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Chine

Derrière la muraille de briques. Journal d'une Chine encore maoïste

Il s'agit du récit de ma vie à Kunming, dans le Yunna, à 3500 Km au Sud-Ouest de Beijing, invitée par le gouvernement chinois pour enseigner le français, en 1981 alors que la République Populaire de Chine commençait à s'ouvrir aux étrangers. Le Yunnan, terre d'exil pour les indésirables de la Révolution culturelle, recevait sa première experte française et même européenne, il n'y avait pas eu de présence française depuis 1951 date de fermeture du dernier consulat français de Kumming. J'avais 25 ans fraîchement diplômée des Langues'O. Pendant mon séjour en Chine j'ai noté mes impressions tous les jours, soit dans mon journal, soit dans un courrier à un membre de ma nombreuses famille. La découverte 40 ans après de ces archives a ravivé mes souvenirs et a suscité l'envie de raconter cette Chine méconnue des années 1980 et décrire ma vie de jeune fille exilée dans ce Far West chinois, sur les contreforts du Tibet. Mon physique ressemblant aux femmes d'Asie centrale, m'a permis de voyager dans des zones fermées aux étrangers à l'époque, peuplées de minorités pour le moins malmenées aujourd'hui, comme les Ouïghours, en me déguisant parfois ou en faisant du stop quand l'achat de billet de transport dans le "Petit Tibet" m'était interdit, en logeant dans des yourtes chez les Kazakhs des Monts Célestes et en me fondant dans la foule au Xinjiang. Ce récit est une expérience autobiographique, un témoignage unique et inédit d'un pays et d'un temps à la fois révolus et paradoxalement contemporains.

07/2023

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Histoire de la philosophie

Carnets de route. Feu la Chrétienté

Emmanuel Mounier, né le 1er avril 1905 à Grenoble et mort le 22 mars 1950 à Châtenay-Malabry, est un philosophe catholique français, fondateur de la revue Esprit et à l'origine du courant personnaliste en France. Ces "Carnets de route" rassemblent des articles qui ont trait à la politique, largement entendue. Leur choix et leur groupement ont été faits à partir d'un plan qu'Emmanuel Mounier lui-même avait ébauché peu de temps avant sa mort ; si ce plan s'écarte de la chronologie, c'est qu'il s'agissait moins de retracer l'histoire d'un itinéraire politique que de reprendre des textes qui conservent aujourd'hui tout leur sens - qui parfois même acquièrent une plus pleine valeur d'enseignement. Certains de ces textes ont été écrits en collaboration. Il faut entendre par là une collaboration plus politique que littéraire. Mounier, en effet, se chargeait ordinairement de la dernière rédaction, mais celle-ci était la synthèse réelle des premiers projets, ainsi que des suggestions et des objections qui lui avaient été présentées. Extrait : " LA GENERATION CHRETIENNE QUI SUIVIT LA GUERRE DE 14, enfin à l'aise dans la démocratie bourgeoise européenne (juste à temps quand celle-ci rendait le souffle), partit à la conquête de son époque suivant les voies traditionnelles : plus d'adhérents, plus d'organismes, plus de pouvoir. Apparemment, cet effort généreux et dévoyé réussissait en vingt ans, avec le "retour des élites" , le gonflement de l'Action Catholique, l'avènement au pouvoir des partis démocrates chrétiens. Les hommes de soixante-quinze ans rappellent leur jeunesse difficile et chantent victoire".

03/2023

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Autriche

Les grands ministres des Habsbourg. Du XVIIe siècle à la chute de l'Empire

L'histoire de l'empire des Habsbourg à travers les portraits de ses plus grands serviteurs. La grandeur de l'Autriche est d'abord l'oeuvre de ses souverains, les empereurs qui se succédèrent de 1450 à 1918. Mais ceux-ci n'auraient pu accomplir leur mission sans le concours des ministres qui les assistèrent. C'est toute l'originalité de ce livre qui propose neuf portraits de grands serviteurs de l'Etat habsbourgeois. Il commence à la fin du XVIIe siècle quand l'Autriche accède au statut de grande puissance européenne après les victoires sur les Turcs et la reconquête de la Hongrie qui forme dorénavant un ensemble compacte avec le noyau austro-bohême. Il s'ouvre avec la brillante figure du prince Eugène de Savoie. Puis viennent le prince Wenzel Anton von Kaunitz, le principal collaborateur de Marie-Thérèse et le père de l'alliance avec la France de Louis XV ; le prince Klemens Wenzel von Metternich, le vainqueur de Napoléon ; le prince Félix zu Schwarzenberg, le restaurateur du pouvoir monarchique après la révolution de 1848 ; Alexander von Bach, la figure emblématique de l'ère néoabsolutiste ; le comte Friedrich Ferdinand von Beust, l'artisan du compromis austro-hongrois de 1867 ; le comte Eduard von Taaffe qui pratiqua une politique des compromis permanents, la mieux adaptée à la nature pluraliste de l'Autriche-Hongrie ; le baron Max Wladimir von Beck, le dernier grand ministre de François-Joseph, qui fit voter l'adoption du suffrage universel. Cette galerie s'achève avec le Premier ministre hongrois, le comte Istvan Tisza, partisan résolu du dualisme dont la mort en octobre 1918 coïncide avec l'effondrement de la double monarchie.

03/2023

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Science-fiction

Transfection

Ce jeudi de décembre 2042, en attendant la remise du prix Nobel, Emma voit resurgir le passé. La greffe de moelle qu'elle a reçue à 16 ans a marqué sa destinée au contact de Dan, son grand-père pédiatre. Grâce à lui, elle a été amenée à découvrir la vie chahutée de ce fin chercheur en génétique. A deux, ils ont parcouru le monde au gré de ses travaux scientifiques, de ses déconvenues et de ses succès, en quête d'un traitement moléculaire corrigeant une maladie héréditaire. C'est lors d'un long voyage imaginaire, en train miniature, que tous deux se replongent dans le passé. Dan avait découvert le remède mais avait dû faire un pas de côté, dépassé par les implications incontrôlables de son innovation. Mais l'affaire n'était pas tombée dans l'oubli pour tous, et c'est de façon inattendue que le procédé avait refait surface, pour le meilleur comme pour le pire, au titre de vaccin dans les mains d'un assassin... Daniel Brasseur s'est retiré avec sa femme dans un vieux moulin à vent dans le Lot. Il a mené plusieurs vies, passant de l'Afrique centrale à l'hôpital des Enfants de Bruxelles et l'Agence européenne du médicament, à Londres avant de collaborer avec la Fondation Bill et Melinda Gates. Dès 2016, il s'est impliqué dans le concept "de maladies émergentes insoupçonnées" . Il a notamment contribué au développement prémonitoire de nouvelles techniques vaccinales (ARN messager, virus vecteurs...), les virus ciblés comme prototypes de ces maladies infectieuses prévisibles étant les filovirus (Ebola), les arénavirus (Lassa) et les coronavirus...

05/2021

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Littérature française

J'ai rêvé d'une entreprise "4 étoiles". Parcours de jeunes auditeurs financiers

" Tout au long de mes études, j'ai envié mes professeurs et ces chefs d'entreprises qui nous racontaient des choses incompréhensibles. Je voulais leur ressembler, me prouver que leur monde était à portée de main. C'est donc ainsi que je me suis engagé sur ce chemin sinueux qu'on définit comme étant " la réussite ". Tout ce que j'ai entrepris, c'était pour passer au travers des solides barrières que m'imposait la banlieue ". Eden a quitté la région parisienne pour La Place, une capitale européenne de la finance. Diplômé d'une école de commerce, il est promis à un bel avenir au sein d'une entreprise 4 étoiles, dans laquelle il entame une carrière d'auditeur financier. Eden, qui s'était donné pour objectif de réussir dans la vie grâce aux études a obtenu, très jeune, ce dont il rêvait : des diplômes, un emploi respectable et de l'argent. Accompagné de ses camarades, il va connaître l'euphorie de l'expatriation et du statut social. Cependant une série d'évènements, aussi drôlement tristes les uns que les autres, vont bouleverser la vie de ce petit groupe et remettre en question leur choix. J'ai rêvé d'une entreprise " 4 étoiles " retrace la soif de réussite d'un jeune Français via les études et le monde de l'entreprise. A travers des personnages truculents et des histoires crues, ce récit aborde plusieurs thèmes : le bonheur, l'ennui, la dépression et l'accomplissement. On y trouve un décryptage de l'environnement social d'étudiants d'écoles de commerce et de l'univers de la finance.

12/2014

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Histoire de France

Journal de ma Campagne de Russie

Le 24 juin 1812, environ 400 000 hommes de la Grande Armée franchissent le Niémen en différents points. A la tête de cette armée européenne l'empereur Napoléon 1er, mais aussi les maréchaux Berthier, Bessières, Davout, Murat, anciens dè, l'armée d'Egypte ; Macdonald, Oudinot, Ney, Eugène de Beauharnais beau-fils de l'empereur, les généraux Poniatowski, Reynier... mais aussi le capitaine Aubry du 12e chasseurs à cheval, le sous-lieutenant Auvray du 23e dragons, le major d'artillerie Boulart, le fourrier Jean-Michel Chevalier des chasseurs à cheval de la Garde impériale, le vaguemestre Jean- Roch Coignet, le lieutenant Combe du 8e chasseurs à cheval ou encore du capitaine adjudant-major de Laugier de la Garde royale italienne. Ils ont eu la chance de revenir de cette tragique aventure. Ils racontèrent pour eux, pour leur famille et leurs amis à partir de notes ou de mémoire les épisodes de cette expédition qui devaient les mener en Russie, à Moscou dans un désastre sans précédent. Dans les rangs allemands, au 8e corps d'armée un jeune capitaine de 21 ans affecté au 3e de ligne westphalien, rédige dans un petit carnet ses réflexions et notes prises le soir au cours des veillées. Il apporte ainsi à sa façon, sa modeste contribution à l'histoire de la guerre de 1812. Von Papet meurt en 1818 des suites de ses blessures à . la bataille de Waterloo à seulement 26 ans. C'est sous le titre de Tagebuch des Capitains Theodor von Papet über den Feldzug in Russland 1812, que le journal a été publié en allemand en 2009.

09/2013

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Théâtre

Journal de travail. Tome 3, 1972-1974 L'Invention de la liberté

Acteur, scénariste, metteur en scène de théâtre et d'opéra, réalisateur, Patrice Chéreau (1944-2013) a joué un rôle majeur sur la scène artistique et culturelle européenne durant plus de quarante ans. En 1972, il quitte le Piccolo Teatro de Milan pour rejoindre le TNP de Villeurbanne. C'est un moment de liberté artistique, intellectuelle et politique. Le metteur en scène peut se consacrer exclusivement à ses créations. Il s'essaye à la réalisation audiovisuelle et s'intéresse à la psychanalyse. Nourri par sa lecture de Jean Starobinski (L'Invention de la liberté, 1700-1789, Skim, 1964), il ne cesse de réfléchir aux moyens dont un groupe ou un individu en situation disposent pour conquérir et affirmer leur souveraineté. Les notes réunies dans cet ouvrage concernent ses mises en scène de Massacre à Paris de Christopher Marlowe, Tallet scènes d'une révolution allemande de Tankred Dorst, La Dispute de Marivaux, Les Contes d'Hoffmann de Jacques Offenbach et Jules Barbier, ainsi que la réalisation du court métrage Le Compagnon et l'adaptation cinématographique de La Chair de l'orchidée. Ce volume inclut les écrits relatifs à des projets inaboutis tels qu'Antoine et Cléopâtre de Shakespeare, la reprise de Lulu de Frank Wedekind, Lucio Silla de Wolfgang Amadeus Mozart ou encore La Gioconda d'Amilcare Ponchielli et Arrigo Boito. Il contient les premières traces de l'implication de Patrice Chéreau à la mise en scène de L'Anneau du Nibelung de Richard Wagner. Ce livre est le troisième d'une série de six volumes consacrée aux notes du metteur en scène, issues des archives du fonds Patrice Chéreau conservé à l'IMEC.

05/2019

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Histoire de France

Leipzig, 16-19 octobre 1813. La revanche de l'Europe des souverains sur Napoléon

Du 16 au 19 octobre 1813, se déroule à Leipzig la « bataille des nations ». Elle est le tournant qui initiera la chute de Napoléon. La coalition ne se limite plus à repousser l’Empereur au-delà du Rhin, mais est désormais décidée à l’écraser définitivement, ce qui aura lieu deux ans plus tard. Les coalisés, rassemblant Britanniques, Russes, Espagnols, Prusses, Autichiens et Suèdois, forts de 300 000 hommes, et les troupes de Napoléon de 130 000 hommes s’affrontent dans cette bataille qui fut la plus grande de l’histoire européenne jusqu’aux affrontements de la Première Guerre mondiale. Ce combat est « moderne » par la masse des troupes engagées et par la cristallisation du sentiment nationaliste qui se fait jour en Allemagne à cette occasion. Pour la première fois, toute l’Europe est en arme contre la France. L’ennemi compte le double d’hommes, les Français font face. Mais la défection des mercenaires saxons, la décision des coalisés d’adopter les stratégies créées par Napoléon dans ses combats précédents et d’attaquer ses maréchaux plutôt que l’Empereur ; tout cela mène à la défaite. Elle s’organise par une retraite en bon ordre avec une guérilla au cœur de la ville et le passage de la rivière Elster dont la perte du pont construit par les Français bloquera une partie de la Grande Armée. Dans ce conflit, dont les pertes furent évaluées pour les coalisés à 60 000 hommes et pour les Français à 30 000 hommes, la France aura perdu son espace allemand. Les coalisés auront acquis la conviction qu’il était possible de vaincre l’Empereur.

03/2013

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Sciences historiques

Novare (1513). Dernière victoire des fantassins suisses

Dernière victoire des Suisses dans une bataille d'envergure, celle de Novare en 1513 a vu une armée cosmopolite au service de la France s'affronter, pour la domination du Milanais, aux Suisses alliés au duc de Milan. Cette défaite de Louis XII s'inscrit dans une guerre généralisée entre la France, Venise et l'Écosse d'une part et l'Angleterre, l'Empire, les Suisses, l'Espagne sous l'incitation du pape de l'autre. 1513 a vu en effet une invasion de l'Angleterre par l'Ecosse stoppée à Flodden où périt le roi Jacques IV, une invasion anglo-impériale au nord de la France et la défaite humiliante de Guinegatte où les cavaliers lourds français tournent bride presque sans combattre, enfin des troubles sociaux qui ont ébranlé la Confédération suisse. Novare marque l'apogée de la puissance militaire des Suisses, le dernier moment où leur système militaire basé sur le choc d'une masse d'infanterie a pu l'emporter face à des armées véritablement interarmes. Elle permet d'expliquer pourquoi les "orgueilleux faiseurs de roi" n'ont pas été à même d'influencer la politique européenne malgré leurs succès retentissants dans les guerres de Bourgogne. Olivier Bangerter met en lumière les évolutions de l'art militaire ; il nous éclaire sur l'armement, l'organisation et les motivations des chefs et des soldats. Il tente de reconstituer les événements ; nous nous retrouvons ainsi face aux charges des gendarmes ou exposés au choc des formations de piquiers. Il nous familiarise avec le contexte de Marignan, qui a été bien plus complexe que ce que l'on a appris à nos écoliers, et tellement plus intéressant.

12/2011

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Histoire internationale

Congo (1940-1963). Fracture et Conséquences

La seconde guerre mondiale va modifier profondément les rapports entre les expatriés et les autochtones dans la colonie et l'attitude du roi va désorganiser l'entente jusque-là parfaite des trois piliers de la colonisation, l'administration, les missions et les entrepreneurs qui prendront parti. Pour la première fois depuis 1885 la Belgique est battue et la Force publique engagée loin de la colonie (Ethiopie, Nigeria, Moyen-Orient et Asie) va ramener dans celle-ci une autre vision du monde et de la place qu'y occupe la Belgique. L'effort de guerre exigé du Congo par les alliés va mettre littéralement à genoux les populations noires et blanches qui devront supporter en plus le financement du gouvernement belge en exil à Londres, celui des délégations diplomatiques de la métropole dans les différents pays ainsi que les ukases économiques des alliés. Les pays victorieux, les Etats-Unis et la Russie vont bénéficier auprès des élites congolaises d'une aura particulière dont ils vont habilement user pour asseoir leur main mise progressive sur le continent noir en dénigrant, au sein de Nations Unies, les politiques menées par les pays colonisateurs. La fracture est trop importante pour être réduite et si le plan décennal mis en place par les Belges améliore considérablement les conditions sociales de la population congolaise, celui-ci aura peu d'influence sur les esprits. La rupture est inévitable ; les Belges ne veulent pas d'une guerre coloniale et n'ont pas les moyens de devenir une puissance atomique comme la France, pour rester une grande nation européenne. Ils choisiront d'autres voies.

07/2011

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Philosophie

L'identité. Une fable philosophique

Ce livre prend appui sur les analyses logiques et ludiques de Lewis Carroll pour souligner le caractère fictif et labyrinthique de l'identité. Contre le sophisme du particularisme culturel, ce livre place l'identité dans une réflexion sur la frontière, en abandonnant les crampes mentales que donne la notion d'appartenance unique. Comment mettre en avant les observations et les expériences plutôt que les convictions et les jugements expéditifs ? Cette question, mise en évidence par des philosophes empiristes comme David Hume ou des logiciens comme Bertrand Russell, sert de pivot pour substituer au débat idéologique contemporain sur l'identité, les constructions fictives des philosophes, des constructions rationnelles qui prennent le relais des anciennes épopées pour penser le mien bien plus que le moi. L'identité comme fable philosophique repose sur le réseau sémantique des emprunts et des métamorphoses. C'est une notion qui nous permet de refaire le lien avec la puissance onirique d'un personnage comme Alice dans Les aventures d'Alice au pays des merveilles. L'enseignement des songes d'une part, les exigences du droit d'autre part sont un antidote aux crispations identitaires. L'exemple de la culture arabo-musulmane sert de mise à l'épreuve des thèses présentées ici. Cette culture, loin d'être enfermée dans une spécificité, est par bien des aspects, pensons à Averroès, le fonds anonyme de la culture européenne de la Renaissance du XVIe siècle et de celle des Lumières du XVIIIe siècle. Comparer sans égaler les productions culturelles est une activité qui aide à comprendre comment s'inscrivent dans la vulnérabilité des corps l'exil, l'accent, la voix : autant d'expressions flottantes de l'identité.

02/2011

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Montagne

L'Alpe N° 54, automne 2011 : Résistances Aux Alpes citoyens !

Un numéro de L'Alpe révolutionnaire ! Ce numéro exceptionnel évoque ces Alpes qui s'opposent aux pouvoirs en place : "Résister, c'est créer ; créer, c'est résister". Pour que ces montagnes restent, longtemps encore, terres de créativité et de dissidence, comme en écho au programme du Conseil national de la Résistance. Et bien sûr, en prélude à une année électorale décisive en France quant aux engagements futurs de ceux qui, dans le secteur de la culture et du patrimoine, tentent de faire avancer d'ambitieux projets humanistes en opposition à la morosité ambiante. C'est dans les Alpes que naît la Révolution française ?! Plus précisément à Grenoble, le 7 juin 1788, avec la fameuse journée des tuiles durant laquelle se déroulent de violentes manifestations. Ce soulèvement populaire provoquera la réunion des Etats généraux du Dauphiné au château de Vizille et... une fameuse grève des impôts ?! Plus tard, ces montagnes accueilleront encore l'école des cadres d'Uriage, créée par Pétain, mais qui deviendra rapidement le creuset de dirigeants (dont Hubert Beuve-Méry) qui s'engageront plus tard dans la Résistance en Haute-Savoie ou en Isère. Bien avant (et aussi ailleurs), le territoire alpin a été fécond en matière de révoltes ? : depuis les tribus qui luttent contre le pouvoir romain pendant la guerre des Gaules, jusqu'à la Résistance italienne contre Mussolini qui s'organise aussi dans les montagnes, en passant par Guillaume Tell qui alimente aujourd'hui encore le mythe helvétique (voire la résistance de ladite Suisse à l'Union européenne) ou encore les combats d'Andreas Hofer au Tyrol contre les troupes napoléoniennes.

09/2011

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Allemand apprentissage

Le philhellénisme franco-allemand (1815-1848)

L’intérêt qu’éprouvent les Allemands pour la Grèce moderne durant les premières décennies du XIXe siècle est fondé sur le sentiment de leur propre affinité culturelle avec les Grecs anciens. Cet intérêt est aussi lié à un contexte européen plus large et en particulier aux relations franco-allemandes. L’instrumentalisation politique et identitaire de la référence grecque antique fournit les bases du philhellénisme qui culmina durant la guerre d’indépendance grecque (1821-1830) et trouva un prolongement dans la formation, sous contrôle bavarois, de l’État grec et de son idéologie nationale. Trois cas exemplaires éclairent les différentes modalités du philhellénisme franco-allemand et les liens entre ses manifestations esthétiques, scientifiques et politiques. Karl Benedikt Hase, helléniste et inlassable médiateur franco-allemand, associa l’aide quotidienne aux Grecs et un philhellénisme culturel manifesté dans son enseignement à l’École des Langues Orientales. Il participa à des entreprises scientifiques collectives visant à faire progresser les études helléniques et l’éducation du peuple grec. Les recueils de chants populaires néogrecs, dont celui de Claude Fauriel reste le modèle fondateur, contribuèrent à la formation d’un discours sur la régénération de la Grèce et à la genèse des études néohelléniques. Le philologue munichois Friedrich Thiersch servit la cause des Grecs par des articles enflammés, la rédaction d’ouvrages sur la Grèce traduits ou rédigés directement en français et par son néohumanisme pédagogique militant. À travers leurs discours et leurs actions philhellènes, les hommes de lettres reportaient sur la Grèce des idéaux concernant leur propre pays et cultivaient l’espoir d’une nouvelle civilisation européenne, faisant du philhellénisme un des premiers mouvements paneuropéens.

05/2011

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Sciences politiques

Le monde vu à la frontiere

Le XXe siècle est riche en création de frontières qui soulignent les disparités ou marquent les différences entre des individus, des groupes, des communautés et des peuples. À l'augmentation incessante du nombre des États s'ajoute le partage des derniers espaces encore libres du monde, les océans, les mers et les détroits qui les séparent. La carte du monde n'est pas figée et son dessin se complique sensiblement depuis la fin de la guerre froide. L'étape actuelle de la mondialisation est une source importante de création de frontières. Membranes entre les territoires, elles oscillent, se tendent ou se dilatent. Les territoires se transforment, se déforment, prennent des formes nouvelles jadis inconcevables. L'Union européenne, très attractive, se cherche de nouvelles frontières périphériques tandis que les nouveaux Etats d'Asie centrale se consolident grâce à leurs nouvelles limites de souveraineté. À une autre échelle, la ville de l'Afrique du Sud post-apartheid produit de nouvelles coupures. La frontière, limite vitale à la dimension profondément humaine en tant qu'espace de rencontre et de reconnaissance, est aussi marquée par la souffrance liée aux cicatrices qu'elle laisse sur la Terre et dans le cerveau des hommes qui tentent de la passer. Quand elle s'articule à des éléments naturels, en particulier les fleuves, supports de bornage apparemment facile entre les Etats, elle reste plus conflictuelle que consensuelle. Se poster à la frontière pour voir le monde, c'est comprendre la fragmentation spatiale à toutes les échelles, regarder de chaque côté en observant l'ambivalence et la complexité des relations. Se poster à la frontière, c'est avoir envie de la traverser !

04/2011

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Romans historiques

Le Dernier Tartare

Johann Schiltberger a eu un destin exceptionnel, lié à celui de l'Orient. A quinze ans, ce jeune écuyer bavarois est épargné par Suleyman, lors de la bataille de Nicopolis. Ce désastre marquera la fin des Chevaliers Teutoniques et de l'armée européenne. Enrôlé par les Turcs en tant que janissaire, Johann parcourt la Syrie, l'Irak, l'Egypte et les déserts d'Arabie. Capturé par l'armée des steppes de Tamerlan, on le mène à Samarcande et jusqu'aux portes de la Chine. Le vieux tyran boiteux meurt soudainement de dépit amoureux... et Johann est récupéré une nouvelle fois par le fils du chef des hordes mongoles de la steppe. Il est alors chargé de reformer la grande Horde d'Or, qui n'existait plus depuis Gengis Khan. Premier non-musulman à pénétrer à La Mecque et à Médine, dernier croisé à avoir touché le Saint-Sépulcre, Schiltberger parviendra à s'échapper et à regagner la Bavière près de trente ans plus tard. Il aura côtoyé des princesses des Mille et une Nuits, des courtisanes et des reines amazones... Mais retrouvera-t-il Maria, son amour de jeunesse ? Philippe Frey a découvert en Allemagne un manuscrit original de quatre-vingt-seize pages, jamais traduit en français. Les pages jaunies relatent la vie de ce Marco Polo allemand qui finira chef de la garde de l'empereur Albrecht III. Il s'en est inspiré pour rédiger un roman d'aventures haletant, au cœur d'un Orient mystérieux, politique et violent, imprégné de mœurs colorées et de femmes merveilleuses. Personne après lui ne parcourra plus le monde du Levant durant près de quatre cents ans.

05/2007

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Histoire internationale

Penser le XXe siècle

Le XXe siècle a été enfanté par une guerre européenne et par la révolution soviétique. Ce fut une époque d'espérances perdues ou trahies, d'utopies et de crimes de masse, traversée par la promesse et les mensonges de l'Octobre russe. François Furet n'a cessé de raconter et de penser ce temps chaotique, fort de l'expérience acquise en étudiant de façon problématique la Révolution française, qui fonda la démocratie moderne. La relation imaginaire des hommes du XXe siècle avec le communisme forme le sujet de son maître-livre, Le Passé d'une illusion, essai d'histoire interprétative autant que réflexion philosophique. Il nous montre comment le bolchevisme a fait son nid dans l'héritage jacobin et comment le mythe soviétique a donné à l'Occident, et pour longtemps, la marque du nihilisme (sa correspondance avec Nolte précisant les différences irréductibles qui distinguent à ses yeux fascisme et communisme). Ce volume fait donc la part belle à l'histoire politique et conceptuelle de ce XXe siècle dont François Furet, journaliste au Nouvel Observateur, fut l'un des commentateurs les plus avisés, celui qui en tout cas replaçait la politique au centre de nos débats. Un itinéraire intellectuel et de nombreux articles publiés dans Le Débat et Commentaire illustrent la part qu'il prit à quarante ans de notre vie intellectuelle. Cette méditation, nourrie par l'Histoire et l'expérience personnelle, s'adresse à notre temps, pour nous dire, ainsi que le formule avec pertinence Pierre Hassner dans sa préface, qu'il y a " peu d'attitudes plus dignes, plus lucides et plus salutaires, malgré toutes ses limites, que celles du libéralisme mélancolique " Daniel Rondeau

02/2007

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Histoire internationale

Histoire des Albanais. Des Illyriens à l'indépendance du Kosovo

Les Illyriens, peuple indo-européen très ancien dans les Balkans, furent christianisés très tôt, comme les Grecs, dès les premiers siècles. Soit bien avant les Slaves, arrivés tardivement dans la région et évangélisés seulement autour du Xe siècle. Sous la domination turque, leurs descendants, les Albanais, s'avérèrent pourtant les moins réfractaires à l'islamisation (deux sur trois environ se firent musulmans). L'éveil tardif de la conscience nationale chez les Albanais est la conséquence de leur division religieuse. Cela leur fut fatal lors du démembrement de l'Empire ottoman en 1913. Le Kosovo, haut lieu de la lutte pour l'indépendance de l'Albanie, fut alors attribué à la Serbie. Les Albanais musulmans étaient souvent considérés comme des " Turcs " ; les chrétiens de rite orthodoxe grec, comme des " Grecs " ; quant aux catholiques, dans la région de Shkodër, il était tentant de voir en eux des " Latins ", voire des " Serbes albanisés ". L'histoire des Albanais au XXe siècle fut particulièrement douloureuse : négation de leurs droits nationaux sur la moitié des territoires albanophones avant la Seconde Guerre mondiale, installation de régimes de terreur dans l'Albanie d'Enver Hoxha, comme dans la Yougoslavie de Tito, dès la fin de la guerre. Ils furent victimes d'un nouveau malheur après l'effondrement du communisme : les exactions du régime " rouge-brun " de Milosevic qui ne furent arrêtées que par l'intervention militaire de l'OTAN en 1999. Les Albanais ont aujourd'hui l'espoir d'être réunis, comme les autres peuples balkaniques, au sein de l'Union européenne. Cela passe par l'indépendance du Kosovo qui devrait être reconnue dans le courant de l'année 2006.

05/2006

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Critique littéraire

Une volonté sans fléchissement. Correspondance 1957-1960 (D'Hadrien à Zénon, II)

" Une attention perpétuellement en éveil, une volonté sans fléchissement ", dit la lettre du 8 janvier 1957 à Henri Godard. Ces vertus que Marguerite Yourcenar attribue à l'Hadrianus imperator sont aussi les siennes dans sa correspondance des années 1957-1960. Quelque trois cent cinquante lettres. la plupart écrites de Petite Plaisance, la petite maison du Maine : le reste au gré des voyages : Canada, Italie, Espagne, Portugal. Partout, cependant, c'est le souci de l'œuvre qui domine, qu'il faut poursuivre et peaufiner : la correspondance de Marguerite Yourcenar ressortit au journal d'écrivain. Mais l'écrivain n'entend se laisser dicter sa conduite par personne ; et surtout pas par le succès. Tandis qu'Hadrien s'éloigne, Marguerite Yourcenar se détourne en apparence de ce genre romanesque qui a fait sa notoriété : elle multiplie les essais les plus divers, assure leur diffusion, poursuit ses traductions de poètes grecs anciens ou modernes, s'attelle à une transposition française de negro spiritual. En même temps. elle multiplie les conférences, réagit aux livres qu'un lui envoie, confie ce qu'elle retient de ses lectures, prodigue ses conseils à de jeunes écrivains - entre en conflit avec tel de ses éditeurs -, se révèle européenne avant la lettre. D'une autre, on crierait à la dispersion : elle au contraire s'affermit en tout. D'autant qu'en elle Zénon a repris son errance : L'Œuvre au Noir mûrit lentement. Et commence à se rassembler la documentation de l'œuvre ultime : ce Labyrinthe du monde où se développera la chronique romancée des lignées familiales. Une volonté perpétuellement en éveil, une attention sans fléchissement...

11/2007

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Actualité et médias

Des idées et des rêves

" Presque quinze années à lutter contre un système politique pris dans les cendres d'un bonapartisme exténué; quinze années à tenter de transformer un système économique destructeur du travail des hommes, devant lequel tant se sont prosternés. Quinze ans dans une vie militante, c'est peu, mais dans une vie normale, c'est beaucoup. Les joies ont été rares et les victoires minces. Les lieux dans notre pays pour échanger des idées et partager quelques rêves n'existent pas assez, mais l'action politique, l'action de décider en commun, a été inventée pour cela. Elle est faite pour transformer le monde, surtout lorsqu'il est, comme aujourd'hui, difficilement respirable. Ce livre conjugue les idées pour lesquelles je me suis engagé, les expériences concrètes, vivantes et actuelles du terrain, les témoignages humains de quelques échecs ou réussites, ainsi que la vision nouvelle des problèmes contemporains que je voudrais porter. Il propose un chemin différent pour la construction de notre futur pays. Ce ne sont là que des rêves de réformateur passionné, modestement assortis de moyens politiques pour les concrétiser. Des rêves éveillés, en quelque sorte. Il présente 100 propositions inspirées par le désir d'innover et d'anticiper dans des domaines trop souvent inexplorés: étendre un nouveau modèle de capitalisme coopératif, mettre la finance au service du bien commun, assurer la mutation écologique de nos modes de vie, organiser le renouveau productif de la France, atténuer les conséquences de la dette, favoriser la démondialisation des économies, réorienter l'Union européenne, lutter contre la ségrégation territoriale, reconnaître et promouvoir la diversité, organiser une politique d'immigration juste et profitable pour tous, établir la VIe République."

11/2010

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Histoire internationale

Giuseppe Mazzini. Père de l'unité italienne

Avec Cavour, Garibaldi et Victor-Emmanuel II, Giuseppe Mazzini (1805-1872) est la quatrième figure tutélaire du Risorgimento italien et il mérite autant qu'eux d'être connu en France pour le rôle essentiel qu'il a joué dans l'histoire de son pays et pour l'héritage politique et intellectuel qu'il a laissé, héritage encore vivace de nos jours. De grandes figures comme Thomas Carlyle, Gandhi, Giovanni Gentile, Thomas Mann, Adam Mickiewicz, Friedrich Nietzsche, Romain Rolland, Carlo et Nello Roselli, Gaetano Salvemini, Alexis Tolstoï, Woodrow Wilson ont écrit sur lui et se sont inspirées de son œuvre ; c'est lui qui a élaboré le projet le plus cohérent et le plus moderne : rassembler l'Italie dans une république unitaire. Ayant passé l'essentiel de sa vie en exil, il est à l'échelle européenne l'un des principaux théoriciens de la démocratie moderne, du nationalisme et de la question sociale, ce qui a fait de lui l'un des adversaires longtemps redoutés de Marx. Ses idées restent actuelles sur de nombreux points : la politique comme religion civile ; les rapports entre les nations et l'union des peuples en Europe ; une conception politique et sociale qui s'efforce de concilier libéralisme, démocratie et socialisme, anticipant sur les conceptions du socialisme libéral. A l'heure où, tout comme nous, notre " sœur latine " tente d'explorer une voie vers la modernité qui lui soit propre, cette passionnante biographie, qui est la première en France mais s'appuie sur l'historiographie italienne récente comme sur une lecture exhaustive et personnelle des écrits de Mazzini, vient combler une lacune en permettant de lui restituer la paternité de ses réflexions et initiatives politiques.

05/2006

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Droit

Le théâtre juridique. Une histoire de la construction du droit

Au XXe siècle le droit semble avoir tout colonisé. On trouve du droit partout, du droit pour tous, du droit pour tout. Certains observateurs dénoncent l'inefficace et suffocante portée d'un tel phénomène, d'autres en éclairent les formes et les causes immédiates. Différent est l'objet de ce livre : considérant le natif et continuel besoin de droit de l'Occident, il s'attache à sa construction depuis l'Antiquité, met ainsi en vaste perspective son emballement contemporain. Sont retracés la tâche et le fonctionnement séculaires de chacune des trois forces créatrices de la normativité juridique : la science du droit, la législation, la juris-diction. Est également résumée l'histoire longue de leur action conjuguée puisque, depuis la naissance médiévale des Etats, aucune de ces forces n'a pu s'affirmer sans les autres. Elles ont joué ensemble et c'est dans l'interdépendance qu'elles élaborent encore, à l'échelle européenne et internationale, ces normes innombrables venant supplanter les droits nationaux. Le savant, la loi, le juge. Quels que soient l'époque ou le régime, cette bâtisseuse triade n'oeuvre cependant pas régulièrement dans l'harmonie. Au travers d'un moment ou d'un acteur de la construction du droit en France, Jacques Krynen met en relief la rivalité chronique marquant les relations entre la législation issue du politique, et la juris-diction issue des tribunaux. Cette rivalité peut être source de fortes tensions et nuit au caractère obligatoire du droit. La scène du théâtre juridique, jamais assujettie à de précises partitions, fera toujours place aux libres montages, aux débordements et improvisations.

11/2018

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Droit

L'avenir de la taxe professionnelle intercommunale

La taxe professionnelle acquitée par les entreprises est l'impôt qui rapporte le plus aux collectivités locales. Or les 150 milliards de francs de produit de cet impôt sont répartis sur le territoire national de manière formidablement inégale, et éclatés entre quelque 38 000 bénéficiaires, communes, groupements intercommunaux, départements et régions. A l'heure où les territoires s'organisent et se préparent à affronter la concurrence européenne, les inégalités entre collectivités plus ou moins bien loties ne peuvent plus durer. Plutôt que de se livrer à des concurrences stériles et coûteuses, c'est en partageant le produit de leur taxe professionnelle que les communes doivent se donner les moyens de réussir le développement de leur territoire. Que ce partage soit imposé ou qu'il soit volontaire, l'avenir de la taxe professionnelle est nécessairement intercommunal. Mais qu'est-ce que cela veut dire ? Comment effectuer le partage ? Qui sera bénéficiaire de l'impôt, et qui en fixera le taux ? Comment en répartira-t-on le produit ? Autant de questions et bien d'autres auxquelles tente de répondre cet ouvrage qui prolonge et confirme les débats d'un séminaire national organisé à Rennes en janvier 1998. Rédigé par des spécialistes de la " chose intercommunale ", il s'adresse non seulement aux praticiens de l'intercommunauté, mais aussi à tous ceux qui s'intéressent au développement local. Car à l'heure où la France s'apprête, dans un même élan, à réformer l'aménagement de son territoire et à l'inscrire dans le nouveau cadre européen, l'avenir de l'une des principales ressources locales est une question qui ne saurait laisser indifférents nombre de citoyens-contribuables.

05/1998

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Economie

La dette souveraine. Economie politique et l'Etat

Depuis la crise de 2008, la question de la dette publique s'est imposée sur le devant de la scène politique. Loin d'être réductible à une question de bonne gestion financière, la dette, dans sa forme contemporaine, reconfigure profondément les rapports entre l'Etat et ses citoyens et va jusqu'à mettre en question la souveraineté de l'Etat-nation. A partir de l'analyse de la crise de la démocratie engendrée par l'explosion de la dette publique proposée par le sociologue allemand Wolfgang Streeck dans Du temps acheté, qui publie dans ce volume un essai inédit en langue française, C. Crouch, J. Habermas, R. Boyer, B. Karsenti, M. Cuillerai, J.-M. Rey et Y. Duroux ordonnent leurs réflexions autour de trois questions : est-il possible de réguler un capitalisme financier qui s'est largement émancipé du cadre étatique au sein duquel s'était construit le compromis d'après-guerre entre capital et travail ? L'intégration européenne est-elle un obstacle ou un atout pour remettre une économie globalisée sous contrôle démocratique ? Comment le néolibéralisme, en faisant pénétrer les logiques marchandes jusque dans la subjectivation des citoyens, altère-t-il le principe de cohésion des sociétés démocratiques contemporaines et, partant, le type de réflexivité et d'action politique qui peuvent avoir prise sur leur devenir ? L'enjeu de ce dossier est de remettre au premier plan du questionnement des sciences sociales le lien que l'économie entretient avec la politique, les dangers qu'un capitalisme livré à lui-même représente pour les démocraties modernes, mais aussi la capacité des Etats à le mettre à contribution pour la construction d'une société politique juste.

03/2018

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Critique littéraire

Les modes de sociabilité au château de Coppet. A l'époque de Germaine de Staël (1766-1817)

L'histoire de la famille Necker est celle d'une ascension sociale unique. Jacques Necker (1732-1804), d'origine bourgeoise modeste, débute comme banquier à Paris, fait fortune avec la Compagnie des Indes et, en 1776, devient Ministre des Finances de Louis XVI et achète le château de Coppet en 1784. Sa fille Germaine (1766-1817), mariée à Eric Magnus de Staël-Holstein, est la seule héritière de cette fortune. Au cours de sa courte vie (elle meurt à l'âge de 51 ans), Germaine de Staël publie une trentaine de livres et d'essais, dont les deux plus connus sont Corinne ou l'Italie (1807) et De l'Allemagne (1810). Elle tient son titre de gloire d'être une exilée et farouche opposante à Napoléon. Quand elle ne voyage pas, elle reste à Coppet où elle est aussi connue pour avoir rassemblé autour d'elle "les Etats généraux de l'opinion européenne". Elle a su tisser des réseaux d'amitiés à travers toute l'Europe et les Etats-Unis. Ce travail prend comme point de départ ce réseau d'intellectuels et d'aristocrates polyglottes pour mieux comprendre les différentes facettes et mécanismes de la sociabilité au château de Coppet. Martina Priebe étudie le lien subtil entre le Groupe de Coppet comme mouvement intellectuel et le rayonnement de Coppet comme mécanisme de communication, avec l'organisation de la vie quotidienne (jeu, fête, dîner) et l'espace du château (les chambres, le mobilier et les oeuvres d'art). Elle montre que la sociabilité à Coppet, entre Lumières et romantisme, a été un terrain fécond pour imaginer avant de les propager maintes idées républicaines.

05/2017

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Actualité et médias

Allemagne, les véritables enjeux. "Nouvelle puissance, nouvelle responsabilité"

A la fois crainte et admirée par son excédent budgétaire, sa dette en diminution, son commerce extérieur excédentaire record, citée en exemple et décriée et le plus souvent mal connue, l'Allemagne, unifiée il y a à peine 150 ans, n'a cessé depuis lors d'occuper une place prépondérante dans l'histoire de l'Europe et du monde. A l'origine, avec les Etats-Unis, de la deuxième révolution industrielle au XIXe siècle, elle allait marquer l'histoire du siècle suivant à travers les deux guerres mondiales qui mettaient aux prises, à l'ombre des prétextes historiques et idéologiques mis en avant, les deux plus grandes puissances industrielles et économiques du monde, après le déclin de l'Angleterre à l'aube du XXe siècle. Géant économique et industriel avec un capitalisme industriel rhénan face à un capitalisme financier anglo-saxon et nain politique (Traité de Maastricht de 1992 qui la lie à la politique étrangère de l'OTAN qui maintient de près de 200 bases américaines sur son sol depuis 1945), l'Allemagne, face à la crise politique, identitaire, économique et institutionnelle de l'Union européenne, au Brexit et à l'élection de Donald Trump, est au carrefour de deux voies : la soumission au fameux " système " international mondialiste lié au " Nouvel Ordre Mondial " étasunien, ou son affranchissement pour retrouver souveraineté et puissance dans une véritable Europe des nations et des peuples, en partenariat avec la Russie de Poutine et l'Amérique traditionnelle de Trump. Etant donné la place qu'occupe aujourd'hui l'Allemagne au centre de l'Europe, de ses choix dépendront l'avenir de l'Europe et celui de l'Occident.

09/2017

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Histoire de France

Histoire de la France contemporaine. Tome 5, Gagner la paix (1914-1929)

Le 11 novembre 1918, au terme d'un conflit d'une ampleur inédite, Georges Clemenceau prévient : "Nous avons gagné la guerre, mais maintenant il va falloir gagner la paix, et ce sera peut-être plus difficile". Dès les premiers jours de la guerre, l'espoir de bâtir une nouvelle ère de paix a, en effet, agi comme l'un des principaux ressorts de l'acceptation de la lutte. Mais sa prolongation durant cinquante-deux longs mois et l'immensité des sacrifices qu'elle a imposés aux Français font désormais de la paix une aspiration viscérale venue des profondeurs du corps social et à laquelle la "paix des vainqueurs" de 1919 n'a pu répondre que de manière imparfaite. L'obsession d'écarter à tout jamais le péril d'une nouvelle guerre explique alors l'énorme popularité qui entoure, dans la seconde moitié des années 1920, la politique d'Aristide Briand en faveur du rapprochement franco-allemand et de la réconciliation européenne, préfiguration d'une paix solide et durable. La décennie qui suit la Grande Guerre mérite ainsi d'être davantage considérée pour elle-même, en s'affranchissant de la tentation de tout regard rétrospectif qui n'envisagerait la période qu'à la lumière de l'évolution tragique des années 1930. Loin d'être une sorte d'"entre-deux", les années 1920 possèdent leur propre cohérence et leur propre virtualité, qu'illustre une floraison d'idées et d'expériences inédites dans tous les domaines de la pensée et de l'action. Une France nouvelle est bel et bien en train de s'inventer, même si ce n'est pas toujours sans angoisse.

11/2015

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Santé publique

Les pénuries de médicaments : un problème de santé publique. n° 119 - septembre 2022

La crise du Covid-19 a brutalement mis en lumière la pénurie de médicaments pour les patients en réanimation du fait le plus souvent de ruptures d'approvisionnement. Cette médiatisation cependant est tardive face à un problème existant depuis de nombreuses années et dans de nombreux pays. Ces pénuries remettent directement en cause notre modèle de chaîne d'approvisionnement en médicaments et questionnent non seulement l'échelon géographique pertinent mais également la nature des leviers qu'il s'agirait de mobiliser pour remédier à cet enjeu sanitaire et sociétal. Ces pénuries ne sont pas qu'un problème de gestion de stock dans un univers commercial complexe et mondialisé. Leur fréquence, la gravité de leurs conséquences, leur impact au niveau du système de santé et au niveau de la santé des individus en fait un problème important de santé publique. Géopolitique, politique industrielle, stratégies économiques seront questionnées en pointant le fait que de nombreux médicaments en rupture sont anciens, peu coûteux, et donc moins rentables à produire pour les industriels. Mais, avant cela, le dossier tentera de mesurer l'ampleur du phénomène et les systèmes de contrôle en France avant une mise en perspectives avec l'Union européenne et d'autres pays. Seront ensuite appréhendées les conséquences sanitaires au niveau des populations comme des individus, les alternatives et le rôle du numérique et de l'internet comme réponse possible. Plus que de crier au scandale face à cette situation qui l'est, scandaleuse, ce numéro d'Adsp doit pouvoir apporter au lecteur des éléments factuels, des pistes de réflexion, des possibilités de réponse dans le cadre d'une démocratie sanitaire en pleine évolution.

10/2022

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Géopolitique

Diplomate, pour quoi faire ?

"Traiter l'étranger, c'est-à-dire l'autre, qu'il soit proche ou lointain, non par la force brute ou par la soumission mais par l'intelligence et la subtilité, voilà la mission du diplomate". J. B. Le monde a-t-il encore besoin de diplomates ? Pourrait-on se passer, dans les rapports internationaux, de ces personnages qui, entre technicité et art consommé des contacts personnels, s'affairent dans les coulisses de l'histoire ? Derniers remparts avant la guerre, ils sont aussi les artisans du retour à la négociation, quand le pire s'est produit. Jérôme Bonnafont fait ici l'éloge de la diplomatie au service de l'Etat, de la nation, de l'aspiration à une société internationale ordonnée. Vade-mecum pour diplomate, débutant ou confirmé, cet ouvrage s'adresse à toute personne intéressée par l'action extérieure de la France. Il offre une visite guidée du Quai d'Orsay (et d'organismes internationaux comme l'ONU), de son organisation et de ses pratiques. C'est aussi un traité du négociateur. Parsemé de portraits de figures remarquables, de Talleyrand à Kissinger ou Lavrov, de rappels sur l'histoire des relations internationales et de la politique étrangère française ainsi que sur la construction européenne, ce livre est une mine d'informations sur la diplomatie, ses traditions et ses évolutions, et sur les différents centres de décision à l'échelle nationale ou internationale. Ce texte est surtout une défense et illustration du rôle des diplomates et de leur art, avec leurs idéaux, leurs ambiguïtés et leurs grandeurs, en des temps où, plus que jamais, on débat de leur fonction.

09/2022

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Economie (essai)

Osons la mer. Une révolution maritime pour faire de la France la première puissance économique mondiale

La mer est cette " Nouvelle Frontière " dont la France a besoin pour gagner en mobilité et en compétitivité. Elle donne les clés d'un avenir désirable et durable. Avec ses 20 000 km de côtes et ses 11 millions de km2 de surface maritime, la France possède, grâce à l'outre-mer, le deuxième domaine maritime du monde après les Etats-Unis... mais le premier par sa diversité. Recouvrant près de 72 % de notre planète, la mer forme un univers à plusieurs dimensions qui recèle une biodiversité et des quantités de potentialités insoupçonnées. Comme en témoignent les leçons de l'histoire maritime mondiale, la mer est bien l'atout gagnant de la France et la grande chance de l'Europe : " Qui tient la mer, tient la terre ". Il est donc grand temps de changer de paradigme et de la " faire entrer à l'intérieur des terres ", pour qu'elle devienne le moteur de notre économie. Tant que les villes de l'intérieur ne seront pas mieux reliées à leurs ports régionaux, ceux-ci n'auront pas au plan international le rang qui leur revient. En mettant son savoir-faire scientifique et technologique au service de ce domaine maritime exceptionnel, la France pourrait se hisser au rang de première puissance économique mondiale et conférer à l'Union européenne un rayonnement nouveau. Notre Europe démocratique sera maritime ou ne sera pas. Et c'est bien là une question de volonté politique : il ne faut pas laisser aux Etats autoritaires le monopole des visions de long terme. Osons la mer et amorçons une vraie révolution dans notre archipel français !

03/2022

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Droit anglais

La Cour suprême du Royaume-Uni et le nouvel équilibre institutionnel

Au Royaume-Uni, l'accélération du temps constitutionnel amorcée avec les lois de la dévolution et le Human Rights Act 1998 a conduit à une évolution particulièrement remarquée de l'équilibre des pouvoirs en faveur du judiciaire. Alors que le législateur s'était inscrit dans une logique de rédaction de plusieurs pans du droit constitutionnel, le choix du peuple britannique du 23 juin 2016 de sortir de l'Union européenne a eu l'effet d'un tsunami constitutionnel. L'exposition médiatique et les décisions de la Cour suprême rendues à cette occasion ont mis en avant une conception rénovée de la souveraineté parlementaire. Le Royaume-Uni a besoin plus que jamais de pouvoir compter sur une juridiction indépendante pour surmonter cette période de perturbations constitutionnelles. Le Constitutional Reform Act 2005, en créant une nouvelle juridiction suprême, a voulu réaffirmer cette indépendance en considération des apparences. Dès lors, doit-il être perçu comme l'élément essentiel du mécanisme de rééquilibrage des pouvoirs au Royaume-Uni ? Pour répondre à cette question, nous proposons, après une immersion dans le système juridique britannique, d'examiner l'indépendance de la Cour suprême. Cela suppose de considérer notamment la réalité de son autonomie structurelle et sa jurisprudence. Nous serons amenés à étudier la question de la protection des droits et libertés, l'organisation quasi fédérale du pays et le positionnement parfois audacieux de la juridiction suprême dans ses relations avec le législateur britannique et les juges européens. Ce sera aussi l'occasion d'envisager le rôle de la Cour suprême si le Royaume-Uni faisait finalement le choix d'une Constitution rigide.

12/2022