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Romans historiques

La roman de Sophie Arnould. Actrice chantante et courtisane

Née sous Louis XV, dans une famille de modestes hôteliers parisiens, Sophie Arnould fut remarquée par la princesse de Conti alors qu'elle chantait dans une église. Sous cette auguste protection, le petit rossignol va peu à peu brûler les planches et enflammer les coeurs. Pendant vingt ans, elle sera la femme et la soprano la plus adulée en France et au-delà. L'Europe entière rêve de l'écouter et de la voir sur scène. Femme d'influence, son salon incarne l'esprit des Lumières. Elle y attire les plus grands noms du siècle. Philosophes, scientifiques, gens de lettres... Elle fut l'Eurydice du grand Gluck, mais aussi la protégée de Marie-Antoinette. Elle plaisait comme elle respirait. Catherine Guennec nous entraîne dans les coulisses tumultueuses de la vie de Sophie, de l'opéra jusqu'aux alcôves, en passant par son salon et ses foyers. Mais sous le masque de " la Divine " perce la vérité d'une femme, plus secrète, plus sensible que ne le laisse supposer sa légende noire. Ce roman, où la musique et la passion tiennent le premier rôle, est l'histoire de sa vie, et d'un improbable mais indéfectible amour qu'elle nous confie mezza noce... C'est la voix de Sophie qui revient, avec ses rires, ses colères, ses peines, ses vérités. Après La Modiste de la reine, son roman consacré à Rose Bertin, Catherine Guennec restitue avec bonheur un destin de femme qui dessine à la fois l'esprit, l'âme et le parfum d'amour du XVIIIe siècle.

05/2010

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Actualité et médias

Hors système. Onze ans sous l'étoile de la liberté

2009. Xavier Fortin est arrêté après une cavale de onze ans avec ses deux enfants, enlevés, dit-on, à leur mère. On s'attend à voir débarquer deux Mowglis, on découvre deux adolescents intelligents qui clament que leur père les a sauvés d'une vie étriquée. Dès l'âge de six et sept ans, Shahi Yena et Okwari savaient ce qu'ils voulaient : une existence semi-nomade, en caravane, dans la nature, avec leurs chiens, leurs chevaux et les animaux de leur petit cirque d'animation... Quelles expériences ont-ils acquises au cours de ces onze années, entre l'école du matin que leur faisait scrupuleusement leur père et l'agriculture, l'élevage, la construction de maisons, l'informatique, la musique l'après-midi... ? Brillants, combatifs dès lors qu'il s'agissait de défendre le droit d'être éduqué à la maison et celui, pour les enfants, d'être écoutés par la Justice en cas de séparation des parents. Quel prix durent-ils payer pour vivre ainsi hors système ? Hors système raconte l'aventure des Fortin, père et fils, à travers leurs trois voix. Portés par la sincérité et l'émotion, on partage les joies, les révoltes de ces trois êtres hors du commun soutenus par les amitiés, les fidélités les plus diverses. On y touche du doigt, par-dessus tout, l'amour fou qu'ont ces " fils du Vent " pour la nature, la liberté et cette Providence qui, selon eux, n'a cessé de porter leurs pas...

03/2010

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Psychologie, psychanalyse

Robert Schumann : L'homme

Pourquoi Schumann est-il passé d'un langage à l'autre, de l'écriture de textes à celle de musique:- ? Qu'est-ce que son choix de textes de lieder et sa correspondance nous disent de l'homme et de ses préoccupations ? Vers quelles pathologies a-t-il glissé et quelles en sont les raisons ? A quoi tient 1c fait que l'origine organique de la paralysie de ses doigts reste douteuse ? Pourquoi s'est-il senti déserté par Dieu à cette occasion ? En quoi sa mère était-elle infanticide? Pourquoi tenait-il un mouchoir blanc contre ses lèvres ? Quelle était la vraie nature de ses relations aux femmes ? Pourquoi a-t-il tant souffert de son amour pour Clara ? Quel rôle la contraction d'un pacte a-t-elle joué dans sa vie d'artiste? Pourquoi se disait-il criminel ? Pourquoi a-t-il halluciné des voix, et de qui étaient-elles ? Pourquoi s'est-il précipité dans les eaux glacées du Rhin un soir de Carnaval, après y avoir jeté son alliance pour, une fois sorti, se désoler de ce que " Père est parti " ? Quels étaient les sens de ce passage à l'acte, et son rapport au suicide. A ces questions, et à de nombreuses autres, ce texte apporte des réponses fondées sur l'utilisation des outils psychanalytiques expliqués de façon à devenir accessibles à tous. Cet ouvrage invite à appréhender l'art à hauteur d'homme, et il est un important exemple de la façon dont les psychanalystes travaillent.

02/2004

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Philosophie

Etre et sexuation

Etre et sexuation avance l'une des thèses les plus audacieuses quant à la question sexuelle depuis Freud. Elle formule que la distinction du désir et de la jouissance n'aura jamais valu que pour la position masculine. Pour la femme, ils seraient rigoureusement la même chose. Cette thèse jette une lumière crue sur ce que la pensée de tous âges, jusqu'à la psychanalyse comprise (de l'aveu de Freud comme de Lacan), a rejeté de la libido féminine comme "continent noir", irrationnelle et abyssale. On constate aussi bien que les ontologies qu'on aura prédiquées de "féminines", de Schelling à Malabou en passant par Deleuze, tendent à l'indistinction plus ou moins explicite de l'être et de l'événement, qui recoupe l'identité désir = jouissance à l'origine de la position "femme". Ontologies tournées du côté de la Nature, du Chaos, du devenir et de l'immanence. Inversement, les ontologies "viriles", de Hegel à Badiou, sont-elles de l'Ordre rationnel et du transcendantal, du "fixisme" formel et de la discontinuité. Est-il dès lors possible d'ouvrir un lieu de pensée qui se situe, sans le moindre "hermaphrodisme métaphysique", à l'intersection des deux positions sexuées ? Qui en déduise une nouvelle pensée de l'origine ? C'est-à-dire une genèse inédite des événements, en ce qu'ils ont à faire avec la capacité proprement humaine à s'approprier l'être, de la mathématique à la musique, de la politique à - bien sûr - l'amour lui-même ? Ce sont les bases d'une telle "ouverture" que questionne ce livre.

09/2013

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Littérature française

Les tribulations d'une migraineuse

Delphine, trente-cinq ans, mariée, maman d'un adorable petit garçon, a tout pour être heureuse. A ceci près : elle est migraineuse. Alors, régulièrement, Delphine la boute-en-train, mute. Elle devient la rabat-joie, celle qui ne boit pas de champagne le 31 décembre à minuit, qui maudit les fumeurs, la casse-pieds qui demande qu'on arrête la musique, qu'on éteigne la lumière, celle qui dit, la mort dans l'âme : " Non, chéri, pas ce soir... " avant d'avaler un Triptan, deux somnifères, de glisser sous la couette et de s'endormir, une poche de glace sur la tête. Refusant de se laisser abattre, elle pérégrine à la recherche du traitement miracle. De l'homéopathe qui lui demande solennellement si elle mange le gras du jambon avant de lui délivrer une ordonnance à lui faire perdre son latin, à l'acupuncteur qui lui recentre son champ d'énergies, en passant par le grand ponte de la migraine et les différents praticiens de la planète psy, elle tente tout, jusqu'à la gouttière qui lui donne " l'air sexy d'un boxeur " et les hormones qui, très vite, à raison d'un kilo supplémentaire par semaine, menacent de la transformer en vache limousine. Dans ces conditions, la vie de couple aura bien du mal à résister... Détruire le mur d'incompréhension séparant l'espèce migraineuse de l'espèce non migraineuse, tel est le but de ce livre que toute migraineuse pourra toujours, l'air de rien, poser sur la table de nuit de son compagnon...

02/2007

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Musique, danse

Guide des opéras de Mozart. Livrets, analyses, discographies

L'opéra constitue avec le concerto, et plus particulièrement le concerto pour piano, les deux massifs irréductibles du génie mozartien. Dramaturge dans l'âme, comme on peut s'en rendre compte à travers toute sa correspondance, Mozart trouve dans l'art lyrique, avec son dialogue entre la voix et l'orchestre, le lieu idéal de la rencontre de la parole et de la musique, le domaine où son génie créateur pourra s'imposer avec le plus d'évidence et d'éclat. L'opéra chez Mozart en sa trajectoire exemplaire s'inscrit à la fois comme point d'aboutissement et point d'ouverture du genre. Il l'occupe pratiquement sa vie durant, du Devoir du premier commandement, composé à l'âge de onze ans, à la Flûte enchantée au terme de sa vie. Ce sont les multiples étapes de ce parcours que ce guide invite à découvrir : vingt-cinq œuvres ou projets d'œuvres sur une période de vingt-quatre années. Tous les genres en vigueur à l'époque y sont abordés : intermède, action sacrée, pastorale, bergerie, sérénade théâtrale, mélodrame, opéra seria, opéra buffa, Singspiel, où s'affirme progressivement la perfection d'un style capable d'embrasser dramatiquement et musicalement la vérité complexe de la vie. Pour chaque opéra on trouvera ici, comme dans les guides précédents consacrés à l'œuvre lyrique de Verdi et de Wagner, la genèse de l'ouvrage, le livret intégral bilingue ou un important résumé, une analyse musicale et dramatique conduite scène par scène, une discographie complète et critique.

04/1991

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Musique, danse

Les funérailles de Chopin

" Je reçois aujourd'hui quelques personnes, entre autres madame Sand, écrivit Chopin à un ami polonais de passage à Paris en décembre 1836. Presque en post-scriptum, il ajouta que Liszt jouerait et que le très célèbre ténor Adolphe Nourrit chanterait. Pour l'occasion, Sand accepta de faire un compromis. Elle abandonna ses pantalons noirs et sa redingote pour un pantalon bouffant blanc et une ceinture en étoffe, le costume si sexuellement ambigu d'une houri ou d'un pacha ; surtout, elle arborait les couleurs du drapeau polonais. " A vingt et un ans, Chopin quitte définitivement une Pologne bâillonnée par la Russie et arrive à Paris, où deux concerts suffisent à faire de lui la coqueluche des plus grands. De Schumann à Liszt, de Mendelssohn à Delacroix, tous portent aux nues celui qui va incarner comme nul autre le rêve, l'énergie et la fougue romantiques. Une icône qui a tout pour briller : le génie, le succès et l'amour de la femme la plus scandaleuse d'Europe, George Sand. Quand il s'éteint, deux décennies plus tard, le succès n'a pas amené la fortune, ni la gloire brisé la solitude. Avec Les funérailles de Chopin, Benita Eisler conte avec brio, sensibilité et une multitude de détails d'une indiscrétion inouïe, la chute d'une des plus grandes étoiles de la musique. La précision de ses recoupements et l'acuité de son regard construisent pas à pas un tableau vivant où se nouent et se dénouent les fils d'une destinée tragique.

01/2004

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Religion

Les mots du christianisme. Catholicisme, protestantisme, orthodoxie

De la terre promise à la parabole des talents, du bon larron et du bon Samaritain au fils prodigue, notre langage est pétri de références bibliques dont le sens originel échappe pour une bonne part à notre monde sécularisé. Cette perte des points de repère s'étend aussi à de larges pans de notre culture alors pourtant que les expositions de peinture ancienne, les musées, les concerts de musique sacrée et les édifices religieux connaissent une faveur croissante auprès du public. Savons-nous ce que désignent au juste des mots comme indulgence, dormition (de la Vierge), reliques, visitation, action de grâce, agneau pascal ou carême - sans parler d'ostensoir, de manipule, d'ambon, de pain bénit et de quantité d'autres choses qui ont fait le quotidien de nos aïeux ? Sommes-nous bien sûrs de savoir saisir tous les enjeux d'une pièce comme Polyeucte, de tableaux comme ceux de Botticelli, de Poussin ou de Rouault, des cantates de Bach, des messes de Messiaen, faute de maîtriser le vocabulaire et la " grammaire " du christianisme - à plus forte raison celui qui appartient à des univers peu familiers des Français : les chrétientés d'Orient, le monde protestant ? Avec 7 300 définitions de termes et de notions - certains répandus mais mal compris, d'autres un peu passés d'usage, d'autres franchement techniques -, ce foisonnant dictionnaire s'adresse à tous : aux chrétiens à la recherche d'enracinement tout autant qu'aux non-croyants désireux de connaître avec précision ce qui constitue le principal fondement de la civilisation européenne.

10/2005

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Musique, danse

Hugo Wolf

Au regard de la brièveté de sa vie, l'œuvre de Wolf s'impose paradoxalement par son abondance et la profondeur de l'empreinte qu'il laisse dans le genre auquel il s'est consacré quasi exclusivement ; le lied. Héritier de la tradition où se sont illustrés Schubert et Schumann, il porte ce genre à un apogée où la musique exalte, magnifie et transcende le texte des poètes choisis (Mörike, Goethe, Eichendorff...). Toute sa vie active eut pour cadre Vienne, capitale alors puissante d'un empire dont les craquements se font sentir aussi bien dans le domaine politique (les revendications nationales feront éclater les frontières) qu'à l'intérieur des individus (c'est l'époque où Breuer - que Wolf côtoya - et Freud dévoilent les profondeurs de l'inconscient). Contemporain de Richard Strauss et de Gustav, Mahler, Hugo Wolf n'a pas exercé de fonction institutionnelle qui lui assure une notoriété semblable à la leur. Il ne s'inscrivit pas moins dans le mouvement musical et intellectuel viennois, appartenant aux cercles wagnériens et ferraillant d'une plume militante dans la presse. La maladie mentale consécutive à la syphilis lui fit passer les cinq dernières années de sa vie dans un asile, où il mourut. Relatant les épisodes de sa vie et parcourant pas à pas, en commentant chaque lied, la totalité de son œuvre, Stéphane Goldet met en évidence l'unicité d'un compositeur qui, en un jaillissement éruptif de seulement quelques années, a donné à la grande poésie allemande son accomplissement musical le plus abouti.

11/2003

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Beaux arts

Dictionnaire du cubisme

En 1928, André Breton, dans Le Surréalisme et la peinture, dénonçait les "pauvres témoignages de quelques scribes" qui s'acharnaient, selon lui, à réduire l'aventure cubiste aux "proportions d'un simple fait divers ou d'un phénomène artistique local". Près d'un siècle après, si cette aventure a trouvé toute sa place dans l'histoire de l'art, il manquait encore une vision d'ensemble permettant de traiter, sans tabou et en toute liberté, les multiples aspects du continent cubiste. Une équipe internationale mêlant grands experts et jeunes chercheurs, issus de l'université ou des musées, apporte un regard neuf sur ce phénomène surgi avec force au début du XXe siècle. Dans le panorama complet et détaillé du monde cubiste qu'offre ce livre figurent les domaines attendus : étapes stylistiques marquantes, noms et oeuvres phares du mouvement. Mais l'ouvrage va plus loin. Longtemps résumé à la création de quatre artistes pionniers - Pablo Picasso, Georges Braque, Fernand Léger et Juan Gris -, le cubisme est ici réévalué à la lumière de ses relations avec les autres formes artistiques : littérature, musique, danse, théâtre, représentées notamment par Apollinaire, les Ballets russes de Diaghilev, Cocteau. Ce dictionnaire explore également ses liens avec les sciences humaines, les arts populaires, la philosophie ou l'occultisme. L'ensemble témoigne de la grandeur et de l'actualité de ce mouvement d'art total qui n'a rien perdu de sa vitalité. Une épopée poétique dont l'esprit fut ainsi résumé par Picasso : "Faire des tableaux était moins important que de découvrir sans cesse des choses."

09/2018

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Littérature française

Au nom de la Loi

Qui n'aurait voulu être Steve McQueen ? Qui n'aurait voulu avoir l'allure de celui qu'on surnommait The King of Cool ? Souvenez-vous du panoramique de L'Affaire Thomas Crown, où l'acteur embrasse longuement Faye Dunaway, et qui semble durer des heures. Souvenez-vous de la musique de Michel Legrand (The Windmills of your Mind), de la course sur la plage, mais aussi des yeux bleus de Josh Randall dans Au Nom de la Loi (1958-1961), le feuilleton qui rendit Steve McQueen célèbre, et auquel le roman de Samuel Blumenfeld emprunte son titre, en plusieurs sens. Fils unique et enragé, n'ayant jamais connu son père, champion automobile pilotant Jaguar ou Porsche, aimant la vitesse et le risque, les femmes et l'alcool, l'art martial et les drogues, The king of Cool s'affranchissait volontiers de la Loi, fût-elle celle d'Hollywood. Le voici réincarné.En novembre 1980, le fils d'Isaac et Hannah Bergelson, un jeune juif à lunettes vivant sans aventures dans un foyer de la banlieue parisienne, écoute Roger Gicquel annoncer la mort de l'acteur à Ciudad Juarez des suites d'un cancer. Le monde s'écroule. Commence dans ce roman d'une nostalgie acidulée et d'une drôlerie égale à celle des premiers Philip Roth, la reconstitution d'une famille recomposée : celle des Bergelson, entre ratages et destin rêvé, et celle de Steve McQueen. "Il était devenu des nôtres. Il nous avait rejoint dans notre étrange exercice de surplace, pour vivre, dans le respect de notre tradition, au nom de la Loi".

04/2013

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Sociologie

J'irai danser à Orlando

Pulse, 12 juin 2016. Quarante-neuf morts sur la piste de ce night-club de Floride. Quarante-neuf garçons et filles qui voulaient seulement danser, abattus pour avoir commis le crime d'être homosexuels. Tous ne l'étaient pas, d'ailleurs, mais tous en étaient coupables selon le meurtrier, qui a cette nuit-là perpétré le premier assassinat de masse homophobe de l'histoire. Philippe Corbé, correspondant de RTL à New York, prend aussitôt un avion pour Orlando. Cet acte si révélateur d'une violence contemporaine déchaînée le bouleverse. Il veut voir. Il va voir. Il voit. Et voici un récit aussi implacable qu'émouvant. A la relation de ce qu'il observe et entend, de la solidarité la plus touchante aux déclarations les plus agressives, du désespoir des uns aux rumeurs des autres ("l'assassin serait homosexuel", comme si c'était un argument contre les victimes), il mêle des souvenirs de jeunesse, se remémorant les tyrans de cours de récré, les ferme ta grosse gueule pédale, les hargneux, tous ceux qui veulent écraser les espoirs de bonheur, à commencer par ces lieux tranquilles, d'Orlando à Paris, de Sydney à Beyrouth. "Quartier gay", cela veut simplement dire des refuges pour retrouver des semblables. Et c'est bien pour cela que ceux qui s'y rendent sont menacés. Ce que leurs ennemis veulent anéantir, c'est toute possibilité d'amour. Sous les pulsations de la musique couvent les pulsations de la haine. J'irai danser à Orlando est le premier livre sur cette tuerie dans une Amérique devenue ivre de destruction.

05/2017

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Musique, danse

Nous sommes jeunes, nous sommes fiers. La culture jeune d'Elvis à MySpace

Nous sommes jeunes, nous sommes fiers est la première histoire de la culture jeune en France, une histoire racontée au travers du prisme de ce qui l'a fait naître : le rock. La jeunesse est en effet une invention récente. Elle jaillit au milieu des années 50 au son des premiers tubes d'Elvis, quand les adolescents décident de ne plus être des adultes en devenir, mais de se définir comme des "jeunes". Pour se différencier des "vieux ", ils ne s'habillent plus comme leurs parents, écoutent une autre musique, inventent de nouveaux codes, avancent de nouvelles idées politiques et se découvrent consommateurs. La culture jeune, d'année en année, va devenir un gigantesque marché et conquérir les esprits. Hier, la jeunesse bousculait la France. Aujourd'hui, parents comme enfants portent des jeans, écoutent du rock, et veulent être branchés. Comment est-on passé de "plus tard tu seras un homme, mon fils" à "sois cool, papa, putain ?". Comment se révolter dans un monde qui a basculé dans le jeunisme ? C'est l'amère victoire de la culture jeune. Nourri par des dizaines d'interviews exclusives (Iggy Pop, Madonna, Joey Starr, The Strokes, Daft Punk, Kraftwerk, Public Enemy, Jack Lang, Brian Eno, Britney Spears, Depeche mode, Beastie Boys, Air, Taxi girl, des situs, des punks, des baby-boomers, des branchés, des hippies, des rappeurs, des starfuckeurs)fourmillant d'anecdotes, souvent drôle, toujours rythmé, ce livre est une plongée passionnante dans les codes et les secrets de la planète jeune, des années 50 à aujourd'hui.

06/2013

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Musique, danse

Paul Dukas

Alors que Paul Dukas jouit d'une popularité durable grâce à son Apprenti Sorcier, que Walt Disney, avec Fantasia, a paré d'images, " ce personnage de rêve que l'on a voulu expliquer de cent façons ", comme il l'écrit lui-même à son ami Eugène Boschot, est en revanche mal connu et sa personnalité est environnée de mystère. Né en 1865, quasi-contemporain de Debussy, aîné de Ravel, Dukas s'inscrit dans une période brillante de la musique française et compte parmi ceux qui lui assurent valeur et rayonnement. Si le catalogue d'oeuvres dont il accepte la publication semble mince, leur richesse fait déplorer l'exigence implacable qui a conduit le compositeur à ne pas mener à leur terme nombre de projets, jusqu'à un silence dont Simon-Pierre Perret sonde avec tact les implications psychologiques. La présence de Dukas dans l'univers musical ne se limite pas à la composition : inspecteur, professeur au Conservatoire, il exerce une activité de critique qui le fera passer à la postérité comme un juge pertinent, à la plume vigoureuse et élégante, dans une tradition française illustrée par Berlioz et Debussy. Le cheminement biographique est retracé par Simon-Pierre Perret, qui relate les événements personnels et professionnels à partir de correspondances et de la presse de l'époque. Marie-Laure Ragot, dans son commentaire de chacune des œuvres, s'attache à définir le style de Dukas, qui a illustré différents genres, avec une dominante orchestrale. Elle accorde une importance particulière à l'opéra Ariane et Barbe-Bleue, qui s'est imposé au répertoire.

08/2007

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Musique, danse

Correspondance. Suivie de Letrres à Madame H.

Echelonnées tout au long de la vie de Gabriel lauré, les quelque huit cents lettres ici rassemblées retracent le parcours d’une des figures les plus illustres de la musique française à une époque de grand rayonnement. La variété de ses correspondants rend compte de tous les aspects de son activité : avec ses collègues compositeurs (Saint-Saëns au premier chef, Vincent d’Indy ou ses élèves au Conservatoire : Ravel, Roger-Ducasse, Koechlin), ses interprètes (Alfred Cortot, Edouard Risler, Eugène Ysaÿe, Robert Lortat), ses éditeurs ou des écrivains (Flaubert, Verlaine, Proust, Colette, Montesquieu) et ses amies-mécènes (Mme de Saint-Marceaux, la comtesse Greffulhe, la princesse de Polignac), il évoque son métier de musicien : les inspections de conservatoires, les innombrables concerts où il interprète ses oeuvres, la rédaction de critiques pour Le Figaro. On voit ainsi se construire au jour le jour une carrière, avec toutes ses difficultés : les aléas du théâtre, en particulier autour des représentations de Pénélope, occupent une grande place, de même que les fatigues liées à la direction du Conservatoire. Le portrait du compositeur, exprimant des jugements tranchés sur nombre de ses contemporains, souvent loin du «doux Fauré», se peint à travers ces échanges ; il est complété par ses lettres adressées, parlais quotidiennement, à Marguerite Hasselmans, qui fut sa compagne, de 1901 à sa mort, en 1924. Au-delà de l’effusion amoureuse qui révèle l’homme privé, leur intimité et leur confiance donnent à ces lettres un ton extrêmement libre, où le musicien se découvre comme jamais.

10/2015

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Philosophie

Penser entre les langues

"Tous les hommes vastes et profonds de ce siècle aspirèrent au fond, dans le secret travail de leur âme, à préparer cette synthèse nouvelle et voulurent incarner, par anticipation, l'Européen de l'avenir", écrit Nietzsche en 18 85. C'est à cette tâche qu'Heinz Vismann s'est consacré en interrogeant les traditions intellectuelles qui, dans leurs différences et leurs contradictions, constituent la culture philosophique et scientifique contemporaine. Depuis plus de trente ans, dans ses différentes fonctions - enseignement, édition, conseiller au ministère de la Recherche, etc. -, Wismaumi a joué en France un rôle décisif dans la vie culturelle et intellectuelle, où il s'est attaché à transmettre et à reconstruire des traditions à l'époque oubliées : les présocratiques (1 léraclite), l'idéalisme allemand (Cassirer, Benjamin), etc. I :intérét de son parcours intellectuel est indissociable de sa fréquentation de tous les milieux culturels, savants, politiques, tant français qu'européens. Ce livre écrit connue mie conversation, s'appuyant sur le récit d'une vie, tait de digressions opportunistes, de répétitions, de fulgurances et de ruptures, plaide tout entier pour une pensée jamais arrêtée, jamais cantonnée dans une limite.. la fois livre de philosophie et témoignage, on retrouve dans ces pages si généreusement disparates toute la rigueur et l'exigence morale d'un grand humaniste. D'Homère à Nietzsche, de Platon à Kant, de la philologie à la musique, de la langue au texte, c'est ce tissage de la pensée qui Heinz Wismauur évoque avec un savoir et un talent exceptionnels.

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Littérature française

Une vie n'est pas suffisante pour apprendre à aimer

Lùcia est professeure de samba, sa passion, à Los Angeles où elle vit avec John Joseph, son époux. Lors d'un voyage à Paris, Lùcia découvre que son mari la trompe : sa vie bascule. Venue dans la capitale romantique pour revoir sa famille d'adoption, Lùcia va petit à petit reconstituer le puzzle de ses origines. Née dans une favela à Rio de Janeiro, l'héroïne découvre le terrible secret qui entoure sa conception. En quête de réponses, elle croise le chemin d'Alexandre, violoniste virtuose qui enchaîne les concerts à travers l'Europe. Lùcia le suit, emportée par le lyrisme des partitions classiques mais aussi par l'affection grandissante entre elle et le concertiste. Sensible et attentionné, Alexandre devient le confident idéal et le dépositaire du secret de Lùcia... Le roman de Marie-Christine d'Welles invite au voyage, entre Rio de Janeiro et ses favelas, et Paris, Saint-Germain-des-Prés et les Deux Magots. Même si ses certitudes s'effondrent au début du roman, Lùcia ne se laisse pas abattre et choisit de suivre son coeur, toujours au rythme de la musique, samba ou classique. Marie-Christine d'Welles, romancière hors pair, nous fait également découvrir les oeuvres des musiciens célèbres : Bach, Mozart et Beethoven, mais dont les vies sont souvent méconnues. De leurs écrits intimes, l'auteure a su tirer des enseignements universels sur l'amour et les relations humaines. Une vie n'est pas suffisante pour apprendre à aimer est un roman riche de mélanges et de métissages, à lire absolument !

07/2020

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Musique, danse

Correspondance

"Le génie n'aime pas le génie contemporain, c'est un fait", affirmait Péguy. Sans doute n'est-il pas de démenti plus éclatant à cette formule que l'amitié de Liszt et Wagner : une amitié de près de quarante ans, orageuse parfois, entrecoupée de refroidissements, et même frôlant la rupture, telle que permet de la retracer leur correspondance, unique entre deux compositeurs. Publiée pour la première fois en France, aux Editions Gallimard, il y a plus d'un demi-siècle, cette correspondance est ici présentée dans une nouvelle édition, revue, augmentée et pourvue d'un appareil critique et biographique très riche, comportant de nombreux documents en partie ou tout à fait inédits. Couvrant principalement les années 1850, elle permet de suivre la genèse des travaux théoriques de Wagner et de plusieurs de ses chefs-d'œuvre : L'Anneau du Nibelung, Tristan et Isolde, tandis que Liszt a renoncé aux lauriers du virtuose pour devenir Kapellmeister à Weimar et se métamorphoser en un compositeur fécond et inventif. Comme tous deux étaient en relation avec nombre d'autres musiciens : Berlioz, Schumann, Bülow, Joachim, notamment et qu'ils furent de grands voyageurs, leurs lettres constituent une source d'informations précieuses sur la vie musicale de leur temps en Allemagne et dans la plupart des pays d'Europe où ils se sont produits à la fois en tant que créateurs et interprètes. Ce livre comblera donc les wagnériens, les lisztiens, mais aussi tous les mélomanes désireux de mieux connaître une des époques les plus florissantes de l'histoire de la musique occidentale.

10/2013

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Théâtre

Klatch avant le ciel

Depuis son lit d’hôpital, un vieux comédien voit sa vie défiler devant ses yeux. Entouré de son infirmière, de sa femme et de sa fille, il plonge dans sa mémoire, ses rêves et ses fantasmes à la recherche des êtres et des instants qui l’ont façonné et ont donné du sens à son existence. Monsieur Klatch vit ses derniers instants dans un lit d’hôpital. Il est entouré de son infirmière, sa femme, et sa fille. Ce vieux comédien raté est obnubilé par son passé. Chaque fois que la situation s’y prête, il déclame du Beckett ou du Shakespeare, les classiques qu’il aurait voulu jouer. Les grands moments de sa vie refont soudainement surface dans son esprit. D’abord son enfance castrée, puis sa découverte de l’amour, son mariage, la naissance de sa fille, le départ de son épouse et la rencontre d’une autre femme plus docile et plus aimante, son influence sur sa fille, l’explosion de son narcissisme, la mort de sa mère et son insatiable désir de liberté. Les hallucinations de Klatch prennent possession du réel : Clara devient Sara, la première femme de Klatch, et Catherine se change en Kate, la mère du comédien ; le chant et la musique fantasmatiques remplacent les mots plats de la vraie vie. Les retours à la réalité se font de plus en plus rares et brefs. Klatch meurt alors qu’il fait un dernier rêve où toutes les femmes de sa vie se retrouvent pour lui dire qu’elles l’aiment.

10/2011

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BD tout public

Sans nuage

Que se passerait-il si du jour au lendemain le pays entier se retrouvait privé d'internet ? Julie a fait une bêtise, alors qu'elle fouine dans l'ordinateur du farfelu Jérôme, elle se retrouve sur le darknet et supprime le cloud. Oups. Très vite le monde s'arrête de tourner et chacun se bat pour sa propre survie. Il y a Gérard, le voisin aidant et solidaire, la cynique mais attachante Camille, et puis Tom, qui sans sauvegarde n'a plus aucun repère. Alors qu'il s'efface et lutte pour retrouver sa mémoire, Julie, elle, se sent plus forte que jamais. Elle va tenter de l'aider à faire face à l'oubli tout en craignant que quelqu'un ne découvre son terrible secret. Internet est notre deuxième cerveau. Partager la photo de son assiette sur son réseau social préféré est devenu si automatique que ne pas le faire revient a ne jamais l'avoir mangé. Nos gouts en matière de musique, de livres, nos opinions politiques, nos habitudes, nos loisirs, nos fantasmes, nos amis, notre localisation, et j'en passe ! Notre vie entière est traquée, gravée et archivée pour l'éternité dans les data center du monde entier. L'oubli n'a jamais été aussi absent qu'aujourd'hui, pourtant c'est grâce à lui que l'on peut faire des choix, penser, évoluer, pardonner et surtout se raconter des histoires. Louise Laborie a son style. Entre épure et précision, imaginaire et pragmatisme. Son rendu nous plonge dans une simplicité extrêmement travaillée.

01/2020

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Théâtre

Scènes baroques d'aujourd'hui. La mise en scène baroque dans le paysage culturel contemporain

Tout le monde connaît les pièces de Molière ou de Corneille ; ce sont ces "classiques" et d'autres oeuvres moins célèbres des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles que le mouvement artistique baroque se réapproprie en explorant les codes de jeu, les gestes et les modes de profération des interprètes de l'époque. Cet ouvrage a pour objectif de dresser un état des lieux de la mise en scène baroque aujourd'hui. Or l'entreprise n'est pas neutre, car le baroque contemporain fait l'objet de débats féroces, aussi bien en ce qui concerne sa définition que sa réception. L'analyse se construit autour de plusieurs thèmes l'importance des autres arts vivants se réclamant du courant baroque, notamment la musique et la danse, le râle éducatif de ce mouvement théâtral et sa place au sein de l'institution. Elle se nourrit d'une comparaison avec le théâtre élisabéthain outre-Manche et de témoignages d'artistes contemporains, parmi lesquels Eugène Green. S'appuyant sur une réflexion collective où se font entendre plusieurs voix, venues de la scène ou des universités, des salles de classe ou des sociétés de production, ce livre élabore une cartographie précise des interrogations qui irriguent la mise en scène baroque aujourd'hui. Les champs du savoir et du spectacle vivant sont ainsi réunis, s'éclairant l'un l'autre et témoignant de la réussite de ce projet, car c'est de cette façon qu'est né et que continue de s'inventer le théâtre baroque.

11/2019

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Littérature française

Tour du domaine

Gilbert Delmas s'est fait un domaine, presque un royaume, autour d'une scierie. On dirait que, depuis toujours, il est le seigneur de l'usine, du village. Mais tout est faux. Il a fabriqué ce passé de toutes pièces, en trente ans. Il a peuplé le village d'hommes et de femmes qui sont presque ses esclaves. Il a accroché de faux portraits d'ancêtres dans sa grande maison délabrée. Autour de lui, sa femme paralysée ; sa fille Hélène, chlorotique ; son neveu Jonathan, violoniste qui peuple cette solitude de sa musique ; Sarah Köln, beauté vieillissante, vêtue de mauve, obsédée par la mort. Enfin, un couple de vieux domestiques dont le fils, l'Idiot, occupe chaque journée à faire minutieusement le tour du domaine, pour vérifier que la clôture est intacte. La passion de Gilbert Delmas est de tout savoir, de tout comprendre. Il a ses indicateurs et note tout sur des registres. Au village, on ne trouve guère que deux personnes pour se révolter contre cet ordre : Rafaël le comptable, d'ailleurs amoureux d'Hélène, et sa soeur Quentin, une actrice. Mais voici un intrus. Une villageoise, la vieille Louise, meurt en léguant sa maison à Michaël B. qui exerce l'étrange métier de biographe. L'installation de Michaël va faire bouger ce monde si ordonné. Delmas n'aura de cesse d'obtenir son départ. Mais le vieil homme comprend alors qu'il ne saura jamais ce qui se passe dans la conscience des autres. Et si tout cela n'était qu'un rêve de la vieille Louise ?

12/1983

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Poésie

Le mois d’octobre naît avec ses matins clairs. Edition bilingue français-espagnol

Parce que nous aimons l'Argentine de façon inconditionnelle, comme Fondane, Drieu et Caillois l'ont aimée et comme le vertige horizontal n'a pas manqué de nous saisir au premier jour, nous ouvrons cette parenthèse australe, en espérant qu'elle ne se refermera pas de sitôt. Ce détour prend aujourd'hui une teinte sépia et renferme un choix de poèmes d'Alfonsina Storni, méconnue en France, bien qu'elle ait donné aux lettres argentines certains de ses plus beaux textes, une poésie dont elle se demandait, avec sa belle âme tourmentée, si elle était révolte, malaise, vieille voix entravée, soif de justice, amour de l'amour amoureux ou petite boîte à musique qu'elle tenait dans la main et qui chantait toute seule, sans clé qui la blessât. Notre Alphonsine, une nuit d'octobre mille neuf cent trente-huit, a livré son coeur invaincu aux flots de la côte Atlantique. La mer a emporté son corps malade, avant de le rendre à la plage de La Perla. La vie, disait-elle, en fin de compte, se mesure par la mort : la mort qu'elle s'est donnée, laissant sur le rivage son fils et tous les hommes, les arbres qu'elle aimait, l'inquiétude et le désamour, la corolle noire de la vie. Un jour je serai morte, blanche comme la neige Douce comme les songes des soirs de pluie Un jour je serai morte, froide comme la pierre Calme comme l'oubli, triste comme le lierre

07/2020

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Poésie

Poèmes

"Les raisons pour lesquelles Mallarmé fut captivé par la poésie de Poe ne semblent pas évidentes quand on passe d'une oeuvre à l'autre : chez l'Américain, un climat morbide, souvent funèbre, une atmosphère vaporeuse et spectrale, l'amour désincarné pour un fantôme ; chez le Français, la concupiscence animale du Faune, la hantise de la beauté féminine bien vivante et bien charnelle, ou la sensualité refoulée d'Hérodiade, les scintillements de diamants, de cristal, de métaux précieux dans d'autres poèmes. Ce sont deux mondes apparemment inconciliables : l'un, hyperboréen, brumeux, évanescent ; l'autre, méditerranéen, ensoleillé, où même l'hiver (celui du Cygne, celui d'Hérodiade) a la splendeur concrète des gemmes. Pourtant, à y regarder de près, on découvre des analogies, des ressemblances entre Poe et le Mallarmé de la première période, celle qui va de 1862 à 1865, la période baudelairienne de Apparition, Soupir, Les Fleurs, Brise marine : la prédilection pour certains mots ou assemblages de mots (angélique, langueur, blancs sanglots, blancheur sanglotante, blancheur sibylline, blanche nue, marais livide...), leur arrangement selon des rythmes savants, un certain préraphaélisme de forme. Mallarmé admirait chez le poète américain la science des sons, la musique, et, comme Baudelaire, la magie incantatoire. Il voyait en lui un "cas littéraire absolu", un artiste qui avait répudié les contingences de la vie pratique pour se consacrer exclusivement à la poursuite de la beauté, non point seulement la beauté formelle, mais la beauté idéale dont les choses visibles ne sont que les signes ou les symboles" Jean-Louis Curtis.

05/1982

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Littérature française

David et Olivier

Olivier a huit ans et demi. Il mène auprès de sa mère, Virginie, la belle mercière, une vie insouciante et joyeuse. Il joue dans la rue avec ses copains Loulou, Capdeverre, Elie, Tricot, Jack Schlack, tant d'autres, qui s'opposent à leurs éternels ennemis, ceux de la rue Bachelet, comme Anatole Pot à Colle, Grain de Sel ou le môme Tartine. L'aventure commence pour Olivier avec la rencontre de David, le fils de M. Zober, le tailleur établi depuis peu rue Labat avec sa femme, Esther, et sa fille aînée, Giselle. Si différents, David et Olivier seront bientôt unis par des secrets, des jeux, des projets, mille riens qui les rendent inséparables. Chacun fait découvrir à l'autre son univers. Olivier offre à son ami la présence de Montmartre, sa féerie, ses émerveillements, son spectacle permanent. David lui fait connaître les siens, leurs coutumes, leur manière d'être, de vivre et de croire, et cet oncle Samuel qui étonne Olivier parce qu'il est allé en Amérique. En cette année 1930, les gens vivent autant dans la rue que dans les logements étroits. C'est leur jardin, leur cour de récréation. On retrouve des personnages rencontrés dans Les Allumettes suédoises : Bougras, Mado, Mac, Mme Hague, Gastounet, Lucien, des groupes d'adultes, des foules d'enfants, et Virginie dans tout son éclat, la fidèle Mme Rosenthal, son amie, tout un peuple gouailleur, turbulent et tendre, avec ses habitudes, son langage, son courage, et la musique des rues, le parfum d'une époque où il fait bon vivre.

05/1986

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Beaux arts

Zhou Shichao. Monographie

La triple idée d'indépendance, de musique et de métamorphose semble commander le destin exceptionnel de Zhou Shichao. Né en1965 à Qingdao (Shandong), le peintre chinois rejette très tôt la dictature du sujet et les conventions de l'Académie. Devenu professeur à l'université de Jinan (Shandong), il expose à Pékin, Shanghai et Hong Kong entre 1998 et 2000, puis à Marseille en 2010. Dans ses gouaches comme dans ses huiles, il divise la matière, disloque la lumière du prisme et fait éclater les couleurs. À l'image des compositeurs qui pratiquent toutes les formes de la fragmentation, du morcellement, de la décomposition des sons et des timbres, il restitue sur la toile de lin ou le vergé du papier les sensations subtiles de coups de foudre et les impressions fugitives de visions prophétiques, portées à leur maximum d'intensité par une imagination souveraine. La puissance du souffle ancestral qui le porte est issue des profondeurs d'une civilisation millénaire : antiques épigraphes gravées sur la maison natale de Confucius, peintures rupestres des grottes bouddhiques de Mogao à Dunhuang, contes des preux chevaliers des wuxia qui enchantent les écoliers de l'empire du Milieu depuis la fin du XIXe siècle. L'ouvrage, bilingue français-anglais, a été rédigé par Claude Darras à partir de ses rencontres avec des professeurs, des amis, des collègues et des familiers de Zhou Shichao. Il dresse ainsi un portrait complet de l'artiste, illustré de très nombreuses oeuvres rassemblées par périodes, des croquis d'écolier aux peintures entrées dans la collection de l'État chinois.

01/2017

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Faits de société

Le bûcher de Toulouse. D'Alègre à Baudis : histoire d'une mystification

Voici un document exceptionnel qui révèle les dessous d'un scandale sans précédent : " l'affaire de Toulouse ". En s'appuyant sur de nombreux témoignages jamais divulgués, cette contre-enquête démonte les ressorts d'une mystification : comme lors des procès en sorcellerie du Moyen Age, des innocents ont été traînés sur le bûcher. Plongée dans un univers de violences et de fantasmes, ce voyage sidérant nous conduit dans le milieu de la prostitution et du crime, dans les cabinets des juges d'instruction et les locaux de garde à vue, dans les coulisses du monde politique, sur les plateaux de télévision et dans les salles de rédaction. Comment un conte d'ogres pour adultes a-t-il pu être pris au sérieux par la justice et les médias ? Les auteurs mettent à nu chacun des rouages d'un engrenage fatal : méthodes d'enquête stupéfiantes, règlements de comptes et vengeances au sein de la magistrature, rôle occulte des adversaires de l'ancien maire, fascination pour le tueur et les ex-filles des rues, incroyables dérapages des télévisions et des journaux aveuglés par une concurrence exacerbée et la petite musique du " il n'y a pas de fumée sans feu ". Telle est la toile de fond de cet ouvrage implacable dont les révélations surprendront même les familiers du dossier. Attention, cette hystérie collective peut se reproduire. L'accouplement monstrueux du barnum médiatique et du cirque judiciaire fera d'autres victimes : c'est ainsi que s'organisent les chasses à l'homme dans nos sociétés modernes...

05/2005

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Musique, danse

David Bowie. Une étrange fascination

Monstre sacré du rock, personnage fascinant, parfois inquiétant, David Bowie excelle depuis près de cinquante ans à brouiller les pistes. Artiste complet, à la fois mime et acteur, businessman (il a créé une banque et son nom est coté en bourse !), grand amateur d'art (il possède d'ailleurs une galerie), Bowie est un et multiple. L'auteur lève le voile sur les mystères de David Bowie et de son oeuvre tout en retraçant le portrait d'une époque. Il a choisi d'interroger le personnage à travers sa musique, depuis son premier single en 1967 jusqu'au dernier album, en passant parZiggy Stardust et les frasques glam. Disque après disque, pas à pas, le lecteur pénètre l'univers de l'artiste, ses influences (Warhol et Dylan pour Hunky Dory, Lennon pour Fame), ses parts d'ombre (fascination troublante pour l'ordre nazi, qui ira même jusqu'à lui faire dire dans la presse qu'Hitler est une rock star), ses dérives (alcools et psychotropes en tout genre), ses ambiguïtés (notamment sexuelles). Au détour des pages se croisent Mick Jagger, Iggy Pop, Andy Warhol, John Lennon, Bob Dylan, Lou Reed mais aussi Gilles Deleuze, Brion Gysin et ses comparses de la Beat Generation, ou encore Brian Eno. Le succès mondial de l'exposition David Bowie Is (Londres, 2013 ; Paris, 2015...) place une nouvelle fois l'artiste sous le feu des projecteurs. Ponctué de témoignages de première main, ce livre d'une richesse incroyable s'impose comme la biographie définitive de Bowie, «The last ever pop icon».

02/2015

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Policiers

Arjuna

" Elle était la vie, elle était la joie. Elle riait et le violon riait. Voilà ce qu'il avait tué, Medhi. C'était bien un criminel au sens propre du terme. Il avait mis fin à la vie d'un être divin, un enfant chéri de Dieu, sûrement... " Et pourtant n'entendait-il pas respecter la volonté de Dieu ? Lequel des deux amis, Thomas Baldini, le luthier, ou Arjuna Bahabur, l'étudiant en médecine indien, descendant de la dernière grande dynastie mongole, est coupable d'avoir tué ensuite l'assassin de la jeune violoniste virtuose ? Et pourquoi s'accusent- ils mutuellement de ce crime ? Au travers d'une histoire prenante ou s'entremêlent les passions, le sentiment religieux et d'abord l'amour de la musique, l'auteur, s'inscrivant dans la pure tradition des romans judiciaires américains, tente de répondre à la question, reprise par le père d'un des deux accusés lors du procès : " Quel est le problème qui dresse nos fils les uns contre les autres, envoie nos enfants se faire sauter avec des explosifs, et pousse les femmes à s'armer et à tuer ? " Par ce drame dont l'issue restera incertaine jusqu'aux dernières pages, après avoir entraîné le lecteur jusqu'en Inde, le pays d'Arjuna, le pays des millions de dieux, l'auteur met en lumière ce vieux conflit qui déchire à nouveau nos sociétés aujourd'hui : la foi contre la raison. Doit-on réintégrer les dieux dans notre humanité ? Faute de réponse, l'amour peut-il suffire pour pardonner et pour vivre ?

05/2018

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Littérature française

Azerty blues

Moi, j'aurais bien appelé ce bouquin "Les chroniques de Maître Feydri" mais l'homme reste aussi modeste que le rock qu'il a décidé de défendre au péril de sa plume. Au point que, lorsque le diable en personne lui est apparu à la croisée des chemins afin de lui proposer un "deal" entre l'aventure de la presse spécialisée et la stabilité d'une vie plus rangée, Alain a bien réfléchi, a poliment décliné (pour les beaux yeux d'un autre ange de lumière) et s'est tracé une troisième voie : celle de l'amateur éclairé au sens premier du terme. D'ailleurs, Lucifer, beau joueur, ne lui en a guère voulu puisqu'il y aura gagné au change un des plus ardents défenseurs de sa musique, que dis-je, un véritable héraut louangeant sans fin tous ces hommes et toutes ces femmes qui l'ont façonnée, détruite, réinventée un million de fois au moins et qui continuent de le faire, souvent dans le mépris d'un fourbi médiatique trop occupé à se contempler le nombril pour s'intéresser à ce qui sort un tant soit peu de sa zone de confort. Alors ne vous y trompez pas, le livre que vous tenez entre les mains est avant tout une histoire d'amour, celle d'un quidam pour une forme d'expression artistique brute et pour ce peuple de l'ombre qui la crée, des berges du Mississippi aux garages de Minneapolis, en passant par Perth ou Santander... Ou, pourquoi pas, Périgueux ? (Jacques-Olivier Leroy)

09/2018