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Hervé Guibert. Articles 1980-1995

Extraits

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Droit constitutionnel

La surethnicisation d'une identité politique. Le cas des Kasaïens

Nous parlons de la surethnicisation non pas comme une strate supérieure de l'ethnie, mais comme une amplification de la question identitaire par divers groupes ethniques. Cette surethnicisation sera toujours fonction d'enjeux socio-politiques, instrumentalisés par certains intellectuels qui reçoivent la modernité comme une usurpation par les autres, et pour des objectifs souvent inavoués du grand public. L'actualité et l'activité politiques dans l'espace politique du Katanga, et principalement à Lubumbashi, nous replongent dans les heures sombres des années 1960 et 1992 suite à la stigmatisation des Kasaïens : "Ils viennent prendre les biens des Katangais ! " Une accusation capable de fédérer même les ennemis d'hier. Sauf qu'à Katanda, certains Kasaïens s'entretuent, toujours par manipulation politique.

11/2022

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Economie

Nicholas Georgescu-Roegen et la bioéconomie

Nicholas Georgescu-Roegen (1906-1994) est un économiste et mathématicien né en Roumanie, dont l'oeuvre s'impose comme incontournable pour concilier économie et écologie. Dès le début des années 1960, il appelle à une réforme profonde de la science économique pour prendre en compte l'épuisement des ressources. Il fonde alors la bioéconomie, qui invite à poser un cadre nouveau pour appréhender le fonctionnement des économies au sein de la biosphère : face aux limites planétaires, il nous faut cheminer vers une économie de suffisance guidée par la sobriété. Sylvie Ferrari met ici en lumière ce penseur singulier, économiste écologiste avant l'heure, qui a offert à la décroissance un cadre conceptuel et théorique pour accompagner un changement de société aujourd'hui plus que nécessaire !

03/2023

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Littérature française

Mikado d'enfance

"Cher Gilles, je viens d'apprendre qu'en 1975 vous avez dû quitter votre collège pour une affaire d'antisémitisme concernant un "vieux Juif". Quelle surprise ! Jacques" Quarante ans après les faits, le narrateur revient sur un épisode de son enfance : l'exclusion de son collège pour avoir adressé, avec deux camarades, une lettre antisémite à leur professeur d'anglais. Quelques années plus tard, il deviendra spécialiste de culture juive. Que s'est-il passé entre ces deux moments de son histoire ? Dans Mikado d'enfance, Gilles Rozier convoque les souvenirs refoulés d'un garçon aux yeux bleus en quête d'identité, soucieux de plaire et d'être aimé. Pour réparer l'enfant abîmé, il décortique malaises familiaux et conflits politiques des années 1970.

08/2019

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Marques et modèles automobiles

Volkswagen Coccinelle. Populaire & universelle

La mythique Coccinelle a battu tous les records de longévité et de production, avec près de soixante ans de carrière à son actif et plus de 21 500 000 exemplaires assemblés. Un curieux destin pour une voiture née en 1938 et destinée à servir les desseins idéologiques du régime nazi, qui deviendra après la guerre le symbole du miracle économique allemand. La Coccinelle va conquérir le monde - plus pacifiquement cette fois - égérie de l'Amérique et de la jeunesse contestataire des années 1960. Et pourtant, en 1945, nombreux étaient ceux qui ne lui prédisaient aucun avenir. Une passionnante épopée qui ne s'achève qu'en 2003, lorsque la dernière Coccinelle tombe des chaînes de l'usine de Puebla, au Mexique.

04/2024

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Critique

Jean Boudou. Fictions bibliques autour de Qôhélét et de Barthélemy

L'écrivain Jean Boudou (1920-1975) est l'une des figures majeures de la littérature occitane du vingtième siècle. Cet ouvrage contribue à la recherche interdisciplinaire menée sur son oeuvre littéraire et propose deux études inédites, l'une sur un conte, Lo Pont del siure [Le Pont du liège], l'autre sur un récit apocryphe, L'Evangèli de Bortomieu [L'Evangile de Barthélemy]. Ces études montrent comment la fiction organisée par l'écrivain autour de deux figures bibliques, respectivement Qôhélét et Barthélemy, s'inscrit dans une stratégie d'écriture centrée sur soi. Elles illustrent comment l'écrivain fait de sa quête personnelle une ressource d'originalité littéraire et de modernité dans sa conception du récit de soi, ouvrant le champ biblique à une possible autofiction.

04/2024

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Histoire internationale

J'ai combattu avec Geronimo

De sa prime jeunesse à presque l'avant-dernière année de sa vie mouvementée, en 1959, ce cousin de Geronimo que fut le centenaire apache chiricahua Jason Betzinez nous relate, du côté indien, ses dernières années de liberté puis de captivité en tant que prisonnier de guerre. Sur un ton allant de la chronique au récit - et parfois même relevant de la confidence familiale et ethnographique - nous suivons Betzinez dans les ultimes combats de Geronimo contre les Mexicains et les Américains, jusqu'aux successives assignations à la réserve de San Carlos et de leurs non moins successives et rocambolesques évasions qui, juste après la reddition de Geronimo en 1886, mèneront tout droit les Chiricahuas dans le train de la déportation en Floride. Betzinez se souvient des grands chefs : l'ombre céleste de Cochise, la puissance guerrière de Victorio ; il se remémore dans le détail les courses dans le désert et les montagnes, les performances de Geronimo, tout comme les coups de folie et de férocité de ce dernier. Enfin, de ces années de captivité jusqu'en 1914, puis de son existence jusqu'à l'âge de 99 ans, il nous conte ce que fut la vie des Chiricahuas, et la sienne comme Apache "intégré" à l'Amérique et lucide sur les temps nouveaux qui faisaient table rase de son passé, des Apaches. Né en 1860 à Canada Alamosa au Nouveau-Mexique, Betzinez a été dès les années 1920 un excellent fermier et un forgeron réputé de l'Oklahoma où, avec quelques autres Chiricahuas, il avait choisi de rester après la libération de la tribu. Jason Betzinez mourra à peine une année après avoir achevé ce récit, le 1er novembre 1960. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Thierry Chevrier

11/2019

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Droit

Les cours constitutionnelles, garantie de la qualité démocratique des sociétés ? Actes du colloque organisé le 12 juillet 2018 par le Tribunal constitutionnel d'Andorre

Un juriste italien, Mauro Cappelletti, avait l'habitude de dire "le XIXe siècle a été le siècle des parlements, le XXe est le siècle de la justice constitutionnelle". Il avait raison. Après la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne et l'Italie introduisent une Cour constitutionnelle dans leur nouveau système politique. Et ce mouvement s'est répandu : le Portugal en 1974, l'Espagne en 1978, les pays de l'Est après la chute du mur de Berlin, les pays africains lorsqu'ils ont réécrit leurs constitutions dans les années 1990 ont aussi créé une cour constitutionnelle. En 1993, l'Andorre, dans sa première Constitution écrite, établit un Tribunal constitutionnel. Et même la France, hostile depuis 1789 à un contrôle de la loi par les juges, a timidement introduit le contrôle de constitutionnalité en 1958 avant de lui donner un plein développement en 2010 avec la question prioritaire de constitutionnalité. Le XXe siècle a donc bien été celui de la justice constitutionnelle. Mais que sera le XXIe siècle ? Sera-t-il celui de la continuité ou de la remise en cause de la justice constitutionnelle ? Dans les pays européens, mais aussi aux Etats-Unis, en Amérique latine, en Afrique, une interrogation revient sans cesse sur la place trop importante que les juridictions constitutionnelles occuperaient dans les systèmes politiques modernes. La question n'est sans doute pas nouvelle. Mais elle prend une importance particulière dans le contexte actuel marqué par la montée générale des populismes. C'est pourquoi, à l'occasion de son vingt-cinquième anniversaire, le Tribunal constitutionnel d'Andorre a souhaité partager avec ses homologues cette interrogation : les juridictions constitutionnelles sont-elles vraiment des instruments indispensables à la qualité démocratique d'une société ?

09/2019

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Sociologie

Immigration et intégrations sociales

Les vagues d'immigrations actuelles ne sont plus économiques, mais humanitaires. Les migrants fuient les mouvements dictatoriaux, politiques et d'affrontements militarisés ou de misère indomptable. Ce qu'il faut arrêter de croire, est que les immigrations telles qu'elles sont organisées, servent à des révolutions sociales qui vont renverser la progression de la pauvreté. La prochaine forme d'immigration sera climatique. Les vagues d'immigrations vers les pays développés, n'ont pas fini de prendre des formes diverses. Tant que les autochtones accueillent des populations qui ne se revendiquent pas unilatéralement et autoritairement d'idéologie conquérantes, les portes du confort et de l'opulence peuvent rester ouvertes. Si la complémentarité des cultures prime, sans renonciation culturelle demandée aux uns pour laisser la place unique à la culture des autres, la vie communautaire sera possible. Comme s'il n'y avait pas assez de place dans l'univers de la compréhension humaine pour accepter les positions, les croyances, et les us et coutumes des uns, côtoyant celles des autres. En ce qui concerne l'intégration, certains groupes migrants restent discrets et n'affirment pas leurs coutumes ethniques en opposition ou en remplacement des coutumes locales des populations accueillantes. Ils posent leurs coutumes à côté de celles de ceux auprès de qui ils s'installent. Ils complètent leurs rites par des comportements adaptatifs, et pratiquent discrètement les habitudes qui les caractérisent. Ils sont à l'écoute des différences, taisent leurs comparaisons, et musellent tout jugement de valeurs. De 1950 à 70 on était en France à moins de 50.000 agressions annuelles, de 1970 à 1994 on était à 100.000 et depuis 20 ans on assiste à des chiffres qui s'envolent sans précédent. L'auteur se demande, entre-autres s'il-existe une relation entre délinquance et immigration ?

08/2019

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Religion

Catholiques et Bretons toujours ? Essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne

Ce livre commence par un témoignage personnel sur l'autoritarisme du clergé (qui suscitait des réactions frondeuses) et sur une religion pénitentielle et inhibitrice, où l'on pouvait néanmoins trouver son bonheur. Au passage, un savoureux portrait de prêtre. La christianisation de la Bretagne a débuté différemment : à partir de Tours au sud-est ; par l'arrivée des Bretons au nord-ouest. Il n'y avait ni séminaire ni sermon ni catéchisme jusqu'au XVIIe siècle, qui est marqué par des missions spectaculaires et une discipline imposée aux prêtres, dont beaucoup aimaient fort le vin, et certains les femmes. Contrairement aux évêques, la grande majorité des prêtres soutient la Révolution jusqu'au moment où elle décide qu'ils seront élus. En Bretagne, ils refusent à 80 %. Certains seront guillotinés. Les autres, persécutés, exilés, résistent avec le soutien majoritaire de la population. Au XIXe siècle, marqué par les Bretons Chateaubriand, Lamennais et Renan, l'Eglise redevient plus influente que jamais. Puis, de 1880 à 1907, elle est persécutée par des gouvernements anticléricaux, aux décisions souvent incompréhensibles pour la grande majorité (la laïcité notamment) et parfois stupidement tyranniques (interdiction de faire sermons et catéchisme en breton). Mais tandis que l'épiscopat lutte contre la République et l'école laïque, quelques prêtres combattent ardemment pour la démocratie et les droits syndicaux. La formation dans les petits séminaires est rude, mais fort intéressante. Dans les années 1930, une civilisation de consommation et de jouissance entraîne un recul de la religion. Après 1965, c'est l'effondrement des croyances et surtout des pratiques et des vocations. Un dernier chapitre envisage l'avenir en fonction de possibles modifications dans l'attitude de l'Eglise et dans nos conditions d'existence. Un ouvrage précisément documenté, agréable à lire, nourri de réflexions sur la fonction de la religion aux différentes époques, parsemé d'anecdotes piquantes et révélatrices.

10/2012

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Littérature française

Fugues

Ce volume est la suite logique de La Guerre du Goût (1994), d’Éloge de l’infini (2001), et de Discours Parfait (2010). Jamais trois sans quatre. Une fugue, je n’apprends rien au lecteur, est une composition musicale qui donne l’impression d’une fuite et d’une poursuite par l’entrée successive des voix et la reprise d’un même thème, et qui comprend différentes parties : l’exposition, le développement, la strette. La strette, comme on sait, est la partie d’une fugue précédant la conclusion, où les entrées du thème se multiplient et se chevauchent. Les thèmes sont ici multiples, mais, en réalité, il n’y en a qu’un : la formulation comme passion dominante. Le mot « fugue » a aussi un autre sens, toujours musical : les enfants rebelles font souvent des fugues dans la nature. Il ne leur arrive pas forcément malheur. Il est vrai qu’ils ne deviennent pas universitaires ou membres des institutions académiques. Leur tempérament est foncièrement anarchiste. Leurs choix sont variés, mais tendent tous à la liberté. En 1985, paraissait un curieux roman, Portrait du Joueur, dont voici le début : « Eh bien, croyez-moi, je cours encore… Un vrai cauchemar éveillé… Avec, à mes trousses, la secte des bonnets rouges… Ou verts… Ou marron… Ou caca d’oie… Ou violets… Ou gris… Comme vous voudrez… Le Tibet de base… Singes, hyènes, lamas, perroquets, cobras… Muets à mimiques, tordus, érectiles… Hypervenimeux… Poulpeux… Un paquet de sorciers et sorcières, un train d’ondes et de vibrations… (…) L’anti-littérature au complet !… » L’anti-littérature, sans doute, mais aussi, de plus en plus, l’absence totale de pensée. A travers mille difficultés et ennuis, j’ai fait ce que j’ai pu, lecteur. Cependant, je crois à ton avenir d’éclaircie, et j’espère que tu cours encore.

10/2012

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Religion

Albert Camus et le Christianisme. L'espérance en procès

Albert Camus, né à Mondovi IAIgérie), le 7 novembre 1913, disparut tragiquement sur la Route Bleue, près de Montereau, le 4 janvier 1960. Mais Camus est toujours des nôtres, grâce à son triple pari pour l'authenticité, pour la liberté et pour l'homme. …Par bien des points, Camus est sur la voie de Soljenitsyne. Pour tous les deux, c'est l'abstraction qui est la faute, et le geste concret de la pitié humaine apparaît chez eux comme l'antidote des fanatismes. Tous les deux haïssent le mensonge. Et quinze ans avant Soljenitsyne, Camus proclame : « Nous sommes quelques-uns décidés à ne nous taire sur rien. » Après un temps où j'ai participé, moi aussi, au délire ambiant, j'ai, sur ce point, rendu les armes à Albert Camus, et je le place, à côté de Soljenitsyne, parmi les maîtres de la vérité, ceux qui nous rappellent à ce principe élémentaire du christianisme, qu'énonçait ainsi le canon d'Un Concile de la Renaissance : « Quidquid fit contra conscientiam aedificat ad gehennam » : tout ce que tu fais contre ta conscience renforce l'enfer… Ce païen ne le fut pas facilement. Disons même qu'il n'a cessé d'être chrétiennement païen. Jean-Marie DOMENACH (extrait de la Préface). Joseph HERMET, né en 1924 à Prinsuéjols (Lozère), s'est toujours intéressé à l'œuvre de Camus : - depuis les années 1943-1945, au moment où l'Etranger finissait par arriver, en des temps incertains, dans les librairies de la province, alors une des plus secrètes de France : le Gévaudan. - en passant par les années 1954-1964, quand il enseignait la philosophie dans une Institution secondaire à Mende, et par les années 1970-1972, lorsque vit le jour, en Sorbonne, sa thèse de Doctorat-ès-lettres (3e cycle), consacrée à Albert Camus.

01/1976

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Histoire internationale

1948-1972 le Liban au tournant

Travaillant sur l'évolution du développement libanais entre le lendemain de l'indépendance (1943) et la veille de la guerre qui a disloqué ce pays (1975-1990), nous avons été renforcés par cette étude dans l'idée de la fragilité d'un processus historique. Celle-ci nous a renvoyé à un "mythe libanais", né entre la Montagne et la Mer, entre les mondes grec, phénicien, égyptien. La métaphore du développement libanais pendant cette période serait peut-être celle de la fleur d'Adonis. L'épanouissement prometteur, récurrent et éphémère de l'anémone s'est nourri d'un dynamisme, d'une volonté et d'une réflexion poussés et convergents. Sa pourpre n'a pu échapper aux contraintes du temps, celles du court terme et du passé. Il s'agit d'une histoire du Liban, d'une période où le pays pouvait encore hésiter entre ce qu'un de ses pères fondateurs, Michel Chiha, a appelé sa vocation libérale et le choix d'un régime plus structuré et d'une économie plus diversifiée, incarné par la présidence de Fouad Chéhab (1958-1964). Pour éclairer ce débat, toujours crucial dans l'évolution du pays, cette étude a associé l'économie, la géographie ou encore les histoires sociale et politique à l'histoire culturelle. Cela permet de confronter des concepts - comme le développement et l'émergence - et des acteurs - comme les hommes politiques et les intellectuels - à la toile des faits. C'est une façon de tisser l'histoire en dégageant des spécificités multiples, celles d'un pays souvent prisonnier des lieux communs (comme le "miracle libanais" ou "l'âge d'or du Liban"). C'est une façon de rendre hommage aux Libanais en proposant une lecture de leur complexité.

09/2011

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Histoire internationale

Journal de Russie. 1928-1929

"Comment l'officier courageux, deux fois blessé au front, détaché dès 1916 à la Mission militaire en Russie, comment l'ancien major de l'Ecole normale supérieure, agrégé de lettres, l'intellectuel catholique qui rêvait d'unir les Eglises, a-t-il pu adhérer au bolchevisme et, bien pis, le servir ?" C'est là tout le mystère de Pierre Pascal (1890-1983), que Jacques Catteau soulève dans sa préface. En 1918, l'"entrée en communisme" de Pascal provoque un scandale en France ; puis on l'oublie, jusqu'à son retour à Paris en 1933. Homme discret, rebelle à toute discipline politique, Pascal devient traducteur et professeur à la Sorbonne. Il refuse de partager publiquement son expérience de l'URSS, et ce n'est qu'en 1975 que paraît le premier des cinq volumes de son journal de Russie, qui a pris la dimension d'un ouvrage culte pour tous les passionnés d'histoire russe. Le journal de Russie 1928-1929 est la transcription des cinq carnets noirs inédits qui constituent le dernier témoignage de Pierre Pascal. Beau-frère de Victor Serge, ami de Boris Souvarine, l'auteur appartient à la génération de révolutionnaires trahie par le stalinisme. Au fil des pages, il révèle les rouages de l'Internationale communiste, la persécution de l'Eglise orthodoxe, des paysans, des opposants au régime, la vie quotidienne à Moscou, à Leningrad ou dans les campagnes de "l'Outre-Volga". Sa plume est précise, vivante, souvent ironique. Réquisitoire intransigeant contre les dérives totalitaires staliniennes au moment même où elles apparaissent, cette "chronique d'une Révolution dénaturée" est aussi l'expression d'un amour profond, inconditionnel, pour le peuple russe, dont Pierre Pascal s'est appliqué sa vie durant à transmettre l'histoire, la culture et l'esprit.

10/2014

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Policiers

San-Antonio Tome 12

"Si un jour votre grand-mère vous demande le nom du type le plus malin de la terre, dites-lui sans hésiter une paire de minutes que le gars en question s'appelle San-Antonio", Réglez-lui son compte (1949). La saga des enquêtes du commissaire San-Antonio comporte 175 épisodes parus entre 1949 et 1999. Monument sans égal dans la littérature policière française, mêlant intrigues échevelées et humour débridé, elle reste sans pareille, bigarrée, tonitruante, populaire et bourrée de références. San-Antonio est né du désir de son auteur, Frédéric Dard, de parodier les romans de la "Série noire" (Peter Cheney, James Hadley Chase). Mais dès les années 1950, le flic matamore et son rabelaisien collègue Bérurier s'éloignent du cadre policier classique pour accéder à une fresque souvent bouffonne et pleine d'invention langagière. Dès les années 1970, la "langue de San-Antonio", saluée par d'éminents spécialistes mais aussi par de célèbres écrivains, de Jean Dutourd à Jean d'Ormesson, commence à faire figure de phénomène. Elle reste à ce jour aussi savoureuse et inventive qu'à l'origine. Les San-Antonio sont aujourd'hui publiés par "Bouquins" dans l'ordre de leur première parution dans la mythique série "Spécial-Police" du Fleuve noir. Cette édition intégrale en plusieurs volumes respecte aussi le texte original, reflet des décennies au long desquelles San-Antonio s'est fait le témoin attentif et irrespectueux de la vie hexagonale. Le tome 12 contient : Vol au-dessus d'un lit de cocu ; Si ma tante en avait ; Fais-moi des choses ; Viens avec ton cierge ; Mon culte sur la commode ; Tire-m'en deux, c'est pour offrir ; A prendre ou à lécher.

11/2013

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Actualité médiatique France

Sécurité intérieure. Anciennes menaces et nouveaux risques

Sécurité intérieure s'inscrit dans l'actualité en évoquant d'abord les questions traditionnelles de la sécurité des Français. Quelle stratégie de sécurité publique adopter pour endiguer la délinquance qui pèse sur la vie de nos concitoyens ? Comment gérer les manifestations dérapant vers des épisodes violents sans remettre en cause les principes du maintien de l'ordre républicain protégeant les libertés et l'intégrité physique de tous ? Faut-il développer sans limites la collecte, le fichage et le stockage des données personnelles (y compris médicales et biologiques) pour faciliter la lutte de la Police judiciaire contre le crime ? Bref, quelles sont les valeurs, les finalités et les moyens qui doivent servir une action efficace des forces de l'ordre républicaines au XXIe siècle ? Sécurité intérieure aborde aussi les nouveaux problèmes posés par le terrorisme depuis vingt ans et par la cybercriminalité plus récemment. Sécurité intérieure veut apporter une réponse mêlant à la fois le fruit de l'expérience et l'étude comparative internationale. Pierre Joxe raconte enfin sans détour le quotidien d'un ministère qui ne dort jamais, les coulisses des grandes crises de sécurité, les rapports entretenus avec le président François Mitterrand et l'imprévu et l'extraordinaire qui le disputent à la routine trompeuse d'une administration aux rouages bien huilés. Pierre Joxe nous fait bénéficier de son expérience ministérielle de la sécurité en ayant été plusieurs années ministre de l'Intérieur (1984-86 et 1988-91) puis ministre de la Défense (1991-93) après avoir été député, et avant de présider la Cour des comptes. Il siégea ensuite neuf ans au Conseil constitutionnel. Magistrat retraité, il devint avocat - bénévolement - pour mineurs traduits en justice. Avec la collaboration de Laurent Huberson

09/2021

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Guerre d'Algérie

Désobéir en guerre d'Algérie. La crise de l'autorité dans l'armée française

En relatant la vie de plusieurs réfractaires inconnus à travers les traces laissées dans les archives des tribunaux, Marius Loris décrit les différentes formes de la désobéissance - de la contestation discrète à la résistance plus directe - parmi les soldats de l'armée française en Algérie. Si l'on connaît l'épisode du putsch d'avril 1961 ou le mouvement des rappelés en métropole contre le service militaire en 1955-1956, les résistances quotidiennes et les déviances de guerre restent largement inconnues et sous-estimées. Des épisodes d'importance mais ignorés, comme les nombreuses mutineries ayant eu lieu après les Accords d'Evian (mars 1962) jusqu'au départ définitif du contingent en 1964, ont pourtant émaillé le conflit. Comment et pourquoi des appelés ont refusé les ordres ? C'est toute la question de la discipline dans une armée en guerre que pose ce livre à un moment où le commandement ne va plus de soi. Après la Seconde Guerre mondiale, le sentiment de l'honneur perdu couplé à celui de la perte de prestige de l'uniforme forme en effet un terrain explosif pour des officiers français qui se sentent méprisés et déclassés. Parallèlement, la guerre d'Algérie est aussi un moment de politisation intense du contingent, à l'image des mutations à l'oeuvre dans la société française des années 1950-1960. L'heure est au refus de l'autorité et à l'antimilitarisme. La multiplication des petits actes de résistance dans le contingent en témoigne. A la sortie de la guerre, le pacte qui lie l'armée aux citoyens doit être repensé. Docteur de l'Université Paris 1 Sorbonne, Marius Loris Rodionoff a mené des recherches sur la guerre contre-révolutionnaire durant la guerre d'Algérie. Il est par ailleurs poète et performeur.

04/2023

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Droit administratif général

Grandes décisions de la jurisprudence administrative lyonnaise

A partir d'une méthode de sélection mêlant portée jurisprudentielle intrinsèque et volonté de faire jurisprudence, cet ouvrage rassemble 64 grandes décisions rendues par la cour administrative d'appel de Lyon et les tribunaux de son ressort, commentées par des universitaires. Y figurent des arrêts précurseurs, comme Gourez rendu en 1990 en matière de responsabilité hospitalière ou encore Plan de 1994, concernant la responsabilité du fait des lois. D'autres ont été choisis pour avoir soulevé des questions proprement juridiques et proposé des réponses inédites, suivies ou non par le Conseil d'Etat. La grandeur s'attache également aux décisions rendues par les juridictions du fond sur des sujets de société, dont la portée est nationale (laïcité, démocratie locale, transferts de compétences de l'Etat vers les collectivités ou cultures OGM) ou locale (stade de l'Olympique lyonnais, éléphantes du Parc de la Tête d'Or ou contentieux administratif du ski). Ce recueil contient encore des trouvailles remarquables, des décisions importantes mais peu connues. La témérité du juge local s'affiche parfois frontalement et se manifeste par des rébellions ou, plus subtilement, par l'émission de "ballons d'essai" qui tentent de remettre en question une jurisprudence établie du Conseil d'Etat, comme la série de jugements restée célèbre du tribunal administratif de Lyon qui prit le contrepied de la jurisprudence Intercopie. La nécessité d'une recherche sur la jurisprudence locale trouve ici exposés ses meilleurs arguments, tant il y a de l'audace et de l'inventivité mises au service du droit par les juges du fond. Ce projet a été collectivement porté par des universitaires de Lyon 3 (lEA) et de Clermont-Ferrand (CMH) ; il associe également des étudiants invités à illustrer certaines de ces grandes décisions.

08/2021

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Littérature étrangère

L'autre Paris

Il quitte l'école à l'âge de onze ans pour travailler dans les fermes mais poursuivra, pendant l'hiver, son éducation à la Maison du Peuple. Tour à tour facteur, ouvrier du bâtiment, colporteur tout en participant, de 1919 à 1923, aux activités de l'organisation de jeunesse du parti social-démocrate, il écrit dans des petits journaux de la banlieue de Stockholm puis il quitte la Suède pour voir le monde et devenir écrivain. A partir de 1925, il vagabonde en France (Vagabondliv je Frankrike : Une vie de vagabond en France, et occupera un emploi de tailleur de pierre pour la construction d'une église à Rouen), en Italie, en Espagne, en Angleterre (mines de charbon), en Hongrie (gitans) et en Autriche. Durant les années 1930, il écrit de nombreux ouvrages dont plusieurs font scandale à cause du traitement cru qu'il donne du monde du travail et des rapports humains. Statare (Les Statares : paysans sans terre). Fondateur du mouvement qui porte ce nom (statarskolan), il vilipende les tares de la société actuelle (Bonne Nuit, Terre, 1933 ; Rien qu'une mère, 1939), pour réclamer avec force plus de justice, d'égalité et de solidarité. Dans L'autre Paris ((Okänd Paris, 1954) Il relate son voyage dans une ville qu'il a connue vingt-cinq ans plus tôt, qu'il a aimée, et qui, par-delà les souffrances de la guerre, a commencé à subir de profondes transformations - non achevées aujourd'hui. Nous sommes ici dans le Paris populaire et gouailleur des années 1950, celui qui n'en finit pas d'inspirer de la nostalgie à ceux qui l'ont connu et, encore plus peut-être, à ceux qui ne l'ont pas connu.

10/2016

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Policiers

San-Antonio Tome 13

" Si un jour votre grand-mère vous demande le nom du type le plus malin de la terre, dites-lui sans hésiter une paire de minutes que le gars en question s'appelle San-Antonio ", Réglez-lui son compte (1949). La saga des enquêtes du commissaire San-Antonio comporte 175 épisodes parus entre 1949 et 1999. Monument sans égal dans la littérature policière française, mêlant intrigues échevelées et humour débridé, elle reste sans pareille, bigarrée, tonitruante, populaire et bourrée de références. San-Antonio est né du désir de son auteur, Frédéric Dard, de parodier les romans de la " Série noire " (Peter Cheney, James Hadley Chase). Mais dès les années 1950, le flic matamore et son rabelaisien collègue Bérurier s'éloignent du cadre policier classique pour accéder à une fresque souvent bouffonne et pleine d'invention langagière. Dès les années 1970, la " langue de San-Antonio ", saluée par d'éminents spécialistes mais aussi par de célèbres écrivains, de Jean Dutourd à Jean d'Ormesson, commence à faire figure de phénomène. Elle reste à ce jour aussi savoureuse et inventive qu'à l'origine. Les San-Antonio sont aujourd'hui publiés par " Bouquins " dans l'ordre de leur première parution dans la mythique série " Spécial-Police " du Fleuve noir. Cette édition intégrale en plusieurs volumes respecte aussi le texte original, reflet des décennies au long desquelles San-Antonio s'est fait le témoin attentif et irrespectueux de la vie hexagonale. Le tome 13 contient : Baise-ball à La Baule - Meurs pas, on a du monde - Tarte à la crème story - On liquide et on s'en va - Champagne pour tout le monde ! - La Pute enchantée - Bouge ton pied que je voie la mer.

02/2014

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Policiers

San-Antonio Tome 14

"Si un jour votre grand-mère vous demande le nom du type le plus malin de la terre, dites-lui sans hésiter une paire de minutes que le gars en question s’appelle San-Antonio", Réglez-lui son compte (1949). La saga des enquêtes du commissaire San-Antonio comporte 175 épisodes parus entre 1949 et 1999. Monument sans égal dans la littérature policière française, mêlant intrigues échevelées et humour débridé, elle reste sans pareille, bigarrée, tonitruante, populaire et bourrée de références. San-Antonio est né du désir de son auteur, Frédéric Dard, de parodier les romans de la Série noire (Peter Cheney, James Hadley Chase). Mais dès les années 1950, le flic matamore et son rabelaisien collègue Bérurier s’éloignent du cadre policier classique pour accéder à une fresque souvent bouffonne et pleine d’invention langagière. Dès les années 1970, la "langue de San-Antonio", saluée par d’éminents spécialistes mais aussi par de célèbres écrivains, de Jean Dutourd à Jean d’Ormesson, commence à faire figure de phénomène. Elle reste à ce jour aussi savoureuse et inventive qu’à l’origine. Les San-Antonio sont aujourd’hui publiés par "Bouquins" dans l’ordre de leur première parution dans la mythique série Spécial-Police du Fleuve noir. Cette édition intégrale en plusieurs volumes respecte aussi le texte original, reflet des décennies au long desquelles San-Antonio s’est fait le témoin attentif et irrespectueux de la vie hexagonale. Le tome 14 contient : L’Année de la moule, Du bois dont on fait les pipes, Va donc m’attendre chez Plumeau, Morpions circus, Remouille-moi la compresse, Si Maman me voyait !, Des gonzesses comme s’il en pleuvait, Les Deux Oreilles et la queue.

11/2014

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Histoire internationale

Mémoires du président des Comores. Quelques vérités qui ne sauraient mourir

La présente autobiographie posthume de Saïd Mohamed Djohar apporte, quelque part, des réponses pertinentes à de nombreuses interrogations sur l'Histoire contemporaine des îles Comores. Son auteur porte un regard singulier, parfois acerbe, sur la période coloniale et notre époque, ainsi que sur les élites politiques et civiles de son pays. Au travers de ses pittoresques et poignants souvenirs d'adolescent, d'étudiant, d'instituteur, de père de famille, de fervent croyant, d'homme politique et d'homme d'Etat, l'ancien président de la Républiques des Comores (1990-1996) éclaire d'un jour nouveau un certain nombre d'événements historiques majeurs qui ont secoué cet Archipel aux Sultans batailleurs qui a été, à un moment donné, pris en otage par l'ancien mercenaire Bob Denard. Ces Mémoires offrent au lecteur un fabuleux voyage à travers le temps, accompagné d'un indicible sentiment d'intercepter un dialogue intime à haute voix de l'auteur avec lui-même, et dans lequel il convie par surprise et humilité, la jeunesse, la classe politique, son peuple, son pays et ses partenaires historiques, à y puiser des réflexions utiles pour lutter contre les grands périls, les extrémismes qui guettent le monde aujourd'hui, et pour construire la nation comorienne unie, libre et prospère qui a habité ses rêves les plus obsédants. Celles et ceux qui l'ont bien connu pourraient presque entendre sa superbe voix barytonnée au détour de ses phrases imagées, de son humour, et de son lexique de l'époque qui a gardé toute sa saveur. Saïd Mohamed Djohar nous a quittés le 23 février 2006 dans la ville de Mitsamiouli, en léguant à la postérité un pan entier et inédit de notre Histoire. Peu de temps avant sa mort, le président Djohar avait confié ses manuscrits à M Saïd-Abasse Dahalani, pour une relecture approfondie et pour en assurer la publication.

12/2012

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Poésie

L'ouverture du champ. Précédé de Un essai en guerre & Ecrire l'écriture

Lié au courant littéraire de Black Mountain et à celui de la Beat generation, Robert Duncan, né en 1919, est mort en 1988. Composé entre 1956 et 1959 et publié en 1960 chez Grove Press, The opening of the field n’est pas seulement la première somme d’un maître poète ou l’articulation synthétique des avancées poétiques, contemporaines (le vers projectif décrit par Charles Olson y apparaît dans toute sa splendeur), et historiques, convoquant aussi bien Pindare que Louis Zukofsky, Marianne Moore ou Ingmar Bergman ; nous y trouvons la première pierre d’un édifice ambitieux, à l’échelle des Cantos d’Ezra Pound : l’oeuvre d’une vie telle qu’elle se dessine et se définit dans une séquence transversale initiée ici, la « Structure de la Rime », qui se poursuivra dans les volumes suivants. Le livre présente d’entrée ses trois thèmes ou éléments majeurs : la Loi, les Morts, le Champ. « La nature du Champ, écrit Duncan, est triple : il se conçoit intimement comme le champ donné de ma vie propre, intellectuellement comme le champ du langage (ou de l’esprit) et imaginairement comme le champ donné à l’homme (aux multiples langages). » Aussi, L’ouverture du champ et les deux séquences antérieures qui le précédent dans notre traduction dessinent une cosmologie qui admet aussi bien les cendres de l’homme de Néandertal (Un essai en guerre) que « les usines de la misère » (Poème commençant par une ligne de Pindare) ou « un jeu d’oiseaux dans un ciel vide » (Jeu d’épreuves) : « Le temps du poème ressemble à celui du rêve, car il organise lignes d’association et de contrastes en un ensemble hautement structuré. L’objectif commun du rêve et du poème est de donner socle à une forme au-delà de ce que nous connaissons, à un sentiment plus fort que la réalité ».

11/2012

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Histoire internationale

L'agenda du génocide. Le témoignage de Richard Mugenzi, ex-espion rwandais

Analyses et controverses se succèdent sur le génocide des Tutsi et le massacre des Hutu démocrates au Rwanda en 1994, mais souvent loin des réalités du terrain. Cet ouvrage est au contraire le résultat d'une enquête qui nous livre un document de première importance sur l'agenda de ces crimes de masse. Avec le témoignage de Richard Mugenzi, recruté dès le mois d'octobre 1990 comme espion par les Forces armées rwandaises, nous sommes au coeur de la machine politico-militaire préparant le génocide, par lequel des groupes extrémistes espéraient conserver et même renforcer leur emprise, jusque-là sans partage, sur le Rwanda. Les explications de cet ancien agent de renseignement de ce qu'on pourrait appeler le Deuxième Bureau de l'armée rwandaise rappellent que les massacres ont suivi une logique militaire et politique, et que les machettes des miliciens s'appuyaient aussi sur des armes modernes et sur un pouvoir sophistiqué. Ce livre ne se présente pas comme un catalogue de " révélations " proférées par un témoin sorti de nulle part, mais comme le fruit d'un dialogue serré mené par Jean-François Dupaquier, qui connaît lui-même très bien le Rwanda. Les propos de Richard Mugenzi sont resitués dans le contexte de l'époque. Sa biographie extraordinaire ne reste pas dans l'ombre. Il est heureux que ce témoin, interrogé de manière étonnamment négligente par les enquêteurs du Tribunal pénal international d'Arusha, puis par les services du juge Bruguière, puisse s'exprimer sans détour. Ce livre aide à comprendre la logique profonde et l'efficacité redoutable de la machine montée, avec l'appui de militaires français, par les services de renseignement de l'armée rwandaise, acteurs de premier plan de la désinformation et de la propagande raciste déployée à la même époque par les médias extrémistes rwandais.

09/2010

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Littérature française (poches)

La treizième heure. Mémoires, 4

Quatrième volume des mémoires de la duchesse de Gramont, La Treizième Heure a paru pour la première fois aux éditions Grasset en 1935. Après avoir raconté son enfance dans Au temps des équipages (Cahiers Rouges, 2017), ses débuts dans la vie d'adulte dans Les Marronniers en fleurs (Cahiers Rouges, 2018) et la Grande Guerre dans Clair de lune et taxi (Cahier Rouges, 2019), elle consacre ce quatrième volume aux années 1920 et au début des années 1930. Ce livre est l'herbier de luxe d'une société qui tente d'oublier le traumatisme de la guerre en menant un train de vie fastueux. Les grands bourgeois du XVIe arrondissement achètent des Rolls-Royce toujours plus longues, vivent dans des hôtels particuliers toujours plus grands et offrent des diamants toujours plus gros à leurs maîtresses. C'est aussi l'époque où les femmes se passionnent pour la couture : toutes admirent une jeune créatrice dont le nom deviendra célèbre, Gabrielle Chanel. Le luxe et la fête prennent fin avec la crise de 1929 : la IIIe République est contestée, le président de la République, Paul Doumer, est assassiné ; à l'étranger, Hitler, Staline et Mussolini menacent la paix et la démocratie. Fresque d'un monde crépusculaire, ces mémoires sont enfin un recueil de souvenirs littéraires de premier plan. Elisabeth de Gramont a connu les plus grands écrivains : Gide, Malraux, Valéry et bien d'autres. Les voici vivants devant nous, sous la plume vive et mordante d'Elisabeth de Gramont. Ce dernier volet de la tétralogie gramontienne éclate du talent et de la lucidité ironique de la plus grande mémorialiste de sa génération. " La France est le pays où le plaisir est organisé, alors les nations aux changes élevés, Amérique du Nord, Amérique du Sud, Espagne, Angleterre, Egypte et Indes anglais y déversent leurs nationaux avides qui viennent renforcer le bataillon local. "

01/2020

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Histoire de France

Solange s'engage dans la Résistance

Solange Dubuisson est née à Mamers, dans la Sarthe, le 9 septembre 1922. Quand la guerre éclate, elle suit ses études à l'Ecole Normale d'institutrices du Mans. Dès 1941, elle intègre un groupe de la Résistance puis devient agent de liaison de l'Organisation Civile et Militaire pour laquelle elle effectue de nombreuses missions dans le Maine, en Bretagne et en Normandie. Contrainte de se cacher après l'arrestation de son chef, elle échappe par deux fois à la Gestapo. Elle n'en continue pas moins ses missions, tout en cachant des réfractaires au STO qui vont ensuite constituer, à Ruillé-sur-Loir, un maquis mis en place avec l'aide de Guy Déliot et Michel Gadois. En compagnie de ses hommes, elle organise des sabotages, recueille des aviateurs anglais, combat les Allemands les armes à la main. Enfin elle participe à la libération de la région de Tours avec le bataillon IV/4 du 65e régiment d'infanterie qu'elle a intégré. Au retour des opérations sur la Loire, elle est nommée chef départe- mental du service social des FFI, et assure l'accueil des déportés et des prisonniers. En avril 1945, elle se marie au gendarme Guy Déliot, puis en 1951 le suit en Nouvelle Calédonie où, faute de poste d'enseignement disponible, elle devient Secrétaire générale de la Chambre d'Agriculture de Nouméa. En 1960, après la mort de son mari, en servi- ce commandé à la Martinique, elle revient en France avec ses trois enfants pour exercer au Mans son métier d'institutrice, jusqu'à sa re- traite en 1978. En 1981, elle se remarie avec Bernard Alexandre. Toujours active, elle est actuellement membre de l'ADMD (Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité).

09/2015

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Théâtre

Paradise Now

Compris dans l'avant-garde artistique du XXe siècle par sa position politique radicale et une réflexion permanente sur le rôle du théâtre, dont il questionne de manière incisive la vocation institutionnelle visant à plaire, le Living Theatre propose une relation interactive entre l'acteur et le public, qui doivent contester ensemble les conventions établies d'un théâtre fondé sur l'illusion. Paradise Now, création théâtrale collective exprimant l'esprit de révolte du temps, recherche le Paradis et l'Utopie hic et nunc à travers la détermination infatigable de mener à bout l'entreprise théâtrale, par l'action, la rébellion et la révolution anarchique non violente. Les spectacles des années 1968-1969 sont restés vifs dans la mémoire des spectateurs avec la prégnance d'un événement unique, inoubliable, exaltant, fixant à jamais la joie d'une communion, où scène et salle n'étaient qu'un tout. Le credo libertaire, plein d'exaltation et d'espoir, la confiance en des valeurs autres que celles promues officiellement sont les produits d'une époque porteuse d'espoir et de confiance qui souhaitait changer le monde. Judith Malina (1926-2015) et Julian Beck (1925-1985) sont les fondateurs du Living Theatre, un théâtre qui interroge le rapport entre la fiction et la réalité, le théâtre et la vie. Engagé, le Living radicalise ses idées anarchistes et pacifistes en réaction au contexte politique des Etats-Unis et face à la guerre du Viêt Nam. C'est en découvrant Artaud que la troupe choisit d'associer le corporel à l'intellect, mettant en pratique les principes du "théâtre de la cruauté". Le 24 juillet 1968, la première de Paradise Now à Avignon est une révolution dans le théâtre : la plus accomplie de leurs performances représente l'apogée de leur création artistique, transgressant la frontière scène-salle et la bienséance bourgeoise.

06/2019

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Beaux arts

René Magritte, la première vie de l'homme au chapeau melon

Qui était " René avant Magritte " ? Une énigme, que personne, jusqu'ici, n'avait cherché à éclaircir. C'est ce qu'a voulu découvrir Jacques Roisin, au cours de l'investigation qu'il a menée pendant treize années (de 1985 à 1998), en rencontrant les témoins encore vivants de la jeunesse du peintre et en fréquentant les lieux de ses vingt-huit premières années. Le compte-rendu de ce travail colossal de recherche a été rédigé sur le ton d'une enquête policière. Le récit nous fait revivre, dans le cadre du " Pays noir " de Charleroi puis à Bruxelles, ses frasques cruelles avec ses frères, sa fascination pour les images, ses lectures et ses séances de cinéma muet, les circonstances du suicide de sa mère - tout ce passé dont le peintre refusera toujours de parler - et, enfin, sa rencontre avec un peintre dans un cimetière et le choc de la découverte du Chant d'amour de Giorgio de Chirico. Tout au long de ce livre, vivant comme un reportage, passionnant comme un roman, apparaît en filigrane l'esprit subversif d'un " Ceci n'est pas une pipe ", véritable manifeste surréaliste, en germe dans l'enfance et la jeunesse turbulentes de René Magritte. Les innombrables témoignages de première main, recueillis auprès de ceux qui ont bien connu le jeune René, étayent l'enquête de terrain et permettent d'éclairer d'un jour totalement nouveau une oeuvre qui ne cesse de nous interpeller. De nombreux documents iconographiques, eux-mêmes inédits, concernant René, sa famille, son quartier, les lieux et les gens qu'il a fréquentés, enrichissent l'intérêt de la lecture. Le portrait de René minutieusement recomposé par Jacques Roisin nous apparaît comme la face cachée du peintre Magritte.

02/2014

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Histoire internationale

Hiéroglyphes

Après avoir évoqué, dans La Corde raide, son adolescence dans une Vienne encore heureuse, la Palestine des premiers kibboutz, la bohème journalistique du Berlin des années 20, Arthur Koestler fait revivre dans ce volume l'euphorie de son adhésion au communisme (1931 il adhère au Parti communiste allemand), quand les lendemains chantaient en URSS (voyage en URSS de 1932-1933) ; et que, comme l'annonçait Trotsky "le citoyen moyen de la société sans classe" qui s'édifiait à l'Est allait "s'élever au niveau d'un Aristote, d'un Goethe, d'un Marx". Notre édition rassemble en un seul volume Hiéroglyphes I et Hiéroglyphes II. Ce livre autobiographique narrant sa relation personnelle au communisme demeure aussi une étude documentée de l'Europe qui précède la Seconde Guerre mondiale puisque A Koestler voyage en Hongrie, en Autriche, en Allemagne, en Espagne, en France et en Angleterre. L'auteur rapporte les expériences qui ont marqué sa vie notamment lorsqu'il fut accusé d'espionnage au profit d'une puissance étrangère pendant la guerre civile espagnole et emprisonné dans les geôles franquistes ou encore sa détention au camp de Vernet par les autorités françaises (1939). Juif hongrois né à Budapest en 1905, Arthur Koestler fait ses études à Vienne, puis devient journaliste en Palestine. Revenu en Europe, il adhère au Parti communiste allemand, trouvant là une réponse à la menace nazie. Egalement séduit par l'utopie soviétique, il part un an en URSS, puis participe à la guerre civile espagnole. A partir de 1938, ayant rompu avec le Parti communiste, il combattra sans relâche le régime stalinien, notamment à travers son roman majeur, Le Zéro et l'Infini. A partir de 1940, il vit en Angleterre, où il se suicidera avec sa femme en mars 1983. Son ouvre de romancier, philosophe, historien et essayiste lui vaut une renommée mondiale.

10/2013

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Musique, danse

Kurt

25 ANS APRES LA MORT DE KURT COBAIN, UN NOUVEAU REGARD SUR UNE ICÔNE HORS NORME. Après un quart de siècle passé sous silence, Danny Goldberg, manager du groupe Nirvana de 1990 à 1994, prend enfin la plume pour nous raconter de l'intérieur les années les plus décisives de son leader, Kurt Cobain. Ce sont celles de la création de l'album mythique Nevermind, du soudain succès planétaire, du mariage avec Courtney Love, des addictions et du suicide à vingt-sept ans. Durant toute cette période, Goldberg resta aux côtés de Kurt, ami et témoin privilégié d'une légende en devenir. Les souvenirs de Goldberg, encore jamais partagés à ce jour, nous offrent un nouvel éclairage sur la période de vie la plus intense deKurt Cobain et donnent voix aussi à tous ceux qui étaient là : amis, membres du groupe et famille. L'auteur dévoile les arcanes de son talent de génie, son processus de création à 360 degrés, son ambition malgré son apparente désinvolture, et l'héritage colossal pour les générations à venir. En dix ans, le morceau Smells Like Teen Spirit a été téléchargé près de 387 millions de fois. "Eclairant et passionnant. Un superbe requiem sur la perte d'un être aimé qui a touché le monde entier avec sa magie si singulière". Thurston Moore, chanteur de Sonic Youth Avec une préface inédite de Laurence Romance. Danny Goldberg dirige actuellement l'agence d'artistes Gold Village Entertainment qu'il a fondée, après avoir été le directeur de Mercury Records et Artemis Records. Tout au long de sa carrière, il a collaboré au Los Angeles Times, The Nation, Huffington Post, Dissent et Billboard. Il a également été le manager de Led Zeppelin et de Sonic Youth.

04/2019

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Sciences historiques

Jacopozzi. Le magicien de la lumière

Fernand Jacopozzi est un Italien arrivé en France en 1900. Installateur de guirlandes lumineuses, électricien autodidacte de génie, il invente les illuminations animées sur le principe des boîtes à musique. Ces installations où les lampes s'allument et s'éteignent selon un rythme bien précis, font fureur auprès des boutiquiers, dont les motifs lumineux animés attirent la clientèle. Le succès est foudroyant. En 1913 et pendant la guerre, il crée des cinémas clés en main. En 1917, il invente un incroyable faux-Paris pour tromper les aviateurs ennemis, ce qui lui vaudra une Légion d'Honneur secrète. Après guerre, il devient le " roi de l'enseigne lumineuse " et chaque Noël sera pour lui et son équipe l'occasion de créé des féeries animées et colorées extraordinaires, majestueuses, immenses, sur les façades de tous les grands magasins. En 1925, pour les Arts Décoratifs, il illumine la Tour Eiffel pour Citroën, changeant de motif chaque année. En 1928, toujours avec l'argent d'André Citroën, il illumine tous les monuments parisiens pour le 10e anniversaire de l'armistice quand Paris était chaque soir dans le noir. Des illuminations inédites toujours en place aujourd'hui. En 1930 il offre à Paris l'illumination de Notre-Dame... et tant d'autres choses encore qu'il fait émerger des nuits noires, jusqu'à sa mort prématurée en 1932. C'est son histoire que je vous raconte, épaulée des archives conservées et retrouvées par sa petite-fille, Véronique Tessier Huort. Paris ville-lumière, c'est bien à Jacopozzi qu'on le doit. Son nom s'était éteint depuis des lustres, pas même une rue de Paris ne porte son nom ! Alors, oui, il était temps de mettre, à son tour, cet artiste sous les feux des projecteurs...

11/2017