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Généralités

Une histoire globale des révolutions

" La révolution est terminée. " A la fin du siècle dernier, la formule a fait date. Mais rien n'était plus faux. Il suffit, pour s'en convaincre, de déplacer le regard hors des régions occidentales, à Tunis, Alger, Hong Kong ou Téhéran. Etendre dans l'espace mais aussi dans le temps, bien avant le XVIIIe siècle, l'enquête sur les révolutions, en montrer les dynamiques transnationales, les échos, les reprises, les " modèles " comme les singularités, telle est l'ambition de cette histoire globale. Rédigés par des spécialistes du monde entier, ses chapitres explorent la richesse de l'histoire révolutionnaire, mettent en lumière des révolutions moins connues et arpentent des géographies inédites traversant tous les continents. La Révolution française, les révolutions atlantiques et le Printemps des peuples côtoient les révoltes anticoloniales indiennes, les mouvements populaires de Corée ou du Japon et les grands soulèvements latino-américains ; les Révolutions russe et chinoise ne font pas oublier les révolutions d'indépendance, notamment africaines, ni les rébellions multiples qui émaillent un monde en perpétuelle effervescence. Affranchie de ses bornes classiques, l'archive révolutionnaire livre des interrogations neuves et des recherches fructueuses. Le rôle de la spiritualité et de la religion, des empires et des nationalismes, de l'économie et de l'Etat, de l'environnement et du climat, est ainsi exposé à des lumières plus vives, tout comme les protagonistes, notamment les femmes, la paysannerie, le monde ouvrier... Et dès lors, comment passe-t-on à l'acte ? Comment vivent, dans l'extraordinaire des jours de soulèvement, celles et ceux qui y participent ? Au terme du parcours, les jugements péremptoires et polarisés sur les vertus et les vices de la révolution ressortent fragilisés ; le bilan des révolutions acquiert des contours plus nets - et leur avenir même peut être mieux apprécié.

09/2023

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Correspondance

Herbier de prison. (1915-1918)

Quoi de plus iconoclaste qu'un herbier composé entre quatre murs, sans l'étendue de la nature ? Comme une contradiction dans les termes. L'herbier de prison de Rosa Luxemburg est une archive sans équivalent. Troublante et attachante, sa fragilité et son histoire en font un témoignage de résistance et d'évasion, une fabrique de formes et de joie, un document sur le sentiment politique de la nature, fondement de toute écologie. Composé de sept cahiers datés d'avril 1915 à octobre 1918, l'herbier a pu être réalisé par la révolutionnaire emprisonnée grâce à l'amitié sans faille de quelques femmes, ses amies intimes dont la féministe Clara Zetkin. Au-delà des quelques fleurs et mauvaises herbes de la cour de la prison que Rosa glane lorsqu'elle sort sous surveillance, ce sont ses proches qui lui envoyèrent par lettres des spécimens séchés ou des bouquets fleurs fraîches qu'elle-même pressait. Aux planches de l'herbier répondent ainsi tout une correspondance où il est question de botanique, de nature, de romantisme allemand, d'amour de toutes créatures, et cela, "en dépit de l'humanité" . Rosa Luxemburg ne cesse d'encourager ses proches à garder leur joie de vivre et leur gaieté alors que les nuages qu'elle entraperçoit par une fenêtre à barreaux se chargent des couleurs de la guerre et de l'acier. L'Herbier et le rossignol est constitué de 133 planches botaniques accompagnées de la traduction des légendes manuscrites de celles-ci. Cet ouvrage recueille également une soixantaine de lettres, dans lesquelles la révolutionnaire évoque sa passion pour les plantes, ainsi que pour les animaux. Des documents inédits en français complétent le volume, notamment un journal où Rosa Luxemburg consigne les faits et gestes de sa vie d'incarcérée.

11/2023

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Sciences politiques

Victor Fay (1903-1991). Itinéraire d'un marxiste hétérodoxe au sein du mouvement ouvrier français

Malgré les antagonismes, qui le perturbent, le monde est un, bien que multiple et divers. Il faut s'en accommoder, sans jamais renoncer à l'améliorer, sans jamais désespérer de ses virtualités de progrès. Et en attendant ces progrès souhaitables mais nullement certains, il faut le prendre tel qu'il est avec ses forces et ses faiblesses. Inconnu du grand public, même au sein du milieu universitaire, Ladislas Faygenbaum dit Victor Fay, d'origine polonaise mais naturalisé français, est pour beaucoup de militants et d'historiens du mouvement ouvrier une "légende" . Armand Ajzenberg, éditeur, journaliste et ancien élève de Victor Fay fait de ce dernier un portrait éloquent au soir de sa vie : Imaginez la perplexité, et la curiosité, d'un modeste militant à l'idée de rencontrer une légende [... ] avoir été l'un des fondateurs des Jeunesses Communistes en Pologne dans les années vingt, s'être expatrié en 1925 pour échapper à la prison et devenir, en France et en 1929, responsable de la formation des cadres du PCF, chroniquer à L'Humanité et collaborer avec d'autres publications communistes ... Avoir été l'un des dirigeants actifs lors des grèves du Nord, y découvrir une jeune fille courageuse et combative dénommée Jeanne Vermeersch, et plus tard, être l'agent innocent de sa rencontre avec Maurice Thorez... Avoir formé politiquement une certaine Danielle Casanova mais aussi un certain Jean-Pierre Timbaud ... Avoir découvert, encore, un horticulteur hors du commun : Waldeck Rochet, cela relève de l'histoire et déjà de la légende . Ce portait élogieux témoigne de la sympathie et de l'admiration que suscite Victor Fay, et de l'image que certains de ses contemporains se font du personnage. Cette "légende" du communisme français est aussi un opposant qui participe, au milieu des années 1930, avec André Ferrat et Georges Kagan, à la revue d'opposition Que faire ? , quitte le Parti communiste en 1936, au moment du premier procès de Moscou, pour adhérer à la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) l'année suivante. On le retrouve ensuite résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, entre Marseille, Toulouse et le Chambon-sur-Lignon en Haute-Loire, rédacteur en chef du journal clandestin L'Appel de la Haute-Loire puis de Lyon Libre, organe du Mouvement de libération nationale, dirigé par son ami André Ferrat. Journaliste politique de profession, il assure jusqu'en 1950 la rédaction de Combat, journal fondé pendant la guerre par des résistants, puis travaille, à partir de 1952, pour la Radiotélévision française (RTF), au service des émissions vers l'étranger. Critique de la politique coloniale de la SFIO, il fait partie de ce courant minoritaire qui fait scission en 1958 pour fonder le Parti socialiste autonome (PSA) qui devient, en 1960, le Parti socialiste unifié (PSU). Engagé dans la construction de ce nouveau parti, il entre en 1964 dans son Bureau national. Après l'arrivée de Charles de Gaulle au pouvoir, il est rapidement interdit d'antenne à la RTF : ses propos dérangeaient. Il demande son renvoi et l'obtient en 1967. De 1968 à 1980, à la retraite, il continue d'écrire et de militer au sein du PSU jusqu'à l'élection de François Mitterrand, en 1981 : il fait alors le choix de rejoindre le nouveau Parti socialiste. Il s'éteint le 29 juin 1991 à Créteil. Victor Fay n'est pas un "désenchanté4" du communisme. Le prologue de ses mémoires, rédigé en 1968, se veut clair : "nul regret, nul désenchantement" , simplement la conscience que le socialisme "tel qu'il est" a détourné les travailleurs de la lutte, que le nom de socialisme a été "galvaudé" par ceux qui s'en réclament. Sa volonté clairement affirmée de poursuivre la lutte pour un socialisme peut être "utopique" mais peurteur d'un "avenir meilleur" , le distingue ainsi de cette frange de la génération de 1917, emportée par le "souffle d'Octobre6" , profondément troublée par l'évolution du régime soviétique après la mort de Lénine, évincée dès les années 1920 au profit d'une génération plus jeune et séduite par la radicalité politique du PCF bolchévisé. Au coeur même de la guerre froide, Fay refuse obstinément "la fausse alternative entre la démocratie bourgeoise et le monolithisme stalinien" pour rechercher, infatigablement, les moyens d'accès à la démocratie directe ouvrière. Victor Fay est un personnage si ce n'est emblématique du moins représentatif des aspirations et des vicissitudes de la gauche française au XXe siècle, à l'époque où "la gauche et le socialisme se vivaient comme des avenirs nécessaires et bientôt victorieux" . Il fait l'expérience des différents conflits qui divisent le mouvement ouvrier et social français et l'empêchent tout le long du siècle de former un bloc uni contre la droite. L'étude de son itinéraire, qui s'inscrit dans l'histoire de la gauche socialiste française, du mouvement communiste international et de ses dissidences, constitue un "indispensable complément de l'analyse des structures sociales et des comportements collectifs" du mouvement ouvrier et social français. L'objectif cet ouvrage, tiré de mon mémoire de Master, n'est pas de faire une biographie de Victor Fay au sens strict mais de rendre compte de la construction des différentes cultures politiques qui composent la gauche française du siècle dernier à travers l'itinéraire politique d'un militant ayant fait successivement l'expérience du Parti communiste, de la SFIO, du PSU et de leurs oppositions. En ce sens, la biographie est capable de montrer la signification historique générale d'une vie individuelle. Il s'agit également de valoriser le fonds d'archives déposé par sa fille à La contemporaine (ex BDIC) qui conserve essentiellement les écrits, publiés ou non, de Fay, des journaux et des revues militantes sur une période allant de 1936 jusqu'aux années 198010. Ce fonds ne comprend que peu de sources concernant les relations familiales et amicales de Fay et les témoignages ou la correspondance datant d'avant 1945 sont rares. La grande majorité de ses archives a été saisie par les nazis à son domicile en 194011. En raison de ces lacunes archivistiques, auxquelles ne remédie que partiellement l'autobiographie de Fay, sa vie privée pendant l'entre-deux-guerres demeure difficilement accessible à l'historien. Son itinéraire de militant communiste, au sein des Jeunesses communistes en Pologne puis à la SFIC en France de 1925 à 1936, est mieux connu, mais les sources demeurent lacunaires. Il est difficile d'inventorier ses écrits durant cette période parce qu'il écrivait sous divers pseudonymes utilisés par d'autres militants. Il figurait sur le fichier "Antifa" sur la base duquel les Allemands ont opéré les premières perquisitions. Créé en 1938, ce fichier recensait des réfugiés fuyant l'Allemagne nazie et des militants antifascistes de différentes nationalités13. Le PCF a par ailleurs cherché à reléguer dans l'ombre cet opposant communiste : sa rupture n'a jamais été officialisée, le parti ayant préféré nier son existence. Ainsi explique-t-il dans ses mémoires : "Du jour au lendemain, mon nom disparut du parti. Je n'existais plus, je n'avais jamais existé". En effet son nom n'apparaît nulle part dans les archives du PCF.

10/2023

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Littérature française

L'escalier de Jack

"Et vous, qu'est-ce que vous vouliez faire quand vous étiez petit ?" L'escalier de Jack répond à la question. C'est un récit qui dit "vous". A la fois pour s'adresser au lecteur, mais parce que le narrateur s'interpelle lui-même, sans que jamais cela tourne au vase clos. Des souvenirs, égrenés sur le mode "vous avez 5 ans, et vous faites du vélo". Comme un chapelet des différents travaux ou métiers exercés, depuis l'enfance (un peu), à l'adolescence (beaucoup) puis le jeune âge adulte (surtout). Un premier travail rémunérateur (de la pâte à modeler vendue sur le marché pour le compte du curé) au trafic de métaux, papiers ou divers déchets transportés dans une remorque attelée au vélo. Où vous découvrez que tous les matériaux n'ont pas la même valeur commerciale. L'enfant puis adolescent grandit dans une ville du nord normand, dans une cité ouvrière où les usines dessinent de drôles de couleurs dans le ciel et aliènent les travailleurs tout en nourrissant les familles. Le narrateur a une conscience aigüe de ce qui l'entoure et en même temps une distance amusée qui tourne en dérision bien des situations. Y compris un rapport filial doux-amer qui laisse traîner dans l'air des volutes d'incompréhension, de malentendus, de rejet et d'affection tout en retenue. Car l'adolescent ne passera pas son bac mais ne fera rien non plus pour se faire embaucher dans l'usine où son père travaillera trente-cinq ans. Le narrateur est un beatnik, les années 70 fleurissent et il part sur les routes, la guitare en bandoulière. Il ramasse des fraises, puis des salades, mais aussi des pommes pour gagner de la hauteur. Il porte des cageots d'un train à l'autre à la frontière espagnole, puis assemble des circuits électriques. Le tout sous la douceâtre influence de cigarettes qui font rire. L'homme a du succès, tant auprès des filles que des employeurs qui finissent tous par lui proposer de monter en grade et devenir chef d'équipe. Gagner plus ? Pas de ça chez vous ! Le narrateur découvre la littérature par hasard, grâce aux trésors dont regorge la bibliothèque parentale : Des souris et des hommes, Le désert des Tartares, Le vieil homme et la mer... Et lorsque LA fille vous offre LE livre, c'est la révélation, rien de moins. Allen Ginsberg, Jack Kerouac. Vous êtes assis sur une moitié d'escalier en pierre, vous êtes aussi maçon, et vous lisez Allen racontant comment Jack, décidé à aller voir comment la vie est ailleurs, dévale l'escalier en disant au revoir à chaque marche. "Votre trente-sixième boulot sera poète."

08/2012

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Paranormal, Bit-lit, Science-f

Département des crimes vampiriques Tome 3 : Comment duper un chasseur

Alexei Lorsque Marcus Church fait appel à son frère, Claude, pour l'aider à résoudre un meurtre inhabituel, je suis persuadé qu'il l'a fait juste pour perturber ma vie monotone. Aucun de mes collègues du Département des Crimes Vampiriques ne semble comprendre que je veuille maintenir une barrière entre les autres et moi ; encore moins Claude, qui fait tout pour la franchir avec un sourire agaçant. Après la mort d'un nombre croissant de vampires, ce dernier attribue ces actes sanglants à un groupe de chasseurs de vampires, ce qui marque le début d'une course pour les arrêter. Mais quand je découvre que j'ai moi-même une cible dans le dos, je suis surpris que Claude insiste pour rester à mes côtés, même lorsque les choses empirent. Je suis déterminé à le tenir à l'écart, mais je ne peux m'empêcher de ressentir quelque chose, chaque fois qu'il franchit mes défenses. Claude Lorsque j'ai retrouvé mon frère, je n'aurais jamais imaginé que je croiserais la route d'Alexei Karsynov. Il est colérique, têtu et dangereusement adorable dès qu'il sourit, même s'il ne s'en rend pas compte. Ainsi, quand Marcus me demande de l'aider sur une affaire, cela me donne l'excuse dont j'ai besoin pour me rapprocher de lui, mais ce que je découvre menace de tout changer. Soudain, je me retrouve à vouloir tout faire pour protéger Alexei et le voir sourire, malgré ses efforts pour garder ses distances avec les autres. Je suis déterminé à lui montrer qu'il ne peut pas vivre dans le passé, alors que son avenir est tellement plus prometteur. Comment duper un Chasseur est un livre qui contient : Des vêtements si brillants qu'ils pourraient causer des lésions rétiniennes, une quantité ridicule de cadeaux offerts à un destinataire réticent, un Russe grincheux avec une faiblesse qu'il essaie de cacher, une bibliothèque remplie de livres, qui doivent être traités avec le respect qui leur est dû, des taquineries entre frères potentiellement malsaines, et un vampire de 300 ans avec un côté protecteur inattendu. #Vampire #Humour #MM --- "Je n'ai pas pu le lâcher. Il m'a fait rire, puis pleurer, puis rire à nouveau. J'attendais ce livre depuis le début et il en vaut vraiment la peine". - Athira (Goodreads) "Incroyable ! Si drôle, si distrayant, il m'a fait sourire et m'a rendue heureuse. J'aime tellement ces personnages et l'écriture d'Alice est incroyable. Elle me remonte le moral quand je suis déprimée... elle me rend heureuse et me fait rire tant de fois ! J'ai adoré" - Kaila (Goodreads)

11/2022

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Histoire de la BD

Xl-marvel comics, fantastic four, vol 1

Dans l'espoir de contrecarrer une baisse des ventes chez Marvel au début des années 1960, les vétérans des comics Stan Lee et Jack Kirby ont l'idée de créer une super-équipe. Kirby, convaincu que les superhéros vont connaître un retour en grâce après 15 années où ils ont été détrônés par la romance, l'horreur et les histoires de guerre, juge l'initiative maline. Quant à Lee, il se réjouit de pouvoir enfin "écrire le genre d'histoire [qu'il aimerait] lire". Les Quatre Fantastiques changèrent leurs vies, leurs carrières, et la face des comics. Certains des jalons les plus emblématiques de l'histoire de Marvel sont rassemblés ici, à commencer pas le premier : Reed Richards, sa petite amie Sue Storm, le meilleur ami de l'un, Ben Grimm, et le petit frère de l'autre, Johnny Storm, s'écrasent sur terre après que leur fusée a été percutée par des rayons cosmiques. Ils se rendent alors compte qu'ils sont devenus, respectivement, Mr. Fantastic, la Femme invisible, la Chose et la Torche humaine. Ce sont des personnages aux émotions complexes, qui perçoivent parfois leur pouvoir comme un fardeau plus que comme une bénédiction. Leur histoire se déroule à New York et non dans une ville fictive de remplacement, et les Quatre croisent régulièrement d'autres héros Marvel. Les planches sont dynamiques et l'écriture naturelle, facile à lire. Lee et Kirby étaient les Lennon et McCartney des comics. Il n'est pas toujours évident de déceler où s'arrête le talent de l'un et où commence celui de l'autre, mais à eux deux, ils en valaient au moins trois. Ce volume format XXL réunit les 20 premiers numéros reproduits à partir des comics originaux les mieux conservés, qui ont été décousus et photographiés en étroite collaboration avec Marvel et la Certified Guaranty Company. Ces planches sont accompagnées d'un essai érudit du célèbre auteur Marvel Mark Waid, d'un avant-propos de l'ancien astronaute de la NASA Mike Massimino, d'oeuvres originales, de photos et d'autres raretés. Bienvenue, fidèles entre les fidèles, à l'ère Marvel des comics. © 2022 MARVEL A propos de la collection La BIBLIOTHEQUE DE COMICS MARVEL est le résultat d'une collaboration exclusive de longue date entre TASCHEN et Marvel. Les comics classiques les plus rares, parmi lesquels Spiderman, Avengers et Captain America, sont méticuleusement reproduits dans toute leur gloire originelle, en très grand format. La collection offre aux collectionneurs une chance unique de posséder les comics les plus recherchés au monde. Chaque tome contient un essai signé par un historien du comic book, ainsi que des centaines de photos et de documents, notamment des compositions et croquis originaux exceptionnels.

10/2022

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Littérature française

Vie de Madame de Lafayette et de sa mère la Duchesse d'Ayen

Vie de Madame de Lafayette. Madame de Lasteyrie Date de l'édition originale : 1869 Cet ouvrage est le fruit d'un récit à plusieurs voix, et c'est d'abord celui de la vie de la duchesse d'Ayen par sa fi lle, Marie Adrienne Françoise de Noailles, à qui sa propre fi lle rend à son tour hommage en prenant la plume pour évoquer le destin exceptionnel de sa famille dans les méandres de la Révolution française. Marie Adrienne Françoise de Noailles devient marquise de La Fayette en 1774 suite à son mariage avec Gilbert du Motier de La Fayette, qui n'est autre que le héros de la guerre d'Indépendance des Etats-Unis, au cours de laquelle il joua un rôle décisif en combattant aux côtés de Georges Washington. Revenu d'une Amérique victorieuse et libre, La Fayette s'engage pour la Révolution française et commande la Garde nationale créée en 1789 ; mais ses convictions politiques l'entrainent, lui et sa famille, dans de tristes péripéties. En effet ne faisant pas l'unanimité auprès de tous malgré ses opinions favorables à la Révolution, il demeure trop modéré, fi dèle au roi et aspirant à la mise en place d'une monarchie constitutionnelle. Adulé du peuple encore peu de temps auparavant, il devient impopulaire après avoir dû proclamer la loi martiale en 1791 pour mettre fin à des débordements. Ne pouvant se défaire des manoeuvres politiques de ses opposants, il est déclaré " traître à la Nation " en 1792 et ne peut que s'exiler. Il se fait arrêter par les Autrichiens et enfermer dans plusieurs prisons, dont celle d'Olmütz, où sa femme et ses fi lles sont contraintes de l'y rejoindre en 1795. La marquise de La Fayette, emprisonnée dans des conditions précaires, n'a d'autre choix que d'écrire en secret, dans les marges d'un livre, à l'aide d'un cure-dent et d'encre de Chine : elle raconte la vie de sa mère la duchesse d'Ayen, qui a été guillotinée en 1794, victime de la Terreur. Libérée, de retour à Paris, la marquise amende son texte avant de le publier clandestinement pour un cercle restreint d'amis. Sa fille, Madame de Lasteyrie, apporte son témoignage sur l'histoire de sa mère et de son incarcération, et rend compte des vicissitudes d'une période tourmentée et complexe. Ces mémoires nous laissent entrevoir, sur trois générations, la vie de ces femmes emportées dans le tumulte de l'Histoire. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1869 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr.

09/2021

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Régionalisme

Guide à Vienne. Histoire, biographie, musée

Sous Auguste, Vienne, qui s'appelait Colonia Julia Viennensis, était l'une des cités les plus florissantes de la Gaule. Pendant cent ans, de l'avènement d'Auguste à Vitellius, elle vécut l'époque de sa plus grande prospérité. Elle vit s'élever des palais somptueux, des portiques superbes, des temples à l'élégante et noble architecture, dont les débris, après tant de siècles, attestent encore la force et la grandeur de leurs bâtisseurs. Elle envoyait jusqu'à Rome le vin de ses coteaux et en recevait les oeuvres des artistes et des poètes. Vienne subit les ravages des guerres civiles qui suivirent la mort de Néron, puis se releva vers le IVe siècle pour devenir la capitale de la province viennoise qui englobait Avignon, Marseille et Genève sous Dioclétien. La cité devint impériale : Constantin y séjourna, Julien voulut y avoir un palais et Valentinien Il y trouva la mort. Le christianisme conféra ensuite à Vienne, dans l'ordre religieux, la prépondérance qu'elle avait exercée dans l'ordre politique. A la fin du IXe siècle, la malheureuse cité subit les horreurs du siège mené pendant deux ans par Louis III et Carloman, aidés de leur cousin Charles le Gros, roi de Germanie. Le fer et le feu eurent raison de ces monuments fameux et de ces merveilleux palais qui faisaient son orgueil. Les rois successifs réparèrent de leur mieux les malheurs subis mais le titre de capitale du royaume de Provence était pour Vienne une faible compensation de tout ce qu'elle avait perdu. Le temple d'Auguste et de Livie illustre par ses transformations successives l'histoire de la ville. Construit sous le règne de Claude, vers l'an 41 ou 43 de notre ère, il fut converti en église en l'an 1050 et conserva cette destination durant plusieurs siècles. Sous la Révolution, il devint salle publique et l'inscription Société populaire fut placée sur son fronton. Sous le Consulat, le tribunal de commerce et les deux justices de paix en prirent possession et en 1822, on y installa la bibliothèque dans sa partie supérieure et le musée dans sa partie inférieure. Tout fut enlevé quand, classé parmi les monuments historiques de France, il fut restauré : ses colonnes furent dégagées, la cella fut rétablie et l'escalier de la façade fut reconstruit. Une première cathédrale fut bâtie. Elle fut successivement réédifiée sous Charlemagne, dans la seconde moitié du Xe siècle et au XIe siècle, mais comme elle ne répondait pas à l'idée qu'on se faisait de la dignité d'un siège épiscopal, une transformation complète fut entreprise à partir du XIIe siècle. Cinq siècles firent de l'église actuelle Saint-Maurice une des plus belles basiliques gothiques de France.

07/2015

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Littérature française

Notes d'une frondeuse : (de la Boulange au Panama) (Éd.1894)

Notes d'une frondeuse. Séverine Date de l'édition originale : 1894 Caroline Rémy (1855-1929) eut une enfance morne et triste auprès de parents conformistes qui l'enjoignent de choisir entre devenir institutrice ou se marier avec un employé du gaz. Voulant s'affranchir de l'emprise parentale, elle opte pour le mariage, pensant accéder à une forme de liberté : c'est un échec et le couple se sépare au bout de quelques mois. Elle rencontre par la suite Adrien Guebhard, professeur en médecine issu d'une riche famille suisse, qu'elle épouse en 1884 quand la loi Naquet autorisant le divorce lui permet de mettre fin officiellement à son premier mariage. C'est à Bruxelles, en 1879, qu'elle fait la connaissance de Jules Vallès, alors en exil car proscrit pour son implication dans la Commune huit ans plus tôt. De cette rencontre naît une amitié sincère et décisive pour Caroline Rémy : elle apprend avec lui non seulement le métier de journaliste mais découvre également la pensée socialiste et le militantisme. Ils vont à eux deux relancer Le Cri du peuple, un quotidien populaire d'extrême gauche fondé par Vallès et qui avait connu un énorme succès dans le Paris insurgé de 1871. Caroline Rémy signe d'abord ses premiers articles du nom de " Séverin " , avant d'adopter défi nitivement celui de " Séverine " en 1883. Après la mort de Vallès en 1885, elle reprend pendant un temps la direction du Cri du peuple, devenant ainsi la première femme à diriger un quotidien. Auteure très prolifi que, à la plume engagée et passionnée, elle signera plusieurs milliers d'articles au cours de ses nombreuses collaborations avec différents journaux. A partir de 1897, elle participe ainsi à une autre grande aventure éditoriale, celle de La Fronde, premier quotidien en France - le second dans le monde - à être entièrement administré et conçu par des femmes. Séverine donne voix à toutes les luttes contre les injustices dont sont victimes les femmes, emprisonnées dans le carcan d'une société conservatrice. Notes d'une frondeuse est publié en 1894 et rassemble certains articles écrits par Séverine. Avec son acuité de journaliste, elle fait la chronique d'une époque marquée par le boulangisme, mouvement populaire du nom du général Boulanger qui, avec ses velléités antiparlementaristes, invectiva les institutions de la Troisième République, avant de se suicider en 1891 suite au décès de sa maîtresse. Cet ouvrage demeure encore aujourd'hui une lecture passionnante pour revivre cette fi n de siècle au plus près des événements. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1894 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr.

08/2021

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Histoire des idées politiques

Les droits de la femme. A la Reine

Les droits de la femme. A la reine. Olympe de Gouges Date de l'édition originale : 1791 Olympe de Gouges (1748-1793) reste encore aujourd'hui l'une des fi gures les plus marquantes du féminisme. Femme de lettres ayant fi ni par se politiser, elle s'est illustrée par de nombreuses prises de position en adéquation avec ses idées progressistes et humanistes. Née à Montauban, c'est en 1766 que Marie Gouze, alors jeune veuve, se rend à Paris sous le nom qu'on lui connait aujourd'hui. C'est d'abord en tant que dramaturge qu'elle entame sa carrière tant littéraire que militante : le théâtre était alors un espace privilégié pour défendre des idées novatrices et audacieuses, Olympe de Gouges le fera parfois au péril de sa liberté, si ce n'est de sa propre vie. Elle se fait ainsi remarquer en 1792 pour sa pièce abolitionniste L'Esclavage des noirs, ou l'heureux naufrage. La pièce fait scandale auprès des esclavagistes, elle évite l'embastillement de peu, ne devant son salut qu'à l'intervention de quelques protecteurs influents. Elle ne cessera dès lors, toute sa vie, de se battre pour la liberté des opprimés. Mais Olympe de Gouges est surtout connue pour son engagement en faveur de l'égalité des sexes. Les Droits de la femme est ainsi une longue lettre rédigée en 1791 à l'attention de la reine Marie-Antoinette, dans laquelle elle propose une Déclaration des droits de la Femme et de la Citoyenne en réponse à la fameuse Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen publiée en 1789. Véritable plaidoyer en faveur de l'égalité, elle revendique le droit des femmes à travailler, mais aussi à s'investir en politique comme les hommes, car pour elle, " la femme a le droit de monter sur l'échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la Tribune " . Elle milite par ailleurs en faveur d'un " contrat social de l'homme et de la femme " pour remplacer le mariage patriarcal, soutient le droit au divorce, défend les minorités, le droit de vote des femmes ou encore le droit de propriété. Les idées d'Olympe de Gouges résonnent, encore aujourd'hui, au coeur d'un mouvement féministe en prise avec des revendications propres au XXIe siècle mais qui restent fondamentalement intemporelles, tout comme les idées résolument visionnaires et humanistes d'une femme guillotinée pour s'être élevée contre la violence d'une dictature allant à l'encontre de ses principes. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1791 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr.

08/2021

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Méditation et spiritualité

Le surgissement de l'éveil. Guirlande de fleurs en hommage à la conscience de soi ; Commentaires sur la réalisation de la non-dualité, Edition bilingue français-sanskrit

Deux courts traités du shivaïsme du Cachemire, et leurs commentaires, encore inédits en France, qui ouvrent sur l'expérience directe de l'Eveil. Dans la région du Nord-Ouest de l'Inde, principalement au Cachemire, dès la fin du haut moyen-âge (Xe-XIe siècles de notre ère) bouddhisme et shivaïsme connaissent un essor exceptionnel. Les témoignages écrits sur les voies de l'Eveil sont nombreux et rien ne semble susceptible d'endiguer la force et la liberté de leurs expressions. Dans ce contexte foisonnant, surgissent des oeuvres remarquables du fait de leur pertinence, de leur érudition, de la vigueur de leur 'révélation' ou de l'induction suggérée dans les intensités silencieuses qui abolissent, sans effort, les flux conceptuels incessants. Les deux traités dont nous honore Vamanadatta relèvent de multiples influences et pourraient revendiquer leur appartenance à chacun des courants majeurs du shivaïsme du Cachemire, que ce soit le Trika, le Spanda, la Pratyabhijna ou encore le Krama-Mahartha. En effet, le caractère central de ces textes est la vivante expérience de l'Eveil. Par ailleurs, leur forte parenté avec le Vijnana Bhairava Tantra place d'emblée ces deux oeuvres dans une approche élargie de l'école Krama à laquelle se rattache Vamanadatta. L'apport spécifique de cette école se singularise ici sous deux aspects synergiques : la forte présence de l'énergie intérieure surrective et l'apaisement des flux conceptuels. Délaissant les analyses complexes portant sur la perception, la mémoire ou la durée, ces deux oeuvres concèdent au lecteur une base conceptuelle minimale relative à la critique des moyens de connaissance ; puis d'emblée, ils s'ouvrent sur l'expérience directe de l'apaisement profond, de la vivante vacuité qui en ressort et des états d'éveil et d'efficience qui éclosent en celle-ci. Chacun appréciera, en fonction de son propre 'état intérieur', la profondeur du dire de notre auteur en découvrant ce verbe qui atteste d'une liberté fondamentale, quintessence surgissant au coeur de la conscience de soi. Née à Mumbai (Inde), Jyoti Garin a poursuivi ses études au sein de l'ashram de Sri Aurobindo à Pondichéry. Etablie en France depuis une trentaine d'années, elle est docteur en langues, littératures et sociétés (Inalco, Paris, 2005). Les trois axes de ses activités sont l'enseignement, la traduction littéraire (une dizaine de publications) et la promotion de la culture indienne grâce à un site plurilingue, https : //www. chatranjali. fr. Ram, chercheur indépendant, prend connaissance des travaux de Lilian Silburn en 1963 et rencontre cette grande indianiste en 1966. En 2000, il publie une étude sur les processus cognitifs et la gestion du mouvement (Désiris). En 2001, il fait donation de sa bibliothèque indianiste à l'Université de Provence (fonds Ram-Koha).

09/2023

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Art textile

Hélène Henry. Les tissus de la modernité, Edition bilingue français-anglais

Née en 1891, passionnée par la peinture et la musique, Hélène Henry n'a jamais suivi aucune formation spécifique lorsqu'elle arrive à Paris, à 25 ans. Elle commence par acheter un petit métier à main, s'installe dans un atelier et crée des écharpes qu'elle vend à des couturiers comme Worth ou Nicole Groult. Elle apprend seule à se servir de son métier à tisser et en 1923, elle montre des essais à Francis Jourdain, dont les poteries l'inspirent. Il expose ses créations dans sa boutique et la présente à Pierre Chareau et au cercle de leurs amis "modernes" (Paul Poiret, Pierre Legrain, Jacques-Emile Ruhlmann). La même année, elle s'installe dans un atelier plus grand. H. Henry dessine et peint : bandes, rayures, damiers, motifs géométriques ou dégradés subtils d'une seule teinte. Elle expérimente de nouvelles techniques pour juxtaposer ou opposer des matières ou des points de tissage, en invente de nouveaux. Par le jeu des reliefs et des masses, ses créations semblent être réalisées en trois dimensions. Elle est la première en France à utiliser des fibres artificielles, rayonne ou viscose-fibrane, qu'elle croise avec des fils de coton et de laine. En 1925, elle participe à l'ambassade française du pavillon de la Société des artistes décorateurs (SAD), qui lance le style Arts déco lors de l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de Paris, où ses tissus sont exposés dans le bureau-bibliothèque de P. Chareau et dans la salle de repos. Elle quitte la SAD en 1929 pour participer à la fondation de l'Union des artistes modernes (UAM), aux côtés de Mallet-Stevens, Herbst, Jourdain, Templier, Charlotte Perriand, Sonia Delaunay et d'Eileen Gray, entre autres. Elle reçoit des commandes pour la Villa Noailles de Mallet Stevens, à Hyères (1924) ; le palais du maharajah d'Indore (1930) ; le palais de la Société des nations, à Genève ; le paquebot Normandie ; l'Exposition internationale des arts et techniques de Paris en 1937. Après la guerre, elle participe, avec ses anciens amis de l'UAM, aux expositions de la section "Formes utiles" du Salon des arts ménagers où elle décline ses écossais, ses bandes et ses constructions rigoureuses. Mais ses créations, réalisées à la main, en exclusivité pour un client précis, ne trouvent plus preneur : ses remarquables pièces uniques ne peuvent lutter avec les tissus industriels qui arrivent sur le marché européen. Elle supervise cependant le tissage de ses modèles jusqu'à sa mort, en 1965. 20 ans plus tard, son talent est redécouvert grâce à des galeristes spécialisés et à des expositions comme Les Années UAM, au musée des Arts décoratifs de Paris, fin 1988-début 1989, ou Pierre Chareau, au Centre Pompidou à Paris, (1993-1994).

08/2021

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Littérature française

L'émancipation de la femme, ou Le testament de la paria

L'émancipation de la femme ou le testament de la paria. Flora Tristan Date de l'édition originale : 1846 Flora Tristan (1803-1844) est sans doute l'une des militantes féministes les plus actives de la première moitié du XIXe siècle. Née d'une mère française et d'un riche planteur péruvien, elle entame sa vie avec les difficultés liées à son statut d'enfant illégitime. Cette situation précipite son mariage, à seulement dix-sept ans, avec André Chazal, graveur en imprimerie. Mais cette union est un véritable désastre. L'homme, jaloux et irascible, bat Flora Tristan et la séquestre. En 1825, alors enceinte, elle parvient à s'enfuir avec ses enfants : elle ne reviendra jamais auprès de lui malgré les menaces et se déplace constamment sous des noms d'emprunt. André Chazal tente malgré tout de la tuer d'un coup de revolver, lui laissant une blessure qui précipitera son décès quelques années plus tard. Contrainte de s'expatrier pour fuir la violence de son mari, elle se rend d'abord en Angleterre, puis au Pérou. Femme de lettres, elle relate dans ses écrits ses impressions de voyage, ses observations et ses réflexions sur le monde qui l'entoure et qu'elle n'a cessé de questionner. Elle affirme être tout à la fois " Aristocrate déchue, Femme socialiste et Ouvrière féministe " , et s'oppose à toutes les formes d'exclusion. Ses combats affl eurent dans chacune de ses oeuvres : elle qui n'a pas pu recevoir d'instruction milite pour l'éducation des femmes et se bat pour l'interdiction de l'esclavage. Souhaitant partir à la rencontre du prolétariat pour bâtir les fondements d'un socialisme utopique, elle débute un tour de France, inachevé à cause de son décès en 1844, alors qu'elle n'a que quarante-et-un ans. L'Emancipation de la femme est publié à titre posthume en 1845 et se fait l'écho de toutes les luttes courageuses que Flora Tristan a pu mener en faveur de l'affranchissement des femmes. Elle témoigne de toutes les injustices qu'elle a pu subir, mais malgré sa résilience, ne peut que constater son épuisement face à une société encore trop conservatrice : " A moi aussi il me faut un calvaire pour y proclamer, en mourant, l'émancipation de la femme ! " . Universelles, intemporelles, les convictions de la paria qu'elle revendiquait être nous parviennent et réson nent encore aujourd'hui. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1846 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr

10/2021

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Bâteaux

A bord des sous-marins

Scaphandre, sous-marin, Cloche de plongée ou bathyscaphe ? Depuis l'Antiquité. l'homme cherche des moyens pour évoluer sous l'eau. Au début par simple curiosité, mais très vite à des fins militaires. Au XIXe siècle, l'apparition des navires cuirassés et des sous-marins va bouleverser les combats navals, faisant de la destruction pure et simple des forces ennemies l'objectif premier. La guerre sur mer devient sournoise, l'approche silencieuse, discrète et c'est au tonnage ennemi coulé que l'on mesure les victoires. Pendant les deux guerres mondiales. les sous-marins se révéleront une arme redoutable. Mais l'histoire des sous-marins n'est pas seulement militaire, elle est aussi scientifique. A bord de son bathyscaphe, Auguste Piccard réussit en 1960 à descendre dans la fosse des Mariannes. Si les terres émergées ne réservent plus beaucoup de surprises, les fonds sous-marins restent pour partie encore Mare incognita. Conçue illustré par deux dessinateurs d'exception. ce bel ouvrage raconte l'histoire des submersibles, depuis les premiers principes physiques posés par Archimède jusqu'au plan dessous-marins nucléaires modernes. A travers plus d'une centaine de dessins, ce sont les grandes pages de l'histoire sous-marine que l'on revisite. Architecte-designer de formation, peintre officiel de Marine. membre titulaire de l'Académie des Arts & Sciences la mer Jean-Yves Delitte est l'auteur de véritables fresques maritimes en hem. dessinée. avec sa série Black Crow ou se tétralogie U-Boot. Il a également relaté l'histoire du prestigieux Belem, de la majestueuse tueuse Hermione ou encore la romanesque aventure de la Bounty. Aujourd'hui à la tête de la collection Les brandes Batailles navales, retrace avec un indéniable talent l'histoire maritime de l'Antiquité de nos jours. Une collection couronnée par le prix Bande dessinée 2019 de l'académie de marine. Ingénieur de formation, Jean-Benoît Héron s'est lance dans l'illustration en 1995. Admirateur des planches de l'encyclopédie de Diderot et d'Alembert, des dessins d'architecture du XIXe siècle et du travail de John Chancellor, il s'est spécialisé dans le dessin d'architecture, qu'elle soit navale ou terrestre. Il travaille pour divers grands éditeurs et institutions comme le musée national de la marine et le centre des monuments nationaux. Chez Glénat, il est l'auteur de Ces bateaux qui ont découvert le monde, Histoire(s) de phares, Le B.A.BA des noeuds marins, La Déco du marin. Les Bateaux de ma bibliothèque (prix du Beaulivre 2018 de l'académie de marine et mentions spéciales du prix Marine Bravo Zulu 2018) et A bord des frégates avec Jean-Yves Delitte. (Prix Marine Bravo Zulu 2020).

04/2021

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Littérature française

Paris

"La province fournit Paris en combustibles : je décidai donc de m'y brûler, et pas simplement les ailes. Je n'avais pas d'ailes de toute façon. Je n'avais rien, à part cent francs en poche et la chance, grâce à un gardien de nuit complaisant, de pouvoir dormir dans les travées de la bibliothèque du centre Beaubourg, parmi les livres. Du coup j'ai lu. A l'aube, je quittais les lieux, allant traîner mes drôles de guêtres dans les rues. Je n'avais aucune connaissance, pas vraiment d'amis, zéro petite amie. Je n'avais que moi, la solitude qui pesait sur moi, et ce ciel grand cendre au-dessus de ma tête. Je me nourrissais de grec-frites. J'ai fini par rencontrer des gens. Roger Knobelspiess, ex-lieutenant de Mesrine, m'a prêté un minuscule gourbi. J'ai vécu dans un squat. J'allais bien, je ne me plaignais jamais : j'étais heureux car je savais que vingt-cinq ans était un âge inventé pour cette misère marrante, cette mélancolie spéciale, cette errance pathétique. Je me regardais en train d'être ce que je voulais devenir, ou plutôt, je m'observais en train de devenir ce que je voulais être. Paris, c'était l'édition : j'allais donc tout donner pour faire mon trou, me faire un nom, devenir célèbre - ou finir dans le caniveau, sous la pluie battante, m'enrhumer, et mourir. J'ai surjoué tout ça, avec un zest de romantisme béat, assez content de ma condition, fier de n'être rien et de vouloir beaucoup. J'ai tapé à des portes. Des gens ont été méchants. J'ai insisté. D'autres ont été gentils. Paris est une galerie de leurs portraits, mâtinée d'épisodes de galériens. J'ai beaucoup arpenté, beaucoup marché, beaucoup espéré, énormément souffert mais je dois dire que jamais je ne me suis ennuyé. Des instants de tragédie ? Il y en eut ; des scènes de comédie : plus encore. Vous allez me suivre ici en train de réussir et de rater, en train de séduire et d'échouer, en train de m'introduire dans cocktails et de m'y faire éjecter, en train de gagner un peu d'argent et d'en perdre beaucoup, en train de me faire quelques amis et de me fâcher avec eux, en train de rire souvent et de pleurer parfois. En train, surtout, d'oublier en moi le provincial, ce qui est toujours une erreur et mène droit au ridicule. Un Rastignac de plus parmi les pots d'échappements. Des débuts dans la vie ? Non : un commencement dans la carrière. Sauf que je n'ai jamais fait carrière dans quoi que ce soit. Voilà en tout cas, chers amis, comment tout a commencé". Y. M

08/2022

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Thèmes picturaux

Le sport dans l'art

LE LIVRE De l'activité ludique à la compétition, le sport sous toutes ses variations est constitutif de nos sociétés occidentales. Aussi est-il peu surprenant que, dès l'époque antique, les artistes se soient saisis de ce motif. Posant au corps le défi de ses limites physiques, le sport est aussi, à sa manière une gageure plastique - ô combien stimulante et féconde. Comment figurer des gestes à la fois singuliers et multiples, restituer la dynamique des mouvements, représenter la tension de l'effort, l'élan du dépassement ... A la lumière d'une vaste approche chronologique, de l'Antiquité à nos jours, cette somme, richement illustrée, envisage autant une étude des esthétiques suscitées ou convoquées par le sport qu'une histoire culturelle de la pratique sportive à travers ses images les plus fameuses, mais aussi sous l'éclairage d'une iconographie moins connue. Des lutteurs athéniens aux sprinteuses contemporaines - en passant par les tournois de chevalerie, la chasse, les jeux de balles, l'escrime, l'équitation, le tir à l'arc, la boxe, le patinage, le tennis, le cyclisme, le football, sans oublier la natation, l'alpinisme, le cricket et les courses automobiles -, c'est une vision inédite du sport qui est proposée au lecteur. Démonstration de prestige, longtemps apanage des élites, l'activité sportive a gagné progressivement les milieux populaires jusqu'à devenir à l'époque moderne une voie d'émancipation, associée à un large mouvement de démocratisation, alors que se précisent les modalités compétitives (championnats, concours, jeux Olympiques) et la recherche toujours plus poussée de la performance. De la statuaire grecque au manga, les artistes témoignent avec une inventivité sans cesse renouvelée de plus de deux millénaires d'une épopée sportive passionnante. LES AUTEURS Yann Descamps est docteur en études nord-américaines de l'université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, maître de conférences en histoire du sport de l'université Bourgogne Franche-Comté et membre du laboratoire C3S (Culture, Sport, Santé, Société). Georges Vigarello, diplômé de l'Ecole normale supérieure d'éducation physique, agrégé de philosophie, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, membre de l'Institut universitaire de France, ancien président du conseil scientifique de la Bibliothèque nationale de France (2000-2008), il est l'un des pionniers de l'histoire du corps et de celle des apparences auxquelles il a consacré de nombreux ouvrages. Aux côtés d'Alain Corbin et de Jean-Jacques Courtine, il a notamment dirigé au Seuil, Histoire de la virilité (2011), Histoire du corps (2005-2006) et Histoire des émotions (2016-2017). Avec les contributions de Véronique Dasen, Antonella Fenech, Julie Gaucher, Sébastien Nadot, Nicole Pellegrin, Jean-Paul Thuillier et Serge Vaucelle.

04/2024

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Généralités

L'Empire des Habsbourg. Une histoire inédite

La première grande synthèse sur l'Empire des Habsbourg, par un des meilleurs historiens européens. En se livrant à un véritable réexamen d'ensemble, Pieter Judson montre pourquoi et comment l'empire des Habsbourg a pesé d'un tel poids, et sur une si longue période, du XVIe au XXe siècle, dans l'existence de millions d'Européens du centre du continent. Au-delà des divisions linguistiques, religieuses, régionales et historiques, des femmes et des hommes, citoyens ordinaires, ont tous éprouvé un attachement commun à " leur empire", tandis que des administrateurs, des soldats, des politiques et des universitaires élaboraient des solutions inventives aux défis de la gouvernance du deuxième Etat d'Europe. Au cours des décennies antérieures et postérieures à sa dissolution, certains observateurs ont pu dénigrer l'Empire des Habsbourg, y voyant un patchwork dysfonctionnel de groupes ethniques hostiles les uns envers les autres et une sorte de vestige impérial, une relique anachronique. Judson passe au crible leurs motivations et explique à quel point ces critiques d'arrière-garde se sont trompés. En rejetant cette conception qui réduisait l'empire à une série de chroniques fragmentaires de nations en devenir, cette révision audacieuse se penche sur les institutions communes qui ont réussi à combler ces différences et ces distances en apportant de la stabilité et du sens à cet empire tentaculaire. En soutenant la création de nouvelles écoles, de palais de justice, et de chemins de fer, ainsi que les progrès scientifiques et artistiques, les monarques de la dynastie ds Habsbourg ont cherché à ancrer leur autorité dans les cultures et les économies d'Europe centrale. La hausse du niveau de vie dans l'ensemble de l'empire a renforcé la légitimité du régime, les citoyens apprenant à utiliser les mécanismes administratifs en vigueur à leur avantage, au plan local. Les nationalistes ont pu développer des conceptions originales à partir de leurs différences culturelles dans le contexte des institutions impériales, mais tous ont revendiqué l'Etat des Habsbourg comme leur maison commune. Les alternatives adoptées pour gouverner un territoire mosaïque - ; ainsi que les problèmes insolubles qu'il n'a pu résoudre - ; ont laissé une empreinte durable sur ses Etats successeurs en Europe centrale. Ses leçons n'en restent pas moins importantes aujourd'hui à l'heure de la construction européenne. " Avec L'Empire des Habsbourg, Judson tente une grande histoire unifiée de l'Autriche-Hongrie, destinée à notre époque. Après la lecture de ce livre, l'histoire des Habsbourg n'est plus la même". Natasha Wheatley, London Review of Books "Indispensable dans toute bibliothèque digne de ce nom". Simon Heffer, The Daily Telegraph " cet ouvrage doit être vivement recommandé à quiconque s'intéresse à l'histoire européenne moderne. " Tim Blanning, The Wall Street Journal

09/2021

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Poésie

Oeuvres complètes. Tomes 1 et 2

En 1931, c'est avec les oeuvres de Baudelaire - choix alors peu conformiste - que Jacques Schiffrin inaugure la Bibliothèque de la Pléiade. Edition après édition, la collection ne cessera d'accompagner le poète et de contribuer à l'évolution du regard porté sur son oeuvre. Les volumes qui paraissent aujourd'hui constituent à cet égard un tournant décisif. On dit de Baudelaire qu'il est, pour la poésie en vers, l'homme d'un recueil unique. Il serait au moins aussi significatif de souligner que Les Fleurs du Mal sont l'oeuvre d'une vie, prépubliée à partir de 1845, publiée et condamnée en 1857, reprise et augmentée en 1861, prolongée jusqu'à la fin, ou presque. Or l'édition de 1857, qui n'est pas le fruit des circonstances, mais celui de la volonté de Baudelaire, n'est pas accessible à un large public. Dans le même ordre d'idées, on néglige de rééditer pour lui-même le recueil des Epaves de 1866, préférant l'annexer aux Fleurs du Mal de 1861 au motif qu'il procure les six pièces condamnées. La présentation habituelle du Spleen de Paris ne se distingue en rien de celle des livres publiés par Baudelaire, bien que ce recueil de cinquante "Petits poèmes en prose" n'ait jamais paru de son vivant et pose plusieurs des problèmes inhérents aux ouvrages posthumes. Bien des textes moins célèbres sont fréquemment regroupés au sein de recueils factices qui les coupent du contexte de leur rédaction. Les nouvelles Ouvres complètes de Baudelaire rompent avec ces usages. Pour la première fois, l'oeuvre n'est plus partagée entre poésie et critique. Le sommaire est désormais chronologique. Des Fleurs du Mal on propose les deux éditions, 1857 et 1861, dans leur intégralité. Elles sont précédées de toutes les prépublications de poèmes dans la presse, parfois réunies par Baudelaire en de petits recueils transitoires, tel Les Limbes en 1851. Les Epaves retrouvent leur autonomie et leur date. L'édition du Spleen de Paris ne dissimule plus la diversité des origines des poèmes en prose qui s'y trouvent rassemblés et fait entrer le lecteur dans l'atelier du poète : quand deux versions sensiblement différentes existent pour un même texte, toutes deux sont publiées. A leurs dates respectives, les différents Salons dialoguent avec les autres écrits. Les poèmes envoyés à Théophile Gautier dans l'espoir (en partie déçu) qu'il les publie en revue retrouvent leurs liasses originelles. Les féroces manuscrits "belges", enfin, font l'objet d'un nouvel établissement du texte et d'une présentation plus conforme à leur matérialité. L'oeuvre, en somme - "l'oeuvre qui a déterminé les voies de la poésie future" (A. Compagnon) -, s'écrit et se déploie sous les yeux du lecteur.

05/2024

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Beaux arts

Diwãn des mots voyagés. Ecrits et oralités, une création collective autour de la Méditerranée

Faire diwãn. Lecture ou re-découverte des mots francisés en passant par la Méditerranée. Oser s'approcher des clés du trousseau des mots, du qui le dit et comment ? D'où je parle ? Projet du diwãn, atelier ambulant. Pour cette réalisation, l'art collectif représente une création où les formes inspirantes et participatives des invité. e. s qui l'ont nourrie, sont incluses dans la forme présentée. Projeter des cartes sur le mur de l'atelier pour tracer par superposition des parcours, des routes des caravanes, des marchands, à la croisée des guerres de conquête, des poètes, chercheurs et astronomes, des inventeurs, autour et par la Méditerranée. Lignes des routes de la soie, des épices et des encens aux dernières migrations. A partir de cette approche, impossible restitution autre qu'un support de résonances, transporter des fragments d'atelier dans différents lieux pour aller vers des rencontres contemporaines et partager une collecte de traductions et propositions. L'oralité est présente, indispensable dans son parallèle avec l'écrit et l'image. L'enregistrer prend sa fonction. Il y a débat - les traductions ne sont pas toujours uniformes. Le choc des étapes des mots, des situations, des historiques, des échanges, se produit à partir d'exemples convoqués de façon insoupçonnée. Interrogés des documents, des anciens manuels scolaires, des objets familiers collectés deviennent références. Questionner le sens des archives. D'un pays à l'autre, les mots, leurs sens et significations, leurs traductions ont rebondi en échos des situations de négoces et d'échelles, de nécessité et de désir aussi. Ils pénètrent les langages au quotidien, ils traversent la langue française. L'augmentation des réactions et des propos égraine des nouvelles pistes, des situations de lieux, de souvenirs à partager, à désenfouir aussi. Des nouveaux fragments à chaque rendez-vous, comme un poème sans fin, le projet se réalise dans son évolution. Nûba ------- traduire ------ chacune et chacun son tour. Muriel Modr La nouvelle édition. Diwãn des mots voyagés. Ecrits et oralités, une création collective autour de la Méditerranée reprend les cahiers 1 et 2 revus et corrigés de l'édition de 2015. La proposition de Muriel Modr d'un poème sans fin, s'enrichit d'un cahier 3 qui restitue des créations personnelles et collectives réalisées lors des différentes présentations et expositions de 2016 à 2018.

10/2019

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Critique littéraire

Journal d'une vie. Antoine de Saint-Exupéry, Petit Prince parmi les hommes

Véritable voyage au coeur de l'intimité d'une légende littéraire, ce journal de vie vous offre une rencontre inoubliable avec Antoine de Saint-Exupéry. Jean-Pierre Guéno arpente les souvenirs et la mémoire de l'auteur du Petit Prince dont il nous confie les passions et les pensées. Il reconstitue l'oeuvre de ce destin qu'il enlumine de tous ses vestiges vivants richement conservés. Ce carnet s'ouvre comme une malle aux trésors révélant la capture d'instants précieux perdus dans les archives : des photographies et des croquis d'une valeur inestimable... En archéologue du secret, maître d'un fonds historique graphique et manuscrit inédit, Jean-Pierre Guéno déchiffre page après page l'énigme Saint-Exupéry, qu'il nous livre avec émotion. Un dialogue s'instaure entre le passeur d'histoires et l'écrivain, reliés par ce Petit Prince intemporel qui sommeille en chacun d'entre nous. Le Petit Prince vous fait découvrir son auteur comme vous ne l'avez jamais lu. C'est avec une grande complicité que Jean-Pierre Guéno et son ami retrouvé font décoller les mots de Saint-Exupéry, ceux oubliés de ses correspondances, de ses brouillons, de toute sa vie. Les deux compères empreignent ainsi ce carnet des rêves de l'âme de Saint-Exupéry, de ce qu'il nous transmet à aimer. Un livre sanctuaire qui éveille les poésies endormies de nos coeurs d'enfants. Passeur d'histoires et de mémoires selon ses propres mots, Jean-Pierre Guéno est un auteur et directeur d'éditions qui donne vie aux figures les plus essentielles de nos mémoires. Archéologue de la littérature, il met en lumière les plus beaux documents de la langue française qu'il illustre d'une documentation riche et inédite. Il revitalise la scène de l'Histoire à travers ses promenades dans les paysages secrets et souvent oubliés de nos ancêtres. Artisan de l'émotion, Jean-Pierre Guéno offre une traversée intemporelle à ceux dont le coeur sait encore écouter les histoires. Il est l'auteur de nombreux titres dont Paroles de poilus (Flammarion Radio France, 1998), qui a su toucher plus de 3 millions de lecteurs, ou encore Visages de Saint-Exupéry (Le Passeur, 2014) et Antoine de Saint-Exupéry, le Petit Prince, c'est toi (Le Passeur, 2017).

10/2020

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Sciences historiques

1769-1789 : vingt ans de resistance en Corse

En 1768, la Re?publique de Ge?nes a ce?de? au roi de France l'exercice de la souverainete? en Corse. Cependant comme l'e?crit un officier français : " Apre?s avoir force?, pour ainsi dire, les Ge?nois a? nous vendre la Corse, on a cru qu'il suffisait d'y montrer quelques troupes pour s'en emparer. Point du tout. Il a fallu la conque?rir ". Le 8 mai 1769, a? Ponte Novu, la Nation corse est vaincue militairement. Mais le ge?ne?ral Paoli est re?fugie? a? Londres et, alors que la majorite? de la population se soumet, d'irre?ductibles maquisards continuent le combat dans l'??le avec l'appui de commandos compose?s de soldats corses exile?s en Toscane. Dans plusieurs re?gions de l'??le, jusqu'en 1775, des actions de gue?rilla sont mene?es contre la pre?sence française avec la solidarite? de nombreux villageois. Les noms des chefs des combattants de l'ombre et de centaines de leurs compagnons, apparaissent dans les rapports que re?digent les officiers de l'arme?e royale. Beaucoup sont tue?s lors d'affrontements, d'autres meurent encha??ne?s dans la Grosse tour de Toulon ou? plus de quatre cents d'entre eux sont de?tenus. Des Corses rallie?s au nouveau re?gime participent a? ces ope?rations de maintien de l'ordre. Les actes de re?sistance impliquent de conserver des secrets et l'histoire officielle est toujours e?crite par la puissance victorieuse. Pourtant, les archives permettent a? l'auteur de reconstituer le combat de ces Corses, puis la permanence de " l'esprit de liberte? ", pendant ces vingt anne?es au cours desquelles beaucoup d'anciens partisans du gouvernement national corse sont contraints, sans renier leur passe? de patriotes, de composer avec les autorite?s royales. On ne peut comprendre le parcours des jeunes insulaires, dont Cristoforo Saliceti, Carlo-Andrea Pozzo di Borgo ou les fre?res Giuseppe et Napoleone Buonaparte, qui a? l'aube de la Re?volution Française seront des paolistes fervents, sans conna??tre les vingt anne?es de re?sistance qui ont suivi la conque?te de l'??le. Aujourd'hui encore, la me?moire collective des Corses est irrigue?e par les ide?aux et les combats de Pasquale Paoli et de ses partisans.

06/2019

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Sciences historiques

Robert Faurisson. Portrait d'un négationniste

Robert Faurisson est aujourd'hui considéré comme l'idéologue du négationnisme. Le portrait dressé par ses hagiographes laisse apparaître un homme banal. Un père de famille quelconque, sportif accompli, qui habite en province; un enseignant de littérature découvrant, presque par hasard, le sujet dont il deviendra le héraut; un homme apolitique ou plutôt de gauche. Enfin, une personne qui aimerait par-dessus tout la vérité. Depuis des années, cet homme bruyant tente de s'imposer dans l'espace public français avec cette construction. Il entend également se faire passer pour un chercheur, animé par le seul désir de faire entendre ses thèses prétendument historiques. Robert Faurisson tronque l'histoire mais préserve la sienne. Il ne veut pas que l'on entre dans son passé, et pour cause. En s'appuyant sur les archives départementales et nationales, sur des entretiens avec les principaux négationnistes français et sur de nombreux témoignages inédits, Robert Faurisson. Portrait d'un négationniste retrace l'itinéraire d'un provocateur qui trouve, dans la négation d'un des événements les plus douloureux du XXe siècle, un " fonds de commerce en or". Le livre dévoile la véritable personnalité du chef de file d'une propagande politique et son passé d'extrémiste. Il revient sur son étrange nomination à l'université malgré un lourd passif dans l'enseignement secondaire. Il évoque également ses nouvelles fréquentations le conduisant en Iran et annonçant son heure de gloire. La vie de Robert Faurisson et ses zones d'ombre montrent à quel point cet homme voulait et ce, à n'importe quel prix, être connu et reconnu. Le négationnisme existait avant Robert Faurisson. Pourquoi a-t-il réussi là où ses prédécesseurs avaient échoué ? Le propagandiste s'est avancé à visage couvert. Il s'est approprié le négationnisme sous un angle technique puis est parvenu, aux yeux de certains, à le rendre présentable. Il l'a politisé en le calquant sur le contexte international. La question du rapport du monde arabe à Israël reste centrale dans la thématique négationniste. Cet ouvrage entend aussi montrer ceci : de la contestation de l'existence des chambres à gaz à la négation de l'extermination nazie, de la défense des Palestiniens à la remise en cause de l'Etat d'Israël, le fil conducteur reste la haine des Juifs.

03/2012

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Géographie

Groenland. Climat, écologie, société

Jamais le Groenland n'a suscité autant d'intérêt qu'aujourd'hui. Couverte à 85 % de glace, la plus grande île du monde est pourtant, avec ses 56 000 habitants sur plus de 2 millions de km', la zone géographique la moins densément peuplée de la planète. Mais les archives naturelles de ses sédiments et ses glaces ont récemment dévoilé des informations exceptionnelles sur les évolutions climatiques passées. Il est aussi de plus en plus évident que le Groenland est un acteur essentiel du changement climatique en cours et à venir : la fonte de sa calotte glaciaire risque de modifier durablement le niveau des mers et, par son effet sur les courants de l'océan Atlantique, pourrait affecter le climat de l'ensemble du globe. Le Groenland possède également une faune et une flore uniques, qui présentent des adaptations étonnantes aux environnements extrêmes, dans les glaces, à terre ou en mer. L'écologie du Groenland résulte d'un long passé évolutif marqué par les périodes glaciaires. Le changement climatique actuel est un nouveau bouleversement pour la biodiversité groenlandaise. Celle-ci s'adaptera, mais certaines espèces cèdent d'ores et déjà la place à des pionniers en provenance des régions tempérées. Enfin, le recul actuel de la banquise ouvre une ère géopolitique inédite pour l'Arctique et le monde, dans lequel le Groenland joue un rôle incontournable : nouvelles routes maritimes et commerciales qui passent le long de ses côtes, accès aux ressources naturelles de son sous-sol jusqu'alors inexploitables, coopération plus grande avec les nations arctiques, mais aussi modifications en profondeur des conditions de vie de ses habitants. Ceux-ci, en grande majorité inuit, se nomment eux-mêmes Kalaallitou Groenlandais : ils possèdent une culture originale qui reflète l'héritage complexe de leur origine autochtone et de leurs interactions avec le Danemark, ainsi qu'avec le reste du monde. Leur autonomie politique récemment renforcée préfigure ce que pourrait être leur indépendance future. Cet ouvrage invite donc à la découverte d'un immense laboratoire à ciel ouvert qui fascine les scientifiques et dont l'étude renseigne sur le passé, le présent et l'avenir de toute la planète. II rassemble pour la première fois des contributions sur le climat, l'écologie et la société d'une centaine d'auteurs de nombreux pays, y compris du Groenland lui-même.

10/2016

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Sciences historiques

Les Anglais en Guyenne. L'administration anglaise et le mouvement communal dans le Bordelais

Ce travail m'a été suggéré, il y a longtemps déjà, par l'étude de deux documents manuscrits appartenant aux archives de la mairie de Bordeaux. Ce sont : le Livre des Bouillons et le Registre des délibérations de la Jurade, de 1414 à 1416. Un fait incontestable, c'est qu'ils sont les pièces capitales à consulter pour l'histoire de la commune de Bordeaux. Son origine, sa formation, ses développements, depuis les premières années du XIIIe siècle jusqu'à la mort de Richard II (1399). Quant au Registre des délibérations de la Jurade, de 1414 à 1416, il nous montre la plénitude de la constitution, la puissance de son organisation démocratique et l'espèce de souveraineté protectrice que la Commune de Bordeaux exerçait, au début du XV e siècle, sur le pays aquitain. On savait, sans doute, que l'Aquitaine s'était presque toujours félicitée d'appartenir à l'Angle - terre ; que spécialement Bordeaux et les Bordelais avaient obstinément repoussé la conquête française, parce que le régime anglais leur assurait ce que Guillaume de Nangis appelle dominium suae urbis . Mais en quoi consistait ce dominium, quelle destinée la royauté des Plantagenets fit- elle, pendant trois cents ans, à la région qui répond aujourd'hui au département de la Gironde ? Quelle espèce de ménagements imposèrent aux souverains anglais à l'égard de cette possession héréditaire, mais si constamment disputée, les conditions géographiques, le tempérament du pays, les vieilles traditions de liberté municipale ? Nous possédions la partie extérieure de cette histoire du Bordelais, les guerres, les traités, les changements de mouvance, les manifestations de la sympathie des Bordelais pour les suzerains d'outre-mer. Mais l'arrière-plan, le pourquoi de cette histoire, avec les documents authentiques, les preuves certaines, il ne me semble pas que jusqu'ici on les eût mis suffisamment en lumière. [...] Mais ce qui concerne, d'une part, l'administration à proprement parler, c'est-à-dire la nature, les limites, les agents de la souveraineté exercée par les monarques anglais ; de l'autre, le mouvement communal qui, sous le réseau administratif, se produit avec une généralité, une puissance extraordinaires, dans toute l'étendue du pays, à partir de la fin du XIIe siècle, voilà ce qui ne me paraît avoir encore été traité nulle part et ce qui fait l'objet de cette étude... (extrait de l'Avertissement de l'Edition originale de 1875).

11/2018

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Histoire internationale

Khrouchtchev. La réforme impossible

On se souvient si volontiers des pitreries de l’homme – capable d’asséner sa chaussure sur un pupitre de l’ONU pour faire taire l’assistance – qu’on en oublierait presque que Nikita Khrouchtchev (1894-1971) est aussi celui qui pratiqua docilement, durant deux décennies, les purges sanglantes ordonnées par Staline, liquida ses rivaux Beria et Malenkov pour mieux se hisser au pouvoir, et réprima férocement les insurrections de Pologne et de Hongrie.Le fils de serf né en Ukraine, qui débuta comme ouvrier métallurgique et souffrit toute sa vie, bien qu’il s’en défendît, de son manque d’éducation, a fait du chemin jusqu’au sommet de la deuxième puissance mondiale. Il est l’exemple le plus achevé de ces simples soldats de l’appareil du parti qui, promus par Staline sur les cadavres de leurs prédécesseurs, dirigeront l’URSS jusqu’à Gorbatchev. Pourtant, comparée à la stagnation de l’époque Brejnev qui lui succédera, l’ère Krouchtchev (1955-1964) s’engage a contrario dans un mouvement de déstanilisation qui touche nombre de secteurs, alors qu’une profonde crise économique, sociale et politique atteint l’URSS. En politique étrangère, Mr K., comme on le surnomme alors, infatigable voyageur, multiplie les gestes de détente mais maintient les « démocraties populaires » dans une étroite subordination à Moscou, déchaînant ainsi les revendications nationales qui feront éclater le bloc soviétique et chuter le mur de Berlin qu’il a fait ériger. Il doit reculer devant Kennedy lors de la fameuse crise des missiles de Cuba et ne peut empêcher la rupture publique avec Mao. Mais en envoyant Gagarine dans l’espace, il hisse l’URSS au premier rang de la conquête spatiale.C’est aussi le seul secrétaire général qui ait laissé d’abondants Mémoires qui, bien que truffés de petits ou gros mensonges, jettent une lumière crue sur la société soviétique de la fin des années 1920 à la fin des années 1960. Jean-Jacques Marie en a relu et traduit scrupuleusement l’édition russe, non expurgée par le KGB, et a exhumé des archives soviétiques partiellement ouvertes nombre de lettres et de procès-verbaux jusque-là inédits. Première biographie écrite en français par un historien sur ce personnage emblématique de la guerre froide, elle nous aide à comprendre les problèmes de la Russie d’aujourd’hui.

03/2010

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Histoire de France

Charles de Gaulle

La mort du général de Gaulle, le 9 novembre 1970, a marqué non seulement la fin d'une époque, selon l'expression consacrée, mais une césure encore plus profonde. Après lui, on ne voyait plus alors sur la scène que des personnages de moindre stature et rien n'indiquait qu'il pût en être autrement dans un avenir prévisible. Une trentaine d'années plus tard, ce constat désenchanté se vérifie. C'est pourquoi sans doute la vie du général, ses faits et gestes éveillent aujourd'hui une irrépressible nostalgie ; pourquoi également son œuvre fait l'objet d'une approbation presque unanime, sans qu'on sache toujours si les éloges s'adressent au style ou à une action conduite selon des principes définis de longue date. Le temps est donc venu d'une vision plus précise et plus équilibrée. Telle est l'ambition d'Eric Roussel. Cette biographie est d'autant plus opportune que de très nombreux fonds d'archives, en France et à l'étranger, se sont ouverts récemment, qu'il a su exploiter avec beaucoup de flair et de clairvoyance. Des interprétations communément acceptées se trouvent mises en cause ; et bien des épisodes sont éclairés d'un jour nouveau par des pièces inédites, d'autant plus irréfutables qu'elles sont, pour certaines d'entre elles, de la main du général. Il en y a ainsi, par exemple, des débuts de la France Libre. " C'est l'histoire d'un bluff qui a réussi ", disait-il. De nouveaux documents l'attestent, sans diminuer l'homme qui sut dire non, ce " rêveur réaliste ", comme l'appelait Romain Gary. Mais de Gaulle ne prend toute sa dimension que si on le replace, comme le fait Eric Roussel, dans une perspective historique. Avec le recul, il apparaît comme un résumé et comme un aboutissement de tout le passé national. Plus proche assurément de Richelieu, de Louis XIV, de Napoléon ou de Clémenceau que de Henri IV, il est le type même de ces personnages, à présent disparus, entièrement dévoués à la grandeur de la nation et fervents de la raison d'Etat. " La vérité du général de Gaulle est dans sa légende ", a dit Alain Peyrefitte. La légende ne perd pas toujours à être confrontée à l'histoire. Ce livre montre même que, parfois, elle y gagne.

05/2002

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Critique littéraire

Un tour de France littéraire. Le monde du livre à la veille de la Révolution

Spécialiste des Lumières, Robert Darnton a développé une approche anthropologique par le biais de l'histoire du livre et de la lecture. Pour ce faire, il a puisé dans un fonds inédit, les archives de la Société typographique de Neufchâtel, fondée en 1769 - une correspondance de 50 000 lettres, les états des stocks, les pièces comptables, les livres de commandes qui recréent l'univers du livre, des imprimeurs, colporteurs, libraires et lecteurs pendant les vingt dernières années de l'Ancien Régime. Or, il s'y trouve le carnet tenu au jour le jour par un commis voyageur, Jean-François Favarger, qui entreprend, pour la STN en 1778 et pendant plusieurs mois, un tour de France littéraire en rendant visite aux libraires (un quadrilatère de Pontarlier et Besançon jusqu'à Poitiers et La Rochelle puis Bordeaux, Toulouse, Montpellier et Marseille, retour par Lyon et Bourg-en-Bresse). Il prend des commandes, classe les libraires en partenaires fiables ou aventuriers mauvais payeurs, affiche des valeurs calvinistes rigoureuses (se défier d'un libraire catholique, bon bougre mais qui a trop d'enfants et conséquemment ne se concentre pas assez sur son commerce). Il négocie des traites ou des échanges d'ouvrages publiés par la STN contre d'autres succès imprimés par les libraires-éditeurs et livrés dans des balles de feuilles non reliées et mélangées avec des ouvrages édifiants et autorisés car le commerce porte sur des textes soit censurés, soit interdits puisque piratés en violation du privilège des éditeurs parisiens ; enfin, il évalue les risques des voies empruntées par les colporteurs-passeurs à la barbe des douaniers ou avec leur complicité, tant la corruption règne. Cette chaîne du livre, depuis les entrepôts de la STN jusqu'aux mains des lecteurs, permet enfin d'évaluer ce que furent à la STN les meilleures ventes des Lumières en dehors des élites politiques et sociales : Anecdotes sur Mme la comtesse du Barry de Pisandat de Mairobert ; l'An 2440 de Mercier ; le Mémoire de Necker ; La révolution opérée par M. de Maupeou de Mouffle d'Angerville ; l'Histoire philosophique de l'abbé Raynal, loin devant La Pucelle d'Orléans de Voltaire. Il s'agit donc ici d'un livre essentiel à la compréhension des Lumières et des origines culturelles et intellectuelles de la Révolution.

11/2018

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Littérature étrangère

La maison des souvenirs et de l'oubli

1945 : Fin de la Guerre. La vérité éclate et la planète découvre avec stupéfaction les atrocités perpétrées par les nazis, ainsi que l'existence des camps de concentration et d'extermination un peu partout en Europe. Bien des années plus tard, lors d'un voyage à New York, quatre hommes originaires de Serbie font connaissance et se lient d'amitié. Ils se nomment Albert Vajs, Misa Volf, Solomon Levi et Urijel Koen. Leur point commun ? Contrairement à leur famille et à leurs amis, ils ont, eux, miraculeusement survécu à l'Holocauste dans des circonstances singulières, alors qu'ils n'étaient encore que des enfants. Aujourd'hui, ils représentent la dernière génération de survivant. A travers des extraits de journal intime, de lettres, de confessions et la découverte d'une mystérieuse boîte métallique, le lecteur parvient peu à peu à démêler les fils qui relient ces quatre destinées extraordinaires ainsi que les traumatismes et leur impuissance face aux questions existentielles qui les obsèdent : Qui suis-je vraiment ? Pourquoi ai-je survécu alors que tant d'autres sont morts ? Que signifie réellement être "juif", ce mot qui semble échapper à toute définition simple et concise ? Pourtant, derrière ce questionnement qui semble ne relever que de l'intime, Filip David nous propose une réflexion bien plus vaste et universelle : Quelle est la nature profonde du mal qui se perpétue à travers les siècles et où trouve-t-il son origine ? Comment transmettre et dire l'indicible ? Enfin, qu'est-ce que vivre ? Des interrogations qui reflètent le conflit entre la nécessité de se souvenir et l'intense désir d'oublier. "Certaines des chroniques racontées ici sont réelles, d'autres pas. Mon intention était de relater l'histoire de l'Holocauste en Serbie, très mal connue. Plus de 85 % des juifs serbes ont péri entre 1941 et 1942. Par la suite, j'ai compris que c'était aux historiens d'effectuer ce travail, qui nécessite des recherches énormes en s'appuyant sur les archives. L'idée du roman s'est donc élargie et a trouvé pour pivot la question suivante : Est-ce que le mal est quelque chose de "banal", comme l'a écrit Hannah Arendt, ou sa nature est-elle plus terrible, plus incertaine, d'ordre "métaphysique" ?". (Filip David).

04/2017

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Religion

Quel Dieu ? Quel homme ? Variations de l'annonce missionnaire des réformes du XVIe siècle à nos jours

Si elle repose essentiellement sur une foi en un Dieu s'intéressant aux hommes, la mission est aussi une parole qui est adressée aux humains. Au coeur des théologies chrétiennes, la notion biblique d'alliance ne désigne-t-elle cette relation forte entre un Dieu et un peuple, un Dieu et l'humanité? Dans le discours et la pratique missionnaires au cours des derniers siècles, les variations dans la présentation de Dieu aux peuples lointains occupent une place centrale. A ces variations, correspondent, d'une part, des mutations de la conception même du coeur religieux du message et, d'autre part, des changements importants dans la façon d'organiser les sociétés humaines. L'histoire de la dynamique missionnaire a souvent conjugué annonce évangélique et objectifs humanitaires, mais aussi établissement de la cité de Dieu et organisation de la cité terrestre. C'est dans cette perspective que s'est inscrit le 38e colloque du CREDIC qui s'est tenu chez les bénédictines de Maredret en août 2017. Par ailleurs, une association oecuménique comme le CREDIC ne pouvait passer sous silence le fait que l'année 2017 marque les 500 ans de la Réformation protestante qui déclenche la (contre)Réforme catholique. Ainsi s'est ouvert "le temps des confessions" catholique romaine et protestantes. Quelles variations "humanistes" se dessinent sous les changements théologiques ? C'est une démarche historienne pluridisciplinaire qui est proposée ici. Direction scientifique : Jean PIROTTE est professeur émérite à l'Université catholique de Louvain (Louvain-la-Neuve) et directeur de recherches honoraire du Fonds national de la recherche scientifique. Historien des mentalités et du fait religieux en Europe et outre-mer, il est membre du CREDIC depuis 1982 et a présidé l'ARCA (Archives du monde catholique, Louvain-la-Neuve) de 1989 à 1997. Jean-François ZORN est professeur émérite d'histoire du christianisme à l'époque contemporaine de l'Institut Protestant de Théologie. Il est chercheur associé du Centre de Recherches Interdisciplinaires en Sciences humaines (ea4424) de l'Université Montpellier 3 (France), président de la revue Perspectives Missionnaires et vice-président du Conseil du CREDIC. Luc COURTOIS, professeur à l'Université catholique de Louvain s'est spécialisé, entre autres, sur la crise moderniste au tournant des XIXe et XXe siècles. Depuis 2006, il assume la direction du Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastiques.

08/2018

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Histoire de France

Madame Geoffrin. Femme d'influence, femme d'affaires au temps des Lumières

Lieux de sociabilité certes, mais surtout lieux de pouvoir à travers lesquels de nouvelles élites, celles de la finance et de l' " industrie ", s'affirmèrent socialement, les salons des Lumières ont joué un rôle historique capital. En lançant les écrivains et les artistes, en répandant les idées nouvelles, en faisant et défaisant la réputation des hommes d'Etat, en drainant vers la Ville (et non plus vers la Cour) l'Europe de la création et de la pensée, les maîtresses de maison de cette époque ont écrit une page fascinante de l'histoire des femmes, car elles ont brisé le modèle qui les réduisait à l'état de pourvoyeuses de dots et de génitrices. Mme Geoffrin est certainement celle qui est allée le plus loin dans cette voie. N'ayant pour elle ni la naissance (elle devait son opulence à son mariage, à quinze ans, avec un barbon, caissier " de la Manufacture des Glaces de Saint-Gobain), ni l'esprit de galanterie, ni la culture (son orthographe est très approximative), elle usa, pour supplanter ses rivales, notamment Mme du Deffand, de sa force de persuasion, de son entregent, de sa capacité à se servir des uns pour attirer les autres. Vaniteuse bien sûr, fière de ses prises de guerre et soucieuse de toucher les gens importants, elle visait à gagner la confiance des décideurs politiques, par exemple pour faire renouveler le privilège royal de Saint-Gobain ou consolider sa position d'actionnaire principale. Peut-être même s'est-elle faite femme d'influence pour être meilleure femme d'affaires... Ses liens avec Catherine de Russie ou avec le roi de Pologne Stanislas Poniatowski, en tout cas, semblent l'avoir mobilisée davantage que sa familiarité avec Fontenelle, Montesquieu ou Van Loo. De la même façon, ses relations orageuses avec sa fille, Mme de La Ferté-Imbault, qui tenait salon avec elle et qui prit plus tard sa suite, ne furent jamais dépourvues d'arrière-pensées financières. Femme de tête intelligente et énergique, Mme Geoffrin méritait bien cette biographie entièrement nouvelle. Exploitant avec une science et un talent littéraire exceptionnels une masse d'archives absolument inédites, Maurice Hamon renverse bien des idées reçues sur son héroïne et plus généralement sur le XVIIIe siècle. Son livre modifie en profondeur notre vision et dissipe nombre d'erreurs et de mièvreries colportées par une historiographie paresseuse.

11/2010