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Contes et nouvelles

Poing de vue, yeux cernés

Patchwork unique d'à peu près tous les genres littéraires : sept nouvelles, quatre poèmes, deux pièces de théâtre, un conte, une prose poétique, et une prose à hics. La première pièce de théâtre nous fait naviguer entre les Etats-Unis de la recherche scientifique en 1970 et la France du Vercors occupé en 1943 pour, par sauts de puce à travers l'oeuvre, nous transporter dans les Caraïbes, en Amérique du Nord et du Sud, en Europe de l'Est et de l'Ouest, en Asie... et se terminer quelque part, je ne sais où, bien au-delà de la galaxie, aux confins de l'univers non confiné. Derrière les mots-dits (maudits mots) ou bien les mot-tus (bouche décousue) remontent les thèmes d'actualité comme le Covid, l'Ukraine, la conquête spatiale, les JO de Paris, la santé personnelle et planétaire (de la planète terre fiévreuse), etc., histoire de coller aussi au présent de l'histoire. Cet original mélange qui garde éveillé, garde tout de même un fil conducteur historique, scientifique et véridique car tout y est inspiré de faits réels, avec une dose de suspens, un soupçon d'humour, voire de mauvaise humeur, un désir de faire voyager le lecteur à travers le temps et l'espace, le temps d'une lecture sur place.

06/2022

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Théâtre - Essais

Artaud-Passion

En mai 1946, après neuf années d'internement, Antonin Artaud revient à Paris. Le poète retrouve ses amis et en particulier le galeriste Pierre Loeb qui prépare une exposition de ses dessins. Une relation chargée d'ambiguïté naît de la rencontre d'Artaud et de Florence, fille de Pierre Loeb, alors âgée de seize ans. A travers Artaud-Passion, Florence, au crépuscule de sa vie, évoque ses souvenirs avec émotion. Evadé du néant, Artaud, mort en 1948, assiste au récit de Florence sans que cette dernière ait conscience de sa présence. Peu à peu le poète, qui déclame ses textes en contrepoint de la narration de Florence, va imposer sa présence et dénoncer le mensonge d'une idéalisation qui lui est insupportable. Florence demeure enfermée dans ses souvenirs au point de s'identifier au poète et d'en devenir le porte parole. Librement inspirée des rapports de Florence Loeb et d'Antonin Artaud cette pièce de théâtre est un saisissant hommage au "Théâtre de la cruauté". Ouvrage illustré de photos rares d'Artaud, de répétitions et du spectacle de la pièce. Artaud-Passion, créé en 2006 au Festival Off d'Avignon 2016, dans une mise en scène d'Agnès Bourgeois avec Jean-Luc Debattice, a été repris en 2019 avec William Mesguich dans une nouvelle mise en scène d'Eva Kreska.

10/2021

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Critique littéraire

"Deviner l'énigme du sphinx". La trilogie de Beaumarchais

Traditionnellement considéré comme un chef-d'oeuvre comique et un modèle de l'esprit français, le théâtre de Beaumarchais prétend aussi, plus profondément, éclairer l'homme et explorer ce que La Mère coupable appelle "le secret de l'âme". Cette ambition anthropologique, au coeur de la présente étude, nuance la prétendue légèreté de ce corpus : fondée sur le principe de la trilogie, qui privilégie la maturation des personnages et l'entrelacs des registres dramatiques, elle puise dans le mélange des émotions l'art de mettre à nu le mécanisme des passions et la loi du désir. Beaumarchais renoue dès lors avec les grandes tragédies du monde antique : bâtardise, parricides symboliques, inceste, filiations, aucune des grandes étapes de l'aventure humaine n'échappe à son théâtre abrasif. Figaro, apothicaire mélancolique transformé, par le secret de sa naissance, en spécialiste des humeurs et de la catharsis, y marche sur les pas d'Oedipe et affronte à nouveau l'énigme du Sphinx : qu'est-ce que l'homme ? L'identité est-elle réductible au visible et au dicible, au masculin et au féminin ? La découverte de soi n'implique-t-elle pas de consentir à l'existence de forces immaîtrisées qui agissent indépendamment de la conscience et révèlent, au coeur de la trilogie, la fascinante puissance du rêve et de la folie ?

10/2015

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BD tout public

Molière. Du saltimbanque au favori

Ce roman graphique s'adresse à tous ceux qui s'intéressent à Molière et au théâtre et, à l'occasion du quadricentenaire de sa naissance (Molière est né le 15 janvier 1622), de nombreuses manifestations sont prévues pour fêter cet évènement. Si les essais biographiques et études sur son oeuvre sont pléthore, la forme de roman graphique pour retracer son destin est originale car seules ses pièces ont donné lieu à ce genre de publication. Pour éclairer son parcours, un retour aux sources s'impose, dans le quartier des Halles en 1622 et plus précisément au "Pavillon des singes". Jean-Baptiste naît dans une famille bourgeoise. Il regimbe à reprendre la charge de tapissier paternelle et rejoint la famille Béjart pour se lancer dans le théâtre. La troupe connaîtra ses premiers succès en province puis reviendra à Paris où Molière deviendra courtisan de Louis XIV et artiste pensionné. Amis, ennemis, succès et insuccès jalonnent dès lors son existence jusqu'à sa mort sans sépulture. L'épilogue nous entraîne vers une classe de Seine-Saint-Denis en 2019 pour nous montrer, s'il est encore besoin, la modernité de Molière. C'est cette étonnante aventure que retrace ce roman graphique sous la plume alerte de Martial Poirson spécialiste du spectacle vivant et déjà auteur de plusieurs ouvrages sur Molière et la Comédie-Française, magnifiquement illustré par Rachid Maraï.

01/2022

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Lycée

Les Caractères. Livres V - X

De La Bruyère, on sait peu de choses, si ce n'est le fulgurant succès des Caractères, l'oeuvre d'une vie. Avec une manière d'écrire radicalement nouvelle, le moraliste dresse un tableau du comportement et de la psychologie de ses contemporains. Le bourgeois comme le courtisan, à la ville comme à la cour, tous les personnages sont représentés comme sur une scène de théâtre : la vie humaine, dépourvue de profondeur et d'intériorité, devient un pur spectacle, une comédie sociale où les individus sont réduits à de simples machines. Mais derrière la dimension comique perce une réelle inquiétude : témoin de la décadence des moeurs de son temps, La Bruyère regrette que l'homme se soit éloigné de son authentique fondement spirituel et moral. A la recherche du mérite véritable, il oppose au monde livré à la déraison la figure du sage, qui porte sur le réel un juste regard. Bien voir et bien penser, indépendamment de la mode ou de l'autorité de ceux qui font l'opinion : telle est la leçon de cet éblouissant exercice de style que sont Les Caractères. Dossier : 1. Le moraliste : modèles et postérité ; 2. Du type au personnage : le caractère et le portrait ; 3. Le théâtre du monde : regards sur la comédie sociale ; 4. La cour : de l'accomplissement de soi à l'imposture.

06/2021

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Théâtre

Numance

Encerclés, en 133 av. J.-C. , par les légions de Scipion, les défenseurs de Numance ont préféré la mort à la reddition. Tel est le sujet qu'à son retour des bagnes d'Alger, Cervantès a porté à la scène, dans les années 1580, dix ans avant les débuts de Lope de Vega. Il n'a pas seulement proposé à l'Espagne de Philippe II, alors au faîte de sa puissance, l'exemple de la "science guerrière" d'une Rome dont elle se voulait l'héritière : à travers le sacrifice des Numantins, il a exalté une aspiration essentielle à l'indépendance, à la justice et à la liberté. Jean-Louis Barrault a retenu cette leçon, lorsque, en 1937, en pleine guerre civile espagnole, il s'est fait connaître en montant cette tragédie : "Sur le plan métaphysique du théâtre, je pénétrais dans le fantastique, la mort, le sang, la famine, la fureur, la rage. Chant, mime, danse, réalité, surréalité. Le fleuve, le feu, la magie. Le théâtre total. Je m'y jetais à corps perdu. Numance : la vérification qui devait me permettre d'aller plus loin." C'est en ces termes qu'il rappellera, trente-cinq ans plus tard, une aventure qui a révélé au public parisien l'une des oeuvres les plus singulières que nous ait léguées le Siècle d'or.

09/2014

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BD tout public

Sukkwan island

Un père amène son fils sur un îlot désert d'Alaska pour y passer un an loin de la civilisation. Le prétexte est de resserrer les liens avec Roy, treize ans, de le confronter à la beauté du monde sauvage. Mais il se peut que le but inavoué soit tout autre. Jim, dentiste, divorcé, vie affective en ruine, traverse une sale période. Retrouver sa dignité de père aux yeux de son fils, se prouver qu'il est encore capable de faire son métier d'homme, peut-être est-ce ce qu'il vient chercher ici. Mais la dureté des conditions de vie, les pièges cachés de ce théâtre des origines où il faut tuer ce qu'on mange, les manquements de l'adulte, la lucidité du regard que l'adolescent porte sur lui, ne tardent pas à transformer le rêve de pureté à la Thoreau en cauchemar, jusqu'à l'effroyable coup de théâtre qui fait basculer l'histoire dans la terreur et la folie. Ugo Bienvenu s'empare du beau roman de David Vann, prix Médicis étranger 2010, pour en tirer un objet laconique et profond, où le temps, les peurs, les sentiments flottent comme la buée d'un souffle dans l'hiver d'Alaska. Une relecture haletante du livre original. Un huis clos hypnotique au coeur d'une nature indifférente aux minuscules destinées humaines.

10/2014

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Critique littéraire

Destouches et la vie théâtrale

Célèbre de son vivant aussi bien à la Comédie-Française que sur les autres scenes françaises et européennes, auteur de deux des plus grands succès du siècle, avec Le Philosophe morié (1729) et Le Glorieux (1732), Destouches bénéficie actuellement d'un certain regain d'intérêt pour le répertoire comique de la première modernité. Son théâtre se situe entre tradition et innovation, entre comique et sérieux, entre édification et plaisir. On y reconnait diverses influences, notamment celle du théâtre anglais, mais également celle de Molière, dont il cherche à se démarquer tout en rendant hommage à son modèle Indépassable. Ce répertoire essentiel de la première moitié du XVIIIe siècle appelle des perspectives variées qui articulent l'étude d'une dramaturgie à vocation morale, étayée par une poétique d'un nouveau genre préfigurant le drame, impliquée dans les grandes questions sociales, économiques, juridiques et politiques de son temps. Ce volume s'inscrit dans le renouvellement actuel de la lecture de Destouches. Il rassemble les articles de chercheurs et d'artistes soucieux de le remettre en scene, de lui redonner sa juste place dans le paysage théâtral, aux côtés des Regnard, Dufresny, Gresset, et même Voltaire et Marivaux. Il a pour ambition de montrer la complexité de cette oeuvre hybride et de mettre au jour les mécanismes de sa notoriété.

03/2019

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Ethnologie

Pëtr Bogatyrëv et les débuts du Cercle de Prague. Recherches ethnographiques et théâtrales

C'est à Prague que le jeune ethnographe russe Pëtr Grigor'evic Bogatyrëv (1893-1971), qui a fait partie avec Roman Jakobson des fondateurs du Cercle linguistique de Moscou, développe dans les années 1920 et 1930 une série de chantiers originaux qui concernent l'ethnographie rurale et l'étude du théâtre populaire. Ce volume propose une série de textes de cette période qui concernent les actes magiques, le costume populaire, la géographie ou les signes du théâtre et qu'éclairent les contributions de collègues français, allemands, suisses, russes et canadiens. L'oeuvre de Bogatyrëv est particulièrement évocatrice de la richesse des rencontres intellectuelles praguoises de l'entre-deux-guerres, dont le Cercle de Prague fut le fruit et l'illustration la plus célèbre. Marquée par les traditions ethnographiques russes mais aussi par le contact avec les formalistes, les héritiers de l'esthétique néo-herbartienne tchèque, la Volkskunde allemande de l'époque et les travaux de la linguistique et de l'ethnologie françaises, elle permet une approche transnationale de la genèse du premier structuralisme. Le dépassement des frontières nationales qui caractérise ces rencontres praguoises s'accompagne également d'un dépassement des séparations entre, d'un côté, formes artistiques populaires, en apparence "archaïques" et, de l'autre, formes artistiques urbaines et avant-gardistes, ainsi qu'entre discours théorique et pratique artistique.

01/2013

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Théâtre

Raça ' stirassa !

Raça 'stirassa : expression qui manifeste le prolongement d'une lignée. A rapprocher de : Una prunièra noun fa de figa... Pour cette dixième création du Théâtre Niçois depuis la disparition de son fondateur, il s'agit bien de prolongement de lignées. C'est d'une part le prolongement de l'oeuvre de Francis Gag, grâce à l'un de ses manuscrits retrouvés à l'occasion de la construction du site www.theatrenicoisdefrancisgag.fr. A partir de cette ébauche de traduction d'une comédie de Carlo Goldoni, auteur de théâtre vénitien du XVIIIe siècle, Jean-Luc Gag bâtit une trame puis développe l'idée pour concrétiser l'ultime projet théâtral de son grand-père. Ainsi, avec le fils, Pierre-Louis Gag, et l'arrière-petite-fille, Marie Gag, qui revivent leur lien familial sur scène, Raça 'stirassa relie quatre générations de Gag dans une joie commune. C'est d'autre part le prolongement de la lignée du vieux despote familial Félis. Bien que certain de devenir centenaire, il est peu à peu dépassé, mais saura bientôt que le pouvoir ne changera pas de mains. Parce qu'à notre sens prolongement ne signifie ni culte ni reniement du passé, nous nous attachons à la fois à faire vivre le répertoire traditionnel et à créer de nouvelles pièces. Parce qu'il est de notre devoir d'entretenir, mais aussi de construire.

06/2010

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Sociologie

Histoires de famille et littérature de jeunesse. Filiation, transmission, réinvention ? Textes en français et anglais

Ce livre réexamine la représentation de la famille dans des romans, albums ou pièces de théâtre pour la jeunesse relevant de différentes aires géographiques, culturelles et linguistiques. Bienveillants ou aliénants, les liens tissés entre générations ou au sein de la fratrie conditionnent la construction des jeunes protagonistes. La littérature de jeunesse reflète la diversité de la famille et sa capacité à évoluer, voire à se réinventer (familles monoparentales ou homoparentales, recomposées, adoptives...). En proposant des modèles parfois éloignés des réalités connues des lecteurs, elle les invite à réévaluer leur propre expérience mais témoigne aussi d'une certaine constance des attentes et des interrogations que l'institution suscite. This book re-examines the representation of the family in novels, picture books or theatre plays for young people, belonging to various geographical, cultural and linguistic areas. The bonds between generations or among siblings, whether benevolent or destructive, play a decisive part in the young protagonists' development. Children's literature is shown to reflect the diversity of the family as an institution and its ability to change or even to reinvent itself (single-parent, same-sex-parent, blended or adoptive families...). Its fictional representations of the family may differ from the realities experienced by the readers, and invites them to reconsider their own experiences, yet show expectations and questions related to family life to remain fairly constant.

12/2020

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Critique littéraire

Ionesco

Auteur dramatique et écrivain français d'origine roumaine, Eugène Ionesco (1909-1994) est, avec Samuel Beckett, le fondateur de ce que l'on a appelé le "théâtre de l'absurde". Ses pièces, dépourvues d'action, s'attachent à déstructurer le langage, symbole de l'aliénation, voire de l'exclusion. Elles sont l'expression de la solitude de l'homme et de l'insignifiance de son existence. Chez Ionesco, l'humour se mêle de manière très subtile à une profonde désespérance, et son utilisation du non-sens et du grotesque aboutissent au fantastique.
Après des débuts difficiles, vient la reconnaissance internationale. Son théâtre, et en particulier La Cantatrice chauve, Les Chaises, Rhinocéros et Le Roi se meurt, est traduit dans toutes les langues. Très impliqué dans la lutte pour les droits de l'homme, il publie des chroniques et parcourt le monde. Pendant les années 1980 et 1990, il s'adonne à la peinture, thérapie contre la dépression. Avant-gardiste mais publié de son vivant dans la Bibliotèque de la Pléiade, Satrape du Collège de 'Pataphysique et membre de l'Académie française, clown et mandarin, Ionesco aimait à déstabiliser et demeure une personnalité complexe à l'image de son oeuvre.
Les documents présentés dans cet ouvrage sont en majeure partie inédits, provenant des archives personnelles de Ionesco désormais conservées à la Bibliothèque nationale de France.

10/2009

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BD tout public

Frag

Frag est une expérience limite. Ses personnages évoluent dans le théâtre du monde comme sur les niveaux d'un jeu de plateforme, sous le regard d'un Dieu indifférent et muet, figuré par un coq étêté. Trois hommes sont sur un bateau. Trois squelettes sur un autre. Un coq tombe dans l'eau. Qu'est-ce qui reste ? Au gré des courants, ces marins malgré eux subissent le monde, les vagues, les nuages, puisqu'ils ne peuvent être ailleurs. Ils ont faim parfois. Ils pêchent et s'ils ne pêchent rien, mangent la jambe de l'un d'entre eux. C'est un jeu de plateforme à trois niveaux : dans l'eau, à sa surface, et dans le ciel. Les interactions, dans ce microcosme, ne peuvent que nous en rappeler d'autres... On ne présente plus l'oeuvre singulière et exigeante d'Ilan Manouach. Après Les Lieux et les choses qui entouraient les gens, désormais, La Mort du Cycliste et Arbres en plastique, feuilles en papier... et les paysages sans ciel d'Ilan Manouach, on attendait impatiemment une expérience narrative et séquentielle qui promettait d'être radicale. Frag est cette expérience limite. Ses personnages évoluent dans le théâtre du monde comme sur les niveaux d'un jeu de plateforme, sous le regard d'un Dieu indifférent et muet figuré par un coq étêté, tantôt tête, tantôt corps.

05/2018

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Critique littéraire

Arthur Schnitzler

Joué et lu en France depuis le début du XXe siècle, le grand auteur autrichien Arthur Schnitzler (1862-1931) a laissé une œuvre particulièrement riche, mêlant théâtre, récits et essais. Cet écrivain, docteur en médecine, que Freud désignait comme son double, a longtemps été assimilé à la décadence de " l'Apocalypse joyeuse ". Amant volage, accusé de pornographie notamment au moment de La Ronde, Schnitzler s'inspira de ses aventures amoureuses pour donner vie à certains personnages. Leur apparente légèreté et frivolité tout comme son approche psychologisante ont masqué une dialectique du désenchantement et de la désillusion, ainsi qu'une volonté farouche d'aller derrière les apparences. Dans un univers crépusculaire, ce maître des nuances joue sur une frange ténue de la vérité et du mensonge, du dire impossible et du secret, de l'opacité des relations entre hommes et femmes. Cette biographie tente, notamment grâce à l'étude des journaux intimes que Schnitzler a tenus sa vie durant, de cerner un homme vulnérable, hypocondriaque, angoissé par l'échec mais doté d'une exigence exceptionnelle dans la menée de son œuvre. Sa réputation ne lui a jamais épargné de permanentes attaques antisémites. Au sein d'une société viennoise où il frayait avec les plus grands musiciens, peintres et acteurs de théâtre, l'écrivain a vécu une vie emplie de polémiques, de scandales et de succès mais aussi de tragédie personnelle.

09/2007

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Philosophie

La République de Platon, Feuilleton philosophique. Suivi de L'incident d'Antioche, Tragédie en trois actes

Le présent volume conjoint la version théâtralisée d'une entreprise tout à fait singulière : la traduction-transposition de ce qui est peut-être le livre de philosophie le plus universellement connu, à savoir La République, de Platon, et une pièce de théâtre, L'Incident d'Antioche. Les deux pièces constituent une orchestration théâtrale multiforme d'une seule et unique question : que faut-il entendre par « politique » ? En quel sens peut-on dire qu'il s'agit d'une pensée, ou d'une Idée, et non d'une gestion, ou d'un pouvoir ? Et y a-t-il, par-delà les péripéties douloureuses ou enthousiasmantes de l'Histoire, de grands noms invariants sous le drapeau desquels il faut sans cesse venir, ou revenir - comme l'éternité immanente du désir égalitaire, dont je n'ai pas trouvé d'autre nom que le plus vieux de tous, le plus déchiré, le plus compromis, mais le plus apte à nommer sa destination : Communisme ? Combinaison du théâtre, de l'épopée historique et du devenir des idées, ce livre décide que toute chose, pour être pensée et choisie, doit tout d'abord, aussi longtemps qu'il le faut, être exposée. Mais il véhicule aussi la conviction que toute exposition étant un risque sans garantie, il est impossible de se soustraire à la nécessité d'une constante réinvention de ce que c'est que le courage.

06/2016

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Théâtre

Registres. Tome 3, Les registres du Vieux-Colombier Volume 1

Après les deux premiers volumes des Registres de Jacques Copeau, Appels et Molière, voici le récit d'une aventure à laquelle on se réfère souvent sans toujours la connaître. Ce récit, reconstitué grâce aux correspondances, témoignages et textes contemporains, conservés puis organisés et classés, retrace un moment unique de vie : l'aventure d'un groupe, d'une compagnie, entraînés par un homme doué de vision. Ce récit nous concerne parce que la ferveur, l'intrépidité, l'implacable exigence envers soi-même y sont exemplaires. Chacun, non seulement au travers des créations offertes au public, mais des tentatives, des pressentiments, des rêves qui les entourent, reconnaîtra toutes les interrogations du théâtre d'aujourd'hui. Ce récit nous concerne tous parce qu'il se place aux racines de notre temps. Des documents de haute valeur (les correspondances notamment) font apparaître dans un éclairage inconnu à ce jour des hommes tels que André Gide, Roger Martin du Gard, Jean Schlumberger, Gaston Gallimard, ou tels que Louis Jouvet et Charles Dullin. Après la fondation de La Nouvelle Revue Française, il nous fait vivre la première saison du Théâtre du Vieux-Colombier, puis l'épreuve de la guerre qui ne détruit pas l'oeuvre commencée mais fortifie les amitiés. Nous assistons enfin au départ de la jeune troupe, en mission de propagande, pour les Etats-Unis.

10/1979

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Littérature française

Les petites bottes blanches

"- Ta maman... C'est ta maman... Il prononçait chaque syllabe comme si une amnésie soudaine avait avalé le reste de son vocabulaire, et tandis que je l'écoutais sans comprendre, une silhouette anguleuse orienta son ombre vers moi". A l'aube de ses quarante ans, la vie tranquille de l'héroïne est bouleversée par un événement troublant. Le choc de la nouvelle l'entraîne corps et âme dans la relecture de son passé. Un passé familial houleux, où différents personnages viennent ponctuer le chemin parcouru depuis ses premières années jusqu'au moment précis du début du récit. L'histoire des petites bottes blanches est un hommage aux mamans, aux égarés, aux amoureux de la vie, aux frères, aux soeurs, aux déserteurs, et à l'éternité. Originaire de Montpellier, Sylvie Ferro se présente à l'âge de vingt ans au Conservatoire de Paris et devient comédienne. Elle travaille au théâtre, à la télévision et au cinéma, puis écrit et met en scène ses propres spectacles. Après sept années de création, elle se consacre à l'écriture de son premier roman. Le récit des petites bottes blanches, inspiré de sa vie, mêle la fiction à la réalité. Parallèlement, Sylvie Ferro vient de terminer une pièce de théâtre librement inspirée du roman Liquidation de Imre Kertész, son écrivain de référence.

01/2018

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Littérature française

Quelques pas sur la terre

"Pour moi le théâtre, c'est le dur squelette du roman", dit Madeleine Chapsal qui, avec Quelques pas sur la terre, publie son deuxième recueil de pièces de théâtre. Si le premier, Un flingue sous les roses, contenait surtout de courtes pièces radiophoniques, la plupart jouées et diffusées par France Inter, Quelques pas sur la terre comporte trois grandes pièces pour la scène. Gloria rentre à la maison met en scène une grande star de cinéma un peu sur le retour, qui vient se ressourcer en province, auprès de ses soeurs, dans leur maison de famille. Et elle va s'y faire dévorer. Combien de femmes pour faire un homme ? Satirise l'esprit masculin. Arnold, ministre, a besoin pour fonctionner de sa femme, de sa mère, de sa secrétaire, de sa maîtresse. . Voilà que ces dames entendent mener leur vie et faire à leur tour carrière pour leur propre compte ! Que va-t-il advenir d'Arnold ? Quelques secondes d'atrocité traite d'un sujet plus lourd : le génocide. Haengel, ex-médecin de la mort dans les camps nazis, réfugié en Amérique du Sud , a échappé au châtiment. Adoré de son petit-fils Hermann, il passe pour un vieux sage qui vit respecté sur son domaine. Mais un enfant meurt, assassiné, et l'horreur redevient actuelle. Avait-elle jamais cessé de l'être ?

05/1989

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 10, La Faustin

La Faustin, troisième roman publié par Edmond de Goncourt après la mort de Jules, évoque le monde du théâtre qui avait toujours fasciné les deux frères. Ce roman de l'actrice peut être considéré comme un ouvrage de transition : d'une part, La Faustin est un roman d'aboutissement parce qu'il est la résultante d'un ensemble de tentatives de la part de l'auteur de représenter l'actrice et le monde du théâtre ; d'autre part, bien qu'il soit conçu selon la méthode naturaliste du document humain et de la vérité vécue, ce roman marque un nouveau point de départ puisque l'auteur y privilégie tout ce qui tient de l'impalpable et de l'irrationnel (désirs, hantises, rêves, cauchemars), des aspects que les naturalistes avaient toujours rejetés, au moins du point de vue théorique. L'oeuvre se trouverait en porte-à-faux entre la "première manière" des Goncourt, fondée sur les principes les plus orthodoxes de l'esthétique naturaliste (le document, le fait vrai, le morbide), et la "seconde manière" qui envisage d'explorer les aspects du réel les moins exploités de l'école naturaliste (l'élégance, le beau monde) tout en s'ouvrant aux nouvelles tendances qui, autour des années 1880, favorisent dans l'analyse de l'être humain le psychologique au détriment du physiologique.

02/2018

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Théâtre

Le sol qui porte Hande

Le Sol qui porte Hande est le récit dramatique de l'assassinat et de la disparition de Hande Kader en 2016, activiste transgenre turque, remarquée lors de la Marche des Fiertés à Istanbul l'année précédente. La dramaturgie de ce texte tente de retracer sa vie, de sa naissance à sa disparition. Cette quête fragmentée qui prend la forme d'un texte-paysage, d'un individu, de son corps, de sa famille, de son identité, est construite par une fable bigarrée de césures - de pages manquantes. Le lecteur spectateur citoyen doit irrémédiablement faire appel à son interprétation, à sa capacité d'imaginer, pour en trouver un fil conducteur. Le théâtre devient une déambulation où l'écriture cherche à comprendre pourquoi et comment il est aujourd'hui possible qu'une société contienne tant de haine, de détresse et de violence. Ainsi, l'auteur démantèle la forme tragique classique, en intégrant le choeur au plateau des acteurs. Par un procédé d'inversion, la collectivité agit elle-même sur le récit devenu fiction. Par là même, ce texte interroge le statut et la valeur de la parole, celle qui commente la réalité pour la rendre soit plus intelligible, soit plus opaque. C'est donc l'origine même qui est en question, celle de l'autorité des uns sur les autres, du théâtre sur soi, et de soi sur le système démocratique d'aujourd'hui.

08/2018

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Littérature française

SOUVENIRS D'UNE ACTRICE Tome 2

C'est au souvenir de mon grand-père, Liard Fleury, que je dus la bienveillance de la Comédie-Française dans ma jeunesse ; il vivait encore lors de mes premiers essais au Théâtre Richelieu, en 1791. Si l'on a conservé quelques souvenirs de moi dans les arts, ce ne peut être de cette époque, où j'ai dû passer inaperçue au milieu des grands acteurs qui occupaient la scène ; mais je suis assez fière d'avoir pris mon vol à l'abri du leur, pour vouloir le rappeler. L'intérêt qu'ils m'ont témoigné, leurs conseils surtout, m'auraient sans doute permis de remplir une longue et honorable carrière parmi eux, si le sort n'en eût décidé autrement. Ce fut avec un vif regret que je quittai la comédie pour reprendre le chant ; mais toujours accueillie avec amitié par les artistes, j'ai vu se succéder trois générations de talents. Lorsque j'arrivai à Dresde après les désastres de la guerre de Russie, j'y retrouvai la Comédie-Française, qui m'accueillit avec cette hospitalité qui distingue les artistes ; c'est avec eux que je revins en France. Ce fut au Théâtre-Français que je fis débuter, comme mon élève, cette jeune orpheline, Nadèje, que j'avais eu le bonheur de sauver au milieu des glaces de Vilna !

01/2023

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Littérature française

SOUVENIRS D'UNE ACTRICE Tome 3

C'est au souvenir de mon grand-père, Liard Fleury, que je dus la bienveillance de la Comédie-Française dans ma jeunesse ; il vivait encore lors de mes premiers essais au Théâtre Richelieu, en 1791. Si l'on a conservé quelques souvenirs de moi dans les arts, ce ne peut être de cette époque, où j'ai dû passer inaperçue au milieu des grands acteurs qui occupaient la scène ; mais je suis assez fière d'avoir pris mon vol à l'abri du leur, pour vouloir le rappeler. L'intérêt qu'ils m'ont témoigné, leurs conseils surtout, m'auraient sans doute permis de remplir une longue et honorable carrière parmi eux, si le sort n'en eût décidé autrement. Ce fut avec un vif regret que je quittai la comédie pour reprendre le chant ; mais toujours accueillie avec amitié par les artistes, j'ai vu se succéder trois générations de talents. Lorsque j'arrivai à Dresde après les désastres de la guerre de Russie, j'y retrouvai la Comédie-Française, qui m'accueillit avec cette hospitalité qui distingue les artistes ; c'est avec eux que je revins en France. Ce fut au Théâtre-Français que je fis débuter, comme mon élève, cette jeune orpheline, Nadèje, que j'avais eu le bonheur de sauver au milieu des glaces de Vilna !

01/2023

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Littérature française

SOUVENIRS D'UNE ACTRICE Tome 1

C'est au souvenir de mon grand-père, Liard Fleury, que je dus la bienveillance de la Comédie-Française dans ma jeunesse ; il vivait encore lors de mes premiers essais au Théâtre Richelieu, en 1791. Si l'on a conservé quelques souvenirs de moi dans les arts, ce ne peut être de cette époque, où j'ai dû passer inaperçue au milieu des grands acteurs qui occupaient la scène ; mais je suis assez fière d'avoir pris mon vol à l'abri du leur, pour vouloir le rappeler. L'intérêt qu'ils m'ont témoigné, leurs conseils surtout, m'auraient sans doute permis de remplir une longue et honorable carrière parmi eux, si le sort n'en eût décidé autrement. Ce fut avec un vif regret que je quittai la comédie pour reprendre le chant ; mais toujours accueillie avec amitié par les artistes, j'ai vu se succéder trois générations de talents. Lorsque j'arrivai à Dresde après les désastres de la guerre de Russie, j'y retrouvai la Comédie-Française, qui m'accueillit avec cette hospitalité qui distingue les artistes ; c'est avec eux que je revins en France. Ce fut au Théâtre-Français que je fis débuter, comme mon élève, cette jeune orpheline, Nadèje, que j'avais eu le bonheur de sauver au milieu des glaces de Vilna !

01/2023

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Littérature française

Racine roman

Après le triomphe de sa mise en scène de Phèdre à la Comédie Française en 1995, Anne Delbée, qui a déjà révélé Camille Claudel dans Une femme, confirme, dans ce Racine Roman, sa passion pour l'orphelin génial de Port-Royal. Vécu de l'intérieur, nourri des connaissances accumulées au cours du temps, ce récit conjugue la flamme et l'érudition dans une sorte de voyage à l'intérieur d'une âme qui tourne parfois à la confession impudique et n'esquive rien du " mystère Racine ". Pourquoi Racine et Molière se sont-ils séparés si brutalement ? Racine a-t-il eu une responsabilité dans la mort de la du Parc, sa maîtresse au moment de l' " affaire des poisons " ? Après Phèdre, a-t-il abandonné le théâtre pour se rapprocher de la Cour ou par remords pour sa liaison scandaleuse avec la Champmeslé ? A-t-il trahi la marquise de Montespan au profit de Mme de Maintenon ? Est-il tombé en disgrâce pour avoir écrit une lettre " politique " au Roi après Esther et Athalie ? L'œuvre n'est sûrement pas si éloignée de la vérité du personnage, et il est temps, grâce à ce roman d'une vie de poète, de réapprendre à aimer Racine, " Mozart du théâtre français ", qui, depuis trois siècles, ne cesse de crier sa tendresse.

07/1998

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Théâtre

Les Renaud-Barrault

Août 1936 : dans l'embrasement du premier été du Front populaire, Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault se rencontrent sur un tournage. C'est le début d'une histoire d'amour qui durera soixante ans. C'est aussi le carrefour des grandes aventures théâtrales du XXe siècle. De Claudel à Beckett, de Rabelais aux Enfants du paradis, de Jean Genet à Marguerite Duras, rien n'échappe à ces passionnés du répertoire et de l'innovation. Dix ans après le coup de foudre qui les réunit, les Renaud-Barrault quittent en effet la maison de Molière pour fonder leur propre compagnie. Théâtre Marigny, Odéon, Récamier, Théâtre d'Orsay, du Rond-Point, tournées en Amérique du Sud, au Japon, dans toute l'Europe : les saltimbanques de la scène française ne ralentissent pas un instant leur course enthousiaste. Et quand le pouvoir, après les événements de Mai 68, les chasse de l'Odéon, Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault repartent, dans la tradition des bateleurs et des tréteaux de plein vent. A l'âge où d'autres comédiennes se retirent ou se cachent, Madeleine Renaud, éblouissante, redonne chaque soir Oh ! les beaux jours... Gérard Bonal, puisant à toutes les sources, met son talent d'enquêteur acharné et sa plume de romancier au service d'une fresque généreuse et vivante : un siècle d'art et de magie.

04/2000

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Littérature française

La joie d'Aurélie

En 2040, à la veille de ses cent ans, Aurélie a réuni sa famille pour fêter son anniversaire. L'événement se déroulera au bord d'une rivière, dans une grande maison blanche, à la frontière des Pyrénées françaises et espagnoles. Ce lieu a été, quarante ans plus tôt, le théâtre d'un rendez-vous d'amour sanglant. Encore pleine de fougue et de magnétisme malgré les doutes et les angoisses de l'âge, Aurélie veut célébrer le triomphe de sa longévité et de sa vie aventureuse devant sa sœur Mélanie, Emma, sa belle-sœur, sa petite-nièce Ariane et surtout Loïc, son petit-fils qu'elle adore. Mais l'aïeule, qui a toujours aimé les éclats, leur a préparé un coup de théâtre. Le jour de l'anniversaire, une inconnue dévorée de colère et de passion surgit du passé meurtrier pour régler ses comptes avec la famille. Séductrice et prédatrice, la belle justicière met toute la tribu à l'épreuve, et surtout cette Aurélie qui la fascine et qu'elle voudrait haïr... Lucifer, le loup banni par sa meute, Fatou, la gouvernante malienne, Maher, le passeur d'immigrés, et Nicolas, le gardien de la réserve animalière voisine, participent à ce dialogue, à cette guerre et à cette fétu des femmes. Tel est le printemps des cent ans d'Aurélie, bouillante et lucide en ses défis, ses deuils, sa joie souveraine.

01/2004

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Revues

La Nouvelle Revue Française. Automne 2023

Editorial : Maud Simonnot, Ce numéro d'automne propose deux dossiers thématiques qui abordent le thème sociétal des "Frontières" et celui de "L'envers de l'édition" ... Frontières : Giosuè Calaciura, L'encre d'Ulysse Nina Yargekov, Les rats-taupes Guillaume Poix, Vaurien Karina Sainz Borgo, Ciseaux Jean D'Amérique, Citoyen de la république-fenêtre Tristan Jordis, Amnésie programmée Line Papin, Distance franchissable Ludmila Oulitskaïa, Quand lire était un exploit suivi de la réponse d'Antoine Gallimard L'envers de l'édition : Erik Orsenna, Le visage de son frère Josée Kamoun, Roth le Réversible Patrick Grainville, Claude Faraggi Philippe Claudel, Le vieil homme et le fleuve Chantal Thomas, Salons du Livre Paul Greveillac, Ukropie Yan Céh, Du cigare de Jean-Jacques Schuhl et de quelques volutes Claire Julliard, Tribulations d'une prête-plume Dans la bibliothèque de... : Jean-Marie Laclavetine, Dans la bibliothèque de Marie NDiaye Critiques libres : Xabi Molia, Trust d'Hernan Diaz (Editions de l'Olivier) Perrine Tripier, Proust, roman familial de Laure Murat (Robert Laffont) Lilia Hassaine, La Mémoire délavée de Nathacha Appanah (Mercure de France) Pierre Perrin, L'Ecrivain, comme personne de Patrick Kéchichian (Editions Claire Paulhan) Olivier Barrot, Au Théâtre de la Huchette (Théâtre) Fabrice Gaignault, "Naples à Paris. Le Louvre invite le musée de Capodimonte" , musée du Louvre (Exposition) Corentin Durand, Agnès Varda de Laure Adler (Ed. Gallimard)

10/2023

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Théâtre

Théâtre politique. Tome 2, L'homme généreux ; Les démocrates et les aristocrates ou les curieux du Champ de Mars ; La nécessité du divorce ; La France sauvée ou le tyran détrôné ; Le prélat d'autrefois ou Sophie et Saint-Elme

"Eh, pourquoi dire, comme je l'ai entendu dire tout haut, que la Comédie-Française ne devrait jamais jouer des pièces de femmes ? " s'exclamait Olympe de Gouges. "On nous a exclues de tout pouvoir, de tout savoir, on ne s'est pas encore avisé de nous ôter celui d'écrire. Cela est fort heureux", fait-elle dire avec ironie à Mme de Valmont, dans L'Homme généreux. Des traits autobiographiques sont à tout moment présents dans son oeuvre, lui permettant de se construire une identité féminine autonome, et de suivre consciemment le développement de ses pensées et de ses actions. Avec son théâtre et les pièces que nous allons présenter dans ce volume, Olympe de Gouges réussit à mettre en scène cette nouvelle image de la femme, forte et solidaire, consciente d'elle-même et de sa valeur. Ses critiques eurent tort de lui reprocher de mélanger vie privée, théâtre et politique. Deux cents ans plus tard — ajoute Cisela Thiele-Knobloch dans sa préface —, c'est justement ce mélange qui nous paraît tout à fait exceptionnel. Ce témoignage féminin, authentique et subjectif, coloré du tempérament et des émotions de son auteure, embrassant les six années (1788-1793) les plus bouleversées de toute l'époque révolutionnaire, représente certainement la plus grande réussite d'Olympe de Gouges.

01/1993

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Théâtre - Pièces

Chère pieuvre

Nous sommes en 1938. Charles et Dora Randolph fêtent leurs Noces d'Or et invitent à cette occasion tous leurs enfants et petits-enfants dans leur maison de campagne. La pièce dépeint ces retrouvailles et les relations entre les différents membres d'une grande famille, cette " chère pieuvre ", aux tentacules desquelles on ne peut jamais vraiment échapper (mais le veut-on vraiment ? ). Si cette pièce est intemporelle et universelle, c'est qu'il y est question aussi de l'attitude de chacun face au temps qui passe, aux épreuves de la vie, aux réussites et aux échecs. Certains regrettent leur jeunesse, d'autres au contraire ont hâte de vieillir. Les personnages s'affrontent, bien sûr, mais avant tout, ils s'écoutent, se respectent et essayent de s'entraider, même maladroitement. Dans ce texte très agréable à lire, l'atmosphère est pleine de nostalgie, parfois grave, parfois légère. Il y a de fort belles scènes à deux, notamment entre Dora et sa fille " perdue " Cynthia ou entre Cynthia et Scrap, sa nièce orpheline. Il faut d'ailleurs noter, ce qui est assez rare, que les enfants y ont aussi de très beaux rôles. La pièce a été créée en 1938 au Queen's Theatre, à Londres, avec notamment John Gielgud, un des plus grands acteurs du théâtre britannique, dans le rôle de Nicholas.

04/2024

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Théâtre

Roger Planchon

Roger Planchon aimait dialoguer, avec les lycéens et les étudiants, avec les critiques, les militants politiques et syndicaux, les spectateurs convaincus ou sceptiques. II saluait, sortait de scène, confiait son costume et son linge pour la maintenance nocturne à Antoinette, son habilleuse, et il rejoignait dans la salle les spectateurs qui s'attardaient pour causer. De ces échanges, il attendait beaucoup. II n'espérait pas retourner les hostiles et les réticents, tout au plus les amener à approcher, à respecter une recherche, un travail, son travail d'auteur, par exemple, qui lui tenait à coeur plus encore que ses mises en scène. Il espérait surtout comprendre pourquoi un récit dramatique et scénique manquait d'évidence, ne s'imposait pas comme il l'avait rêvé. Les seize textes réunis ici sont les fragments de ces dialogues, extraits de cinquante années d'archives du fonds Planchon de la BnF/Arts du spectacle. A tous les spectateurs qui n'ont jamais fait et ne feront jamais l'expérience vivante de l'art de Roger Planchon acteur, metteur en scène, ces textes apportent un précieux témoignage sur l'évolution de sa pratique de la mise en scène, de la jeune compagnie de 1949 au petit théâtre d'essai de la Comédie à Lyon en 1952, puis au Théâtre de la Cité de Villeurbanne en 1957, enfin au TNP de 1972 à 2002.

11/2016