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Politique folle

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Histoire ancienne

La septième porte. Les conflits familiaux dans l'Athènes classique

Cette enquête historique sur les conflits familiaux s'appuie sur des sources antiques longtemps envisagées isolément, le théâtre, les plaidoiries judiciaires et les élaborations philosophiques de l'époque classique athénienne. De Médée mère infanticide au tyran platonicien incestueux, de Socrate responsable de l'émancipation des fils athéniens à Démosthène le pupille spolié, du fiston comique dépensier, ruine de son père, à la jeune fille héritière délaissée, le conflit familial est en effet un motif récurrent aux multiples facettes dans la cité démocratique. Conjugalité, fraternité, consanguinité, parentalité, autant de relations qui, interrogées au prisme du conflit, mettent en lumière l'irréductibilité et la fragilité des liens familiaux. Les violences familiales, refoulées et dénoncées, futiles et meurtrières, divines et si humaines, déchirent l'harmonie du foyer athénien mais aussi l'édifice civique. Dans l'Athènes classique, la frontière entre moeurs privées et comportement politique demeure très ténue ; le tyran est ainsi pensé autant comme un fléau pour ses proches parents qu'un désastre pour la communauté citoyenne. Menace pour la parenté, germe redouté de la stasis, cette guerre intestine politique, le conflit familial est encadré par une législation qui tente de protéger avant tout les géniteurs et les mineurs contre l'ingratitude des rejetons et la cupidité des tuteurs. Face à un droit criminel athénien qui, à l'image de l'optimiste Solon, n'a pas souhaité légiférer sur les assassinats intrafamiliaux, seuls les poètes tragiques et Platon ont stigmatisé l'horreur criminelle du meurtre entre soi. Les coupables versant le sang de leurs proches deviennent alors des justiciables exemplaires, ainsi Oreste poursuivi par la fureur des Erynies maternelles ou le tyran fratricide écorché par un buisson d'épineux infernaux. Politique, juridique, psychologique et anthropologique, l'étude des conflits familiaux offre un tableau étonnant du fonctionnement de la parenté grecque.

09/2012

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Sciences politiques

Etienne Tshisekedi, la trajectoire vers la présidence

Le combat héroïque d'Etienne Tshisekedi pour instaurer la démocratie au Congo est un haut fait sociologique et une marque d'honneur pour la politique tout court. Qu'il accède ou non à la magistrature suprême, il a toujours vécu en "chef" vénéré par les siens, timoré ou louangé par ses adversaires politiques. Même ceux qui le tiennent à distance ont toujours porté une grande estime à sa personne. La mission de son combat politique assume une dimension qui va au-delà de la cosmologie pour revêtir le caractère messianique. Il est pour beaucoup le "Moïse" qui va délivrer le Congo de ses errances, de ses relents dictatoriaux et de ses turpitudes. Il serait appelé à ouvrir symboliquement la voie du changement profond dans les institutions républicaines en jouant la carte de précurseur du renouveau démocratique. Le temps de son passage au pouvoir importe peu car, son action marquera à jamais les consciences et sera gravée dans la mémoire historique du pays. Dans tous les cas de figure, Tshisekedi s'est déjà forgé une place dans l'histoire du continent africain. Son esprit, ses enseignements, son modèle de lutte sans relâche continueront à planer aux quatre coins de l'Afrique. Car, après les figures emblématiques des pères des indépendances africaines, il fallait compter sur d'autres figures de proue pour poursuivre et consolider l'oeuvre de refondation des nations africaines ébranlées sous le joug de la colonisation. A côté de la luminescence de Nelson Mandela, voilà un autre grand homme dont le destin a voulu qu'il ne parvienne pas à matérialiser ses idées politiques en ayant pleinement le levier du pouvoir entre ses mains.

10/2013

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Histoire internationale

Raynal, un regard vers l'Amérique

Depuis 1492 l'Europe n'en finit pas de découvrir l'Amérique et de s'interroger sur la nature et le bien-fondé des relations qu'elle entretient avec le Nouveau Monde. Mais c'est en France, dans le dernier tiers du XVIIIe siècle, alors qu'outre-Atlantique le mouvement des Insurgents se transforme en guerre d'Indépendance, que l'Amérique occupe avec le plus de force le paysage intellectuel. Objet d'interrogations philosophi-ques, économiques, politiques, prétexte d'une réflexion fondamentalement critique, elle ne laisse indifférent aucun des penseurs de la dernière génération des Lumières. Dans ce concert Guillaume-Thomas Raynal (1713-1796), qui donne en 1770 la première édition de son Histoire philosophique et politique des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes, eut un rôle décisif. Son oeuvre est à la fois encyclopédique et critique, et l'une des premières à appréhender le phénomène de la mondialisation. L'entreprise de Raynal et de ses collaborateurs relève d'un effort de démocratisation du savoir, et nourrit une réflexion qui élabore comme autant d'impératifs les concepts de liberté individuelle, d'abolition de l'esclavage, de libre circulation des marchandises et des idées, d'égalité entre les hommes ou d'autodétermination politique. Cet ouvrage réunit, autour de la présentation de documents exceptionnels (archives, manuscrits, récits de voyages, journaux, oeuvres polémiques, documents iconographiques, du XVIe au début du XIXe siècle), les contributions d'une quinzaine de spécialistes. Il s'attache à cerner la singularité du regard des Lumières sur l'Amérique, regard plongé dans l'actualité du moment - la guerre d'Indépendance - mais aussi annonciateur des profondes transformations politiques et sociales de la Révolution française.

06/2013

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Histoire de France

Les rapatriés d'Afrique du Nord de 1956 à nos jours

Dans le vaste débat qui refait jour sur l'époque coloniale, les études sur les rapatriés font plutôt figure de parents pauvres. L'image des colonisés et les guerres de décolonisation - surtout la guerre d'Algérie - ont la part belle alors que les politiques de rapatriement et d'intégration ont tendance à être passées sous silence. Il convenait donc - et c'est ce que ce travail propose de faire - d'étudier ce qu'avaient vraiment été les mesures d'accueil et d'aides prévues par les pouvoirs publics à l'époque des décolonisations ainsi que l'ensemble de la politique d'intégration qui a suivi. Y avait-il eu négligence et mépris à l'égard des rapatriés comme cela était largement raconté ? L'Etat français a-t-il failli dans sa mission intégratrice ? Sont aussi analysés les rapports complexes qui ont lié les pouvoirs publics et les rapatriés, représentés par leurs associations, des années 1960 jusqu'à nos jours. Comment certaines d'entre elles ont réussi, petit à petit à s'imposer aux hommes politiques comme des interlocuteurs valables et à faire prendre en compte leurs revendications ? Des succès du RECOURS au vote de la loi du 23 février 2005, certaines associations pieds-noirs ont prouvé leur influence à l'intérieur de notre système politique. Parallèlement la quête identitaire pied-noir a aussi été prise en main par des associations cherchant à reconstituer une communauté sur le sol français en valorisant une histoire bien souvent mythifiée. Mais loin des guerres de mémoires qui se jouent autour de l'histoire coloniale, de nombreux pieds-noirs se tournent aujourd'hui vers la redécouverte de leurs racines africaines.

07/2007

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Droit

Les exonérations fiscales des investissements en RDC

La concurrence fiscale comme mesure incitative ou attractive des investissements directs étrangers s'est révélée à tous égards inefficace. Déjà, sous l'Association Internationale du Congo et, quelques années plus tard, sous l'Acte Général de Berlin, cette politique de défiscalisation n'avait pas donné de fruits escomptés, ce qui, de plain-pied, conduisit à l'Acte Général de Bruxelles de 1890 (Théorie de l'échec de la politique sectorielle). Cette leçon a servi d'exemple à l'Etat Indépendant du Congo et à la Colonie Congo-Belge qui limitèrent la défiscalisation aux seuls grands projets de développement orientés dans la logique de l'économie mixte. Dès lors, renonçant à cette philosophie d'économie mixte et la défiscalisation mal maîtrisée, nous voilà dans l'institutionnalisation de l'injustice fiscale qui nous fait assister impuissants à la création simultanée de l'enfer fiscal, du purgatoire fiscal et du paradis fiscal en RDC. A l'heure de la guerre économique, soutenue par l'espionnage économique, la protection diplomatique et les bailleurs de fonds internationaux avec l'internationalisation des différends relatifs aux investissements, l'attractivité des investissements entre le Nord et le Sud demeure un combat déloyal au regard de différentes politiques qui y sont relatives et des armes utilisées les uns vis-à-vis des autres. Au total, une question de puissance plus qu'un simple facteur d'interdisciplinarité, les investissements directs étrangers en appellent plutôt à la globalité des politiques publiques et privées. Ainsi, le juste milieu devient comme l'ombre qu'on poursuit en même temps qu'il est resté une source de tensions.

07/2016

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Philosophie

Se défendre. Une philosophie de la violence

En 1685, le Code noir défendait " aux esclaves de porter aucune arme offensive ni de gros bâtons " sous peine de fouet. Au XIXe siècle, en Algérie, l'Etat colonial interdisait les armes aux indigènes, tout en accordant aux colons le droit de s'armer. Aujourd'hui, certaines vies comptent si peu que l'on peut tirer dans le dos d'un adolescent noir au prétexte qu'il était " menaçant ". Une ligne de partage oppose historiquement les corps " dignes d'être défendus " à ceux qui, désarmés ou rendus indéfendables, sont laissés sans défense. Ce " désarmement " organisé des subalternes pose directement, pour tout élan de libération, la question du recours à la violence pour sa propre défense. Des résistances esclaves au ju-jitsu des suffragistes, de l'insurrection du ghetto de Varsovie aux Black Panthers ou aux patrouilles queer, Elsa Dorlin retrace une généalogie de l'autodéfense politique. Sous l'histoire officielle de la légitime défense affleurent des " éthiques martiales de soi ", pratiques ensevelies où le fait de se défendre en attaquant apparaît comme la condition de possibilité de sa survie comme de son devenir politique. Cette histoire de la violence éclaire la définition même de la subjectivité moderne, telle qu'elle est pensée dans et par les politiques de sécurité contemporaines, et implique une relecture critique de la philosophie politique, où Hobbes et Locke côtoient Frantz Fanon, Michel Foucault, Malcolm X, June Jordan ou Judith Butler.

10/2019

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Droit

Les premières lois financières de la présidence Macron. Actes du colloque inaugural du réseau Allix, 5 et 6 avril 2018

Les 5 et 6 avril 2018, le réseau Allix a organisé un colloque portant sur Les premières lois financières de la présidence Macron, à l'Assemblée nationale et a l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, sous la direction des Professeurs Ludovic AYRAULT, Julie BENETTI, et Matthieu CONAN. Ces deux journées ont été ouvertes par François de RUGY, Ministre de la Transition écologique et solidaire, à l'époque Président de l'Assemblée nationale, et Gérald DARMANIN, Ministre de l'Action et des Comptes publics. L'élection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République aurait ouvert de l'avis de nombreux observateurs une nouvelle ère politique marquée par un renouvellement sans précédent du personnel parlementaire et l'effondrement du clivage traditionnel entre la droite et la gauche. Les premières lois financières de ce début de quinquennat (loi de finances pour 2018, loi de financement de la sécurité sociale pour 2018, loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022) portent-elles la marque de ce changement. Le renouvellement des acteurs a-t-il induit une évolution des pratiques et des habitus, des moyens parlementaires ou des procédures budgétaires ? La ligne politique de la nouvelle majorité a-t-elle encouragé la définition de nouvelles politiques publiques en matière financière et fiscale ? Dans un contexte budgétaire hautement contraint, de quelle latitude dispose encore le pouvoir politique dans le pilotage et la gestion des finances publiques ?

07/2019

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Critique littéraire

Des intellectuels européens face à la montée du fascisme et du national-socialisme. Leur soutien et leur engagement (1921-1945)

Comment et pourquoi une certaine Europe s'enthousiasma entre les deux guerres pour le fascisme, bien que cene mouvance soit de nos jours considérée comme l'incarnation même du Mal absolu. Pourquoi le fascisme a-t-il exercé une telle fascination sur nombre d'intellectuels et d'écrivains de talent ? Ce livre tente d'apporter une réponse à cette question en analysant l'aventure politique de quatre-vingt personnalités de la culture européenne. Loin d'être populaires seulement en Italie et en Allemagne, les mouvements d'extrême droite ont également eu un rayonnement en France, dans le monde anglo-saxon, en Scandinavie et en Roumanie. C'est que le mirage fasciste était capable d'opérer la synthèse du climat intellectuel de l'époque : art et religion, vitalité et racisme, philosophie et poésie. Le fascisme a séduit des prix Nobel comme Knut Hamsun et Pirandello, de grands philosophes comme Martin Heidegger et des esprits rebelles tels que Céline ou Ezra Pound. Ce livre propose une nouvelle perspective tant sur la genèse et la nature des idées politiques que sur l'essence de la politique et de l'engagement. La volonté de puissance, la manipulation, la confiance aux grands leaders et la croyance aux chimères n'étaient ni ne sont l'apanage de la seule politique fasciste. Notre monde actuel porte encore les stigmates plus ou moins profonds du passé récent de l'Europe.

01/2019

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Histoire internationale

L'URSS contre ses traîtres. L'Epuration soviétique (1941-1955)

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, les pays libérés de la domination nazie entreprennent une reconstruction matérielle, mais aussi une refondation politique dont l'un des principaux instruments est l'Epuration des collaborateurs de l'ennemi. L'Union soviétique, qui a subi une occupation parmi les plus sanglantes d'Europe, procède à cette répression politique plus précocement qu'ailleurs, dès les premières libérations de territoires en décembre 1941. L'issue du conflit restant incertaine, l'Epuration a d'abord pour finalité de mobiliser la société, sécuriser les zones reconquises et restaurer l'autorité du Kremlin. Elle se distingue aussi de ses équivalents européens par le poids de représentations et pratiques récentes de répression politique, par le caractère massif de celles-ci. Néanmoins, les enjeux internationaux influent dès 1943 sur le châtiment des traîtres soviétiques. Par ailleurs, la forte dimension symbolique qui caractérise les Epurations des autres pays se retrouve aussi en URSS. L'exécution des bourreaux les plus sanguinaires est publique et souvent médiatisée. Les familles des «traîtres à la Patrie» sont exilées dans les confins du pays, de même que les femmes coupables de relations intimes avec l'ennemi. L'auteur explore les multiples strates et objectifs - parfois contradictoires - de l'Epuration soviétique à travers un jeu d'échelles qui permet d'en saisir, du niveau du village à celui de l'empire soviétique, les logiques politiques mais aussi les dimensions sociales et symboliques.

05/2015

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Sciences politiques

Pierre-André Taguieff, l'antiracisme en débat

Depuis les années 1970, l'antiracisme n'est plus ce qu'il était. Loin de définir un courant politique cohérent, clair sur ses valeurs, précis sur ses objectifs et uni contre des adversaires exactement identifiés, il est devenu un champ de confrontations politiques incessantes. Il offre le spectacle sans cesse recommencé d'une division de ses acteurs. A la fois dominant dans le discours public et inconsistant puisque susceptible de multiples interprétations contradictoires, l'antiracisme semble en plus impuissant, puisque les discours de haine de toutes natures se diffusent librement sur les réseaux sociaux. Les actes haineux suivent. Différentialisme ou universalisme ? Pierre-André Taguieff est l'un des chercheurs qui, dans l'espace francophone, ale mieux saisi le dilemme de l'antiracisme. Pour comprendre comment l'antiracisme s'est transformé depuis quatre décennies, ce livre suit l'itinéraire intellectuel et politique de Taguieff, depuis ses origines, à la gauche de l'échiquier politique, jusqu'à nos jours. Cet intellectuel érudit a suivi une évolution singulière parmi les chercheurs engagés contre les racismes et les haines. Taguieff a influencé le débat public, sans doute plus que bien des auteurs plus connus. "National-populisme", "bougisme", "nouvelle judéophobie", "islamo-gauchisme" sont des néologismes qu'il a proposés. Historien des idées racistes et philosophe, il est à la fois un analyste et un acteur de ce débat. Son évolution nous plonge au coeur de la discussion française sur le racisme et sur l'antisémitisme.

09/2019

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Essais généraux

Ecologie et économie aujourd'hui. L'urgence du recentrage de l'économie sur l'homme et la nature

Le marché aveugle accompagne une croissance infinie du profit et détruit la nature, mais la terre n'est-elle pas finie ? Faut-il être économiste pour réaliser que le capitalisme profite d'abord aux multinationales, avec une mainmise sur les destins de nos sociétés ? Peut-on provoquer un changement de société comparable à celui rendu nécessaire pour lutter contre le Covid-19 ? Face aux défis du XXIe siècle, le citoyen et la société civile peuvent changer le rapport de force politique en faveur d'une économie durable respectant l'équité sociale, l'intégrité environnementale et l'efficacité économique. La démocratie politique n'est pas la simple addition des intérêts particuliers à court terme, c'est d'abord le choix et la décision de projets d'intérêt commun à long terme. Les partis politiques conservateurs soutiennent l'arrogance des économistes, malgré l'incompétence de l'économique néolibérale à gérer la catastrophe écologique, le sous-développement, les crises financières et les crises sociales du capitalisme. Ce livre aide à comprendre les enjeux collectifs de notre mode de vie occidental. Il fait ressentir le lien solidaire unissant tous les êtres vivants et le besoin universel d'équité entre les hommes. Il remet donc l'homme et la nature au coeur du débat économique. Et le citoyen dans le rôle de celui qui, en définitive, décidera de la transition durable dont il a besoin, au terme de bouleversements de nature démocratique, scientifique et politique.

08/2021

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Penser l'écologie

Le pire n'est pas certain. Essai sur l'avuglement catastrophique

La chose est entendue : nous ne vivons plus dans un système climatique stable, la biodiversité s'érode, les océans s'acidifient. En entrant dans l'ère de l'Anthropocène, nous avons perdu le contrôle de notre monde. La science de l'effondrement, ou collapsologie, affirme que la catastrophe est inévitable et qu'il ne nous reste plus qu'à nous y préparer. Il nous faut accepter la chute, que l'on s'en désespère ou que l'on y trouve une jouissance coupable. Autrement dit, " il n'y a pas d'alternative " - comme le disait en son temps Margaret Thatcher. Or il y a une alternative. Il y en a même de très nombreuses, car ailleurs la catastrophe est déjà arrivée et a déjà donné naissance à des mobilisations politiques et écologiques. Le catastrophisme, cette construction récente qui touche les classes moyennes occidentales, c'est un " récit du Tout ", un récit dépolitisé qui nous encourage à nous prendre en charge de manière privée. Or, c'est en politisant l'écologie et en adoptant un point de vue local que nous verrons se rouvrir les possibilités d'action, dans leur pluralité. C'est ainsi que nous éviterons la catastrophe - car elle est évitable. " Une réhabilitation de la politique contre le défaitisme ambiant. " Philosophie Magazine " Un plaidoyer pour l'action politique. " Thomas Snegaroff, France Info " Un ouvrage subtil et tranchant ; à lire et à méditer d'urgence en ces temps troublés ! " Ecologie et politique

10/2023

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Sociologie

Genre et changement social en Afrique

Les communications rassemblées dans cet ouvrage ouvrent des pistes de réflexion sur la notion de changement social et politique appliquée à une approche genre en Afrique. A partir d'exemples de type souvent monographiques, elles débusquent la façon dont les rapports sociaux de sexe interfèrent sur le changement social, brouillant les frontières qui séparent le public du privé, l'espace économique de l'espace politique, allant jusqu'à se jouer des frontières nationales pour ces femmes qui vont chercher ailleurs ce qu'elles ne trouvent pas ou plus chez elles. En donnant, très largement, la parole aux Africaines elles-mêmes, elles interrogent la place des femmes et les droits qui leur sont accordés dans les sociétés africaines, ainsi que les stratégies qu'elles mettent en oeuvre pour conquérir ces droits. Sans tomber sous la tyrannie d'une tradition mythifiée, sans non plus, à l'inverse, céder à l'occidentalisation globalisante, elles tentent de (re)devenir productrices de leur histoire, [re)devenir actrices politiques pour construire leur propre cheminement. En quoi les luttes menées par ces femmes à un niveau individuel peuvent rejoindre - et agir sur - les luttes collectives au sein des mouvements sociaux, au niveau local, national ou transnational ? L'avenir le dira mais à condition de reconnaître que le changement politique et social suppose une prise de conscience et une volonté de changer soi-même et de changer la collectivité. Reconnaître aussi qu'il est avant tout un processus et, par conséquent, un inachevé en mouvement.

01/2010

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Histoire internationale

L'Allemagne de 1815 à 1918. 2ème édition

En 1815, l'Allemagne libérée de la domination napoléonienne devient une confédération d'Etats, la Confédération germanique, placée sous l'autorité de l'empire d'Autriche. En moins de deux générations, une double mutation transforme les structures politiques et les activités humaines : - Une mutation politique qui se traduit par l'exclusion de l'Autriche de l'espace germanique et la formation de l'Empire allemand. - Une mutation économique au cours de laquelle on passe d'une économie agraire et artisanale à une économie capitaliste diversifiée, fondée sur le progrès technique et scientifique. Avec Guillaume II, l'Empire allemand engage une politique mondiale. Pour surmonter les oppositions, les dirigeants ont la tentation de la guerre. En juillet 1914, ils s'engagent délibérément dans un processus qui conduit à la guerre européenne, puis mondiale. Ce livre dégage d'abord les étapes de la fondation de l'Etat national. Il s'interroge ensuite sur sa nature, sur son caractère tardif et incomplet, sur son immobilisme institutionnel, sur les tensions croissantes qui s'y développent. Il intègre les recherches nouvelles, entreprises depuis un quart de siècle dans les domaines économiques, sociaux et culturels et dont les deux synthèses récentes de Nipperdey et de Wehler soulignent les apports. C'est donc à la fois une histoire politique de la Confédération germanique, de la Prusse, de l'Etat impérial de Bismarck et de Guillaume II, et une histoire sociale et culturelle des Allemands.

08/2002

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Economie

Violence et ordres sociaux. Un cadre conceptuel pour interpréter l'histoire de l'humanité

L'émergence au cours de la dernière décennie de nouveaux pays au rythme de croissance quatre à cinq fois plus rapide que celui de l'Europe au XIXe siècle remet en cause les représentations traditionnelles. S'attelant à cette question. Douglass C North, John Joseph Wallis et Barry R Weingast soulèvent un coin du voile sur une faille majeure de la pensée occidentale ce n'est pas le progrès économique qui constitue le fondement des sociétés. mais la stabilité de l'ordre social. Selon les auteurs, le principal problème des sociétés humaines est celui de la régulation de la violence en leur sein. La plupart d'entre elles. qualifiées d'Etats naturels. endiguent la violence par le biais d'une manipulation politique de l'économie visant à établir rentes et privilèges. Ces privilèges dissuadent certes les individus puissants de recourir à la violence pour accéder au pouvoir ou s'y maintenir, mais ils entravent également le développement. Réintroduisant l'économie politique dans nos grilles de lecture du monde. ce cadre conceptuel inédit permet de comprendre comment les sociétés développées, qui garantissent un accès ouvert aux organisations (partis politiques. entreprises. syndicats, médias. ONG, etc.). ont atteint leur niveau politique et économique. Au vu des enjeux actuels du développement, ce cadre rend bien compte de la complexité du processus de décollage économique. que seule une poignée de pays a su enclencher depuis soixante ans.

09/2010

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Actualité et médias

La Révolution française n'est pas terminée

Depuis plus d'un siècle, nous sommes enfermés ans des oppositions stériles que l'on ressasse pour ne plus penser, ne plus agir : l'individu contre l'État, la République contre la démocratie, la liberté contre l'égalité, le libéralisme contre le socialisme, la politique contre la morale, la laïcité contre la religion, autant de bêtises qui nous plongent dans une dépression nationale qui remplace l'action par l'agitation, la responsabilité par l'émotion, la clarté par la confusion, le réel par la communication, l'amitié par la haine de l'autre. Étrangers à nous-mêmes, nous ne trouvons plus la force d'aimer ce que nous sommes ensemble. Dans ce livre incisif, Vincent Peillon, philosophe et homme politique, prend appui sur les travaux d'une nouvelle génération de philosophes et d'historiens pour rompre avec bien des préjugés et des paresses intellectuelles qui ont nourri la crise actuelle de la pensée progressiste. En revisitant le passé, il dégage les fondements philosophiques, historiques et politiques de ce que pourrait être le socialisme du XXIe siècle. Il opère ainsi, au sens étymologique, une refondation républicaine et socialiste et libère la possibilité d'un autre avenir. Ce livre est le premier acte d'une nouvelle génération intellectuelle et politique qui a décidé, sans craindre la polémique et la responsabilité, d'écrire enfin son histoire, de courir son risque, d'enfanter son propre temps, de construire son espérance.

08/2008

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Sciences politiques

Officines. Trente ans de barbouzeries chiraquiennes

La multiplication des scandales politiques ces dernières années s’est accompagnée d’un soupçon récurrent sur la nature et le lieu du vrai pouvoir. La presse a évoqué à maintes reprises cette basse police politique en dénonçant les officines, ces cabinets noirs, sans pour autant lever le mystère sur cette réalité. Qu’est-ce qu’une officine ? Informelle et variable, une officine dissimule par principe et nécessité sa véritable activité. Elle se cache dans les replis les plus ordinaires d’une société commerciale ou de relations publiques, d’une association ou n’est qu’un point de ralliement comme un simple appartement. Elle peut se loger dans un service public ou même s’articuler autour d’un seul homme. Que font ces officines? Elles servent aux basses oeuvres de la politique, en se livrant à des chantages, des manipulations, des intoxications ainsi qu’à des opérations de déstabilisation ou de dénigrement. Elles fabriquent des lettres (dénonciations fiscales par exemple), des pamphlets anonymes ou encore de vrais-faux casiers judiciaires afin de nuire. En politique comme en affaire, tous les coups sont désormais permis… Frédéric Charpier a mené une longue enquête, recueilli de nombreux témoignages et consulté une quantité incalculable de documents (dont les 2400 pages des fameux "carnets Bertrand") pour tenter de lever le voile sur les coulisses occultes des années Chirac, du réseau de barbouzes orchestré par Jacques Foccard jusqu’aux méandres de l’affaire Clearstream.

10/2013

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Philosophie

Ce qui fait une vie. Essai sur la violence, la guerre et le deuil

Difficile, quand on est de gauche, de penser la protection de la " vie " comme un objectif politique légitime. Nous avons été habitués à appeler " pro-choix " les mouvements de défense du droit à l'avortement, et " pro-vie " ceux qui s'y opposent. Y a-t-il cependant un moyen pour la gauche de se réapproprier la pensée de la " vie " en un sens non réactionnaire ? Avec cette question directrice en tête, Judith Butler analyse une série d'événements politiques récents, depuis le scandale des photographies des tortures d'Abou Graïb jusqu'aux attentats-suicide, en passant par les poèmes manuscrits des prisonniers de Guantanamo, censurés par le ministère américain de la Défense. Croisant perspectives psychanalytique et philosophique, elle interroge les grilles de lecture que nous imposent les médias dans leur couverture des guerres contemporaines. Elle analyse comment les sentiments que nous éprouvons, nos réactions morales face à la violence - horreur, indignation ou indifférence - sont modelés par ces cadres de perception imposés. A quelles conditions certaines vies, certains sujets peuvent-ils ou ne peuvent-ils pas être reconnus comme vivants ? De quelles vies pouvons-nous faire le deuil ? La philosophe en appelle sur cette base à une réorientation de la pensée politique - l'enjeu le plus urgent étant de mettre au coeur du projet politique la reconnaissance de la précarité radicale des vies humaines, une reconnaissance qui va de pair avec la nécessité de leur protection contre la violence de pouvoirs arbitraires.

05/2010

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Sociologie politique

Comment je n'ai pas fait carrière au PS. La social-démocratie empêchée

Après usage, les héritiers de François Mitterrand ont rendu l'instrument partisan dans l'état où leur mentor l'avait trouvé en 1969, lorsque Gaston Deferre obtint moins de 6% à l'élection présidentielle. Comment le Parti socialiste est-il tombé si bas ? "Socialiste depuis trois générations" comme elle aime à se présenter, Renée Fregosi adhère au Parti socialiste en 1976 et fera partie du personnel permanent de la Rue de Solferino entre 1980 et 1997. Son parcours personnel au Parti Socialiste français des années 70 à nos jours est à bien des égards emblématique de l'évolution et des errements de la gauche non communiste, en France mais aussi dans le monde à travers l'Internationale Socialiste. A l'approche du quarantième anniversaire de la victoire socialiste de mai 1981, Renée Fregosi revient sur les relations ambiguës du PS français avec la social-démocratie, mêlant anecdotes vécues, expérience militante, actions de coopération internationale et réflexions. De nombreux personnages célèbres de la vie politique française et internationale des dernières décennies y sont évoqués, les mentalités et les moeurs politiques y sont étudiées en entomologiste. Mais au-delà de ses turpitudes qui l'ont conduit à son déplorable déclin, le PS est aussi coupable de laisser béant cet espace qu'aucun acteur politique n'est réellement susceptible de combler de façon satisfaisante aujourd'hui pour articuler à nouveau ce que Jaurès appelait la République politique, la République laïque et la République sociale.

05/2021

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Pascal

Les Provinciales. Lettres écrites par Louis de Montalte à un provinciam de ses amis et aux RR. PP. Jésuites sur le sujet de la morale et de la politique de ces pères

"Les Provinciales ou les Lettres écrites par Louis de Montalte à un provincial de ses amis et aux RR. PP. Jésuites sur le sujet de la morale et de la politique de ces Pères" est un ensemble de dix-huit lettres publiées sous le pseudonyme de Louis de Montalte par Blaise Pascal entre janvier 1656 et mars 1657. Composées de manière indépendante, sans dessein préétabli, ces lettres constituent cependant un ensemble unitaire puisqu'elles sont toutes consacrées au même sujet : la défense de Port-Royal. "Les Provinciales" voient le jour en 1655 lorsque le théologien janséniste Antoine Arnauld, menacé de censure à la Sorbonne mais soucieux de porter devant le grand public le débat qui oppose les jansénistes à leurs adversaires, prie son jeune ami Blaise Pascal d'écrire pour sa défense. Celui-ci, nouvellement entré en religion, utilise alors son génie des mathématiques pour composer son raisonnement et pousser à la perfection l'art de persuader. Choisissant d'employer la fiction - un Parisien informe par lettres un ami vivant en province des disputes de la Sorbonne et du procès d'Arnauld - il entre dans le vaste débat intellectuel et moral du milieu du XVIIe siècle entre jansénistes et jésuites. Dans un style agréable accessible au lecteur non érudit, il défend non seulement les thèses jansénistes, en particulier sur la question théologique de la Grâce, mais attaque directement aussi la casuistique de la Compagnie de Jésus avec une argumentation imparable, usant aussi bien d'ironie que d'indignation, d'allégresse polémique que de verve comique. La conduite de son raisonnement se fonde sur une vision toute géométrique de l'univers où l'abstrait s'unit au concret. Pascal y exprime pleinement son don de styliser la réalité, de la traduire en figures simples et saisissantes. La distinction des divers ordres de réalité, chair, esprit, charité, nature, grâce, gloire, se rattache déjà à certaines de ses futures recherches. Il fonde en outre sa dialectique sur le jeu des citations, qui sont autant de faits aisément constatables. Malgré une mise à l'index, l'oeuvre connaît un grand succès et porte un coup sévère aux Jésuites. Elle est aujourd'hui considéré comme un classique de la littérature française.

05/2023

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Beaux arts

Webern, Fourier et Butor selon Pousseur

Prendre l'utopie comme clé de lecture de la polétique du compositeur belge Henri Pousseur (1929-2009) permet de pointer un aspect trop souvent absent des commentaires habituels à son propos, et qui, pourtant, ne pouvait qu'interpeller l'observateur : la récurrence de l'association des modèles wébernien et fouriériste. Ma démarche, moins musicologique qu'anthropologique, s'appuie sur les éléments inédits recueillis lors du séjour d'Henri Pousseur en Corse, à mon invitation à l'Université en 1987, et associe étroitement Michel Butor, avec qui il a partagé une certaine conception de la création et du rôle politique de l'art. La création est politique parce qu'utopique ou bien politique parce qu'utopique, dès lors qu'il y analogie entre les systèmes d'oppression et de subordination, qu'il s'agisse de peuples, d'expressions ou de productions artistiques. On ne peut pas prôner une démocratisation de l'art sans militer pour une société dé-chaînée. Et inversement. Formulée sous cet angle, la question du faire rendait indispensable une relecture de l'histoire de la musique de l'après-guerre dans sa relation très ambiguë à l'héritage, l'histoire, bien sûr encombrée de chefs-d'oeuvre, étant surtout un process auquel chacun d'entre nous peut prendre part, où qu'il soit, puisqu'elle est à la fois palimpseste et palindrome. En même temps, elle exigeait une autre approche esthétique du musical, plus anthropologique que musicologique - puisqu'elle incluait désormais d'autres identités culturelles -, en tout cas utopique, parce que profondément politique. Quatre personnages sont désormais interactifs dans le parcours ici proposé, où l'utopie est envisagée non comme système, mais comme quelque chose qui n'a pas eu lieu pour l'instant, quelque chose de non-encore-advenu.

06/2019

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Histoire de France

Justifier la guerre. Censure et propagande dans l'Europe du XVIIe siècle (France-Angleterre)

Par leur dimension européenne et mondiale, leur durée, leur coût humain et financier, leurs contraintes logistiques, les guerres du "siècle de fer" ont nourri un flot de discours, oraux et écrits, où se mêlent justifications du recours à la violence armée et dénonciations de l'ennemi. Du roi de guerre qui met en scène son pouvoir monarchique à celui qui justifie sa politique étrangère pour obtenir des impôts élevés, du parlementaire qui cherche sa place au sein d'un parti politique à l'homme d'Eglise qui veut gagner la protection du monarque, de l'éditeur en attente d'un succès de librairie au pamphlétaire en quête des bonnes grâces d'un mécène ou du public, tous s'expriment sur les guerres contemporaines. Multiples, les prises de parole sur les guerres sont rarement neutres et le plus souvent investies d'une portée politique tant la guerre et ses justifications sont liées à la souveraineté. Alors que le pouvoir étatique se renforce dans l'Europe du XVIIe siècle, les monarques cherchent à monopoliser non seulement la violence armée mais le discours la concernant. L'analyse comparée de la France de Louis XIV et de l'Angleterre des lendemains de la Glorieuse Révolution révèle que, quelle que soit l'étendue de leurs pouvoirs, les princes tentent de contrôler le discours sur les guerres contemporaines. Une telle démarche est loin d'être acceptée sans heurs et sans contestations à une époque où l'espace public offre aux sujets de plus en plus de possibilités de s'exprimer et où l'information circule rapidement à travers toute l'Europe. Le discours sur la guerre et ses justifications s'avère une véritable matrice politique qui interroge le pacte entre le monarque et ses sujets. Il contribue ainsi à redéfinir les cultures politiques des pays belligérants.

03/2014

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Histoire internationale

Les incertitudes de la nation en Angola. Aux racines sociales de l'Unita

Comment analyser le nationalisme en situation coloniale sans céder au déterminisme du grand récit de la Nation ? Comment rendre compte de ses fondements culturels sans en offrir une vision linéaire et mécanique ? L'histoire du nationalisme en Angola est une histoire de divisions. La guerre d'indépendance (1961-1974) n'a en effet pas seulement opposé la puissance coloniale aux nationalistes angolais ; elle a également conduit à une lutte fratricide entre deux, puis trois mouvements rivaux. Cette lutte s'est ensuite prolongée, dès l'indépendance du pays en 1975, en une guerre civile sanglante qui allait durer jusqu'en 2002. Afin de comprendre les racines de ces divisions, ce livre se penche sur l'histoire sociale et politique du planalto central de l'Angola, la région qui a vu naître l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (Unita). Il offre une analyse inédite du rôle social et politique des missions et Eglises chrétiennes qui, dans le contexte du colonialisme portugais, ont représenté l'unique voie d'ascension sociale pour la très faible proportion d'Angolais parvenus à sortir des marges politiques, sociales et économiques dans lesquelles le système colonial les avait confinés. Les imaginaires négociés au sein des missions chrétiennes ont ainsi joué un rôle central dans l'histoire de l'Unita et dans les dynamiques historiques des divisions du nationalisme angolais comme de la guerre civile. En interrogeant les modalités de leur ' passage au politique", ce livre met également en évidence le caractère contingent et indéterminé des liens entre un imaginaire social et son utilisation à des fins de mobilisation politique. Par-delà le cas angolaiss cet ouvrage est une contribution majeure à l'étude des nationalismes et/à la réflexion sur les rapports entre religion, guerre et formation de l'Etat.

07/2015

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Histoire internationale

LE SENEGAL A L'EPREUVE DE LA DEMOCRATIE. Enquête sur 50 ans de lutte et de complots au sein de l'élite socialiste

Le Sénégal à l'épreuve de la démocratie ou l'histoire du PS de la naissance à nos jours raconte 50 ans de lutte au sein du parti socialiste sénégalais à travers les jeux et enjeux de pouvoir. Au-delà de l'histoire tumultueuse de ce parti qui est au pouvoir depuis 50 ans, c'est toute l'histoire politique contemporaine du Sénégal qui est narrée ici : de la SFIO au PS, en passant par l'UPS et la BDS. L'ensemble apporte un éclairage saisissant sur la réalité politique sénégalaise contemporaine. Ainsi, des révélations majeures et de grande valeur historique permettent de mieux appréhender les oppositions Lamine Guèye/Léopold Sédar Senghor au sein de la SFIO ; le conflit Léopold Sédar Senghor/Mamadou Dia, qui a abouti à la crise institutionnelle de 1962 ; et de manière plus récente, les péripéties de la lutte qui a opposé, entre 1976 et 1978, Abdou Diouf à Babacar Bâ, dans la perspective du départ du pouvoir, de Léopold Sédar Senghor, et de sa succession. L'auteur donne également des informations inédites sur les conditions dans lesquelles le Président Senghor a quitté le pouvoir en montrant comment Abdou Diouf et Jean Collin ont travaillé à rendre ce départ irréversible. Il éclaire d'un jour nouveau le formidable duel entre Ousmane Tanor Dieng et Djibo L. Ka et les circonstances de l'avènement du Renouveau. Sérieux, documenté, ce livre, au triple intérêt (historique, journalistique, politique), est l'un des meilleurs textes politiques consacrés au Sénégal. Abdou Latif Coulibaly tire des conclusions qu'on petit contester mais qui, à coup sûr, feront réfléchir. Il sera utile, j'en suis sûr, à tous ceux qui s'intéressent à l'avenir démocratique du Sénégal et, au-delà, celui du continent. Ni laudateur, ni polémique, ce texte honore le journalisme politique d'investigation africain dont il marque peut-être la naissance.

11/1999

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Histoire des idées politiques

Un entrepreneur du national au Maroc. Ahmed Benkirane, traces et discrétion

L'historiographie nationale au Maroc repose sur les figures de trois rois, et sur un certain nombre de héros de la lutte pour l'indépendance ou de victimes des " années de plomb ". Mais que se passe-t-il lorsque l'on s'éloigne de tels legs biographiques ? Le protagoniste de ce livre est Ahmed Benkirane, témoin de presqu'un siècle de changement politique au Maroc. Militant nationaliste durant sa jeunesse, grand commis de l'Etat à l'indépendance, homme de presse mais aussi d'affaires, notamment dans la banque et l'assurance. A partir du dépouillement de son archive privée et de la réalisation d'un terrain biographique, Irene Bono explore les multiples expériences individuelles dont est tributaire la formation de la nation. Elle met en exergue le rôle que les opérateurs économiques y tiennent. Apparaît alors l'importance que la discrétion revêt au coeur des rapports de pouvoir et des conflits politiques. Rarement prise en considération par les sciences sociales, la discrétion révèle moins le caractère arbitraire, informel, secret de l'agir politique que la valeur de l'intime et du privé dans le gouvernement des affaires publiques. L'analyser, c'est exhumer des formes d'appartenance à la nation que la société marocaine contemporaine délaisse et même oublie. Née du dialogue, long de dix ans, entre une chercheuse italienne et un acteur aussi éminent que discret de l'histoire du Maroc, l'expérience épistémologique dont ce livre a été le laboratoire alimente la réflexion sur le rapport entre les catégories d'analyse de la mobilisation politique et les sources qui sont considérées comme légitimes pour la documenter. Là où la science politique reprend le flambeau de l'école historiographique de la microstoria et en piste les traces...

01/2024

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Sociologie

Avava-Ovava. Et nos enfants aimants rachèteront l'innocence du monde

Eté 2013. Un groupe de jeunes gens de France, Rroms, Manouches, et Gadjés mutants, partent de Paris, dans un bus transformé qui, cible de sortilèges (Armaya), n'arrivera pas en l'état vers sa destination impossible. Parvenu, après pertes, détours, et abandons, à l'endroit, Cracovie, sud de la Pologne, ils retrouvent une foule de garçons et filles d'Europe rassemblées, autour de la nuit du 2 Août : la liquidation du camp des "familles tziganes" de Birkenau. Quatre jours durant, de la jeune foule éveillée, poussée ici, au bord et autour de ce trou du temps, par le souci de faire front au nouveau surgissement de la violence politique dans l'Europe contemporaine (meurtres en Hongrie, Pogroms en Slovaquie, Déplacement de population d'Allemagne vers le Kosovo, fichage et expulsions de masse en France et Italie), montent depuis les coeurs, le pressentiment joyeux, l'élan, et dans toutes les langues d'Europe, la rumeur, que l'avenir a déjà grossi le temps d'un soulèvement fatal. C'est sur la route du retour, périlleuse et pressée, à travers l'espace et le temps éclatés de l'Europe, qu'a surgi, à l'esprit de ces voyageurs neufs l'idée de ces récits, réflexions, images, rassemblés ici comme pour indiquer la destination de leur voyage paradoxal. A partir de cette rencontre à Auschwitz, autour de la commémoration du massacre des tziganes dans les camps nazis, un livre sur la situation des Rroms, enfin écrit par des Rroms !

07/2014

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Littérature française

J'écris pour toi

Que vas-tu faire de la chance inouïe que tu as eue de naître ? La réponse de ce grand-père à sa petite fille est simple : profites-en ! La vie ne comporte-t-elle pas un minimum d'écarts par rapport aux normes, aux règles, aux usages, aux modes, à ce qui se dit et s'écrit, et même en certaines circonstances aux lois qui nous gouvernent ? Ne faut-il pas animer sa vie, l'égayer, la déchagriner, en prenant le risque de sortir, voyager, s'engager, s'entraider, se divertir. Oui, en prenant le risque d'aimer et d'être aimé ? Est-ce si sage d'être sage ? Est-ce si déraisonnable de manquer parfois de raison ? C'est en se référant aux grands écrivains, philosophes, poètes, et chansonniers, du passé et du présent, de Montaigne à Edgar Morin en passant par Rousseau, Brassens et quelques autres, que ce grand-père entend délivrer un message d'espoir à sa petite fille. Mais aussi, par les divers thèmes qu'il aborde : la politique, l'engagement, la vie amoureuse, le rôle des arts et des sciences, le besoin de transcendance, l'homme et la nature... la vie...la mort, c'est à chacun de nous qu'il s'adresse. Une série de réflexions s'achevant par cette formule choc : ne renoncer ni à la révolte ni à l'Espérance. Se lit d'une traite !

05/2022

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Musique, danse

Passions baroques. Cent cinquante ans de musique en Europe

A l'occasion de la Folle Journée de Nantes. Baroque musical à son apogée, autour de trois de ses plus grands compositeurs : Bach, Haendel et Scarlatti.

01/2015

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Sociologie

Histoire de la formation des ouvriers (1789-1984)

Stages de formation, stages de conversion, informatique dès l'école primaire, technologie dès le collège, rénovation des L.E.E. La crise, le chômage et l'explosion technologique ont projeté ces problèmes aux avant-scènes de l'actualité. Moderniser la formation ? Comment ? Pour quel avenir ? Pour quelle société ? Ces questions, B. CHARLOT et M. FIGEAT les posent à l'histoire de la formation des ouvriers. Histoire de l'apprentissage du métier et de la condition ouvrière, que jalonnent l'école primaire puis les diverses institutions d'enseignement technique et professionnel. Histoire des stratégies du patronat, des ouvriers, des jeunes et de l'Etat face au marché de l'emploi. Donc aussi histoire de la lutte contre le chômage, avec son cortège de racisme, de sexisme et d'attitudes anti jeunes, histoire des politiques patronales et gouvernementales, et même... histoire militaire ! Histoire sociale, politique et idéologique de la formation des ouvriers et des techniciens, où se jouent le développement industriel, l'avenir de la classe ouvrière, lés choix de société. Histoire pour les historiens, mais aussi, et tout autant, pour les parents, les enseignants, les syndicalistes, les économistes et les politiques. Sans que jamais les auteurs éludent les enjeux politiques, c'est-à-dire les questions brûlantes d'aujourd'hui. Histoire de notre présent et de notre avenir autant que de notre passé.

10/1985

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Sciences politiques

La genèse de la gauche plurielle. (1993-1997)

Elections législatives de mars 1993 : les socialistes subissent un échec, au soir du second septennat mitterrandien. En parallèle, le monde communiste est en déclin et l'influence écologiste limitée. Quatre ans plus tard, en juin 1997 : la gauche plurielle emporte la majorité à l'Assemblée nationale et Lionel Jospin est nommé premier ministre. La majorité plurielle, rassemblant notamment socialistes, communistes et écologistes, se prépare à gouverner la France pendant cinq années. C'est l'écart en apparence mystérieux entre ces deux situations que le présent ouvrage se propose d'analyser. Pourquoi une telle évolution en si peu de temps ? Comment est née la gauche plurielle, conséquence d'un rapprochement entre les partis de gauche et écologiste ? Quelles en sont les causes internes et externes ? En 1997, ce rapprochement est en réalité ambivalent, presque inachevé. La gauche plurielle rassemble des partis unis pour diverses raisons (restaurer une stabilité interne, approfondir un renouveau, conquérir une place dans le paysage politique français) mais avec des histoires différentes et des cultures politiques parfois divergentes. L'alliance a été le fruit d'un processus complexe, influencé par le contexte de chaque parti et par l'évolution de leurs relations. Ce processus est mis au jour grâce à un grand nombre de documents d'archives, issus des différentes formations politiques, et à des témoignages d'hommes et de femmes politiques de premier plan.

08/2021