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Intégrale H. P. Lovecraft Tome 6 : Essais. Correspondance, poésie, révisions

Extraits

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Economie

L'ILLUSION ECONOMIQUE. Essai sur la stagnation des sociétés développées

La chute des taux de croissance, la montée des inégalités et de la pauvreté, l'incohérence des évolutions monétaires sont des phénomènes bien réels, et de nature économique. Ils ne font cependant que refléter des déterminants culturels et anthropologiques beaucoup plus profonds. Le déclin éducatif américain, le choc malthusien produit en Europe par l'arrivée des classes creuses à l'âge adulte, l'émergence d'une stratification culturelle inégalitaire, l'affaissement des croyances collectives - parmi lesquelles la nation - définissent ensemble bien plus qu'une crise économique : une crise de civilisation. C'est dans ce contexte que s'épanouissent la " pensée zéro " des classes dirigeantes françaises et le projet d'une impossible monnaie unique européenne. Mais l'idée d'une contrainte économique agissant " de l'extérieur " sur les Etats-Unis, le Japon, l'Allemagne ou la France, baptisée mondialisation, n'est qu'une illusion. Le sentiment d'impuissance qui paralyse les gouvernements ne sera surmonté que si renaît l'idée de nation.

07/1998

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Religion

VARIATIONS SUR LE CANTIQUE DES CANTIQUES. Essai sur l'éros

Dans cet ouvrage d'une génialité à la fois tragique et pacifiée, le plus grand penseur de la Grèce contemporaine a composé un hymne à la puissance amoureuse de la femme - l'éternelle Sulamite - et de l'homme qui cherche en elle le paradis. L'inspiration " orientale ", " orthodoxe " (au sens de l'Eglise indivise) lui permet d'échapper au moralisme et au piétisme qui ont fait si longtemps, dans une société retranchée des sources de la vie, deux ennemis irréductibles du christianisme et de l'éros. Christos Yannaras témoigne d'une connaissance approfondie, nullement répétitive mais créatrice, de l'esprit des Pères grecs et des grands auteurs ascétiques, tous témoins de la " folie d'amour " de Dieu pour l'homme. Il joint à cette connaissance celle des recherches les plus décapantes de la psychologie contemporaine, la plus " gnostique " surtout, celle de Lacan, en attente, semble-t-il, d'être reprise dans une tout autre synthèse. Il sait joindre les " variations " de la grande musique occidentale et le chant viril et doux de l'hymnographie byzantine. Ainsi peut-il célébrer, sur le fond, le ison (la note tenue) de l'interprétation traditionnelle du Cantique, celle des noces ecclésiales du ciel et de la terre, les intuitions et les illusions de la passion, la splendeur des corps devenant peut-être visages, et cette patience et ce respect crucifiés qu'une autre Passion fonde dans l'éros trinitaire. De même que l'abrupte vocation des moines qui, " séparés de tous et unis à tous ", anticipent la Résurrection, cette Résurrection dont l'amour d'un homme et d'une femme est parfois la parabole.

04/1992

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Sciences politiques

La Reine du monde. Essai sur la démocratie d'opinion

L'opinion est comme la reine du monde. Le fameux mot de Pascal est plus que jamais d'actualité. Car, comme l'explique Jacques Julliard, notre époque est marquée par l'intervention permanente de l'opinion publique dans le jeu de la démocratie représentative. Référendums, sondages, influence des médias et d'Internet, manifestations : le suffrage n'est plus la seule source d'expression de la volonté populaire ; les instances représentatives sont court-circuitées ; les pouvoirs législatif et judiciaire capitulent régulièrement devant la rue. Dès lors, le diagnostic est sans appel : la France est en train de passer à l'ère de la démocratie d'opinion. Faut-il en avoir peur ? Non, répond Jacques Julliard qui, tranchant avec le discours des élites, incite au contraire les politiques à accepter le rôle de l'opinion pour mieux faire vivre la démocratie d'aujourd'hui. Tout comme le XIXe siècle a fait place au suffrage dans les affaires publiques, le XXIe siècle doit reconnaître à l'opinion la place qui est, de fait, déjà la sienne. La Reine du monde a reçu le Prix du livre politique 2008.

01/2008

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Non classé

La Dissertation Française : de la rhétorique à la pratique - Essai

"La dissertation française : de la rhétorique à la pratique" aborde en trois leçons les différents étapes de la dissertation française.

10/2018

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Philosophie

Tout le monde peut se tromper. Essai sur l'erreur

Erreurs judiciaires, erreurs des sens ou de jugement, a-t-on le droit de se tromper ? Conditionnés par une méfiance qui nous en laisse entrevoir les conséquences catastrophiques, doit-on se contenter de rejeter l'erreur sans tenter de savoir ce qu'elle est intrinsèquement ? Notre expérience du monde ne renvoie-t-elle pas à notre propre errance ?

09/2001

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Histoire et Philosophiesophie

L'intelligence des limites. Essai sur le concept d'hypertélie

Dans la langue des naturalistes, on nomme hypertélie le développement d'une partie anatomique ou d'un caractère au-delà de son niveau optimal d'utilité : ramures géantes du Cervidé fossile Megaloceros giganteus, canines supérieures hypertrophiées des anciens "Tigres aux dents de sabre" ou du Babiroussa, défenses croisées des Mammouths, queue démesurée des Paons, etc. De telles structures, en continuant de grandir bien plus que ne le requérait leur fonction initiale, seraient devenues "monstrueuses" et nuisibles à leurs détenteurs par une sorte d'inertie de croissance handicapante, désadaptative, et tendanciellement fatale à la survie de l'espèce lors d'un changement ultérieur de ses conditions de vie. Contre de trop rapides commentaires qui concluaient au caractère "non darwinien" du concept d'hypertélie et, de là, à son inanité, Patrick Tort démontre son origine darwinienne dans la théorie de la sélection sexuelle et en tire un instrument puissant pour penser la naissance bio-éthologique du symbolique comme surcharge de l'apparence dans le champ de la séduction, et pour modéliser les conséquences dévastatrices du dogme d'une croissance sans limite, propre au capitalisme contemporain.

05/2019

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Philosophie

L'empire du moindre mal. Essai sur la civilisation libérale

Il est d'usage, aujourd'hui, de distinguer un bon libéralisme politique et culturel - qui se situerait " à gauche " - d'un mauvais libéralisme économique, qui se situerait " à droite ". En reconstituant la genèse complexe de cette tradition philosophique, Jean-Claude Michéa montre qu'en réalité nous avons essentiellement affaire à deux versions parallèles et complémentaires du même projet historique. Celui de sortir des terribles guerres civiles idéologiques des XVIe-XVIIe siècles, tout en évitant simultanément la solution absolutiste proposée par Hobbes. Ce projet pacificateur a évidemment un prix: il faudra désormais renoncer à toute définition philosophique de la " vie bonne " et se résigner à l'idée que la politique est simplement l'art négatif de définir " la moins mauvaise société possible ". C'est cette volonté d'exclure méthodiquement de l'espace public toute référence à l'idée de morale (ou de décence) commune - supposée conduire à un " ordre moral " totalitaire ou au retour des guerres de religion - qui fonde en dernière instance l'unité du projet libéral, par-delà la diversité de ses formes, de gauche comme de droite. Tel est le principe de cet " empire du moindre mal ", dans lequel nous sommes tenus de vivre.

03/2010

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Littérature étrangère

Essai sur le fou de champignons. Une histoire en soi

Dans le dernier volet du polyptyque qu'il consacre à l'exploration littéraire de notre quotidien (après Essai sur le Lieu Tranquille, Essai sur la journée réussie, Essai sur le juke-box et Essai sur la fatigue), le grand écrivain autrichien narre la vie d'un ami "fou de champignons" et transforme le coeur des forêts en lieu d'enchantement. Peter Handke atteint un degré de sensibilité et de précision, une attention au détail qui n'ont que peu d'équivalents dans le paysage littéraire contemporain. Assis à sa table, muni d'un crayon, il mue ses pérégrinations à la périphérie de nos existences urbaines en campagnes d'observation et poursuit rigoureusement le mot juste. A la recherche du miracle dans le profane, de ces moments d'exaltation intense où les choses simples se révèlent étincelantes, Peter Handke fait émerger l'utopie du plus ténu.

10/2017

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Philosophie

Le rire. Essai sur la signification du comique, 14e édition

« Du mécanique plaqué sur du vivant ». Cette formule n’est pas elle-même plaquée mécaniquement par Bergson sur le rire. Bien au contraire, c’est un Bergson à la fois psychologue, sociologue, philosophe de l’art et moraliste qui écrit Le Rire, essai sur la signification du comique, en 1900, au coeur d’une oeuvre dont ce livre est une étape majeure, et d’un moment dont il traverse tous les enjeux. Une diversité infinie donc, mais plus que jamais dans une intuition, dans une écriture d’une simplicité extrême qui en font un chef d’oeuvre unique.

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Sociologie

Le rire des bourreaux. Essai sur le plaisir de tuer

Qu'est-ce qui nous glace et nous sidère dans le rire du bourreau ? Et pourquoi refusons-nous de le prendre au sérieux ? C'est ce que fait ici Klaus Theweleit qui, dans la lignée de ses travaux sur la masculinité violente, explore le sens de ce rire, signe ostensible du triomphe, démonstration d'une puissance invulnérable. Des SS à Anders Breivik, des génocidaires hutu au Rwanda aux assassins de l'Etat islamique, les meurtriers de masse expriment surtout une joie obscure : par l'exercice de la violence muée en performance - mélange d'enseignement, de théâtre et d'exécution d'un crime - le tueur accède à un statut d'assassin divin. Il se rira ensuite de toute autre espèce de juridiction et, sur le banc des accusés, opposera aux magistrats le rictus ou les éclats démoniaques de celui qui a déjà jugé ceux qui le jugent.

03/2019

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Psychologie, psychanalyse

Soi-même comme un roi. Essai sur les dérives identitaires

Le déboulonnage des statues au nom de la lutte contre le racisme déconcerte. La violence avec laquelle la détestation des hommes s'affiche au coeur du combat féministe interroge. Que s'est-il donc passé pour que les engagements émancipateurs d'autrefois, les luttes anticoloniales et féministes notamment, opèrent un tel repli sur soi ? Le phénomène d'" assignation identitaire " monte en puissance depuis une vingtaine d'années, au point d'impliquer la société tout entière. En témoignent l'évolution de la notion de genre et les métamorphoses de l'idée de race. Dans les deux cas, des instruments de pensée d'une formidable richesse - issus des oeuvres de Sartre, Beauvoir, Lacan, Césaire, Said, Fanon, Foucault, Deleuze ou Derrida - ont été réinterprétés jusqu'à l'outrance afin de conforter les idéaux d'un nouveau conformisme dont on trouve la trace autant chez certains adeptes du transgenrisme queer que du côté des Indigènes de la République et autres mouvements immergés dans la quête d'une politique racisée. Mais parallèlement, la notion d'identité nationale a fait retour dans le discours des polémistes de l'extrême droite française, habités par la terreur du " grand remplacement " de soi par une altérité diabolisée : le migrant, le musulman, mai 68, etc. Ce discours valorise ce que les identitaires de l'autre bord récusent : l'identité blanche, masculine, virile, colonialiste, occidentale. Identité contre identité, donc. Un point commun entre toutes ces dérives : l'essentialisation de la différence et de l'universel. Elisabeth Roudinesco propose, en conclusion, quelques pistes pour échapper à cet enfer. Historienne, Elisabeth Roudinesco est l'auteur de livres qui ont fait date sur l'Histoire de la psychanalyse en France, Jacques Lacan, Sigmund Freud (Prix Décembre 2014), la famille, etc. Elle est traduite dans le monde entier.

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Philosophie

Adorno l'humaniste. Essai sur sa pensée morale et politique

Contrairement à une opinion répandue, Adorno a développé une doctrine de la vie juste, c'est-à-dire une conception de la manière dont nous devrions vivre nos vies, tant individuellement que collectivement. L'intérêt principal de cette " doctrine " est qu'elle s'appuie non seulement sur la rupture introduite par Auschwitz dans l'histoire, mais sur une compréhension nouvelle de la subjectivité, voisine de ce qu'on nomme la chair ou encore l'affectivité en phénoménologie contemporaine. Depuis ce tournant vers un sujet humain, la conception adornienne de la vie juste se déploie selon quatre grands axes : premièrement, l'élaboration d'une morale de la pensée ; deuxièmement, une refondation matérialiste de la morale à travers une critique de la morale kantienne ; troisièmement, un diagnostic de l'antisémitisme nazi comme l'inversion de la condition primordiale de la vie en commun : la reconnaissance ; quatrièmement, une réactualisation de la métaphysique à l'enseigne d'une méditation sur la mort et sur l'espoir.

01/2013

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Philosophie

Niccolo Massimo. Essai sur l'art d’écrire de Machiavel

Les lecteurs de Machiavel forment une troupe nombreuse où se mêlent les philosophes et les rois, les empereurs et les tyrans. Le Prince est de toutes les oeuvres de la pensée politique la seule qui ait durablement accroché l'intérêt des hommes de gouvernement : Charles-Quint en avait fait un de ses livres de chevet, Frédéric II s'efforça de le réfuter, Napoléon voulut qu'il fût dans ses bibliothèques successives, Mussolini en écrivit une préface. Staline l'annota. Hitler dit l'avoir lu et relu. Du côté des écrivains et philosophes, la liste est longue et prestigieuse : Bodin, Bacon, Marlowe, Spinoza, Montesquieu, Rousseau, Hegel, Nietzsche... Mais qu'y a-t-il donc dans ce livre ambigu, écrit avec brio et semé de contradictions ? Pour tenter d'y voir clair, Philippe Bénéton mène une vaste enquête sur l'art d'écrire du Florentin : des explications de texte serrées, une analyse systématique des sources, la confrontation du témoin Machiavel avec l'histoire de son temps. D'étape en étape, les brouillards se dissipent. Machiavel apparaît comme un maître dans l'art de la rhétorique. Quant à son intention profonde, il s'avère qu'elle n'est guère au diapason de ce que dit la doxa contemporaine. Il y avait une énigme Machiavel : voilà sa solution machiavélique.

03/2018

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Psychologie, psychanalyse

La loi de la mère. Essai sur le sinthome sexuel

La loi de la mère vient des mots chargés de plaisir et de souffrance qui s'impriment dans l'inconscient de l'enfant, dès son plus jeune âge. Comme la langue maternelle, cette loi est constituée d'équivoques qui font le lit d'une certaine ambiguïté sexuelle et modèlent fantasmes et symptômes. Il s'agit alors de savoir s'il est possible (et comment ?) de sortir de cet assujettissement tant à la loi maternelle qu'à l'ambiguïté sexuelle qu'elle secrète, pour parvenir à ce que l'on appelle identité sexuelle. Dans cet ouvrage, j'étudie comment un enfant peut se séparer de sa mère et se soustraire à sa loi qui l'enchaîne parfois pour la vie et, en tout cas, le marque décisivement. Le " sinthome " - cette ultime conception du symptôme grâce à laquelle Lacan voulait supplanter l'œdipe - est souvent méconnu. Or, dès qu'on l'éclaire précisément, grâce à l'exemple clinique et au commentaire théorique, on aperçoit sa puissance et sa grande portée pratique. Le sinthome peut séparer l'enfant de sa mère, éventuellement sans le père, et mieux que lui parfois. De plus, il est une réponse possible à l'ambiguïté sexuelle. D'où mon sous-titre : Essai sur le sinthome sexuel. Grâce à ce point de vue novateur, on peut s'éviter bien des préjugés moraux et politiques qui parasitent certaines questions de société brûlantes se posant à l'orée du XXIe siècle, qu'elles soient relatives aux législations sur le mariage, la filiation ou l'adoption, au statut de la " santé mentale ", ou encore aux limites de la propriété revendiquée sur son corps.

01/2008

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Psychologie, psychanalyse

Se rêver rescapé. Essai sur des faussaires de la Shoah

Plus d'un demi-siècle après la fin de la Seconde Guerre mondiale, parurent deux témoignages de rescapés de la Shoah, Fragments de Benjamin Wilkomirski et Survivre avec les loups de Misha Defonseca. Deux faux qui sont les miroirs de l'usage contemporain de la mémoire des camps, du témoin et de la propension à la victimisation médiatisée. Deux oeuvres qui permirent une identité et une existence reconnues en lieu et place d'une certaine banalité. Pourquoi sont-ce les images de l'Holocauste qui sont choisies comme vérité? Quelle est la limite au mensonge et au vrai dans une vie ? Quel est l'enjeu d'une renommée ? De ce nom qui s'invente comme Benjamin Wilkomirski et Misha Defonseca, qu'est-ce ce qui se signe ? Qu'est-ce qui se traite par ces fictions qui nous portent ? Par une lecture portée par la psychanalyse, nous verrons que ces romans sont bien des témoignages cernant singulièrement la destinée de chacun - celui d'être parlant - dans une actualité renouvelée du camp de concentration.

09/2018

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Sciences politiques

La tyrannie de la pénitence. Essai sur la masochisme occidental

" Le monde entier nous hait et nous le méritons bien telle est la conviction d'une majorité d'Européens et a fortiori de Français. Depuis 1945, notre continent est habité par les tourments de la repentance. Ressassant ses abominations passées, les guerres incessantes, les persécutions religieuses, l'esclavage, le fascisme, le communisme, il ne voit dans sa longue histoire qu'une continuité de tueries qui ont abouti à deux conflits mondiaux, autant dire à un suicide enthousiaste. A ce sentiment de culpabilité, une élite intellectuelle et politique donne ses lettres de noblesse, appointée à l'entretien du remords comme jadis les gardiens du feu : " l'Occident " serait ainsi le débiteur de tout ce qui n'est pas lui, justiciable de tous les procès, condamné à toutes les réparations. Dans cette rumination morose, les nations européennes oublient qu'elles, et elles seules, ont fait l'effort de surmonter leur barbarie pour la penser et s'en affranchir. Et si la contrition était l'autre visage de l'abdication ? " PB

10/2006

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Economie

L'ordre économique mondial. Essai sur les autorités de régulation

Depuis vingt ans, les États déréglementent, privatisent et libéralisent leurs économies. Simultanément, ils transfèrent des compétences aux organisations internationales, donnent leur indépendance aux Banques centrales et renforcent les unions régionales. Ce livre explique ce changement de cap, il en détaille les modalités et questionne le silence des hommes politiques. En esquissant la carte des nouvelles instances de gouvernement planétaire en matière commerciale, financière, monétaire et économique, en décrivant les mécanismes à l'œuvre dans les grandes institutions que sont notamment l'Organisation mondiale du commerce, le Fonds monétaire international ou la Banque centrale européenne, Elie Cohen montre clairement qu'aujourd'hui le problème n'est pas de savoir si ce sont les intégristes du marché qui ont raison ou leurs adversaires antimondialistes, mais comment les architectes du nouvel ordre économique vont pouvoir bâtir un monde plus efficace, plus juste, plus légitime.

04/2001

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Philosophie

Les puissances de l'expérience. Essai sur l'identité contemporaine

Volume 1 : Après la perte supposée d'un " sens commun ". les héritiers des modernes se tournent vers le " monde commun ". C'est le monde partagé par ceux qui, éprouvant quelque chose, peuvent comprendre ce qu'ils éprouvent, comprenant ce qu'ils éprouvent, peuvent dire ce qu'ils comprennent et disant ce qu'ils comprennent, peuvent s'entendre sur ce qu'ils disent. Aussi, face aux verdicts fin de siècle qui martèlent notre époque comme autant de soubresauts où s'essoufflent les nostalgies du sujet, c'est plutôt dans la logique d'un verbe sécularisé que l'on s'enquiert du sens à construire. Il s'agit de la logique des procès d'entente. Du fait qu'elle mobilise les distinctions de temps, de modes, de voix, de personnes, et toute cette grammaire qui permet de communiquer par-delà les différences de langue et de culture, ce qui nous était le plus familier devient alors l'énigme : comment la grammaire est-elle possible ? Loin de tomber du ciel, elle s'enracine dans les expériences profondes au cours desquelles nos rapports au monde se sont progressivement différenciés. Jean-Marc Ferry découvre ainsi dans la préhistoire de notre aptitude à communiquer le drame fascinant des réclamations et frustrations, illusions et désillusions dont l'enchaînement définit la dialectique où chaque moment significatif d'un nouveau désenchantement marquait aussi bien la libération de cette énergie réflexive que l'on nomme " raison ". L'histoire y prend sa source. Elle se déploie comme le discours qui, à travers ses registres différents, de la narration et l'interprétation à l'argumentation et la reconstruction, élabore les compréhensions du monde où se forment nos identités. Volume 2 : La question porte ici sur les conditions réelles de la communication sociale et politique. Dans l'interdit du contact direct entre les personnes s'engendre une semiosis sociale. Elle est tissée par des régulateurs artificiels qui, tels le signe monétaire et le règlement juridique, médiatisent la reconnaissance réciproque. C'est le système. Il a remplacé, pense-t-on, la violence naturelle par une autre, car sa rationalité dure détruirait la raison molle du monde vécu dont il est pourtant issu, faisant peser une menace sur l'identité et la citoyenneté. Comment la communication peut-elle alors reconquérir sa propre essence réifiée dans l'organisation ? Comment les individus font-ils face, dans nos sociétés, à l'autonomisation des ordres différenciés, cette complexité horizontale qui définit pour le monde des personnes les ordres de la reconnaissance, où se joue notre responsabilité ? Or, en catalysant les demandes d'une responsabilité étendue aux temps jusqu'ici abandonnés à une gestion non critique des mémoires nationales, la construction de l'Europe politique invite à une réflexion fondamentale sur les relations qu'entretiennent les individus et les peuples. Entre un culturalisme pédant qui relègue les hommes au musée et un universalisme arrogant qui méprise les contextes culturels, il y a place pour considérer la situation qu'occupe chaque peuple dans une histoire de la reconnaissance. C'est cette situation morale qui doit être philosophiquement comprise et identifiée, afin d'éclairer le sens politique des relations prises entre les nations.

12/1991

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Religion

Essai sur l'Islam : entre valeurs religieuses, laïcité et démocratie

Le Prophète de l'Islam eut le privilège de créer un Etat et de le gérer pendant une décennie, tout en continuant d'avoir le bénéfice de la Révélation. De l'Etat ainsi germé, émergeront des valeurs qui n'appartiendront pas seulement au moyen-âge, mais constitueront aujourd'hui encore des référents incontournables pour une saine gestion des Etats. L'histoire ne devra jamais oublier que la première Constitution écrite pour un Etat fut celle de la Cité-Etat de Médine aux mains de Mahomet, ni oublier que les premières règles du Droit International Humanitaire -D.I.H.- firent leur apparition à l'occasion des premiers conflits armés de la nouvelle religion, gérés par le Saint Prophète.

05/2019

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Philosophie

La logique totalitaire. Essai sur la crise de l'Occident

Notre époque est celle de la crise : mais une crise n'est jamais que la phase critique atteinte par un processus de plus lointaine provenance. La crise contemporaine est ainsi révélation, à la fois de la dépendance de notre époque à l'endroit de l'histoire dont elle procède et de l'essence même de cette histoire : la pensée de la crise impose de la concevoir comme accomplissement d'un destin qu'il s'agit de mettre au jour. La logique de ce destin est restituée à partir de Hegel, qui découvre dans l'histoire un processus de totalisation achevé dans la " totalité autonome " de l'État, régie par la terreur et la guerre. Cette figure de l'État correspond au concept de totalitarisme, qu'il importe alors d'étudier. Or ce que montre le nazisme, caractérisé par la désintégration de l'appareil d'État, c'est que le totalitarisme n'est pas forcément étatique : il existe un processus immanent de totalisation dont les régimes totalitaires ne furent que des phénomènes dérivés. Ce processus est celui que Tocqueville a vu dans la massification des sociétés démocratiques. Il échoue à l'expliquer, le fondant en dernière instance sur la Providence divine, mais a cependant vu son lien avec la révolution industrielle. C'est Marx qui a pensé jusqu'au bout le processus de totalisation immanent au champ des pratiques, en découvrant dans le Capital la puissance de mobilisation et de massification caractéristique de la modernité : le capitalisme est en cela l'essence même du totalitarisme, et la mondialisation contemporaine n'est autre que la totalisation propre au Capital. Le surmontement de la crise s'identifie dès lors au dépassement du capitalisme : mais si le capitalisme se définit par l'autonomisation du système des objets, alors l'automatisation propre au dispositif technique s'avère plus fondamentale encore que le capitalisme, et il faut avec Günther Anders parler d'un " totalitarisme technocratique ", dont on peut craindre qu'il soit indépassable. Reste alors à penser ce qui se dit dans une telle catastrophe.

02/2013

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Droit

Les principes communs de la procédure administrative : essai d'identification

Partant du constat de l'émergence de nouvelles règles procédurales dans l'espace global, les études ici réunies, issues d'une journée d'études qui s'est tenue à l'Ecole de de droit de la Sorbonne -Université de Paris 1 au printemps 2018, visent à nourrir l'entreprise de recherche de principes fondamentaux du droit public, susceptibles de servir de socle commun ou de modèles de référence, et ce aussi bien pour les droits administratifs nationaux que pour les rapports des organisations internationales avec les personnes privées (principes promus par les banques internationales de développement, modèles développés par la CNUDCI pour les contrats publics). Il s'agit d'envisager la manière dont se sont forgées, à partir de la confrontation, puis de l'hybridation, des traditions procédurales nationales, les nouveaux principes communs. Sans ignorer les méthodes mobilisées par le courant du " global administrative law ", sans ignorer davantage que la quête de ces principes peut procéder d'une analyse des instruments " transversaux " existants, dont la Convention européenne des droits de l'homme ou la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne, et sans prétendre à l'exhaustivité, ce volume entend dégager, pour chaque système national, ce qui constitue en son sein (ou y sont reconnus comme tels) des principes fondamentaux du droit public, puis d'opérer une comparaison des droits publics nationaux.

08/2019

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Sports

S'accomplir ou se dépasser. Essai sur le sport contemporain

L'idée d'un dépassement de soi-même, aujourd'hui si courante, est liée, historiquement, à l'avènement de la modernité. La pensée antique, toute marquée par la notion de finalité naturelle et enfermée dans un monde clos, ne la connaît pas. Pour l'astronomie, la physique, la médecine, pour l'histoire des gymnastiques et dans le culte du héros " sportif ", prédomine l'idée d'une nature pourvoyeuse d'ordre et de normes ; elle interdit celle d'un progrès indéfini. Il faut attendre les bouleversements scientifiques des XVIe et XVIIe siècles, le passage à l'idée d'univers infini, l'invention du sujet cartésien pour que puisse apparaître l'ambition d'une perfectibilité sans limites. Alors s'affirment dans l'élan des Lumières la liberté humaine face à la nature, la confiance dans l'amélioration toujours possible des performances et dans les techniques qui la permettent, l'éducation et la médecine. Le sport de haut niveau apparaît aujourd'hui comme le laboratoire expérimental de ce dépassement de soi, devenu l'emblème de notre idéologie contemporaine. Au-delà de la question classique sur les fins de l'exercice physique - s'accomplir ou se dépasser ? -, il est le révélateur des conséquences paroxystiques de ce culte et de cette obsession de la performance. A travers le dopage, à travers les manipulations génétiques, il pose le problème de fond sur l'évolution des sociétés contemporaines et sur le rapport, chez l'homme d'aujourd'hui, de la culture et de la nature. Quel est cet humain tout entier soumis à l'impératif idéologique et technique du dépassement de soi ?

03/2004

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Autres langues

Essai sur la traduction : faits divers et lexique francais-munukutuba

Une société plurilingue peut-elle se construire sans respecter la pluralité de ses langues ? Deux voies s'offrent à elle : généraliser le recours à une langue, au risque d'un affaiblissement et d'une dégradation des autres ; ou bien se réjouir de la diversité linguistique et la garantir pour permettre un vrai dialogue. Cet ouvrage montre que la traduction interlinguale - parce qu'elle est dépassement des identités et expérience des différences, parce que, par elle, les idées peuvent se diffuser très largement - joue là un rôle essentiel, car chaque langue, dans ses composantes linguistiques, sociales, culturelles et politiques est à chaque fois un regard différent jeté sur le monde.

08/2010

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Généralités médicales

Les vétérinaires dans les campagnes et essai sur l'empirisme

Les vétérinaires dans les campagnes et essai sur l'empirisme / par M. Mialosque,... Date de l'édition originale : 1867 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2020

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Philosophie

LA GUERRE DES DIEUX. Essai sur la querelle des valeurs

"La vie ne connaît que le combat éternel que les dieux se font entre eux, ou, en évitant la métaphore, elle ne connaît que l'incompatibilité des points de vue ultimes possibles, l'impossibilité de régler leurs conflits et par conséquent la nécessité de se décider en faveur de l'un ou de l'autre. " Devant la réapparition de conflits plus ou moins ouverts sur les valeurs qui structurent les existences individuelles et collectives, comment ne pas être frappé par la troublante actualité du constat redoutable que dressait MAX WEBER en 1919 ? Faut-il interpréter ces conflits comme les prodromes d'une "guerre des dieux" généralisée, au sens d'un affrontement entre les idéaux que les peuples d'autrefois incarnaient dans les dieux de leurs panthéons ? A travers une libre discussion avec les pensées contemporaines les plus marquantes en matière d'éthique (Popper, Habermas, Appel), ce livre s'interroge sur la possibilité de penser encore des valeurs communes aux diverses cultures.

10/1996

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Histoire et Philosophiesophie

Comment l'esprit vient aux bêtes. Essai sur la représentation

Le chimpanzé ouvre une coque de noix avec une pierre ; le héron découpe de petits morceaux de branches pour appâter les vairons ; les singes vervets ont un cri d'alarme différent selon que le danger vient du ciel ou de la terre ; les gravelots feignent d'avoir l'aile brisée pour écarter les prédateurs de leur nid ; les abeilles indiquent par leurs danses où aller butiner le nectar... Les animaux ont-ils donc une "âme"? Sont-ils conscients ? Se représentent-ils même le monde ? A ces questions, récurrentes en philosophie, Montaigne répondait positivement, affirmant que les bêtes "ont un discours au-dedans qui les rend disciplinables et volontaires à apprendre"; cependant que Descartes défendait l'existence d'une coupure entre le règne humain et le monde animal, posant qu'à l'animal le plus habile manquera toujours la pensée, dont l'homme le plus sot sera toujours doté. Ce débat sur le continuisme entre l'animal et l'homme, Joëlle Proust le reprend à la lumière de ce qu'aujourd'hui la biologie, la psychologie expérimentale, la neurophysiologie ou l'éthologie cognitive révèlent sur le fonctionnement du cerveau et les formes de comportement présentes clans la nature. Au terme d'une interrogation philosophique sur les conditions naturelles de l'esprit, elle définit à nouveaux frais la genèse du mental— cet ensemble modeste de fonctions qui permettent à un organisme d'extraire et d'utiliser de l'information pour en faire un usage de connaissance : l'esprit vient dès lors que s'opère la distinction entre l'intérieur et l'extérieur, entre l'expérience et son objet et que la représentation s'affranchit de la corrélation entre des états internes d'un organisme pour signifier des états du monde. Une définition qui conduit notamment à repenser nos obligations morales et juridiques à l'égard des animaux pourvus d'un esprit. Où la pensée prend-elle sa source ? Telle est, somme toute, la question à laquelle répond cet ouvrage, bel exemple d'un dialogue exigeant et exigé entre la philosophie et les sciences.

02/1997

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Sciences politiques

Crise politico-institutionnelle au Mali. Essai de philosophie politique Mandingue

L'originalité de l'ouvrage tient d'abord au bout par lequel l'auteur entreprend l'étude du délitement de l'Etat malien et de son effondrement en 2012. A travers une analyse dense et précise, basée sur sa formation pluridisciplinaire et sa bonne connaissance de la civilisation mandingue, il explique que la classe politique malienne et la "Communauté internationale" n'ont cessé de sous-estimer les difficultés de construction d'une démocratie libérale "prônant la centralité de l'individu, de la propriété privée et de la logique de marché" dans un pays où la grande majorité de la population est dans "l'affirmation têtue de la famille, d'une forme particulière de propriété et de l'économie d'autosubsistance". L'auteur s'interroge : la démarche à la base des "Accords d'Alger", conçus et imposés par "la Communauté internationale" pour ramener la paix et la démocratie au Mali, ne relève-t-elle pas de la même cécité politique ? La reconstruction d'une Nation diverse et unie, soutient-il, requiert des Maliens une approche de la paix civile et du développement, profondément endogène et respectueuse des droits universels des personnes et des peuples.

07/2016

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Histoire internationale

Anthropologie de l'inhumanité. Essai sur la terreur en Colombie

Pourquoi la violence est-elle plus que jamais une réalité inéluctable, à l'échelle des individus aussi bien que des, peuples ? Qu'est-ce qui sépare l'humain de l'inhumain le long de cette frontière ténue qu'on appelle " le mal " 7 - Depuis le XIXe siècle, la Colombie est le théâtre d'une violence sourde mais continue. Enracinée dans les guerres fratricides qui opposèrent libéraux et conservateurs, cette violence resurgit aujourd'hui dans les affrontements entre armée, paramilitaires et guérilleros, donnant lieu à d'innommables exactions, enlèvements et assassinats. Entre 1975 et 1995 on recense en Colombie 22617 homicides. Dans cet essai remarquable, l'anthropologue Maria Victoria Uribe recueille les témoignages des survivants de l'époque dite de La Violencia ; elle analyse les processus d'animalisation des victimes et la déshumanisation rituelle gui précédent les massacres, dont on retrouve tant d'échos dans l'histoire mondiale. L'auteur tente surtout, en affrontant la douleur de ceux qui se souviennent et en articulant la portée métaphorique de ces atrocités, de briser le silence qui encoure les victimes. A défaut de pouvoir donner sens à l'horreur, elle retrouve à l'heure des assassins anonymes une mémoire perdue et nous convoque à penser autrement la violence et sa propagation toujours latente.

11/2004

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Philosophie

Après la finitude. Essai sur la nécessité de la contingence

La critique empiriste des prétentions universelles de la pensée humaine est-elle réellement fondée ? On sait que c'est le problème de Kant. Mais Quentin Meillassoux montre avec une force étonnante qu'une autre compréhension de cette critique, restée en quelque sorte dissimulée, bien que plus "naturelle", aboutit à un partage des ambitions de la pensée très différent de celui proposé par Kant. Il établit en effet qu'une seule chose est absolument nécessaire : que les lois de la nature soient contingentes. Ce noeud entièrement nouveau entre les modalités contraires installe la pensée dans un tout autre rapport à l'expérience du monde, un rapport qui défait simultanément les prétentions "nécessitantes" de la métaphysique classique, et le partage "critique" entre l'empirique et le transcendantal. Cette remarquable "critique de la Critique" est ici introduite sans fioritures, coupant vers l'essentiel dans un style particulièrement clair et démonstratif. Elle autorise à nouveau que le destin de la pensée soit l'Absolu, et non la "finitude" dans laquelle nous nous complaisons en laissant la morale, ou le "retour du religieux", servir de fictif supplément d'âme. Quentin Meillassoux est né à Paris, en 1967. Il enseigne la philosophie à l'Ecole normale supérieure (Ulm), et a également publié Le Nombre et la Sirène. Un déchiffrage du Coup de dés de Mallarmé (Fayard, 2011).

05/2012

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Histoire de France

NAISSANCE DU PANTHEON. Essai sur le culte des grands hommes

L'histoire du Panthéon commence avant le Panthéon. Elie trouve son origine dans le culte des grands hommes que les écrivains des Lumières ont consacré : avant le Panthéon de pierre, il y eut un Panthéon de papier composé des multiples cours fondateurs de notre légende nationale. Le livre de Jean-Claude Bonnet retrace cette longue genèse. Il en situe le moment capital, au milieu du siècle, lorsque l'Académie française propose pour son concours d'éloquence l'éloge des grands hommes de la nation. Il décrit comment ces éloges destines à rehausser l'éclat de la monarchie ont édifié peu à peu un Panthéon où le roi n'avait plus véritablement sa place. Il désigne les grandes idoles de ce culte laïc-Voltaire, Rousseau, Diderot mais aussi ses officiants plus obscurs. Il raconte la fortune croissante de cette nouvelle imagerie, depuis le salon privé jusqu'à la scène des théâtres, de l'enceinte de l'Académie aux célébrations du Paris révolutionnaire. Cet ouvrage invite à relire les grands textes des Lumières, apporte un éclairage inédit sur l'histoire de la Révolution et déchiffre la mémoire vivante de notre nation littéraire et républicaine. Jean-Claude Bonnet, directeur de recherche au C. N. R. S. et auteur de nombreux travaux sur le XVIIIe siècle, est le maître d'oeuvre de la première édition critique des écrits de Louis-Sébastien Mercier.

09/1998