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Littérature française

Le seigneur de Katmandou. Mémoire du roi Pratap Malla. Conquérant, poète et magicien

Entre Mémoires et roman historique, voici un extraodinaire roi népalais, contemporain de Louis XIV. Monarque hors du commun, tantôt poète, magicien, guerrier ou séducteur, sa vie est une véritable épopée himalayenne dans laquelle nous entraîne Eric Chazot, avec le talent d'un conteur et la précision d'un des plus grands érudits de l'art de l'Himalaya. Pratap Malla (1624-1674), régna sur le Népal durant l'âge d'or du royaume, lorsque la vallée de Katmandou s'affirmait comme l'un des centre culturels et économiques les plus importants d'Asie du Sud. Pratap Malla, également contemporain d'un autre grand roi, Louis XIV, tout comme lui contribua au rayonnement de son pays durant tout son règne. Monarque ambitieux, il n'eut de cesse de s'opposer à des Cités voisines de la Vallée. Mais c'est dans d'autres domaines que la guerre qu'il s'illustra le mieux : les arts et l'amour. Il se désigna lui-même comme Kavindra, " Roi des poètes ", riche d'une oeuvre littéraire importante, comprenant aussi bien des poèmes que des pièces de théâtre ainsi que la création de nombreuses danses masquées. Il oeuvra également à embellir les temples de la ville de Katmandou et commandita la construction de nombreux sanctuaires. Roi adepte du trantrisme, et de ses prolongements érotiques, il se vantait aussi d'avoir séduit et honoré 30. . 000 femmes. C'est donc dans la vie de ce roi sans équivalent que nous plonge Eric Chazot, lui-même spécialiste de l'art himalayen, en défiant tous les lieux-communs sur ce que signifie être monarque, et nous faisant la démonstration que des rois moins connus que les nôtres n'ont pourtant rien à leur envier.

05/2021

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Histoire des mentalités

Premières conséquences de la guerre. Transformation mentale des peuples

En sociologue engagé, le pionnier de la psychologie des foules, Gustave Le Bon (1841-1931) se penche dans cet ouvrage méconnu sur les conséquences socio-culturelles de la Première Guerre mondiale et tente d'évaluer leur influence sur le mode de vie des sociétés européennes. Impuissant il ne peut que constater l'échec des projets démocratiques européens, ou des utopies pacifistes. Avec la guerre, les foules "embrigadées" (on reconnaît à travers ce terme le penseur critique, pionnier de la psychologie des masses) finissent par renoncer à l'exercice démocratique. Les peuples s'affrontent mais les valeurs et les idéaux s'effondrent devant la montée d'un militarisme en Europe. Les écrits de cet éminent sociologue furent en leur temps une référence pour de nombreux théoriciens (Durkheim, Freud, Arendt...) mais méritent une redécouverte. Ce volumineux ouvrage est au nombre de ces derniers. Gustave Le Bon, né le 7 mai 1841 à Nogent-le-Rotrou et mort le 13 décembre 1931 à Marnes-la-Coquette, est un médecin, anthropologue, psychologue social et sociologue français. " La sombre catastrophe dont l'Europe est le théâtre n'atteint pas seulement l'existence matérielles des peuples, mas encore leurs pensées. Beaucoup d'illusions tenues pour des certitudes s'évanouissent. Des théories, jadis sans prestige, deviennent des vérités éclatantes. Le bloc des traditions se désagrège. D'antiques assises de la vie sociale s'effondrent. Tout a changé ou va changer. . Ebloui par le rayonnement d'une civilisation brillante et l'accumulation de découvertes améliorant chaque jour sa vie, l'homme moderne se croyait définitivement soustrait aux destructions des âges de barbarie. Les moeurs semblaient adoucies pour toujours. Le droit international se stabilisait. Le pacifisme devenait un dogme".

09/2011

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Musique, danse

Histoire de la musique russe. Des origines à la Révolution

Alors que la plupart des ouvrages consacrés à l'Histoire de la musique russe font débuter leur propos au XVIIIe siècle, celui-ci est le premier à remonter aux sources. Les chants médiévaux, aussi bien païens que religieux, constituent un patrimoine dans lequel s'est enracinée la musique ultérieure. La constitution progressive de l'Etat russe, à travers la personne de ses souverains, a façonné le pays et a donné lieu à des célébrations et à des institutions d'encadrement de la vie musicale. Les règnes d'Ivan le Terrible, de Pierre le Grand, de Catherine II sont autant de jalons dans l'évolution de la musique russe. Les pères fondateurs (Glinka, Dargomyjski) sont largement honorés avant que la plus grande place soit accordée aux gloires du XIXe siècle : le groupe des Cinq (Balakirev, Cui, Borodine, Moussorgski et Rimski-Korsakov) et, bien sûr, Tchaikovski. Cette période du plus grand rayonnement de la musique russe se poursuit avec une ouverture sur le reste du monde dont témoignent des compositeurs comme Rachmaninov et Scriabine, tandis que les échanges entre la Russie et l'Occident s'intensifient. La révélation des Ballets de Diaghilev impose l'art russe sur la scène internationale, et le XXe siècle s'ouvre aux hommes nouveaux tels Stravinsky et Prokofiev. Autant que les compositeurs et leurs œuvres, sont évoqués ici tous les aspects de la vie musicale dans la société : l'enseignement, les concerts et leur programmation, l'opéra, la presse, l'édition. Une place importante est dévolue à la musique religieuse, au folklore, de même qu'aux liens que la musique entretient avec les autres arts et la littérature. Cet ouvrage est autant une histoire de la musique russe qu'une histoire de la Russie à travers la musique.

09/2006

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Histoire régionale

Histoire de la réunion de la Lorraine à la France. Tome I

Cela fait un peu plus de deux siècles que la Lorraine a été rattachée à la France. Bien que faisant partie du Saint Empire depuis sa fondation, et du fait de l'évolution politique et religieuse de ce dernier, elle avait acquis une très grande indépendance vis-à-vis de l'empereur. Il s'était créé dans la population un sentiment d'appartenance fort qui tenait pour partie au mode de gouvernement de la maison de Lorraine vis-à-vis de ses sujets qui reposait sur la justice et l'équité. Le comte de Haussonville décrit dans le détail le long processus qui aboutit à ce que cet Etat quasi indépendant se retrouve dans le giron français. Le duché de Lorraine, du fait de sa proximité avec le royaume de France, s'est rapidement retrouvé être un enjeu politique devant servir aux ambitions territoriales françaises qui entendaient fixer sa frontière orientale sur le Rhin. Le manque d'unité politique et religieuse du Saint Empire romain germanique lui facilita en grande partie la tâche? ; le rayonnement de la culture française à travers tout l'Europe fit le reste, notamment au XVIIe?siècle surnommé "?le siècle français?". De tout temps, mais plus particulièrement au XVIIe et XVIIIe?siècles, le duché de Lorraine avait servi de pont entre l'Empire et le royaume de France. C'est sous le règne de Louis XV, en 1766 que la Lorraine devint française, apparemment ce ne fut pas de gaieté de coeur pour la population qui perdit beaucoup de ses libertés. Pour la maison de Lorraine, après avoir quitté sa terre ancestrale, son destin allait s'accomplir en Autriche, avec la famille Habsbourg qui depuis prenait le nom de Habsbourg-Lorraine.

09/2023

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Théâtre

Civiliser l'Europe. Politiques du théâtre français au XVIIIe siècle

Chaque année, pointant le faible écho rencontré par les productions françaises à l'étranger, la presse anglophone annonce la "mort de la culture française". Face à ces interrogations lancinantes, le XVIIIe siècle apparaît à certains comme un âge d'or, le temps béni du "rayonnement" européen, voire universel, d'une culture française contagieuse et irrésistible. De ce phénomène, quelle manifestation plus emblématique en apparence que les troupes de comédiens qui sillonnaient l'Europe, jouant Molière en langue originale aux quatre coins du continent, de Cadix à Saint-Pétersbourg et de Stockholm à Palerme ? Contre une lecture nostalgique et mystificatrice, Civiliser l'Europe révèle et décrit les mécanismes à l'oeuvre dans la dissémination européenne du théâtre français. En s'appuyant sur les méthodes nouvelles de l'histoire transnationale, Rahul Markovits met en lumière la diversité des situations. Princes et ministres en quête de prestige politique, diplomates et chefs militaires promouvant le soft power français, chefs de troupe et comédiens à la recherche d'opportunités économiques, administrateurs napoléoniens convaincus de l'influence civilisatrice des chefs-d'oeuvre de la scène française : c'est de l'action de l'ensemble de ces protagonistes qu'est constituée la matière de ce livre. Le théâtre français n'était pas perçu dans les cours princières comme un simple divertissement ni comme le signe d'une grandeur littéraire incontestée. Représentant aux yeux des élites françaises la quintessence de la civilisation qu'elles prétendaient incarner, il devint sous leur égide, parfois pacifique, parfois brutale, l'instrument d'une tentative d'unification culturelle de l'Europe. L' "Europe française" du Siècle des lumières ne nous tend pas le miroir de notre grandeur culturelle déchue. Elle nous montre que les dominations culturelles ne sont pas massives et univoques, mais souvent relatives et toujours localisées.

05/2014

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Religion

SAINTE JEANNE DE FRANCE. La reine servante de Marie

La Reine servante... ! Puissante antinomie dont Françoise Bouchard fait usage a point nommé pour nous raconter la vie authentique d'une femme aussi prestigieuse qu'humiliée ! Fille "de petite taille et contrefaite des épaules" de Louis XI, mariée dès 12 ans à Louis XII dont elle fut l'épouse mal-aimée, puis répudiée à l'issue d'un procès infamant, Jeanne de Valois a marqué doublement l'Histoire : celle du royaume de France dont elle fut la reine éphémère, et celle de l'Église dont elle fut l'humble servante, troquant son titre de Jeanne de France pour celui de Jeanne Marienne, traduisant ainsi tout son attachement à la Vierge Marie. Fondatrice de l'Ordre de l'Annonciade, Jeanne voulut vivre la pauvreté du Povorello dans la joie : belle religion que celle-là qui veut que chacun voyant une moniale voit Marie vivant encore en ce monde ! Fondé sur les "dix plaisirs" de Marie, cet ordre de la paix et des joyeuses louanges, de l'amour tendre et attentionné, connaît à nouveau un rayonnement formidable, après avoir terriblement souffert des persécutions révolutionnaires. Il est vrai que cette règle de vie a tout pour "séduire" les âmes généreuses : celles qui par vocation font le choix radical d'une vie consacrée, comme celles qui, engagées dans la vie laïque, désirent les rejoindre sur ce chemin marial du Plaisir de Dieu en partageant leur spiritualité. Avec une telle règle de vie, Jeanne nous fait un cadeau royal : nous offrir de vivre, dans l'intimité du Christ, à la manière de Sa Mère ! Puisse ce livre contribuer à donner une impulsion nouvelle à l'un des plus beaux fleurons de nos ordres monastiques, l'Ordre de la Vierge Marie !

01/2000

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Récits de voyage

Le voyage en Provence. De pétrarque à Giono

La Provence est, avec la Toscane ou la Californie, l'une des régions les plus connues dans le monde. Elle jouit d'un rayonnement particulier, lié au charme de ses paysages comme à l'attrait exercé par un certain mode de vie, fait de plaisirs et de légèreté. Mais, comme toutes les légendes, celle-ci ne va pas sans clichés. Frédéric d'Agay, qui connaît intimement l'âme et l'histoire provençales, en révèle dans cet ouvrage toute l'originalité à travers un périple littéraire personnel dans le sillage des plus grands écrivains français et étrangers. Le premier récit de voyage est, au Moyen Age, celui de l'ascension du mont Ventoux par Pétrarque. Epoque où les pèlerins qui s'apprêtent à embarquer à Marseille pour Rome ou la Terre sainte sont fascinés par la beauté des sites - la fontaine de Vaucluse, le théâtre d'Orange ou les églises d'Avignon. Au XVIIe siècle, Mme de Sévigné vient en Provence voir sa fille, et nombre d'autres beaux esprits parisiens racontent leurs propres séjours dans des lettres teintées d'humour. C'est au siècle suivant que la Provence devient, avec la Suisse et l'Italie, l'un des berceaux du tourisme. Une escale privilégiée sur la route de Florence et de Venise pour Casanova, Jefferson, Arthur Young ou Lady Montagu, suivis cent ans plus tard par Chateaubriand, Van Gogh, Dickens, Nietzsche et Victor Hugo. Autant de visiteurs illustres qui contribuent à la véritable découverte de la Provence. C'est le début de la saison d'hiver dans les cités bientôt mythiques de la non moins mythique Côte d'Azur : Hyères, Saint-Raphaël, Cannes, Nice, Menton. Au XXe siècle, Cocteau, Colette, Morand ou Kessel y ont leur villa, leur hôtel préféré, leur cercle d'amis et de visiteurs. Mais ceux qui évoquent le mieux leur pays sont les écrivains "de l'intérieur". Pagnol, Bosco, Giono célèbrent avec verve, tendresse et poésie sa lumière, ses caractères, son folklore et ses traditions. Tout ce qui fait l'essence véritable de la Provence, ici magnifiquement restitué.

07/2020

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Histoire et Philosophiesophie

La Terre et les Hommes

Depuis plusieurs années, Hubert Reeves s'est beaucoup consacré à la défense de notre planète. Son autorité de scientifique comme son talent de conteur et sa générosité d'humaniste ont assuré à son message un rayonnement sans équivalent. Dans Malicorne. Réflexions d'un observateur de la nature, il s'interroge sur les rapports entre science et culture, avec cette question sous-jacente : en quoi les nouvelles données scientifiques modifient-elles le regard que nous portons sur nos activités d'humains ? Dans Oiseaux, merveilleux oiseaux. Les dialogues du ciel et de la vie, il célèbre " l'un des plus émouvants témoignages de la prodigieuse richesse de notre univers " et à travers lui " la fabuleuse odyssée de la complexité cosmique ". Dans L'espace prend la forme de mon regard, l'astrophysicien explique comment, loin d'être étrangers à " la vaste organisation de la matière ", nous sommes en réalité les acteurs permanents de cette aventure. A travers ses autres ouvrages, Mal de terre. Chronique du ciel et de la vie, L'Avenir de la vie sur terre, Là où croît le péril... croît aussi ce qui sauve, Hubert Reeves se fait pèlerin et militant d'une cause évidemment essentielle : le sauvetage de notre planète face aux menaces que sa dégradation fait peser sur le sort de tous les humains, du réchauffement climatique à l'extinction accélérée des espèces, du gaspillage énergétique des uns à la malnutrition des autres. Les raisons d'espérer existent cependant à ses yeux : au-delà des égoïsmes individuels et des égarements politiques, Hubert Reeves évoque les solutions à mettre en oeuvre pour sortir d'une crise planétaire sans précédent. A cet ensemble s'ajoute un petit livre insolite, La Petite Affaire jaune, suite de contes et devinettes sur le thème du rire tel qu'il a été traité par les philosophes et les scientifiques. Une " récréation " dans l'oeuvre de cet enchanteur.

04/2017

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Histoire internationale

Biographie de Thomas Sankara. La patrie ou la mort... Edition revue et augmentée

Vingt ans après son assassinat, Thomas Sankara continue d'être la référence de l'engagement, de l'intégrité, de la lutte contre la corruption et de la révolution africaine, particulièrement pour la jeunesse du continent africain à tel point qu'on en vient à le surnommer le " Che africain ". Grâce à son charisme, son intelligence politique et sa créativité, il est en partie à l'origine du rayonnement de l'expérience révolutionnaire du 4 août 1983 au 15 octobre 1987, date à laquelle il a été assassiné. Le Burkina Faso, tout entier mobilisé, s'était lancé alors dans de profondes transformations suscitant un formidable espoir dans le pays mais aussi au-delà de ses frontières sur l'ensemble du continent africain. Cette nouvelle version revue et corrigée de sa biographie vient compléter la première édition en remontant jusqu'à son enfance, en nous transportant du Burkina à Madagascar. Bruno Jaffré reconstitue son itinéraire personnel, les événements qui ont pu le marquer et les influences qu'il a subies tout en accordant une large place à l'histoire de ces cieux pays. Cet ouvrage aborde cette fois de façon inédite le rôle personnel qu'a joué Thomas Sankara dans la gestion des affaires de l'Etat, comme dirigeant révolutionnaire et comme leader des pays pauvres au niveau international. L'auteur nous livre ici de nouvelles informations, concernant aussi bien la vie des protagonistes que les événements historiques. Il analyse, à travers de nombreux extraits de ses discours ou interviews, la cohérence globale de sa pensée et pose les premiers jalons de ce que pourrait être la conceptualisation du " sankarisme ". Il apporte de nombreux éléments nouveaux pour étayer l'hypothèse d'un complot extérieur sans omettre les difficultés et contradictions de cette expérience révolutionnaire, et l'opposition qu'elle a suscitée à l'intérieur du pays. Un ouvrage qui deviendra une référence pour tous ceux qui s'intéressent à Thomas Sankara et à la révolution burkinabé.

06/2008

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Beaux arts

Délivrer le temps, écrire le musée. (XIXe-XXIe siècles)

Que nous dit la littérature du lieu où la peinture s'expose ? Musée : le lieu s'éclaire de la présence des oeuvres. Soit qu'à leur avantage, il passe à la trappe, s'efface et se fasse oublier ; soit qu'au contraire, il s'impose dans son rayonnement et son autorité, et vaille pour lui-même. Est-ce un tableau que l'on vient voir, est-ce un endroit que l'on veut découvrir ? Quel espace étrange, quel lieu singulier ! Comment la littérature y pénètre-t-elle ? A petits pas, grandes enjambées ? En silence, bruyamment ? Faut-il s'y rendre seul ou entouré ? S'y trouve-t-on épanoui devant les toiles, admiratif, enthousiaste, crispé, radieux, ennuyé, stupéfait, intimidé, pompette, impatienté ? Du reste, écrivaines, écrivains, est-ce le même pas ? Est-ce le même regard ? La question passe dans le genre du mot lui-même, puisqu'on dit " le " Musée, quand on parle de " la " Montagne des Muses, de " la " Maison des amis, des enfants, des esprits. C'est qu'interroger le musée revient à questionner la façon dont la littérature recrée le dialogue entre les oeuvres, à mesurer non seulement l'action qu'elles exercent sur la spectatrice ou le flâneur, mais le lien qu'entretiennent avec elles gardiens et gardiennes des lieux, tandis que le monde alentour se laisse découvrir par la fenêtre. Par cet argument, Patrick Wald Lasowski nous invitait à réfléchir à la place de la littérature au musée. Cet ouvrage rassemble 26 études sur la littérature du XIXe au XXIe siècle. Elles interrogent la possibilité d'une pensée littéraire spécifique sur les oeuvres d'art réunies au musée. Avec les contributions de P. Bayard, P. Brasart, F. Bercegol, F. Berquin, L. Cariou, M. Créac'h, V. Dalmasso, D. de Font-Réaulx, M. Delon, J. Desclaux, C. Gheerardyn, J. M. Ibeas-Altamira, S. Kovalova, A. Lavernhe-Grosset, D. Lyotard, F. Mardrus, R. de Raphélis, T. Sanz, M. Séguy, N. Servissole, C. Swensen, D. Viart, L. Vazquez, P. Wald Lasowski, B. Wesley, A. Wroblewski.

11/2020

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Histoire internationale

L'Afrique ancienne. De l’Acacus au Zimbabwe. 20 000 avant notre ère-XVIIe siècle

L'Afrique : un continent géographique, plusieurs continents d'histoire. Depuis la mise en place de son peuplement, il y a quelque vingt mille ans, jusqu'au XVIIsiècle, quand l'Afrique bascule dans un nouvel ordre global, cette histoire millénaire et plurielle est celle d'empires et de villes, d'innovations techniques et artistiques, de vies nomades ou sédentaires, de mouvements de populations et de circulations d'idées. Kerma, Aksum, Mâli, Kanem, Makouria, Abyssinie, Ifât, Ifé, Kongo, Zimbabwe... Combien de sociétés africaines ont, bien avant l'emprise de puissances étrangères, exercé leur rayonnement et conversé avec les autres formations politiques du monde ? Cet ouvrage propose, de manière inédite, de découvrir l'histoire ancienne du continent africain. Il nous emmène sur les routes qui ont attiré les marchands grecs ou arabes dans les grandes capitales africaines, qui ont conduit les pèlerins sahéliens de Tombouctou à La Mecque, les diplomates nubiens de Dongola à Bagdad. Voisinant avec cette Afrique en mouvement, apparaissent les singularités sociales des pasteurs de vaches ou de dromadaires, des chasseurs-cueilleurs, des forgerons et des potières. L'histoire de l'Afrique est le fruit de ce balancement entre le temps court des acteurs et le temps long des profondeurs culturelles. Loin des clichés, L'Afrique ancienne, dirigée par François-Xavier Fauvelle, relève un défi : faire de toute trace une source d'histoire et nous présenter à la fois des sites archéologiques grandioses ou ténus, des écrits de moines ou de scribes royaux, des gravures et des peintures rupestres, des vestiges d'outils, des parures, des objets du culte ou de la vie quotidienne, des fragments de langues, des robes d'animaux domestiques ou encore des génomes de plantes, des paysages façonnés par l'homme, des événements remémorés. Illustré par plus de 300 documents – photographies, cartes, relevés et dessins archéologiques –, ce livre invite à partager le désir d'étonnement autant que le plaisir de la rencontre. Cette somme unique réunit les meilleurs spécialistes au monde, quelquefois les seuls de leur domaine.

10/2018

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Histoire de France

Louis XIV et l'Afrique noire

Les relations entre la France de Louis XIV et l’Afrique noire, surtout les rapports personnels noués par Louis XIV avec des souverains de la côte africaine demeurent un aspect méconnu de la diplomatie du Roi Soleil. Or c’est Louis XIV qui posa les fondements de l’AOF, laquelle n’aurait certainement pas vu le jour sans son action. De tous les rois de France – et même d’Europe –, Louis XIV est celui qui ouvrit largement sa cour aux Africains, qui reçut le plus d’émissaires et d’ambassadeurs venus du continent noir, et qui, en retour, dépêcha le plus grand nombre d’ambassadeurs et de représentants en Afrique. C’est lui qui fit le plus de présents aux rois africains. Durant tout son règne il s’engagea personnellement dans les relations entre la France et l’Afrique, nourrissant l’ambition de faire du continent noir une terre catholique. C’est en Afrique qu’il espérait trouver un des moyens de sa politique européenne, de son hégémonie et de son rayonnement. Le livre de Tidiane Diakité (qui a publié en 2011 chez Arléa 50 ans après, l’Afrique) révèle aussi des aspects inédits sur les regards croisés : regard porté par les contemporains de Louis XIV sur l’Afrique et les Africains et, réciproquement, perception de la France et des Français par les Africains. Certains détails frappent par leur résonance avec l’actualité des relations entre la France et l’Afrique, entre Africains et Français. S’en dégage l’impression que c’est Louis XIV qui a ouvert à la France les portes de l’Afrique et forgé les relations entre Africains et Français d’aujourd’hui. Originaire du Mali, Tidiane Diakité, professeur agrégé d’histoire, a une longue expérience de l’enseignement en Afrique et en France. Il mène des recherches et des travaux sur des thèmes variés : développement en Afrique, immigration, école, société...

04/2013

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Management

Festival international du management socio-économique

Le management socio-économique rend compatibles les exigences de l'humanisme dans la vie professionnelle et de la prospérité économique durable. La théorie socio-économique constitue une "innovation de rupture" , tant par sa contribution conceptuelle que par les méthodes et outils pratiques de ses applications. Cette approche globale touche aux différentes fonctions de l'entreprise et à ses multiples problématiques. Elle fournit une méthode de conduite du changement structurée, centrée sur la stimulation du Potentiel Humain et sur l'autofinancement du développement de l'entreprise ou organisation, grâce au recyclage périodique des coûts cachés. La préface signée de René Ricol montre la portée de la théorie et du management socio-économiques au-delà des frontières de l'entreprise. L'ouvrage illustre le rayonnement international (47 pays) des méthodes innovantes et robustes créées et développées par l'équipe de l'ISEOR. La 35e édition du Colloque d'Automne de l'ISEOR dédiée au Festival international du Management socio-économique rassemble un large éventail d'acteurs concernés par les enjeux de la prospérité et du management comme source de création de valeur socio-économique et de développement humain : ESC Business School, Fondation Nationale pour l'Enseignement de la Gestion des Entreprises (FNEGE), Université de Balamand (Liban), Université Jean Moulin, LE Lyon Entreprises. L'ouvrage met aussi en évidence, par de nombreux témoignages internationaux de dirigeants, cadres d'entreprises industrielles, tertiaires et d'organisations de service public, l'efficacité et l'efficience du management socio-économique, implanté avec succès depuis plus de 47 ans. Les témoins de ces actions innovantes sont représentés par : Bovamisi, Clinique Vétérinaire MermozVet, CUB Architecture, Eesolpra (México), E. Leclerc Belfort, E. Leclerc Montde- Marsan, E. Leclerc Orchies, Néobulle, Hello Pharmacie, IDP Architectes, OPCO EP, Monsinc SA de CV (México), PGF Consultants Inc. (Canada), Virtus Precision Tube (México). Le concept de management socio-économique, né en Europe, est largement publié aux Etats-Unis, où son originalité a été reconnue par l'Academy of Management.

01/2023

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Droit

Mélanges Pierre Bouet

Pierre Bouet a enseigné pendant plus de trente ans à l'université de Caen. Il a joué un rôle majeur dans le département de latin et s'est attaché en particulier à développer l'enseignement du latin médiéval. Initiateur depuis de nombreuses années de travaux et de recherches collectives concernant la Normandie, il a dirigé pendant plus de cinq ans l'organisme créé pour faciliter de telles collaborations : l'Office Universitaire d'Etudes Normandes (O.U.E.N.). A l'occasion de son départ en retraite, ses collègues et ses amis de l'O.U.E.N. ont donc tenu à lui rendre hommage en lui offrant ce volume de Mélanges. Celui-ci comprend des contributions variées sur des sujets illustrant les axes privilégiés de l'Office. Deux d'entre elles concernent Geoffroi Malaterra, biographe de Roger, comte de Sicile. C'est l'un de ces chroniqueurs et historiens normands des XIe et XIIe siècles, dont Pierre Bouet est le spécialiste reconnu. Une troisième contribution est consacrée à un auteur normand écrivant en ancien français, Guillaume de Saint-Pair, moine du Mont Saint-Michel. Ces textes évoquent des questions de grammaire ou de critique textuelle et se rattachent à la linguistique (latine et française). D'autres études émanant de linguistes touchent à la dialectologie normande ou à la toponymie. Plusieurs contributions relèvent naturellement de l'histoire médiévale, discipline avec laquelle Pierre Bouet a su établir de fructueuses collaborations. Elles se situent dans les domaines très variés de l'histoire intellectuelle, religieuse et monastique, mais aussi de l'archéologie ou de l'anthropologie appliquée à l'histoire. Enfin une dernière catégorie d'articles a été rédigée par des spécialistes d'autres disciplines comme l'ethnographie, le droit normand ou la géographie. Au total, ce volume d'hommage réunit une série de textes qui ont pour point commun la Normandie : il est le reflet de l'action et du rayonnement de Pierre Bouet, comme de son rôle dans l'essor des études normandes à l'université de Caen Basse-Normandie.

06/2002

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Histoire internationale

Ileana. L'archiduchesse voilée

La longue vie de la princesse Ileana (1909-1991) est indissociable de l'histoire et de l'indépendance roumaines. Très populaire clans son pays qu'elle revit après un demi-siècle d'exil. très connue en Amérique où elle fut une figure de la Guerre Froide, elle restait ignorée jusqu'à ce jour du public français. Arrière-petite-fille de la reine Victoria, fille du seul Hohenzollern vainqueur en 1918, le second roi de Roumanie Ferdinand le Loyal, et de la célèbre reine tarie, elle fut aussi la soeur préférée de Carol II et la tante de l'actuel roi Michel. Belle et généreuse, guide des scoutes roumaines de l'YWCA, cette amie des moines, partagée entre la mer Noire et le château dit de Dracula dans les Carpates, se révéla une fondatrice d'hôpitaux, une bienfaitrice dès affligés et une patriote indomptable. Epouse d'un archiduc de la Maison d'Autriche apparenté aux Bourbons, mère de six enfants, elle subit l'hitlérisme, la Garde de Fer puis l'Armée rouge et le communisme. Fière et ardente, fréquentant l'élite de chaque camp, du Conducator Antonesco au Staline roumain, Gheorghiu-Dej. quel rôle joua-t-elle ? Fut-elle vraiment la tante rouge du dernier roi, entre naïveté et duplicité ? Artiste, écrivain, éditorialiste et conférencière de talent dans son refuge de la Nouvelle Angleterre, cette orthodoxe fervente, protégée par le président Kennedy, voulut répondre aux aspirations spirituelles de ses nouveaux compatriotes américains. Devenue moniale en Bourgogne, au monastère russe de Bussy-en-Othe, elle fonda aux Etats-Unis le premier couvent orthodoxe anglophone. D'un grand rayonnement, elle y mourut abbesse il y a moins de vingt ans sous le nom de Mère Alexandra. Les lecteurs en quête de spiritualité ou nostalgiques de la Grande Roumanie, les historiens de l'Entre-deux-guerres et des démocraties populaires, les marins et les scouts trouveront en elle une figure féminine de référence.

06/2010

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Compositeurs

Ecrits de Vincent d'Indy. Volume 2 (1904-1918)

Ce deuxième volet des Ecrits nous pernet de suivre la pensée de Vincent d'Indy alors qu'il atteint l'apogée de sa carrière. Compositeur et chef d'orchestre, président de la Société nationale de musique et professeur au Conservatoire, le directeur de la Schola Cantorum est sur tous les fronts. D'une part, son enseignement exerce une influence considérable sur nombre de jeunes musiciens français et étrangers. D'autre part, son activité de chef se partage entre résurrection des chefs-d'oeuvre du passé et rayonnement de la musique française à travers le monde, par le biais de concerts en Europe, en Russie et aux Etats-Unis. Pendant ces années d'activité débordante, d'Indy est omniprésent dans la presse. Ses écrits portent sur les sujets d'actualité, mais aussi sur certains thèmes qui lui sont chers — Franck, Wagner, la musique à travers les âges, l'éducation musicale — et d'autres, plus inattendus — le rôle musical de la femme, Franz Liszt en 1873, le luth et sa littérature, la musique en 1814, etc. Certains s'inscrivent dans des polémiques dont il est parfois l'initiateur. L'une d'elles le conduit même à affronter en duel un écrivain avec lequel il avait imprudemment engagé une collaboration. A l'heure du debussysme et des Ballets russes, le chef de l'école franckiste s'oppose tant à Saint-Saëns qu'à Ravel et à Schönberg, ironisant sur les tendances des jeunes au "modern-style" et aux subtilités harmoniques et orchestrales "à la mode". Le climat conflictuel de cette période a aussi des répercussions sur ses écrits. La mise en oeuvre de la séparation de l'Eglise et de l'Etat l'amène à dénoncer l'anticléricalisme gouvernemental. A la veille de la Première Guerre mondiale, il critique sans ménagement les compositeurs et les musicologues de l'Allemagne contemporaine. Durant les quatre années du conflit, il réserve ses attaques à l'ennemi — sans renoncer à défendre Wagner — et oppose résolument la culture latine à la "Kultur boche".

09/2021

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Autres philosophes

L'identité humaine

Après Michelle Perrot et Elisabeth Badinter, la collection Bouquins accueille dans son catalogue l'une des grandes intellectuelles de notre époque. Issue, par son père, d'une vieille famille catholique de droite, Elisabeth de Fontenay a été élevée dans l'ignorance des racines juives de sa mère, convertie au catholicisme, dont la famille fut exterminée à Auschwitz. A vingt-deux ans, elle rompt avec la religion catholique pour se tourner vers le judaïsme et assumer son ascendance juive. A la fois détruite et construite, dit-elle, par le secret qui entoura ses origines. Dans toute son oeuvre, elle n'a cessé de s'interroger sur les devoirs que nous avons envers les êtres vulnérables et de chercher à combler le silence de sa mère, celui de son frère, celui aussi des animaux qu'on extermine. Elisabeth de Fontenay, inlassablement, s'est attachée à mettre la philosophie " à l'épreuve de l'animalité ", sans pour autant " offenser le genre humain ". Elle dénonce une tradition philosophique responsable, à ses yeux, de la longue méconnaissance de l'animal au nom du " propre de l'homme ", et rappelle avec force que l'attention portée aux animaux ne saurait entrer en contradiction avec celle que l'on porte aux êtres humains et à leur propre identité. Fragilité, animale ou humaine, stupeur face à la violence génocidaire, amour de la littérature, admiration et méfiance mêlées vis-à-vis des Lumières, mais passion pour Diderot, " inventeur d'un matérialisme enchanté ", engagement politique, autant de thèmes qui s'entrelacent dans ce volume rassemblant l'essentiel d'une oeuvre sensible, dense et inclassable, qui fait autorité et assure à son auteur un grand rayonnement. Ce volume contient : Actes de naissance - Gaspard de la nuit - En terrain miné (avec Alain Finkielkraut) - Une tout autre histoire - La Prière d'Esther - Diderot ou le matérialisme enchanté - " Flaubert, un pensum mystique " - " Barbey, cet absolu littéraire " - La Grâce et le progrès - Sans offenser le genre humain - " Lucrèce, la force de dissidence du poème " - " La raison du plus fort " - " Entretien avec Jean-Louis Poirier ".

10/2021

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Religion

Newman tel qu'en lui-même

La récente béatification du cardinal John Henry Newman a renouvelé en France l'intérêt que lui portent maints connaisseurs de son histoire et de ses oeuvres. Dans un ouvrage précédent (J. H. Newman. Le combat de la vérité, Ed. du Cerf, 2010), le cardinal Jean Honoré avait déjà salué cette reconnaissance par l'Eglise des mérites et des vertus du célèbre converti d'Oxford. Il s'agissait alors de montrer chez lui l'étroite connexion entre l'expérience intérieure et les réalités et circonstances de sa vie. Ici, il s'agit d'affiner davantage le portrait de Newman en privilégiant sa correspondance. Newman lui-même n'a-t-il pas considéré que la clef de toute biographie est à chercher dans l'échange de sentiment et de pensée qui s'exprime dans le tour naturel et spontané des lettres que l'on s'envoie et qui se répondent ? La correspondance du maître d'Oxford devenu le supérieur de l'Oratoire se déploie sur trente-trois volumes... Ce livre est né de cette profusion épistolaire. Comme le suggère son titre : Newman tel qu'en lui-même, il vise à révéler Newman dans le naturel de sa personnalité, son quotidien et son style de vie, son rapport à autrui et ses relations, ses goûts et ses préférences..., bref, tout ce qui transparaît de lui dans ses lettres. En d'autres termes, l'auteur se propose d'enquêter sur ce qu'en Angleterre on désigne comme le background, c'est-à-dire la complexité des réalités constitutives de l'individu, les qualités humaines et les dispositions naturelles qui préludent à l'éveil de la sainteté et la favorisent. Le cardinal Honore forme ainsi le voeu de "n'avoir pas oeuvré en vain si, par le lien établi entre le vécu et l'écrit, ces pages que l'on va lire contribuent au rayonnement du nouveau Bienheureux dans notre sphère de culture et de fidélité religieuse".

11/2012

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Histoire littéraire

Lettres européennes. Histoire de la littérature européenne

Nous connaissons tous le cyclope de L'Odyssée, mais combien d'entre nous savent que ses traits rappellent ceux de Tepegöz dans Oghuz, une épopée turque ? Ou que Shakespeare a repris l'intrigue de Hamlet dans une chronique de Saxo Grammaticus, historien danois du xiie ? siècle ? Ou encore que Mélisande, l'héroïne de Maurice Maeterlinck, par sa longue chevelure évoque la Raiponce du conte des frères Grimm ? Ce sont ces filiations, ces entrelacements que mettent en évidence les Lettres européennes. "? L'Europe n'a pas réussi à penser sa littérature comme une unité historique et je ne cesserai de répéter que c'est là son irréparable échec intellectuel ? ", écrit, en 2005, le romancier tchèque Milan Kundera. Irréparable ? C'est le défi que cet ouvrage veut relever : retracer l'histoire de la littérature du continent Europe, de l'Antiquité à nos jours. Période après période, chaque chapitre effectue un tour d'Europe, donnant un aperçu des évolutions littéraires les plus importantes de l'époque, suivi de l'étude d'un genre littéraire caractéristique, puis d'une présentation de quelques-uns des auteurs phares d'alors, dont le rayonnement éclaire encore notre littérature. Cette troisième édition est enrichie d'un chapitre consacré à l'écriture du xxie ? siècle, composé de courts portraits d'écrivains d'aujourd'hui. Une grande traversée de la littérature européenne, de Homère à Zadie Smith, en passant par Dante, Goethe, Baudelaire, Dostoïevski, Virginia Woolf, Cavafy, Auður Ava Ólafsdóttir et Olga Tokarczuk. Cet ouvrage, fruit de la collaboration de plus de 200 universitaires, critiques littéraires et écrivains de toute l'Europe, est dirigé par Annick Benoit-Dusausoy, professeure agrégée en classes préparatoires au Lycée Saint-Louis à Paris, Guy Fontaine, créateur de la résidence d'écrivains européens villa Marguerite Yourcenar, Jan Je ? drzejewski, professeur de littérature anglaise et comparée à l'Université d'Ulster et Timour Muhidine, maître de conférences en langue et littérature turques à l'INALCO.

10/2021

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Philosophie

Fritz Mauthner, scepticisme linguistique et modernité. Une biographie intellectuelle

Pour la première fois en langue française, une biographie intellectuelle est consacrée à Fritz Mauthner, figure majeure du tournant linguistique de la modernité. Dans les Contributions à une critique du langage (1901-1902), l'essai sur Le Langage (1907) et le Dictionnaire de la philosophie (1910-1911), Mauthner recueille la tradition de réflexion du langage depuis Herder et Humboldt, pour la mettre au service du scepticisme linguistique le plus radical jamais formulé à l'époque contemporaine. Sa haine des mots le pousse à vouloir sortir du langage pour accéder à la " mystique sans Dieu ". Son scepticisme trouve son aboutissement dans L'Athéisme et son histoire en Occident, publié à partir de 1920. Né en 1849 dans une famille juive de culture allemande, Mauthner passe son enfance dans la petite ville de Horzitz-Horice, voisine de Sadowa, en Bohême, puis sa jeunesse à Prague. De la " guerre des langues " en Bohème, à laquelle il réagit en condamnant l'État habsbourgeois multinational, il tirera plus tard argument pour dénoncer la tyrannie des mots. Déstabilisé par l'antisémitisme qui lui inspire son roman le plus personnel, Le Nouveau Juif errant (1882), Mauthner redécouvre son identité juive au contact de Gustav Landauer et de Martin Buber. À Berlin, il réussit une brillante carrière d'écrivain et de journaliste et s'impose comme une des grandes figures du réalisme et du naturalisme. En 1905, Mauthner s'installe à Fribourg-en-Brisgau d'abord, puis à Meersburg sur le lac de Constance, où il meurt en 1923. Tout au long de sa vie, Mauthner a pris une part essentielle à la vie intellectuelle du monde allemand. II a impressionné Landauer, Hofmansthal, Wittgenstein, Hugo Ball, Dôblin et les avant-gardes des années 1968. Astre noir du scepticisme linguistique poussé jusqu'au nihilisme, son rayonnement s'est étendu au-delà du monde germanique: ses textes ont fasciné Borges, Joyce, Beckett et trouvé en George Steiner un interprète perspicace.

04/2012

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Critique littéraire

Henri Cornaz (1920-2008) et les éditions de la Thièle. Avec 1 DVD

Ce livre nous conte et nous fait découvrir le parcours d'Henri Cornaz (1920-2008), imprimeur, éditeur, militant politique, homme fortement engagé en faveur de la culture. Contraint et forcé, Henri Cornaz reprend l'entreprise familiale, l'Imprimerie Cornaz à Yverdon, en 1947. Typographe de formation, il va devenir un homme de lettres dans tous les sens du terme. Non seulement il se passionne pour son métier - il pérennise l'entreprise en accompagnant avec rigueur et enthousiasme les mutations technologiques du plomb à la puce électronique - mais il s'engage dans un nombre d'activités considérable. Il se joint en tant qu'imprimeur à la guerre d'indépendance algérienne et en tant que militant à de nombreuses causes politiques en Suisse. Convaincu qu'engagements politique et culturel vont de pair, Henri Cornaz concourt au rayonnement du théâtre en soutenant activement les créations de son parent et ami, Benno Besson - qui lui fait découvrir Bertolt Brecht. Il participe également aux différentes déclinaisons de la Revue musicale de Suisse romande, aux côtés de son ami musicien, Pierre Meylan. Enfin, passionné par l'histoire et par sa ville, il s'associe étroitement à la Société du Musée et du Vieil Yverdon qui lui permettra de faire redécouvrir l'Encyclopédie d'Yverdon (1770-1780) grâce à des expositions locales et internationales. La fondation des Editions de la Thièle, en 1969, marque une étape importante. Au travers de leur catalogue - littérature, témoignages, ouvrages sur le cinéma et le théâtre, livres de photographie sur Yverdon - s'incarnent les intérêts variés d'Henri Cornaz. Plusieurs contributions d'historiens, de collaborateurs, d'amis et de proches nous font découvrir les multiples facettes d'un homme passionné dans son métier, dans ses engagements politiques, sociaux et culturels, ainsi que dans ses relations familiales et amicales. Ce livre comprend un film sur DVD, Henri Cornaz, imprimeur. Parcours exceptionnel d'un homme ordinaire, réalisé par Pierre Jeanneret.

03/2011

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Généralités médicales

Jacques Parisot (1882-1967). Un créateur de l'action sanitaire et sociale

Ce livre présente l'ouvre de l'un des créateurs de l'action sanitaire et sociale moderne. le doyen Jacques Parisot né en 1882 à Nancy et décédé en 196' dans sa ville natale. Professeur de médecine sociale, Jacques Parisot eut le souci de prendre en compte l'arrière-plan social des maladies afin de mieux asseoir une politique de soins efficace et surtout une médecine préventive d'envergure. Il créa dès 1920 l'Office d'Hygiène Sociale (OHS) de Meurthe-et-Moselle, qui préfigurait les directions départementales d'action sanitaire et sociale installées dans tous les départements français après 19-t5. L'OHS mena une lutte efficace contre la tuberculose, la syphilis, la mortalité infantile et plusieurs autres fléaux. Les infirmières visiteuses de l'OHS accomplirent dans la Meurthe-et-Moselle de l'entre-deux-guerres le travail des assistantes sociales d'après 1945. Par ailleurs, la Meurthe-et-Moselle fut à partir de 1930 un département novateur en matière d'assurances sociales. Après 1945 et à la suite de réalisations pionnières en Meurthe-et-Moselle, Jacques Parisot, déjà père de la médecine préventive, introduisit en France la réadaptation, la kinésithérapie, l'ergothérapie, la gériatrie. Il participa à la naissance de l'océanographie et de nombreux organismes de recherche, tels l'INSERM ou l'INRS. Tout en faisant de son département un département pilote sur le plan sanitaire et social, Jacques Parisot occupa de hautes responsabilités nationales et internationales par lesquelles il put donner à ses idées novatrices un rayonnement et des applications très larges. Conseiller de plusieurs ministères durant une quarantaine d'années, il fut aussi président du comité d'hygiène de la SDN à la fin des années trente et l'un des cofondateurs de l'Organisation Mondiale de la Santé dont il présida à maintes reprises les travaux. S'il n'exerça pas la responsabilité politique, ses interventions eurent des effets sur les choix de certains gouvernements.

01/2010

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Histoire de France

L'Impératrice Eugènie ou l'Empire d'une femme

D'une existence longue et contrastée -elle naquit dans l'Espagne post-napoléonienne et disparut au lendemain de la Grande Guerre-, on ne retient souvent que les années au cours desquelles Eugénie, comtesse de Teba (dite de Montijo), fut impératrice des Français (1835-1870). Or son destin, tantôt éblouissant, tantôt douloureux, exemplaire à plus d'un titre de ce que fut le XIXème siècle, instable et déchiré, appelle aujourd'hui encore de grandes interrogations. Qui était-elle, cette héritière d'une famille de l'aristocratie espagnole honorable mais désargentée ? Une jeune fille indépendante et fière, une ambitieuse et même une intrigante jouant, avec un zeste de cynisme, de sa beauté et de son élégance ; une femme généreuse et malheureuse. Devenue souveraine parce qu'elle avait rendu Napoléon III fou de désir, elle sut, en dépit d'un caractère capricieux et d'une culture médiocre, donner au trône et à la Cour un lustre et un rayonnement exceptionnels. Proche de toutes les têtes couronnées attirées dans un Paris rénové, elle rassembla aussi autour d'elle bon nombre des meilleurs esprits du temps. Hélas, le sens politique lui faisait défaut : ses tentatives pour contrecarrer certaines décisions libérales de son époux, ses interventions en faveur de l'expédition au Mexique et sa régence pendant la guere de 1870 furent catastrophiques. Après Sedan, le second versant de sa vie fut un interminable et douloureux chemin de croix. Veuve dès 1873, l'impératrice déchue perdit quelques années plus tard son fils unique en qui elle avait mis toutes ses espérances. Alors, elle consuma ses jours dans une grande solitude affective, courant les mers et les continents pour apaiser sa douleur, aspirant au dépouillement tout en gardant le souci de son rang. Néanmoins, elle ne cessa de s'intéresser à toutes les découvertes et inventions et ouvrit généreusement sa demeure en Angleterre aux blessés de la Grande Guerre, apportant ainsi sa contribution à la "revanche". Elle mourut à Madrid qu'elle avait voulu revoir. Elle avait plus de quatre-vingt-quatorze ans...

09/1995

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Critique littéraire

"Pour moi, dit-il, hélas, j'écris avec des ciseaux.". Via di levare

" La poésie, pour Jean-Paul Michel, est un vigoureux geste intérieur, bataillant au plus fort de l'inquiétude, cherchant et trouvant "l'or" d'une existence crue dans la turbulence même, " l'ordre et le désordre " de l'énergie créatrice, au-dedans et au-dehors. La poésie, loin d'un affaissement en quelque impuissance assumée, des modes résiduels de la crainte et de la mélancolie, affirme de cette manière son audace, reconnaît sa puissance, donne pouvoir à sa capacité de "saluer", n'hésite pas devant la libre, l'honnête, la réjouissante "folie de nommer". Affirmation, amour peuvent permettre un élèvement, une accession au "tout de l'être en sa fraîche présence", un embrassement lyrique de la consciemment et viscéralement choisie profusion des manières "contraires" de ce qui est : "Nous naviguons sur un vaisseau superbe et/nous pleurons". Voici notre erreur : un refus intellectualisé de reconnaître et d'admettre dans nos équations ontologiques les splendeurs de l'existence, mêlées comme elles peuvent l'être aux énergies violentes de la beauté de ce qui est. "Manquer à la joie", écrit Michel, "c'est manquer à l'être". Notre première fin demeure donc de restaurer en nous-même notre capacité de défi et de confiance dans la célébration, rendant de cette manière aux choses simples leur rayonnement intrinsèque. L'œuvre de poésie suffirait à cela si elle parvenait à "ca/dencer tant/de splendeur hors tout sens ". [...] La célébration (poétique et quotidienne, gestuelle) de ce qui est - tout, chaque chose, avec toutes ses paradoxales manières "contraires" - n'est pas tant un "calcul" strictement rationnel ou rationalisant qu'une " brûlure ", selon les termes même de Michel : une passion, les flammes d'un désir, une intensité, une aveuglante, instinctive consomption d'être - laquelle, pensée au-delà de toute "signification", produit un profond sens émotionnel et ontologique. Aimer est, ainsi, le seul geste "nécessaire", donnant valeur, faisant face à tout " mal " que nous pouvons sentir " mordre " en nous. [...] Il faut lire Michel. On exulte. " Michael Bishop World Literature Today, 77:2, July-September 2003

12/2005

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Théâtre

Mademoiselle Clairon, comédienne du roi

Paris, 1735. Une gamine de douze ans rêve en voyant, de sa mansarde, une belle comédienne répéter un rôle dans le salon d'en face. Cet instant fixe son destin. La jeune Claire Leris, bientôt devenue Clairon, s'initie à la scène, à la danse, au chant. Elle apprend en province, de Rouen à Lille, à concilier succès et plaisirs avec les hautes protections, indispensables à une débutante sans défense et sans le sou. A vingt ans, elle débute à la Comédie-Française dans Phèdre. Sa voix profonde envoûte le parterre, son rayonnement sensuel fait dire à un spectateur : " On gagne à l'examiner un plaisir que les autres sens seraient jaloux de partager avec la vue. " Bien des ducs et des princes, les Richelieu, les Choiseul seront du partage, avec quelques amants de cœur dont le comte de Valbelle, l'homme de sa vie. Mais sa passion et sa liberté passeront avant tout. Clairon s'abstrait des amours et des cabales pour étudier. Elle approfondit ses personnages, simplifie le costume, revient à une diction naturelle. Diderot lui donne raison. Voltaire la querelle, il voudrait voir déclamer ses vers avec plus de " pompe ". La tragédienne est bientôt emprisonnée pour avoir résisté aux caprices des " gentilshommes de la Chambre ", les tyrans de la Comédie-Française. Profondément croyante, elle quittera la scène en pleine gloire, lorsque ni l'Eglise ni le Roi n'accepteront de relever les comédiens de l'excommunication qui les menace. Elle quittera la France pour régner sur " l'Europe des lumières ". Le margrave de Bayreuth et d'Ansbach, prince tolérant, l'autorisera même à recréer en terre protestante une communauté catholique. De retour d'exil, sous la Révolution, elle fera une dernière conquête, le mari - délaissé - de Mme de Staël. Dans cette biographie très documentée, Jacques Jaubert, ancien courriériste dramatique et littéraire, retrace la vie de Mlle Clairon, qui a attendu la fin d'un siècle tumultueux pour quitter la scène, octogénaire, le 29 janvier 1803. Il y a deux cents ans.

01/2003

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Poésie

La danse devant l'Arche. Poèmes, lettres, essais et témoignages

"Depuis 1913, je tiens en grande estime le livre d'un écrivain mort jeune, Henri Franck, La Danse devant l'Arche, où l'expérience d'appartenir à une même génération a été célébrée pour la première fois dans les rythmes les plus puissants", écrivait Rilke le 13 mars 1922 à son jeune correspondant Rudolf Bodländer. Issu d'une famille juive de Strasbourg installée à Paris depuis l'annexion de l'Alsace par l'Allemagne en 1870, entré à dix-huit ans à l'Ecole Normale Supérieure en 1906, Henri Franck (1888-1912) a laissé le souvenir d'un brillant jeune philosophe, proche de Bergson, et d'un poète exceptionnellement prometteur. Très tôt, il collabore à des revues prestigieuses et fait partie du cercle de la Nouvelle Revue Française dès sa fondation. A vingt ans, il rencontre Anna de Noailles, avec qui il a une liaison empreinte d'une grande admiration réciproque. C'est elle qui préfacera La Danse devant l'Arche, publiée aux éditions de la NRF au lendemain de sa mort prématurée. Le présent volume rassemble pour la première fois la plus grande partie des écrits connus d'Henri Franck : son oeuvre poétique, les articles qu'il publia, et un ensemble de lettres d'une très haute valeur littéraire qui nous restituent de façon saisissante son rayonnement et sa présence. On y a joint un ensemble de témoignages permettant de mieux cerner son importance et son originalité : notamment ceux de Léon Blum, d'Henri Bergson, d'André Spire, de Gabriel Marcel ou encore de son cousin Emmanuel Berl, dont il orienta la destinée. Jeune intellectuel engagé, Henri Franck, qui fut l'un des premiers auteurs de sa génération à revendiquer son identité juive et française au lendemain de l'Affaire Dreyfus, apparaît comme un témoin majeur de son époque. Au fil de ses poèmes et de ses lettres, la séduction de sa personnalité demeure intacte par-delà le temps.

10/2019

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BD tout public

Krazy Kat. George Herriman, une vie en noir et blanc

Krazy Kat ! Folle entreprise, en effet, que la biographie d'un des auteurs les plus influents mais aussi les plus secrets de la bande dessinée. Influent ? Des auteurs phares comme Will Eisner, Charles Schulz, Patrick McDonnell, Bill Watterson ou Chris Ware ont abondamment commenté leur dette envers Herriman, et Krazy Kat a été classé premier, en 1999, par le Comics Journal, des 100 meilleurs comics américains du XXe siècle. Mais son rayonnement, traversant le monde des lettres et des arts, dépasse largement le cercle de la bande dessinée. Secret ? Ainsi que l'a fait remarquer Bill Blackbeard - l'érudit historien des comics, et sauveteur de milliers de planches, grâce à qui nous pouvons lire Krazy Kat - la révélation, en 1971, de l'ascendance créole de Herriman, inscrit comme "colored" (de couleur) sur son bulletin de naissance - a moins résolu de questions qu'elle n'en a fait naître. Et nombre de légendes nées de boutades de Herriman et de ses collègues ont continué de se propager, entretenant mythe et mystère jusqu'à aujourd'hui. Autant dire que la biographie de Michael Tisserand était attendue. Dix ans de travail, des milliers d'heures à fouiller des archives poussiéreuses et se crever les yeux sur des microfilms obscurs, des dizaines d'entretiens avec membres de la famille, amis et collègues survivants (dont un cartoonist plus que centenaire), le résultat est à la hauteur des espérances, et bien au-delà. Non seulement le livre de Michael Tisserand comble une immense lacune en révélant enfin dans toute sa richesse les multiples facettes d'un auteur majeur et les ramifications insoupçonnées de son oeuvre, mais il éclaire de manière fascinante un moment à la fois capital et méconnu de la bande dessinée. Car comme l'écrivait jadis Patrick McDonnell, l'histoire de Herriman est l'histoire du comic strip. Plus encore, c'est celle de l'Amérique.

08/2018

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Histoire internationale

Amadou Mahtar Mbow, le sourcier du futur. Un combat pour l'Afrique, un destin pour l'humanité

"Amadou Mahtar Mbow : le courage, la vision, la résistance. J'ai souligné les traits les plus marquants de sa personnalité : la capacité d'anticipation, d'être un vigile pour prévenir, prévoir, anticiper. Toutes choses que j'ai vécues de très près, mais j'ai pu admirer aussi son immense courage : rester debout, quand on le voulait à genoux." Federico Mayor. "Aujourd'hui nous mesurons tous la justesse du combat et la grande qualité de visionnaire manifestée par le professeur Mbow, en anticipant les préoccupations actuelles de fracture et de solidarité numériques, entre pays développés du Nord et en développement du Sud." Ahmadou Moustapha SOW. "Vous avez, durant votre riche vie d'enseignant, de combattant de l'indépendance des peuples et de la liberté de l'homme, su donner avec beaucoup d'abnégation et d'engagement, un immense rayonnement à votre pays, le Sénégal, à votre continent l'Afrique et au monde entier." Jean PING. "Amadou Mahtar Mbow a eu, dans son parcours, à affronter des défis singulièrement importants tant dans son pays qu'au niveau mondial : la fin de la guerre, la finition des études secondaires, l'engagement dans les études supérieures et dans la lutte syndicale estudiantine en France, et enfin, au début des années 1950, le retour définitif en Afrique pour s'y mettre, avec la sincérité et le courage qu'on lui connaît, au service de son peuple, de l'Afrique, de l'Humanité même, non par de simples discours, mais par un comportement et une pratique toujours convaincants et productifs." Assane SECK. "Les principes éthiques qui guidaient ses décisions et son action étaient devenus les nôtres. Permettez-moi de souligner deux principes que j'ai toujours associés à la personne de Monsieur Mbow : le sens de la justice, qui l'amenait à ne tolérer aucune injustice, aussi minime soit-elle ; son humanisme et sa mansuétude, car puissants et faibles, grands et petits, toutes et tous bénéficiaient de sa même attention et écoute." Georges KUTUKDJIAN.

03/2016

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Sociologie

De l'éducation thérapeutique du patient à la littératie en santé. Problématisation socio-anthropologique d'objets didactiques contextualisés

L'éducation thérapeutique proposée aux personnes malades chroniques est analysée ici comme un espace transitionnel qui s'inscrit à la croisée de plusieurs mondes de vie : les soignants et les patients, le contexte de la situation d'apprentissage et le contexte "ordinaire", mais aussi les sciences biomédicales et les sciences humaines et sociales. C'est dans cet espace intermédiaire que se confirme le cheminement scientifique novateur présenté dans cet ouvrage, sur une amplitude de deux décennies de travaux menés en France, dans l'océan Indien et plusieurs pays d'Afrique. En prenant appui sur des travaux contextualisés qui interrogent des lieux différents (la formation des soignants, l'hôpital, le domicile des patients diabétiques de type 2), les analyses montrent comment, dans un domaine particulier (les maladies chroniques) et dans des contextes spécifiques, le potentiel heuristique et la visée transformative des sciences de l'éducation contribuent utilement à la connaissance et à l'action. Les apports de la sociologie, des didactiques, de l'anthropologie de la santé et de la communication s'articulent de façon constructive pour éclairer les situations d'apprentissage, le processus éducatif, ainsi que les enjeux actuels en matière de développement de la littératie en santé. A travers un mouvement constructif, dynamique et collaboratif qui va de l'éducation thérapeutique à la littératie en santé, l'auteur soumet ainsi à la communauté scientifique de nouvelles possibilités de mise en dialogue d'épistémologies et de praxéologies a priori irréductibles, ce qui devrait inviter à revisiter encore plus loin les cadres théoriques mobilisés, les méthodologies, les résultats et leur contextualisation scientifique, ainsi que leur potentiel d'intégration sociale et éthique. Nourrie par les recherches plurielles menées en France et à l'étranger, cette problématisation socio-anthropologique d'objets contextualisés s'inscrit dans une perspective de consolidation et de rayonnement des travaux effectués dans le programme quinquennal du laboratoire Icare (Institut coopératif austral de recherche en éducation) à La Réunion, en lien étroit avec le réseau national UNIRéS (Universités en réseau pour l'éducation à la santé).

10/2016

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Sociologie

Le temps est au jeu de dupes. Ne pas se prendre au jeu et ne pas s'y faire prendre ! Suivi de Le temps du savoir maître ?

Le siècle dernier nous avait offert deux grandes guerres fratricides et meurtrières. Les survivants ont-ils échappé aux illusions nationalistes, fascistes, collectivistes et coloniales ? L'esprit humain nous réserve de nouvelles surprises. Un ordre nouveau se dessine. Un pour cent de la population du globe cumule de plein droit quatre-vingt-dix pour cent des richesses. Les jeux financiers, monétaires et politiques servent inconditionnellement cette oligarchie de "gagnants". Peu d'entre eux ont le panache et le rayonnement des grands leaders de jadis. Nul ne tranche le noeud gordien ou ne franchit le Rubicon. Nul ne brille par l'intelligence, la culture ou la générosité des idées. L'esprit ne sert pas la cote boursière. Une foule de petits commis besogneux fait compétition jalouse de compétences, de profils et de carrières pour servir ces maîtres occultes. La caste dominante est prédatrice comme ces bandes de chiens errants devenus pires que les meutes de loups. Nantie ou élue elle pratique "l'omerta" à la manière des groupes mafieux. Orwell écrivit : "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire". On ne manque ni de pain ni de jeux, mais chacun demeure insatisfait dans l'attente de reconnaissance, de mythe donnant racine et de confiance en la fidélité des liens. Certes les "réseaux sociaux" entretiennent à leur façon rudimentaire l'illusion de partages. Freud et Valéry prédisaient le déclin de l'esprit. Simuler la sagesse même dans sa caricature, c'est aussi faire de la philosophie, énonçait Diogène. Nous voici cyniques avec lui dans ce monde de chiens face à l'aliénation du paraître d'aujourd'hui et ses violences sournoises. Pascal affirmait que la foi faisant sens (quelle qu'elle soit...) se cultive intimement. Cela demande suffisamment de laïcité, d'autonomie, de responsabilité, de courage et de liberté de pensée. Nulle école n'a l'audace suffisante et le savoir assez modeste pour aller à cette exemplarité.

07/2015