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Littérature française

L'enfant du dehors Tome 2 : L'amor fati

"Je suis descendu dans mon coeur et j'ai écrit". , comme Thoreau. Le Tome I est Culture tragique (Guerres, Religions, déterminisme, Nietzsche, Céline, Dostoïevski...). Il est mon coeur noir. Le tome II est Nature avec un coeur apaisé. (Thoreau, La Boétie, Elisée Reclus, Goethe...) Après un plaidoyer pour un capitalisme à visage humain, la Nature redevient le personnage principal du roman. Vous y retrouverez non seulement Lisa, Charly, Thor et Peter, mais aussi Chaussette et les meutes de loups. Ce tome II est une ode à la Nature, sans religiosité. Toujours empreint d'immanence et de réel, je parle des énergies, du Nisus occidental, du Chichamanique, de l'Upekkha hindouiste, de l'élan vital de Bergson et de la goutte d'eau et K'ê Navajo. Vous comprendrez comment Sacagawea & Anunkasan se sont retrouvés plus de 40 ans dans une forêt au coeur de Yellowstone. L'auteur n'a pu s'empêcher quelques polémiques sur la domestication animale, sur les Vegan, sur le néolibéralisme, la mort de Onfray... Nous marcherons beaucoup, encore et encore. A contretemps, à contre-courant, à l'envers... pour retrouver la religiosité de la marche "Sanctum sanctorum" , de Thoreau, en quête de soi... ou pas. Nous croiserons la mort à de nombreuses reprises et l'allégorie de la résurrection. Il en laissera l'idée de "Recreational Philosophy" , comme source d'inspiration pour nos vies, une toute nouvelle praxis de philosophie généalogique et vitaliste, du monde réel et de la sagesse pratiquée au quotidien. Qui suis-je ? De quoi suis-je fait ? Suis-je aussi énergie, comme un loup, un roc ou un arbre ? Volonté de puissance, élan vital, instinct de survie... sont-ils les seules vérités ? Les autres sont-ils l'enfer ? Libre-arbitre ou libre-arbitré ? Culture ou Nature, ou mix des deux ?

07/2020

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Critique littéraire

Les Hespérides en leur jardin. Essais de littérature générale & comparée

La fable mythologique du jardin des Hespérides et leurs célèbres pommes d'or associées au onzième travail d'Hercule permettent de mettre en écho ce dernier volume d'essais avec le premier, Le Bûcher d'Hercule (Champion, 1996). Les pommes d'or figurent, dans une longue tradition humaniste, les ouvrages de l'esprit, plus spécialement honorés dans la première et la dernière section du présent volume : "Ecrits sur le vif" et "Hommages" , deux séries d'essais dictés le plus souvent par l'amitié mais aussi par l'admiration, lorsqu'il s'agit de deux grands noms des lettres contemporaines, Juan Goytisolo, Prix Cervantès 2015, et l'académicien François Cheng, deux "passeurs" originaux entre Orient et Occident. Quant aux trois autres sections, "Dialogues" , "Poétiques" , "Variations romanesques" , elles prolongent des perspectives d'étude et de synthèse qui ont été exploitées dans les recueils précédents : le dialogue des cultures, la littérature de médiation, l'évolution du genre romanesque. Le présent volume s'ouvre aux trois grandes aires linguistiques et culturelles qui sont familières à l'auteur : francophonies (Liban, Haïti), lettres ibériques et hispano-américaines, littératures émergentes d'Afrique lusophone (Cap vert, Angola). Une attention toute particulière a été apportée aux relations entre esthétique, éthique et imaginaire et, plus généralement, à ce que représente l'expérience poétique, élément premier pour une critique qui se veut "recréante" . Au-delà de la diversité des lectures et des oeuvres étudiées, ce quinzième et dernier volume d'essais se présente, une fois encore, comme une libre contribution à la littérature générale et comparée, discipline tournée vers l'étude des contacts, des rencontres et des échanges, soucieuse d'ouvrir les études littéraires au mouvement des idées et aux sciences humaines et de promouvoir pour notre temps un nouvel esprit humaniste.

10/2015

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Montagne

La philosophie du Mont Blanc. De l'alpinisme à l'économie immatérielle

Au milieu du XVIIIe siècle, lorsqu'il surgit dans un paysage où nul ne l'avait jamais repéré, si ce n'est, vaguement, comme " montagne Maudite ", le mont Blanc symbolise un nouveau regard porté sur la nature, celui de la science, si différent du regard religieux qui tendait à diaboliser le relief. Le XIXe siècle amplifie cette réhabilitation. Les écrivains romantiques se pressent à Chamonix et dans l'Oberland bernois érigés en temples de la nature. L'alpinisme fascine. On y voit la synthèse du progrès scientifique, du sentiment esthétique et de l'exploit individuel. Ainsi, sur les pentes du mont Blanc, naît une épopée positive, vérifiable, qui délivre le sentiment épique des mythes chevaleresques. Jeune, rationnelle, pacifique, sportive, l'aventure alpine découvre expérimentalement le cadre conceptuel qui inspirera le nouvel olympisme. Premiers héros " démocratiques ", les grands alpinistes victoriens - Whimper, Croz, Mummery... - préfigurent les stars du sport moderne. Dans une civilisation hantée par la violence et le sacré, cette apparition d'un enthousiasme ludique et profane suscite d'inévitables résistances. Séduisant, dynamique, médiatique, le " laboratoire alpin " promeut une vision décontractée du temps libre qui heurte ceux qui associent l'oisiveté à une faute qu'il faut racheter par la pénitence ou transcender par la guerre. A la fin du me siècle, quand la fièvre nationaliste fragilise la paix européenne, les imprécations fusent contre les Alpes " dégradées " par une mode " superficielle " et " cosmopolite ". Ce premier procès cristallise déjà les éloges et les anathèmes qui vont rythmer l'ascension irrésistible des loisirs de plein air dans le monde contemporain. Rompant avec les chroniques traditionnelles de l'aventure alpine, La Philosophie du mont Blanc restitue les Alpes parmi les " lieux de mémoire " qui ont façonné la civilisation.

02/2000

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Sciences politiques

L'Etat et la Révolution

Voici un titre célèbre : L'Etat et la Révolution ; il appartient à Lénine, qui l'a mis sur l'un de ses livres les plus importants, celui où il expose la théorie du marxisme quant à l'Etat. Lénine a publié ce livre en 1918 ; il s'y appuie sur Marx et sur Engels pour exprimer la volonté marxiste de briser la machine étatique afin d'entraîner son dépérissement. Le modèle proclamé est la Commune de Paris. La Commune est un modèle d'autant plus parfait qu'elle est réduite au silence, c'est-à-dire à l'idée qu'on s'en fait. On la raconte, on l'interprète, on s'y réfère, elle est de l'histoire ou du mythe, mais quelle est sa pensée directe et vive ? Aucun doute, elle est ignorée. La preuve : un Communard l'a rassemblée dans un livre à l'écriture accessible à tous, et ce livre est inconnu. Chose étrange en voici le titre : L'Etat et la Révolution. Cet Etat et la Révolution est d'Arthur Arnould et -a paru en 1877, soit 40 ans avant le livre de Lénine. Cet Etat et la Révolution est également anti-étatique, mais à partir d'une expérience réelle. Cet Etat et la Révolution prône l'union libre des collectivités contre le centralisme autoritaire. Avant la lettre, il veut l'autogestion, la décentralisation... Fallait-il que l'interprétation marxiste de la Commune passât par l'oubli du livre d'Arnould ? C'est probable, mais l'Etat marxiste n'a fait jusqu'à présent dépérir que sa propre idéologie. L'histoire est une lecture, elle dépend du regard porté sur les faits. Il est plus que temps d'en revenir aux textes originels pour s'éclaircir la vue.

08/2009

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Psychologie de la santé

La pandémie de la Covid-19. Comment concevoir et soigner avec les incertitudes ?

Traiter de la pandémie de la Covid-19 au moment où nous ne savons strictement que peu de chose relève d'une gageure. Pire, le peu de choses que nous pensions connaître laisse libre cours à des apories diverses entraînant ainsi des querelles corporatistes où chacun fait le prêche pour sa propre paroisse. Toutes et tous s'y mêlent, tout s'entremêle, s'affronte et se confronte ! Les quelques propos recueillis dans cet ouvrage auprès des professionnels de santé et des résidents des Etablissements d'Hébergements pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD), ainsi que dans d'autres institutions hospitalières et autres lieux de vie témoignent de la gravité de la situation sanitaire à différentes échelles. Que révèlent alors ces propos ? A quels sens se piètent-ils ? En quoi, interrogent-ils nos pratiques ? Plus que des simples mots, il s'agit ici des récits qui, d'une part, mettent au jour des vécus singuliers et des imaginaires collectifs où affleurent les questions sur les représentations sociales de la maladie et les angoisses qu'elle génère, tant du coté des soignants que des patients, telles : la question de la mort et du deuil, la question du rapport à soi et à l'autre, la question du lien et de l'attachement ; la question du temps à travers le triptyque, le temps d'avant, pendant et après la Covid-19 ; le tout, en articulation avec les temporalités du confinement, du déconfinement et du couvre-feu. Les regards pluridisciplinaires portés par des professionnels venant de tous les horizons, apportent de la sève dans la compréhension systémique de la problématique de la pandémie de la Covid-19. Ils visent en fin de compte à l'optimisme pour retrouver des moments d'espoir, en capitalisant toutes les ressources humaines, médicales, technologiques et sociales pour une prise en charge efficiente de la pandémie, ainsi que pour un éveil des consciences afin de continuer à faire humanité ensemble. Charlemagne Simplice Moukouta, docteur en psychopathologie et psychologie clinique, est maitre de conférences habilité à diriger des recherches (HDR) en psychopathologie clinique et psychologie interculturelle a l'université de Picardie Jules Veme à Amiens. Il exerce aussi dans le service de Psychogériatrie de l'Etablissement de Santé Mentale de la Picardie. Il est auteur de plusieurs publications indexées et ouvrages dans les domaines de la psychiatrie, de la psychopathologie clinique et de la psychologie interculturelle.

04/2021

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Poésie

Trajectoires

"Trajectoires" est la résultante d'un voyage de l'auteur sur la côte ouest de l'Amérique du Nord, de San Francisco à Los Angeles puis Portland, Seattle et Vancouver dont toutes les références au lieu ont cependant été gommées. Il y a plusieurs strates de textes, chacune correspond à un mode de notation : carnet de voyages (les passages les plus "larges"), photographies (à la justification réduite) et enregistrements sonores (à la justification encore plus réduite). Il y a une quatrième strate qui est la reprise inversée du texte qui a une justification entre le "carnet" et la description des photographies. Ainsi, le dernier alinéa est repris dans le deuxième mais réduit de moitié au signe près et ainsi de suite. Le mouvement va également en sens inverse puisque le premier est repris en avant dernier, toujours réduit exactement de la moitié de sa longueur. L'idée suivie par l'auteur étant de créer un sentiment d'anticipation et un autre de réminiscence, les deux s'interpénétrant et conférant au lecteur un rôle d'acteur. Une impression de déjà vu, mais pas tout à fait identique, dans lequel les temps se mélangent et la chronologie est bousculée au profit de formes figées du souvenir. A tout cela s'accolent plusieurs procédures et contraintes, toutes s'enrichissant l'une l'autre : - l'idée d'une phrase qui soit en même temps paragraphe et dans laquelle se lit, à quelques reprises, l'influence de l'alexandrin. Avec cette question : comment créer du rythme dans le "vers libre"? - l'expulsion du sujet. Le sujet, le "je" disparaît. Qu'est-ce que cela suppose en termes d'organisation formelle ? Comment la phrase demeure-t-elle saisissable et qu'est ce qui sourd d'elle quand sujet et objet y deviennent difficilement discernables ? Comme dans cet exemple : "S'observent les échanges de" au lieu de "J'observe les échanges de" . - l'instantané : que cela impose-t-il à la phrase et au rythme d'être d'abord suscité par une primauté iconique ? Car c'est l'oeil, l'image, qui est ici première. - la dilatation et la compression : que peut produire dans un espace (celui du livre) le gonflement ou l'étrécissement de certaines de ses parties, idée explorée musicalement par Boulez avec ses "noeuds de connexion". Le tout produit, au sens propre, une expérience de lecture.

04/2019

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sociologie du genre

Femmes, corps et révolution. 2e édition

Quatre femmes de nationalités différentes, de langues différentes, traversent les années tumultueuses de la révolution bolchevique. Elles s'appellent : Rosa Luxemburg, Clara Zetkin, Alexandra Kollontaï et Asja Lacis. Elles sont des militantes, des artistes, des activistes et chacune d'elles apportera une contribution spécifique et originale à la révolution. Elles sont des femmes et leur regard est plus libre, intéressé à mettre l'accent sur la dimension de la vie, des passions, de la créativité et du féminisme des premiers temps. Rosa Luxemburg, fondatrice de la Ligue de Spartacus questionnera les structures de pouvoir envisagés par les Soviets, elle luttera dans l'Allemagne épuisée de l'après-guerre pour affirmer le regard puissant et compatissant de ceux qui partagent la condition de l'oppression. Clara Zetkin fera de la bataille pour les droits des femmes un élément d'affirmation spécifique de la condition féminine qui ne peut pas être réduite à la seule lutte de classe. Aleksandra Kollontaï, dans le grand bouleversement de la révolution bolchevique, indiquera dans la liberté sexuelle et dans le dépassement des rôles une critique non seulement de la société bourgeoise mais aussi du patriarcat. Le théâtre pour enfants d'Asja Lacis se réalisera dans les moments les plus difficiles du chemin [cheminement ? ] révolutionnaire, la même Lacis finira en Sibérie. Elle ne niera jamais son adhésion à la révolution, elle renforcera plutôt son engagement en tant qu'artiste, ayant travaillé avec Bertold Brecht, poursuivant la recherche pédagogique d'un théâtre destiné aux enfants les plus démunis. A ces femmes et à beaucoup d'autres, souvent passées sous silence, nous devons la force de pouvoir encore affronter et combattre dans un monde qui n'a pas été capable d'effacer ses nombreux préjugés par rapport aux subjectivités féminines. Les textes ici rassemblés ne sont que partiellement connus, certains pas publiés depuis un certain temps, comme dans le cas de Clara Zetkin, d'autres encore inedits en France comme pour Asja Lacis. Ce livre s'articule autour du thème du regard féminin et de la différente façon d'agir des femmes. Ce volume est le premier d'une trilogie qui se propose de s'interroger sur les moments de transition les plus marquants du féminisme et du militantisme féminin aux XXe et XXIe siècles.

02/2024

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Histoire internationale

Figures du Palestinien. Identité des origines, identité de devenir

De la chronique du conflit palestino-israélien, de l'histoire séculaire de chaque camp, des enjeux stratégiques ou des négociations de paix, de l'actualité aussi, il n'est pas question dans ce livre. Voici pourtant un des ouvrages les plus éclairants sur la question, car il livre, grâce à une approche d'anthropologie historique, les clés fondamentales de l'identité palestinienne. Peuple expulsé de sa terre en 1948, les Palestiniens, sans jamais oublier ou négliger leur histoire, se définissaient d'abord par leur géographie si particulière, celle de la Terre sainte. Trois figures retracent leur identité de devenir. Gens de la Terre sainte : du temps de l'Empire ottoman, les Palestiniens, plus encore qu'Arabes occupés, se définissent par le pays où coexistent communautés et religions et dont les paysages sont marqués par les fusions des lieux de culte et de pèlerinage des monothéismes. Arabes de Palestine : du temps du Mandat britannique, lorsque se bâtit le " Foyer " sioniste qui prétend appuyer ses droits sur une antériorité des Juifs sur les Arabes, au point que la " montée " vers la Palestine est un retour et non une venue, les Palestiniens, pris dans la double tourmente des colonialismes britannique et juif, deviennent, malgré résistance et révoltes, graduellement des étrangers sur leur propre terre. L'Absent ou le Palestinien invisible : après l'expulsion de 1948, alors que le nouvel État d'Israël gère les biens des expulsés comme " biens des absents " et qu'il efface ou modifie méthodiquement, au fil des années, toponymie et topographie, les Palestiniens, parqués par villages entiers dans les camps de réfugiés, cultivent la mémoire des lieux et nourrissent l'idée du retour. Un rapport à l'histoire, évoluant en pure nostalgie, aurait peut-être permis que les Absents se dissolvent dans les pays arabes voisins, confirmant les vœux longtemps émis à travers le monde : " Les Palestiniens, ça n'existe pas. " Mais le rapport à une terre exilée dont on enseigne les paysages originaires aux nouvelles générations explique cette survie, contre les vents de l'histoire et les marées des guerres. Après des siècles de présence chez lui, le peuple palestinien réclame un État, puisque la communauté et le droit international ont érigé l'État-nation en seule forme possible, pour un peuple, de présence libre et souveraine sur sa terre.

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Thèmes photo

Prudents comme les serpents

Chaos, Khaos, Abîme "Confusion générale des éléments de la matière, avant la formation du Monde. Ensemble de choses sens dessus dessous, et donnant l'image de la destruction, de la ruine, du désordre. Du chaos naît la lumière. Prudents comme les serpents se présente tel un hommage aux (trans)mutations, celles des âges de la vie et du temps flou qui les entoure. Par une transition du chaos vers l'apaisement, cette série vient ancrer une fin de cycle. Une révolution complète. [... ] Après avoir tourné sept fois la langue dans sa bouche, on ose parfois faire face à son propre silence". RdH Jeune photographe belge à la pratique aussi quotidienne que nécessaire, stéphanie petitjean a poursuivi, après un crochet d'un peu moins de quatre ans à Paris, un travail à dominante autobiographique : un questionnement à la fois radical et poétique de son milieu familial, entamé à l'occasion de son travail de fin d'études à l'école supérieure des arts Saint-Luc, à Liège. Depuis lors elle archive ses souvenirs en un empilement de pellicules, travail de l'ombre resté muet jusqu'ici. Elle a ensuite orienté plus précisément ses recherches vers la sexualité et les relations intimes, avec soi-même ou au sein du couple, tout en prolongeant ses études en photographie par d'autres en réalisation documentaire (école Agnès Varda de la Ville de Bruxelles). Ce travail d'exploration, toujours en cours, se fait tour à tour explicite ou allusif, réflexif ou métaphorique - mais surtout attentif en permanence au rapport à la lumière qui nimbe les êtres, ses complices ou ses modèles. Il se complète, au fil du temps et des voyages, d'une matière très libre, expérimentale dans ses supports et les techniques engagées, actuel de par sa grande liberté d'écriture, électrisant par l'énergie singulière qui s'en dégage... Ce sont des photos souvenirs, défoulements chargés de symboles ou d'émotions, notes et constats bruts voire brutaux par moments, instants de tendresse et d'apaisement à d'autres, sans autre fil conducteur esthétique que l'intensité, le besoin de voir et de comprendre, et d'avancer encore... Le livre Prudents comme les serpents fait suite à une exposition éponyme à la galerie L'Enfant sauvage, à Bruxelles (automne 2021).

02/2023

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Palestine

Figures du Palestinien. Identité des origines, identité de devenir

De la chronique du conflit palestino-israélien, de l'histoire séculaire de chaque camp, des enjeux stratégiques ou des négociations de paix, de l'actualité aussi, il n'est pas question dans ce livre. Voici pourtant un des ouvrages les plus éclairants sur la question, car il livre, grâce à une approche d'anthropologie historique, les clés fondamentales de l'identité palestinienne. Peuple expulsé de sa terre en 1948, les Palestiniens, sans jamais oublier ou négliger leur histoire, se définissaient d'abord par leur géographie si particulière, celle de la Terre sainte. Trois figures retracent leur identité de devenir. Gens de la Terre sainte : du temps de l'Empire ottoman, les Palestiniens, plus encore qu'Arabes occupés, se définissent par le pays où coexistent communautés et religions et dont les paysages sont marqués par les fusions des lieux de culte et de pèlerinage des monothéismes. Arabes de Palestine : du temps du Mandat britannique, lorsque se bâtit le "Foyer" sioniste qui prétend appuyer ses droits sur une antériorité des Juifs sur les Arabes, au point que la "montée" vers la Palestine est un retour et non une venue, les Palestiniens, pris dans la double tourmente des colonialismes britannique et juif, deviennent, malgré résistance et révoltes, graduellement des étrangers sur leur propre terre. L'Absent ou le Palestinien invisible : après l'expulsion de 1948, alors que le nouvel Etat d'Israël gère les biens des expulsés comme "biens des absents" et qu'il efface ou modifie méthodiquement, au fil des années, toponymie et topographie, les Palestiniens, parqués par villages entiers dans les camps de réfugiés, cultivent la mémoire des lieux et nourrissent l'idée du retour. Un rapport à l'histoire, évoluant en pure nostalgie, aurait peut-être permis que les Absents se dissolvent dans les pays arabes voisins, confirmant les voeux longtemps émis à travers le monde : "Les Palestiniens, ça n'existe pas". Mais le rapport à une terre exilée dont on enseigne les paysages originaires aux nouvelles générations explique cette survie, contre les vents de l'histoire et les marées des guerres. Après des siècles de présence chez lui, le peuple palestinien réclame un Etat, puisque la communauté et le droit international ont érigé l'Etat-nation en seule forme possible, pour un peuple, de présence libre et souveraine sur sa terre.

03/2024

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Histoire des idées politiques

Démocraties et pensée unique. D'hier à demain

Un livre qui se dévore tout seul par sa présentation originale non académique. Depuis la nuit des temps, des chefs ont abusé de leur pouvoir. L'Antiquité en offre quelques exemples, tout comme la suite de l'Histoire en particulier depuis le 20e siècle en divers endroits du monde. L'auteur analyse le phénomène dictatorial à travers les lieux les époques et nombre de personnages connus ou moins connus. Il se penche également sur un sujet plus masqué, celui de la dictature sans visage, qu'elle soit technologique ou économique, chiffres à l'appui. Un ouvrage richement documenté. Les démocraties sont fragiles et malmenées. La place de l'Homme libre y est de plus en plus délicate. Le concept de choix est altéré. De tous temps des sociétés ont vécu sous le joug d'oppresseurs politiques, domestiques, économiques et depuis peu, technologiques. Nous les laissons souvent faire et parfois nous les appelons, sans voir la privation de liberté qui les accompagne. Bien sûr, la route vers le pouvoir non partagé s'avère escarpée, mais d'aucuns y sont parvenus en toutes régions et en toutes époques, comme si les peuples ne retenaient pas les leçons du passé. De manière invariable, tout se passe comme si la mémoire collective n'existait plus. Tel personnage s'impose par des images et des discours comme étant le sauveur providentiel ou le seul capable de comprendre ses contemporains, de percevoir leurs besoins. Qu'il soit économique ou politique, voire technologique, un bouc émissaire est désigné. Les opposants ou les contestataires crédibles sont muselés. Les intellectuels libres sont débranchés. Les personnes cibles semblent anesthésiées, suivant majoritairement ou non la personne ou la structure en qui elles placent leurs espoirs. Le schéma vers le pouvoir est souvent identique. Qu'importe que le système soit démocratique ou pas, qu'importe les balises. En grande partie, l'auteur se penche sur un sujet plus masqué, celui de la dictature sans visage, qu'elle soit technologique ou économique, chiffres à l'appui. Les puissantes multinationales s'y retrouvent. L'auteur fait le point sur les services secrets. Rien n'est rassurant, des cameras intelligentes aux choix des produits dans les commerces, de l'influence des multinationales à leur pouvoir financier, chiffres à l'appui. L'ouvrage est richement documenté pour qui veut creuser le sujet.

07/2023

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Philosophie

Correspondance 1929-1949

Cet ouvrage propose la première édition intégrale des lettres retrouvées à ce jour entre les philosophes Jacques Maritain et Emmanuel Mounier. Cette correspondance enrichit largement, de 133 à plus de 200 lettres, la première édition partielle de 1973, qui n'était qu'une sélection de lettres illustrant la genèse de l'ouvrage collectif sur Péguy et celle de la revue Esprit. Elle est éclairée par la connaissance des Carnets personnels de Maritain, et du Journal complet de Mounier qui sont en cours de parution. Cette publication réévalue très largement l'image que l'on pouvait se faire de leur relation, révélant davantage encore la profondeur humaine et spirituelle de cette grande amitié. A l'instar d'Yves Simon ou de Henry Bars, Emmanuel Mounier se donne le beau titre de "filleul" de Jacques Maritain, de "fils aimant" : un fils libre et indépendant. Il prolonge à sa manière la philosophie politique, sociale et culturelle de Jacques Maritain, s'appuyant sur les jalons forts de sa pensée tels l'humanisme intégral, les moyens pauvres, "l'exister avec le peuple" ou l'amitié civique, l'ouverture aux autres religions et aux incroyants, la participation à une oeuvre commune mais aussi réalisant un travail personnel, parfois en décalage avec celle du philosophe de Meudon. N'est-il pas symbolique qu'emprisonné par le régime de Vichy, Emmanuel Mounier ait choisi de présenter à ses camarades de cellule, le 10 octobre 1942 "un soir Péguy, un soir Maritain" ? Sylvain Guéna : enseignant en histoire, docteur en lettres. Il a déjà publié la Correspondance Jacques Maritain/Max Jacob et une biographie de Henry Bars : Une aventure de l'esprit, un dialogue libre avec Jacques Maritain et collabore régulièrement aux Cahiers J. Maritain, à Nova et Vetera et à Nunc.

06/2016

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Histoire internationale

Le blocus de Djibouti. Chronique d'une guerre décalée (1935-1943)

Le blocus de la colonie française de la Côte Française des Somalis et plus particulièrement de son port, Djibouti, entre 1940 et 1942, est l'histoire d'une guerre fratricide entre Français libres et Français de Vichy. L'ouvrage de Lukian Prijac explique comment cette "fracture française", s'est déroulée dans ce coin d'Afrique, qui fut tout à la fois terre de naissance de la France Libre mais aussi laboratoire politique de la "Révolution nationale" instaurée par le régime de Vichy. La Seconde Guerre mondiale a commencé à Djibouti en 1935, date du début du conflit italo-éthiopien. Djibouti dut faire face durant cinq ans aux pressions politiques, coloniales et territoriales du gouvernement fasciste de Benito Mussolini qui convoitait le port et le chemin de fer français. Cette période correspond à la militarisation de la colonie (ouvrages de défense, arrivée des troupes) qui servira aussi de base à la résistance éthiopienne. Dès 1941, les Italiens, balayés par les troupes anglo-saxonnes, se retirent du jeu politique régional. Ce sont les Britanniques qui prennent alors l'initiative dans la région avec leurs troupes supplétives comme celles de la France libre. S'instaure alors un sévère blocus terrestre comme maritime de la part des troupes anglo-gaullistes afin de faire tomber la Côte Française des Somalis dans le giron des forces alliées. Face aux restrictions en tout genre, la vie s'organise à Djibouti sous la houlette du gouverneur d'obédience vichyste. En butte à de multiples exactions, soumis à l'arbitraire et à la violence, les victimes de ces années noires ont vécu des expériences particulièrement éprouvantes connu dans la mémoire locale sous le terme de "Karmii", mot décrivant pour la population de Djibouti la période du blocus.

09/2015

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Cinéma

Mad movies, la légende. Mad... Ma vie !

Quarante ans ! Enfin l'âge adulte, même si un soupçon d'adolescence explose encore nos textes. Une quarantaine heureuse, à la défense d'un certain cinéma de genre, et même parfois de mauvais genre, toujours fidèle à cette complicité avec le lecteur qui se sent un peu chez lui chez Mad... Une quarantaine florissante, également, ce qui, en pleine période de crise, relève de la provocation caractérisée. Son créateur reprend l'histoire à ses débuts. Amoureux du cinéma populaire, des westerns, péplums, films de guerre, films d'horreur, de science-fiction ou de fantastique, répertoriés autrefois sous l'appellation commode de "films d'épouvante", Jean-Pierre Putters décrit le Montparnasse de son enfance, évoque les anciennes salles des quartiers populaires, parcourt la presse libre des années 1970-1980, travers mai 1968, livre quelques secrets militaires d'une haute portée sarcastique, rappelle le fol espoir déçu des radios libres, explore les fanzines de contre-culture, chronique quelques festivals, visite les librairies parallèles, fustige la presse catholique de l'époque confondant trop souvent plume et goupillon mais, surtout, nous parle de cinéma, de celui qu'on aime ! Exerçant vingt métiers, outre les créations de Mad Movies et d'Impact, il ouvre à Paris la librairie Movies 2000, toujours active, écrit six livres de cinéma, crée un festival de courts métrages, tient durant quatre ans une pâtisserie parisienne, devient rédac' chef de Metaluna (sous-titré, dans le doute, Une autre revue du cinéma), tout en s'improvisant acteur et producteur. Ce parcours étonnant, l'auteur nous le décrit dans les moindres détails, avant d'offrir une tribune libre à vingt-quatre de ses anciens et nouveaux collaborateurs. Ceux qui ont fait de Mad Movies ce qu'il est aujourd'hui après plus de 250 numéros parus : l'un des plus passionnés, plus libres, plus originaux des magazines de la presse cinématographiques.

11/2012

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Histoire de France

L'ombre du général de Gaulle. André Diethelm (1896-1954)

Soixante-dix ans après l'appel du 18 Juin, quarante ans après la mort du général de Gaulle, on pourrait penser que tout a été dit, écrit, publié sur l'étonnante aventure du gaullisme. Et pourtant, des questions restent sans réponse, des témoins ont disparu avec leurs secrets. Tel est le cas d'André Diethelm, qui pendant treize ans fut un des proches du général. Son nom n'est connu que des spécialistes de l'histoire de la France libre. Avant de devenir le confident du général, André Diethelm, normalien, héros de la guerre de 14-18, inspecteur des finances, a notamment sauvé l'Indochine française de la banqueroute puis géré les usines Renault. Directeur de cabinet de Georges Mandel, il assiste en direct à l'effondrement de la III° République. A Bordeaux, où le gouvernement s'est replié, il croise un général encore inconnu, Charles de Gaulle. Indigné par la collaboration, André Diethelm le rejoint à Londres et ne le quittera plus. Témoin des moments de découragement, il fut le confident et le compagnon des moments difficiles. Parmi les premiers animateurs du RPF, il siège au Conseil de la République et à l'Assemblée, où il préside le groupe gaulliste, tout en travaillant sans relâche au retour du général. Mais, décédé prématurément en 1954, André Diethelm n'y assista pas. De Gaulle lui rend hommage dans ses Mémoires : " Je ne crois pas qu'il existe de compagnon plus fidèle, ni de commis d'une conscience plus haute. " Homme de l'ombre, discret jusqu'à l'effacement, André Diethelm n'a laissé ni Mémoires ni archives. Sa vie apporte toutefois un éclairage passionnant sur la Première Guerre mondiale, l'entre-deux-guerres, la colonisation, la défaite de juin 1940, l'arrivée au pouvoir de Pétain, les débuts de la collaboration, l'étonnante odyssée de la France libre et la IV' République.

06/2010

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Récits de voyage

L'Inde fantôme. Carnet de voyage

Après un premier voyage en Inde en 1967, Louis Malle n'aura de cesse de retrouver ce pays. Il y retourne en janvier 1968, "résolu à changer de vie et de cinéma" , avec une équipe restreinte : un preneur de son, un cadreur. La durée du séjour est indéterminée. Le projet : faire un film subjectif et libre sur l'Inde, sans scénario, sans fiction, et surtout sans idée préconçue, avec deux modèles puisés non dans l'histoire du cinéma mais dans celle de la littérature : le Journal de voyage en Italie de Montaigne et L'Afrique fantôme de Michel Leiris. Ce sera une plongée vertigineuse dans un continent qui sans cesse s'offre et se dérobe. Louis Malle filme tous les jours, jusqu'à l'épuisement, sans penser au montage, avec pour seul objectif de vivre intensément chaque instant, s'interrogeant sans relâche sur le voyage, la religion, la misère, l'exploitation, le système des castes - autant de thèmes qui formeront l'ossature de la série des sept films de L'Inde fantôme et de celle du long métrage Calcutta. Après quatre mois de tournage, le cinéaste revient en France, où il doit siéger en tant que juré pour un festival de Cannes très mouvementé : celui du mois de mai 1968. L'année suivante, les films de Louis Malle seront accueillis chaleureusement par la critique française, mais susciteront la violente colère des autorités indiennes, qui reprocheront au cinéaste d'avoir donné une vision outrageante de leur pays. Jour après jour, durant tout le tournage, Louis Malle a recueilli dans son carnet de voyage les impressions et réflexions que lui inspiraient l'Inde. C'est ce document passionnant, fruit des interrogations, des inquiétudes et des révoltes d'un homme libre, que nous donnons à lire aujourd'hui.

10/2005

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Religion

Amour et liberté. Vimala Thakar. Son message, sa poésie, sa vie

Vimala Thakar invite chacun à l'exploration personnelle de la Vie et à suivre sa propre conscience en toute liberté. Son message spirituel pourrait, selon elle, tenir en deux mots : "Il n'existe qu'une seule religion pour l'être humain : être libre, vivre l'amour. Amour et liberté." La liberté commence par la perception de l'esclavage dans lequel nous vivons. Il est possible pour l'esprit de se libérer de l'autorité du passé, de la religion... "Se détacher" va de concert avec "se relier". Il s'agit de se détacher du particulier, du personnel, pour s'unir à l'universel, à la totalité de l'existence, à la vie qui, dans sa plénitude, nous anime et nous porte. Avec la liberté, se déploie aussi, nous dit Vimala, une énergie fondamentale : l'amour. C'est selon elle, la manifestation même de la vie, une force universelle : "Cet amour est le sens d'être uni avec le tout de la vie, le sens d'être un avec la totalité." Vimala utilise, pour exprimer sa relation à l'Absolu, le registre moniste et cognitif du Védanta, qui insiste sur l'unité de la conscience, et celui, dualiste et dévotionnel de la Bhakti, qui préserve l'altérité de l'amour. La présentation d'un certain nombre de ses poèmes pourra peut-être nous faire toucher la tendresse et la sensibilité de cette femme qui fut une grande amoureuse de la Vie. L'axe de son message va à l'essentiel : développer une nouvelle conscience humaine libre de toute autorité en avançant sur la voie d'une méditation attentive au quotidien, d'une compassion toujours plus aimante, et promouvoir par là une révolution intérieure assez dynamique pour se répandre à travers la société.

11/2015

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Monographies

Arnaud Rabier Nowart

Une nouvelle collection presentant des monographies sur les artistes les plus emblématiques du Street Art. Arnaud Rabier Nowart est un artiste audacieux et aux idées foisonnantes tout en étant un homme libre. Cette monographie est une introspection du street artiste atypique Arnaud Rabier Nowart, à la fois sculpteur, plasticien, poète et vidéaste. Depuis trois décennies (son premier mur à 17 ans) il produit une oeuvre fascinante, avec Van Gogh au coeur de sa création, véritable moteur de son travail. Associant cubisme et lettrage, les images de ce guerrier moderne, en quête de vérité, foisonnent d'idées, d'expériences et d'audace, qui jamais ne laisseront le spectateur indifférent tant elles sont au coeur de l'humain. " Il n'y a rien de plus beau pour un artiste que d'aimer les gens et vouloir les aider. " Les centaines de portraits de Van Gogh et ses " superflowers " rayonnent dans le monde entier. Il peint des fleurs " symbole universel d'amour et de paix qui apportent du bonheur. " Artiste multi styles à l'énergie atomique, Arnaud Rabier Nowart est un homme libre qui crée selon ses envies, avec des bombes aérosol, des posca, du bois, du plâtre, de la toile, des images en 3 D... Fuyant les mondanités et courbettes de toutes sortes, il est plus à l'aise lorsqu'il peint dans la rue devant les passants et dans son atelier, que lors du vernissage de ses expositions. Ce livre explore le cheminement de ce génie passionné, devenu l'une des personnalités reconnue dans ce courant artistique moderne et contemporain qu'est le street art. Un ouvrage magnifiquement illustré d'une centaine de photographies qui permet de découvrir la pulsion créatrice dans toute sa diversité de cet artiste pour qui " L'amour n'est pas un pêché. "

11/2022

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Littérature française

Les heures miroirs

Paris 1960, Adrienne libre et passionnée a  épousé  Pierre un député arriviste qui roule en DS. Exigeante, et impatiente leur vie bourgeoise près du parc Monceau  ne lui ressemble pas. A tout point de vue, le couple est stérile.  Adrienne se trouve enceinte, "comme par magie" dit-elle. C'est Gabriel – le jeune médecin de ses parents (dont elle rêvait en secret lorsqu'elle était adolescente) qui lui annonce sa grossesse. Alors que Lucie grandit dans le ventre de sa mère une  histoire d'amour nait entre Gabriel  et Adrienne. "L'unique" homme  qu'elle avoua plus tard avoir admiré.    Enfin divorcée de Pierre,  Adrienne quitte la rive droite pour la rive gauche troc ses ras du cou pour des chemises indiennes, élève sa fille dans l'esprit libre d'après 68 où "il est interdit d'interdire".  Pour  Lucie, Adrienne  est plus qu'une mère, un personnage qui vit et lui fait vivre sa vie comme un roman. Elles voyagent,  se nourrissent de leur complicité viscérale, fonctionnent en vase communicants. Un amour inconditionnel  mais Adrienne ne lui  dit rien, conserve le secret. Lucie est une enfant rêveuse, Adrienne la croit fragile.  A l'âge de  35 ans  Lucie découvre  "par hasard" que Pierre n'est pas son père. Libérée d'un poids insoupçonné  et bien que violemment repoussée par Arnaud le géniteur de passage qui est arrivé comme un cheveu sur la soupe, Lucie pardonne à tous car  elle a l'impression d'enfin naître.  Lucie plaque sensible se révèle, incarne ses rêves, scrute la magie du hasard, comprends mieux le mystère de toutes ces morts que depuis son enfance l'accompagne.  Les heures miroirs parle de magie,  de l'illusion de ce que l'on croit vivre et de ce que l'on rêve,  de l'ombre du secret et de la lumière du pardon.

02/2017

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Critique littéraire

George Orwell. La politique de l'écrivain

George Orwell est universellement connu comme un écrivain qui a combattu le totalitarisme dans la première moitié du 20e siècle. Si ces deux dernières créations littéraires, La Ferme des Animaux en 1943 et 1984 en 1949 lui ont valu cette célébrité en raison du contexte du stalinisme et de la guerre froide, c'est en les intégrant dans la trajectoire globale de la vie et de l'oeuvre de George Orwell que nous pouvons comprendre le sens d'un engagement libre et radical. L'oeuvre d'Orwell ne se comprend qu'à partir de l'expérience du déclassement (comme en témoignent ses premiers romans et enquêtes) et des rencontres avec des femmes et des hommes luttant pour leur dignité et leur liberté (qu'il s'agisse des mineurs de Wigan ou des ouvriers espagnols). C'est en Espagne, aux côtés des milices anarchistes du front d'Aragon, qu'il prend conscience des méfaits d'une révolution communiste confisquée par les intellectuels, qu'il n'aura de cesse de combattre au nom du "socialisme démocratique". Son oeuvre sera consacrée, d'une part, à la recherche de ce "socialisme démocratique", qu'il conçoit à l'intérieur d'une tradition civique des "gens ordinaires" et de la common decency ("honnêteté commune") et d'une tradition libérale de la recherche de la vérité. Et, d'autre part à la critique impitoyable des contrefaçons du socialisme, soit en attaquant directement les régimes totalitaires et ceux qui s'en font directement ou indirectement les complices (notamment les "intellectuels") soit en montrant que certaines tendances totalitaires sont à l'oeuvre au sein même de la modernité. La Ferme des Animaux et 1984 illustrent ces deux aspects. L'oeuvre d'Orwell pose ainsi la question des conditions à réunir pour que les "gens ordinaires" puissent mener une vie libre et décente.

10/2015

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Littérature française

Mamie Cascade

Ancienne cascadeuse professionnelle, Marguerite Courbet a quatre-vingts ans. Veuve, délaissée par son fils unique et dépendante de son aide à domicile, elle songe sérieusement à en finir avec la vie. Sa spécialité, c'est la chute libre. Mais comment se suicider lorsqu'on est en fauteuil roulant et qu'on habite dans un pavillon de plain-pied ? Une proposition inattendue d'un ami réalisateur lui apporte une solution. Elle tirera sa révérence lors du tournage de Mamie Cascade, un long métrage inspiré de sa vie exceptionnelle. La dernière chute libre, de quarante mètres en décapotable, prévue dans le scénario lui sera fatale. Marguerite est une professionnelle : avant de mourir, elle doit honorer son contrat et réussir les autres cascades du film. Elle reprend donc contact avec Micka, son ancien mécanicien, qui l'aidera à préparer les voitures et à chorégraphier les scènes d'action. Elle sollicite son vieux médecin, à qui elle donne cinq mois pour " réparer " sa cheville blessée. Et elle embauche Gustave, un jeune homme de vingt-neuf ans, traducteur de notices techniques, afin qu'il écrive ses mémoires. Contre toute attente, Marguerite va s'attacher à Gustave et à son entourage. Les discussions sont riches. Ils se livrent et se comprennent. Les certitudes de la cascadeuse vacillent. Le traducteur se découvre. Une profonde amitié naît. Et s'il suffisait d'une rencontre pour changer une vie ? Paul Ivoire, cinquante ans, vit en Bourgogne avec sa famille. Il est l'auteur de A chacun son rêve (éditions Anne Carrière) et d'une trilogie jeunesse, Poules-renards-vipères (Poulpe Fiction), qui a remporté en 2018 le prix Littérature jeunesse du salon de Saint-Maur et le prix du festival " Livres dans la boucle " de Besançon. Mamie Cascade est son second roman pour adultes.

04/2019

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Littérature française

Quand la peine le dispute à la colère

Philippe Randa dont la devise pourrait être : "Je suis un auteur censuré extrêmement diffusé" , comme il l'affirme lui-même. Un clin d'oeil, une boutade, un regret, une frustration ? Non : l'engagement sincère d'un homme libre. De ces hommes libres qui doivent être donc enchaînés ou, comme l'a écrit Guy Béart en substance dans une célèbre chanson : "Celui qui dit la vérité doit être exécuté" . Mais un homme libre en effet extrêmement diffusé : auteur de 119 livres, romans policiers, essais, études historiques, dictionnaires ; mais aussi chroniqueur politique, directeur de trois maisons d'éditions, animateur d'émissions sur Radio Libertés et TVLibertés, pour ne signaler que l'essentiel d'une vie riche en diversité et en expériences. Pour les Chinois, 2018 est l'année du Chien et ce dernier recueil aurait pu s'appeler : "2018, une année de Chien" ! tant les évènements qui se sont succédés ont été surprenants, inattendus, violents, choquants parfois, improbables souvent. La galerie de l'année 2018 de Philippe Randa est variée, de Jeanne d'Arc et son avatar métissé à Johnny Hallyday et sa famille des Atrides, en passant par Bertrand Canta, Michel Onfray ou nos plus beaux spécimens de la vie politique, Gérald Darmanin ou le sacro-saint Nicolas Hulot. Il y en a pour tout le monde ! La colère justement, mais celle des Gilets Jaunes qui ont éclairé notre fin d'année 2018 d'une lumière improbable, mais pleine d'espoir dans la capacité à résister à l'anesthésie de notre doucereuse et terrible démocratie. Le problème avec Philippe Randa, c'est qu'il pose toujours des questions dérangeantes, qu'il apporte des commentaires impertinents et qu'il fournit des analyses à contre-courants. Si cela réjouit les uns, cela indispose beaucoup d'autres.

02/2019

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Contes et nouvelles

La cour d'ecole

Mercredi matin, 11 h 20... " L'homme se croit libre parce qu'il ignore les forces qui le déterminent. " Cette phrase de Spinoza était écrite au centre du tableau et en gros caractères. L'homme était-il libre ou était-il déterminé ? La liberté semblait avoir des recoins insaisissables. La liberté était hantée, elle était limitée, voire définie par les déterminismes - les déterminismes familiaux ou sociétaux, donnant ainsi à chaque homme, à chaque citoyen une liberté totalement différente selon la famille dans laquelle il naissait, et la cité, la société dans laquelle il venait. Après que l'élève eut fini la phrase de Spinoza, Jean Malonga lui dicta celle de Jean de la Fontaine. " Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. " Assis à l'angle de son bureau, regardant ses apprenants, il expliqua... Selon Spinoza, dit-il, l'univers suivait un ordre des choses, cet ordre était déterminé, et l'homme qui vivait dans cet univers était aussi déterminé. Partant du principe de causalité, toute action, tout acte était engendré par une cause ; dans cette logique, la liberté des choix semblait être, sinon était une totale illusion... Quelle serait la part du vouloir de soi, du hasard, dans ce que l'on fait, dans ce que l'on vit et dans ce que l'on devient ? Péa, Eva et Anna, trois amies du lycée, eurent et firent des choix qui changèrent le cours de leurs vies... Dans la cour d'école, la vie d'un écolier, d'une écolière peut en cacher une autre, avec des actes, des choix, des propos... toujours avec un lendemain. Un choix, un acte ou une rencontre peut être un fil, un fil qui peut sauver, sauver d'une chute, mais aussi, un fil qui peut se rompre, pour se laisser fracasser au fond d'un gouffre...

01/2022

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Histoire de France

Mon combat pour la liberté. L'Appel du 18 juin 1940 - Les Rebelles

L'Appel du 18 juin 1940 va bouleverser la vie de René Nicolas. Au péril de sa vie, celui-ci va tenter de rejoindre le général de Gaulle à Londres. Après une tentative manquée par la Belgique, il se fait arrêté par la Gestapo et réussit à s'évader. Il tentera une nouvelle fois sa chance par les Pyrénées. Après avoir franchi la frontière espagnole, il est arrêté par l'armée franquiste et passera plus de 6 mois dans les geôles espagnoles. Il met une année pour rejoindre Londres. Enrôlé dans les troupes marines de la France libre, il participe à bord de la frégate Aventure au Débarquement dès le 6 juin 1944. Il reste l'un des derniers témoins de l'opération " Overlord ".

04/2010

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Troisième République

On les appelait pétroleuses

"Horrifiés de voir des femmes prendre la parole, prendre la plume et même prendre les armes, pendant la Commune de Paris de 1871, des hommes les ont affublées du nom de "pétroleuses". Depuis longtemps, je me suis intéressée à la plus célèbre d'entre elles, Louise Michel. J'ai écrit sa biographie, édité sa correspondance et ses romans. Il aurait été injuste de laisser dans l'ombre ses compagnes et je suis heureuse aujourd'hui de faire connaître : Nathalie Lemel, relieuse et organisatrice syndicale, Paule Minck, libre-penseuse et socialiste, André Leo, romancière engagée et Elizabeth Dmitrieff, l'internationale des femmes. Toutes, elles ont fait l'Histoire. Elles revivent dans les luttes des femmes de par le monde". Xavière Gauthier

11/2021

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Littérature française (poches)

J'abandonne aux chiens l'exploit de nous juger

Une histoire d'amour impossible, rare, déroutante. " Un des livres les plus bouleversants que j'ai lus ces dernières années. " Michel Field, Paris Première. " Magnifiquement écrit, terriblement dérangeant ". Anne Sinclair, France 3. " A vous de juger, mais pas sans avoir versé ce livre bouleversant au dossier. "Gilles Chenaille, Marie-Claire. " Marchand est un semeur de confusions et de soulèvements. C'est cru, c'est violent, c'est troublant. " Olivia de Lamberterie, Elle. " C'est déchirant. On referme ce livre, plus humain. " Gilles Martin -Chauffier, Paris Match. Il y a quelque chose de direct et de libre dans le ton. " Sébastien Lapaque, Le Figaro littéraire. "Un livre dont la puissance égale la qualité somptueuse de l'écriture. " Clara Dupont-Monod, Marianne.

10/2005

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Littérature française

Brisa

"J'ai grandi dans des maisons où trônaient partout des photos de Madame Yvonne." Récit d'un amour et enquête familiale, Brisa raconte la destinée des grands-parents de l'auteur, et leur rencontre dans le Paris de l'après-guerre avec une femme qui a bouleversé leur vie : Madame Yvonne. Elle était la fille d'un armateur de Toulon et d'une blanchisseuse, elle aimait les femmes, vécut au Lutetia puis dans un hôtel du XVIIIe arrondissement qu'elle transforma en bordel. Elle était autoritaire, rebelle et libre. Elle devint une amie de Pierre, et tomba follement amoureuse de Brisa. Bénédicte Martin s'interroge : qu'a-t-elle reçu en héritage de ces trois personnages ? Quelle femme est-elle devenue grâce à eux ?

01/2018

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Littérature française

L'amour était presque parfait. Ingrid Bergman et Robert Capa, les amants magnifiques

"Amoureuse, je ne l'ai été que de Capa. Bob ne voulait pas m'épouser, mais il m'avait délivrée. Quelle plus belle preuve d'amour ? Il m'a offert, en retour, le plus précieux cadeau de non-mariage du monde : la clé pour m'affranchir de mes servitudes". Juin 1945. Ingrid Bergman débarque à Paris et tombe aussitôt sous le charme de Robert Capa, qu'elle croise au Ritz. Le "plus grand photographe de guerre du monde" et la star d'Hollywood vont vivre deux années de passion. A Paris, Berlin, New York et Los Angeles, une folle aventure joyeuse et tendre, qui demeurera secrète mais fera de l'actrice une femme libre à jamais. Jean-Michel Thénard est rédacteur en chef adjoint du Canard enchaîné.

04/2023

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Développement personnel - Orie

Les chemins de l'essentiel. A lire, voir, entendre, faire, tenter, au moins une fois, pour mener une bonne vie

"Une vie bonne, libre, épanouie le sera davantage si on la traverse en ayant la chance de fréquenter aussi souvent que possible les plus grands chefs-d'oeuvre de la création humaine. Ils constituent un formidable moyen de découvrir les autres, le monde et soi-même. Aussi m'est-il venu l'idée d'oser dresser une liste des principaux romans, essais, films, oeuvres musicales, tableaux, monuments, sculptures et sites de toutes les cultures. J'ai mis plusieurs décennies à établir cet inventaire. C'est une immense joie que de partager cet essentiel humble et subjectif auquel chacun devrait avoir accès. Un essentiel à portée de tous. Un essentiel qui surprendra, quelle que soit sa culture d'origine. Et maintenant, lisez, écoutez, regardez, vivez !" J. A.

05/2018

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Poésie

Le reflet de mes pensées

Il y a si longtemps que je n'ai réussi à me reposer. Ballet incessant de ces mots qui se bousculent dans ma tête faisant un amalgame ineffable de phrases. Elles sont là, en moi, cherchant à donner un sens à ma destinée. Donner un sens au reflet de mes pensées. Les jeter là, pèle mêle, poser les mots. Inonder d'encre noire les pages blanches de mes pensées. Trouver les mots qui apaiseront leurs maux. Notre histoire, la vôtre. Chacun d'entre vous se retrouvera forcément face au miroir du passé. Je ne suis ni un auteur ni celui qui écrit en vain. Je suis juste un libre penseur dont les mots valsent jour et nuit au plus profond de moi.

12/2022