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Droit de l'environnement

La fabrique d'un droit climatique au service de la trajectoire "1.5"

A l'anniversaire des cinq ans d'existence de l'Accord de Paris, cet ouvrage présente un premier "bilan-étape" sur le rayonnement de cet instrument international de cadrage à long terme de l'action climatique et de sa réception, sa mise en oeuvre au plan européen et national. L'objectif climatique de tenir le réchauffement à 1.5° C issu notamment du rapport spécial du GIEC de 2018 a indéniablement ouvert des horizons nouveaux en élargissant des possibilités inédites sur le plan du façonnement des politiques publiques et de l'élaboration d'instruments juridiques traitant des enjeux climatiques. Dans ce contexte, l'objectif principal de cet ouvrage consiste à mettre en exergue tout à la fois les points de tensions et les résistances à l'action climatique, les logiques de pouvoirs et de production du droit (hard law et soft law), les possibilités d'actions émanant d'acteurs étatiques et non étatiques (entreprises, citoyens, organisations non gouvernementales, experts, etc.) pour corriger ou orienter la lutte climatique ainsi que de juger de la pertinence et des normativités des instruments politiques et juridiques pensés aujourd'hui pour engager les transformations nécessairement radicales de demain. Les différents chapitres permettent d'une part d'exposer comment les instruments juridiques sont en voie de discussion et d'élaboration dans l'ensemble des systèmes juridiques (international, régional (européen), national et infra national) et innervent désormais "par capillarité" la plupart des branches du droit (Partiel). D'autre part, l'ouvrage offre un éclairage sur les multiples acteurs impliqués dans cette gouvernance climatique nécessairement polycentrée pour relever les défis climatiques en insistant sur leur rôle et leurs obligations respectives (Partie II). Cette publication est le fruit d'un travail collectif mené par une vingtaine de juristes de différents horizons et s'adresse à un large public désireux d'apprendre davantage sur les aspects juridiques de la gouvernance climatique (chercheurs, universitaires, praticiens du droit, décideurs publics, juristes d'ONG, etc.).

04/2021

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Histoire de France

Le royaume juif de Rouen ressuscité

En 1976, des travaux de pavage dans la cour du Palais de Justice de Rouen mettent à jour les vestiges de deux monuments hébraïques des XIe-XIIe. siècles. L'un, aujourd'hui connu comme "la Maison Sublime", aurait abrité une académie rabbinique, l'autre un bain rituel. Deux autres monuments sont découverts dans les années 60, dont l'hôtel particulier du chef de la communauté juive. Ces vestiges, auxquels il faut ajouter une synagogue médiévale détruite à la fin du XIXe siècle, font de Rouen l'un des hauts-lieux de l'archéologie juive en Europe. Ces découvertes sont venues confirmer l'existence d'une communauté médiévale puissante et influente, arrivée en Normandie avec le colonisateur romain et qui a vécu là, mais aussi en Angleterre, jusqu'à l'expulsion des Juifs de France par Philippe le Bel. A partir du XVIe siècle, une communauté se reforme, constituée de "nouveaux chrétiens" chassés d'Espagne et du Portugal, puis de rapatriés d'Alsace-Lorraine et du Maghreb, de persécutés fuyant les dictatures communistes et fascistes. Cette communauté a connu, durant la dernière guerre, le plus terrible des holocaustes. Jacques-Sylvain Klein nous raconte l'histoire foisonnante du judaïsme normand sur près de mille ans. Il nous éclaire sur le rôle considérable du "royaume juif de Rouen" au Moyen Age, sur ses relations avec la chrétienté et avec les grands foyers du judaïsme européen et oriental. Il nous fait découvrir l'exceptionnel rayonnement de l'Ecole de Rouen, dont les maîtres ont nourri les premières éditions imprimées du Talmud. L'auteur nous conte aussi la rude bataille menée, pendant dix ans, par l'association La Maison Sublime de Rouen, dont il est le délégué, pour sauvegarder ce monument historique, le plus ancien édifice hébraïque conservé en France. Une bataille qui se termine, en 2018, avec la restauration de l'édifice et sa réouverture au public.

01/2019

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Critique

La Russie ou la tentation de l’Occident

Comment définir Dostoïevski ? A-t-il été un socialiste révolutionnaire ou un religieux à la philosophie conservatrice ? Il semble qu'il faille pour comprendre Dostoïevski dépasser les oppositions apparentes. Ainsi on peut appréhender cet homme libre effrayé par la liberté, ce " coeur faible " fort de ses contradictions qui s'est toujours réservé le droit de se contredire, et qui nous a livré dans Les Frères Karamazov une pensée en acte et en quête d'elle-même. Dostoïevski a été un homme qui, dans son mystère, a éprouvé le besoin de nier Dieu pour le réaffirmer sans cesse. Il a ainsi incarné l'âme russe, sa propension innée à la foi, au mysticisme, et son insurmontable incroyance. Il a incarné la polarisation d'un peuple tenté par les extrêmes et victime de lui-même. Il a bâti sa conscience politique et religieuse dans un mouvement d'adhésion puis d'opposition avec l'Europe occidentale, et semble ainsi représenter la tentation qu'éprouve la Russie de conjuguer son héritage culturel oriental à celui de l'Occident dans un rapport ambigu de dépendance, d'opposition, de lutte, et parfois même de domination et de négation. Dostoïevski traduit ainsi la tentation de l'Occident que connaît et a connu la Russie. Cette tentation s'exprime dans un rapport d'attirance et de répulsion, qui apparaît particulièrement significatif dans la seconde moitié du XIXème siècle, au moment où la Russie s'affirme comme un Etat moderne parce qu'elle s'affirme aussi culturellement et artistiquement. Parmi ces artistes Dostoïevski fait figure de prophète et comme pour toutes les personnalités capables d'effectuer la synthèse de leur temps et de leur culture dans leurs oeuvres, ce n'est pas seulement le rayonnement de Dostoïevski à l'époque de ses contemporains qui nous intéresse, mais bien la possibilité de trouver dans l'étude de ses oeuvres et de sa vie un éclairage sur le présent.

10/2022

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Littérature française

La côte sauvage ; Journal ; Le feu à sa vie. Suivis de romans et textes inédits

Soixante après sa mort tragique à 26 ans, une des figures les plus emblématiques de la littérature des années 60 fait ici un retour en force, après avoir fasciné plusieurs générations de lecteurs depuis sa disparition. Soixante ans après sa fin tragique dans un accident de voiture, à l'âge de vingt-six ans, Jean-René Huguenin n'en finit pas susciter l'admiration de générations de lecteurs qui se sont passionnés pour son seul roman publié, La Côte sauvage, son Journal, tenu de 1955 à l'avant-veille de sa mort, salués par les plus grands, de Julien Gracq à François Mauriac, et auxquels s'est ajouté un recueil de chroniques et correspondances paru à titre posthume et portant un titre qui lui ressemblait : Le Feu à sa vie. Ce volume, riche de nombreux écrits inédits retrouvés dans ses archives, permet de regrouper la presque totalité de son oeuvre dont quatre romans jamais révélés au public, en particulier le dernier sur lequel il travailla jusqu'à sa disparition. Leur lecture montre toute l'étendue de son talent précoce, son éblouissante maîtrise et la force de son exigence littéraire. Huguenin, qui participa à la création de la revue Tel Quel avec Philippe Sollers, Jean-Edern Hallier et Renaud Matignon, écrivit aussi, à partir de 1954, plus d'une centaine d'articles pour des revues littéraires dont la plupart n'avaient jamais été recueillis en volume et qui sont ici rassemblés, certains restés eux-mêmes inédits. Si l'oeuvre de Jean-René Huguenin possède encore tant de puissance et a gardé une telle résonance, c'est, comme le souligne Michka Assayas dans sa préface, parce qu'elle n'a cessé de faire écho à " nos angoisses contemporaines " tout en exprimant une forme de romantisme tourné vers " l'espoir et la lumière ". Cet " extravagant bonheur, disait Huguenin, que nous devons à la fierté d'être mortels ". Son rayonnement n'est pas près de s'éteindre.

08/2022

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Vietnam

Bouddhisme Hòa Hao, d'un royaume l'autre. Religion et Révolution au Sud Viêt Nam (1935-1955)

A la fin de l'année 1939, un petit paysan du delta du Mékong proclame depuis son village natal (Hòa H ? o) la fin imminente du monde à l'issue de terribles cataclysmes et l'accès salvateur au paradis bouddhique. Son message, finalement peu original, réussit à toucher les foules et les coeurs. Le rayonnement grandissant du charisme singulier de ce Saint homme et l'enchaînement des événements qui le poussèrent à s'impliquer dans la lutte anticoloniale consacra celui qu'on appela par déférence le " pontife Hu ? nh " ou par dérision le " bonze fou ". Quant à la voie religieuse qu'il prônait, c'est avec défiance ou dénigrement qu'elle était disqualifiée en secte manipulatrice, en hérésie bouddhique ou en dangereux mysticisme. Cet ouvrage nous fait pénétrer au coeur de la société rurale du Sud Viêt Nam au moment où l'esprit frondeur de la révolte paysanne et du banditisme social percuta le souffle novateur du bouddhisme engagé. La communauté Hòa H ? o s'est trouvée de plus en plus intriquée dans les conflits des guerres d'Indochine et du Viêt Nam. La connaissance que l'on en a encore aujourd'hui oscille, comme pour nombre de phénomènes sociaux marginaux, entre construction d'un mythe, perception purement politique et oubli. Histoire de la naissance d'une religion, l'étude ancre cette nouvelle expression bouddhique dans les fondements écologiques, économiques et culturels du delta du Mékong avant de la réinsérer dans le cycle révolutionnaire de la nation vietnamienne. Partant de la société et de la mentalité paysannes du Sud Viêt Nam l'ouvrage décrit les origines de la rénovation doctrinale puis le combat de ce bouddhisme populaire pour sa reconnaissance religieuse, et détaille des phénomènes classiques de militance politique et de mobilisation patriotique dans le contexte d'une guerre d'indépendance nationale. Discours contemporains sur la nation, mobilisation populaire, imaginaires sociaux et religieux se sont entrecroisés pour forger l'identité post-messianique du bouddhisme Hòa H ? o, le bouddhisme de la Suprême harmonie.

11/2022

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Sciences politiques

Histoire(s) de la diplomatie culturelle française

L'expression artistique, scientifique, éducative, universitaire, linguistique véhiculée par la France à travers le mondeIssu d'un colloque organisé par l'Université Sorbonne Nouvelle en mai 2022, le contenu de ce livre dépasse le simple cadre d'actes en raison de l'enrichissement apporté par chaque auteur et autrice dans le but de mettre en perspective l'histoire de la diplomatie culturelle française. La trentaine d'articles rédigés par des spécialistes français ou étrangers nous éclairent sur cette "exception culturelle française" , cette modalité de l'action politique extérieure que la France a inventée à l'ère contemporaine et qui utilise la culture comme levier de puissance. Grâce au récit et à l'analyse d'expériences vécues à travers le monde, cet ouvrage traite de l'histoire, de l'action et de l'expression du réseau culturel français à l'étranger. Les instituts culturels, les alliances françaises, les services culturels des ambassades ont permis à la France de mettre en oeuvre une diplomatie culturelle pionnière et originale, d'abord dans une visée de rayonnement de la culture hexagonale, puis à vocation d'influence dans le concert des relations internationales à partir de l'action culturelle, dans son expression tant artistique que scientifique, éducative, universitaire et linguistique. Il s'adresse aussi bien à celles et ceux qui ont vécu cette riche histoire de l'intérieur qu'aux acteurs et actrices de la culture, de la science et de l'éducation qui cherchent à mieux comprendre les leviers de la politique culturelle française à l'étranger, souvent mal connue et parfois fantasmée. Ce livre est dirigé par François Chaubet, professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Nanterre, membre du laboratoire IDHE. S, Charlotte Faucher, maîtresse de conférences en histoire contemporaine de la France à l'Université de Bristol, Laurent Martin, professeur d'histoire à l'Université Sorbonne Nouvelle, membre du laboratoire ICEE, et Nicolas Peyre, enseignant-chercheur en sciences de l'information et de la communication à l'Université Toulouse Capitole, membre du laboratoire Idetcom.

04/2024

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Religion

Les symboles bibliques. Lexique théologique, 3e édition

Le symbole est, pour la Bible, la chair même de son langage. Le Seigneur qui a créé le monde par sa Parole fait de toutes choses une parole et peut ainsi articuler un message qui s'adresse à l'homme tout entier, à son intelligence, à son ardeur émotionnelle, à son sens de la beauté. Cet appel passe aussi par l'horreur et la violence, tissées comme toile de fond du destin tragique de l'humanité. La symbolique biblique n'est pas un système de formules codées. Le verbe de Dieu n'est pas gardé sous clef, une clef que conserveraient jalousement les initiés d'une religion à mystères. Elle ressemble plutôt à la graine que le semeur jette dans le champ, sans trop se soucier de la rentabilité de son investissement. Tel est le Père du Ciel qui fait pleuvoir sa parole sur les cœurs fertiles comme sur les esprits secs. Le présent Lexique ne relève pas d'une philosophie particulière et ne propose pas davantage une méthode pédagogique déterminée. Il s'efforce de regrouper les principaux symboles pour leur permettre de s'éclairer mutuellement, par affinité ou par contraste. Par affinité, les symboles peuvent se regrouper en constellations. Ces ensembles célestes tiennent leur cohérence de l'œil qui les réunit. Le regard spirituel, pour sa part, assemble les symboles de manière très originale. Il révèle leur affinité naturelle, mais un symbole particulier peut entrer en composition dans des séries fort diverses, voire opposées. Par contraste, le fond et la forme peuvent révéler la richesse secrète de réalités ainsi affrontées. Des assemblages contradictoires deviendront alors significatifs : l'eau qui brûle, le feu qui rafraîchit... La poésie inspirée de la Bible maintient ainsi un fil conducteur entre les diverses étapes de la Révélation. Les symboles bibliques sont ici présentés par thèmes, lesquels suscitent de multiples variations. Ces ensembles de signes se recoupent ou se distinguent pour assurer le rayonnement et la fascination du texte. C'est dans cette organisation inspirée que la symbolique biblique révèle la vie intense et l'ardeur de la Parole qui sauve.

05/2006

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Sciences historiques

Histoire de Fleurance

Préface de Madame Emilie Munoz-Dennig, Maire de Fleurance L'Histoire est une science rigoureuse qui a pour objet la recherche, l'étude et la conservation des objets, des événements, des personnes et leurs mémoires ; ce qui est important pour une Commune. C'est un travail vaste et minutieux à la fois ; qu'il faut être capable d'analyser avec calme et modestie, toujours étayé par des éléments concrets. Cette matière permet surtout, à l'aune du passé, de vivre pleinement l'instant présent et d'envisager l'avenir. Avec cet ouvrage c'est tout cela que nous avons voulu faire : ne pas perdre la trace de nos aïeux et le témoignage de tout ce qu'ils ont apporté à notre Ville. Ce qui nous donnera, en partie, les moyens de comprendre comment et pourquoi Fleurance est cette cité accueillante dans ce XXIe siècle si tourmenté. Nous avons donc souhaité, avec entre autres le soutien aux animations, à une offre culturelle, mettre sur pied les outils pour vivre ensemble et aimer la bastide ; se l'approprier et surtout nous l'espérons transmettre aux jeunes, à nos enfants le goût de s'investir pour elle, cette passion à lui donner dans le futur un rayonnement plus grand encore. Sans être exhaustif, le présent livre se veut précis, ludique et global. Ainsi il pourra servir à présenter notre Ville tant au grand public qu'aux touristes. D'un vaste regard sur l'ensemble des siècles il ramène toujours les grands moments de l'Histoire à la vie locale, à ses traditions et ses déclinaisons sur notre terre fleurantine. L'auteur, Pierre Léoutre a ainsi eu un accès privilégié aux archives municipales, aux collections privées, il a de plus pu recueillir des témoignages et se rendre sur divers sites pour appréhender les problématiques les plus variées. Pour tout cela qu'il soit remercié ainsi que tous ceux qui lui ont apporté leur concours sous quelque forme que ce soit. En unissant nos volontés, nos forces nous avons permis que Fleurance une fois de plus soit fidèle à sa devise : Fleurance a fleuri, fleuri et fleurira toujours. Bonne lecture à tous.

06/2019

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Beaux arts

Beau Geste Press. Edition bilingue français-anglais

La maison d'édition indépendante Beau Geste Press (BGP) a été fondée en 1971 par le couple d'artistes mexicains Martha Hellion et Felipe Ehrenberg. Avec leurs deux enfants, ils s'installent dans une ferme du Devon, en pleine campagne anglaise, où ils forment avec quelques amis, parmi lesquels l'artiste et historien de l'art David Mayor, le dessinateur Chris Welch et sa compagne Madeleine Gallard, "une communauté de duplicateurs, d'imprimeurs et d'artisans" . Active jusqu'en 1976, Beau Geste Press imprimera le travail de poètes visuels, de néo-dadaïstes et d'artistes internationaux affiliés à la mouvance Fluxus. Spécialisée dans les livres d'artistes à tirages limités, elle publie les ouvrages de ses propres membres, mais aussi ceux de nombre de ses contemporains à travers le monde. Dans l'esprit de la cottage industry, elle adapte coûts et échelles de fabrication à ses besoins et garde sous le même toit - celui de son antenne bucolique - toutes les étapes de la production, de la conception éditoriale et de l'impression jusqu'à la distribution des livres par le biais du réseau postal. Bien qu'elle ait opéré à la périphérie des centres artistiques de l'époque, Beau Geste Press fut sans doute l'une des aventures éditoriales collectives les plus fécondes de sa génération. Publié par le CAPC musée d'art contemporain de Bordeaux en collaboration avec Bom Dia Boa Tarde Boa Noite, cet ouvrage de référence retrace l'histoire de la maison d'édition indépendante Beau Geste Press (BGP) à travers les livres produits par ses membres fondateurs Felipe Ehrenberg, Martha Hellion, David Mayor et Chris Welch et les nombreux visiteurs de son antenne rurale entre 1971 et 1976. Il se présente comme un "catalogue dé-raisonné" de toute la production imprimée de BGP, complétée par des essais critiques et des textes originaux inédits qui reviennent sur les modes opératoires de la Presse (économie et autonomie de production, distribution des livres par le biais du service postal) et rendent compte du rayonnement international de cette "communauté de duplicateurs, imprimeurs et artisans".

09/2020

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Beaux arts

Histoire artistique de l'Europe : Le XVIIe siècle

Dans la lignée des précédents volumes de l'Histoire artistique de l'Europe, consacrés au Moyen Âge, à la Renaissance et au XVIIIe siècle, ce livre sur le XVIIe siècle tente de mettre en lumière les grands axes et les tendances majeures de la création artistique en Europe, non pas sous la forme d'un récit chronologique traditionnel, mais sous celle d'essais thématiques combinant histoire culturelle, histoire sociale et histoire des formes. Joël Cornette, dans "Le siècle du Léviathan", souligne l'âpreté des conflits militaires qui ont bouleversé l'Europe, les tensions croissantes entre l'exaltation de l'État et l'affirmation de l'individu, la vigueur de la reconquête catholique, ainsi que les progrès de l'éducation et de la science. L'essai d'Alain Mérot, "L'art en Europe au XVIIe siècle", forme la charpente de l'ouvrage. Il montre la naissance d'une vie artistique internationale, nourrie de voyages d'artistes, d'une abondante littérature d'art, voire de rivalités entre collectionneurs. Si les genres picturaux connaissent une diversification éblouissante, en dépit de la hiérarchie qui tend à s'établir, dans certains pays, sous l'influence des Académies, on assiste aussi au dépassement des frontières entre peinture, sculpture et architecture, dans le sillage du Bernin. Alain Mérot appelle au rejet des étiquettes commodes de "baroque" et de "classique", au profit d'une appréciation plus fine des sensibilités nationales ainsi que des débats sur l'ornement et sur la règle. Il montre la variété des réponses, d'un artiste ou d'une école à l'autre, à des questions communes comme le rendu des effets de la lumière ou l'alliance de l'enseignement et de la séduction esthétique. En contrepoint et en complément, quinze monographies, rédigées par des spécialistes internationaux, précisent le rayonnement européen d'un artiste majeur comme Caravage, évoquent le foisonnement des foyers artistiques dans les Pays-Bas méridionaux, dans les Provinces-Unies et en Espagne, font le point sur des formes artistiques particulièrement prisées au XVIIe siècle, telles que l'architecture militaire, le mobilier précieux, la tapisserie, les arts du spectacle, les fêtes et cérémonies ou la gravure d'interprétation, ou encore illustrent la prodigieuse croissance de Versailles et l'embellissement de Paris.

09/1999

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Littérature étrangère

Meïr Ezofowicz

Avec le roman d'Eliza Orzeszkowa nous pénétrons dans Szybow, une bourgade juive de Biélorussie, telle que cette grande dame des lettres polonaises a pu la voir à la fin du XIXe siècle : univers clos, fermé sur lui-même, éloigné de tout centre urbain important, où souffle pourtant le grand vent de l'Histoire et où les passions se déchaînent. Deux familles rivales dominent et animent depuis des siècles la vie de la communauté : celle des Ezofowicz, riches négociants, et celle des Todros, rabbins originaires d'Espagne ; la première représentant l'ouverture au monde et à la modernité, la seconde le rigorisme religieux et la clôture. Meïr, le plus jeune des Ezofowicz - dont le prénom signifie en hébreu " celui qui illumine " -, est celui que le destin choisit pour être le prophète de la sagesse nouvelle. Il sera amené à lire à la face du peuple, et à ses risques et périls, le fameux " écrit de Michel ", texte inspiré par des enseignements de Maïmonide et rédigé au XVIe siècle par son ancêtre Michel Ezofowicz, figure historique célèbre pour avoir reçu du roi Sigismond Ier le titre de " chevalier d'or ". Son action provoque un scandale. Excommunié par Todros, Meïr entraîne dans son malheur Golda, la jeune fille caraïte qui l'aime d'un amour pur et désintéressé. Solitaire, il s'en ira de par le monde proclamer les idées de Michel. De la trame romanesque surgit, dans toute sa richesse et son authenticité, la vie d'un " shtetel " avec ses institutions minutieusement décrites, ses textes liturgiques, son rituel religieux, jusqu'aux moindres faits et gestes de la vie de tous les jours - costumes, repas, moeurs... Cette oeuvre, qui occupe une place exceptionnelle dans la littérature polonaise, connut un rayonnement extraordinaire dès sa parution en 1878. Traduite en yiddish, français, lituanien, russe, tchèque et allemand, elle fit l'objet de plusieurs rééditions dans chacune de ces langues entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle. La jeunesse juive, qui s'est enflammée à l'époque pour le roman d'Orzeszkowa, devait exprimer l'idéal d'un nouveau type de juif libéré de la fatalité de l'Exil, dans ces deux mouvements de sécularisation que sont le sionisme et le bundisme.

11/1983

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 7, L'économie à la mesure de l'univers ; La part maudite ; La limite de l'utile (fragments) ; Théorie de la religion ; Conférences 1947-1948

"Parce que le rayonnement solaire est sans contrepartie, parce que le soleil donne la vie pour rien, à la surface du globe, pour la matière vivante en général, l'énergie est toujours en excès. Si l'univers se dilapide ainsi lui-même, l'homme ne peut être que prodigue, "un rieur, un danseur, un donneur de fête". Seule son avarice d'être séparé le sépare de cette vérité solaire ; qu'il la nie, il ne peut cependant dépenser moins : il faut qu' une quantité déterminée d'énergie soit dépensée en pure perte."Ma volonté décide de la modalité, non de la quantité de la perte." En pure perte, ce peut être l'accroissement du niveau de vie mondial : la multiplication du luxe, ou ce peut être la guerre atomique. Si l'oeuvre entière de Bataille développe cette théorie de l'excès ("part maléfique que nous tentons de dépenser pour le bien commun" Sur Nietzsche), La Part maudite devait en être l'exposé systématique, comme fondement de "l'économie générale", science de l'usage des richesses. Un premier livre, La Consumation, parut en 1949. L'actualité (le plan Marshall, la guerre froide) l'inspire, mais cet ouvrage est d'abord le fruit d 'un long travail, dont ce volume retrace les étapes : La Limite de l'utile (1939-1945), fragments d'une version abandonnée aux marges de "l'expérience intérieure", L'Economie à la mesure de l'univers (1946), "notes préliminaires à la rédaction", enfin Théorie de la religion (1948), qui fait de la religion (fût-elle athéologique) l'ordinatrice de la dépense, en tant qu'elle est "recherche de l'intimité perdue, effort de la conscience claire pour devenir en entier conscience de soi". Les Conférences et les Annexes (Sade et la morale, La Religion surréaliste, Les Problèmes du surréalisme, une Notice autobiographique) qui complètent ce volume annoncent la suite, restée inédite, de La Part maudite : Histoire de l'érotisme (1951) et La Souveraineté(1954), qu'on trouvera dans le tome VIII de ces Ouvres complètes, avec les Conférences sur le non-savoir." Thadée Klossowski.

06/2019

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Beaux arts

Yves Klein : manifester l'immatériel

En avril 1958, Yves Klein, connu pour ses monochromes et son attachement au bleu, présentait une exposition dans laquelle nul tableau, nulle sculpture, nul objet n'étaient visibles. Cette manifestation, bientôt nommée " exposition du vide ", a fait date. Or ce titre qui n'était pas dû à l'artiste, rend son projet à peu près incompréhensible. Klein expliqua pourtant à de nombreuses reprises ses intentions. Grâce à cette " immatérialisation du tableau ", il espérait " créer une ambiance, un climat pictural invisible mais présent " capable de manifester, par son rayonnement, l'essence même de la peinture : la " sensibilité picturale immatérielle ". Peu après, Yves le Monochrome organisait des cessions de " zones de sensibilité picturale immatérielle ", payables contre un certain poids d'or fin, échanges pour lesquels il conçut un " rituel ". Depuis sa première tentative d'une présentation de la " sensibilité picturale invisible ", en 1957, jusqu'à sa mort, survenue en 1962, à l'âge de trente-quatre ans, Yves Klein n'a jamais cessé d'approfondir et d'affiner son propos. Parallèlement, il imagina d'utiliser le corps de jeunes femmes comme " pinceaux vivants ". Apposant l'empreinte de leur chair sur des supports disposés à cet effet, elles réalisèrent des peintures parfaitement visibles : des " Anthropométries ". Loin de relever d'une aspiration contradictoire, ces deux modalités d'existence de son œuvre s'appuient sur une articulation qui est au cœur du Mystère chrétien fondamental, l'Incarnation. Telle est du moins l'intuition développée dans cet essai qui tente de retrouver, au-delà de la disparate des réalisations, l'unité profonde des préoccupations de l'artiste, catholique dont la dévotion à sainte Rita, patronne des causes désespérées, est attestée. Manifester l'immatériel, première étude exclusivement consacrée aux œuvres immatérielles de Klein, entend décrypter la saga de cette fiction poétique et l'inscrire dans l'horizon culturel qui l'a rendue possible. C'est pourquoi l'enquête minutieuse menée à partir de nombreux documents connus ou récemment mis au jour, s'accompagne d'une plongée dans les racines philosophiques et religieuses de l'art occidental, préoccupé autant par la vérité qui gît dans l'invisible que par les splendeurs, les charmes du visible.

04/2004

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Témoins

Le secret de mon fils, Carlo Acutis. Comment il est devenu saint

Beaucoup de gens me demandent quel est le secret caché derrière la figure de mon fils Carlo, qui en quelques années a réussi à gagner l'amitié et l'affection d'une multitude de personnes qui demandent son intercession dans la prière. Pourquoi un simple petit garçon, mort à l'âge de quinze ans, est-il invoqué dans le monde entier ? Pourquoi l'Eglise l'a-t-elle proclamé bienheureux ? Quel est, en somme, le "mystère de la lumière" qui l'accompagne ? Beaucoup ont voulu percer ce mystère, mais il n'est pas facile de saisir l'être d'une personne si l'on n'est pas entré dans une relation directe avec elle. S'il est vrai que "l'essentiel est invisible pour les yeux et ne peut être vu qu'avec le coeur" , en tant que mère de Carlo, j'ai voulu essayer d'écrire un livre avec mon coeur, pour aider ses nombreux amis à mieux le connaître et à l'aimer. Un sens religieux très fort et inné a conduit mon fils à s'ouvrir aux autres, surtout aux petits, aux pauvres et aux faibles. Carlo a vécu en se tournant toujours vers Dieu. Il avait l'habitude de dire que "la conversion est un processus de soustraction : moins de moi pour laisser de la place à Dieu" . Comme un phare dans une nuit noire, il a percé et éclairé les ténèbres qui me retenaient captive et m'a montré un chemin vers l'éternité. L'infini était son objectif, pas le fini. Jésus était le centre de sa vie. Ce sont les trésors que j'essaie ici de dévoiler, les trésors de Carlo, son secret. Antonia Salzano Acutis est la mère de Carlo Acutis, décédé en 2006 et béatifié par l'Eglise catholique en 2020. Convertie par la foi ardente de son fils, elle témoigne de sa vie fulgurante et de son rayonnement auprès de la jeunesse. Paolo Rodari est journaliste et vaticaniste pour La Repubblica. Chez Piemme, il a publié, avec le père Gabriele Amorth, le best-seller international Moi, le dernier exorciste.

10/2022

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Histoire de l'art

Ferdinand Philippe d'Orléans. Images du prince idéal

Prenant le chef-d'oeuvre d'Ingres comme point de départ, Ferdinand-Philippe d'Orléans (1810-1842). Images du prince idéal, propose de parcourir la vie du prince à travers ses images peintes, dessinées, gravées et sculptées, de sa modeste enfance en exil jusqu'aux somptueuses funérailles, de la propagande aux caricatures. Oublié aujourd'hui dans les soubresauts de l'histoire, Ferdinand-Philippe d'Orléans, héritier du trône français entre 1830 et 1842, jouissait pourtant d'un rayonnement considérable en son siècle. C'est grâce au génie d'Ingres que son élégante silhouette hante encore notre imaginaire, non sans un sentiment funeste : ce portrait est la dernière effigie pour laquelle le prince a posé, avant de mourir dans un accident. Profondément affecté par la disparition tragique de son mécène âgé de 32 ans, Ingres n'a plus peint d'autre portrait masculin par la suite. 160 ans plus tard, le tableau entre au musée du Louvre. Prenant ce chef-d'oeuvre d'Ingres comme point de départ, cet ouvrage propose de parcourir la vie du prince à travers ses images peintes, dessinées, gravées et sculptées, de sa modeste enfance en exil jusqu'aux somptueuses funérailles, de la propagande aux caricatures. Le parcours se concentre ensuite sur son remarquable mécénat artistique : conscient de son rôle de futur souverain, Ferdinand-Philippe d'Orléans a soutenu les meilleurs peintres et sculpteurs vivants de son temps, d'Ingres à Barye en passant par Delacroix, Scheffer et Corot. Il a formé en une décennie une collection au goût moderne, fastueux et indépendant, aujourd'hui dispersée mais à laquelle l'ouvrage redonne partiellement vie. Incarnation des espoirs d'une dynastie, d'une nation mais aussi de toute la communauté artistique, Ferdinand-Philippe est resté le prince idéal, que sa mort précoce a préservé des désillusions du pouvoir. Sa disparition tragique a suscité un besoin de monuments et d'objets commémoratifs à l'aune de la vague d'émotion ressentie. Ingres se remit à l'ouvrage pour la propagation et la fixation de l'image du futur roi regretté. L'enjeu central de cet ouvrage est donc celui de la tension entre images et idéal.

07/2021

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Littérature française

Témoignages avant l'oubli. Tome 2, Imprévus suivi de Vide grenier

D'une enfance provinciale brutalement achevée sur les routes de l'exode de 1940 aux fauteuils convoités de l'Académie de Médecine, c'est le long parcours d'une vie professionnelle particulièrement active que relate Denys Pellerin. Dans le premier Tome de ses témoignages. Forts de sable, il décrit la mutation et le rayonnement de la nouvelle chirurgie pédiatrique, dont il fut l'un des pionniers et chef de l'école des Enfants-Malades. Mais son récit se veut aussi témoignage de société : Les conditions matérielles de la vie des Français durant les années sombres de l'occupation et longtemps encore après la fin de la deuxième guerre mondiale ; La famille du médecin totalement dépendante des obligations professionnelles du père disponible 24 H/ 24 ; Sans téléphone portable ! Sans les trente-cinq heures et les R.T.T. ; Les grandes maisons de familles, lieu de retrouvailles impatiemment attendues. Elles sont aujourd'hui délaissées... Mai 68 marqua pour lui le début d'un engagement civique et politique. Dès lors, il occupera successivement divers postes de responsabilité, imprévus, qui le mèneront dans les coulisses du pouvoir. Certains chapitres de ce second tome ne sont plus seulement des souvenirs mais d'authentiques documents pour l'histoire. Certains faits rapportés sont des révélations. Bénéficiant jusqu'ici d'une " longévité sans incapacité ", il est demeuré selon la nouvelle classification, parmi les aînés, un " jeune vieux ", " qui ne fait pas son âge ". Une retraite active, troisième carrière dévoreuse du temps, mais riche de nouvelles entreprises -forts de sable ! - ont encore fait de lui un témoin privilégié d'événements peu connus, d'expériences inattendues, de nouveaux regards, de nouvelles responsabilités. Par manie ou par habitude de clinicien de la vieille école, il en a soigneusement conservé les dossiers. Conscient de ce qu'un jour. ils deviendront gênants. inutiles, incompris, encombrants, jusqu'à ce que -peut-être- ils trouvent une nouvelle destinée entre les mains d'un acquéreur familier des opérations vide grenier, il a choisi d'achever par ce récit ses témoignages avant l'oubli. Regards lucides, sur les mutations profondes de notre société. Réflexions marquées par la sagesse acquise au terme de plus d'un demi-siècle d'engagements et de responsabilités au service des autres.

06/2010

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Critique littéraire

Bug made in France ou L'histoire d'une capitulation culturelle

Il s'agit d'un court essai sur la diffusion de la culture française, le marché culturel mondial et la manière dont la révolution digitale est en train d'en bouleverser les règles. Face à la position hégémonique des Américains et à un affaiblissement du rayonnement de notre culture, il est plus que nécessaire d'agir pour ne pas connaître une absortion totale. Le propos de l'auteur est argumenté, éclairé et passionnant, car il s'appuie sur une connaissance approfondie des mécanismes de diffusion de la culture française hors des frontières. Ainsi, il évalue de manière précise le recul de notre présence à l'étranger et le fossé qui sépare désormais l'hexagone de la méga puissance américaine. Sa présentation de la révolution digitale est édifiante. Elle nous fait prendre la mesure du retard de la France sur les Etats-Unis, et notamment de la Silicon Valley où s'épanouit la puissante industrie du numérique. Une telle concentration, un tel monopole commercial sont sidérants : non seulement les Etats-Unis possèdent et maîtrisent les outils du " hardware " et du " software ", mais ils contrôlent Internet et ont développé des sites incontournables : Yahoo, Google, Facebook, Amazon, Twitter, YouTube, iTunes... A partir de ce constat sans appel, Olivier Poivre d'Arvor réaffirme donc la nécessité pour les éditeurs français de bien négocier le virage du numérique, de se battre contre les monopoles de sites spécialisés dans la vente de livres électroniques, de défendre le copyright et la maîtrise du prix du livre. Avec ce texte vif, Olivier Poivre d'Arvor intervient dans le débat sur l'avenir du livre et plus largement celui de la culture française. Son engagement est tranché, net, et il fait valoir un point de vue spécifiquement français à l'heure où l'on serait tenté de croire que le problème doit se penser de manière globale, ce qui est à ses yeux une illusion. C'est donc aussi pour lui l'occasion de réaffirmer la spécificité de notre pays, de son rapport privilégié à la chose écrite et de repenser une notion qui, il y a quelques années fit polémique, la fameuse " exception culturelle française ".

01/2011

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Religion

Biographie d'Yvonne-Aimée de Malestroit (1901-1951). Tome 4, La grande épreuve et les gloires (1932-1946), L'irrésistible ascension

Ce livre évoque l'irrésistible promotion de Mère Yvonne-Aimée durant la période cruciale de sa vie. Ses charismes reconnus, son rayonnement la font nommer, avec dispense d'âge, maîtresse des novices, puis Supérieure locale et enfin générale de la Fédération des Augustines hospitalières qu'elle a fondée. La guerre de 40 est, pour elle, l'heure de toutes les épreuves. Elle fait des prodiges pour accueillir le flot des réfugiés et des blessés. Le 5 juillet 1941, elle reçoit, devant témoins, la plus haute grâce mystique, accompagnée de signes remarquables. Dans son couvent, occupé par les Allemands, elle accueille le Général en chef de la Résistance de l'Ouest et les blessés, maquisards et parachutistes, avec un sang-froid qui les sauve. Elle rencontre en même temps ses pires épreuves, prédites depuis 20 ans : En février 1943, à Paris, la Gestapo l'arrête et la torture ; quelques mois après, en mars-juin 1943, un prêtre ami interprète ses réussites comme fruit d'un pacte avec Satan, et prépare un procès pour la déposer. En 1944, les menaces allemandes s'aggravent. Malestroit est miné, promis au sort d'Oradour, mais le départ précipité des occupants permet d'éviter le drame. Avec la Libération, elle surmonte tous les obstacles et accueille, dans la simplicité, la gloire civile et la reconnaissance religieuse. Le 22 juillet 1945, . le Général de Gaulle vient à Vannes la décorer personnellement de la Légion d'Honneur. Il reste en relation avec elle jusqu'à sa mort. Mais elle relativise : "Résistance, connais pas, conclut-elle. Nous avons pratiqué la charité". Pie XII reconnaît et généralise le modèle collégial de Fédération promu par elle, en avance sur le Concile, alors qu'il était refusé depuis longtemps. Le pape reçoit Mère Yvonne-Aimée à Rome en 1946. Quelques intimes sont alors témoins d'une transfiguration qui atteste que le ciel est à l'unisson. Ce livre est concret et passionnant. Ce qu'il évoque paraissait aux auteurs eux-mêmes invraisemblable, mais la rigueur et l'authenticité des témoignages convergents qui étayent ce livre, le rendent incontestable.

12/2001

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Musique, danse

VIENNE UNE HISTOIRE MUSICALE

Nulle ville n'a connu sur une si longue période pareil rayonnement musical ni offert le souvenir de tant de noms illustres, de tant d'oeuvres immortelles, de tant d'événements à jamais inscrits dans l'Histoire. Terre de naissance ou d'adoption d'un nombre impressionnant de compositeurs et d'artistes musiciens parmi les plus grands, ce haut lieu de la musique développa un style qui lui était propre et qui ne s'est encore jamais perdu. A côté de la musique sérieuse illustrée par une extraordinaire suite de génies (Gluck, Haydn, Mozart, Beethoven, Schubert, Brahms, Bruckner, Mahler, Wolf, Berg, Schoenberg, Webern) pour ne citer que les plus célèbres, Vienne, on le sait, a dans le même temps su préserver une tradition de musique légère sur laquelle le temps semble ne pas avoir de prise, où l'élégant balancement de la valse le dispute à l'irrésistible frénésie des polkas, galops et autres quadrilles, ainsi qu'aux charmes mélodiques de l'opérette qu'illustrèrent, entre beaucoup d'autres, la famille Strauss et Franz Lehar. Poumons de cette vie musicale intense : les bals, les cafés, les kiosques à musique, dominés par ces institutions prestigieuses et vénérables que furent et demeurent la Staatsoper (l'Opéra), la Volksoper (opéra populaire), l'Orchestre philharmonique (considéré comme le meilleur orchestre au monde) ou encore l'Orchestre symphonique, qui tous virent défiler les plus illustrissimes baguettes et les chanteurs les plus estimés. Sous l'apparence d'une gloire à peu près continue, cette longue fresque peuplée d'innombrables seconds rôles dévoile une histoire tissée d'intrigues, de querelles et de cabales, pleine de paradoxes et de contradictions dont les effets sur le cours de la musique restent jusqu'à aujourd'hui d'une incommensurable portée. Henry-Louis de La Grange, à la fois musicologue et critique, est reconnu comme un des plus éminents spécialistes de Mahler sur lequel il a donné à travers le monde de très nombreuses conférences. Sa monumentale monographie en trois tomes sur le compositeur plébiscitée dans le monde entier en a fait un des meilleurs connaisseurs de la vie musicale viennoise.

10/1995

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Beaux arts

Sotteville, la place publique

Sotteville n'est pas une ville comme les autres... En deux siècles, la ville de Sotteville-lès-Rouen est passée d'un village agricole de quelques milliers d'âmes au xixe siècle à une ville de 30 000 habitants. Des fumées de l'usine Bertel à l'arrivée des ateliers de chemins de fer, un certain état d'esprit populaire, ouvrier, cheminot, solidaire, flotte sur la cité. Deuxième ville socialiste de France en 1898, Sotteville s'anime, bouge, respire au son des marchés, des crissements des locomotives, des parades costumées ou des matchs de football endiablés. On se retrouve le dimanche à l'Eldorado, salle de 800 places, située place Voltaire, ou dans l'un des six cinémas de la ville. Mais la Seconde Guerre mondiale a brutalement stoppé cette ferveur populaire. 70% de la ville a été pulvérisée par les bombardements alliés dont ceux du 19 ? avril 1944 visant les dépôts SNCF. La gloire de la cité cheminote est aussi la cause de son désastre. Dès 1945, Marcel Lods est nommé architecte de la reconstruction par le Ministère de la Reconstruction. Le Corbusier à Marseille, Perret au ? Havre et Lods à Sotteville. II s'agit de faire vite pour reloger une population sinistrée, vivant dans des baraquements insalubres. Il imagine et conçoit une véritable transformation de la ville, la préparant pour les 50 prochaines années. Disciple de la charte d'Athènes, il déplace le centre-ville, reloge les sinistrés, réserve des espaces verts, aménage une zone industrielle... La tâche est immense et l'ampleur à l'échelle d'une ville. SotteviIle se relève, lentement. Une réappropriation des lieux que les acteurs politiques et culturels ont fait renaître à partir des années quatre-vingt grâce à une volonté, une ambition, une énergie commune retrouvée dans l'esprit du "? faire ensemble ? ". Viva Cité émerge et devient le fleuron culturel de la ville pour un rayonnement national voire international. Les activités industrielles qui ont marqué l'identité de la ville sont réorientées vers de nouvelles destinations culturelles. Le Trianon devient salle de musiques actuelles, les ateliers Buddicom abritent aujourd'hui le Centre National des Arts de la Rue et de l'Espace Public.

06/2019

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Histoire internationale

Histoire des peuples de langue anglaise. Tome 4, Les grandes démocraties

Le tome IV d'Histoire des peuples de langue anglaise débute au lendemain de la défaite de Napoléon Ier. L'issue des guerres napoléoniennes place la Grande-Bretagne en situation très favorable tant sur le plan militaire qu'économique, ceci lui permettra d'édifier un Second Empire britannique qui fera d'elle la première puissance mondiale. Une part importante de l'ouvrage est consacrée à la jeune République américaine, une puissance en devenir. La Guerre de Sécession aurait pu lui être fatale, mais l'Union triompha non sans que les hostilités ne laissent de profondes cicatrices. La figure prédominante de cette époque est celle du président Lincoln dont la ténacité et le courage préservèrent les Etats-Unis. Sa disparition prématurée fut préjudiciable à un rétablissement harmonieux des relations entre le Nord et le Sud. Une fois le conflit terminé, l'expansion américaine reprit de plus belle au cours des vingt-cinq ans que dura la mythique Conquête de l'Ouest qui unifia le pays de l'Atlantique au Pacifique. L'entrée de la Grande-Bretagne dans l'Ere victorienne marque le sommet de sa puissance et de son rayonnement sur les cinq continents. La maîtrise des mers lui garantit la prédominance en matière militaire et commerciale. Pendant ce temps en Europe continentale, on assiste à la montée des nationalismes. La Prusse réalise l'unité allemande grâce à ses victoires successives sur le Danemark, l'Autriche-Hongrie, puis la France. Le maître d'oeuvre de cette politique de puissance est le très avisé chancelier Bismarck. Le XIXe siècle est aussi la période durant laquelle les puissances européennes bâtissent des empires en Afrique et en Asie notamment. Malgré leur rivalité sur le plan colonial, la France et la Grande-Bretagne, devant la montée en puissance de l'Allemagne, cesseront d'être les ennemis héréditaires traditionnels. Dans ce monde en évolution rapide se mettent en place les éléments qui conditionneront l'Histoire des XXe siècle et XXIe siècle. Pour Winston Churchill, le but ultime de cet ouvrage vise à faire prendre conscience aux Peuples de langue anglaise qu'ils partagent des valeurs communes qui méritent d'être défendues devant la montée des périls extérieurs.

12/2017

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Généralités

Ces drôles d'Etats grands comme un mouchoir de poche

La cause est entendue, nous le savons, la Russie, la Chine, les Etats-Unis et l'Inde, sont des puissances de format continental, et leur influence sur la marche du monde est considérable. Mais justement,dans ce monde violent dont l'histoire est jalonnée de pages guerrières, ce qui est troublant et d'autant plus remarquable, c'est que des entités étatiques très modestes ont réussi à survivre aux grands Empires disparus. La République de Saint-Marin (San-Marino), 31 000 habitants, moins peuplée que nombre de nos préfectures, est toujours là, alors que l'Empire napoléonien, qui lui proposait de s'agrandir aux dépends de ses voisins, a disparu définitivement en 1815. Monaco a résisté à la tempête révolutionnaire, alors que l'Etat pontifical du Comtat Venaissin a été "anschlussé" par la République. Le Saint-Empire romain germanique est mort, mais la Principauté du Liechtenstein existe toujours, coincée entre Suisse et Autriche, cette dernière ayant considérablement été réduite à l'issue de la 1re Guerre mondiale ! Bien des "pastilles" souveraines sont issues de la décolonisation, souvent des îles, Antigua, les Seychelles, la Dominique, les Palaos. D'autres, comme l'archipel des Féroé ou l'île d'Aruba aux Antilles, comme les îles Cook et Niue dans le Pacifique, hésitent entre l'indépendance pleine et entière, et l'association avec l'ancienne "mère-patrie". D'autres encore, comme les îles Aland, filles d'un compromis diplomatique entre Suède et Finlande, préfèrent la plus totale autonomie sans les ennuis de la souveraineté internationale. Même situation pour l'incroyable survivance quasi féodale des confettis anglo-normands, dont la Reine d'Angleterre, héritière du Duché de Normandie, est le Chef d'Etat. Des curiosités juridiques, comme la Cité du Vatican ou l'Ordre souverain de Malte, à la superficie lilliputienne et à la squelettique population, n'en ont pas moins tous les attributs de la souveraineté et un rayonnement considérable, qui va bien au-delà de leurs simples "frontières". Nombre de ces pays que beaucoup assimilent à des "principautés d'opérette", entretiennent des relations diplomatiques, même si leur périmètre est modeste, 465 km pour Andorre et 2 pour Monaco, qui s'agrandit en gagnant des mètres carrés sur la mer !

03/2021

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Critique littéraire

Errements littéraires et historiques

Lorsque Pierre Reboul a demandé à faire valoir prématurément ses droits à la retraite, l'héritière de la Faculté des Lettres dont il avait été onze ans le remarquable Doyen, l'Université de Lille III, qui n'avait pas perdu la mémoire de son règne et continuait de bénéficier de sa dévouée collaboration et de ses nombreuses interventions - souvent malicieuses, toujours précieuses - fut frappée d'une sorte de stupeur qu'il fallait exorciser. Le présent recueil est cet exorcisme que nous avons voulu solennel et auquel nous étions prêts à "mettre le prix" comme si le Doyen Reboul, dont la générosité est célèbre, avait pu accepter qu'on lui rende la pareille ! Le projet à peine voté et lancé, les cohortes de ses amis accouraient pour souscrire, au point qu'on vient à se demander si notre offrande lyrique ne deviendra pas le "best-seller" - que Pierre Reboul me pardonne une fois de plus un de ces anglicismes qu'il exècre ! - de nos presses. C'est sans doute qu'on ne saurait se changer, même au soir de sa carrière. L'ami que nous honorons ne fut probablement jamais riche : il fut toujours, pour l'institution à laquelle il consacra le plus clair de sa vie, source de richesse et de rayonnement. Les lignes que peut écrire le Président en exercice - quelque sincérité qu'il y apporte - n'ajoutent rien à l'hommage ébloui d'un Pierre Georges Castex ni aux textes éblouissants qui suivent. Ces textes, par contre, qui cernent une évolution, révèlent une sensibilité, explorent dans le langage devenu rare de l'honnête homme des zones d'intérêt universel, font rejaillir leur gloire sur l'université entière qui a su, malgré tout, se conserver de tels êtres, géants d'hier dont on souhaite qu'ils aient été prolifiques et qu'ils découragent, demain, les nains. Pierre Reboul voudra nous dire merci pour ce recueil mais c'est nous qui sommes ses débiteurs, une fois encore, et qui le remercions de ce qu'il a fait, certes, mais surtout de ce qu'il est et d'être des nôtres.

01/1979

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Architecture

La Cité des Arts de Montpellier

Conçue comme un village musical où l'on danse sur les toits, la Cité des Arts de Montpellier s'expose à la ville comme un nouveau pôle culturel ancré dans un écrin de verdure. Le bâtiment est situé en plein centre-ville, dans le quartier Boutonnet. L'ensemble bâti a vocation à définir un schéma de composition urbaine qui intègre des espaces publics spacieux dont un square et un programme complémentaire. Elle s'implante sur un site jusqu'à présent occupé par la Maternité Grasset, dont le pavillon d'entrée a été conservé dans le respect de son écriture architecturale. L'agence d'architecture Architecture-Studio, associée pour l'occasion à ses confrères montpelliérains MDR Architectes a assuré la maitrise d'oeuvre. Intégrée dans une végétation abondante déjà existante, la Cité des Arts est conçue comme un village musical aux volumes parsemés de patios, de terrasses et de jardins suspendus, reliés par des circulations largement ouvertes sur le square. Elle propose un nouveau rapport à l'enseignement. Le projet traite la relation du conservatoire à la ville selon des valeurs plus urbaines, en reliant ces deux environnements par des volumes fragmentés au milieu d'un écrin de verdure. Le bâtiment s'implante en retrait d'un vaste parvis regroupant les accès principaux et de l'auditorium de 400 places, promettant une séquence d'entrée progressive et aérée. L'édifice s'intègre harmonieusement avec les masses bâties environnantes, grâce à la cascade de ses volumes qui épousent les contours de la crèche et du square. Les jardins suspendus s'élancent en direction de la frondaison des arbres, surplombés par une ligne de ciel marquée par la silhouette "en écailles" des panneaux photovoltaïques. L'imbrication subtile des différents espaces mis en lumière par les apports filtrés des brise-soleils colorés en façade offre un univers poétique propice aux enseignements artistiques de ce lieu d'apprentissage et de pratiques culturelles en musique, danse et théâtre. Le pôle culturel offre à tous les usagers un cadre de vie et de travail agréable. Revitalisant le coeur du quartier Boutonnet, cette architecture contextuelle, innovante et contemporaine, est un gage indiscutable du rayonnement attendu de la Cité des Arts de Montpellier.

04/2024

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Histoire de la philosophie

Une institution sans condition. Brève histoire du Collège international de philosophie

Publié à l'occasion du quarantième anniversaire du Collège International de Philosophie, ce livre en retrace pour la première fois son histoire afin de rendre compte des conditions historiques d'où procède cette institution paradoxale, en décrire les principales mutations et en indiquer la situation actuelle. Cette histoire est retracée par Julie Clarini sur la base de nombreux documents et d'entretiens inédits avec, en particulier, des textes, des fondateurs François Châtelet, Jacques Derrida, Jean-Pierre Faye, Dominique Lecourt, ou encore d'Alain Badiou et Vladimir Jankélévitch. Il est accompagné d'une préface de Barbara Cassin et Michèle Gendreau-Massaloux, qui sont également à l'origine du projet, ainsi que d'une postface du directeur actuel Alain Patrick Olivier évoquant le moment présent en rapport à l'avenir, au passé. Le Collège international de philosophie est né, il y a quarante ans, en 1983, pour répondre à une commande du Président de la République François Mitterrand et du ministre Jean-Pierre Chevènement. Ses missions sont définies dans le texte fondateur, dit Rapport Bleu. Sa fonction explicite est de développer la recherche philosophique dans un esprit d'ouverture, en dehors des systèmes cloisonnés ; de contribuer au rayonnement international de la philosophie ; de participer au développement des connaissances scientifiques comme des productions artistiques ; de réfléchir de façon critique sur les paradigmes scientifiques et d'assurer les transferts entre les sciences ; d'étendre l'étude de la philosophie au-delà de l'enseignement secondaire. Le Collège ignore les frontières, s'étend sur des terres inconnues, des domaines, ouvre un espace de liberté, trace des sillons pour reconfigurer le champ du pensable. Le Collège se forme dans un moment politique singulier de l'histoire intellectuelle française. Il répond à une demande de l'Etat, mais il répond également à d'autres aspirations venues, en particulier, du monde enseignant et du monde étudiant contestataire. Le texte de Julie Clarini sur l'histoire du Collège montre combien celui-ci procède de l'esprit de résistance, issu des mouvements de pensée, des mouvements des corps, des tentatives et désirs d'institutionnalisation, contre et dans l'université, après l'événement Mai 1968. Quarante ans après, rien n'est acquis, tout demeure à inventer semblablement aux premiers jours.

03/2024

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Actualité médiatique France

Les produits toxiques, le vrai du faux. Glyphosate, radioactivité, médicaments… Quels risques pour la santé ?

Quelles sont les relations entre les produits toxiques dans notre environnement (COV, glyphosate, bysphénol, nitrites, etc.) et notre santé. Quels sont vrais risques ? De très nombreux produits toxiques sont présents dans notre environnement : dans l'air que nous respirons, dans notre alimentation, dans l'eau que nous buvons, dans les médicaments, etc. Les médias se font régulièrement l'écho de problèmes liés à ces produits toxiques et le grand public se pose de nombreuses questions bien légitimes. Des enseignants-chercheurs, spécialistes en toxicologie répondent de façon simple, compréhensible et sans jargon à un bon nombre de ces questions. Ils abordent simplement les grands concepts : - quelle différence entre le danger et le risque ? - la dose fait-elle le poison ? - qu'est-ce que l'effet cocktail ? - quelle différence entre le principe de prévention et le principe de précaution ? - comment les valeurs réglementaires de concentrations dans les différents milieux sont-elles élaborées ? - quel rôle joue l'environnement sur notre santé depuis notre naissance ? Les auteurs répondent ensuite aux questions posées actuellement par un certain nombre de produits toxiques. Il peut s'agir de pesticides dont on parle beaucoup comme le glyphosate ou le chlordécone, il peut s'agir aussi des contaminants de l'alimentation, de la pollution atmosphérique, des nitrites dans la charcuterie. Plan provisoire Les principes à bien comprendre -La dose fait-elle le poison (C. Batias) -Le danger vs. le risque, quelle différence ? (C. Batias) -Qu'est-ce que l'effet cocktail ? (C. Demeilliers) -Principe de précaution, principe de prévention (V. Danel) -Le risque relatif (V. Danel) -Evaluation de risques et valeurs toxicologiques de référence (C. Demeilliers) -Qu'est-ce que l'exposome (titre provisoire, sera changé) (C. Demeilliers) -Le règlement Européen REACH (C. Demeilliers) -Le bénéfice-risque en Santé (I. Verron, L. Ferrari, LA Vincent) -Applications mobiles et risque toxique (F. Pons, S. Billet) Les toxiques et groupes de toxiques -Contaminants et alimentation (J. Guitton & MC Chagnon) -Un exemple plus en détails : les nitrites (F. Pons) -Fausses allergies alimentaires (JP Arnould) -Les perturbateurs endocriniens (PH Villard & H. Schroeder) Y. Landkocz ? oUn exemple plus en détails : le diéthylstilbestrol (C. Batias) -Les médicaments dans l'eau (J. Guitton) -Glyphosate et chlordécone (F. Saint-Marcoux) -Les poisons autour de nous (E. Verron, L. Ferrari, I. Passagne, A. Courtois) -Les plantes sont-elles bonnes pour la santé ? (LA Vincent, L. Ferrari) -Tout ce qui est naturel est-il non toxique ? (L. Ferrari, LA Vincent) -La pollution atmosphérique, air extérieur, air intérieur (H. Schroeder, S. Billet, Y. Landkocz) -Les nano-particules (O. Joubert, E. Verron, A. Biola Vidamment) -Les rayonnements ionisants (F. Coudoré, JP Arnould)

09/2022

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Religion

Missionnaire intrépide. Paul Seitz, évêque de Kontum (Vietnam) 1906-1984

"Risquer sa vie une fois par semaine, ce n'est pas de l'héroïsme, c'est de l'hygiène mentale". Cette boutade nous avertit que lire ce livre, écrit de main de maître, c'est risquer sa vie à son tour. Car Paul Seitz, né en 1906, est de ceux qui entraînent : au scoutisme, à l'armée, en Afrique, au séminaire et surtout comme missionnaire au Tonkin à partir de 1937. De santé fragile, il fait peu de cas de sa propre vie et s'expose sans relâche durant ces années difficiles : invasions du Japon en 1940 et Viet-Minh en 1954. Sauvant d'innombrables vies, surtout celles des enfants des rues par la création de centres de formations pour la jeunesse et pour les orphelins, il a mérité d'être appelé "le Monsieur Vincent de Hanoi", et le "Don Bosco" des mendiants. Devenu évêque de Kontum en 1952, il se dépense auprès des Montagnards des Hauts-Plateaux, et fait construire églises, séminaire, écoles, hôpitaux, maisons et ateliers, voulant faire de ces laissés pour compte des "hommes debout", voulant surtout les gagner tous au Christ : par milliers, ils lui demandent, à lui et aux missionnaires qui l'assistent, le baptême et les sacrements de l'Église. Expulsé de son diocèse par les communistes en 1975, il poursuit en France, à Paris et en province, sa mission d'évangélisateur. Dans une Église qui cherche alors ses repères, il tente d'éclairer et de faire agir ceux qu'il appelle les "chiens muets" (Isaïe 66,10), estimant que "nous avons trop souvent fait de la pratique de notre foi une compagnie d'assurance tous risques". Il ne cesse pas pour autant d'aider les réfugiés de son Vietnam bien-aimé. Il meurt à la tâche le 23 février 1984, des suites d'une tumeur. L'archevêque de Paris, le cardinal Lustiger, proclame qu'il est "un de ceux qui auront fait le plus d'honneur à la Société des Missions Étrangères de Paris au XXe siècle". Le rayonnement de cet évêque qui a passé 38 ans de sa vie au service des populations pauvres du Vietnam, où sa mémoire est restée très vivante, méritait de passer à l'Histoire. C'est chose faite grâce à cette biographie passionnante.

07/2014

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Histoire internationale

Intelligence de l'anticommunisme. Le Congrès pour la liberté de la culture à Paris, 1950-1975

Le Congrès pour la liberté de la culture a constitué une pièce centrale de la politique culturelle et idéologique américaine en Europe après la Seconde Guerre mondiale. Peu connu du grand public, il avait pour vocation de résister à l'attraction que le communisme et le progressisme exerçaient alors sur nombre d'écrivains et d'intellectuels. Créé peu après le lancement du Mouvement des partisans de la paix appuyé par le communisme international, il refusa de n'être qu'une organisation de contre-propagande face au mouvement adverse et choisit, à l'inverse, d'agir par influence sur les élites. Son rayonnement se fondait sur la qualité de ses informations, de ses débats, de ses réalisations artistiques ou littéraires et s'élargissait au fur et à mesure qu'il se renforçait comme réseau transnational réunissant des écrivains, des journalistes, des universitaires et des hommes politiques libéraux, sociaux-démocrates ou conservateurs. La diplomatie culturelle américaine n'a guère été analysée en France jusqu'à présent. Fondé sur des entretiens avec les acteurs et des documents d'archives, ce livre, tout à la fois récit et dossier, constitue la première tentative pour restituer la place du Congrès pour la liberté de la culture à Paris, ville où était installé son secrétariat international. Le récit se déploie sur vingt-cinq années allant de la création de cet organisme à Berlin en 1950 dans la zone d'occupation américaine jusqu'à la parution de L'Archipel du goulag et de ses effets dans la capitale française au milieu de la décennie 1970. Il s'efforce de rendre les principales inflexions du dynamisme de l'organisation dans la période chaude de la guerre froide puis dans la période de détente en circonscrivant sa position contrastée dans les milieux politiques et intellectuels parisiens. Le dossier permet au lecteur d'avoir en main toutes les pièces actuellement disponibles dans le domaine public sur les mécanismes de financement du Congrès pour la liberté de la culture, la participation de la CIA à ce financement, la crise entraînée par les révélations sur cette participation, sa reprise par la fondation Ford et enfin sur les raisons de son déclin. Cet épisode constitue une plaque sensible particulièrement précieuse pour l'étude de la résistance au communisme dans la France de l'après-guerre et sur l'appui américain apporté à cette résistance.

12/1995

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Romans historiques

Fenia, ou l'Acteur Errant dans un siècle égaré

A la fin de XIXe siècle, les Doukhobors, secte chrétienne communiste et pacifiste, sont persécutés par le tsar. Lev Tolstoï finance leur émigration vers le Canada, qu'organise son disciple Leopold Soulerjitski. Lors d'une escale, une fillette égarée d'un autreexode est adoptée par l'infirmière du bord et prend le nom de Fenia Koralnik. Pour échapper aux pogroms qui se multiplient, nombre de juifs fuient l'Empire russe. Parmi eux, Jacob "?Yankele?" Adler, le Grand Aigle du théâtre yiddish d'Odessa, qui s'en ira aux Etats-Unis constituer le socle de ce qui deviendra le théâtre de Broadway. Constantin Stanislavski et Vladimir Nemirovitch Dantchenko ont fondé le Théâtre d'Art de Moscou, au rayonnement international. Mais à théâtre nouveau, il faut un acteur nouveau, répondant à des exigences professionnelles autant qu'éthiques. Ainsi naît le Premier Studio, sous la houlette de Stanislavski et Soulerjitski. Une épopée fabuleuse pour ces jeunes studistes, au nombre desquels Fenia Koralnik. Ils vont connaître les prémices de la célébrité, traverser la révolution de 1905, la Première Guerre mondiale et la Révolution d'Octobre, accrochés à leur idéal. Les uns resteront en URSS et subiront la glaciation stalinienne? ; les autres entrelaceront leurs errances, Constantinople, Berlin, Paris, Londres, Riga ou Prague, souvent à la limite de la misère. Plusieurs émigreront aux Etats-Unis, où, à travers l'American Theatre Lab, le Group Theatre et l'Actors Studio, ils donneront naissance au prototype de l'acteur moderne et formeront nombre de monstres sacrés du théâtre et de l'écran. L'auteur, à travers le regard de Fenia, retrace le parcours erratique des plus importants, Jacob Adler et sa fille Stella, Richard Boleslavski, Michaël Chekhov, Maria Ouspenskaïa... Nous croisons et recroisons Maxime Gorki, Isadora et Lisa Duncan, Evgueni Vakhtangov, Vsevolod Meyerhold, Lénine et son Commissaire à la Culture Lounatcharski, Olga Tschekowa, star adulée par les dirigeants nazis et sans doute espionne de Staline, Louis Jouvet, Max Reinhardt, Lee Strasberg, Bobby Lewis, Lev Theremin, génial inventeur de la musique électronique et "?hôte?" du premier cercledu goulag, Elia Kazan, Yul Brynner, Marlon Brando, Marilyn Monroe et bien d'autres... D'Odessa à Broadway et Hollywood, une traversée épique du siècle et des continents, une lecture, par cet Acteur Nouveau, d'un monde et de ses utopies devenues souvent cauchemars. Unesaga passionnante? ; enrichissante aussi, tant l'idéal de ces acteurs et pédagogues tranche sur les aspects égotique et commercial sur lesquels se focalisent les médias.

01/2018

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Cosmologie - Histoire

Le mystère du satellite Planck. Qu'y avait-il avant le Big Bang ?

Le 21 mars 2013, une équipe européenne d'astrophysiciens, sous l'égide de l'Agence spatiale européenne, rendait publiques des images inédites, d'une extraordinaire précision, du rayonnement - fossile - de l'Univers à ses tout débuts. Des "clichés" pris par le satellite européen Planck, d'une résolution dix fois supérieure à celle du dernier disponible (pris par la NASA en 2003), qui ramènent quelque 13, 8 milliards d'années en arrière, 380. 000 ans seulement après sa naissance - le Big Bang -. Parmi eux, une carte complète de ce "fond diffus cosmologique" qui dévoile le cosmos en formation, soit une moisson de renseignements majeurs quant à ses genèse et composition, au carrefour de la cosmologie et de la physique des particules, entre validation - voire révision - de phénomènes prévus par les théoriciens et... observation "d'anomalies" inattendues, à expliquer. De quoi notamment saisir pour la première fois à quoi a ressemblé le Big Bang, étape clé de nos origines, et alimenter la recherche relative à ce qui l'a précédé, domaine des thèses de doctorat respectives des auteurs. En talentueux "passeurs", Igor et Grichka BOGDANOV, pionniers de la vulgarisation scientifique - tant éditoriale que télévisuelle -, proposent, à l'intention du plus large public curieux ou passionné, le premier titre consacré aux résultats de la mission Planck. Les frères Bogdanov y relatent avec verve la manière dont la "collaboration Planck" s'inscrit dans la continuité historique, en forme de saga pleine de rebondissements, d'une discipline jalonnée de grands noms, pour beaucoup "nobélisés", - d'Edwin Hubble à Stephen Hawking et Georges Smoot, en passant par Alexandre Friedmann, Georges Gamow, Edward Teller, Henrietta Lewitt, Robert Wilson et Arno Penzias, entre autres - dont ils rappellent les démarches et contributions dûment contextualisées. Igor et Grichka exposent par ailleurs les enjeux, questionnements et défis associés aux premières données publiées, et reviennent plus spécifiquement sur les questions de la forme de l'Univers, du "sens" de sa création, et bien sûr de l'avant-Big Bang. Esprits indépendants, les "Bogdanov" se risquent ce faisant à ouvrir le débat interprétatif, formuler de nouvelles hypothèses, et esquisser des pistes de réflexion, dans le sillage de quelques astrophysiciens de renom (dont des collaborateurs de la mission Planck) dont ils relaient les déclarations et commentaires hétérodoxes. Un rendez-vous à ne pas manquer, dans l'enfance de l'Univers, en compagnie d'un duo de spécialistes, pour mieux comprendre et suivre les grisantes découvertes en cours.

02/2022