Foucault l'a disposé. Au croisement de Hannah Arendt et de Foucault, l'examen du Juif de savoir amène à rouvrir quelques chemins oubliés dans les espaces de la culture européenne. Destins individuels, tragédies des langues, fin du savoir moderne, vacillations du nom juif, le parcours traverse de sombres régions. On y suivra la grandeur et la disparition du Juif de savoir. On finira par s'interroger : qu'est-il advenu grâce à lui ? Qu'a-t-on perdu avec lui ? Qu'adviendra-t-il après lui ? La réponse ne se fait pas attendre. Ce qui est advenu par le Juif de savoir, ce qui advient et adviendra sans lui, c'est, encore et toujours, la rencontre, inlassablement recommencée et inlassablement ratée, du nom juif et de l'Europe. "

10/2006

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Histoire internationale

Citoyens du monde. Le Brésil face à l'holocauste et aux réfugiés juifs (1933-1948)

Enfin traduit en français après avoir été publié au Brésil et en Allemagne, le livre Citoyens du monde rend évident l'antisémitisme des gouvernements brésiliens entre 1933 et 1948 en dévoilant les circulaires secrètes qui interdirent l'entrée des Juifs au Brésil, même après le début de l'Holocauste. A partir de sources inédites trouvées dans les archives brésiliennes et étrangères, Maria Luiza Tucci Carneiro analyse l'inertie criminelle de membres notoires du gouvernement de Getûlio Vargas (1930-1945) et d'Eurico Gaspar Dutra (1946-1950), ainsi que celle de diplomates brésiliens en poste à l'étranger, insensibles à la tragédie vécue par les Juifs, évoquant la courageuse position de l'ambassadeur du Brésil en France - Luiz Martins de Souza Dantas -, aujourd'hui honoré comme "Juste parmi les Nations", qui, dans ce contexte, prit le parti de désobéir aux règles antisémites imposées par le gouvernement Vargas et attribua des visas à des centaines de Juifs. En lien avec le sort des survivants, Maria Luiza Tucci Carneiro aborde également la période de l'immédiat après-guerre et la question du partage de la Palestine, analysant les positions des différents pays qui, outre le Brésil, se distinguèrent par leur inertie et par leur indécision face au drame qui poussa le peuple juif dans la diaspora.

12/2016

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Histoire de France

Etre Juif. A Lyon et ses alentours (1940-1944)

Je pensais avoir fait le tour sur la réalité de la "question juive" en France pendant les années de notre déshonneur ; mais je dois l'avouer avec humilité et même honte que l'ouvrage Etre Juif... m'apporte un flagrant et frappant démenti. Sylvie Altar met à nue la réalité de notre mémoire trop souvent tue. Si nous pensions et affirmions que le grand public avait une connaissance peu pertinente et relative sur la persécution juive en ces années 1940-1944, avec la parution de Etre Juif.., cela ne peut plus être vrai. Cet oeuvre devient incontournable sur la connaissance des mécanismes de la Shoah. Comme l'écrit Serge Klarsfeld : On est en présence d'une grande fresque [...]. Et poursuit dans sa préface : C'est un récit passionnant [... ] une histoire qui se lit comme un roman. Si les faits se déroulent dans la n Capitale de la Résistance" et ses alentours, l'esprit dans sa réalité historique générale est de tout notre territoire, de cette science incomparable des faits, de cette horreur mis à crue, de toutes ces choses qui font oeuvre d'histoire. Nous avons, grâce à l'auteure, au travers du microcosme lyonnais, un lieu, un laboratoire où tout chercheur ou tout un chacun de nous peut apprendre, comprendre, reconstituer, analyser le vécu de celui désigné "Juif", et s'imprégner de l'ambiance, saisir les comportements des victimes et des bourreaux. Comme le constate Laurent Douzou : Cet ouvrage est à marquer d'une pierre blanche [...]. Dans ces pages est inscrite l'histoire de ces femmes, de ces vieillards, de ces enfants, de ces hommes qui étaient dénoncés et recherchés pour "Etre Juif". Ces persécutés — pour nombres futurs assassinés —, par leurs parcours personnalisés, leur résistance, leur diversité sociale ou religieuse, ici leur est donné enfin une humanité, sinon une vie d'humains, des êtres simplement et terriblement restés debout. Car même menacés, traqués, bafoués, outragés, méprisés... les Juifs tenteront de garder le contrôle de leur vie, de leur résistance, de leur désobéissance à un Etat scélérat, et sauvegarder une dignité face à l'imposture. Dans sa postface le Grand Rabbin de France Haïm Korsia avisera : Ce livre s'appuie sur un matériau humain, une densité des émotions, des sentiments et des valeurs qui ne laissent pas indifférent [...]. Dans ma volonté de vous faire partager cette découverte, je reprendrai à mon compte ces mots de Serge Klarsfeld : Ce livre est irremplaçable [...]. Michel Reynaud

10/2019

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Vichy

Des juifs dans la collaboration. L'Ugif 1941-1944

Avril 1941. Les notables du Consistoire israélite proposent au Commissariat général aux questions juives, récemment créé, de fournir une main-d'oeuvre immigrée pour le "Retour à la terre". Les nazis vont s'intéresser vivement à ce projet. Rapidement, en étroite coopération avec les autorités allemandes, le "service social" de l'Union générale des Israélites de France (U.G.I.F.) va s'activer pour trouver les contingents de travailleurs désormais exigés par la Gestapo. Il ne s'agit plus du mythique "Retour à la terre" prôné par Pétain mais bien de participer à l'effort de guerre de l'occupant. Quelques centaines de "petits tailleurs" juifs polonais seront expédiés dans les Ardennes dès le mois de novembre 1941. A ces hommes et à ces femmes qui ont "choisi" cette solution désespérée, on a promis en échange de leur engagement, la liberté, un travail libre et la sauvegarde pour leur famille. Tous seront soumis à l'état de forçat avant d'être raflés dans les exploitations agricoles des Ardennes en janvier 1944, ramenés à Drancy et, enfin, déportés à Auschwitz. En 1941, les Ardennes avaient été présentées comme une Terre promise à une population immigrée affolée. Cette aventure se terminera comme un drame ordinaire, comparable à celui vécu par l'ensemble des Juifs immigrés de Paris. C'est l'un des épisodes d'une histoire inconnue comme en connaissent toutes les guerres mais il s'y était ajouté une mise en scène que n'avaient pas dédaigné ceux qui conduisaient alors la traque aux Juifs.

05/2021

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Histoire internationale

Les éclaireurs de la Shoah. La Waffen-SS, le Kommandostab Reichführer-SS et l'extermination des Juifs 1939-1945

Le rôle de la Waffen-SS dans la Shoah— essentiellement en 1941 et 1942 — est l'une des friches de la recherche : jusqu'ici, aucune monographie ne lui a été consacrée. De même la participation du Kommandostab Reichsführer-SS de Himmler est-elle encore largement inexplorée, fait d'autant plus étonnant que le journal de guerre de 1941 du Kommandostab est édité depuis longtemps et que la progression meurtrière des brigades de Himmler dans l'est de l'Europe est donc connue. S'appuyant sur de nombreuses sources, Martin Cüppers montre que la responsabilité de la Shoah ne repose pas sur les seuls bataillons de l'Ordnungspolizei et des unités du Reichssicherhauptamt de Heydrich, mais que la Waffen-SS et le Kommandostab y participèrent activement.

11/2018

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Histoire de France

Juifs internés à Bordeaux (1940-1944) : Le camp de Mérignac-Beaudésert

Dans la région de Bordeaux, de l'automne 1940 au mois d'août 1944, le camp de Mérignac-Beaudésert est le lieu d'internement des indésirables de Vichy : nomades, politiques, réfugiés espagnols, Juifs, étrangers... Pour les Juifs, ce camp est une étape avant de rejoindre d'autres lieux d'internement pour être finalement dirigés sur Drancy puis vers les centres de mises à mort. Plus de 2 000 juifs ont transité parle camp de Mérignac-Beaudésert. 1 500 d'entre eux ont été déportés puis assassinés dans les camps nazis. L'ouvrage de Florent Leruste est remarquable par son originalité et sa précision. A hauteur d'homme, il offre un panorama complet du fonctionnement et de la vie d'un camp français : sa mise en place administrative, la diversité des situations des internés, l'identité des victimes, la description précise des modalités et des pratiques des arrestations et des déportations. Cet important travail apporte une pierre locale à l'édifice national et européen de l'histoire de la destruction des Juifs d'Europe. Pour les enseignants, ce travail est une invitation à utiliser les ressources locales pour étudier la persécution et la déportation des Juifs de France.

07/2014

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Histoire régionale

Etre juif en Côte-d'Or (1933-1952). Espoirs et désastre

Cet ouvrage aborde tout d'abord les espoirs des juifs de la Côte-d'Or. Ceux des centaines de réfugiés juifs allemands et autrichiens qui s'installent dans le département à partir de 1933. Malgré un antisémitisme diffus ils espèrent commencer une nouvelle vie. Puis vient le temps du désastre. Dijon est le lieu des déclinaisons régionales des politiques antisémites nationales française et allemande. Cet ouvrage décrit avec précision les exclusions et spoliations ainsi que l'organisation et la réalisation des principales rafles ; il permet de comprendre la collaboration entre services français et services allemands. La dernière partie approfondit le "difficile retour à la vie" expression empruntée à Louise Alcan, rescapée d'Auschwitz. Entre reconnaissance, hommages, procès et oubli, les espoirs que fait naître la Libération ne peuvent effacer le désastre qu'a été la Shoah.

03/2024

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Histoire de France

Le camp de Drancy, seuil de l'enfer juif. Dessins et estampes, 1942-1947

Original et essentiel dans la connaissance du camp de Drancy, le recueil de cinquante-six estampes de Georges Horan-Koiransky, Le Camp de Drancy, seuil de l'enfer juif publié en 1947 était à peine connu il y a seulement quelques années. N'ayant jamais fait l'objet de réédition depuis sa publication, seules quelques estampes extraites de ce livre étaient diffusées sans être présentées comme partie d'un tout. La réédition et l'analyse de son oeuvre ont été permises par la découverture de très nombreux croquis, esquisses et dessins préparatoires et du journal de Georges Horan-Koiransky (publié en parallèle par les éditions Créaphis). Ce foisonnement nouveau d'archives et d'informations et leur capacité à faciliter la compréhension d'une oeuvre à la fois douloureuse et elliptique nous ont amenés à réaliser une réédition augmentée des sources de ce " témoignage graphique " unique. En effet, ce récit dessiné sur Drancy, novateur et méconnu, constitue un document exceptionnel qui relate avec émotion et talent la misère quotidienne et l'effroi vécus par les internés et les déportés de ce camp majeur dans la persécution des juifs de France entre août 1941 et août 1944. La réédition respecte la conception originale de l'édition de 1947 et la reproduit intégralement mais dans une version augmentée avec un appareil critique et des documents inédits. Le livre est composé d'une préface de Serge Klarsfeld, qui rappelle toute l'importance de l'oeuvre de Georges Horan-Koiransky dans la connaissance du camp de Drancy ; d‘une introduction générale de Benoît Pouvreau ; du fac simile de l'édition de 1947 et d'une analyse approfondie de l'oeuvre de Georges Horan accompagnée de dessins et croquis inédits et d'extraits du journal. Benoît Pouvreau, est historien et chercheur au service du patrimoine culturel du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis. Il travaille sur l'histoire du logement, le patrimoine du XXe siècle et les lieux de mémoire de la Seconde Guerre mondiale. Il a notamment publié Eugène Claudius-Petit, un politique en architecture (2004), dirigé Les graffiti du camp de Drancy (2014) et co-écrit Drancy, un camp en France (2015).

11/2017

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Déportation

Les Gryner 1945-1953. Des réfugiés juifs polonais en France après la Shoah

Gryner, "vert" en yiddish, est le terme employé par les Juifs d'Europe de l'Est immigrés en France avant la Seconde Guerre mondiale pour désigner ceux des leurs "nouveaux venus" , arrivés après celle-ci. Leurs motivations étaient diverses, mais ils avaient en commun celle de ne plus vivre dans un "pays-cimetière" où leurs proches avaient été exterminés. La présente étude propose une approche historico-sociologique de cette population à travers les parcours de survivants de la Shoah originaires de Pologne. Elle s'est traduite par une importante campagne d'entretiens avec ces Gryner ou leurs enfants, menée sous couvert du Farband-Union des sociétés juives de France en partenariat avec la Fondation pour la Mémoire de la Shoah. L'analyse de ces témoignages est venue enrichir celle des interviews antérieures, et s'ajouter aux recherches effectuées dans des fonds d'archives et dans la littérature disponible. Cette synthèse nous permet désormais de mieux appréhender le passé traumatique de ces Juifs polonais, leurs motivations à s'exiler, leur choix de reconstruire une vie familiale et professionnelle en France, leurs sociabilités et modalités d'intégration dans la société française de l'après-guerre. Elle jette ainsi les bases d'un champ d'étude encore peu défriché.

06/2021

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Lycée parascolaire

Le ghetto de Varsovie. Anthologie

En 1939, un habitant de Varsovie sur trois était juif. Il vivait librement dans un pays où il avait été bien accueilli depuis plusieurs siècles. L'année suivante, les nazis, sous prétexte d'une épidémie de typhus, mettent la population juive en quarantaine, construisent un mur autour d'elle, le surmontent de barbelés : c'est le ghetto. L'étape suivante est le " transfert ", affreux euphémisme pour désigner la déportation vers les camps de concentration. En 1943, quelques Juifs lancent l'insurrection du ghetto : mieux vaut mourir les armes à la main. C'est avec cette histoire terrible et héroïque que vous allez faire connaissance.

03/2004

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Histoire internationale

L'hiver le plus long. 1943-1944 : Pie XII, les juifs et les nazis à Rome

1943-1944 : il ne fait aucun doute que Rome n'est plus la capitale de l'éphémère régime fasciste de la République de Salo mais la ville du pape. Un pape qui ne combat pas l'occupation mais qui ne cède pas. Il résiste, s'implique, aide les fugitifs à se cacher. Les occupants allemands le menacent et lui imposent des règles strictes. Dans une Rome où les croix gammées s'arrêtent sous les fenêtres du pape, les nazis capturent environ deux mille juifs qui mourront dans les camps de concentration, dans les Fosses ardéatines. Environ dix mille survivront en se cachant dans des maisons privées, des couvents, des paroisses, dans des hôpitaux, des bâtiments institutionnels et des territoires du Vatican. Tout au long de ces pages, Andrea Riccardi nous rapporte l'histoire très approfondie de ces hommes et de ces femmes considérés comme des "justes" qui, lorsque le mal a frappé à leurs portes, ont fait preuve d'un grand courage.

06/2017

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Que-sais-je ?

Le Front populaire (1934-1938). 2e édition

Evénement mythique, inscrit au panthéon des gauches, le Front populaire (1934-1938) a laissé des traces profondes dans la société française. Ces quatre années, tiraillées entre espoir et désenchantement, présentent une densité rare : à la séquence politique incarnée par la figure de Léon Blum et la lutte antifasciste s'ajoutent un mouvement social d'une ampleur remarquable, mais aussi un foisonnement culturel sans précédent. Cet ouvrage relate l'histoire d'une époque fondatrice qui, depuis quelques années, s'est beaucoup enrichie, notamment grâce à l'ouverture et à l'analyse d'archives nouvelles : celles des banques suisses, celles de Moscou, et peut-être plus encore celles des départements, qui révèlent avec quelle intensité ce Front populaire a été vécu jusque dans chaque village de France.

06/2022

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Histoire internationale

Le Troisième Reich. Volume 2, 1933-1939

Chaque année, des centaines de livres paraissent qui traitent de tel aspect peu connu, de tel pan ignoré du Troisième Reich, livres qui viennent grossir la bibliographie considérable - près de 40 000 titres - qui existe sur le sujet. Comment le non-spécialiste peut-il se repérer dans cette masse? C'est précisément au lecteur curieux des travaux les plus récents sur le nazisme, mais craignant de s'y noyer, que s'adresse le livre de Richard Evans. Renouant avec la tradition de l'histoire événementielle, tout en faisant la somme des derniers apports de la recherche, l'historien britannique a conçu, au dire de lan Kershaw, " l'ouvrage le plus complet qui ait jamais été écrit sur cette époque désastreuse " : une histoire générale, totale, du Troisième Reich, qui en embrasse tous les aspects, politiques, idéologiques, culturels, économiques ou sociaux. Ce deuxième tome décrit la façon dont Hitler a transformé l'Allemagne en profondeur pendant les six premières années d'existence du régime. Analysant le fonctionnement du pouvoir et son évolution, et brossant un tableau de la vie quotidienne dans l'Allemagne nazie, Richard Evans montre comment l'intervention de l'État se fait de plus en plus omniprésente, bientôt mise au service d'un seul objectif : préparer le pays à la guerre.

03/2009