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Iliade Homère Papyrus

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Littérature roumaine

Une forme de vie inconnue

Trois femmes vivant dans la même rue partagent l'obsession du temps qui passe, et le désir d'arrêter le flux fragile des choses. Chacune compense le sentiment aigu du périssable par un désir très fort de bâtir : une famille, une maison, une église. Elles n'ont toutefois aucun moyen de se rencontrer car elles vivent à trois époques différentes. Andreea Rasuceanu part à la recherche de l'âme de Bucarest : ses paysages, son histoire, sa modernité, ses croyances et superstitions. Elle interroge dans une écriture fluide et d'une spéculaire beauté le rapport à la mémoire, et particulièrement au passé, source de la seule intimité véritable entre les êtres. Dialogue entre trois femmes de trois générations hantées par l'absence d'un proche, mais convaincues qu'on peut forger son propre bonheur, Une forme de vie inconnue est un texte entêtant et émouvant, qui happe le lecteur grâce à son pouvoir d'évocation, même au plus fort de l'Histoire. Ce roman sans frontières a redéfini la scène littéraire roumaine par son réalisme existentialiste et mélancolique. Andreea Rasuceanu est écrivaine, critique littéraire, éditrice. Elle a publié deux romans qui ont obtenu les prix littéraires les plus renommés de Roumanie : le prix de l'Académie roumaine et le prix de l'Union des écrivains. Elle est également chercheuse, auteure de quatre essais de géocritique dont un livre consacré au Bucarest de Mircea Eliade (Eléments de géographie littéraire). Son oeuvre est traduite en espagnol, bulgare et français.

05/2023

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Religion

Origène. Sa vie et son oeuvre

De son vivant comme depuis dix-sept siècles, loué par les uns, attaqué par les autres, Origène est l'un des écrivains qui ont suscité le plus de controverses et, de nos jours, le plus d'études. Pourtant, s'il existe bien des monographies utiles sur sa doctrine, aucune étude d'ensemble sur l'homme et son oeuvre, conduite avec les ressources de la critique moderne, n'a paru depuis cinquante ans. Ce premier tome répond donc à un besoin réel en reprenant à la base toutes les sources qui nous informent sur Origène. C'est ainsi qu'on y trouvera une étude approfondie de l'Histoire ecclésiastique d'Eusèbe, de sa méthode, de sa chronologie, puis un examen des informations données par Porphyre, Epiphane, Jérôme, Palladius et d'autres. Vient ensuite une analyse de la liste des oeuvres d'Origène que Jérôme nous a transmise : d'où vient-elle, quelles transformations Jérôme lui a-t-il fait subir et que reste-t-il aujourd'hui de cette oeuvre immense ? Parmi les oeuvres d'Origène, l'auteur a choisi d'étudier trois séries d'ouvrages moins connus : les trois Commentaires des psaumes souvent confondus par les historiens, les Stromates, dont il a découvert une longue citation méconnue, enfin les Hexapies, question difficile autant qu'importante pour l'histoire du texte biblique : il établit notamment qu'Origène a composé cet ouvrage à partir d'une synopse juive. Puis il reprend la question de la chronologie. Des indices qui n'avaient pas encore été relevés permettent de dater presque toutes les oeuvres d'Origène et les principaux événements de sa vie. Après avoir jeté ces bases, le livre peut enfin esquisser une biographie d'Origène. Cette étude n'intéressera pas seulement les spécialistes d'Origène, mais elle sera nécessaire à tous ceux qui travaillent sur Eusèbe, Epiphane, Jérôme et sur l'histoire de la Bible. Le tome II donnera l'édition du traité inédit d'Origène "Sur la Pâque" retrouvé dans un papyrus de Toura. Un autre tome sera consacré à l'école d'Alexandrie, aux maîtres d'Origène, et à la genèse de sa doctrine.

01/1977

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Philosophie

L'absolue simplicité

Ce volume rassemble quelques-uns des livres majeurs de Lucien Jerphagnon, enrichis de nombreuses transcriptions inédites de ses cours, conférences et émissions de radio qui permettent de mieux appréhender l'étendue de son oeuvre. On perçoit ainsi la sensibilité particulière d'un homme aux multiples visages. Homme d'enseignement tout d'abord, dont le sens de la pédagogie s'impose dès ses premiers cours au Grand Séminaire de Meaux, publiés ici pour la première fois. L'essentiel s'y trouve déjà : la vivacité d'un style "démocratique", selon Paul Veyne, qui d'emblée emporte le lecteur et le guide dans les raisonnements les plus complexes ; le ton, parfois badin, jamais guindé, toujours tenu ; surtout, le déploiement d'une pensée libre, profondément anticonformiste et d'une érudition inépuisable. Homme de fidélité ensuite, tant à Vladimir Jankélévitch, auquel il consacre, avec Entrevoir et vouloir, un court texte étincelant, qu'à ses compagnons de toujours, les Anciens. Des présocratiques à Augustin et d'Homère à Julien l'Apostat, il n'a cessé de leur rendre hommage. Juste retour des choses, c'est son "plus cher disciple", Michel Onfray, qui, rappelant dans sa préface ce qu'il doit à son "vieux maître", prolonge cette chaîne de transmission et de savoir. Homme de son temps enfin, comme en témoignent ses chroniques politiques des années 1990, Lucien Jerphagnon fut un virtuose du dialogue et de la conversation. Ses échanges avec Francesca Piolot, en conclusion de ce volume, sont à l'image d'une pensée en perpétuel mouvement où ne cesse d'affleurer la question qui traverse toute son oeuvre : pourquoi diable y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?

10/2019

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Science-fiction

MMCXIX. Les futurs des Belles Lettres

Appelez-le Ismaël, comme au début de Moby Dick, c'est le pseudonyme qu'il utilise quand il écrit de la fiction de conscience extra-terrestre. Sa mission ? Apporter la littérature aux confins de l'Univers... Elle, elle s'appelle Page et elle se demande depuis combien de temps plus personne n'ose sortir dans Paris après le lever du soleil. Difficile à dire quand nul ne sait lire un calendrier... Comme tous les matins, Quintilien se réveille avant l'aube, pour pratiquer ses exercices de diction, mais en sortant de son cubiculum il a failli marcher sur une tablette de cire déposée sur le seuil par l'IA qui se fait appeler "Le Créateur" ... "Ca devait être joli, avant... " , dit Adlinn en désignant le fleuve qui s'appelait autrefois la Seine et dont le méandre arrache un triste sourire aux ruines qui s'étendent à perte de vue... "Belles Lettres Ad Astra" , "La nuit des livres" , "Premières lettres" et "De l'avant" , quatre nouvelles de science-fiction par quatre maîtres du genre : Norman Spinrad, Valérie Mangin, Raphaël Granier de Cassagnac et Pierre Bordage. Chacune esquisse un futur possible de ce que seront les Belles Lettres en MMCXIX. Au début de la Première Guerre mondiale, un érudit se désolait de ne pouvoir emporter dans son paquetage une édition critique française d'Homère. La légende veut qu'ainsi fût conçu le projet d'une maison consacrée à l'édition savante des textes anciens, la société Les Belles Lettres, fondée en 1919. Un siècle plus tard, ce recueil de nouvelles est là pour assurer aux amoureux de la culture que la maison à la chouette continuera à faire rayonner l'humanisme.

10/2019

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Critique littéraire

Les retrouvailles des époux dans la littérature et les arts. Quelques exemples de l'Antiquité à nos jours

La scène des retrouvailles des époux place au centre de la narration les thèmes éternels de l'amour et de la mort ainsi que de l'amour humain entre l'homme et la femme qui renvoie à l'amour entre Dieu et l'humanité. La fin de l'Odyssée - modèle archétypal de la scène - a inspiré directement, sous la forme de la réécriture, ou indirectement, sous la forme de l'allusion, un nombre croissant d'interprétations dans la littérature et les arts au fil des siècles. Homère établit un schéma narratif qui réapparaît aux moments cruciaux de la tradition, d'Euripide à Boccace, de Shakespeare à Goldoni. Les interprétations de la scène présentes dans ce volume forment un faisceau de motifs qui reviennent d'un auteur à l'autre, bien que déclinés de façon différente. Leur dénominateur commun est le processus d'initiation que les personnages vivent lors de la reconnaissance qui, selon l'intuition d'Euripide évoquée au début du livre, a "quelque chose de divin". Le mythe de la reconnaissance entre époux prend, au XXe siècle, la forme dramatique de son contraire. Des auteurs comme Pirandello, Savinio, Giono, Marai, Moravia mettent en doute l'identité et constatent l'impossibilité d'une réelle connaissance de l'autre. Les retrouvailles manquées s'avèrent alors être un point de départ idéal pour une réflexion sur l'oeuvre d'art : si l'accord entre l'homme et la femme devient impossible, l'artiste peut continuer à explorer le thème de la recherche d'unification intérieure en réfléchissant sur la création artistique. C'est en particulier ce que feront les cinéastes après Voyage en Italie de Rossellini.

10/2014

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Philosophie

Vies de philosophes et de sophistes

De toutes les doxographies ou biographies de penseurs grecs que les auteurs de l'Antiquité ont laissées pour la postérité, seules quelques-unes nous sont parvenues. Pourtant, et aussi peu soient-elles, toutes n'ont pas connu un sort égal, et certaines ont même, malgré leurs indéniables qualités, plongé dans l'oubli. C'est le cas des Vies de Philosophes et de Sophistes d'Eunape de Sardes, collection de biographies originale pour l'époque car elle expose la vie des philosophes et des sophistes dans un seul et même ouvrage. Mais c'est avant tout la génération de penseurs abordée dans ce recueil qui fera sa spécificité, et l'oeuvre d'Eunape sera bien la seule à couvrir, comme il le dira lui-même, tout un pan de la pensée grecque déjà délaissé par les doxographes. Ces Vies ont aussi la particularité d'être écrites par un intellectuel engagé dans les controverses politiques, philosophiques et religieuses de son temps, la fin du IVe siècle de notre ère, période charnière pour la philosophie et surtout pour le paganisme, dans un Empire romain tout juste christianisé. En ces temps de crise, l'ouvrage prend la forme d'un manifeste philosophique exposant un idéal de vie païen, profondément ancré dans une culture grecque classique, se réclamant de Platon, d'Homère et s'incarnant en la personne de Julien l'Apostat, dont la biographie inédite occupe une place centrale. Pour toutes ces raisons, qu'elles soient philosophiques ou historiques, Les Vies de philosophes et de sophistes méritaient une nouvelle traduction tenant compte des récentes avancées de la recherche philologique.

06/2009

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Philosophie

Le corps miroir

CorpsCNL – Le corps miroir, premier livre de Jean-Pierre Faye aux éditions Nous et annoncé par l'auteur comme son dernier livre, révèle la puissance de pensée de cette figure majeure de la philosophie contemporaine. C'est un livre fascinant, composé d'une chaîne de récits et de réflexions sur le temps, sur les langues, sur l'homme — mais aussi sur le corps, sur le visage en tant que reflets du monde. Le volume s'ouvre par une préface de Michèle Cohen-Halimi, qui retrace le parcours de l'auteur et interprète la place de ce livre en son sein.

Ce dernier livre de Jean-Pierre Faye porte à son comble certaines des questions soulevées ailleurs dans son oeuvre : celle du montage des récits, celle de l'écoute ou de la lecture de ce montage et, plus radicalement que jamais, celle du statut du sujet narrateur. Dans cette méditation, il s'agit également de repérer les surgissements de certains vocables, de certaines expressions dans l'histoire, leurs bougés, leur impact, leur "frappe", de les déchiffrer et d'en analyser les transformations. Tous les vocables repérés et poursuivis par Jean-Pierre Faye dans ce livre composent le grand récit de la déraison narrative de l'histoire du XXe siècle : la disqualification de la "métaphysique", sa mise en équivalence par Heidegger avec le "nihilisme", la genèse du totalitarisme nazi à partir de la circulation du syntagme "Stato totalitario" prononcé par Mussolini, l'invention du "logocentrisme" par Ludwig Klages. Enfin, magistralement, le premier surgissement dans la langue d'Homère du mot qui, à partir de l'idée de la confluence des fleuves, va dessiner les premiers contours de la 'conscience'.

06/2020

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Critique littéraire

Poétique de la critique littéraire. De la critique comme littérature

On considère habituellement qu'il y a d'un côté la littérature, de l'autre la critique : d'un côté l'écrivain, de l'autre le commentateur. Pour cette raison, s'il existe de nombreuses études sur l'art du romancier, du dramaturge ou du poète, il n'en existe guère sur celui du critique. On envisagera ici, au rebours d'une telle tradition, la critique comme de la littérature. Si la critique littéraire est un genre parmi d'autres, il n'y a plus aucune raison de se priver du plaisir (car c'en est un) de porter sur elle un regard de poéticien : on cherchera ainsi à forger une poétique de la critique - " poétique " devant s'entendre comme théorie générale des formes, et " critique " comme commentaire d'un texte particulier. On explorera ainsi les procédés d'écriture et de réécriture propres au discours critique, en laissant à d'autres, s'ils le souhaitent, le soin de se prononcer sur leur validité. D'Homère commenté par Zoïle ou Aristarque, jusqu'à Proust commenté par Barthes, Richard ou Starobinski, des scolies antiques et médiévales jusqu'aux recommandations du Monde des livres, des manuscrits grecs, byzantins ou chinois jusqu'aux réseaux sociaux, on arpentera tout un domaine jusqu'ici fâcheusement délaissé par la poétique. Il en résultera peut-être quelques conséquences imprévues - car, dès lors que la critique est envisagée comme une écriture, au même titre que son objet, il est bien possible que les textes critiques nous parlent autant d'eux-mêmes, si ce n'est plus, que des textes derrière lesquels ils prétendent généralement s'effacer.

05/2019

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Récits de voyage

La reine de Saba. Une "aventure géographique"

"Le vrai défi que veut relever Malraux est sans doute moins dans l'équipée que dans sa rédaction. Le but principal de l'opération semble avoir été le texte qui la rapporte. L'écriture de Malraux avait tout de suite eu l'art des promptitudes et des brusqueries. Mais, maître en courts-circuits, il admirait aussi les oeuvres qui font vivre une durée. Dans ses dernières insomnies il lira encore des romans policiers avec la même fascination. Ce n'est pas qu'il se rêve feuilletonniste. Il y a au fond de son tempérament une sorte d'obscur atavisme qui le pousse à entreprendre, mais à n'entreprendre que pour déchiffrer et d'autre part à n'exprimer que le vécu. Ne faire que pour dire, ne dire que ce qu'on fait. Sa Reine de Saba tient cette gageure. Oui, il a réussi le tempo d'un récit linéaire. Cette fois-là et jamais plus. Le connaissant on imagine la concentration qu'il a mis à emporter le lecteur dans le temps de sa lecture. Ô singulier langage dont la tâche est de faire ressentir le passage de la durée. De plus, l'aventure a ici une exceptionnelle dimension poétique. Une reine trimillénaire suscite les lueurs de l'histoire et d'autre part le combat de tous les instants de nos deux aviateurs est avec les nuages en plein ciel, avec les brumes errantes, avec les pics imprévus, avec les cartes imprécises ou erronées (ah, il y a un fleuve, mais il est souterrain, etc.) sans compter une autonomie de vol qui ne dépasse pas dix heures. Homère n'a pas le loisir de sommeiller". Jean Grosjean.

05/1993

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Correspondance

Correspondance 1946-2009

En 1945, le jeune Philippe Jaccottet signe une critique élogieuse du recueil Verdures de la nuit, de son compatriote suisse Maurice Chappaz. S'ouvre un dialogue complice et fraternel qui va durer près de soixante ans, entre deux poètes que tout semble opposer. Chappaz le "catholique païen" est l'homme des hymnes à la vie et à la nature ; Jaccottet, à la rigueur toute protestante, est traversé de doutes et de chants tourmentés. L'un profondément enraciné dans le Valais, grand marcheur et nomade dans l'âme, se passionne pour les contes africains, le bouddhisme, la Bible, l'Orient... tandis que Jaccottet, plus sédentaire mais "sans racines", voyage dans les livres qu'il admire et traduit les plus grands auteurs européens. Volontiers militant et polémique, Chappaz défend un Valais ancestral menacé de disparition et s'alarme des premières destructions de l'environnement, tandis que Jaccottet rend compte inlassablement des oeuvres de son temps. Tous deux admirent profondément le poète Gustave Roud et posent, dans son sillage, la question toujours exigeante du rapport entre la poésie et l'existence, "poursuivant les mêmes fuyants signes avec une même obstination". Tous deux encore traduisent les grandes voix de l'Antiquité, l'un Homère, l'autre Théocrite et Virgile. Avec un enthousiasme lucide et toujours mesuré, Jaccottet porte l'oeuvre de Chappaz vers les lecteurs français en passeur infatigable. Chappaz, par sa vitalité exubérante et généreuse, communique à Jaccottet une force rassurante. Cette amitié de toute une vie, sans failles, nous rappelle que les dissemblances intimes comme la distance géographique, loin de toujours séparer, peuvent nourrir des liens vivants. J. -F. T.

06/2023

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Littérature française

LES DEIPNOSOPHISTES TOME 1 LIVRE I-II

Né en 170 après J-C en Egypte, Athénée appartenait, comme son nom l'indique, à la communauté grecque de Naucratis. Il vécut pourtant à Rome. Voilà à peu près les seuls renseignements dignes de foi, que nous ayons sur l'auteur des Deipnosophistes. Même le texte ne nous est connu que de manière partielle, puisqu'il fut abrégé au moins deux fois. Il n'en reste pas moins un formidable témoignage à la fois d'une forme littéraire et d'un mode de sociabilité particulièrement fécond dans l'Antiquité, le banquet. Ce "banquet des sophistes" est donné par P Livius Larensis, riche lettré, et sans doute le protecteur d'Athénée. A la fin du repas, les convives abordent, tandis que les cratères se vident, des sujets aussi variés que l'amour, la philosophie, Homère, la meilleure façon d'accommoder tel met ou le meilleur auteur de comédie. Notre édition rassemble en un volume les extraits des deux premiers livres qui nous sont parvenus. L'introduction fait le point sur les connaissances relatives à l'auteur et à la période, et offre un portrait convaincant de cet érudit, mi-enseignant, mi-bibliothécaire, que devait être Athénée. Suit une longue étude des influences et des sources particulièrement éclairante, car le Banquet des Sophistes, foisonnant de citations, est pour nous une véritable bibliothèque d'oeuvres perdues, comme celles du poète comique Epicrates. Des notes éclairent la lecture, et sont développées, en fin d'ouvrage, par des notes complémentaires.Texte établi et traduit par A-M Desrousseaux avec le concours de C Astruc. Tome I : livre I et II.

01/1999

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Course à pieds

Ultra-ordinaire. Tome 2, Odyssée d'un coureur

Comment rebondir après avoir tout arrêté... et finalement courir 1100 km en 14 jours, de Percé au mont Royal ! En 2020, l'ultra-marathonien Joan Roch se prépare à participer au Triple Crown of 200s, trois courses d'endurance organisées aux Etats-Unis en septembre, octobre et novembre. Ces épreuves totalisent 1050 km et sont réservées à 200 coureurs expérimentés. Mais voilà, c'est la pandémie, les frontières sont fermées, le Triple Crown est annulé. Les fourmis dans les jambes, en quelques jours seulement, ignorant l'amplitude de l'épreuve à venir, Joan imagine un défi personnel : courir quelque 1000 km, mais dans notre Belle Province, et en 10 jours seulement. En deux semaines à peine, il prépare son épopée. L'objectif : courir le long du fleuve, de Percé jusqu'au sommet du mont Royal. Le livre est construit en 3 parties, comme l'Odyssée d'Homère, grande source d'inspiration de Joan. D'abord, on retrouve l'auteur au moment où il se remet à courir après une pause de 10 mois qui a suivi sa participation à six ultramarathons. La deuxième partie raconte sa vie après la publication de son premier livre et les épreuves qu'il a dû traverser (pression de performance, effritement de son mariage, annulation de compétitions) avant de se remettre à la course, encouragé par sa nouvelle amoureuse, Anne. La troisième partie est le journal qu'il a tenu au cours de son périple entre Percé et Montréal. Il y relate ses rencontres, ses ennuis de santé (il a contracté une bactérie qui a failli le mettre k. o.), sa fatigue, son découragement et son arrivée glorieuse au belvédère Kondiaronk.

06/2021

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Sciences politiques

Il était une fois la Méditerranée

" La Méditerranée est le lieu où l'intelligence est soeur de la dure lumière ", disait Camus. Guerre et paix, frontière et migration, tradition et progrès, identité et pluralité, choc ou dialogue des civilisations : aujourd'hui comme hier, l'avenir du monde se joue sur les rives de cette mer au carrefour de l'Europe, de l'Afrique et du Moyen-Orient, qui, depuis trois mille ans, est un laboratoire de l'humanité. De Moïse et Homère à Braudel, de Jésus et Mahomet à Huntington, mais aussi d'Hérodote à Nasser et Ben Gourion, voici la grande chronique, historique, culturelle et politique, de la Mare Nostrum où le passé vient éclairer le présent. Une chronique qui rend justice au génie des peuples qui l'ont façonnée, phéniciens, juifs, grecs, berbères, romains, persans, arabes, turcs, italiens, espagnols ou français. Une chronique qui montre comment les affrontements des cités, des royaumes, des empires, des colonisations et des décolonisations n'ont pas empêché le commerce des hommes, des formes, des idées. Une chronique, enfin et surtout, placée sous le signe de la confluence du soleil et de l'olivier, de la convergence de l'Agora et la Médina. Justice, démocratie, place de la femme dans la société, relation à la transcendance, traditions philosophiques, littéraires, artistiques : quels sont, d'une rive à l'autre, les facteurs qui divisent la Méditerranée ou, à l'inverse, l'unifient. En répondant à cette question et à beaucoup d'autres, en décryptant les grands débats et les commentaires majeurs de la pensée méditerranéenne, Jacques Huntzinger, en un panorama magistral, passionné et lucide, nous exhorte à ne pas céder devant la fatalité.

09/2010

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Littérature française

Vacance

Quatre dates, de 1943 à 2014, comme quatre signets dans le roman national. Deux femmes qui traversent le Haut-Jura à pied, un gamin qui se libère grâce à l'école, un autre qui échappe à une maladie aussi cruelle qu'inconnue, des braves gens qui partent en vacances : quatre histoires simples, mais qui se déroulent à des moments de bascule de l'histoire de France : la bataille de Stalingrad, la fin de la guerre d'Algérie, le début de la crise économique, la fin des illusions de la gauche au pouvoir. Et toujours les mêmes questions : que savons-nous de nous et des autres, comment survivre dans cette violence qui nous hante, dans celle que nous inflige ce monde absurde ? Pour commencer, se souvenir des belles choses : la marche qui porte nos corps vers de nouveaux ailleurs, l'espoir qui toujours porte nos âmes. Les petits soldats de l'enfance, le rire des femmes sur le chemin, le plaisir de faire la route ensemble. Et par dessus tout, Homère, qui nous chante le destin de l'homme et sait nous le rendre supportable. Des histoires qui se répondent, s'entrelacent ou s'ignorent, et qui finissent par nous dire, à petits pas, ce que nous sommes : c'est bien d'une odyssée moderne qu'il s'agit ici. Poète, éditeur, Jean-Michel Platier a écrit ces quatre textes dans l'urgence, par besoin. Puis il s'est rendu compte qu'assemblés, ils formaient une histoire. La sienne, peut-être. Assurément, la nôtre. Jean-Michel Platier a fondé en 1995 les éditions Bérénice, où il a publié de très nombreux poètes contemporains. Vacance est son premier roman.

02/2018

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Sciences historiques

La traversée des frontières. Tome II : Entre mythe et politique

Y a-t-il des liens entre ma lecture de l'épopée homérique et mon action dans la Résistance militaire, avec les risques qu'elle comportait ?. A la réflexion, ces liens me sont apparus très clairs, qui ont tissé, entre mon interprétation du monde des héros d'Homère et mon expérience de vie, comme un invisible réseau de correspondances orientant ma lecture " savante " et privilégiant, dans l'œuvre du poète, certains traits : la vie brève, l'idéal héroïque, la belle mort. Cette confrontation entre passé et présent, entre l'objectivité distant du savant et l'engagement passionné du militant, ne pouvait manquer de déboucher sur les problèmes de la mémoire qu'abordent plusieurs chapitres de ce livre. Notamment sur les difficultés que rencontre l'historien du temps présent pour parler de ces Années noires, de ces années écoulées, certes, mais qui ne passent pas, qui restent trop présentes dans les souvenirs, et leurs enjeux trop actuels, pour qu'on puisse en traiter avec le détachement et le recul propres à ce qui est entièrement révolu. Témoignage des survivants, documents écrits, archives, sur quoi s'appuyer, à qui, à quoi se fier ?. L' " affaire Aubrac " a ainsi constitué dans le débat des historiens, comme dans la confrontation entre résistants et historiens, un point de non-retour, mettant en pleine lumière le fossé qui sépare l'enquête du savant et la mise en scène journalistique. Mais, au-delà de l'actualité, le problème autour duquel s'organise l'ensemble du livre concerne le franchissement des frontières : entre passé et présent, proche et lointain, familier et insolite, finalement, pour chacun d'entre nous, entres ses souvenirs et lui-même.

10/2004

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Histoire ancienne

Héphaïstos le Dieu boiteux

Qu'il soit le fils d'Héra ou le fils de Zeus, Héphaïstos est une divinité qui symbolise à la fois le feu de la Terre et le feu du Ciel. Ses parents ne l'ont pas jeté hors de l'Olympe sans raison et il n'y revient pas accompagné par Dionysos sans que cela n'ait un sens. S'il est le patron des Cyclopes, il est aussi l'amant de la Terre avec laquelle il fait naître Erichthonios. Son mariage avec Aphrodite est tout aussi symbolique et nous fait comprendre que le feu et l'amour sont deux forces que Zeus utilise pour ordonner le monde. En suivant sa transformation, nous pouvons mieux saisir la politique de son père et les interventions de sa mère sur le plan initiatique. Homère nous en donne une image assez réductrice et il faut la dépasser si nous voulons comprendre ce que les aèdes cachaient derrière leurs légendes. Gilbert Andrieu poursuit son cheminement à travers les mythes pour s'approcher de la vie, de celle que la raison nous cache parce qu'elle refuse de prendre en compte nos réactions profondes et personnelles. De légende en légende, il apprend à regarder le monde et l'homme lui apparaît ici comme de la matière animée par un feu qui ne dépend pas que du Soleil. Comment ne prendrait-il pas les mythes pour un enseignement que l'université n'ose pas aborder sur le plan symbolique ? La vérité n'est pas que le fruit de notre pensée, il devient urgent de tenir compte de nos intuitions.

03/2015

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Littérature française

Fables et contes

La Fontaine s'est généreusement inspiré des sources les plus variées : les sujets de ses Fables sont tirés d'Esope, Phèdre, Abstemius ou Pilpay, et les thèmes de ses Contes d'Ovide, l'Arioste, Rabelais, Marguerite de Navarre... Cette édition présente, pour la première fois, les Fables et les Contes accompagnés des textes de leurs sources. Par ces rapprochements, non seulement nous mesurons ce "miracle de culture" dont parle Gide, mais surtout nous pénétrons dans le laboratoire poétique de La Fontaine : la comparaison nous fait saisir au vol l'imagination qui arrive, la philosophie qui s'introduit, la gaieté qui s'insinue, l'originalité qui fleurit... Son oeuvre se déploie à travers mille façons de raconter des histoires cocasses, des drames, des contes scabreux, des fables narquoises et des aventures érotiques. Dans un style tour à tour tendre, grivois, enjoué, rêveur, enthousiaste, mélancolique, complice, insouciant ou âprement critique. "La Fontaine est notre Homère, a écrit Taine, nous n'en avons point d'autre. Et ses Fables sont notre épopée." Epopée dans laquelle le conteur fait vivre des hommes, des dieux, des animaux et la société du temps avec ses rois, ses riches, ses misérables, chacun dépeint dans son état, trivial ou noble : La Fontaine n'écarte aucune face de la condition humaine. Si elle permet de suivre la progression de l'oeuvre à travers ses modèles, cette édition célèbre surtout le créateur de l'une des langues les plus libres de notre littérature. Ce volume contient : Fables - Contes - Le Songe de Vaux - Relation d'un voyage de Paris en Limousin - Poème du Quinquina - Lettres - Pastiches.

11/2017

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Mer

L'Odyssée des marins. Découvreurs, explorateurs, pirates, corsaires et grands navigateurs

Des héros mythologiques de l'Antiquité aux navigateurs de l'extrême, les coureurs des mers sillonnent les océans depuis plusieurs millénaires. Aristocrates ou orphelins démunis, ils ont souvent tracé ces routes au péril de leur vie afin de repousser les limites de l'univers connu, de découvrir des continents, de fonder des compagnies, des comptoirs ou des colonies, de conduire de grandes expéditions scientifiques. La foi, l'or, la gloire, le goût de l'aventure comme la passion du savoir les animent. Les drames, les maladies, l'exil, la mort les guettent. Le courage les réunit tous autour d'une même passion. Pirates et corsaires, flibustiers et chasseurs de trésors, amiraux des marines nationales, explorateurs, marchands et ravisseurs d'épices, navigateurs ou coureurs solitaires, ils sont français, vénitiens, génois, asiatiques ou arabes, hollandais, anglais, espagnols, portugais, russes ou nordiques. Les figures les plus illustres, de Pythéas, Erik le Rouge, Colomb, Gama et Magellan, à Barberousse, Cartier, Bart, Surcouf, Tourville, Suffren, La Pérouse, Nelson, Cook, Amundsen, Charcot, Tabarly, Cousteau et Arthaud voisinent ici avec des dizaines d'autres héros souvent méconnus. Leurs portraits sont enrichis par une anthologie témoignant de la fascination des écrivains, d'Homère à Cendrars et Melville en passant par Hugo, Verne et London, pour les récits et les épopées des navigateurs de tous les temps. C'est la fabuleuse odyssée de ces marins d'exception qu'Olivier et Patrick Poivre d'Arvor, dont les ouvrages sur l'aventure maritime ont déjà conquis un large public, nous racontent d'une plume alerte. Inspirés par leur amour et leur expérience de la mer, ils dressent un tableau unique de ce monde fascinant.

05/2015

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Psychologie, psychanalyse

Le mythe individuel du névrosé. Poésie et vérité dans la névrose

" J'ai appris bien des choses de Claude Lévi-Strauss " dit Lacan. C'est d'abord que la structure symbolique domine. Quoi ? Le social, les relations de parenté, l'idéologie, mais aussi, pour chacun, son rapport au monde, ses relations sensibles, son complexe familial. C'est ensuite que des scénarios imaginaires, à savoir les mythes, et les rites qu'ils fondent, sont nécessaires à voiler les contradictions de la réalité économique et sociale. Troisième leçon : ces formations se transforment ; elles le font suivant des lois, qui sont mathématiques. Lacan investit ces leçons en psychanalyse. Le sujet aux prises Avec un réel impossible à symboliser produit un scénario fantasmatique qui met en scène un comportement stylisé, lequel peut prendre l'aspect d'une véritable cérémonie, voire s'accompagner d'un court délire. La superposition du cas freudien de " l'homme aux rats " et d'un épisode de la jeunesse de Goethe, sa passion pour la belle Frédérique, permet de dégager la formule du fantasme chez le névrosé : chaque fois qu'il réussit à coïncider avec lui-même, son partenaire sexuel se dédouble : quand sa vie amoureuse s'unifie, c'est alors un double narcissique qui apparaît, vivant par procuration à sa place. Deux autres textes complètent la conférence célèbre qui donne son titre au volume : un exposé sur la fonction religieuse du symbole occasion d'un dialogue désopilant avec Mircea Eliade : une question posée à Lévi-Strauss sur le rapport des mythes avec la structure concrète des sociétés primitives. Jacques-Alain Miller

11/2007

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Critique littéraire

Le Temps des héros. Récits épiques de l'humanité

Il n'est pas étonnant que Gérard Chaliand, grand reporter, homme d'aventures et d'expériences fortes, se passionne de longue date pour la littérature épique. Cette anthologie, sans équivalent par son ampleur, offre un vaste aperçu des épopées, chants et récits les plus célèbres, contés ou écrits à travers les millénaires. Le genre épique est à la source de la plupart des grandes littératures universelles, c'est donc tout un pan de l'histoire humaine qui se trouve ici restitué. Ces récits, au thème presque toujours guerrier, ont été, au fil des siècles, des modèles dans lesquels des peuples se sont reconnus. Il en est ainsi, pour les Persans, du Livre des rois, pour les Japonais, du Dit des Heiké, et pour les Chinois, des Trois Royaumes, avec leurs péripéties martiales, riches en stratagèmes, et encore d'Au bord de l'eau, où se mêlent l'aventure épique et le quasi-surnaturel. La plus importante et la plus célèbre des épopées de l'Orient ancien est celle de Gilgamesh, qui date du IIe millénaire avant notre ère. L'Iliade et l'Odyssée sont les textes fondateurs de la culture occidentale. Dans leur sillage, l'Énéide est la première tentative d'offrir à un peuple une épopée célébrant sa propre histoire, comme Les Lusiades du Portugais Camoens, qui exaltent la conquête des navigateurs. De son côté, l'Inde nous a laissé deux chefs-d'oeuvre : le Mahâbhârata et le Râmâyana, dont on retrouve ici de longs extraits. Dans cette même veine, la chanson de geste française occupe une place éminente, en particulier La Chanson de Roland, présente dans ce recueil à travers ses meilleures séquences. Gérard Chaliand a aussi inclus dans ce livre des textes moins connus, tel Mamé Alan, le récit le plus populaire de la littérature kurde, et des oeuvres d'origine précolombienne ou africaine. Ce sont là autant de joyaux qu'il nous permet de découvrir ou de redécouvrir, en nous rappelant la valeur des vertus qui ont fait le meilleur de l'histoire des hommes : la volonté, le courage, le goût du risque et de l'action.

05/2014

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Décoration

Les Gobelins au siècle des Lumières. Un âge d'or de la manufacture royale

Dirigée successivement par les architectes Jules-Robert de Cotte, Jean-Charles Garnier d'Isle, Jacques-Germain Soufflot et le peintre Jean-Baptiste Marie Pierre, sous l'autorité de directeurs généraux des Bâtiments du roi, tels que le duc d'Antin, le marquis de Marigny et le comte d'Angiviller, la manufacture royale des Gobelins connaît au XVIIIe siècle son apogée artistique et technique - quarante suites différentes créées en cent ans. Les plus grands maîtres du temps (Charles Coypel, Jean-Baptiste Oudry, Charles Natoire, François Boucher, Carle Vanloo, etc.), du style rocaille au néoclassicisme, conçoivent pour les métiers les gigantesques modèles nécessaires, puisant leur inspiration dans tous les domaines, profanes ou sacrés, historiques ou mythologiques. Sous la conduite d'entrepreneurs d'exception, tel Jacques Neilson, et accompagnant l'intérêt de l'époque pour les sciences et les techniques, le tissage des tapisseries atteint un niveau de perfection qui suscite l'admiration sans réserve de Diderot lors des Salons. Les élites européennes (souverains, ministres ambassadeurs...) sont enthousiasmées par ces oeuvres, objets de cadeaux qui vont orner les murs des grandes demeures, grâce à l'intervention d'architectes inventifs, tel l'Écossais Robert Adam. Cet ouvrage, la première synthèse jamais écrite sur le sujet, traite de l'ensemble des tentures produites à cette époque. Son iconographie reproduit en couleur - le plus souvent pour la première fois - un ensemble de tapisseries sélectionnées pour leur état de fraîcheur exceptionnel : pièces de L'Ancien Testament d'Antoine Coypel, du Nouveau Testament de Jean Jouvenet et Jean Restout, de la fameuse Histoire de Don Quichotte et de L'Iliade de Charles Coypel, de L'Histoire d'Esther de Jean-François de Troy, de L'Ambassade turque de Charles Parrocel, des Chasses de Louis XV de Jean-Baptiste Oudry, de L'Histoire de Thésée de Charles Vanloo ou des Amours des dieux de François Boucher. Un ensemble de modèles peints décoratifs ou d'esquisses, dont plusieurs cartons d'alentour spectaculaires du peintre de fleurs Maurice Jacques photographiés après la restauration accomplie grâce à un mécénat de la Fondation BNP Paribas, des sièges couverts en tapisserie, des tableaux faits sur métier et des planches gravées des ateliers viennent compléter cette évocation des Gobelins au temps des philosophes.

04/2014

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Histoire du sport

L'Olympisme. Une invention moderne, un héritage antique

Prenant part à la programmation culturelle des Jeux olympiques et paralympiques de 2024, l'exposition propose au public de découvrir la création des premiers Jeux Olympiques modernes, d'en saisir le contexte politique et de comprendre comment et pourquoi ses organisateurs ont voulu réinventer les concours de la Grèce antique. A partir d'archives inédites, d'objets jamais montrés et d'oeuvres d'art antique emblématiques, elle montre comment cette réinvention repose sur une combinaison orientée des sources antiques (textes, images et vestiges), faisant de l'olympisme moderne une illusion collective mais efficace. Le catalogue qui l'accompagne prolonge et illustre cette perspective. Il rappelle comment Paris, trois fois capitale olympique (1900, 1924, 2024), a été aussi le berceau où est née en 1894 l'idée de l'olympisme moderne : les collections du Louvre et la formation des artistes de l'Ecole des Beaux-Arts, la Sorbonne, le Collège de France et les réformes de l'instruction ou encore le milieu philhellène de Paris, forment le cadre où ont évolué des personnalités célébrissimes, comme Pierre de Coubertin, ou mal connues ou inconnues du grand public, comme l'écrivain grec Démétrios Vikélas, le philologue français Michel Bréal ou l'artiste suisse Emile Gilliéron. Grâce à l'exploitation du fonds d'archives inédites de l'atelier de E. Gilliéron déposé récemment à l'Ecole française d'Athènes, il est aujourd'hui possible d'analyser précisément la fabrique de la première iconographique olympique, de 1896 à 1924, inspirée des images antiques et déclinée en affiches, trophées, médailles, timbres et cartes postales. A l'aide de documents d'époque, comme la chronophotographie, est aussi retracé le processus de réinvention de gestes sportifs grecs, comme le lancer du disque. Enfin le catalogue montre comment cette réinvention, qui est aussi une manipulation des sources, occasionne des dérives nationales ou internationales, des exclusions ou des stéréotypes dont les études classiques ont été d'une certaine manière les victimes. L'ensemble des textes qui composent le catalogue fournissent ainsi les clés pour comprendre les enjeux de l'olympisme moderne. Editeurs scientifiques : Christina Mitsopoulou est archéologue, formée à l'université de la Sorbonne et l'Université d'Athènes, en Histoire de l'Art et Archéologie grecque. Spécialiste de l'archéologie des cultes, de céramique, petits objets et d'iconographie, son activité de terrain a surtout porté sur la région des Cyclades et l'Attique (Eleusis). Par sa formation comme guide culturelle en Grèce elle tire aussi une expérience de la topographie et de la communication du savoir académique vers un plus grand public. Depuis 2013 elle a étendu ses recherches vers le domaine de l'histoire de l'archéologie et des questions d'authenticité en art antique. Enseignante à l'Université de Thessalie en Grèce, elle mène depuis 2017 un projet de recherches au sujet du fonds Gilliéron à l'Ecole française d'Athènes, d'où est issue la présente exposition. Alexandre Farnoux est professeur d'archéologie et d'histoire de l'art grec à Sorbonne Université depuis 2001. Ancien directeur de l'Ecole française d'Athènes (2011-2019), il a fouillé en Macédoine, dans les Cyclades et en Crète. Il mène des recherches sur la civilisation grecque, en particulier sur le sport, et en histoire de l'archéologie, par exemple sur A. Evans et la découverte de la Crète ou sur la réception d'Homère. Il a été co-commissaire en 2019 de l'exposition Homère au Louvre-Lens et de l'exposition Christian Zervos, le tournant archaïque, au musée Benaki à Athènes. Violaine Jeammet est conservatrice générale au département des Antiquités grecques, romaines et étrusques du musée du Louvre. Spécialiste des figurines en terre-cuite grecques et romaines et membre associée de l'UMR 8164-HALMA, , elle enseigne à l'Ecole du Louvre. Commissaire ou co-commissaire de nombreuses expositions, dont l'exposition Tanagra-Mythe et archéologie au Louvre en 2003, elle conduit des études plus particulièrement sur l'artisanat et la polychromie antique.

04/2024

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Critique littéraire

Histoires insolites du patrimoine littéraire

Cet ouvrage, où l'érudition reste à la portée de tous, invite le lecteur à entrer par effraction dans l'univers des livres et des bibliothèques, inépuisable réserve de surprises. Il met en évidence les stratagèmes, supercheries, hasards, coïncidences, passions et entêtements qui ont acheminé jusqu'à nous des textes constitutifs du patrimoine de l'humanité. Tous les aspects du livre sont envisagés. Non seulement le texte (éventuellement absent) et sa langue (inventée, naturelle ou se voulant universelle), mais aussi son auteur (fictif, anonyme, dissimulé), son public espéré (du bibliophile averti aux enfants), sa conservation (parfois bien problématique), ses relations avec d'autres écrits et ses usages plus ou moins convenus. Sans omettre ses illustrations (luxueuses ou non) et leurs rapports variables avec les mots qui les suscitent, sa reliure (du métal à la peau humaine), ses représentations picturales, le façonnage de ses pages (parfois découpées en fonction de différentes intentions) et de leurs tranches (peintes, gravées). Sur le chemin qui sépare l'auteur de son public, des questions se posent qui articulent le propos : de la paternité d'une oeuvre (Homère, Molière, Shakespeare, Ossian) aux trésors perdus (les manuscrits de la mer morte, la bibliothèque d'Alexandrie) ; des livres interdits (Sade) aux lectures qui fourvoient (le lai d'Aristote) ; des emplois détournés aux usages imprévus ; du livre-objet (Depero, Exter) au livre-question (Borges, Ghérasim Luca). Ces points de vue sur l'objet sont complémentaires de réflexions sur les visées de ses concepteurs - ce qui suggère que "la littérature" se manifeste selon des chemins hétérogènes, et que l'image que l'on en prend risque d'être toujours insuffisante. Libre au lecteur de ces pages de continuer la quête, pour découvrir à son tour des textes curieux, des bibliothèques improbables, et des modes d'écriture profitant des multiples relations que l'auteur peut entretenir avec le public.

10/2019

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Critique littéraire

Fénelon. Mystique et Politique (1699-1999)

Mars 1699, une date capitale dans la vie et dans l'oeuvre de Fénelon : mettant fin à près de cinq années de vives querelles sur la question de l'amour pur et désintéressé, un bref du pape Innocent XII condamnait 23 propositions de l'Explication des maximes des saints de l'archevêque de Cambrai ; quelques jours plus tard paraissait anonymement à Paris le premier tome des Aventures de Télémaque. Réunis à Strasbourg trois siècles plus tard, en 1999, quelque trente-cinq spécialistes de Fénelon, de la littérature classique et de la pensée religieuse des XVIIe et XVIIIe siècles se sont interrogés sur la signification et les conséquences du double événement de mars 1699. Y avait-il un lien entre la condamnation des Maximes des saints et la publication hâtive du Télémaque ? Quelles conséquences eut la première sur l'évolution de la pensée théologique ? Comment interpréter le foudroyant succès du Télémaque qui deviendra pour plus de deux siècles l'oeuvre la plus souvent rééditée et traduite de la littérature française ? Signification politique d'un livre qui pouvait passer comme un manifeste d'opposition à Louis XIV ? Chef-d'oeuvre littéraire, qui avait su merveilleusement associer la passion pour l'Antiquité, pour Homère et pour Virgile, avec une modernité qui annonçait, tout en les façonnant, le goût et la sensibilité des générations suivantes ? Ainsi comment les contemporains, et les lecteurs des XVIIIe et XIXe siècles, lurent-ils ce roman, que l'on pourrait aussi appeler épopée ou poème en prose ? Autant de questions abordées dans cet ouvrage qui au-delà de la personne de Fénelon éclaire les mutations de la pensée religieuse et de l'art littéraire au temps de la crise de la conscience européenne.

06/2019

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Critique littéraire

Ainsi parlait Oscar Wilde. Edition bilingue français-anglais

Les bons mots célèbres de Wilde lui valent une réputation de mondain. C'est l'un de ses masques, il en a bien d'autres : "En art, dit-il, est vérité ce dont le contradictoire est également vrai." A Gide, il conseille de se débarrasser du Je : "En art, voyez-vous, il n'y a pas de première personne." L'artiste est celui qui, prenant le risque d'assumer ses identités multiples, est le plus créatif et le plus vrai : "Je traitai l'Art comme la réalité suprême, et la vie comme une simple modalité de la fiction ; j'éveillai à tel point l'imagination de mon siècle qu'il créa autour de moi un mythe et une légende." L'Art comme réalité suprême. L'artiste comme mythe et légende vivante, créés par son propre génie : Salvador Dali, Andy Warhol, David Bowie. Wilde inventeur de la modernité. Mais aussi Wilde l'Irlandais, autonomiste acharné, proclamant : "Je ne suis pas anglais. Je suis Irlandais, ce qui est tout autre chose." C'est par son ressentiment et son mépris à l'égard de la société anglaise qu'il faut comprendre ses outrances et provocations. Il se voit comme David contre Goliath : car "l'exil a été pour les Irlandais ce que la captivité a été pour les Juifs." Contre les Anglais, Wilde a d'autres alliés : les Grecs : "Nous sommes une nation de brillants ratés, mais les plus grands causeurs depuis les Grecs." Dès le collège, il lit à livre ouvert Homère et Eschyle. A Oxford il excelle dans les humanités classiques. Sa croisade sera d'imposer aux Anglais un "nouvel Hellénisme". Ecoutons Yeats : "Je vois dans sa vie et dans ses oeuvres une extravagante croisade celtique contre la stupidité anglo-saxonne." C'est ce Wilde-là que l'on découvrira dans ce livre : courageux, génial et drôle.

01/2017

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Critique littéraire

La phrase poétique de Blaise Cendrars. Structures syntaxiques, figures du discours, agencements rythmiques

Maître de la nuit, maître du chiffre et du secret - tel nous apparaît Blaise Cendrars à travers les lectures récentes de son œuvre. Parmi les regards neufs scrutant l'ambition profonde de sa modernité, il manquait toutefois celui d'une analyse fondée en linguistique de sa syntaxe et de sa rhétorique. L'étude que propose Francis Boder le démontre à l'évidence : le poète que Dos Passos appelait l'" Homère du Transsibérien " est aussi un grand maître de la phrase. Sommet de son œuvre, les quatre volumes de " mémoires ", L'Homme foudroyé, La Main coupée, Bourlinguer et Le Lotissement du ciel, offrent un champ d'observation privilégié à l'enquête, qui suit pas à pas, de la phrase " crépitement électrique " jusqu'à la période " orbiculaire ", l'invention et le renouvellement permanents des procédés d'expression abolissant les genres pour aboutir à la fusion du réel, de la fiction et du mythe. Caractère oral du discours cendrarsien, variétés de tons, utilisation virtuose des figures, d'un côté ; structures syntaxiques emboîtées et brisées, de l'autre : la phrase de Cendrars oscille entre la recherche de la plus grande proximité avec le lecteur (pôle de " douceur ") et la distanciation (pôle de " violence "). Mais son ambition la plus haute, c'est de représenter dans l'écriture même, le mouvement, le grouillement de la vie. Barthes disait que la phrase constitue le véritable espace de liberté offert à l'écrivain. Cendrars y instaure le mouvement perpétuel, " seul travail créateur ", selon lui. Au lecteur de découvrir à travers la profusion baroque de détails ou derrière les luxuriantes énumérations proches du chaos originel, la charpente robuste que révèle l'analyse, souvent basée sur le chiffre 5 - celui de la main.

01/2000

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Philosophie

Le regard vide. Essai sur l'épuisement de la culture européenne

Notre culture classique - les humanités que célèbrent George Steiner, Marc Fumaroli ou Alain Finkielkraut - a toujours été une " figure unique de l'inquiétude dans le courant des civilisations ", selon Jean-François Mattéi. Des plus grands penseurs du siècle passé aux " déclinologues " d'aujourd'hui, tous sont hantés par la possible extinction de la culture européenne. Qu'est-ce donc qui menace de s'éteindre ? L'Europe est certes l'héritière d'Athènes, de Rome, de Jérusalem, de Byzance et de Cordoue. Mais elle est davantage encore, telle est la thèse de cet essai, caractérisée par les modalités du regard qu'elle porte sur le monde, sur la cité et sur l'âme. C'est ce regard théorique et critique (regard se dit theoria en grec) qui a permis la diffusion universelle de sa culture, de Homère à Kundera. Mais, de critique, ce regard est devenu profondément autocritique, comme en témoigne la diatribe de Susan Sontag : " La vérité est que Mozart, Pascal, l'algèbre de Boole, Shakespeare, le régime parlementaire, les églises baroques, Newton, l'émancipation des femmes, Kant, Marx, les ballets de Balanchine, etc., ne rachètent pas ce que cette civilisation particulière a déversé sur le monde. La race blanche est le cancer de l'humanité. " Arborant le relativisme en blason et prônant la repentance, la pensée dominante refuse d'assumer l'identité de sa culture au motif que toute identité est menace. Jetant un regard vide sur leur époque, les intellectuels sont ainsi devenus des " symboles de l'expiation ", selon le mot de Lévi-Strauss à propos des ethnologues. Pour Jean-François Mattéi, la question de l'éminence, voire de la supériorité, de la culture européenne mérite d'être posée : n'est-elle pas la seule à avoir véritablement " regardé " les autres cultures ?

10/2007

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Dictionnaires et ouvrages géné

L'invention de la Terre

Comment a-t-on inventé la Terre ? La réduction de la sphère au plan, l'invention de la carte, puis celle de la perspective, ont lentement permis de mesurer et de contrôler un territoire devenu l'espace où établir et déployer nos activités. Mais ce modèle s'est effrité. Ce qui se substitue à lui pour notre égarement, c'est ce qu'on appelle les réseaux, situés à la fois nulle part et partout : un milieu issu de la somme des différentes unités d'information - ; ondes, câbles, fibres... , autant d'éléments qui ne peuvent reposer sur un territoire et agissent selon des modalités différentes de celles adoptées par la perspective où nous avions vécu jusqu'alors. Ce " domaine " de l'information se configure comme un anti-monde invisible, à l'intérieur duquel se situe le mécanisme de contrôle du monde physique que nous voyons. Le caractère immatériel de l'information a progressivement érodé le concept de ville et de territoire, donc de citoyenneté et d'identité. L'Etat lui-même perd sa stabilité et commence de céder devant tant de flux. En sorte qu'il est devenu impératif de résoudre la question de la reconfiguration des tissus urbains et sociaux qui ont durement subi, avec l'esprit lui-même, les effets de cette nouvelle invasion technique. Il faut réinventer les données qui nous avaient servi à percevoir le monde. Par la séduction de son écriture et le rythme de ses chapitres associant la brièveté à l'ampleur d'une fresque - ; on y rencontrera aussi bien Homère que Brunelleschi, Linné que Melville... - ; , l'ouvrage nous convie à cette réinvention, que l'auteur sait rendre bien plus jubilatoire qu'angoissée. Le lecteur le suit avec délectation dans l'itinéraire qu'il lui ouvre de l'Antiquité à nos jours.

08/2021

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Histoire et Philosophiesophie

Frédéric Joliot-Curie et l'énergie atomique

Cette réédition met à la disposition du lecteur d'aujourd'hui le livre sur Frédéric Joliot-Curie, écrit par Pierre Biquard qui fut son camarade de promotion à l'Ecole de Physique et Chimie, son ami et collaborateur le plus proche. Cet ouvrage est bâti en deux parties, parcourant la trajectoire d'un scientifique hors du commun, marquée par le prix Nobel de Chimie avec Irène Joliot-Curie en 1935 pour la découverte de la radioactivité artificielle. une préface, Pierre Biquard évoque la vie et la personnalité de Frédéric Joliot-Curie, éclairée par de nombreux souvenirs personnels et de la vie de famille : goût des loisirs simples, passion de la recherche, création du Commissariat à l'énergie atomique, de la Fédération mondiale des travailleurs scientifiques et du Mouvement Mondial de la Paix. Grâce à un choix de textes de Frédéric Joliot-Curie sur la recherche, la valeur humaine de la science, l'importance de la recherche technique, la protection des personnels et la lutte pour la Paix, sont soulignées certaines constantes de ses idées nécessité de préserver la liberté du chercheur, conscience de la responsabilité des scientifiques et des limites de nos modèles de société qui l'ont conduit à l'engagement communiste, une vision de l'avenir. Conscient de ses responsabilités, le savant Frédéric Joliot-Curie insistait sur le fait que " c'est bien notre devoir de scientifiques de nous opposer à ces véritables détournements de la Science qui risquent d'obscurcir dans un grand nombre d'esprits la véritable fonction de celle-ci ". Cet ouvrage permet de découvrir le véritable humaniste que fut Frédéric Joliot-Curie parlant de l'énergie atomique, de la paix, des chercheurs ou des techniciens de notre temps, tout en se référant aussi bien à Homère, à Dante qu'à Victor Hugo.

06/2003

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Sociologie

Afrique, la voie du cannibalisme culturel. A la recherche de la source commune identitaire de l'Afrique

L'Histoire, pour ne pas être simplement événementielle, doit avoir une longueur et une largeur longues et larges à la fois, c'est-à-dire, durée et spatialité. Or, durée et spatialité, la romanité, source commune identitaire de l'Europe, les avait suffisamment eues. L'Europe d'aujourd'hui s'alimente de sa romanité depuis la période républicaine et impériale. Et quelle est la source commune identitaire de l'Afrique identifiable au classicisme européen ? L'absence de groupes ethniques en France, malgré ses nombreux parlers régionaux, par exemple, est la conséquence de la durée et de la spatialité de l'histoire commune de ce pays. Et si "l'Afrique n'a pas d'histoire" visait de tels exemples ? Et, étant donné l'impossibilité qu'Homère et Virgile ne comportent des brins d'éléments venus des Barbares, le classicisme, source commune identitaire de l'Europe, ne peut nullement signifier le propre de l'Europe. Mais l'élite universitaire européenne a compris tout cela et proclame dignement l'inexistence du propre de l'Europe, qui ne peut être que l'appropriation de ce qui lui est étranger, et l'inexistence du non-européen également, le monde entier étant infecté de phénomènes venus d'Europe. D'où la secondarité culturelle qui invite au cannibalisme culturel. Aucune civilisation n'ayant une origine absolue, toute culture se nourrissant de celles qui l'ont précédée et toute civilisation étant également du sclérosé, qui est la fin ultime de toute culture, la disparition de l'une contient en germe la naissance de l'autre. L'Afrique a donc intérêt à être un continent contenant, comme l'Europe. Et l'échec de l'auto-déterminisme linguistique de l'Inde montre à l'Afrique qu'une langue internationale étrangère, fût-elle celle du colonisateur, peut bien faire l'affaire d'une nation en matière d'unité et de cohésion nationales.

01/2012