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Religion

Revélations divines n°2 - Les 7 conditions pour bâtir sa demeure celeste

La vie n'est pas une fatalité non, elle ne l'est que si l'on vit sans Dieu, car le manque de connaissance est une arme tranchante de l'ennemi pour vous garder dans l'ignorance. Dieu vous aime plus que quiconque car Il est Amour. L'auteur de ce livre, la prophétesse Sylvie Jango a vécu la même expérience que l'Apôtre Jean (Apocalypse 1), elle fut ravie en esprit deux fois. Elle est une messagère ointe de l'Eternel et est également une évangéliste des places publiques : rues, marchés, métro et RER. Mère de 2 enfants, elle a décidé d'avoir pour unique époux de sa vie, Jésus-Christ afin de se consacrer à "la moisson d'âmes" pour le maître. Femme zélée et bouillante pour Christ, elle respire la vraie vie. Bref, un vrai bulldozer dans tout ce qui concerne le royaume des cieux, en particulier le combat spirituel. Dans sa vie, elle a donné la 1ère place à Jésus et ne vit que pour Lui. Elle est responsable de deux associations qu'elle a créées : Le ministère mission évangélique "la couronne de gloire" et l'association ADRA. L'ADRA est une association relative à la prévention routière parce qu'elle-même en est victime. Elle a perdu son premier fils Trésor dans un accident de la route en 1996. Cette vie débordante d'esprit et d'amour pour Dieu vient de sa vraie rencontre avec celui qui a pu la pardonner malgré ses pêchés et surtout l'avortement de cet enfant qu'elle a retrouvé dans les cieux. Comment ce Dieu a pu l'aimer telle qu'elle est et ne la juge pas. Elle réalise que ce Dieu d'amour qu'elle adore, veut qu'elle entre dans sa destinée malgré toutes ces fautes abominables qu'elle a commise comme l'apôtre Paul le dit : Romains : 8-2, la loi de l'esprit de vie en Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort. Jésus a tout effacé. Quel amour inconditionnel et inlassable de Jésus pour moi et quelle grâce. Notre conquérante de Christ qui a goûté combien Dieu est bon au travers de l'amour de Jésus veut donc impacter le monde en transmettant aux autres aussi cet amour par l'évangélisation. Son mot d'ordre est la repentance permanente pour espérer voir la face du Seigneur. La base de son message est le retour à la source principale qui est "le pur évangile". Cela nous permettra de maintenir et conduire notre âme dans une relation personnelle et équilibrée avec Dieu. Ce qui nous évitera également d'être balloté par tous vents.

05/2015

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Musique classique

Symphonie n° 1 en ré majeur (conducteur A3)

Face à l'évolution de la symphonie impulsée par Beethoven au début du xixe siècle, nombreux furent les compositeurs à se détourner de ce genre considérant ses neuf symphonies comme un idéal insurpassable. Les plus audacieux associeront un contenu extra-musical (poème, texte, conte, légende...) pour faire évoluer le genre vers la symphonie à programme (Berlioz, La Symphonie Fantastique en 1830) ou vers le poème symphonique (Liszt, Mazeppa en 1851). Malgré le creux apparent de la production symphonique française entre 1830 et 1860, il faut souligner que la symphonie, bien que subissant un certain désintérêt, n'a pas cessé d'exister. Farrenc, Reber, Bizet et Gounod par exemple sont de ceux à s'être penchés sur le genre symphonique dans l'héritage beethovénien sans pour autant avoir cherché à le développer outre mesure. Cette Première Symphonie, datant de 1855, semble être l'un des premiers succès consolateurs de Gounod après l'échec de ses deux oeuvres lyriques, La Nonne sanglante et Sapho. Sa bonne réception incite d'ailleurs le compositeur à écrire sa Deuxième Symphonie comme il le dit lui- même au travers de ses Mémoires d'un artiste : Je me consolai de mon déboire en écrivant une symphonie (no 1, en ré) pour la Société des Jeunes artistes, qui venait d'être fondée par Pasdeloup et dont tous les concerts avaient lieu salle Herz, rue de la Victoire. Cette symphonie fut bien accueillie, et cet accueil me décida à en écrire pour la même société, une seconde (no 2, en mi bémol), qui obtint aussi un certain succès. Ces deux oeuvres montrent des traits similaires comme la découpe traditionnelle en quatre mouvements ou encore l'effectif instrumental. Pour autant, la Première Symphonie ne mérite pas de s'éclipser devant la seconde composée la même année. Elle déploie une qualité mélodique remarquable dans son premier mouvement. Le travail orchestral et l'énergie poignante du compositeur laissent également entrevoir le caractère théâtral qu'il développera dans sa Deuxième Symphonie et ses opéras. Le deuxième mouvement emprunte sans doute son caractère et son inspiration au second mouvement de la Septième Symphonie de Beethoven. Gounod fait preuve ici d'une grande finesse orchestrale et d'une certaine sobriété, proposant même un passage fugué. Le Scherzo, quant à lui, semble puiser son énergie dans de multiples contrastes, somme toute opératiques. Il souligne avec fluidité l'intérêt marqué du compositeur pour le genre dramatique. Le quatrième mouvement, commençant par une introduction dans un tempo plus lent, ne manque pas de dévoiler son infatigable vivacité. Gounod n'hésite d'ailleurs pas à déployer l'intégralité de l'orchestre lorsque nécessaire. Fidèle au modèle classique et assurément différente de sa soeur, cette Première Symphonie, d'une énergie remarquable, mérite une écoute attentive afin d'en saisir toutes les richesses.

02/2022

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Musique classique

Symphonie n° 1 en ré majeur (conducteur A4)

Face à l'évolution de la symphonie impulsée par Beethoven au début du xixe siècle, nombreux furent les compositeurs à se détourner de ce genre considérant ses neuf symphonies comme un idéal insurpassable. Les plus audacieux associeront un contenu extra-musical (poème, texte, conte, légende...) pour faire évoluer le genre vers la symphonie à programme (Berlioz, La Symphonie Fantastique en 1830) ou vers le poème symphonique (Liszt, Mazeppa en 1851). Malgré le creux apparent de la production symphonique française entre 1830 et 1860, il faut souligner que la symphonie, bien que subissant un certain désintérêt, n'a pas cessé d'exister. Farrenc, Reber, Bizet et Gounod par exemple sont de ceux à s'être penchés sur le genre symphonique dans l'héritage beethovénien sans pour autant avoir cherché à le développer outre mesure. Cette Première Symphonie, datant de 1855, semble être l'un des premiers succès consolateurs de Gounod après l'échec de ses deux oeuvres lyriques, La Nonne sanglante et Sapho. Sa bonne réception incite d'ailleurs le compositeur à écrire sa Deuxième Symphonie comme il le dit lui- même au travers de ses Mémoires d'un artiste : Je me consolai de mon déboire en écrivant une symphonie (no 1, en ré) pour la Société des Jeunes artistes, qui venait d'être fondée par Pasdeloup et dont tous les concerts avaient lieu salle Herz, rue de la Victoire. Cette symphonie fut bien accueillie, et cet accueil me décida à en écrire pour la même société, une seconde (no 2, en mi bémol), qui obtint aussi un certain succès. Ces deux oeuvres montrent des traits similaires comme la découpe traditionnelle en quatre mouvements ou encore l'effectif instrumental. Pour autant, la Première Symphonie ne mérite pas de s'éclipser devant la seconde composée la même année. Elle déploie une qualité mélodique remarquable dans son premier mouvement. Le travail orchestral et l'énergie poignante du compositeur laissent également entrevoir le caractère théâtral qu'il développera dans sa Deuxième Symphonie et ses opéras. Le deuxième mouvement emprunte sans doute son caractère et son inspiration au second mouvement de la Septième Symphonie de Beethoven. Gounod fait preuve ici d'une grande finesse orchestrale et d'une certaine sobriété, proposant même un passage fugué. Le Scherzo, quant à lui, semble puiser son énergie dans de multiples contrastes, somme toute opératiques. Il souligne avec fluidité l'intérêt marqué du compositeur pour le genre dramatique. Le quatrième mouvement, commençant par une introduction dans un tempo plus lent, ne manque pas de dévoiler son infatigable vivacité. Gounod n'hésite d'ailleurs pas à déployer l'intégralité de l'orchestre lorsque nécessaire. Fidèle au modèle classique et assurément différente de sa soeur, cette Première Symphonie, d'une énergie remarquable, mérite une écoute attentive afin d'en saisir toutes les richesses.

02/2022

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Famille

Kollontaï. Défaire la famille, refaire l'amour

Personnage cle ? de la Re ? volution de 1917, figure pionnie`re du fe ? minisme socialiste, premie`re femme ambassadrice au monde, les qualificatifs ne manquent pas pour souligner l'exceptionnalite ? de la trajectoire intellectuelle et politique d'Alexandra Kollontai ? (1872-1952). Promptement refoule ? e par la contre- re ? volution sexuelle qui s'e ? tait abattue sur l'Union sovie ? tique de`s les anne ? es 1920, brie`vement rede ? couverte au lendemain de mai 1968 avant de retomber dans l'oubli avec les "anne ? es d'hiver" de la de ? cennie 1980, l'oeuvre de Kollontai ? fait l'objet depuis quelques anne ? es d'un puissant regain d'inte ? re^t dans le sillage des renouvellements du fe ? minisme mate ? rialiste, sans pour autant que l'on ne dispose a` ce jour d'un portrait d'ensemble. C'est ce manque que le pre ? sent ouvrage se propose de combler en s'attachant a` redonner a` Kollontai ? la place qui lui revient dans l'histoire du fe ? minisme, ta^che qui suppose non seulement de restituer ce qui fait l'inde ? niable actualite ? de sa pense ? e, mais aussi de mettre en exergue son inactualite ? , au sens de perspectives e ? mancipatrices qui n'ont pu e^tre re ? alise ? es, ont e ? te ? e ? touffe ? es ou oublie ? es, mais qui gagneraient a` e^tre re ? active ? es, intempestivement. L'hypothe`se qui sous-tend ce livre, et en constitue le fil rouge, est que, pour Kollontai ? , l'e ? mancipation des femmes a pour condition fondamentale l'abolition de la famille (bourgeoise, nucle ? aire) et des rapports de proprie ? te ? (physique et psychique) sur laquelle elle se fonde. Ce projet se de ? cline selon elle de deux manie`res entreme^le ? es : d'une part, par une re ? invention radicale de l'amour et des formes de la sexualite ? ; d'autre part, par la socialisation inte ? grale ou la communalisation des ta^ches reproductives, a` commencer par la maternite ? . Dans l'un et l'autre cas, c'est la camaraderie, comme affect communiste par excellence, qui doit pre ? valoir afin de rendre possible la gene`se de la "grande famille prole ? tarienne" qui signera le "retour" a` l'e ? galite ? homme-femmes, laquelle, pour Kollontai ? comme pour tant d'autres, avait re ? gne ? au sein dudit communisme primitif. C'est ce projet que le pre ? sent de livre se proposer de recouvrer sous la forme de la biographie d'une pense ? e qui suivra l'itine ? raire re ? volutionnaire de Kollontai ? , sans s'e ? pargner la confrontation avec sa "part d'ombre" telle qu'elle trouve en particulier a` s'incarner dans la promotion de ce qu'on peut appeler un bioproductivisme.

03/2024

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Cinéma

Héros N° 2 : X-Men. Saga en pleine mutation !

Héros no2 : Le mook qui renaît de ses cendres X-Men, une saga en pleine mutation " Nous assistons maintenant aux prémices d'un nouveau stade de l'évolution. Ces mutations apparaissent à la puberté et sont souvent déclenchées par le stress. " Jean Grey se tient grave et solennelle, comme l'exigent les circonstances. Les sénateurs ont tous les yeux braqués sur elle, la mine dubitative. Certains affichent même leur dégoût ouvertement. C'est que l'évolution a toujours été redoutée, induisant l'inévitable résistance au changement. Charles (non pas Xavier mais) Darwin en sait quelque chose : à l'instant où il publie L'origine des espèces en 1859, il s'attire les foudres des plus hautes instances. L'humain ? Un parent du singe ? Voilà qui est tout bonnement absurde et insultant, clament haut et fort les créationnistes, qui n'entendent pas répondre aux lois naturelles ou sociologiques, mais aux seules lois divines. D'autres scientifiques s'interrogent : pour accepter l'idée - aussi violente qu'une Terre plate qui deviendrait soudainement sphérique -, encore faut-il démontrer l'existence d'un chaînon manquant. Cette peur d'une théorie de l'évolution est-elle cependant irrationnelle ? Après tout, il est bien question de " sélection naturelle " , celle d'individus mieux adaptés à un environnement lui-même changeant. Et cette sélection est intrinsèquement liée à la véritable hantise : celle de l'extinction des espèces. Enfin, l'ouvrage de Darwin enfante des démons potentiels, toujours candides et innocents au départ, inhumains à l'arrivée : Francis Galton, cousin du chercheur, accouchera pour sa part des premières théories eugéniques, dont on sait ce qu'il adviendra, notamment dans le cadre de travaux menés dans la plus grande horreur par les nazis... Taquinant l'arrogance et la condescendance, sachant le public avec lui, le sénateur Kelly toise Jean. C'est un politicien, un tacticien, il sait parfaitement que les grands discours noient les idées. Aussi donne-t-il dans l'abrupt et pose la question le plus simplement du monde, espérant ainsi déstabiliser Jean : " Les mutants sont-ils dangereux ? " Jean vacille et bafouille une réponse malheureuse : " C'est injuste. Un mauvais conducteur peut être dangereux. Tous les mutants qui ont révélé leur condition ont provoqué peur, hostilité et même violence. C'est pourquoi j'exige du Sénat qu'il vote contre l'immatriculation des mutants. " Le sénateur Kelly a des arguments implacables : quid de cette jeune fille apte à traverser les murs ? Et si elle entrait dans le coffre fort d'une banque ? A la Maison Blanche ? Ou même chez nous ? Et imaginons un mutant capable de lire et d'influencer nos pensées ? Nous sommes en 2000 au moment où X-Men de Bryan Singer sort sur les écrans. Le monde n'a pas encore été bouleversé par les attentats du 11 Septembre. Cette idée de ficher les individus parce que présumés dangereux s'apprête à flirter avec un passé nauséabond comme jamais. La fiche S, pour " Sûreté de l'Etat " , découle de la " Liste S " , puis " Fichier S " , mise en place sous le gouvernement Vichy en 1942... Ce qui nous renvoie à la séquence d'ouverture sidérante de ce film de " super-héros " : un petit garçon, arborant une étoile jaune, arraché des mains de sa mère aux portes grillagées d'un camp de concentration. Ce même petit garçon qui, cinquante ans plus tard, énoncera : " Nous représentons le futur, pas eux. Ils ne comptent plus " , en parlant de nous. D'un côté comme de l'autre, l'intolérance engendre le pire. Si tout un chacun regarde les films de super-héros, il n'est pas toujours aisé de s'y retrouver dans les univers tentaculaires tissés par les éditeurs américains depuis les années 1960. Le mook Héros, au rythme des sorties en salle, se propose de resituer les super-héros dans leur contexte, d'exposer leurs origines et de dégager les principales étapes clés et problématiques liées à leurs univers.

06/2019

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Faits de société

Ils travaillent au noir

Officiellement le travail au noir représente en France 5% du PIB, soit un manque à gagner d’une dizaine de milliards d’euros pour l’État. Officieusement, ce chiffre serait nettement supérieur, avoisinant les 10%. Qui n’a jamais travaillé au noir ou accepté qu’on travaille au noir pour lui ? Une pelouse à faire tondre, un enfant à garder, une tuyauterie à faire réparer ? Dès que cela nous paraît plus simple, économique et pratique, nous n’hésitons pas à franchir la frontière légale en oubliant, comme le rappelle la loi, que le travail dissimulé est une infraction passible d’amendes et de poursuites. Mais la réalité du travail au noir devient autrement plus complexe lorsque ce sont des entreprises qui ne déclarent pas leurs salariés ou lorsque, par contrainte plus que par choix, le travail au noir devient la seule façon de survivre pour certains. Une triste situation qui dépasse de loin l’idée reçue du simple petit boulot qui dépanne ou du service rendu. L’État a beau tenter de légiférer et durcir le ton, la réalité du travail au noir perdure. Pire, elle gagne du terrain et touche aujourd’hui de plus en plus de secteurs. "Ils ont été faciles à trouver et difficiles à faire parler", révèle Hubert Prolongeau au terme de son investigation. Parti sur le terrain pour rencontrer ceux pour qui le travail au noir est désormais synonyme de quotidien, le journaliste s’est d’abord confronté à un mur de silence. Le travail au noir, on le pratique mais on n’en parle pas. Motus. C’est finalement sous couvert d’anonymat que la plupart d’entre eux ont choisi de lever le voile sur leur vie professionnelle et accepté de raconter leur histoire. Toutes témoignent d’un quotidien difficile et d’une lutte constante pour se faire une place dans la société. Modeste a quitté le Rwanda et distribue des prospectus à Paris. Il a longtemps habité dans un squat. Singh, venu du Bangladesh, vend des petites tours Eiffel face à l’esplanade du Trocadéro. Mme Zhou, venue de Chine, travaille depuis plusieurs années dans les ateliers de confection à Aubervilliers. Tadesz, le Polonais, oeuvre sur les chantiers. Il est très apprécié car, en parfait autodidacte, il s’est formé à presque tous les métiers du bâtiment. Le travail est là mais tous sont précaires et fragilisés socialement. Pareil pour Marie, la nounou, Mme Carvalo, la concierge, Marie-Jeanne, l’ancienne corsetière de chez Lejaby, qui est devenue femme de ménage après son licenciement. Jusqu’à Philippe, un homme qui durant toute sa vie a travaillé au noir et qui fait ce constat accablant de ne pas "avoir évolué depuis ses trente ans". Sillonnant le pays, Hubert Prolongeau dresse le portrait singulier de cette France silencieuse. Comment en sont-ils arrivés là ? Peuvent-ils s’extraire de la logique pernicieuse ? Au travers des témoignages recueillis, on découvre des vies entières assujetties à la loi du silence et à l’usure de la précarité.

04/2013

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Cinéma

Marilyn Monroe à 20 ans. Les secrets de ses débuts

À 20 ans, Norma Jeane est une starlette telle qu'il en pullule dans le Hollywood des années 1940, une belle fille brune aux formes affirmées très tôt. Trop tôt sans doute pour elle qui a été violée par un voisin à 13 ans, et qui bientôt ne va vivre que pour et par le regard des autres, des hommes surtout. C'est qu'elle est désespérément en quête d'amour pour en avoir manqué, violentée par sa grand-mère, abandonnée par sa mère enfermée dans un hôpital psychiatrique, recueillie par des familles d'adoption pour 5 dollars la semaine. Si elle se marie à 16 ans, c'est pour échapper à l'orphelinat. Baker, Mortenson, et maintenant Dougherty, le nom de son mari est le troisième que le destin lui donne, et aucun n'est vraiment le sien. De quoi perdre la tête comme sa mère ! De quoi tout faire aussi pour devenir quelqu'un ! Bientôt, c'est elle qui décidera, acceptant celui qui sera célèbre dans le monde entier : Marilyn Monroe. La jeune Norma ne renonce pas, fait contre mauvaise fortune bon cour. Elle bégaie, s'attife mal mais, entre 18 et 25 ans, elle affiche le sourire et l'optimisme de la jeunesse. Elle incarnera plus tard l'Américaine dans toute sa splendeur, cette femme des temps modernes, émancipée grâce au travail et à un corps qu'elle assume. Pour l'instant, elle n'est qu'une anonyme, une jolie fille parmi d'autres. Ouvrière pendant la guerre, la voici remarquée par un photographe qui la propulse à la une des magazines. Le début du conte de fée ? Non, pas encore. Elle divorce, cachetonne et michetonne. Enfant de Los Angeles, Hollywood est son Amérique à elle. Elle accède aux plateaux par ses relations et son sex-appeal. Elle signe un premier contrat de six mois, elle pense sa carrière lancée. On ne le renouvelle pas, on lui dit qu'elle n'a aucun talent, que son physique ne convient pas. Elle vit dans la pauvreté, déprime puis se ressaisit. Elle dépense tout son argent en cours de chant, de danse et de comédie. Elle, elle croit à son talent ; les autres suivront. Derrière l'image rayonnante se cache une personnalité inachevée, une fragilité qui au fil des films transpercera sous les pellicules épaisses de son maquillage de star. La Marilyn que personne ne connaîtFondé sur des confessions intimes, des fragments d'ouvres peu connues de la femme et de l'actrice, des grandes interviews qui prennent avec le recul une résonance singulière, ce portrait donne à voir les débuts d'une personnalité complexe, souvent caricaturée en sex symbol démoniaque ou en femme-enfant un peu fêlée. Décrivant les moments-clés des années de formation, cette biographie permet de comprendre comment une jeune femme à l'avenir incertain est parvenue à prendre les commandes de sa vie, tant bien que mal. Une aventure à l'américaine, terriblement contemporaine.

10/2012

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Poésie

Le Soleil d'Alexandre. Le cercle de Pouchkine 1802-1841

En Russie, depuis deux cents ans, chaque écrivain, chaque courant, chaque époque peut se retrouver dans Pouchkine, car celui-ci est un miroir, le lieu de la reconnaissance de toute personne de langue maternelle russe. André Markowicz propose dans cet ouvrage de découvrir en quoi la conversation que Pouchkine a établie par textes interposés avec les poètes de sa génération a durablement marqué la littérature et la pensée russes jusqu’à nos jours. Cet ouvrage remarquable par son ambition vient rendre hommage à la génération brisée par le 14 décembre 1825, jour du coup d’Etat manqué contre le tsar Nicolas ier, coup d’Etat qui avait été organisé par de jeunes aristocrates, pour la plupart officiers des guerres napoléoniennes, indignés par le servage et l’absolutisme. La répression qui s’ensuivit fut d’une ampleur inégalée, et le règne de Nicolas ier devint celui de la censure, de la délation et des arrestations. Des poètes et écrivains qui faisaient partie de ce que l’on appellera les décembristes, la plupart mourront avant d’avoir passé la cinquantaine, victimes de la violence du régime. Mais ils n’ont cessé, tout au long de leur vie, de se fréquenter, d’échanger, de s’écrire et d’écrire en réponse les uns aux autres, entretenant une conversation destinée à devenir le fondement de la culture russe. C’est de cette conversation – qui n’a pas d’équivalent dans la littérature occidentale puisqu’elle s’est poursuivie, au-delà de la mort, à travers les textes et la mémoire, avec tous les écrivains russes qui ont suivi – que Le Soleil d’Alexandre voudrait donner un aperçu, en plaçant au centre celui qui n’a jamais quitté cette place depuis son apparition, à quinze-seize ans, dans les cercles littéraires : Alexandre Pouchkine. Depuis deux cents ans en effet, Pouchkine a toujours été au centre de tous les débats intellectuels, de toutes les interrogations et affirmations identitaires en Russie – de son vivant et, bien plus encore, après sa mort. Pas un seul écrivain (à part Tolstoï et Tchekhov) qui ne lui ait consacré un texte – de Gogol à Dostoïevski, de Blok à Maïakovski, des futuristes les plus radicaux à Anna Akhmatova, de Mikhaïl Boulgakov à Marina Tsvetaïéva, de Soljenitsyne à Siniavski… Quant à Tolstoï et Tchekhov : qui peut lire Anna Karénine sans penser aux lettres de Tolstoï affirmant qu’il s’est lancé dans la composition de ce roman après avoir relu toute la prose de Pouchkine ? Et qui peut lire Les Trois Sœurs sans voir le rôle qu’y joue le prologue de Rouslan et Lioudmila ? En décembre 1917, Mandelstam écrivait dans les strophes de “Cassandre”, avec d’autres poèmes de révolte et de combat, devant l’avènement de la dictature bolchévique et l’écroulement de l’ancien monde qu’elle portait en germe : Malade, silencieuse Cassandre, je n’en peux plus, pourquoi, Luisait le soleil d’Alexandre, Voici cent ans, luisait pour tous ? Le soleil d’Alexandre, c’est celui d’Alexandre Pouchkine.

09/2011

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Religion

La théologie de Saint Paul. 2 volumes

La Théologie de saint Paul du Père Prat, que les éditions Beauchesne rééditent, a été pour toute une génération de théologiens et d'exégètes catholiques un livre classique. Depuis sa dernière édition en 1938, les études pauliniennes ont considérablement progressé. Nous aurons à indiquer tout à l'heure quelques-uns des points où des éléments nouveaux sont intervenus et où l'ouvrage demanderait à être corrigé et complété. Mais deux raisons justifient cependant à notre avis sa réédition. La première est qu'en fait l'ouvrage n'a pas été remplacé, dans son objet propre, qui est d'être un exposé d'ensemble, historique dans sa première partie, systématique dans la seconde, de la théologie du docteur des Gentils. Certes, sur le plan historique, de nombreux commentaires ont été publiés. On en trouvera l'énumération dans les bibliographies de l'Introduction à la Bible de Robert et Feuillet. Je veux rappeler seulement ici les remarquables volumes donnés à la collection Verbum Salutis par le Père Joseph Huby. Par ailleurs, des monographies importantes ont été consacrées à certains thèmes essentiels de la théologie paulinienne. Ainsi en est-il en particulier des ouvrages de Mgr Cerfaux : Le Christ dans la théologie de saint Paul et La Théologie de l'Eglise suivant saint Paul, de celui de Dom Jacques Dupont sur La Connaissance religieuse dans saint Paul. Mais il s'agit toujours d'aspects particuliers de la théologie paulinienne. Même l'ouvrage de F. Amiot, L'Enseignement de saint Paul, ne recouvre que l'aspect systématique du livre du Père Prat. Il reste donc qu'aucun ouvrage paru depuis ne représente un exposé vraiment complet. Ceci serait peu de chose, si l'ouvrage apparaissait périmé dans son ensemble. Il faudrait alors le remplacer, non le rééditer. Mais justement le livre du Père Prat n'apparaît aucunement périmé dans ses aspects fondamentaux. Chose curieuse, les progrès de la Paulus-Forschung ont plut6t confirmé la substance de ses conclusions qu'ils ne les ont infirmées. Autant le livre du Père Prat est en opposition avec les interprétations dont il est contemporain, celles de Dibelius ou de Schweitzer, autant il se trouve substantiellement d'accord avec Munck ou Percy. Ceci tient je pense à deux qualités maîtresses de notre auteur. D'une part, son ouvrage est fondé sur une solide. étude philologique. Les appendices de son livre sont à cet égard fort instructifs. Certes, il n'a pu bénéficier des remarquables analyses du Lexique de Kittel. Mais une longue familiarité avec le grec classique, une sérieuse connaissance de la langue des Septante donnent à ses analyses une base scientifique qui manque souvent à de brillantes et éphémères théories contemporaines, Par ailleurs, une théologie ferme et ouverte à la fois accorde la pensée du Père Prat à la foi même de Paul et le met à l'abri des modes philosophiques qui rendent aujourd'hui si caduques les interprétations de Sabatier, de Schweitzer ou de Bultmann. voir suite chronique 1

01/1961

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discriminations, exclusion, ra

Maroc : justice climatique, urgences sociales

Synopsis des enquêtes 1-L'Oasis de Skoura, un patrimoine en voie de disparition - Dounia Mseffer Depuis une vingtaine d'années, l'Oasis de Skoura est menacée par la sécheresse, la surexploitation des ressources naturelles et l'urbanisation. L'eau devient une ressource de plus en plus rare. 2-Les nomades de l'extrême-est : entre réchauffement climatique et sécheresse politique - Soufiane Hennani Dans l'Oriental, les nomades, affectés par les changements climatiques, la sécheresse et l'isolement, mènent une vie de plus en plus précaire. 3-Pénurie d'eau dans le Souss - Khadija Maâras Dans le Souss, les réservoirs et les barrages sont utilisés pour une agriculture intensive, en dépit des besoins en eau de la population des douars. 4-A Mohammedia, le travail ou la vie - Salaheddine Lemaizi Difficultés respiratoires, démence, maladies cardiaques et pulmonaires, la santé des habitants de Mohammedia est mise en péril par la pollution due aux activités industrielles. Mais face au chômage de masse, la ville les maintient. 5-Trafic du cèdre au Moyen Atlas : enquête sur une lente agonie - Amine Belghazi et Mohamed Samouni Dans le Moyen Atlas, entre braconnage du bois de cèdre et abattage légal, les forêts sont menacées par la coupe abusive. 6-La pêche à l'algue rouge, un fragile filet de secours - Mohammed Taleb Sur la côte des Doukkala, pour cueillir l'algue rouge dont on tire le très prisé agar-agar, les populations plongent au péril de leur santé. Surexploitation de la ressource et misère sociale se renforcent mutuellement. 7-Espèces menacées : la biodiversité en danger - Fedoua Tounassi Malgré les lois prohibant le braconnage, les macaques des forêts du Moyen Atlas sont menacés par le défrichement de leur habitat et le commerce illégal des jeunes singes. 8-L'agroécologie, une alternative aux intrants chimiques - Ghita Zine Dans la périphérie du Grand Casablanca, à Dar Bouazza, l'agroécologie est une résistance patiente à l'invasion du béton et aux pesticides et revalorise le secteur primaire. 9-Militants pour un Maroc vert - Hicham Houdaïfa Portrait de différents acteurs de la société civile et de structures qui ont oeuvré pour la préservation de l'eau, du patrimoine naturel ou de l'énergie. 10-Entretien avec Mustapha Azaitraoui sur la gouvernance des déchets Insuffisance de moyens, enclavement et manque d'infrastructures adaptées : la gestion des déchets ménagers est problématique pour les communes. Un problème majeur de gouvernance. 11-Zéro Mika : quand le zéro devient des milliers - Hanane Jalal Le Maroc utilise près de 25 milliards de sachets en plastique par an. La campagne Zéro Mika a tenté de sensibiliser la population à cet enjeu environnemental. 12-A Tasselmante, les femmes démystifient l'énergie solaire - Oumaima Jmad Près de 3 000 hectares ont été achetés par l'Etat pour créer un parc solaire. Dépossédés de leurs terres, les habitants du douar ne bénéficient pas de ce programme de dév

09/2021

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Photographes

Biarritz Paradiso

Biarritz n'est pas qu'une station balnéaire, c'est un théâtre ouvert sur le monde sauvage, un cinéma d'apocalypse en même temps qu'une terre d'élection pour les épiphanies. Un paradis paradoxal, en somme, qui porte sa propre nostalgie tout en donnant accès au fameux "sentiment océanique" cher à Freud, c'est-à-dire à une promesse métaphysique. Claude Nori s'y est installé en 1999 pour y être heureux et en faire son territoire rêvé qu'il photographie, doublé d'une nostalgie créative. La dolce vita italienne qu'il a maintes fois mise en avant dans ses livres se manifeste quelquefois sur les plages bordant l'océan comme un mirage étincelant. Biarritz devient alors Paradiso. Mais c'est Jacques-Henri Lartigue qui a inspiré la plupart de ses images. L'été, il se baignait tous les jours sur la plage du Port-Vieux. Un siècle plus tard, Nori perpétue la tradition, de même qu'il traque l'ombre de son aîné dans ses propres images, marchant sur ses traces, entre l'Hôtel du Palais et le Rocher de la Vierge, photographiant les petits miracles qui survivent à l'épreuve du temps. Des gestes, des reliques. Un fragment d'éternité fixé dans un sourire adolescent, la complicité d'Isabelle, la femme aimée ou la voussure d'un homme contemplant les vagues. Les deux ont finalement porté la photographie à son plus haut degré de délicatesse et d'incandescence, archivant les joies simples de l'enfance, les accélérations du présent, la griserie des bains de mer et la folle beauté des instants vulnérables. Pour Claude Nori, la vocation de capter la vie au présent est moins un témoignage d'insouciance qu'une façon élégante et polie d'enregistrer la disparition en cours. Erwan Desplanques se joint au livre afin de célébrer les deux artistes tout en évoquant ses jeunes années à Biarritz où il découvrit son métier de journaliste et sa vocation d'écrivain. Né en 1980, il a publié trois livres aux éditions de L'Olivier, dont L'Amérique derrière moi, prix Récamier 2019. Il est également commissaire d'exposition et critique littéraire à Sud-Ouest. Claude Nori photographe, écrivain à ses heures et quelques fois cinéaste a inventé la Photobiographie et ne cesse de surfer sur les vagues de son existence à la recherche d'épiphanies liées à l'enfance, aux amours balnéaires, aux flirts d'un été italien dont plusieurs de ses livres se font l'écho. En 2011, il avait déjà publié Jours heureux au Pays basque aujourd'hui introuvable. A travers ses nombreux albums, Jacques Henri Lartigue (1986-1894) relata avec des images d'une grande liberté formelle et des textes vifs et poétiques sa vie familiale, la société mondaine de la Belle Epoque, les premiers temps de l'aviation et l'ambiance sensuelle des lieux de villégiature où il séjournait les beaux jours. Biarritz Paradiso est également le titre d'une exposition organisée à la galerie Arrêt sur l'image, à Bordeaux, en septembre 2023.

09/2023

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Histoire de France

Jadis, d'une guerre à l'autre (1914-1936). Tome 1, 1914-1934

La réédition de Jadis – D'une guerre à l'autre d'Edouard Herriot, c'est l'envie de faire découvrir un homme et son époque. Cette période de l'entre-deux-guerres vit l'apogée du Radicalisme, la doctrine de ceux qui revendiquaient l'héritage de la Révolution de 1789, la défense du suffrage universel, l'attachement à la démocratie et l'enseignement laïque, valeurs dont Herriot se réclamait. Jadis, c'est une chronique qui débute en 1914, au début de la Première Guerre mondiale et qui se termine en janvier?1936, à la veille du Front populaire et du déclenchement de la guerre civile espagnole. Elle nous plonge au coeur des événements locaux avec Lyon, ville pour laquelle Herriot ressentait un profond attachement et dont il sera le maire pendant plus de cinquante ans? ; mais aussi nationaux car, en tant que responsable de premier plan, il évoque ses engagements et les combats politiques parfois féroces qu'il mena au plus haut niveau de l'Etat. Contrairement à beaucoup d'hommes d'Etat français, la vision politique d'Herriot n'est pas purement hexagonale. Il voyage beaucoup et rencontre de nombreux dirigeants étrangers. De plus, il possède un sens de la géopolitique digne d'un Richelieu. Dès les années 20, il est conscient du danger­ allemand à venir. Dans un but d'apaisement, il est favorable à une certaine modération vis-à-vis de l'Allemagne sur le plan des réparations financières, pour dans le même temps, rechercher une alliance militaire de revers avec la Russie communiste. Dans les années 30, il ne tombe pas dans le piège du pacifisme et refuse les accords de Munich en prônant une politique de fermeté face à Hitler. A travers ses écrits, il nous met dans la confidence et nous livre ses analyses et ses sentiments sans fioriture, ce qui donne à son récit vie et spontanéité. Mais au-delà du plaisir de la lecture, ce professeur agrégé sait susciter en nous un grand besoin de connaissance. Cet homme d'exception aura marqué son temps, d'ailleurs Georges Clemenceau disait de lui "?Le Vésuve se borne souvent à fumer sa pipe comme Herriot, tout en ayant sur celui-ci l'avantage de se faire parfois oublier?". De son côté Herriot n'était pas en manque d'humour ni de lucidité, il prétendait qu'"?Une vérité est un mensonge qui a longtemps servi.?" Créativité et imagination étaient les maîtres mots de cet homme politique de grande culture. La préface de cet ouvrage a été rédigée par M. Gérard Collomb, homme d'Etat et maire de la bonne ville de Lyon. Cet ouvrage est une édition augmentée, y figure de très nombreuses notes en bas de page ainsi que des encadrés ne figurant pas dans l'édition d'origine et qui fournissent de substantiels compléments d'information.

08/2019

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Littérature francophone

Back to les cévennes

Trois femmes, trois générations, un village perdu des Cévennes. Ilona, 20 ans, jeune parisienne capricieuse, née la petite cuillère en argent dans la bouche, vient de louper pitoyablement son baccalauréat pour la seconde fois. Catapultée par son père dans cette région qu'elle ne situe même pas sur une carte, elle va devoir travailler à la petite supérette du village. Plus habituée à être servie que servir, l'apprentissage va être rythmé face à son patron qui n'a pas de temps à perdre avec cette gamine de la ville. Cindy, citadine de 40 ans, part se mettre au vert sur les conseils d'un médecin qui lui a diagnostiqué un burn out. Elle qui n'a jamais pris le temps de s'occuper de sa vie privée - et qui vient par conséquent de se faire larguer par Romain -, qui a tout donné à sa carrière de directrice marketing, se retrouve sans boulot, sans mari, sans enfant. Durant ce séjour, dont la perspective l'angoisse beaucoup plus qu'elle ne la réjouit, Cindy espère se reconstruire, se retrouver, dormir, manger, lire et, si possible, tenter de trouver un sens à sa vie. Lucienne, dit Lulu, 81 ans, veuve à la personnalité farfelue et colorée, vient passer quelques semaines dans la région pour officiellement retrouver ses racines et se rapprocher de son nigaud de fils, de sa niaise de bru et de ses petits-enfants qu'elle déteste. Officieusement, elle vient suivre un stage de chamanisme afin de pouvoir communiquer avec l'au-delà et principalement avec son seul et unique amour disparu, à qui elle n'a pas eu le temps de dire au revoir : son amant Fernand. Ce que les trois femmes ignorent, c'est qu'elles ont répondu à la même annonce et qu'elles vont se retrouver à vivre en colocation dans une maison "maudite" , nichée au coeur de ce petit village perdu des Cévennes, lui-même coincé entre deux régions se menant une guerre froide depuis la nuit des temps. Elles vont également devoir partager leur quotidien avec tous les habitants du village : le postier râleur, la femme du maire cleptomane, le couple de bouchers végétariens, le cafetier dragueur, le couple de retraités férus de culture, la maitresse à la tête d'une tribu nombreuse et d'une classe unique, la famille de lillois fraichement débarquée, la centenaire au langage fleuri et les deux boulangeries ennemies, chacune d'un côté de la ligne de démarcation où il faut savoir se rendre à pas feutrés. Et puis il y a Lucas, Serge et Sabrina... Durant ce séjour authentique et initiatique, bien loin de leurs zones de confort habituelles, Ilona, Cindy et Lulu panseront ensemble leurs plaies les plus profondes - le deuil, l'abandon, le manque absolu de confiance en soi - et s'ouvriront à de nouveaux horizons, aussi inespérés qu'inattendus.

09/2021

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Actualité politique France

Islamophobie, mon oeil !

" Le terme islamophobie est mal choisi s'il doit désigner la haine que certains tarés ont des musulmans. Il n'est pas seulement mal choisi, il est dangereux. " Charb Rachid, Mourad et Younès se sont rencontrés dans un forum de discussion sur internet. Un jour, ils ont fait le choix de rompre avec l'emprise de leurs milieux et de couper avec leurs idéologies nauséabondes. C'est là que leurs ennuis ont commencé. Aujourd'hui, ils mènent une double vie, n'osant point afficher leurs convictions. La noble tâche d'enseigner dans une école à discrimination positive au coeur de Bruxelles vire au cauchemar. Dans cette institution, l'écrasante majorité des enseignantes musulmanes y sont voilées et celles qui ne le sont pas cheminent avec mille et une contraintes. Les enseignants qui ne sont pas musulmans sont systématiquement taxés de racistes s'ils émettent la moindre réserve sur le voile ou sur l'islam. A Bruxelles, il est plus facile pour un salafiste de déambuler dans la ville, affichant sans gêne les symboles de son orthodoxie, que pour un laïque musulman de boire un café en plein mois de ramadan dans certains quartiers fort communautarisés. Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi n'aurait-on pas la possibilité d'avoir des sentiments personnels, une trajectoire personnelle, des choix personnels, de croire ou ne pas croire en Dieu, d'embrasser l'être désiré, dès lors qu'on est né musulman ? C'est cette histoire que Djemila Benhabib souhaite vous raconter, à travers les témoignages de laïques ayant un héritage musulman. Le constat que ces témoins directs dressent de la poussée de l'islam politique est plus que préoccupant. Dans notre pays comme ailleurs en Europe, l'islamisme avance à bas bruit, dévoilant au grand jour la fragilité de nos démocraties. Du point de vue d'une certaine gauche identitaire, critiquer l'islam revient à stigmatiser les musulmans (considérés comme un bloc homogène), et le facteur culturel invoqué incite à moduler les droits et libertés pour les rendre " compatibles " avec l'idée qu'on se fait de " l'identité musulmane " . De l'autre côté, l'extrême-droite a trouvé un boulevard pour s'emparer de ces sujets " chauds " et démontrer l'échec de l'intégration musulmane. Une voix manque cependant à l'appel : celle des laïques musulmans. Rien n'est fait pour accueillir leur parole dans l'espace public. Bien au contraire, tout est mis en place pour les dissuader de s'exprimer. La marche arrière est enclenchée. Jusqu'où ira-t-on dans nos compromissions, dans nos " accommodements raisonnables " , face à ce qu'on pourrait, désormais, appeler " le droit de ne pas être dérangé " ? La critique de l'islam politique ne relève pas du racisme. Il faut résister à cette imposture pour sortir de la confusion. " Djemila Benhabib " Un nouveau mot a été inventé pour permettre aux aveugles de rester aveugles : l'islamophobie. " Salman Rushdie

04/2022

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Littérature française

Dîner de gala. L'étonnante aventure des Brigands Justiciers et de l'Empire du Milieu

Ce livre raconte les aventures, dans la première moitié du XXe siècle, de la cohorte des Bandits Justiciers, autrement appelés Redresseurs de Torts ou Brigands Rouges : ainsi nomme-t-on l’Armée des communistes chinois qui triomphera en 1949, après de longs et coûteux combats. Leur chef est un fils de paysans du Hunan, destiné à régner sans partage sur le Parti puis sur la Chine. Quand le récit commence, le pays est déchiré par la guerre civile. Les puissances étrangères – France, Angleterre…, mais surtout l’envahisseur japonais – se disputent les dépouilles de l’Empire, tandis que le Kuomintang de Tchang Kaï-Chek tente de prendre le pouvoir, luttant à la fois contre les étrangers et contre ses rivaux communistes. Mao s’impose d’abord dans un petit fief reculé des montagnes. Il construit patiemment l’Armée Rouge avec quelques comparses et, tout en combattant les Japonais, parvient à repousser quatre campagnes successives de Tchang Kaï-Chek. La cinquième campagne sera terrible : le Kuomintang engage un million d’hommes, et l’Armée Rouge doit fuir, harcelée par les nationalistes et par les habitants des régions traversées, minée par des rivalités intérieures. La Longue Marche, d’octobre 1934 à octobre 1935, voit le corps d’armée dirigé par Mao perdre près de cent mille hommes sur cent trente, avant de trouver refuge dans une zone communiste stable. Ce désastre sera plus tard transformé par le Président-poète en triomphe légendaire. Mao, qui a appris des Soviétiques la pratique des purges, assoit son emprise sur le Parti. En 1949, il proclame l’avènement de la République populaire de Chine. Viendront ensuite les épisodes terribles des Cent Fleurs, du Grand Bond en avant et de la Révolution Culturelle... Cette épopée cruelle et picaresque nous est racontée sous la forme d’un récit d’aventures à la façon de Au bord de l’eau. Les personnages ont nom Tête-de-Fouine, Petit-Chien dit Rouge- Vertu, Liu-Gros-Nez, le Mandarin-Versatile, le Dragon- Borgne, l’Ours-Téméraire ou Deuxième-Couteau. Le ton, plein d’ironie narquoise, n’est pas celui du récit historique, bien que l’auteur s’appuie sur une documentation extraordinairement précise, jusque dans le moindre détail de la vie quotidienne de ces combattants légendaires : il n’y manque pas une sandale à semelle de paille ni une écuelle de porc au piment. Le récit est à la fois pétillant d’humour et nourri d’une quantité d’anecdotes souvent affreuses ("La Révolution n’est pas un dîner de gala", faisait observer le grand Timonier). Philippe Videlier confirme, avec ce livre, l’invention d’un genre : le conte historique, genre qu’il avait déjà expérimenté dans ses ouvrages précédents. Le résultat est saisissant d’intelligence, et l’humour grinçant qui baigne le texte replace l’atrocité des faits dans le grand manège de l’histoire des hommes, avec sa musique lancinante.

09/2012

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Sciences historiques

Archéologie de l'inversion sexuelle "fin de siècle"

Georges Hérelle (1848-1935) n'était connu jusqu'alors que comme le traducteur en français du poète italien Gabriele D'Annunzio et comme un grand collectionneur de Pastorales Basques. Mais ce professeur de philosophie a une autre passion ; il est en effet fasciné très tôt par le sujet de l'inversion sexuelle. Il en devient un des premiers grands savants, un chercheur passionné, un archiviste exceptionnel. A dix-sept ans, dès son arrivée au Collège Sainte-Barbe à Paris, il rencontre Paul Bourget, le futur académicien, et tombe "passionnément" amoureux de lui. Leur correspondance, qu'Hérelle archive et au sujet de laquelle il maintient, toute sa vie, la plus grande discrétion, donne un accès privilégié aux milieux sociaux et littéraires des homosexuels à la fin du Second Empire. "A Rome, j'ai demandé à Monte, petite tapette avec qui j'ai causé deux soirées, quels étaient à sa connaissance les lieux où la pédérastie était la plus répandue ?" Hérelle conserve ainsi, dans son journal de voyage de septembre 1890, les détails de sa rencontre avec le jeune prostitué. Dans son journal de 1896, il écrit : "Naples me séduit toujours, me séduit comme un vice". Ce sont plus précisément les histoires que les prostitués racontent qui séduisent Hérelle, au cours de la dizaine d'années qu'il fait ses enquêtes archéologiques en Italie. Il en garde la trace méticuleusement. Les séjours à Rome et à Naples lui permettent également de se procurer toutes sortes de documents liés à ses investigations sur l'inversion sexuelle : cartes postales, brochures, photographies de garçons nus, etc. Tout ce matériel "italien" s'ajoutera aux archives de l'autre enquête, entreprise vers 1885 et encore plus ambitieuse, auprès de ses amis homosexuels en France. A l'aide de questionnaires, Hérelle les interroge sur leurs liaisons amoureuses. L'analyse qu'il fait, dans ce contexte, de ses propres sentiments ne manque pas de finesse : "J'ai pensé sincèrement pour mon compte en bien des circonstances que cet état était un grand malheur. Et néanmoins je suis absolument incapable de m'en détacher, et, hors de ce cercle fatal, rien n'a pour moi d'intérêt réel ; dans ce cercle au contraire, tout me fascine, même ma propre douleur". A la fin de sa très longue vie, Georges Hérelle décide, après quelques hésitations, de déposer presque toutes ses archives sur l'inversion sexuelle (enquêtes, mémoires, notes de voyage, correspondance, albums, manuscrit d'un livre) à la Bibliothèque municipale de Troyes. Inexplorées jusqu'à maintenant, ces archives, d'une richesse extraordinaire, nous permettent un regard étonnant sur le monde et la mentalité des homosexuels à la fin du XIXe siècle. Georges Hérelle : archéologue de l'inversion sexuelle "fin de siècle" contient une collection très importante d'éléments iconographiques et la transcription d'un ensemble de textes remarquables, tous des pièces authentiques et inédites, témoignages d'un homme qui explore, sous de multiples angles, une passion dont il a préféré, semble-t-il, garder le secret.

09/2014

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Régionalisme

Le Chevalier Bayard héros national suivi d'un Petit dictionnaire des personnages les plus importants de son époque (1476-1524)

Français de fraîche date, ce livre sur Bayard ne veut pas vous porter ombrage. Il retrace la vie d'un homme courageux aussi bien à la guerre qu'en temps de paix. Or, le courage n'a pas de frontières. Notre époque manque cruellement de chevaliers. Un peuple qui ne cultive pas la mémoire de ses héros perd peu à peu son identité. De ce fait il devient la proie des instincts les plus bas et... des envahisseurs. Ce livre écrit par un sophrologue, c'est-à-dire quelqu'un qui cherche à développer le phare de la conscience sans se couper de ses racines, s'adresse à ceux qui s'intéressent à l'histoire vraie et aux exploits des Chevaliers. On y suit pas à pas la progression de Pierre Terrail, issu d'une famille pauvre, jusqu'à ce qu'il devienne le célèbre Bayard, l'héroïque défenseur du pont du Garigliano et de Mézières. Des précisions importantes sont apportées sur la fin du Chevalier. L'histoire moderne démontre que Bayard n'est pas mort lors de la " Camisade " de Robecq, comme on le crut longtemps, mais à Rosavanda. Un chapitre est consacré à l'après-Bayard, pour que l'esprit de Bayard continue à vivre. Effectivement les leçons qu'il convient de tirer de sa vie sont riches en enseignements et constituent une source de profits pour tous, surtout à un siècle comme le nôtre qui a vu sévir d'innombrables massacres et des génocides. Un petit dictionnaire des personnages les plus importants de l'époque où vivait le Chevalier des Chevaliers aide le lecteur à s'y retrouver. Il y est question des trois rois que servit Bayard (Charles VIII, Louis XII et François 1er) mais aussi de personnages pittoresques tels que le barbu raccourcisseur de femmes, Henri VIII Roi d'Angleterre, les Borgia (le pape Alexandre et ses enfants César et Lucrèce), le pape guerrier Jules II et bien d'autres dont la cupide Louise de Savoie... À travers ce petit dictionnaire c'est tout une époque qui revit à nos yeux. Ce livre traite des prodiges de Bayard, bien sûr, mais aussi de ses contemporains, tant il est vrai qu'on ne peut pas séparer un homme de son environnement et de son époque. Il est un document nouveau en ce sens que bien des points restaient obscurs jusque-là dans la vie du Chevalier sans peur et sans reproche, en dépit des efforts de chercheurs comme Camille Monnet et Paul Ballaguy. Un seul exemple : Bayard était célibataire et pourtant il a eu une fille. Là était son secret. Le nom de la mère de sa fille c'est ce que tente de préciser ce livre, documents et astrologie chinoise à l'appui. Pour la première fois au monde un sophrologue soucieux du problème de l'Identité Nationale ose se faire historien...

07/1990

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Littérature française

Une banale histoire - Le voyageur de première classe - La linotte - La femme au petit chien - Anne au cou - Un désagrément - On ne cache pas une aiguille dans un sac - Une fois par an - Volôdia. Oeuvres complètes d'Anton Tchekhov

Le thème dominant de ce recueil est l'incompréhension entre les humains, au travers d'une peinture de la société russe avec ses idées toutes faites, ses préjugés, ses rigidités. "Une banale histoire" : Un professeur de médecine, reconnu et absorbé par son métier, analyse ses relations avec sa femme et ses enfants. Il n'y trouve pas de grandes satisfactions. Il se sent réduit à ses titres et à son grade qui le limitent à des relations d'Hiérarchie dans son métier ou à des apparences dans la vie sociale, sans lui donner les moyens de changer les choses... "Le voyageur de 1re classe" est un ingénieur qui se désole d'être moins reconnu que les vedettes de variété, les brigands. . Dans "La Linotte" , un professeur de médecine plein d'avenir épouse une femme qui se plaît dans les milieux artistes. La lune de miel ne dure guère. Cette femme ne commencera à prendre conscience de l'importance de son mari que lorsque celuici meurt. "La Dame au petit chien" conte une aventure amoureuse entre un homme et une femme en villégiature à Yalta. Cela ne devrait être qu'une passade sans suite, mais quelque chose fait qu'il n'en est rien. C'est le contreexemple du thème principal, ici le courant passe, sans qu'on sache comment ni pourquoi. "Anne au cou" : un vieil homme riche épouse une jeune fille pauvre. C'est une description des rapports de force dans le couple. Naturellement, la force est au début du côté du mari qui contrôle l'argent. Bientôt le rapport s'inverse. Mais ceci n'altère en rien le vide des relations entre l'homme et la femme. "Un Désagrément" est la description d'un hôpital, avec son médecin qui manque de moyens et qui se heurte au personnel sous sa responsabilité. L'infirmier boit, la sagefemme est souvent absente, les règles élémentaires d'hygiènes ne sont pas respectées. Quand le médecin gifle l'infirmier, l'art du pouvoir est de noyer le poisson, de tout laisser en place et de ne rien régler. "On ne cache pas un aiguille dans un sac" est une petite histoire sur le thème de savoir qui trompe qui. Estce le policier qui, incognito, sur l'information d'une lettre anonyme, veut surprendre un trafic ? Estce le conducteur de la troïka qui, ingénument, raconte que tout le monde est au courant que le policier arrive ? "Une fois par an" , c'est le jour de fête d'une vieille princesse. Les invités sont attendus, personne ne vient. Le domestique en est réduit à payer un neveu de la princesse pour que celuici daigne se déplacer. "Volodia" est un lycéen sans réussite dans ses études. Il ressent ses premiers émois amoureux pour une amie de sa mère. Celleci se débarrasse de lui comme d'un gamin et en plaisante avec la mère. Volodia trouve finalement un revolver et se suicide. Paris, Librairie Plon, 1923. Traduction Denis Roche.

02/2023

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Littérature française

Sergio le Sicilien

Ce roman est l'histoire de Sergio, mon copain d'enfance, venu comme moi s'enraciner en France parce que certains événements en avaient voulu ainsi. Malgré l'amour de sa famille et l'amitié de notre petite bande, il n'a jamais su conduire sa vie comme il l'aurait pu. Il avait presque tout pour réussir, ce petit presque lui a cruellement manqué. Sa vie s'est terminée un jour sur les trottoirs lyonnais. J'ai voulu écrire ce livre à la première personne, parce que l'hommage rendu à Serge n'aurait pas eu, sinon, la même charge affective. En composant ces pages, je me suis mis dans la peau du personnage, comme un acteur dans un film ou dans une pièce de théâtre. Dans ce récit je suis Sergio, Sergio le Sicilien. Bien entendu cet ouvrage est un roman, les personnages sont tous fictifs. Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé ne serait que pure coïncidence. A moins que certains pans de ma vie et de mon vécu ne se soient glissés dans ce récit. Et que, finalement, certains des personnages décrits dans cet ouvrage ont peut-être existé. Ont sans doute existé. Comme Sylvie, ma fille, ma chérie, et sa trop courte histoire, comme Colette et Monique, mes premiers amours, Colette décédée prématurément de maladie il y a quelques années, avant que je ne retrouve sa trace, Monique qui a mis fin à ses jours du haut des Galeries Lafayette à Lyon. Colette et Monique c'est du vécu. Depuis j'ai retrouvé les deux enfants de Monique, Natacha et son frère, la maman de Colette et Monique, le mari de Colette, Jacques Morel, que j'ai retrouvé à Lyon et que je revois souvent. Nous avons d'ailleurs effectué un pèlerinage avec Jacques et les enfants de Monique dans cette fameuse rue du Plat à Lyon. J'ai regretté à ce moment-là l'absence de Colette. Du vécu comme cette bande de franco-siciliens avec J. Claude Prat, dit Kiki, J. Claude Faivre, Marcel Treffort, Daniel Romans, décédé prématurément, Marie-Madeleine Merlin, ma conscrite, Michélino, Michou ? . Ma bande de copains. Je relate aussi la période avec mon ex épouse, Chantal, Pascale dans cet ouvrage, une mauvaise expérience, un mauvais souvenir. Oui, cet ouvrage est un mélange de fiction et de vécu. C'est bien une histoire sur un copain disparu, un copain décédé dans la solitude, que je voulais raconter ? Mais au fil des lignes mon vécu est venu s'intégrer dans cet ouvrage. Pourquoi ? J'en avais sans doute besoin car depuis le décès de Sylvie, ma fille, je ne vis pas bien, je n'ai pas encore fait mon deuil. Suis-je soulagé? Non. Le décès d'un enfant ne s'efface pas, Sylvie est toujours près de moi, je la vois grandir, elle a 52 ans le 19 juin 2020. Mais elle n'est plus là pour souffler les bougies... Je vous souhaite une bonne lecture.

08/2020

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Critique

L'ordinaire de la littérature. Que peut (encore) la théorie littéraire ?

Qu'on ne s'y trompe pas : la the ? orie litte ? raire n'a rien a` voir avec une recension entomologique des espe`ces de la litte ? rature ; ni avec une pulsion de rangement policie`re qui lui ferait mettre en ordre le champ litte ? raire. On est passe ? s a` autre chose : a` rebours d'un formalisme desse ? chant qui l'aurait coupe ? du re ? el, on pense pluto^t la the ? orie comme l'occasion d'une promenade gentiment humaniste donnant l'occasion de prendre un bon bol d'air litte ? raire et de s'ouvrir e ? thiquement au monde. Comme cela n'a pas suffi, on a beaucoup re ? fle ? chi ces dernie`res anne ? es aux belles intentions de la litte ? rature de se remobiliser dans l'are`ne politique, de ne pas y faire de la figuration ou de ne pas y compter pour du beurre. Au point parfois d'en faire un mantra consensuel, voire paradoxalement de ? politisant (cf. Olivier Neveux, Contre le the ? a^tre politique ou Contre la litte ? rature politique). La the ? orie litte ? raire n'a pas manque ? elle aussi d'amplifier ce de ? couplage entre ce que la litte ? rature dit qu'elle fait et ce qu'elle fait vraiment. L'ordinaire de la litte ? rature inspecte les conditions logiques et politiques dans lesquelles la the ? orie litte ? raire s'est re ? cemment e ? crite - croyait-elle hors de toute ide ? ologie, alors qu'elle en relayait l'air de rien d'autres, ide ? alistes et libe ? rales. Frileuse a` assumer des ta^ches critiques contre ce que la litte ? rature pre ? tend faire dans l'ordre politique qu'on nous fait vivre, elle a pris le pli - par de ? fe ? rence, par complaisance ou par scrupule professionnel - de passer les plats de la litte ? rature contemporaine, sans avoir rien a` y redire, ni sans en pointer les duplicite ? s ou les inconse ? quences. Avec le risque grand d'un de ? chire- ment entre une injonction le ? nifiante a` la politisation et un geste the ? orique de ? politise ? . Pourtant, elle ne saurait se contenter de quadriller le champ de la production contemporaine, sans e^tre contrariante, imaginative ou exploratoire. Ce livre rend justice ainsi aux tentatives the ? oriques pour affronter des questions aussi de ? cisives que l'autonomie, re ? elle ou suppose ? e, de la litte ? rature face a` l'utilitarisme ne ? olibe ? ral et a` la marchandisation galopante de l'e ? dition, les nouveaux modes d'existence de la litte ? rature hors du livre et dans la me ? diasphe`re ou l'alie ? nation dans la langue. Avec l'ide ? e que la remobilisation critique de la the ? orie litte ? raire passe sans doute par une re ? flexivite ? accrue quant aux conditions de production et de travail dans la chai^ne du livre. Une attention a` ce que trafique d'ordinaire la litte ? rature.

04/2024

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Poésie

Le début des pieds. Suivi de Ventre

Avec un mélange de fausse candeur, d'humour, et de transparence (transparence qui ne nous épargne rien des mouvements internes du corps), Ludovic Degroote pose dans Le début des pieds l'équation d'une impossible séparation : la séparation du monde tout autant que le rapport au monde est impossible. Récit de chutes, livre d'écoulements, le poème creuse son intériorité en déroulant un regard qui partant de l'intérieur interroge sa place dans le monde : quand bien même on s'y trouve tout entier, on le regarde de l'extérieur - de l'extérieur de tout sauf de son propre corps. Le corps se fait ici le creuset au même titre que le langage des peurs, des maladies, des blessures, des pentes contre lesquelles il est si difficile de lutter. "S'il n'y avait que deux bords on pourrait se rejoindre" dit Ludovic Degroote qui fait le détour par les sitcoms télévisées et les amours de Nathan et Nirina pour rejoindre son propre vertige. Les autres, même personnages virtuels (mais que sommes-nous vis-à-vis des autres justement ? ) peuvent-ils simplifier la complexité du monde, et nos propres complications ? C'est ce qui nous "lie à cette séparation" de soi-même, à ce paradoxe qui pousse à s'écarter de soi sans y parvenir, sans pouvoir même en faire le tour. C'est un épicurisme renversé, en négatif qui est à l'oeuvre ; la mort n'existe pas tant qu'on est en vie, et c'est bien ce qui est terrible, de ne pouvoir se défaire de sa vie sans mourir. Le présent agrandit la plaie de vivre pour Degroote qui attend sans cesse la vie qui "ne saurait tarder" et qui pourtant est là, à creuser les blessures, à mesure que l'on cherche à se sauver, mais à se sauver de quoi puisque la seule issue de la vie est de ne plus vivre ? Que faire contre la mobilité qui est la condition même de la vie sinon suivre le mouvement de ses pieds, que faire contre la fluidité même qui nous traverse le corps sinon la laisser provoquer nos effondrements, que faire sinon accepter de tenir ses cicatrices, en adopter la trace ? Questions qui trouvent leur aboutissement radical dans Ventre, texte inédit que nous publions ici à la suite du Début des pieds lui-même indisponible depuis plusieurs années, et ses poèmes acérés qui agrègent ce que l'on absorbe des autres, tranchent dans le vif de la peau et des os, et de ce qui au fil du temps se rétracte - viscères et mémoire - la peur au ventre, car "nous n'existons que par nos intérieurs" . Ludovic Degroote résout finalement dans ces deux livres réunis la question matrice et motrice de son oeuvre, qui est de supporter la gravité de l'existence avec légèreté, et d'y répondre avec farce et sérieux : "ce qui nous manque c'est de n'avoir pas connu autre chose que la vie" .

06/2023

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Correspondance

Nous sommes de vieux amis qui allons refaire connaissance. Correspondance

Un grand amour platonique et romanesque dans l'Orient du XIXe siècle. L'historien des religions et érudit passionné que fut Salomon Reinach (1858-1932) est aujourd'hui méconnu et quelque peu oublié. Or il fut une figure fondatrice de l'archéologie et de l'anthropologie. Son livre de 1912, Culte, Mythes et Religions (republié en Bouquins-Robert Laffont en 2009), dévoile l'étendue étonnante de son savoir et de ses centres d'intérêt. Ces correspondances inédites ont été adressées entre le début du mois d'octobre 1883 (date de la première rencontre entre Salomon et Blanche Lee Childe, alors que Reinach fouille Carthage et que Blanche Lee Childe et son mari voyagent en Tunisie) et la mort de Blanche, en février 1886. En effet, par le hasard presque miraculeux de la conservation d'une correspondance croisée, les courriers du savant et de la voyageuse - ; dont la publication devait attendre l'an 2000 selon les voeux de Reinach - ; offrent le reflet d'une double aventure partagée. L'une est scientifique ; l'autre, amoureuse. Un archéologue de 25 ans, pionnier de l'exploration de Carthage, tombe sous le charme d'une femme mariée de 46 ans et l'instruit de son métier. Celle-ci, venue en touriste avec son époux sur le sol tunisien pour se divertir et se soigner, s'éprend d'un jeune célibataire et le console de ses déboires professionnels. Ce lien, noué dans l'hiver 1883, se renforce de jour en jour jusqu'à la mort, en février 1886, de cette " chère et inoubliable amie ", victime de phtisie. L'ensemble de cette correspondance constitue une véritable initiation à l'amour idéal. Dans le secret de l'échange épistolaire s'exprime un sentiment amoureux interdit mais cette affection reste pure car elle unit deux âmes soeurs. Elle réalise la perfection d'Eros selon le Banquet de Platon. Ces 176 lettres offrent ainsi le récit d'une passion impossible entre un jeune homme de 25 ans et une femme de 47 ans, fille du sculpteur Henry de Triqueti, épouse d'Edward Lee Childe - ; le neveu du général sudiste - ; mais elles constituent aussi un précieux témoignage, au travers d'une série d'impressions d'Afrique, celles d'un archéologue fouillant en Tunisie au début du protectorat et rencontrant bien des difficultés à Carthage, mais aussi celles d'un couple de touristes visitant l'Algérie après la Tunisie à la fin du XIXe siècle. A Paris, Blanche tient salon, joue en virtuose du Chopin et inspire de nombreux intellectuels, de Gustave Schlumberger à Pierre Loti, dont elle est l'égérie. C'est donc tout un milieu littéraire et artistique que fait renaître cette correspondance. La fin est terrible : aussi poignante - ; mutatis mutandis - ; que la mort pathétique de la Dame aux camélias. La vaste introduction d'Hervé Duchêne (" Une initiation à l'amour idéal ") est très éclairante.

06/2022

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Littérature française

Je suis une surprise

On trouvera ici : une table de ping-pong, une grosse enveloppe de la NASA, un fusil, une part de flan renversée, de nombreuses heures de colle, des diapositives du Sahara, un crâne humain exhumé et brisé, plusieurs vélos, un hôpital psychiatrique, un petit carnet décrivant la planète Mars, un voyage éclair à Bruges et un autre à Venise, des pins parasols, un immense bateau et un minuscule voilier. Et aussi, sans cesse, partout sous les pieds du narrateur, des caves sombres pleines de bouteilles. Autant d'étranges souvenirs que Marc Pautrel interroge pour nous dire : "Je est un autre, je est une surprise... j'écris, je suis une surprise". Je suis une surprise, Claudine Galéa Voix intérieures. Jeanne Bastide et Marc Pautrel mènent, chacun à sa façon, une enquête sur l'être et le non-être. Aux éditions de l'Amourier et chez In8. Sujets et objets Lucie se sent enfermée. Prisonnière d'une absence. Celle d'André, mais pas seulement. L'espace de la maison est devenu oppressant. Pour se reconnecter au monde réel, celui des sensations, elle s'allonge à même la terre. Plus tard, à la fin, elle franchira la porte, sortira. Jeanne Bastide raconte le lent réapprivoisement d'une femme par elle-même. "Un silence ordinaire" décrit l'histoire d'une perte qui est peut-être davantage celle du sentiment d'exister que de l'être aimé. Ce sont les objets qui prennent en charge le manque, le vertige. Il y a quelque chose de l'univers de la peinture dans ce lent et pointilleux récit d'un retour à la vie. Aux natures mortes de l'univers intérieur, s'opposent les éléments de l'extérieur, de la brume hivernale au renouveau de la lumière printanière. Jeanne Bastide prend la mesure du temps, et réussit à créer une suspension atmosphérique, entre asphyxie et reprise d'air. C'est une plongée en soi qui évite tout pathos et toute explication au mystère de la disparition. "L'autre" est un miroir où Lucie s'est peut-être perdue. Parfois, on frôle l'hallucination dans une sorte de syncope du verbe. Pour retrouver la continuité d'existence qui lui permettra de demeurer vivante, Lucie écrit. Une deuxième voix s'élève dans le livre, plus fluide, gaie, avec de forts accents d'oralité. Une voix de vivante, heureuse de l'être. Marc Pautrel est le sujet de son récit "Je suis une surprise". Tout à lui-même - il écrit à plein temps, son temps lui appartient jusqu'à l'obsession -, la scène du "Je" lui est familière ! Et pourtant, écrit-il, "en moi, tellement de morceaux me sont étrangers". Remontant le fil d'une existence où les déménagements successifs de ses parents le préparèrent à la solitude et au détachement dont il use avec ivresse une fois devenu adulte, l'auteur-narrateur impose l'idée d'un décollement de soi plutôt qu'un dédoublement. La collection Alter & Ego, pour laquelle il a écrit ce récit, est un écrin parfait à l'aventure en chambre de cet anti-héros. Il aurait désespérément aimé franchir les frontières de la fiction au point d'habiter le seul pays des mots,

02/2009

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Littérature francophone

La nuit de la tarentelle

Dans le domaine familial des Pouilles où une terrible maladie ravage les oliviers, les destins croisés d'Elisa et de sa grand-mère Raffaella, unies par leur passion pour la musique. Comment suivre ses rêves et son amour quand on est une femme dans ce pays écrasé de soleil et de traditions millénaires ? La jeune Elisa vit avec ses parents agriculteurs au coeur de l'oliveraie de ses ancêtres en Italie du Sud, dans la terre reculée du Salento, tout au fond du talon de la Botte. Dans toute la région, les arbres sont victimes d'une bactérie tueuse : la Xylella. Les paysans désemparés doivent se résoudre à abattre des dizaines de milliers d'oliviers centenaires. Certains d'entre eux avaient été plantés par les Grecs il y a plus de deux mille ans. C'est un désastre qu'ils ne savent comment arrêter. Pourtant, Elisa a d'autres préoccupations. Avec sa magnifique voix de soprano, elle veut étudier le chant à l'institut de musique classique de Milan, malgré la désapprobation de ses parents. Seule sa grand-mère Raffaella la comprend et l'encourage. Avant de s'enfuir pour Milan, Elisa lui rend une dernière visite à la maison de retraite où la vieille dame s'étiole. Raffaella lui offre son médaillon porte-bonheur à l'effigie de Verdi et lui confie le secret qu'elle tait à tous depuis plus de soixante ans, lorsque la vie était encore plus rude pour les filles d'après-guerre... Une enfance solitaire et sauvage à la pointe du Salento où l'Adriatique s'unit à la mer Ionienne. Un mariage arrangé par son père avec l'aîné d'une famille mafieuse du village, afin de regrouper les oliveraies pour augmenter la production d'huile. Sa passion pour Angelo, un "étranger" du Nord venu travailler aux champs le temps d'un été et qui menace ces projets d'alliance de clans. Raffaella danse la pizzica, cette tarentelle archai ? que issue du fond des âges qui se pratique dans le but d'exorciser le sentiment d'oppression imposé par le joug des pères, des maris et des frères. Les femmes du Salento, marquées du sceau implacable de la fatigue, travaillent courbées dans les champs. Soudain, la tarentule mord une cheville. Douleur fulgurante ! La victime est aussitôt frappée d'hystérie, secouée de convulsions ou, au contraire, plongée dans une profonde léthargie. Pour se libérer de l'emprise de l'araignée, elle n'a d'autre choix que de danser jusqu'à l'épuisement. A son tour, Raffaella connaîtra la bru^lure de la morsure de l'araignée et de l'amour. Elle n'aura d'autre choix qu'exécuter jusqu'à l'ivresse une folle tarentelle du désespoir. Elisa s'enfuira-t-elle avec Angelo ou devra-t-elle se plier aux liens du mariage forcé ? Parviendra-t-elle à s'émanciper du poids des traditions pour accomplir sa vocation de cantatrice ? Les hommes sauront-ils écouter le message de mise en garde des oliviers moribonds contre leur manque de respect envers la nature ?

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Littérature française

Le lys dans la vallee

Le Lys dans la vallée est un des romans des Etudes de moeurs d'Honoré de Balzac paru en volume en 1836, s'insérant, dans l'édition Furne de 1844, dans le deuxième livre Scènes de la vie de campagne de sa grande fresque intitulée La Comédie humaine. Evoquant principalement le château de Saché et ses alentours, en Indre-et-Loire, dont Balzac s'inspire fortement, ce roman, écrit en partie à Issoudun et à Vienne (Autriche), a été publié pour les deux premières parties (Les Deux Enfances et Les Premières Amours) de novembre à décembre 1835 dans la Revue de Paris. Puis, en raison d'un différend avec l'éditeur François Buloz, la publication fut interrompue. Le livre, dans sa version complète, paraît en 1836 chez Werdet. Une édition bibliophilique de 1. 250 exemplaires, chez Paul Hartmann en 1947, est enrichie d'illustrations de Berthold Mahn. Genèse du roman L'écriture du Lys dans la vallée s'est échelonnée sur plusieurs années. Dans une première ébauche, qui remonte à 18231 et que l'auteur abandonnera momentanément, Blanche de Mortsauf (surnommée Henriette par Félix de Vandenesse) apparaît sous les traits de Mina, femme dévouée à la souffrance. C'est ce portrait-là qu'il a développé et enrichi après avoir lu Volupté de Sainte-Beuve, ce qui excita la hargne contre lui de ce dernier. Conscient que son roman n'était pas sans défauts, Balzac en dit d'ailleurs : "Ce roman est mauvais et je vais le réécrire". Le Lys dans la vallée se présente comme une réplique de Volupté, en mieux2. Balzac ne se priva pas d'attaques (parfois injustes, comme le fait observer André Maurois) contre le roman de Sainte-Beuve car, même imparfait et reconnu ennuyeux par de nombreux lecteurs actuels, Volupté fournit le coeur du Lys dans la vallée, roman d'initiation sentimentale qui devint un mythe littéraire que d'autres écrivains se sont approprié, comme Gustave Flaubert avec L'Education sentimentale, Marcel Proust avec Un amour de Swann ou André Gide avec La Porte étroite. Résumé Le Lys dans la vallée est l'histoire de l'amour intense et platonique entre Félix de Vandenesse, cadet d'une famille aristocratique, et la comtesse Henriette de Mortsauf, vertueuse épouse du comte de Mortsauf, homme sombre et violent. Félix de Vandenesse (à l'instar de Balzac) raconte son enfance malheureuse où il se sentit mal-aimé, voire haï, et sa rencontre avec une "céleste créature" qui devient pour lui une mère de substitution et une amante inaccessible, beaucoup plus pure et intraitable que l'était madame de Berny, l'inspiratrice et amante d'Honoré de Balzac, pour lequel elle éprouvait un amour quasi maternel. Pieuse parfois à l'excès, elle a pour confesseur l'excellent abbé François Birotteau auquel on reproche son "manque de force apostolique3" . Après plusieurs années de relation chaste, Félix rencontre Lady Dudley à Paris, où ses activités auprès du roi lui ouvrent les salons. C'est une aristocrate anglaise qui lui fait découvrir les joies et les passions charnelles. Henriette vient à apprendre leur relation et se met à dépérir, jusqu'à en mourir. Dès lors, Félix quitte Lady Dudley...

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Marx

Le Manifeste du parti communiste

Le Manifeste du parti communiste (en allemand : Manifest der Kommunistischen Partei) est un essai politico-philosophique commandé par la Ligue des communistes (ancienne Ligue des justes), et rédigé en allemand par Karl Marx (qui intègre dans le texte certains passages écrits antérieurement par Friedrich Engels). Ecrit fin 1847 et début 1848 et publié en février 1848, il a été diffusé à l'origine sous le titre Manifest der kommunistischen Partei (Manifeste du parti communiste, bien qu'il n'existât alors aucun Parti communiste ; le terme "parti" désignait à l'époque l'ensemble des courants partisans du communisme), et il a ensuite été republié sous le titre Manifeste communiste. Contexte et portée Une commande de la Ligue des communistes A la fin des années 1840, la Ligue des justes représente la principale organisation du mouvement ouvrier. Si son évolution témoigne d'un dépassement des conceptions ouvriéristes des débuts et d'un besoin d'une conception scientifique de la révolution, sa doctrine demeure surtout inspirée par la philosophie allemande et un socialisme abstrait, ne fournissant pas de compréhension solide des structures économiques. En 1846, un Comité de correspondance communiste est créé à Bruxelles, notamment par Marx et Engels, afin d'établir un lien entre les différents groupes et de propager la conception matérialiste de l'histoire. Il finit par remporter l'adhésion de la majorité de la Ligue des justes. Lors du congrès tenu du 2 au 9 juin 1847, l'ancienne organisation se transforme en Ligue des communistes et adopte comme devise la future exhortation finale du Manifeste, "Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! " A l'issue de ce premier rassemblement, la Ligue ne rallie pas encore entièrement le socialisme scientifique mais encourage à la propagation des idées communistes, ce qui tranche avec les pratiques conspiratrices antérieures2. Au sortir du congrès de juin, la Ligue diffuse un Projet d'une profession de foi qui prend la forme de 22 questions-réponses et invite les membres à en discuter. A la suite d'une proposition édulcorée de Moses Hess, Engels rédige un brouillon qui prend la forme d'une véritable profession de foi, Principes du communisme, dans lequel il expose plusieurs idées reprises dans le Manifeste, comme la conception du prolétariat et les conséquences de la révolution industrielle. Dans une lettre du 23-24 novembre adressée à Marx, il suggère d'abandonner la forme catéchistique et propose le terme de manifeste4. Lors du second congrès de la Ligue, qui se tient à Londres du 29 novembre au 8 décembre 1847, Marx et Engels emportent l'adhésion générale et sont chargés de la rédaction. Engels n'étant pas présent en même temps que Marx à Bruxelles, c'est surtout ce dernier qui élabore le texte. Néanmoins, au regard de leur collaboration, il est admis qu'ils en sont tous deux auteurs5. Il paraît de manière anonyme durant le mois de février 1848, dans le contexte des mouvements révolutionnaires à Paris, après l'interdiction d'un banquet républicain le 22 février 1848. Les auteurs en reconnaissent la paternité dans une réédition de 1872, sous le titre Manifeste communiste.

02/1998

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Romans, témoignages & Co

Devenir. Edition à destination de la nouvelle génération

Michelle Robinson est née dans le quartier du South Side de Chicago. Issue d'un milieu modeste, elle est devenue Michelle Obama, puissante première dame érigée en modèle, lorsque son mari, Barack Obama, a été élu 44e président des Etats-Unis. Pour la première fois, une famille noire entrait à la Maison-Blanche, et elle servirait son pays pendant deux mandats. Dans sa jeunesse, Michelle partageait avec son grand frère Craig une chambre de l'appartement familial, au premier étage de la maison de leur grand-tante Robbie. Ses parents, Fraser et Marian, ont consacré tout leur amour et toute leur énergie à leurs enfants. Son père, qu'elle adorait, leur a transmis des valeurs simples : travailler dur, tenir leurs promesses et ne jamais oublier de rire. Sa mère leur a appris à penser par eux-mêmes, à faire entendre leur voix et à n'avoir peur de rien. Après ses études secondaires à Chicago, l'heure était venue pour Michelle de quitter le foyer familial. Armée de sa détermination, de projets bien ficelés et d'une farouche volonté de réussir, elle était impatiente d'élargir ses horizons. Elle a intégré l'université de Princeton, où elle a découvert combien il était singulier d'être la seule femme noire dans ce milieu. Elle est ensuite entrée à la faculté de droit de Harvard et, son diplôme en poche, est retournée à Chicago où elle est devenue une avocate dynamique. Puis sa rencontre avec Barack Obama, dont elle est tombée amoureuse, a bouleversé son plan de carrière. Revenant sur les premières années de son mariage, sur la difficulté de concilier sa vie professionnelle et son rôle d'épouse et de maman de deux fillettes, Michelle Obama raconte comment elle s'est engagée en politique et évoque les répercussions de la foudroyante ascension politique de son mari et de sa campagne présidentielle sur sa famille. Elle parle du faste des robes de bal et des voyages aux quatre coins de la planète, mais aussi de son impuissance à consoler les familles meurtries par des tragédies. Tout au long de son séjour à la Maison-Blanche, elle n'a pas manqué une compétition de natation de ses filles et a réussi à assister à leurs spectacles scolaires sans leur voler la vedette, tout en créant et soutenant de nombreuses initiatives, s'investissant particulièrement dans les programmes destinés à la jeunesse. Cette version destinée aux jeunes lecteurs est avant tout un récit sincère et passionnant de la vie de Michelle Obama. Prêchant par l'exemple, l'ancienne première dame assure que, quelle que soit leur situation sociale, tous les jeunes peuvent prendre leur destinée en main et également aider les autres. Elle engage le lecteur à admettre que nul n'est parfait, mais que l'important est d'être toujours en devenir, puisque nos aspirations ne cessent d'évoluer à mesure que l'on va de l'avant. En livrant son histoire avec audace, elle demande aux jeunes lecteurs : qui êtes-vous et qu'avez-vous envie de devenir ?

08/2021

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Rock

Chasse au trésor. 70 disques des 70's à côté desquels vous êtes peut-être passés...

Vous êtes fan de Classic Rock, vous possédez tout sur les grands groupes des années 70, sur ses grands mouvements musicaux et vous vous tenez devant votre collection de disques en vous demandant s'il ne vous manque rien, si vous n'êtes pas passé à côté de quelque chose ? Ou vous connaissez quelqu'un qui correspond trait pour trait à cette description. Alors, ce livre est pour vous ou pour lui ! Loin des anthologies traditionnelles qui vous présentent, sous diverses formes, la sélection des meilleurs disques de Rock de l'histoire, loin des listes habituelles des albums essentiels les plus célèbres mais dont, tout compte fait, vous possédez déjà les trois quarts, je vous propose de vous pencher sur certaines zones d'ombre du Rock des 70's et de, peut-être, découvrir de nouveaux disques formidables, liés de près ou de loin à vos groupes favoris. Une façon amusante de poursuivre votre insatiable quête, de compléter votre collection, d'ouvrir de nouvelles portes et de vous donner une excuse pour acheter quelques nouvelles galettes. Que demandez de plus... Vous hésitez, vous voulez quelques exemples ? Vous êtes fan des Beatles et, depuis leur séparation, vous rêviez d'une reformation... Saviez-vous que l'on retrouvait les quatre membres du groupe sur un album solo de Ringo Starr ? Vous êtes fan des Rolling Stones et vous pourchassez la moindre chanson inédite du groupe... Saviez-vous que Keith Richards en avait offert deux à Ron Wood pour son premier album solo sur lequel Mick Jagger lui avait écrit le refrain d'une autre en échange de l'exclusivité de la création de "It's Only Rock'n'Roll" et que Mick Taylor jouait aussi sur cet album plus Stones que Faces ? Vous êtes fan de Led Zeppelin. Saviez-vous que Jimmy Page jouait déjà plusieurs chansons de ce groupe alors qu'il était toujours dans les Yardbirds ? Un album live rare en apporte la preuve ! Vous êtes fan de Bruce Springsteen, pour vous c'est lui le Boss et nul autre... Saviez-vous qu'il joue sur un album de Lou Reed et qu'il a collaboré à plusieurs albums de son ami Southside Johnny ? Vous êtes incollable sur les super-groupes des 70's. Connaissiez-vous Go, qui rassemblait Steve Winwood, Klaus Schulze, Al Di Meola, Pat Thrall, Michael Shrieve autour du japonais Stomu Yamashta ? Vous voudriez découvrir de nouveaux disques, des artistes ou des groupes à côté desquels vous seriez passé et qui n'ont pas acquis le statut d'oeuvre essentielle ? Jetez une oreille sur le dernier album de Mott (The Hoople) ou sur le premier de Mick Ronson (avec une chanson inédite de David Bowie). Connaissez-vous les trésors qui peuplent la discographie d'Elliott Murphy, de Tommy Bolin, de David Crosby, de Steve Harley ou du Sensational Alex Harvey Band ? Que savez-vous de Paris, des groupes français ou de Skryvania (le Lp collector Rock français le plus cher sur le marché) ? Bref, un autre voyage dans l'histoire du Rock vue par le petit bout de la lorgnette...

04/2021

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Sciences historiques

Les lettres de rémission du duc de Lorraine René II (1473-1508)

Les rois et les princes souverains d'autrefois, tel le duc de Lorraine, avaient le droit de punir et disposaient parallèlement du pouvoir de pardonner, ce droit de grâce dont ont hérité les présidents des républiques modernes. A la fin du Moyen Age, pour manifester l'octroi de la grâce, la coutume est de rédiger un acte solennel, écrit sur parchemin et scellé, qu'on appelle une " lettre de rémission ", destiné à notifier le pardon à son bénéficiaire et aussi à en informer l'administration comme le public.Les lettres de rémission des ducs de Lorraine sont conservées aux Archives départementales de Meurthe-et-Moselle depuis le règne de René II (1473-1508) sous forme de copies insérées dans des registres de la chancellerie ducale ; les actes originaux malheureusement font défaut. La présente édition contient 321 documents issus de ces registres et seulement trois originaux retrouvés ; ils émanent pour la plupart du duc lui-même, mais aussi de la duchesse (19) ; un seul provient de leur fils, Antoine. L'ensemble de ces lettres ne couvre pas toute la Lorraine actuelle, il manque évidemment les cités épiscopales qui sont souveraines, mais aussi la Lorraine allemande qui devait posséder une chancellerie à part. Les difficultés du début du règne de René II (guerres de Bourgogne, etc.) expliquent aussi l'inégale répartition chronologique, les deux-tiers des lettres se situant après 1490.Outre la transcription des 324 textes rédigés en moyen français – mais sans particularisme linguistique régional manifeste – suivie d'un index des noms propres et d'un glossaire des mots médiévaux, l'édition détaille la présentation des documents et leur contenu. La lettre de rémission est une charte qui obéit à des règles diplomatiques ; elle est dotée d'une titulature qui identifie l'auteur et précise ses titres et qualités, d'un exposé qui décrit les faits et les motifs de la demande de rémission, d'un dispositif qui contient la formule de grâce assortie ou non de considérations générales et particulières, d'un protocole final qui mentionne les différents personnages de l'administration et de l'entourage du duc qui l'ont aidé à prendre la décision de gracier. Ce corpus de documents apporte des informations sur la criminalité et la délinquance en Lorraine à la fin du Moyen Age et fournit des détails inappréciables sur les comportements sociaux et la vie quotidienne dans les petites villes et les villages à cette époque. Il renseigne plus encore sur l'administration ducale, ses mécanismes et ses rouages ainsi que sur la formulation et la perception de l'idéologie du pouvoir absolu du prince, admirablement véhiculées par ce genre de document.L'édition des lettres de rémission comble un vide dans la mise à disposition des chercheurs et du public de textes lorrains de la fin du Moyen Age. Elle a été une oeuvre collective menée au sein de l'ARTEM (Atelier de Recherche sur les TExtes Médiévaux), équipe de l'Université Nancy2 associée au CNRS, qui a réuni des historiens, des linguistes et des philologues et dont le Centre de médiévistique Jean-Schneider a pris la suite.

09/2013

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Littérature française

Portraits birmans. Dix-Neuf Vues de la Shwedagon

Avec Dix-neuf Vues de la Shwedagon, Sébastien Ortiz, attaché culturel à l’ambassade de France en Birmanie (aujourd’hui Myanmar) publie son deuxième roman, qui, à l’instar du premier, Fantômes à Calcutta (Arléa, 2010), est nourri de son expérience à la fois de diplomate, de spécialiste des civilisations asiatiques, mais aussi d’insatiable curieux de la vie quotidienne. Avant tout, dévoilons le mot mystérieux que Sébastien Ortiz a choisi pour titre de son roman. La Shwedagon (de shwe, « or », et dagon, « ancien nom de Rangoun ») est le nom de la grande pagode de Rangoun (aujourd’hui Yangon), lieu saint bouddhique le plus important de Birmanie, qui abriterait huit cheveux du Bouddha historique Gautama. Située à deux kilomètres du centre de Rangoun, au sommet de la colline de Singuttara, la grande pagode se dresse au milieu de soixante-douze autres pagodes, pagodons, salles de prières et autres édifices, ainsi que de très nombreuses statues de bouddhas. Son stûpa atteint cent mètres de hauteur, et sa flèche est sommée d’une sphère d’or incrustée de milliers de diamants. Pour nous, Occidentaux, la Birmanie est un des pays le plus maudits de la Terre, avec ses généraux, la répression constante contre les moines et tous les opposants, mais, aussi, la haute figure de la grande Dame de Rangoun, Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix 1991. Les abominables contraintes qui pèsent sur elle et sur tous les Birmans, offusquant les images des tentatives de soulèvement toujours réprimées par une soldatesque brutale, nous empêchent d’imaginer que, malgré la terreur, tout un peuple essaie de vivre au quotidien, se débattant, comme partout ailleurs, avec ses préoccupations vitales – santé, travail, nourriture, et même divertissement… Tout au long de ces dix-neuf vues (qui sont aussi dix-neuf vies), Sébastien Ortiz nous révèle les mille facettes qui illustrent la vie quotidienne des « vrais gens », et cet éclairage tout à fait nouveau, s’il nous émeut bien souvent, ne manque pas de nous étonner. On vit, malgré tout, en Birmanie, à Rangoun, et nous le prouvent ces dix-neuf portraits de Birmans et d’expatriés qui se rendent à leur travail, vont en week-end à la campagne, « sortent en boîte », et, pour certains, recherchent, le soir, la chaleur tarifée et vite éteinte d’une prostituée. Ce qui lie entre elles ces « vues » et ses vies, c’est bien sûr l’omniprésence de la Shwedagon, fil rouge incontournable au centre de la ville. Mais d’autre part, et même si, cette fois, ce n’est pas dit dans le titre, la grande Dame de Rangoun est elle aussi partout étrangement présente, par allusions discrètes, et l’on devine qu’elle est aussi nécessaire, aussi indispensable aux habitants de la ville que la grande pagode. Un air un peu plus léger semble souffler aujourd’hui sur ce pays, qui fait entrer la Birmanie dans l’actualité de nos médias. Peut-être est-ce de bon augure à la fois pour le pays, pour la grande Dame, et pour le succès de ce beau roman.

04/2012