Recherche

Susan Sontag FBI

Extraits

ActuaLitté

Philosophie

Vivre selon la raison. Introduction à la philosophie morale

Dans le prolongement de ses études sur Aristote (notamment les deux petits volumes, parus chez Ellipses, consacrés au I. V de l'Ethique à Nicomaque et au I. IV de la Métaphysique), l'auteur a voulu aborder ici la philosophie comme mode de vie, comme choix de vie. D'une façon qu'on peut juger paradoxale, la philosophie prétend en effet nous apprendre comment nous devons vivre, en s'appuyant sur le seul raisonnement. Car si la raison permet de connaître la vérité, elle conduit aussi à vivre selon cette vérité. Alors, les exigences morales ne sont plus des "principes" ou des "impératifs" qui se justifieraient par eux-mêmes, encore moins des "options" personnelles arbitraires, mais sont fondées sur la certitude rationnelle que certaines actions sont bonnes, et d'autres mauvaises. La raison nous commande ainsi de vivre selon la vérité, et faire de la vérité le but ultime nous permettra d'échapper aux oppositions mortelles entre le bonheur et la liberté, entre le plaisir et le devoir, entre la conscience et la loi, ou encore entre la personne et la cité. Cela nous donnera également des critères pour répondre à des questions plus précises : la politique contredit-elle nécessairement la morale ? Est-il véritablement possible d'aimer quelqu'un, qu'il s'agisse de la simple solidarité entre voisins ou de l'amour conjugal ? Enfin la foi religieuse a-t-elle sa place dans la vie selon la raison ? Dans cette Introduction à la philosophie morale, tous les termes techniques de la philosophie sont expliqués à l'usage des débutants. En fin d'ouvrage, on trouvera également un glossaire des termes grecs, une bibliographie, un index des auteurs et un sommaire détaillé.

09/2015

ActuaLitté

Beaux arts

La vraie image. Croire aux images ?

Qu'est-ce qu'une vraie image ? Poursuivant son étude de la signification de l'image dans la culture occidentale, Hans Belting interroge ici notre besoin fondamental d'images vraies et authentiques, susceptibles de rendre compte et de reproduire la réalité telle qu'elle est. Il montre que notre compréhension de l'image est marquée, aujourd'hui encore, par une survivance de notions religieuses : la foi chrétienne a joué en Occident un rôle formateur de l'identité et de la conscience et nous avons intériorisé les tentatives sans cesse recommencées d'une définition de l'image qui se sont accomplies dans son orbe. Plutôt que de dérouler une histoire linéaire, l'auteur procède ici par sondages, en pointant son attention sur deux moments clés, deux accélérations critiques où la culture européenne franchit à chaque fois un seuil : la fin de l'Antiquité d'abord, où la question de l'image est l'enjeu de débats philosophiques autour de la double nature du Christ ; la période de la Réforme ensuite, où la traduction de la Bible en langue vulgaire et sa diffusion par l'imprimerie entraînent comme une dévalorisation ontologique de l'image, contrainte de se replier désormais du côté de l'art et des théories esthétiques. La tradition religieuse des images, avec la part irréductible faite à la croyance, est donc bien davantage qu'un simple prélude naïf de leur complexité moderne. Dans La vraie image, Hans Belting tend magistralement l'arc qui relie l'aube des Temps nouveaux à notre époque contemporaine, en tissant des rapports inaperçus entre histoire de la religion, des images et des idées. A ce titre, le livre apparaît comme l'indispensable complément à ses deux précédents ouvrages, Image et culte (Cerf, 1998) et Pour une anthropologie des images (Gallimard, 2004).

10/2007

ActuaLitté

Sciences politiques

Sauver la Tunisie

Que reste-t-il de la Révolution tunisienne, déclenchée le 14 janvier 2011 sous le regard étonné et admiratif du monde entier ? Un pays traversant une crise dramatique, à la fois économique, sociale et politique. Un modèle de société mis en péril par la montée de l'obscurantisme et des actes de violence sans précédent. Une nation exceptionnelle, fondée sur une terre à la tradition millénaire de tolérance et d'harmonie, aujourd'hui menacée dans son identité même. Oui, il est urgent de sauver la Tunisie. La confiscation de la Révolution par les islamistes a sonné le glas des revendications de démocratie portées par un peuple en liesse. Puissamment soutenu par des financements et des réseaux étrangers, Ennahda, le parti islamiste, s'est hissé au pouvoir grâce à son art du double langage. Aujourd'hui, il dévoile ses véritables intentions et met en place un régime bafouant libertés fondamentales, droits de la femme et institutions démocratiques. Acteur engagé de la société civile, Lotfi Maktouf dresse ici un portrait lucide, complet et parfaitement informé de son pays et propose la voie d'une possible reconquête de la Révolution par les citoyens. Diplômé des universités de Tunis, de la Sorbonne et de Harvard, avocat et membre du barreau de New York, Lotfi Maktouf a exercé pendant plusieurs années à Wall Street avant de servir en qualité de conseiller principal au FMI. De retour en Europe en 1990, il allie ses métiers de conseil en finance internationale et ses activités de mécénat dans les domaines de l'éducation, des métiers d'art et de la protection des océans. Au lendemain de la Révolution tunisienne, il a créé l'association Almadanya afin de promouvoir le développement et l'éducation dans son pays. L'intégralité des droits d'auteur est reversée à l'association Almadanya.

06/2013

ActuaLitté

Littérature française

Le Bloc-notes Tome 2 : 1963-1970

De 1952 à 1970, pendant près de vingt ans, François Mauriac a régné sur le journalisme politique, à L'Express puis au Figaro, dont il fut l'éditorialiste vedette. Il y a inventé une catégorie particulière, celle de l'écrivain-journaliste. Il connut à travers son Bloc-notes un rayonnement exceptionnel. Son influence sur l'opinion lui valait d'être craint par les pouvoirs en place, de droite comme de gauche, dont il ne cessa de stigmatiser, souvent avec férocité, la corruption, l'impuissance et la médiocrité. Mauriac maniait avec un brio implacable l'art de la polémique et rares sont ceux qui eurent grâce à ses yeux : essentiellement Pierre Mendès France, qu'il défendit avec fougue au moment de son bref passage à la tête du gouvernement, et Charles de Gaulle, auquel il apporta un soutien fervent, notamment durant la guerre d'Algérie et jusqu'à son départ. Malgré son peu d'indulgence, Mauriac s'exprimait en tant que chrétien au nom d'une exigence de justice et de charité. Ce sont ces convictions qui inspirèrent son combat en faveur de la décolonisation et contre toutes les formes d'oppression et de discrimination. Oeuvre d'engagement, son Bloc-notes raconte et traverse deux décennies d'histoire française comme une véritable dramaturgie romanesque. L'écrivain y livre aussi beaucoup de lui-même, de sa foi, de ses goûts littéraires, de son amour de la nature et des paysages qui lui sont restés familiers depuis son enfance. Témoin tour à tour fasciné, amusé, indigné et plus rarement admiratif d'une actualité souvent tragique, il ne s'éloigne jamais de lui-même en parlant des autres, explorateur inlassable des passions humaines. Jean-Luc Barré.

08/2020

ActuaLitté

Actualité et médias

La Grèce fantôme. Voyage au bout de la crise 2010-2013

En mai 2010, le FMI, l'Union européenne et la BCE, ont missionné leurs experts et mis le pays sous leur tutelle : Trois ans plus tard, au lieu d'un redressement des finances, on assiste à un effondrement du pays et à une catastrophe humanitaire. La Grèce n'est plus que le fantôme d'elle-même. Panagiotis Grigoriou fait la chronique de la vie effroyable en temps de crise financière. Historien et ethnologue ayant longtemps enseigné en France, il choisit de vivre à Athènes en 2008 : dès le déclenchement des événements, il décide de rapporter le quotidien des Grecs dans un blog, Greek Crisis, qui connaît un succès immédiat. Ces histoires sont celles de la classe moyenne qui disparaît partiellement du monde du travail, des actifs tous touchés par le chômage et, pour les plus "chanceux" d'entre eux, contraints à prendre le chemin de l'exil. Il dit le désespoir des petits commerçants, des étudiants, des diplômés ou encore des retraités, à la recherche de stratégies de rechange, souvent dérisoires ou impossibles : quitter le pays, changer de secteur d'activité, se répolitiser, se dé-socialiser, ou encore se suicider ou se laisser mourir. Ce sont les seules alternatives laissées à une population totalement déstabilisée, qui n'a plus d'autre perspective que sa survie immédiate. La crise ne s'est pas abattue sur la Grèce à cause des errements réels et avérés de sa classe politique. L'explosion de la dette du pays n'est pas la seule cause : la Grèce a été choisie comme laboratoire des politiques d'austérité, elle est soumise à une expérience-limite. La Grèce fantôme se veut aussi une réflexion sur le projet européen et ses incohérences, voire ses faillites. Panagiotis Grigoriou a contribué à l'élaboration du film documentaire Khaos. Les visages humains de la crise grecque, réalisée par Ana Dumitrescu (2012).

10/2013

ActuaLitté

Religion

Une étincelle de Dieu. La joie d'être disciple-missionnaire pour témoigner du Christ aujourd'hui

Après avoir vécu le "Parcours Disciples-Missionnaires", une formation qui se tient dans l'espérance, la foi et la charité, l'auteur vous fait partager en ces quelques pages ce qu'elle ressent lorsqu'elle rencontre son prochain pour lui annoncer l'Evangile, dans la joie et la lumière du Christ ressuscité. Evangéliser en se laissant éclairer par le feu de l'Esprit trois fois saint, c'est un peu comme déposer dans l'âme de chaque personne rencontrée une étincelle de Dieu, une lueur toute petite mais que l'on espère féconde, qui va ouvrir et peut-être enflammer son coeur. Cela commence par un sourire, une parole, et peut mener à un bel échange. Pour cela, il faut aimer son prochain sans conditions, sans le juger, avec douceur, et alors tout peut commencer ! Osons donc faire connaître autour de nous l'Evangile de Jésus le Fils de Dieu, le Crucifié, le Ressuscité, la Lumière du monde ! Par le souffle de l'Esprit-Saint, Dieu nous donnera, à nous qui sommes ses enfants, de vaincre nos peurs, de nous lancer dans la mission et l'apostolat, et ainsi de déployer toutes les grâces de notre baptême dont notre âme a été marquée à jamais. Chaque vie est un mystère. Mais le plus grand mystère, c'est celui de la Trinité : un Dieu unique en trois Personnes, unies par l'Amour car, comme nous le dit l'Apôtre saint Jean, Dieu est Amour. Efforçons-nous de nous approcher de Dieu, de nous laisser attirer par lui, et chaque jour il sera toujours plus à nos côtés. N'ayons crainte de proclamer la Bonne Nouvelle, en laissant à chacun sa liberté, et toujours dans la charité.

06/2020

ActuaLitté

Histoire de France

Solange s'engage dans la Résistance

Solange Dubuisson est née à Mamers, dans la Sarthe, le 9 septembre 1922. Quand la guerre éclate, elle suit ses études à l'Ecole Normale d'institutrices du Mans. Dès 1941, elle intègre un groupe de la Résistance puis devient agent de liaison de l'Organisation Civile et Militaire pour laquelle elle effectue de nombreuses missions dans le Maine, en Bretagne et en Normandie. Contrainte de se cacher après l'arrestation de son chef, elle échappe par deux fois à la Gestapo. Elle n'en continue pas moins ses missions, tout en cachant des réfractaires au STO qui vont ensuite constituer, à Ruillé-sur-Loir, un maquis mis en place avec l'aide de Guy Déliot et Michel Gadois. En compagnie de ses hommes, elle organise des sabotages, recueille des aviateurs anglais, combat les Allemands les armes à la main. Enfin elle participe à la libération de la région de Tours avec le bataillon IV/4 du 65e régiment d'infanterie qu'elle a intégré. Au retour des opérations sur la Loire, elle est nommée chef départe- mental du service social des FFI, et assure l'accueil des déportés et des prisonniers. En avril 1945, elle se marie au gendarme Guy Déliot, puis en 1951 le suit en Nouvelle Calédonie où, faute de poste d'enseignement disponible, elle devient Secrétaire générale de la Chambre d'Agriculture de Nouméa. En 1960, après la mort de son mari, en servi- ce commandé à la Martinique, elle revient en France avec ses trois enfants pour exercer au Mans son métier d'institutrice, jusqu'à sa re- traite en 1978. En 1981, elle se remarie avec Bernard Alexandre. Toujours active, elle est actuellement membre de l'ADMD (Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité).

09/2015

ActuaLitté

Economie

La grande récession (depuis 2005). Une chronique pour comprendre

Analyste au scalpel de la Grande Récession qui a germé à partir de 2005 en Occident pour se déployer avec force à compter de 2008, Jean-Luc Gréau a très tôt mis en relief, malgré l'aveuglement de la plupart des économistes, la gravité «systémique» de la crise financière de 2007 et 2008, centrée sur le marché de la dette privée américaine. Il a dénoncé le leurre d'un rétablissement définitif de l'Occident après le rebond de 2009 et définit la crise européenne depuis l'hiver 2010 comme ayant sa source non pas dans la défaillance des pays les plus fragiles ou les plus irresponsables, mais dans le credo d'une concurrence illimitée, que nulle autre puissance dans le monde n'a fait sien à ce jour. Il a indiqué comment la France est acculée à une politique de survie, sous la menace d'une double faillite des banques et des États en Europe. Ce faisant, il n'a cessé de mesurer les décalages incessants entre le discours de l'économie institutionnalisée (FMI, OCDE, Commission européenne) et la réalité économique vécue par les peuples et par les entreprises. L'expérience néolibérale n'est pas, comme on le clame souvent, une déréglementation aveugle, mais une organisation nouvelle, ancrée au premier rang sur les banques centrales indépendantes et les agences de notation, qui a libéré les économies de toute réglementation, contraint l'État à un retrait stratégique et organisé la prise en charge des marchés par les institutions de marché. C'est de ce pouvoir, dissimulé dans les infrastructures financières occidentales et d'autant plus difficile à atteindre qu'il se présente comme un fait de la nature, que l'économie mondiale paie l'échec.

11/2012

ActuaLitté

Religion

La cité sans Dieu

Une crise économique et sociale, mais avant tout éthique, s'est abattue sur nous. Ses ravages sont partout. Mais quand des hommes de foi appellent au partage des richesses, au respect des pauvres, à la dignité de toute personne, ils ne sont pas entendus. Les religions, pense-t-on, s'occupent de Dieu et n'ont rien à dire du monde comme il va. Et qu'importe s'il va plutôt mal... Pourquoi cet ostracisme? Jusqu'à quel point une cité peut-elle exister sans Dieu ? Tocqueville, en 1840, se posait déjà la question. Les religions ne sont-elles pas en effet plus nécessaires à l'heure où nos démocraties déboussolées se trouvent affranchies de toute tutelle? Prétendre chasser par la porte les Dieux et les Maîtres n'est-il pas la meilleure manière de se voir imposer, par la fenêtre, d'autres dieux et d'autres maîtres plus pernicieux? Pour faire écho à ce questionnement, Damien Le Guay a interrogé trois personnalités éminentes - Luc Ferry, le cardinal Barbarin et le grand rabbin Bernheim - toutes trois ouvertes aux interrogations spirituelles et conscientes de la profondeur de la crise éthique actuelle. Quelles solutions ont-elles à proposer? Comment aller plus loin dans l'analyse? Quand les forces de dispersion dominent, la puissance agrégative des religions peut-elle être utile? Et si oui, de quelle façon? Au terme de cet échange, l'auteur en appelle vigoureusement à un new deal qui permettrait aux religions de prendre enfin ouvertement part à la conversation commune et aux débats de société. II propose même un "Grenelle du symbolique" pour mieux préserver notre savoir-vivre. Dédaigner les religions n'est-ce pas la meilleure façon de faire le jeu du marché et des fondamentalismes?

11/2010

ActuaLitté

Religion

Islam et Christianisme dans la Prophétie

Le livre "Islam et Christianisme dans la prophétie" dévoile une remarquable prophétie biblique. Le monde va connaître de grands changements ! Serez-vous prêt ? Les grands titres de l'actualité sont sans équivoque. Notre monde est au bord d'un précipice, d'un changement cataclysmique extraordinaire. Le conflit entre les deux grandes religions du monde, l'Islam et le Christianisme, approche rapidement de son point culminant et il ébranlera le monde entier. En effet, la rapide expansion islamique a transformé le visage de l'Europe de l'Ouest ; la crainte du terrorisme et d'une guerre sainte hante les esprits américains, alors que de multiples conflits font rage au Moyen-Orient. Que se passera-t-il ensuite, et quand ? A une époque d'imprévisibilité permanente, comment pouvons-nous vraiment savoir ce que le futur nous réserve ? Après une décennie de recherches approfondies, Tim Roosenberg, orateur international, présente une nouvelle étude stupéfiante des prophéties bibliques et démontre que la parole de Dieu ne passe pas sous silence le rôle de l'Islam dans ces derniers jours. ISLAM ET CHRISTIANISME DANS LA PROPHETIE explore soigneusement le mystérieux livre de Daniel, les chapitres 11 et 12 en particulier, et dévoile un tableau fascinant de la prophétie concernant le Catholicisme, le Protestantisme, l'Islam et les Etats-Unis. Il examine leur rôle passé, présent et futur dans le conflit final qui est à nos portes. Cette édition révisée comprend les nouveaux développements dramatiques qui ont été prédits dans la première édition de ce livre. En cours de route, Tim Roosenberg nous donne les réponses essentielles pour survivre à la guerre sainte à venir, réponses qui vous donneront une confiance complète en la parole de Dieu, et la foi dans les promesses de Jésus-Christ.

08/2018

ActuaLitté

Droit

Mensonge(s) et droit public

Parce qu'il est avant tout appréhendé du point de vue de la morale, le mensonge se laisse difficilement saisir par le droit. Au-delà de l'évidence morale - il est mal de mentir -, le mensonge stricto sensu n'est pas punissable pour lui-même en droit pénal, dont il constitue toutefois un objet d'études régulier. A contrario, la notion semble, de prime abord, étrangère au droit public. Elle n'est pas véhiculée par le droit positif, guère abordée par la doctrine, presque totalement absente du contentieux. Faut-il pour autant en conclure que le droit public ne connaît pas le mensonge, ou plutôt, qu'il ne le reconnaît pas? Cet ouvrage se propose de dépasser cette réponse hâtive. Etudiées sous le prisme spécifique du droit public, les implications juridiques du mensonge demeurent incertaines, en particulier à l'égard des acteurs publics, tant dans leurs relations avec les autres que dans leurs rapports internes. Le mensonge apparaît en effet comme un concept relativement a-juridique qui doit être confronté à d'autres notions qui semblent s'en rapprocher et s'en distinguent pourtant, tels le dol, la fraude, l'absence de bonne foi, l'insincérité et la perte de confiance. Sous la plume de juristes spécialisés en droit constitutionnel, en droit administratif, en droit international, en droit comparé, le mensonge est présenté comme une réalité protéiforme diversement prise en compte par le droit public. A l'heure où les exigences de probité et de transparence de l'Etat et de ses agents, étendues à tous les aspects du droit public, sont devenues des enjeux politiques majeurs, une réflexion sur la thématique du mensonge, qui en constitue l'antithèse par excellence, s'avère plus que jamais nécessaire dans le cadre du débat démocratique actuel.

09/2018

ActuaLitté

Policiers

La peine capitale

La dernière fois que Joaquín était venu le voir, le vendredi, Chacaltana l'avait trouvé un peu pâle. " Prends soin de toi. Tout ira bien ", lui avait-il dit. Apparemment, il avait tort. Félix Chacaltana Saldívar est assistant archiviste au Palais de Justice de Lima. Fonctionnaire tâtillon, il vit sous la coupe de sa mère, une veuve austère, bigote et mal embouchée. Il aime l'ordre, le code pénal, le bouillon de poulet et sa fiancée Cécilia, qu'il essaye en vain d'embrasser. Jusqu'au jour où il tombe sur un procès-verbal rédigé à la hâte et qu'il ne sait pas où classer. Profondément incommodé par cette mystérieuse " irrégularité administrative migratoire mineure ", il découvre dans la foulée que son seul ami, le professeur Joaquín, a disparu. Au coeur de la coupe du monde de 1978, au rythme des matchs qui paralysent la ville (et dont Chacaltana semble se moquer éperdument), notre parfait Candide se lance bien malgré lui dans une enquête sordide sur fond d'opération Condor, mettant à jour les basses oeuvres des services secrets latino-américains cornaqués par la CIA. Jamais à court de naïveté, il promène sa bonne foi sans faille dans un Pérou en plein renouveau démocratique, et croise tour à tour des activistes méfiants, un amiral de l'Intelligence navale, une belle blonde mystérieuse et un vétéran de la guerre d'Espagne, tous plus rompus que lui aux secrets du monde. Roncagliolo raconte les années de formation de l'anti-héros d'Avril rouge avec un incroyable talent. On passe sans crier gare de la parodie au pur roman noir, sans jamais perdre l'humour ni le plaisir. Finalement, la naïveté est peut-être aussi une forme de courage...

04/2016

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Les cobras de Dartmouth Tome 5 : Pénalité Différée

Tous les choix ont des conséquences, seulement parfois ils sont... différés. Cortland Nash a fui Dartmouth pour éviter d'être arrêté pour meurtre, mais son meilleur ami, Ford Delgado, est en danger. Cort revient, prêt à faire profil bas, et fait tout ce qu'il faut pour que Ford continue de respirer. Mais lorsqu'il trouve une belle jeune femme dans la neige, figée par la peur, ses plans changent. Il doit s'assurer qu'elle est en sécurité, même si le plus grand danger pour elle, c'est lui. Akira Hayashi n'a jamais pensé qu'elle surmonterait sa peur des hommes, mais les bons soins d'un Dom expérimenté l'ont aidée à accomplir beaucoup plus. Elle a embrassé son côté soumis et a trouvé sa force comme capitaine des Filles de Glace des Cobras de Dartmouth. Il n'y a rien qu'elle ne puisse pas accomplir - sauf réagir lorsqu'elle est agressée dans un parking. L'étranger intimidant qui la sauve lui fait ressentir des choses qu'elle n'aurait jamais cru possibles. Le seul problème, c'est sa relation avec Ford, un homme qu'elle détestera toujours parce qu'elle refuse de ressentir autre chose. Avec les menaces constantes du seigneur du crime qu'il appelait autrefois "papa" , Ford Delgado n'a pas de place dans sa vie pour l'amour. Malheureusement, Akira a déjà son coeur - qui est divisé en deux quand il découvre que Cort la fréquente. La trahison le fait se débattre, essayer de progresser, de grandir en tant que Dom et de se libérer de l'empire criminel de Kingsley. Il essaie d'oublier ce qu'Akira signifie pour lui, mais un regard dans ses yeux lui montre que la dernière chose dont elle a besoin, c'est qu'il la laisse partir.

05/2018

ActuaLitté

Histoire de France

HISTOIRE DE CHARLES VII. 1, 1407-1445

Composée de cinq livres, l'Histoire de Charles VII a été écrite par Thomas Basin après la mort du roi, pendant le règne de son fils Louis XI, certainement dans les années 1471-1472. Il ne s'agit ici ni d'une histoire officielle, ni d'un recueil de note annalistiques prises au jour le jour. Familier des historiens de Rome, Basin a eu l'ambition d'écrire l'histoire à la manière antique, et d'être, sinon le Tite-Live, du moins le Salluste ou le Suétone de son temps. Il ne se contente pas de raconter les faits ; il en dégage l'enseignement moral et politique, il veut que l'histoire soit une école et qu'elle serve d'exemple aux générations. Thomas Basin a connu de près Charles VII, il a vécu par lui et par les siens nombre d'années de l'occupation anglaise, il a eu en main toutes les pièces du procès de Jeanne d'Arc et les a étudiées de très près. Il a pris, comme évêque de Lisieux, une part personnelle importante au recouvrement de la Normandie et, sur ce qu'il n'a pas vu lui-même, il a pu se documenter plus facilement et plus sûrement que beaucoup d'autres, si bien que les chapitres sur l'occupation anglaise en Normandie et sur la vie du menu peuple à cette époque sont parmi les plus vivants et les plus dignes de foi. Cependant, d'autres chapitres relèvent davantage d'un mélange de souvenirs personnels, de renseignements de première main, d'utilisation plus ou moins libre de chroniques et de documents d'archives, de relations écrites et de correspondances personnelles. Ecrivant loin de France, Basin était mal placé pour contrôler et compléter la qualité inégale de sa documentation. De là, sans doute, certains anachronismes ou lacunes.

01/1994

ActuaLitté

Religion

THERESE DE LISIEUX PAR ELLE-MEME. Tome 2, La confiance et l'amour, Tous les écrits de janvier 1895 à Pâques 1896

Le 2 janvier 1895 : Thérèse a vingt-deux ans. Voici bientôt sept ans qu'elle se trouve au carmel; la maladie du scrupule, durant tout ce temps, n'a guère cessé; ni les humiliations. 1895 : dans ces douze mois, Thérèse va écrire ce que sa prieure, mère Agnès (sa grande soeur Pauline) lui a ordonné de relater : ses souvenirs d'enfance; elle est aidée, dans cette autobiographie familiale, par sa soeur Céline qui vient d'entrer au carmel. Le texte (appelé ensuite Manuscrit A) la fait revenir sur les événements, souvent douloureux, qui ont jalonné ses premières années mais aussi sur les jours heureux. Elle insiste plutôt - et elle aime manifestement les raconter - sur le "vert paradis" de ces jours et sur les "Miséricordes du Seigneur". Dans une dernière partie, elle revient sur les années de sa vie qui viennent de se dérouler au carmel et comment, peu à peu, elle est entrée dans la voie de "la confiance et de l'amour". Elle termine, fin 1895, par deux pages bouleversantes où elle parle de l'événement spirituel majeur de cette année 1895 : le dimanche de la Trinité, 9 juin, face à la spiritualité jansénisante et morbide qui incitait à s'offrir en victime à la "Justice divine", elle a l'intuition capitale qu'il s'agit de s'offrir à Dieu comme Amour, à Dieu qui "désire être aimé" : "Offrande de moi-même à l'Amour", dit-elle pour définir l'acte posé ce jour-là. L'année 1895 est toute illuminée par le soleil de la foi et toute traversée par le "Feu de l'Amour". Thérèse est prête, désormais, à affronter l'épreuve de Pâques 1896, l'entrée dans la nuit, prête à livrer l'ultime combat qu'elle va mener jusqu'à sa mort.

08/1997

ActuaLitté

Religion

De lumière en lumière. Vie de la Bienheureuse Chiara Badano

" Maman ! Les jeunes sont le futur ! Je ne peux plus courir, mais je voudrais leur passer le flambeau comme aux Olympiades. Les jeunes n'ont qu'une vie, et cela vaut la peine de bien la dépenser ". Voilà le message que Chiara Badano (1971-1990) laisse aux jeunes. Sa vie a été brève, mais elle l'a vécue dans une continuelle ascension. Douée, intelligente, belle, sportive, c'était une jeune fille normale, et pourtant extraordinaire dans sa manière de vivre le quotidien. Adhérant très tôt au mouvement des Focolari, Chiara a découvert en Dieu Amour l'Idéal de sa vie. Cette découverte l'a comblée de joie, une joie contagieuse qu'elle rayonnait autour d'elle. Une tendresse innée l'attirait vers les petits, les gens simples, les pauvres. Elle envisageait d'être pédiatre en Afrique. Lorsque la maladie frappa à sa porte, Chiara, abandonnée à la volonté de Dieu, est allée à la rencontre de Jésus avec l'amour d'une épouse : " Si tu le veux, Jésus, je le veux, moi aussi ". Surnommée Chiara " Luce ", elle communiqua sérénité et paix à tous ceux qui l'approchaient, les soutenant et les réconfortant. Béatifiée le 25 septembre 2010, " Chiara Luce, par son exemple d'une vie chrétienne authentique, est une lampe qui ne peut rester cachée sous le boisseau. Dans son humilité, elle n'a jamais voulu se mettre en avant, mais désormais, elle ne peut pas être ignorée. A travers elle, Dieu répand sa lumière, renouvelle la foi. ranime l'amour, ouvre les coeurs à l'espérance et invite à l'imiter ". La jeune Chiara Badano nous offre le témoignage d'un oui inconditionnel à l'amour de Dieu. Un oui qui traverse toute sa vie et qui lui a donné la force de transformer sa maladie en un chemin de lumière vers la vraie Vie.

03/2011

ActuaLitté

Histoire de France

HISTOIRE DE CHARLES VII. 2, 1445-1450

Composée de cinq livres, l'Histoire de Charles VII a été écrite par Thomas Basin après la mort du roi, pendant le règne de son fils Louis XI, certainement dans les années 1471-1472. Il ne s'agit ici ni d'une histoire officielle, ni d'un recueil de note annalistiques prises au jour le jour. Familier des historiens de Rome, Basin a eu l'ambition d'écrire l'histoire à la manière antique, et d'être, sinon le Tite-Live, du moins le Salluste ou le Suétone de son temps. Il ne se contente pas de raconter les faits ; il en dégage l'enseignement moral et politique, il veut que l'histoire soit une école et qu'elle serve d'exemple aux générations. Thomas Basin a connu de près Charles VII, il a vécu par lui et par les siens nombre d'années de l'occupation anglaise, il a eu en main toutes les pièces du procès de Jeanne d'Arc et les a étudiées de très près. Il a pris, comme évêque de Lisieux, une part personnelle importante au recouvrement de la Normandie et, sur ce qu'il n'a pas vu lui-même, il a pu se documenter plus facilement et plus sûrement que beaucoup d'autres, si bien que les chapitres sur l'occupation anglaise en Normandie et sur la vie du menu peuple à cette époque sont parmi les plus vivants et les plus dignes de foi. Cependant, d'autres chapitres relèvent davantage d'un mélange de souvenirs personnels, de renseignements de première main, d'utilisation plus ou moins libre de chroniques et de documents d'archives, de relations écrites et de correspondances personnelles. Ecrivant loin de France, Basin était mal placé pour contrôler et compléter la qualité inégale de sa documentation. De là, sans doute, certains anachronismes ou lacunes.

01/1994

ActuaLitté

Religion

Grenoble

Le diocèse de Grenoble s'étend sur les mêmes territoires que le département de l'Isère : par suite, il regroupe presque tous ceux que comprenait l'ancien diocèse à la veille de la Révolution, mais aussi la plus grande partie du territoire cisrhodanien de l'ancien diocèse de Vienne, et enfin des morceaux provenant des anciens diocèses de Lyon, de Belley et de Die. Fleuron de cet héritage, Vienne occupe donc dans le présent livre la place qui lui était due, et ce d'autant plus qu'une « zone pastorale interdiocésaine » y a récemment trouvé son centre naturel sous la responsabilité d'un évêque délégué. Ce n'est là qu'une des mutations historiques d'un diocèse ouvert, par sa position géographique et son caractère frontalier, à l'influence de plusieurs cultures symbolisées par l'art et par ces témoignages de la foi populaire que représentent les routes locales et internationales des pèlerinages. Pour la première fois, la carte en a été dressée et figure dans ce volume. On ne saurait trop souligner l'esprit d'équipe qui a présidé à sa réalisation, sous la direction du professeur Bernard BLIGNY, médiéviste réputé, de l'Université de Grenoble, et spécialiste de l'histoire monastique de la France du Sud-Est. Parmi les spécialistes, universitaires et ecclésiastiques, qui ont collaboré aux différentes parties de l'ouvrage, un hommage particulier doit être rendu à Mgr Gabriel MATAGRlN. Evêque de Grenoble depuis 1969 et vice-président de l'Assemblée de l'Episcopat de France, nul n'était plus qualifié que lui pour établir dans une postface le bilan du diocèse pour les années 1962-1978. C'est aussi un document en même temps que la vision historique et pastorale d'un haut prélat pour qui l'histoire reste maîtresse de vie.

01/1979

ActuaLitté

Religion

Grenoble

Le diocèse de Grenoble s'étend sur les mêmes territoires que le département de l'Isère : par suite, il regroupe presque tous ceux que comprenait l'ancien diocèse à la veille de la Révolution, mais aussi la plus grande partie du territoire cisrhodanien de l'ancien diocèse de Vienne, et enfin des morceaux provenant des anciens diocèses de Lyon, de Belley et de Die. Fleuron de cet héritage, Vienne occupe donc dans le présent livre la place qui lui était due, et ce d'autant plus qu'une « zone pastorale interdiocésaine » y a récemment trouvé son centre naturel sous la responsabilité d'un évêque délégué. Ce n'est là qu'une des mutations historiques d'un diocèse ouvert, par sa position géographique et son caractère frontalier, à l'influence de plusieurs cultures symbolisées par l'art et par ces témoignages de la foi populaire que représentent les routes locales et internationales des pèlerinages. Pour la première fois, la carte en a été dressée et figure dans ce volume. On ne saurait trop souligner l'esprit d'équipe qui a présidé à sa réalisation, sous la direction du professeur Bernard BLIGNY, médiéviste réputé, de l'Université de Grenoble, et spécialiste de l'histoire monastique de la France du Sud-Est. Parmi les spécialistes, universitaires et ecclésiastiques, qui ont collaboré aux différentes parties de l'ouvrage, un hommage particulier doit être rendu à Mgr Gabriel MATAGRlN. Evêque de Grenoble depuis 1969 et vice-président de l'Assemblée de l'Episcopat de France, nul n'était plus qualifié que lui pour établir dans une postface le bilan du diocèse pour les années 1962-1978. C'est aussi un document en même temps que la vision historique et pastorale d'un haut prélat pour qui l'histoire reste maîtresse de vie.

01/1979

ActuaLitté

Critique littéraire

CAHIERS ANDRE GIDE N°13 : CORRESPONDANCE ANDRE GIDE JACQUES COPEAU. Mars 1913-Octobre 1949

Le 30 janvier 1912, Copeau écrivait à Gide : «Ce mystérieux sentiment de ressemblance qui m’attira vers vous jadis, il ne nous a pas trompés. Je médite bien souvent là-dessus, et sur la nature de notre amitié dont rien ne pourra relâcher le lien.» Pourtant, après le temps de la complicité, voici le temps des épreuves et des routes divergentes. Ce second volume couvre une période nettement plus étendue que le premier. Le rythme de la correspondance n’est plus le même ; des plages de silence s’établissent, par-delà lesquelles subsiste un sentiment profond. Avec la création du théâtre du Vieux Colombier, Copeau a enfin trouvé sa voie la plus authentique, un engagement de tout son être que Gide n’approuve pas sans réticences. Surviennent la guerre, puis, pour Copeau, l’exil américain, la reprise du Vieux Colombier, le départ en Bourgogne, l’isolement altier et surtout le retour à la foi ; pour Gide, des ouvres maîtresses - Corydon, Si le grain ne meurt, Les Faux-Monnayeurs -, le voyage au Congo, le flirt avec le communisme. Si deux collaborations théâtrales, Saül et Perséphone, les réunissent, le temps n’est plus aux échanges fructueux, les distances menacent de se creuser. Cependant, les liens d’affection qui se sont affermis entre Madeleine Gide et Agnès Copeau contribuent à éviter la rupture, et l’amitié survit aux épreuves. Le 28 août 1939, Copeau peut écrire à Gide : «Je n’ai rien trouvé, tout au long de ma vie, ni qui vous vaille, ni que j’aime mieux» ; et Gide de répondre : «Votre dernière lettre m’a fait fondre le cour et venir les larmes aux yeux.» Commence alors «le bail de vieillesse» souhaité par Copeau et placé sous le signe d’une tendresse indulgente où s’expriment des sentiments vrais, épurés : la vérité du cour.

01/1989

ActuaLitté

Pédagogie

Les enseignants face aux racismes

Prétendre définir une échelle des races sur des bases scientifiques relève d'une démarche fondamentalement erronée : nul ne l'ignore aujourd'hui. Mais affirmer l'inanité de la notion de race supérieure n'empêche ni les manipulations ni la mauvaise foi. Beaucoup d'hommes et de femmes, face à l'altérité ethnique, expriment un rejet viscéral dont ils peuvent avoir honte, mais qu'ils ne parviennent pas à contrôler. Evoquer le racisme, c'est souvent se lancer dans des débats aussi passionnels que houleux où l'imaginaire de chacun joue sa partition. Les enseignants, les travailleurs sociaux, comme tous les acteurs engagés dans la vie de la Cité, sont les premiers confrontés, dans leur vie professionnelle, à ces rencontres parfois douloureuses entre des hommes et des cultures porteuses de rites, de coutumes et de traditions différentes. Face à cette montée de l'intolérance, il n'est nullement surprenant que les établissements scolaires soient aussi concernés. La déchirure du tissu social affecte le champ scolaire, où elle entrave les actes d'apprentissage. Les enseignants n'ont pas seulement à gérer les représentations des adultes (parents et collègues) ou celles des élèves mais aussi le poids de leur histoire personnelle, des accidents de parcours et de voisinage... Ainsi sont-ils mis en demeure de se situer face à trois formes de racismes qui induisent et construisent des comportements disparates. En les inventoriant, en exposant leur fonctionnement puis en proposant des voies de remédiation, l'auteur souhaite contribuer à une remobilisation professionnelle et éthique. Car si le racisme fait mal à ceux qui en sont victimes, il n'épargne pas non plus ceux qui le rencontrent d'une manière ou d'une autre dans leur métier comme dans leur entourage privé.

06/1997

ActuaLitté

Religion

Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine. Tome 3, La Bretagne de 1800 à 1962

Révélée au moment de la Révolution française, l'influence de l'Eglise catholique sur la société bretonne dans son ensemble a été décisive de 1800 à 1962. La région est en effet fertile en vocations sacerdotales et religieuses. Le catholicisme y occupe la quasi-totalité de l'espace religieux - à la différence de la multiconfessionnelle Alsace - et dispose de multiples relais : l'école, enjeu central, les oeuvres de toutes sortes, ultérieurement les mouvements. Ces relais se sont déployés dans un envi­ronnement longtemps traditionnel et rural, économiquement périphérique. L'émigra­tion y a constitué l'effet principal de la modernité, mais aussi le recul de la langue et de l'identité culturelle : le combat contre l'émigration et pour la "langue de nos pères" a pu s'identifier avec le combat pour la foi, au moins dans le pays bretonnant. Les engagements spirituels, pastoraux, sociaux, politiques, évoqués dans ce dictionnaire biographique, révèlent des différences de sensibilité, qui sont aussi des signes de la vitalité religieuse de la Bretagne, évoquée naguère par Gabriel Le Bras. La passion, y compris anticléricale, est un trait du climat religieux breton, avant la grande mutation sociale et culturelle d'après 1960. Ce dictionnaire, réalisé par plus d'une vingtaine de collaborateurs, s'étend à la Bretagne historique des cinq départements. On a tenté de ne pas y privilégier les clercs par rapport aux laïcs, ni les personnalités du xixe siècle par rapport à celles du XXe. Ce qui revient à ne pas céder aux facilités offertes par . la documentation existante - pas toujours proportionnelle au degré d'influence exercé, dont l'appré­ciation reste au demeurant toujours en partie subjective - et à mettre en relief des destinées oubliées.

01/1990

ActuaLitté

Histoire internationale

Histoire ecclésiastique du peuple anglais. Tome 1, Conquête et conversion

Ecrite au début du VIIIe siècle par le moine anglo-saxon Bède le Vénérable, cette Histoire est la première histoire de l'Angleterre. Le succès de ce chef-d'œuvre fut immédiat dans toute l'Europe, son manuscrit fut recopié plus de 150 fois et, depuis le XVe siècle, il a connu plus d'une vingtaine d'éditions. Son importance fut telle qu'il fut traduit en vieil anglais dès le IXe siècle, contribuant ainsi à l'unification des divers royaumes angles et saxons. Tous les historiens anglais s'en sont inspirés, comme Geoffroy de Monmouth pour son Histoire des rois de Bretagne (publiée dans la " Roue à Livres "). Plus près de nous, Yourcenar et Borgès, notamment, y ont consacré plusieurs pages. Du débarquement de César en Grande-Bretagne jusqu'en l'an 731, Bède raconte comment les Bretons, Pictes, Romains, Irlandais et enfin Anglo-Saxons ont colonisé l'île. Plus qu'une histoire nationale, c'est aussi une histoire ecclésiastique, puisque tous ces peuples furent progressivement convertis au christianisme par des missionnaires francs, romains et irlandais et que, une fois convertis, les Anglo-Saxons envoyèrent à leur tour des missionnaires évangéliser la Frise et la Germanie. Bède expose les diverses hérésies qui ont secoué l'île et montre comment les Anglo-Saxons, installés au Nord de l'Angleterre (Northumbrie), après avoir été convertis par les Irlandais, parvinrent à ramener ces derniers ainsi que les Pictes dans le giron de la papauté. Cette Histoire possède aussi une dimension théologique : par ses citations et ses parallèles bibliques, Bède veut montrer comment la Bretagne incarne, en modèle réduit, l'histoire de l'humanité toute entière, passée des ténèbres de l'impiété aux lumières de la foi.

03/1999

ActuaLitté

Droit

Droit et institutions. Tome 1, De l'Empire romain à la féodalité, 2e édition

Les Normands mettent le royaume en péril : le succès d'aventuriers, peu nombreux mais entreprenants, révèle sa fragilité. Les aristocrates croient le sauver en s'affranchissait de l'autorité royale. Pourtant, les gens d'Eglise, entraînant toute la population, continuent à se tourner vers le passé et à rêver, comme au temps de Charlemagne, la restauration de l'autorité impériale sur Romains et Francs, maintenant confondus dans une prodigieuse foi en l'avenir. Les chrétiens de la société carolingienne se plaisent à rappeler les gloires du peuple de Dieu dans l'Ancien Testament ; ils représentent Charles le Chauve en roi Salomon. Mais ici, le roi d'Israël, vêtu du manteau pourpre des empereurs romains, est flanqué de deux palatins tenant des attributs du roi franc : lance, écu, épée. En majesté sur une cathèdre de style byzantin, le roi couronné siège sous un dais dans une cour bordée d'arcades, où se pressent les dignitaires du palais et la foule des rachimbourgs. Ce nouveau peuple élu assiste au Jugement de Salomon. Dans une composition triangulaire, tous les regards des laïcs, hormis celui de l'exécuteur, convergent vers le roi. Investi d'un ministerium, celui-ci rend la justice en recherchant la vérité. Le partage de l'enfant vivant, qu'il propose pour identifier la mère, est accueilli par des gestes d'approbation et de louanges. La scène, discrètement représentée au bas de la miniature, est essentielle : la sagesse du fils de David ne peut apparaître pleinement que dans l'épisode biblique. Telle était l'idée de justice à la fin du IXe siècle : utopie rétrospective ? Charles le Chauve emporta dans la mort le rêve impérial du premier millénaire. Pourtant, nombre d'institutions, bien que remodelées sous l'emprise féodale, poseront les bases d'une société nouvelle.

12/1993

ActuaLitté

Informatique

Centreon. Maîtrisez la supervision de votre système d'information, 3e édition

Ce livre sur Centreon s'adresse à toute personne souhaitant découvrir ou mettre en oeuvre une solution de supervision efficace en phase avec les meilleures pratiques du marché : chefs de projet, directeurs des systèmes d'informations, responsables informatiques, intégrateurs, administrateurs réseaux et systèmes... Centreon est l'outil indispensable pour la supervision des systèmes d'information, de l'infrastructure au respect des SLA. Sa généricité fait de lui l'outil idéal pour bâtir une solution sur mesure adaptée aux systèmes hétérogènes les plus complexes. Après avoir rappelé les concepts de la supervision informatique et dressé un historique de la solution, les auteurs familiarisent très vite le lecteur avec Centreon à travers la présentation de son architecture, son installation et la découverte de son interface web. Le lecteur apprend ensuite comment utiliser Centreon pour la supervision en temps réel, l'exploitation quotidienne et la configuration efficace des points de contrôle. Il apprend ensuite à détecter les causes d'erreur et aussi à anticiper les ressources informatiques à mettre en place grâce à l'analyse des graphiques de performances fournis par Centreon. Le module Centreon IMP Solutions est également présenté pour aider le lecteur à améliorer son Time To Monitoring. Un chapitre entier est consacré au produit de cartographie Centreon MAP pour se familiariser avec son architecture et ses interfaces. Les auteurs présentent également les modules Centreon MBI et BAM. Au-delà de la description des fonctionnalités standards de Centreon, les auteurs partagent leur retour d'expériences à travers des recommandations tout au long de l'ouvrage et indiquent des astuces d'administration avancée pour pouvoir tirer le meilleur parti de la solution. Une bonne connaissance d'un système Linux et de ses commandes d'administration est indispensable pour tirer le meilleur profit de ce livre. Des éléments complémentaires sont en téléchargement sur le site.

08/2019

ActuaLitté

Religion

Paroisses et familles. Pour une pastorale de la réciprocité

" J'ai tenu à parler de la paroisse et de la famille au pluriel pour mettre en avant qu'aussi bien l'institution paroissiale que l'institution familiale traversent le temps selon une diversité de figures et de modèles. C'est vrai pour la réalité paroissiale. C'est tout aussi vrai pour la famille qui ne se laisse pas enfermer dans un moment historique ni figer dans un modèle sociologique. Je songe en particulier au modèle de la bonne famille chrétienne, digne et nombreuse née au 19e siècle pour laquelle l'instauration par Pie XI de la fête de la Sainte Famille devait, dans le paradoxe de sa singularité, encourager les familles catholiques à tenir bon dans la foi à travers les bouleversements sociaux et culturels. J'ai donc choisi de parler au pluriel en offrant une pastorale des couples et des familles sensible à la diversité de la parentalité vécue aujourd'hui : familles biparentales, monoparentales, voire homoparentales, dans leur version composée, décomposée et recomposée selon les itinéraires de vie, les choix des individus, les destinées des couples et les vicissitudes de leur existence. La pluralité des configurations familiales est un fait dont il faut prendre acte, en vertu du principe de réalité. Elle ne peut se laisser résorber par la valorisation d'une configuration, fut-ce celle de la bonne famille chrétienne, digne et nombreuse. L'Eglise et, concrètement sur le terrain, les paroisses doivent se tenir ouvertes et accueillantes à toutes les familles, pour accompagner ce qui s'y vit. Cette exigence est d'autant plus marquée que les figures familiales, passées et présentes, n'échappent pas à la provocation de la mémoire évangélique. Qui est ma mère ? dit Jésus, qui sont mes frères ? (Mc 3,33). "

03/2019

ActuaLitté

Histoire de France

Dans l'archipel des camps français. Septfonds 1939-1944

Le camp de Septfonds (Tarn-et-Garonne) est emblématique de l'internement administratif en France entre 1939 et 1944. Carrefour de réprouvés européens, rouage d'un vaste système, îlot dans un archipel, il est révélateur des modes de coercition mis en place dès la IIIe République et aggravés par le gouvernement de Vichy. D'abord, ce camp a été créé à la hâte pour rassembler des républicains espagnols réfugiés et considérés comme "étrangers indésirables" alors qu'ils avaient combattu franquistes, nazis et fascistes coalisés. Plus de seize mille d'entre eux y ont ainsi été parqués, puis enrôlés dans l'économie de guerre et les combats du printemps 1940 avant d'être, pour certains, déportés à Mauthausen. Ensuite, ce camp fut destiné à l'entraînement et à la démobilisation de militaires alliés - tels des Polonais - et de volontaires engagés dans les régiments de marche de la Légion étrangère, dont de nombreux Juifs ayant fui leurs pays sous domination nazie. Instance de triage pour étrangers "en surnombre dans l'économie nationale" et cantonnement de divers groupes de travailleurs, il devint aussi le point de départ vers Auschwitz de près de trois cents Juifs, de familles entières raflées en Tarn-et-Garonne et dans le Lot. Pour la première fois sont reconstitués les itinéraires de ces réprouvés, les mutations successives de ce lieu de contrainte et de non-droit dont ont notamment témoigné le psychiatre François Tosquelles, l'écrivain Arthur Koestler, le photographe Isaac Kitrosser et des peintres espagnols. Car, malgré l'extrême précarité, l'omniprésence de la maladie et de la mort, une riche vie culturelle a pu éclore entre ces barbelés. C'est cette histoire complexe, dramatique et passionnante, que retrace cet ouvrage vraiment novateur.

03/2019

ActuaLitté

Littérature française

Une femme d'exception

Il est des vies qui passent au gré des saisons. Lisses, linéaires, sans surprises... Et d'autres qui cahotent, chutent, se reprennent, évoluent de moments de désespoir en instants de bonheur absolu. Celle de Marie semble plutôt être de celles-là. Elle connut son futur mari en 1972, avant de l'épouser en 1975. S'ensuivront des années très heureuses couronnées par la naissance d'une fille qui demeurera unique. Son mari, après de multiples bouleversements professionnels, l'entrainera dans une situation que peu de femmes auraient acceptée. De turpitudes en excès en tout genre. alcoolisme notoire, tromperies avec d'autres femmes, flambeur jusqu'au surendettement. Elle réussit, avec le soutien, pourtant lointain de sa fille, à le sortir de ce puits qui s'avérait sans fond, à le faire rebondir, pour qu'il redevienne, enfin, l'homme qu'elle avait connu de nombreuses années auparavant. Malheureusement, malgré tout son courage, sa volonté et sa foi de vivre, en 2009 un cancer des deux seins soi-disant guéri en 2014 revint de plus belle en 2015. Alors qu'elle commençait à profiter, avec son mari retrouvé, d'une retraite douce, agréable, au bord de la mer qu'elle aimait tant, Marie allait reprendre le combat... Avec beaucoup de sensibilité et de franchise, Clément Bernard livre un témoignage rare sur la maladie, sur le cancer des deux seins qu'a combattu son épouse. Leur rencontre, leur vie, les moments de bonheur, les déboires et dérives... Un témoignage sur le courage d'une femme d'exception, qui fût la sienne, toujours à ses côtés malgré les épreuves que la vie, mais aussi son mari, qui pourtant l'adorait, lui ont infligé. Un témoignage pour lui rendre hommage. Juste pour elle, rien que pour elle !

02/2019

ActuaLitté

Sciences politiques

Francoise Carton. Une femme au Sénat

Qu'est-ce qui disposait cette anonyme petite file des Landes, très jeune orpheline de père, à devenir institutrice, sénatrice puis vice-présidente du Palais du Luxembourg, c'est-à-dire un des personnages parmi les plus importants de la République française durant trois ans. La réponse pourrait être la parité, cette mise en place d'une égalité entre les hommes et les femmes ou du moins la possibilité pour chacun et chacune d'obtenir les mêmes droits, les mêmes salaires et la possibilité d'accéder a tous les postes de la vie publique. Certes, pour les militantes moins nombreuses sur les terrains politiques et sociaux, une opportunité se pressentait. Mais cela ne suffisait pas pour atteindre la haute marche. La compétition entre postulantes de bords différents et surtout l'énorme étouffoir des traditions masculines font qu'en permanence une élue doit faire preuve de vigilance et de prudence. Et pour garder le pouvoir, II faut avoir la trempe d'une militante comme Françoise Cartron qui va défendre les valeurs de justice, en s'opposant, si besoin est, a ceux qui préconisent la force ou la mauvaise foi, même a l'intérieur de son propre parti. De ses origines modestes a son ascension jusqu'à la vice-présidence du Sénat, la lecture de cet ouvrage vous informe sur la trajectoire et l'oeuvre d'une petite normalienne devenue une grande Dame. Un parcours politique et culturel, mais aussi un album aux souvenirs qui retrace la vie familiale, les rencontres entre amis et personnalités, les découvertes et les voyages. Une biographie d'une grande sincérité, hors de la langue de bois ou des pressions hiérarchiques. Un vrai plaisir... plus un régal !

05/2018

ActuaLitté

Histoire internationale

Histoire de Fribourg - Tome 2. Une ville-État pour l'éternité (XVIe-XVIIIe siècle)

"Nos malheurs, ce sont ces flemmards de curés qui en sont la cause" ! Cette affirmation vaut la prison et une amende à son auteur en 1538. En effet, hostile à la Réforme religieuse, le canton se positionne fermement pour le maintien de l'ancienne foi catholique. "Le protestantisme ne va pas fort à Fribourg", lit-on aussi dans une correspondance. Peut-être est-ce pour se démarquer du choix de Berne, la puissante république, éternelle rivale ? Mais au quotidien, mieux vaut transiger avec les principes et conserver des liens de bon voisinage. Lorsqu'il se rend aux réunions des délégués des cantons suisses, le député de Fribourg s'arrange avec son collègue bernois pour partager les frais du voyage. Et Fribourg sait exploiter l'appétit de l'ours qui regarde vers la Savoie pour tripler, en moins de vingt ans, l'étendue de son propre territoire ! Une fois calmées les turbulences des réformes religieuses du XVIe siècle, la petite république s'érige peu à peu en citadelle catholique. Formées au collège des jésuites, les élites nourrissent des prétentions aristocratiques, confortées par les succès d'une économie alpestre et d'élevage tournée vers l'exportation. L'Europe monarchique les considère comme des bourgeois mal dégrossis ou des nobles paysans. Peu leur importe ! Engagés dans des carrières militaires au service des princes, ils tirent profit de la "grandeur despotique de la France". Comme l'a dit un historien éclairé du XVIIIe siècle, qui en bénéficia largement lui-même, l'argent français "a corrompu ceux-là même qui dans leur propre intérêt devraient être incorruptibles". Durant deux siècles, conçus pour durer, pouvoirs politiques et religieux se sont arrangés comme les deux faces d'une même pièce. Dès les années 1780, les tourmentes de l'âge des révolutions en surprennent plus d'un, avant de rebattre les cartes. L'histoire ne saurait se figer.

04/2018