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Histoire des religions

Le pensable et l'impensable. Tome 1, Chroniques du temps qui passe

Les chroniques proposées dans ce livre reprennent une cinquantaine de billets publiés entre 2000 et 2016 sur mon blog Proveritate (https : //proveritate. fr). Parmi 587. J'y aborde les sujets les plus divers en lien avec l'actualité du moment : sacrements, questions politiques ou économiques, théologie, faits divers, spiritualité etc.

01/2022

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Sciences historiques

Les grandes batailles de l'histoire

Cet ouvrage présente les plus célèbres batailles survenues à travers le monde au cours des siècles, mais aussi les plus décisives par leurs conséquences militaires, politiques voire religieuses. Il permet de comprendre ces périodes charnières de l'Histoire et de mieux en connaître les acteurs. Salamine, Alésia, Bouvines, Austerlitz, Sedan, Stalingrad...

10/2012

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BD jeunesse

Le petit Louis XIV Tome 1

Louis XIV a eu un règne bien rempli ! Mais tout ce qu'il a pu faire adulte, des guerres aux traités de paix, des décisions politiques à ses amours, tout est une réponse à ce qu'il a vécu enfant... car Louis XIV a aussi eu une enfance bien remplie !

04/2015

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Philosophie

Vers la paix perpétuelle Que signifie s'orienter dans la pensée ? Qu'est-ce que les Lumières ? Et autres textes, Edition 2006

Ce recueil comprend des textes politiques du début (1783-1786) et de la fin (1795-1798) de la philosophie critique de Kant. Aux textes célèbres, nouvellement traduits, nous joignons des textes inédits en français (sur le droit naturel, sur l'illégitimité de la contrefaçon des livres, sur la fabrication des livres...).

08/2006

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Littérature française

Sa rose de douleur

C'est un roman sur l'amour et l'amitié, sur la perte de l'amour et de l'amitié, comme des illusions politiques. C'est aussi un hommage à la littérature et à la Bretagne, horizons de tous les voyages, par la voix du narrateur, bouquiniste vieillissant et désabusé.

01/2018

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Policiers

Quelqu'un marchait derrière moi

Pascal Venger, enquêteur pour un célèbre institut parisien, se retrouve malgré lui pris dans un terrible engrenage sur fond d'intérêts politiques et de grand banditisme. Tirera-t-il son épingle du jeu à force de compromis, et de quel côté basculera-t-'il avant d'être rattrapé par la réalité ?

07/2018

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Littérature comparée

Le théâtre de l'interprétation. L'histoire immédiate en scène

Le théâtre d'histoire immédiate met en scène les guerres de religion et de conquêtes, les luttes politiques de succession, les faits divers liés à la captivité, la piraterie ou la sorcellerie. Il fournit une interprétation de l'écriture de l'histoire et une réflexion sur la fictionnalité du réel.

03/2021

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Sociologie

Qui est vieux ici ?. Les vieux sortent de l’ombre

Qui est vieux ici ? Personne n'a envie de répondre moi .Or la viellesse ne veut pas dire ne plus faire entendre sa voix et ses propositions comme réclamer des Vélib à 3 roues ! . Cet essai disruptif et sauvage veut faire changer le regard et les politiques publiques sur les "Vieux"

03/2022

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Critique

L'oeuvre de Jean Bodin

Les textes de Jean Bodin ont profondément marqué la pensée européenne, en particulier dans le domaine juridique. Des analyses de La République à l'examen des conséquences économiques et politiques de cette nouvelle conception de l'Etat, les contributions ici réunies dégagent la variété et l'unité de son oeuvre.

02/2023

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Civilisation américaine

Fiches de civilisation américaine et britannique. 3e édition revue et augmentée

Ce panorama du monde anglo-saxon se présente sous la forme de 62 fiches . Il s'adresse aux étudiants de classes préparatoires et aux instituts d'études politiques et à tous étudiants dont la connaissance d'un arrière-plan culturel est nécessaire lors de l'approche d'un texte de civilisation.

10/2023

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Littérature française (poches)

Dominique

Publié en 1862, Dominique relate la désillusion d'un homme amoureux d'une jeune fille promise à un autre. Ce roman autobiographique décrit de manière tangible la nature et les sentiments d'un héros renonçant à ses passions. OEuvre psychologique, le récit témoigne aussi des enjeux politiques de l'époque.

09/2018

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Sciences historiques

Les Habsbourg et la Lorraine

Les liens de la Lorraine avec la maison de Habsbourg ne relèvent ni d'accords diplomatiques, ni d'entreprises matrimoniales, pas même de la simple subordination féodale, puisque le duché de Lorraine, indépendant de fait à l'égard du Saint Empire durant la plus grande partie du Moyen Age, le devenait en droit à partir du traité de Nuremberg de 1542. Les rapports de solidarité entre les deux puissances politiques se fondent essentiellement sur une même conception de l'Europe. Profondément marquée par la Réforme catholique, spécialement par l'esprit tridentin, la Lorraine se considéra investie d'une mission providentielle : celle de faire obstacle par la persuasion, par la controverse ou par les armes, aux progrès de l'"hérésie". En 1525, le duc Antoine écrasa devant Saverne les Rustauds, c'est-à-dire les paysans révoltés venus d'Allemagne. Au XVIIe siècle, au moment où s'ouvrait la guerre plus tard appelée "de Trente ans", le duc Charles IV, en communion de pensée avec son peuple, opta pour l'Europe impériale et catholique - c'est-à-dire la chrétienté - contre l'Europe nationale et laïque du cardinal de Richelieu. La plupart des grands capitaines de l'armée habsbourgeoise furent, durant tout le conflit, des nobles lorrains. Les mêmes raisons ont déterminé les Lorrains à s'engager dans la lutte contre l'invasion ottomane : ils furent les soldats de la dernière croisade, celle du XVlIe siècle. Les victoires de Charles V dans les plaines danubiennes et, en 1683, au Kahlenberg, devant Vienne, sauvèrent à la fois l'Empire et la chrétienté. La célèbre union du duc François III et de l'héritière de l'Empire, Marie-Thérèse, en 1736, ne se réduit donc pas à un brillant fait divers matrimonial : elle est l'aboutissement d'une longue politique fondée sur une même conception de l'Europe chrétienne. Si bien que, depuis le Moyen Age mais surtout depuis le XVIe siècle, l'histoire de la Lorraine repose sur cet étonnant paradoxe : largement tributaire de la France par sa langue et ses valeurs de civilisation, elle demeure proche de l'Empire par sa conception de l'Europe. Ces courants de pensée ont décliné après la Révolution française, mais n'ont pas disparu. Ils susbsistent sous des formes adaptées aux temps nouveaux : au XIXe siècle, avec le mouvement lotharingiste animé par le baron Guerrier de Dumast ; plus près de nous dans l'oeuvre de Maurice Barrès et dans la sensibilité politique de Robert Schumann.

01/1988

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Histoire de France

La Troisième République au Village. Une vie du docteur Belletrud (1856-1934)

Michel Belletrud, médecin et homme politique, fut un administrateur avisé et entreprenant, toujours à la recherche de solutions nouvelles, de projets d'ensemble audacieux. Comme médecin et directeur des asiles d'aliénés de Rennes, du Mans et de Pierrefeu dans le Var, il cherche inlassablement à soulager les malades et à apporter des conditions de vie décente aux infirmiers. Comme maire de Cabris (à partir de 1911), puis comme conseiller général (à partir de 1922), il mène une politique hardie à partir d'un constat : les villages du canton de Saint-Vallier se dépeuplent inexorablement et se meurent. Il faut donc sortir le pays de son isolement. Le programme que poursuit avec acharnement le docteur Belletrud se résume en trois points : développement de l'agriculture, création d'un système d'irrigation, construction de routes. L'agriculture doit s'enrichir par l'introduction de nouvelles techniques et de nouvelles cultures. Ces transformations ne seront possibles que si les villages possèdent un système d'irrigation efficace. Ce sera sa préoccupation principale, laquelle aboutira, en 1931, à la construction du canal qui porte son nom. Produire plus procurera des revenus supplémentaires, mais encore faut-il pouvoir aller vendre le surplus des récoltes. C'est pourquoi le docteur Belletrud cherche aussi à désenclaver le pays par de nouvelles routes qui permettront d'atteindre plus facilement les villes voisines et qui développeront le tourisme. Pour réaliser ce programme, il s'oppose à l'appétit sans partage des élus des villes de la côte et particulièrement de Nice. C'est dans ce but qu'il oeuvre au conseil général et qu'il se présente aussi aux élections de la chambre d'agriculture, élections dans lesquelles il se heurte non seulement au solide lobby des horticulteurs d'Antibes, mais aussi au préfet. A l'issue de ce dernier scrutin où il a emporté les suffrages, il ne peut s'empêcher d'écrire à "son cher préfet" une lettre qu'il ne postera pas, mais qui, dans son apostrophe finale, résume bien ses engagements successifs : "Quant à moi, j'ai choisi le côté des pauvres, des travailleurs, de ceux qui en définitive "hériteront la terre". Le parcours du docteur Belletrud comme médecin et comme homme public, n'a été possible que grâce à son caractère résolu et pugnace, grâce aussi à une vision d'ensemble des problèmes de sa région. Il n'a "lâché" prise devant aucun obstacle. Guidé par ses convictions politiques tout au long de sa vie, le docteur Belletrud est assurément une figure de la Troisième République.

06/2011

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Religion

De la Rochelle vers l'Aunis. L'histoire des réformés et de leurs Eglises dans une province française au XVIe siècle

L'histoire protestante de La Rochelle a plus retenu l'attention des chercheurs que celle de sa province, l'Aunis, Erigé en gouvernement en 1373, cet espace frontière est l'arrière-pays rochelais. Les institutions ecclésiales protestantes en font un colloque dépendant de la province synodale de Saintonge au milieu des années 1560. Dans ce cadre géographie privilégié, à la fois politique et religieux, l'auteur offre un éclairage nouveau sur l'histoire des réformés et de leurs Eglises au XVIe siècle. A partir des actes notariés et judiciaire croisés avec les sources littéraires, sont levées une à une les relations ambiguës que cette province maritime tisse avec le protestantisme. Terre huguenote après 1568, l'Aunis est paradoxalement peu touchée par la Réforme avec 1538. Après cette date, les autorités politiques et judiciaires se montrent à la fois complices et répressives vis-à-vis de ceux qui manifestent violemment leurs nouvelles croyances. Dans les années 1550, si l'agitation cesse officiellement, l'idée d'une réforme de l'Eglise catholique n'a pu disparaître de l'esprit de certains habitants de la province. Mais dans un tel contexte, l'Aunis n'est pas une destination privilégiée des prédicateurs itinérants genevois qui partent évangéliser la France après 1555. A partir d'un important matériau d'actes notariés - près de 7 000 - et " pappiers " de l'Eglise réformée rochelaise - près de 10 000 -, la sociologie des réformés aunisien est étudiée pour mieux comprendre la diffusion de leur religion dans la province. Le réseau des Eglises réformées est édifié à partir de La Rochelle par des prédicateurs-pasteurs provenant de Genève. Seule Surgères, petite ville située à l'est, échappe à ce phénomène. En janvier 1568, beaucoup d'Aunisiens suivent la politique du corps de ville rochelais. Les actes de baptêmes, de mariages et de réceptions en l'Eglise de La Rochelle et ceux des notaires montrent que le nombre de réformés augmente dans la province, faisant écho à celui des nouvelles Eglises dressées. Quant aux réfugiés qui arrivent en grand nombre jusqu'à la cinquième guerre de religion (1574-1576), ils agissent comme modèle de foi sur les consciences aunisiennes. La période 1577-1598 est appréhendée comme l'apogée du protestantisme en Aunis qui s'affirme alors en tant que véritable terre huguenote jusqu'à l'Edit de Nantes. Si tout recommence en 1585 après huit années de paix, le refuge (1585-1589) ne provoque pas de nouvelles conversions au calvinisme, religion que les réformés aunisiens pratiquent de manière bien originale au sein de leurs Eglises.

01/2003

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Sciences politiques

Le réveil des somnambules. Le parti communiste, les intellectuels et la culture (1956-1985)

" Ce livre fait largement entendre la voix des communistes et des "ex", et expose ce qu'ils ont produit au cours de ces trente dernières années. A la différence de ses aînés, l'intellectuel post-56 a souvent revendiqué sa définition d'intellectuel et, de plus en plus, a refusé de se soumettre aux politiques. Dans ce réveil des intellectuels communistes, la coupure décisive est l'invasion de la Tchécoslovaquie en août 1968 : s'étant identifiés aux acteurs du Printemps de Prague — intellectuels comme eux-mêmes —, ils virent alors s'effondrer leur rêve d'une action positive de l'intelligentsia en pays communistes et leurs espoirs d'une réforme du régime soviétique. Depuis lors, ils renoncent à la production "au service du parti" et ont repris un certain contact avec le réel, que les utopies sanglantes du stalinisme leur avaient fait oublier. Cependant, l'absence d'analyse du stalinisme, "condamné" et non démonté, les maintient dans une situation auto-entravée. Face à la culture, on voit ici ce que produit le `point de vue de classe". Face à la politique, ils continuent de ne pas savoir reconnaître le stalinisme partout où il est — et pas seulement dans le Goulag. Ils ne peuvent admettre que les valeurs fondamentales de Marx "pouvaient difficilement être concrétisées autrement" que dans le totalitarisme stalinien (Kolakowski). Aujourd'hui délaissé, Marx a suscité dans les années pré- et post-68 une pléthore de commentaires. Mais personne ne s'est interrogé sur l'une des bases les plus fausses de ses théories ; il a été incapable de penser en fonction d'un homme réel, c'est-à-dire nullement angélique et rationnel, mais au contraire traversé de pulsions obscures, affronté à ses manques, à sa détresse intérieure, à la mort... Le volontarisme marxien entraîne nécessairement la violence faite aux hommes réels et aux structures sociales. Faute de remettre en cause les mythes fondateurs (et consolateurs) de la Révolution, ils sont condamnés à penser de manière mutilée et à rester en marge de la société. Ils connaissent bien aujourd'hui la faillite du socialisme, ils s'accrochent seulement à un refus de ce monde-ci, au lieu de travailler à le connaître et à l'améliorer. Le problème, c'est que ce refus immature du monde ne se limite plus aux intellectuels communistes. Comment faire admettre qu'aucun programme politique ne pourra assurer le "bonheur" des hommes ? Ce monde, irrémédiablement tragique, exige des intellectuels, comme l'a écrit encore Kolakowski, qu'ils ne remplacent pas la pensée par l'engagement. " J. V.-L.

01/1987

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Religion

Ioudaïsmos-Hellènismos. Essai sur le judaïsme judéen à l'époque hellénistique

Cet essai procède de la conviction de ce que le monde hellénistique oriental n'était pas sans parenté avec les mondes coloniaux modernes et de ce qu'il pourrait être avantageux de lui appliquer certaines démarches de l'anthropologie politique, sociale et culturelle du XXe s. : dans quelle mesure les phénomènes d'acculturation et de contre-acculturation provoqués par l'irruption grecque en Orient pourraient-ils 'être saisis, en Judée, non seulement dans leurs résultats (connus), mais dans leur dynamique propre ? La première conclusion à laquelle a conduit cette démarche est que la confrontation judéo-grecque s'est déroulée non autour d'un problème religieux relatif au yahwisme (Yahweh et son culte face à la religion ou à la philosophie grecques), mais autour du problème du légalisme en tant que fondement de la vie juive, problème opposant les tenants de la stricte observance de l'écrit (de la torah) aux tenants de la jurisprudence orale en voie d'expansion continue : de quel côté se situe la volonté d'ouverture à l'hellénisme ambiant, de quel côté le refus de l'hellénisation et la volonté de clôture sur la tradition ethnique ? Question à laquelle la réponse apparaît complexe et à certains égards paradoxale : le rigorisme scripturaire autorisait en effet des innovations révolutionnaires sur des points dont la torah ne parlait pas (la forme de l'Etat en est un), mais l'attachement à la jurisprudence orale, multipliant les obstacles à l'acculturation en comblant les lacunes de l'écrit, n'interdisait pas pour autant des innovations non moins révolutionnaires dans l'ordre spirituel et moral. Ceux qui introduisirent en Judée des formes politico-sociales grecques, la polis, la monarchie de type hellénistique, loin d'être des apostats (à l'exception du groupe qui provoqua la fameuse "persécution d'Antiochos IV"). apparaissent comme les tenants du strict légalisme scripturaire (ils sont, après tout, prêtres...) : mais ils étaient minoritaires et durent compter avec les jurisconsultes traditionalistes, dont la longue lignée s'épanouit dans le pharisaïsme. Entre les deux tendances s'instaure, à l'époque de la royauté hasmonéenne, un débat sur ce que pourrait et devrait être un Etat authentiquement juif, mais non absolument étranger au monde du temps — débat interrompu par les interventions de la politique mondiale (mais poursuivi théoriquement dans les milieux rabbiniques). Cette issue, au terme de la brève période d'indépendance hasmonéenne, laisse les légistes pharisiens maitres du terrain : la Loi de Yahweh transcende les institutions politiques au point de pouvoir s'en passer. La tentation hellénique et les expériences hellénisantes menées dans le cadre du yahwisme aboutissent à la confirmation de l'irréductible originalité judaïque.

06/1991

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Sociologie

Culture du dialogue, identités et passages des frontières

Cet ouvrage est le résultat d'un programme de recherche soutenu par l'Agence universitaire de la Francophonie et qui rassemblait des chercheurs, principalement en philosophie et sciences politiques, de France, du Cameroun, de la République Démocratique du Congo. Son but était tout d'abord de constituer une véritable culture du dialogue : quand, où, avec qui et dans quel but pouvons-nous et devons nous dialoguer ? Si le dialogue peut bien en effet être présenté comme un principe qui nous oblige, et si bien sûr il est nécessaire de rappeler les sources, diverses et pas seulement européennes de ce principe, il faut aussi préciser quand, avec qui, et selon quels buts et conditions ce principe peut effectivement trouver sa réalisation. C'est à ces deux points que s'attache en premier lieu cet ouvrage, en mobilisant des ressources principalement philosophiques, issues de traditions différentes. La première partie met l'accent sur un aspect central du dialogue, à savoir son lien aux problématiques de l'identité, car au fond le dialogue tire sa difficulté autant que sa richesse d'être le temps et le lieu d'une mise en cause de l'identité, ou d'une mise en cause de soi et de ses croyances. C'est ainsi ce lien qui rend compte à la fois de sa difficulté et de sa valeur et qui permet de le penser comme une discipline difficile, et donc objet d'une certaine culture. En second lieu on ne pouvait méconnaître toute une dimension politique du dialogue et méconnaître toute une sphère d'analyse où, et alors même que l'on ne cesse d'en appeler à lui, il semble de plus en plus impossible et au fond pas vraiment souhaité. Le dialogue devient ainsi une sorte d'injonction abstraite dans un monde qui par certains côtés semble vouloir se fermer de plus en plus, comme en témoignent la force et le goût toujours vifs pour une opposition entre " eux et nous la rigidité constamment accrue des passages des frontières et la mise à mal de toute politique d'accueil, l'usage parfois très guerrier d'une rhétorique du dialogue. On peut bien discuter et appeler au dialogue, il faut aussi que les corps et les personnes restent à leur place. Mais dans ces conditions que vaut encore ce "principe dialogique", et avons-nous bien quelque raison d'y croire et de le vouloir, et d'où peut-il bien tirer sa force et nous donner quelque raison d'espérer ? Quel passage des frontières annonce-t-il et promet-il malgré tout ?

11/2011

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Historiens

De la guerre

Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Carl von Clausewitz. Conçu, écrit et constamment remanié entre 1816 et 1830, demeuré inachevé mais publié à titre posthume en 1832, "De la guerre" doit sa célébrité et son influence au fait qu'il est le premier traité de stratégie militaire à envisager la guerre comme constante anthropologique et à en élaborer une philosophie. Tirant la leçon des bouleversements introduits dans la conduite des guerres par les campagnes de la Révolution française et de l'Empire, Clausewitz insiste sur le rôle décisif que jouent les forces morales dans les conflits, alors que les auteurs spécialisés jusqu'alors ramenaient l'art de la guerre à de simples séries de mouvements de troupes. Selon lui, les soldats doivent être galvanisés par de puissantes motivations idéologiques et la force d'âme, faite de courage et de détermination mais aussi de clairvoyance intellectuelle, est la qualité suprême du chef de guerre. S'opposant au cosmopolitisme et à l'humanisme pacifiste de la génération des Lumières en Prusse, qui avait accueilli avec enthousiasme le traité d'Emmanuel Kant "Pour la paix perpétuelle", il met ici véritablement en relation la guerre et la politique en développant sa célèbre formule selon laquelle "la guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens". Selon lui, la guerre n'est "ni un art, ni une science, mais un acte de la vie sociale". De théories sur le concept de "guerre absolue" ("La guerre est un acte de violence à l'emploi de laquelle il n'existe pas de limites") en réflexions sur la doctrine stratégique ou la guérilla, "De la guerre" sera lu et relu avidement par la plupart des responsables politiques et militaires des 19e et 20e siècles, dont notamment Marx, Engels et Lénine, même si l'enseignement que ces générations ont cru devoir en tirer montrent que son interprétation a donné lieu à de graves contresens, dont le plus éclatant a consisté à faire de lui un précurseur de la guerre totale. Indéniablement, Clausewitz est un belliciste pour qui la guerre est l'épreuve la plus haute et la plus salutaire dans la vie des Etats, et le moyen privilégié de l'affirmation nationale, mais ce bellicisme n'est pas sommaire. Il découle d'une conception nouvelle de la nation, inspirée par la leçon de la défaite d'Iéna qui a failli entraîner la disparition de la Prusse et la transformation de l'Allemagne en satellite de la France.

12/2022

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Sciences politiques

Les relations entre Téhéran et Moscou depuis 1979

Plus qu’une simple question de politique étrangère, les relations avec la Russie sont, pour la République islamique d’Iran, une question de survie du régime. En raison de son hostilité à l’égard de l’Occident, la République islamique a dû adapter sa stratégie internationale pour assurer la pérennité du régime ainsi que la survie économique du pays. A un moment où la Russie joue un rôle crucial dans la protection des intérêts iraniens sur la scène internationale, l’auteur propose la première étude complète portant sur l’histoire des relations irano-russes depuis la révolution islamique (1979). L’un des principaux objectifs est de contribuer au développement de la réflexion sur les différentes dimensions de la politique étrangère de la République islamique d’Iran. En effet, la plupart des monographies privilégient le point de vue des grandes puissances dans l’étude des relations entre l’Iran et la Russie, l’Iran et la Grande Bretagne ou, à partir du XXe siècle, de l’Iran avec les Etats-Unis. L’accent est donc ici mis sur les perspectives iraniennes dans les relations entre Téhéran et Moscou, depuis 1979. L’auteur ne néglige pas pour autant l’inscription de son étude dans le temps long des relations entre l’Iran et son grand voisin du Nord. Il remarque ainsi qu’en dépit des bouleversements idéologiques et des changements de régime, les deux pays ont maintenu des relations diplomatiques ininterrompues, depuis le XVIe siècle, même si, à plusieurs reprises, la présence diplomatique russe ou soviétique à Téhéran a été menacée. Clément Therme développe trois axes de réflexion principaux : premièrement, il interroge la dimension idéologique qui affecte cette relation : anti-américanisme, visions russes et iraniennes du système international. Il s’efforce ensuite de répondre à la question du poids de l’héritage historique conflictuel dans les continuités et les ruptures entre les politiques mises en œuvre vis-à-vis de Moscou par les régimes Pahlavi et islamique. Cet héritage joue-t-il encore un rôle, après la fin de la guerre froide, dans les dynamiques sous-jacentes aux relations irano-russes ? Troisièmement, il inscrit son analyse portant sur la relation bilatérale russo-iranienne dans le cadre plus large des relations entretenues par Moscou et Téhéran avec les Etats-Unis. Cette dimension américaine des relations entre Téhéran et Moscou est incontournable pour comprendre les périodes de crises tout autant que les phases de réchauffement que traversent les relations entre les deux pays à l’époque contemporaine ou, du moins, depuis la crise de la nationalisation du pétrole et la chute de Mossadegh (1953).

09/2012

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Critique littéraire

Colette Audry (1906-1990). Engagements et identités d'une intellectuelle

Née au début du siècle, Colette Audry appartient à cette première génération de femmes qui accèdent aux grandes institutions éducatives pour s'engager dans l'une des premières professions intellectuelles ouvertes aux femmes, l'enseignement. Tout en restant professeure de lettres dans le secondaire, Colette Audry milite sa vie entière dans des organisations politiques de gauche et devient écrivaine. Agrégée à 22 ans, elle obtient son premier poste en 1928 et s'engage quelques années plus tard dans un syndicat d'enseignants. Elle adhère ensuite au Comité de vigilance des intellectuels antifascistes, à la SFIO dans la tendance dirigée par Marceau Pivert qui prône un Front populaire de combat, critique la politique de non-intervention en Espagne et dénonce les procès de Moscou. Pendant la guerre, elle mène des actions aux côtés des communistes du Front national à Grenoble. A la Libération, Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir rencontrés durant les années trente l'aident à publier ses premiers écrits littéraires chez Gallimard. Elle collabore aux Temps modernes, à France Observateur ou à la revue Arguments. Adepte du Deuxième sexe dès sa sortie en 1949, elle crée avec d'autres militantes au début des années soixante le Mouvement démocratique féminin considéré comme un laboratoire d'idées féministes et socialistes et devient dans le même temps directrice d'une collection " Femme " chez Denoël-Gonthier. Au sein de la Nouvelle gauche puis du PSU, Colette Audry se mobilise contre la guerre d'Algérie. Alors que la déstalinisation semble en marche, elle milite pour la réunification du mouvement ouvrier et fonde avec Jean Poperen l'Union des groupes et des clubs socialistes puis adhère au parti socialiste de François Mitterrand à Epinay en 1971. A la croisée de l'histoire des intellectuels et de l'histoire des femmes, cette étude analyse le devenir d'une intellectuelle au XXe siècle dans un contexte où l'accès des femmes au pouvoir reste problématique. Cette recherche biographique présente une mise en perspective chronologique de l'itinéraire de Colette Audry puis s'interroge sur la construction de ses identités d'enseignante, de femme politique, d'écrivaine et de féministe. A travers ce parcours, il s'agit de réfléchir aux modalités d'engagement qui lui sont propres : les stratégies mises en place pour s'accomplir et obtenir une reconnaissance en tant qu'intellectuelle, la manière dont elle vit et se représente cette condition et le rôle de l'engagement féministe dans ce processus d'individuation.

01/2011

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Généralités

Le noir et le brun

Une histoire-monde illustrée dans la filiation du best-seller " 1917 ". En 2016, Jean-Christophe Buisson a publié un " 1917, l'année qui a changé le monde " qui a fait date tant cet album innovant conjuguait un récit global -au moyen d'une chronologie commentée très écrite- avec une illustration riche et rare, ponctuée d'une vingtaine de portraits de personnalités culturelles, politiques et historiques de premier plan souvent négligées par la postérité. L'ouvrage a rencontré un grand succès public (10 000 lecteurs) et a été unanimement salué par la critique. Six ans après, c'est d'un autre centenaire qu'il s'agit avec le centième anniversaire de l'arrivée au public de Mussollini via la marche sur Rome, ouvrant l'ère fasciste, amplifiée dix ans plus tard par l'avènement d'Hitler avant de plonger le monde dans l'enfer de la guerre mondiale et connaître une fin tragique, scellée pour la postérité par le procès de Nuremberg. Plongeant leurs racines dans le traumatisme de la Première Guerre mondiale, fascisme et nazisme -même si ils divergeaient sur de nombreux points- convergeaient dans leur haine des démocraties occidentales et la volonté d'ériger un Etat total et totalitaire, absolutiste et conquérant, concurrent de celui du frère ennemi communiste. Une des grandes richesses de ce livre, qui en compte beaucoup, est de montrer le caractère mondial de l'attraction qu'ils ont pu susciter non seulement en Europe mais dans le monde entier via l'instauration d'Etats-croupions et de partis-frères sans oublier le troisième pilier de " l'Axe ", soit le Japon systématiquement occulté. Plus largement, l'historiographie traite chacun de ces régimes à part tout en se limitant à la dimension politique puis militaire de leur histoire à partir de la Seconde Guerre Mondiale qui débute pourtant, mais qui s'en souvient, avec l'invasion de la Mandchourie par l'Empire du Soleil-Levant en 1931. Fidèle à son habitude, Jean-Christophe Buisson englobe tout, accordant une large place à l'histoire culturelle, sociale, scientifique et sportive sans négliger naturellement l'histoire politique, diplomatique et militaire. Mais il hiérarchise à la perfection afin de conserver à son texte le caractère d'un grand récit. En résulte un récit édifiant, enlevé, novateur par son procédé même qui rapproche par la chronologie des événements que l'on néglige d'associer. Une vingtaine de portraits, enlevés, relèvent l'ensemble, magistralement mis en image par une centaine d'illustrations privilégiant des représentations méconnues et oubliées. Un livre-événement promis au rang de futur classique.

09/2022

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Histoire de l'art

Le réalisme. "Pourquoi réalisme il y a"

LE LIVRE Loin de se limiter a la description du réel, les artistes réalistes ont eu a coeur de l'interpréter, afin d'offrir au public de nouvelles clés de lecture du monde. Si ce mouvement, né dans les années 1830- 1840, avant de prendre son essor sous la Révolution de 1848, paraît aujourd'hui bien sage, Courbet et d'autres peintres - Honoré Daumier, Jean-François Millet, Rosa Bonheur... - le pensèrent comme une opération de transgression ostensible et scandaleuse. C'est au début du xIxe siècle qu'apparaissent, marquéees notamment par la découverte de l'art espagnol, les premières peintures réalistes dépeignant les habitants des provinces françaises (Bretagne, Vendée, Pyrénées, etc.) dont certains peintres s'attachent a représenter tant les costumes que les coutumes. Admiré ou critiqué pour sa capacité à montrer sans détour et parfois avec brutalité le monde qui nous entoure, cet art éminemment social et politique s'intéresse en effet aux sujets "ordinaires" (paysans, blanchisseuses, etc.). Face à une société en pleine industrialisation et confrontée à un exode rural important, la vie domestique, le monde paysan, les pratiques religieuses et communautaires proposaient ainsi des sujets rassurants empreints d'harmonie et de calme. A contrario, à la fin du siècle, la peinture réaliste mettra en lumière la modernisation industrielle de l'Europe et les conflits sociaux et politiques liés aux droits des travailleurs. Loin de se cantonner à la France, Bertrand Tillier s'attelle également à démontrer le rayonnement de ce mouvement à l'échelle internationale dans les années 1860-1870, que ce soit en Angleterre, en Allemagne (Hans Thoma, Adolph von Menzel, Wilhelm Leibl, etc.) ou encore en URSS (Ilya Répine) et aux Etats-Unis (Thomas Eakins ou Winslow Homer). Rédigé par l'un des spécialistes les plus éminents de l'art du xIxe siècle et comprenant pas moins de 320 illustrations, l'ouvrage propose une analyse captivante sur cette esthétique subversive qu'est le réalisme. L'AUTEUR Bertrand Tillier est professeur d'histoire contemporaine à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il est également directeur des Editions de la Sorbonne et co-directeur du Centre d'histoire du XIXe siècle. Ses travaux interrogent plus précisément les rapports entre les arts et la politique aux xIxe et xxe siècles, dans la perspective d'une histoire culturelle et sociale des imaginaires et des sensibilités. Il est l'auteur de nombreuses publications, dont L'Art du xIxe siècle (Citadelles et Mazenod, 2016), La correspondance de Courbet - 20 ans après (Les Presses du Re el, 2018) et Dérégler l'art moderne, De la caricature au caricatural (Hazan, 2021).

04/2024

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Finance internationale

Entre dollar et cryptomonnaies. Le défi des sanctions pour l'Europe

L'ouvrage analyse les retombées des sanctions américaines sur les entreprises européennes alors que l'arrivée des crypto-monnaies étatiques affaiblit la place du dollar. Il propose un regard, à la croisée de l'économie, du droit et de la politique, des enjeux et perspectives avec une dimension professionnelle pratique. L'ouvrage analyse les retombées des sanctions américaines sur les entreprises européennes alors que l'arrivée des cryptomonnaies étatiques affaiblit la place du dollar. Il propose un regard, à la croisée de l'économie, du droit et de la politique, des enjeux et perspectives avec une dimension professionnelle pratique. Les sanctions extraterritoriales américaines sont au paroxysme de leur impact. Jamais la masse des entités sous sanctions secondaires américaines n'a été aussi large ni l'extraterritorialité si forte. Le retrait de l'Accord sur le nucléaire iranien, maintenant les entreprises européennes dans le champ commercial exclusif américain, en témoigne. Malgré les efforts de l'UE, avec des instruments juridiques dédiés, ses entreprises cèdent la place à leurs concurrents asiatiques. En revanche, l'impact général des sanctions se réduit face aux initiatives russes ou chinoises montrant ainsi les limites des sanctions secondaires. L'apparition de cryptomonnaies, dont se saisissent les banques centrales, modifie les règles. Celles-ci sont l'aboutissement d'un lent effritement de l'efficacité des sanctions américaines en raison de sa dimension systémique. La Chine, à la suite de la Russie, est désormais un acteur actif des sanctions économiques et surtout viables grâce à son poids économique. L'apparition de cryptomonnaies étatiques vient alors accélérer la dédollarisation de l'économie et permet la connexion stable de la masse sanctionnée avec l'économie mondiale. Un système financier alternatif sécurisé devient alors crédible. Les différents acteurs économiques et politiques doivent désormais anticiper et s'adapter. Les Etats-Unis ont tardivement pris la mesure de la situation et font face à un dilemme qu'ils imposent aux tiers européens. Ceux-ci doivent dorénavant tenir compte d'injonctions contradictoires alors qu'ils sont une variable d'ajustement dans la stratégie chinoise. Les acteurs privés doivent garder en tête plusieurs critères pour adapter leurs programmes de conformité en fonction du niveau de risque accepté tandis que les institutions, notamment financières, devront évoluer rapidement pour maintenir leur rang. L'ouvrage ouvre sur des sujets plus larges soulevés par le bouleversement des cryptomonnaies pour les sanctions. Il brosse l'enjeu pour le monde de la finance (modèle économique des banques et respect de la conformité) et la géopolitique (place de l'UE, entre coopération et confrontation avec la Chine).

06/2022

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Philosophie

L'usage des corps. Homo Sacer, IV, 2

Une réflexion sur les relations du pouvoir souverain avec la vie afin de cerner les fondements et apories de la politique occidentale.

09/2015

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Histoire internationale

Etudier à l'Est. Expériences de diplômés africains

Au moment où ils accèdent à l'indépendance, de nombreux pays d'Afrique subsaharienne et du Maghreb établissent des relations diplomatiques avec Moscou. Certains, comme l'Éthiopie, entretenaient depuis longtemps déjà des liens étroits avec la Russie. Cependant, c'est surtout avec le mouvement de décolonisation que les pays communistes s'ouvrent à l'accueil massif et systématique d'étudiants maghrébins et subsahariens. Les trajectoires de formation de ces diplômés africains partis en URSS ou dans un autre pays de l'ancien bloc de l'Est ont été peu étudiées. En rendre compte, c'est notamment s'intéresser aux expériences diverses et contrastées, d'étudiants formés non pas dans l'ancien pays colonisateur, comme cela était souvent le cas, mais dans un pays tiers qui suscitait chez eux à la fois admiration et méfiance, où ils ont connu pour les uns de fortes désillusions, pour d'autres « les meilleurs moments de leur vie ». C'est aussi étudier les cadres sociaux et politiques de leurs expériences, et prêter attention aux nombreux étudiants, partagés entre deux ou plusieurs mondes, et souvent confrontés aux soubresauts de l'histoire. À l'issue des études, les diplômés étaient immédiatement renvoyés dans leur pays. Mais les devenirs des étudiants et stagiaires africains formés dans les pays de l'ancien bloc socialiste n'ont pas eu la linéarité prévue par cette description formelle. Les parcours professionnels et sociaux, parfois politiques, sont autant le fruit d'arbitrages individuels que de mutations politiques : l'effondrement de l'URSS, mais aussi les changements politiques et économiques dans les pays d'origine. La rédaction de l'ouvrage a été dirigée dans le cadre du programme ÉLITAF par Monique de Saint Martin, Grazia Scarfò Ghellab et Kamal Mellakh. Avec des contributions de Tassé Abye, Charles Zacharie Bowao, Ekaterina Demintseva, Svetlana Dimitrova, Nikolay Dobronravin, Élieth P. Eyebiyi, Mihaï D. Gheorghiu, Constantin Katsakioris, Abel Kouvouama, Natalia Krylova, Lucette Labache, Michèle Leclerc-Olive, Irina Macovei, Sergey Mazov, Manétou Ndiaye, Adrian Netedu, Boubacar Niane, Carmen Olaru, Régine Tchicaya-Oboa, Anna Siim-Moskovitina, Tatiana Smirnova, Patrice Yengo et une préface de Jean-Pierre Dozon.

11/2015

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Philosophie

De la révolution

Étudiant les deux révolutions, Arendt pose la radicale nouveauté de la française comparée à l'américaine : si l'une et l'autre se fondent sur la reconnaissance des droits de l'homme, la conception américaine conduit seulement à affirmer la validité universelle des principes du gouvernement limité et à en étendre le bénéfice à tous les Américains ; pour leur part, les Français font des droits de l'homme et du citoyen la véritable fondation de tout gouvernement légitime : "Si la Révolution américaine ne proclame en fait rien de plus que la nécessité pour toute l'humanité d'un gouvernement civilisé, la Révolution française proclame l'existence de droits indépendants du corps politique et extérieurs à lui". 1789 puis 1793 ouvraient, au nom de ces droits antérieurs à toute formation politique, une demande indéfinie d'égalité et de protection sociale qui inaugurait un siècle d'instabilité constitutionnelle. La reprise des thèses d'Arendt, notamment par le renouveau d'une historiographie de 1789 qui privilégie désormais une lecture prioritairement politique plutôt qu'économique ou sociale, ne saurait toutefois faire oublier la dernière partie du livre. C'est un superbe éloge de l'autre tradition révolutionnaire occultée, celle de l'auto-organisation des gens pour s'emparer de l'action politique et ne plus la déléguer à l'oligarchie des partis - de la Commune de Paris aux conseils ouvriers de la Révolution hongroise de 1956.

05/2013

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Sciences politiques

Relever le défi démocratique. Face à un monde en muration

Lancé en mai 2011 en réponse à la mutation civilisationnelle mise en évidence par la crise financière de 2008, le Pacte civique s'est fixé comme objectif de penser, agir, vivre autrement en démocratie pour inventer un futur désirable pour tous. Il. propose une démarche globale articulant trois champs de progrès : nos comportements personnels, le fonctionnement de nos organisations, la manière de faire de la politique ; en privilégiant quatre valeurs-clés : créativité, sobriété, justice et fraternité. Qu'en est-il aujourd'hui ? Les défis posés à nos sociétés se sont aggravés : une sortie de route de l'humanité devient clairement possible, alors que le système politique, censé représenter l'intérêt général, ne répond plus, débranché de la réalité, de plus en plus éloigné des citoyens. Que pouvons-nous faire ? Ce livre s'appuie sur l'important travail de réflexion réalisé par le collectif Pacte civique, ses ateliers et ses groupes locaux, et sur les enseignements tirés des actions menées en lien avec de nombreux acteurs de la société civile. Le parcours proposé part d'une analyse de la situation présente, s'interroge sur les mutations personnelles et collectives nécessaires, et met en débat quelques lignes d'action politique essentielles. Il sera source de réflexion et d'inspiration pour tous ceux qui se sentent mobilisés par la lutte contre les risques de délitement démocratique et par l'émergence d'une nouvelle culture politique : futurs élus, candidats, militants des partis et des mouvements civiques comme simples citoyens.

01/2017

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Sociologie

La concurrence mémorielle

« Ce que personne ne sait et qui ne laisse pas de trace n’existe pas » expliquait Italo Svevo. Si chez certains le temps suffit pour qu’un événement tombe dans l’oubli et qu’on vienne à penser qu’il n’a jamais existé. Pour d’autres, au contraire, le souvenir est resté vivace, entretenu par un groupe ou une communauté d’individus, souvent organisés en associations, et prêts à tout pour faire connaître et reconnaître un massacre, un attentat, un génocide, une catastrophe naturelle… Confrontés les uns aux autres, ces souvenirs suscitent parfois une compétition malheureuse, parfois volontaire, souvent inconsciente, qui s’alimente d’un univers sur-médiatisé où les images récentes et plus anciennes se multiplient et se télescopent. La concurrence des mémoires défie les imaginaires nationaux et remet en question le droit des États à dicter ce qui leur semble bon pour la Nation. Souvent considérée comme un effet secondaire lié à des problèmes plus fondamentaux, la concurrence mémorielle est en réalité un enjeu structurant et déterminant pour la cohésion sociale de nos sociétés. Diplômé en science politique de l’Université de Liège et du Collège d’Europe (Bruges), Geoffrey Grandjean est Aspirant du Fonds de la Recherche Scientifique – F.N.R.S. au Département de science politique de l’Université de Liège. Licencié en philosophie et docteur en science politique, Jérôme Jamin est chargé de cours au Département de science politique de l’Université de Liège.

11/2011

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Histoire de la philosophie

La vie sans appui. Penser à la limite de la théologie et de la religion, Edition

Le présent livre part d'une idée polémique et critique : la philosophie est encore aujourd'hui dominée et commandée par la théologie et la religion. Cette domination prend la vie pour sujet et la mort comme allié et s'appuie sur une transcendance (une instance à la verticale), elle se manifeste à travers la théorie politique qui met la vie et la mort en jeu et subordonne la vie démocratique à une politique religieuse ou à une religion politique. Il faut alors relire les philosophes de la modernité, ceux qui s'inscrivent dans l'horizon de la fin de la religion et interrompent l'absolu théologique - Nietzsche, Benjamin, Freud, Heidegger, et au-delà de la modernité Derrida et Ameisen -, comprendre comment ils ont résisté au pouvoir théologique et religieux pour s'inspirer de leur résistance et inventer une tout autre pensée de la vie. La tâche qui se dessine dans le présent livre est la suivante : revenir à ces philosophes et ces penseurs qui se sont exposés de manière critique à la limite de la théologie et de la religion, dénouer le lien du théologico-politique afin de libérer la pensée et la possibilité de la vie démocratique à venir, chercher dans les textes de la modernité et dans certaines strates imaginaires de la Bible la possibilité d'une vie sans appui : sans fondement théologico-religieux, suspendue à elle-même comme à sa propre liberté.

02/2023

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Actualité politique internatio

Si je suis président de la République de Guinée

Je voudrais partager avec mes lecteurs un programme politique expliquant qu'il n'y a qu'un seul chemin pour construire nos pays africains et y être prospère : il s'agit d'inclure toute la population active dans un programme politique, répartir le travail entre les femmes, les hommes, les intellectuels et les analphabètes afin de pouvoir répartir la richesse du pays entre ses citoyens. Ceci permettrait de freiner nettement l'exode, en incitant le peuple africain à rester en Afrique. Aussi, il ne faut pas compter sur les aides extérieures pour développer nos pays. Je suis persuadé que toute politique basée sur la mendicité internationale est vouée à l'échec. La solution serait de mettre en place un système adaptable à notre mode de vie, d'enseigner notre Histoire et nos valeurs en matière d'éducation, et trouver par nous-mêmes un moyen de nous épanouir dans le but d'atteindre un niveau de vie plus élevé, tout en collaborant avec le monde extérieur sur la base de la confiance et du respect mutuel. C. L. Souaré naît en 1972 à Conakry, en Guinée. Aujourd'hui homme d'affaires exerçant entre l'Europe et la Guinée, il s'apprête à s'engager en politique dans son pays natal. Ce premier ouvrage intitulé Si je suis président de la République de Guinée est le programme qu'il voudrait mettre en application dans le but de servir sa nation.

09/2023