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Henry Gidel

Extraits

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Histoire de France

La société des princes. XVIe-XVIIIe siècle

Dans les royaumes des Temps modernes, la vie d'un prince était affaire d'Etat, et l'on en suivait avec passion les étapes, de sa petite enfance à ses funérailles. Son destin était inséparable de celui des autres monarques, souvent ses parents. Les souverains constituaient ainsi une société fermée au sein de la chrétienté et entretenaient des relations cruciales : François Ier et Henri VIII rivalisèrent de faste au Camp du drap d'or ; Louis XIV rencontra son beau-père, le roi d'Espagne, sur l'île des Faisans ; l'empereur Joseph II voyagea incognito pour conseiller Marie-Antoinette et Louis XVI. Dans ce cercle des têtes couronnées, les rapports personnels définissaient les relations internationales, car ils signifiaient la guerre lorsque les monarques profitaient des crises de succession pour renforcer leur puissance, mais ils étaient également synonymes de paix lorsque les mariages princiers favorisaient les réconciliations. Rassemblant de multiples témoignages sur les grandes dynasties, ce livre offre un tableau coloré de cette société européenne des souverains, dans laquelle l'émulation, les rivalités et les conflits n'excluaient pas des liens solides et où les femmes tenaient un rôle essentiel, puisqu'elles assuraient la continuité d'une maison et l'avenir de la monarchie. Il dévoile en particulier les règles et les lois secrètes de ce monde à part. Au fil du temps, l'humilité du prince chrétien laissa la place à une savante mise en scène de la majesté royale, puis les princes des Lumières cherchèrent à s'affranchir du carcan du cérémonial et à se rapprocher de leurs sujets.

10/1999

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Musique, danse

Le chant intime. De l'interprétation de la mélodie française

Dans le répertoire des chanteurs, la mélodie française occupe une place précieuse et privilégiée. Prolongement de la poésie, elle suppose une compréhension intime du texte et des intentions musicales du compositeur. On ne trouve actuellement sur le marché français aucun livre qui aide les interprètes souhaitant, en France aussi bien qu'à l'étranger, aborder ce répertoire, alors même que l'ouvrage majeur de Pierre Bernac, The Interpretation of French Song, n'existe qu'en anglais. François Le Roux, qui enseigne les subtilités de ce répertoire à de nombreux jeunes chanteurs, transmet ici, avec le concours de Romain Raynaldy, le fruit de son expérience de lecteur, d'interprète et de pédagogue. Après un panorama général qui expose les principes du rapport entre la langue et la musique, les auteurs présentent une sélection du répertoire de la mélodie française et en étudient précisément cinquante-deux, donnant pour chacune, à partir du poème original et d'extraits de la partition, des directives précises pour faire jaillir du texte poético-musical sa pleine saveur. Les cinquante-deux mélodies choisies permettent de passer en revue presque deux siècles de répertoire, de ses débuts à l'époque contemporaine ; si, après l'âge romantique (Berlioz), les chefs-d'œuvre de Debussy et Fauré constituent l'apogée du genre, l'ouvrage montre qu'une floraison remarquable leur a succédé (notamment avec le groupe des Six, Poulenc s'y distinguant particulièrement) ; les plus récentes créations sont présentes également, avec des mélodies d'Henri Dutilleux, Philippe Hersant et Thierry Lancino.

08/2004

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Philosophie

Philosopher. Réflexions philosophiques des grands penseurs contemporains

En 1980, deux jeunes professeurs, Christian Delacampagne et Robert Maggiori, lancent une initiative sans précédent : rassembler autour de la même table de travail deux générations d'intellectuels et les convaincre d'écrire des textes à destination, dans un premier temps, des élèves de classe terminale. Il s'agit, autrement dit, d'établir une passerelle entre l'univers intellectuel, où s'élaborent et se confrontent les théories et les idées, et celui de la pédagogie, où des lycéens de toutes sections sont initiés à la réflexion philosophique et à la lecture des grandes oeuvres de l'histoire de la pensée. Pour mener à bien cette entreprise inédite, il fallait que des philosophes, mais aussi des psychanalystes, des écrivains, des biologistes, des historiens et d'autres hommes de science acceptent de traiter les principaux sujets inscrits dans les programmes scolaires et qui recouvrent les interrogations fondamentales auxquelles tout homme est confronté. Aujourd'hui, tous ceux qui ont accepté de prendre part à cette aventure sont considérés comme des classiques de la philosophie et des sciences sociales : Vladimir Jankélévitch, Jean-Pierre Vernant, Edgar Morin, Alain Radios, Alain Touraine, François Châtelet, Michel de Certeau, Albert Jacquart, Philippe Ariès, Robert Castel ou Henri Lefebvre, pour n'en citer que quelques-uns. Grâce à eux, cette oeuvre collective, en évitant aussi bien une décevante vulgarisation qu'une excessive spécialisation, offre l'outil le plus précieux qui soit pour "entrer en philosophie", en même temps qu'elle présente un vaste panorama de la pensée française contemporaine.

05/2014

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Histoire de France

Le camp de Lodi. Algérie, 1954-1962

Le village de Lodi, à une centaine de kilomètres au sud-ouest d’Alger, près de Médéa, porte le nom prestigieux du pont italien qui a permis aux troupes de Napoléon d’entrer victorieuses à Milan. Il incarne aussi un épisode occulté de l’histoire. C’est là, pendant la guerre d’Algérie, que des centaines de pieds-noirs, sympathisants de l’indépendance, ont été enfermés de façon arbitraire. Des années durant, ils ont croupi dans des baraques délabrées, entourées de barbelés, inspectées jour et nuit par une armée de gendarmes mobiles, loin des regards indiscrets et des grandes villes. Sans avoir été jugés ni même inculpés. Sur simple arrêté préfectoral, la « lettre de cachet » des années noires du conflit algérien. Parmi la dizaine de « centres d’hébergement », qui sont nés après l’insurrection du 1er novembre 1954, Lodi occupe une place à part. C’est le camp des Français, le camp des pieds-noirs. Là se sont croisés des médecins, des architectes, des cheminots, des gaziers, des électriciens, des résistants de la Seconde Guerre mondiale, des anciens internés de Dachau… Mais aussi Albert Smadja, l’avocat de Fernand Iveton, seul Français du conflit guillotiné pour avoir tenté de faire sauter une bombe ; Georges Hadjadj, le dernier compagnon de cellule du professeur de mathématiques Maurice Audin, qui a « disparu » après une ultime séance de gégène ; ou encore Henri Alleg, l’auteur de La Question, arrivé à l’été 1957, après avoir été torturé des jours durant par les parachutistes. Et beaucoup d’autres encore.

03/2012

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Critique littéraire

Cahiers d'Ivry Février 1947 Mars 1948. Tome 1, Cahiers 233 à 309

Les derniers Cahiers d'Ivry constituent la fin des Oeuvres complètes d'Antonin Artaud. Ce volume couvre la période qui s'étend de février à juin 1947. Inlassablement, il continue d'y mettre en espace ce qu'il nomme son nouveau Théâtre de la Cruauté. Que signifie avoir "un esprit qui littérairement existe" ? C'est la question qu'il posait à ses débuts à Jacques Rivière, le directeur de La NRF. Vingt ans plus tard, après une longue traversée d'enfermements asilaires, la question est réapparue. C'est bien en effet cette fondamentale question de l'inspiration - question qui hanta aussi les surréalistes - qu'il reprend sans relâche: comment commence-t-on à écrire ? Qui écrit, qui pense en moi ? Quel démon s'empare du Verbe humain avant qu'il ait commencé à penser ? Au fil des pages, les lettres se mettent en mouvement, un rythme progressivement émerge, accompagné de coups, de cris : chorégraphie de gestes et de voix, dessins semés sur la feuille. "Je ne suis jamais né", répète-t-il depuis son enfermement dans l'asile de Rodez, et donc je ne peux pas mourir. A entendre comme production infinie d'écriture, système perpétuel, "machine de souffle", prolifération sans fin d'un corps sans organes. C'est donc là, au creux des pages, entre les pages et les lignes, d'un cahier à l'autre, que s'opère "la matérialisation corporelle et réelle d'un être intégral de poésie" (lettre du 6 octobre 1946 à Henri Parisot).

10/2011

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Actualité et médias

100 mots pour se comprendre contre le racisme et l'antisémitisme

Depuis des années les militants de la Licra interviennent dans les établissements scolaires de toute la France dans le cadre de l'éducation à la citoyenneté. A raison de 800 à 900 classes par an et plus de 20000 élèves rencontrés chaque année, ils sont confrontés tous les jours aux approximations, aux déformations, voire aux manipulations. De même, lors des débats publics, lors de nos Universités d'Automne au Havre ou à l'occasion des rencontres que nous organisons, nous sommes confrontés à la difficulté de mal nommer les choses. C'est pour aider à clarifier les échanges et les idées, que nous avons souhaité produire un tel ouvrage. D'Amour et Antiracisme à vérité et Vie, les 100 mots de ce petit dictionnaire visent par de brèves définitions à aider jeunes et moins jeunes à ajuster leur vocabulaire au monde contemporain. Trop souvent des mots sont lancés sans que celui qui les prononce n'en maîtrise toujours les tenants et les aboutissants ; les mots qui composent ce petit dictionnaire sont ceux qui désignent religions et ethnies, violence et différence mais aussi identités et combats antiracistes. Les définitions sont l'oeuvre d'une trentaine d'auteurs parmi lesquels Vincent Peillon et Aurélie Filipetti ministres de la République mais aussi certains de nos plus grands intellectuels : Henri Atlan ou Boris Cyrulnik, Mireille Delmas-Marty ou Jacqueline Costa-Lascoux. Ils ont tous tenu à forger ce petit outil conçu dans l'esprit de la réflexion d'Albert Camus : Mal nommer les choses c'est ajouter au malheur du monde.

09/2014

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Romans de terroir

Les chiens muets

Pierre Mas n'est pas de la race des hommes qui se laissent imposer leur destin. Devenu le maître de Maleserre, immense domaine du causse du Larzac, il inarie son fils unique Henri en cet automne de 1890. La jeune épousée est de condition modeste, mais c'est un vrai mariage d'amour qu'Antoine, le prêtre et ami de toujours, est venu bénir. Après ces jours de fête, Maleserre vit de longs mois d'un hiver particulièrement rude. Dans ce huis clos forcé, l'arrivée de cette jeune et belle femme bouleverse la vie quotidienne habituellement réglée d'une manière immuable. Les jours se chargent d'événements inexplicables. Pourquoi, dans la cour dallée de pierres, les chiens sont-ils devenus incapables d'aboyer, tirant sur leur chaîne et n'ouvrant plus leur gueule que pour avaler de vaines goulées d'air ? Un sort semble avoir frappé les bêtes qui dépérissent et les gens qui déraisonnent. C'est ce dont est convaincue Isidorine, la maîtresse des lieux, rongée par des craintes obscures, la haine et la superstition. Pierre Mas, qui a toujours voulu repousser la peur, sent alors sa raison vaciller. Avec un art consommé de la reconstitution, au fil d'un suspense sans faille, Roger Béteille révèle la violence des rapports entre maîtres et domestiques à l'orée du XXe siècle, l'âpreté du travail et l'isolement sur une terre hostile. Il sonde les préjugés et les superstitions, les zones noires des passions et des haines enfouies, qui déchirent et font agir les êtres.

03/2003

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Lecture 6-9 ans

Tu seras un homme mon neveu

Est-ce qu'une partie d'échecs avec votre oncle peut changer votre vie ? Pas complètement mais un peu quand même. Ce dimanche après-midi là, tout en se faisant prendre la quasi totalité de ses pièces en l'espace de quelques minutes, Henri se confie à son oncle Alfred : il s'ennuie tellement qu'il pense que cela n'aura jamais de fin. D'après son expérience l'école ne sert qu'à apprendre les choses que l'on oublie l'instant d'après. Rien ne sert à rien, tout est monotone, dit-il d'une voix qui finit par trembler un peu. Alors Alfred se met à lui raconter sa propre enfance, la même mais pire. Pire parce qu'au lieu d'avoir des notes moyennes, il n'en avait que des catastrophiques. Pire aussi, parce qu'un dénommé Kevin avait juré d'avoir sa peau. Pire même la nuit, à cause des fantômes qui habitaient la maison de ses parents et faisaient la java jusqu'à l'aube. Jusqu'au jour où Jean, qui avait failli être le parrain d'Alfred, puis avait prudemment été écarté de cette mission, revint dans les parages. Jean avait toujours terriblement soit, mais n'aimait pas l'eau. Jean avait une fiancée ravissante, qu'il appelait la grenouille ou le Trognon, et peignait des portraits de faux ancêtres à la douzaine. Lui ce n'est pas une partie d'échecs qu'il proposa à Alfred, mais une partie de chasse.

11/1996

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Religion

Mémoires. Tome 1

Jean Daujat (1906 - 1998) ancien élève de l'Ecole normale supérieure en section sciences, disciple du philosophe Jacques Maritain, fonde très tôt le Centre d'Etudes religieuses destiné à la formation intellectuelle et spirituelle catholique. Des milliers d'hommes d'affaires, de pères et mères de famille, de chefs d'entreprise pourront grâce à lui structurer leur intelligence et leur foi à la lumière de la philosophie thomiste: rendre raison de sa foi, orienter sa vie chrétienne à la lumière de la Vérité révélée, comprendre qui est l'homme et quelles sont ses exigences spirituelles, morales et intellectuelles, acquérir les outils intellectuels pour penser vrai, agir bien... Tel a été le charisme de Jean Daujat. A travers la publication de cette autobiographie posthume, c'est l'homme que l'on découvre, des premières années de sa vie jusqu'à ses fiançailles avec l'artiste peintre danoise Sonia Hansen en 1930. Au fil des pages le lecteur côtoie les figures qui ont joué au XXe siècle un rôle prédominant, notamment dans les domaines religieux, philosophique, scientifique, littéraire, artistique, social, politique ou militaire: tels les comédiens Paul Mounet, Julia Bartet, Sarah Bernhardt, Dullin, Jouvet, les Pitoëff; des normaliens comme Maurice de Gandillac, Chevalley, André et Simone Weil, Cartan, Merleau-Ponty, Étienne Borne, Henri-Irénée Marrou, Sartre et Simone de Beauvoir, Raymond Aron, Bardèche, Brasillach, Thierry Maulnier, Jean Guitton... L'authenticité et la richesse des émotions, les nombreux détails et anecdotes qui émaillent ce récit font de ces mémoires un apport non négligeable pour l'histoire du XXe siècle.

03/2012

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Sciences historiques

Les Béarnais à San Francisco

Je me souviens des fêtes d'Aubertin dont mon grand-père était maire, le dernier dimanche du mois d'août. J'y voyais revenir avec régularité un personnage dont l'habillement, la prestance, l'assurance attiraient inévitablement l'attention. C'était celui qui avait réussi en Amérique, qui envoyait des colis au sortir de la guerre à la famille. Il me faisait rêver. Bien que vivant à la Nouvelle-Orléans, il parlait de ces autres béarnais partis en Californie à la recherche d'une vie meilleure. Cela avait éveillé ma curiosité. Lycéen à Louis-Barthou, j'entendais parfois des camarades évoquer des parents partis là-bas, mais dont on n'avait que de rares nouvelles. C'était pour moi un mystère que je résolus d'aller explorer. La chance et l'aide d'hommes exceptionnels et bons m'ont permis de débarquer un jour à San Francisco. Je commençais à y rencontrer des béarnais, certains très âgés, surpris qu'un jeune homme vienne s'enquérir de leur histoire personnelle et collective. Mais disponibles pour raconter leur parcours, leurs espoirs. Et ce fut une vraie découverte : une communauté dotée d'une riche histoire économique, sociale et politique, soudée autour de la Ligue Henri IV, travaillant dans les blanchisseries au point de marquer l'histoire de San Francisco. Une originale histoire d'immigration et d'intégration, car les béarnais se sont fondus dans la Californie, ce qui explique la méconnaissance quasi-totale des américains, voire en Béarn, de cette communauté.

04/2019

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Economie

Les comptes de la puissance. Histoire de la comptabilité nationale et du plan

Jusqu'à la guerre, l'économie française est dominée par un empirisme ignorant et un libéralisme de bon aloi mais de mauvais effet sur la santé économique de la France. La Libération ouvre la voie du pouvoir à une nouvelle génération de hauts fonctionnaires née, certes, de la Résistance, mais qui profite aussi, par des filières de personnes, de l'expérience dirigiste du gouvernement de Vichy. Cette génération milite pour une nouvelle responsabilité économique de l'État ; elle tente aussi, inspirée par une sorte de Saint-simonisme, de donner un second souffle aux entreprises privées autrefois timorées. Mais sa réussite principale reste limitée au ministère des Finances où, d'abord sur un strapontin, elle finit par conquérir le centre du pouvoir. Des figures politiques aussi différentes que Valéry Giscard d'Estaing et Michel Rocard sont marquées par son influence. « Calculer la puissance » : c'est-à-dire non seulement compter le bilan des équilibres passés, mais aussi faire un calcul sur la puissance future de la nation, prévoir la croissance maximale de ses ressources. Pourquoi faire ? Question à laquelle les auteurs apportent plusieurs réponses. Car cette histoire n'est pas écrite comme une thèse savante : elle est racontée par les acteurs eux-mêmes sous la forme d'un récit collectif. Entretiens avec Alphandéry (Claude), Aujac (Henri), Blanc (Louis-Pierre), Bloch-Lainé (François), Bénard (Jean), Denizet (Jean), Froment (René), Gavanier (Pierre), Gruson (Claude), Malinvaud (Edmond), Mayer (Jacques), Marczewski (Jean), Mendès-France (Pierre), Mercier (René), Nora (Simon), Perroux (François), Prou (Charles), Rocard (Michel), Saint-Geours (Jean), Sérisé (Jean), Uri (Pierre), Vanoli (André), Vincent (André).

09/1980

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Philosophie

Oeuvres philosophiques complètes. Tome 11, Fragments posthumes (automne 1884 - automne 1885)

Dans ce volume sont traduits les fragments posthumes de la période qui va de l'automne 1884 à l'automne 1885. Ces fragments étaient jusqu'ici partiellement connus par la publication en 1901 et 1906 de deux compilations portant le titre : La Volonté de puissance. Essai d'une inversion de toutes les valeurs. Des fragments rédigés entre 1883 et 1888 s'y trouvaient ordonnés, au mépris de toute chronologie, selon un parti pris de systématisation arbitraire. Ces " montages " prétendaient restituer une oeuvre à laquelle Nietzsche avait en réalité renoncé. L'édition de 1901 fut traduite en français par Henri Albert en 1903. Il n'y eut de cette traduction qu'un seul tirage. Il en résulte que seule est familière au public français, depuis des décennies, sous le même titre tout à fait abusif de Volonté de puissance, une troisième compilation, beaucoup plus arbitraire encore que les deux premières, celle de Friedrich Würzbach, publiée d'abord en France en 1935, et seulement en 1940 en Allemagne. Le présent tome XI contient les fragments projets, plans et titres notés par Nietzsche dans le temps où il achève la rédaction de la quatrième partie du Zarathoustra, et où il écrit des projets de réélaboration d'oeuvres antérieures, notamment Humain, trop humain. On y trouve aussi des essais d'élaboration d'une Volonté de puissance. C'est en effet à la fin de l'été et pendant l'automne 1885 que la Volonté de puissance apparaît pour la première fois dans les cahiers de Nitezsche comme titre d'une oeuvre capitale.

03/1982

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Archéologie

Gallia N° 79-1,

Ce dossier réunit 21 études portant sur la ville antique de Reims et relevant de disciplines et de domaines de recherche variés. Outre la présentation attendue des résultats des dernières grandes fouilles rémoises, notamment les opérations menées en amont des travaux du tramway et celle réalisée en contexte humide sur le site du boulevard Dr Henri-Henrot, certaines interventions antérieures, demeurées jusqu'alors quasiment inédites, font l'objet d'une publication à l'exemple du complexe monumental de la rue Belin. Un bilan des connaissances est ainsi mis à disposition, offrant de nouveaux éclairages sur l'exploitation des ressources végétales et du milieu naturel, particulièrement pour la construction. Au coeur de la ville, plusieurs équipements publics sont évoqués tels que les édifices de spectacle et lieux de culte localisés dans un secteur clé de l'agglomération antique situé en périphérie nord (amphithéâtre et temples des rues Belin et Lecointre). Les formes de l'habitat urbain, qu'il soit aristocratique ou plus modeste, sont ensuite étudiées avant une mise en exergue de quelques mobiliers singuliers (vaisselle en bronze et argent, figurine, cachet à collyres), puis une exploration des traces laissées par plusieurs activités de production (métallurgie, artisanats du textile et du cuir, travail du verre). Toutes ces contributions renforcent l'importance qu'avait Reims en tant que capitale de la province de Gaule Belgique et grande place économique, et composent un dossier d'un intérêt majeur en matière d'archéologie et d'histoire urbaine des Gaules et des Germanies romaines.

01/2023

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Histoire internationale

Charles Ier

Petit-fils de Marie Stuart, Charles Ier (1600-1649) est un personnage contradictoire et controversé. Faible, arrogant et pusillanime d'une part et pour les uns, "moderne", tolérant, fougueux (il traverse toute l'Europe, incognito et sans escorte, pour aller voir sa fiancée, l'infante Maria, en Espagne) d'autre part et pour les autres, il se lance dans des réformes et des aventures militaires qui, jointes à son intransigeance en matière de prérogative royale, à ses complaisances envers les catholiques et aux entreprises impopulaires de sa femme, Henriette-Marie de France, fille d'Henri IV, et de ses favoris, aboutiront à la Guerre civile, à sa décapitation, en 1649, et au gouvernement de Cromwell. Spécialiste du XVIIe siècle, Pauline Gregg analyse en profondeur le contexte social et brosse un tableau bien équilibré de la vie de l'époque, riche en détails précis et révélateurs. Par ailleurs, l'histoire de Charles Ier rejoint celle de la France en plusieurs points, non seulement par son mariage avec Henriette-Marie, mais avec la bataille pour La Rochelle, qui fut pour lui une véritable obsession. Enfin, le portrait psychologique nuancé du "roi-gentleman", la description de ses rapports avec son entourage (sa fidélité à Henriette-Marie, son amitié passionnée pour Buckingham), faisant pièce au manichéisme de ses précédents biographes, contribuent à réhabiliter - sans parti pris, toutefois - un souverain à qui il manqua certes l'envergure nécessaire pour dominer une époque de grands changements, mais qui offre un exemple de tolérance étonnant pour l'époque, face auquel l'aventure cromwellienne apparaît clairement comme une régression.

04/1984

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Littérature française

Les Murs Blancs

"Personne ne soupçonne l'existence des Murs Blancs. Pourtant cette propriété a marqué l'histoire intellectuelle et politique du XXe siècle. Elle a été aussi le lieu, où enfants, nous passions nos dimanches après-midi : la maison de nos grands-parents... Après la guerre, ce magnifique parc aux arbres centenaires, niché dans le vieux Châtenay-Malabry, est choisi par le philosophe Emmanuel Mounier, pour y habiter avec les collaborateurs de la revue qu'il a fondée : Esprit. Quatre intellectuels, chrétiens de gauche et anciens résistants, comme lui, Henri-Irénée Marrou, Jean Baboulène, Paul Fraisse, Jean-Marie Domenach, le suivent avec leurs familles dans cette aventure. Ils sont bientôt rejoints par Paul Ricoeur. Pendant cinquante ans, les Murs Blancs sont le quartier général de leurs combats, dont la revue Esprit est le porte-voix : la guerre d'Algérie et la décolonisation, la lutte contre le totalitarisme communiste, la construction de l'Europe. Et bien sûr, Mai 68... Une vingtaine d'enfants, dont notre père, y sont élevés en collectivité. Malheureusement, les difficultés nourries par le quotidien de la vie en communauté y deviennent de plus en plus pesantes... Peut-être est-ce une des raisons pour lesquelles cette demeure est tombée dans l'oubli. Pourtant, beaucoup d'intellectuels, d'artistes et d'hommes politiques y ont fait leurs armes : Jacques Julliard, Jean Lebrun, Ivan Illich, Chris Marker, Jacques Delors et... Emmanuel Macron. C'est aussi grâce à leurs récits et confessions que nous avons pu renouer avec notre passé : transformer un idéal difficile en récit familial et politique." L. et H. Domenach.

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Critique littéraire

1916 - Chronique familiale de Paul Wallon - Correspondances

A la suite des précédents ouvrages sur 1914 et 1915, celui-ci porte sur les échanges épistolaires de la famille de Paul Wallon, père, pendant l'année 1916, une année tout en surprises, tant sur les plans politiques et militaires que familiaux. Personne ne doute, chez Paul Wallon, père, de l'issue victorieuse de cette guerre si longue, si éprouvante et si angoissante pour l'arrière. Familialement, cette année 1916 va apparaître comme une année de répit, ponctuée de quelques jours heureux avec la naissance de Paul Giard, les mariages de Thérèse Rabut, Henriette et Marguerite Rivière et la libération de Paul Wallon (fils de Paul Wallon, père), interné en Allemagne depuis le début du conflit. Nous allons ainsi poursuivre notre accompagnement des membres de cette famille dont l'affection mutuelle sert de rempart à la brutalité de cette guerre et chez qui, comme chez tous les français, on vit dans l'attente du dénouement et l'inquiétude pour ceux qui servent au front. Sur le front, les allemands échouent à Verdun devenu le symbole d'une guerre d'usure avec l'emploi massif de l'artillerie. Henri, Emile et Georges Wallon sont au coeur de cette grande victoire défensive de l'armée française alors que, parallèlement, de juillet à novembre 1916, les armées britanniques et françaises sont engagées dans la bataille de la Somme, tout aussi sanglante. On veut croire à une fin rapide des hostilités mais les succès militaires ne semblent pas suffire à l'assurer dans l'immédiat.

12/2014

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Littérature française

Mémoires et récits. Tome 2, La riboto de Trenco-Taio

Il n'y eut qu'un cri : "O grandes Saintes ! " car ce sanctuaire perdu, là-bas au fond du Vacarés, dans les sables du littoral, est, comme on dirait, la Mecque de tout le golfe du Lion. Et ce qui frappe là, par sa grandeur harmonieuse, par sa voûte incommensurable, c'est cette ample surface de terre et de mer où l'oeil, mieux que partout ailleurs, peut embrasser le cercle de l'horizon terrestre, l'orbis terrarum des anciens... Après ses années d'apprentissage, le jeune Frédéric Mistral se consacre à ce qui sera le but de toute son existence : "relever, restaurer, remettre en lumière et conscience..." la culture provençale, et particulièrement "rendre la vogue au provençal par la flamme de la divine poésie". Ce second volume évoque les amitiés littéraires, l'institution du Félibrige, les articles de l'Armana prouvençau, jusqu'à l'écriture et à la publication de Miréio. Les récits du voyage aux Saintes-Maries, de l'excursion dans le Ventoux et de la "ribote de Trinquetaille" en Arles, confortent l'impression d'une jeunesse dynamique, parcourant son pays avec allégresse — une image tranchant avec la figure trop souvent hiératique des périodes ultérieures. Cette édition complète des Mémoires et récits, en deux volumes, a été établie par Claude Mauron et Henri Moucadel. Outre son annotation historique et littéraire, le présent tome comporte un précieux index général des noms de personnes, de personnages et d'oeuvres, ainsi qu'une bibliographie recensant les publications, commentaires et traductions étrangères des Mémoires et récits.

03/2020

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Littérature française

Dans les méandres de la justice

Aussi immature sur le plan affectif que brillant dans son métier d'expert de la finance, Gaëtan Le Bihoreau de la Roselière rencontre de grandes difficultés dans ses relations avec les autres. Alors que rien ne le préparait à cette aventure, il va se trouver embarqué dans une affaire criminelle, étant suspecté d'avoir commandité l'assassinat de l'ex petit ami de sa nouvelle compagne. La juge d'instruction, la psychologue de la prison, l'aumônier, les psychiatres désignés comme experts : chaque intervenant va se pencher sur son cas. Lui, dans un premier temps, campe sur une position mystique proche de la folie, et il n'a que faire de leurs questionnements et éclairages qu'il retourne contre son père. Derrière une façade de bon docteur écolo, bourgeois et catholique humaniste, Henri Le Bihoreau de la Roselière serait en fait un homme profondément égoïste. Bien évidement ce dernier ne se reconnaît pas dans ce portrait qui se précise à mesure que le dossier s'épaissit : il s'indigne, se lamente sur son sort et finit, contre l'avis de son avocat, par écrire à la juge pour se plaindre. Entendu, il va l'être, mais pas comme il l'aurait souhaité... La justice va suivre son cours, lourde et répétitive, avec son rythme et ses méandres, ses situations tour à tour pitoyables et cocasses, jusqu'au bouquet final : le passage devant les Assises. Confrontés à leurs fragilités, ni le fils ni le père ne sortiront indemnes de leurs tribulations judiciaires.

01/2014

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Littérature française

Les trois lacs

A proprement parler, elle demeure une énigme. Si la date de sa mort ne souffre aucun doute : 1950, à Paris, celle de sa naissance demeure un mystère, entre 1875 et 1880, mais où ? Et pour chacune de ses activités artistiques, elle n'a cessé de s'affubler de masques en signant ses oeuvres de noms masculins : Léonard Pieux pour la poésie, François Angiboult pour la peinture, et Roch Grey pour la prose. Elle était, autrement dit, la baronne Hélène d'Ottingen, originaire d'Ukraine et venue s'installer à Paris, à l'aube du XXe siècle, où elle tiendra boulevard Raspail un salon où se retrouveront Cendrars, Apollinaire et Max Jacob, dans un appartement sur les murs duquel se trouveront accrochées des toiles de Braque, Henri Rousseau, Modigliani ou Picasso... Egalement se fera-t-elle mécène en soutenant, par exemple, la revue d'Apollinaire et d'André Billy : Les Soirées de Paris. La personnalité fantasque du personnage ne doit pas cependant occulter son importante activité créatrice, notamment son oeuvre romanesque, dans laquelle figure Les trois lacs, ce texte si singulier, si déroutant à première vue, où le narrateur adopte tout à tour un point de vue masculin ou féminin ; texte inclassable, sorte de journal de voyage se développant par traits et par saccades, par croquis constitués d'éléments prélevés parmi la prodigieuse profusion du monde. Un texte, quoi qu'il en soit, qui doit nous faire envisager que ce Roch Grey ou cette Hélène d'Ottingen peuvent compter dans l'histoire de la littérature moderniste.

10/2022

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Religion

Bruno de Solages. Biographie d'un intellectuel catholique engagé (1895-1983)

Hormis un recueil de témoignages et des actes de colloque, Bruno de Solages n'a fait l'objet d'aucune étude approfondie, moins encore d'une biographie, malgré l'importance de son parcours d'intellectuel catholique engagé, dans des moments de crises cruciales, tant dans l'histoire de l'Eglise que de l'Europe en guerre. Marqué par les personnalités du Cardinal Mercier et du Père Lagrange, il démissionne de son poste de rédacteur en chef à la Revue apologétique quand un article contre l'Action française est refusé. Thomiste, il s'intéresse à la patristique, mais encourage aussi les groupes d'Action catholique, souhaite rapprocher science et foi, s'engage en philosophe chrétien pour défendre Blondel. Repéré aux Semaines sociales par Mgr Saliège, il devient recteur de l'Institut catholique de Toulouse en 1932, charge qu'il garde jusqu'en 1964, y enseignant aussi la théologie. Appliquant la constitution Deus Scientiarum Dominus, il agrandit l'Institut catholique, ouvre un séminaire et lance des cours de théologie pour les laïcs ; dès les années 1930, il en fait un lieu de refuge pour les persécutés et les opposants aux régimes totalitaires. Membre actif de la Résistance spirituelle et intellectuelle contre le nazisme et Vichy, il est déporté en 1944. A partir de 1945, il devient le défenseur de la théologie française en aidant Teilhard de Chardin, dont il diffuse la pensée, et Henri de Lubac. Très actif sur tous les fronts, il publiera tardivement les oeuvres pensées dans sa jeunesse.

11/2014

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Critique littéraire

Vincent La Soudière, la passion de l'abîme

Ecrivain secret et tourmenté, ami intime d'Henri Michaux et de Cioran, Vincent La Soudière (1939 - 1993) ne fit paraître qu'un mince volume, Chroniques antérieures (1978), qui ne pouvait laisser soupçonner l'ampleur de ses écrits. Cet " homme de la vie intérieure ", dont Michaux a dit qu'il " n'écrirait jamais rien de gratuit ", a laissé le témoignage saisissant d'une descente dans un abîme que sa parole a sondé, témoignage qui pourrait faire de lui un de ces aventuriers de l'esprit dont l'expérience représente un enseignement sur l'homme : car en même temps que l'humanité se défait en lui, elle se donne aussi à pressentir, telle qu'elle demanderait aujourd'hui à être repensée. Sylvia Massias retrace la vie et l'itinéraire intérieur de cet écrivain marginal à partir des nombreux écrits inédits qu'il a laissés et de la correspondance considérable adressée à son ami Didier sur près de trente ans. Ce livre est l'histoire d'une âme. Il raconte les tourments d'un être aux prises avec son désir et son refus de vivre, à travers la quête d'une réalisation intérieure en conflit avec les fausses lumières du monde et d'une civilisation moribonde, à travers aussi des amours impossibles, et qui aurait voulu donner un témoignage que ce livre finalement constitue : il en coordonne les éléments épars afin de transmettre cette expérience des confins de l'humanité aux hommes d'aujourd'hui, qui pourraient la recevoir comme la révélation d'une lumière invincible brillant au coeur de la plus sombre des nuits.

11/2015

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Littérature française (poches)

Fragments d'un paradis

Fragments d'un Paradis éclaire enfin sur l'art poétique de Giono et sa véritable religion de l'imaginaire verbal. Peu lui importe de n'avoir pas navigué ; pour Giono le réalisme n'existe pas et ne saurait exister. Dans la mesure où il procède de forces supérieures à l'imagination humaine, le réel doit être, selon lui, plus fabuleux et incroyable que toutes nos chimères. Ainsi faut-il admettre l'irruption de sensations purement terriennes dans l'univers marin, dont c'est une des caractéristiques de les exclure. Les raies géantes ont des odeurs de " champ de narcisses ". Comme au-dessus de Manosque, le ciel des antipodes a des " grésillements de braise " et les étoiles ont "des cris de cristal ". On voit les images surgir, se polir, et garder mystérieusement leur palpitation première. Ce n'est sans doute pas un hasard si l'oiseau y tient une grande place. Son frémissement évoque physiquement ce que Giono attend des mots eux-mêmes. Ainsi tombe le soir " rouge et terne comme un coq malade ", ou telle " une aile de feu déployant ses plumes ". Cela ne remplace pas Melville, ni Conrad, ni nos auteurs de grand large comme Henri Queffélec, Michel Mohrt ou Jacques Perret. Mais qu'est-ce que la " vraie mer" sinon celle qu'on porte en soi jusqu'à se faire porter par elle, et que lève la houle des mots ! Giono le dit bien: "La vérité objective n'existe pas, ce qui importe c'est d'être enchanté ! " Bertrand Poirot-Delpech

03/2002

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Historique

Les Cinq îles

L'enjeu : la couronne d'Angleterre. Avec l'année 1215 éclate en Angleterre ce que les historiens dénomment la " guerre des barons ". La noblesse anglaise fatiguée d'un roi méprisant se révolte. Il faut dire que le roi John d'Angleterre, francisé Jean sans Terre, n'a eu aucun scrupule à renier des engagements tout en faisant porter la charge financière de ses déboires militaires à ses vassaux. Profitant des désordres anglais, la couronne française, avec l'aval d'une papauté sournoise, s'empresse de venir soutenir les révoltés, qui, en échange, s'engagent à céder le trône d'Angleterre. La campagne menée par le prince Louis, fils du roi français Philippe II Auguste, sera un temps victorieuse, Louis s'autoproclamant même à Londres Roi d'Angleterre. Mais les morts successives du pape et de John d'Angleterre changent soudainement la donne. Le saint siège souhaite la paix et la noblesse anglaise ne voit plus de pertinence à lever les armes contre leur jeune roi Henri qui consent de surcroît à entendre leurs revendications. Le pouvoir du prince français est fragilisé et ce dernier doit tout mettre en oeuvre pour recevoir des renforts. C'est de Calais que viendra l'aide. Un long cortège de navires appareille ainsi aux premières lueurs du 24 août 1217. Une traversée de la Manche qui, en apparence, ne présente aucun risque ! Que peuvent bien faire les quelques navires anglais rassemblés contre l'imposante flotte française ? D'autant plus en des temps où seul compte le nombre dans des combats généralement limités à de sanglants corps à corps ?

02/2023

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Mathématiques 2e et 3e cycles

Equations différentielles et sytèmes dynamiques. volume 1

Deuxième édition complétée, en deux volumes. Le tome 1 reprend les chapitres 1 à 5 de la première édition. Le tome 2 reprend le chapitre 6 de la première édition et y ajoute quatre chapitres, ainsi qu'un important appendice sur l'algèbre linéaire. Quatrième de couverture. Il y a un siècle, Henri Poincaré bouleversait la théorie des équations différentielles en montrant l'impossibilité de parvenir à des solutions explicites dans le problème de trois corps en mécanique céleste, et en montrant en même temps tout le parti qu'on pouvait tirer d'une approche géométrique et qualitative de ce type de problème. Le travail de Poincaré était si original et si profond que ses continuateurs n'ont été, jusqu'à une période récente, que très peu nombreux. Il a fallu l'apparition des ordinateurs, employés comme moyens de calcul, mais surtout de visualisation, pour que la théorie qualitative des équations différentielles redevienne un thème de recherche en vogue. Sans ces moyens de visualisation, d'ailleurs, personne n'aurait pu imaginer d'enseigner les éléments de cette théorie au niveau du Premier cycle, comme le font Hubbard et West (noter que l'ouvrage comporte plus de 400 figures). Associée à la théorie voisine de l'itération (ou des fractales), qui fait aussi l'objet d'un chapitre dans l'ouvrage de Hubbard et West, la théorie qualitative des équations différentielles a pris le nom de théorie des systèmes dynamiques. En dehors du monde scientifique, elle est connue sous le nom de " théorie du chaos ".

10/2023

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Chocolat

Audaces de chocolat. Artisans créateurs pour recettes d'exception. Artisans créateurs pour recettes d'exception

A l'occasion des 140 ans de la chocolaterie Weiss, plus de vingt chefs français et étrangers, pâtissiers d'excellence et artisans engagés, nous livrent leurs recettes de pâtisseries, entremets et autres surprises au chocolat. Cet ouvrage richement illustré nous invite dans les coulisses de la Maison Weiss, l'une des plus anciennes chocolateries françaises. Depuis l'ouverture de la première boutique en 1882, Weiss produit ses chocolats de la fève à la tablette et développe l'art de l'assemblage. Partez à la rencontre d'Eugène Weiss, le fondateur visionnaire et audacieux, suivez toutes les étapes de fabrication des chocolats, comprenez comment sont pensés les assemblages et tombez sous le charme des spécialités protégées dans leurs écrins enrubannées d'argent. Les maîtres chocolatiers Weiss sélectionnent avec savoir-faire les meilleures fèves, associent les cacaos de plusieurs origines, imaginent le goût des grands chocolats, et... inspirent les plus grands pâtissiers et artisans créateurs du monde entier ! Cet ouvrage regroupe plus de vingt d'entre eux : chefs pâtissiers, MOF, chefs de restaurant, pâtissiers de palace ou de boutique, tous ont eu carte blanche pour donner leur vision du chocolat en s'inspirant des assemblages Weiss et pour livrer des recettes aussi généreuses et audacieuses que gourmandes. Chefs participants Agnès et Pierre / Béziat Frères / Sébastien Bras / Baptiste Brichon / Patrice Cabannes / Jonathan Chauve / Henri Desmoulins / Marie Dieudonné / Grégory Doyen / François Gagnaire / Marion Goettlé / Jeffery Koo / Kévin Lacote /Clément Le Déoré /Raoul Maeder /Jacques Marcon / Michaël Pretet / Morgane Raimbaud / Johanna Roques /Christophe Roure / Hari Unterrainer

10/2022

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Bergson

Il est cinq heures, le cours est terminé. Bergson, itinéraire

"Il est cinq heures, le cours est terminé" sont les dernières paroles prêtées à Henri Bergson sur son lit de mort début janvier 1941 à Paris. Avec Bergson disparaissait "le dernier grand nom de l'intelligence européenne" (Paul Valéry). Né au milieu du siècle précédent, Bergson avait suivi un itinéraire à nul autre pareil qui le conduisit des salles obscures d'une pension israélite à Paris où ses parents l'avaient abandonné enfant, aux cimes éblouissantes de l'Ecole normale supérieure, de l'agrégation de philosophie, du Collège de France, de l'Académie française et du Prix Nobel de ittérature, en laissant derrière lui une oeuvre magistrale nimbée, comme d'une poussière d'étoiles, d'honneurs, de distinctions, de récompenses et de titres. Ascension vertigineuse, qui porta Bergson à l'apogée de la gloire et même de cette "rallonge bizarre de la gloire qu'est la légende" (Thibaudet), mais qui s'acheva dans la désolation d'une nuit d'hiver où la France qu'il chérissait tant, s'enfonçait dans la honte de la collaboration et de la persécution des Juifs dont il ne voulut pas se désolidariser en renonçant à une conversion catholique annoncée. Plus de quatre-vingts ans après sa disparition, la figure de Bergson s'est estompée comme sur ces vieilles photographies qui avec le temps ne laissent voir que des silhouettes fantomatiques. Il est cinq heures, le cours est terminé veut replacer dans la lumière celui que Raymond Aron sacrait "le plus français des philosophes" .

01/2023

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Chanson française

Jacques Tavernier chansonnier d'après guerre. Caviar ou lentilles

Jacques Tavernier... Ce nom ne dit rien au public. Et pourtant il aurait pu faire partie de ces têtes d'affiches qui ont brillé en lettres de néon sur le devant de l'Olympia dans cette période exaltée d'après-guerre. Il s'en est fallu de peu... L'aléatoire, la malchance. Un très grave accident au " 24h du Mans " en 1955 ; et la publicité qui entoure le radio-crochet de portée nationale " les Etoiles de la Kermesse ", de la Kermesse aux Etoiles, via Radio-Luxembourg et la presse, s'est focalisée sur cet événement dramatique en lieu et place d'un tremplin bien mérité. Seule Marie-Josée Neuville a pu tirer son épingle du jeu. Notre père était pourtant sorti co-finaliste ! Alors qu'il avait reçu de vrais encouragements de la part de Maurice Chevalier, d'Henri Salvador ou encore d'Annie Cordy. Des poésies, des chansons, des essais et des contes pour enfants jalonnent aussi une carrière assez courte dans des cabarets parisiens et azuréens. Courte mais suffisante pour avoir laissé une trace indélébile dans sa famille et dans son entourage. Il sera ici développé sa vie artistique, ne faisant allusion que discrètement à sa vie privée, ne la laissant parfois transpirer que lorsqu'elle s'invite dans ses oeuvres et dans ses choix. A travers c voyage, on pourra s'imprégner de ce que fut cette époque explosant de joie et de bonheur après cinq années d'occupation. L'amitié fraternelle, l'amour, le rêve d'une vie exaltante faite de petits riens contribuant à un renouveau revitalisant.

03/2023

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Exégèse

Mystères de l'Apocalypse de Jean

Il manquait une véritable exégèse ésotérique de l'Apocalypse. Georges Bertin a osé "s'aventurer" dans l'univers johannique, d'avoir synthétisé les sources anciennes (juives, chrétiennes et même païennes) d'une "pensée paradoxale" qu'il explore grâce à une lecture "à plus hault sens" , ancrée dans une véritable "perspective herméneutique" : nous sommes peut-être là, écrit Georges Bertin, en présence de la mise au jour par la voie symbolique de "choses enfouies depuis la création du monde" (René Girard), le texte de Jean nous ouvrant à comprendre un "noyau intérieur récurrent de vérités cachées" . L'anthropologue n'hésite pas à démontrer que les mystères de l'Apocalypse invitent à repenser la "marche des temps" . Pour ce faire, sont convoqués des mythologues comme Jean-Charles Pichon, des ésotéristes comme René Guénon, des orientalistes comme Henri Corbin, des psychologues de la profondeur comme Jung, afin d'éclairer les lectures prétéristes, historiques, futuristes et eschatologiques du livre mythique. (L. Guillaud). Table : Préface de Lauric Guillaud 1. Le livre et ses lectures 2. Qui est Jean ?? Le contexte de production de l'oeuvre 3. Le livre de l'Apocalypse et son organisation 4. l'Apocalypse à plus haut sens ? ! 5. JEAN ET LE LIVRE, UN PARCOURS D'INITIATION 6. Jean, figure de l'initié 7 . la question de la grande année et du millenium 8. La Franc-maçonnerie témoin de l'Apocalypse ?? 9. La révélation initiatique d'un sens caché 10. Une aventure vers la transcendance Envoi. La jouissance de l'Ame du Monde

09/2021

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Histoire de France

Les résistants. L'histoire de ceux qui refusèrent

"A côté de vous, parmi vous sans que vous le sachiez toujours, luttent et meurent des hommes, les hommes du combat souterrain pour la libération. Ces hommes, fusillés, arrêtés, torturés, chassés toujours de leur foyer, coupés souvent de leurs familles, combattants d'autant plus émouvants qu'ils n'ont point d'uniformes ni d'étendards, saluez-les" (Pierre Brossolette). Alors que nous commémorons les 70 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale et de la défaite du nazisme, rendons hommage aux 400 000 hommes et femmes, qui, de Londres ou de France, souvent au prix de leur vie, firent de leur idéal leur arme et luttèrent courageusement contre l'occupant et pour la libération du joug nazi. Ce furent des combattants, des hommes politiques, des agents de liaison, des militaires, des prêtres, des écrivains, des hommes dont l'Histoire n'a peut-être pas retenu le nom et d'autres qui sont devenus des héros - Charles de Gaulle, Jean Moulin, Pierre Brossolette, Henri Frenay, Berty Albrecht. De ceux qui, dans la clandestinité des maquis, prirent les armes, de ceux qui cachés dans un appartement se servirent des mots et des journaux, de ceux qui, dans les mouvements, les réseaux, au micro de la BBC, sur les champs de bataille et jusque, parfois, dans les camps de concentration, imaginèrent la France de demain, ce livre élégant et bien documenté retrace la geste. Enrichi d'une centaine de photographies, de documents rares et passionnants et d'une vingtaine de fac-similés, il raconte l'histoire d'un mythe politique fondateur.

10/2015

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Littérature française

Nages libres

Fendre l'immensité de la mer ou la surface d'une piscine turquoise, les vagues bretonnes ou la douceur de la Méditerranée. Nager pour le plaisir de sentir son corps appartenir au royaume liquide, tels sont les couloirs de cette philosophie de la nage à laquelle nous convie Lucas Menget. Nager, contrairement à la natation, n'est pas un sport, mais une respiration, un art de vivre. Ce précis évoque à la fois les souvenirs personnels de l'auteur, sa découverte de la nage enfant sur une plage de Bretagne, ses " bains exotiques " à Bagdad pendant la guerre, à Sorrente la nuit, en Grèce avec les dieux de la mythologie ou dans l'Amazone avec les peuples autochtones qui ne craignent ni l'eau ni les crocodiles. Il y raconte également des anecdotes récoltées lors de ses reportages journalistiques, quand, par exemple, aux jeux olympiques de Séoul la championne Muriel Hermine lui fait découvrir la natation synchronisée. Aussi intrépide que Matthew Webb – le premier homme à traverser la Manche à la nage –, l'auteur ne recule devant aucun exploit. Il n'hésite pas à refaire le parcours nautique d'Edmond Dantès, le héros du Comte de monte Christo, entre le château d'If et le quai de Marseille. Lucas Menget expose le pacte secret passé avec les piscines, devenues même un lieu de plaisir clandestin pendant les confinements et ponctue cet éloge joyeux des bassins et de la mer de références à la peinture, à la musique, à la photographie (Jacques Henri Lartigue).

06/2022