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Littérature française

Le muscle de l'amour

Une ethnographie de la vie bourgeoise d'une ironie noire. Une écriture virtuose. Pour fêter ses quarante ans, Sonia a loué une salle de boxe désaffectée. Ses amis les plus proches sont déjà là, sur la galerie qui surplombe la salle, affalés dans les canapés. Charlotte, la fille de Sonia, monte le son de la télévision afin que l'on puisse entendre son nouveau fiancé qui présente le Loto en voix off. Zaza est venue avec Boris, son nouvel amant. Mais la présence de ce dernier n'empêche nullement Palude de faire des avances à sa vieille amie. Séverin arrive. Avant de rejoindre ses amis sur la galerie, il se fait alpaguer par les riches et cruels Bigot. Schlicht entame la conversation sur les femmes en général et la séduction en particulier. Il cache de plus en plus mal son sexisme au fil des ans. En bas, dans la salle, le DJ fait danser les foules. Ariel, au champagne et à l'ecstasy, danse langoureusement avec Santiago. Sur la galerie, Palude et Boris en sont finalement venus aux mains. Zaza, exaspérée, va prendre l'air. Le baron de Melhuffle fait une entrée fracassante, il a beaucoup trop bu. Soutenu par Marco, Schlicht et Sonia, il monte se coucher au deuxième étage, dans le dortoir des enfants. Ces cinq petits bourgeois ont essayé tous les vices et les addictions, toutes les croyances et les philosophies. Revenus de tout, rien ne les étonne. Que leur reste-t-il ? L'instant présent. Tour à tour, chacun des cinq personnages se fait le chroniqueur de la soirée et ne se prive pas d'agrémenter son récit de commentaires très personnels, féroces ou hilarants. Submergés pas leur ego et leurs obsessions, ils ne voient pas venir l'apocalypse...

01/2003

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Sciences historiques

Les éclats du rire. La culture des rieurs au XVIIIème siècle

Sans doute ne riait-on pas davantage au XVIIIe siècle qu'à d'autres moments de l'histoire de France. Par contre, sûrement riait-on différemment qu'un siècle plus tôt ou que quelques années plus tard. Les Lumières sont un âge du rire, car une culture spécifique s'est alors constituée autour du fait de rire, avec ses pratiques et ses représentations. Ce livre explore ces manières de rire, ces sujets du rire, ces valeurs, ces débats et ces polémiques, à travers les destins croisés de groupes de rieurs qui ont donné consistance aux éclats de rire du siècle. Rire est en effet une habitude collective et le XVIIIe siècle, moment d'intense sociabilité, a vu naître nombre de ces sociétés, clubs, académies, regroupements, qui possédaient leurs règles, leurs cérémonies, leurs publications. Le Régiment de la calotte, la Société du bout du banc, l'Académie de ces dames et de ces messieurs, les Actes des Apôtres, autant de collectifs du rire qui ont leur histoire et révèlent un état de culture propre aux Lumières. De même, ce livre est composé de destins singuliers, rieurs qui ont laissé trace de leurs éclats : Jean Ramponeau, cabaretier à la mode ; le marquis de Bièvre, virtuose du calembour ; Rivarol et ses chevaliers du bel esprit ; Cérutti qui, de la " gaieté française ", voulait faire bon usage ; le vicomte de Mirabeau, " frelon " aristocrate qui mena une guérilla comique contre la Révolution ; ou Gorsas, qui se fit, au contraire, le héraut du rire patriote... Ce livre est enfin un essai politique, puisqu'il tente de démontrer combien le rire - ou plutôt ses traditions contradictoires, satire, farce et gaieté - a compté dans les habitudes et les représentations politiques du pays, jusqu'à la Révolution française, qui s'ouvre par une véritable guerre du rire.

10/2000

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Musique, danse

Deep Purple. La bataille fait rage (1983-2009)

On ne change pas une équipe qui gagne. Mais, comme lors d'une compétition de foot, il est bon d'avoir des remplaçants. Ce deuxième et dernier tome, consacré à la folle virée discographique de l'un des plus importants groupes de rock depuis les débuts du genre, redémarre sur les chapeaux de roues d'une Mercedes sans permis, via les facéties de Ritchie Blackmore, l'Homme en Noir, ses guitares et ses perruques, reprenant du service au sein de Deep Purple avec pertes et fracas, mais aussi brio, moult canulars tordants et amour maniaque du ballon rond, avant de reclaquer pour toujours les portes du quintette britannique. Voyant lui succéder la fine fleur des guitar heroes américains — les virtuoses Joe Satriani et Steve Morse —, les increvables ou presque Jon Lord et Ian Paice célèbrent l'arrivée de Don Airey aux grandes orgues et le retour définitif de Roger Glover à la production comme à la quatre-cordes, tandis que ça s'agite devant le micro : qui, de Joe Lynn Turner (ex-Rainbow) et Ian Gillan (jadis tenant du titre) va l'emporter dans cette bataille sans trêve et sans merci entre égos explosifs, carrières solos hasardeuses, side-projects séduisants et pannes d'inspiration ? Dans ce chapitre, qui retrace un quart de siècle de heavy metal et pop culture, on empruntera un avion branlant pour l'Ukraine, on sera frappé dans les toilettes par la main de Dieu, on chantera sous la neige, on s'endormira dans des spaghettis, on réveillera Eric Clapton à trois heures du matin, on vivra un accident de montgolfière, on pestera violemment contre l'Union Européenne, on touchera à la musique celtique, au folk, au funk, au 5/4, aux gammes turques, égyptiennes, marocaines ou indiennes, au psyché comme à la variété et au-delà pour produire des albums toujours plus Purplesques, mais pas avant deux ou trois matchs de foot opposant techniciens et musiciens puis une soirée magique au pub. Parce que, même métissé de yankees géniaux, Deep Purple, c'est l'esprit immortel d'une certaine Angleterre, qui résiste à tout. Le présent volume retrace la carrière du groupe depuis sa reformation/déformation perpétuelle en 1984 jusqu'aux premiers disques avec Don Airey et Steve Morse. Il fait suite à Deep Purple : De la fumée sur l'eau (Camion Blanc).

04/2019

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Réussite personnelle

Ma vie comme au cinéma. L'art de réaliser la vie dont vous rêvez

Une méthode originale de développement personnel inspirée des métiers du 7è art pour écrire, réaliser et incarner pleinement sa vie d'après son propre scénario. On dit que la vie est un film... Alors, plutôt que d'en être les simples spectateurs, pourquoi ne pas écrire sa propre histoire, réaliser son scénario et incarner le premier rôle ? Ecrivaine et biographe, Stella Delmas propose une méthode de développement personnel qui puise dans l'univers du 7è art des outils et une approche originale pour révéler sa singularité et vivre la vie dont on rêve. Le principe : un métier, un archétype. Dans cet ouvrage, chaque métier représente un archétype, une énergie transformatrice, un rôle à jouer, dont le lecteur va s'inspirer et utiliser les compétences et attributs " au cinéma " pour agir dans la " vraie vie ", et franchir une étape dans la réalisation de soi. Du scénariste au diffuseur, en nous glissant tour à tour dans la peau des différents intervenants de la chaine cinématographique, nous avons le pouvoir de changer de focal et d'état d'esprit, de découvrir d'autres facettes de notre personnalité, et cheminer ainsi vers une meilleure connaissance de notre vraie nature. La boite à outils : le pouvoir de la création. Le scénariste nous invite à réécrire notre histoire en suivant nos propres désirs, le directeur de casting à savoir bien nous entourer, le producteur à trouver en nous les ressources, l'acteur à incarner notre moi authentique, le monteur à couper avec notre ancienne vie... A travers une cinquantaine d'exercices pratiques inspirés de chaque métier (des courtes méditations et visualisations, de l'art-thérapie, des outils de développement personnel tels que l'ikigai, le pouvoir de l'intention...), un véritable parcours de " réalisation " de soi pour déployer ses talents et vivre pleinement sa vie d'après son propre scénario. SOMMAIRE : Un parcours en 4 étapes, 11 métiers Avant le tournage (scénariste, producteur, story-boarder, directeur de casting) : faire le point sur ses désirs profonds, imaginer et concevoir ses objectifs ou rêve, se projeter dans l'avenir Dans les coulisses (régisseur et virtuoses de l'apparence) : se préparer et se donner les moyens d'exprimer son individualité ; donner corps et visage à cet autre Vous et votre vie Sur le tournage (acteur, réalisateur) : incarner sa future réalité En post-production (monteur-mixeur, distributeur, exploitant) : couper avec son ancienne, afficher la meilleure version de soi et transmettre aux autres.

05/2022

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Beaux arts

Bosch. Le Jardin des délices

Le Jardin des délices de Jérôme Bosch compte parmi les œuvres les plus énigmatiques de l'histoire de l'art occidental. En dehors d'une brève description du tableau donnée par un témoin oculaire en 1517, aucun document de l'époque ne nous fournit la moindre indication sur les conditions de cette commande, sa destination, sa fonction ou le public qu'elle visait. La présente étude cherche à reconstituer le premier public du Jardin des délices, en prenant comme principale source d'information l'œuvre elle-même, dont la structure formelle et les formes fantasmagoriques sont fondamentales pour comprendre sa fonction d'origine. L'auteur propose donc une analyse détaillée de la manière dont Bosch joue visuellement et en virtuose avec les traditions picturales, les conventions de l'amour courtois, les traités de morale, les principes religieux, les procédés mnémotechniques et les figures littéraires de la fin du Moyen Âge. Il défend l'idée que le tableau de Bosch a été créé vers la fin du XVe siècle et conçu comme « sujet de discussion » pour le public choisi de la cour de Bourgogne. Il montre que Le Jardin des délices était une sorte de miroir à multiples facettes obligeant ceux qui le regardaient à « réfléchir », notamment sur le destin de l'humanité. Créée à l'image et à la ressemblance de Dieu, elle aurait perdu, selon Bosch ou son commanditaire, son identité originelle au cours de son histoire et ferait désormais partie d'un monde soumis à une force de transformation foncièrement mauvaise. Les signes d'un Salut possible – présents dans le tableau –, l'aspect paradisiaque du panneau central et, d'une façon générale, l'opacité onirique de l'imagerie de Bosch continuent de susciter des interprétations contradictoires, sur lesquels Reindert L. Falkenburg prend position. La propension de l'imagerie boschienne a susciter la discussion et le débat fait évidemment partie du projet esthétique et éthique de l'artiste.

09/2015

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Paramédical

Adieu, la dyslexie !

La dyslexie concerne 12 % de la population. Elle constitue un handicap indiscutable pour l'enfant, l'adolescent et l'adulte et favorise les risques d'échec et de marginalisation. Car le dyslexique mène une double vie. Il doit user de tous les stratagèmes pour cacher ses difficultés face à l'écrit. Le principe pour le dyslexique, souvent doté de qualités remarquables, est de développer sa dyslexie, sa propre langue, dite "avec fautes", pour être capable de devenir bilingue langue dyslexique / français standard. Béatrice Sauvageot, l'une de nos grandes orthophonistes, a inventé une méthode révolutionnaire pour aider les dyslexiques. Elle a mis au point, avec l'aide de ses patients, un alphabet neurologique, lisible de façon immédiate par les dyslexiques. Ce qui fait d'elle, en d'autres termes, la Mme Braille de la dyslexie. Pour la première fois, cet alphabet est révélé dans ce livre, et il s'agit d'un événement. Béatrice Sauvageot explique ce qui l'a menée à ses découvertes, s'appuyant sur son parcours personnel et de nombreux témoignages de patients (du chirurgien expérimenté au chômeur brillant mais analphabète, de la petite écolière à la virtuose du violon qui a perdu l'usage de son bras). La somme de ces expériences et les aperçus scientifiques délivrés par l'auteur nous aident à comprendre toute la force d'une méthode absolument géniale, et à la vocation universelle. Son livre devrait intéresser (et aider) non seulement les dyslexiques et leurs parents, mais d'une manière plus générale tous ceux qui s'intéressent à l'apprentissage. Car au-delà de la dyslexie, Béatrice Sauvageot nous éclaire de façon passionnante sur le fonctionnement de notre cerveau. Et nous montre qu'il est indispensable de remettre la lecture et le livre à leur place dans nos vies, si l'on ne se résout pas à ce que notre cerveau perde de ses capacités !

09/2015

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Poésie

Marin à terre. Suivi de L'Amante et de L'Aube de la giroflée

Quiconque, à dix-huit ans, n'a pas connu l'irrépressible nécessité de secouer son destin, vivra dans la norme, comme s'il n'était que sa propre doublure. Il y a toujours une prise de risque initiale, absolue, pour accéder à soi. Ainsi Rafael Alberti, en 1920, au sortir de l'adolescence, s'engage-t-il tout entier : " Je voulais seulement être poète. Et je le voulais avec fureur. " De ce pari, chimérique entre tous, il ne reviendra plus. " Mon terrible, mon féroce et angoissant combat pour être poète avait commencé, " notera-t-il dans son autobiographie, insistant sur cet acharnement à se réaliser poète, mais n'accordant aucune attention au credo de la prédestination poétique. La publication des trois recueils composés pendant cette période décisive permet d'affirmer que chez Alberti la volonté n'a pas brimé la grâce. Eclate au contraire dans ces pages un étourdissant plaisir de jouer avec les mots, avec les images ; et passe l'insouciante liberté de qui se tient à l'écoute de son chant originel. Même la sombre nostalgie qui semble l'inspiratrice première de Marin à terre doit faire place à la fougue de la création, à ce trop-plein de sève qui soudain s'émerveille aux rythmes de ses mélodies. Chaque poème, en lisière du réel et des songes, dessine sa ligne de fuite, son désir, ses secrets. Le poète perçoit, avec une évidente jubilation, l'émergence de sa voix. Déjà virtuose, il célèbre, par delà l'univers maritime de son enfance au Puerto de Santa-Maria, l'immense territoire poétique qui affleure au fond de ses yeux. Et, pour l'heure, il ne célèbre que cela. " Ici nul ne vend rien de rien ", proclame-t-il. Pas de message, pas de mots d'ordre : une fête de sonorités, de couleurs, un élan vigoureux pareil à la course du soleil en été, un bain radieux de poésie pure.

03/2012

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Sciences politiques

Paderewski président, 1919. Une vie d'engagement patriotique en faveur de la Pologne entre Morges et les Etats-Unis

Ignace Paderewski (1860-1941) : un nom qui, aujourd'hui, évoque d'abord les sonorités brillantes d'un piano virtuose - celles du magnifique interprète de Chopin, son illustre compatriote, de la star planétaire aussi, rendue immortelle par des tournées pharaoniques à travers les Etats-Unis. Mais Paderewski, c'est aussi le Polonais, profondément marqué dès l'enfance par la situation dramatique de son pays, rayé de la carte à la fin du XVIIIe siècle à la suite de trois partages successifs entre ses puissants voisins, et qui va investir toute son énergie dans cette grande cause patriotique... jusqu'à se voir nommé par les Alliés premier ministre de la Pologne " retrouvée " à la fin de la Grande Guerre ! Un honneur. Et un défi immense. Un siècle plus tard, une exposition mise sur pied au Château de Morges — Morges, sur la rive suisse du Léman : un lieu où le musicien et homme d'Etat a passé près de la moitié de son existence, de 1897 à 1940 — fait revivre les temps forts de cette année 1919 exceptionnelle, ainsi que ses prémices et ses conséquences. De l'inauguration du monument de Grunwald à Cracovie en 1910 jusqu'à l'ultime discours d'Oak Bridge, dans le New Jersey, devant des vétérans polonais de la Grande Guerre en 1941, en passant par le Comité de Vevey (fondé en 1914 avec Henryk Sienkiewicz), l'épopée des " poupées d'Hélène Paderewska ", la création de la Croix Blanche polonaise, la Conférence de la Paix à Paris, les premières séances de la Société des Nations à Genève, le " Front de Morges " de 1936, ou encore le règlement de la question des internés polonais avec le général Guisan en 1940 : une aventure patriotique exaltante, sur fond de musique, de passion, de drame et d'amitié, que ce livre invite à prolonger à travers de nombreuses illustrations et des sources pour certaines inédites issues des collections du Musée Paderewski de Morges.

05/2019

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Comics

L'ombre de la nuit

Robert est un adolescent en colère. Amis, frères, parents, tout le monde semble ligué pour lui pourrir l'existence. Une nuit, il s'échappe de la maison familiale pour enfourcher la moto de son copain Ernesto, avec la vague idée de partir, loin. Eldrige est un homme proche de la retraite, exaspéré par une vie de couple d'où toute tendresse s'est évaporée. Lorsque sa fille débarque pour la nuit après une dispute avec son compagnon, il est rapidement pris à partie et déguerpit à la cave pour finir son repas et se consoler au gin-tonic. Les personnages dépeints par Jordan Crane sont aussi divers qu'ils sont touchants. Chacun des neuf récits de L'Ombre de la nuit nous projette dans des ambiances tendues, avec une efficacité rare dans la description de ses personnages et des situations. Séquence onirique, science-fiction, comédie dramatique, le spectre est large mais secoue à chaque fois par la crédibilité de son écriture. Jordan Crane offre également dans ce livre l'étendue de ses capacités graphiques, un trait lisse et précis qui s'accompagne de la maîtrise des masses ou de la bichromie. Détaillé pour décrire un garage, ou une femme nue armée d'un marteau, il peut aussi se faire plus rond pour dépeindre une ballade à la campagne d'un couple amoureux. Né en 1973 et actif sur la scène indépendante américaine depuis 1996, Jordan Crane a été peu traduit jusqu'à présent. Les 9 histoires présentées dans L'Ombre de la nuit sont extraites de son comics Uptight, publié par Fantagraphics et primé de deux Ignatz Awards en 2009. Il termine actuellement un récit de plus de 300 pages, Keeping Two, qui sera l'objet d'une coédition entre Cà et Là et L'employé du Moi. L'Ombre de la nuit permet déjà au public francophone de découvrir ce virtuose discret de la bande dessinée nord-américaine, au romantisme sombre et élégant.

11/2018

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Cuisine asiatique

L'abysse**. Okazaki-Alléno au Pavillon Ledoyen

La créativité de Yannick Alleno associée à la virtuosité du maître sushi Yasunari Okazaki pour un voyage sensoriel hors du temps et de l'espace. Les secrets d'un art d'une extrême précision, révélés dans un lieu magique à Paris. A L'Abysse, restaurant japonais du Pavillon Ledoyen, Yannick Alléno a créé une scène magistrale dédiée à l'art des sushis qui le passionne depuis 30 ans. Il y a installé le chef Yasunari Okazaki, venu à Paris poursuivre le dialogue de leurs deux univers culinaires, entrepris à Tokyo. Ensemble ils ont conçu un voyage gastronomique qui propulse leurs convives hors du temps et de l'espace, en captivant tous leurs sens. Le cadre de L'Abysse joue un rôle essentiel, tant la lumière, les matières et les oeuvres d'art contemporain choisies par Laurence Bonnel-Alléno composent une bulle océane. Des " émotions " salées, expressions des extractions chères à Yannick Alléno, conduisent vers la dégustation des nigiris, sublimes en omakase lorsque Yasunari Okazaki révèle chacun des monuments miniatures choisis pour étonner ses hôtes. De savantes bouchées "de transition" ramènent ensuite aux desserts élaborés comme une dernière passerelle vers la cuisine moderne. Et tout au long, l'expérience est magnifiée par l'association subtile avec les thés, vins et sakés d'une carte remarquable. Ce livre a pour ambition de restituer la précision du geste, la maîtrise du temps comme de la température, la compréhension de la matière, la complexité des petites portions, qui sont la quête des chefs Alléno et Okazaki et de leurs équipes oeuvrant en symbiose. Il est rare qu'un chef japonais virtuose choisisse ainsi de partager sa science de la préparation du riz, du choix des poissons et de leurs textures, des vinaigres, multiples, de l'eau, primordiale, et de la découpe, essentielle. Les photos de Simon Détraz et les textes de Patricia Khenouna nous tendent les clés du monde unique de L'Abysse.

12/2022

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Romans policiers

Les aventures extraordinaires d'Arsène Lupin. Les 20 premières histoires

Un Arsène Lupin comme à la Belle Epoque ! Les aventures du gentleman cambrioleur dans leurs versions d'origine. " Le talent, le génie des malfaiteurs modernes semble prendre à notre époque, où tout se civilise, même le mal, des proportions grandioses. Qui peut se vanter d'échapper aux criminelles entreprises d'un coquin de l'envergure de celui dont le récit que nous publions expose... " Ainsi commence la toute première aventure d'Arsène Lupin, publiée dans le magazine Je sais tout en 1905. Cette histoire a lancé la carrière romanesque du gentleman cambrioleur et celle d'écrivain à succès de son créateur, Maurice Leblanc. En quelques années, le plus " grand des voleurs " va devenir le plus fameux héros de la littérature policière française. Depuis un siècle, il n'a cessé d'avoir du succès en librairie mais aussi au théâtre, en chansons, au cinéma ou en dessin animé. Lupin, la série TV dans laquelle l'acteur Omar Sy s'inspire du personnage mythique, a récemment pulvérisé des records d'audience dans plusieurs pays. A travers vingt nouvelles accompagnées de leurs illustrations d'époque, les lecteurs d'aujourd'hui vont enfin découvrir l'Arsène Lupin de leurs (arrière) grands-parents, le " vrai " , celui de la Belle Epoque. Des histoires " à suivre " , des feuilletons exactement comme ceux dévorés par le public de Je sais tout entre 1905 et 1911. Dans ces Aventures extraordinaires, on croisera l'inspecteur Ganimard, la blonde Sonia Krichnoff, la brune Raymonde de Saint-Véran, le chef de la Sûreté M. Dudouis ou... Sherlock Holmes ! Le lecteur retrouvera surtout le séduisant Arsène, ce virtuose de la cambriole, si élégant, si chevaleresque et si inoubliable. Préface de Hervé Lechat de l'Association des Amis d'Arsène Lupin Maurice Leblanc (1864-1941) est devenu grâce à Arsène Lupin l'un des écrivains les plus populaires en France. A ses débuts, il a été soutenu par Guy de Maupassant, Léon Bloy, Jules Renard ou encore Alphonse Daudet.

06/2021

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Musique, danse

Georges Enesco

La situation de Georges Enesco (1881-1955) lui confère une singulière universalité. A ses racines roumaines (musique folklorique et liturgique), s'ajoutent les études de l'enfant prodige à Vienne et Paris qui le placent au cœur de l'Europe musicale. La liste des personnalités qui ont traversé sa vie -jalonnée par ses concerts à Paris ou à Bucarest, ses master-classes et ses voyages à travers le monde - constitue une sorte de Bottin artistique. La prolixité de ses dons est surprenante. Violoniste, sa célébrité de virtuose l'amène à devenir le maître de Menuhin. Pianiste, Cortot jalouse sa technique de jeu et Lipatti le considère comme son père spirituel. Chef d'orchestre, il est l'un des successeurs possibles de Toscanini à New York... D'un puissant charisme et d'une stupéfiante mémoire, il incarne le musicien complet, " le plus étonnant génie musical depuis Mozart ", comme l'a affirmé Pablo Casals. Mais c'est avant tout à l'un des plus grands compositeurs du XXe siècle, encore à découvrir, que rend hommage cette première monographie consacrée à Georges Enesco en langue française, s'appuyant sur des inédits recueillis tant en France qu'en Roumanie. D'une activité créatrice étendue sur près de soixante-dix ans, on retient d'authentiques chefs-d'œuvre pour piano et de musique de chambre, symphonique ou vocale qui témoignent d'un lyrisme ardent. Son opéra Œdipe délivre un message d'humanisme et de profonde spiritualité face au destin. Au delà d'un " romantisme national " de jeunesse, son langage musical de maturité, salué jusque par György Ligeti, est empreint d'une souveraine liberté et d'une modernité exigeante bien que discrète. Après avoir vécu les deux guerres mondiales dans son pays (où il a beaucoup contribué à développer la vie musicale), affaibli par sa santé précaire et de sérieuses difficultés matérielles, il a néanmoins en 1946 " choisi " l'exil en France.

02/2006

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Littérature française

Grand comme le monde

Pour la première fois, il tourne le dos à la caravane, au bois, à tout ce qu'il connait. Il tourne le dos au père et il répète : Je pars. Qu'est-ce qu'il pourrait dire d'autre ? Je pars pour dire le poids du corps, la brûlure du silence, la solitude, l'inévitable et le devoir. Je pars pour dire en un mot ce que mille ne sauraient révéler. Pour ne pas user le peu de force qu'il lui reste et d'un geste de la main montrer au loin ce qu'il laisse en haussant les épaules... . Un silence à hauteur d'homme, tapi dans le coeur d'un enfant. Ainsi débute l'histoire de Pepo. Une nuit de décembre, le père meurt. Commence alors pour l'enfant un long chemin d'apprentissage pour revenir au centre des hommes et de la Ville, celle qui, parait-il, avale la tête des gens. Tiraillé entre le besoin de vivre sa propre destinée et celui de ne pas trahir ses origines, il n'aura de cesse de faire des allers-retours entre sa vie d'enfant sauvage et son envie de retrouver une place dans le monde. Une histoire forte, universelle, incarnée. Véritable ode à la liberté et à la littérature. Lou Valérie Vernet signe ici, avec "Grand comme le monde" son tout premier roman. Auteure multicartes, elle a déjà publié trois thrillers, deux polars et sept autres livres passant du récit humoristique aux fragments de voyage, du Feel Good au spicilège poétique, du recueil de nouvelles au théâtre. Tous ses ouvrages confirment son talent à manier en virtuose l'art de la mystification et à sonder les profondeurs de l'âme. Par ailleurs, photographe amatrice, baroudeuse des grands espaces, essayiste et poète à la plume acérée, elle n'en reste pas moins attachée à sa devise préférée "Ne prenez pas la vie au sérieux, de toute façon vous n'en sortirez pas vivant" . B. Fontenelle.

06/2023

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Musique, danse

L'univers musical de Chopin

Retracer dans quel mon de ont évolué la pensée, l'activité créatrice, la réception de Chopin, compositeur, pianiste et improvisateur, retrouver ce qui a nourri et enrichi son inspiration, c'est tenter d'approcher ce qui fait la singularité de sa personnalité artistique et de son génie musical. Recourant au seul médium du piano, Chopin n'a-t-il pas inventé un univers sonore entièrement neuf, ancré dans Bach, Mozart et le folklore polonais, et qui n'appartient qu'à lui ? Devant cet art du toucher que requiert sa musique et la subtilité rythmique qu'elle recèle, comment ne pas s'interroger sur les affinités qui le relient à ces deux princes du clavier que furent, avant et après lui, Couperin et Debussy ? On sait la passion qu'il éprouva pour l'art vocal, et plus particulièrement le bel canto bellinien, mais s'est-on penché sur ses sentiments à l'égard de l'orchestre symphonique berliozien et sur ceux, à l'inverse, de l'auteur de la Symphonie fantastique vis-à-vis de sa création ? Ces diverses inclinations ou antipathies en matière de goûts musicaux irriguent ce cycle emblématique de toute sa production pianistique que sont les Préludes, revisités ici d'un point de vue esthétique et analytique. Lieu de " visions fugitives ", ils inaugurent, sous la référence à J. S. Bach, une esthétique du fragment à grande échelle qui a frappé ses contemporains les plus clairvoyants, de George Sand à Baudelaire. Cette originalité du génie musical de Chopin, on va la retrouver jusque dans ses concerts parisiens, où la personnalité intimiste de l'interprète se distingue de celle si spectaculaire de ses collègues et rivaux les plus célèbres, le cadre du salon de l'un s'opposant à l'estrade des autres. Si des affinités électives avec son jeune élève, Carl Filtsch, ont pu lui donner l'illusion éphémère de se voir prolonger dans le rôle poétique du virtuose adolescent de génie, la mort prématurée de celui-ci à quinze ans a malheureusement dissipé ce reflet, sur l'image duquel s'achève ce parcours si riche de nouveaux aperçus sur un univers musical dont on n'aura jamais fini d'explorer les arcanes.

11/2000

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Histoire des idées politiques

Joseph Fouché. Portrait d’un homme politique

Traduction nouvelle intégrale Le Fouché (1929) de Stefan Zweig occupe une place à part dans la série des Vies. L'ouvrage a pour cadre la France de la Révolution et de l'Empire. L'existence de celui qui fut associé à la Terreur, au règne napoléonien et à la Restauration comme "massacreur" et policier impitoyable n'est comparable à aucune autre. A bonne distance de la perspective universitaire illustrée par Louis Madelin (1901), Zweig s'est attaché à retracer la genèse psychologique d'une personnalité dont la cuirasse construite dans les épreuves et les humiliations fait obstacle à tout sentiment de sympathie de la part du lecteur. Chronologique, le récit est découpé en une suite de neuf chapitres. Son trait spécifique est une exceptionnelle intensité dramatique. Les face-à-face de Fouché avec Robespierre jusqu'à Thermidor puis avec un Napoléon dérivant vers la tyrannie avant d'être entraîné dans une chute inexorable, théâtralisent les moments clés d'une histoire aux retournements inattendus. Ces instants où opportunisme, conquête et volonté de conservation amorales du pouvoir se mêlent inexorablement, sont, aux yeux de Zweig, l'image désespérante du temps présent. Le succès de Stefan Zweig auprès du public français ne se dément pas. Son exploration des mouvements de l'âme continue de fasciner tout comme séduit l'élégance stylistique de ce Viennois cosmopolite. La fiction toutefois n'est pas seule à nourrir son art du récit. L'histoire elle aussi n'a cessé de le requérir. La suite de ses biographies non romancées (les Vies) découvre un agencement virtuose du matériau légué par les historiens. Tous ces textes donnent à voir un artiste que son refus de l'engagement militant rend paradoxalement plus sensible aux menaces qui pèsent sur les sociétés européennes de son temps. Nouveauté dans le choix du protagoniste : Fouché, dont il est question dans ce volume, est aux antipodes des hautes figures positives incarnées par Erasme et Castellion dont "le ministre de toutes les polices" est l'absolue face noire. L'humanisme zweigien se lit cette fois par contraste. Pour autant, il ne perd rien de sa force.

10/2021

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Critique littéraire

JOURNAL. Tome 2, 1930-1969

Le second tome du journal de Korneï Tchoukovski va de 1930 à sa mort en 1969. On y retrouve l'homme de lettres qui fait d'incessantes relectures en anglais ou en russe, qui traduit Mark Twain pour survivre à l'interdiction de son œuvre en vers pour enfants, connue par cœur dans toute la Russie ; il relit Tolstoï dont il n'aime pas l'exhibitionnisme sexuel, se console avec son cher et pudique Tchekhov, écrit de brillants essais sur l'art de traduire. Les malheurs domestiques remplissent aussi discrètement le Journal, lui arrachant parfois des accents forts. Si le style de Tchoukovski est toujours retenu, l'homme confie pourtant de temps à autre d'étonnants aveux au papier sur le sentiment d'échec qui le ronge. Echec dans l'entreprise littéraire où cet esprit pétri de culture européenne se sent un second violon, échec personnel à vivre héroïquement en un temps qui connut l'apogée du totalitarisme. Aux années de la plus grande terreur, la brièveté des notations du Journal est en soi tragique. Tchoukovski se sent " calme comme la tombe " pendant les grandes purges : et quel tragique implicite lorsque, en 1937, il note son " enthousiasme ", et celui de Pasternak, au retour d'une soirée publique où Staline les a tous dominés, et même rendus jaloux d'une kolkhozienne placée à Ses côtés ! Mais plus tard le courage de Pasternak lui déclarant en 1958 : " Plutôt me faire crucifier que me renier ! " l'étonne et lui inspire de nouveaux doutes cruels sur soi. Akhmatova, Kouprine ou Evtouchenko lui suggèrent des notations administratives, critiques ou hésitantes. Enfin Soljénitsyne, qui, lui, rompt avec la docilité soviétique, et " resplendit " solitairement, renforce la tonalité mélancolique de ce Journal. A soixante-seize ans, Tchoukovski note en anglais : " How stale ans unprofitable ! " (Comme tout est banal et inutile) ! Chronique politique en pointillé, chronique littéraire obnubilante, chronique intime indirecte -ce livre dit toute une vie d'intellectuel russe à travers deux tiers de notre siècle. Le suicide de la littérature en est un des thèmes majeurs, commençant avec celui de Maïakovski, s'achevant avec celui de Fadeïev. L'amuseur-virtuose-érudit qu'est Korneï Tchoukovski, lui, écoute ce glas de la littérature russe mais ne se suicide pas.

07/1998

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Littérature anglo-saxonne

Le dévoué

La suite très attendue du Sympathisant, Prix Pulitzer 2016 ! Après avoir réchappé d'un camp de rééducation, Vo Danh (l'homme sans nom, l'espion, l'agent double à la solde des communistes, héros et narrateur du Sympathisant) atterrit à Paris en même temps qu'une cohorte de réfugiés vietnamiens. Il est accompagné de Bon, son frère de sang, toujours aussi résolument anti-communiste (et ignorant de la double identité de Vo Danh). Tous deux logés dans le 11ème arrondissement de Paris, ils se lancent à l'assaut de la capitale bien décidés à faire leur trou et surtout à se remettre de leurs émotions. Hélas, Le Boss, leur seul contact à Paris, n'est autre qu'un trafiquant notoire qui leur offre en guise de job, de devenir ses hommes de main, chargés de régler leur compte aux mauvais payeurs et autres resquilleurs. Bien trop sensible pour supporter toute cette violence, Vo Danh propose au Boss de se lancer dans un trafic de cannabis auprès des intellectuels de gauche et autres philosophes marxistes. Un business plus tranquille et plus lucratif. Du moins le croit-il, car très vite, il se retrouve au coeur d'une brutale lutte de territoire entre dealers algériens. Et comme si tout cela ne suffisait pas, Bon et lui apprennent une incroyable nouvelle : l'homme masqué, leur tortionnaire au camp de rééducation, serait lui aussi à Paris et occuperait un poste important à l'ambassade du Vietnam. Pour Vo Danh qui pensait couler des jours heureux à Paris, boire des crèmes en terrasse tout en se goinfrant de croissant, les ennuis ne font que commencer... " Un roman d'espionnage féroce, drôle et profondément ambivalent. " ELLE " Certainement l'un des romans les plus impressionnants de cette rentrée (...) Cette confession d'un agent secret est plus qu'un roman politique anti-impérialiste. C'est une réflexion subtile sur les ambiguïtés de l'histoire. " Le Monde " Viet Thanh Nguyen [... ] s'est imposé comme un virtuose des narrations labyrinthiques. [... ] Cet ennemi du manichéisme ne défend aucune vérité, sinon la plus trompeuse qui soit, l'inatteignable vérité en chacun. C'est là qu'il est grand " Le Figaro

10/2022

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BD tout public

Legio patria nostra Tome 1 : Le tambour

Et ainsi naquit la Légion Etrangère. Le 30 avril 1863 au Mexique, 62 légionnaires de la 3e compagnie du 1er bataillon du Régiment Etranger sont piégés par 2 000 soldats mexicains dans une hacienda délabrée du village de Camaron sur la route de Vera Cruz. Sous une chaleur de plomb, sans boire ni manger, ces légionnaires repousseront les assauts des Mexicains pendant près de douze heures. Ils ont juré à leur Capitaine de ne pas se rendre. Ils tiendront parole, écrivant ainsi sans le savoir l'histoire de la Légion, Camerone, la défaite devenue une légende. Sept ans plus tôt, à Lyon, Casimir, un gamin des rues, commet un meurtre en voulant protéger sa mère des violences de son souteneur. Contraint de fuir la ville, il entraine avec lui son meilleur ami Dino qui rêve d'un avenir meilleur. Mais échapper à son destin est un jeu dangereux, et c'est dans les griffes du Maure, un chef de bande tyrannique et pervers, qu'ils se trouveront pris au piège. Un piège mortel dont Casimir devra s'échapper seul, trouvant refuge à Toulon où sa rencontre avec Evariste, un ancien soldat, dandy et joueur invétéré, l'amènera à s'enrôler sous un faux nom dans les rangs d'un corps d'armée à la réputation douteuse : la Légion Etrangère. Mais pour la première fois depuis longtemps dans la vie de Casimir, un rayon de soleil apparait en la personne de Zélie, des immenses yeux verts et un tempérament intraitable, avec qui il envisage une nouvelle vie au-delà de la méditerranée. Sa décision est prise, il va déserter. L'histoire de Casimir commence à peine, il ne sait pas encore qu'il va devenir un héros... Pour sa première bande dessinée, Jean-André Yerlès, scénariste pour l'audiovisuel, s'associe au flamboyant dessin de Marc-Antoine Boidin pour nous plonger dans une épopée virtuose et romanesque aux sources de la Légion étrangère. Une institution aujourd'hui chargée de symbole et dont la légende s'est écrite dans le sang, au Mexique, lors de la bataille de Camerone de 1863. En 5 volumes, Legio Patria Nostra (" La Légion, notre patrie ", devise de la Légion) nous raconte autant cette histoire que le parcours initiatique d'un orphelin des rues qui trouvera sa famille dans la Légion et apprendra parmi eux à devenir un soldat, un guerrier et tout simplement un homme dans la France turbulente du Second empire.

10/2019

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Poésie

Mire

Pour ceux qui l'ont vécue, une guerre n'est jamais terminée, toute image mentale lui doit quelque chose, sans elle les images des êtres n'ont pas d'ancrage. Solmaz Sharif embrasse l'histoire récente : la guerre Iran-Iraq, les attaques américaines au Moyen-Orient, Guantanamo... , parce que c'est avant tout son histoire. Née en exil, elle cherche à la fois sa mémoire et son foyer et la guerre est comme un lien naturel au monde. "Mire" est un tableau virtuose de poèmes, de listes, de fragments et de séquences, Sharif rassemble les récits éparpillés de sa famille plongée dans des conflits qui la dépassent mais la plongent dans la destruction. Livre en errance, en migration permanente, en quête d'abri, d'une femme qui n'est chez elle nulle part, qui mesure la distance qui la sépare des êtres perdus. Dialogue morcelé avec des images, Solmaz Sharif nous force à regarder les morts en face, les cadavres d'écoliers, les civils bombardés, les mosquées détruites, le poids de chaque homme. Elle nous force à identifier les corps inertes de notre histoire. "Mire" est saturé par la violation constante de l'intimité, les fouilles au corps, les intrusions policières, les mises sur écoute, les ségrégations. En sécurité nulle part, que ce soit dans le présent ou dans les souvenirs, le rêve américain est une solitude et une déception, avec des uniformes prêts à enfoncer votre porte à chaque instant. Sharif montre aussi comment la violence s'exerce contre le langage. Elle injecte dans son livre des mots tirés du Dictionnaire Militaire Américain ; qui viennent faire exploser le rapport à l'autre, elle expose les euphémismes dévastateurs utilisés pour stériliser la langue, contrôler ses effets et influencer notre résolution collective. Il s'agit de vivre avec "le langage qu'ils ont fait de notre langage", dans l'abîme qui sépare les individus que nous sommes des histoires racontées. Que faut-il tirer de l'abîme pour faire exister son histoire, ses proches emprisonnés et disparus ? Où peut-on porter son histoire dangereuse car sensible comme un champ de mines, précise comme un dictionnaire de termes qui désignent des mises à mort dans l'intervalle de la mire à l'écran, l'ordre de tirer et l'impact. Mais Un élan de survie, une sensualité limpide nous signalent la présence d'une conscience lumineuse, un étonnant apaisement.

05/2019

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Contes et nouvelles

La potiche a peur en rouge. Et cent autres fables express

"La fable express est une parodie de fable, qui naquit à la fin du XIXe siècle, époque de fantaisie, d'invention, et de jeu avec la langue. Alphonse Allais fut un virtuose du genre. La recette en est simple : une poignée de vers de mirliton, aromatisés à l'absurde, à l'insolence ou à l'obscénité, et une "morale" en général très peu morale, qui parodie parfois dictons et lieux communs, mais ça n'a rien d'obligatoire. La "morale" est à double sens : elle cache une autre formule, qui se prononce de la même manière mais dit tout autre chose. Bref, c'est un calembour. Le but ? Le jeu, le rire". (Pierre Jourde). Après une érudite et savoureuse présentation, Pierre Jourde revisite en cent et une fables (agrémentées de commentaires) ce drôle de genre littéraire, pratiqué entre autres par Alphonse Allais, Boris Vian et Marcel Gotlib. Réactualisant cette forme d'écriture pour rire, à la portée de tous, l'impertinent et caustique Pierre Jourde signe ici un véritable manifeste pour une littérature humoristique et amusante. "La fable express, Pierre Jourde le rappelle dans sa présentation riche et complète, "n'est pas sérieuse" . Cela tombe bien, trop de gens déjà le sont, et le quorum de sérieux dans le monde est largement dépassé. A juste titre, l'auteur cite aussi bien Allais, Roussel, le fou littéraire Brisset, que l'Oulipo, Vian et Gotlib". (Extrait de la préface d'Hervé Le Tellier). Ecrivain et critique littéraire, Pierre Jourde a longtemps été professeur de littérature française à l'université. Il a publié une quarantaine de livres, dans tous les genres (poésie, essais, romans, satire littéraire, théorie de la littérature...), ainsi que des ouvrages avec divers artistes, et dirigé l'édition de Huysmans en Pléiade. Il tient une chronique sur le site culturel de L'Obs, Bibliobs. Parmi ses publications : Empailler le toréador (Corti, 1999), La Littérature sans estomac (L'Esprit des péninsules, 2002, prix de la critique de l'Académie française), Précis de littérature française du XXIe siècle (avec Eric Naulleau, Mango, 2004), Festins secrets (L'Esprit des péninsules, 2005, prix Larbaud, prix Renaudot des lycéens, prix Thyde Monnier de la SGDL), Le Maréchal absolu (Gallimard, 2012, prix Virilo), La Première Pierre (Gallimard, 2013, prix Jean Giono), La Culture bouge encore (Hugo, 2016), Le Voyage du canapé-lit (Gallimard, 2010).

10/2021

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Beaux arts

Narcisse Diaz de la Peña. Coffret en 2 volumes : Tome 1, Monographie ; Tome 2, Catalogue raisonné de l'oeuvre peint

Reconnue, célébrée et collectionnée avec passion, l'œuvre de Narcisse Diaz de la Pena a su séduire ses contemporains les plus illustres, Delacroix, Renoir, an Gogh, et demeure aujourd'hui incontournable pour tout collectionneur ou collection du XIXe siècle. Paysagiste et peintre de genre, de l'Orient, de nus, de fleurs et de chiens en sous-bois, Diaz laisse une œuvre considérable et extrêmement variée, réalisant une synthèse originale entre le paysage barbizonien et le goût orientalisant et de frivolité de son époque. Chef de fil et pilier, avec Théodore Roussea, de l'Ecole de la Nature, son œuvre - où la forêt est omniprésente - traduit l'enchantement joyeux de la réverbération de la lumière. Ses paysages - majeure partie de son œuvre - sont principalement forestiers : le peintre se délecte à peindre des intérieurs de forêt marqués par le contraste des ombres et de la lumière, le miroitement des feuillages, plantant son chevalet au Bas-Bréau, à Apremont et sur les lieux offrant mares et clairières proches du village de Barbizon. Ses scènes pastorales expriment le désir charnel imprégnant baigneuses, nus, nymphes et amours, femmes lascives et voluptueuses. Dans les scènes orientales, fastueuses, règne toujours une atmosphère saturée de douceur et de sensualité, en permanence abritée par la forêt protectrice et enchanteresse, à l'instar de ses bohémiens, sorcières ou maléfices. Ses fleurs enfin, où la touche de couleur pure s'affirme dès 1835, et ses chiens en sous-bois pour lesquelles l'artiste avait une véritable passion mêlée de tendresse. Artiste authentique, tempérament de feu, Diaz n'imite pas, il crée. Admiré par Monet et Monticelli sur lequel il exerce une énorme fascination, artificier de la lumière et de la couleur, le peintre profile à travers son œuvre une manière encore inédite d'appréhender la lumière. Tachiste, il use de l'imprécision volontaire de la forme dans son détail en juxtaposant les couleurs, désagrégeant l'effet lumineux en séparant chaque touche. Pré-impressionniste - ses études à partir de 1872-1874 ont toutes les caractéristiques de l'Impressionnisme naissant -, grand virtuose de la palette, Narcisse Diaz éblouit l'œil par toutes les séductions de la lumière et l'envoûtement d'un grand coloriste. L'authentification des œuvres de Diaz est une tâche délicate en raison du grand nombre de ses élèves et du nombre encore plus grand de ses imitateurs. Un chapitre est consacré à ses épigones et imitateurs.

10/2006

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Cuisine

La cuisine

En amour – quel que soit le sujet ou l'objet du rêve – on souhaite soit se montrer sous son meilleur jour pour séduire celui ou celle que l'on aime, soit se comporter en professionnel afin d'apprendre tout ce qui se rapporte à cet objet. La cuisine est un art complexe à plusieurs facettes qu'il faut maîtriser. Il faut, comme un virtuose débutant, commencer par faire ses gammes. Le marché est la première étape incontournable. Puis vient la préparation des produits, l'assemblage des saveurs, leur assaisonnement avant l'ultime étape, la cuisson. On fait des erreurs car la cuisine fait appel à plusieurs spécialités très différentes. Le produit a sa propre identité qu'il faut respecter. L'assaisonnement doit magnifier le met que l'on va déguster ou offrir aux convives. Enfin, la cuisson fait appel à la chimie. Le comportement d'un aliment à la cuisson s'apprend. Le trop ou le pas assez peut se traduire par l'immangeable. Lorsque l'on maîtrise l'ensemble, c'est le soleil dans l'assiette et le plaisir dans les yeux, le nez, la bouche et le coeur. Les odeurs d'une salle d'opération ne flattent pas l'odorat, c'est une La Palissade. Après une longue journée d'intervention, on a envie de respirer l'odeur des roses car le soir, on ne peut supporter ce que l'on a respiré. Dans ce cas, c'est donc par le nez que l'on vient à la cuisine. Et puis les souvenirs des plats cuisinés par les tantines, les grands-mères, la maman, remontent à la mémoire. Les effluves melliflues des pâtissiers, celle des croissants au beurre, les parfums des plats mijotés longuement dans des marmites joufflues, plus culottées que vieilles pipes par le feu de bois, la salinité odorante des charcuteries sorties toutes chaudes des chaudrons, celle des pâtés, terrines et autres cochonnailles sont autant d'invitations à la fête des sens. Par contre, le poisson frais n'a pas d'odeur. Cet habitant de la mer se décompose très vite. Cela se manifeste par un bouquet d'ammoniaque qui vous empuantit le nez. Il existe à Bayeux une poissonnerie exceptionnelle. Si l'on passe sans regarder, on ne la voit (sent) pas. Il faut fuir les magasins odorants et pénétrer en gourmet dans l'antre inodore des citoyens de Neptune.

01/2020

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Littérature érotique et sentim

Satan est un homme comme les autres

" Et Satan créa l'enfer. Enfin, surtout pour les autres. " Infernal. Démoniaque. Salaud. Des adjectifs qui collent à la peau d'Adrian Sheffield, pianiste virtuose et terreur du monde de la musique classique. Il fallait s'y attendre : à force de semer la haine, Adrian reçoit un jour une menace de mort. Son agent - la seule personne sur Terre à encore le supporter - décide de lui attribuer un garde du corps. Ou plutôt une garde du corps : Carrie North. Mais il ignore que Carrie a déjà rencontré Adrian, et qu'il ne lui a pas fait bonne impression. Du tout. Les voilà de nouveau réunis. Adrian, toujours aussi séduisant et imbuvable, et Carrie, toujours aussi têtue. Sauront-ils surmonter leurs rancoeurs et céderont-ils enfin à leur attirance mutuelle ? Mais surtout, qui veut la peau d'Adrian Sheffield ? Par l'auteure de Bad Romance, la série New Adult phénomène. - Comment est-ce possible ? Comment peut-on être un génie de ta trempe et être aussi... aussi... ! Je ne trouve pas mes mots. L'intégralité du dictionnaire n'en contient pas assez pour te définir avec exactitude. Adrian Sheffield l'étudia un instant avant de sortir de son mutisme : - Tu as terminé ? Gislain baissa la tête, misérablement vaincu. - Oui, confirma-t-il d'un timbre résigné. Adrian opina pour ensuite agiter les mains dans les airs. - Mes lingettes, s'il te plaît. - Tes... quoi ? Le pianiste le considéra comme s'il était devenu lent d'esprit, ce qui accentua l'agacement qu'éprouvait déjà Gislain. - Mes. Lingettes. Antibactériennes. - Pourquoi ? se renseigna-t-il en cherchant tout de même ledit paquet de lingettes. Adrian afficha une mine sombre et grave : - Je l'ai touché, Gislain. Je suis contaminé. Son ami lui lança un regard perplexe. - Qu'as-tu touché ? Adrian lui renvoya une expression interloquée. - Ken, pardi ! J'ai peut-être juste effleuré sa veste, mais dans le doute, je préfère ne pas prendre de risques. Imagine que son incompétence attaque ma virtuosité façon pandémie ? Quelle scène horrifique ! J'en ai des frissons ! (Adrian lui montra son avant-bras.) Regarde ! Je ne plaisante pas, j'ai la chair de poule... Misère. Je suis sûr que la grippe aviaire fait moins de dégâts que la veste en polyester de Ken Stull.

07/2018

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Littérature anglo-saxonne

Sidérations

L'auteur de l'Arbre-Monde revient avec un roman magistral, qui questionne notre place dans l'Univers. "On y entre curieux, on en ressort bouleversé". Le Figaro Depuis la mort de sa femme, Theo Byrne, un astro-biologiste, élève seul Robin, leur enfant de neuf ans. Attachant et sensible, le jeune garçon se passionne pour les animaux qu'il peut dessiner des heures durant. Mais il est aussi sujet à des crises de rage qui laissent son père démuni. Pour l'apaiser, ce dernier l'emmène camper dans la nature ou visiter le cosmos. Chaque soir, père et fils explorent ensemble une exoplanète et tentent de percer le mystère de l'origine de la vie. Le retour à la " réalité " est souvent brutal. Quand Robin est exclu de l'école à la suite d'une nouvelle crise, son père est mis en demeure de le faire soigner. Au mal-être et à la singularité de l'enfant, les médecins ne répondent que par la médication. Refusant cette option, Theo se tourne vers un neurologue conduisant une thérapie expérimentale digne d'un roman de science- fiction. Par le biais de l'intelligence artificielle, Robin va s'entraîner à développer son empathie et à contrôler ses émotions. Après quelques séances, les résultats sont stupéfiants. Mettant en scène un père et son fils dans une Amérique au bord du chaos politique et climatique, Richard Powers signe un roman magistral, brillant d'intelligence et d'une rare force émotionnelle, questionnant notre place dans l'univers et nous amenant à reconsidérer nos liens avec le vivant. " On y entre curieux, on en ressort bouleversé. " Le Figaro " Immensément romanesque, radicalement original. " Les Inrocks " Un grand roman signé par l'un des écrivains que j'admire le plus aujourd'hui. " François Busnel, La Grande Librairie " Un émouvant roman écologiste et humaniste. Une fiction où l'intelligence et l'émotion s'unissent. " Télérama " Virtuose. Le lecteur retrouvera dans Sidérations la puissance visionnaire et l'imagination " sidérante " de l'auteur de l'Arbre-Monde. " L'Humanité " Magnifique et, bien sûr, sidérant. " Marie-Claire " Un poignant roman sur la fragilité de notre rapport au monde et l'amour paternel. Aussi brillant que touchant. " Ouest France " Un Petit prince du réchauffement climatique. " Philosophie Magazine " La gradation de l'intrigue est plus que bouleversante, et bien téméraire qui jurerait ne pas avoir versé quelques larmes. " Sud-Ouest Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Jean-Yves Pellegrin

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Policiers

Le manipulateur

Raymond Fawcett, juge fédéral en Virginie, et sa secrétaire sont retrouvés assassinés dans la maison de campagne du juge. Il n’y a pas de trace de lutte, pas d’empreintes, pas un seul témoin. Rien, à l’exception d’un coffre-fort hautement performant… mais vide. Le juge n’était pas riche, alors que cachait-il dans un tel coffre ? Au bout de quelques mois, l’enquête n’a pas progressé d’un pouce. Le FBI est sur les dents. Et c’est là qu’intervient Malcolm Bannister. Âgé de 42 ans, noir, avocat de profession, Malcolm a été pris dans une affaire bâclée par le FBI et la justice. Condamné à dix ans d’emprisonnement pour un crime qu’il n’a pas commis, il doit encore passer cinq années derrière les barreaux. Mais il lui reste une carte à jouer pour changer son destin. Une carte qui requiert de l’audace, du sang-froid et deux complices aux nerfs d’acier. En prison, Malcolm a plus d’une fois servi d’avocat pénaliste à ses codétenus. Il a ainsi appris toutes les ficelles de la justice fédérale, notamment l’existence de l’article 35. Selon cette disposition légale, un détenu qui apporte des éléments permettant l’arrestation d’un criminel peut être libéré sans condition. Or Malcolm sait qui a tué le juge Fawcett, et pourquoi. Il met alors en œuvre la première partie de sa manipulation : il livrera le coupable en échange de la liberté immédiate et des 150 000 dollars de récompense ; il exige également de bénéficier d’une chirurgie esthétique dans le cadre du programme de protection des témoins. Bientôt il est libre, riche, méconnaissable et doté d’une nouvelle identité : Max Baldwin. Ce que le FBI ignore, c’est que Max est un justicier, et qu’il veut se venger des incompétents qui lui ont volé cinq années de sa vie. Sitôt libre, il prépare la seconde partie de sa machination. Car il a livré sciemment le mauvais coupable afin d’atteindre son véritable objectif : faire libérer son meilleur ami tombé pour une affaire de drogue, révéler à la face du monde la corruption du juge Fawcett et s’approprier la fortune cachée que ce dernier a extorqué dans un marché public. Jouant au chat et à la souris avec les agents fédéraux, Max concocte une arnaque virtuose.

04/2013

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Lire un tableau

Savoirs secrets. Les techniques perdues des maîtres anciens

Savoirs Secrets a fait sensation dès sa première édition en 2001,et pour cause : il s'agit du livre d'un artiste virtuose qui a dû remiser ses pinceaux pour percer les secrets de la peinture. Dans ce manuel unique en son genre, David Hockney développe une réflexion passionnante sur la conception technique des plus grandes oeuvres de l'art occidental. Pour lui,tout commence lorsqu'il cherche à savoir comment les grands maîtres du passé s'y sont pris pour représenter le monde avec autant de précision et de vie. En tant que peintre, se trouvant confronté aux mêmes problèmes techniques que ses aînés, il se demande comment faire. Pour répondre à cette interrogation lancinante, il sacrifie deux ans de travail artistique, quittant l'atelier pour la bibliothèque afin de percer à jour les secrets des grandes toiles. Oeuvre après oeuvre, il scrute les moindres détails des peintures comme autant de preuves scientifiques. Ainsi, il met à notre service son regard affuté de peintre et nous montre comment Le Caravage,Velàzquez,Van Eyck, Holbein et Ingres ont utilisé des miroirs et des lentilles pour concevoir leurs chefs d'oeuvre. Il utilise ses moyens d'artiste : grâce à ses propres dessins, peintures et photographies,ainsi que de très nombreuses reproductions et vues de détail des grandes oeuvres qui jalonnent l'histoire de l'art, il analyse par exemple comment ces mêmes miroirs ont favorisé les progrès de la perspective et le retour du clair-obscur à la Renaissance. Il reproduit avec précision les méthodes employées par ses prédécesseurs, présente les documents historiques dans lesquels il a retrouvé ces savoir-faire, et montre les résultats obtenus. En plus de ce travail de recherche, l'ouvrage restitue également sa correspondance avec de nombreux spécialistes, retraçant les étapes de cette quête passionnante. Au fur et à mesure de ses investigations, ses découvertes ont attiré l'intérêt des médias et ouvert le débat entre chercheurs, historiens de l'art et conservateurs de musées du monde entier. Car Savoirs Secrets n'est pas qu'un livre sur les techniques oubliées des maîtres anciens. Il ouvre également des pistes vers l'art d'aujourd'hui et de demain.A l'heure des retouches et des deep fake, il nous apprend à interroger ce que nous voyons, à nous demander sans cesse comment c'est fait et pourquoi cela fonctionne. Il nous propose un regard neuf sur les images d'hier et de demain.

12/2021

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Littérature française

Maquillée. Essai sur le monde et ses fards

Ceci n'est pas un livre sur le maquillage. C'est un voyage inédit, une plongée dans un univers peu connu, fait de paillettes et de gloss, mais dont les règles et les acteurs, les produits et les valeurs, en disent long sur notre société consumériste et numérique. Une enquête sur une industrie qui vaut des milliards de dollars et fait rêver des millions d'individus à travers la planète. Une méditation féministe sur l'un des symboles de ce qu'on dit " la femme " . Une réflexion philosophique sur la beauté, le paraître, l'identité. Un récit personnel où Daphné B. pense en se livrant. Tout part d'elle, en effet, Daphné B. , poète et féministe. Le texte s'ouvre, elle est dans son lit et remplit online son panier Sephora. Elle se demande pourquoi elle dilapide son argent et son temps pour acheter des fards, rouges, poudres. Pourquoi elle se peint le visage ? Pour se cacher ? S'écrire ? Qu'est-ce que le maquillage représente, symboliquement, économiquement, socialement ? Pourquoi le dit-on frivole alors qu'il fait désirer, dépenser ? A mesure qu'elle s'enfonce dans ses recherches Internet et passe d'une fenêtre à une autre (un tutoriel où une influenceuse livre ses secrets de beauté en même temps que ses hontes ; le lancement d'une palette déchainant les passions de milliers de clients ; un reportage sur le Mica, matière première des fards, que des enfants extraient de mines en Inde ; la mise à mort d'une Youtubeuse ; le récit de prisonnières pour qui se maquiller, c'était survivre) elle s'interroge et mêle aux images qu'elle voit ses références - Ovide, Platon, Derrida, Foucault, Anne Carson ou bell hooks - pour penser le maquillage absolument : comme un objet de consommation dont la production détruit la planète et creuse les inégalités. Un paradoxe, artéfact louant la perfection, promu par des êtres se disant authentiques. Le signe d'une soumission aux diktats de la beauté et aux logiques capitalistes. Mais aussi une arme de libération, de résistance, de révolte. Virtuose, Daphné B. nous emporte dans une Odyssée numérique et poétique pour nous parler de nous, nos fards, nos failles, nos manières de briller. La porte d'entrée, c'est le maquillage, mais le monde derrière, c'est le nôtre.

09/2021

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Beaux arts

Jacky Chevaux

" Né en 1943 et mort en 1995, Jacky Chevaux n'est pas un peintre ordinaire. Artiste authentique, hors du temps, hors des temps, il a pratiqué en virtuose, avec amour et délectation, un art sans concession, lucide et acide, tendre et féroce. Avec lui le mot " Imaginaire " éclate de tout son sens, de toute sa valeur. Avec lui, le voyage intérieur n'est plus hermétique et son fil d'Ariane fait de nous les funambules de son monde secret irradié de richesses, de lumière, de poésie, d'amour, d'humour et de philosophie. Un art généreux qui rappelle la joie, l'harmonie, la réflexion et la méditation. Jacky Chevaux, artiste peintre graveur, réaliste-onirique, possède une maîtrise quasi magique de sa palette et à travers une virtuosité technique hors du commun, il nous plonge dans son rêve éveillé, nous entraîne dans la réalité d'un ailleurs... " " "Une peinture vaut cent mille mots". Ce proverbe chinois, Jacky Chevaux l'avait griffonné dans un cahier de croquis. Lorsqu'on lui demandait ce qu'il voulait dire dans telle ou telle œuvre, il répondait "Et vous, que voyez-vous ? " Dans ce livre, nous n'avons pas voulu décrire les œuvres de Jacky, ni l'inscrire dans un courant pictural. Il le refusait lui-même. Il n'aimait pas les étiquettes et n'a laissé que de très rares écrits sur d'éventuelles pistes d'explications des ses œuvres. Il leur a donné des titres qui sont autant de clés pour les découvrir comme la page d'une histoire, d'un poème, d'un conte, d'un rêve... Chacun est libre de voir ce qu'il veut dans les œuvres de Chevaux, d'aimer de ne pas aimer, d'être touché ou non. Nous avons aimé. L'homme et l'artiste. Nous avons essayé de vous faire découvrir un peu l'homme qu'il était. Ses œuvres en parlent mieux que quiconque. Nous avons voulu rendre hommage à son incroyable maîtrise picturale, à son talent immense et vous faire partager les émotions, la magie qu'il nous a fait vivre au travers de ses œuvres. Nous souhaitons que toutes et tous découvrent que Jacky Chevaux était un grand Monsieur. Il avait souvent hésité à faire un livre de son vivant, se ravisant finalement car il ne souhaitait pas arrêter sa production dans le temps. Le temps l'a arrêté à l'aube d'un matin ensoleillé. Aujourd'hui, presque dix ans plus tard, il est toujours présent... au travers de ses œuvres que nous vous invitons à découvrir. Claireline, Noémie & Frédéric "

12/2004

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Musique

Nocturnes - CD

Le Nocturne inédit. Edité en 1829 par la Revue musicale de Moscou, le Nocturne opus posthume a été découvert à la Bibliothèque de Saint-Pétersbourg par Florent Albrecht. Il sagit dune gravure en première mondiale. Pianiste précoce, John Field fait ses premières armes comme représentant chez Clementi & Co, un fabricant de pianos réputé à Dublin. Il représente sa firme dans plusieurs tournées commerciales en Europe. C'est en 1803, à la faveur d'un passage à Moscou, qu'il décide de se fixer en Russie. Il y fait une brillante carrière de virtuose et de professeur de piano. Il meurt au retour d'une tournée à Naples. Field compose ses Nocturnes entre 1812 et 1835, à une époque où, comme lécrit Guy Sacre dans La Musique de piano, "le piano, fort de ses progrès mécaniques, ambitionne de rivaliser avec la voix, en cantabilité, en expressivité, en émotion" , il invente "un genre où épancher le coeur, à la manière de la romance vocale" . Pour son premier album Florent Albrecht a choisi le piano de Meglio que Field aurait pu jouer lors de son séjour à Naples en 1834 et nous fait découvrir un nocturne inédit. Claviériste passionné, Florent Albrecht sest formé au piano moderne auprès de Laurent Cabasso, au pianoforte avec Pierre Goy et au clavecin dans la classe de Kenneth Weiss. Après des rencontres marquantes avec Paul Badura-Skoda, Charles Rosen, ou Malcolm Bilson qui jalonnent son parcours artistique, il est lauréat de la Fondation Royaumont en 2018. A côté de ses partenaires de musique de chambre réguliers comme Chantal Santon-Jeffery ou Anna Reinhold, Florent Albrecht sentoure dun mélange éclectique de musiciens exigeants : Violaine Cochard, Jean-Marc Phillips, Marie Perbost, Karine Deshayes, David Plantier, ou les chefs Chiara Banchini, Alexis Kossenko et Vaclav Luks. En soliste ou en musique de chambre quil affectionne particulièrement, il sest notamment produit au Barbican Center de Londres, à lAuditorium national de Madrid, à la Philharmonie de Munich, à la Juilliard School de New York, à la Philharmonie ou à lOpéra de Paris. Il a été invité en 2020 par lOrchestre National de France pour un programme Beethoven au Grand Auditorium de Radio France à Paris, retransmis en direct par France Musique. Le pianoforte (1826) de Carlo de Meglio témoigne de linfluence autrichienne sur le royaume de Naples : cest en effet un instrument viennois de six octaves construit à Naples en 1826. Il a été restauré par Ugo Casiglia en 2004, intervention faite a minima pour préserver linstrument.

10/2021

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Littérature française

COMPLAINTE MANDINGUE. Journal 1960-1962

Une succession d'aventures aussi bien désolantes que désopilantes remplit ce Journal intime dont le très picaresque narrateur, héritier de Gil Blas, nous livre à sa manière le récit d'une éducation sentimentale et des illusions perdues de sa génération au début des années soixante. De Paris au cœur de l'Afrique noire, du Dahomey au Danemark ou en son pays basque d'origine, avec le souvenir rémanent de l'enfance et de la guerre (où notre auteur parvint à rallier la mythique France Libre à travers l'Espagne), c'est un tourbillon de vie intense, de passions folles, de dépressions et de rebondissements dans un suspense émotif qui ne vous lâche pas. Deux figures féminines imposent l'image la plus moderne et la plus contrastée de l'éternel féminin : Kid, petite danoise déchirée entre son romantisme et sa fringale d'émancipation ; Alice, délicieuse fille des îles éprise de traditions et victime de son tempérament. Tout cela, traversé de rencontres et d'entretiens saisissants avec Céline peu avant sa mort, de personnages aussi divers que Joris Ivens, Michel Leiris, Jean-Louis Curtis, Dominique de Roux sur lequel se termine l'ouvrage, et des amis épars auxquels l'auteur reste fidèle quelles que soient leurs opinions : Jean-Jacques l'ex-officier para de l'OAS, Nicolas le Communiste. Quant au style, il justifie une fois de plus l'exceptionnel hommage qu'avec les plus fins critiques, Pol Vandromme a su lui rendre dès la parution du premier volume, et confirmer depuis : " Ce Journal est celui d'un homme libre. Libre devant les intimidations du siècle comme devant celle des mantes religieuses et des benêts pâmés. Libre comme on a désappris à l'être aujourd'hui ; en esprit fort et en vivant magnifique. Jacques d'Arribehaude défie et nargue. Il contredit en sauvage et il en jubile en hédoniste, irrégulier et insoumis, se moquant des prudences opportunes en polémiste de race, le carquois plein de flèches qu'il lance en archet virtuose... Avec cela, pour accompagner ses morceaux de bravoure, les affermir et les exprimer à la perfection, une langue superbe, d'une abondance et d'une diversité qui donnent le vertige. Un grand écrivain méconnu à découvrir pour l'admirer en happy few. " " C'est une lecture qui enchante dans son désenchantement, mais dans le désenchantement la vitalité reste la plus forte. Avec ma tripe de gauche, je constate, dans la jubilation, à quel point la communauté des sensibilités est plus forte que la communauté des idées. " Edgar MORIN

05/1999