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rentrée littéraire Nancy

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Questions du quotidien

La bouche, miroir de votre santé

La bouche (langue, muqueuses, gencives) et son microbiote sont la voie d'entrée de nombreuses maladies. Ce livre expose pour la première fois cette thèse révolutionnaire  :  depuis la bouche, tout est connecté, de l'intestin au système nerveux. Virus, bactérie, carence, tout se lit sur la langue, dans l'air que nous expirons. . . Et quoi de plus logique ? Ce que nous respirons, mangeons, entre par la bouche et descend dans le tube digestif. Le Dr Donatini développe des pistes d'actions concrètes et simples pour préserver sa bouche, son écosystème et donc sa santé en général.

06/2022

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Coloriage, gommettes et autoco

Un monde magique. Jeux avec gommettes repositionnables

Hemma et moi ! Un nouvel univers rempli de licornes, de dragons et autres animaux merveilleux pour enmener les petits dans le monde des jeux et des gommettes. Un nouveau format haut de gamme fait son entrée chez Hemma ! Hemma et moi, c'est un univers rempli de licornes, de dragons et autres animaux merveilleux. Ce livre invite l'enfant à jouer et à imaginer tout un univers en suivant une petite histoire afin de placer les gommettes aux bons endroits. C'est un nouveau petit monde de jeux qui apparaît sous les yeux émerveillés des petits !

06/2023

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Histoire et Philosophiesophie

Conversation sur les multivers. Mondes possibles de l'astrophysique, de la philosophie et de l'imaginaire

Et si notre Univers n'était qu'un parmi d'autres ? Cette idée d'univers multiples, envisagée pourtant depuis l'Antiquité, n'est entrée que récemment - et avec fracas - dans le champ de la science. L'hypothèse fascine, mais elle n'en est pas moins dérangeante : comment se formeraient ces mondes invisibles ? Peut-on tester et réfuter leur existence ? Une telle hypothèse est-elle vraiment scientifique ? Ouvrir la porte aux mondes possibles de l'astrophysique, de la philosophie et de l'imaginaire, c'est montrer qu'il y a une multiplicité de "manières de faire des mondes"...

02/2020

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Critique littéraire

La griffe du temps. Ce que l'histoire peut dire de la littérature

Aux devantures des librairies, on ne compte plus les ouvrages d'historiens réfléchissant gravement à leur rapport avec la littérature. Doivent-ils en faire une source de leur savoir, mais en contextualisant la fiction depuis leur surplomb, au risque de ne pas faire mieux que l'histoire littéraire et manquer ce que fait la littérature ? Ou bien recourir à l'écriture de la fiction, quitte à s'installer prosaïquement dans l'entre-deux-genres d'une classique monographie ? Judith Lyon-Caen propose une aventure plus ambitieuse : à partir d'une nouvelle de Jules Barbey d'Aurevilly, "La vengeance d'une femme" , l'historienne part de ce qu'est la littérature : une expérience d'être au monde, pour mesurer l'éclairage que sa discipline peut apporter à la mise en écriture romanesque. Ainsi de ces myriades d'objets, de parures, de rues et boulevards ou de lieux parisiens dont la description a pour fonction d'attester la réalité du récit : l'historien décrypte ces traces du temps, que ce soit le temps de la rédaction ou celui de l'action du récit, en retrouve l'origine, réfléchit à la manière dont le romancier en a été affecté. Non pas pour réduire l'écriture romanesque à un ancrage dans une époque, mais, au contraire, pour éclairer comment une époque nourrit le sens d'une écriture. L'historien en "herméneute" du matériau littéraire, en quelque sorte. Une invitation à apprendre à mieux lire ce qui fait la littérature et ce que fait un romancier.

02/2019

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Religion

Les Odes de Salomon

Les Odes de Salomon sont un recueil de quarante-deux poèmes composés par un mystérieux chantre au début de l'ère chrétienne. Venus d'Orient et connus par le témoignage d'auteurs anciens, ces poèmes furent considérés comme perdus jusqu'au début de ce siècle, lorsqu'on en retrouva le texte syriaque au hasard des bibliothèques. Ce sont des chants d'une perfection achevée ; leur cohérence symbolique est étonnamment rigoureuse, proche du vocabulaire et de la pensée johanniques, dans la tradition des "Sages" compositeurs et psalmistes de la Bible ; mais ils sont aussi d'une extrême difficulté d'interprétation et font un peu figure de météorite parmi les pseudépigraphes de la littérature chrétienne primitive : ils sont en effet sans généalogies, sans parallèles et sans postérité littéraire apparente ; leur milieu d'origine et les circonstances de leur publication demeurent obscurs. La tradition les attribue à Salomon, le type du roi sage de l'Ancien Testament ; malgré cette pseudonymie vétéro-testamentaire, les savants classent généralement l'oeuvre parmi les apocryphes du Nouveau, où elle occupe une place à part, du fait de son genre littéraire poétique, très peu attesté dans cette littérature. Marie-Joseph Pierre est maître de conférences à L'Ecole pratique des hautes études (chaire des christianismes orientaux). Elle enseigne aussi le syriaque à l'Institut catholique de Paris. Elle a séjourné treize ans à l'Ecole biblique et archéologique française de Jérusalem, et elle a publié la traduction des Exposés d'Aphraate le Sage persan. CET OUVRAGE A ETE COURONNE PAR L'ACADEMIE FRANCAISE (Prix Jules Janin, médaille d'argent).

01/1994

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Critique littéraire

Littérature et fantôme

Dans Littérature et fantôme, Javier Marías nous ouvre les portes de sa bibliothèque et de son atelier littéraire. Il commente avec intelligence et humour les vies et les oeuvres de ses auteurs préférés - Joyce, Faulkner, Shakespeare, Nabokov ou Flaubert - mais il nous parle également d'autres passions plus secrètes - Quiroga, Stevenson, Cervantès ou Melville. Chaque essai est une lecture novatrice et très personnelle par laquelle Marías illumine un aspect peu ou mal connu de l'auteur ou de l'oeuvre qui l'intéresse. La fascination de Flaubert pour la bêtise humaine (et son culte presque religieux de l'intelligence), la destinée tragique de Quiroga et de sa famille, ou bien la folie chez Faulkner, sont autant de thèmes qui retiennent son attention et qui de ce fait nous invitent à lire ou à relire Marías sous une autre lumière : celle qui projette sur son oeuvre l'ombre de ces géants. Mais le romancier espagnol est aussi un formidable chroniqueur et un observateur attentif et amusé de la vie contemporaine. A côté des essais et de brillants exercices de critique littéraire, nous retrouvons aussi d'autres textes, plus proches de la chronique ou de l'article, comme les trois petits bijoux qui composent la "Suite Anglaise" au début du recueil. Ils sont, tout simplement, un bonheur de lecture. Ce délicieux petit livre permet ainsi de découvrir les autres visages du romancier espagnol, mais, également, l'alchimie secrète qui a présidé à la composition de chef-d'oeuvres tels que le Roman d'Oxford, Un coeur si blanc ou, plus récemment, Ton visage demain.

01/2010

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Sociologie

Notre Bibliothèque Verte (vol.2)

40 notices (en deux volumes) associées deux par deux ; des philosophes, des écrivains, des peintres, des cinéastes qui, de l'Antiquité à nos jours, d'Epicure à Gébé, défendent la nature et la liberté. La tradition théorique, littéraire et artistique des écologistes radicaux, anti-industriels, naturiens, etc. Ce que l'on désigne du mot d'écologie, forgé ; au XIXe siècle par Ernst Haeckel, est à la fois notre façon native d'être au monde, un sentiment et une pensée, illustrés depuis Hésiode et Epicure par une infinie chaîne d'auteurs et d'artistes ; et la seule idée neuve apparue en politique depuis plus d'un demi-siècle - en France, grâce à Pierre Fournier et Alexandre Grothendieck parmi tant d'autres. Cette défense indissociable de la nature et de la liberté est le bien commun de tous ceux qu'anime l'instinct de vie ; écologistes radicaux, anti-industriels et anti-autoritaires, luddites, "décroissants" , primitivistes, naturiens, etc. Pour renverser l'actuel déferlement de biophobie chez les hommes-machines, il nous faut d'abord restaurer notre histoire, notre culture, notre corpus théorique, littéraire et artistique : les vies et les oeuvres de tous les vieux amis de la Terre. Et l'on verra alors que nous disposons d'un héritage d'une richesse et d'une ancienneté merveilleuses au regard des misérables courants industrialistes et saint- simoniens. Notices du volume 2 : George Orwell & Terry Gilliam Pierre Fournier & Gébé Karel Capek & Saint Exupéry Günther Anders & Hannah Arendt Walt Whitman & les Amérindiens Alexandre Grothendieck & Survivre et vivre Maurice Genevoix & René Barjavel François d'Assise & les poètes de la reverdie

02/2022

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Littérature française

Brouillards de guerre

Paris et Bruxelles, sous l'occupation nazie, entre 1942 et 1945. Belge d'origine, Robert Denoël exerce à Paris sa profession d'éditeur. Il est de ce fait, avec Gaston Gallimard, un des pivots de la vie littéraire de ce temps. De nombreux auteurs et donc les personnages de ce roman ont tous des rapports plus ou moins directs avec lui, le découvreur d'Eugène Dabit, de Louis-Ferdinand Céline, l'éditeur d'Elsa Triolet et d'Aragon, d'Antonin Artaud et de Dominique Rolin... Denoël fut aussi l'amant de Dominique Rolin et de Jeanne Loviton, dite Jean Voilier, elle-même auteur et éditrice, égérie de Paul Valéry, ce quatuor formant le centre du récit. Tels sont les personnages, ainsi que beaucoup d'autres, de Max Jacob à Sartre et Genet en passant par Camus... Robert Denoël, dont l'existence privée et les activités professionnelles se confondent, a une vie intense sous l'Occupation. On le suit pas à pas de sa rencontre avec Dominique Rolin, en juin 1942, pour la parution des Marais, à son assassinat, dans la nuit du 5 décembre 1945, sur l'esplanade des Invalides. On précise et met en scène les circonstances de ce meurtre jamais élucidé pour aboutir à une hypothèse sur son auteur. A travers cette chronique romanesque émaillée d'articles de presse imprégnés de l'air du temps, Maxime Benoît-Jeannin nous restitue une extraordinaire épopée littéraire et historique d'où se dégage, malgré l'Occupation et la guerre, le parfum d'un âge d'or.

11/2017

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Critique littéraire

Le dernier des métiers. Entretiens 1962-1991

Tout au long de sa carrière d'écrivain, Marguerite Duras a accordé un grand nombre d'entretiens radiophoniques, télévisés et écrits, jamais réunis en volume. Ces entretiens, elle les a donnés à l'occasion de parutions importantes, parfois aussi à l'occasion de tournages ou de sorties de films, d'événements politiques ou d'événements personnels qu'elle commente en leur donnant une dimension non privée. C'était tout l'art de Duras de transformer tout ce qui la concernait, tant dans sa création que dans sa conception personnelle de ce qui l'entourait, en événement public, d'importance considérable. Une chose est certaine, c'est qu'on ne doute jamais de sa liberté, elle reste elle-même, avec la même autorité et la même ingénuité revendiquée. Outre un nouveau portrait de l'écrivain, cet éventail d'entretiens dessine une petite histoire littéraire, à travers sa propre évolution. Duras se définit par rapport au colonialisme (ses premiers livres), par rapport au Nouveau Roman, par rapport au cinéma commercial, par rapport à l'évolution des moeurs, par rapport à l'exploitation de l'homme par l'homme, par rapport à l'aliénation amoureuse, par rapport au mal et aux faits divers, par rapport à la parole en général et au silence. La parole fait partie intégrante de son mode de création littéraire. Et il n'est pas, dans son cas, secondaire de lire la transcription de sa parole, où l'on reconnaîtra souvent la patte même de l'écrivain.

03/2016

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Histoire littéraire

Du classicisme au réalisme. Une histoire de la littérature française (XVIIe-XXIe siècles)

La littérature française a vu, entre le XVIIe siècle et nos jours, se succéder deux modèles esthétiques dominants, ? le classicisme et le réalisme. La France a d'abord eu à connaître le règne du paradigme classique : celui-ci était fondé sur une certaine interprétation des littératures de l'Antiquité, notamment de la Poétique d'Aristote, et reposait sur la thèse que l'oeuvre littéraire devait apporter un enseignement susceptible d'éclairer le lecteur dans sa propre existence. Ce modèle, qui s'est diffusé aussi hors de France, a cependant subi un détricotage progressif au XVIIIe siècle, comme un chandail qui s'effilocherait maille par maille et dont on récupérerait la laine pour assembler un nouveau vêtement, très différent de l'ancien. Les Confessions de Jean-Jacques Rousseau marquent la fin du règne du classicisme et inaugurent l'ère de la "modernité" . Avec l'esthétique moderne, ou réaliste, l'enjeu d'une oeuvre ne se situe plus en aval, mais en amont d'elle-même : elle est censée fournir des informations sur son contexte de production et sur son auteur. Quand commence le XIXe siècle, la poétique classique a définitivement cédé le pas à ce nouveau paradigme, le réalisme, dans lequel un Boileau, un Racine ou un Molière ne se seraient pas reconnus, et à l'intérieur duquel des mots comme "art" ou "vraisemblable" ont changé de signification. Après avoir dominé le XIXe et le XXe siècles, le réalisme règne toujours aujourd'hui, en ce début de XXIe siècle, sur le champ littéraire.

09/2021

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Littérature Italienne

Les jeunes du Pô

Narration d'une formation tant sur le plan politique que sentimental, "Les jeunes du Pô" demeure une œuvre méconnue d'Italo Calvino, souvent omise par les amateurs de littérature. Curieusement, ce livre n'a jamais vu le jour en tant que publication indépendante, ni dans son pays natal ni ailleurs. Entre 1948 et 1951, Calvino, figure littéraire engagée et affiliée au Parti communiste, nourrit le désir de narrer l'histoire de la classe laborieuse et de la culture industrielle. Malgré plusieurs tentatives, il parvient à finaliser ce bref ouvrage, "Les jeunes du Pô", sans pour autant y trouver satisfaction.

Parallèlement, il se lance dans la rédaction du "Vicomte pourfendu", ouvrant la voie à une nouvelle catégorie littéraire mêlant fable et conte philosophique. En 1957, Pier Paolo Pasolini suggère à Calvino de dévoiler "Les jeunes du Pô" dans sa revue Officina, une proposition que Calvino accepte non sans réserve, exprimant ses réserves sur l'ouvrage dans une "Note".

Malgré l'autocritique de Calvino, "Les jeunes du Pô" gagne à être découvert, car il aborde nombre de ses préoccupations centrales : travail, passion, urbanisme, environnement, engagement et quête d'équilibre avec l'univers. Au bord du fleuve Pô à Turin, lieu de rassemblement estival pour la jeunesse diverse, Nino, jeune travailleur venu de sa région d'origine, croise le chemin de Giovanna, représentante d'une bourgeoisie aisée et capricieuse.

Ce jeune homme se voit alors partagé entre ses responsabilités syndicales et l'aspiration à une vie heureuse, teintée de nuances stendhaliennes, à laquelle il aspire profondément.

11/2023

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Littérature française

Peur

« Et je compris soudain qu'il m'avait toujours aimée, telle que j'étais, pas parce que j'avais écrit Fruits verts, par parce que j'avais créé Solange, pas parce que je disposais d'une source d'imagination intarissable, mais parce que j'étais telle qu'il me voyait le premier jour, sans un cheveu gris, sans une seule ride, paraissant moins de quarante ans, et qu'il aimait mes yeux, mon visage, mon sourire, le son de ma voix, mes mains et le geste de mon bras, tout simplement parce que j'étais moi, Irina Pavlova. Et tout le reste, les romans à succès, les livres qui l'avaient fait rêver et pleurer, il voulait bien prendre tout cela avec par-dessus le marché. Mais c'était en surcroît, à cause de moi, parce que tout ce bagage littéraire faisait partie de moi, et que c'était moi qu'il avait aimée pendant toute sa vie, pas Solange, mais moi, Irina Pavlova, pas parce que j'avais créé Solange mais tout simplement parce que j'étais moi. » Que ce soit au fil de la relation étrange entre une psychiatre et sa patiente, la vie littéraire et sentimentale d'une auteur septuagénaire, les règlements de compte au parti communiste dans l'Albanie de 1944, ou à travers le journal d'une fausse collaborationniste, Andreas Rosseel sonde nos peurs les plus intimes, les plus universelles, les plus tragiques. Des histoires d'amour et de mort, portées par une bouleversante galerie de portraits féminins, subtils et magnifiques.

12/2014

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Littérature française

Entre deux vies

Esther Orner a publié son premier récit chez Metropolis en 1999. Avec Autobiographie de Personne, elle occupe immédiatement une place dans la littérature française. Elle a auparavant publié de nombreux textes dans la revue Commerce. Dès ce premier récit, elle est remarquée dans la page des nouveaux romans de l’année par la revue Lire « comme une auteure à suivre » : « Calme, lente, la musique de ces mots ciselés un à un envahit le lecteur. Et persiste longtemps après que le livre a été refermé ». Le Monde parle lui de : « L’écriture ou la mort : Faussement intemporel, pudiquement impersonnel, tel se présente le premier roman d’Esther Orner. Car, ce qui distinguerait ce texte bref, concentré, de la plupart des confessions concernant la catastrophe du judaïsme européen, serait justement son exceptionnelle qualité littéraire ». Une oeuvre où aucun nom de lieu, de personne, ni d’événement n’est prononcé. Phrases courtes, précises, elle écrit la mort sans jamais la nommer. Née juste avant la guerre, sa vie sera marquée par la disparition de son père qui ne reviendra pas de déportation, par sa condition d’enfant cachée en Belgique. Vers l’âge de treize ans, elle part pour Israël puis, s’installera à Paris pour une vingtaine d’années avec son mari et sa fille. Elle retourne définitivement en Israël dans les années 80. Elle appartient au groupe littéraire qui publie la revue Continuum où des auteur-es francophones continuent à publier en français. Elle a publié six autres textes chez Metropolis, tous remarqués par la critique française et suisse :

05/2012

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Littérature française

Le papillon. Journal d'un romantique

Christian Beck est né à Verviers (Belgique) en 1879. Homme à facettes multiples, s'affranchissant de toutes contraintes et de tous compromis, il crée l'une des meilleures revues que la Belgique ait connues : Antée. Elle servira de modèle à la NRF. Fervent défenseur de la langue française, il est l'un des précurseurs de ce qui deviendra la francophonie. Mystique et agnostique, naïf et cynique, romantique et visionnaire, Christian Beck occupe une place à part dans le milieu littéraire de ce début du XXe siècle. Écrivain vagabond à l'instar de Gorki, il parcourt une bonne partie de l'Europe à pied. L'action du Papillon, paru en 1910, se situe en grande partie en Italie. Sous les traits de Voldemar, son double littéraire, Christian Beck témoigne d'une époque et de ce qui comptait pour cet homme curieux et attachant : les femmes, les voyages, la table, le vin, le jeu, la philosophie et la littérature. Il s'est éteint en 1916, à trente-sept ans, emporté par la tuberculose. Apprenant sa mort, André Gide écrit : "C'était un esprit foisonnant qui promettait d'avoir beaucoup à dire, et je ne croyais pas possible qu'il nous quittât avant d'avoir parlé". Sa fille, Béatrix Beck, obtiendra le prix Goncourt en 1952 pour Léon Morin prêtre. Le lecteur trouvera au début de la présente édition une double présentation de l'ouvrage et de son auteur, l'une par Raphaël Sorin, l'autre par Béatrice Szapiro, arrière-petite-fille de Christian Beck.

02/2012

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Critique littéraire

Sujet, verbe, complément. Le moment grammatical de la littérature française 1890-1940

C'est en linguiste et en historien que Gilles Philippe fait apparaître dans cet ouvrage une dimension fondamentale, et pourtant largement inaperçue, de notre passé littéraire : le souci prioritairement accordé aux questions de grammaire de la fin du XIXe siècle au lendemain de la Grande Guerre, et même au-delà, jusqu'à Jean-Paul Sartre. De Maupassant au jeune Barthes, en passant par Proust et Claudel, on s'est inquiété de la place des adjectifs, disputé pour des problèmes de conjugaison, en une sorte de polémique sans cesse relancée et à laquelle tous ont voulu prendre part : historiens de la langue et de la littérature, comme Brunot et Lanson ; critiques et linguistes, tels Thibaudet et Bally ; pontifes de l'Académie française et de l'institution scolaire, grands prêtres de La Nouvelle Revue française. De cette querelle récurrente Flaubert émerge ici comme le héros paradoxal. Faire de la littérature, était-ce écrire " bien ", en respectant les préceptes farouchement défendus par les puristes, ou alors tordre la syntaxe jusqu'à la rendre expressive ? Prendre des libertés avec la norme vous excluait-il du panthéon des vrais écrivains ou vous y menait-il tout droit ? La question peut sembler futile, et d'un autre temps. Elle fonde pourtant notre rapport moderne aux textes et reste capitale pour un abord de la littérature qui, derrière la langue, sa correction et ses audaces, renvoie à un ordre rhétorique et social. Et cet ordre va très loin : au cœur de l'identité même de la France, cette nation littéraire.

10/2002

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Histoire de France

Le massacre de la victoire. 1919-1939

Les Mémoires d'Horace de Carbuccia, écrits « d'un style d'acier », selon les termes du duc de Lévis Mirepoix, sont irremplaçables pour l'intelligence de l'entre-deux-guerres ; années brillantes, scandaleuses et catastrophiques, où les illusions de la victoire de 1918 se transformèrent en mobilisation pour la défaite de 1940. Directeur d'une maison d'édition et de « Gringoire », le plus important hebdomadaire français politique et littéraire, député de la Corse, gendre du préfet de police Jean Chiappe, l'auteur mena le combat qui opposa les patriotes lucides à ceux qui allaient devenir les responsables de la défaite et de l'Occupation. La présente réédition de ses mémoires, illustrée de caricatures parues dans « Gringoire », regroupe en un volume l'édition parue en deux volumes sous les titres « Le Massacre de la victoire 1919-1934 » et « Les Racines de l'enfer 1934-1939 ». « Quel excellent livre ! » (J. Benoît-Méchin) « Livre passionnant. Je suis presque toujours d'accord sur les grandes lignes et le plus souvent sur les points de détail. » (Jacques Chastenet, de l'Académie française) « Excitants Mémoires. Tout l'entre-deux-guerres expliqué selon la droite et du haut d'un inestimable observatoire. » (Alain Decaux, de l'Académie française) « Une chronique percutante sur le monde politique et littéraire de l'entre-deux-guerres. » (Michel Dunois, L'Aurore) « Je suis frappé par tout ce qu'il comporte d'enseignements pour aujourd'hui. » (Louis Pauwels, de l'Institut) « Ni mesuré, ni indulgent et moins encore indifférent ou sceptique, toute la virulence, l'acharnement… qui caractérisait… Gringoire. » (P. Viansson-Ponté, Le Monde)

06/2015

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Critique littéraire

Maurice Druon. Le partisan

14 avril 2009 : "Un seigneur des Lettres est mort" (Le Figaro). Maurice Druon n'est pas que l'académicien et le grand défenseur de la langue française qu'il fut sur la fin de sa vie. Héros de la Résistance à 23 ans, il écrit avec son oncle Joseph Kessel le Chant des partisans. Lauréat du prix Goncourt avec les Grandes familles à 30 ans, il connaît sept ans plus tard un incroyable succès littéraire avec la saga des Rois maudits ! Nous sommes en 1955. Druon est alors le roi de Paris. C'est en 1966, à 48 ans, qu'il est élu à l'académie française, avant de devenir un ministre des affaires culturelles au franc-parler décapant de 1973 à 1974. Secrétaire perpétuel de l'Académie dès 1985, il sera souvent accusé d'être un conservateur voire un réactionnaire (il s'insurgera par exemple contre l'élection de Marguerite Yourcenar, craignant que "d'ici peu vous aurez quarante bonnes femmes qui tricoteront pendant les séances du dictionnaire" !). Cette première biographie d'un contemporain "superbe, solaire, heureux et portant beau" révèle des aspects ignorés de sa vie : les conditions dramatiques de sa naissance, son compagnonnage de jeunesse avec le parti communiste, sa passion européenne, son engagement pour le développement de l'Afrique, des amitiés inattendues. Avec ce portrait d'un homme engagé dans son époque, Hervé du Boisbaudry et Philippe Verdin nous font revivre la vie littéraire, politique et publique française de la 2e moitié du XXe siècle. Anecdotes, témoignages, citations font de cet exercice d'admiration un document riche et précieux.

10/2014

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Littérature étrangère

L'avenue de la victoire

L'Avenue de la Victoire (Calea Victoriei) est l'un des 70 titres de l'oeuvre multiforme et passionnante de Cezar Petrescu, dont les romans jalonnent toute la période de formidable effervescence littéraire de l'entre-deux-guerres. Victime de sa passion irrésistible de l'écriture et de ses incomparables succès, l'un des plus remarquables écrivains roumains a été relégué par une critique littéraire oligarchique, dogmatique et tendancieuse au rang d'auteur secondaire. Ses livres s'inspirent des petites ville, de la campagne, de la guerre, de l'amour, mettant souvent en évidence le fait que certains groupes, de par leur agissements, génèrent des conflits qui brisent les meilleurs et épargnent les médiocres. Peinture romanesque du milieu urbain délétère d'une capitale, Bucarest, L'Avenue de la Victoire campe subtilement et dessine justement les membres d'une famille venue de province avec l'espoir d'une autre vie, palpitante pour les plus jeunes, Sabina et son frère rebelle Costea, espoir d'un avenir matrimonial pour Ana, l'aînée, enfin lieu de réalisation sociale pour les parents, le magistrat Constantin Lipan et sa femme. Mais l'essentiel du texte est moins dans ces péripéties souvent noires et dramatiques que dans la vision qu'en ont les personnages que le romancier a choisis pour témoins. L'Avenue de la Victoire tient constamment en haleine et sa veine créatrice est inépuisable. Un très grand texte à lire avec passion pour mieux connaître une oeuvre et un écrivain roumain de très grande qualité.

02/2016

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Critique littéraire

La tragédie

Cet ouvrage est une synthèse qui entend rendre compte de la vie et de la mort d'un genre : la tragédie. Il s'ouvre sur quelques rappels de ce qu'étaient les tragédies grecque et latine, poursuit par une analyse précise de la tragédie aux XVIe et XVIIe siècles, avant de dépeindre, enfin, l'enthousiasme au XVIIIe siècle pour ce genre littéraire, qui finit par décliner et disparaître. Pour traiter de la tragédie, il faut d'abord mettre à part la question du tragique, qui ne s'accorde pas nécessairement à celle de la tragédie. La définition du tragique est une notion relative au système philosophique qui l'édicte, bien plus qu'une notion littéraire. La " tragédie classique " est l'une des tendances de la tragédie sous l'Ancien Régime. Ce livre en détermine les constantes établies en code et note les différences d'interprétation de ces constantes par les théoriciens eux-mêmes et par les praticiens, sans oublier que d'autres types de tragédies remportent, à la même période, de brillants succès. Et comme il est ici question de spectacle, ce texte observe aussi ce qu'était pratiquement le théâtre de cette époque. Il est alors possible de découvrir qu'au XVIIe siècle s'est édifiée une des grandes tendances de l'art moderne : dépassant la célébration et l'éblouissement grâce à l'art de la disposition, cette esthétique de la distance donne au spectateur et au lecteur le double plaisir de réfléchir et de s'émouvoir.

07/1998

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Littérature française (poches)

Gautier journaliste. Articles et chroniques

Poète de "l'art pour l'art", dédicataire des Fleurs du Mal, Théophile Gautier est resté célèbre pour le culte qu'il vouait à la beauté. Mais on ignore souvent que c'est dans la presse qu'il a mené, jour après jour, sa réflexion sur les lettres et les arts. De ses premiers pas au Mercure de France, à l'âge de vingt ans, jusqu'à sa mort en 1872, il a fait paraître près de 3 000 articles; feuilletoniste dans différents quotidiens, responsable de la rubrique littéraire de La Presse, rédacteur en chef de la revue L'Artiste, il fut l'un des critiques les plus talentueux de son temps. Ses articles, dont ce volume propose une sélection, offrent une vue imprenable sur la production artistique française du XIXe siècle. Car Gautier fut de toutes les représentations théâtrales, de tous les concerts, de tous les spectacles de danse, de tous les Salons de peinture. Qu'il chronique les dernières prestations des cantatrices à la mode ou retrace le parcours de personnalités récemment disparues - Rachel, Vigny, Rossini -, qu'il raille la légèreté d'un vaudeville ou se réjouisse d'un numéro de saltimbanques, qu'il évoque son goût pour Ingres et Delacroix ou sa réticence face aux toiles de Courbet, qu'il rende compte d'un roman de Balzac ou d'une traduction de liante, c'est toujours avec panache, passion et humour. Et, sous sa plume virtuose, c'est toute une époque d'effervescence artistique et littéraire qui revit, pour notre plus grand plaisir.

01/2011

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Littérature française

Lettre à Antoine G ou ceci n'est pas un roman

Chris Galaad, alias J-P. M. (alias le Petit crustacé), romancier consacré par la critique, vient de recevoir une lettre de refus de son éditeur, Antoine G. , grand Moghol littéraire, qui fait et défait les Goncourt comme les Nobels. Or le livre en question était destiné à couronner une série de dix-huit volumes. Ce refus ampute donc une oeuvre monumentale. Le Petit crustacé répond à Antoine : il ne lui reste que peu de temps à vivre : il abandonne tous ses droits d'auteur moyennant la publication de son ultime chef-d'oeuvre. Il va plus loin : il en fait autant pour le reste de son oeuvre. Sa lettre à Antoine reste sans réponse. Fureur de Chris... Antoine a beau être un monarque, Chris, en tant que poète ou rhapsode, en est un autre. Mais que peut taire un Petit crustacé face à un gros Calmar ? Notre Petit crustacé réunit certains personnages de ses derniers livres pour leur demander conseil. Au cours d'une nuit où l'insomnie se mêle au délire, Z. le Petit archer, accompagné de Foskifo et Skifopa deux sosies fanatiques du nudisme instruiront le procès d'Antoine. Celui-ci est-il coupable ? Il semble n'avoir jamais reçu la lettre, donc être peu responsable d'un complot politique et littéraire contre Chris, ourdi par des personnalités plus ou moins patibulaires, qui s'entêtent à "avoir la peau" de Chris, trop célèbre à leur goût. Si Antoine a bien reçu cette lettre - recours aux traditions de la chevalerie : un duel entre le poète bafoué et le grand Moghol abusif.

03/2018

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Beaux arts

La villa Pérochon, dans la maison d'un Goncourt

Pour beaucoup, Ernest Pérochon, c'est une rue, une école, un lycée, une médiathèque ... Mais que sait-on aujourd'hu à la postérité grâce au prix Goncourt ? Au mieux, peut-être, que son roman couronné en 1920 s'intitulait "Nêne". Le Centre d'art photographique contemporain de Niort s'est installé dans la maison que l'écrivain a habitée de 1927 jusqu'à sa mort en 1942, et s'est donné - juste retour des choses - le joli nom de "Villa Pérochon". Cette maison au destin romanesque, acquise par l'instituteur grâce à son succès littéraire, a été généreusement donnée par ses héritiers à la Ville de Niort, à la condition qu'elle devienne un lieu de culture. C'est ainsi que des expositions photographiques sont désormais régulièrement proposées dans cette belle demeure tiraillée entre hier et demain. Son histoire est riche, elle a reçu nombre d'intellectuels de son temps et vécu des heures graves au cours de la Seconde Guerre mondiale. Jane et Jean Debenest, les petits-enfants de l'écrivain, ont vécu une part essentielle de leur jeunesse dans la maison où leur cher grand-père, sous la menace d'une arrestation par la Gestapo, a été terrassé par une crise cardiaque. Grâce à leurs souvenirs intimes, nombreux et vivaces, Fabien Bonnet vous raconte l'histoire de ces lieux et de ceux qui les ont fréquentés au temps glorieux de Pérochon. Passerelle littéraire entre deux époques, ce livre illustré par des images d'archives inédites et les photos contemporaines d'Alexandre Giraud, relie les jours perdus à ceux du temps présent.

09/2018

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Littérature étrangère

Le fond du port

Dedalus du Lower East Side, Joseph Mitchell a su peindre les rues du vieux Manhattan comme retranscrire la drôlerie désespérée de sublimes anonymes bringuebalant l'Histoire dont ils sont les héritiers. Chacun de ses caractères entonne tour à tour son aria : le patron d'un restaurant, le marin-pêcheur, l'ostréiculteur, le prêcheur composent l'oratorio d'une cité en perpétuel mouvement. La déambulation hasardeuse de l'arpenteur urbain est à l'image de ses digressions fulgurantes : imbriquées les unes dans les autres comme les blocks aux quartiers. Quand en 1960 paraît Le Fond du port, Joseph Mitchell a cinquante et un ans. Soutier du journalisme, il est devenu un auteur littéraire à part entière. L'attention au détail, le sens de la construction, la minutie obsessionnelle, il avait élevé le reportage au rang d'art et mêlé fiction et réalité avec une maestria inégalée. Inoubliable volume, Le Fond du port, tient autant de la chronique d'un temps révolu que de la collection littéraire, au sens d'un inventaire cabossé par la poésie des rues et des noms, Fulton Street, Louie Morino, M. Hunter comme autant de notes d'un blues du macadam. "Voilà ce qu'aurait pu écrire Borges s'il avait été originaire de New York." Martin Amis ‘‘Les autres livres de Joseph Mitchell – Le Merveilleux Saloon de McSorley, Old Mr. Flood, Le Secret de Joe Gould – sont superbes, mais ils sont au Fond du port ce que Tom Sawyer et Un Yankee du Connecticut à la cour du roi Arthur sont à Huckleberry Finn.'' Janet Malcolm

10/2017

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Littérature étrangère

La part inventée

A travers l'image d'un jouet mécanique, un petit homme en fer-blanc qui recule au lieu d'avancer, Rodrigo Fresàn s'aventure dans la tête d'un écrivain, cet être condamné à se projeter dans le passé et à transformer les personnages réels en personnes imaginaires. L'Ecrivain a connu un certain succès autrefois, mais sentant qu'il n'a plus sa place dans le monde littéraire d'aujourd'hui, il décide de raconter sa propre histoire : son enfance, sur la plage de Canciones Tristes où il manque de se noyer tandis que ses parents lisent chacun de leur côté une traduction différente de Tendre est la nuit, mais aussi les aventures de sa soeur folle au pays d'Abracadabra, fief de la dynastie des Karma, et celles du Garçon qui rêve de devenir écrivain avant d'être ravalé au rang de personnage secondaire répétant à l'infini les mêmes paroles d'adieu sur les marches d'un musée. Quelles sont la part véridique et la part inventée de ces récits envoûtants ? L'une et l'autre se confondent car c'est dans la littérature que se trouve la vérité du monde. La Part inventée est un livre vertigineux sur le mystère de la création littéraire. C'est également le livre le plus personnel de l'auteur, où l'on retrouve toute sa mythologie, ses auteurs fétiches, sa passion pour la musique pop et la science-fiction. Il signe là des mémoires dignes de ceux des grands romanciers américains comme Philip Roth, Vladimir Nabokov ou William Gaddis.

01/2017

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Critique littéraire

Dictionnaire des littératures hispaniques. Espagne et amérique latine

Voici le premier Dictionnaire français des littératures hispaniques. Il se présente comme un voyage intellectuel et sensible à travers l'histoire de l'Espagne et de l'Amérique latine. Plus de cent cinquante spécialistes de renom, français, mais aussi espagnols, argentins, chiliens et vénézuéliens, entre autres, ont participé à sa réalisation. Le croisement de leurs regards fait apparaître dans toute leur acuité les caractères originaux et les lignes de force communes de ces littératures qui se sont nourries les unes des autres. Les notices fournissent une vision intégrale, pour la première fois, de dix siècles d'histoire littéraire, depuis les jarchas poétiques de la première moitié du XIe siècle jusqu'aux oeuvres les plus récentes de la Mexicaine Rosa Beltrân, de l'Hispano-Argentin Rodrigo Garcia, du Bolivien Edmundo Paz Soldàn, ou encore des Espagnols Enrique Vila-Matas et Chantal Maillard. Une histoire caractérisée par une diversité qui s'inscrit dans un socle linguistique commun tout en revendiquant une pluralité nationale. Ce Dictionnaire propose aussi des approches originales, parfois hétérodoxes, sur des sujets tels que l'" érasmisme ", l'" utopie et la littérature " au XVIIIe siècle, le "Noir dans la littérature latino-américaine ", la littérature "érotique en Espagne aux XIXe et XXe siècles ", la littérature " fasciste espagnole ", " tango et littérature " ou encore "homosexualité et littérature ", et même des articles portant sur des sujets extrêmement contemporains tels que la " Movida ", et la " génération du Crack " au Mexique. Fresque vivante de l'histoire du monde hispanique dans sa dynamique et sa richesse originelles, ce Dictionnaire se lit comme le roman d'une aventure littéraire passionnante.

09/2009

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Littérature française

Rions noir

Daeninckx et Alex Jordan s'unissent dans ce livre : textes et dessins tels des fenêtres grincantes sur la société contemporaine. Si l'expression-titre Rions noir de cet ouvrage fonctionne comme une sorte d'oxymore comme dans celle, voisine, du " rire jaune ", elle n'en constitue pas moins, par le jeu du déplacement des lettres, une anagramme pour peu qu'on ajoute un s à noir. En tout cas " ça grince " pas mal dans les rouages de cette petite machine graphique et littéraire. Et en même temps tout tourne avec une force tranquille. Le livre réunit " sous vide " 16 textes inédits de Daeninckx auxquels ne répondent pas directement mais de manière subtile les séquences de dessins inédits de Jordan (une centaine au total). Les textes sont des courts tableaux de scène de la vie quotidienne en divers endroits à la ville et à la campagne, des récits à caractère documentaire, des fenêtres sur l'histoire directement contemporaine des sociétés. Les dessins ne sont pas au contact direct des textes mais, sans correspondance ostentatoire, ils conservent leur valeur d'équivalence (dessins d'humour piquants) et leur unité de style (l'encre de Chine se traduit en imprimerie dans une symphonie de noirs profonds). Le livre est dominé par une triple dimension artistique, littéraire et politique. Il est tantôt cri tantôt murmure, il se caractérise par une forme qui est aussi un engagement graphique et une conception éditoriale qui rend hommage à deux auteurs habitués à mener des combats de longue date.

07/2022

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Pléiades

Oeuvres en prose complètes. Tome 2

Si Apollinaire poète ne parvient pas à faire oublier le conteur et le romancier, il faut bien constater que le critique d'art et le critique littéraire ont été rarement pris en considération. C'est ce que ce volume - qui rassemble les écrits sur l'art et sur la littérature - voudrait rectifier. Apollinaire multiplie ici les pseudonymes. Se donner tant d'êtres, s'accorder à tant de masques, c'est jouer Pessoa avant la lettre : devenant autre, Apollinaire se met dans des ailleurs qui vont lui permettre de multiplier les points de vue. L'anecdote - qu'il élève au rang de genre littéraire - va l'aider à théoriser. Car ce qui donne une unité à ces ouvres si diverses - pour ainsi dire occasionnelles - c'est l'imaginaire de l'homme, comme le notent Pierre Caizergues et Michel Décaudin dans leur préface : "Indiscrétions et potins, marqués au sceau de son humour, informations saisies au vol dans une conversation ou rapportées par des amis, anecdotes tirées du vécu ou de son insatiable curiosité livresque s'accumulent dans un ensemble d'allure hétéroclite, mais où le propos de l'écrivain et son univers imaginaire restent fondamentalement les mêmes". Ce que théorise au fond Apollinaire, c'est la fin de la mimésis : la beauté moderne doit être fondée sur une invention et sur une liberté sans limites de l'imaginaire. Exit la nature. Par-là, il devance - avec Rimbaud - tout ce que le XXe siècle croira découvrir. Les autres achevaient un monde ; ces deux-là inventent le suivant. Le nôtre encore ?

11/1991

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Esotérisme

Sorcellerie, pouvoirs écrits & représentations

Les discussions interdisciplinaires autour de la question de la sorcellerie, ses rapports à l'écrit, aux représentations artistiques, idéologiques et politiques permettent dans cet ouvrage de questionner un objet d'étude récurrent dans le champ des sciences sociales et humaines. Comment la sorcellerie est-elle appréhendée dans les sciences sociales et les humanités ? Quelles images véhiculent-elle ? Naguère, la sorcellerie fut longtemps associée au monde rural et à l'oralité. Cela n'est plus guère le cas. Depuis une vingtaine d'années, les études sur la sorcellerie en Europe, en Afrique et en Amérique se sont multipliées montrant son omniprésence, en particulier dans les secteurs de la "modernité" dans les villes. Des travaux ont interprété la sorcellerie comme un mode d'acclimatation et de vernacularisation de l'Etat. Elle se serait également nichée dans les domaines les plus complexes et internationalisés du capitalisme. Elle était aussi traditionnellement associée à l'oralité, car la sorcellerie est toujours en lien avec une situation d'énonciation. Or, au coeur de cette modernité, on retrouve inévitablement l'écrit. La sorcellerie, en tant qui" idéologique " est aussi parole qui n'est ni de savoir, ni d'information, mais de pouvoir. Il y a lieu alors de s'interroger sur la manière dont la parole sorcellaire écrite devient un enjeu de pouvoir, "une pratique de puissance", de s'interroger aussi sur les modalités de sa légitimation, afin de savoir quel type d'écrit est susceptible de devenir support de pratiques sorcellaires et à quel type de savoir il réfère. Indépendamment du recours à l'écrit comme support de pratique, la sorcellerie fait aussi l'objet de représentations littéraires écrites qui la mettent en scène et la font fonctionner doublement comme système théorique explicatif du monde ou, au niveau de l'expérience quotidienne, comme pratique. De façon récurrente, les représentations de la sorcellerie ont souvent été au coeur des logiques de pouvoir, en ce que la sorcellerie est perçue comme un mode d'actualisation des conflits réels et symboliques, un langage des conflits sociaux. La force de ces représentations permet-elle d'avoir accès à une certaine "vérité" de la sorcellerie ? Ce sont autant de questions et de lectures interdisciplinaires qui ont sollicité les compétences de plusieurs enseignants-chercheurs et chercheurs. C'est pourquoi, les travaux rassemblés ici prennent en compte à la fois les dimensions historique, juridique, littéraire et politique dans l'étude de la question de la sorcellerie.

12/2018

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Littérature russe

La sonate à Kreutzer ; A qui la faute ? ; Romance sans paroles ; Le prélude de Chopin

La Sonate à Kreutzer : une affaire de famille ? Dès sa parution, en 1891, le roman de Léon Tolstoï a déchaîné les passions, et les réponses littéraires de sa femme et de son fils, publiées pour la première fois en français, révèlent, de manière éclatante, les conséquences profondes de la crise morale et spirituelle de l'auteur, au coeur même de sa famille. De tous les ouvrages de Tolstoï, La Sonate à Kreutzer est sans doute celui qui dévoile, de la façon la plus remarquable, les paradoxes de son oeuvre et de sa personnalité. Jusqu'à la dernière ligne transparaissent le dégoût pour le mariage qui n'est que de la " prostitution légalisée ", la haine des femmes " qui se vengent de nous en agissant sur nos sens ", sa conviction que, pour obéir à la volonté de Dieu, l'homme doit s'abstenir de procréer. Sa femme, Sofia Andreïevna, qui copie le manuscrit, éprouve, en le lisant, autant de fascination que d'horreur. Sa vengeance restera cachée. Peu connu, même en Russie, À qui la faute ? révèle un talent littéraire nourri par un besoin d'expression personnelle et de justification. Écrit entre 1895 et 1898, Romance sans paroles répond également à une blessure : la mort à l'âge de sept ans de son dernier enfant. Il reflète par ailleurs sa passion pour la musique, incarnée par le compositeur Sergueï Taneïev, qui devient pour elle l'unique moyen de reprendre goût à la vie. Quelques années plus tard, Léon Tolstoï fils prend lui aussi la plume pour exprimer sa vision du couple. Désormais, La Sonate à Kreutzer devient une affaire de famille. Dans Le Prélude de Chopin, le fils développe l'idée qu'un mariage précoce et pur, où les deux époux ne font qu'un seul être, est un bien qu'il ne faut surtout pas fuir. Que l'aspiration à la chasteté absolue de l'humanité démontrée dans La Sonate à Kreutzer n'a aucun sens, car elle mène à l'extinction du genre humain. " Le lien conjugal toujours puissant [...] illustre le fameux paradoxe d'Oscar Wilde : loin de s'inspirer de la réalité des relations conjugales entre Léon et Sofia Tolstoï, la fiction de La Sonate à Kreutzer a fini par les influencer ", conclut Michel Aucouturier, auteur de la préface.

10/2023

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Littérature étrangère

La Sonate à Kreutzer ; A qui la faute ? ; Romance sans paroles ; Le prélude de Chopin

La Sonate à Kreutzer : une affaire de famille ? Dès sa parution, en 1891, le roman de Léon Tolstoï a déchaîné les passions, et les réponses littéraires de sa femme et de son fils, publiées pour la première fois en français, révèlent, de manière éclatante, les conséquences profondes de la crise morale et spirituelle de l'auteur, au coeur même de sa famille. De tous les ouvrages de Tolstoï, La Sonate à Kreutzer est sans doute celui qui dévoile, de la façon la plus remarquable, les paradoxes de son oeuvre et de sa personnalité. Jusqu'à la dernière ligne transparaissent le dégoût pour le mariage qui n'est que de la " prostitution légalisée ", la haine des femmes " qui se vengent de nous en agissant sur nos sens ", sa conviction que, pour obéir à la volonté de Dieu, l'homme doit s'abstenir de procréer. Sa femme, Sofia Andreïevna, qui copie le manuscrit, éprouve, en le lisant, autant de fascination que d'horreur. Sa vengeance restera cachée. Peu connu, même en Russie, À qui la faute ? révèle un talent littéraire nourri par un besoin d'expression personnelle et de justification. Écrit entre 1895 et 1898, Romance sans paroles répond également à une blessure : la mort à l'âge de sept ans de son dernier enfant. Il reflète par ailleurs sa passion pour la musique, incarnée par le compositeur Sergueï Taneïev, qui devient pour elle l'unique moyen de reprendre goût à la vie. Quelques années plus tard, Léon Tolstoï fils prend lui aussi la plume pour exprimer sa vision du couple. Désormais, La Sonate à Kreutzer devient une affaire de famille. Dans Le Prélude de Chopin, le fils développe l'idée qu'un mariage précoce et pur, où les deux époux ne font qu'un seul être, est un bien qu'il ne faut surtout pas fuir. Que l'aspiration à la chasteté absolue de l'humanité démontrée dans La Sonate à Kreutzer n'a aucun sens, car elle mène à l'extinction du genre humain. " Le lien conjugal toujours puissant [...] illustre le fameux paradoxe d'Oscar Wilde : loin de s'inspirer de la réalité des relations conjugales entre Léon et Sofia Tolstoï, la fiction de La Sonate à Kreutzer a fini par les influencer ", conclut Michel Aucouturier, auteur de la préface.