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L'île au trésor

Extraits

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Religion

C'ETAIT UNE LONGUE FIDELITE... A l'Algérie et au Rwanda

Le Père Duval nous introduit avec ce nouvel ouvrage dans la vie des sept Pères Blancs missionnaires qui, par solidarité avec les peuples algérien et rwandais, ont donné leur vie en 1994 et 1997. Pourquoi rester fidèle à un peuple qui n'est pas le sien quand le péril est omniprésent et l'espoir d'agir sur l'homme si ténu ? Parce que " c'était une longue fidélité ". A travers cet hommage, l'auteur nous livre " un enseignement sur la mission ". La flamme évangélique qui anime ces témoins de l'amour de Dieu nous fait signe là où nous vivons.

09/1998

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Gestion

De l'industrie au développement durable. Journal de campagne (1943-2017)

Ce livre est le journal d'un humaniste engagé... Un humaniste en campagne vers un monde où chacun aurait sa place. Véritable "journal de campagne", De l'industrie au développement durable raconte en deux parties passionnantes le parcours d'Antoine Héron.

09/2018

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Beaux arts

Georges Guyon, architecte de l'élégance et bâtisseur au grand coeur

Découvrez comment un jeune compagnon maçon du XIXe siècle généra une dynastie d'architectes dont le talent, l'inventivité, la foi et l'humanisme rallièrent à leurs convictions d'illustres peintres, décorateurs, sculpteurs, ornementalistes, verriers, industriels, financiers, mécènes, maires et préfets, même l'empereur Napoléon III ! Conscients du bien-fondé de la luxueuse élégance des hôtels particuliers, autant que de l'accession des ouvriers aux logements confortables et esthétiques, tous ont contribué à façonner le paysage de l'Ile de France jusqu'à la moitié du XXe siècle.

03/2019

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Histoire internationale

Mémoires et émotions. Au coeur de l'histoire des relations internationales

Vingt-six historiens français et européens ont répondu à l'idée de développer le concept d'émotion récemment mis en exergue par Robert Frank en proposant une réflexion collective sur sa présence et sa pertinence dans l'histoire des relations internationales. Le cadre a été élargi à l'ensemble des XIXe et XXe siècles et, ces émotions étant polymorphes, le propos étendu aux questions de mémoire et de conflits. Ce qui se joue autour des émotions se concentre sur des événements traumatiques qui engagent la vie, la mort, la liberté des individus ou des collectivités. Sentiments spontanés, instrumentalisations des opinions publiques qui s'appuient aussi sur mémoires et commémorations, les émotions sont la plupart du temps nationales, mais elles peuvent être aussi européennes, voire "se mondialiser". Pour illustrer la richesse et la polyphonie du concept, ce volume s'ouvre par un texte sur Auschwitz, matrice du remords européen et acmé d'émotions. La mémoire allemande et franco-allemande y occupe également une grande place, tout comme celle de la construction européenne qui, à bien des égards, répond, à son origine, à la volonté de dépasser la confrontation franco-allemande dans un projet concret. Qu'ils se déroulent en Europe, en Asie ou en Amérique, les épisodes de tension internationale et les confrontations militaires - avec leurs conséquences - sont très présents. La dimension européenne y domine toutefois: allant de la Grande-Bretagne à la Russie, en passant par les soubresauts de 1812, l'histoire de l'Allemagne, le conflit espagnol, le dépècement de la Tchécoslovaquie, puis la division du continent en deux à l'heure de la guerre froide, c'est l'histoire de l'Europe dans toute sa diversité et sa complexité qui se trouve déclinée ici en hommage à l'oeuvre inspirante de Robert Frank.

06/2014

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Droit

AU NOM DE L'ORDRE. Une histoire politique du code pénal

Au nom de l'ordre étudie en son détail le code pénal de 1791, premier code promulgué en France et verso de la Déclaration des droits de l'homme : l'une des réalisations majeures de l'Assemblée constituante. Le code pénal napoléonien de 1810, passé au crible, n'apparaît que comme une réforme d'ordre technique de ce premier ensemble législatif. Alors qu'aujourd'hui semble s'imposer une conception individualiste du droit pénal, centré sur la défense des personnes et des biens, ce livre met en évidence le caractère fondamentalement collectif des lois révolutionnaires et napoléoniennes, orientées vers la défense des institutions publiques. La plupart des grandes questions du droit pénal, qui souvent prennent un tour passionnel, sont ici analysées, notamment le premier grand débat public sur la peine de mort, la prison, les travaux forcés, les rapports du droit avec le politique. En retraçant l'histoire politique du code pénal, ce livre prend place et position dans les débats récurrents sur sa difficile réforme.

09/1989

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Religion

La Bouenza 1892-1992. Les sources de l'Eglise au Congo

L'histoire de la mission de la Sainte-Trinité de Bouanza, au Congo-Brazza, présentée ici à l'occasion de son centenaire est celle d'un échec apparent. Ses acteurs, hommes et femmes, étaient issus en majorité des milieux populaires profondément croyants d'Alsace et de l'ouest de la France. Comme la plupart des premières missions de cette époque, ils subirent de nombreux décès dus à l'inexpérience du climat et à la terrible fièvre hématurique, liée au paludisme. Finalement, sous les coups de la somnose qui vida le pays de sa population, sans épargner les missionnaires, on dut se résoudre à clore et à transférer la station. Epreuve étonnamment féconde, que le sacrifice de tant de jeunes vies volontairement offertes pour le progrès de l'évangélisation. Buanza fut le terrain de formation des premiers éléments de la vie religieuse et du clergé congolais. Le vaste territoire sillonné par les pénibles marches des missionnaires est maintenant occupé par des chrétientés réparties entre les diocèses de Nkayi et de Kinkala où les vocations sont nombreuses. La Bouenza, repeuplée après l'éradication de la maladie du sommeil par l'Institut Pasteur, est maintenant un haut lieu de prière avec ses monastères de Bénédictins et Bénédictines, fondés par les abbayes de la Pierre-qui-Vire et de Vénière, complétés par les activités spirituelles et sociales du Chemin-Neuf. Veillant auprès des quelques tombes de la Bouenza, ils désirent, au seuil de la "Nouvelle évangélisation" , faire revivre dans l'Eglise en Afrique l'élan de tous ces jeunes missionnaires européens et africains, qui sont ses "ancêtres spirituels" .

04/1997

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Sciences politiques

1981-1985 La gauche au pouvoir. Pour la Guyane : l'espoir

Pour la Guyane, la Gauche au pouvoir, c'est la fin du tunnel... Des résultats positifs ont été enregistrés : La réfection de la RN 1 entre Kourou et Saint-Laurent, la modernisation de la RN 2 vers Régina, la décentralisation et le transfert des pouvoirs de l'Etat vers les collectivités territoriales, la construction des nouveaux locaux de la Recherche (ORSTOM), la poursuite des activités spaciales (programmes Eurêka et Hermès), la réduction de la dépendance énergétique des DOM, la promotion et l'innovation dans les énergies renouvelables, la modernisation des structures de la police et la lutte contre l'immigration clandestine, l'ouverture de nouveaux droits pour les femmes, les nouveaux droits reconnus aux travailleurs dans l'entreprise et la fonction publique, la francisation de la pêche crevettière et la promotion de la pêche artisanale guyanaise. La Gauche au pouvoir c'est l'espoir.

03/1986

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Santé, diététique, beauté

L'homéopathie au fil de la vie. Guide familial, 2e édition

Bernard Biardeau propose un guide complet et accessible, fruit de nombreuses années de pratique et d'enseignement de l'homéopathie auprès de médecins, de praticiens en médecines alternatives et de particuliers, pour prendre en main leur santé et celle de leur famille. Après des généralités nécessaires pour une bonne compréhension de l'homéopathie, son ouvrage avance pas à pas au fil de la vie, de la femme enceinte aux remèdes pour vieillir en bonne santé. Il répertorie les maladies (rhume, fièvre, grippe, problèmes de digestion, maux de gorge, rhumatisme, ostéoporose...) et décrit les symptômes pour pouvoir les identifier afin d'intervenir le plus rapidement possible. Ce guide pratique et détaillé vous apprendra à individualiser le remède aussi bien que le dosage. Ouvrage de référence à garder toujours près de soi, indispensable pour une automédication raisonnée, il est un gage d'épanouissement pour la famille tout entière.

07/2019

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Poésie

Au fond de la vase insouciante - La voix de l’inconnu

Dans ce monde pluraliste où nous vivons, l'homme est amené à faire des choix qu'il pourra regretter. Il est soumis à la fatalité du temps, des sentiments ; il se pose des questions sur sa vie, son soi dans ce monde tout différent. Il peut d'ores et déjà se donner des conseils lui-même. Mais où sont ses ébullitions dans la cervelle si ce n'est cachées au sein de l'individu ? "Au fond le vase insouciante" nous fait découvrir les pensées enfouies au fond de nous-mêmes. Il relate ce que nous vivons et notre regard sur notre entourage.

10/2017

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Histoire de France

Françoise Katz. De l'enfance heureuse au camp de la mort

" ...J'ai été témoin de ton destin tragique et de celui de tes parents. En même temps que tu renaissais cous ma plume, ce sont nos familles qui ont brusquement resurgi, tous les acteurs de notre vie quotidienne qui se sont animés et Châteauroux à l'heure allemande qui m'est réapparu... " Ce livre fort, richement illustré est un témoignage sur la disparition tragique d'une famille juive, les Katz, dans le Châteauroux des années de guerre. Il nous offre à travers Françoise Katz un saut dans l'histoire et nous rappelle, pour qu'on ne les oublie jamais, les atrocités commises au nom de folles idéologies.

05/2010

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Loisirs et jeux

Au coeur de l'action ! Avec plus de 300 autocollants réutilisables

Détectives privés, vedettes de cinéma, pompiers, championnes de snowboard... Sers-toi des autocollants de ce livre pour préparer les amies à passer à l'action ! Tu trouveras à la fin du livre une page dépliante pour placer les autocollants que tu veux réutiliser.

04/2019

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Histoire de France

L'appel de la guerre. Des adolescents au combat, 1914-1918

Christian Sarton du Jonchay, Ernest Wrentmore, Marina Yurlova, Rudolf Höss, Jack Cornwell... Ces jeunes Français, Américain, Russe, Allemand ou Anglais sont nés entre 1899 et 1904 ; ce sont des combattants juvéniles, dont l'historienne Manon Pignot est allée chercher la trace dans les archives d'Europe et d'Amérique du Nord. Bien souvent camouflés, du fait du caractère illicite de leur engagement au sein des armées régulières, trouver ces "ado-combattants" relève du jeu de piste, tant les sources sont parcellaires, dissimulées. L'auteure interroge les raisons comme les modalités de l'engagement de ces adolescents, les obstacles aussi qu'ils ont dû surmonter et la manière, s'ils ont survécu, dont cette expérience de guerre les a marqués. Patriotisme, transgression et filiation, désir d'aventure et désir de guerre... C'est une histoire délicate à écrire, tant elle touche à nos conceptions contemporaines de l'enfance et de l'adolescence. Avec ce travail pionnier, Manon Pignot s'attaque à un angle mort de l'historiographie contemporaine.

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Philosophie

L'idée de temps. Cours au Collège de France 1901-1902

Ce cours inédit fut professé par Bergson depuis la chaire d'" Histoire de la philosophie grecque et latine " du Collège de France lors de l'année universitaire 1901-1902. Faisant suite au cours sur l'Idée de cause, le cours sur l'Idée de temps a ceci de remarquable que Bergson aborde de façon directe, donc sans le détour par l'exposition et la résolution de problématiques autres, ce qui semble la thématique centrale de sa pensée. Un autre point remarquable de ce cours est la réflexion sur la négation qui donnera naissance, dans L'Evolution créatrice, à l'analyse de l'idée de Néant. La publication de ce premier cours de Bergson vient clore la publication inédite des cours de Bergson au Collège de France, édités à partir des prises de notes d'un proche et des transcriptions commandées par Charles Péguy.

03/2019

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Beaux arts

L'artiste-chercheur. Un rêve américain au prisme de Donald Judd

Fruit de recherches menées essentiellement aux Etats-Unis, cet ouvrage propose de revenir sur les décennies au cours desquelles est apparue la figure de "l'artiste universitaire". Décrié en 1972 par Harold Rosenberg, ce fameux academic turn s'est depuis considérablement popularisé, normalisé et internationalisé. Toutefois, les facteurs idéologiques qui l'ont favorisé restaient à ce jour méconnus, tout comme les enjeux politiques, socio-économiques et épistémologiques qui l'ont porté. L'investigation menée dans Go to college. Donald Judd et la fabrique de l'artiste-universitaire consiste à déterminer comment une autorité intellectuelle longtemps refusée aux artistes américains leur a été si soudainement et si ostensiblement reconnue. Mêlant sociologie, culture visuelle, histoire politique, culturelle, éducative, universitaire, médiatique mais aussi militaire, syndicale, et populaire cette recherche met en lumière les conditions dans lesquelles ont germé de nouveaux idéaux pour la nation américaine dès la Seconde Guerre mondiale. Eminemment politique, la figure de l'artiste universitaire est célébrée pour la première fois dans les années 1960, dépréciée au cours des années 1980 et 1990, avant d'être valorisée avec une nouvelle insistance depuis les années 2000 alors que les réformes de l'enseignement artistique européen s'alignent sur un modèle universitaire devenu internationalement prédominant. Parce qu'elle est directement liée à la naissance du capitalisme cognitif et à l'essor du paradigme de " recherche créative ", la figure de l'artiste universitaire n'est en rien une construction appartenant au passé.

04/2019

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Religion

A l'école du Christ. Volume 1, S'ouvrir au Père

Qui suis-je ? Quel est le sens de ma vie ? Comment vivre ? A ces questions fondamentales, l'Eglise catholique répond par l'annonce cette bonne nouvelle : Dieu nous aime et nous a créés pour que nous partagions sa vie divine. Avec A l'école du Christ, le père Louis Pelletier rend la révélation intelligible dans sa beauté et sa cohérence. Il touche les coeurs en conduisant au Christ par sa parole claire et vivante. Il nous accompagne dans un chemin de conversion concrète, qui tient compte des difficultés actuelles et unifie nos vies. "L'enseignement de la foi et celui de la conversion de notre coeur constituent un seul et même chemin de vie. Le Père Pelletier aspirait à vivre et à transmettre - car on ne donne que ce que l'on porte en soi - cette unification progressive de toutes nos facultés de mémoire, d'intelligence et de volonté comme une éducation à l'amour". Mgr Michel Aupetit, Archevêque de Paris A l'école du Christ comprend trois volumes : Volume 1 : S'ouvrir au Père Volume 2 : S'enraciner dans le Christ Volume 3 : Vivre dans l'Esprit Saint Le Père Louis Pelletier (1960-2015) a été enseignant à l'Ecole Cathédrale de Paris pendant 15 ans. Il a accompagné spirituellement tant de personnes d'horizons différents. Les conversions ont été extrêmement nombreuses, car il touchait les intelligences et les coeurs. Il a consacré les dernières années de sa vie à la rédaction d'A l'école du Christ.

04/2019

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Manga

Tinta Run Tome 1 : De l’or au bout des doigts

Contraint de faire un stage en pâtisserie, le jeune Arty ne s'entend pas avec son maître tyrannique. Au point que d'étranges et puissantes capacités émergent chez lui Serait-il l'héritier de la Tinta, cette énergie magique qui régit toute loi sur Phinéa ? Pour percer le secret de ses pouvoirs, le jeune homme devra s'embarquer dans une course éperdue pour la liberté, en quête des mythiques Tinters qui font la loi. Mais avant cela, il va devoir esquiver sa mère...

02/2018

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BD tout public

Les Chevaliers d'Héliopolis Tome 2 : Albedo, l'oeuvre au blanc

Ils ne l'ont pas laissé devenir roi de France. L'alchimie lui réserve un plus grand destin. Dix-sept est un être unique. Fils caché de Louis XVI et de Marie-Antoinette, il est l'héritier légitime du trône de France. Il est également un puissant alchimiste, membre de l'ordre secret des Chevaliers d'Héliopolis. Mais son initiation ne fait que commencer... Son prochain adversaire avait longtemps été pressenti pour devenir chevalier lui-aussi. Exceptionnel mais dangereux, il est probablement l'homme le plus craint au monde. Celui qui vient de renverser Louis XVIII et s'apprête à devenir l'égal d'un dieu : Napoléon Bonaparte. Le génial Jodorowsky réécrit l'histoire avec un grand H dans une grandiose fable initiatique et ésotérique. Le trait virtuose de Jérémy (Barracuda) donne aux Chevaliers d'Héliopolis la force d'une fresque épique mêlant les secrets de l'alchimie aux arcanes de l'Histoire.

04/2018

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Littérature française

Le bonheur au bout du chemin Tome 3 : Laure : l'accomplissement

Laure est née et a grandi dans une ville de l'Avesnois, dans le nord de la France. Après une enfance malheureuse, une adolescence mouvementée et un départ précipité très jeune, loin de chez elle, la jeune femme reviendra cependant aux sources pour fonder une famille. Malheureusement, le destin lui jouera à nouveau des tours. Veuve très jeune avec trois enfants à charge, elle mènera un long combat pour s'en sortir. Grâce à l'amour familial et à l'amitié, elle réussira un parcours exemplaire. Ses amis et certains collègues contribueront à cette réussite. Sa vie de famille restera sa priorité. Elle rencontrera par hasard et par chance l'homme de sa vie.

10/2018

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Sociologie

Les défis du pluralisme. Au-delà des frontières de l'alterité

La pluralité – qu'elle soit ethnoculturelle, linguistique, religieuse, de genre ou sexuelle – caractérise l'ensemble des démocraties libérales occidentales. Néanmoins, elle est souvent présentée comme un "problème" dans les discours publics. On juge que cette altérité menace l'image dominante de la société, image fondée sur l'idée d'une "vraie" communauté et des individus qui devraient la composer. Comment se construisent les récits d'exclusion, de marginalisation et de stigmatisation à l'égard de groupes sociaux aussi divers que les femmes ou les peuples autochtones ? Comment différentes formes de pluralité sont-elles mises en opposition quand on les accuse d'altérer les valeurs, les normes, la culture et l'identité de la société majoritaire ? En s'inspirant de divers cas en Europe et en Amérique du Nord, les auteurs de cet ouvrage examinent ces questions politico-pratiques et normatives selon une perspective de théorie politique. Ils fournissent des analyses permettant à la fois de comprendre les dynamiques en cours dans les démocraties libérales et de formuler des propositions pour répondre aux défis qu'elles soulèvent.

01/2019

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Romans historiques

Le palais du diable. Au temps de l'Inquisition en Occitanie

Le 16 janvier 1277 arrive à Albi un nouvel évêque : Bernard de Castanet. Colérique, autoritaire, inquisiteur, cruel, Castanet cristallise très vite une forte opposition parmi les plus riches et les plus puissantes familles, opposition encouragée par l'administration royale. Pour contourner la protection royale, l'évêque lance de vastes procès en hérésie contre les principaux chefs de famille. Il est épaulé par un moine de l'Inquisition, frère Foulques de Saint-Georges, qui apprécie les séances de torture et les belles Albigeoises dont les époux sont en prison. Mais les ouailles de l'évêque ne se laissent pas faire. Parmi les rebelles, outre les grands marchands, il y a le beau Matthieu, élevé par un Parfait dans la foi cathare, frère Benoît, un jeune chanoine de Sainte-Cécile qui s'ennuie aux offices, et les enfants du banquier Fenasse. Ils n'ont qu'un but : se débarrasser de Bernard de Castanet et de son âme damnée, l'odieux frère Foulques de Saint-Georges. C'est à partir des grands procès de l'Inquisition dans les années 1300 que Bernard Mahoux, historien et romancier, nous raconte, dans le tourbillon des révoltes, des destins exceptionnels.

10/2018

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Religion

Jean-Paul II et les droits de l'homme au Bénin

"Les droits naissent d'une profonde exigence humaine : celle de la justice et de la paix", (Jean-Paul II). Cette affirmation a servi de cadre pour un enrichissement socio- anthropologique des droits humains au Bénin et en Afrique. Depuis la Conférence nationale des 19-28 février 1990, en effet, la République du Bénin s'est engagée sur la voie de la construction d'un Etat de droit et de démocratie pluraliste. Dès lors se pose le problème d'une réelle articulation des univers juridiques. Comment y parvenir ? La question se pose face aux conceptions endogènes de protection et de promotion du corps social parfois en contradiction avec l'idéal des nouveaux droits. La présente contribution se déploie dans un univers anthropologique sur les traces du magistère juridique de Jean-Paul II. L'auteur propose deux pistes : rationnelle et participative. D'une part, il énonce l'urgence d'une science de gouvernement ordonnée à la culture des droits fondamentaux. D'autre part, il suggère le mécanisme d'une inculturation rationnelle et participative des droits humains pour un renforcement crédible du corps social au Bénin, en Afrique et dans le monde de l'après 2015.

04/2017

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Histoire de France

Brève histoire de l'Ancien Régime. Du XVe au XVIIIe siècle

Cette brève histoire de l'Ancien Régime n'a de bref que le nom, tant Emmanuel Le Roy Ladurie nous entraîne dans une histoire foisonnante et totale de cette si riche période de notre histoire. Des crises de subsistance à la violence des guerres, des conflits politiques aux affrontements religieux, l'historien embrasse le large spectre de ce que fut la France moderne. Et s'il dresse des portraits magistraux des grands de ce monde, comme Louis XI ou Catherine de Médicis, il n'en oublie pas les plus petits, ce peuple des villes et des campagnes qui travaille, se marie, construit inlassablement, affrontant le quotidien. Emmanuel Le Roy Ladurie livre ainsi une synthèse remarquable, et ce grand historien le fait avec le goût d'écrire pour le plus grand nombre. Il réfléchit également sur l'Etat et son fonctionnement, la façon de gouverner, l'organisation de l'administration et du pouvoir, dégageant des lignes de force qui structurent une tradition nationale - non sans quelques parallèles parfois malicieux avec l'actualité.

05/2017

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Histoire internationale

L'Islam d'Espagne au XVIe siècle. Résistances identitaires des morisques

Entre 1609 et 1614, près de 300000 sujets du roi d'Espagne ont été expulsés de la péninsule ibérique. Ils étaient les descendants des musulmans contraints un siècle plus tôt à se convertir au christianisme pour échapper déjà à un exil forcé. Pendant presque cent ans ces nouveaux-chrétiens, appelés le plus souvent morisques, soucieux de demeurer sur leur terre et de conserver leur foi, même dans la clandestinité, ont été suspectés d'hérésie et d'intelligence avec les Ottomans ou les Barbaresques. Ils ont fait l'objet de politiques d'évangélisation, de discrimination et de répression qui ont provoqué des effets variés selon les lieux, les situations et les circonstances, de l'adhésion au christianisme à la rébellion ouverte. Il s'agit ici d'analyser comment dans ce cadre les morisques ont répondu à l'arsenal des mesures les concernant et ainsi cerner les identités construites par une minorité soumise à une vaste entreprise d'assimilation.

02/2017

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BD tout public

Médicis Tome 1 : Cosme l'Ancien. De la boue au marbre

Une fresque violente et passionnée, mêlant histoire de l'art, guerre et complot, amitiés, amour et trahison. Oubliez les livres d'histoire, écoutez la voix de Florence, revivez l'épopée de ceux qui l'ont écrite... la saga des Médicis. Qui sont les Médicis ? Banquiers, tyrans, humanistes, conspirateurs, visionnaires, artistes, guerriers, assassins... De générations en générations, ils ont façonné la Renaissance, influencé le destin de l'Italie comme de l'Europe, sont devenus l'une des familles les plus riches du monde, ont côtoyé de grands rois, des artistes tels que Michel-Ange et De Vinci, ont donné deux reines à la France et trois papes à la chrétienté... Leur maison a marqué l'Histoire, pourtant, les premiers Médicis n'étaient que de petits usuriers. Voici le récit de leur irrésistible ascension. Le jeune Cosme porte un nom de famille encore inconnu. D'origine roturière, fils d'un banquier de Florence, il ne voit dans l'argent qu'un moyen de s'élever au-dessus des nobles, de sortir sa cité et le reste du monde du Moyen-âge. Il nourrit les ambitions d'un roi. Mais en un temps où les grands de Florence, le Pape et les seigneurs d'Italie s'affrontent au moindre prétexte, lui qui n'a jamais brandi d'épée va devoir livrer des batailles nouvelles... Celles qui se gagnent par la patience et l'esprit. Ainsi seulement le nom des Médicis épousera les lumières de l'Histoire.

01/2017

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Littérature française

Muguette l'indienne, ou Les amis de la France au Canada

Recherches sur l'état du coeur à la fin de la grossesse et dans les suites de couches, par H. Bourgougnon,...Date de l'édition originale : 1884Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site hachettebnf.fr

12/2016

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Récits de voyage

Dans les profondeurs d'un village au coeur de l'Afrique

Un roman mêlant le réel au fictif et traitant de divers sujets, allant des faits socioculturels au spiritisme malveillant ou guérissant. Dans les profondeurs d'un village au coeur de l'Afrique met en exergue la souffrance humaine en passant par l'expérience de la mort imminente, la haine entre les frères et soeurs et les hommes de Dieu dont les prières ne peuvent être exaucées, parce que mêlées au monde de l'ombre. Par ailleurs, les phénomènes naturels qui y sont évoqués trouvent leur signification et leur place dans la société grâce aux croyances.

04/2021

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Grandes réalisations

Le phare de Cordouan. Classé au Patrimoine mondial de l'Unesco

Le phare de Cordouan, érigé à l'entrée de l'estuaire de la Gironde, entre les départements de la Gironde et de la Charente-Maritime, est appelé "roi des phares et phare des rois" . Depuis quatre siècles, la même émotion étreint le visiteur débarqué sur un improbable banc de sable découvert par chaque basse mer. Car si le Cordouan est d'abord un phare, destiné à faciliter la navigation dans ses parages dangereux, c'est aussi une prouesse architecturale, un défi lancé au temps et aux hommes qui passent.

04/2022

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Pocket jeunesse

L'histoire au galop Tome 2 : Gabros, le messager de Gergovie

Venus de toute la Gaule, une foule d'hommes ont suivi Vercingétorix, en guerre contre Jules César. Parmi eux, Gabros, un jeune palefrenier, se réjouit d'atteindre la place forte de Gergovie. Il peut enfin prendre soin de Tonnerre, le cheval de son maître. Mais la ville est assiégée. Alors qu'une nouvelle bataille fait rage, Gabros déjoue une ruse des Romains. De lui dépend maintenant la survie des Gaulois, et de Tonnerre. Heureusement, une mystérieuse jeune fille lui vient en aide...

04/2021

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Desserts, pâtisseries

Coffret Madeleines faites maison. Dégustez-les de l'apéro au goûter !

Vous adorez ces petits gâteaux d'antan rebondis et savoureux ? Ne cherchez plus, c'est le coffret qu'il vous faut pour redécouvrir cette petite douceur. 20 recettes pour décliner avec gourmandise les madeleines sucrées ­- madeleines au miel, chocolat-orange, groseilles-chocolat blanc, etc. - mais aussi salées - madeleines roquefort-coppa, bacon-camembert, etc. Découvrez dans ce coffret : - 2 moules antiadhésifs réaliser 12 madeleines en une seule fournée ; - 1 livre de 20 recettes de madeleines sucrées et salées pour toutes les occasions, tous les goûts, toutes les envies !

10/2022

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Sociologie du travail

Revue Salariat n° 1. Droit à l'emploi, droit au salaire ?

Pourquoi la revue SalariatA ? Nicolas Castel Mathieu Grégoire Jean-Pascal Higelé Maud Simonet Le salariat a longtemps eu mauvaise presse. Au milieu des années 1860, dans un chapitre inédit du Capital, Karl Marx écritA : " Dès que les individus se font face comme des personnes libres, sans salariat pas de production de survaleur, sans production de survaleur pas de production capitaliste, donc pas de capital et pas de capitaliste ! Capital et travail salarié (c'est ainsi que nous appelons le travail du travailleur qui vend sa propre capacité de travail) n'expriment que les deux facteurs d'un seul et même rapportA ". Qui dit salariat dit capitalisme et inversement. Marx invite ainsi les travailleurs et les travailleuses réuni·es dans la Première internationale, à substituer au slogan " un salaire équitable pour une journée de travail équitable ", le mot d'ordre : " Abolition du salariatA ! A ". Près d'un siècle et demi plus tard non seulement le salariat n'a pas été aboli, mais il est devenu désirable pour nombre d'individus et d'organisations syndicales. Cela ne fait guère mystère : le salariat observé par Marx et ses contemporains n'est plus celui que nous observons aujourd'hui. En tant que rapport social, le salariat a été un champ de bataille. Il a donné lieu à des stratégies d'émancipation qui se sont parfois - souventA ! - traduites en victoires et en conquêtes. Les institutions du salariat que nous connaissons aujourd'hui sont les buttes témoins de ces batailles passées. La revue Salariat nait d'un questionnementA : les sciences sociales ont-elles pris la mesure d'une telle transformationA ? Certes, l'idée d'une bascule dans l'appréciation du salariat - de condition honnie à statut désiré - est largement partagée : l'inscription puis le retrait de la revendication " d'abolition du salariatA " dans les statuts de la Confédération générale du travail sont souvent mobilisés comme manifestation de ce mouvement historique. Mais on peut se demander si la façon dont les sciences sociales conçoivent le salariat a, parallèlement, évolué en prenant toute la mesure de ses transformations historiques qui, précisément, expliquent ce basculement radical d'appréciation. C'est en partant de l'explicitation de ce paradoxe que nous souhaitons introduire le projet intellectuel de la revue Salariat. Pourquoi questionner le " salariatA "A ? Le salariat du xixe siècle n'est pas le salariat du xxe siècle et ne sera pas, on peut en faire l'hypothèse, celui du xxie siècle. Si au premier abord, il s'agit d'un rapport social consubstantiel au capitalisme, on aurait tort d'arrêter là l'analyse : le salariat s'est transformé en devenant, par certains aspects, plus complexe et, par d'autres, plus simple. Le salariat est d'abord devenu plus complexe car le rapport social salariés/employeurs ne s'exprime plus à la seule échelle de la fabrique ou de l'entreprise, ni à celle d'un face à face entre un ou des travailleurs et un capitaliste. Ce rapport se joue à plusieurs échelles comme par exemple la branche et l'échelon interprofessionnel. Il s'est par ailleurs cristallisé dans des institutions et dans le droit. Mais le salariat est aussi devenu plus simple car dans la première partie du xxe siècle, il est encore possible d'associer le rapport salarial à une classe sociale parmi d'autres, la classe ouvrière, dont les luttes, les représentations syndicales, les institutions et le droit, n'engagent pas nécessairement ou pas directement les autres classes sociales. Les paysans, les employés, les professions intellectuelles par exemple peuvent ainsi encore s'imaginer un futur dans lequel - à l'instar des ouvriers mais à côté d'eux - ils pourront construire un droit spécifique, des protections sociales spécifiques et ce, grâce à des organisations syndicales spécifiques. Près d'un siècle plus tard, le salariat s'est généralisé numériquement et la catégorie de salariat a solidarisé des segments de travailleurs et de travailleusesA : au groupe social " ouvrierA " sont venus s'ajouter le groupe social " employéA " ainsi que les " cadresA " dont il faut noter que leur intégration au salariat fut un retournement de l'histoire particulièrement significatif. Qui plus est, ces segments de travailleurs et de travailleuses ont été solidarisés dans un même rapport social qui les oppose à des employeurs de façon plus universelle, plus simple et plus claire que par le passé. Ironie de l'histoire ou diversion, c'est précisément au moment où cette confrontation entre deux classes prend sa forme la plus évidente que la lutte des classes est déclarée obsolète. Il nous semble donc qu'au lieu de prendre toute la mesure de ces profondes transformations sociohistoriques du salariat, l'usage de cette notion par les sciences sociales s'est singulièrement appauvri. Pour Marx et ses contemporains - quelle que soit par ailleurs leur sensibilité -, le salariat est d'abord une notion forgée pour identifier, décrire et expliquer une relation économique, un rapport social très androcentré qui apparaît central dans la société du xixe siècle. Pour le dire dans un vocabulaire anachronique, c'est donc avant tout un concept des sciences sociales qui donne lieu à des controverses, des interrogations. Philosophes, économistes, sociologues s'en saisissent comme d'un outil pour décrire le réel qu'ils ont sous les yeux. Un siècle et demi plus tard, force est de constater que le terme salariat n'est plus questionné. Il est très souvent, pour les sciences sociales, une simple réalité juridico-administrative, une " donnée " ne posant pas question et au mieux une catégorie mais rarement un concept. Chacun ou chacune est ou n'est pas juridiquement " salariéA " tandis que, statistiquement, l'Insee comptabilise un nombre de " salariésA " et un nombre d'" indépendantsA " puis mesure l'évolution de leur part respective. Que les sciences sociales prennent en considération le fait d'être ou non juridiquement " salariéA ", par exemple lorsqu'on étudie la condition des travailleurs et des travailleuses des plateformes, est certes important et utile. Mais, à l'instar de ce que pratiquent paradoxalement de nombreux juristes, c'est à un usage plus réflexif de la notion de salariat - qui ne se réduit pas à une catégorie molle - que nous appelons. Cette approche réductrice du salariat comme " donnée " non interrogée s'explique certainement par un mécanisme assez paradoxalA : cette forme juridique, salariale donc, est le fruit d'une histoire qui a vu un concept et des théories s'incarner dans le droit9. En effet, ce concept analytique a infusé le droit jusqu'à structurer une grande part des réalités du travail et de ses " régulationsA " dans une bonne partie de l'Europe continentale, au Japon, aux Etats-Unis et ailleurs. Cependant, cette cristallisation dans le droit s'est accompagnée d'une baisse du pouvoir analytique du concept, voire d'une neutralisation scientifique d'un concept qui n'est qu'à de rares exceptions10 interrogé. La cristallisation dans le droit s'est ainsi accompagnée d'une vitrification conceptuelle. Dans quels termes a-t-on arrêté de penser la question salariale ? Dans une définition-essentialisationA : le salariat c'est la subordination. Et cette définition-essentialisation est sous-tendue par une théorie implicite : celle de l'échange d'une subordination contre une protection. Ce " compromisA " - fordien ou autre -, est devenu un cela va de soi ou un implicite théorique, presque un récit mythique des sciences sociales. Les analyses de Robert Castel dans Les métamorphoses de la question sociale sont à ce titre souvent mobilisées pour opposer diamétralement deux périodes historiques. Dans la première, le salariat de la révolution industrielle serait profondément asymétrique, l'égalité formelle des parties donnant lieu à une inégalité de fait et au paupérisme. Dans la seconde, un droit du travail et des droits sociaux octroyés par l'Etat seraient venus compenser cette asymétrie initiale et rééquilibrer l'échange salarial11A : subordination contre protection, " compromis fordiste ", " Trente glorieusesA " et " plein-emploiA " comme nouvelle étape d'un rapport salarial enfin rééquilibré. L'état de " compromisA " peut alors plus ou moins implicitement être conçu comme un climax, un optimum indépassable. Dans un tel cadre d'analyse, on sera tendantiellement conduit à ne penser que des reculs - l'" effritement de la A société salariale " - et ce, dans la nostalgie d'un passé glorieux mais malheureusement révolu. Droits octroyés et équilibre de l'échange retrouvéA : dans une telle perspective théorique, on le voit, l'univers des possibles du salariat est relativement bien borné par cet état d'harmonie sociale et d'intégration de la classe ouvrière que l'on prête à la période d'après-guerre. Or, pleine de conflits, de conquêtes, d'émancipations, la réalité sociohistorique sur plus d'un siècle dépasse les termes de l'échange et du compromis. Penser ainsi non pas en termes de compromis mais en termes de luttes et d'émancipation, évite de présumer des définitions et limites du salariat. La réalité du salariat a changé parce que des batailles relatives au travail et/ou à la citoyenneté économique et politique ont été gagnées. Oui, le salariat est consubstantiel au capitalisme mais il est traversé en permanence, par des formes de subversion de la logique capitaliste. Le rapport salarial, en ses contradictions et ses puissances, est le point nodal de la lutte des classes et, en la matière, la messe n'est pas dite tant au point de vue des structures objectives que des structures subjectivesA : rien ne permet de conclure que ce rapport social n'est qu'enrôlement au désir-maître capitaliste12. Si le régime de désir est bien celui de désirer selon l'ordre des choses capitalistes (i. A e. une épithumè capitaliste13), il n'en demeure pas moins que depuis la théorisation produite par Marx, tout un maillage institutionnel de droits salariaux subversifs du capitalisme a pris forme au coeur du rapport salarial (sécurité sociale, cotisations sociales, conventions collectives, minima salariaux, droit du travail, statuts de la fonction publique et des entreprises publiques, etc.). En matière de salariat, on ne peut donc en rester à la théorie implicite du xixe siècle et son acquis d'une protection contre une subordination. Ce n'est pas une simple donnée juridique incontestable (être ou ne pas être " salariéA ") mais un concept qui doit être discuté, débattu, interrogé, mis en question, caractérisé et caractérisé à nouveau, au fil du temps et des luttes sociales qui s'y rattachent. Si domination, exploitation, aliénation, invisibilisation il y a, il s'agit aussi de comprendre ce qui se joue dans le salariat en termes d'émancipation des femmes et des hommes. Certes, le salariat n'est pas qu'émancipation. Et on peut songer à d'autres possibles pour les travailleurs et les travailleuses que ceux qui s'organisent à l'échelle du salariat. Mais cette dimension émancipatrice ne doit pas faire l'objet d'une occultation. Il nous parait donc nécessaire de saisir le salariat dans son épaisseur sociohistorique, dans les contradictions qui le traversent, les luttes qui le définissent et le redéfinissent, pour éclairer la question du travail aussi bien dans sa dimension abstraite que concrète. On l'aura compris, il s'agit donc ici d'interroger le salariat en lui redonnant toute sa force historique, heuristique et polémique. Le salariat, nous l'avons dit, est devenu un rapport social qui s'exprime à de multiples échelles et qui dépassent de beaucoup le simple face à face évoqué dans la deuxième section du Capital dans laquelle un employeur, " l'homme aux écusA ", se tient devant un salarié ne pouvant s'attendre " qu'à être tannéA "14. Chacune de ces échelles constitue un champ de bataille, avec ses contraintes et ses stratégies d'émancipation spécifiques. A chacune de ces échelles, le rapport social salarial s'exprime dans des collectifs, dans des solidarités et des conflictualités articulées les unes aux autres. A l'échelle de l'entreprise se jouent par exemple de nombreuses luttes pour l'emploi. A celui de la branche, par le biais des conventions collectives, se joue notamment le contrôle de la concurrence sur les salaires entre entreprises d'un même secteur. A l'échelon interprofessionnel et national se jouent l'essentiel du droit du travail et des mécanismes de socialisation du salaire propres à la sécurité sociale ou à l'assurance chômage. Le salariat est donc bien loin de la rémunération marchande de la force de travail du xixe siècle. Les champs de bataille se sont démultipliés tout en s'articulant les uns aux autres. Qu'on pense à l'importance des conventions collectives en termes de salaire et de conditions de travail pour articuler les combats dans l'entreprise et dans la branche. Qu'on pense au rôle d'activation ou au contraire d'éradication des logiques d'armée de réserve que peut jouer un mécanisme d'assurance chômage sur le marché du travail. Qu'on pense également aux mécanismes de sécurité sociale en matière de santé et de retraites en France. Ces derniers se sont constitués en salaire socialisé engageant dans une relation l'ensemble des employeurs et l'ensemble des salarié·es à l'échelle interprofessionnelle là où, dans un pays comme les Etats-Unis, la protection contre ces " risquesA " est demeurée liée à la politique salariale d'un employeur à travers des benefits par un salaire indirect mais non socialisé15. Qu'on pense également au salaire à la qualification personnelle qui émancipe largement les fonctionnaires des logiques de marché du travail. Comprendre ce que vit individuellement un salarié ou une salariée hic et nunc, suppose de prendre en considération l'ensemble de ces dimensions collectives articulées, les dynamiques historiques, les luttes, les stratégies et la façon dont l'état des rapports de force sur chacun de ces champs de bataille s'est cristallisé dans des institutions. S'il est un objet qui nous rappelle tous les mois que ce rapport social se joue à plusieurs échelles, c'est bien la fiche de paye. Elle est une symbolisation d'un salaire dit " individuelA " ou " directA " en même temps que le lieu d'un " salaire collectifA " et ce, à plusieurs égards. En effet, quant à sa détermination, le salaire est particulièrement redevable au collectif. Les forfaits salariaux négociés dans les grilles de classification des conventions collectives de branches et au niveau de l'entreprise ou encore les grades et échelons de la fonction publique sont des éléments structurants du salaire. A cet " individuelA " s'ajoute une autre dimension collective dont la fiche de paye fait état, c'est la part directement socialisée du salaire à une échelle nationale et interprofessionnelle via des cotisations ou des impôts. Ces échelles et institutions plurielles ne sont pas réductibles à une fonction de protection légitimée par une subordination mais sont beaucoup plus largement le produit des dimensions collectives et conflictuelles du salaire. Et l'on voit là, pour le dire en passant, ce qu'a d'inepte la lecture marchande et purement calculatoire du salaire, économicisme malheureusement dominant. Derrière la plus ou moins grande socialisation des salaires, c'est la question des modes de valorisation du travail qui se pose : à travers la qualification et la cotisation, le salaire n'a plus grand-chose à voir avec la fiction du prix du travail (cf. infra). Enfin, derrière la maîtrise ou non de cette socialisation, c'est aussi la bataille pour la maîtrise du travail concret qui se joue : c'est-à-dire maîtriser ses finalités, maîtriser la définition de ce qui doit être produit ou pas, maîtriser les moyens et les conditions de la production. Voilà tout ce qu'une lecture en termes de conflictualité et d'émancipation, et non seulement de protection/subordination, s'autorise à penser. Pourquoi une revue ? La revue Salariat est la poursuite du projet intellectuel et éditorial que l'Institut Européen du Salariat (IES) porte depuis sa création en 2008. La revue vise donc à accueillir des contributions qui prendront au sérieux les enjeux du salariat de façon ouverte et contradictoire. Il s'agit de promouvoir des analyses du salariat issues des sciences sociales au sens large (sociologie, science politique, histoire, économie, droit...) mais aussi des débats ou des controverses qui ne s'interdisent pas de tirer des conclusions politiques de ces analyses scientifiques16. La revue est ainsi largement ouverte à diverses disciplines et à une pluralité de registres de scientificité. Les travaux empiriques pourront ainsi côtoyer des réflexions théoriques. Des textes fondés sur un registre très descriptif pourront dialoguer avec des approches plus politiques défendant telle ou telle stratégie d'émancipation. Grâce à ce dialogue qu'on espère fécond, nous entendons mettre la production intellectuelle de la recherche au service du débat public et des luttes politiques et sociales qui se déploient dans les domaines du travail concret et de sa valorisation. Notre revue souhaite ainsi faire vivre le débat intellectuel, le dialogue interdisciplinaire et constituer un espace de liberté scientifique en autorisant des approches diverses et non formatées, ce qui suppose en particulier que le débat puisse s'épanouir le plus possible à l'abri - voire même en dehors - des enjeux relatifs au " marché du travailA " académique. Si la revue entend publier des articles d'auteurs et d'autrices dont on apprécie les qualités de chercheurs et de chercheuses, elle dénonce avec d'autres17 la fonction d'évaluation et in fine de classement des recherches et des chercheurs et chercheuses que les politiques de l'enseignement supérieur et de la recherche tendent de plus en plus à assigner aux revues. Nous souhaiterions - autant que possible - ne pas constituer un outil de légitimation supplémentaire d'un " marché du travailA " académique dans lequel de jeunes chercheurs et chercheuses - de moins en moins jeunes en réalité... - font face à une pénurie extrême de postes et sont soumis à la loi du " publish or perishA " ainsi qu'à l'inflation bibliométrique qui, paradoxalement, nuit à la qualité de la production scientifique. Cela signifie en pratique et entre autres, que nous voudrions rester en dehors de cette logique de " classementA " des revues et donc ne pas figurer dans les listes officielles des revues dans lesquelles il conviendrait pour les candidats et les candidates à la carrière académique de publier, les critères bibliométriques permettant aux évaluateurs et aux évaluatrices de se passer d'un travail de discussion sur le fond. Cela signifie également que la composition du comité de rédaction de la revue n'est pas dépendante du statut sous lequel les membres exercent leur qualité de chercheur·se : doctorant·e, titulaire ou non titulaire, chercheur·se dans ou hors des institutions de l'enseignement supérieur et de la recherche. Nous nous concevons ainsi comme un groupe ouvert à toutes celles et tous ceux qui souhaitent travailler à un projet intellectuel et proposer aux lecteurs et aux lectrices un contenu de qualité, intéressant à la fois d'un point de vue scientifique et d'un point de vue politique. En ce sens, nous proposons plusieurs rubriques pour apporter divers éclairages ou points d'entrée d'un même questionnement puisque nous avons l'objectif de structurer chaque numéro annuel autour d'une problématique commune. La rubrique Arrêt sur image invite à décrypter les enjeux derrière une image choisie, la rubrique Lectures et débats ouvre à la discussion avec des publications académiques ou littéraires et la rubrique Brut est un espace de mise en valeur de données empiriques diverses. Ces manières d'aborder la problématique générale du numéro sont complétées par des articles dans une rubrique plus généraliste, Notes et analyses. Mais ces rubriques, plus largement présentées sur le site web de la revue18, ne doivent pas constituer des carcans et elles sont elles-mêmes susceptibles d'évoluer. Droit à l'emploi ou droit au salaire ? Ce premier numéro est ainsi l'occasion de tester l'intérêt ou la validité de notre parti-pris analytique consistant à penser le salariat comme un concept de sciences sociales à vocation heuristique en dévoilant ses contradictions et ce faisant, des chemins possibles d'émancipation. La question générale que nous posons dans ce numéro est la suivante : qu'est-il préférable de garantir, un droit à l'emploi ou un droit au salaire ? Pour celles et ceux qui restent indifférent·es à une réflexion de fond sur les institutions salariales, cette question n'a pas lieu d'être car " qui dit emploi dit salaire et qui dit salaire dit emploi, garantir l'un, revient donc à garantir l'autre ". Une telle remarque passerait pourtant à côté d'un enjeu essentiel car il y a là - en première analyse et pour la période qui nous occupe, à savoir fin du xxe siècle et début du xxie siècle - deux voies d'émancipation salariale structurées autour de deux grandes familles de stratégies possiblesA : celles qui concourent à promouvoir l'emploi et notamment le plein-emploi et celles qui s'en départissent et promeuvent un droit au salaire ou font du droit au salaire un préalable. Ce débat, s'il est contemporain, n'est pas totalement nouveau et deux grandes organisations syndicales, la CGT et la CFDT s'en sont emparé avec leurs projets respectifs de sécurité sociale professionnelle ou de sécurisation des parcours professionnels. Il s'agit bien de projets différents dans lesquels l'emploi et le salaire ne recouvrent pas une même réalité. " EmploiA ", voire même " plein-emploiA " peuvent prendre des sens différents et leur éventuelle garantie ne dit rien de la nécessité du salaire ou de ressources au-delà de l'emploi précisément. La question posée dans le présent numéro est donc loin d'être anodine et c'est pourquoi nous y réfléchissons depuis une dizaine d'années19 et la remettons aujourd'hui sur le métier. Et de ce point de vue, l'expérience du confinement a été particulièrement révélatrice de ce que les différentes formes d'institutions du travail produisent en termes de droits salariaux, comme le met en lumière Jean-Pascal Higelé dans une note - révisée - de l'IES que nous publions ici.

10/2022