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Poésies éparses

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Poésie

Onction d'encre

Certainement, c'est le don de Dieu qui m'a permis depuis mes petites classes de briller par mes rédactions et d'être lu par le maître d'école devant mes petits camarades. Certainement, c'est encore Lui, qui m'a rappelé - deux décennies après que j'ai abandonné et négligé ce don - qu'il était temps de m'y remettre alors que j'étais loin de mon amoureuse, de ma famille, isolé dans l'armurerie de ma caserne de soldat appelé. Certainement, c'est par Sa Grâce que j'ai pu être remotivé, après une nouvelle longue interruption, à améliorer mon écriture en me mesurant à d'autres poètes au sein d'une association. Certainement, c'est Son Onction qui fait qu'un sexagénaire qui n'a jamais fait d'études, peut vous présenter aujourd'hui ses écrits. Ils veulent montrer comme Le Créateur de toute chose peut toucher les coeurs et accomplir Ses miracles dans la vie de ceux qui sont touchés par la lecture de ces quelques vers parlant d'Amour, d'Espérance, de Foi... d'Eternité. Patrick Digonal naît en Martinique en 1956 et réside depuis 1965 en région parisienne. Dès l'adolescence, il ressent une certaine sensibilité à la musicalité des mots, aux poésies de Thaly, Du Bellay, de Verlaine ou encore de Desnos. Sportif et féru de musique, il est retraité depuis deux ans mais pas inactif. Outre l'écriture, il essaie, à son échelle, d'aider les sans-abri ainsi que les personnes en difficulté.

10/2022

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Cinéma

Léon Moussinac. Critique et théoricien des arts. Anthologie critique

Léon Moussinac (1890-1964) est l'un des intellectuels communistes français majeurs de la première moitié du XXe siècle. Critique de théâtre, de cinéma, des arts décoratifs, ses réflexions s'inscrivent dans le courant de l'Art social. Après avoir endossé des responsabilités éditoriales dans nombre de revues, puisqu'il est secrétaire de rédaction d'Art et Décoration, rédacteur en chef de Comoedia illustré, il crée la rubrique cinématographique du Mercure de France puis celle de l'Humanité. Aux côtés d'Henri Barbusse et de Paul Vaillant-Couturier, il s'engage dans des actions de démocratisation culturelle et artistique, tels les Amis de Spartacus, premier ciné-club de masse, ou l'Association des Ecrivains et des Artistes Révolutionnaires, organisation qui prélude au rassemblement des intellectuels contre le fascisme. Arrêté pour ses opinions politiques en 1940, libéré en 1941, il entre en Résistance. Aux lendemains de la Guerre, devenu directeur d'écoles supérieures (l'IDHEC puis l'EnsAD), Moussinac poursuit une oeuvre personnelle, publiant des recueils de poésies, des romans ou des ouvrages consacrés aux arts décoratifs, au cinéma et au théâtre. Cette anthologie, si elle rassemble en majorité des critiques ayant pour sujet le cinéma, comprend également un choix d'articles dédiés aux arts décoratifs, au théâtre ou à la musique. Les textes ont été rassemblés par organes plutôt que par thématiques car on rendait ainsi manifestes les temps d'une pensée. Anthologie complétée par un volume d'études, intitulé Léon Moussinac, un intellectuel communiste, où sont présentés ses engagements en faveur des arts.

12/2014

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Littérature étrangère

Le livre des paraboles. Un roman d'amour

Vient un âge où ce qu'on a gardé secret réclame d'être exprimé, où ce qu'on avait promis de taire est libéré de toute contrainte, où la proximité de la mort vous rapproche de vos devanciers, où les vieux amis - ceux de votre génération - un à un traversent le fleuve et, tel un choeur antique, vous pressent : "Raconte-nous la vie ! raconte l'essentiel !" De quoi leur parler, sinon d'amour ? "Ecris une lettre quand je serai morte", lui avait enjoint cette femme par qui il accéda au lieu intime et éprouva soudain sa liberté face aux prescriptions naïves ou coercitives du Livre saint. Mais écrire sur cette rédemption personnelle, c'est aussi faire surgir d'autres énigmes dans le sillage desquelles le chien renifle sa propre odeur. Voilà pourquoi ce récit, autant qu'une autobiographie prolongeant Une autre vie (Actes Sud, 2010), semble un palimpseste de questions posées à la mémoire, un texte hanté d'obsédants souvenirs baignés d'une clarté hallucinatoire et interrogés avec toute la sincérité d'une confession sans faute. En tout cas sans celle d'écrire qui, plus encore que le désir, aura sans doute été, aussi loin qu'on remonte, la plus dangereuse. Au carnet à demi brûlé qui recelait les poésies d'amour inventées ou copiées par le père mort manquent les neuf premiers feuillets. Et peu importe de ne pas savoir ce qu'ils contenaient, ni par quelle main et en vertu de quel interdit ils ont été arrachés. Il faut ici neuf paraboles pour aimer ce qu'on ne lira jamais.

09/2014

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Poésie

L'arbre à poèmes. Anthologie personnelle 1992-2012

Abdellatif Laâbi est né à Fès en 1942, au temps du protectorat français au Maroc. Son père est artisan sellier, et sa mère, femme au foyer. Il sort à peine de l'enfance lorsque son pays accède à l'Indépendance. Après des études universitaires à la faculté des lettres de Rabat, il est nommé professeur de français dans un lycée de la capitale. Sa vocation pour la culture se décide tôt. Encore étudiant, il est l'un des créateurs du Théâtre universitaire marocain, qui met en scène des pièces de Bertolt Brecht et de Fernando Arrabal. A la radio nationale, il anime brièvement deux émissions littéraires. En 1966, il fonde avec un groupe de poètes et de peintres la revue Souffles, qui aura un vrai rayonnement, notamment à l'échelle du Maghreb. Au Maroc, elle jouera un rôle déterminant dans le renouvellement des formes d'expression littéraires et artistiques, ensuite dans la contestation de l'ordre social et politique qui régnait à cette époque. La revue est interdite en 1972 et Laâbi est arrêté, torturé, puis condamné à dix ans de prison. Libéré en 1980, suite à une campagne internationale en sa faveur, il quitte le Maroc cinq ans plus tard pour s'installer en banlieue parisienne. Dès lors, son oeuvre, essentiellement poétique, touche néanmoins à tous les genres : roman, théâtre, livres pour la jeunesse, écrits sur la culture, essais politiques... Pour autant, il ne renonce pas à ses engagements d'intellectuel citoyen. Ses interventions se multiplient, tant en France qu'au Maroc, contre le despotisme, les obscurantismes de tout bord, et en faveur de la dignité humaine, des libertés et du dialogue des cultures. L'anthologie personnelle qui paraît en Poésie/Gallimard a pour but d'arpenter le continent poétique d'Abdellatif Laâbi sur un trajet de plus de vingt ans et de se laisser traverser par sa parole rebelle autant que généreuse, parole " adressée ", ouverte au partage, qui apporte une réponse sans qu'il soit besoin de discourir. " Lecture roborative, souligne Françoise Ascal dans sa préface, qui lève les doutes quant au pouvoir des mots. La suspicion contemporaine à leur égard, souvent martelée par les poètes eux-mêmes, en est désarmée. La poésie de Laâbi est incarnée, vibrante de toutes les passions humaines, elle va droit à l'essentiel, n'a peur de rien, se joue des modes esthétiques, du poétiquement correct, elle témoigne avec simplicité de ce qui est complexe, elle explore sans répit la condition humaine, entre misère et grandeur pascaliennes, et souffle sur nos capacités de résistance comme sur des braises. "

01/2016

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XVIIe siècle

Je n'appellerai pas à l'aide Tome 1

Irlande, 1685-1729. Dès le début du livre, nous sommes transportés dans l'ancien ordre gaélique : école de poésie, festins des chefs de clan, course de chevaux et Cour de Bardes. Mais la Guerre des Deux Rois mène à la trahison de Limerick, et nous accompagnons le héros, Egan O'Rathaille, sous l'oppression, puis dans la résistance, et lors d'une très éclairante tour des Grandes Maisons du Munster. Il brave les épreuves les plus cruelles sans renoncer, jusqu'au délirant voyage dans les sept vallées de son esprit. Après nous avoir promenés des allées vertes du Kerry au couloirs du pouvoir de Dublin, l'auteur nous entraîne sur la frégate d'un corsaire en guerre, puis sur l'île de Monstserrat aux Antilles ; il nous présente des dizaines de personnages qui viennent de chaque couche de la population. Leurs amours sont tragiques, fortes ou frivoles, et leurs destins sont clivés comme celui de leur pays. L'écriture évolue de scène en scène : poétique, liée ou coupée selon l'ambiance, comme ces mélodies tour à tour sombres et entraînantes qui animent encore les soirées irlandaises. Cette immense fresque illumine le demi-siècle le plus noir de l'histoire de l'Irlande, et met en honneur la poésie gaélique classique, mais c'est surtout un monument au courage d'un homme qui - dit tout simplement - avance malgré tout. Tome 1. Irlande 1688 : le régime triomphant de Guilllaume d'Orange entreprend d'éradiquer la culture gaélique. Egan O'Rathaille, qui deviendra le plus grand poète de sa génération, brave toutes les interdictions et sa tête est mise à prix. Le durcissement des lois punitives lui fait comprendre que l'enjeu n'est pas seulement sa propre survie, mais celle de toute une littérature millénaire. Egan s'engage aux côtés des derniers chefs rebelles : O'Mahony attend l'aide française et espagnole, Fitzmaurice prône l'insurrection, MacCarthy veut combattre la loi par la loi. Tous veulent remettre Jacques II sur le trône, mais seront ballottées par les guerres qui éclatent en Europe et jusqu'aux Antilles. Surgit alors un drame cruel qui brise la famille d'Egan et le pousse au seuil de la déraison. Il est confronté à un dilemme tragique : doit-il renoncer à écrire, ou poursuivre même si la langue est sur le point de disparaître ? Sauf exception, seules quelques strophes des poèmes apparaissent dans le récit. Ils sont disponibles en entier sur le site www. alphonsusstewart. org

01/2023

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XVIIe siècle

Je n'appellerai pas à l'aide Tome 2

Irlande, 1685-1729. Dès le début du livre, nous sommes transportés dans l'ancien ordre gaélique : école de poésie, festins de chefs de clan, course de chevaux et Cour de Bardes. Mais la Guerre des Deux Rois mène à la trahison de LImerick, et nous accompagnons le héros, Egan O'Rathaille, sous l'oppression puis dans la résistance, et lors d'une très éclairante tour des Grandes Maisons du Munster. Il brave les épreuves les plus cruelles sans renoncer, jusqu'au délirant voyage dans les sept vallées de son esprit. Après nous avoir promenés des allées vertes du Kerry aux couloirs du pouvoir de Dublin, l'auteur nous entraîne sur la frégate d'un corsaire en guerre, puis sur l'île de Montserrat aux Antilles ; il nous présente des dizaines de personnages qui viennent de chaque couche de la population. Leurs amours sont tragiques, fortes ou frivoles, et leurs destins sont clivés comme celui de leur pays. L'écriture évolue de scène en scène : poétique, liée ou coupée selon l'ambiance, comme ces mélodies tour à tour sombres et entraînantes qui animent encore les soirées irlandaises. Cette immense fresque illumine le demi-siècle le plus noir de l'histoire de l'Irlande, et met en honneur la poésie gaélique, mais c'est surtout un monument au courage d'un homme qui - dit tout simplement - avance malgré tout. Tome 2 : L'oppression anglaise a brisé la famille d'Egan, mais aussi son propre entêtement dans la poursuite de son idéal. Poursuivi par des chasseurs de prime, il se réfugie chez les hommes forts du Munster qui résistent encore à l'envahisseur anglais. Ils soutiennent les guerres, en Europe et sur l'Atlantique, qui procurent espoirs et déceptions renouvelés. Hélas, le pire est encore devant Egan, mais il restera fidèle à lui-même jusqu'au bout. L'ancien ordre gaélique est inexorablement écrasé, mais au fond des vallées isolées, Egan trouve de l'amitié et du secours. Puis la menace jacobite s'éteint, le gouvernement guillaumite desserre son étau et la chasse aux poètes est oubliée. La famille Browne rentre dans ses terres et apporte un espoir de reconstruction : ce sera la dernière chance d'Egan. Cependant, ayant intériorisée la ruine de son pays, il lutte contre la folie. Amitié et résilience le porteront, d'indigence en dénuement, jusqu'à la famine de 1729. Son fils Cormac rentrera-t-il à temps ? Sauf exception, seules quelques strophes des poèmes apparaissent dans le récit. Ils sont disponibles en entier sur www. alphonsusstewart. org

01/2023

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Poésie

Il n'y a pas assez de feuilles

"J'aimerais pouvoir tendrement faire sortir du côté sombre de l'histoire des voix qui sont anonymes, minimisées... inarticulées". Ainsi Susan Howe définit le projet de ce livre à la fin de son introduction dont le titre - "Il n'y a pas assez de feuilles pour couronner pour couvrir pour couronner pour couvrir" - devient celui de notre édition française (et il est extrait d'un poème de l'américain Wallace Stevens intitulé "United Dames of America"). Un titre "poétique" pour une introduction "historique" qui nous plonge tout de suite dans l'univers si particulier de Susan Howe, l'espace de la page devient une scène où vont être évoqués de larges pans d'histoire, personnelle et universelle, nationale et internationale, récente et passée, et ses déchirures. Son autobiographie - "Je suis née à Boston, Massachusetts, le 10 juin 1937, d'une mère irlandaise et d'un père américain". - côtoie une certaine historiographie : "En 1937, la dictature nazie était bien établie en Allemagne. [... ] L'axe Berlin-Rome avait un an. La guerre civile espagnole aussi. Le 25 avril, les pilotes de la Luftwaffeaux ordres de Franco bombardaient le village de Guernica. [... ] De 1939 à 1946 dans les photographies de presse, jour après jour je voyais les signes de la culture exploser pour se faire meurtriers". La prose percée par des vers de l'introduction annonce les trois parties qui composent ce volume publié à New York en 1990. Trois ensembles de poèmes dont la réunion montre comment "la poésie apporte similitude et représentation à des configurations qui attendent depuis toujours d'être dites". Susan Howe mêle ici l'autobiographie, l'essai historique et l'écriture poétique, en un tissu organique où chaque mode textuel vient fertiliser et déstabiliser l'autre. Au long de ces poèmes, on ne cesse de s'enfuir à travers des forêts : qui sont celles de l'Europe, celles de la Nouvelle-Angleterre, et celles des mots. Le travail de fragmentation et de et reconstruction dans et par le langage - en dialoguant avec d'autres textes, époques, personnes et personnages - propre à Susan Howe sert à faire émerger de l'histoire, individuelle et collective, ces "voix anonymes, minimisées... inarticulées" qui la traversent. On parvient à les entendre, inscrites dans les interstices d'une syntaxe comme ruinée, à les voir ensevelies sous les décombres de l'histoire, matérielle et littéraire, elles peuvent alors sortir (échos ou fantômes) si le lecteur se laisse prendre à ce jeu de capture et d'évasion que la poésie expérimentale de Susan Howe lui offre.

10/2021

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Poésie

116 poètes d'un autre monde pour la défense de l'écosystème planétaire et 21 lettres ouvertes

Huit années se sont écoulées depuis mon idée première de mettre en forme ce concept d'anthologie 116 Poètes d'un autre monde pour la défense de l'écosystème planétaire. Cet ouvrage fait partie de mon humble engagement en ma qualité de Poète, que je suis, pour la défense de certaines causes humaines essentielles et la dénonciation de celles-ci avec ma poésie. C'est ainsi que cette anthologie fait partie de ce chemin de révolte et de « résistance culturelle », conscience qui a jailli avec forte conviction chez le jeune poète que j'étais, en 1973, lors du féroce putsch militaire au Chili. En 1993, j'ai développé le concept d'exposition « Un Tableau, un Symbole, 120 Peintres français pour Sarajevo » (exposition coorganisée avec la Galerie Anne Fugier, en 1994, à la Cité des Sciences de la Villette). J’ai organisé également en 2003 la réunion à Paris de Poètes du Monde contre la guerre des Etats-Unis en Irak, et puis en 2010, le Rassemblement pour Haïti pour une collecte humanitaire, coorganisée avec la Délégation Wallonie-Bruxelles, Paris et la Croix-Rouge Internationale. Toutes ces actions ne sont pas des événements qui me réjouissent, elles ne sont pas non plus une raison pour applaudir. Loin de là ! Car elles représentent les aspects obscurs de nos sociétés et mon impuissance pour renverser ce mauvais sort aux airs de fatalité humaine, avec pour seule arme notre Poésie, l'Art. Diverses raisons personnelles m'ont empêché d’achever plus tôt cet ouvrage. Entre temps, il dormait dans un « bateau », suivant les tourments de mes voyages intérieurs / extérieurs et en amont des tourments infligés à notre planète. Huit années déjà depuis le début de ce projet ! Et les problèmes écologiques n’ont pas cessé et n’ont pas diminué, au contraire ! Ils ont augmenté en nombre, en danger et en ampleur. Cette anthologie trouve actuellement plus que jamais sa place au milieu de cette « folie inhumaine », autodestructrice. Aurons-nous un jour une planète propre ? Saine, en pleine santé ? OUI ! Je crois fermement que ce jour viendra ! Je remercie les Esprits solidaires et sensibles qui ont participé à cette anthologie pour la défense de notre patrimoine planétaire qu'est la terre tout entière, la vie notre vie ! Je leur suis reconnaissant pour leur noblesse d'esprits et leurs regards intelligents d'amour universel envers la vie qui nous entoure. Ma profonde gratitude va à l'action militante, culturelle de l'éditeur de cet ouvrage, François Mocaër, des Editions Unicité, Paris.

11/2013

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Littérature étrangère

Coup de froid

Des Etats-Unis aux confins ravagés de l'Afrique, Thom Jones nous plonge, avec ces dix nouvelles, dans un monde nerveux fait de désir, de folie et de rage. Une fresque hallucinée à la Bruegel, où des accidentés de la vie (marines, boxeurs...) se confrontent aux maux éternels qui frappent la condition humaine - la guerre et la maladie au premier plan. N'ayant pour seule arme qu'une certaine dose d'ironie... " Disons-le d'emblée, c'est un formidable putain d'écrivain, à déguster à petites doses, reprendre les histoires dès le début, sucer les mots comme des bonbecs. " Philippe Garnier, Libération. " Les auteurs de la trempe de Thom Jones sont rares. L'authentique poésie de son univers fictif est irrésistible. [... ] Un écrivain exceptionnel. " New York Times. "Les nouvelles de Thom Jones dégagent une étrange poésie et restent longtemps en mémoire". Livres Hebdo. "Ce Coup de froid est chaudement recommandé". André Rollin, Le Canard enchaîné. " La nouvelle américaine possède en Thom Jones un talent rare, capable de convertir en mots les malheurs des hommes, de rendre palpable la violence de leur condition et de rire de cette vaste comédie. " Bruno Corty, Le Figaro littéraire. " Une belle écriture tendue, servie par une traduction experte et vivante [... ]. Coup de chapeau au tumulte de vivre. " Liliane Kerjan, La Quinzaine littéraire. " Thom Jones est l'un des meilleurs nouvellistes actuels, excellant à dépeindre les antihéros d'aujourd'hui. " Le Monde des Livres. " Au fil de la lecture, les nouvelles épuisent et laissent un goût amer mais, comme une drogue, on en veut encore. " Camille Perotti, La Libre Belgique. " On reste en état de sidération face à cette écriture de trompe-la-mort. " Marie-Laure Delorme, Le Journal du Dimanche. " Cette écriture a un sacré coup de griffe, doublé d'un sens inné du flingage. " Bruno Juffin, Les Inrockuptibles. " Ces histoires, écrites avec des mots coups de poing, donnent le vertige... " Manon de Staël, Le Spectacle du monde. " Par sa manière magistrale de transcender le reportage, de donner aux détails du quotidien une résonance durable, Márai s'y impose pour ce qu'il est : un maître à tout jamais. " Jacques Decker, Le Soir. " Une prose coup de poing, mais qui frappe juste. " Connaissance des arts. " Une voix décoiffante. [... ] Lire une nouvelle de Jones, c'est ouvrir une porte sur un décor d'apparence normale et peu à peu sentir le sol se dérober sous ses pas. " Le Populaire du Centre. " Tout simplement unique, exceptionnel et incontournable. [... ] Un chef-d'oeuvre. " Edelweiss.

10/2007

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Critique littéraire

Hymnes orphiques

Le recueil des Hymnes orphiques, livre de prières du IIIe siècle de notre ère, nous donne à travers ses quatre-vingt-huit textes un accès direct, et unique, à la fois à des conceptions religieuses complexes et originales et aux préoccupations quotidiennes d'un petit groupe de fidèles se réclamant de l'orphisme dans la région de Pergame en Asie Mineure. Bien que transmis intégralement, et non en miettes comme l'essentiel du corpus dit orphique, il n'a guère retenu l'attention ni des philosophes ni des historiens de la religion ni des spécialistes de poésie. Trop peu orphiques pour les uns, trop peu poétiques pour les autres, ces incantations ont pourtant révélé peu à peu, depuis environ vingt-cinq ans, les secrets de leur architecture mais les deux grands savants francophones, Jean Rudhardt puis Francis Vian, qui avaient (séparément) conçu le projet de les éditer, n'ont pu le mener à bien. De ce recueil méconnu la Collection des Universités de France offre donc la première édition scientifique française qui a bénéficié des ultimes réflexions de F. Vian - il avait confié à Marie-Christine Fayant des notes et brouillons rassemblés en vue de l'édition - et des relectures conjointes de Pierre Chuvin, disciple de longue date de F. Vian. Ce volume vient enrichir notre connaissance de la poésie hymnique des Anciens : les Hymnes orphiques nous ont été transmis dans les mêmes manuscrits que les Hymnes homériques, les Hymnes de Callimaque et ceux de Proclus, mais ils manifestent une grande originalité par rapport à ceux-ci, nous faisant goûter, derrière leur formalisme de surface, la saveur d'une piété au ras de la vie, de la naissance à la mort. Prières ferventes ou moments d'exaltation dionysiaque, dans ces litanies passe le souffle des grands courants de pensée de l'époque. Leur publication veut permettre une plus juste appréciation de leur valeur et fournir à tous ceux qu'intéresse la religiosité de l'Antiquité tardive les clés, linguistiques et conceptuelles, nécessaires pour entrer dans ce monde où s'est forgée une partie du nôtre. Marie-Christine Fayant et Pierre Chuvin ont contribué à l'édition en 18 volumes des Dionysiaques de Nonnos de Panopolis (Collection des Universités de France) ; ils ont traduit et commenté la Description de Sainte-Sophie par Paul le Silentiaire (Die 1997 ; nouvelle édition en préparation aux Belles Lettres). Pierre Chuvin est notamment l'auteur de Chronique des derniers païens (Belles Lettres / Fayard 1990 ; dernière éd. revue et augmentée, 2009).

11/2014

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Critique littéraire

Anthologie grecque. Edition collector

La poésie grecque commence avec l'Iliade et finit par l'Anthologie, ce prodigieux florilège réunissant une myriade de petits poèmes appelés épigrammes, composés sans interruption depuis le VIe siècle avant notre ère jusqu'au le VIe siècle ap. J.-C., douze siècles durant lesquels le genre n'a cessé de s'enrichir. Simple inscription à l'origine, éternisant sur la pierre ou le marbre le nom du mort ou du dédicant, l'épigramme se donne bientôt le luxe du vers. Ce genre se déploie d'abord avec l'hexamètre hérité de l'épopée, puis avec l'ïambe, plus apte à exprimer des valeurs quotidiennes, et enfin, favorisé par l'élégie funéraire, grâce au distique élégiaque. Initialement figées dans le même sourire archaïque, ces petites pièces s'animent quand de grand poètes, Archiloque, Sapho, Anacréon, Simonide ne dédaignent pas d'en composer. Les guerres médiques favorisent la vogue de l'épigramme héroïque dont Simonide se fait une spécialité. Mais la véritable éclosion du genre explose à l'époque alexandrine où il fleurit partout : en Sicile avec Léonidas de Tarente et en Grèce continentale avec la poétesse Anytè de Tégée ou Mnasalque de Sicyone. Au même moment les poètes de l'école de Cos, Asclépiade, Posidippe, inventent l'épigramme bachique et amoureuse, à Alexandrie, entre les mains de Callimaque, l'épigramme, devenue la menue monnaie de tous les genres, est un bijou finement ciselé : le lapidaire est devenu un joailler. C'est l'apogée de l'épigramme en Grèce, et pourtant les siècles qui suivent ne nous décevront pas : à l'époque hellénistique et romaine de nouveaux poètes, Antipater de Sidon, admiré par Cicéron, surtout le syrien Méléagre, en qui Sainte-Beuve voyait le poeta minor par excellence et à qui l'on doit la confection de la première Couronne (recueil d'épigrammes) dont nous ayons connaissance : ce geste relance la vogue du genre, qui se développe désormais en milieu romain, marqué par des traits nouveaux : l'épigramme se faisant poésie de circonstance, ou courtisane, et finalement comique et satirique, avec Lucille. Dès ce moment, qui en latin voit naître l'oeuvre de Martial, l'épigramme grecque a achevé son évolution, elle a encore de beaux jours devant elle, mais ne fera plus, si l'on peut dire, qu'involuer. En témoignent un Agathias (qui a réuni le fameux Cycle d'Agathias) ou un Paul le Silentiaire. Il faudra attendre le Xe siècle pour qu'un érudit byzantin, nommé Constantin Céphalas, réunisse la fleur de tout cela, suivi au XIVe siècle par Maxime Planude.

04/2019

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Genres et mouvements

La poétique de la Pléiade. Etude sur la pensée et la terminologie du XVIe siècle

La Poétique de la Pléiade a été publiée à Cambridge en 1964. C'était un livre pionnier. L'idée de son auteur avait été de rechercher comment les contemporains de Ronsard concevaient la poésie. Il n'était certainement pas le premier à s'intéresser aux théories poétiques de la Pléiade, mais il l'a peut-être été à rejeter aussi nettement et de façon aussi argumentée la facilité qui consistait à considérer comme allant de soi les façons de penser et les usages critiques du XIXe et du XXe siècle en cette matière, et à ne pas se contenter d'évidences trompeuses parce que d'un autre temps. Non seulement ce livre approfondit et élargit considérablement ce qu'on savait jusque-là de la théorie poétique au XVIe siècle, mais son auteur prend soin de tracer les limites de son sujet. Il y a en effet des questions qui restent pendantes dans les considérations auxquelles se livrent les hommes de la Renaissance sur la poésie. Mais, explique Castor, le lecteur du XXe siècle a tort de "rechercher dans les écrits de la Pléiade les signes annonciateurs des développements futurs" de la critique et de se sentir déçu lorsqu'il ne les y trouve pas. C'est tout simplement que le XVIe siècle n'était pas en mesure de donner des réponses. Cette attente - et cette déception - représentent l'une des principales erreurs imputables aux critiques des XIXe et XXe siècles qui jugeaient les idées de la Pléiade à l'aune de leurs certitudes et de leurs préjugés. Il aura donc fallu plus de trente ans pour que soit traduit en français ce livre fondamental pour l'histoire de notre littérature et celle de la pensée et de la sensibilité françaises. La Poétique de la Pléiade est depuis longtemps considérée comme un classique et les principaux apports de Castor - prendre garde au sens des mots, à leurs connotations, peser ce que représentaient les concepts légués par un très ancien passé pour les hommes de ces siècles lointains, comprendre que leurs connaissances du monde et de l'homme n'étaient pas les nôtres -ont nourri les recherches qui l'ont suivi. Certes, il n'a pas été le seul, dans ces années 1960-1970, à transformer le regard qu'on posait jusque là sur la Renaissance, mais il est incontestablement l'un de ceux - et l'un des principaux parmi ceux-là - à qui l'on doit le magnifique essor des études littéraires sur le XVIe siècle depuis une trentaine d'années.

01/1998

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Théâtre - Pièces

Théâtre. Coffret en 26 volumes

"Louis Calaferte est mort le 2 mai 1994... Sa poésie, qu'on trouvera pour ainsi dire entièrement chez Tarabuste, est lue un peu. On peut dire de son théâtre qu'il est joué un peu plus ; son édition aujourd'hui épuisée, nous la devions au courage de Jacques Hesse. Hélas, ce dernier ayant cessé son activité, elle n'est plus disponible qu'en bouquinerie d'ancien. Or cette oeuvre qui comporte 26 pièces est encore demandée par des théâtres professionnels et amateurs. Une raison sérieuse pour Tarabuste de la rendre à nouveau disponible en publiant l'oeuvre théâtrale de ce grand écrivain. De nouveaux visages se présentent régulièrement, réclamant auprès des Amis de Louis Calaferte une provende devenue introuvable. Dans la création, - appréhendée de manière globale -, de Louis Calaferte, le pan que constitue la part dramatique éclaire d'une manière synthétique la démarche de ce grand écrivain ; entendons par synthétique l'idée qu'il a focalisé un regard d'entomologiste sur la société de ses contemporains, observateur cruel mais non sans aménité, des milieux et des comportements de ses semblables. A sa mort, Jean-Pierre Miquel, qui a créé et mis en scène six des pièces de Louis Calaferte, nous offre ce commentaire : "Cette oeuvre dramatique est exceptionnelle tant par sa pertinence, son exactitude minutieuse, son absence totale de mépris, de méchanceté, que par sa drôlerie, qui ne prétend pas combattre ou dénoncer, mais débusquer le cocasse dans le familier. Calaferte voulait par son théâtre capter la dimension comique de la vie. Il croyait à la nécessité du comique, à sa vertu salvatrice et de ce fait, regardait le genre humain avec une sorte d'attendrissement qui contrastait singulièrement avec la violence de ses propos sur la dérive grossière de notre société de mensonge, d'avidité, de lâcheté et de bêtise". Pour Calaferte, le théâtre et la poésie n'étaient pas des genres à part. Le fait même qu'il ait aimé que son théâtre fut édité en est la preuve. C'est pourquoi, nous vivons aujourd'hui sa disparition des rayons des librairies de manière cruelle, ajoutant à l'interrogation de jeunes gens en quête de l'image véhiculée par ce théâtre rebelle, - tout de contre-pouvoir et d'anticonformisme -, notre propre inquiétude de ne pouvoir offrir en partage ce qu'il nous a été donné de vivre il y a quelque trente ans, un modèle d'humanité avec une perfection de langue rarement égalée. C'est aussi ça la justification de la collection Post/Replica." Djamel Meskache.

05/2021

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Littérature française

Matériau Maman

Ce premier roman évoque l’histoire d’une enfant, Nieve, développant peu à peu des troubles psychotiques après la mort de sa mère. 

Il s’agit, tout à la fois, d’une fiction et d’un texte d’inspiration autobiographique : j’ai moi-même fait l’expérience de l’hôpital psychiatrique, de cette traversée difficile, empreinte de violence, dont il est malaisé de se remettre. S’il repose sur une base au- to-biographique, le texte a pour objectif de transcender, dans un but cathartique, le vécu par le biais d’une fiction très libre, et d’évoquer la découverte initiatique, par une enfant, du monde, de la langue, de l’écriture. Le tout fortement sous-tendu par la structure et l’imaginaire des contes de fées, où la mère est la reine, où les hommes sont des ogres, où Nieve est Blanche-Neige, où la mauvaise sœur est la mauvaise fée dont les sorts et les malédictions sont rompus par Svet, la bonne fée. La dernière phrase du roman, adressée à la mère, condense l’enjeu du texte : « Qu’avais-je à expier, Maman, sinon le crime de te survivre ? » 

Les dimensions sociale et politique sont esquissées dans le roman : Nieve est en effet d’origine argentine ; sa mère, au fil des souvenirs, évoque la dictature militaire qui a sévi dans son pays natal, et son expérience de l’exil en France, à la fin des années 1970. 

Nieve s’identifiera volontiers aux enfants perdus ou adoptés (les desaparecidos), victimes de disparition forcée en Argentine. 

Ce texte est par ailleurs porteur d’interrogations politiques et sociales sur la psychia- trie occidentale : « Et je pense, humiliée de ma miction, que l’hôpital est moins le lieu du soin que de la régression. Que la violence détermine le monde psychiatrique, que la mé- thode consiste à mater le fou, l’aliénation, à obtenir par le mépris sa docilité, et qu’une sollicitude maternelle, par instants, est le baume de ces tactiques ». 

L’intérêt du roman réside à mon sens dans son originalité, tant dans son sujet que dans sa forme hybride (mi roman d’inspiration autobiographique, mi conte de fées), qui devrait pouvoir intéresser un public avisé. 

Paloma Hermina Hidalgo 

Jeune poète et dramaturge, Paloma Hermina Hidalgo est déjà l’auteur de Cristina, « chef-d’œuvre de la poésie contemporaine » selon Marianne, et Rien, le ciel peut- être, deux premiers livres « d’un génie intempestif qui, sans l’ombre d’un doute, marquera la poésie française » (toujours selon Marianne). Elle signe ici un premier roman époustou- flant, inspiré de sa vie.» 

02/2024

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Critique littéraire

Leconte de Lisle. Ou la passion du beau

Jusqu'à sa mort Leconte de Lisle, a fait preuve d'une telle discrétion sur sa vie privée et il a été si peu à l'honneur, qu'on pouvait avoir l'impression qu'il avait "à peine vécu", qu'il tendait vers le pur esprit. Très tôt, sa vocation de poète pour lui ne fait aucun doute. Cet. écrivain iconolâtre et autodidacte, boudé du grand public jusque vers 1870, vit dans la pauvreté et dans une relative solitude. Il fonde une revue littéraire à Rennes en 1840, collabore à celles de l'école fouriériste, reçoit l'enseignement de son ami Louis Ménard et fréquente le salon de. Louise Colet, avec Flaubert en 1853. Mais surtout, à partir de 1864, il prend la tête d'un cénacle ou d'une école qui sera dite "parnassienne", et qui, malgré quelques vicissitudes, se maintiendra jusqu'à la fin du siècle. Tous les écrivains et poètes importants d'alors lisent et relisent Leconte de Lisle, se nourrissent de sa poésie, même lorsqu'ils prétendent s'en détacher, comme Verlaine ou Mallarmé, ou la contester, comme Moréas ou Richepin: Gide, Valéry, Proust, Louÿs, Péguy, etc. L'œuvre du traducteur est également considérable.... Héritier de Hegel, influencé par Renan, Leconte de Lisle s'est placé sur l'axe essentiel de son époque: celui de la fin de l'histoire et de la substitution de l'histoire des religions aux religions elles-mêmes. Sa poésie impose une problématique difficile mais réaliste du temps et de l'éternité, qui n'a rien d'une architecture figée. Si les sujets qui le passionnent sont théologiques ou mythologiques, ils contiennent toutes les préoccupations d'un siècle en pleine crise morale et religieuse, en pleine mutation politique et économique. Christophe Carrère a voulu réhabiliter cet artiste incomparable veut de l'océan Indien, moderne, quoi qu'on en dise, et qui n'a jamais été tout à fait accepté, ni par les Créoles de la Réunion ni par les Français de métropole. Paria des lettres françaises, tourmenté entre deux natures, sensible à l'extrême, séducteur, amoureux, vulnérable, souvent, parfois drôle, sympathique même, il se distingue ici nettement du Leconte de Lisle officiel tel que les chroniques nous le décrivent à longueur de colonnes, inaccessible et glacial avec "sa tête bien caractéristique", ses "grands cheveux blancs arrondis ont la vénitienne retombant tout autour de sa figure", son "second menton énorme se détachant sur son col ouvert", et ce légendaire "monocle de buffle noir sur son col droit".

03/2009

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Poésie

L'encre serait de l'ombre. Notes, proses et poèmes choisis par l'auteur (1946-2008)

Après René Char (Commune présence), Henri Michaux (L’espace du dedans), Paul Éluard (J’ai un visage pour être aimé), voici en Poésie/Gallimard, L’encre serait de l’ombre, l’anthologie personnelle de Philippe Jaccottet. Un choix qui reprend l’ensemble d’un parcours, mais qui apparaît surtout comme la reprise continue d’une suite de questionnements. Car si la voix de Philippe Jaccottet semble si naturelle, si évidente, elle n’a de cesse pourtant de contester ce surgissement, cet afflux de paroles, cette profération d’encre qui ne brûle pas le papier et rarement les songes. Quel risque y a-t-il à écrire ? Pourquoi tant d’exaltations, de fictions, de tourments à blanc ? N’y a-t-il pas dans le réel des espaces moins vains en marge de l’écume des mots et au coeur même des choses ? Face à son art, qui n’a que peu à voir avec une activité littéraire, mais qui voudrait éveiller, agir ou non-agir en connaissance de cause, l’attitude de Philippe Jaccottet est d’abord éthique. « J’aurais voulu parler sans images, simplement pousser la porte », confie-t-il. Comment, par le leurre de l’écriture lever le voile qui couvre le monde et le temps ? Philippe Jaccottet se veut un promeneur attentif, disponible, capable d’émerveillement aussi bien que d’effroi, et qui transmet son approche lucide, sombre ou éblouie, de la lumière en chacune de ses métamorphoses. Il ne témoigne pas du spectacle de la nature mais de la nature du mystère. Il participe plus qu’il n’assiste aux éblouissements fugaces qui sont autant de révélations simples sous un ciel déserté par les dieux. Il est celui qui approche au plus près du point où la vision et la vie paraissent aptes à se fondre. Comme s’il accédait, par grâce singulière et fragmentée, à une sorte d’entre-monde où la pensée est action, le sentiment intelligence, la beauté oxygène et poésie la trame secrète des jours. L’oeuvre de Philippe Jaccottet fait escorte, parfois sombrement, quelques fois sereinement, à la part incertaine et sublime qui, par éclairs, par effractions, apparaît, déchire, force ou découvre le passage. « Je pense quelquefois que si j’écris encore, c’est, ou ce devrait être avant tout pour rassembler les fragments, plus ou moins lumineux et probants, d’une joie dont on serait tenté de croire qu’elle a explosé un jour, il y a longtemps, comme une étoile intérieure, et répandu sa poussière en nous ».

11/2011

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Livres 3 ans et +

Tress le coquelicot

Un livre tout en douceur sur la différence... Tress, un coquelicot, ne parle pas le langage courant des fleurs. Sa manière à lui de communiquer, ce sont les nombres. Difficile dès lors d'entrer en relation avec les autres. Mais il va faire une belle rencontre... Une balade pleine de fraîcheur dans le tendre printemps, c'est ce que nous offre Annick Sabatier dans ce livre, avec des illustrations colorées et joyeuses. Vous y découvrirez des fleurs resplendissantes et un coquelicot sympathique et attachant, comme un ami... Livre n°35 de la collection "Les contes de Valérie Bonenfant", dont la vocation est : - d'offrir du beau, de la poésie, de la douceur au monde... - de susciter chez le lecteur, jeune et moins jeune, l'imaginaire, le rêve, l'émotion... - de porter l'expression libre d'artistes de tous horizons : illustrateurs, graphistes, peintres, artistes urbains, mais aussi photographes, designers, architectes... Chaque livre est une pièce unique, porteuse d'art, de créativité, d'authenticité. Léger, il s'emmène facilement avec soi, mais est aussi digne de siéger en bibliothèque. - Format A5, 32 pages, illustrations couleur - Public : tout âge, à partir de 5 ans.

04/2020

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Beaux arts

Hiroshige en 15 questions

Hiroshige (1797-1858) est, avec Hokusai, l'un des plus grands maîtres de l'estampe japonaise. Très jeune, il s'oriente vers le dessin et commence par produire des portraits d'acteurs et de courtisanes, et par illustrer des livres avant d'exceller dans un genre nouveau, le paysage. A l'occasion d'une mission officielle en 1832, chargé d'accompagner le cortège du shogun sur la route du Tokaido, reliant Edo (ancien nom de Tokyo), la capitale shogunale, à Kyoto, la capitale impériale, il représente les différents relais de poste de cette route très fréquentée, offrant des panoramas superbes sur les merveilles du Japon : grâce aux Cinquante-trois relais du Tokaido (1833-1834), sa renommée est désormais acquise. Sa production impressionnante comprend plusieurs milliers d'estampes, ainsi que de nombreux livres illustrés, des gravures de poissons, de fleurs et d'oiseaux. Conjuguant réalisme et poésie, observateur enthousiaste de la nature, sensible à ses variations atmosphériques, cet artiste exceptionnel et précurseur va exercer une influence décisive sur les peintures impressionnistes et marquer aujourd'hui encore notre vision de la nature et du paysage. 15 questions. 15 réponses pour découvrir et comprendre un artiste.

11/2019

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Beaux arts

La Renaissance à Rouen. L'essor artistique et culturel dans la Normandie des décennies 1480-1530

Cité populeuse, prospère et perpétuellement en chantier au début du XVIe siècle, Rouen fut la vitrine de la Renaissance en Normandie. Sous l'impulsion de l'aristocratie locale qui recherche un nouvel art de vivre, le dynamisme culturel de Rouen se révèle dans les domaines de l'architecture, de la peinture, de la sculpture et de la scénographie des entrées solennelles. Imprimeurs et libraires participent eux aussi à cet essor culturel, dont témoignent l'importance de la circulation manuscrite et imprimée en Normandie comme la vitalité de la culture théâtrale et de la poésie palinodique rouennaises. La diversité des personnages décisifs et des oeuvres abordés dans cet ouvrage résolument pluridisciplinaire reflète toute la richesse de ces années d'intense production artistique, et met en évidence, dans cette période où se mêlent à des traditions locales vivaces, des influences italiennes et des échanges avec les milieux parisiens et flamands, non une rupture entre Moyen Age et Renaissance, mais bien une simultanéité de styles divers, la coexistence de plusieurs modernités s'influençant réciproquement dans le creuset culturel original et particulièrement actif que fut la capitale normande autour de 1500.

11/2019

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Psychologie, psychanalyse

Le rêve-éveillé. De l'imaginaire à l'inconscient

L'imaginaire ne permet-il pas d'accéder, mieux que toute approche scientifique à la connaissance du non-connu, le non-conscient ? Comme une sorte de raccourci pour mieux approcher de l'inconscient. Nombre de psychanalystes aujourd'hui reconnaissent à l'imaginaire sollicité au coeur de la cure un pouvoir spécifique de mobilisation de l'inconscient. Ils mettent en place dans le cadre de la séance un temps de rêve-éveillé. On parle alors d'analyse-rêve-éveillé ou de rêve-éveillé analytique. Cette pratique, cette évolution, s'inscrivent dans une histoire. Nicole Fabre se propose de retracer cette histoire, depuis la naissance du rêve-éveillé en psychothérapie tel que nous l'a présenté son créateur Robert Desoille au début du XXe siècle jusqu'à ses développements actuels. Nicole Fabre a consacré sa vie de psychanalyste à explorer le rêve-éveillé en séance. Espace imaginaire, jeu, liberté, désir déployé, enfance, conte, poésie, puissance de l'imaginaire... elle de ? voile les facettes infinies du rêve-éveillé et nous montre comment cette approche peut aider le patient en souffrance. Un livre puissant. L'expérience de toute une vie nous est donnée en partage dans cet ouvrage.

11/2019

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Critique littéraire

Profils perdus de Stéphane Mallarmé. Court traité de lecture 2

Le profil perdu nous vient de la peinture : le sujet est saisi de dos, mais tourne la tête vers le spectateur, en sorte qu'on voit la moitié de son visage et le dessin de son profil. De même, chaque chapitre du présent livre s'appuie sur une donnée partielle. Même en déployant aussi loin que possible les implications du détail choisi, l'analyse n'atteint jamais l'intégralité de Mallarmé. Mais les angles changent ; les profils, inclinés de diverse manière, finissent par recomposer une figure peu attendue. Soucieux de la société, le poète pense, un temps, pouvoir la transformer. Précisément parce que la poésie ne vaut rien sur le marché, elle conteste la forme-marchandise. Travaillant sur la langue, elle observe ceux qui travaillent la matière. Jusque dans leur temps de repos, elle suit les mécanismes de leur assujettissement. Du hasard qu'elle n'a cessé de vouloir surmonter, elle découvre qu'il trouve sa réalisation ultime dans la foule moderne. Même si, au final, l'espoir s'éteint, jamais l'attention ne perd son acuité. Parmi tous les profils, l'emporte celui du veilleur.

10/2019

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Sociologie

Le Joueur et sa passion

Qu'est-ce que jouer ? Soumise à des psychiatres et à des psychanalystes, cette question pouvait promettre des textes savants et impersonnels. Il n'en est rien. Le joueur, c'est chacun d'entre eux dans son articulation intime au jeu. Michel Steiner a rassemblé autour de lui un collectif d'auteurs qui avaient tous en commun d'être psys et joueurs passionnés. Il en est résulté une oeuvre unique : treize récits ardents sur leur passion du jeu, toujours éclairés de leur érudition. La présente édition a été augmentée de deux textes inédits qui dénotent un recul tantôt critique, tantôt nostalgique. Reste qu'ici le ¡tueur n'est pas le patient, cet autre compulsif et dépendant dont le thérapeute questionne le comportement "addictif". Ce terme, très usité depuis le début des années 2000, prétend en désigner le pathos et fait entrer le jeu dans le champ médical. Mais le jeu est-il en soi une pathologie ? N'aurait-il pas plus à voir avec la poésie du hasard, l'émotion du "bon coup", la révolte de l'être ? Cependant qu'en filigrane nous sont aussi racontées la souffrance, la passion triste du joueur.

10/2019

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Littérature française

Le chant des autres

"Il y a chez l'étranger une légèreté inconnue des enracinés. Il est parti une fois, il peut partir de nouveau. Il n'appartient pas à ce lieu, il s'y prête. Alors on le regarde comme un oiseau qui a bien voulu choisir votre jardin, non comme le chien de la maison. La poésie de ce choeur vient d'eux, de ces êtres qui sont là avec la mémoire d'un ailleurs personnel et secret, qui se sont posés là, dans cette Italie du Nord, par hasard. Ici, ils n'ont aucune tombe à fleurir, aucun souvenir d'enfance et ils chantent pour les Italiens qui les accueillent." Ce livre, chronique d'un choeur multi-ethnique dans la région de Venise, est un concert de voix : celles des étrangers, venus de pays divers, qui racontent leur vie, chantent et subliment par le chant leur exil, celle de la narratrice qui sublime par l'écriture son impuissance à chanter. A la fois drôle, vrai et émouvant, il offre une réflexion sur l'Histoire qui broie les destins individuels, l'immigration, le hasard, l'utopie, la survie et la voix, mystère si intime.

10/2019

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Science-fiction

Dernières nouvelles des arrière-mondes. Treize histoires d'ailleurs ou de demain

Qui peut vous dépanner si la puce de programmation de votre troisième bras électronique est défaillante ? Que voir lors d'une visite à Lupertulu, et surtout quel moyen de transport est le plus commode ? A qui s'adresser sans paraître fou, lorsque l'on atteint les 200 ans et que l'on a un problème de santé ? Peut-on se faire rembourser un rêve que l'on vous a attribué alors que vous ne l'avez absolument pas commandé ? Et que faire des clones de votre chatte, alors que ceux-ci envahissent l'espace public (et que, pour une fois, vous n'y êtes absolument pour rien) ? Ces questions, bien légitimes au demeurant, et tant d'autres, Eric Lysoe se propose d'y répondre dans les treize nouvelles de cet ouvrage. Des thèmes importants directement tirés des arrière-mondes, qu'il fallait bien aborder à un moment, avec une rigueur quasi-scientifique, mêlée cependant d'une certaine touche de poésie. Un voyage vers ailleurs et demain, qui vous apportera sans aucun doute des savoirs qui vous serviront peut-être, un jour ou l'autre.

09/2019

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Littérature française

Les mendiants

Apprenant sa mort prochaine, trop précoce, Eve a voulu ce grand cahier pour que son aimé, ses amis, l'accompagnent vers l'inconnu. Avec ce témoignage écrit qui leur est demandé, elle fait aussi un sublime et dernier cadeau á ceux qui l'ont aimée, pour les aider dans leur propre chemin, aux confins de la vie et de la mort, du chagrin et de l'amour. Voici une contribution pour tenter de comprendre un peu le mystère du vivant, celui de l'être dans ses profondeurs, une narration pour toucher le coeur, une poésie sans illusion mais déterminée pour dire l'indicible alors même que les mots semblent vains. De ce récit, roman poétique, roman épistolaire, le lecteur ressortira bouleversé mais gonflé d'amour, quand les larmes sécheront. Par la forme originale créant une musique des mots si pénétrante, par la puissance d'un texte semblant naître du plus profond de nos entrailles, le premier roman de Xavier Hurbin bouscule le genre et emmène le lecteur dans une expérience poignante et édifiante, déchirante et apaisante. Etonnant tribut, pour dire un peu l'Homme, esquisse sublime vers l'insondable.

09/2019

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Théâtre

Florence. Suivi de L'Enfant et Sakountala

Sébastien Thévenet-Broussous développe une langue dramatique et poétique aux multiples formes, s'inventant au gré de ses différents thèmes et sources d'inspiration. Sa quête première consiste à créer une poésie qui soit toujours au service du jeu. Avec Florence, adaptation contemporaine du mythe de Phèdre, l'auteur décrit un monde dans lequel tous les personnages sont esclaves de leurs passions, mais où seules les femmes sont incriminées pour cela. L'Enfant, polar poétique et burlesque, relate les aventures de parents cherchant leur fils, vingt-cinq ans après que celui-ci ait fugué. Entre farce et lyrisme, la pièce dénonce la façon avec laquelle l'autorité en place s'appuie souvent sur ceux qui s'opposent à elle pour affermir son pouvoir. A travers Sakountala, l'auteur met en scène un dialogue fictif entre Camille Claudel et son médecin au sein de l'hôpital psychiatrique où elle a passé les trente dernières années de sa vie. Au prisme de l'histoire de cette grande artiste, victime du système et des moeurs, l'auteur développe l'idée que l'homme fou est à l'homme sain ce que le barbare est au citoyen : en dehors des frontières.

08/2019

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Littérature française

L'envol du flamant rose

Devant le regard innocent et amoureux de son fils, Rose plonge petit à petit dans la folie qui la dévore. Atteinte de bipolarité sévère, elle change peu à peu de réalité, arrange la sienne, fantasque et excentrique. Pour supporter la maladie de sa mère, Théo, dix ans, se protège en composant avec les maux de Rose. Il va alors l'accompagner dans ses phases de démence, embrasser son extravagance et suivre chacune de ses danses. Il déploiera des trésors d'inventivité, d'humour et de tendresse pour aider sa mère à contenir sa folie. Cependant, un jour, des adultes en costume voudront savoir pourquoi il y a tant de rires, de bruits et de larmes dans leur monde. Effrayée à l'idée que Théo soit coupé du sien, Rose prendra une décision qui aura raison de leur royaume. En délaissant les jouets de son âge pour jouer avec les mots, Théo nous entraîne dans un univers mêlant poésie et surréalisme. Grâce à son âme d'enfant, son histoire, pourtant dramatique, deviendra au fil des pages aussi légère que sa plume. Plongez dans un monde onirique où les roses ne fanent jamais.

01/2021

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Théâtre

Edouard de Max. Gloire et décadence d'un prince de la scène française

Comme Sarah Bernhardt dont il fut partenaire, Edouard de Max (1869-1924), est un acteur de la Belle Epoque. Sociétaire de la Comédie-Française, il dut sa célébrité à son jeu expressif, à sa voix, à ses inventions scéniques et à ses extravagances. Amoureux de la poésie, il a été aux dires de ses contemporains le plus extraordinaire récitant, de Baudelaire en particulier. Considéré comme le successeur de Mounet-Sully dans la tragédie classique, Edouard de Max (1869-1924) d'origine roumaine, occupe une place à part dans le panthéon des acteurs des années 1900. Par son jeu emphatique et grandiloquent, il rejoint Sarah Bernhardt dont il est longtemps le partenaire avant de devenir tardivement et non sans mal, sociétaire de la Comédie-Française. Adoré ou décrié, il subjugua les foules par sa personnalité fantasque et excessive sur la scène comme dans la vie. Indifférent aux critiques, entouré d'amis, il ne chercha pas la gloire, uniquement préoccupé de bien faire son métier de comédien et de servir les poètes. Pourtant, il ne semble pas que la personnalité de cet acteur aussi exceptionnelle soit-elle ait suffi à assurer sa renommée posthume. Notre ouvrage contribuera à le faire revivre.

11/2020

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Poésie

Les Voiles du temps

La vie n'est qu'un bref exil, nous dit Brahim Saci dans son sixième recueil de poésie " Les Voiles du temps ". C'est pour cela qu'il nous conseille d'apprécier le présent, de le savourer avant qu'il ne soit trop tard. Il y a des enseignements, des sagesses, de la belle philosophie dans ce nouveau livre. Malgré la perte cruelle de son père en mai 2020, cet homme qui s'est battu pour la liberté de son peuple durant de longues années, il continue son chemin fait de créations et de gestes de bonté. Brahim Saci raconte également Paris, cette ville qui n'arrête pas de l'inspirer ; il nous fait part également de sa nostalgie pour la Kabylie, pour l'Algérie. Brahim Saci salue le combat du peuple algérien pour la liberté, solidaire du Hirak, ce mouvement pacifique de contestation qui veut installer la démocratie en Algérie. Brahim Saci décrit également ces peurs planétaires générées par un virus ; il s'interroge. Brahim Saci raconte aussi les tourments de l'amour. Ce livre est un guide pour devenir meilleur, grâce à la sagesse, grâce au respect des autres.

11/2020

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Poésie

Saisons d'amour

Ce récit poétique est, avant tout, une histoire d'amour imaginée dans un pays lointain, la Roumanie. Dans une petite ville, plutôt un village, les saisons se déroulent frémissant d'amour, se suc-cèdent dessinant un monde plein de sens, par-semé de souvenirs et de rêves. C'est aussi un possible portrait lyrique d'une minorité, nommée métaphoriquement "les esquimaux ", fort attachée à ses traditions, à sa croyance et surtout à sa liberté et à la joie de vie. Même que parfois la faim et le froid, les humiliations, donnent des sens inconnues, plus profonds, à leurs amours. Pour ça, on va trouver une discrète dimension de révolte et de critique sociale, contre une attitude de méprise manifestée, peut-être, par le pouvoir politique. Dans une spirale éphémère les saisons d'amour et les âges humaines se mélangent, créant l'impression que tout est possible, que la vieillesse et la mort n'existent plus. Etant un recueil de poésie, Saisons d'amour dévoile une âme, l'âme d'un homme qui tourne autour de la modernité, avec les bras enchaînés dans la danse des ancêtres.

10/2020