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Religion

Présence juive en Alsace et Lorraine médiévales

Le présent volume associe un binôme coutumier : les deux anciennes provinces d'Alsace et de Lorraine, mais une association à la familiarité trompeuse : le lecteur se rendra vite compte du caractère profondément dissemblable de ces deux régions, pourtant mitoyennes, tant en ce qui regarde leur géographie, leur toponymie et leur histoire générale qu'en ce qui touche à l'évolution spatiale et chronologique comme aux manifestations de la présence juive sur leur sol, au cours de la période médiévale. [...] Cet " état des lieux " nouveau fera les délices des chercheurs, collègues et étudiants, des lecteurs cultivés et curieux d'appréhender le passé médiéval vécu dans ces " terres d'Empire " par les juifs, dans l'alternance de temps de crise récurrents et douloureux lors de la multiplication des légendes accusatrices ou des massacres - n'ayant guère sévi en Lorraine, il faut le souligner (méfaits des Croisades, exactions d'Armleder et de ses bandes vers 1338, émeutes greffées sur la Peste noire, ou plus tard vers 1476-1477, passage des Suisses en Alsace), et de périodes hachées de répit, de repli, de retour, avant les arrêts fluctuants de non tolerandis judeis qui vont ponctuer çà et là la fin du Moyen Age et le début de la Renaissance. A l'aune des matériaux et des vestiges subsistants (synagogue médiévale de Rouffach, manuscrits hébraïques de lettrés prestigieux ou " Trésors " de Colmar ; côté lorrain, une moisson plus limitée là encore, avec quelques " rues des Juifs " çà et là, une stèle du Musée lorrain ou le grand sceau de Metz), on pourra prendre la mesure des heures médiévales riches mais contrastées du passé juif alsacien et lorrain.

12/2015

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Actualité médiatique internati

Pandémies. Des origines à la COVID-19

Comment comparer la peste de Justinien, qui se répandit comme une traînée de poudre dans tout le bassin méditerranéen dès le VIe siècle, et le sida, ce redoutable fléau que l'on ne découvrit que dans les années 1980 ? Aussi variées que soient leurs manifestations, les pathologies décrites dans cet ouvrage : choléra, syphilis, lèpre, variole... ; ont un point commun : toutes sont des pandémies. Transmises par contagion, elles s'étendent en un temps record sur de vastes régions et touchent ainsi une part importante de la population mondiale. Dès lors, comment lutter contre ces ennemis invisibles qui semblent frapper au hasard ? Quelles stratégies adopter pour combattre ces maux, sans laisser la peur et la panique prendre le dessus ? Faut-il s'en remettre aux pouvoirs en place, ou bien chercher des réponses auprès des scientifiques ? Dans cette enquête totalement inédite, Patrick Berche et Stanis Perez retracent l'histoire mondiale des grandes maladies en adoptant une démarche à la fois globale et critique. Depuis le Paléolithique, les humains font face à des menaces qui ne cessent de se métamorphoser. Et si la peste a laissé place à la tuberculose pendant l'ère industrielle, tandis que la révolution pastorienne au XIXe siècle a momentanément permis de mieux contenir ces maux, de nouvelles pandémies liées à notre mode de vie ont progressivement fait leur apparition. Ainsi, aujourd'hui, la mondialisation et la société de consommation nous obligent à nous réinventer pour protéger la santé publique, notamment à l'ère de la Covid-19. Cette incontournable synthèse, où se mêlent bonheur d'écriture et rigueur scientifique, nous donne enfin les dés pour comprendre les précédents d'un sujet plus que jamais d'actualité.

04/2021

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Thèmes photo

Sunset on Ukraine. 0

Photographe et auteur Thierry Clech J'ai sillonné l'Ukraine en août 2013, soit trois mois avant les manifestations de Maïdan, sans bien sûr me douter que ce serait le dernier été que connaîtrait ce pays dans son intégrité territoriale. La chaleur alanguissait les villes. Les plages d'Odessa ou de Crimée étaient bondées de touristes russes et ukrainiens. Mais derrière l'insouciance estivale, se percevaient déjà les prémices du conflit à venir. J'en ai rapporté 73 films, soit plus de 2 600 vues, pour finalement sélectionner les 76 photographies qui composent ce livre. "Ma première image de l'Ukraine ressemble à ces petits mondes sphériques remplis d'un liquide translucide. Une simple secousse de la main suffit à répandre dans l'atmosphère des milliers de minuscules paillettes. Les flocons argentés fourmillent alors lentement dans le ciel confiné, puis finissent par recouvrir tout le paysage. J'avais dix ans. Comme tous les petits garçons de mon âge, me pâmant devant le poste de télévision, je suivais l'épopée stéphanoise qui, à la pointe de l'hiver 1976, transitait donc en Ukraine. A Kiev, selon mon souvenir erroné. Car je m'aperçois aujourd'hui que c'était à Simferopol, plus au sud, en terres de Crimée ". Le ciel y était sans doute identiquement bas et plombé, mais devait y régner une température plus clémente, propice à la tenue de ce quart de finale aller après que la neige qui recouvrait le terrain eut été chassée par le souffle de moteurs d'avions à réaction acheminés sur la pelouse pour l'occasion : Mig ou vieux Yak de l'armée soviétique, étoiles rouges sur leurs flancs". (...)

10/2022

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Histoire des idées politiques

Le spartakisme. Les dernières années de Rosa Luxemburg et de Karl Liebknecht

Août 1914. Déclaration de la Grande Guerre. Oublieux des résolutions votées peu avant, le Parti social-démocrate allemand, invoquant le péril "cosaque", adopte la politique d'Union sacrée. Seul, au Reichstag, Karl Liebknecht s'insurge contre le vote des crédits militaires. Autour de Liebknecht et de Rosa Luxemburg s'organisent peu à peu les militants socialistes qui réprouvent l'attitude prise par la direction de leur parti. Ces opposants, qui prendront, en 1916, le nom de spartakistes, vont lutter sans relâche pour éclairer les masses sur le caractère impérialiste de la guerre. Manifestations de rue, distributions de tracts, grèves, qui, en avril 1917, prendront une ampleur considérable. La révolution russe, bientôt, décuple les espoirs... Novembre 1918. Soulèvement des marins à Kiel. A l'action antimilitariste succède, pour le "groupe Spartacus", la vraie lutte, celle qui devrait amener la naissance d'une république socialiste allemande. La bourgeoisie, l'armée, les socialistes "majoritaires" se liguent contre le mouvement révolutionnaire, et c'est la semaine sanglante de janvier 1919. Liebknecht et Rosa Luxemburg, arrêtés à Berlin, sont assassinés. "Spartacus écrasé ! " titrent les journaux. Mais la Ille Internationale est née. Le spartakisme, spectre terrifiant pour les contemporains, a pris, une fois disparu, l'aspect d'un mythe. Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg tendent à devenir des personnages de légende. Gilbert Badia nous propose ici la relation et l'analyse minutieuses d'événements souvent mal connus ou déformés et fait apparaître la vraie figure de ces révolutionnaires qui affrontent des problèmes étrangement actuels. Vingt-quatre documents complètent cette étude et plongent le lecteur dans l'atmosphère d'une lutte encore plus complexe et héroïque qu'on ne l'imagine.

02/2021

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Réalistes, contemporains

Les Ouïghours, un peuple qui refuse de mourir

Le drame Ouïghour... J'étais là quand les premières grandes manifestations ont été réprimées dans le sang. C'était en 1996, il y a 25 ans. Je débutais alors dans le journalisme. A l'époque, le monde entier ne se sentait pas concerné par cette minorité turcophone de Chine. J'étais là aussi quand les Chinois ont commencé à stériliser de force les femmes Ouïghoures. Et puis, j'ai vu les camps de prisonniers se dresser dans le désert et la mise en place de ce qui deviendrait un génocide culturel.

Alors, j'ai promis à ces Ouïghours de ne pas les laisser mourir dans le silence et l'indifférence. J'y suis retourné encore et encore. Avec cette question qui reste coincée au fond de la gorge : jusqu'où peut aller un journaliste pour se rendre utile ? Eric Darbré, un journaliste reporter français, a passé vingt-cinq années à enquêter dans la province du Xinjiang au Nord-Ouest de la Chine. Il a vu naître la contestation Ouïghoure, ce peuple musulman d'origine turque contre la Chine, la montée en puissance de la répression, les violences, les camps, les morts jusqu'au désastre actuel.

Ce récit est l'histoire d'un combat journalistique pour donner une voix et un visage à un peuple écrasé par un régime autoritaire. Il offre aussi une réflexion sur les conséquences du travail de reporter : met-on en danger les témoins que l'on cite ? Comment ne pas décevoir leurs espoirs ? Comment se prépare un reportage ? Quels obstacles faut-il vaincre pour le réaliser puis le vendre à une rédaction ?

10/2022

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Géopolitique

Le chant de la révolte. Le soulèvement soudanais raconté par son icône

Début avril 2019, la révolution soudanaise entre dans une phase décisive. Au terme de quatre mois de manifestations réprimées sans merci, les contestataires parviennent aux abords du quartier général de l'armée : ils exigent la démission du général Omar el-Béchir, le dictateur en place à Khartoum depuis trente ans. Son règne est celui des guerres, au soudan du Sud a au Darfour, de l'oppression des femmes et de toutes les voix dissidentes. La jeunesse du pays des deux Nil où plus de la moitié de la population a moins de 25 ans, rêve de liberté. Le moment est historique mais le monde regarde ailleurs. Soudain, une image impose cette révolution dans les journaux télévisés et à la "une" des quotidiens internationaux. A quelques jours de la chute du dirigeant conspué de 75 ans, Alaa Salah apparaît. Drapée de blanc, un index rageur pointé vers le ciel, la jeune femme surplombe une foule de milliers de manifestants. Droite, elle réclame sa poésie révolutionnaire. Son geste la propulse au rang d'icône, et attribue à ce printemps soudanais un titre : la révolution des femmes, elles qui ont mené de front ce soulèvement. Des premiers cortèges, cibles des balles des forces de l'ordre, à l'occupation du centre de Khartoum et à son évacuation dans le sang, Alaa livre pour la première fois le récit détaillé, vivant et personnel de ces mois de basculement. Celui d'une étudiante devenue figure de proue d'une révolution, celui d'une génération qui goût enfin à l'espoir, celui d'un pays engagé sur un chemin fragile vers la démocratie.

03/2021

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Associations

Mémento Associations. Edition 2022

Le secteur associatif c'est 1, 3 million d'associations (70 000 nouvelles chaque année). Le secteur non lucratif ce sont aussi des fonds de dotation, des fondations et des congrégations. Grandes ou petites, d'utilité publique ou non, sportives ou cultuelles... seul le Mémento Associations peut répondre à leurs questions juridiques, fiscales, sociales ou comptables. Il analyse non seulement les règles communes mais aussi les règles propres à chaque type d'associations. Une partie substantielle des développements est consacrée aux fondations. Des dossiers thématiques complètent l'ouvrage : mécénat et parrainage, subventions, statut des bénévoles, Alsace-Moselle, manifestations publiques, etc. Conçu dans un esprit résolument pratique, le Mémento Associations rend les meilleurs services à l'ensemble des dirigeants et membres d'associations ainsi qu'aux juristes et praticiens (experts comptables, avocats, etc.) qui les conseillent. Au menu de l'édition 2022, nos lecteurs trouveront la loi Respect des principes de la République du 24 août 2021 qui réforme notamment les conditions d'obtention d'un agrément ou d'une subvention ou encore les associations cultuelles, la loi Trésorerie des associations du le juillet 2021, la loi Sport du 2 mars 2022, la mise en oeuvre de la réforme de l'insertion par l'activité économique, la loi Santé au travail du ler août 2021 qui renforce le rôle de l'employeur en matière de prévention, les dernières nouveautés en matière de mécénat, la loi de finances pour 2022... et bien évidemment les décisions de jurisprudence les plus récentes. Au carrefour de toutes les branches du droit, le droit associatif est en perpétuelle évolution ! Le Mémento aussi !

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Philosophie du droit

Guide juridique du chien

De tous les animaux, le chien est certainement le meilleur ami du droit. Le droit s'intéresse en effet au chien pour de multiples raisons comme, par exemple, sa race, son éventuelle dangerosité, ses allées et venues mais aussi les nombreux rôles qu'il est amené à tenir plus que d'autres, en tant que gardien, chasseur, sauveteur ou encore guide et même artiste. Il se préoccupe également de sa protection, de son bien-être, des soins qu'il peut recevoir ou des mauvais traitements dont il est hélas parfois la victime et c'est alors son maître qui se trouve le plus souvent concerné. Pour en faciliter l'approche, le choix a été fait de les rassembler en différentes rubriques où chacun pourra trouver l'essentiel à connaître, chacune étant complétée par toutes les références précises aux textes de loi et aux décisions de justice. Ainsi conçu, l'ouvrage s'adresse aussi bien à tous, propriétaires ou non d'un animal, qu'aux professionnels, du droit ou des animaux, et du chien en particulier. Au sommaire : Abandon - Agents de sécurité - Alimentation - Associations et fondations - Assurance - Cadavres - Certificats et diplômes - Chasse - Chiens dangereux - Circulation - Colliers - Commercialisation - Contrats - Déplacements internationaux non commerciaux - Déplacements internationaux commerciaux/importations - Détention - Divagation - Don - Elevage - Expériences - Expositions et manifestations - Fourrière et lieu de dépôt - Garantie des défauts - Gardien/détenteur - Habitat - Handicape - Identification - Immeubles - Mauvais traitements - Nature juridique - Ostéopathes - Préjudice moral - Professions du chien - Protection - Race - Rage - Refuge et dispensaire - Responsabilité Civile - Responsabilité Pénale - Sacrifice - Saisie et confiscation - Santé, hygiène et sécurité - Séparation - Spectacles et jeux - Toilettage - Transports - Troubles de voisinage - Vaccination - Vétérinaire

01/2022

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Ouvrages généraux et thématiqu

L'imaginaire de la sainteté. De la découverte des reliques à la fabrique des légendes

La relique, idolâtrie ou une gloire du christianisme ? Ce culte singulier, développé dans l'orthodoxie et le catholicisme, ne laisse pas indifférent. Son histoire fascinante éclaire aussi tout un pan caché de notre culture profane. Un étude sans précédent par une médiéviste de renom. Au fondement du christianisme, on trouve le culte des saints, dont en premier lieu les martyrs. Autrement dit des reliques. Dès le IVe siècle, la croyance en leur pouvoir surnaturel suscite l'engouement de détenir ces attestations du salut sur lesquelles on établit les autels et qu'on offre à la dévotion du peuple. On commence à pratiquer translations et morcellements des corps de celles et de ceux que l'Eglise canonise. Et des apparitions célestes, des manifestations miraculeuses viennent au besoin révéler des tombeaux oubliés, des figures anonymes, des formes d'ascèse ou de mystique inconnues. A travers l'histoire des reliques, de cette fantastique chasse aux trésors sacrés, nous revisitons l'histoire de notre civilisation. Ces vestiges physiques retirés à l'empire de la mort nous éclairent sur le rapport entre l'existence matérielle et la vie spirituelle, l'influence insoupçonnée de l'héritage païen et la force d'incarnation de la piété évangélique, la magie qui agit et le Dieu qui sauve dans un syncrétisme qui exalte la transfiguration de la chair. Le Moyen Age comme vous ne l'avez jamais appréhendé où le désir du merveilleux nourrit la ténacité de la foi. La première synthèse sur la vénération des reliques, fondement du culte ecclésial mais aussi de la culture mémorielle en Occident. Captivant, inédit, décisif. (140 x 215, 350 p.)

11/2021

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Sciences politiques

Les Gilets jaunes. Une révolte inclassable

Partie de la contestation de la taxe carbone, la re ? volte des Gilets jaunes a fait converger, en un mouvement d'opposition radicale a` l'E ? tat, de nombreuses revendications fiscales et sociales parmi les classes populaires franc ? aises. De`s le 17 novembre 2019, par l'occupation de milliers de ronds-points, puis l'instauration de manifestations sans corte`ges, le mouvement se de ? marque par des moyens d'action inhabituels. Au-delà` de cette originalite ? tactique, ce livre collectif de 21 chapitres regroupe ? s en 6 parties cherche a` explorer les ambivalences politiques qui rendent ce mouvement inclassable : ambivalences vis-a`-vis des syndicats, liens versatiles avec l'extre^me-droite organise ? e, formes diverses de re ? pression, judiciaire et policie`re, ambivalences du traitement me ? diatique, entre prescription et censure, puis ambivalences sociologiques qui permettent au mouvement de s'ancrer dans des milieux socioprofessionnels distincts, voire oppose ? s. L'ouvrage s'inte ? resse aussi aux limites temporelles du mouvement - qui qui a commence ? par le mouvement Cole`re de`s le mois de janvier 2018 et ne s'est jamais clairement termine ? - et à ses limites ge ? ographiques - a` partir de deux exemples mal connus : la Belgique et l'i^le de la Re ? union. Chaque contribution pre ? sente une e ? tude de cas ancre ? e dans des mate ? riaux empiriques et localise ? s, rassemble ? s lors d'enque^tes de terrain minutieuses, au long cours, dans des re ? gions diffe ? rentes, mais au service d'une conceptualisation de la notion d'ambivalence, si importante pour comprendre les formes contemporaines de contestation.

04/2024

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Histoire de l'art

Figures de l'art N° 40, 2022 : L'activisme artistique

Abordant les questions de l'écologie, de l'altermondialisme, du féminisme, de la consommation responsable, de l'aliénation sociale et économique ou de l'immigration, de nombreuses manifestations internationales sont consacrées à " l'activisme en arts ". Comment évaluer la capacité des champs artistiques (arts plastiques, littérature, performance, théâtre, musique, danse, vidéos, etc.) à fonctionner " en écho " à la protestation sociale et politique ? Comment concilier le champ de l'art (l'art moderne tout particulièrement est défini comme un champ autonome, habituellement perçu comme sans fonctionnalité - autre que sa propre fonctionnalité) et le champ du politique et du social (généralement perçu comme la praxis de l'exercice des pouvoirs dans une société organisée)? L'activisme artistique ne remettrait-il pas en cause cette " inutilité " ontologique de l'art ? Oscillant entre deux types " d'esthétisation du politique et du social ", l'activisme artistique, selon Boris Groys, s'inscrirait soit dans une forme de bonification de la fonctionnalité du message et de l'action politique et ce afin de rendre ces derniers plus attractifs, soit, selon la tradition de la modernité artistique occidentale, dans la mise en avant de la dysfonction de l'action politique et de son discours, l'annulation de leur dimension pratique et efficiente. Cette dernière perspective esthétique semble avoir été adoptée par un grand nombre d'artistes activistes afin de dénoncer les dangers, les excès, les travers, les hypocrisies de telles ou telles actions politiques ou de tels ou tels principes idéologiques. Dans un contexte de mondialisation, l'activisme artistique hérite de ces deux traditions contradictoires de l'esthétisation de la fonctionnalité et de la dysfonctionalité, ce qui rend ses contenus artistiques autant que politiques souvent particulièrement ambigus.

05/2023

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Ethnologie et anthropologie

Comment faire l'amour avec un fantôme ?

Le médecin-légiste et l'archéo-anthropologue des grandes émissions télévisées nous ouvre son cabinet privé et nous dévoile sa saisissante collection de clichés sur les manifestations du surnaturel dans les sociétés traditionnelles. Un livre à couper le souffle qui est aussi un passé entre les mondes visible et invisible. " Et quand il eut dépassé le pont, les fantômes vinrent à sa rencontre " (Nosferatu) Voici les fantômes du lointain ! Alors que l'Occident a un rapport très " romantique " avec les revenants, ou dicté par le spiritisme ou la religion (Purgatoire), qu'en est-il des quatre autres continents ? Partant d'objets originaux et de rituels souvent méconnus, Philippe Charlier nous fait découvrir cette façon qu'ont les peuples lointains d'entretenir des rapports entre le monde des vivants et celui des morts. Son récit nous mène des peintures de yurei (ces fantômes japonais) qu'il est possible d'animer, à ces statuettes des " épouses de l'au-delà " en Côte d'Ivoire ; du plus grand masque du monde (Dogon) au plus énigmatique (Grebo). On découvre des fétiches dont l'immense puissance est fondée sur le secret bien gardé de leur constitution (boliw), et des morceaux de bois sculptés chargés d'accueillir les esprits errants de Sibérie ou du sud du Sahara... Avec ces récits principalement issus d'Afrique et d'Asie, Philippe Charlier continue à tracer les chemins d'une anthropologie de l'invisible. Il nous révèle aussi toute la richesse et toute la force de l'anthropologie qui, en donnant un sens à ces objets et ces rituels, nous aide peu à peu à comprendre la complexité du monde.

10/2021

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Histoire de France

Mémoires du colonel Cavalier sur la guerre des camisards. Manuscrit original de La Haye

Jean Cavalier est né au mas Roux, dans la paroisse de Ribaute près d'Anduze, en 1681, d'une famille de paysans protestants aisés. Il est mort en exil à Chelsea en Angleterre en 1740, lieutenant-gouverneur de Jersey et major général de Sa Majesté britannique George II. Comment a été possible, à l'époque de Louis XIV, une telle ascension sociale ? De 1702 à 1704, Jean Cavalier fut l'un des plus remarquables chefs de la guerre des camisards - une " guérilla d'inspirés ", suivant l'expression de Philippe Joutard -, qui mobilisa contre elle, en Cévennes et dans le Bas-Languedoc, deux maréchaux de France, Montrevel et Villars, et plus de 25000 hommes de troupe. Les Mémoires inédits de Jean Cavalier que nous publions aujourd'hui, dits " du Manuscrit de la Haye ", sont, en fait, la version originale des Mémoires traduits et publiés en anglais en 1726, puis retraduits en français par Frank Puaux et publiés en 1919. Le style en est beaucoup plus enlevé, laissant percer la saveur du parler occitan général en Languedoc à cette époque. Le récit de ses exploits militaires est relativement exact, même si l'ordre chronologique y est parfois bouleversé. La volonté de Cavalier de se mettre en valeur et d'effacer toutes les manifestations du prophétisme est moins marquée que dans le texte anglais. Le plaidoyer, pour expliquer ce que beaucoup ont considéré comme une trahison, est habile, mais pas absolument convaincant. Ce récit met en évidence l'intelligence et le réalisme politique de son auteur qui restera, dans l'Histoire, comme le David protestant du petit peuple des campagnes qui tint tête avec succès au Goliath catholique de la royauté.

02/2011

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Esotérisme

Abrégé de science occulte. Contribution à l’histoire des doctrines ésotériques - Suivi de Petites oeuvres morales et ésotériques

Cet ouvrage constitue une contribution à l'histoire des doctrines ésotériques. Il implique une synthèse obligée concernant les domaines traités, trop souvent étiquetés sous le label peu recommandable de "Sciences Maudites". Depuis le Dr Encausse (alias Papus), l'exercice de l'Abrégé n'a guère été tenté, même s'il eut, au début du XXe siècle, la faveur de très nombreux amateurs de Science Occulte. Mystère des forces invisibles, divination, réincarnation, but de l'existence, magie, sexualité, vocation spirituelle, autant de vastes sujets qu'aucune étude exhaustive ne pourra jamais épuiser. Mais sur tous ces sujets, l'auteur a tenté d'offrir une approche littéraire et didactique autant qu'une grille de lecture facile d'accès pour le lecteur néophyte. Quatre grands axes caractérisent les chapitres du livre : 1) Le cheminement introductif de l'auteur vers la Science Occulte ; quand "Histoire" et "Imaginaire" créent de concert des itinéraires émancipateurs, lorsqu'ils stigmatisent aussi les coïncidences qui se jouent des inconséquences apparentes de la condition humaine. 2) Les diverses définitions qui se dégagent des notions afférentes aux sciences occultes occidentales, l'altérité des sources, chrétiennes et païennes, entre monde sacré et profane. 3) Les principaux théoriciens de la Science Occulte dans le contexte de l'histoire des idées occidentales. Autant de portraits brossés à grands traits qui rappellent les grandes heures de la Science Occulte, jusqu'aux années 1970, avec les nouvelles données mystiques de la Science et leurs derniers sectateurs. 4) Enfin, Emmanuel Dufour-Kowalski, qui jette des ponts entre les Sciences Occultes et l'épanouissement des Sciences Humaines, dénonce aussi les glissements sémantiques dont la Science Occulte ne se départit que difficilement, face aux prosélytismes et dogmes institutionnels, qui viennent saper ses chenaux eschatologiques que sont entre autres l'Alchimie et la Symbolique. L'éventuel Livre Blanc qui se dégagera de cet Abrégé aura sa raison d'être pour tous ceux qui voudront comprendre comment élever sa conscience pour développer l'intelligence du coeur et tisser les ailes de sa propre émancipation intérieure. Les petites oeuvres morales et ésotériques de l'auteur, en fin de volume, viennent agrémenter l'ouvrage d'une note "imaginale", puisque la Science Occulte s'enrichit autant du domaine littéraire que du registre scientifique.

08/2019

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Littérature étrangère

Et devant moi, le monde

Printemps 1972 : Le New York Times Magazine publie un long article intitulé An 18-year-old girl looks back on Life (Une fille de dix-huit ans se retourne sur sa vie) qui connaît un succès prodigieux. L’auteur, Joyce Maynard, en première année d’université à Yale, reçoit des centaines de lettres de lecteurs enthousiastes, parmi lesquelles celles de J D Salinger, 53 ans, dont elle n’a jamais lu une ligne. S’ensuit une correspondance fascinante entre le jeune prodige littéraire et l’auteur-culte. Sur les instances de son admirateur, Joyce abandonne Yale et ses études pour aller vivre dans un splendide isolement (il habite au sommet d’une colline perdue) et l’ascétisme culinaire : l’homme ne se nourrit que de « graines » et d’herbes. Passionné d’homéopathie, il passe des heures enfermé dans son bureau-laboratoire à mettre au point des produits étranges, toujours à diluer abondamment, et parfois miraculeux…Au fil des jours, s’installe une atmosphère bizarre. Joyce est de plus en plus amoureuse, Salinger, semble-t-il, de plus en plus exaspéré. Il faut dire que les problèmes se multiplient. L’un d’eux, et sans doute pas le moindre, est que les rapports sexuels du couple sont compliqués : Galatée ne peut être pénétrée par son maître. Acupuncture et homéopathie n’y pourront rien. Est-ce la raison du renvoi soudain de Joyce ? Fin de l’épisode mais pas de l’histoire… Car, vingt-cinq ans plus tard, Joyce Maynard, divorcée et mère de trois enfants, décide de tout raconter, sans jamais attaquer un homme dont elle est toujours amoureuse. Ce livre, Le monde à bras ouverts, va susciter une vague de désapprobation à l’encontre de l’auteur : on a osé toucher à l’idole. Avec ce que d’aucuns ont taxé de franchise choquante, elle y raconte l’histoire de son adolescence entre un père alcoolique, et une mère décidée à faire de sa fille un prodige littéraire, mais surtout son combat désespéré pour retrouver son équilibre après que Salinger a mis fin à leur liaison avec une impitoyable cruauté. Une liaison étrange et dévastatrice dont le récit éclaire d’un jour certainement nouveau l’idole des lettres américaines.

01/2011

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Littérature érotique et sentim

U palazzu di i Guvernatori

Après : "Cosa ci sera sta sera o teatru" (également publié chez "Colonna édition" en 2013), un roman qui avait été récompensé par le Prix littéraire du Conseil général de la Haute Corse, le Prix "José Morellini" en 2014, Georges de Zerbi propose aujourd'hui un roman dont le personnage principal reste "Bastia" et sa citadelle ! Après : "Cosa ci sera sta sera o teatru" (également publié chez "Colonna édition" en 2013), un roman qui avait été récompensé par le Prix littéraire du Conseil général de la Haute Corse, le Prix "José Morellini" en 2014, Georges de Zerbi propose aujourd'hui un roman dont le personnage principal reste "Bastia" et sa citadelle ! Georges de Zerbi, né à Bastia, centre une nouvelle fois le cadre naturel et l'action de ses personnages sur sa ville natale, à une époque relativement éloignée c'est-à-dire en 1491, lorsque le nouveau gouverneur du Règne de Corse, Galeazzo de Lèvanto, prend possession de sa charge. A partir d'une solide trame fondée sur de nombreux témoignages historiques, il bâtit une intrigue romanesque où se mêlent tous les ressorts de l'âme humaine au travers de personnages différents dans leur approche politique, humaine, amoureuse, violente ou généreuse. L'auteur tente également de jeter un regard dépassionné et serein sur la politique de Gênes vis-à-vis de la Corse, en se fondant sur le texte des Instructions secrètes données à chaque gouverneur et qui donnent la vraie pensée des autorités génoises de l'époque, de même qu'il s'appuie sur les écrits actuels de nos historiens corses tendant à se réapproprier de façon apaisée l'action de la Sérénissime en Corse. Ce roman, auquel la dernière main a été mise en 2015, mais dont l'architecture générale ainsi que l'écriture étaient réalisés dès 2011, ne faisait que préfigurer la magnifique exposition, Corsica Genovese, organisée par la Ville de Bastia en 2016 au Palazzu di i Guvernatori et qui, grâce aux nombreux contributeurs de talent qui l'ont nourrie et soutenue, change le regard que les générations passées d'historiens et de passionnés d'histoire de la Corse ont toujours jeté sur la période génoise.

06/2017

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Récits de voyage

Tu marches, il marche, vous marchez... moi je cours

Icône du sport français, Marie Dorin livre pour la première fois un texte personnel sur l'empreinte que la marche laisse dans sa vie. Dotée d'une imagination débordante, elle raconte sa peur et sa fascination pour les animaux sauvages et ses souvenirs d'escapades plus vrais que nature. Un récit littéraire exclusif, authentique et plein d'humour. Icône du sport français, Marie Dorin livre pour la première fois un texte personnel sur l'empreinte que la marche laisse dans sa vie. Dotée d'une imagination débordante, elle raconte sa peur et sa fascination pour les animaux sauvages, ses souvenirs d'escapades plus vrais que nature, sa passion pour la connaissance de la faune et de la flore, et sa prise de conscience écologique assortie d'actes concrets. Un récit littéraire exclusif, authentique et plein d'humour. Extrait "... La troupe d'enfant silencieuse encadrait le conteur qui a fini par rassembler autour de lui tous les jeunes du groupe, suspendus à ses lèvres. Malin, mon père n'a pas raconté toute l'histoire d'un seul trait. Il faisait des pauses. Style il racontait l'histoire pendant une demiheure, puis, prétendait devoir se reposer, ou boire, ou vouloir parler avec un autre adulte. Et nous laissait ainsi en proie au désir brûlant de connaître le destin des personnages. Et aux questions. Pourquoi la femme n'aimait pas l'homme ? Comment tout cela allait-il finir ? Mal, on s'en doutait. Et ça nous fascinait encore plus. On marchait en silence, en repensant au récit. Petit à petit, l'histoire se diluait dans l'air, emportée par le chant des oiseaux qui semblait-il, avaient soudain repris leurs trilles sautillants. La femme s'était évaporée et la forêt avait retrouvé une allure de forêt. Les arbres se distinguaient de nouveau par la forme de leurs feuilles et la couleur de leurs troncs, les bruits retrouvaient leurs propriétaires : oiseaux, vent, pas sur les brindilles etc. Chaque élément reprenait ses contours respectifs et se dissociait de la forêt qui unifiait l'instant précédent ses habitants en un ensemble mystérieux. Jusqu'au moment où de nouveau, la marche devenait trop longue et que l'histoire reprenait vie avec la voix de mon père. . ".

11/2019

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Policiers

Alibis : Polar, Noir & Mystère, no 51

Au sommaire des fictions, le texte gagnant du Prix Alibis 2014, "Panne", de Mathieu Croisetière : quand une panne d'essence au fin fond de la campagne québécoise vire au cauchemar votre pire cauchemar. Suit une fiction du très connu Rick Mofina, "Des cercles rouge sang", qui nous offre une plongée dans le quotidien banal d'un flic de patrouille, jusqu'au moment où tout dérape. "Bridgestone 301.0", de Raphaëlle B. Adam, raconte la lente descente d'une femme dans le crime. L'histoire du petit garçon de "Maman fait dodo", de Katy Boyer-Gaboriault, vous serrera le coeur. Et les personnages de "Sale argent sale", de Camille Bouchard continue avec brio le cycle de nouvelles mexicaines de l'auteur : corruption, misère et violence, sans fard, sous le soleil brûlant. Du côté essais, le très fourni volet critique, le tout aussi complet volet cinéma, mais aussi un "Café littéraire avec François Lévesque", un auteur dont la marque de fabrique est le suspense psychologique, et la couleur le noir. Egalement une table-ronde sur le polar au féminin, avec les auteures Sylvie-Catherine de Vailly, Maureen Martineau, Florence Meney, Maryse Rouy, Johanne Seymour et la reine du polar québécois Chrystine Brouillet. Un numéro qui vous donnera quelques sueurs froides, même en plein été ! Alibis, dont le premier numéro a été lancé en novembre 2001, est la première et la seule revue québécoise professionnelle entièrement consacrée à la littérature policière, au mystère, au noir et au thriller. La revue est trimestrielle et essentiellement axée sur des contenus québécois originaux pour ce qui est des fictions. Les articles y sont spécialisés, et variés : on y trouve autant des entrevues originales d'auteurs (québécois et étrangers), des articles sur les divers corps de métiers au sein de la police (profileurs, artistes judiciaires, enquêteurs spécialisés), des essais sur l'histoire du roman policier (au Québec et ailleurs), et des essais sur les liens étroits entre la fiction et la réalité. Ces articles sont représentatifs d'un genre littéraire populaire et moderne, qui ne cesse d'attirer de nouveaux lecteurs.

03/2015

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Genres et mouvements

Les Romans gothiques anglais (1764-1831). Collections de la Bibliothèque nationale de France

La fin du siècle des Lumières voit l'apparition en Angleterre d'un nouveau genre littéraire promis à un grand succès : le roman gothique. Le texte fondateur, publié en 1764, a pour titre The Castle of Otranto, a gothic story ; il est l'oeuvre d'Horace Walpole, fils du célèbre homme d'Etat britannique Robert Walpole. Ce roman est à l'origine d'une abondante production littéraire et d'un véritable engouement qui va traverser la Manche, comme en témoignent les nombreuses traductions et imitations qui vont voir le jour en Europe, et notamment en France. Le roman gothique place l'imaginaire au pouvoir et promeut une nouvelle esthétique à l'opposé de l'esthétique classique. C'est désormais le triomphe de l'émotion sur la raison, de l'obscurité sur la lumière, de l'inconscient sur le conscient. C'est enfin et surtout l'irruption du surnaturel et l'importance donnée au cadre médiéval dans lequel il surgit : châteaux, monastères, chapelles en ruines, cryptes et souterrains ténébreux propices aux apparitions spectrales et macabres suscitant la terreur et l'horreur chez le lecteur. Ces édifices gothiques sont le théâtre de crimes et de violences exercées contre des innocents, séquestrés et persécutés, victimes des tyrannies féodale et religieuse. La vague gothique va déferler sur l'Europe pendant une soixantaine d'années, et rencontrer un succès grandissant auprès d'un public friand de sensations fortes. Parmi les auteurs les plus célèbres, il convient de citer, outre Horace Walpole, Ann Radcliffe, Matthew Gregory Lewis et Charles Robert Maturin. D'autres auteurs connurent une renommée égale en leur temps mais leurs oeuvres ont sombré dans l'oubli. Si le genre gothique a disparu en tant que genre romanesque, il va donner cependant naissance au roman noir et au genre fantastique et se perpétuer jusqu'à nos jours en investissant de nouveaux modes d'expression tels que le cinéma et la bande dessinée. Comme le remarque à juste titre Maurice Lévy, qui en était le grand spécialiste, le roman gothique fournit un "formidable réservoir d'images" qui va contribuer à enrichir l'imaginaire collectif occidental.

07/2021

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Littérature étrangère

La confusion des sentiments et autres récits

Retraduire est une donnée nécessaire et paradoxale. Nécessaire parce que toute traduction vieillit et doit s’adapter aux époques et à la langue qui évolue. Paradoxale parce que, si l’œuvre originale vieillit aussi, elle échappe par nature à toute tentative ou tentation de modification. En 2013, une très grande partie de l’œuvre de Zweig tombe dans le domaine public, événement d’une grande importance littéraire et éditoriale, puisqu’il permet d’engager de nouvelles traductions, souvent pour le plus grand bénéfice de l’oeuvre. Celle de Stefan Zweig est déjà largement traduite en français, ce qui en fait l’un des auteurs de langue allemande les plus lus en France. Mais certaines traductions remontent à plus de quatre-vingts ans – quelques-unes ont même été publiées du vivant de l’auteur – et beaucoup méritaient d’être rafraîchies ou adaptées aux critères d’aujourd’hui. Cette édition regroupe la quasi-totalité des récits de Zweig, un genre littéraire dans lequel il excellait. Ses meilleurs écrits sont, en effet, des formes brèves. Ces 35 récits, confiés à une équipe de huit traducteurs sous la direction de Pierre Deshusses, sont présentés ici, pour la première fois, de façon chronologique, ce qui permet de mieux saisir l’évolution de l’écriture de Zweig et les répercussions de la maturité sur l’analyse des problèmes qu’il traite, parfois très actuels. Certains de ces textes, pratiquement inconnus, comme Rêves oubliés, Deux solitudes, Une jeunesse perdue, La croix… vont révéler au lecteur des aspects nouveaux de l’auteur. On retrouvera aussi les œuvres les plus connues : Amok, La Confusion des sentiments, Le Joueur d’échecs… L’ensemble évoque, sur un mode souvent aux antipodes du naturalisme, les destinées le plus souvent tragiques de créatures fragiles et menacées, la puissance démoniaque de la passion. L’intérêt pour la psychologie des profondeurs de celui que Romain Rolland disait un « chercheur d’âme » est tel qu’on l’a souvent considéré comme un émule de Freud. Cette affirmation mérite d’être nuancée, mais il est vrai que Zweig attache plus d’importance au caractère de ses personnages qu’au milieu dans lequel ils s’inscrivent. Il nous offre ce qu’on appelle une « typologie des formes de la passion ». 81

02/2013

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Généralités

Bandung. Chronique d'un monde en décolonisation

Reportage, carnet de voyage, exploration littéraire des forces "tectoniques" de la race et de la religion dans un monde en pleine ébullition, récit par une grande plume de la littérature américaine d'un grand moment de la vague des décolonisations, du choc avec les puissances impérialistes et le capitalisme, chronique sensible des effets de la colonisation et du racisme sur les corps et les esprits, Bandung est tout cela et bien plus encore. Amzat Boukari-Yabara, qui signe une riche préface retraçant la trajectoire politico-littéraire de Richard Wright et mettant Bandung en perspective, en livre la présentation suivante ? : "Après un séjour en Espagne puis un réveillon passé à Paris avec [George] Padmore [l'un des "pères" du panafricanisme] et un petit groupe de militants vietnamiens, Richard Wright découvre en janvier ? 1955 un encart dans un journal qui annonce la tenue d'une conférence réunissant vingt-neuf nations d'Afrique et d'Asie à Bandung, en Indonésie, en avril ? 1955. Wright est convaincu que cet événement représente "quelque chose de nouveau" dans l'histoire des relations internationales, et que cette rencontre inédite, qui va au-delà des clivages usuels entre le capitalisme et le communisme, ou la droite et la gauche, peut déboucher sur une reconfiguration du monde contestant la bipolarisation issue de la Guerre froide. Comment "un autre monde", pense-t-on à l'Ouest, pourrait-il s'organiser en dehors de l'orbite occidentale, si ce n'est dans l'orbite soviétique ?? Quelle est la légitimité de ce rassemblement de nations aussi différentes les unes des autres sur le plan historique, politique, économique, culturel ou religieux ? Comment les seules caractéristiques de la "couleur de peau" ou du passé colonial peuvent-elles sérieusement fonder une coopération entre ces nations ?? Etrangement, les Etats-Unis, une puissance occidentale qui fonctionne pourtant sur le principe de la ségrégation raciale, n'apprécient guère de voir pour la première fois des peuples "de couleur" se réunir en dehors de sa présence. Ainsi, en tant que seul journaliste de nationalité américaine habilité par les organisateurs à suivre officiellement la conférence, l'objectif de Wright est d'en donner une autre vision, différente des critiques négatives relayées par la presse occidentale".

09/2021

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Correspondance

Ecris-moi vite et longuement. Correspondance de Françoise Sagan à Véronique Campion

" Chère Véronique, Ton coup de téléphone m'a enchantée. Figure-toi que je rentrais juste à 5h30 du matin, sur la pointe des pieds lorsque le téléphone a sonné. Comme il est dans ma chambre, j'ai pensé que mon père allait arriver et, me voyant tout habillée, m'engueuler. Aussi, me suis-je jetée tout habillée avec mon manteau sous les draps et les draps sur le nez ; j'ai parlé à mon père. Après je t'ai parlé et me suis relevée en riant aux éclats, déshabillée et recouchée. Quand rentres-tu ? Il s'est passé des choses notables ici, pas tellement sur le plan sentimental d'ailleurs mais sur le plan travail. J'en suis à la page 112 dactylographiée et n'aurai pas fini avant 50 pages, je crois. Claude Roy, l'éminent critique littéraire, l'a lu et m'en a dit fort grand bien. Bref, je suis enchantée, et ne fais que ça. Le seul ennui c'est que Guy Scheler ressemble à Luc (le héros). Et que tout se mélange agréablement, la vie dépassant la fiction, comme tu le sais. Dieu sait où tu es, ce que tu fais ? N'es-tu pas enceinte au moins ? Si tu reviens vite, je m'occuperai de toi, sinon reviens vite quand même. Je m'ennuie de toi, mon vieux, c'est fou. Tu me trouveras changée, beaucoup plus drôle sans doute. Enfin rentre et dépêche-toi, la plaisanterie a assez duré ! Vive la rue de Constantinople (je t'aiderai à passer les premiers pénibles jours de ton retour). Kiki Françoise " Voici le ton de la correspondance de la jeune Françoise Sagan à son amie chère, Véronique Campion. Après la publication de Bonjour Tristesse en 1954, Sagan découvre à dix-neuf ans le succès, le milieu littéraire et l'Amérique lors de la tournée mondiale organisée autour de son livre. Elle écrit ses émois, ses voyages et ses rencontres à coup de lettres enflammées et de télégrammes espiègles adressés à son amie restée en France. Cette correspondance joyeuse, mutine, adorable, fait déjà résonner la "petite musique" de tous les livres à venir. Une publication inédite qui donne à voir une nouvelle facette de l'écrivaine.

09/2021

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Littérature française

Le monde se repliera sur toi

Tour de force narratif, ce roman de Jean-Simon DesRochers a la rigueur d'un algorithme et l'élégance d'une bande de Moebius. Dans cette suite de microrécits au rythme endiablé, l'auteur joue en virtuose de son habileté à croquer une ahurissante galerie de personnages. En route pour l'école, ce matin-là, le dernier avant les vacances de fin d'année, Clio partage l'abribus avec Zoé, qui arrive de Vancouver où elle est tombée par hasard sur Carter promenant son chien, qui, lui, a croisé Anne-Julie qui sortait en pleine nuit de chez son ex... Ainsi s'amorce une chaîne de rencontres en apparence fortuites mais qui nous amèneront à décrire plusieurs boucles autour du monde. Tour de force narratif, ce nouveau roman de Jean-Simon DesRochers a la rigueur d'un algorithme et l'élégance d'un ruban de Moebius. Dans cette suite de microrécits au rythme endiablé, l'auteur joue en virtuose de son habileté à croquer une ahurissante galerie de personnages : adolescente à la recherche de soi ; joueur de hockey finlandais en mal du pays ; militante écologiste coréenne en visite à Tchernobyl ; terroriste disposée à tout sacrifier à sa soif d'absolu ; tenancière de café parisien qui cherche l'amour en ligne. Il en résulte un portrait aussi familier qu'inquiétant du monde contemporain, gouverné par des forces obscures, ébranlé par les attentats, traversé par les rumeurs conspirationnistes, obsédé par le sexe, où chacun est prêt à tout miser sur la moindre miette de tendresse. 2001 : Finaliste au Prix Emile-Nelligan pour L'Obéissance impure 2001 : Mention au Prix Jacqueline-Déry-Mochon pour L'Obéissance impure 2003 : Prix Emile-Nelligan pour Parle seul12 2011 : Finaliste au Grand prix littéraire Archambault pour La Canicule des pauvres 2011 : Finaliste au Prix des libraires du Québec pour La Canicule des pauvres 2011 : Finaliste au Prix du Gouverneur général du Canada pour Le Sablier des solitudes 2011 : Finaliste au Prix littéraire des collégiens 2012 pour Le Sablier des solitudes 2012 : Finaliste au Prix des libraires du Québec pour Le Sablier des solitudes 2017 : Sélection au Prix des libraires du Québec pour L'Année noire tome 1 : Les Inquiétudes 2019 : Sélection au Prix des libraires du Québec pour Les Limbes

10/2023

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Ethnologie

Savoirs romantiques. Une naissance de l'ethnologie

Si l'ethnologie et l'anthropologie, avant de se constituer en savoirs spécialisés, ont une longue préhistoire, leur émergence véritable est justement située dans les parages de la philosophie des Lumières. Pourtant nous ressentons une affinité entre la curiosité ethnologique et un romantisme qui exalte les différences, exotiques et populaires, qui reconnaît la force poétique des langues et des traditions orales, qui fonde la modernité des nations sur des héritages de longue durée. Entre 1800 et 1850, l'expression de ces valeurs trouve chez les écrivains et les artistes, dont beaucoup sont encore des polygraphes heureux, des formes d'expression qui utilisent et parfois mêlent tous les genres: du traité de science morale au roman en passant par le récit de voyage et la recréation littéraire des poèmes et des récits de la tradition. Cet ouvrage revisite ces rencontres entre un savoir qui s'affirme et un champ littéraire et esthétique qui se réoriente et se diversifie. Mais son horizon est plus vaste. Le romantisme ne se contente pas d'accueillir les aspects pittoresques de l'altérité, il situe ces curiosités intenses sur l'horizon d'une critique morale et politique de la modernité qui tiendra une place décisive dans la naissance de l'ethnologie au sens présent du terme. Le progrès, cette idée d'une perfectibilité continue de l'homme, cette croyance en une positivité nécessaire de l'évolution a un revers préoccupant : l'Inéluctable disparition des vaincus, victimes de la marche vers le futur. Alors que toutes les sciences de la société naissent du souci de gérer et d'améliorer les sociétés proches, l'ethnologie prend en charge les condamnés et les oubliés, qu'ils soient d'ailleurs ou d ici, elle leur reconnaît une égale dignité comme expression de la situation humaine. Tel est l'apport profond et mal compris du romantisme auquel l'ethnologie doit non seulement ses choix d'objet, ses méthodes et son éthique mais sa proximité foncière avec la littérature qui, pour une part veille aussi sur ces ruptures du temps et fait sortir du silence ces apocalypses culturelles.

05/2011

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Critique littéraire

JOURNAL. Tome 2, 1930-1969

Le second tome du journal de Korneï Tchoukovski va de 1930 à sa mort en 1969. On y retrouve l'homme de lettres qui fait d'incessantes relectures en anglais ou en russe, qui traduit Mark Twain pour survivre à l'interdiction de son œuvre en vers pour enfants, connue par cœur dans toute la Russie ; il relit Tolstoï dont il n'aime pas l'exhibitionnisme sexuel, se console avec son cher et pudique Tchekhov, écrit de brillants essais sur l'art de traduire. Les malheurs domestiques remplissent aussi discrètement le Journal, lui arrachant parfois des accents forts. Si le style de Tchoukovski est toujours retenu, l'homme confie pourtant de temps à autre d'étonnants aveux au papier sur le sentiment d'échec qui le ronge. Echec dans l'entreprise littéraire où cet esprit pétri de culture européenne se sent un second violon, échec personnel à vivre héroïquement en un temps qui connut l'apogée du totalitarisme. Aux années de la plus grande terreur, la brièveté des notations du Journal est en soi tragique. Tchoukovski se sent " calme comme la tombe " pendant les grandes purges : et quel tragique implicite lorsque, en 1937, il note son " enthousiasme ", et celui de Pasternak, au retour d'une soirée publique où Staline les a tous dominés, et même rendus jaloux d'une kolkhozienne placée à Ses côtés ! Mais plus tard le courage de Pasternak lui déclarant en 1958 : " Plutôt me faire crucifier que me renier ! " l'étonne et lui inspire de nouveaux doutes cruels sur soi. Akhmatova, Kouprine ou Evtouchenko lui suggèrent des notations administratives, critiques ou hésitantes. Enfin Soljénitsyne, qui, lui, rompt avec la docilité soviétique, et " resplendit " solitairement, renforce la tonalité mélancolique de ce Journal. A soixante-seize ans, Tchoukovski note en anglais : " How stale ans unprofitable ! " (Comme tout est banal et inutile) ! Chronique politique en pointillé, chronique littéraire obnubilante, chronique intime indirecte -ce livre dit toute une vie d'intellectuel russe à travers deux tiers de notre siècle. Le suicide de la littérature en est un des thèmes majeurs, commençant avec celui de Maïakovski, s'achevant avec celui de Fadeïev. L'amuseur-virtuose-érudit qu'est Korneï Tchoukovski, lui, écoute ce glas de la littérature russe mais ne se suicide pas.

07/1998

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Critique littéraire

Correspondance 1945-1972

Violette Leduc aimait les correspondances. Tout ce qui relevait de l'intime l'enchantait. Les Lettres de la religieuse portugaise, celles de Van Gogh à Théo étaient ses livres de chevet. Ils furent ses compagnons et ses modèles. Elle se reconnaissait en eux. "Je le lis et je me mets à le porter tout vivant dans ma chair, écrit-elle de Van Gogh, je ne connais pas de plus forte résurrection que la sienne par l'écriture." Violette Leduc fut elle-même une épistolière infatigable, voire obsessionnelle. Comment ne pas céder au vertige de l'épanchement, du monologue? Cette encre-là lui était vitale : "Je ne résiste pas au besoin de me confier." D'ailleurs, dans son oeuvre, elle évoque sa correspondance, l'analyse, y fait allusion à plusieurs reprises. Qu'elles soient d'amitié, d'admiration, d'amour ou de haine, de quinze pages ou d'une ligne, adressées à une figure illustre ou anonyme, les lettres de Violette Leduc portent toutes sa griffe. Au ton, on reconnaît d'emblée l'écrivain. Elles sont à l'origine même de sa vocation littéraire. Maurice Sachs, qui fut son Pygmalion, lui avait dit un jour : "Vous m'avez écrit. Vous devriez écrire." Bien qu'elle s'en défende, le geste épistolaire est, pour Violette Leduc, un moyen d'accéder à la fiction, à une forme particulière de résurrection. L'écriture privée et libre de la lettre ne s'embarrasse pas des mêmes contraintes que le texte publié. Il n'y a pas de censure, pas d'interdits, pas de bienséance. Comme un journal qu'on destine à soi, la lettre de Violette Leduc peut tout dire. Ou presque. Sans ménagement, sans limite, sans gêne. C'est au destinataire de suivre, à son corps défendant. Car dans ses lettres, elle confie ce qu'elle n'ose pas avouer ou imposer de vive voix, " parce qu'une lettre que l'on reçoit est lue en quelques minutes et n'importune pas comme une présence". Même lorsque la sincérité de l'appel, l'authenticité émouvante du ton sont crédibles, c'est encore le "mensonge" littéraire qui hante l'épistolière.

04/2007

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Histoire de France

Lucien Rebatet. Le fascisme comme contre-culture

L’attribution du prix Nobel de littérature 2014 a fait resurgir les fantômes des années noires de l’histoire française. Patrick Modiano a été le premier écrivain à explorer les tabous de notre mémoire et à s’introduire dans l’imaginaire des collabos. Dans Place de l’Etoile, dès 1968, il évoque ainsi Céline et Rebatet, le maître et le disciple, deux prophètes de l’ordre nouveau nazi fondé sur le rejet de la culture des Lumières. Les historiens se sont ensuite emparés du dossier qui a suscité des débats animés. Parmi les sujets encore discutés et disputés la nature du régime de Vichy, les enjeux de la collaboration et l’existence d’un fascisme tricolore. Ce livre se propose de réexaminer cette question à travers la biographie d’une des plus éminentes figures de la collaboration : Lucien Rebatet (1902-1972). Critique d’art renommé, signature emblématique de l’hebdomadaire fasciste Je suis pari tout, il est l’auteur du best- seller de l’Occupation avec Les Décombres, pamphlet torrentiel célébrant la défaite comme la promesse d’une Europe «libérée» de la démocratie et du judéo-christianisme. Condamné à mort à la Libération, puis gracié, c’est en prison qu’il tente de devenir le «véritable» écrivain qu’il rêvait d’être depuis toujours en publiant chez Gallimard un-puissant et talentueux roman autobiographique, Les Deux Etendards. Rebatet en attendait un effet de rédemption littéraire et de relativisation de son engagement politique. Comme chez d’autres écrivains collabos, on observe aujourd’hui une tendance de la mémoire à opposer et à rendre inconciliables l’engagement et l’oeuvre. Comme si la culture pouvait immuniser contre le pire. Le point de vue de ce livre est différent, il défend l’idée que c’est en récusant cette vision binaire de l’itinéraire politico-littéraire de Rebatet que l’on peut accéder à la matrice originelle de son engagement : une vision crépusculaire de l’homme qui s’inscrit parfaitement dans l’idéologie pessimiste et agonique des fascismes européens. Or, cette conception n’a pu trouver audience en France autrement que sous la forme d’une contre-culture minoritaire, que ce soit sous la République ou sous Vichy, impuissante à ébranler les fondements de l’identité républicaine française.

11/2015

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Critique littéraire

Andreï Makine, perspectives russes

Ce deuxième livre, issu des Rencontres de la Cerisaie, consacré à Andreï Makine, se penche sur les sources d'inspiration russe du romancier - ce "soil and soul" qui a tant fasciné la critique anglo-saxonne - et propose un contrepoint au premier regard plutôt tourné vers l'Ouest. Il fournit une autre "clé" pour comprendre "la musique d'une vie" qui parcourt toute l'oeuvre et donne une autre version de l'Histoire que celle qui apparaît à première vue. Musique qui prend des résonances multiples pour défier l'imagination et l'esprit critique du lecteur, à l'écoute de la note unique. Chants folkloriques, compositions classiques, liturgiques, qui se doublent d'images et d'icônes ancrées dans la mémoire ancestrale russe... A ces résonances s'en ajoutent d'autres, de nature littéraire. Makine se montre ici le digne fils de Lermontov, de Tolstoï, de Bounine, de Bakhtine, celui qui, au-delà de l'expérience soviétique, se rattache à un idéal d'héroïsme et de progrès se poursuivant a travers une recherche linguistique et poétique et qui s'ouvre sur l'étrange, l'étranger, l'autre, l'illimité... C'est le poète - paysagiste - chantre de l'âme et de l'amour qui domine dans ces pages, celui qui, à l'instar des modèles, ne se lasse pas de sonder la musique des mots, cette musique qui émeut le lecteur et qui fait entrevoir le chemin de l'Etre. Les Rencontres de la Cerisaie (Perche) se consacrent à la découverte d'écrivains européens d'aujourd'hui fortement marqués par les ébranlements culturels et linguistiques du vingtième siècle. Elles favorisent une réflexion sur la recherche identitaire et sur les valeurs culturelles propres à fonder le monde de demain. A cette fin, elles réunissent des chercheurs de l'Est et de l'Ouest de l'Europe pour des journées d'échanges et de découverte. Leur premier livre sur Andreï Makine - La Rencontre de l'Est et de l'Ouest - a été publié par L'Harmattan en 2004. Un troisième ouvrage est en projet ; il permettra de situer Makine par rapport à la grande tradition littéraire russe.

11/2005

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Cosmologie - Histoire

La cuisinière de Galilée

Une nouvelle biographie de Galilée qui vise à rendre sa figure accessible à tous. La clé d'accès au monde de Galilée est sa création d'une langue innovante qui vise la démocratisation de la science, une science nouvelle capable de rendre l'humanité libre et maîtresse de son destin. Normal021falsefalsefalseFRJAX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin : 0cm ; mso-para-margin-bottom : . 0001pt ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 12. 0pt ; font-family : "Calibri", sans-serif ; mso-ascii-font-family : Calibri ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-hansi-font-family : Calibri ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-bidi-font-family : "Times New Roman" ; mso-bidi-theme-font : minor-bidi ; mso-fareast-language : EN-US ; } "? Galilée écrivain ? " sera au programme du concours d'Agrégation d'Italien en ? 2023 et ? 2024 ? : d'où le projet d'une nouvelle biographie qui a le but de rendre la figure et les oeuvres du scientifique de Pise accessibles pour des lecteurs qui ont une formation humaniste. La clé d'accès au monde de Galilée est sa création d'une langue innovante, son choix pour la langue vernaculaire et pour un style littéraire nourri par l'imaginaire de la vie quotidienne, qui vise la démocratisation de la science. Le parcours biographique s'articule à travers dix chapitres concis qui abordent la formation de Galilée, l'enseignement à Padoue et les travaux à l'Arsenal de Venise, les découvertes astronomiques, les polémiques en faveur du système copernicien, le Dialogue sur les deux grands systèmes du monde, une oeuvre presque théâtrale qui fonde la science moderne grâce au jeu de l'ironie littéraire. Le livre aborde aussi le rapport de Galilée avec l'Inquisition, son procès, les questions épistémologiques soulevées par la méthode expérimentale, mais cette reconstruction trouve son centre dans le véritable programme culturel galiléen pour sortir la science de la superstition, pour fonder une science nouvelle capable de rendre l'humanité libre et maîtresse de son destin.

12/2022

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Littérature française

Bruges-la-morte. Un roman de Georges Rodenbach

Depuis la mort de sa femme, Hugues Viane s'est installé à Bruges, une ville qui correspond à sa morosité, au calme et à la foi fervente auxquels il aspire. Tous les effets de la morte ont été soigneusement gardés, y compris sa belle chevelure, conservée comme une relique en châsse dans le salon. Jusqu'au jour où il rencontre la même chevelure dans la rue... Bruges-la-Morte est un roman de l'écrivain belge de langue française Georges Rodenbach (1855-1898), considéré comme un chef-d'oeuvre du symbolisme, publié d'abord en feuilleton dans les colonnes du Figaro du 4 au 14 février 1892, puis en volume en mai de la même année, chez Marpon & Flammarion (Paris), illustré de reproductions de photographies représentant divers aspects de la ville. Il s'agit là de la première apparition de photographies dans un texte littéraire. Cet ouvrage, dont le personnage central est la ville de Bruges elle-même, remporte un certain succès, rendant son auteur célèbre. Mais, pour avoir décrit en français Bruges, le coeur battant de la Flandre, sous un aspect nostalgique et avoir mené campagne contre le projet de Bruges-port de mer (ou Zeebruges), Rodenbach sera, selon Tom Lanoye, persona non grata dans sa ville d'élection, alors qu'il a largement contribué à sa renommée, et donc à une partie de son regain économique grâce au tourisme littéraire. Né à Tournai, déclinant des thèmes flamands en langue française, comme Emile Verhaeren, Georges Rodenbach, premier écrivain belge à réussir à Paris, annonce toutes les contradictions de la Belgique actuelle. Son cousin, le poète Albrecht Rodenbach, était d'ailleurs l'un des chantres d'une Flandre nationaliste en recherche d'émancipation. L'édition originale de 1892 présente une couverture avec la reproduction d'un dessin de Fernand Khnopff, tandis que le récit lui-même s'accompagne de similigravures issues de prises de vue de la ville de Bruges. Ces trente-cinq images ont été gravées par l'atelier Charles-Guillaume Petit et Cie. Il s'agit de clichés des studios Lévy et Neurdein, qui étaient spécialisées dans les images touristiques. Si elles ont été retouchées pour les besoins de l'impression à l'époque, elles font néanmoins partie intégrante du récit.

01/2023