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Littérature étrangère

Les frelons

Ce roman est la première oeuvre de Peter Handke. Manifeste dirigé contre une certaine impuissance de la littérature à décrire la réalité, c'est aussi un roman d'apprentissage de l'écriture, et il s'inscrit par là dans la grande tradition qui, dénonçant l'érosion du langage et son inadéquation profonde, le régénère et invente un style. La contradiction est maintenue entre l'investigation obstinée d'une réalité qui se dérobe et l'exploration systématique des ressources qu'offre le langage pour la transmettre : un homme tente de reconstituer un livre qu'il a lu ou qu'on lui a raconté, sans qu'on sache si ses souvenirs renvoient à ce livre hypothétique ou à des événements de sa propre existence, ni si ce qui le touche n'est pas en réalité ce qui arrive au héros aveugle du roman ainsi fragmenté. Ces interférences aux frontières indécidables de la vraisemblance dans le récit comme dans la réalité qu'elles présupposent sans jamais la garantir font jouer les glissements subreptices des différentes surfaces narratives comme autant de miroirs déformants interposés à plusieurs niveaux de notre perception. L' "inquiétante étrangeté" de ce texte tient précisément à cette constante alternance entre une réalité minutieusement décrite, celle de la mort d'un frère du héros, obsédante dans sa densité, et sa dissolution aussi soudaine dans la futilité, l'ironie, la fadeur d'un monde désespérément lisse.

04/1983

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Beaux arts

Entretiens 1962-1987

" Maître des évidences, stratège des apparences, Andy Warhol a beaucoup insisté pour faire croire qu'il n'y avait rien derrière ses images. Et que lui-même n'avait pas grand-chose à dire. Deux ou trois citations partout répétées ont fixé le portrait d'un artiste amusant et superficiel, excentrique et mondain : sous les surfaces lisses de ses tableaux, sous son masque impassible, inutile de chercher autre chose qu'un aimable vide. Les entretiens réunis ici offrent un merveilleux démenti aux clichés qui escamotent le génie de l'artiste et la portée singulière de son œuvre. Provoquant, manipulateur, à la fois indifférent et passionné, contradictoire et lumineux, le dandy Warhol s'y révèle d'une intelligence déconcertante. Qu'il parle de peinture, de cinéma, de mode, de sexe, des stars mondiales ou de l'ordinaire de la vie américaine, il ne perd jamais de vue les exigences de son art. capable de tout montrer et de tout dissimuler dans ses images comme dans ses propos les plus simples, il s'est fait le miroir exact d'une époque futile et grave, hantée par la beauté et la mort. La sûreté " de son diagnostic montre que Warhol est bien le philosophe dont il avait ironiquement pris la pose. Ce recueil d'entretiens, presque tous inédits en français, n'est pas un simple livre de plus sur Warhol : il constitue la source essentielle pour la compréhension du dernier artiste mythique du XXe siècle. " Alain Cueff.

03/2006

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Photographie

The Island Position

Le "Island Position" est un terme publicitaire qui décrit la position premium d'une publicité entourée uniquement de contenu éditorial. Dans The Island Position, John Lehr explore les façades des espaces commerciaux américains menacés par l'émergence du commerce électronique. Pressés de rester pertinents, les propriétaires de magasins arborent leurs fenêtres et leurs murs de tout ce qui attirera l'attention : des pavages de publicités à décoloration rapide, des décalcomanies du sol au plafond de l'argent en éventail ou des cheveux flottants, des étalages de produits au hasard et désespérés, griffonnés à la main des invitations. Ils repeignent, rénovent, rebaptisent et réorganisent, des gestes qui pointent vers les désirs et les angoisses des gens qui sont laissés pour compte alors que nos pouces nous conduisent dans la nouvelle économie. L'oeuvre présente un tournant dans notre paysage culturel : le passage d'une culture physique à une culture virtuelle. Se faisant passer pour une typologie de vitrines, les surfaces de The Island Position incarnent quelque chose d'invisible : les personnes qui les ont construites. La signalisation n'est pas simplement un appel à la consommation, mais une typographie de l'émotion : vulnérabilité, ingéniosité, détresse et espoir - le langage du capitalisme comme forme de discours public. Lehr n'est pas intéressé par ce qui est à vendre. Il s'intéresse à ce qui est en jeu. Comprend une histoire courte de George Saunders

02/2019

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Histoire d'entreprises

Grandes & petites histoires des marques. Pour découvrir ce que nous buvons, ce que nous mangeons...

Le saviez-vous ? -Un Corse est à l'origine, sans l'avoir su, du soda le plus bu au monde -Il y a une relation directe entre un célèbre pic des Pyrénées et une pâtée pour chien -En revanche, il n'y en a aucune entre un foie gras réputé et la maîtresse de Louis XV -Une célèbre marque de riz a été modifiée pour satisfaire au wokisme. Ce n'est pas la seule. -D'où vient la forme ovoïde de la bouteille d'eau gazeuse la plus connue de la planète ? -Une marque de yaourt a un lien historique avec Isabelle la Catholique, qui chassa tous les juifs d'Espagne ne 1492. -Les hard-selzers : c'est tout nouveau, ça vient de sortir ! Des histoires comme celle-là, il y a en 815 dans ce livre. En d'autres termes, qu'il s'agisse d'un paquet de pâtes, d'un champagne, d'une friandise, d'une conserve ou de tout autre aliment emballé, sans oublier les grandes surfaces alimentaires ou les chaînes de magasins de proximité, tout ou presque de ce que vous aimeriez bien savoir sur telle ou telle marque ou enseigne, le pourquoi de son nom, son histoire, parfois celle de son fondateur, vous le trouverez dans ce livre indépendant, sans lien ni complaisance avec les sociétés concernées. Mais sans doute pas sans quelques prises de position, liées notamment à la volonté très variable des entreprises à communiquer.

06/2022

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Humour

L'école des petits monstres Tome 1 : Dur, dur, d'être Boloss !

Devenir bête et méchant, ça s'apprend ! Il y a même une école pour ça. Une école où toutes les valeurs qu'on connaît dans notre monde humain sont inversées : il est interdit de lever son doigt pour répondre, d'étudier le soir chez soi ou d'arriver à l'heure à l'école. Les petits monstres qui fréquentent cette école profitent pleinement de cette situation, sauf Boloss, un petit monstre intelligent, délicat et sensible, qui n'arrive pas à respecter ces règles qui lui semblent un peu contre-nature. Il aimerait tellement être gentil et apprendre à lire et à écrire. Ce qui en fait évidemment le cancre de la classe et la honte de ses parents. Arrivera-t-il à s'intégrer ou va-t-il constituer un exemple déplorable pour ses condisciples ? En silence et tout seul, il rêve d'un monde où les enfants seraient comme lui... Une série jeunesse, bourrée de monstres, qui fait réfléchir aux valeurs de notre société avec une vraie réflexion sur la différence et l'acceptation de celle-ci.

06/2022

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Littérature française

L'averse

« L’attraction, les femmes l’attrapent au creux de leurs flancs dès qu’elles passent à ma hauteur. Je balance, droite, gauche. Je suis un prince, je fais plier les villes et les femmes. Chaque foulée me rapproche de mon instinct d’origine, chaque pas m’éloigne de mon être de surface. L’appel du corps, un appel d’intérieur à intérieur, des chiens qui se sentent. Elles aussi, les petites, elles bichent. Le côté voyou dont je ne réussis pas à me défaire les aimante. J’ai tout fait pour paraître français, le plus français possible. J’ai failli réussir ». Toute sa vie Tahar a aimé ce qui coule, les grands fleuves, les pluies d’été, les femmes… Quand vient sa dernière heure, montent en lui les visions de l’Algérie, le pays où il est né et qu’il a quitté. L’enfance dans l’incandescence du djebel, lumière coupante comme un crime en plein midi. Mais aussi la guerre, la pire de toutes, celle qui ne dit pas son nom mais taraude le fond des gorges et des ventres. En foulant le sol de France, Tahar fait table rase du passé. L’exil a ses douleurs, mais aussi ses vertiges, suivre les femmes dans la rue, lors de longues marches hallucinées. Aujourd’hui à son chevet, que des Français. Quatre personnes dont les pensées le traversent, bruissantes. Un ex-soldat, une femme aimante, un beau-père qui lui fourgue tout bas des prières chrétiennes et un fils muré dans son silence. C’est autour de la blessure muette de Tahar que se cristallise la tension du roman. Une seule voix à la fin parviendra à la dénouer et à la déborder. Celle qu’on attendait le moins. Et qui monte en même temps qu’une averse d’été, soudaine, éphémère, toute-puissante, vers laquelle courent toute la sensualité et l’énergie de ce livre.

09/2012

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Critique littéraire

Par la haute mer ouverte. Notes de lecture d'un Moderne

Eugenio Scalfari est le fondateur et le directeur d’un quotidien italien devenu une référence en Italie comme à l’étranger, La Repubblica. Homme de presse, Eugenio Scalfari s’inscrit, par nécessité, dans le flux de l’actualité, l’approche, fractionnée par la dictature de l’instant, d’une réalité toujours plus complexe et différenciée que la vision que nous en donne le Journal. Homme de culture, Eugenio Scalfari aime à prendre le temps d’écouter la respiration du monde à partir des murmures de la littérature, des myriades de petites touches que les écrivains, toute sensibilité déployée, déposent non pas dans le Journal, mais dans le Livre. Homme de plume, Eugenio Scalfari joue sur les différents styles pour nous dresser son Panthéon des Lettres, c’est-à-dire ce que devraient être les Lumières du XXIe siècle, ce que pourrait être une République mondiale des Lettrés. C’est de ce décalage des trois identités que se nourrit ce livre de lectures. La réactivité au cours du monde ? Rien ne vaut un solide dialogue fictif, en ouverture, avec Diderot. L’impression que le flux des choses interdit, par sa rapidité, le temps de la connaissance ? Voyez Montaigne, bâtissant une sagesse qui aujourd’hui encore fascine sur le « branloire » du monde, d’où il conclut à un scepticisme tempéré qui ruine les prétentions des idéologies, qui, dès cette époque, montre la nature humaine commune au Sauvage et au Colonisateur. S’il est des passages obligés (Kafka qui a l’intuition de ce que sera son siècle avec Le Procès ou La Métamorphose), en revanche nul n’a mieux exprimé le sentiment d’un écoulement irrémédiable qui conduit à un écroulement d’un monde – nos certitudes, nos paysages, nos conduites sociales – que Rilke, alors même qu’un autre nous apprend à saluer les configurations nouvelles –Joyce. Si le Journal décrit le monde en surface, la Littérature nous en ouvre les portes de la compréhension.

09/2012

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Histoire et Philosophiesophie

La lumière révélée. De la lunette de Galilée à l'étrangeté quantique

Qu'est-ce que la lumière, cette lumière qui éclaire et fascine l'humanité depuis le début des temps ? Replaçant ses propres travaux dans la perspective de la riche épopée de la connaissance, Serge Haroche dresse ici le tableau de ce que nous savons aujourd'hui de la lumière, de la manière dont nous l'avons appris, et des inventions que cette connaissance nous a apportées en révolutionnant notre vie quotidienne. Le temps s'écoule-t-il au même rythme à la surface de mon bureau et quelques millimètres au-dessus, et peut-on mesurer la différence ? Est-il possible de manipuler un objet quantique sans le détruire ? Qu'est-ce que l'intrication quantique et qu'appelle-t-on "décohérence" ? Le livre de Serge Haroche montre comment ces questions sont liées et leur apporte les réponses les plus actuelles. On y apprend comment est née la théorie de la relativité, d'où vient la physique quantique, et que le chat de Schrödinger n'est pas (seulement) un animal domestique, mais un paradoxe quantique que la physique contemporaine a domestiqué en lui donnant une traduction expérimentale. Acteur profondément engagé dans la science de la lumière, Serge Haroche en déroule ici les fils, de Galilée à Einstein, et jusqu'aux travaux qui lui ont valu le prix Nobel. Il revisite de l'intérieur, en théoricien et en expérimentateur, cette fascinante aventure scientifique. Explicitant les liens qui se sont tissés dans l'histoire des sciences entre l'optique, la mécanique, l'électricité et le magnétisme, il retrace le rôle essentiel que les interrogations sur la lumière ont joué dans la naissance de la physique moderne et dans l'élaboration de notre représentation de l'Univers. Loin d'exposer une histoire abstraite, Serge Haroche nous permet d'appréhender ce qu'est la démarche scientifique, faite d'un va-et-vient constant entre observation des phénomènes, élaboration de modèles théoriques et vérifications expérimentales. Un livre unique qui nous fait partager l'allégresse du savoir et l'exaltation de la découverte.

09/2020

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Littérature française

Et toujours les Forêts

Corentin, personne n'en voulait. Ni son père envolé, ni les commères dont les rumeurs abreuvent le village, ni surtout sa mère, qui rêve de s'en débarrasser. Traîné de foyer en foyer, son enfance est une errance. Jusqu'au jour où sa mère l'abandonne à Augustine, l'une des vieilles du hameau. Au creux de la vallée des Forêts, ce territoire hostile où habite l'aïeule, une vie recommence. A la grande ville où le propulsent ses études, Corentin plonge sans retenue dans les lumières et la fête permanente. Autour de lui, le monde brûle. La chaleur n'en finit pas d'assécher la terre. Les ruisseaux de son enfance ont tari depuis longtemps ; les arbres perdent leurs feuilles au mois de juin. Quelque chose se prépare. La nuit où tout implose, Corentin survit miraculeusement, caché au fond des catacombes. Revenu à la surface dans un univers dévasté, il est seul. Humains ou bêtes : il ne reste rien. Guidé par l'espoir insensé de retrouver la vieille Augustine, Corentin prend le long chemin des Forêts. Une quête éperdue, arrachée à ses entrailles, avec pour obsession la renaissance d'un monde désert, et la certitude que rien ne s'arrête jamais complètement. Lauréate du Grand Prix RTL-Lire 2020 Lauréate du Prix de la Closerie des Lilas 2020 Lauréate du Prix du livre France Bleu Page des Libraires 2020 Sélectionnée pour le Grand Prix des lectrices de Elle Sélectionnée pour le Prix des lecteurs de l'Express - BFM TV " Pour Sandrine Collette, l'espoir ne meurt pas tant que subsiste un souffle de vie, si chétif soit-il". Le Monde des livres "Un roman très prenant et cinématographique" Madame Figaro " A mi-chemin entre La Route de Cormac Mc Carthy [... ], et En un monde parfait, de Laura Kasischke, Sandrine Collette réussit une très belle oeuvre et trouve l'équilibre entre l'effroyable et le beau, faisant pousser la poésie au milieu de la poussière " ELLE

01/2020

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Policiers

Swan Peak

Dave Robicheaux, son épouse Molly et son ami Clete Purcel tentent d’oublier le traumatisme de Katrina en s’immergeant dans la nature somptueuse et sauvage du Montana. Lors d’une partie de pêche, Clete est pris à parti par deux individus qui l’accusent d’avoir pénétré sur une propriété privée. L’un d’eux reconnaît Clete : une affaire sordide qui remonte à de nombreuses années, mais que Clete n’est jamais parvenu à vraiment oublier, la mort d’un proxénète dans un accident d’avion.Rapidement s’installe une ambiance malsaine : les deux individus ne cessent de croiser la route de Dave, Molly ou Clete, et sont toujours à deux doigts de déclencher des incidents. Leur patron, Ridley Wellstone, n’a pour sa part rien d’un enfant de cœur ; cet homme défiguré est réactionnaire et avide, représentatif de cette « Amérique qui fait peur ».Dans ce contexte se produisent plusieurs faits-divers horribles, qui n’ont apparemment en commun que les hommes de main de Wellstone. Coïncidences ? Préjugés contre ces Texans désagréables qui ne cherchent pas à se faire aimer ? Clete et Dave acceptent d’aider le shérif local, mais Robicheaux a fort à faire pour empêcher son ami, plus borderline que jamais depuis que son passé a refait surface inopinément, de s’attirer les ennuis de plus en plus graves…Au-delà des enjeux de notre époque (écologie, capitalisme sauvage, impunité), le nouveau roman de James Lee Burke traite de la perte de l’innocence, de l’irruption de la corruption au cœur même du Paradis. Splendeur d’une Nature vierge souillée. Sensibilité à fleur de peau de Dave et Clete, passé violent qui ressurgit là où on l’attend le moins, tempo assez lent qui installe une atmosphère dense et évocatrice, climat inquiétant qui s’installe insidieusement… la musique puissante et hypnotique de Swan Peak évoque irrésistiblement Twin Peaks.

03/2012

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Ethnologie

Non-Lieux. Introduction à une anthropologie de la surmodernité

Après La Traversée du Luxembourg, Un ethnologue dans le métro et Domaines et châteaux, Marc Augé poursuit son anthropologie du quotidien en explorant les non-lieux, ces espaces d'anonymat qui accueillent chaque jour des individus plus nombreux. Les non-lieux, ce sont aussi bien les installations nécessaires à la circulation accélérée des personnes et des biens (voies rapides, échangeurs, gare, aéroports) que les moyens de transport eux-mêmes (voitures trains, trains ou avions). Mais également les grandes chaînes hôtelières aux chambres interchangeables, les supermarchés ou encore, différemment, les camps de transit prolongé où sont parqués les réfugiés de la planète. Le non-lieu est donc tout le contraire d'une demeure, d'une résidence, d'un lieu au sens commun du terme. Seul, mais semblable aux autres, l'utilisateur du non-lieu entretient avec celui-ci une relation contractuelle symbolisée par le billet de train ou d'avion, la carte présentée au péage ou même au chariot poussé dans les travées d'une grande surface. Dans ces non-lieux, on ne conquiert son anonymat qu'en fournissant la preuve de son identité - passeport, carte de crédit, chèque ou tout autre permis qui en autorise l'accès. Attentif à l'usage des mots, relisant les lieux décrits par Châteaubriand, Baudelaire ou les " passages " parisiens de Walter Benjamin, l'ethnologue remarque que l'on peut se croiser à un carrefour alors que l'échangeur interdit toute rencontre. Si le voyageur flâne en chemin ou s'égare sur une route de traverse, le passager qui prend le TGV ou l'avion est déterminé par sa destination. Aujourd'hui, les repères de l'identité et le statut de l'histoire changent en même temps que l'organisation de l'espace terrestre. Dans ce livre, Marc Augé ouvre de nouvelles perspectives en proposant une anthropologie de la surmodernité qui nous introduit à ce que pourrait être une ethnologie de la solitude.

03/2002

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Histoire de France

U-Boote. De Saint-Nazaire à l'enfer

Trois de ces quatre sous-marins, le U-591, le U-598 et le U-662, larguèrent ensemble les amarres de Saint-Nazaire le 26 juin 1943, afin de se protéger mutuellement dans la traversée du golfe de Gascogne devenu très périlleux pour les U-boote depuis l'utilisation des radars embarqués à bord des avions alliés. Partis confiants pour des missions dans les eaux chaudes de l'Atlantique sud après avoir, pour certains, croisé plusieurs mois dans les glaces de l'Arctique ou autour du Groenland, ils eurent, quelques semaines plus tard, un destin tragique commun au large du Brésil : après avoir été repérés en surface par des avions patrouilleurs américains, ils furent mitraillés, bombardés et coulés entre le 21 et le 30 juillet 1943. Ces trois naufrages firent un total de cent quatre victimes. Quant au U-94, un type VII-C de la 7. Unterseebootsflottille basée à Saint-Nazaire, il fut coulé dans la mer des Caraïbes le 27 août 1942 par un hydravion Catalina de Cuba, en voulant s'attaquer à une corvette canadienne chargée de protéger un convoi. Au cours de sa carrière, cet U-boot, classé dans les vingt meilleurs sous-marins de la Kriegsmarine, mena avec succès dix patrouilles de guerre, au cours desquelles les deux commandants successifs coulèrent vingt-six navires alliés pour un total de 141.852 tonnes. L'histoire quotidienne de ces quatre U-boote, de la construction au naufrage, en passant par la vie quotidienne d'une cinquantaine de marins enfermés dans un tube d'acier d'une soixantaine de mètres de longueur et aussi l'histoire du sauvetage des rescapés, dont certains dérivèrent dans l'océan plusieurs jours dans un canot pneumatique accompagnés de requins épiant leurs moindres faits et gestes, a été reconstituée grâce aux interrogatoires des survivants, qui furent emprisonnés aux Etat-Unis. Ces documents ont été consultés par l'auteur aux archives américaines de Washington DC.

10/2019

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Poésie

Versailles Chantiers

En résidence à la maison de la poésie de Saint-Quentin-en-Yvelines, Christiane Veschambre est invitée à choisir un lieu de Versailles comme trame de son texte, et réalise d'emblée : à la gare de Versailles-Chantiers, où sont les chantiers ? " Dessous (...) sous les couches déposées pendant trois siècles ". " Ses rails se sont enfuis sur les lignes du temps, enfoncés dans les couches du sol au lieu de s'élancer à sa surface. " Il se trouve que cette gare est inscrite dans l'histoire de l'auteure : l'on y retrouve ses parents, déjà rencontrés notamment dans Robert & Joséphine, et se déroulent avec eux la guerre de 39-45 et la guerre d'Algérie. Dans d'autres plis du temps sont les chantiers qui ont donné nom au lieu, chantiers de la construction de la gare elle-même, et auparavant du château. Christiane Veschambre laisse " affleurer " toutes ces strates en allers-retours instantanés, blocs de prose croisés par le temps présent que sont ce qu'elle appelle ses " traverses " (" le rêve, la mort, la coïncidence et l'oiseau "), elle-même se vivant " comme un hall de gare construit pour ce qui la traverse ". Juliette Agnel est allée ensuite explorer ces lieux, revivre l'expérience d'écriture de Christiane Veschambre. Des photographies sont prises avec un appareil numérique voire avec un I-phone, travaillées en focus très précis, presque documentaires, très " actuelles " : vues de la gare, des rames du RER... D'autres saisissent une vitesse comme hors-temps. Une série particulière est prise avec sa camera obscura numérique, dispositif de captation d'images ayant traversé les époques et revisité par la photographe, dont le résultat, ici, est l'apparition d'images comme irradiant d'un point central plus clair, des images-halos semblant en train de naître (ou de disparaître), de venir " du temps " et non de l'espace, comme si elles surgissaient de la mémoire. Strates photographiques, strates d'écriture, replis du temps, temps croisés...

11/2014

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Critique Poésie

Baudelaire et le nuage

Erratique et capricieux, le motif du nuage n'apparaît que de façon épisodique à l'horizon du poème baudelairien. Lorsqu'il s'offre au regard, il préfigure moins les "orages désirés" , chers à la sensibilité romantique, qu'il ne suggère une relation inédite du poète au monde extérieur, et en particulier aux phénomènes météorologiques, par essence changeants et imprévisibles. Il souligne par là le double état du ciel et de la conscience individuelle, variable, indécis, flottant : une espèce d'effet-miroir, mais toujours redéfini, selon les circonstances - l'heure, le lieu et l'humeur. Ce qui fait du nuage une forme en pur devenir, rebelle à toute signification préfixée comme à toute réduction symbolique univoque. De 1838 à 1862, Baudelaire a cherché à cerner, à partir de certains accidents atmosphériques, un faisceau de valeurs qui se déclinent selon trois plans : esthétique, éthique et psychologique. Des ombres silencieuses glissant à la surface des eaux aux "merveilleux nuages qui passent là-bas" du poème en prose L'Etranger, sans omettre les pages essentielles sur Eugène Boudin dans le Salon de 1859, c'est toute une palette de situations ou d'expériences qui se déploient, invitant le lecteur à discerner, derrière les volutes de vapeur lumineuse, comme une poétique de l'imagination en actes, saisie entre chimère et vérité, fantaisie et réalité, "concentration" et "vaporisation" . Henri Scepi est professeur de littérature française à la Sorbonne nouvelle. Spécialiste de la poésie du 19e siècle, il a publié plusieurs essais sur Laforgue, Mallarmé, Nerval, Lautréamont, Rimbaud, Verlaine... Il s'intéresse aussi au roman du 19e siècle, auquel il a consacré de nombreuses études et éditions critiques (Flaubert, Zola, Verne...) En 2017, il a coédité les oeuvres croisées de Rimbaud et Verlaine sous le titre Un concert d'enfers. Vie et poésie (Gallimard, coll. Quarto). En 2018, il a publié Les Misérables dans la Bibliothèque de la Pléiade. Récemment, il a fait paraître Charles Baudelaire. La Passion des images (Gallimard, Quarto, 2021) et une édition préfacée et annotée de De l'essence du rire (Folio, 2021).

02/2022

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Littérature étrangère

L'autre découverte de l'Amérique

Juillet 1969. Le monde entier célèbre le succès de la mission Apollo 11. Les seuls à détourner le regard du vieux téléviseur dans ce bar perdu de l'Equateur sont sans doute Fay Fern et son fils de neuf ans, Wright. Et Wright est sans doute l'unique enfant à ne pas connaître le nom de Vincent Kahn, l'astronaute qui a foulé pour la première fois la surface de la Lune. Pourtant, Fay le connaît bien. Ou plutôt le connaissait bien. Elle l'a rencontré dix ans auparavant, alors qu'elle était serveuse dans un bar au beau milieu du désert de Mojave. Après une brève liaison, leurs vies ont pris des chemins différents, mais les conséquences de leur rencontre sont ineffaçables. S'ils ne se reverront jamais plus. Fay et Vincent s'opposeront de loin, tels des symboles de deux mondes en collision : lui, héros de l'Amérique triomphante dans la course spatiale, elle, militante radicale du mouvement contre la guerre du Vietnam. Leurs contradictions s'incarneront tragiquement en la personne de Wright, qui grandira entre un père qui ignore jusqu'à son existence et une mère enfermée dans sa fureur. Ballotté de refuge en refuge, le FBI à leurs trousses, Wright ignorera ce que signifie avoir une famille, une école, un lieu où se sentir en sécurité. Son entrée dans l'âge adulte le forcera à se libérer du poids des erreurs commises par sa mère et par la grande nation américaine. Roman à la fois intime et épique, L'autre découverte de l'Amérique est une histoire d'amour au temps de la guerre froide, une quête d'identité qui traverse une génération et interroge ses enfants. L'écriture puissante et courageuse de Kathleen Alcott révèle les liens complexes entre nos destins personnels et les conflits d'une époque, dont les conséquences se font encore sentir aujourd'hui. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Christine Laferrière

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Littérature française

Orance

... gare aux mains qui se lient parmi les abris ombragés, caresses-épanchements, même subtiles, qui trahissent ; l'amour à Oran ? une histoire singulière, style de vie clandestin, fait d'une errance permanente, où rien ne doit être laissé à la masse informe qui tout guette, exigeant de tous ceux qui veulent être à deux, l'exécution d'une partition pathétique, incommode, effort constant, ne pas frôler sa main à lui, à elle, ... le jeune homme erre parmi la mouvance perpétuelle, émulation d'un marché quotidien, la Bastille, son flux continu, des pas, tout autour de lui, qui s'esquissent, cabas bourrés de denrées hétéroclites, leur mouvement de balancier, cabas aux formes vaguement traditionnelles, tressés de plastique multicolore, les éviter, avancer, sol cartons-boueux où couinent ses semelles, tandis qu'à son bras, bringuebalent des sacs plastiques dont les poignées pendent et saluent les badauds au rythme de ses pas, leur texture, à ses sacs, fine et quasi translucide, teintée de bleu ou de gris, index et pouce en ripent la surface, délient l'un de ces sacs, l'extirpant à ses congénères, et dans sa main, à lui, toute tendue en haut, le sac de virevolter, le jeune homme de crier ; boursette-boursette, boursette-boursette, souffle binaire, celui de ses pas, on ne sait trop qui accompagne qui, qui cadence l'autre, et dans cette rue, quoi ? quelques mètres de largeur, étrécie par les bâtiments, leur hauteur, façades noircies de suie, deux rangées que rongent les trottoirs, enfilades d'étals montés bien avant lui, bien avant sa naissance, depuis des décennies, ils sont là, les étals, leur constitution sommaire, dépiauter quelques planchettes, les remiser parmi les denrées, sur ces planches, bois pourri, soutenu par des tréteaux qui vacillent au moindre frôlement, et dans cette rue donc où l'on se masse, surtout à cette heure, quelle heure ? lui qui jette des oeillades, délicates, à sa montre toute nappée de plastique, épais, noir, dix-neuf, non pas tout à fait dix-neuf heures, un peu plus de dix heures d'activité, la routine quoi...

09/2018

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Littérature étrangère

Sur la terre du milieu : Nella terra di mezzo

... Déjà dans L'Hippopotame, en 1989, quelques poèmes ironiquement métaphysiques laissaient affleurer une élégie sous-jacente. Les compositions nouvelles ici réunies, sous leur ton apparemment mesuré, "moyen ", œuvre d'un homme "persécuté par les génies et les idiots ", affrontent, dix ans plus tard, des échéances rapprochées. " On passe les saisons/à creuser le tronc d'un arbre/afin de préparer la pirogue/où nous embarquerons en automne. " Constituant une sorte d'exorcisme ordinaire, sont alors convoqués par le poète, sous le voile de la facétie, les êtres, moments et objets d'un rituel exempt de rhétorique : les toits de Milan ; les quelques traces d'une ville plus secrète que la métropole connue de tous, frénétique et superficielle ; des personnages en pardessus et chapeau qui, figures passantes, y sont filles de Magritte ou de Tati ; une poignée de souvenirs - la charrette où les meubles familiaux furent évacués pendant la guerre, et qui reste liée pour le poète à un étrange et scandaleux bonheur ce jour-là, ou la "femme au sari vert "fugacement aperçue en Inde, comme l'emblème de chemins jamais pris ; une chienne perdue en montagne, certes pas l'Argos d'Ulysse, une simple Thea qui ne comptait que pour ses maîtres, ou " la chatte la plus noire ", consolatrice et messagère des ténèbres, que la main du poète caresse le soir venu. Et de grands noms de la philosophie ou de la topologie, Spinoza, Möbius, cités de manière aussi fidèle qu'irrévérencieuse - le ruban de Möbius, qui donna son titre à l'un des recueils de Luciano Erba, est cette surface pourvue d'un seul côté qui pousse le poète à écrire : " le pair est impair, et l'autre toujours le même/tiens-toi bien, on va partir !" alors que l'allusion au concept spinozien de natura naturans lui permet de railler l'excessive revendication identitaire de notre époque, et singulièrement du milieu intellectuel. Bernard SIMEONE

05/2003

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Paranormal, Bit-lit, Science-f

Arcadia Bell Tome 1 : Transpercer la pénombre

Servir des verres au Tambuku Tiki Bar, un bar à démons, et utiliser sa magie pour calmer les clients dans un bled inconnu ? La routine pour Arcadia "Cady" Bell, du moins en apparence. Parce qu'en réalité, elle vit sous une fausse identité et se terre depuis des années. Un soir, son passé lui explose en pleine figure. Elle tombe sur un flash info à la télévision : ses parents, des adeptes de la magie noire accusés d'avoir assassiné des membres éminents de plusieurs Ordres magiques, ont refait surface. Les ennemis publics numéro un sont de retour ! Sauf qu'ils ont toujours clamé leur innocence. Il est peut-être temps pour Arcadia de faire éclater la vérité. De toute façon, elle n'a plus le choix : si elle ne fait rien, elle sera livrée à Luxe, le plus puissant des Ordres magiques, qui réclame la tête de ses parents, et à défaut, la sienne. Et le pire ? Elle n'a que deux semaines pour sauver sa peau. Une partie de plaisir... Pour avoir une chance de s'en sortir, elle doit faire appel à l'exaspérant Lon Butler. Elle le sent, ce démonologiste aussi arrogant que mystérieux cache bien des secrets. Une course contre la montre s'engage, et cette fois, la fuite n'est pas une option. Avertissement : ce tome parle d'une barmaid-magicienne-renégate badass, d'un passé qui lui colle à la peau, d'un démonologiste trop sombre et sexy pour sa santé mentale, de secrets de famille, de meurtres et de magie. Un cocktail démoniaque ! "Transpercer la pénombre déchire autant qu'un concert d'AC/DC un samedi soir. Ce livre a tout pour plaire : une plume incroyable, de l'action, de la romance, une héroïne badass, un héros unique en son genre, et l'ado du siècle. A quand la suite ? " Ann Aguirre, auteur bestseller du New-York Times.

01/2022

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Arbres

Le grand atlas des arbres et forêts

Un voyage initiatique en plein coeur de ces mondes sauvages pour tout comprendre des arbres de notre planète. Les forêts sont le poumon vert de notre planète et il est essentiel de connaître leurs fonctionnements pour les préserver. De la plus petite pousse à la cime des arbres les plus altiers, la forêt fascine. A la fois havre de paix et lieu de tous les dangers, la forêt et ses écosystèmes traversent les frontières du temps et de l'espace. En recouvrant un tiers de la surface terrestre, les forêts s'étendent sous toutes les latitudes, se déploient sur tous les continents du globe. D'une richesse et d'une diversité absolues, elles peuvent être tropicales, boréales, sèches ou encore tempérées, mais avant tout elles sont dynamiques, changeantes et vivent à leur propre rythme. Cet ouvrage de référence, publiée en collaboration avec le journal Le Monde, explique avec sérieux toute la complexité biologique des forêts : leur naissance, leur fonctionnement, leur conservation et protection, la vie qu'elles abritent, l'interdépendance entre faune et flore, le principe de succession mais également le rapport qu'elles entretiennent avec la nature et les hommes. Agrémenté d'une très riche iconographie de plus de 250 magnifiques photographies et d'une centaine de cartes, schémas et infographies, ce Grand Atlas prend appui sur les dernières recherches scientifiques liées à l'écosystème forestier, à son rapport au changement climatique et à son avenir au sein de la biosphère. Cet ouvrage monumental est le fruit d'un travail scientifique considérable mené par les grands spécialistes mondiaux des arbres et des forêts, Jérôme Chave, ancien Directeur de Recherche du CNRS, associé aux chercheurs américains Sassan Saatchi, Herman Shugart, et Peter White. Avec clarté, rigueur et précision, ils nous proposent un étonnant voyage aux carrefours de la géographie, de la biologie et de l'écologie pour tout comprendre des forêts de notre planète.

11/2022

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Littérature française

Les travailleurs de la mer. L'archipel de la manche - Poèmes marins

Le grand roman de la mer de Victor Hugo dans une superbe édition, illustrée des gravures dessinées de la main de l'écrivain. Avec, en texte liminaire, L'Archipel de la Manche, présentant les îles anglo-normandes. Plus méconnu et mystérieux que Les Misérables ou Notre-Dame de Paris, Les Travailleurs de la mer est une épopée de la mer à lire ou redécouvrir. " Les Travailleurs de la Mer sont donc à la fois le roman le plus méconnu de Victor Hugo, le plus riche et le plus mystérieux. " Claude Aziza. Gilliatt est " un homme de la mer surprenant ", un " vrai marin qui navigue sur le fond plus encore que sur la surface. ". Une force de la nature mal aimée qui vit isolée dans sa maison " visitée par les esprits " et doublée d'un tempérament pensif et solitaire ; d'aucuns le surnomment le Malin. Afin de pouvoir épouser Déruchette qu'il aime, il accepte le défi lancé par la tante de celle-ci : retrouver une machine de l'épave La Durande coincée entre les deux rochers au large de l'île de Guernesey. Entre l'homme et les éléments marins s'engage alors un combat terrible, dans lequel Gilliat se mesure, dans une solitude extrême, aux puissants éléments, à la mer déchaînée mais aussi au mystère et aux cauchemars des fonds marins qu'incarne une pieuvre... Et pourtant, l'exploit accompli restera vain, la jolie et insouciante Déruchette n'attendra pas Gilliat car elle s'est offerte à un autre. Ecrit lors de son exil à Guernesey, Les Travailleurs de la mer est une oeuvre grandiose et lyrique, introduit par L'Archipel de la Manche, qui présente la vie, les moeurs des îles anglo-normandes. Cette édition Omnibus est également enrichie de poèmes marins de Victor Hugo, des illustrations magnifiques de l'écrivain, d'une préface de Claude Aziza et d'un dictionnaire de l'exil hugolien de ce spécialiste du XIXe siècle.

10/2021

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Sports

Retour intérieur

Interrogé par le journaliste Matthieu Lartot de France 2, Fabien Galthié, n'éludant aucune question, se confie et nous offre un formidable voyage en terres d'ovalie. Demi de mêlée le plus capé du rugby français, élu meilleur joueur du monde en 2002, Fabien Galthié possède un palmarès incomparable. Au fil d'une carrière exceptionnelle de joueur débutée à Colomiers puis refermée en Australie pour sa quatrième Coupe du monde, l'enfant de Cahors vit une trajectoire sportive et humaine unique. Capitaine emblématique, il mène avec brio et caractère les grands combats du XV de France d'abord au côté de Serge Blanco puis face aux Springboks, aux All Blacks de Jonah Lomu ou au XV de la Rose de Jonny Wilkinson. Une fois les crampons raccrochés, il conserve " le nez à la fenêtre " et entame une brillante carrière d'entraîneur. D'abord au Stade Français, puis avec les Pumas argentins et enfi n à Montpellier qu'il conduit, en compagnie d'Eric Béchu son ami et mentor, en fi nale du Top 14 dès sa première année. Dans un milieu où le collectif écrase parfois l'individu, Fabien Galthié a, depuis près de 30 ans, toujours su cultiver son jardin secret. Dans Retour Intérieur et grâce à la forte complicité nouée avec Matthieu Lartot, son coéquipier au micro de France Télévisions, il se livre sans tabou. Les longs moments passés ensemble autour des stades mythiques de l'Ovalie font remonter à la surface les souvenirs les plus marquants d'une personnalité singulière et attachante. D'anecdotes savoureuses en révélations inédites, du récit épique de ses plus grands exploits à ses confessions les plus secrètes, Fabien Galthié, aussi fi dèle à lui-même qu'à ses compagnons de route, se met à nu avec une sincérité exemplaire. Avec Retour Intérieur, inaugure une collection de témoignages de grands sportifs à paraître chez Solar

04/2014

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Littérature anglo-saxonne

La mélancolie de celui qui vise juste

A Attrape-Flèche, en plein bayou du Mississippi, au coeur d'une faune sauvage et d'une flore luxuriante, on aime, on flingue, on cherche comment percer dans le show-business... Tout ça, peut-être, pour oublier que sous la surface des eaux sombres où s'égarent parfois des dauphins, il n'y a qu'un grand vide silencieux. Un soir, quand deux "gentils enfants" - en vérité, des tueurs sans pitié venus braquer la station-service du coin - se font abattre, les déflagrations seront perçues bien au-delà, et très vite, c'est la ville entière qui sera sous le choc. Que ce soit Hydro, le jeune amateur de tartes aux pêches, le Prince des Ténèbres et ses envolées théâtrales, le doux shérif Chisholm et sa splendide épouse, ou Morgan l'as de la gâchette, tous vont se demander au fond d'eux-mêmes s'ils ne sont pas responsables du drame, et partir en quête de cette paix intérieure qui leur fait défaut depuis trop longtemps et que seuls des proches peuvent apporter. Par une écriture limpide, presque fluide, tout en rythmes et sonorités, La Mélancolie de celui qui vise juste de Lewis Nordan nous balade d'être en être et de coeur en coeur comme une chanson de blues. Il nous offre un récit onirique marqué d'un optimisme lumineux, et si l'humour affleure, c'est pour mieux révéler l'humanité, dans sa beauté et ses fêlures. En 1995, alors qu'il a une cinquantaine d'années et quatre livres derrière lui, Lewis Nordan, profondément marqué par le suicide de son plus jeune fils l'année précédente, entame l'écriture d'un roman qui, il ne le comprendra que plus tard, lui servira de salut. Si La Mélancolie de celui qui vise juste est, d'après lui, un récit sur la solitude impitoyable chevillée à l'homme, page après page, néanmoins, c'est le contraire qu'il nous prouve, pour finir par faire briller les liens inextinguibles qui nous unissent.

06/2021

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Bâtiments et travaux publics

Radon et sols pollués : protection des bâtiments. Guide pour la protection des bâtiments vis-à-vis des polluants gazeux du sol

Il existe de nombreux polluants gazeux dans les sols, naturels ou produits par l'activité humaine. S'ils se diluent rapidement dans l'atmosphère libre, ils peuvent se trouver par effet de confinement à des concentrations plus élevées à l'intérieur des bâtiments qu'à l'extérieur. Leur accumulation potentielle dans les environnements intérieurs peut constituer un risque sanitaire pour les personnes séjournant dans les bâtiments impactés par ces pollutions. Il faut donc s'en protéger ou s'en prémunir en agissant sur le bâtiment et sur son fonctionnement. Le radon, gaz radioactif d'origine naturelle, incolore et inodore, provient de la dégradation de l'uranium et du radium présents naturellement dans le sol et les roches de la croûte terrestre, et principalement dans les sous-sols granitiques et volcaniques. A partir du sol et de l'eau, le radon diffuse dans l'air. Il est ainsi omniprésent à des niveaux très variables à la surface de la terre. Ce guide explique et illustre ce qui peut être mis en oeuvre en tant qu'actions correctives pour les bâtiments existants ou actions préventives pour les constructions neuves vis-à-vis du radon et des sols pollués : explication du phénomène, approche bâtiments neufs et existants, exemples pour les logements mais aussi les ERP. - Quelles solutions existent et comment les choisir ? - Comment traiter vides sanitaires et caves ? Faut-il ventiler ? Faut-il drainer ? - Qu'est-ce qu'un SDS (système de dépressurisation des sols) ? - Comment établir un diagnostic technique dans le bâtiment ? - Quels produits et systèmes utiliser ? Des annexes richement illustrées complètent le guide et présentent de nombreux exemples concrets de mise en oeuvre de solutions dans des bâtiments existants et des constructions neuves. Y sont détaillés le principe des SDS, la faisabilité et le dimensionnement de ces systèmes dans les bâtiments existants, les types de soubassement (fondations, dalles et dallages, radiers, sous-sols) et la ventilation des bâtiments. Il s'agit du seul guide existant sur ce sujet en France.

08/2021

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Esotérisme

Le nouveau grand livre des thérapies Esséniennes et Egyptiennes

Les Esséniens, tout comme les anciens Egyptiens, étaient passés maures dans l'art des thérapies énergétiques. Après avoir été occultées pendant plusieurs millénaires, leurs connaissances refont aujourd'hui surface avec force comme pour répondre à un besoin profond de notre société, celui de retrouver certaines racines et dimensions... Ce livre, qui représente la quintessence de très nom- breuses années de recherches et de pratiques, met aujourd'hui à la disposition du public l'ensemble le plus complet qui soit de leurs techniques et de leurs perceptions de l'anatomie subtile de l'être humain. Ses auteurs, Daniel Meurois et son épouse Marie Johanne Croteau, l'ont voulu particulièrement bien illustré, clair, précis et enseignant. Tous ceux qui s'intéressent a la santé et à l'équilibre harmonieux de l'être en apprécieront le côté passionnant et formateur tant au niveau des horizons qu'il ouvre que par son côté concret et la philosophie réconciliatrice qui s'en dégage. Quant aux thérapeutes et aux étudiants en thérapies énergétiques, ils le découvriront comme un manuel indispensable, très riche en techniques de travail et éléments novateurs susceptibles de nourrir leur pratique. Par son approche des Archétypes et des symboles touchant aux dimensions corporelles, subtiles, psychologiques et spirituelles de l'être, par ses données mêlant développement intérieur et santé globale de l'organisme, ce livre propose ainsi à chacun de nouvelles portes de croissance et d'harmonie. Au-delà de son côté concret, il accorde bien sûr, dans l'esprit des Esséniens et des anciens Egyptiens, une large place à l'aspect sacré de "l'Onde du Soin Plus que jamais, le simple lecteur comme le praticien sera amené ici à mieux comprendre le merveilleux lien unissant l'être humain - corps, am et esprit- à la Force de Vie universelle, le Divin englobant toute chose. Cette nouvelle version du Grand livre des thérapies esséniennes et égyptiennes est augmentée de 14 pratiques de soins ainsi que de nombreuses précisions. Une importante base de données supplémentaires qui vient incontestablement enrichir cet ouvrage de référence...

07/2019

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Milieu aquatique

La mer monde. Une odyssée de la recherche océanique

Découvrir les reliefs sous-marins et prévoir séismes et tsunamis ? Plonger dans les abysses pour identifier des espèces inconnues et une vie foisonnante dans des conditions extrêmes ? Mesurer les influences des courants océaniques et les impacts du réchauffement climatique sur les littoraux ? Comprendre la régulation de la pêche en mer ? Ou s'émerveiller avec un bestiaire sous-marin avec ses grandes et petites histoires... Embarquez sur la mer monde pour une odyssée au coeur de l'Océan. Ce formidable réservoir de vie, qui couvre 71 % de notre planète, offre des trésors incommensurables à l'humanité : respirer, se nourrir, se soigner, se déplacer, disposer de ressources et d'énergie... mais il est en danger à cause des activités humaines entraînant pollution, destruction de biodiversité, dérèglement climatique, montée des eaux, impacts environnementaux sur les zones littorales, etc. Alors, comment exploiter ces formidables richesses sans les mettre en péril ? Comment gérer cet océan en " équilibre ", en garantissant son intégrité ? N'est-ce pas finalement tout l'enjeu des recherches océaniques que de veiller à la préservation de ces ressources marines, de découvrir et protéger l'extraordinaire biodiversité qui s'épanouit depuis la surface jusqu'aux grandes profondeurs, de comprendre les liens ténus entre climat et Océan, d'explorer les abysses et de surveiller la bonne santé des littoraux... A l'heure de la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030), ce livre nous invite à découvrir la recherche océanique, avec les chercheurs de l'Ifremer. Depuis les grandes explorations maritimes jusqu'aux dernières révolutions technologiques, elle fournit un " océan de données " sur le milieu marin et des opportunités uniques pour répondre aux défis liés au dérèglement climatique. Un portrait vivant destiné à tous les amoureux de la mer, pour voir l'Océan autrement... et appréhender enfin notre Mer Monde, comme une entité globale et incontournable pour relever les enjeux de demain.

10/2021

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Littérature française

Le champ des possibles

Ecrire une lettre à l'univers pour changer le cours de sa vie ? Camille, artiste peintre approchant la cinquantaine, fraîchement divorcée et en panne d'inspiration créative, prend sa plume un matin tant elle a besoin d'une petite étincelle pour rebondir. Elle demande à l'univers de lui donner un nouvel amoureux. Quelques semaines plus tard, elle fait la connaissance d'Adrian, un jeune architecte également divorcé, en quête d'un sens à sa vie après un burn-out. Entre Camille la spirituelle et Adrian le pragmatique, la connexion est instantanée. S'abreuvant l'un de l'autre, ils retrouvent par effet miroir, l'amour de soi dont ils s'étaient déconnectés. Leur rencontre, autant mystique qu'explosive, est un catalyseur qui leur permet d'ouvrir une nouvelle porte sur leur chemin de vie. Ce roman contemporain aux sonorités enchanteresses vous fera rêver, pleurer, espérer, croire aux miracles et en la capacité que nous avons chacun à soigner notre passé et créer notre vie rêvée. Marie-Amélie Chéreau est aujourd'hui artiste-peintre et auteure. Après 20 ans à des postes à hautes responsabilités dans l'industrie du luxe en Europe et en Asie, elle fait un violent burn-out en 2014. Celui-ci la confronte à un passé douloureux et l'oblige à réinventer sa vie. L'écriture et la peinture lui permettent de refaire surface de même que son implication dans les réseaux d'aide aux femmes et plus généralement aux personnes en souffrance émotionnelle. A travers son art, elle a développé le concept de "Transformance" qui repose sur le principe de l'auto-guérison aussi bien physique qu'émotionnelle, grâce en particulier à la plasticité du cerveau. Les thèmes de la spiritualité, de la loi de l'attraction et de la manifestation sont au coeur de ses créations. En 2018, elle publie son premier roman Les Autruches aux Editions L'Harmattan. Le Champ des possibles aux Editions Persée est son deuxième roman.

10/2021

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Développement durable-Ecologie

Je crise climatique. La planète, ma chaudière et moi

"Je suis née dans une bulle de plastique orange. C'était l'année du premier choc pétrolier, en 1973. On vivait encore sous le règne des Trente glorieuses. Le soir, on mangeait de la purée Mousseline préparée avec du lait de grande surface en brique. La nature n'existait pas. L'école me parlait un peu de la campagne, mais pour dire qu'elle disparaissait avec l'exode rural. Elle semblait toujours appartenir au passé. Je croyais que le monde entier était une ville en développement". Drôle, provocateur, informé, le livre de Jade Lindgaard est une enquête à la première personne sur le rapport intime, paradoxal, névrotique que nous entretenons à nos modes de vie et aux menaces qu'ils font désormais peser sur la planète. Entreprenant un voyage original dans nos imaginaires, celui de l'automobile, de l'avion et du supermarché, elle est partie explorer notre amour de la chaleur et notre goût pour la vitesse et les destinations lointaines. Un voyage qui raconte aussi sa difficulté personnelle à vivre l'écologie, et au cours duquel l'auteur enquête sur le carbone émis par sa chaudière et son smartphone, évoque ses lombrics qui fabriquent du compost dans un coin de sa terrasse, sa mère qui n'a pas de voiture mais prend l'avion plus de quinze fois par an... On l'aura compris, cet essai "d'ego-climat" n'est pas un énième cri d'alarme sur le changement climatique et l'absurdité de notre modèle de croissance - ça, nous le savons déjà. Ce que nous avons du mal à comprendre en revanche, c'est pour quelle raison il nous est si difficile de changer et de nous réinventer une vie libérée de nos désirs chargés en CO2. Là réside l'énigme politique, mais aussi psychologique et anthropologique, de notre temps à laquelle le livre singulier de Jade Lindgaard essaie de donner des éléments de réponse.

08/2014

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Histoire de France

De la Ve République au néoféodalisme

La société française est en crise. Les grands repères sont brouillés. Le poids de l'Etat n'a jamais été aussi lourd et son autorité jamais aussi faible. Des pans entiers de souveraineté ont été transférés à des fonctionnaires autocrates. Sur les décombres de la nation, le féodalisme, modèle de société que l'on pensait appartenir au passé, refait surface. À maintes reprises, dans ses heures les plus sombres, la France a tenté de renouer avec ce mode de gouvernance. Au cours des XIXe et XXe siècles, les tentatives pour restaurer l'ordre ancien ont échoué, l'Etat étant suffisamment fort pour les contrer. Après l'épisode vichyste et les errements de la IVe République, la guerre du Vietnam, la crise algérienne... le Général de Gaulle était parvenu à faire croire à une restauration de l'Etat. Les événements de Mai 68 ont sonné le glas de ces illusions. Le Général parti, les vieilles tendances néo-féodales reprenaient le dessus et sous la longue présidence de François Mitterrand, le processus de décomposition de la nation et de l'Etat, amorcé dès la Ve République, connaîtra une formidable accélération. Sous les habits de la modernité, les grandes seigneuries triomphent : technocrates à la tête des administrations, barons des entreprises du CAC 40, princes des médias, rivalisent face à un pouvoir d'Etat devenu moribond, si ce n'est complice. La classe ouvrière et la petite bourgeoisie sont les grandes victimes d'un pouvoir émietté incarné par la bureaucratie, les associations caritatives et les nouveaux " évêques verts " chargés du salut de nos âmes... La tentation pour le néo-féodalisme semble l'emporter sur une République vacillante : renversement des valeurs, retour des corporations, remplacement de la " sécurité sociale " par la " charité sociale ", ghettoïsation des banlieues, victimisation de leurs habitants, réveil du corporatisme, du fanatisme et du sentiment de culpabilité chez les Français... l'auteur met en garde contre les effets à long terme de ce néo-féodalisme sur l'Etat, la Nation et les valeurs démocratiques.

09/2011

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Beaux arts

Unions mixtes, mariages libres et noces barbares. Edition bilingue français-anglais

Souvent actes de révolte et de résistance contre les pressions contemporaines, politiques, religieuses ou sociales, s'exerçant sur l'individu, les créations d'ORLAN détournent les dernières innovations technologiques pour créer une oeuvre d'une grande force d'interpellation. Unions mixtes, mariages libres et noces barbares est une monographie des oeuvres récentes d'ORLAN. Une limousine, figure du luxe et du mariage, fait face à une projection vidéo intitulée ORLAN Remix : Romain Gary, Costa-Gavras, Deleuze et Guattari. Critique de la standardisation des représentations sociales et mise en exergue de l'absurdité du racisme, cette installation monumentale, à l'étrange poésie, prône l'évidence de la mixité. Sculpting Brushes, version lumineuse n. 2, est la première sculpture d'une série intitulée Bump Load. ORLAN prête ses traits à cet être mutant, à la fois futuriste et archaïque, ethno et techno-cyber, dont les parties lumineuses réagissent à la présence des visiteurs. Trois sculptures de plis s'inscrivent dans la filiation du travail d'ORLAN sur le drapé baroque. Remix d'oeuvres historiques, ces trois sculptures - ressemblant à des robes et dont l'aspect de surface diffère - soulèvent la question de la copie et du clonage, de la différence et de la répétition. Plus qu'un travail sur les symboles et les représentations sociales, l'oeuvre d'ORLAN s'inscrit dans une démarche éthique. Si la limousine montre la prospérité et la richesse, sa forme de baudruche la rend éphémère et dérisoire. De même, l'utilisation de matériaux de haute technologie dans Sculpting Brushes, en particulier le coltan dont l'exploitation forcenée - pour les téléphones cellulaires et autres ordinateurs portables - est aujourd'hui source de graves conflits géopolitiques, dénonce les ravages du système capitaliste. L'ouvrage, en plus de montrer les dernières oeuvres d'ORLAN ainsi que leur processus de création, est enrichi par un essai de Raoul Vaneigem sur la notion de liberté du corps et par un entretien avec le philosophe Raphaël Enthoven.

03/2010

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Littérature française

L'étoile du Hautacam

Où sont passés les rêves de Simon Meyer, ses rêves de cinéma, de grand spectacle ? Qu'est devenue sa passion pour les formes populaires ? Les emballements : reniés ; les collections : revendues ; l'appartement : vidé. La flamme est éteinte. Quand cette histoire commence, Simon quitte la ville pour s'établir dans son village d'enfance. Mais au moment de le rejoindre, un étrange événement le précipite dans un autre monde. Le rideau s'ouvre sur un monde imaginaire, un monde presque similaire au nôtre, à la seule différence que le village est désormais perché à quinze kilomètres d'altitude au sommet d'une gigantesque tour de béton armé. L'endroit est à l'image de la décrépitude de Simon, superficiel, sans âme, d'une propreté asphyxiante. Ses 365 jours d'ensoleillement annuel en font un site visité par les touristes du monde entier. Simon l'intègre tout à fait naturellement et reprend sa vie là où il l'avait laissée sur Terre, entre footings et missions d'intérim. Il apparaît peu à peu que notre héros n'est pas étranger à la situation insolite des lieux. Son retour, puis ses retrouvailles avec son premier amour, ne sont pas sans conséquences. Un danger plane sur le village, un danger auquel Simon pourrait bien être lié. Alors il n'a plus d'autre choix que d'assumer l'influence mystérieuse de ce galet de magma qualifié de Coeur-étoile, moteur du territoire céleste, symbole de force et de passion. Toutes les fictions qui l'ont bercé durant sa jeunesse, cette mémoire enfouie, remontent à la surface pour s'incarner dans sa vie et l'entraîner dans une suite d'aventures rocambolesques, avec son lot de rebondissements, de coups de théâtre et de personnages farfelus et attachants. L'Etoile du Hautacam fait le pari de l'action, du romanesque, jouant avec l'invraisemblable et les clichés, lorgnant sans détour du côté du cinéma d'animation, du blockbuster hollywoodien, du manga japonais. C'est une fable épique, un roman à grand spectacle.

01/2016