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Musique, danse

100 ans de jazz

Posons un disque de King Oliver ou de Louis Armstrong sur la platine et fermons les yeux... L'imagination et la magie font le reste. Nous voici transportés bien des années en arrière... dans les rues de la Nouvelle-Orléans au début du siècle. C'est là qu'est né le jazz, de la rencontre du blues et du ragtime, des marches des Street Bands et des rythmes syncopés, des orchestres des honky tonks, des cultures noire, européenne et créole... c'est là, dans un esprit de tètes permanentes, qu'ont été consacrés les premiers rois du jazz. Ce livre rend hommage aux plus grands musiciens de jazz, qu'ils aient été les premiers maîtres du genre comme Louis Armstrong ou Johnny Dodds, qu'ils aient appartenus à l'école swing comme Count Basie ou Benny Goodman, au jazz moderne comme Stan Getz ou Sonny Rollins ou au free jazz comme Archie Shepp ou Roland Kirk. Les plus grandes divas telles Ella Fitzgerald, Billie Holiday ou Sarah Vaughan sont également présentées par Philippe Margotin, grand amoureux de ce style musical et de toutes ces idoles. 100 ans de Jazz est un formidable voyage au coeur de l'Histoire de la jeune et dynamique Amérique sans oublier les quelques Européens qui ont su s'y imposer comme le guitariste Django Reinhardt. En un siècle d'existence, le Jazz n'a cessé d'évoluer et, surtout, de conquérir les coeurs et les esprits. C'est l'histoire d'une musique devenue universelle à travers les hommes et les femmes qui l'ont incarnée.

09/2019

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Littérature française

Mes vacances à Morro Bay

On ne s'attendrait pas, spontanément, sous le soleil du littoral californien, à trouver une crêperie picarde où un spécialiste mondial de Baudelaire serait en charge de préparer la soupe à l'oignon. En Amérique, tout est possible, dit-on. Ou serait-ce que, en vacances plus ou moins forcées, l'esprit libre et l'oeil ouvert, Paul Jorion se soit simplement rendu disponible aux rencontres les plus étonnantes, aux situations les plus inattendues ? Car sans doute jamais le mot " vacances " ne retrouve-t-il un sens plus proche de son origine étymologique que quand on est contraint de les prendre sans les avoir planifiées, dans un pays de rêve, certes, mais sans projet. On s'invente des aventures, on magnifie des conversations sans lendemain, mais on mesure chaque jour un peu mieux le peu de place qu'on occupe dans le vaste monde. A moins que, bien sûr, au hasard d'une séance chez une dentiste... Faisant ici ses premiers pas de romancier, Paul Jorion n'en oublie pas pour autant ses qualités d'anthropologue et de sociologue, troussant en quelques phrases des portraits savoureux, observant tout ce dont les êtres humains sont capables pour se faire apprécier de leurs semblables, et s'incluant dans cette étrange danse de séduction avec une autodérision pleine de sagesse. Auteur de nombreux ouvrages, Paul Jorion s'est notamment fait connaître par son regard résolument neuf sur l'économie et la finance, qui lui vaut l'attention d'un très large public.

05/2019

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Policiers

La frontière

Un final grandiose Art Keller, ancien agent de la DEA, est recruté par le sénateur républicain O'Brien pour participer à une opération officieuse au Guatemala : aider le cartel de Sinaloa, dont la mainmise sur le Mexique assure un semblant de stabilité à la région, à se débarrasser d'une organisation rivale sanguinaire, Los Zetas. La rencontre organisée entre les dirigeants des deux cartels tourne au bain de sang : les trafiquants s'entretuent et le parrain de Sinaloa disparaît. Keller retourne alors au Mexique, où il retrouve la femme qu'il aime, Marisol. Maire d'une petite ville, celle-ci résiste vaillamment aux cartels, malgré la tentative d'assassinat qui l'a laissée infirme quelques années plus tôt. Quand O'Brien propose à Keller de prendre la tête de la DEA, il y voit l'occasion de lutter contre les organisations qui sèment la mort en Amérique. Il accepte. Après quatorze années consacrées à l'écriture de la trilogie Cartel, Don Winslow conclut l'épopée d'Art Keller avec un réquisitoire sans appel contre la gestion corrompue de la guerre anti-drogue par les gouvernements en place. "Le meilleur". STEPHEN KING "Une spectaculaire conclusion à la trilogie de Don Winslow sur les cartels. " NEW YORK TIMES Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Jean Esch A propos de l'auteur Don Winslow est l'auteur de dix-neuf romans traduits en une vingtaine de langues, dont les best-sellers Cartel (Seuil, 2016) en cours d'adaptation au cinéma par Ridley Scott, et La griffe du chien (Fayard Noir, 2007). Il vit en Californie.

10/2019

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Philosophie

Les frontières de la tolérance

Avant l'âge des Lumières, on tolérait mal la religion des autres, ou alors avec réticence, comme une anomalie qu'il fallait souffrir sans l'accepter. La "tolérance des Modernes", élaborée par de grands penseurs comme Locke et Voltaire, renversait la perspective  :  elle mettait en place un système harmonieux de coexistence paisible entre les groupes les plus divers, tout en prônant de nouveaux droits - la liberté de conscience et la liberté d'exercer sa religion dans l'espace public. Cette nouvelle conception n'allait pas de soi. Elle donne à voir des éléments précurseurs en des lieux aussi divers que l'Empire ottoman et le ghetto de Venise. Après de nombreuses querelles politiques et théologiques, elle s'est enracinée en Hollande, en Angleterre, en France et dans les colonies d'Amérique. Denis Lacorne observe les manifestations les plus récentes de la tolérance dans le monde contemporain, il en analyse les usages et les limites, qu'il s'agisse des symboles religieux, de monuments, de manières de s'habiller, de ce qu'il est permis de dire et de proférer. De l'Europe au Nouveau Monde, les territoires de la tolérance n'ont cessé de s'étendre, des déistes aux athées, des baptistes aux quakers, des sikhs aux musulmans. Aujourd'hui la tolérance demeure une vertu contestée  :  le retour du religieux, la montée des fanatismes menacent le projet émancipateur des philosophes. Faut-il imposer des bornes à la liberté d'expression ? Doit-on tolérer les ennemis de la tolérance ? Pour y répondre, il nous faut redécouvrir cette grande tradition afin de mieux la défendre.

10/2016

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Musique, danse

Bruce Springsteen. Les 332 chansons expliquées

Depuis le début des années 1970, Bruce Springsteen chante l'Amérique - celle des "blue collars" , des routards et des coeurs brisés -, il chante son enfance dans le New Jersey, avec ses joies et ses frustrations, il chante l'amour, la beauté des femmes, les voitures, la vitesse, les grands espaces, la liberté... Born To Run, Thunder Road, Born In The USA, The River ou Streets Of Philadelphia en témoignent. Avec plus de 100 millions d'albums vendus dans le monde, il est entré dans le cercle des plus grands chanteurs de tous les temps. Nul ne mérite mieux que lui le surnom de "boss" du rock. Bruce Springsteen, la totale est une immersion dans l'oeuvre du songwriter. Depuis Blinded By The Light sur "Greetings From Asbury Park, N. J". en 1973 jusqu'à Moonlight Motel sur "Western Stars" en 2019, ses 332 chansons sont analysées en profondeur. Genèse des compositions, interprétation des textes, des enregistrements, anecdotes étonnantes... , c'est la discographie officielle dans son intégralité sur laquelle ce livre braque les projecteurs. Les deux auteurs, en plus de leur exploration personnelle de l'oeuvre springsteenienne, se sont appuyés sur un très grand nombre d'interviews de Bruce Springsteen lui-même, mais encore des musiciens du E Street Band, ou des musiciens de studio, des producteurs et des ingénieurs du son qui l'ont accompagné en quelque 45 années d'une carrière intense. Bruce Springsteen, la totale, de plus, est abondamment illustré de photographies, souvent rares ou inédites.

09/2020

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Littérature française

Ciseaux

À quinze ans, Raymond décide qu’il sera Hemingway ou rien. Et la nouvelle, avec ses silences têtus et ses fins en lame de rasoir, son genre de prédilection. Il a des envies d’ailleurs et la vie devant lui. On est à Yakima, dans le nord-ouest des États-Unis. Autant dire nulle part. Son ambition donne le tournis à Marianne, la petite serveuse de la boutique de donuts. « C’était le truc le plus excitant que j’avais jamais entendu. Pleine d’assurance, je lui ai dit : “Tu peux compter sur moi, Ray.” » Les deux adolescents se marient quelques mois plus tard. Marianne est enceinte. Raymond n’a pas commencé à boire. Douglas, lui, vient d’obtenir le job de ses rêves : directeur littéraire d’un magazine prestigieux. Les nouvelles qu’il reçoit l’irritent comme un vilain psoriasis. Pour calmer ses démangeaisons, il coupe, réécrit, sculpte avec ses ciseaux. « C’est leur voix. Leur voix, tu m’entends ? Mais c’est ma signature. » Quand il le rencontre, Ray peaufine son art dans l’alcool depuis près de dix ans et Marianne subvient aux besoins du ménage. Douglas va changer leur vie. Raymond Carver, Maryann Burk-Carver, Gordon Lish et la poétesse Tess Gallagher qui attend son heure en coulisses… Ciseaux raconte leur histoire : dans l’Amérique des années soixante à quatre-vingt, l’accomplissement de deux hommes en proie à une dépendance réciproque, un écrivain et son éditeur qui coupe ses textes au point de les dénaturer.

08/2012

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Sociologie

Cheminer ensemble dans la réalite complexe. La recherche-action intégrale et systémique

Pourquoi réunir l'approche systémique et la recherche-action ? Lorsque des professionnels ou des praticiens entreprennent une intervention de changement, que rencontrent-ils ? Une réalité humaine, sociale, intriquée et complexe. Très vite, ils prennent conscience du besoin d'élargir l'équipe. Suffit-il de consulter d'autres niveaux de compétences ? Ou encore mieux de travailler ensemble ? N'oublie-t-on pas souvent les premiers concernés, la parole de ceux qui sont exploités ou peu respectés dans leur travail, de ceux qui souffrent, voire des habitants, des gens du terroir ou de ceux qui veulent se former. N'y a-t-il pas une autre manière d'agir ? L'auteur propose une démarche : la recherche-action. Intégrale et systémique, elle agit sur l'ensemble du système social tout en donnant priorité à l'être humain, premier responsable de son action et de son changement pour un mieux-être. Une étude de la littérature anglo-saxonne dévoile des principes qui émanent d'une conception ouverte de l'être humain en société. Que ce soit en Amérique, en Inde, en Chine, en Australie ou en Nouvelle-Zélande, en Scandinavie, en Afrique, les comptes rendus de recherche-action ou de modélisation systémique révèlent et soutiennent que les premiers concernés doivent être des partenaires au coeur du processus. Que ce soient les malades ou les étudiants, les déprimés, les délinquants, les ouvriers ou les chômeurs, ce sont eux les premiers acteurs de leur changement. Que l'environnement favorise ou freine les changements, une vision systémique et une participation coopérative de tous deviennent essentielles.

05/2010

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Critique littéraire

Elisabeth de Gramont. Avant-gardiste

Elisabeth de Gramont (1875-1954) est une femme qui ne s'est jamais soumise à l'ordre établi. Scandaleuse dans sa vie amoureuse, la " duchesse rouge " l'est aussi dans ses choix sociaux et politiques, lorsqu'elle embrasse la cause du marxisme et celle du Front populaire, aux côtés des grandes figures révolutionnaires françaises et étrangères. Eprise de découvertes et d'aventures, elle se rend en Extrême-Orient, au Maghreb, en Amérique et en URSS, et écrit de nombreux essais et livres de mémoires qui seront couronnés de succès. Même si elle épouse, à vingt et un ans, Philibert de Clermont-Tonnerre dont elle aura deux filles - le couple est très lié à Robert de Montesquiou et Marcel Proust - Elisabeth rencontre, à l'âge de trente-quatre ans, la célèbre Amazone américaine Natalie Clifford Barney : c'est un véritable coup de foudre, qui, en dépit d'autres liaisons saphiques, durera plus de quarante-cinq années. Cette biographie est avant tout le roman d'une vie exceptionnelle car hors du commun, et d'une époque qui se dévoile ici page après page. Francesco Rapazzini, grâce à de nombreux inédits, brosse et analyse une société, composée d'artistes, de peintres, d'écrivains, de politiciens, de danseurs, de musiciens, de mondains : Remy de Gourmont, Romaine Brooks, Paul Valéry, Colette, Georges Clemenceau, Paul Morand, Gertrude Stein, Isadora Duncan, Valery Larbaud, Arthur Honegger, Jacques Ibert, Léon Blum, James Joyce, Louis Aragon, René Crevel... Tous les grands noms qui ont fait de Paris la " Nouvelle Athènes " sont ici évoqués ; tous ont gravité autour d'Elisabeth de Gramont.

04/2004

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Science-fiction

Les fantômes du passe reviennent. Souviens-toi de Mein Kampf

Paris, janvier 2023, Alain Stein, jeune journaliste fils de déporté juif, découvre avec grand étonnement que le petit fils d'Adolf Hitler (Hitler-Junior) est arrivé au pouvoir en Autriche. Plus incroyable encore : il prépare la prise du pouvoir également en Allemagne. Alain cherche à comprendre comment cela est arrivé, et entreprend un voyage à travers le monde en Europe, en Amérique latine, aux Etats-Unis, à Cuba, et en Egypte sur les traces des nazis et de leurs disciples. Il est surpris de constater l'étendue mondiale des effets néfastes causés par la réédition de Mein Kampf d'abord en Allemagne, puis dans d'autres pays. Très rapidement cet ouvrage devenu un "best seller" mondial s'est vendu à plus de 100 000 exemplaires. Contrairement aux affirmations de certains spécialistes, cette publication, rééditée avec un appareil de notes très riches, a contribué à la montée des groupes néo-nazis, et racistes en Europe, et dans le monde entier. Loin de contribuer à désacraliser un texte érigé en mythe par le système nazi, la réédition du texte avec à l'appui un copieux appareil critique, n'a fait qu'accélérer la prise du pouvoir par Hitler-Junior et la constitution d'un IVe Reich mondial. Comment est-ce possible ? Ce roman fiction, basé sur des faits réels, met en avant les nouveaux dangers qui menacent l'Humanité. Seul le futur nous le dira, s'agit-il d'une simple fiction ou d'une réalité qui progressivement se concrétise ?

12/2018

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Littérature étrangère

La maison de la lagune

Quand Isabel Monfort décide d'écrire en secret l'histoire de sa famille et celle de son mari, Quintin Mendizabal, elle n'a d'autre but que de fondre en une seule destinée le passé de deux dynasties qui ont fait l'histoire de Porto Rico. Mais Quintin découvre les premiers chapitres du manuscrit et, bien qu'indigné par les mensonges d'Isabel, ses erreurs historiques et ses anachronismes, il choisit de se taire pour mieux poursuivre sa lecture. A travers le roman en train de se faire grandit alors une lutte sourde entre Isabel et Quintin. A mesure que celle-ci révèle l'ambition démesurée des Mendizabal, leurs affaires occultes, leur comportement féodal à l'égard de leurs domestiques, parmi lesquels Petra Avilés, petite-fille d'un esclave mutilé après s'être rebellé, Quintin s'insurge. Dans les marges du roman, il oppose avec rage sa version des événements à ce qui apparaît de plus en plus comme le vécu douloureux et la prise de conscience de sa femme. Dans la maison de la lagune, un drame se prépare. Au-delà de cette saga familiale avec ses personnages hauts en couleur, ses secrets inavouables et contradictoires, ses luttes fratricides, l'histoire de Porto Rico surgit pour la première fois dans toute la complexité et la richesse de ses trois cultures: l'indigène, l'espagnole et l'américaine. Superbe fresque historique et romanesque, La Maison de la lagune a été saluée tant aux Etats-Unis qu'en Amérique latine comme un véritable événement littéraire.

09/1998

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Guides étrangers

Argentine

Contrée du bout du monde, ignorée des civilisations durant des millénaires ; terre nouvelle, révélée au 16e siècle par le navigateur-explorateur Juan de Solis ; territoire conquis par les Espagnols avides d'or et d'argent ; terroir apprivoisé par les viticulteurs jésuites ; nation libérée par le héros de l'indépendance, le General José de San Martin ; pays peuplé par des Européens en quête d'une vie nouvelle ; Etat écrasé pendant 2 siècles par les caudillos, les tyrans et autres dictateurs... La Argentina, dont l'histoire s'est écrite dans l'espérance et le sang, dévoile un peuple fier, chaleureux et haut en couleur qui chante toujours les rêves d'Evita. D'Ushuaia, ville du bout du monde sur l'australe Tierra del Fuego, à Cordoba, seigneuriale cité à l'exceptionnel patrimoine colonial ; des harems de vigognes du Noroeste aux immenses troupeaux de moutons de Patagonie ; de l'Aconcagua, le colosse de l'Amérique, aux Cataratas del Iguazu, merveille naturelle caracolant au coeur de la forêt Atlantique ; de San Ignacio Mini, impressionnants vestiges de l'empire jésuite en Mesopotamia, à la Reserva Natural Peninsula Valdés, site fréquenté par les manchots de Magellan, les otaries et les baleines franches... le pays de feu et de glace attisera vos rêves d'aventure, votre passion de l'histoire, de l'art et de l'architecture et éveillera votre amour de la nature et de la vie sauvage. Trente-sept pages pour tout savoir sur les formalités, les transports, le logement, la restauration, la culture, les loisirs, etc.

10/2015

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Economie

La croissance américaine ou la main de l'Etat

Depuis vingt ans, l'insolente prospérité de l'économie américaine et la contre-performance européenne et française nourrissent le discours à la mode des " déclinologues " : à défaut d'imiter enfin le libéralisme et la flexibilité de l'Amérique, nous resterions durablement à la traîne. Il faudrait nous en remettre à la " main invisible " du marché, et amputer la main maladroite et sclérosante de l'État. Or, ce diagnostic est un contresens total. L'auteur nous guide ici au cœur des politiques économiques américaines, et l'on découvre que la flexibilité ou le recul des régulations publiques ne sont pour rien dans une performance qui résulte, bien au contraire, d'une intervention massive de l'État qui soutient la croissance, promeut la recherche et l'investissement dans les nouvelles technologies et assure ainsi le plein emploi. On est à mille lieues de l'État minimal et du laisser-faire chers aux libéraux : toutes les interventions publiques interdites ou étroitement limitées dans l'Union européenne sont utilisées à volonté par les administrations américaines. Avec une documentation imparable et dans un style limpide, l'auteur démontre que le déclin relatif de notre économie provient ainsi de l'abandon du " vieux " modèle keynésien européen que les Américains, eux, ont su préserver ! Mieux, il montre comment certains pays de l'Europe du Nord ont pu obtenir des performances comparables à celles des États-Unis, mais sans développer les folles inégalités qui caractérisent ces derniers. Notre " modèle social " de l'État-providence n'est donc pas en crise, c'est son abandon qui nous mène à la crise.

01/2007

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Psychologie, psychanalyse

Guerres mondiales, totalitarismes, génocides-psychanalyse...

Des psychanalystes français et étrangers proposent dans ce livre une approche psychanalytique des drames de notre société contemporaine. Leur réflexion porte sur certaines situations extrêmes qui ont marqué et bouleversé notre époque : guerres mondiales, totalitarismes et génocides répétés qui ont causé des millions de morts, mais aussi des séquelles psychiques durables auxquelles sont confrontés les psychanalystes dans leurs pratiques. Ainsi les échos des traumatismes de la Shoah ou du génocide arménien parviennent-ils jusqu'à nos divans actuels après plusieurs générations, tout comme ceux des patients ayant subi des tortures, notamment en Amérique latine. Les analystes ont dû parfois travailler sous les bombes comme dans la guerre du Liban, ou participer à un travail de groupe auprès de personnes déplacées pour raisons de guerre. Dans les sociétés totalitaires comme les ex-pays communistes, la pratique de la psychanalyse a été contrainte à la clandestinité, un espace analytique devant être reconstruit après la chute de ces régimes. Si à l'origine la psychanalyse s'est appuyée sur la sexualité infantile et la cure analytique sur l'élaboration des traumas infantiles, à partir du début des années 1920 leur champ s'est élargi. En effet avec "Au-delà du principe de plaisir" Freud a enrichi sa théorie avec la pathologie des traumatismes de guerre. La psychanalyse moderne s'intéresse à la réalité de ces traumatismes psychiques, leur nature extrême. leur violence, ainsi que leur caractère collectif, d'où l'attention portée dans les travaux rassemblés dans cet ouvrage aux développements théoriques concernant les relations que le sujet entretient avec le groupe.

02/2012

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Littérature étrangère

Terre déchue

D'un bout à l'autre du palier ; gribouillés au pastel gras rouge d'une écriture qui ne peut être que celle d'un enfant, courent les mots : DEGAGE DEGAGE DEGAGE. Sur la porte d'une des chambres, entouré par la tempête des DEGAGE ; il y a un autre mot écrit en majuscule, et au marqueur noir : NEGRESSE. Une Amérique crépusculaire, où les rêves ne sont que des leurres. Une société détraquée par la paranoïa et fascinée par le mythe de la sécurité absolue. Un lotissement isolé où des villas surprotégées se dressent au milieu de terrains vagues. Dans ces lieux désolés, trois adultes et un enfant vivent un huis clos terrifiant. Quand ils emménagent dans la plus belle villa du lotissement, Nathaniel et Julia se félicitent de leur chance. Mais pendant la nuit les meubles sont déplacés et les murs tagués. Nathaniel accuse leur fils, Copley, somnambule, de vandaliser les pièces dans son sommeil. Ne pouvant croire à la culpabilité d'un enfant de sept ans, Julia soupçonne Nathaniel. Copley, lui, répète que quelqu'un se cache chez eux et qu'ils sont en danger. Il a raison : dans le bunker secret qu'il a construit au sous-sol, l'ancien propriétaire, ruiné, rumine sa vengeance contre ceux qui habitent sa maison. Absolution (Robert Laffont, coll. " Pavillons ", 2013), le premier roman de Patrick Flanery, a été lauréat de nombreux prix. En France, il a été sélectionné pour le prix du Premier Roman étranger et pour le prix Page/America.

01/2016

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Littérature étrangère

Equinoxes rouges

Le meurtre en 1738 de Red Shoes, chef des Indiens choctaws, et celui en 1991 du responsable politique de la tribu, Redford McAlester, donnent à LeAnne Howe l'opportunité romanesque d'une subtile réactualisation des traditions tribales. Des esprits, remontant aux mythes de la Création, rejouent les mêmes combats pour les mêmes valeurs à travers des acteurs humains ensevelis dans le grand cycle de l'Histoire. Au XVIIIe siècle, Shakbatina, danseuse Secoue-Coque-d'Ecailles aux carapaces de tortue, héritière de la tradition des Pacificatrices, donne sa vie pour sauver celle de sa fille, épouse de Red Shoes. Des générations plus tard, son esprit revient hanter les femmes de la famille Billy, ses descendantes du XXe siècle : Auda accusée du meurtre de McAlester, en prise avec les mafias tournant autour du casino de la réserve, et ses sueurs. Un mystérieux passé est révélé par bribes à chacune d'elles. En contrepoint, on voit défiler de curieux personnages comme Femme Porc-Epic, une vieille Femme-médecine qui se fait appeler Sarah Bernhardt, ou encore cet agent de l'IRA, qui répond au nom de code de James Joyce. Surréalisme et réalisme social, visions chamaniques et quotidien terre à terre, histoire et mythe se mêlent ici de façon éméchée, luxuriante, empruntant à des constructions qui peuvent évoquer Sepulveda ou Garcia Marquez. Cette fresque littéraire - au thème indien transcendé par la portée universelle du livre - nous propose une fantastique immersion dans l'Amérique indienne semi-rurale d'aujourd'hui. Elle touche à la tragédie shakespearienne revue à la lumière des traditions choctaws.

08/2004

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Cinéma

Les Marx Brothers par eux-mêmes

C'est l'histoire d'une fratrie, issue d'une famille pour le moins originale, qui, au début du XXe siècle, a semé le désordre et la folie dans une Amérique bien-pensante et dont les membres sont les plus grands comédiens du cinéma burlesque parlant : Chico (Leonard), l'aîné, reconnaissable à sa technique du " doigt revolver ", Harpo (Adolph), muet comme Harpocrate, le dieu grec du silence, et toujours vêtu d'un manteau bourré d'ustensiles de cuisine, Groucho (Julius), le plus célèbre, obsédé sexuel et textuel (autobiographie, correspondance, etc.), Gummo (Milton), imprésario de ses frères, et Zeppo (Herbert), qui était " comme tout le monde ". Dans cet ouvrage, Chantal Knecht, qui a consacré aux Marx une grande partie de son existence, s'attache à relater leur fabuleuse vie artistique. On y trouvera tous les éléments biographiques expliquant la genèse de leur carrière fulgurante après leur triomphe sur la scène à Broadway en 1924 et des révélations désopilantes, tant sur leur vie personnelle que sur les coulisses d'Hollywood, où ils étaient aussi bien admirés par Charlie Chaplin ou Bob Hope que célébrés par l'intelligentsia, Fitzgerald ou Gershwin. Enfin, cet ensemble naturellement hilarant fait une large part à la façon dont les Marx ont su exploiter leurs nombreux talents à la radio puis à la télévision, et surtout au cinéma à travers leurs treize films, avec une mention spéciale pour La Soupe au canard où l'on voit Margaret Dumont accueillir Groucho " à bras ouverts " et celui-ci lui répondre : " A quelle heure fermez-vous ? "

11/2020

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Littérature française

La classe de rhéto

Tout s'est joué durant la classe de rhétorique, quand je débarquai de la riante Amérique, au milieu des années soixante, et découvris l'un des établissements sévères où la vieille France instruisait ses futurs chefs. Je grandirais encore, mais je ne changerais plus. Du moins je vis sur cette illusion, comme si j'étais resté le même par la suite. Mon idée de ce pays était faite, mon sens de l'autorité et de l'indiscipline, de l'honneur et de la honte, de la fierté et de la servitude, de l'amitié et du mépris. Cette année-là, je l'entamai comme un bleu, l'éternel bizut tombé des nues, abîmé sur terre, et quelle terre ! Je la terminai en pensant savoir qui j'étais et quel était le monde où j'allais vivre, un grand, un immense bahut, avec son ordre serré et son anarchie profonde, sa règle apparente et ses arbitraires incessants, ses peines et ses allégresses, ses mensonges, ses hypocrisies, ses passions. Rien de plus artificiel que ce sentiment : on se figure l'unité d'une existence, là où il n'y a que des moments disjoints et les zigzags de la fortune ; regardant en arrière, on se voit comme un puer senex. On le sait, mais, privé de telles fictions, sans une dose de duperie de soi ou de mauvaise foi, on serait égaré. Chacun se raconte une histoire à laquelle il s'attache. Dans mon roman, la rhéto a été le noeud fatidique.

11/2012

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Littérature française

Les derniers jours de Smokey Nelson

Dans ce grand livre choral, quatre voix alternent pour évoquer celui dont l’exécution est prévue le 15 août 2008 au pénitencier de Charlestown. Sydney Blanchard est noir comme Smokey Nelson. Des années auparavant, il a été arrêté par erreur et a purgé une peine de prison avant que le vrai coupable soit identifié : sa longue imprécation commence à Seattle, sur la tombe de Jimi Hendrix. Pearl Watanabe a découvert la scène du crime dans le motel des environs d’Atlanta où elle travaillait alors. Elle est repartie vivre à Honolulu après le drame. En vacances chez sa fille alors que tous les médias ne parlent que de l’imminence de l’exécution, elle est rattrapée par le cauchemar qui la hante depuis un clair matin d’octobre 1989. Ray Ryan, lui, se prépare à quitter son domaine des montagnes de Géorgie pour aller assister à la mort programmée. Il écoute la voix de Dieu, qui dans un prêche ininterrompu l’enjoint à trouver l’apaisement dans la vengeance : c’est sa fille qui a été assassinée avec son mari et ses deux enfants. Auteur du quadruple meurtre, Smokey Nelson voit se dérouler ses toutes dernières heures avant l’injection mortelle. Depuis près de vingt ans, ces quatre figures d’une Amérique en perdition sont hantées par le même et abominable souvenir. Sans cesse ramenées à leur passé, elles deviennent comme autant d’incarnations d’une société abandonnée à elle-même que Catherine Mavrikakis scrute avec une formidable acuité.

09/2012

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Policiers

La demeure éternelle

La demeure éternelle met en scène la confrontation entre deux générations, deux sortes d’hommes : Dallas Hardin, le Mal incarné, obsédé par l’argent et complètement insensible à la valeur d’une vie humaine, impose à tous sa volonté par la force et la ruse, protégé par l’impunité que lui confèrent son audace et sa cruauté. Nathan Winer, jeune et forte tête, travaille de ses mains, qu’il a costaudes, pour se nourrir, ainsi que sa mère : son père a disparu un beau matin de 1933 quand le gamin n’avait que 7 ans. Dix ans plus tard, William Tell Oliver, le vieux ramasseur de ginseng qui a vu ce qui s’est réellement passé le jour de la disparition de Winer père et n'a rien dit sur le moment, essaie de se racheter en protégeant le fils. Longtemps le jeune homme ignorera que son père a en réalité été abattu par Hardin, parce qu’il refusait que celui-ci planque sur ses terres l’alcool frelaté dont il faisait commerce. Ce qui oppose Nathan à Hardin, au début, a davantage à voir avec une jeune fille, Amber Rose, qu’il ne parviendra pas à arracher aux griffes du maquignon. La pauvreté alliée à la rudesse du climat et des moeurs dans cette Amérique de 1943, la prolifération du mal grâce à l’argent qui ferme les yeux de la Loi, la soumission des femmes et la lâcheté des hommes, tous les ingrédients du noir sont ici réunis, convergeant vers une issue inéluctable.

09/2012

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Littérature étrangère

Une neige toute fraîche

Il arrive que les nouvelles d'un romancier soient écrites comme en marge de ses romans ; elles les prolongent et les préfigurent. Dans ce recueil où William Humphrey a rassemblé ses premiers essais dans l'art de la narration, et qui fut, sous le titre The Last Husband, sa première ouvre publiée, il est tentant de déceler les thèmes des romans à venir. Certains de ces thèmes seront peu exploités par la suite, notamment ceux du Fauve et du Dernier mari, le monde artificiel de la création artistique ou de la vie new-yorkaise, que l'auteur abandonnera vite pour créer son univers si personnel de petites gens de la Nouvelle-Angleterre et du Texas. On n'aura pas de peine à reconnaître, dans les adolescents d'Une neige toute fraîche ou de La cartouche, de jeunes frères du Theron de L'adieu du chasseur et du narrateur de Plus loin du ciel - voire du jeune suicidé d'Otages du destin. Ces nouvelles sont des ouvres accomplies dans leur brièveté. Chacune d'elles, quelle que soit son ampleur, crée au moyen de touches précises et vivantes un petit monde autonome que dominent parfois la méchanceté ou l'ennui, mais plus souvent la compassion et la fidélité nostalgique à un passé sur le point de disparaître ou déjà disparu. Compassion, chez Humphrey, ne signifie pas attendrissement, mais reconnaissance lucide d'une fatalité qui frappe les plus démunies de ses créatures. On verra aussi que l'auteur est un des grands narrateurs de l'Amérique d'aujourd'hui.

03/1988

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Histoire internationale

Penser et gouverner le Nouveau Monde au XVIIe siècle. L'empire de papier de Juan Diez de la Calle, commis du Conseil des Indes

Le soleil ne se couche jamais sur l'empire espagnol, d'après la formule de Tommaso Campanella. Au XVIIe siècle, depuis Madrid, le monarque et ses ministres gouvernent les territoires qui vont des Philippines aux Caraïbes en passant par le Mexique et le Pérou. Pour braver les distances, l'autorité royale s'appuie sur des monceaux de papiers qui circulent d'une rive à l'autre de l'Atlantique. C'est en partant d'un personnage méconnu, Juan Díez de la Calle, commis du secrétariat de la Nouvelle Espagne du Conseil des Indes de 1624 à 1662, que Guillaume Gaudin contribue à expliquer le fonctionnement de cette mécanique impériale. "Au bout du compte : une biographie toute simple d'un Madrilène pris dans les filets de l'Empire ? Une biographie administrative, politique, intellectuelle à un moment crucial ? Tout cela, sans doute, mais beaucoup plus. Un instantané de la gestion au quotidien des papiers (manejo de papeles) d'un organisme unique dans l'histoire, celui de la Monarchie catholique dans son extension américaine et asiatique. Et cela dans l'instant où tout chavire : en Europe sa puissance entre en crise, en Amérique l'autonomie gagne, au Portugal et dans ses possessions on rompt les amarres. Assis sur ce volcan, imperturbable, Juan Díez de la Calle continue à établir ses listes, à gérer jour après jour les affaires planétaires de son Roi et sa Religion. Cette image galvaudée n'est pas de Guillaume Gaudin : car j'ai oublié de le dire, le livre est impeccablement écrit." Thomas Calvo

02/2013

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Histoire de France

L'ABBE GREGOIRE, DEFENSEUR DES JUIFS ET DES NOIRS: REVOLUTION ET TOLERANCE

L'abbé Grégoire est un personnage peu connu de l'histoire de la Révolution française. Il mérite pourtant de l'être car il est un des rares qui durant toute sa vie publique, s'est refusé à toute compromission, a maintenu ses engagements éthiques et religieux avec une intransigeance farouche, face à tous les dangers. Très tôt il s'est lancé dans le combat pour l'émancipation des Juifs ; il a été leur ardent avocat jusqu'à ce qu'ils accèdent totalement à la citoyenneté française. Il a maintenu avec eux, par la suite, des relations très cordiales jusqu'à sa mort. Parallèlement à ce combat, il s'est dévoué totalement à la cause des Noirs dans les colonies d'Amérique, esclaves, affranchis ou métis. Il a lutté contre l'odieuse traite des Noirs puis a apporté son appui à la nouvelle république de Haïti, née de l'insurrection de ces populations contre le despotisme colonial. L'abbé Grégoire ne s'est pas limité à ces deux problèmes, il combattit pour l'abolition des patois, la création du Conservatoire des Arts et Métiers. Il lutta contre l'ultramontanisme et l'intolérance religieuse. Malgré un certain nombre de réserves faites par les historiens concernant les multiples aspects parfois contradictoires de ses prises de position, il reste durant cette période tumultueuse de la Révolution, de l'Empire et de la Restauration, l'homme qui a su garder intactes ses convictions et a toujours ardemment milité pour les Droits de l'Homme.

01/1992

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Histoire de France

L'éminence grise de Napoléon. Regnaud de Saint-Jean d'Angély

Sans Michel Regnaud de Saint-Jean d'Angély, l'histoire de Napoléon se serait probablement écrite autrement. En effet, cet habile avocat, député de la Révolution et administrateur éclairé, qui échappa de justesse à la guillotine, joua un rôle capital d'éminence grise aux grandes heures du Consulat et de l'Empire. Des campagnes d'Italie où il rencontra le général Bonaparte pour la première fois aux préparatifs du 18 brumaire, du couronnement en grande pompe à Notre-Dame de Paris jusqu'aux Cent-Jours, il conserva un crédit inentamé, exerçant une influence modératrice et libérale sur le nouveau maître de l'Europe qu'il avait soutenu dans sa conquête du pouvoir. Il entra au Conseil d'Etat et consacra toute son énergie à y défendre les acquis démocratiques de la Révolution dans de nombreux tête-à-tête avec l'empereur et dans les discussions d'ordre législatif. Sa vie est donc l'histoire d'une fidélité exemplaire, qui le conduisit, à la chute de l'Empire, sur les chemins de l'exil en Amérique, en Allemagne et en Belgique. Elle est aussi l'histoire d'un amour indéfectible pour sa femme, la très belle Laure de Bonneuil, immortalisée par le peintre Gérard. Celle-ci tint l'un des salons les plus brillants de la capitale. Proscrite avec son mari, elle lui survécut pendant plus de trente ans et perpétua inlassablement la légende napoléonienne. S'appuyant sur d'innombrables sources inédites, tant publiques que privées, Olivier Blanc retrace avec éclat le destin méconnu d'un caractère d'exception.

10/2002

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Actualité et médias

Mon for intérieur en toute liberté

Seul le hasard d'une profession particulière, l'information médicale, m'a amené à occuper mes temps d'attente de la manière la plus agréable. La littérature et ses petites phrases sont des mains tendues qui aident non seulement à vivre mais qu'il est bon de transmettre. L'autodidactie mène à un questionnement permanent, d'où une liberté d'expression qui autorise à se démarquer des mythes, des tabous sociétaux, ou de la ligne de mire du système scolaire dont certains auteurs peuvent être imprégnés à vie. Faisant fi des béni-oui-oui, de l'idéologie des conformistes de la bien-pensance, de l'opinion publique, du courroux des pisse-froid et de tous ceux qui disent, avec raison, en revenant des fins fonds d'un pays d'Amérique du Sud ou d'Afrique : "C'est quand même une chance d'habiter en France !" Le ton polémiste et transgressif de ce livre de plage, exprimé dans un vocabulaire propre à la France d'en bas, pour dénoncer les travers de notre temps, doit être, parfois, pris au second degré. Il est vrai que le mot chance peut rimer effectivement avec France. Tout étant relatif, cette prose, envers et contre tous, n'a aucune outrecuidance supposée, si ce n'est pour se marrer et tenter, par l'humour, de faire du positif avec du négatif, y compris érotiques, sans s'autocensurer, pour le meilleur et pour le rire. Un grand merci aux lecteurs qui voudront bien le considérer ainsi.

03/2017

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Sciences politiques

Les relations franco-américaines au XXe siècle. Colloque de l'Observatoire de la politique étrangère américaine, 24 et 25 mai 2002

La quintessence de la relation franco-américaine au XXe siècle est sans doute bien résumée dans le titre et le texte de la communication de Charles Cogan, placée en tête de ce volume : elle s'identifie à un mouvement général de " chassé-croisé ". En terme de rapports de puissance, celui-ci n'a, de toute évidence, pas été favorable à la France. " Pour la France, la supériorité d'antan se métamorphose en infériorité présente - en un sentiment d'être submergée de façon permanente par le monde anglo-saxon. Une longe histoire de rancœur et de méfiance en découle. Le plus vieil allié des Etats-Unis s'est transformé en son ami le plus susceptible ". Aujourd'hui, après les attentats du 11 septembre 2001. comme depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, la France est confrontée à un authentique dilemme dans ses efforts pour s'affirmer face à la superpuissance américaine : ou elle continue à chercher à rester elle-même mais n'a guère de chances, dans un système mondialisé auquel elle sait devoir s'intégrer, de tenir longtemps face au dynamisme de l'Amérique, ou elle poursuit l'effort déjà largement entamé pour construire une Europe assez puissante mais aussi cohérence pour pouvoir espérer compter, au prix d'un sacrifice au moins partiel non seulement de sa souveraineté mais de son identité. Si la formule " plus ça change, plus c'est la même chose ", souvent employée pour décrire les relations entre Américains et Français peut difficilement être contestée, c'est bien à propos de cette réalité.

10/2003

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Littérature française

La Conspiration des milliardaires et autres romans

L'oeuvre de Gustave Le Rouge offre une adaptation réussie des structures du roman populaire aux préoccupations du monde moderne : un monde dominé non plus par l'esprit du mal mais par la machine, où les dividendes retirés de l'industrie ont remplacé le bonheur puisé dans une certaine qualité de vie. L'affrontement du bien et du mal se traduit ici à travers celui de l'intelligence et de l'argent. Le Rouge a compris que l'efficacité américaine, appuyée sur d'immenses ressources naturelles, aboutirait à la création d'une énorme machine économique condamnée à tourner à plein rendement. Cette puissance économique exigerait la conquête de nouveaux marchés et s'accompagnerait inévitablement d'une ambition politique à sa dimension, l'une et l'autre débouchant sur un impérialisme forcené. Dès lors, l'Amérique impatiente se heurterait à la seule puissance capable de contrarier son irrésistible ascension : l'Europe. La Conspiration des milliardaires (1899-1900) et les trois romans suivants forment, grâce au talent de Le Rouge, les nouvelles Mille et Une Nuits de l'âge industriel. Vingt ans plus tard, en 1918, c'est une vision " conquête de l'Ouest " que brosse L'Héroïne du Colorado, celle des mines d'or, des villes-champignons, des grands espaces et des montagnes que va traverser le chemin de fer... au prix de sanglants et ténébreux affrontements entre grandes compagnies rivales. Ce volume contient : La Conspiration des milliardaires - A coups de milliards - Le Régiment des hypnotiseurs - La Revanche du Vieux Monde - L'Héroïne du Colorado.

11/2020

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Développement durable-Ecologie

Notre environnement synthétique. La naissance de l'écologie politique

L'année 1962 est une date clef dans l'histoire de l'écologie politique. Deux ouvrages très importants paraissent en effet à cette date aux Etats-Unis d'Amérique qui vont se révéler décisifs pour l'entrée de la pensée écologiste sur la scène politique. Le premier est mondialement connu. C'est celui de Rachel Carson, Un printemps silencieux, dénonçant les conséquences de l'usage des pesticides agricoles, principalement le DDT, sur les milieux naturels. Son succès fut immédiat et mondial. Le second n'eut pas cette reconnaissance. Il ne figura pas parmi les best-sellers américains bien qu'il fut défendu par de grands scientifiques. Publié six mois avant le livre de Rachel Carson par Murray Bookchin (1921-2006) – sous le nom de plume de Lewis Herber –, il s'intitulait Our Synthetic Environment et passait en revue les causes de la très rapide détérioration de l'environnement naturel outre-Atlantique, conséquence de l'accélération du développement du capitalisme après la Seconde Guerre mondiale qui bouleversait de nombreux aspects de la vie quotidienne des personnes qui en avaient été jusque-là relativement préservées. Ce livre important n'avait jamais été traduit en français. Il nous a semblé important de combler cette lacune. Notre environnement synthétique est en effet un texte fondamental pour l'écologie politique, d'une remarquable lucidité sur les désastres écologiques qui s'annonçaient tout en s'efforçant de présenter une voie pour éviter le pire. Il était donc grand temps de rendre hommage au travail et à l'esprit visionnaire de Murray Bookchin.

04/2017

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Littérature française

La providence est une fée cruelle parfois

Sur les routes de France, entre Château-Vallon dans le Midi, et l'Ile-Saint-Louis à Paris, en Egypte, au Maroc, en Amérique du Sud, avant, pendant et après la seconde guerre mondiale, ce livre retrace le chemin de vie d'une famille, la mienne, entre 1920 et 1967 (année de mon départ de la maison), et en particulier celui de Simone Seytres ma mère. Rumeurs, médisances, mensonges, ont tenté de salir maman quelques temps avant sa mort. Atteinte dans sa dignité de femme, de mère, d'épouse et de grand-mère, elle n'a pas cherché à se défendre mais à comprendre pourquoi l'une de ses filles pouvait la condamner, la haïr peut-être. Suite à la lecture de ses carnets, gardés secrets jusqu'après sa mort, j'ai découvert l'étendue de ses peines, de son abnégation ; de ses révoltes portées avec tant d'amour et d'innocence ; le tout empaqueté dans un écrin de vie coloré de drames, d'humour, et de candeurs amicales. Je n'avais alors qu'une connaissance relative de ce que fut la vie de mes parents et j'ai infiniment regretté le manque de mots. Avant d'aborder l'écriture de ce récit, qui se veut être une transmission, un témoignage, j'ai écrit une pièce de théâtre mettant en scène trois personnalités féminines évoluant entre les années 1939 et 2008, c'était une fiction ayant pour support les écrits de maman... Je ne pouvais en rester là !

06/2017

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Economie

L'HISTOIRE AMBIGUE. Croissance et développement en question

Ce livre aux perspectives souvent inattendues met en question les certitudes affichées par tant d'auteurs libéraux, marxistes ou tiers-mondistes sur l'interprétation du passé et les possibilités d'en tirer des enseignements pour les stratégies à mettre en œuvre aujourd'hui. Plutôt qu'une histoire linéaire, ce livre est une " visite " à quelques moments privilégiés de la longue aventure du développement économique et du capitalisme : la genèse médiévale, l'affirmation avec la Renaissance, la " Révolution industrielle ", puis les métamorphoses de la société au XIXe et au XXe siècle dans les grandes dépressions et jusqu'aux crises contemporaines avec leurs formes diverses. Au cœur de cet ouvrage, les auteurs placent les jeux subtils de l'innovation et du conflit, une dialectique qui anime nom seulement l'économique ou le technique, mais le politique, le social et le culturel. Contre ceux qui croient que l'histoire est la raison en marche, même lorsqu'elle ruse, ou ceux qui l'estiment absurde, ils la déclarent ambiguë : son sens n'est jamais fixé, il doit sans cesse se conquérir. Ce recours à l'histoire longue permet, par les réinterprétations originales qu'il présente, de mieux comprendre notre temps de crise et de désillusions, au Nord comme dans le Tiers Monde aujourd'hui éclaté. L'analyse de celui-ci, considéré à partir d'espaces sociaux spécifiques, permet de saisir le développement ambigu de Taiwan ou de la Corée, le " mal-développement " en Amérique latine ou le " développement du sous-développement " dans une grande partie de l'Afrique. Et d'ouvrir dès lors des perspectives nouvelles.

09/1988

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Sciences historiques

Les Béarnais à San Francisco

Je me souviens des fêtes d'Aubertin dont mon grand-père était maire, le dernier dimanche du mois d'août. J'y voyais revenir avec régularité un personnage dont l'habillement, la prestance, l'assurance attiraient inévitablement l'attention. C'était celui qui avait réussi en Amérique, qui envoyait des colis au sortir de la guerre à la famille. Il me faisait rêver. Bien que vivant à la Nouvelle-Orléans, il parlait de ces autres béarnais partis en Californie à la recherche d'une vie meilleure. Cela avait éveillé ma curiosité. Lycéen à Louis-Barthou, j'entendais parfois des camarades évoquer des parents partis là-bas, mais dont on n'avait que de rares nouvelles. C'était pour moi un mystère que je résolus d'aller explorer. La chance et l'aide d'hommes exceptionnels et bons m'ont permis de débarquer un jour à San Francisco. Je commençais à y rencontrer des béarnais, certains très âgés, surpris qu'un jeune homme vienne s'enquérir de leur histoire personnelle et collective. Mais disponibles pour raconter leur parcours, leurs espoirs. Et ce fut une vraie découverte : une communauté dotée d'une riche histoire économique, sociale et politique, soudée autour de la Ligue Henri IV, travaillant dans les blanchisseries au point de marquer l'histoire de San Francisco. Une originale histoire d'immigration et d'intégration, car les béarnais se sont fondus dans la Californie, ce qui explique la méconnaissance quasi-totale des américains, voire en Béarn, de cette communauté.

04/2019