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Cate Quinn

Extraits

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Maternelle parascolaire

Animaux. 104 cartes augmentées Montessori pour mobiliser le langage dans toutes ses dimensions. Avec 2 jeux de 52 cartes

Ce coffret favorise les activités de langage. L'enfant apprend du vocabulaire et s'amuse à le réutiliser grâce aux ressources complémentaires et aux jeux proposés. Sur chaque carte augmentée Montessori, un QR code associe l'image... au mot prononcé ; à une définition sonore ; à une photo ou vidéo contextuelle ; au son (cri animal, musique).

02/2020

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Lecture 9-12 ans

Star Wars Episode III : La revanche des Sith

La Guerre des Clones fait rage. Une franche hostilité oppose désormais le Chancelier Palpatine au Conseil Jedi. Anakin Skywalker, jeune Chevalier Jedi pris entre deux feux, hésite sur la conduite à tenir : défendre la liberté aux côtés des Jedi ou acquérir un pouvoir sans précédent en se rangeant du côté obscur de la Force ?

03/2016

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Fantasy

Lucina

Alarick, un jeune garde, voit son destin bouleversé lorsqu'il rencontre Lucina. L'adolescente, qui a fui la demeure familiale à la mort de sa mère, désire rejoindre la légendaire cité d'Ydrielz. Là, des loups gigantesques, habituellement rejetés ou même chassés, et des hommes vivent en harmonie. Acceptation de la différence, romance et fantasy.

02/2024

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Autres boissons chaudes

Délices en tasse. Plus de 60 boissons chaudes réconfortantes et gourmandes

Découvrez plus de 60 boissons chaudes à savourer sous son plaid, au coin de feu. Des variations classiques et originales autour du café, du chocolat, du matcha mais aussi des boissons épicées et des thés et infusions. C'est gourmand, c'est chaud, c'est réconfortant et il y en a pour tous les goûts !!!

11/2023

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Autres collections (9 à 12 ans

Les loups des cimes Tome 2 : Nouvelle vie

Rose et son équipage voguent sur un océan aux milles dangers dans l'espoir de découvrir leurs anciennes terres. Trent et ses compagnons mènent une enquête qui va les mener vers une sombre vérité. De son côté, Spirti côtoie les ténèbres. L'avenir est en marche et le point de non-retour est arrivé.

04/2024

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 1

Le premier roman de Bernanos, Sous le soleil de Satan, paraît en 1926. Au jeune Malraux qui lui fait part de son enthousiasme, Gide rétorque : "cette chose m'est contraire". C'est que "Bernanos mettait brutalement en question tout ce que "l'Europe la plus cultivée" pensait de la création romanesque", se souvient Malraux en 1974. Cette "heureuse négligence" des lois du roman a pu déconcerter : "Si l'on dit de Georges Bernanos qu'il fut le plus grand romancier de son temps, nul n'est surpris ; mais nul n'est convaincu". Elle est aussi ce qui confère à ses récits leur intemporalité. Les romanciers français de l'entre-deux-guerres intéressent peu Bernanos. Il ne leur ressemble pas. S'il fallait l'inscrire dans une lignée, ce serait celle de Dostoïevski. Sombres, véhéments, paroxystiques, en un mot expressionnistes, ses romans sont des écrits de combat au même titre que ses essais. La complaisance n'est pas son fort. Il ne ménage rien ni personne, et surtout pas les tièdes. "Ô vous, qui ne connûtes jamais du monde que des couleurs et des sons sans substance, cours sensibles, bouches lyriques où l'âpre vérité fondrait comme une praline - petits cours, petites bouches - ceci n'est point pour vous" (Sous le soleil de Satan). La langue même est exigeante. Elle tire le lecteur du côté du sacré. Le sacré, le surnaturel, la grâce, le mal ne sont pas des accessoires chez Bernanos. Ils sont au centre du projet romanesque. Et pourtant - Malraux l'agnostique en témoigne -, nul besoin de partager la foi de l'auteur pour être sensible au tragique du monde déchu qu'habitent ses personnages. Nous sommes parfois devenus aveugles, c'est vrai, à des allusions scripturaires qui étaient autrefois évidentes. Mais à cet aveuglement partiel les romans de Bernanos gagnent une imprévisibilité, une étrangeté qui conduisent, une fois encore, du côté de Dostoïevski. L'ouvre nous parle différemment, mais toujours aussi fortement. Cette ouvre, l'heure est venue de la rééditer en ne négligeant rien des documents accessibles à qui sait les découvrir, et en n'hésitant pas à revenir sur des traditions éditoriales qui ont entraîné des habitudes de lecture. En 1934, une partie d'Un crime avait été refusée par Plon. On vient de retrouver le manuscrit écarté. Publié ici pour la première fois, il permet aussi d'établir un meilleur texte pour Un mauvais rêve, roman né du refus partiel d'Un crime et resté inédit du vivant de l'auteur. Autre ouvrage posthume, et célébrissime, Dialogues des carmélites : on en propose une édition qui fait clairement apparaître l'état du manuscrit laissé par Bernanos à sa mort (1948). Pour les romans publiés par l'écrivain, on est revenu aux particularités des éditions parues de son vivant, y compris pour Monsieur Ouine, jusqu'alors disponible dans une version augmentée en 1955 ; les pages ajoutées à cette date figurent désormais à leur place : en appendice - comme de nombreux autres documents, extraits de manuscrits,

10/2015

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Romance historique

Castonbury Park Tome 1 : Retour à Castonbury Park ; Tentée par le lord

Le somptueux domaine de Castonbury Park est à l'image de ses résidents : noble, prestigieux et jalousé. Et leurs coeurs passionnés n'ont aucun souci des convenances... Retour à Castonbury Park, Carole Mortimer Angleterre, Derbyshire, 1816 Les guerres napoléoniennes ont cruellement frappé la famille du duc de Rothermere, et privé la lignée de ses plus beaux fleurons : Jamie, l'héritier en titre, a disparu en Espagne ; Edward, le plus jeune fils, est tombé à Waterloo. Ravagé par le chagrin, le vieux duc vit désormais en reclus, et Castonbury Park, son magnifique domaine d'autrefois, se délite avec lui... Lily se désole : elle a beau n'être que la fille adoptive du pasteur, une orpheline insignifiante, elle a grandi à Castonbury et connu sa splendeur. Si bien qu'elle redoute le retour annoncé du nouvel héritier. Lord Gilles Montague... Qui pourrait faire confiance à cet homme qui n'a jamais vécu que pour son bon plaisir ? Qui pourrait nourrir l'espoir qu'il redore son titre et fasse renaître Castonbury de ses cendres ? Sans compter qu'au côté du futur duc il faudrait une épouse exceptionnelle, une lady. Or Gilles est bien connu pour n'aimer que les filles frivoles... Tentée par un lord, Helen Dickson En acceptant de devenir la femme de chambre de Mlle Araminta, Lisette savait que la tâche serait rude. Non que cette jeune noble lui donne du fil à retordre - elles s'entendent à merveille ! - ni qu'elle ait à se plaindre du somptueux domaine de Castonbury Park... L'objet de son tourment est le propre frère de sa maîtresse : le colonel Montague. En séducteur impénitent qu'il est, il lui dit cent fois son désir de faire d'elle sa maîtresse... et sans cesse elle tremble à l'idée que la chose s'ébruite et qu'on la chasse. Mais combien de temps pourra-t-elle résister, et surtout garder son secret ? Aux Indes, toute une nuit, le colonel Montague l'a longuement, ardemment tenue dans ses bras. Et si, manifestement, il n'en a pas gardé le moindre souvenir, de son côté, Lisette n'a jamais oublié les sensations extrêmes de leur brûlante étreinte... A propos des auteurs Née en Angleterre, Carole Mortimer ne pensait pas devenir écrivaine. En effet, c'est pendant ses études d'infirmière que le démon de l'écriture vient la piquer. Un démon qui ne cesse de l'habiter depuis 1979, date à laquelle elle a publié son premier roman. Aujourd'hui, avec plus d'une centaine d'ouvrages à son actif, elle est l'un des autrices les plus connues et appréciées des lectrices. La clé de son succès ? Des histoires alliant romantisme et modernité ; un style original ; une imagination inépuisable, et, surtout, un amour évident pour ses personnages. Situés aux siècles les plus mouvementés de l'histoire anglaise, les romans d'Helen Dickson, toujours fertiles en rebondissements, nous tiennent en haleine jusqu'à la dernière page. Ses héroïnes, fougueuses et anticonformistes, vont jusqu'au bout de leurs rêves.

02/2022

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Sociologie

Communications N° 90 : Les bruits de la ville

Les Bruits de la ville Numéro dirigé par Anthony Pecqueux Ce numéro fait sien un apparent paradoxe concernant les sons en ville : d'un côté, la baisse du seuil de tolérance auditive face à des bruits jugés de plus en plus nombreux ; de l'autre côté, une incapacité à imaginer une ville silencieuse, comme s'il ne pourrait plus alors s'agir d'une ville. Les différents auteurs prennent le parti d'en faire un point de départ et un révélateur de la richesse d'une problématique orientée sur les bruits de la ville. Tout son intérêt se situe dans cet entre-deux parfois déroutant, entre gêne et nécessité des bruits, entre des définitions divergentes voire conflictuelles des mêmes (types de) sons : suivant qui les émet, les moments et les territoires où ils sont émis, etc. Cela signifie que les sons ne sont pas appréhendés ici en eux-mêmes ou pour eux-mêmes, mais en tant qu'ils constituent un point d'accès pertinent pour analyser les mutations urbaines, et certaines mutations du lien social urbain. Cela concerne aussi bien les coordinations élémentaires que celles plus extraordinaires ouvrant sur des mobilisations sensibles, ainsi que les définitions de la ville par ses ambiances sensibles. En ce sens, les sons nous immergent dans la ville en mouvement, en acte, dans la ville des citadins entre eux, de leurs activités comme de leurs interactions. Bref, l'argument central déployé tout du long de ce numéro consiste à s'intéresser, à partir des sons, moins au paysage sonore en tant que tel, qu'au " paysage des activités " (Tim Ingold) auquel ils donnent accès. C'est pourquoi les différents auteurs de ce numéro s'attèlent à rendre le plus finement possible les expériences urbaines des agents sociaux, en accordant une attention spécifique à leurs activités perceptives (principalement auditives) et expositions sensorielles (principalement sonores), et à leurs conséquences sociales. Ces dernières émergent comme des effets des expériences, susceptibles d'agir sur les agents comme sur les territoires urbains. Anthony Pecqueux, Le son des choses, les bruits de la ville - Présentation Danièle Alexandre-Bidon, A cor et à cri. La communication marchande dans la ville médiévale Olivier Balaÿ, Stridences et chuchotements : la symphonie des machines et des portes au XIXe siècle Philippe Woloszyn, Du paysage sonore aux sonotopes : territorialisation du sonore et construction identitaire d'un quartier d'habitat social Agnès Levitte , Intrigues de piétons ordinaires Véronique Jaworski, Le bruit et le droit Paul-Louis Colon, Ecouter le bruit, faire entendre la gêne Elsa Lafaye de Micheaux, Faire la sourde oreille. Sociologie d'un conflit politique autour du bruit en ville Philippe Le Guern, L'oreille cassée. Construction administrative et technique du bruit urbain à Angers Jean-Paul Thibaud, Petite archéologie de la notion d'ambiance Antoine Hennion, La gare en action. Hautes turbulences et attentions basses Jacques Cheyronnaud, Un endroit tranquille. A propos de 'bruit', marqueur de reproche Anthony Pecqueux, Les 'affordances' des événements : des sons aux événements urbains

05/2012

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 2, suivies de Dialogues des carmélites

Le premier roman de Bernanos, Sous le soleil de Satan, paraît en 1926. Au jeune Malraux qui lui fait part de son enthousiasme, Gide rétorque : "cette chose m'est contraire". C'est que "Bernanos mettait brutalement en question tout ce que "l'Europe la plus cultivée" pensait de la création romanesque", se souvient Malraux en 1974. Cette "heureuse négligence" des lois du roman a pu déconcerter : "Si l'on dit de Georges Bernanos qu'il fut le plus grand romancier de son temps, nul n'est surpris ; mais nul n'est convaincu". Elle est aussi ce qui confère à ses récits leur intemporalité. Les romanciers français de l'entre-deux-guerres intéressent peu Bernanos. Il ne leur ressemble pas. S'il fallait l'inscrire dans une lignée, ce serait celle de Dostoïevski. Sombres, véhéments, paroxystiques, en un mot expressionnistes, ses romans sont des écrits de combat au même titre que ses essais. La complaisance n'est pas son fort. Il ne ménage rien ni personne, et surtout pas les tièdes. "Ô vous, qui ne connûtes jamais du monde que des couleurs et des sons sans substance, cours sensibles, bouches lyriques où l'âpre vérité fondrait comme une praline - petits cours, petites bouches - ceci n'est point pour vous" (Sous le soleil de Satan). La langue même est exigeante. Elle tire le lecteur du côté du sacré. Le sacré, le surnaturel, la grâce, le mal ne sont pas des accessoires chez Bernanos. Ils sont au centre du projet romanesque. Et pourtant - Malraux l'agnostique en témoigne -, nul besoin de partager la foi de l'auteur pour être sensible au tragique du monde déchu qu'habitent ses personnages. Nous sommes parfois devenus aveugles, c'est vrai, à des allusions scripturaires qui étaient autrefois évidentes. Mais à cet aveuglement partiel les romans de Bernanos gagnent une imprévisibilité, une étrangeté qui conduisent, une fois encore, du côté de Dostoïevski. L'ouvre nous parle différemment, mais toujours aussi fortement. Cette ouvre, l'heure est venue de la rééditer en ne négligeant rien des documents accessibles à qui sait les découvrir, et en n'hésitant pas à revenir sur des traditions éditoriales qui ont entraîné des habitudes de lecture. En 1934, une partie d'Un crime avait été refusée par Plon. On vient de retrouver le manuscrit écarté. Publié ici pour la première fois, il permet aussi d'établir un meilleur texte pour Un mauvais rêve, roman né du refus partiel d'Un crime et resté inédit du vivant de l'auteur. Autre ouvrage posthume, et célébrissime, Dialogues des carmélites : on en propose une édition qui fait clairement apparaître l'état du manuscrit laissé par Bernanos à sa mort (1948). Pour les romans publiés par l'écrivain, on est revenu aux particularités des éditions parues de son vivant, y compris pour Monsieur Ouine, jusqu'alors disponible dans une version augmentée en 1955 ; les pages ajoutées à cette date figurent désormais à leur place : en appendice - comme de nombreux autres documents, extraits de manuscrits,

10/2015

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Romans historiques

La vengeance du harem

Nous faut-il juger les autres civilisations à l'aune de nos propres critères ? Si l'Occident prône volontiers le pardon comme acte d'humanité, l'Orient le considère toujours comme un signe de faiblesse. Grande maîtresse du harem du sultan et femme la plus puissante de l'Empire Ottoman, la kadine Gülnus Sultane ne supporte pas les affronts faits à Marika, sa plus proche amie. S'en prendre à celle-ci est comme s'en prendre à elle-même et la sultane ne peut se permettre de pratiquer le pardon. A la fin du XVIIe siècle, l'Empire ottoman a atteint l'apogée de son expansion, avec l'achèvement de la conquête de la Crête. Mais une guerre de trente ans avec les nations chrétiennes épuise ses ressources financières et la vitalité de ses armées. La perte de plusieurs territoires illustre l'affaiblissement de l'Etat et laisse entrevoir un avenir moins serein. C'est souvent dans de tels contextes perturbés que se révèlent les tempéraments d'exception, pour le bien comme dans le mal. Pour le bien, c'est le cas de la brillante et jolie Crétoise Marika Manos, héroïne de ce livre, ainsi que de son ami Amable d'Enval, novice chez les Chevaliers de Malte. Du côté du mal, beaucoup moins fréquentables sont le dignitaire ottoman Hassan Bey devenu un infâme pirate, le juif Samuel Nasi qui a fait fortune comme marchand d'esclaves et le patricien Silvio Morosini, indélicat neveu du doge de Venise. Tous trois ont agi de façon éhontée envers Marika, obligeant Gülnus Sultane à venger son amie par des moyens "discrets". Ainsi doit être exécutée la vengeance du harem. De Candie à Constantinople, de la Mer Egée à Venise, sur un fond de rigoureuse vérité historique, la Mer Méditerranée est, une fois de plus, le cruel et magnifique théâtre où s'entrecroisent les aventures et où s'affrontent les sentiments.

05/2019

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Sciences historiques

Les chiffonniers de Paris

Les chiffonniers de Paris au XIXe siècle : un sujet original et inattendu. Un sujet d'une grande richesse, entre histoire, économie, urbanisme, littérature et art. Morceau de vieux linge, le chiffon sert à la fabrication du papier. Or la demande explose après la révolution Industrielle, avec l'essor de l'instruction et l'abondance de la presse. Le chiffonnier est à la fois l'inquiétant rôdeur des nuits de la capitale et l'agent indispensable des progrès de la société. Sa figure hante l'oeuvre des écrivains et des peintres, d'Hugo à Baudelaire et Théophile Gautier, de Daumier à Gavarni. Dans son Tableau de Paris, Louis-Séhastlen Mercier repérait en 1781 sa montée en puissance : "Le voyez-vous, cet homme qui, à l'aide de son croc, ramasse ce qu'il trouve dans la fange et le jette dans sa hotte ?... Ce vil chiffon est la matière première qui deviendra l'ornement de nos bibliothèques, le trésor précieux de l'esprit humain. Le chiffonnier précède Montesquieu, Buffon et Rousseau." On voit les dimensions que prend le sujet. Antoine Compagnon les explore avec une érudition inépuisable, De l'hygiène des rues de Paris à l'administration des déchets ; de la prostitution, dont le monde recoupe celui des chiffonniers, à leur recrutement et aux mythes qui les entourent. C'est à une plongée toujours surprenante dans le Paris nocturne que nous convie l'auteur, le Paris des bas-fonds et celui de l'imaginaire collectif. Qui croirait que le premier dessin cité dans le Grand dictionnaire universel de Pierre Larousse à l'article "Caricature" montre un chiffonnier ? Le crépuscule du chiffonnage parisien date de la fin du Second Empire : on fabrique maintenant le papier avec la fibre de bois et, en 1883, le préfet Eugène Poubelle décrète que les ordures seront déposées dans des récipients, lesquels prendront son nom. Mais le malfaisant marchand d'habits des Enfants du paradis, le film de Carné, suffit à illustrer la survivance du chiffonnier dans les représentation de Paris.

10/2017

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Cinéma

Histoire politique et économique du dessin animé français sous l'Occupation (1940-1944). Un âge d'or ? Tome 2

Sous le gouvernement de Vichy, le dessin animé trouve une mise en avant inédite. Il est organisé et de nouvelles institutions créées. Plane pourtant en permanence le spectre allemand puisque les nazis sont bien décidés à créer en Europe une industrie du dessin animé capable de rivaliser avec les Etats-Unis ; la France devant servir de relais à cette ambition. Les quatre années d'Occupation sont pour le dessin animé une période de tergiversations politiques. En effet, si on sent bien la volonté de promouvoir un art français du dessin animé, la finalité est-elle pour tous la même ? A quoi cela sert-il de réaliser des dessins animés sous l'Occupation ? Qui en prend l'initiative et pourquoi ?Y a-t-il conflits d'intérêts entre l'occupant allemand et les autorités de Vichy ? Comment s'organise et se structure cette nouvelle industrie ? Quels sont les acteurs qui entrent en jeu ? Avant-guerre, la production française de dessins animés était rendue impossible en raison de la trop forte concurrence américaine ; l'interdiction de leur projection permet de se débarrasser des cartoons américains. Demeure cependant le problème du financement de ces dessins animés tournés en France. Pour la première fois, l'Etat français s'intéresse à la question et propose des moyens de financement originaux. Comment s'organise la nouvelle politique économique de Vichy en matière de dessins animés ? Comment sont produits et financés ces dessins animés français ? Comment sont prévus les remboursements de ces avances ? Jean-Pierre Bertin-Maghit note : "Il s'agit là d'un ouvrage passionnant, qui brasse des centaines de fonds d'archives provenant de France et d'Allemagne pour nous emmener dans les coulisses de la fabrication et de la diffusion de ces dessins animés. Cette publication est exceptionnelle par son originalité, sa modernité et son côté novateur, elle est issue d'une thèse qui a reçu le prix très convoité de la Chancellerie des universités de Paris en 2013. Une étude qui marquera, sans nul doute, une date dans l'historiographie du dessin animé !"

07/2014

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Humour

Brèves de comptoir. Tome 1

Un nouveau genre littéraire dédié à la mémoire de Bouvard et Pécuchet. Un succès théâtral qui dure depuis dix ans. Pour célébrer la sortie du tome IV dans "Bouquins", le tome I se pare d'une nouvelle couverture. Inventées par Jean-Marie Gourio en 1985, les " Brèves de comptoir " sont aujourd'hui un genre littéraire à part entière que citent abondamment les meilleurs dictionnaires. Rien n'est plus simple qu'une " brève de comptoir ". Cette phrase ou un bout de dialogue entendus dans un café et restitué sans intervention apparente de l'auteur mais prend toujours à la lecture une dimension insoupçonnée. Lire une " brève ", c'est rire deux fois : d'abord d'un rire instinctif à l'énoncé d'une sottise ou d'une stupidité, puis d'un rire étonné et complice quand on s'aperçoit qu'on s'est fait prendre et que la phrase en question peut se lire d'une tout autre manière. De cette parole populaire qui coule inlassablement dans les lieux publics, Jean-Marie Gourio a cueilli les phrases qui traduisent pour lui les préoccupations de ses contemporains. Pendant quinze ans, accoudé au comptoir à toute heure du jour et de la nuit, il a guetté la trouvaille et l'a saisie en vol avec le geste adroit des chasseurs de papillons. A peine entendue, il l'a transcrite sans la déformer d'une virgule sur le petit carnet qu'il tient toujours enfoncé dans la poche de son gilet. Et l'acte de création littéraire commence alors : dans ce choix instantané de la phrase proférée et dans la discipline imposée et cruelle de ne jamais en modifier l'ordonnance. Cocasses et désopilantes, vulgaires ou poétiques, prosaïque ou oniriques, les " Brèves de comptoir " de Jean-Marie Gourio s'inscrivent dans la filiation des oeuvres de Raymond Queneau, de Jacques Prévert, de Marcel Aymé... de tous ceux qui ont tenu à faire entendre la parole française.

03/2020

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Ethnologie

Les sourds, c'est comme ça ! Ethnologie de la surdité-mutité

Les sourds-muets, aujourd'hui rebaptisés " sourds " - ce qui n'est pas sans entraîner quelques confusions - ont été entièrement délaissés par les sciences sociales, qui ont cru sur parole le discours médical de la déficience et de sa réparation à tout prix. Ce discours, qui semble relever de l'évidence tant la surdimutité est un objet de scandale pour la pensée ordinaire, est pourtant historiquement daté : au XIXe siècle, les sourds-muets étaient reconnus comme une catégorie anthropologique, avant que la langue des signes ne soit interdite pendant cent ans à partir de 1880 dans les instituts d'enseignement. Les sourds sont porteurs d'une radicale étrangeté. Pour eux, être sourd réfère moins à un déficit d'audition qu'à l'affiliation à un groupe linguistique et culturel. Symétriquement, l'entendant est moins celui qui est pourvu d'audition que l'autre culturel : celui qui, ne connaissant pas la langue des sourds, se méprend sur ce qu'ils sont. Un profond sentiment de complétude, incompréhensible pour les tenants de l'idéologie de la déficience, se fonde sur l'existence d'une langue qui, pour emprunter un canal différent de celui de toutes les autres langues humaines, n'en présente pas moins les mêmes fonctions et les mêmes richesses. " Les sourds, c'est comme ça " : telle est l'expression qui conclut fréquemment les récits, et qui a pour fonction de souligner ce qu'il y a d'unique dans l'expérience sourde du monde. Fidèle à sa vocation, qui est de décrire les productions collectives d'un groupe humain, telles qu'elles sont vécues et pensées par lui, l'ethnologue donne à voir l'autre côté du miroir. Lui aussi montre, à sa manière, que " les sourds, c'est comme ça ". Bilan de sept années d'enquête, ce livre vient infirmer les représentations communes de la surdimutité comme malheur individuel. Il la montre telle qu'elle est : une singularité qui a trouvé sa voie propre pour accéder à la symbolisation.

02/2002

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Littérature française

Les noces clandestines

Dans une ville du Sud-Ouest, un professeur d’histoire vit depuis toujours avec sa grand-mère qui l’a élevé, dans un petit pavillon de pierres roses. Vie étriquée, faite de routines. Mais la vieille dame connaît ses derniers jours et, dans l’attente de sa disparition, l’homme entreprend des travaux dans la maison, dont l’aménagement au sous-sol d’une chambre. La cave à vin se transforme en pièce agréable, avec cabinet de toilettes. Mais pour y accéder, c’est par une porte dissimulée derrière des étagères. Le voilà petit à petit obsédé par l’envie d’y héberger quelqu’un, une "âme pure" dont l’univers pourrait se réduire à cette pièce. Une fois "bonne-maman" disparue, sans qu’il ait manigancé quoi que ce soit, par un "enchaînement de hasards" affirme-t-il, il part à la recherche de celui qui pourrait habiter la chambre rouge, et son dévolu va se porter sur un jeune SDF. Attiré dans le pavillon sous le prétexte d’un repas, l’adolescent est drogué puis séquestré. Loin de la relation d’un fait-divers sordide, le roman nous emporte alors dans un huis-clos surprenant. Le jeune homme, Joël, se laisse emprisonner sans rébellion ni peur apparente, et c’est le kidnappeur qui est pris au piège de la beauté sauvage et du mystère de sa victime. Un envoûtement réciproque a lieu. Entre les deux hommes se noue une vie secrète, faite de rituels journaliers, toilette, lectures, repas, des Noces clandestines poussées au paroxysme du désir, mais sans passage à l’acte. Durant quelques mois, ils endossent l’un et l’autre toute l’ambiguïté des rôles de maître et prisonnier. Portées par une écriture d’un classicisme époustouflant et surprenant chez une jeune femme, ces Noces clandestines sont un petit bijou littéraire. C’est baroque et incandescent, comme du Olivier Py soft.

02/2013

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Tourisme étranger

Colombie

Pour un Français, la Colombie c’est d’abord Ingrid Betancourt. Le cinéphile ajoute Marie pleine de grâce gobant des sachets de cocaïne ; l’amateur de littérature pense lui à la victime inconsciente de la Chronique d’une mort annoncée par Garcia Marquez ou aux sicarios de La Vierge des tueurs. Guérilla, drogue et assassinats… Des images de violence dont les Colombiens ne connaissent que trop la réalité, mais qui ne doivent pas occulter les autres facettes de ce pays grand comme deux fois la France, seul État d’Amérique du sud à avoir une façade sur les deux océans. Des forêts tropicales de la côte Pacifique aux immensités herbeuses des Llanos, du littoral caraïbe à la forêt amazonienne, la Colombie présente une incroyable variété naturelle – tant par sa biodiversité que par sa richesse humaine. Si les Européens sont largement majoritaires, un tiers de la superficie est officiellement formé de territoires indigènes et la traite négrière est à l’origine d’une population afrocolombienne longtemps marginalisée mais qui émerge progressivement sur la scène culturelle. Depuis le début du XXe siècle, le kaléidoscope s’est enrichi des Turcos originaires du Proche-Orient. Paysages et histoire sont liés de manière indissoluble. Le randonneur marchant vers la Ciudad Perdida au coeur de la Sierra Nevada croise les silhouettes blanches des Kogis. Mompox somnolant sur les berges du fleuve Magdalena n’a pas changé depuis l’époque où l’or et les émeraudes attendaient l’arrivée des galions. Les Nègres Marrons réfugiés à San Basilio de Palenque ont profondément influencé sa langue et sa musique. Les paysages de la zone du café, eux, ont été modelés à l'époque moderne. En mêlant sites emblématiques et grands épisodes de l’histoire, en allant au-delà des lieux communs et des images toutes faites, les auteurs espère éveiller la curiosité et l’envie d’aller voir par soi-même cette fascinante Colombie.

10/2012

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Beaux arts

Esthétique et origines de la peinture moderne Tome 1 : La place du spectateur

De quand date la peinture moderne ? De David, de Manet, de Cézanne, dira-t-on ; les candidats à l'acte fondateur ne manquent pas. Michael Fried pose autrement le problème. Moins qu'aux grandes individualités, c'est à ce qu'elles eurent en commun que l'auteur s'intéresse : le courant nouveau de figuration qui très vite devint la tradition moderne et auquel ces peintres participèrent ou s'opposèrent. S'il fallait dater la naissance de cette tradition, c'est au XVIIIe siècle qu'on la repère, lorsque naît la critique d'art - particulièrement avec Diderot - et que celle-ci formule une interrogation qui parcourt, à la même époque, toute la peinture française : quelle place le tableau doit-il réserver au spectateur ? De Greuze à David, en effet, la présence du spectateur devient problématique, tant la peinture refuse la théâtralité - au sens où Diderot dénonce dans un certain théâtre une construction artificielle dénuée de toute existence propre en dehors de la présence du public. Par la mise en miroir des peintures et des commentaires critiques qu'elles suscitent, Fried montre que l'école française croit trouver deux moyens de combattre la fausseté de la représentation et la théâtralité de la figuration. Ces deux moyens, que Diderot expose tour à tour, sont une conception dramatique de la peinture, qui recourt à tous les procédés possibles pour fermer le tableau à la présence du spectateur, et une conception pastorale qui, à l'inverse de la précédente, absorbe quasi littéralement le spectateur dans le tableau en l'y faisant pénétrer. Ces deux conceptions se conjuguent pour nier la présence du spectateur devant le tableau et mettre cette négation au principe de la représentation. Si l'ouvrage s'achève sur la première crise de l'anti-théâtralité en France chez David, un important avant-propos, inédit, montre que cette question poursuivit Géricault, Courbet, Manet et qu'elle anime, aujourd'hui encore, une grande partie de la peinture contemporaine.

09/1990

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Littérature étrangère

A la recherche des esprits (Récits tirés du Sou Shen Ji)

À l'aube du quatrième siècle vécut un homme que son destin avait maintes fois mis en présence de l'étrange outre-tombe. Son frère quitta ce monde pour y revenir chargé de souvenirs célestes ; l'amante de son père vint à sortir vivante du tombeau... Qui sont ceux qu'en Chine aussi l'on nomme " revenants " ? Des démons, de purs esprits, des bêtes métamorphosées ? Au soir couchant, au matin parfois, " un peu avant l'aurore et les glaives du jour, quand la rosée de mer enduit les marbres et les bronzes ", ils apparaissent et nous parlent. Ecoutons donc ces revenants qui hantent les prés sous la lune, les chambres vides, nos songes les plus noirs et nos plus beaux livres. Ils nous ouvrent un monde que nous ne faisons que soupçonner, qui est au fond si semblable au nôtre : c'en est, en quelque sorte, le miroir. " Dans la solitude fervente de minuit ", ils désolent notre sommeil. Les chambres closes n'arrêtent pas ceux qui se jouent des murs. Tel Virgile avec Dante, Gan Bao nous prend la main dans cet univers hanté ; nous y sommes comme le marin mis au péril de la mer. Mais ce livre est la boussole et le gouvernail. Il dit où nous allons et, comme les tripodes de bronze fondus par Yu le Grand aux premiers temps du monde, désigne les êtres maléfiques qu'il convient d'éviter, les êtres fastes qu'il est licite de fréquenter. Ces deux mondes s'interpénètrent et s'influencent ; tout acte commis d'un côté du miroir se répercute au-delà. C'est le sentiment de l'étrangeté qui marque la présence du surnaturel. Tout l'art de l'observateur subtil consiste à repérer les sens de ces manifestations dérangeantes. C'est à cet apprentissage, à cette quête, que nous invite Gan Bao dans sa fascinante Recherche des esprits, ici traduite pour la première fois en une langue d'Occident.

11/1992

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Décentralisation, collectivité

Le regroupement des collectivités publiques. Tome 5

Depuis une quinzaine d'années, l'idée s'est imposée que l'efficacité de l'action publique passait par un regroupement des personnes publiques. Aucun secteur n'est épargné par ce mouvement. L'objectif est poursuivi de longue date dans le droit des collectivités territoriales puisque l'on enseigne généralement qu'il y a trop de communes en France, que le département est une strate inutile. L'intercommunalité et la commune nouvelle visent à répondre à l'éparpillement communal. Mais, le nombre des régions a également été réduit redessinant une carte largement artificielle alors que dernière-née des collectivités territoriales, la région souffrait déjà d'un manque de légitimité. Mais, le mouvement n'est pas resté cantonné au monde local : les Universités, les chambres consulaires, les hôpitaux, les organismes de gestion du logement social sont visés par le même phénomène. Il est donc impossible de ne pas y voir un mouvement concerté. Le présent ouvrage cherche à identifier sa logique. On décèle, tout d'abord, l'influence déterminante du new public management : l'efficacité et la recherche de l'économie doivent être obtenues par la constitution d'entités de grande taille. On dispose désormais de suffisamment de recul pour affirmer que les économies espérées ne sont pas au rendez-vous. Plusieurs des contributions de cet ouvrage révèlent également les contradictions de cette politique de regroupement : conformément aux préceptes du new public management, il s'agit de donner une autonomie de gestion à des entités responsabilisées. En pratique, il n'en est rien : l'agent est noyé dans une personne distante parce que tentaculaire. La décentralisation vantée masque une concentration aux mains de quelques managers (ou prétendus tels). La crise sanitaire l'a révélé pour les hôpitaux. Mais on pourrait, sans doute établir le même bilan pour les universités regroupées quinze ans après le vote de la loi LRU. L'ambition de cet ouvrage, oeuvre essentiellement d'universitaires, mais pas seulement, est de dresser un bilan de cette politique.

11/2022

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Europe

Voyages Italie

Dans cette nouvelle édition entièrement revue et mise à jour, nous avons choisi de passer en grand format XXL afin de donner l'écrin que mérite un tel livre et un si joli pays. Nous avons également ajouté du contenu et des chapitres supplémentaires : - Des randonnées - Une dizaine de voyages en train à travers tout le pays - Un focus sur l'Orient-Express Paris-Venise qui a repris du service - De nouvelles bonnes adresses de restos et des bons plans supplémentaires dans plusieurs grandes villes (Turin, Gênes, Pise, Cagliari...) - De nouvelles spécialités et recettes de cuisine (Ombrie, Sardaigne, Calabre...) - Encore plus de photos pour de nombreux chapitres Le Routard vous propose avec ce beau-livre hors-norme un tour d'Italie exceptionnel ! En 5 grands thèmes (nature, patrimoine, city trips, gastronomie, expériences), et plus de 60 chapitres, cette encyclopédie foisonnante va vous embarquer pour le plus beau et le plus complet des voyages ! - Découvrir l'histoire du Spritz, en dégustant le célèbre cocktail vénitien - Faire un road trip en vespa le long de la côte Amalfitaine - Randonner à a découverte des Cinque Terre - Comprendre les règles de l'amour au temps de l'Antiquité - Dénicher la meilleure pizzeria de Naples - Barboter dans des marmites naturelles géantes au coeur des Alpes Ligures - Découvrir la belle tradition du café suspendu - Choisir entre Florence, Rome ou Milan pour son prochain city-trip - De la Dolce Vita à Il postino, les grands classiques du cinéma italien et leurs lieux de tournage - Comprendre pourquoi le chiffre 17 porte malheur en Italie - Assister à un opéra dans les mythiques Arènes de Vérone - ... Sans oublier : des cartes postales, des dossiers pratiques, des cartes, un atlas, de sublimes photos... Plus qu'un livre d'inspiration, c'est un véritable voyage à lui tout seul. Un livre pour tous les curieux et les amoureux de l'Italie. A vous la Dolce vita !

11/2022

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Histoire antique

Marseille égyptienne. Une histoire d'Echelle, de Coptes et de Mamelouks

D'août à octobre 1801, plusieurs navires en provenance d'Alexandrie vont se succéder dans les ports de Marseille et de Toulon. A bord sont rapatriés des militaires de l'armée d'Orient qui, après une occupation de l'Egypte commencée en juillet 1798, vient de subir une défaite écrasante face aux Anglais et aux Turcs. A la mi-septembre, une frégate anglaise, La Pallas, débarque au Lazaret de Marseille 310 passagers, dont 80 Français. Les autres sont des Egyptiens. Il y a des hommes, des femmes, des enfants, tous vêtus à l'orientale et parlant arabe. Parmi eux, nombre de Coptes et de Mamelouks. On extrait aussi de la cale un grand tonneau d'eau de vie où est conservé le corps d'un personnage important nommé Jacob Hanna... C'est à lui et à ceux et celles que l'on nommera bientôt "les réfugiés égyptiens" que ce livre est consacré. Il évoque à la fois leur vie à l'époque où l'Echelle du Caire, avec sa petite communauté française et son consul, faisait prospérer le commerce au profit de Marseille, puis, sous l'occupation de l'Egypte, leur collaboration avec Bonaparte et l'armée d'Orient. Après leur débarquement, il décrit comment ils se sont établis et ont vécu dans la cité phocéenne, qu'ils soient riches et prospères ou pauvres et démunis. Il s'étend enfin sur un épisode dramatique, quasi-absent aujourd'hui de la mémoire collective marseillaise, et dont ils furent les principales victimes. A Marseille, après la défaite de Bonaparte à Waterloo, qui sonna l'écroulement définitif de l'Empire, les journées des 25, 26 et 27 juin 1815 donnèrent lieu à une violente insurrection populaire qui entraîna un massacre politico-racial, dont le bilan sera évalué à 250 morts et blessés. Nombre de réfugiés égyptiens, femmes et hommes, souvent les plus noirs de peau, et demeurant dans la Ville vieille ou dans le camp du cours Gouffé, seront alors les martyrs de cette Terreur blanche et de la répression politique sous la seconde Restauration.

05/2023

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Littérature française

De la fin des temps. Suivi de Espérance et histoire

L'attitude du chrétien face à l'histoire est double. D'un côté il doit se préparer à la "fin des temps", c'est-à-dire à l'avènement de l'Antichrist ; de l'autre, et en dépit des circonstances dramatiques qui entoureront cet avènement, il ne doit pas séparer "espérance et histoire". Pour Josef Pieper, ce paradoxe constitue l'ethos authentique du christianisme. Pourquoi faut-il aimer le monde et son histoire ? Parce que l'Antichrist est aussi l'ennemi de la création. C'est pourquoi l'annonce de l'Evangile s'accompagne de la défense de la dignité de l'homme. La "terre nouvelle" attendue veut dire que rien ne sera perdu de ce qu'il y a de bon dans l'histoire. Platon rêvait d'un festin métaphysique auquel participe l'âme comme commensal des dieux, hors de l'histoire. Le chrétien y communie déjà. Non pas dans un "arrière-monde", mais dans la communion eucharistique. Dans cette perspective, les réalisations sécularisées de cette aspiration à une commensalité universelle ("démocratie", "règne de la liberté", "société sans classe") signalent toujours un lien implicite avec l'espérance chrétienne. Mais ce désir peut être dévoyé et devenir le creuset de la société totalitaire de l'Antichrist. Si l'activité du chrétien dans la cité veut être dotée d'une vraie fécondité, elle doit sourdre d'une veille intérieure. Josef Pieper (1904-1997) a consacré sa vie à la recherche de la vérité par l'exercice de la philosophie. Il fut en Allemagne l'un des grands connaisseurs de Platon, Aristote et saint Thomas d'Aquin. Opposant au régime nazi et réduit au silence, ce n'est qu'après la guerre qu'il trouva une consécration universitaire. On lui doit plus de soixante ouvrages, remarquables par leur concision. Une belle filiation philosophique relie Romano Guardini, inspirateur de Josef Pieper, à Benoît XVI, qui a reconnu en Pieper un maître en philosophie.

09/2013

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Education de l'enfant

Harcèlement, jeux dangereux, bashing, sexisme... Aider son enfant à être autonome face à ces violences ordinaires

Notre société présente de nombreux dangers et violences ordinaires qui peuvent affecter les enfants : injures, moqueries, coups, bizutage, lynchage, harcèlement (au moins un enfant sur dix en serait victime), intimidation, manipulation, désinformation, " grossophobie" , sexisme, hypersexualisation, dépendance aux réseaux sociaux, pornographie en accès libre... Dans ces contextes, les parents ont évidemment un rôle primordial à jouer, mais ils sont généralement plongés dans le déni, la confusion voire la colère. Ils vivent dans la peur et la culpabilité de ne pas pouvoir assurer la sécurité et le bien-être de leurs enfants, et parfois même de passer à côté de leur souffrance. Ils voudraient pouvoir assumer pleinement leur rôle de parents, être des soutiens indéfectibles pour leurs enfants, pouvoir les protéger, mais ils se sentent démunis, hésitent à demander de l'aide, une demande qui révélerait leur impuissance et leur désarroi. Ou équivaudrait à une sorte de déshonneur... D'autres redoutent d'envahir l'intimité de leurs enfants et espèrent une improbable résolution du problème, avec le temps. Alors que faire ? Il n'y a pas de société parfaite, il n'y a pas de système éducatif irréprochable, il n'y a pas de parent sans faille, ni d'enfant ou d'adolescent idéaux. Les marges d'intervention sont parfois limitées. Pour autant, garder le silence, baisser les bras ou accepter l'inacceptable sans agir avec tact, discernement mais fermeté face de telles situations, c'est à coup sûr pérenniser des attitudes, des comportements et des pratiques toxiques, pernicieuses, voire mortifères. Nul parent ne souhaite cela. Le célèbre chimiste et biologiste Louis Pasteur a dit : "Ne cherchons pas à éviter à nos enfants les difficultés de la vie ; apprenons-leur à les surmonter". C'est précisément l'objet de ce livre. Avoir de bons enfants, obéissants, soumis et dociles date d'un autre temps ; aujourd'hui, nous devons éduquer des enfants debout et lucides ; autonomes et responsables, capables de chercher leur propre chemin, de s'affirmer dans le respect, de lever le front. Il y a urgence !

06/2022

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Ouvrages généraux

ORMESSON (Il était une fois)...

Le village est cité pour la première fois sous le nom d'Amboile dans un cartulaire datant de 1140. Sa principale source de revenus restera l'exploitation de la vigne jusqu'au XIXe siècle. La seigneurie d'Amboile passe entre diverses mains au cours des siècles. Mais 1598 est une date importante à retenir, lorsque Louis II Picot de Santeny fait construire un château par Jean-Baptiste Androuet du Cerceau, architecte des bâtiments royaux. En 1604, le domaine échoit par succession à André Le Fèvre d'Ormesson, puis à son fils Olivier en 1640. Nommé rapporteur de la Chambre royale, ce dernier aura un rôle déterminant dans le procès de Nicolas Fouquet dont les nombreux amis viendront à Amboile : Madame de Sévigné, Madame de Lafayette, La Fontaine, Bossuet, Racine, Le Nôtre En octobre 1758, Louis XV élève le domaine en marquisat sous le titre d'Ormesson, nom donné désormais au château, à la paroisse et au village. C'est l'architecte Antoine-Matthieu Le Carpentier qui agrandit la demeure et construit la nouvelle église. Le village d'Ormesson compte une cinquantaine de familles à la veille de la Révolution dont le marquis Henri d'Ormesson, contrôleur général des Finances de Louis XVI, sera un témoin oculaire. A l'issue de la guerre de 1870, au cours de laquelle l'armée prussienne occupe le château, on ne compte plus que 96 Ormessonnais. Au XXe siècle, le village d'Ormesson se transforme progressivement en ville avec la construction, notamment, de lotissements qui attirent des ouvriers et artisans parisiens. Au fil du siècle, plusieurs personnalités se distinguent, comme Wladimir d'Ormesson, journaliste, ambassadeur auprès du Saint-Siège et en Argentine, qui apporta de nombreuses améliorations à la commune ainsi que son fils, Olivier, maire de la ville pendant 51 ans, qui fit beaucoup pour son développement social, sanitaire, culturel et sportif. N'oublions pas de citer Jean d'Ormesson, directeur général du Figaro, écrivain, Académicien, personnage haut en couleur qui rendit populaire le nom d'Ormesson hors des frontières de l'hexagone.

08/2021

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Révolution française

10 août 1792 : la défaite de la monarchie

Et si le 10 août 1792, date de l'ultime assaut sur le palais des Tuileries qui aboutit à la chute de Louis XVI, n'avait pas livré tous ses secrets ? C'est l'avis de Clément Weiss qui, dans un livre unique en son genre, démontre qu'à propos de cette journée, on sait finalement peu, voire rien, quitte à se satisfaire de la légende. En se fondant presqu'exclusivement sur des sources de première main, la plupart n'ayant jamais été exhumée, il raconte l'événement à hauteur d'homme, du côté des défenseurs comme de celui des agresseurs. Pour lui, cet épisode mythique de la Révolution n'est rien de moins qu'une bataille rangée à part entière, probablement la plus violente de l'histoire de Paris depuis les massacres de la Saint-Barthélemy en 1572. Au plus près des combats, il relate, heure par heure, les mouvements de chacun des deux camps, les armes utilisées, les coups de feu tirés, et en arrive à une conclusion : la réécriture, au XIXe siècle, de cet événement en a fait le baroud d'honneur d'une aristocratie à bout de souffle. En réalité, elle s'y est moins battue qu'on ne le dit, et a, par bien des aspects, abandonné Louis XVI à son sort tragique. Qui dit, du reste, que les fameux gardes suisses étaient tous royalistes ? Là encore, des doutes subsistent. C'est pourquoi il restitue ce drame, ou ce triomphe, c'est selon, dans la droite ligne des illustres défaites de la noblesse depuis Crécy en passant par Azincourt, Pavie et Saint-Quentin. En quoi le 10 août 1792 dépasse la question du sort de Louis XVI et de sa famille ; il touche au coeur de la mythologie d'une classe sociale, qui s'apprête à déposer les armes face à l'histoire après des siècles de triomphe.

10/2023

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Philosophie

La raison

La raison est-elle cette faculté naturelle en l'homme qu'a décrite une certaine tradition philosophique ? En vérité non, elle a une histoire, ou plutôt, est histoire. Configuration culturelle, elle a un lieu et une date de naissance donc un devenir. La question aujourd'hui, qui ne paraîtra intempestive qu'aux aveugles, est de savoir si nous n'assistons pas à son déclin. Analyse de la notion. Sous le terme de logos, le monde grec n'entend pas une propriété qui ferait de l'homme une exception dans la nature, mais la structure complexe des harmoniques en lesquelles se dit l'identité de la pensée et de l'être. Le XVIIe siècle, identifiant la raison à l'humanité, en consacre la souveraineté sur le monde. Mais n'y a-t-il pas là une illusion par laquelle, les pouvoirs de la rationalité semblant pourtant ainsi affirmés, la puissance libératrice de la raison est en fait occultée ? Sans doute, cette puissance est-elle pleinement avérée par une raison saisie dans son mouvement dialectique et sa fondamentale historicité. Mais le règne apparemment sans partage de la rationalité calculatrice à l'époque contemporaine ne signe-t-il pas, sinon la mort, du moins l'atrophie de la raison ? Etude de textes. Platon, dans un texte fameux du Phédon, donne l'occasion à Socrate d'énoncer la décision rationnelle fondatrice de la philosophie. Cette décision, bien loin de nous exiler en quelque lieu étranger, nous renvoie à nous-mêmes et à l'essentielle question de notre bonheur : le Livre X de l'Éthique à Nicomaque d'Aristote exprime cette solidarité forte de la rationalité et de la vie heureuse. Tournant le dos à l'exigence eudémoniste, la Critique de la raison pratique de Kant fait de la raison, saisie en sa pleine autodétermination, le fondement de la norme morale. C'est de l'abandon de cette visée normative que Heidegger, dans Que veut dire " penser " ? prend acte en opposant les droits de la pensée aux prétentions de la raison.

01/2005

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Sports

Retour intérieur

Interrogé par le journaliste Matthieu Lartot de France 2, Fabien Galthié, n'éludant aucune question, se confie et nous offre un formidable voyage en terres d'ovalie. Demi de mêlée le plus capé du rugby français, élu meilleur joueur du monde en 2002, Fabien Galthié possède un palmarès incomparable. Au fil d'une carrière exceptionnelle de joueur débutée à Colomiers puis refermée en Australie pour sa quatrième Coupe du monde, l'enfant de Cahors vit une trajectoire sportive et humaine unique. Capitaine emblématique, il mène avec brio et caractère les grands combats du XV de France d'abord au côté de Serge Blanco puis face aux Springboks, aux All Blacks de Jonah Lomu ou au XV de la Rose de Jonny Wilkinson. Une fois les crampons raccrochés, il conserve " le nez à la fenêtre " et entame une brillante carrière d'entraîneur. D'abord au Stade Français, puis avec les Pumas argentins et enfi n à Montpellier qu'il conduit, en compagnie d'Eric Béchu son ami et mentor, en fi nale du Top 14 dès sa première année. Dans un milieu où le collectif écrase parfois l'individu, Fabien Galthié a, depuis près de 30 ans, toujours su cultiver son jardin secret. Dans Retour Intérieur et grâce à la forte complicité nouée avec Matthieu Lartot, son coéquipier au micro de France Télévisions, il se livre sans tabou. Les longs moments passés ensemble autour des stades mythiques de l'Ovalie font remonter à la surface les souvenirs les plus marquants d'une personnalité singulière et attachante. D'anecdotes savoureuses en révélations inédites, du récit épique de ses plus grands exploits à ses confessions les plus secrètes, Fabien Galthié, aussi fi dèle à lui-même qu'à ses compagnons de route, se met à nu avec une sincérité exemplaire. Avec Retour Intérieur, inaugure une collection de témoignages de grands sportifs à paraître chez Solar

04/2014

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Asie du sud-est

Journal de prison

Il mérite d'être appelé le "Nelson Mandela bengali". Sheikh Mujibur Rahman fut emprisonné pendant dix ans de sa vie pour avoir rêvé d'un Bengale libre où l'identité culturelle bengalie serait plus importante que l'identité religieuse musulmane majoritaire. Il était entré en politique dans les dernières années de la lutte des Indiens pour s'affranchir du joug britannique. Issu d'une famille musulmane de la classe moyenne rurale du Bengale, il fut d'abord enthousiasmé par la création du Pakistan, un Etat séparé qui serait le refuge des musulmans de l'Inde libérée des Anglais. Mais il devait déchanter dés le lendemain de la création du nouvel Etat, le 14 aoùt 1947. L'imposition de l'ourdou comme langue officielle unique du Pakistan, alors que le Pakistan-Oriental d'expression bengalie représentait les deux tiers de la population totale du pays, constitua le premier acte d'une longue série d'agressions contre le peuple bengali. Dès lors, Sheikh Mujibur Rahman, avec son parti, la Ligue Awami, allait vouer sa vie k la cause d'un nationalisme bengali, d'abord linguistique et culturel, puis politique, administratif et économique. Ce long combat fut aussi un combat pour la démocratie, contre la dictature du général Ayub Khan, qui abattit sa répression sur le pays k partir de 1958. Son rôle de dirigeant de ce mouvement légaliste et non-violent devait valoir k Sheikh Mujibur Rahman le titre populaire de "Bangabandhu", l'"Ami du Bengale". Mais l'intransigeance des militaires et de la classe politique de la partie occidentale du pays, face à la victoire des partisans de Sheikh Mujibur Rahman dans les urnes, devait conduire à la sécession de la partie orientale du pays, en 1971, suivie d'une guerre pour la libération du Bengale. La victoire, favorisée par l'intervention militaire indienne en décembre 1971, aboutit à la naissance d'un nouveau pays sur la carte du monde : le Bangladesh. Sheikh Mujibur Rahman en fut le premier dirigeant, avant d'être assassiné lors d'un coup d'Etat, le 15 août 1975.

06/2021

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Littérature française

Kavarna

Quand Bo idar Lenz reçut la lettre du Professeur August Ruthemberg, psychothérapeute viennois, l'invitant le 24 janvier 2013 à un 'Banquet de Platon' au 'Café Central' en compagnie de sept analystes, la perplexité le hanta pendant des jours. Cette invitation baroque était étrange, voire inquiétante vu le choix de ce lieu et de cette date à un siècle de différence. En effet, il était encore habité par les fantômes de Freud, Polgar, Zweig, Kraus, Schnitzler, ainsi que des peintres emblématiques de la modernité viennoise, Klimt, Kokoschka, Schiele, sans oublier des révolutionnaires russes, Trotski, Lénine, et les dictateurs qui avaient ébranlé les fondements de notre civilisation, Staline et Hitler. Ce monde perdu l'envahissait d'une immonde nostalgie. L'Histoire de l'Empire austro-hongrois avait vu une bourgeoisie juive favoriser la naissance et le développement d'une vie culturelle, économique et scientifique exceptionnelle et donner à Vienne le statut de capitale du XXe siècle alors même que montait l'antisémitisme et se répandait un mouvement pangermaniste en Europe. Quel fil d'Ariane avait mené Ruthemberg à les réunir sous prétexte de partager des cas cliniques illustrant le combat éternel entre Eros et Thanatos ? Lenz sentait confusément que la raison de leur convocation à ce banquet était singulière et qu'il allait découvrir un secret commun, caché à leur insu pendant des générations. D'origine slovène, né en 1947 à Paris, Ferdinand Thiry se revendique "écrivain clandestin" - dissimulé sous un pseudonyme, unique moyen selon lui d'écrire en toute liberté. Il parcourt l'Europe, la Russie, l'Asie centrale, l'Extrême-Orient et l'Amérique latine. Devenu médecin et ethnologue, il disparaît durant une décennie en brousse africaine, puis on le retrouve chercheur à Berkeley en Californie. Il édite son premier roman 'La Fuite et le Partage' qui traduit les détournements d'une vie intérieure en quête d'identité. Depuis, il a publié plus de quinze livres dont deux recueils de nouvelles et un journal.

05/2021

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Thrillers

Un monde merveilleux

Un huis-clos à la tension parfaite. Octobre 1973. Dans l'habitacle de la Mercedes 220D intérieur cuir rouge, les dernières nouvelles de la guerre du Kippour rythment les kilomètres depuis des heures. A l'avant du véhicule, Daniel Sabre, géant à la moustache noire impeccablement taillée, masque mal sa nervosité. Parti de Belgique le matin même, il doit arriver à Lyon avant la nuit. Il en va de sa carrière. Ses ordres ? Faire tout ce que son passager, ou plutôt sa passagère, lui demandera. Durée ? Indéterminée. A l'arrière du véhicule, une femme à la chevelure flamboyante et à la tenue impeccable cache mal elle aussi, son impatience. Un attaché case qu'elle ouvre fréquemment, un carnet dans lequel elle écrit tout en ajustant ses lunettes en écaille, une tenue digne d'une gravure de mode : voilà tout le spectacle qu'elle lui offre dans le rétroviseur. Il ne doit pourtant lui poser aucune question. De son côté, elle, ne s'en prive pas. Tout en elle l'énerve. Qu'allait-elle faire à Lyon à une heure aussi indue ? Qui devait-elle rencontrer ? Quelle serait la prochaine étape ou plutôt son prochain caprice ? Quand pourrait-il rentrer chez lui et retrouver sa famille qui ne doit rien savoir ? Pourquoi cette mission est-elle si confidentielle ? Durant les prochaines heures, Daniel ne sait pas à quel point toutes ses certitudes - d'homme, de militaire - vont être ébranlées, ni à quel point ce voyage à travers l'Europe va se confondre peu à peu avec un voyage intérieur dont tous les deux sortiront changés à jamais. Paul Colize est au sommet de son art. Dans un décor seventies taillé au cordeau, il campe un huis- clos à la tension parfaite. Avec son écriture rythmée et infaillible et sa vision aiguisée des travers humains, il parvient à mettre en lumière la capacité de l'homme à travailler sur son passé et sur la puissance de transmission. Une extraordinaire lec ? on d'humanité.