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Développement durable-Ecologie

Ecologie des villes, écologie des champs

Le " trou " dans la couche d'ozone, l'effet de serre, l'appauvrissement de la biodiversité, la pollution des fleuves et de l'air, la démographie galopante constituent-ils des menaces véritables pour notre avenir ou ne sont-ils que des slogans brandis par les militants écologistes ? Répondant à ces questions en s'en tenant au fil conducteur de la connaissance scientifique, Claude Allègre relance le débat écologique en le replaçant à son véritable niveau, et en en montrant les enjeux scientifiques, mais aussi philosophiques et politiques. " La bataille écologique risque d'être perdue faute d'avoir été livrée ", nous dit-il, soulignant le contexte radicalement nouveau dans lequel elle se déroule. Car l'écologisme est en crise. Des scientifiques prestigieux signent un appel contre les excès des écologistes militants. Des industriels n'hésitent pas à réclamer une pose dans les mesures de protection de l'environnement. Les résultats électoraux des partis écologiques ne sont pas à la hauteur des espérances dont les créditaient les sondages. Il n'en faut pas plus pour que l'écologisme, hier encore sympathique à tout un chacun, marque le pas. Eloigné de tous les débordements du militantisme écologiste, Claude Allègre n'en est que plus ferme dans sa dénonciation : " Oui, l'homme pollue sa planète, oui, le productivisme aveugle menace les générations futures. L'homme doit trouver sa place dans la nature : ni seigneur ni esclave. Après le temps de l'antagonisme doit venir celui de l'harmonie. " Claude Allègre est professeur des Sciences de la Terre à l'université Denis-Diderot (Paris VII) où il est membre de l'Institut universitaire de France. Il est chef de service à l'Institut de Physique du Globe de Paris, lauréat du prix Crafoord 1986 pour ses travaux de géologie isotopique. Il est l'auteur, entre autres, d'Introduction à une Histoire naturelle (Fayard, 1992).

11/1993

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Littérature française

Selma. Une femme libre

Pour répondre à quelque mystérieux appel du Sud " Selma, une femme libre " est un grand roman d'amour, à cheval sur deux mondes différents. Il s'écrit comme un film et l'on voyage autant dans l'Histoire de la Tunisie que dans le pays lui-même. La guerre en Irak projette son ombre sur le déroulement de l'intrigue. Ce roman est un puissant chant sensuel, comme si le souffle du chott el Jerid faisait tourner les pages. Convaincu de la grande proximité des cultures, Gérard Cardonne offre un trousseau de clés au lecteur. A lui d'ouvrir les portes de la médina de Tunis, de Jerba, de Tozeur, de Sidi Bou Saïd. A chacun de voir et d'écouter, de sentir et de ressentir le pays, le peuple, la femme. Hymne à la sensualité du quotidien, ce roman décline le mystère conjugué de l'amour et du mektoub pour mieux décrire les destins croisés de deux personnages, avec un brin de musique entre les lignes, toute la chaleur bigarrée tunisienne, la douceur du Sud et de Tozeur, cette magicienne de la nostalgie amoureuse. Gérard Cardonne écarte les éclairages convenus et met l'accent sur le point de vue de la femme de ce pays pour jeter un pont entre le Maghreb et la France, en confrontant le pays du dehors et celui de dedans. Selma existe : elle a une vie, un itinéraire. Vous serez certain de l'avoir rencontrée sur la plage de Kelibia, à la Ghriba de Jerba ou dans la palmeraie de la Corbeille de Nefta. L'écriture se concentre sur la relation entre deux personnages, qui ne vont pas l'un vers l'autre, qui attendent, qui ne savent pas qu'ils s'aiment, qui ne veulent pas le savoir, parce que cet amour leur semble impossible.

10/2006

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Histoire de France

La nuit de la Saint-Barthélemy. Un rêve perdu dans la Renaissance

On a beaucoup écrit sur le massacre de la Saint-Barthélemy, beaucoup raconté la mise à mort dans Paris de centaines, voire de milliers de calvinistes. C'est pourtant un événement sans histoire, tant demeurent nombreuses les incertitudes qui enveloppent la nuit du 24 août 1572. Cet ouvrage veut retrouver une mémoire possible de ce moment capital. On ne peut comprendre le déchaînement des violences, écrit Denis Crouzet, que par la restitution de ce qui fut l'une des dernières utopies de la Renaissance : le rêve de concorde de Catherine de Médicis et de son fils, le roi Charles IX. Leur royauté ne se donnait pour fin que de réunir catholiques et huguenots dans une œuvre magique de paix. Mais alors qu'elle entrevoyait le retour enfin d'un âge d'or, elle fut confrontée au drame de l'attentat dirigé contre l'amiral de Coligny, figure enblématique de la Réforme française. Prise dès lors entre deux factions violemment antagonistes, dans une tentative désespérée pour conjurer le retour de la guerre civile, elle se résigna à un acte préventif déguisé en une vendetta catholique : " l'exécution de plusieurs dizaines de chefs de guerre huguenots. Or cette première tuerie fut suivie aussitôt d'un massacre autrement terrible : comme pour répondre à un appel divin, les défenseurs de la religion traditionnelle rougirent la Seine du sang d'un peuple qui se voulait le peuple de Dieu. Alors, pour couper court à cette entreprise d'extermination, il fallut à Charles IX assumer toute une tragédie qu'il n'avait ni méditée ni préméditée. La Saint-Barthélemy fut ainsi, paradoxalement, le crime d'amour d'une monarchie humaniste, le crime d'un rêve d'harmonie universelle. Elle se raconte ici comme la chronique d'un rêve perdu de la Renaissance.

10/1994

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Policiers

Below zéro

« Une fois de plus, C. J. Box nous donne tout ce qu’il faut de suspense… dans un décor absolument somptueux. » Kirkus Review Dis à Sherry qu’April a appelé. Tel est le message que reçoit un jour Sheridan, la fille aînée du garde-chasse Joe Pickett. Stupéfaite, elle en fait part à son père qui n’y croit pas une seule seconde : il est impossible que la petite April, recueillie par les Pickett, ait survécu au massacre déclenché par les autorités fédérales six ans plus tôt contre les Survivalistes alors retranchés dans leur camp. Impuissant, il a assisté à la tuerie et le dit et le répète à sa fille. Seulement Sheridan l’écoute d’autant moins qu’elle continue de recevoir des messages de l’inconnue… Dans ces messages, certains détails semblent bel et bien confirmer que celle qui les envoie n’est autre qu’April. Au même moment, accompagné d’une jeune fille, un ancien gangster de Chicago atteint d’un cancer en phase terminale traverse le pays derrière son volant. Certain de mourir dans peu de temps, il essaie de se réconcilier avec son fils, éco-terroriste. Qui lui n’a aucune envie de se réconcilier avec son père et entend bien l’obliger à se repentir de tous les crimes commis contre l’environnement. À cet effet, il exige de lui une empreinte carbone au-dessous de zéro… autrement dit : faire comme s’il n’avait jamais existé. C’est alors que les messages de l’inconnue se faisant plus pressants et convaincants, Joe Pickett découvre qu’ils proviennent d’une région où des crimes de plus en plus violents sont en train de se produire.

01/2012

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Religion

La vérité vous rendra libres. Hommage au Cardinal Georges Cottier, o.p. Théologien de la Maison Pontificale

" Je vous adresse mes plus vives félicitations à l'occasion de l'hommage qui vous est rendu et je m'y associe avec une particulière reconnaissance pour le travail que vous accomplissez avec dévouement depuis de longues années au service du Saint-Siège. Rendant grâce au Seigneur pour la mission particulièrement délicate que vous réalisez, je tiens à vous redire combien j'apprécie votre collaboration, marquée notamment par votre sens de l'Eglise et par votre souci d'approfondir inlassablement les mystères de la foi, selon les enseignements de saint Thomas d'Aquin et en prêtant une grande attention aux situations contemporaines ". Jean-Paul II. " Un trait original de ce livre d'hommage au cardinal G.-M. Cottier est qu'il rassemble des écrits qui ne portent pas seulement la lumière de la raison mais tout autant la chaleur du cœur. Ces noms, au renom souvent prestigieux, ont en effet répondu d'abord à l'appel d'une sorte de conspiration de l'amitié : on les sent heureux de se donner la main dans une grande chaîne d'affinités de l'esprit. " L'art - ou le devoir ingrat - du Père Cottier est de s'effacer le plus possible derrière la pensée des autres qu'il a souvent aidé à se préciser ou à s'habiller. Sa tâche de théologien de la Maison pontificale ne laisse pas deviner l'ampleur et la gravité des questions abordées au jour le jour. Prêtre disponible pour toutes les rencontres, attentif aux silences ou aux cris des malheureux et des pauvres, théologien en coulisse mais non en chambre, le Père Cottier garde la vigueur et la verdeur d'un regard circulaire qui embrasse les moindres recoins d'un monde en détresse ". Cardinal Roger Etchegaray.

09/2004

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Poésie

Licorne je te sais

Le mystère de la licorne se confond avec celui de nos origines. Il fait appel à la vie. La licorne existe depuis la nuit des temps, elle est présente dans le coeur de Booz et de Ruth (personnages de l'ancien testament), ainsi Booz la connaît, et elle est présente quand Booz embrasse Ruth et quand Ruth aime Booz. En effet, avec la licorne c'est la présence de l'amour, de la femme des îles, nouvelle Eve moderne, de l'homme épris d'une chevelure, de l'oiseau-baiser, des anges, du feu, du dieu et du roi. La licorne est présente au moment où l'homme dit : "l'aube je t'aime", car elle se confond et dans l'aube et dans l'amour. Il y a bien une rencontre avec la lumière, et le temps des licornes ne s'efface pas. Grâce à elle le salut chrétien se manifeste par la présence de l'ange qui déchaîne. Ainsi s'il faut parfois souffrir et courir à la recherche du temps perdu, la licorne nous ramène à l'essentiel : comme c'est bon la joie d'aimer. Pourquoi ? Parce que la licorne fait ressurgir dans notre mental, des archétypes induisants la Force vive, c'est ce qui fait dire à Arthur Rimbaud dans Crimen Amoris : "Ô, je suis celui qui sera Dieu". Dans le simple respect de la nature et de la vérité, elle nous fait observer la naissance d'une nuit, elle chante une ode à la lune. Dans la nuit des enfants, elle conduit une fée dans le vent jusqu'à leurs sommeils. Elle protège les mythologies amoureuses, ainsi que les lieux sacrés, comme le kotel par exemple. De fait, licorne je te sais, tu nous proposes à tous d'attendre un ange et c'est pour cela que les ténèbres s'effondrent.

02/2014

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Droit

L'Etat inachevé. La question du droit dans les pays arabes

Le rapport au droit est le grand impensé des sociétés arabo-musulmanes. Non qu’elles ignorent le droit, bien au contraire : ce sont les sociétés les plus juridicisées qui soient. Mais celui qu’elles respectent n’est en rien une instance autonome, séparée et distincte d’autres instances : il n’est perçu qu’à travers la religion, sous la forme de la charia, réceptacle de la foi, de la morale, des moeurs et du droit. L’islam entretient un rapport très particulier au temps qui situe son avenir dans le passé, où un modèle idéal est censé s’être réalisé au cours de la période prophétique. Le dogme d’un Coran incréé exclut toute historicisation : la loi est valable en tout temps et en tout lieu, l’oeuvre des jurisconsultes se bornant à découvrir dans le Texte la norme qu’ils énoncent. Parce que la théologie rationnelle a très tôt été supplantée par un courant anticolonialiste, la raison autonome et législatrice s’est effacée au profit d’une raison instrumentale dédiée à la seule compréhension du Texte. L’idée de nation ne s’est pas non plus acclimatée. Manquent dès lors à l’appel les fondements mêmes de la démocratie, le contrat social et ses corollaires, la liberté adjointe à l’égalité. En se mettant à l’abri des évolutions, les sociétés arabes se sont empêchées de construire l’État de droit et d’instaurer la démocratie. C’est en cela que leur État reste inachevé. Sa construction dépendra en grande partie de leur capacité à clarifier leur rapport à la modernité et à redéfinir le statut de leur passé. Sans doute est-ce là le véritable enjeu des révolutions arabes de 2011.

10/2011

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Droit

QUI EST LE JUGE ? Pour en finir avec le tribunal de l'Histoire

Un mal hante l'époque : la manie compulsive de juger. Tout le monde semble vouloir juger tout le monde, comme si cette escalade judiciaire était de nature à pallier l'obscurcissement de la politique et l'affaissement du civisme. Pourtant, qu'il s'agisse des grands procès pour crime contre l'humanité ou de l'expérience des tribunaux pénaux internationaux, le jugement sonne faux. Sa justice manque de justesse. Des événements récents à fort retentissement médiatique permettent de prendre la mesure du problème. L'affaire Pinochet : à quelles conditions l'humanité peut-elle devenir source de droit et comment juger les dictateurs ? Les procès pour crime contre l'humanité : quel usage en faire, quand sa définition évolue tant ? Le procès Papon : comment, cinquante ans après, démêler les faits, distinguer les responsabilités individuelles de celles de l'Etat ? La table ronde des historiens organisée par le journal Libération pour soumettre à l'examen les accusations de Gérard Chauvy contre Lucie et Raymond Aubrac : peut-on éviter que l'expertise historique dégénère en instruction ? Ce malaise n'est pas seulement celui du droit, il est tout autant celui de l'histoire : plutôt que d'accepter la fragile incertitude du jugement humain, la tentation reste forte en effet d'en appeler à de vieux fétiches majuscules, l'Histoire ou l'Humanité, de glisser du jugement historique toujours en appel au tribunal définitif de l'Histoire. Contre cette tentation, je me suis efforcé tout au long de ce livre de définir les conditions politiques d'un juste exercice du jugement en matière historique, où mémoire, deuil et oubli contribuent chacun à sa façon à l'institution d'une société consciente et responsable. D. B.

03/1999

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Histoire de France

Le 18 juin 1940. Edition 1990

Le 18 juin 1940 : naissance de Charles de Gaulle. Naissance à Londres derrière un micro avec des mots qui promettent à la France, vaincue par les chars et les avions, la victoire par les chars et les avions. Mais la France n'est pas à l'écoute. La France est sur les routes, dans les villes surpeuplées du Sud-Ouest et du Midi, dans les camps de prisonniers. La France ne parle le 18 juin que d'un seul appel, d'un seul discours, celui que le maréchal Pétain a lancé le 17 juin pour dire qu'il fallait cesser le combat et demander l'armistice. Et la France est d'accord. Ce 18 juin 1940 n'est donc pas, comme on pourrait le croire, tout entier occupé par de Gaulle. Ce livre n'est pas non plus tout entier consacré à de Gaulle. De Gaulle certes, à Bordeaux comme à Londres, mais aussi Pétain, Reynaud, Mandel, Weygand, Churchill, Hitler, Franco, Mussolini et puis les soldats derrière leurs barricades, les marins sur leurs navires, les réfugiés sur les routes... tout un peuple qui pèse en faveur de l'armistice, incline la volonté des dirigeants et fait du geste de Charles de Gaulle celui d'un homme seul au bord de la plus périlleuse des aventures. Ecrite pour la première fois, l'histoire complète de la journée du 18 juin 40 est, avec ses millions d'acteurs, aussi complexe que passionnante puisque, de ce jour, date le conflit qui partage encore tant de Français, conflit qui n'est pas celui du bien et du mal mais, à travers deux hommes, de Gaulle et Pétain, celui d'une certaine idée de la France et d'une pitié certaine pour les Français. H.A.

05/2000

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Sciences historiques

La famille Guitton en Forez. Ascendance et descendance d'Auguste Guitton (1815-1901)

Né en 1940, ancien élève de l'Ecole polytechnique, Jean-Paul Guitton a fait une carrière d'ingénieur hydrographe dans la Marine, puis d'ingénieur de l'armement dans diverses administrations parisiennes. Depuis son admission dans la 2e section des officiers généraux, il milite dans le mouvement familial et pour le respect de la vie. Parallèlement il s'est toujours intéressé à l'histoire et à la généalogie, ce qui le conduit aujourd'hui à publier l'histoire de sa famille. Originaire de Charlieu, entre Saône et Loire, la famille Guitton remonte à Charles Guitton, maître tanneur au début du XVIIe siècle. La présente étude est centrée sur Auguste Guitton (1815-1901), notable stéphanois, arrière-grand-père de l'académicien Jean Guitton (1901-1999) et ancêtre de l'auteur. Elle présente l'ascendance des Guitton à Charlieu et à Roanne, à Roanne et Saint-Just pour les Berry La Barre, à Cadix puis Couzon pour les Lacombe et les Goiran, puis l'installation d'Auguste Guitton à Saint-Etienne, appelé aux affaires de son beau-père, André Simon Nicolas Boutérieux, lui-même lié à de bonnes familles stépahanoises, les Royet, les David, les Thiollière... Dès lors, la famille Guitton s'enracine à Saint-Etienne et dans la propriété voisine de Montravel ; solidement ancrée dans sa foi et ses convictions, elle entretient des " traditions " familiales et de fidélité au trône et à l'autel. Les réunions familiales et les saynètes dont elles sont l'occasion permettent de juger de la culture de la bourgeoisie française aux XIXe et XXe siècles ainsi que de l'éducation reçue par ses aïeux. Plusieurs tableaux généalogiques complètent cette étude historique et sociologique d'une vieille famille assez représentative de la bonne bourgeoisie.

10/2007

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Beaux arts

La géométrie de l'amour. Espace, temps, mystère et sens à propos d'une petite église ordinaire

Dans cette nouvelle étude menée avec brio, l'auteure maintes fois primée Margaret Visser entraîne le lecteur dans l'exploration fascinante d'une petite et banale église, SantAgnese fuori le mura, à Rome, pour en révéler toute la signification et redonner du coup ses lettres de noblesse à un tourisme plus attentif et passionné. Pour expliquer l'édifice, Visser ratisse large, faisant appel à l'histoire, à la théologie, à l'anthropologie, à l'histoire de l'art et à ses techniques, à l'iconographie, à l'hagiographie et au folklore. L'ouvrage se termine là où il a commencé : au tombeau d'Agnès, jeune fille de douze ans assassinée il y a mille sept cents ans et dont les restes reposent sous l'église. C'est en raison de ce tombeau qu'on a édifié l'église, qui en retour a préservé la mémoire de la mort d'Agnès. L,e désir de trouver des réponses à ses questions, comme voyageuse, mais aussi en tant que croyante et anthropologue du quotidien, a poussé Visser à se lancer dans l'écriture de cet ouvrage singulier et lumineux. Avec son talent extraordinaire pour donner vie et sens aux objets en apparence ordinaire, Visser révèle les richesses spirituelles, culturelles et historiques qui sont celles de toute église. Le symbolisme de l'agneau, la fascination chrétienne pour les vierges, la signification du martyre, les catacombes, l'histoire des reliques — voilà autant de sujets que Visser explore suivant une approche originale qui conjugue sagesse, intelligence et savoir. Plus encore que dans la plupart des édifices profanes, toutes les composantes d'une église sont chargées de sens et traduisent une intention. Visser part ici à la découverte de ce qui cherche à s'exprimer, à travers les détails et les nuances infimes comme dans les grands déploiements.

04/2015

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Histoire de France

Raymond Poincaré. Un homme d'Etat républicain

En 1880, un jeune Lorrain de Bar-le-Duc s'inscrivait au barreau de Paris avec l'ambition de ses vingt ans : devenir un grand avocat, un écrivain célèbre et peut-être un jour diriger la France. Si la vie publique a contrarié sa vocation littéraire, son métier a modelé à tel point sa personnalité que Poincaré est apparu comme l'exemple achevé de la " République des avocats ". Son parcours commence dans le sillage de Gambetta, Ferry et autres grands anciens. Ministre à trente-trois ans, il est l'un des espoirs du nouveau régime, mais son ascension marque le pas après l'affaire Dreyfus qu'il aurait pu contribuer à dénouer. En 1913, à cinquante-deux ans, il devient président du Conseil puis président de la République l'année suivante, fonction qu'il occupera pendant toute la durée de la guerre, prenant une part notable à la victoire. Après son départ de l'Elysée, il réussit un retour unique dans l'histoire politique française : en janvier 1922, il revient une première fois aux affaires pour deux ans ; en juillet 1926, il est appelé au chevet de la monnaie malade, et la confiance qu'il inspire suffit à sauver le franc pour de longues années. Au-delà des passions contradictoires, des légendes dorées qui l'ont entouré comme de la légende noire qui l'a poursuivi, quel a été le vrai Raymond Poincaré ? Quelle place a-t-il tenue et conserve-t-il dans l'Histoire ? Des documents peu connus ou inédits ainsi qu'un regard neuf porté sur la République permettent à François Roth de dresser le trait profondément renouvelé de l'un des grands hommes d'Etat français du XXe siècle.

01/2001

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Musique, danse

Anton Dvorak. Le génie d'un peuple

Antonin Dvofàk (1841-1904), tout comme son aîné Bedrich Smetana et ses cadets Leos Janàcek et Bohuslav Martinu, s'est imposé sur la scène mondiale comme le chantre de la musique tchèque. Comment Dvorak, qui mourut il y a cent ans et dont la vie recouvre toute la seconde moitié du XIXe siècle, est-il devenu, en même temps que le plus populaire des compositeurs tchèques, l'incarnation de tout un peuple, dans son absolu et ses contradictions ? Comment ce petit paysan de Bohême, miraculeusement doué, formé à la musique par un kantor intuitif, Antonin Liehmann, devint-il admirateur de Wagner pour s'en détacher ensuite sous l'influence et la protection d'un autre Allemand, Johannes Brahms, au profit d'une musique immédiatement identifiable aux couleurs de la Bohême ? Autrement dit, pourquoi ce musicien bercé par les musiques populaires villageoises, tant au bal qu'à l'église, se montra-t-il si curieux des mouvements modernes germaniques, et comment parvint-il à leur résister puis à s'en détourner pour être, tout simplement, Dvorak, musicien tchèque ? Enfin, comment cet artiste né dans un univers bohémien, contraint à la langue allemande et façonné en musique par les modèles germaniques, symbolise-t-il si totalement le génie du peuple tchèque ? Guy Erismann nous guide dans ce parcours, de son village natal aux salles de concerts anglaises et allemandes où Dvorak est acclamé, puis à New York où il fut appelé pour diriger le Conservatoire nouvellement créé, et situe chacune de ses œuvres, des plus célèbres (les symphonies ou la musique de chambre) à celles que l'on découvre depuis peu (la musique vocale sacrée et, surtout, les opéras), dans leur contexte personnel et historique.

04/2004

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Histoire et Philosophiesophie

Le concept de modèle. Introduction à une épistémologie matérialiste des mathématiques

Voici la réédition, augmentée d'une longue préface, d'un livre publié en 1969 et devenu introuvable depuis trente ans. Il transcrit deux conférences prévues à l'époque dans un contexte à la fois dense et mondain : le "cours de philosophie pour scientifiques" organisé par Louis Althusser. La première conférence eut bien lieu, en 1968, à la fin du mois d'avril. Deux semaines plus tard, c'était le début de Mai 68, celui-là même auquel notre actuel Président ordonne qu'on mette fin "une fois pour toutes". Nous, jeunes philosophes, sommes alors passés brutalement des raffinements formels de la théorie pure à l'activisme politique le plus radical. Nous servions les structures, il a fallu, et avec quelle détermination, servir le peuple. La deuxième conférence fut annulée. Entre 1960 et 1968, nous étions en effet "structuralistes", et nous avions une grande dévotion pour la science, que nous opposions à l'idéologie. Il est vraiment paradoxal que depuis, on ait jugé que nous nagions en pleine idéologie, et qu'on ait appelé à "la fin des idéologies". On verra tout le contraire dans ce livre: une grande rigueur instruite concernant la logique contemporaine, un grand mépris pour les à peu près de l'idéologie, et une ambition rationnelle qui s'étend à tous les domaines de la pensée active, politique comprise. La vérité saute toujours par-dessus les étapes obligées. C'est parce qu'il est vraiment de son temps - le début des années soixante - que ce petit livre peut être du nôtre. Écrite aujourd'hui, la préface, racontant l'histoire de nos pensées depuis presque un demi-siècle, tente de montrer la pertinence de cette réédition. Pour les idées profondes, quarante ans, ce n'est que le temps raisonnable d'une latence, pendant laquelle mûrissent les conditions nouvelles de leur efficacité.

10/2007

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Jardinage

André Le Nôtre. Biographie

André Le Nôtre ? Un nom connu de tous, associé à un siècle, le XVIIe, à un roi, Louis XIV, à un art, celui des jardins. Même si la légende est belle, ce petit-fils de jardinier du roi et fils de dessinateur des jardins de Sa Majesté n'a jamais été cet homme que l'on dit parti de rien, bêche et chapeau à la main. Héritier de deux charges royales et d'une clientèle prestigieuse, Le Nôtre développe ses talents en se frottant aux esprits cultivés de son temps avant de devenir contrôleur général des Bâtiments, Arts et Manufactures de Louis XIV. Protégé des Guise et des Orléans-Longueville, proche des milieux précieux et scientifiques, formé par Vouet, influencé par ses rencontres avec Poussin et le Bernin, Le Nôtre sert soixante-cinq années durant plusieurs générations de monarques et de particuliers. Gaston d'Orléans, les Condé, Guillaume III d'Orange mais aussi Fouquet ou l'ensemble du clan Colbert : rebelles au pouvoir royal, ennemis de Louis XIV ministres et courtisans, tous font appel à lui. Son intelligence hors du commun, sa force de travail surprenante et son équipe de praticiens, liée à sa famille depuis des décennies, lui permettent de conquérir le plus exigeant : Louis XIV. Sa passion pour la grandeur et son obsession pour le naturel marquèrent profondément l'ensemble de ses réalisations, renouvelant de manière féconde l'art des jardins. Connaisseur de l'antique et collectionneur acharné de modernes, il a enrichi notre patrimoine national en léguant au roi les chefs-d'oeuvre de sa collection. Le Nôtre, qui cultivait les paradoxes, réussit le tour de force d'acquérir "de la gloire et de l'honneur" tout en demeurant simple et libre. Dans cette biographie richement documentée, Patricia Bouchenot-Déchin nous retrace avec brio l'extraordinaire histoire d'un homme qui inspira le monde entier.

08/2013

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Musique, danse

Le génie de Beethoven

Personnalité hors du commun et puissant génie créateur, Beethoven est une de nos plus grandes figures artistiques. C'est à lui qu'on fait appel dans les grandes circonstances, face aux événements tragiques pour ramener l'espoir mais aussi pour célébrer fastueusement les grandes causes. Depuis deux cents ans, son humanisme fraternel et son sens de la grandeur nous poussent à avancer et à regarder vers le haut. En même temps peu d'artistes ont aussi profondément scruté leur monde intérieur en y cherchant l'universel. Populaire dans certaines pages symphoniques, il est par excellence un musicien visionnaire dans ses quatuors à cordes et ses sonates. Témoin de son temps, il a su recueillir l'héritage du passé tout en anticipant l'avenir. Il n'a cessé jusqu'à nos jours d'être le contemporain de toutes les générations qui l'ont suivi et il n'a cessé de parler à chacun. Après bien des études biographiques, Bernard Fournier s'attache à nous faire comprendre son oeuvre. En scrutant les partitions comme avec un microscope et en s'appuyant sur des notions telles que l'énergie, l'espace et le temps, il éclaire l'importance du geste compositionnel et dégage ainsi ce en quoi la musique représente selon son auteur "une révélation plus haute que toute sagesse et toute philosophie". Beethoven Tondichter (poète en sons) est aussi un Tondenker (penseur en sons) ; la pensée qu'il exprime fait preuve d'une originalité qui, toujours remise d'une thèse d'Etat en question, explore sans cesse de nouveaux domaines et met en jeu des énergies nouvelles. Bernard Fournier est l'auteur sur la modernité de Beethoven et d'une somme sur le quatuor à cordes (Fayard, 4 volumes, 1999-2010).

10/2016

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Musique, danse

Guide de l'opéra russe

Pour beaucoup d'amateurs français, les superbes arbres que sont Boris Godounov ou La Dame de pique cachent la forêt foisonnante de l'opéra russe. Ils la découvriront ici dans toute sa variété. Depuis les premiers vaudevilles des années 1770, ceux de Sokolovski, Fomine, Pachkévitch, nés de l'esprit des Lumières, et jusqu'aux dernières oeuvres du début du XXIe siècle affrontant les bilans douloureux, ce Guide offre un panorama complet  de l'opéra en Russie et en URSS, montrant les liens qu'il a toujours entretenus avec l'évolution historique du pays et avec les lignes de force de son identité. L'histoire, l'épopée, l'imaginaire populaire nourrissent un genre qui s'inspire autant d'événements décisifs du devenir national que des traditions du récit féerique, et se développe aussi en interaction avec la littérature : les noms de Pouchkine, Lermontov, Gogol, Ostrovski sont associés à ceux de Glinka, Dargomyjski, Rubinstein, Moussorgski, Tchaïkovski, Rimski-Korsakov et d'autres. Au cours du XIXe siècle, l'opéra suit l'évolution de l'attitude envers l'ordre monarchique, à travers son exaltation (La Vie pour le tsar), sa remise en question (Boris Godounov), et le pressentiment de la Révolution (Le Coq d'or). A l'époque soviétique il devient un des supports privilégiés de la propagande idéologique, reflétant aussi la mise au pas de l'esthétique officielle (Lady Macbeth de Chostakovitch). Avec la disparition de l'URSS, les thèmes se diversifient, tout en laissant prédominer un constat d'une lucidité sans appel, aboutissant au Coeur de chien de Raskatov. Outre des informations reliant chaque oeuvre à l'histoire de la musique russe, les notices, classées en ordre chronologique de compositeur, comportent un synopsis et un commentaire d'écoute développés en fonction de leur importance ainsi qu'un choix discographique et vidéographique.

04/2017

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Sciences historiques

L'invention de la liberté 1700-1789 . Suivi de 1789 Les emblèmes de la raison, Edition revue et corrigée

Cette réédition rassemble et rajeunit deux ouvrages classiques de Jean Starobinski qui rapprochent les beaux-arts et la pensée philosophique à l'âge des Lumières européen. II s'agissait dans l'un et l'autre d'identifier la singularité des expériences qui ont pris leur figure et leur style au cours du XVIIIe siècle et pendant la période révolutionnaire. L'Invention de la liberté (Skira, 1964) montre comment la pensée des Lumières, récusant la théologie de la Chute et réhabilitant la nature humaine, a donné la primauté aux données de la vie sensible et du sentiment, tout en faisant appel aux entreprises de la volonté éclairée. Le mot d'" invention " du titre, pris dans ses deux acceptions principales, restituer et inventer, caractérise ici la double visée de la pensée des Lumières : rétablir dans ses droits une liberté première que les sujets des nations modernes ont oubliée ou perdue et jeter les fondements d'une société régénérée qui assurerait le bonheur des citoyens. Les Emblèmes de la Raison (Flammarion, 1973) considère quelques-unes des images typiques de la culture révolutionnaire française dans le contexte du néoclassicisme européen. II étudie les formes dans lesquelles, en saluant la victoire des grands principes, présentée comme une aurore, on a espéré les rendre lisibles et les propager. Cet art qui voulut expulser l'ombre n'atteint sa pleine grandeur pour un regard d'aujourd'hui que chez les artistes qui ont appréhendé eux-mêmes et autour d'eux, comme Goya, le retour menaçant de l'ombre. Ces deux textes réunis, enrichis d'une bibliographie mise à jour, qui s'appuient sur une iconographie limitée et adaptée, trouvent aujourd'hui dans cette édition définitive une signification nouvelle.

05/2006

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Philosophie

L'expérience esthétique

Contempler un tableau ou un paysage, écouter une pièce de musique, s'immerger dans un univers sonore, lire un poème, voir un film : telle est l'expérience esthétique. Or, dans chaque culture humaine, elle est de toutes les expériences communément vécues à la fois la plus banale et la plus singulière. Singulière car elle a pour condition qu'on s'y adonne sans autre but immédiat que cette activité elle-même ; banale, car elle n'en demeure pas moins de part en part une des modalités de base de l'expérience commune du monde. Elle exploite le répertoire de l'attention, de l'émotion et du plaisir mais elle leur donne une inflexion particulière, voire paradoxale. Il s'agit donc, démontre Jean-Marie Schaeffer, de comprendre non pas l'expérience des oeuvres d'art dans sa spécificité, mais l'expérience esthétique dans son caractère générique, c'est-à-dire indépendamment de son objet. Si l'expérience esthétique est une expérience de la vie commune, alors les oeuvres d'art, lorsqu'elles opèrent esthétiquement, s'inscrivent elles aussi dans cette vie commune. Mais n'est-ce pas là ce qui peut arriver de mieux et aux oeuvres et à la vie commune ? Faisant appel aux travaux de la psychologie cognitive, aux théories de l'attention, à la psychologie des émotions et à la neuropsychologie des états hédoniques pour en clarifier la nature et les modes de fonctionnement, l'ambition philosophique de cet ouvrage est de comprendre le comment de l'expérience esthétique - la généalogie évolutionnaire de cet emploi si singulier de nos ressources cognitives et émotives, et le pourquoi, ses fonctions, existentielles tout autant que sociales. Après cela, il sera difficile de penser l'expérience esthétique comme autrefois.

03/2015

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Sociologie

Ce qui circule entre nous. Donner, recevoir, rendre

La pensée dominante assure que ce qui circule entre les hommes se définit essentiellement par l'échange marchand. Or le lien social n'est pas seulement fait de calculs et d'intérêts réciproques. Fondateur de la pensée libérale, Adam Smith l'avait pressenti il y a deux siècles, et avançait le concept de sympathie, puissant ressort de l'action humaine que les neurosciences mettent aujourd'hui en évidence. Plus tard, c'est Marcel Mauss qui posera les bases théoriques d'une véritable pensée du don. Sur le bénévolat, le don d'organes, certes; mais aussi sur la famille, l'art, la justice et même, pourquoi pas, la rationalité instrumentale; sur la théorie des jeux et l'analyse stratégique, que nous apprend aujourd'hui ce modèle du don ? Pourquoi le don est-il toujours et partout présent ? Même quand, apparemment, il n'a plus de raison d'être, nous constaterons qu'il est là, malgré tout. Car le don ne se réduit pas à la bienveillance qui fonde la morale, ni à la pitié ou la compassion de Schopenhauer décriée par Nietzsche. Le don est dangereux, comme le rappelle ce mot de Confucius: "Pourquoi m'en veux-tu autant? Je ne t'ai pourtant rien donné." Le don fait appel à une multitude de "passions": honneur, prestige, image de soi... En se bornant à étudier la seule circulation marchande, les théoriciens du libéralisme occultent tout un pan de la réalité sociale et contribuent, sans le vouloir, à la désespérance générale. Fruit de dix années de recherches, cet ouvrage, en s'intéressant aux échanges humains qui ne passent pas par le marché ou la redistribution publique, veut nous aider à mesurer les limites de la mondialisation marchande.

04/2007

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Critique littéraire

Operratiques

Operratiques est l'un des importants manuscrits inédits que Michel Leiris a laissés après sa mort. Ce titre est construit à partir d'une juxtaposition de deux termes - opéra et erratique - qui forment ce que l'on appelle un "mot valise" , il place cet ouvrage sous le signe de ce que Michel Leiris lui-même appelait l'une de ses "aficion" - l'autre étant la tauromachie - avec, comme il se doit, ses emportements, ses retraits, ses manies et ses égarements, ses injustices et ses repentirs, avec ses interrogations aussi : celles d'un écrivain pour qui toute réflexion sur l'opéra paraissait être de nature à résoudre quelques-uns des problèmes esthétiques qu'il se posait, entre autres ceux de la "présence" , du "merveilleux" , de la "modernité" ou, plus généralement, du "langage" , en l'occurrence chanté. L'ouvrage est composé de trois mouvements. Le premier aborde l'opéra d'un point de vue objectif, parfois sociologique et même ethnographique, que ce soit par les thèmes de l'exotisme, de l'érotisme, du fantastique, de la pataphysique ou de l'engagement politique dans l'opéra sur lesquels Michel Leiris s'interroge. Le second, le plus important et de nature plus subjective, propose une réflexion sur l'esthétique et sur la dramaturgie de l'opéra, l'auteur évoquant ses souvenirs d'oeuvres vues ou entendues, justifiant ses attirances (Mozart, Verdi), exprimant ses réserves, voire ses répugnances (Wagner surtout), manifestant l'un de ses plus célèbres remords (Puccini), faisant appel à son expérience d'ethnographe et de voyageur (opéra chinois, vaudou), traitant l'opéra comme une fête, comme un plaisir de dilettante, mais aussi, empruntant l'expression d'Antonin Artaud, comme "théâtre de la cruauté" . Le dernier mouvement est surtout consacré aux chanteurs ("monstres sacrés"), à la mise en scène, aux théâtres d'opéra, aux rituels des représentations.

03/1992

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Psychologie, psychanalyse

Le non-moi. Entre stupeur et symptôme

Le moi n'est pas cette part de soi-même sur laquelle on peut se reposer sans arrière-pensée. Le moi n'est pas, tant s'en faut, la raison même. En partie inconscient, il s'agite pour faire croire qu'il maîtrise ce qui lui échappe, si bien qu'entre le moi et un "non-moi" on ne sait pas toujours où on en est. Aussi Laurent Danon-Boileau décide-t-il d'aborder le moi par ses contours, et, comme c'est une ruse, il fait en sorte qu'on ne discerne bientôt plus s'il s'agit "du" moi, ou "de" moi : qu'est-ce qui, en bordant "le" moi, "me" définit ? L'auteur procède par chapitres non conclusifs, parfois par fragments : ce qui n'est pas moi "ne peut se dire que dans le divers et l'erratique". Et, comme il faut des prises sûres quand on éprouve que le propre d'un sujet, c'est le regard qu'il pose sur ce qui n'est pas lui - pour s'en émerveiller, s'en trouver réveillé, ou pour s'en offenser -, les contours décrits font appel à des connaissances et des pratiques affirmées et précises : en psychanalyse, en thérapie d'enfants autistes, en linguistique, en littérature. Cette nouvelle histoire du moi, décrite via ce qui n'est pas lui, s'adresse à qui attend des livres un compagnonnage solide et délicat. "Le moteur même de mon propos, écrit Laurent Danon-Boileau : la pensée du lecteur, avec tous ses méandres et digressions. Ce que j'en imagine me soutient et me tient constamment en dialogue". Quand le lecteur du livre ne se distingue plus du moi de l'auteur (ou de son non-moi).

11/2017

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Sciences historiques

Emigrer au Mexique à 15 ans. Correspondance de Jean-Baptiste Lissarrague (1902-1906)

Les archives familiales recèlent souvent des documents permettant de faire se côtoyer la petite histoire et la grande et nous proposons ici de présenter le parcours de vie d'un jeune adolescent basque émigré au Mexique durant le Portiriat, au début du XXe siècle. Jean-Baptiste Lissarrague, quitta son village de Hasparren au Pays Basque en 1902 à l'âge de quinze ans. Il émigra pour rejoindre son oncle, Saint-Martin Lissarrague et ses deux cousins, Laurent et Joseph qui possédaient un commerce de tissus appelé "La Bufa" à Guanajuato, une ville au centre du Mexique. Il rédigea tout d'abord un journal de voyage à bord du vapeur qu'il emprunta pour la traversée depuis la France vers le Mexique, un récit empreint de fraicheur et d'humour qui illustre fort bien les conditions de transport des émigrants vers l'Amérique. Puis Jean-Baptiste envoya presque chaque semaine une lettre à ses parents et une centaine de ces missives écrites entre 1903 et 1906 ont été conservées par sa nièce Mayou Lissarrague. Il y parle de son intégration progressive, de son travail et décrit avec ses yeux et ses mots d'adolescent la ville, les fêtes populaires et les événements qui se produisaient. Souvent, ses lettres étaient accompagnées de photographies du magasin où ìl était employé ou des personnes qu'il côtoyait, des émigrants pour la plupart. On peut souligner le caractère exceptionnel de ces documents car il n'est pas fréquent de disposer de correspondances suivies et régulières de la part d'émigrants. Encore moins fréquent qu'un spécialiste de l'émigration basque depuis Hasparren mette ces sources au jour et les commente avec finesse et précision. Tout cela fait de Jean-Baptiste Lissarrague un témoin précieux de son temps.

08/2020

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Littérature française

France, récit d'une enfance

Ce livre trouve son origine dans l'ardente nécessité qu'éprouve la narratrice de dire à sa mère, gravement malade, tout ce qu'elle lui doit. Rien d'évident dans cette enfance française, malgré l'école, les fêtes villageoises, la joie de découvrir - à l'insu de tous - la littérature et l'art. Les cinq premières années en Algérie, les conflits avec un père harki, le racisme ordinaire, le rejet, ont douloureusement marqué la petite fille puis l'adolescente rebelle. Quand les souvenirs affluent, ils disent la peur, la solitude, la violence qui lui a été faite et son désir de fuir. Mais ils disent aussi l'appétit, la curiosité, et l'envie de vivre en société : si la jeune fille a donné des gages, si elle est devenue excellente élève, si elle s'est fait accepter par ses voisins, cultivant avec eux leur jardin et partageant leur histoire, c'est bien grâce à sa mère. Cette femme qui, elle, a refusé l'assimilation, qui ne parle que le berbère et libère les animaux en cage, n'a eu de cesse de transmettre à sa fille la fierté de ses origines : elle n'est pas l'enfant sans passé et sans gloire dont la société française lui renvoie l'image. Elle est riche d'une généalogie et de la possibilité de s'en inventer d'autres : car elle appartient aussi bien à sa famille réelle qu'à celle des héros de la littérature américaine qui l'ont tant marquée et au milieu rural dans lequel elle a grandi. Si Zahia Rahmani se penche aujourd'hui sur son enfance, si elle rend à sa mère un hommage bouleversant de tendresse, son livre est aussi un appel vibrant contre la violence insidieuse, celle que perpétue toute une société à l'égard de ses propres enfants.

08/2006

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Religion

Publie ma gloire ! Paroles de la Vierge Marie

Ce livre a pour auteur premier la Vierge Marie elle-même puisque ce sont ses Paroles, depuis le jour béni de l'Annonciation jusqu'à nos jours, qui y sont reproduites. Le lecteur y trouvera également des Paroles de Jésus-Christ Lui-même, puisque là où est la Sainte Vierge se trouve toujours aussi Jésus, son divin Fils. Sont ici retracées les Paroles de la Mère de Dieu en ses apparitions dont l'authenticité a été, à ce jour, officiellement reconnue par l'Eglise ; une exception est faite, s'agissant de la France, en tant que Fille aînée de l'Eglise, puisque sont aussi abordées les apparitions mariales qui donnent lieu à des pèlerinages reconnus et généralement encouragés par l'Eglise. Ce livre, qui, comme les Paroles de la Vierge Marie, s'adresse à tous, chrétiens ou non, revêt ainsi une importance toute particulière en ce qu'il regroupe les principales Paroles de notre Mère du Ciel, et qu'il contient tout un enseignement afin de nous sauver de l'esclavage du péché et de l'emprise du mal. Des demandes de la Mère de Dieu, pressantes en ces derniers temps, y sont relevées. Toutes témoignent de manière poignante de l'amour de Dieu et de la Vierge Marie pour tous les hommes et de leur infinie miséricorde en vue de sauver les âmes et assurer sur terre une paix véritable. "Publie ma gloire" : ces paroles de la Très Sainte Vierge Marie à Pellevoisin résonnent comme un appel lancé à chacun de nous en vue de contribuer à mieux faire connaître notre Mère du Ciel, Elle dont toute la gloire est précisément de nous conduire à son divin Fils. "Je vous le redis : écoutez ma parole et faites-la connaître parce qu'elle renferme un important enseignement." (Notre-Dame du Rosaire à San Nicolas (Argentine), 8 juin 1985).

04/2019

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Beaux arts

Exercice(s) d'architecture N° 9 : L'autonomie de l'architecture

Si l'architecture est au croisement du social et du technique, elle n'est ni le social ni le technique. Elle est autre chose qui les inclut et les emmène sur d'autres chemins et d'autres visées. Qu'est-ce qui est donc spécifique à l'architecture et la constitue en tant que discipline autonome en ce début de XXIe siècle ? "Le concept d'autonomie de l'architecture n'a pas très bonne presse, trop souvent associé aux grands courants architecturaux du XXe siècle. C'est pour cela que nous avons voulu proposer cette thématique par le biais d'un appel à articles très ouvert, permettant, à partir de la conjonction d'avis différents, de tenter une réévaluation du sens de l'architecture. Cette interrogation vise à se construire en cohérence avec les enjeux contemporains, qu'ils soient écologiques, sociaux ou culturels. Entre-temps, le premier confinement est passé par là et le deuxième vient de démarrer. Pendant ces périodes étranges et difficiles, nous tous avons vécu des expériences qui nous changeront à jamais. Etre enfermé(e) dans son propre logement à longueur de journée, devant son écran en train de faire des visioconférences, n'a pas été facile. Mais cette expérience renforce notre choix de thématique. Maintenant, plus que jamais, architectes, ingénieurs, urbanistes, nous devons porter sur le devant de la scène des propositions pour la ville et les territoires de demain. Est-il logique d'avoir ces immenses surfaces de bureaux qui colonisent nos villes ? Est-il normal que dans certains quartiers des métropoles européennes des familles de 4 ou 5 soient obligées d'habiter dans 40 mètres carrés ? Comment pouvons-nous transformer les formes architecturales et urbaines pour répondre aux défis d'aujourd'hui ? Autant de questions qui nous obligent à considérer l'apport spécifique de l'architecture à nos sociétés contemporaines". Miquel Peiro et Frédéric Sotinel

01/2021

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Littérature française

Cinq promenades avec Renzo Piano

Trente-cinq ans plus tard je revenais dans le port de Gênes voir les travaux réalisés par un architecte auquel rien ne laissait prévoir que je m’intéresserais un jour et pourtant au fur et à mesure que je découvrais son travail, je comprenais mieux ce qui avait pu me pousser à mettre mes pas dans les siens. Et je me demandais soudain si le cargo d’autrefois, celui sur lequel je m’étais embarquée à Brooklyn, n’avait pas croisé en approchant du port un voilier blanc qui partait au large toutes voiles dehors et s’il n’y avait pas à bord de ce voilier l’architecte génois auquel serait confié des années plus tard la rénovation du Porto Antico à l’occasion des célébrations du 500e anniversaire de la navigation de Christophe Colomb ? Renzo Piano, puisqu’il s’agit de lui, a souvent expliqué que la meilleure échappée pour lui, c’était une sortie en mer à bord d’un voilier. En octobre 1974 il était sur le chantier du Centre Pompidou. Marianne Bourgeois nous entraine à Gênes, le plus vieux centre historique d’Europe dont le port a été réaménagé en 1992 par Renzo Piano mais aussi ville natale de l’architecte, à Paris en 1974 quand le Centre Beaubourg provoqua scandale ou admiration, à Bâle dans le raffinement de la Fondation Beyeler, à Osaka pour la prouesse technique de l’aéroport posé comme un nénuphar sur la mer et enfin à New York, relevant le défi de la mesure et démesure du New York Times Building, de la Morgan Library ou du Whitney Museum. Elle nous livre ainsi un portrait sensible de l’architecte et une profonde et ample méditation sur l’architecture.

11/2015

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BD tout public

Prise de terre. Abécédaire illustré des luttes environnementales

Le constat est sans appel : notre planète va mal, le climat se dérègle, les écosystèmes s’effondrent... Et pourtant peu de décisions politiques sont prises dans le bon sens. Pour lutter, il faut entre autres accroître la connaissance de tout le monde dans le domaine de l’écologie, au sens large. C’est ce que propose ce livre d’une manière ludique, à travers les dessins humoristiques de Red et les lumineuses explications de nombreux spécialistes. Nous courons à notre perte si nous ne renonçons pas à notre modèle «destructiviste» qui s’affranchit ouvertement des limites écologiques. Il est urgent de regarder en face ce monde incertain où tout est encore possible : le pire ou le meilleur. Mais au pessimisme de la situation, ce livre préfére l’optimisme de la volonté. Pour nous, pour nos enfants, nous avons le devoir de nous mettre en mouvement. Cette utopie se dessine à petits traits par l’action individuelle et à grands coups de pinceau via la mobilisation citoyenne. Red est un dessinateur tout à la fois emprunt d’une ironie féroce et mu par une humanité indéfectible. Chaque illustration contribue à un éveil des consciences ; avec le sourire mais sans renoncer à l’esprit de lutte qui doit présider au changement ! Chaque double page présente un thème différent ; rythmée par plusieurs dessins, elle dresse un état des lieux rédigé par un acteur engagé, décrypte la langue de bois qu’on nous parle, et donne des ressources pour aller plus loin. Quelques exemples des thèmes abordés dans l’ouvrage : pesticides, abeilles, algues vertes, Semences paysannes, OGM, élevages industriel et projet des 1000 vaches, souffrance animale, Notre-Dame des Landes, agrocarburants, déchets, téléphonie mobile, santé environnementale, perturbateurs endocriniens, nucléaire, pollution de l'air, vélo, gaz de schiste, écotaxe, fret ferroviaire, énergie renouvelable, Dakar, 4x4, pollution lumineuse, publicité...

11/2014

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Littérature française

Le sourire aux lèvres

" Le 17 août 2040, je fête mon 117e anniversaire. Le monde est fort différent de celui annoncé par les augures, la prévision, l'anticipation, la voyance. Ah ! Il s'en est passé des choses depuis le début du XXIe siècle ! Je les relate. Elles sont inséparables de mes aventures intimes, de mon entourage : la sublime Alexandra, Madame Versailles ma tutrice, Euler Pascal mon ami. Ma longévité me place dans une situation privilégiée. Par quels cheminements ? Pour quelles raisons ? J'enquête. Sans cesse l'attente, puis la surprise, comme dans les anciens romans à suspense. Les centenaires sont nombreux. Aucun d'eux n'a été appelé à connaître ce que je vis. D'un Paris métamorphosé à l'univers interdit des Rebelles, je décris la vie quotidienne, les mentalités, les us, les coutumes de ce monde neuf, inattendu. La créatrice, la conductrice des générations nouvelles, c'est Alcida Maria Hartmann, l'inconnue, l'invisible. Je la vénère. Qu'on accepte mes incursions dans le monde de la science, de la technique, des inventions, des découvertes, des grands travaux, de l'économie, de la politique, moi qui ne suis pas un spécialiste ! Le destin m'a placé au cœur de ces prodiges et de ces bouleversements. Peu de retours en arrière : cela m'ennuie. Des bonds en avant, oui. Je suis donc présent avec mes sentiments, mes angoisses, mes bonheurs, mes jours fertiles en coups de théâtre. Au fond, j'aime cette époque qui me déconcerte. Je montre, je critique, je m'enthousiasme, je me moque, je ris, je m'émeus, je questionne, je devine, je conjure, je crie un amour qui dépasse le temps. Gens du passé, pèlerins de l'avenir, je vous invite à faire ce voyage avec moi. " Robert SABATIER.

02/2000

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Poésie

Le faune de marbre. Un rameau vert

"Qu'est-ce au fond qu'Un faune de marbre (malgré l'emprunt du titre à Hawthorne, aucune filiation ne peut être prouvée) ? Un cycle pastoral, très soigneusement structuré en dix-neuf poèmes dont un prologue et un épilogue. S'il est tout à fait conventionnel, par exemple, que la moitié des poèmes ait pour époque et pour cadre le printemps - la saison du renouveau, de l'énergie retrouvée avec les illusions -, il est plus révélateur que chacun soit centré sur un moment ou sur un caractère atmosphérique différent : la pluie, mai, le clair de lune, les bois au couchant, la nuit, etc. Le cycle est donc fait de variations d'ordre pictural (VI, VII) ou musical (XII, XVII). La tonalité générale est élégiaque, les sonorités longues, étouffées, et mouillées : la tristesse et, en effet (selon les voeux de l'auteur), la note dominante - et programmée. Le faune souffre d'être "en prison, voué aux rêves et aux soupirs", évoquant "des choses que je sais mais ne peux connaître" : le monde entier l'appelle, lui "que le marbre à jamais emprisonne". C'est donc en voyeur pétrifié (on trouve dix-sept fois dans le recueil le verbe to watch ou ses équivalents) qu'il assiste au déroulement des saisons, entend l'appel enjôleur de Pan, contemple la grâce bouleversante des peupliers frêles comme des filles, connaît le froid de la nuit, l'explosion du printemps, le vacarme des danses nocturnes et le silence des couchants - enfin, au retour du printemps, se retrouve "triste prisonnier" dont "le cour ne connaît que la neige de l'hiver". Toutes proportions gardées, Un faune de marbre évoque un drame à la manière de celui qui constitue l'argument de Igitur de Mallarmé." Michel Gresset.

04/1992