Recherche

n%C3%A9gociations Amazon

Extraits

ActuaLitté

Poches Littérature internation

N° 44, le mystérieux étranger

A la fin du XVe siècle, en Autriche, une communauté d'imprimeurs vivait dans un immense château. C'était à l'aube de l'âge de l'imprimerie - qui allait révolutionner la circulation du savoir et éveiller les consciences. Un jour, arrive un jeune vagabond. Il dit s'appeler "N° 44" et suscite aussitôt, parmi la famille du maître imprimeur et ses ouvriers, autant de fascination que de défiance. Rapidement, sous l'action de ce "mystérieux étranger", chacun est contraint de tomber le masque. Incidents et révélations de plus en plus extraordinaires secouent le château, tandis qu'à l'atelier est fabriquée l'une des premières Bibles industrielles...

10/2014

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

N'aimer qu'une fois

Ile de Nantucket, 1837. Il y a cinq ans, son mari, Rye Dalton, disparaissait en mer. Enceinte et désespérée, Laura se réfugie dans les bras de Dan, son ami d'enfance. Son fils aura besoin d'un père. Depuis, elle mène une existence paisible auprès d'un mari affectueux et dévoué. Jusqu'au jour où Rye réapparaît. Il a survécu au naufrage de son navire et est prêt à tout pour récupérer son épouse. Incapable d'oublier celui qu'elle n'a jamais cessé d'aimer, Laura va devoir faire un choix : trahir son coeur ou sa parole.

10/2013

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

N'oublie pas les chocolats !

Elle n'a jamais cru au Père Noël. Il n'a jamais cessé de l'attendre. Devi n'aime pas Noël. Chaque année, elle a hâte que cette période se termine, que les gens autour d'elle cessent de se comporter comme des elfes surexcités et redeviennent des adultes. Alors, quand elle perd son emploi quelques semaines avant le réveillon, c'est sans joie aucune qu'elle postule... au magasin de jouets de son village d'Alsace. Sur les conseils de Louise, sa meilleure amie et précieuse alliée au quotidien, elle apporte ses chocolats faits maison lors de son premier jour. Tout le monde aime les chocolats, non ? Gabriel adore les fêtes de fin d'année. Il fait partie de ceux qui, dès fin novembre, décorent leur maison, enfilent des pulls kitsch, boivent du vin chaud au marché de Noël et dévorent les chocolats ! Son travail de directeur d'un magasin de jouets lui permet de laisser libre cours à sa créativité. Son défi cette année : transformer la nouvelle recrue et son âme de Grinch en lutin du Père Noël.

10/2020

ActuaLitté

Littérature française

N'oublie rien en chemin

A la mort de sa grand-mère qu'elle adorait, Sandra, quarante ans, se voit remettre des lettres et des carnets de son aïeule. Rivka y livre un témoignage poignant sur sa jeunesse dans le Paris de l'Occupation, les rafles, la terreur, le chaos. Mais il y a plus. Par-delà la mort, la vieille femme demande à sa petite-fille d'accomplir une mission. Une mission qui obligera Sandra à retourner à Paris, ville maudite, sur les traces de son amour de jeunesse, Alexandre. Un homme étrange, hypnotique et manipulateur dont Sandra ne pensait plus jamais croiser la route... Pour elle, l'heure est venue d'affronter ses démons. Avec délicatesse, Anne-Sophie Moszkowicz brosse le portrait d'une famille prise dans les tourments de l'Histoire et nous entraîne dans les dédales de la mémoire.

05/2017

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le Japon n'existe pas

Voyageurs qui n'aimez pas les longues attentes dans les aéroports, ce livre est pour vous. Dans un terminal, un balayeur affable et disert bavarde avec les passagers en attente, devine leur destination, leur donne des conseils, raconte des histoires passionnantes sur ses voisins, flirte avec la vendeuse de journaux. Il propose même à ses interlocuteurs en partance pour Tokyo une théorie originale: "Le Japon n'est qu'une façade. Une opération marketing comme une autre. On l'a inventé pour vendre de la technologie et ça a marché. Made in Japan est aujourd'hui le meilleur label pour vendre une voiture ou un téléviseur." D'histoire en histoire cet étrange balayeur nous surprend avec humour et bonheur. Le premier roman plein d'ironie et d'énergie d'un jeune homme prometteur.

05/2009

ActuaLitté

Lecture 6-9 ans

Biscoto N° 69 : Pas touche !

- Pas touche ! - Pas touche ? Pourquoi ? - Pas touche, tu vas tout casser ! - Si je suis maladroit c'est qu'on ne me laisse jamais rien faire ! - Pas touche, c'est à moi ! - Alors reste tout seul avec tous tes jouets à toi, rien qu'à toi. - Pas touche, pas envie de faire la bise, je n'aime pas ça... - Pas de problème ! On peut se serrer la main, ou se dire bonjour de loin ! Dans ce numéro on retrouve Amina Bouajila, Ariane Hugues, Eloïse Rey et Seream, Vincent Malone, Hervé Jolly, Juliette Léveillé, Benoît Preteseille, Guillaume Chauchat, Zene Zlemesa, Juliette Mancini, Célia Portet, Elodie Shanta, Catherine Staebler, Julie Staebler, Isaac Wens, Emilie Gleason, Alexandre Géraudie, Léo Louis-Honoré, Cléry Dubourg et Zelda Pressigout.

03/2019

ActuaLitté

Poésie

N’aie pas de doute

Ce recueil rassemble des poèmes de Yang Ze des années 1970 à nos jours. Comme un vinyle sous l'aiguille du gramophone, une vie se déroule au fil des pages. Dans ses mélodies de jeunesse, le poète fredonne des confidences à Marianne (Je ne veux plus me tenir dans le bon camp, je ne veux plus qu'être dans le camp de l'amour...) Puis, en exil, il congédie ses années romantiques ; un rock fiévreux crie la fin des illusions du XXe siècle, avant de conclure : La vie ne vaut pas d'être vécue. Avant, peut-être, j'en ai eu le funeste pressentiment. Ayant atteint l'âge mûr, de retour à Taipei devenue métropole, le poète entame la deuxième mi-temps de son parcours. Se tournant tardivement vers ce qui a disparu avec l'arrivée de la modernité, il choisit le monde des ruelles et de la nature. Un air s'élève, simple et populaire, qui chante le souvenir, le regret du temps qui passe, ainsi que les grands thèmes de la séparation et de la mort — faisant écho à la poésie classique. A Ventrée du tunnel du temps, il se tourne et lance : N'aie pas de doute / Le vent froid se lève / Les ombres sur l'herbe / Raccourcissent de jour en jour...

09/2020

ActuaLitté

Loisirs et jeux

Baïka N° 19, juin 2019

Cet été, nous nous envolons pour l'Espagne, admirer les palais de Grenade et les maisons animales de Barcelone. Dans ce numéro, vous rencontrerez un chevalier fou, des dindons catalans, un peintre moustachu, un dragon gourmand, des moutons mongols et un rat trompette. Avez-vous déjà joué avec un caga tío ? Dansé le flamenco ? Vu la trompe d'un desman des Pyrénées ? On vous emmène ! Sommaire : Mythes et légendes d'ailleurs : "Les Extraordinaires Aventures de Don Quichotte et Sancho Panza" Le globe croqueur : La recette du pan con tomate Les aventuriers de la mappemonde : Le voyage d'Aaron, enfant d'Espagne Qu'est-ce que tu fais dans la vie : Rubén, danseur et chorégraphe de flamenco 360° : Quelques jours avec les nomades de Mongolie Courrier de lecteurs et choix de la rédaction Blagues du monde (en version originale et en français) BD : "Les Krobs" et "Les Voyages de Max et Némo"

06/2020

ActuaLitté

BD tout public

Trop n'est pas assez

Au cours de l'été 1984, deux jeunes punks autrichiennes, Ulli et Edi, décident sur un coup de tête de partir pour l'Italie, sans papiers d'identité, avec pour seul bagage leur sac de couchage et les vêtements qu'elles ont sur le dos. Leur périple durera des mois, et les mènera de Vienne à Naples, en passant par Vérone et Rome, pour terminer en Sicile. Trop n'est pas assez est le récit autobiographique de cette aventure, des quelques bonnes rencontres et des très nombreuses galères d'Ulli et Edi, qui continuèrent leur voyage jusqu'au bout, envers et contre tout.

05/2012

ActuaLitté

Littérature française

N'oublie pas d'aimer

"N'oublie pas d'aimer" est un court texte qui tente avec une économie de moyens de faire jaillir le plus lumineux de la vie. Sa simplicité aussi et donc, une ébauche de bonheur qu'un passage d'espoir, sous-jacent, vient nourrir. Voilà, dira-t-on, une histoire banale. Banale et brève mais elle a l'authenticité de la vie et l'humilité d'un monde qui n'est beau qu'à travers un regard renvoyant sa lumière et son enchantement simple. Tels des petits moments d'éternité donnant un sens à la vie et qui résonnent comme un écho de soi à accrocher sur le fil de nos existences.

02/2013

ActuaLitté

Critique littéraire

Poétique N° 171, septembre 2012

Cet ouvrage s'attache à définir le nouveau paradigme de la forme dramatique qui, apparaissant dans les années 1880, se perpétue jusque dans les dramaturgies contemporaines. Un pont est ainsi jeté entre les premières pièces de la modernité du théâtre, celles d'Ibsen, Strindberg, Tchekhov, et les plus récentes, qu'il s'agisse des oeuvres de Heiner Müller, de Bernard-Marie Koltès ou de Jon Fosse. Jean-Pierre Sarrazac met en évidence la dimension rhapsodique du drame moderne: une forme ouverte, profondément hétérogène, où les modes dramatique, épique et lyrique, voire argumentatif de dialogue philosophique contaminant le dialogue dramatiquej'ne cessent de s'ajointer ou de se chevaucher. Loin de souscrire aux idées de "décadence" (Lukacs), d'obsolescence (Lehmann) ou de mort du drame (Adorno), Poétique du drame moderne dessine les contours, toujours en mouvement, d'une forme la plus libre possible, mais qui n'est pas l'absence de forme.

10/2012

ActuaLitté

Littérature française

Afin que nul n'ignore

"Papa méchante, battu maman, poussé maman par la fenêtre" Mon père vient de tuer ma mère et à 2 ans et 8 mois, je suis le témoin passif et ingénu du drame. "L'Autre" a précipité ma maman Ginette depuis le neuvième étage. Pour échapper à une atmosphère familiale brutale, à 18 ans, Ginette amoureuse de " l'Autre ", va vivre avec lui, se jetant ainsi, entre les mains d'un prédateur. Comment aurait-elle pu imaginer un instant que sa vie de femme allait la propulser dans le pire des cauchemars ? Dans un climat de violence, la naissance de sa fille Angèle fut pour elle un rayon de soleil qu'elle n'aura pas vu briller longtemps.

10/2012

ActuaLitté

Poésie

Poétique N° 165 : Questions génériques

Pourquoi se préoccuper des brouillons, de tous ces manuscrits de travail illisibles qu'ont laissés derrière eux les écrivains ? N'y a-t-il pas assez de livres à lire ? Ne posent-ils pas suffisamment de problèmes en eux-mêmes ? L'idée d'une génétique littéraire, voire d'une critique génétique fondée sur l'étude des brouillons, laisse perplexe. On se demande si une telle bizarrerie peut revendiquer sérieusement le statut d'une véritable discipline. Pour répondre à ces interrogations, ce livre propose une série de modèles, empruntés aux domaines les plus divers, de la recette des oeufs brouillés aux truffes au transfert freudien, de la bathmologie barthésienne à la sémantique des mondes possibles, qui s'efforcent de rendre compte, de manière à la fois rigoureuse et imagée, des enjeux de la genèse et des logiques qui lui sont propres - car, malgré les apparences, l'univers des brouillons n'est pas chaotique, il est régi par des logiques qui ne sont pas les mêmes que celles du texte achevé. Ces modèles sont la trace de l'expérience que représente la plongée dans les manuscrits d'écrivains, à la fois expérience vécue, dont on ressort avec un regard transformé, et pratique expérimentale d'une discipline encore neuve. C'est à partir de là qu'on peut espérer apporter une réponse à la plus difficile des questions : "à quoi bon ?" et montrer ce que la dimension génétique apporte à l'expérience de la littérature et, plus généralement, de l'oeuvre d'art.

02/2011

ActuaLitté

Actualité et médias

L'Afrique n'attend pas

L'Afrique est le continent le plus jeune. L'Afrique est un gisement de richesses tant sur le plan économique qu'artistique et intellectuel. L'Afrique interpelle notre avenir. S'appuyant sur son expérience personnelle, sur sa connaissance des hommes et du terrain, et sur ses responsabilités de fondateur d'écoles de journalisme dans plusieurs pays d'Afrique, Hervé Bourges, dans ce livre court, incisif, argumenté, plaide pour un renversement de regard : nous avons besoin de l'Afrique. Cette reconnaissance ne peut se faire qu'à certaines conditions tant économiques - annulation de la dette -, politiques - fin de la Françafrique, établissement d'un nouveau partenariat - qu'intellectuelles - prise en compte de la renaissance africaine et mise en oeuvre de la francophonie. Hervé Bourges, ancien président de Radio France inter-nationale, de TF1, de Canal+ Afrique, de France Télévisions et du Conseil supérieur de l'audiovisuel, actuel président du Comité permanent de la diversité à France Télévisions, signe un livre d'espoir et de combat.

10/2010

ActuaLitté

Poésie

Poétique N° 160, Novembre 2009

Lire la poésie, la réciter, l'étudier, l'interpréter, ce n'est pas seulement savoir en compter les syllabes et s'assurer de la conformité du poème à l'idée que l'on se fait de la justesse métrique. C'est surtout en comprendre les mécanismes de fabrication les plus profonds, saisir les choix individuels et collectifs qui y président, considérer les négociations d'un poète avec les traditions formelles qui encadrent son écriture, savoir comment s'articulent langue et poésie. Ce livre retrace l'histoire du vers français, de la fin du XVe siècle à aujourd'hui. Alliant perspectives d'ensemble et microlectures, il offre un regard renouvelé sur de nombreux poèmes, canoniques ou non. On y trouvera aussi un examen des théories savantes de la versification et des représentations subjectives dont le vers peut être l'objet. Enfin, on y verra comment des usages ont pu devenir des principes, et comment peuvent naître toujours de nouvelles formes.

11/2009

ActuaLitté

Poésie

Poétique N° 161, Février 2010

La vocation du roman est de donner à penser. Prodigue en détails qui laissent songeur, il en dit à la fois trop et trop peu : il esquisse et esquive la pensée. Son langage consiste en idées esthétiques, non en concepts : suggestives, impossibles à circonscrire, comme ouvertes sur l'incertain. La fiction se méfie du discours de la vérité. Le XIXe siècle français représente de ce point de vue un tournant dans l'histoire du genre, le moment où se manifeste son essence : le romancier, bon gré mal gré, renonce à la pensée catégorique. Alors que, dans un tourbillon d'idéologies en concurrence, s'édifie le monde nouveau de la société démocratique, le roman explore " le présent qui marche ", comme dit Balzac. Il s'interroge sur la place de l'homme dans cette société mouvante, sur ses désirs et ses angoisses. Pour ce faire, il se renouvelle lui-même : apparaissent le roman intime, le roman historique, le roman réaliste. Face au discours spécialisé du savant, du psychologue, du sociologue, de l'historien (de Maine de Biran, de Tocqueville, de Michelet, par exemple), le romancier se pose en " docteur ès sciences sociales ", cherchant à saisir le réel dans sa complexité - et avouant sa perplexité. Le roman donne à penser, mais ne prétend plus instruire. Tel est le paradoxe de la pensée romanesque : à la fois prolixe et sceptique.

03/2010

ActuaLitté

Policiers

Sex, drugs & Rock'n'Dole

Egérie de la scène goth underground, Edie a renié ses origines en cédant aux sirènes de la gloire. C'est du moins ce que pensent ses fans de la première heure qui n'ont pas digéré ses multiples nominations aux Victoires de la Musique. Edie n'est pas loin de le penser, elle aussi, jusqu'au jour où un admirateur lui offre un étrange grimoire dont la lecture va lui ouvrir des perspectives inattendues.
C'est alors qu'à l'issue d'un concert mémorable à Dole, au coeur de la Comté, elle disparaît mystérieusement, abandonnant un public déchaîné qui semble sous l'emprise d'une force surnaturelle et qui, le lendemain aura tout oublié de l'étrange sabbat auquel il a participé...

10/2010

ActuaLitté

Poésie

Poétique N° 163, Septembre 2010

La vocation du roman est de donner à penser. Prodigue en détails qui laissent songeur, il en dit à la fois trop et trop peu : il esquisse et esquive la pensée. Son langage consiste en idées esthétiques, non en concepts : suggestives, impossibles à circonscrire, comme ouvertes sur l'incertain. La fiction se méfie du discours de la vérité. Le XIXe siècle français représente de ce point de vue un tournant dans l'histoire du genre, le moment où se manifeste son essence : le romancier, bon gré mal gré, renonce à la pensée catégorique. Alors que, dans un tourbillon d'idéologies en concurrence, s'édifie le monde nouveau de la société démocratique, le roman explore " le présent qui marche ", comme dit Balzac. II s'interroge sur la place de l'homme dans cette société mouvante, sur ses désirs et ses angoisses. Pour ce faire, il se renouvelle lui-même : apparaissent le roman intime, le roman historique, le roman réaliste. Face au discours spécialisé du savant, du psychologue, du sociologue, de l'historien (de Maine de Biran, de Tocqueville, de Michelet, par exemple), le romancier se pose en " docteur ès sciences sociales ", cherchant à saisir le réel dans sa complexité - et avouant sa perplexité. Le roman donne à penser, mais ne prétend plus instruire. Tel est le paradoxe de la pensée romanesque : à la fois prolixe et sceptique.

09/2010

ActuaLitté

Poésie

Poétique N° 166, Avril 2011

Pourquoi se préoccuper des brouillons, de tous ces manuscrits de travail illisibles qu'ont laissés derrière eux les écrivains ? N'y a-t-il pas assez de livres à lire ? Ne posent-ils pas suffisamment de problèmes en eux-mêmes ? L'idée d'une génétique littéraire, voire d'une critique génétique fondée sur l'étude des brouillons, laisse perplexe. On se demande si une telle bizarrerie peut revendiquer sérieusement le statut d'une véritable discipline. Pour répondre à ces interrogations, ce livre propose une série de modèles, empruntés aux domaines les plus divers, de la recette des oeufs brouillés aux truffes au transfert freudien, de la bathmologie barthésienne à la sémantique des mondes possibles, qui s'efforcent de rendre compte, de manière à la fois rigoureuse et imagée, des enjeux de la genèse et des logiques qui lui sont propres - car, malgré les apparences, l'univers des brouillons n'est pas chaotique, il est régi par des logiques qui ne sont pas les mêmes que celles du texte achevé. Ces modèles sont la trace de l'expérience que représente la plongée dans les manuscrits d'écrivains, à la fois expérience vécue, dont on ressort avec un regard transformé, et pratique expérimentale d'une discipline encore neuve. C'est à partir de là qu'on peut espérer apporter une réponse à la plus difficile des questions : "à quoi bon?" et montrer ce que la dimension génétique apporte à l'expérience de la littérature et, plus généralement, de l'oeuvre d'art.

05/2011

ActuaLitté

Poésie

Poétique N° 164, Novembre 2010

La vocation du roman est de donner à penser. Prodigue en détails qui laissent songeur, il en dit à la fois trop et trop peu : il esquisse et esquive la pensée. Son langage consiste en idées esthétiques, non en concepts : suggestives, impossibles à circonscrire, comme ouvertes sur l'incertain. La fiction se méfie du discours de la vérité. Le XIXe siècle français représente de ce point de vue un tournant dans l'histoire du genre, le moment où se manifeste son essence : le romancier, bon gré mal gré, renonce à la pensée catégorique. Alors que, dans un tourbillon d'idéologies en concurrence, s'édifie le monde nouveau de la société démocratique, le roman explore " le présent qui marche ", comme dit Balzac. Il s'interroge sur la place de l'homme dans cette société mouvante, sur ses désirs et ses angoisses. Pour ce faire, il se renouvelle lui-même: apparaissent le roman intime, le roman historique, le roman réaliste. Face au discours spécialisé du savant, du psychologue, du sociologue, de l'historien (de Maine de Biran, de Tocqueville, de Michelet, par exemple), le romancier se pose en " docteur ès sciences sociales ", cherchant à saisir le réel dans sa complexité - et avouant sa perplexité. Le roman donne à penser, mais ne prétend plus instruire. Tel est le paradoxe de la pensée romanesque : à la fois prolixe et sceptique.

11/2010

ActuaLitté

Poésie

Poétique N° 159, Septembre 2009

Lire la poésie, la réciter, l'étudier, l'interpréter, ce n'est pas seulement savoir en compter les syllabes et s'assurer de la conformité du poème à l'idée que l'on se fait de la justesse métrique. C'est surtout en comprendre les mécanismes de fabrication les plus profonds, saisir les choix individuels et collectifs qui y président, considérer les négociations d'un poète avec les traditions formelles qui encadrent son écriture, savoir comment s'articulent langue et poésie. Ce livre retrace l'histoire du vers français, de la fin du XVe siècle à aujourd'hui. Alliant perspectives d'ensemble et microlectures, il offre un regard renouvelé sur de nombreux poèmes, canoniques ou non. On y trouvera aussi un examen des théories savantes de la versification et des représentations subjectives dont le vers peut être l'objet. Enfin, on y verra comment des usages ont pu devenir des principes, et comment peuvent naître toujours de nouvelles formes.

09/2009

ActuaLitté

Littérature française

Vous n'étiez pas là

Ni hagiographie, ni descente en flammes, Vous n'étiez pas là détourne le genre biographique pour passer outre les images d'Epinal associées à Nico (1938-1988) : cover-girl précoce, demi-mondaine dans La Dolce Vita, égérie des films de Warhol, femme fatale du Velvet Underground, maîtresse d'une poignée de célébrités et increvable junkie bien au-delà des années 70. Apostrophant son héroïne sur un ton tendre et grinçant, Alban Lefranc s'approprie les tendances à l'affabulation de Nico, tord ici et là le bâton des faits et finit par la mentir vraie. Partant de ce rapport décalé, elliptique et dissonant, il l'exhume des ruines du IIIe Reich, la confronte à l'absence d'un père, autopsie les zones d'ombre de son ascension fulgurante, remet en perspective ses frères de chaos, ôtant un à un les masques d'une intériorité mouvante pour réinventer quelques-unes de ses vies possibles.

01/2009

ActuaLitté

Poésie

Poétique N° 134 / 2003-4

Comme dans la nouvelle éponyme d'Henry James, un jeune peintre s'efforce en vain de rivaliser avec une célèbre Madone de Raphaël. Après plusieurs mois de tentatives avortées, un conservateur de musée le trouve, tel le héros de la nouvelle, hagard et désespéré, devant une toile complètement vierge, craquelée et décolorée par le temps. Mais plus d'un siècle a passé depuis l'époque de James, et l'avisé conservateur réconforte notre peintre, et le félicite : sa toile intacte et pourtant fatiguée constitue d'ores et déjà un chef d'œuvre de l'art contemporain. On l'intitulera, comme il se doit, La Madone du Futur. Cette variation imaginaire illustre bien, cum grano salis, le propos que poursuit Arthur Danto à travers une éblouissante série d'essais consacrés, pour l'essentiel, à l'art de notre temps : le même objet, monochrome plus ou moins blanc, qu'on aurait autrefois tenu pour la trace d'un échec, peut aujourd'hui valoir pour un superbe accomplissement artistique. Entre James et nous, les critères d'évaluation - et même de définition - de l'art ont plus changé qu'ils n'avaient fait entre Raphaël et James : ils doivent désormais moins à l'appréciation esthétique qu'à l'interprétation historique et philosophique.

05/2003

ActuaLitté

Littérature française

Tu n'es plus là

Tu n'es plus là. Un critique qui découvre un concerto inconnu de Mozart, un interprète qui assiste (peut-être) à la mort de son ancien rival, un comédien qui décide de s'enfermer dans sa loge, un écrivain pris au piège de l'écriture, un voyageur de commerce qui disparaît, un fils de gardien de phare hanté par la mort de son père - les narrateurs de ces nouvelles sont tous à la recherche d'une certitude qui leur échappe. La remarque vaut aussi pour Au commencement, le récit autobiographique qui suit. Simplement, quand on invente, on est moins exigeant sur la netteté de l'image; il est bon au contraire, qu'elle tremble un peu pour laisser la place au songe. Quand on s'explique sur soi, quand on s'analyse, ces écarts ne sont plus de mise ; Le narrateur, au lieu d'être un témoin plus ou moins fiable, devient son propre juge. B.P.

07/1998

ActuaLitté

Poésie

Poétique N° 150, Avril 2007

Suspendus aux lèvres d'un conteur, incapables d'interrompre la lecture d'un roman, captivés par un film haletant, nous faisons tous l'expérience quotidienne de ce plaisir apparemment paradoxal que nous tirons de notre insatisfaction provisoire face à un récit inachevé. Bien qu'une mode esthétique et théorique ait tenté de nous convaincre que ce plaisir était honteux, on peut néanmoins avoir l'intuition que le cœur vivant de la narrativité réside précisément dans ce nœud coulant, toujours plus serré à mesure que nous progressons dans l'histoire, qui nous attache à l'intrigue et creuse la temporalité par l'attente impatiente d'un dénouement. Si le récit a quelque chose à voir avec la manière dont nous éprouvons le temps, cette expérience n'apparaît jamais avec autant d'éclat que dans le suspense, la curiosité ou la surprise qui font la force des intrigues fictionnelles. La compréhension des fonctions narratives engage donc non seulement l'analyse littéraire, linguistique et sémiotique, mais aussi l'analyse cognitive et la psychologie des émotions.

04/2007

ActuaLitté

Poésie

Poétique N° 132 / 2002-11

La musique est un art peu considéré par la philosophie et l'esthétique, spontanément poéticistes et picturalistes. Trop vague, trop louche, trop rebelle au concept : comment penser ce que l'on ne peut que si mal décrire ? L'expérience musicale est pourtant, sous ses deux aspects (le jeu, l'écoute), susceptible d'une approche rigoureuse. Dans les deux cas, le corps est primordial : producteur de musiques, il est aussi soumis aux pouvoirs de la musique qui règle ses mouvements (danse) ou qui les dérègle (transe). La musique nous révèle quelque chose du corps et de la corporéité ; elle nous révèle aussi quelque chose du temps. Le temps musical est un temps non narratif, un temps extérieur ou antérieur à l'ordre humain du récit. On rassemble ici ces diverses puissances de la musique sous un concept, celui d'altération. L'altération musicale se déploie dans la construction et la vie des codes musicaux, dans l'interprétation et l'histoire des oeuvres, mais, d'abord, dans l'œuvre elle-même, qui n'est pas objet mais processus : rythme, non-redondance, polyphonie, immanence et retour. Le philosophe a quelque chose à apprendre de la musique, s'il veut bien l'écouter.

11/2002

ActuaLitté

Poésie

Poétique N° 146, Avril 2006

Qu'entend-on par journal personnel en ce début de XXIe siècle, à un moment où le genre connaît un développement sans précédent ? Quels sont, du journal de Stendhal au Mausolée des amants d'Hervé Guibert, les caractères de ces textes, qu'on les appelle journaux intimes, journaux littéraires, journaux de voyage, journaux de guerre... ? Tenter de répondre à cette question, c'est d'abord rencontrer la figure du diariste, source et objet du discours personnel, en retrait du monde et penché sur ses propres profondeurs, développant le discours qu'il ne tient pas devant autrui. C'est ensuite lire les notes quotidiennes comme autant de saisies de l'instant et de jalons du passage du temps, qui font du journal une " espèce d'histoire ", un récit apparemment sans structure, disparate et bigarré. C'est encore poser la question de la destination, ou plus précisément de la figure de lecteur que le texte pose ou présuppose : comment le diariste, qui affirme souvent n'écrire que pour lui-même, prévoit-il, voire met-il en place une lecture extérieure ? C'est enfin s'interroger sur le statut du genre : quelle littérarité le journal peut-il se voir reconnaître, par renversement des valeurs littéraires ? Car, finalement, décrire le journal, c'est se demander ce que peut être une littérature intime. Et c'est se demander ce qu'est la littérature.

05/2006

ActuaLitté

Poésie

Poétique N° 114 : Flaubert / Proust

La vie est une longue série d'essayages et de retouches : on " bâti " peu à peu son identité, en suivant la mode, en cherchant son style. Un des apprentissages essentiels de la petite enfance est celui de l'identité narrative : savoir dire " je ", se construire une histoire, avoir ses mythes fondateurs et son système de valeur. Au lieu d'observer cette construction de l'identité dans l'enfance, on peut la saisir dans l'écart entre les brouillons dune autobiographie : influence des textes déjà lus, les doutes sur les souvenirs d'enfance, les rêveries sur les possibles inaccomplis et les tournants décisifs... Puis il examine en détail, brouillons à l'appui, la genèse de trois " classiques " du récit d'enfance ou d'adolescence : Les mots de Sartre, Enfance de Nathalie Sarraute et le Journal d'Anne Franck.

05/1998

ActuaLitté

Poésie

Poétique N° 147, Septembre 2006

Qu'entend-on par journal personnel en ce début de me siècle, à un moment où le genre connaît un développement sans précédent? Quels sont, du journal de Stendhal au Mausolée des amants d'Hervé Guibert, les caractères de ces textes, qu'on les appelle journaux intimes, journaux littéraires, journaux de voyage, journaux de guerre... ? Tenter de répondre à cette question, c'est d'abord rencontrer la figure du diariste, source et objet du discours personnel, en retrait du monde et penché sur ses propres profondeurs, développant le discours qu'il ne tient pas devant autrui. C'est ensuite lire les notes quotidiennes comme autant de saisies de l'instant et de jalons du passage du temps, qui font du journal une "espèce d'histoire, un récit apparemment sans structure, disparate et bigarré. C'est encore poser la question de la destination, ou plus précisément de la figure de lecteur que le texte pose ou présuppose: comment le diariste, qui affirme souvent n'écrire que pour lui-même, prévoit-il, voire met-il en place une lecture extérieure? C'est enfin s'interroger sur le statut du genre: quelle littérarité le journal peut-il se voir reconnaître, par renversement des voleurs littéraires? Car, finalement, décrire le journal, c'est se demander ce que peut être une littérature intime. Et c'est se demander ce qu'est la littérature.

09/2006

ActuaLitté

Poésie

Poétique N° 148, Novembre 2006

Qu'entend-on par journal personnel en ce début de XXIe siècle, à un moment où le genre connaît un développement sans précédent ? Quels sont, du Journal de Stendhal au Mausolée des amants d'Hervé Guibert, les caractères de ces textes, qu'on les appelle journaux intimes, journaux littéraires, journaux de voyage, journaux de guerre... ? Tenter de répondre à cette question, c'est d'abord rencontrer la figure du diariste, source et objet du discours personnel, en retrait du monde et penché sur ses propres profondeurs, développant le discours qu'il ne tient pas devant autrui. C'est ensuite lire les notes quotidiennes comme autant de saisies de l'instant et de jalons du passage du temps, qui font du journal une " espèce d'histoire ", un récit apparemment sans structure, disparate et bigarré. C'est encore poser la question de la destination, ou plus précisément de la figure de lecteur que le texte pose ou présuppose : comment le diariste, qui affirme souvent n'écrire que pour lui-même, prévoit-il, voire met-il en place une lecture extérieure ? C'est enfin s'interroger sur le statut du genre : quelle littérarité le journal peut-il se voir reconnaître, par renversement des valeurs littéraires ? Car, finalement, décrire le journal, c'est se demander ce que peut être une littérature intime. Et c'est se demander ce qu'est la littérature.

11/2006