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Romans policiers

Meurtres dans les pyrénées

Corps humains dévorés, meute de loups, silhouette gigantesque rôdant sous les hêtres, vieille femme au regard de sorcière, disparitions inexpliquées, secrets engloutis qu'il est dangereux de révéler... La montagne conserve de terribles histoires. Entre France et Espagne, la forêt d'Iraty cristallise une noirceur humaine qu'il est difficile de ne pas rattacher aux légendes, qui imprègnent chaque espace de cette immense forêt sauvage. Ne quittez jamais les sentiers et surtout, rentrez avant la nuit !

03/2021

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Religion

L'esprit, que voici. Claude Bruaire, de l'apologétique à l'ontodologie

Cet ouvrage présente une étude de l'évolution de la pensée de Claude Bruaire. Claude Bruaire, un chrétien très engagé dans la culture de son temps (il est décédé en 1986, à 51 ans), n'est pas un auteur facile. Son travail est pourtant assez extraordinaire : il a couvert tous les espaces de la philosophie (logique, cosmologie, anthropologie, théologie philosophique, métaphysique) avec une rigueur dont il serait bon de faire mémoire. Professeur à Tours puis en Sorbonne, il a été à l'origine de la revue Communio, section française ; il participait souvent aux réunions des amis du Cardinal Jean-Marie Lustiger, était lecteur assidu du Cardinal Hans Urs von Balthasar, maître de nombreux philosophes tels que Jean-Luc Marion. Ce travail a été couronné du prix Henri de Lubac décerné par l'Institut Français - Centre Saint Louis de Rome. Le livre propose un itinéraire interprétatif de la pensée de Bruaire en analysant d'abord son système et ses racines, en envisageant ensuite le moment crucial de son développement, la crise et l'évolution positive de son oeuvre. Il se place à la frontière de la métaphysique et de la théologie philosophique en interprétant l'itinéraire bio-bibliographique de Claude Bruaire, son propos systématique, sa crise et son évolution vers la philosophie du don qu'il appelle " ontodologie ". La lecture diachronique de ses oeuvres s'entrecroise avec la méditation des thèmes constants en logique et ontologie, et devient un commentaire critique et un essai de développement d'un chemin de pensée brisé d'un coup en 1986. La mort de Bruaire arrêta en effet une production littéraire très active. Néanmoins nous croyons que la réflexion de Bruaire est arrivé a son soumet dans le chef d'oeuvre qu'est L'être et l'espritde 1983.

03/2020

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Critique littéraire

Le grand monde de Proust. Dictionnaire des personnages d'A la Recherche du temps perdu

C'est un peuple légendaire, immense, vif comme s'il avait vécu. Ce sont les personnages d'A la recherche du temps perdu, avec leurs visages, leurs désirs, leurs tics, leurs mots fameux : ils sont une petite centaine, choisis par Mathilde Brézet dans ce dictionnaire libre et passionné. Chaque nom est un récit - parfois une apparition : récit d'une vie, mais aussi récit d'un parcours de création. Comment est née Albertine ? Et Swann ? Que veut nous dire Proust avec Jupien ? Pourquoi un personnage comme la femme de chambre de la baronne Putbus, capital dans les premières versions de l'oeuvre, a quasiment disparu ? Il y a aussi les personnages sans nom mais pas sans regard, comme le liftier ou les " filles portant le lait " . Mathilde Brézet plonge dans les aléas de l'atelier littéraire et dans les méandres du désir de l'auteur pour ses personnages... Nourri de nombreux et récents travaux universitaires, ce volume immense ouvre des perspectives en citant abondamment les avant-textes du chef-d'oeuvre, la correspondance de l'auteur, et les témoignages de ses contemporains. Le regard et le ton sont toujours personnels : ce sont ceux d'un lecteur qui parle à d'autres, et qui ne cesse de donner à connaître ou à reprendre. Pour qui n'a pas lu Proust, ce dictionnaire est l'occasion de se familiariser avec ses héros, et de découvrir la richesse inouïe de son univers. Pour les proustiens aguerris, il y a le plaisir des retrouvailles, de la découverte de ses propres sentiments de lecture, mais aussi la surprise d'interprétations nouvelles : tout est gracieux dans ces pages érudites, qui nous font voyager au plus beau des pays.

01/2022

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Critique littéraire

Tibulle et les auteurs du Corpus Tibullianum

Poète tout entier voué à l'Elégie, Tibulle a tour à tour chanté les charmes, parfois vénéneux, de Délie, Glycère, Marathus ou Némésis. Mais comme tous les coeurs trop prompts à s'enflammer, Tibulle n'eut guère de succès auprès de ceux et celles qu'il convoitait. Si le lecteur est abondamment informé des pensées sentimentales, fictionnelles ou véridiques, de l'auteur, il n'est que peu renseigné sur le reste de la vie de Tibulle : la tradition n'a conservé que peu de trace des événements qui marquèrent la vie du poète. Il semblerait que Tibulle soit né entre 69 et 47 avant J-C, dans une famille aisée, non loin de Rome. Il aurait accompagné en Orient et en Gaule son ami Calvinus, protecteur de Lygdamus et de la poétesse Sulpicia. De ces voyages, il aurait gardé des souvenirs fort âpres, notamment de la guerre. Seule la date de sa mort, par sa proximité avec celle de Virgile nous est connue : à la fin de l'année 19, quelques mois après l'auteur de l'Enéide, Tibulle s'éteignait. Notre édition recueille en un volume l'ensemble des élégies de Tibulle et du Corpus Tibullianum. L'introduction fait le point sur les connaissances relatives à l'auteur, le plus souvent issues du texte lui-même et présente le contexte historique et littéraire dans lequel évoluait le poète élégiaque. Ce bref panorama est secondé par une riche étude sur le texte et son histoire. Les principes d'édition sont justifiés de même que l'ordre choisi pour les poèmes. Chaque élégie est précédée d'une notice qui lui est propre, fournissant tous les éléments nécessaires à une bonne intelligence du texte. Des notes accompagnent la lecture. L'ouvrage est en outre enrichi d'un Index Nominum.

06/1998

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Cosmologie - Histoire

Traité des figures célestes. Maître de Huainan, chap. 3

Le "Traité des figures célestes" est le plus ancien écrit chinois sur les sciences célestes, touchant au fil du pinceau à des domaines aussi divers que la cosmologie, l'astronomie, l'astrologie, le calendrier, l'hémérologie, l'harmonie musicale et la gnomonique. A l'instar du Livre II de l'Histoire naturelle de Pline sur la cosmologie et la météorologie, cet écrit forme le chapitre trois du Maître de Huainan, un monument littéraire à caractère encyclopédique compilé au milieu du IIe siècle avant notre ère. Si les "Figures célestes" ne sont pas sans évoquer les traités spécialisés sur l'astronomie et le calendrier compilés au siècle suivant et inclus dans les Histoires officielles de la dynastie Han, les calculs savants y sont peu présents et les exposés techniques introduits de manière souvent très allusive. En revanche, une large place est dévolue à la notion de souffle vital (qi), aux cycles d'alternance du yin et du yang et des cinq éléments, à des mythes et à des légendes, et une attention particulière est portée aux applications divinatoires du calendrier. La présente traduction a largement bénéficié de la découverte récente, dans les tombes des élites locales du IVe au IIe siècle, d'un nombre considérable de manuscrits astrologiques, de recueils d'hémérologie et de calendriers. Ces témoignages vivants des écrits en circulation à l'époque dans la société permettent aujourd'hui de mieux comprendre l'organisation d'ensemble des "Figures célestes" et d'en élucider de nombreux passages obscurs. La quatrième partie de l'introduction fournit tous les éléments utiles pour guider la lecture de la traduction, et les commentaires font découvrir, chemin faisant, ces fascinants manuscrits encore largement inédits auxquels les auteurs ont puisé, d'une manière ou d'une autre, pour composer leur traité.

11/2022

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Archives, paléographie

Le Fleuve. L'abbaye, les couloirs, les boîtes

" Non, nous ne nous laisserons pas palissader sans rien faire. Nous avons une machine à faire des remous dans le Passé ", écrivait Henri Michaux dans Face aux verrous. Comment mieux dire notre désir de faire vivre l'archive ? Ne pas laisser le Passé tranquille, " agir plutôt que subir ", disait-il aussi. C'est le sens des cartes blanches données à des auteurs, artistes à travers la collection de l'Imec pour " Le lieu de l'archive ". En 2021, l'opus du " Lieu de l'archive " sera consacré à Kafka. Comment ça, Kafka ? Ses archives ne sont pas à l'Imec... Oui, mais grâce à l'artiste Jean-Michel Alberola, grâce à son exposition à l'abbaye d'Ardenne, grâce à l'acuité de sa lecture, nous découvrons que Kafka est partout dans nos collections. Kafka, un absolu littéraire auquel toute la pensée du XXe siècle s'est confrontée - ; l'Imec en garde la trace. Jean-Michel Alberola s'est plongé dans les archives, en a suivi le cours souterrain parfois tumultueux, pour remonter, fragment par fragment, les pièces d'un laboratoire-Kafka qui a, dit-il, la forme même de l'Imec. Kafka, Alberola, grands faiseurs de remous. Suivez-nous, la machine des archives est au travail... Né en 1953 à Saïda en Algérie, Jean-Michel Alberola vit et travaille à Paris. Depuis trente ans, il produit une oeuvre protéiforme entre figuration, abstraction et art conceptuel. Gouaches, néons, sculptures, livres d'artistes ou films sont les différentes facettes d'un travail qui interroge la fragilité de la beauté, l'ambiguïté du regard, le rôle de l'artiste et les fins de l'art. Avec humour et poésie, l'artiste engagé mêle aux réflexions artistiques des questionnements politiques et sociaux.

07/2021

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Critique littéraire

San-Antonio et la culture française. Actes du colloque international des 18, 19 et 20 mars 2010 en Sorbonne

San-Antonio, l'auteur français le plus lu du XXe siècle, a vu son oeuvre passer de l'état de bien culturel de grande consommation à celui d'une sorte de trésor national, monument littéraire et linguistique entretenu par une foule de thuriféraires. Plébiscité par les lecteurs, il a aussi retenu l'attention de l'université, séduit la critique et captivé les médias. Soixante ans après sa création et dix ans après la mort de l'auteur, la série de ses aventures continue et les rééditions se succèdent. Pourtant, sa place dans la culture française continue de faire débat. Au delà de son statut de phénomène d'édition, la mesure de son importance dans l'histoire culturelle de l'après guerre jusqu'à nos jours reste à prendre. En 1965, le premier colloque qui lui fut consacré, dirigé par R Escarpit, l'abordait du point de vue d'une sociologie de la lecture, et en tant que représentant de la " culture de masse ". Quarante-cinq ans plus tard, le colloque international qui s'est tenu à la Sorbonne du 18 au 20 mars 2010 envisage son oeuvre dans ses multiples rapports à la culture française, tant populaire que lettrée. Cet ouvrage rassemble les communications présentées dans ce cadre. Il montre à la fois comment San-Antonio est devenu un héros (contre-) culturel en France et une exception française à l'étranger, et comment la série se nourrit de références intertextuelles et parodiques, de Rabelais à Alphonse Allais, des anciens manuels de savoir-vivre à la littérature pornographique. Il donne ainsi une perspective dynamique sur ses origines et sur le contexte culturel dans lequel elle s'inscrit et sur lequel elle a à son tour influé, tout en rappelant à quels titres San-Antonio, Bérurier et les autres peuvent se targuer d'un caractère " épiquement français ".

01/2011

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Sciences historiques

Salan. Quarante années de commandement

La première biographie du général Salan, militaire le plus décoré de France, à la fois dernière grande figure de la France coloniale et chef de l'OAS. Homme secret et controversé, le général Salan est à bien des égards un mystère. Son action, pourtant, illustre de façon éclatante l'histoire militaire de la France au xxe siècle, des tranchées de la Première Guerre mondiale à la bataille d'Alger. Aspirant en 1918, le conflit de 1940-1945 le trouve partout où un officier peut combattre. Vient ensuite le temps des incertitudes coloniales : en Indochine, il frôlera les sommets de la hiérarchie, sans jamais réunir sous son nom l'autorité civile et militaire. Salan ne séduit pas le pouvoir politique, qui lui refuse renforts et moyens. Il renâcle mais reste discipliné. La question algérienne change tout : il entre pratiquement en rébellion contre les derniers gouvernements de la IVe République, pour rejoindre ceux qui appellent au retour de Charles de Gaulle. Les évolutions de celui-ci, sa démarche incertaine, troublent et exaspèrent Salan. Il choisit alors l'exil avant d'aller compléter le " quarteron " de généraux révoltés puis de prendre la tête de l'OAS, ce qui le conduira dans les prisons de la République. Pierre Pellissier, en racontant ce parcours unique, livre les clés de lecture d'un homme passé de l'obéissance à la dissidence et, grâce à des archives inédites, lève le voile sur la personnalité d'un soldat admiré puis honni par la République. " [Une] étude précise, bien menée, intéressante. " Le Figaro littéraire Ancien journaliste au Figaro, biographe reconnu, Pierre Pellissier a retracé la vie de plusieurs personnages controversés, dont Jacques Massu, Robert Brasillach ou de Lattre. Il est également l'auteur de Diên Biên Phu (Tempus, 2014) et de La Bataille d'Alger (Tempus, 2002).

10/2020

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Biographies

Paul Morand

C'est au chevet d'un Marcel Proust mourant que s'affirme la vocation littéraire de Paul Morand ; et c'est dans le vacarme d'une modernité incarnée par Jean Cocteau qu'elle va s'épanouir. Ce rejeton de la bourgeoisie parisienne, éclairée, artiste, aura connu tant d'astres de la bohème comme de l'élite républicaine. Deux mondes étanches qui vont former sa personnalité et dessiner sa double carrière de diplomate et d'écrivain. D'emblée, dans ses nouvelles et ses romans, Morand épouse les prouesses de son siècle en rompant avec un monde englouti à jamais par la Grande Guerre. Il roule vite, il vole loin. La terre a rétréci et il le fait savoir. L'écrivain au style étincelant, classique mais si reconnaissable, fait découvrir aux Français la magie de l'ailleurs. Sous de fausses allures de dilettante, cet amateur de sport et de jolies femmes trouve le temps d'écrire une oeuvre très ample qui ne s'arrêtera qu'à sa mort. S'il n'a jamais été fâché avec la géographie, Morand l'aura parfois été avec l'histoire. En 1940, il choisit Vichy alors qu'il est en poste à Londres. Sa proximité avec les rouages de la collaboration et sa fidélité indéfectible à Pierre Laval lui vaudront, la guerre finie, des années d'opprobre, d'exil et de solitude. C'est tard, à travers ses publications posthumes, qu'apparaît au grand jour un antisémitisme longtemps occulté. La lecture d'archives jusqu'ici inaccessibles, journaux intimes, correspondances inédites, a permis à l'auteur de cette biographie, la première depuis un quart de siècle, de signer le portrait d'un Morand à tant d'égards méconnu. Cette existence, faite de trajectoires superposées, trouve enfin ses ressorts et sa vérité.

11/2020

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Littérature française

Ici un paysage

"Si c'était un film, il serait truffé de longs plans fixes parfois un long travelling ou un plan rapproché sur un détail (son sac, une mèche de cheveux, sa main sur le changement de vitesse, la valise éventrée sur le lit, les frondaisons des arbres à travers les baies vitrées) pas de voix-off, surtout pas. Beaucoup de silence, les bruits de la maison, de la rivière, les rires des enfants, des touristes, le ronronnement saccadé d'une bétaillère passant sur le pont, les cloches de l'église, un volet qui claque, la rumeur du marché, de la brocante, des badauds commentant la procession". Aliénor Debrocq signe ici un objet littéraire rare, sensoriel, qui lorgne du côté de Rohmer et de Michon mais avec un regard, des préoccupations une approche qui n'appartienne qu'à elle. Ici un paysage est un livre qui se traverse. Dès la première phrase, nous sommes dépaysés, sortis de nos habitudes de lecture. "Il y aurait la voiture de location" . Tout vient de là, de ce conditionnel qui dit si bien ce qu'est la littérature : une étude des possibles, une étude du passé et des silences plantés aux quatre coins du monde afin de le comprendre mieux. Ainsi pourrait se résumer le programme de l'héroïne, débarqué dans la Creuse dans sa Fiat de location pour sonder la mémoire des sites industriels, et espère-t-elle en percer l'un ou l'autre secret. Il est là, le tour de force de cet opus : mêler dans un même souffle poésie et enquête sociologique, souci d'exactitude et voyage au-delà des apparences comme si, à écouter le paysage, commençait la vraie aventure, celle de tous les possibles et des apparitions les plus étranges, telle la vulve-champignon d'une dénommée Madame Michaud...

03/2023

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Photographes

Erratum

A l'occasion du 50e anniversaire de la disparition de Pablo Picasso, le musée parisien dédié au peintre a invité Sophie Calle à investir l'hôtel Salé. Carte blanche lui est donnée pour déployer son univers dans la totalité du musée. Artiste conceptuelle et littéraire, fascinée par les thèmes de l'absence et de la disparition, Sophie Calle saisit l'occasion de cette invitation pour orchestrer et mettre en scène la " succession " de ses biens. Le célèbre hôtel des ventes Drouot a procédé à l'établissement de 482 lots parmi les biens personnels de l'artiste : de son mobilier à sa vaisselle, de ses animaux empaillés à sa collection d'oeuvres d'art. Chaque objet a été répertorié par la maison de ventes et libellé d'une notice descriptive, comme il est d'usage lors d'une vente aux enchères. Tous les lots seront exposés dans les espaces du musée Picasso et publiés au sein d'un catalogue de vente édité par Drout. Véritable performance artistique, cette exposition donnera à voir tous les objets intimes de Sophie Calle, mis en scène dans les espaces de cette institution. Pour compléter ce geste artistique, l'artiste a imaginé un catalogue " fantôme " à celui de l'hôtel Drouot : de format identique, présentant l'ensemble des lots, ce " fantôme " donnera d'autres clés de lecture. Sophie Calle a choisi plus de cent pièces parmi ses biens et a écrit leur histoire singulière. Des objets offerts ou échangés avec d'autres artistes, ou encore collectés au cours de ses voyages ou reçus en héritage : au fil de ces histoires attachées à ces objets se dessine un autre récit, très privé cette fois. Des objets qui racontent des moments de vie privée, des rencontres amoureuses ou artistiques, des secrets parfois. Catalogue Drouot et son fantôme seront proposés ensemble, tels des révélateurs de deux facettes d'une vie.

10/2023

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Histoire des religions

Le Christ avant Jésus. Un paradoxe validé par l'histoire

La foi chrétienne s'adresse d'abord au Christ, Dieu fait homme, et non à l'homme Jésus : telle est la condition de possibilité de l'Evangile rompant à la fois avec le judaïsme et l'hellènisme. Un ouvrage accessible qui constitue un guide de lecture du Nouveau Testament et de l'Eglise primitive. Une mise au point et au clair salutaire. Au commencement, il y eut le Christ et les " gens du Christ ", les christianoi. Aucune trace de " gens de Jésus ". Dans les sociétés judaïques marquées par le siècle d'Hérode, la religion ou philosophie des " gens du Christ " perça comme nouvelle et différente, non comme dissidente. Proclamée " révélée ", dès lors initiatique et exclusive, c'est avec la philosophie pluraliste des Grecs diffusée dans l'Empire romain qu'elle marquera une décisive rupture. Culturellement, cette religion ou philosophie ne jaillit pas de rien. Elle reprend les modèles formels de penseurs gréco-judaïques et les scènes visionnaires de courants apocalyptiques. Ces deux sources combien majeures seront rejetées par le " judaïsme " des rabbis recomposé après la destruction du Temple. Le destin historique de Jésus fut déterminé par la personne du Christ. Sans la primauté mythique et mystique de cette dernière, le Prophète de Galilée n'eût été qu'un leader dont seuls quelques spécialistes connaîtraient l'existence. Il revient aux historiens d'en reconstituer le portrait-robot mais non d'en écrire la Vie. A l'instar des Evangiles, celle-ci relève de l'art littéraire de la " biographie ", nullement de l'histoire. Au terme d'un demi-siècle de larges explorations sur les terrains contrastés de l'Antiquité judaïque, telles sont les propositions développées dans ce livre par un théologien doublé d'un historien.

10/2021

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Critique littéraire

Discours d'apparat

Si Démosthène est surtout connu pour ses vibrantes harangues politiques, ses oeuvres d'apparat, ont, dès l'Antiquité, été mises de côté, peut-être dès Callimaque. Parmi elles, deux brefs discours, dont l'attribution n'est malheureusement pas certaine, l'Eroticos et l'Epitaphios, nous sont parvenues sous le nom de Démosthène : le premier est l'éloge funèbre, ou logos epitaphios que Démosthène fut chargé de prononcer en l'honneur des morts tombés à la bataille de Chéronée (338 av J-C). Alors que l'indépendance des cités grecques est en passe de disparaître, l'auteur fait l'éloge de la démocratie athénienne et de ceux qui ont sacrifié leur vie pour elle. Le second discours recoupe, non seulement, comme son nom l'indique un éloge de l'amour fait au jeune Epicrate, mais encore un traité d'éducation : l'auteur ne veut pas tant séduire le jeune homme que l'inviter à embrasser la carrière politique. Notre édition rassemble en un volume ces deux textes originaux, et font partie d'une entreprise plus vaste, visant à faire sortir de l'ombre, tout un pan méconnu de l'ouvre de Démosthène, les Discours d'apparat, les Prologues et les Lettres. L'Introduction fait le point sur la tradition manuscrite, tandis que chaque discours est précédé d'une notice propre. La question de l'attribution ainsi que celle de la datation est, à chaque fois, analysée en détail, de même que la place occupée par le texte dans l'histoire littéraire. Les influences, nombreuses, allant de Thucydide à Platon et à Xénophon, sont présentées précisément, tandis que le contexte historique est rappelé brièvement. Des notes accompagnent la lecture et sont développées, en fin d'ouvrage, par des notes complémentaires. Le volume est en outre assorti d'un Appendice sur la voltige richement documenté.

12/2002

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Critique littéraire

Le très curieux Jules Verne. Le problème du père dans les Voyages extraordinaires

"Le très curieux Jules Verne" est une formule de Mallarmé. L'essai de Marcel Moré la justifie tout à fait. Voici ce qu'en ont écrit deux de ses premiers lecteurs "L'auteur s'appuie sur le peu que l'on sait de la vie de Jules Verne et sur une exégèse fort intéressante de ses écrits. Il y a relevé un certain nombre de citations qui sont effectivement "très curieuses". D'autre part, certains détails de la vie de Jules Verne (si peu connue) ne manquent pas d'inattendu: par exemple son amitié (pour ne pas dire plus) pour le jeune Aristide Briand, l'attentat dont il fut victime de la part d'un de ses neveux, etc. Voilà un livre qui sort des sentiers battus de l'histoire littéraire. " Raymond Queneau. "Marcel Moré soutient dans ce livre deux thèses parallèles. L'une est qu'il nous faut dans la vie substituer peu à peu à notre père naturel (dont il n'y a rien de bon à attendre) un homme plus âgé et meilleur que nous et qui nous instruit du sens de la vie, qu'il appelle un père sublime. Plus tard nous aurons également à substituer à notre femme un ami digne d'estime et d'admiration... La seconde thèse tend à montrer que l'œuvre entier de Jules Verne a pour raison et pour secret la pédérastie. " Jean Paulhan. Le père sublime, Jules Verne l'aurait rencontré dans la personne de l'éditeur Hetzel et il l'aurait dépeint, dans son œuvre, sous les traits fameux du capitaine Nemo. Le lecteur trouvera pour la première fois dans cette nouvelle édition du Très curieux Jules Verne le très curieux rapport de lecture de Jean Paulhan qui fut à l'origine de la publication du livre chez Gallimard, ainsi qu'une note biographique par Patrick Mauriès.

03/2005

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Critique littéraire

Froissart et le temps

Jean Froissart n'est pas seulement l'auteur d'immenses Chroniques, qui sont une des sources principales pour la connaissance du XIVè siècle et de la guerre de Cent Ans. Il a pratiqué presque toutes les formes qu'offrait la littérature de son temps. Sa production poétique est très importante et il a aussi laissé un roman arthurien en vers, Méliador. L'objet de ce livre est d'étudier la perception et l'expression du temps dans cette œuvre si variée. Pourquoi une telle étude ? Froissart est un conteur. Il ne cesse de conter des histoires : des histoires sur l'Histoire aussi bien que des histoires sur lui-même ; la biographie de ses contemporains aussi bien que son autobiographie ; l'histoire re sa carrière et de ses voyages aussi bien que l'histoire rêvée de son éducation sentimentale et de ses amours ; des histoires du passé lointain, littéraire et fictif qu'est le monde arthurien. Toutes ces histoires parcourent toute son œuvre. Il ne réserve par l'Histoire aux Chroniques, les confidences personnelles aux poèmes, les souvenirs arthuriens à Méliador. Tout est imbriqué, tout est mêlé. Le résultat est que le temps de l'Histoire et le temps personnel, le temps objectif et le temps subjectif, le " temps du monde " et " le temps de l'âme " interfèrent, se heurtent et se confondent constamment chez lui, au point que ces interférences structurent son œuvre, lui confèrent, sous une apparente diversité, une unité profonde et mettent en lumière son évolution. En montrant dans cette perspective la cohérence et la richesse de l'œuvre de Froissart, ce livre espère en rendre la lecture plus agréable et plus profitable. Il contribue aussi à faire connaître et reconnaître un auteur dont la séduction, la subtilité et, quoi qu'on en ait dit parfois, la pénétration ne cessent de surprendre.

05/1998

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Critique littéraire

Oeuvres complètes. Tome 13, 2e partie, Dialogues suspects, Edition bilingue français-grec ancien

A l'époque où les premiers éditeurs commençaient à recueillir les oeuvres de Platon, circulaient sous le nom du philosophe bon nombre de dialogues dont personne n'admettait l'authenticité : déjà Diogène Laërce citait une douzaine de textes figurant dans la collection platonicienne, mais d'évidence d'une main autre que celle du maître. Leur attribution varie, mais tous sont regardés soit comme "suspects", soit comme apocryphes. Ils font partie des "nothoi", les illégitimes, auxquels on attribue d'ordinaire une double origine. Les dialogues dits "suspects" sont l'oeuvre d'académiciens essayant de rivaliser avec l'auteur de la République, tandis que les dialogues apocryphes sont beaucoup plus tardifs : écrits entre le IVe et le Ier siècle, ils ont probablement été composés par des sophistes désireux de bénéficier de l'aura du philosophe pour faire passer leurs propres idées. Notre édition rassemble en deux tomes l'ensemble de ces textes. Le premier volume présente les dialogues dits "suspects", comme "Le Second Alcibiade", "Hipparque", "Minos" ou "Les Rivaux", tandis que le deuxième volume regroupe les dialogues apocryphes, "Du Juste", "De la Vertu", "Démodocos", "Sisyphe", "Eryxias", et les "Définitions". L'introduction donne une vue d'ensemble de l'histoire originale de ces textes divers, tant par leur date de composition que par leur thème et leur valeur littéraire. Chaque traité est précédé d'une notice qui lui est propre. Celle-ci fait le point sur les possibles attributions du texte et fournit toutes les informations historiques ou philosophiques, nécessaires à la bonne intelligence du dialogue. L'histoire du texte est relatée et accompagnée d'une brève récapitulation des manuscrits. L'ouvrage est en outre assorti de notes éclairant la lecture et proposant de précieux parallèles avec l'ensemble du corpus platonicien.

01/1981

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Critique littéraire

Francis Bebey

Depuis le début des années soixante, Francis Bebey s'est distingué sur la scène internationale par une activité très diversifiée. Chercheur, journaliste, musicologue, musicien et écrivain, cet ancien fonctionnaire de l'UNESCO a abordé plusieurs genres dans le domaine de l'écriture : l'essai, la poésie, la nouvelle, le récit, le roman... En tant que romancier, Francis Bebey a publié entre 1967 et 1992 quatre oeuvres d'une maturité certaine : Le fils d'Agatha Moudio qui relate la vie perverse d'une jeune africaine à l'époque coloniale remporte en 1968 le Grand Prix Littéraire de l'Afrique Noire ; La Poupée Ashanti a pour cadre le Ghana indépendant de l'ère Nkrumah. Quant à Le roi Albert d'Efdi, son action se déroule à une période transitoire entre la colonisation et les indépendances. Le dernier roman de Bebey, Le ministre et le griot paru en 1992 situe son action dans un pays imaginaire d'Afrique, trente années après les indépendances. Cet essai que David Ndachi Tagne consacre à l'oeuvre romanesque de Francis Bebey se situe dans la même lignée que l'ouvrage Roman et réalités camerounaises publié par ce jeune critique aux Editions L'Harmattan en 1986. La lecture des oeuvres est faite à travers le prisme des réalités socio-politiques d'une Afrique en mutation et en proie à de multiples convulsions. L'auteur décrypte ainsi les éléments d'information aussi bien de la narration, des descriptions, que du profil des personnages et aboutit aux leçons de ces créations. Il est également intéressant de voir révéler la personnalité et les expériences du romancier à partir de l'oeuvre de fiction. Ces analyses s'enrichissent de nombreuses références à d'autres romans africains contemporains et à la littérature universelle.

12/1993

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Littérature française

Reportages, Romans

Lisez la presse, écoutez les bruits du monde : vous entendrez l'écho de ce journaliste-écrivain qui fit deux guerres comme combattant, sillonna tous les continents pour ses reportages et fut surnommé "L'Empereur" par tous ses confrères. Une résonance évidente quand on réalise à quel point il fut aussi le témoin de bien des fureurs qui se prolongent aujourd'hui. Il est pourtant, d'abord, salué comme un romancier, auteur de multiples best-sellers dont L'Equipage, belle de jour, Le Lion, L'Armée des ombres... Pourtant, ce sont bien les reportages qui sont à l'origine de tout : la matrice, la source d'inspiration et la matière brute de ses nouvelles et de ses romans. Il suffit de lire les reportages qui les inspirèrent pour non seulement se convaincre de leur intérêt, mais plus encore se laisser entraîner dans des histoires dont l'on ressort souvent les yeux pleins de poussière. Et de se convaincre que l'écriture du Kessel journaliste a cette vertu première : nous informer et, même, nous faire rêver. Le croisement perceptible entre reportages et nouvelles, entre vie intime et roman, c'est la manière Kessel. Il se sert de ses reportages pour nourrir sa production littéraire, change parfois les titres, injecte ici ou là, laisse mûrir. Mais, quoi qu'il fasse, il n'oublie rien ni personne. Et qui a dit qu'un article ne survivait pas à la date de sa parution ? Ceux de Kessel sont vivants, colorés, vibrants d'une curiosité et d'une générosité salutaires. La lecture de ses articles ne doit donc pas attendre : ils sont la matière même du siècle tourmenté qui fut le sien et qui est encore le nôtre.

04/2010

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Beaux arts

Leiris & Co

Art, littérature, ethnographie... Entrecroisant ces trois disciplines, l'ouvrage, publié à l'occasion de l'exposition "Leiris & Co.", présentée au Centre Pompidou-Metz, retrace la vie et l'oeuvre de Michel Leiris (1901-1990). Ecrivain, poète, ethnologue, ami des grands artistes de son temps : Masson, Picasso, Miro, Giacometti, Lam, Bacon, Michel Leiris se situe à la périphérie des grands courants du siècle et annonce de façon visionnaire les enjeux contemporains issus de la mondialisation et des études postcoloniales. Plus qu'un portrait de l'homme aux multiples facettes, il s'agit ici d'une autre lecture de la modernité qui va de Raymond Roussel à Picasso, en passant par l'Afrique (la mission Dakar-Djibouti en 1931), le jazz, la tauromachie, l'opéra. En marge du surréalisme, il rencontre Max Jacob, puis Georges Bataille, avec lequel il partage non seulement l'aventure de la revue Documents, mais aussi l'intérêt pour le sacré, l'érotisme et la mort. Pendant la guerre il se lie avec Jean-Paul Sartre, puis avec Aimé Césaire, qui lui fait découvrir le syncrétisme des Antilles. Son engagement révolutionnaire va le conduire également en Chine et à Cuba. Son oeuvre littéraire (L'Age d'homme, L'Afrique fantôme, La Règle du jeu) est une vaste quête autobiographique, dans laquelle il souhaite "introduire ne fût-ce que l'ombre d'une corne de taureau". Conçu comme un journal, le livre déroule année par année une chronologie de Michel Leiris, dialoguant avec une cinquantaine d'essais de nombreux auteurs. Largement illustré d'oeuvres, de documents, et de manuscrits, il constitue l'ouvrage le plus complet sur le parcours de cet écrivain singulier dont l'oeuvre a une résonance particulière sur l'art de notre temps.

04/2015

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Littérature française

Oeuvres complètes 1971-1974

Il est des écrivains qui, longtemps après leur disparition, continuent d'habiter l'humanité. Des écrivains que l'on ne se lasse pas de relire car chaque plongée dans leur oeuvre est une nouvelle découverte, un nouvel enchantement Pour Yves Navarre (1940-1994), la littérature était émotion. Emotion et partage. Nulle sensiblerie, ici, les émotions d'Yves Navarre sont parfois brutales et même crues, quand il s'agit de l'intime. Aucune volonté de provocation gratuite cependant Mais celle, toujours, d'être au plus près de l'humain, de la vérité de l'humain, quitte à déranger ceux qui se taisent et veulent faire taire. Yves Navarre est passé comme un météorite dans le ciel littéraire français. Il a connu le succès avec Les Loukoums (que l'on retrouvera dans le présent volume) et la consécration, avec Le Jardin d'acclimatation, Prix Goncourt en 1980. Il a été courtisé, choyé par certains critiques, vilipendé par d'autres. Il a côtoyé les puissants de son temps et a participé à l'évolution des moeurs. Puis il a connu l'échec, l'indifférence et même l'oubli. Pourtant, beaucoup de ceux qui l'ont approché, même comme simples lecteurs, se sont brûlés à lui, à ses mots, à la forme de sa personnalité et de son écriture. Nombre d'entre eux gardent un souvenir ému de leur lecture, qui du Coeur qui cogne, qui du Petit Galopin de nos corps, qui de Ce sont amis que vent emporte... Avec le premier volume de ses Oeuvres complètes, nous vous proposons de partir à la redécouverte de cet auteur hors du commun, tour à tour romancier, dramaturge ou poète, ivre de mots toujours, et fou de cette littérature à qui, le temps d'une vie à écrire, il a administré un véritable électrochoc.

11/2018

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Biographies

L'ivresse artiste. Double portrait Baudelaire - Flaubert

Baudelaire et Flaubert : sous forme de " double portrait " autour de leur oeuvre comme de leur vie, ce livre nous offre une lecture croisée (sur les plans biographique, littéraire, poétique, philosophique, psychologique, artistique, historique, sociologique, politique...), une étude comparée de leurs nombreux points communs, sinon de ce qui les lie intellectuellement. Parmi ces points : leur scepticisme philosophique (Montaigne, La Boétie...) et leur pessimisme existentiel (Schopenhauer, Nietzsche...), leur rapport critique avec le romantisme (même s'ils apprécient tout particulièrement Byron, Goethe et Chateaubriand), leur vision politique et sociale (rebelle, anti-bourgeoise et anticonformiste, voire "anti-démocratique", par leur côté "conservateur" et même "élitiste"), leur procès pour outrage aux moeurs (Les Fleurs du Mal et Madame Bovary, publiés la même année, en 1857), leur réflexion critique concernant la religion (leur anticléricalisme, bien que tous deux catholiques), leur relation à la fois conflictuelle et passionnée avec leur mère (Flaubert, à ce propos, a rencontré, lors d'un dîner, celle de Baudelaire, Madame Aupick, veuve du détesté Général), leur vision du rapport amoureux, leurs multiples et féconds échanges épistolaires, leur conception de l'art et même certaines "critiques d'art" (dont un élogieux article de Baudelaire, dans une revue appelée "L'Artiste", consacré à Madame Bovary, alors cloué au pilori), leur culte du beau (dans l'écriture, le style et la recherche de perfection formelle), leur dandysme (l'aspect théorique, dans un texte tel que Le Peintre de la vie moderne, chez Baudelaire, et l'aspect pratique, chez certains héros des romans,comme L'Education sentimentale ou Salammbô, de Flaubert). Ainsi, ce livre original, sérieux, riche et rigoureux à la fois, s'avère fascinant à plus d'un titre. Il paraît, en 2021, à l'occasion de l'anniversaire des 200 ans de la naissance de ces deux géants de la littérature française, sinon universelle, du XIXe siècle. Ils demeurent plus actuels que jamais...

03/2021

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Littérature anglo-saxonne

Le plus gros jeu. Une chronique éblouissante sur Las Vegas et ses joueurs de poker

Envoyé du New Yorker, le poète Al Alvarez se rend à Las Vegas pour faire un reportage sur le Championnat mondial de poker de 1981. Las Vegas est alors l'une des villes les plus extravagantes des Etats-Unis, une ville qui n'a qu'une promesse : votre vie peut changer d'une seconde à l'autre... si vous avez de la chance. Des millions de gens venus du monde entier jouent aux tables de poker, mais une poignée à peine se risque aux plus grosses tables. Les fortunes changent de main, le poker devient alors un sport extrême. Les joueurs sont tout autant aveuglés par le romantisme des grandes pertes que des grandes victoires, ou, comme l'explique l'un d'entre eux : "Notre poker est un art, les autres se contentent de tirer sur une cible mais nous, notre cible est vivante, et elle riposte". Dans ce livre, considéré comme "le meilleur jamais écrit sur le poker" et traduit pour la première fois en français, l'auteur, joueur lui-même, décrit avec finesse et humour l'élite du poker professionnel. Un hommage au hasard et au risque, une réflexion brillante sur l'argent et le capitalisme, et une lecture délicieuse qui rappelle que "le sexe, c'est bien, mais le poker, ça dure plus longtemps" . Al Alvarez (1929-2019) était un poète, critique littéraire (The Observer, The New Yorker) et professeur d'université anglais qui décide de tout quitter pour écrire des essais sur les sujets qui le passionnent et qui l'obsèdent : l'escalade, le poker, le suicide, le divorce, la poésie, la nage quotidienne dans un lac... Ses livres ont reçu de nombreux éloges et eu un excellent accueil critique et public dans le monde anglophone.

04/2023

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Littérature française

La Malcastrée

On est au début des années 1970. La Malcastrée raconte, en la faisant remonter à l'enfance, la maltraitance exercée par les institutions psychiatriques. Celle-ci est illustrée de manière saisissante par le sort d'enfants trisomiques que la narratrice est chargée d'attacher à leurs sièges toute la journée... Avant qu'elle ne retourne la situation en les détachant tous, libérant leurs mouvements au risque de sa propre vie. Ainsi se succèdent des moments-limites, traversés dans la souffrance et dans une solitude impitoyable. Au rythme d'une écriture pulsionnelle, l'autrice décrit les traitements chimiques destructeurs, les avortements forcés, l'abandon par l'homme aimé, l'interdit d'écrire. Et finalement l'expulsion, une forme douloureuse de libération, payée très cher par le suicide d'une compagne d'infortune. Emma Santos qualifie son deuxième livre de témoignage, " écrit avec beaucoup de rage et de révolte ". " La Malcastrée a été écrite moitié dehors, moitié dedans, entre deux opérations, entre les rues de Paris et les hôpitaux, dans le silence, demi-honteuse, toujours triomphante, entre la réalité et le rêve. Les mots sont étroitement liés à mon corps, à ma maladie. Je n'ai jamais envié une bonne santé. Et pourtant j'écrivais déjà avant la maladie, dans l'enfance. Un geste, ce geste, l'acte, rejeter. Il n'y avait pas cette tentative littéraire. Cette tentative exhibitionniste. Se reconstruire avec des mots. Se reconstruire en espérant surtout ne jamais y arriver. La Malcastrée, c'est déjà si vieux. 1971. La recherche du comment. Le système des mots, comment on y entre. Ecrire comme on meurt ou écrire quand on ne meurt pas. " E.S. " Emma Santos se donne toute, sans tricher. Et cette vérité-là est pleine de trouble. La lecture de ses livres est saisissante, l'écriture fascine, donne le vertige, interroge, dérange. " Daniel Mallerin, Libération, 2 octobre 1975

05/2021

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Critique

Dans l'atelier d'Emile Zola

Emile Zola, l'un des plus grands romanciers français du xixe siècle, auteur des trois cycles Les Rougon-Macquart, Les Trois Villes et Les Quatre Evangiles, a offert à la postérité des milliers de feuillets manuscrits, sans compter ceux de ses drames lyriques, nouvelles, chroniques. Et sur un autre versant : les archives du " Zola photographe" et du "Zola dessinateur" . En somme, une archive-monde. Durant plus d'un siècle, la critique s'est penchée sur ses manuscrits avec passion, colère, émerveillement, humilité et respect. Zola déconcerte car il fait exploser les cadres d'écriture et de pensée, au-delà de la théorie naturaliste. Au fil d'un voyage dans les arcanes de son atelier, la création s'étudie d'abord dans un environnement matériel de travail, à Paris, à Médan. Puis, nous entrons dans le ventre des cycles qui absorbe la science, les arts et les techniques, sans minorer les héritages séculaires de la bibliothèque d'homme de lettres. De la lecture à l'écriture, nous voici dans la chair des oeuvres : dans les dossiers préparatoires solides et méthodiques, laissant toutefois la porte ouverte aux déviances de l'imaginaire, aux fulgurances du talent, aux expérimentations narratives, de la première ébauche aux ultimes variantes des épreuves corrigées. Vient ensuite la scénographie sociale de la création, dans ce siècle de la presse, des caricatures violentes et de la réclame. Le manuscrit est alors un objet médiatique du tourbillon littéraire fin-de-siècle, et Zola fait de la naissance des oeuvres un magistère dont tout apprentissage de l'écrit, initial ou continu, pourrait aujourd'hui encore se nourrir. Cet essai peint le portrait d'un Zola moderne. Un Zola à découvrir au plus près de son génie créatif.

03/2024

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Critique littéraire

Mo Yan, le lieu de la fiction

Rien n'est plus frappant que la parole transgressive, truculente et torrentielle de Mo Yan. Depuis plus de trente ans, cette parole est inséparable d'un lieu : le canton du Nord-Est de Gaomi, dans le Shangdong, où est né Mo Yan. Yinde Zhang étudie ici le travail de l'écrivain à travers ce " lieu de la fiction ", territoire réinventé qui engendre une verve irréductible à toute instrumentalisation et à toute simplification. Cette création verbale originale, enracinée dans la culture locale tout en manifestant sa portée universelle, est le lieu d'où s'expriment la révolte, la dérision, la violence ordinaire des hommes, l'amour et le rire. Lieu de la parole, matrice du style, de la langue et de la création que l'on compare bien souvent au Macondo de Garcia Marquez ou au Yoknapathawpha de Faulkner. En proposant une lecture globale de l'œuvre, Yinde Zhang questionne d'abord ce positionnement de l'auteur entre culture populaire, terroir, langue parlée et littérature universelle sous l'angle de l'ironie et du grotesque. Mo Yan casse les règles, les subvertit et crée un monde propre où dieux, animaux et plantes forcent les frontières de la pensée et du sentiment. S'arrêtant ensuite sur les romans les plus significatifs et les plus retentissants de Mo Yan, Yinde Zhang dévoile la logique évolutive de son écriture. Bien loin de la littérature de terroir, son œuvre s'articule nettement autour des questions posées par la modernité (violence intrinsèque au matérialisme triomphant, écologie, bioéthique). En conclusion, Yinde Zhang dresse une analyse très éclairante de la position de Mo Yan, " engagé littéraire ", face à la Chine et au monde, telle qu'elle a pu être discutée lors de l'obtention du prix Nobel.

09/2014

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Propriété littéraire et artist

James Bond et Tintin : l'aventure juridique

L'association des Doctorants en Droit de l'Université de Poitiers, Thesa Nostra, a organisé le 20 octobre 2020, une journée d'étude sur le thème "James Bond et le droit" et le 20 mai 2021, une demi-journée d'études abordant celui de "Tintin au pays des juristes" . Durant ces deux évènements, il s'agissait d'étudier les oeuvres de Ian Fleming et d'Hergé sous le prisme du droit. Le présent ouvrage réunit la dizaine de contributions de ces deux journées d'études. Celles-ci portant sur des thèmes aussi divers que le droit des marques, le droit de l'espace ou encore la propriété des trésors, attestent tant de la vitalité que de la diversité des champs d'études doctorales. I. James Bond et le Droit Introduction - Le droit est éternel - Jean-Antoine DUPRAT My name is Brand... James Brand ! - Anas FOURKA Le passage de l'oeuvre littéraire dans le domaine public - Fatimata Rosine KAREMBE James Bond contre le droit de la route ? - Yalgodo Justin OUEDRAOGO James Bond et l'enseignement de l'anglais juridique - Marc PELTIER II. Tintin au pays des juristes Propos introductifs et rapide évocation de Tintin au Congo - Adrien LAUBA La présence japonaise en Chine durant les années folles et l'impuissance de la Société des Nations. L'analyse critique d'Hergé dans le Lotus bleu - Adrien LAUBA La Syldavie dans les écrits doctrinaux français comme moyen indirect de critiques des institutions juridiques et universitaires - Sacha SYDORYK Le Trésor de Rackham le Rouge et l'article 716 du Code civil : "Ceci n'est pas un trésor" - Quentin LE PLUARD Le rôle d'investigateur de Tintin dans l'Oreille cassée : journaliste ou officier de police judiciaire ? - Clarisse BLANC Tintin et le droit de l'espace - Lecture critique de l'oeuvre humaniste d'Hergé - Raphaël COSTA

01/2024

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Roman d'amour, roman sentiment

Brigantessa

Italie, 1848. Maria Oliverio, issue d'une famille paysanne calabraise, grandit dans une pauvreté qui l'empêche de déroger aux principes d'un monde sans avenir. Profondément déçue par les promesses de l'unification du pays, la jeune fille va devenir la redoutée Ciccilla, une brigantessa en quête éperdue de justice et de liberté, dont le nom, bien au-delà de la vallée, résonnera bientôt dans toute l'Italie. Giuseppe Catozzella relate l'épopée d'une grande héroïne italienne, qui bouleverse son destin pour honorer les idéaux de toute une nation. Traduit de l'italien par Nathalie Bauer. A propos de l'auteur Giuseppe Catozzella est un écrivain italien qui a étudié la philosophie à l'Université de Milan. Il a travaillé pendant dix ans comme consultant éditorial pour Arnoldo Mondadori Editore, puis, pendant cinq ans, comme rédacteur en chef de Giangiacomo Feltrinelli Editore. "La reine des brigandes". L'Obs " Une envolée historique, superbement menée, qui rend hommage à cette grande héroïne. " Page des libraires " Porté par une narration admirable empruntant quelque peu au genre du conte, ce roman, au plus près des faits historiques, nous accroche jusqu'à la fin. " Lire Magazine Littéraire " Pour la première fois, nous sommes confrontés à l'épopée d'une nation toujours sur le point de se faire. Catozzella a écrit ce livre dans un état de grâce. " Michela Murgia " Une lecture passionnante, un roman historique extrêmement dense. Un portrait d'un monde pauvre et brutal en quête de rédemption. " Simonetta Agnello Hornby " Chaque scène est vivante, chaque décor est crédible. Les personnalités sont convaincantes, bien définies. Mais la beauté naturelle de la Sila à laquelle appartient Ciccilla émerge tout particulièrement avec une certaine redondance, venant ainsi se greffer à la beauté de son âme. " Valerio Evangelisti, Tuttolibri

05/2023

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Littérature anglo-saxonne

La libraire du Caire

Dans les rues du Caire résonne une étrange musique : l'écho des appels à la prière, les insultes furieuses lancées entre les conducteurs, les cris des vendeurs ambulants. Nadia Wassef connaît cette chanson par coeur. C'est là qu'elle a grandi, et c'est là, dans le quartier de Zamalek, cette île fluviale entourée d'un désert que, le 8 mars 2002, avec sa soeur Hind et son amie Nihal elle a inauguré Diwan, la première librairie moderne et indépendante d'Egypte. Alors que la culture traversait une mauvaise passe, les trois femmes décidèrent de tenter l'impossible et se jurèrent de redonner aux Cairotes le goût de la lecture. Sans formation ni expérience professionnelle dans ce domaine, elles durent affronter la censure, le patriarcat, les clients excentriques, les employés rebelles et donner tort à tous les tristes sires qui leur serinaient qu'elles ne réussiraient pas et feraient mieux de rester dans leur cuisine. Vingt ans après, avec plus d'une dizaine de succursales à travers le pays, 150 employés et des clients assidus, Diwan est une véritable institution en Egypte. Comment en sont-elles arrivées là ? Nadia Wassef nous raconte ici l'incroyable histoire de cette aventure entrepreneuriale, humaine, et littéraire. Au fil de ses mémoires, on croise des habitués hauts en couleur, comme l'exigeant docteur Medhat, Samir le chauffeur qui a un avis sur tout, et on tombe à notre tour sous le charme des trois femmes de Diwan : Nihal la sérieuse contemplative, Hind la taiseuse pleine de sagesse et Nadia, la perfectionniste aux accents parfois dictatoriaux. La Libraire du Caire est le portrait détonnant d'une Egypte moderne, loin des guides touristiques, un cri de ralliement féministe, ainsi qu'une magnifique déclaration d'amour aux librairies du monde entier. Traduit de l'anglais par Sylvie Schneiter

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Nietzsche

Ecrits philologiques. Tome 11, Histoire de la littérature grecque

Les leçons de l'Histoire de la littérature grecque de Friedrich Nietzsche sont le cours le plus long parmi ceux que le philosophe, alors jeune professeur de philologie, donna à l'Université de Bâle. Organisé sur trois semestres, de l'hiver 1874-1875 à l'hiver 1875-1876, ce cours montre comment ces travaux sur le monde grec ont innervé la pensée du philosophe bien au-delà de son livre sur La Naissance de la tragédie. L'expérience esthétique du monde grec est un phénomène d'une extraordinaire complexité, dont l'implacable étrangeté devient palpable quand on la confronte à la vision moderne. "Littérature" , "classique" , "originalité" , "auteur" , voilà des catégories qui ne peuvent s'appliquer directement à l'expérience esthétique du monde ancien. Le malentendu le plus considérable est l'idée même de "culture" , telle que nous la connaissons aujourd'hui, liée à la transmission, la conservation et l'accumulation du savoir grâce aux outils de la lecture et de l'écriture. Deux notions de l'art et de la culture s'opposent : d'un côté, une pratique ancienne fondée sur l'oralité, sur le rapport étroit entre l'artiste et son public, son époque, sa cité ; et, de l'autre, la notion moderne de l'homme cultivé, issue d'une éducation littéraire, qui se fonde sur l'étude des textes, des "classiques" , des Anciens, de ce qui s'est mué en "tradition" . La dialectique entre oralité et littérature nous parle de deux mondes en conflit, dont chacun a ses propres lois, nées d'une nécessité historique. Finalement, qu'apprend-on des Anciens ? Voilà la question capitale de ces leçons. La réponse ne se trouve pas dans un savoir positif, ou dans une pratique savante. Les Grecs nous enseignent leur différence irréductible, et c'est pour cela qu'ils sont pour nous les maîtres du savoir le plus risqué.

06/2021

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Théâtre

Civiliser l'Europe. Politiques du théâtre français au XVIIIe siècle

Chaque année, pointant le faible écho rencontré par les productions françaises à l'étranger, la presse anglophone annonce la "mort de la culture française". Face à ces interrogations lancinantes, le XVIIIe siècle apparaît à certains comme un âge d'or, le temps béni du "rayonnement" européen, voire universel, d'une culture française contagieuse et irrésistible. De ce phénomène, quelle manifestation plus emblématique en apparence que les troupes de comédiens qui sillonnaient l'Europe, jouant Molière en langue originale aux quatre coins du continent, de Cadix à Saint-Pétersbourg et de Stockholm à Palerme ? Contre une lecture nostalgique et mystificatrice, Civiliser l'Europe révèle et décrit les mécanismes à l'oeuvre dans la dissémination européenne du théâtre français. En s'appuyant sur les méthodes nouvelles de l'histoire transnationale, Rahul Markovits met en lumière la diversité des situations. Princes et ministres en quête de prestige politique, diplomates et chefs militaires promouvant le soft power français, chefs de troupe et comédiens à la recherche d'opportunités économiques, administrateurs napoléoniens convaincus de l'influence civilisatrice des chefs-d'oeuvre de la scène française : c'est de l'action de l'ensemble de ces protagonistes qu'est constituée la matière de ce livre. Le théâtre français n'était pas perçu dans les cours princières comme un simple divertissement ni comme le signe d'une grandeur littéraire incontestée. Représentant aux yeux des élites françaises la quintessence de la civilisation qu'elles prétendaient incarner, il devint sous leur égide, parfois pacifique, parfois brutale, l'instrument d'une tentative d'unification culturelle de l'Europe. L' "Europe française" du Siècle des lumières ne nous tend pas le miroir de notre grandeur culturelle déchue. Elle nous montre que les dominations culturelles ne sont pas massives et univoques, mais souvent relatives et toujours localisées.

05/2014