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Sonia Blanc

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Littérature érotique et sentim

Cendrillon du trottoir. Le destin d'une Cendrillon dans l'enfer du sadomasochisme

Le destin d'une Cendrillon dans l'enfer du sadomasochisme Cendrillon, pour ses vingt ans est la plus belle des enfants, son bel amant, le prince charmant l'emmène vers un paradis blanc. Elle s'y allongera, se perdra dans des nuages étranges, contemplera ses mirages, mais n'y dormira pas. Car dans ce paradis-là les anges ont un sexe. Et elle y sera plus nue que nue. Elle tournera en rond sous son étoile, tendre Colombine sans lune, s'y brûlera les ailes et assassinera son âme de jouvencelle avec le concours de salopards, de mauvais jouisseurs et de tristes individus pervers même devant l'éternel. Otage d'un amant, otage d'un enfant pourtant aimé, otage de son corps, quel avenir pour cette Cendrillon trop jolie pour ne pas être salie par les hommes ? Ce n'est pas une jolie petite histoire, le gyrophare de l'ambulance tourne, comme dans la chanson. Sados, masos, putes, clients, hôtels de passes, hôtels d'ennuis, sexploitation, perversion et compagnie... Ce n'est pas une vie choisie, c'est une vie subie pour cette héroïne à la seringue rouillée. Connaissez-vous plus terrible situation que d'être prisonnier de soi-même ? Du mal que l'on a décidé de se faire ? Ce texte de Magnitudes 8, étrange et envoûtant, poétique et réaliste à la fois, ne donne pas dans le voyeurisme, ni dans le reportage, mais témoigne du parcours de l'auteure. Sans filtres. Sans masques. Sans excès. A lire avec respect. Respect et recul.

09/2020

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Littérature française

Le fonds de l'abîme

Gloire du ski alpin français des années 80, André Périllet, la coqueluche des Français, domine avec insolence le cirque blanc mondial. Il crée la surprise en remportant trois médailles d'or aux championnats du monde de Saalbach-Hinterglemm, dans le fief autrichien. Cette victoire historique le propulse au sommet du ski international. Il est acclamé en héros par la ville de Megève où il est né, et même au-delà... en Italie, pays natal de sa superbe épouse. Il avait tout gagné, ou presque. Un seul exploit manquait encore à son brillant palmarès : égaler l'illustre " Toutoun ", Jean-Claude Killy, et remporter trois médailles d'un même métal... l'Or, aux Jeux d'Albertville. Mais en guise de record, il signe la chute la plus spectaculaire de tous les temps, dans la descente la plus vertigineuse du circuit de la World Cup, la mythique " Streif " de Kitzbuhel. Sa carrière fut brutalement compromise. Un peu plus tard, alors qu'André a raccroché les skis de compétition et que le soleil brille au-dessus des sommets de Val Thorens, le ciel lui tombe à nouveau sur la tête. Et pour de bon cette fois. Un effroyable drame va le plonger au fin fond de l'abîme... un abîme d'où il ne sortira que difficilement, de longues années plus tard, grâce à la perspicacité et à la dévotion de son amie d'enfance. Le fond de l'abîme est un roman d'aventures trépidantes et de slaloms vertigineux, imprégné de suspense, de passion... et de ski.

04/2013

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Cinéma

Peter Brook et le Vietnam. Tell me lies, Edition bilingue français-anglais

Cinquième long métrage de Peter Brook après l'Opéra des Gueux, Moderato Cantabile, Sa Majesté des Mouches et Marat/Sade, le film Tell Me Lies sort brièvement en 1968 dans le contexte tendu de la guerre du Vietnam. Une oeuvre "semi-fiction, semi-documentaire", inspirée de la pièce "US" créée par Peter Brook à Londres en 1966, enracinée dans les mouvements de protestation et qui interroge ses contemporains sur la guerre du Vietnam. Tell Me Lies est proposé au festival de Cannes de mai 1968... où finalement il ne sera jamais montré. Il sera aussi en sélection officielle au festival de Venise de la même année. En 2011, Peter Brook entame une restauration complète avec deux fondations spécialisées dans la préservation du patrimoine du cinéma, la Fondation Groupama Gan et la Fondation Technicolor. L'occasion pour celles-ci de partir sur les traces des mouvements de protestation contre la guerre du Vietnam et de faire découvrir l'approche d'un artiste. Ce livre, écrit par les responsables de cette restauration qui ont travaillé de long mois avec Peter Brook et son entourage proche, est construit autour d'une série d'entretiens avec l'auteur. Viennent s'y ajouter des témoignages des acteurs du film (dont Glenda Jackson, actrice de renom devenue femme politique), et plusieurs textes qui s'attachent au contexte historique et artistique pour mettre en perspective ce qu'est l'engagement politique en 2012. Il est accompagné d'une riche iconographie inédite, près de cent documents et photographies, en couleur et en noir et blanc.

08/2012

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Romans historiques

Paroles de maquisard ou Cyprien

Cet ouvrage retrace la jeunesse difficile d’un jeune Cévenol né pendant la guerre de 1914-18, devenu orphelin de père très tôt, obligé de travailler très jeune pour aider sa mère handicapée à nourrir ses huit frères et soeurs. Privé de jeunesse pendant dix ans à cause de la deuxième guerre mondiale, combattant de l’ombre, à force de courage et de volonté Cyprien a réussi à devenir un homme reconnu et surtout humble parmi les anonymes. Nombreux furent les jeunes gens qui ont connu son sort. Ironie de l’histoire il a consacré sa vie à donner un métier à des adolescents en difficulté scolaire en participant à l’épopée des Centres d’apprentissages techniques. L’année du cinquantième anniversaire de « l’amitié Franco-Allemande » signée par De Gaulle et Adenauer à Reims, personne en Europe ne doit oublier Oradour sur Glane, ni les bombardements des villes allemandes au cours desquels des milliers de civils, de femmes et d’enfants ont laissé la vie. « Plus jamais ça » criait-on en 1918… pourtant, la folie des hommes nourrie par le désir de puissance, l’ambition mal placée, la cupidité et le fanatisme d’où qu’ils viennent, a entraîné la guerre de 1939-45. Cyprien ou Paroles de résistant, fait partie d’un devoir de mémoire, écrit par son fils Jean Paul Martin à partir des documents familiaux ou recueillis auprès de ceux qui ont connu Cyprien Martin, professeur de dessin industriel au Centre Charles Blanc à Perpignan.

04/2013

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Science-fiction

Bankgreen Tome 2 : Elbrön

Le monde de Bankgreen... Brankgreen, la mauve et noire... Mordred, le dernier des varaniers, lui qui connaissait la fin de tous, a finalement rencontré la sienne... Arfans et Digtères se sont entretués dans un carnage insensé. Seuls demeurent les Shores, anciens esclaves qui, petit à petit, appréhendent leur liberté nouvelle. Mais pour combien de temps ? Car au loin, par delà le temps blanc, se dresse une silhouette de cendre tordue, un arbre mort aux contours de pantin géant désarticulé dénué de visage. Une silhouette qui approche, et qui bientôt se double, se triple, se mue en multitude portée par la haine. Qui pourra leur faire face ? Personne. A moins, peut-être, que les restes d'une armure abandonnée et éparpillée retrouvent leur possesseur. Un guerrier. Un mercenaire. Dont tous disaient qu'il ne pouvait mourir... Dotée d'une force d'évocation époustouflante, Thierry Di Rollo signait avec Bankgreen une fantasy sombre et épique, une fresque de fer et de sang hors normes qui réinventait la dark fantasy de façon magistrale, insufflant au genre une maturité stylistique et une ambition thématique inédites... un livre qui allait remporter le prix Elbakin du meilleur roman de l'année avant de se retrouver finaliste au Grand Prix de l'Imaginaire 2012 et au prix Européen des Utopiales de Nantes. Avec Elbrôn, Di Rollo clôt donc le dyptique ouvert par Bankgreen, livrant à travers ces deux romans une fresque épique novatrice et sans équivalent, une oeuvre appelée à faire date et qui, à vrai dire, l'a déjà fait...

09/2012

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Sciences historiques

Arras de A à Z

Arras de A à Z est une porte judicieusement entrebâillée pour visiter le patrimoine et les petits secrets de la cité. Tombée sur le papier blanc, cette conversation alphabétique entre les Boyaux Rouges et leur passé est l'occasion rêvée de confronter le lecteur aux pignons à volutes des places et à un patrimoine XVIIIe hors du commun. Jérôme Janicki évoque ici les personnalités qu'Arras a hébergées, comme Robespierre ou Guy Mollet, et dévoile le visage de cet eldorado festif qui accueille, chaque année, le Festival international du film d'Arras. Désormais, l'histoire de la ville est aussi intimement liée au club des basketteuses d'Arras-pays d'Artois qui se fait connaître de par le monde et qui incarne le rendez-vous de la convivialité. L'auteur dresse également un inventaire des transformations profondes générées par les guerres : l'adoption d'Arras par Marseille après sa destruction à 80 % par les bombardements de la Grande Guerre, les souvenirs de L'Ami Bidasse, la renaissance de son cadre arboré et verdoyant. Tout cela pour vous faire profiter du spectacle qu'offre Arras du lever au coucher du soleil et même au-delà. Jérôme Janicki est docteur en histoire des sciences de l'EHESS, doctorant au centre de recherche Savoir, Genre et Société (SAGES) de l'Université libre de Bruxelles et historien de la revue Les Dossiers de l'obstétrique depuis 2008. Auteur de Lens de A à Z, il arpente le passé du Pas-de-Calais et y consacre une partie de ses recherches.

01/2011

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Policiers

Le Roi des ordures

En balançant les épaules dans mon costume élimé, je pense à cette question idiote qu’on pose de temps en temps aux hommes célèbres : ‘Sous quelle forme aimeriez-vous revenir sur terre ?’, et à la réponse faite pas Truman Capote : ‘Sous la forme d’un vautour, parce que les vautours sont gentils et libres. Personne ne les aime.’Harry Whence est un sacré type.Ouais, Harry Whence est un sacré bonhomme. Peut-être même de la graine de héros. Il est détective privé.Don Rafael Gutierrez Moreno est une sacrée ordure. Depuis vingt-cinq ans il étend son pouvoir despotique sur les immenses décharges de Mexico. Un jour, on le retrouve assassiné.Qui l’a tué ? Sa fille, dont il a abusé alors qu’elle était âgée de treize ans ? Sa femme, ou les maîtresses qu’il paie ? Le milieu politique ? Ou le peuple gris des miséreux qui vit à l’est de la ville, là où tout se fâche ?Après ses années Goncourt Jean Vautrin revient au noir, parce qu’il se trouve que le roman en question, « à l’envers de nos nombrils de Français bien nourris, continue à porter les germes d’une critique sociale comme il n’en existe à aucun étage de notre littérature en col blanc ». Voilà pourquoi il nous propose, selon son cœur, un privé de quat’sous, un pulp detective, un loser magnifique dans une histoire enragée où les exclus en sont réduits à chercher leur pain sur la décharge des riches.

09/2010

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Littérature française

Tonkinoise

1942 : au bar du Métropole, à Hanoi, grouille une faune glauque : marins, biffins, fonctionnaires français en grand uniforme blanc, demi-mondaines, prostituées asiatiques aux longues robes fendues, journalistes marrons, actrices au rabais, et nombre d'officiers japonais au crâne rasé, de... l'armée d'occupation. Les Anglais se battent en Malaisie et ailleurs, les Hollandais à Sumatra, les Américains à Manille, les Chinois en Chine, tout le Pacifique est en feu... Mais l'Indochine vichyste, quant à elle, a accepté de collaborer. Sa presse, sa radio asservies louent les victoires allemandes et nipponnes. Une multitude d'arrivistes, fonctionnaires et soldats, croyant jouer le bon cheval, militent pour la victoire de l'Axe. Nos DCA couplées aux DCA nipponnes tirent sur les bombardiers sino-américains... Et les pilotes abattus sont livrés aux services de la Kempetaï, la Gestapo jap. C'est un épisode peu glorieux - et bien mal connu - de l'histoire de France que Morgan Sportès nous raconte là, choisissant le ton de la comédie, de l'opéra bouffe, pour en retracer les trop lamentables péripéties... Cependant, le sort de la guerre évoluant, des intrigues se nouent... Les vestes commencent à se retourner, une résistance en peau de lapin s'organise... Les services secrets américains, anglais, vichystes, gaullistes, giraudistes, communistes, chiang kaishekistes, etc. , se livrent une guerre sans pitié. On tue, on fait l'amour, on fume l'opium, on baffre... sous l'oeil des "barbares" : les Vietnamiens, symboliquement absents de cette histoire... La Seconde Guerre mondiale n'était pas leur guerre... La leur commencerait en 1945.

12/1995

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Supports pédagogiques

L'eau. Sciences cycle 3, 1 DVD

Des documentaires scientifiques segmentés en courtes séquences pour un vrai travail en classe. Chaque DVD comporte : 5 documentaires de 13 minutes chacun. Des fiches pédagogiques à imprimer (également disponibles en téléchargement gratuit sur notre site) avec : - les difficultés de vocabulaire ; - les difficultés provenant des idées préconçues des élèves ; - les possibles écueils lors des observations et des manipulations, assortis de conseils pour les éviter ; - une information scientifique sur le sujet développé ; - des propositions de manipulations et / ou d'observations à fairer réaliser par les élèves ; - des prolongements transdisciplinaires, le cas échéant. Chaque documentaire est une enquête : interviews de spécialistes, schémas, animations... Lucie, la Luciole pose la problématique, récapitule, explique des mots difficiles. Listes des ressources : 1. L'eau dans tous ses états Du glaçon à la vapeur d'eau / Les molécules d'eau / Fumée, buée, nuage, pluie / La neige 2. D'où vient l'eau de la pluie ? La planète bleue / Le soleil et les nuages / La pluie, la brume et la neige / Du ruisseau au fleuve / L'eau et les organismes vivants 3. La rivière est polluée Ecosystème de la rivière / La rivière n'est pas polluée / La rivière et polluée / Comment commence la pollution / La bio-accumulation 4. D'où vient l'eau du robinet ? La station de captage / Les nappes préatiques et les réservoirs / L'analyse de l'eau / La consommation de l'eau / Les eaux usées 5. Qu'est-ce qu'un glacier ? Le Mont-Blanc et la mer de glace / La formation du glacier / L'écoulement du glacier / Le glacier et les roches / Le parcours du glacier

10/2009

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Sports

C'était un 12 juillet. Dans les coulisses de la finale France-Brésil, Jour de France

Le 12 juillet 1998, la bande à Zidane propulse l'équipe de France sur le toit du monde. Des scènes de joie et d'hystérie collectives offrent au monde entier un visage conquérant de " la France qui gagne ". Aujourd'hui encore, chaque Français se souvient de ce qu'il a fait ce jour-là, et de ces millions d'individus prenant d'assaut les Champs-Elysées et les principales artères des villes françaises. A l'instar d'un 14 juillet, le 12 est définitivement devenu une date à part dans l'histoire de France. Mais que s'est-il vraiment passé dans les coulisses de cette journée ? Pour Bixente Lizarazu, Laurent Blanc, Frank Leboeuf, Bernard Lama, Alain Boghossian ou Leonardo ? Pour Michel Platini, coprésident du comité d'organisation ? Pour Philippe Massoni, le préfet de police de Paris ? Pour Stéphane Meunier, vidéaste embarqué au sein de l'équipe de France et réalisateur des Yeux dans les Bleus ? Pour eux tous, mais aussi pour d'autres moins connus (intendant de l'équipe de France, supporters, volontaires, etc.), cette journée a eu une saveur inoubliable. Pour revivre ces vingt-quatre heures de folie qui ont donné à la France des airs de Libération, Xavier Rivoire a rencontré un à un tous ces acteurs. A tous, il a demandé de reprendre leur agenda personnel et de se rappeler. Anecdotes jamais entendues, secrets pas encore révélés, joueurs connus ou femmes et hommes restés jusqu'à présent en retrait : C'était un 12 juillet permet de remettre en perspective. De sourire. De se souvenir.

04/2008

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Faits de société

Je m'appelle Latifa. Une "intégration" à la française

Je m'appelle Latifa Zoubir, j'ai vingt-neuf ans, et depuis que je suis toute petite je n'ai qu'une envie : être une Française comme les autres. Mais je sais depuis toujours que ça sera très dur, que je n'y arriverai peut-être jamais, car il n'y a pas de sainte avec mon prénom dans le calendrier. Sur le papier, l'histoire de Latifa pourrait être celle d'une "intégration réussie ". Fille d'immigrés, beurette de première génération, élève brillante, elle devient la porte-parole de l'association Ni Putes Ni Soumises avant de rejoindre une station de radio du service public et d'entamer une belle carrière d'animatrice. Sauf que son nom et son brevet de biculturalisme lui pèsent bientôt : pas assez française pour les uns (une grand-mère qui porte le voile, ça fait tache), trop française pour les autres (sa famille, par exemple, avec qui elle finira par se brouiller car sa mère ne supporte pas son indépendance). Et lorsqu'elle finit par décrocher un CDD dans cette fameuse radio "jeune" du service public, c'est pour apprendre, avant d'être virée peu de temps après, qu'avec son nom elle ne correspond pas au profil "petit Blanc urbain" de la station en question ! Explosif, émouvant et sans langue de bois, son récit jette une lumière crue sur le prétendu modèle d" intégration à la française", qui serait plutôt - au pays des droits de l'homme - un hypocrite et quotidien modèle d'exclusion.

04/2009

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Psychologie, psychanalyse

Robert Schumann : L'homme

Pourquoi Schumann est-il passé d'un langage à l'autre, de l'écriture de textes à celle de musique:- ? Qu'est-ce que son choix de textes de lieder et sa correspondance nous disent de l'homme et de ses préoccupations ? Vers quelles pathologies a-t-il glissé et quelles en sont les raisons ? A quoi tient 1c fait que l'origine organique de la paralysie de ses doigts reste douteuse ? Pourquoi s'est-il senti déserté par Dieu à cette occasion ? En quoi sa mère était-elle infanticide? Pourquoi tenait-il un mouchoir blanc contre ses lèvres ? Quelle était la vraie nature de ses relations aux femmes ? Pourquoi a-t-il tant souffert de son amour pour Clara ? Quel rôle la contraction d'un pacte a-t-elle joué dans sa vie d'artiste? Pourquoi se disait-il criminel ? Pourquoi a-t-il halluciné des voix, et de qui étaient-elles ? Pourquoi s'est-il précipité dans les eaux glacées du Rhin un soir de Carnaval, après y avoir jeté son alliance pour, une fois sorti, se désoler de ce que " Père est parti " ? Quels étaient les sens de ce passage à l'acte, et son rapport au suicide. A ces questions, et à de nombreuses autres, ce texte apporte des réponses fondées sur l'utilisation des outils psychanalytiques expliqués de façon à devenir accessibles à tous. Cet ouvrage invite à appréhender l'art à hauteur d'homme, et il est un important exemple de la façon dont les psychanalystes travaillent.

02/2004

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Musique, danse

Les funérailles de Chopin

" Je reçois aujourd'hui quelques personnes, entre autres madame Sand, écrivit Chopin à un ami polonais de passage à Paris en décembre 1836. Presque en post-scriptum, il ajouta que Liszt jouerait et que le très célèbre ténor Adolphe Nourrit chanterait. Pour l'occasion, Sand accepta de faire un compromis. Elle abandonna ses pantalons noirs et sa redingote pour un pantalon bouffant blanc et une ceinture en étoffe, le costume si sexuellement ambigu d'une houri ou d'un pacha ; surtout, elle arborait les couleurs du drapeau polonais. " A vingt et un ans, Chopin quitte définitivement une Pologne bâillonnée par la Russie et arrive à Paris, où deux concerts suffisent à faire de lui la coqueluche des plus grands. De Schumann à Liszt, de Mendelssohn à Delacroix, tous portent aux nues celui qui va incarner comme nul autre le rêve, l'énergie et la fougue romantiques. Une icône qui a tout pour briller : le génie, le succès et l'amour de la femme la plus scandaleuse d'Europe, George Sand. Quand il s'éteint, deux décennies plus tard, le succès n'a pas amené la fortune, ni la gloire brisé la solitude. Avec Les funérailles de Chopin, Benita Eisler conte avec brio, sensibilité et une multitude de détails d'une indiscrétion inouïe, la chute d'une des plus grandes étoiles de la musique. La précision de ses recoupements et l'acuité de son regard construisent pas à pas un tableau vivant où se nouent et se dénouent les fils d'une destinée tragique.

01/2004

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Cinéma

Je suis un homme de télévision, je suis 8 310 jours à l'animation de Questions pour un champion, je suis licencié en 3 minutes après 28 ans de bonheut, je suis... je suis...

Limogé du jour au lendemain et en pleine saison par France 3, l'animateur vedette de Questions pour un champion dévoile les coulisses de son éviction brutale et partage les plus belles heures de sa carrière. Dans ce livre incisif et sans langue de bois, Julien Lepers dénonce les conditions dans lesquelles il a été débarqué de l'antenne de France 3. Un licenciement express qu'il juge à la fois violent, injustifié et vexatoire. Après vingt-huit années aux commandes du jeu francophone le plus regardé dans le monde, l'animateur refuse d'être la victime expiatoire de la chasse à "l'homme blanc de plus de cinquante ans" décrétée par les dirigeants de France Télévisions. A ses deux millions de téléspectateurs fidèles, Julien Lepers veut ici dire "merci et au revoir", ce qu'il n'a jamais pu faire devant les caméras, et expliquer toute la vérité sur sa disparition soudaine des écrans fin février 2016. Ce fils d'un architecte et chef d'orchestre de jazz et d'une chanteuse réaliste raconte également ses années bonheur, son parcours de musicien et de compositeur autodidacte, sa rencontre si importante avec Herbert Léonard, ses dix-huit saisons sur RTL et bien sûr ses 8310 émissions de Questions pour un champion. De quoi mieux comprendre la vie trépidante de cet homme passionné qui refuse de terminer sa carrière sur un tel gâchis et promet qu'on le retrouvera là où on ne l'attend pas. Plus Lepers que jamais !

10/2016

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Livres 3 ans et +

Avant la télé

Alain Moret a huit ans, en 1953, dans une petite ville française. Bientôt, ses parents achèteront leur première voiture. Bientôt, ils changeront d'appartement. Le prochain sera plus grand, plus clair. Ils auront la télévision, le téléphone, un réfrigérateur, une salle de bains. Alain portera des blue-jeans, il écrira au stylo-bille, il mâchera du chewing-gum. Bientôt... Mais en 1953, il se promène encore en culottes courtes, il trempe se plume dans l'encrier, il suçote des caramels à un franc. Il habite avec sa famille un logement réduit, vétuste, sans confort, dans une maison surpeuplée de locataires. A l'école, en attendant le chauffage central, de vieux poêles à charbon rougeoient dans les classes, en hiver. Les années cinquante sont celles du passage à la modernité. De leur début à leur fin, on aura le sentiment d'aller du noir et blanc vers la couleur. Lourdes des ressentiments d'après-guerre, inquiètes d'une guerre de décolonisation où l'on s'enlise au loin, d'une autre encore qui se dessine et ne voudra pas dire son nom, elles sont aussi des années d'espoir, de travail, de progrès à portée de main, de lendemains qui chantent. Elles nous touchent, à la fois proches et lointaines, familières et différentes. En les regardant, on mesure tout ce qui a si vite et tant changé, ce qu'on a gagné, ce qui s'est perdu. Alain Moret, du haut de ses huit ans, traverse avec insouciance cette période historique...

10/2012

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Sciences historiques

Bombes larguées. Histoire d'un équipage de bombardier

Joe, le pilote, vient de Caroline du Sud. Bill, le bombardier, d'Idaho, Allan, le navigateur est de l'Indiana, Al, le mitrailleur, du Middle West, Abner le mécanicien est californien. Au total, ils sont neuf jeunes gars, la vingtaine, personnages du livre Bombes larguées - inédit en France - de John Steinbeck. Réunis en 1942 sur une base américaine, ils vont apprendre, comme tant d'autres, à dompter un Boeing B-17 Flight Fortress, monstre volant à bord duquel ils iront bientôt raser l'Allemagne ou atomiser le Japon. Près de 80 000 d'entre eux mourront dans le ciel, un des taux de perte les plus élevés de l'armée américaine. Monter à bord avec ces jeunes aviateurs, témoigner de leur rencontre, de leurs origines et de leur formation, John Steinbeck l'a accepté d'emblée quand Roosevelt lui-même lui a proposé de jouer les propagandistes. "Nous faisions tous partie de l'effort de guerre. Nous avons marché avec lui, nous nous sommes faits ses complices" , témoignera à la fin de sa vie le prix Nobel de littérature. Il a quarante ans en cette année 1942 qui voit enfin la guerre basculer du côté des Alliés, avec les succès militaires obtenus à Midway, Guadalcanal, Stalingrad, bientôt en Afrique du Nord. Steinbeck sillonnera le ciel d'Amérique avec ces jeunes hommes durant plusieurs semaines. 20 000 kilomètres passés dans le ventre de la bête trépidante, accompagné de son photographe, John Swope du magazine Life, qui immortalise le quotidien des aviateurs et dont les superbes photos en noir et blanc illustrent cet ouvrage.

09/2018

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Littérature française

Le roman de la banlieue

Un voyage au coeur d'une société multiple. Histoire à la fois dramatique et émouvante. C'est autour d'un récit doux, tendre et grave, où se nouent tout naturellement des liens puissants et inavoués, que se tisse la trame du roman. Une tragédie du XXIe siècle qui a pris racine dans l'histoire douloureuse liant la France à ses anciennes colonies. Celle des banlieues que peuplent des familles d'immigrés. C'est à travers la vie autopsiée d'une famille pas comme les autres que les germes de l'explosion des cités de l'Hexagone vont être décryptés. Annonciateurs du côté noir du roman. Une couleur sans doute ? Ni plus ni moins car l'auteur joue avec ce côté clair-obscur, voir carrément sombre, qui magnifie encore un peu plus son style. Simple. Violent. Noir puis blanc. Une union des contraires d'où émerge une poésie à fleur de peau qui caractérise les personnages principaux de cette histoire. Comme pour adoucir une société d'une brutalité inouïe. Mâ Djamila, la grand-mère qui capitalise à elle seule tout un patrimoine culturel, ciment d'une société qui va voler en éclats, et Malika, sa petite-fille écorchée vive, d'un courage extraordinaire, qui porte sur ses frêles épaules cette fiction égalant magistralement la réalité. Leur lieu de vie est le terreau de maux en macération. Drogue, violence, extrémisme religieux... Un cocktail explosif que les hommes politiques de droite comme de gauche ne pourront désamorcer. Les traces sont repérées mais insaisissables.

01/2019

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Histoire internationale

Des témoignages tchétchènes

C'était un jour de fête. Froid et glacé. Le " Jour du Défenseur de la Patrie ", 23 février 1995. Il y avait une tempête de neige sur le village de Khoy, près du lac Kizinoy Am, le silence était total. Vers midi, des avions sont apparus derrière les montagnes. Ils ont lâché des bombes à fragmentation et des bombes incendiaires. Les adultes jetaient les enfants par les fenêtres, sur la neige, pour les sauver du feu, d'autres eurent le temps de sauter eux-mêmes, onze personnes ont été brûlées vives. Les avions russes continuaient de viser les maisons. J'ai attrapé un grand drap blanc, pris ma femme et nos cinq enfants, et couru les enfouir dans la neige. J'ai couvert tout le monde avec un drap pour que l'on ne nous distingue pas du ciel. Les enfants terrorisés se serraient contre nous. Ils ne voulaient plus bouger ! Alors je les ai comptés, ma petite fille de 3 ans manquait... Ce recueil, composé de témoignages racontés par des personnes qui ont survécu aux deux guerres atroces de Tchétchénie, dévoile leur souffrance, leur désespoir et leur force de résistance. II devait voir le jour pour honorer la mémoire de tous ceux que Grozny a enterrés et de tous ceux qui en gardent des blessures à vie... Il rend hommage aux femmes veuves, aux jeunes amoureux séparés par les conséquences de cette guerre, aux personnes qui ont été forcées de quitter leur patrie et d'aller à l'étranger pour sauver leur vie et celle de leurs enfants.

12/2013

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Littérature française

Paul et Agnès Gamma

"L'été venait de finir. Nous n'avions rien fait. Certains soirs, nous étions restés assis à la terrasse d'un café. Nous regardions les gens." C'était l'automne 1978 à Paris. Quatre jeunes gens vivaient ensemble. Par amitié. Ils travaillaient. Pierre Rocham, sur sa Laverda, était coursier pour un bureau de presse. Jean-François Caharé, dessinateur, traçait des plans d'architecture. Louisiane Blanc tenait un magasin de décoration. Lilas Nerson, la narratrice, enseignait les sciences naturelles. Il y avait deux ans qu'ils étaient ainsi, plutôt bien, dans leur appartement de la rue Simon-le-Franc, quand ils firent la connaissance de Paul et Agnès Gamma. Paul Gamma pourrait avoir 40 ans. Il joue sa vie. Il se prend pour un personnage de roman. Il a épousé Agnès pour tenir un pari. Ils se sont attachés l'un à l'autre. Ils ne s'aiment plus. Agnès Gamma est prête à accepter cela aussi. Mais Paul Gamma poursuit un rêve de liberté. D'abord, il rencontre Jean-François Caharé. Celui-ci le présente à Rocham. Entre les deux hommes se nouent les liens d'une amitié ambiguë. Très rapidement, Paul Gamma s'introduit dans le "cercle" de la rue Simon-le-Franc, non pour son seul plaisir, mais plutôt comme s'il cherchait à y creuser une place pour Agnès, sa femme. Petit à petit, de manière irrrémédiable, nos quatre amis seront fascinés, puis séduits par Paul et Agnès Gamma. A cause de leur élégance ? De leur amour désenchanté ? De leur désespoir tranquille ?

02/1980

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BD tout public

La Passion de Diosamante. Suivi des Enfants de Diosamante

Jean-Claude Gal (1942-1994) appartenait au club très fermé des auteurs de bande dessinée pouvant se permettre de passer des années à peaufiner des albums rares et précieux. Amateur éclairé, il fit partie très tôt des premiers promoteurs en France de la bande dessinée comme " Neuvième Art ". Il était logique qu'il adhère dès l'origine à la formidable aventure pionnière du magazine Métal Hurlant (1975). Il y dessina les récits d'un des pères fondateurs des Humanoïdes Associés, Jean-Pierre Dionnet : d'abord Les Armées du Conquérant (1977), puis la saga d'Arn (deux tomes en 1981 et 1988). Des livres mettant en scène une Antiquité imaginaire dans un noir et blanc d'une méticulosité extraordinaire. Au point qu'il paraissait impossible d'imaginer son univers sculpté dans l'ombre et la lumière, soudain paré des éblouissements de la quadrichromie. C'est pourtant le défi qu'Alexandro Jodorowsky lui lança : il lui écrirait une histoire flamboyante et tragique à la seule condition que Jean-Claude Gal se mette à la couleur, indispensable pour coucher sur le papier les visions du créateur de L'Incal. Ainsi naquit La Passion de Diosamante, chef-d'oeuvre commencé en 1987 et publié en 1992... Une suite était prévue, Les Enfants de Diosamante. Les planches dessinées par Jean-Claude Gal, reproduites intégralement dans ce volume avec de nombreux suppléments, montrent qu'il avait encore franchi un seuil dans la maîtrise et l'enrichissement de son art, laissant à ses lecteurs cette sorte de regrets que procure une grande symphonie inachevée.

05/2010

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Science-fiction

Beren et Lùthien

Avec ce nouveau livre de J. R. R. Tolkien, édité par son fils Christopher Tolkien, découvrez l'histoire d'amour qui est coeur du monde du Seigneur des Anneaux ! Des milliers d'années avant Bilbo et Frodo, avant Gandalf et l'Anneau, un homme et une Elfe tentent de vivre un amour interdit par la rivalité entre leurs peuples et se lancent dans la plus grande des aventures en Terre du Milieu : reprendre un Silmaril au terrible dieu Morgoth. Traversant mille périls, ils parviendront à la forteresse du maître de Sauron, où l'Elfe Lúthien montrera que le plus grand des héros de Tolkien est une héroïne, qui inspirera à son tour l'amour d'Aragorn et Arwen, dans Le Seigneur des Anneaux. Magnifiquement illustré en couleurs et en noir et blanc par Alan Lee, illustrateur du Seigneur des Anneaux, des Enfants de Húrin, artiste oscarisé pour son travail de conception des films de Peter Jackson, ce texte a été écrit en 1917, alors que Tolkien rentre du front pendant la Première Guerre mondiale – il a participé à la bataille de la Somme. Il est présenté par Christopher Tolkien, qui raconte le monde d'avant les Hobbits et l'Anneau, et qui rappelle comment est née cette histoire d'amour et d'aventures, reflet de l'histoire de ses propres parents, Edith et J. R. R. Tolkien. Cette édition contient plusieurs versions de l'histoire, peu connues des lecteurs du Hobbit, du Silmarillion et du Seigneur des Anneaux.

10/2017

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Littérature française

Aristo ?

J'aurais dû être un garçon. Je suis seulement la quatrième fille. Un berceau en rotin a été préparé : un ruban bleu court entre les tiges de saule peintes en blanc. Impossible de me faire dormir là-dedans. C'est pourquoi j'ai passé les premières nuits de ma vie dans un tiroir - et les premières journées aussi - un tiroir, j'ose l'espérer, un peu aménagé dans le bureau de mon père. Qui raconte cette histoire ? Ma mère ou moi ? Ces histoires de tiroirs ont déformé ma perception des choses. Avant d'épouser mon père, ma mère s'appelait Marie-Madeleine de Noailles de Mouchy de Poix. Je retranscris certains noms parce qu'ils sont déjà écrits dans l'Histoire de France. C'est, n'est-ce pas, ce qu'on appelle un nom à tiroirs. L'aristocratie n'est pas une classe sociale mais est l'objet de tous les fantasmes, y compris en son sein. Mais que signifie être aristocrate en 2013 dans la France de Mélenchon, des Bettencourt ou de la boulangère du quartier ? Valentine de Ganay appartient à l'une de ces familles dont les noms sont mêlés à l'histoire de France, et dont les codes tacites sont inscrits dans l'ADN de chaque membre. Dès lors, comment vivre avec cet héritage ? Aristo ? est une tentative de sociologie subjective qui explore la sensation d'inconfort au sein du clan comme au-dehors. Un récit lucide et plein d'humour, qui dessine en creux les ambiguïtés de la société française.

03/2013

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Sports

Roger Marche. Une légende ardennaise, un mythe du sport français

" Au bout de cette brève artère, quand s'interrompent les constructions sans grâce, apparaît un quadrilatère herbeux qui couvre à peine plus de quinze cents mètres carrés, bordé par l'omniprésente voie ferrée et dominé par la route qui, enjambant les mils, mène de Charleville à Sedan : le champ Raynal ! Deux buts sont plantés là, attendant les gosses qui, près d'un siècle après Marche et Flamion, viendront mimer d'improbables triomphes. Un peu plus loin, on pénètre dans l'ancien Parc des Sports du Football Club Mohonnais, devenu le stade Roger-Marche. Ses gradins, sa cendrée et sa main courante ne semblent pas avoir beaucoup changé depuis l'entre-deux-guerres. Derrière la petite tribune couverte, on aperçoit ce qu'il reste des installations de l'usine d'Estampage de la Vence, où le jeune Roger tira " brièvement avant d'exercer le métier de footballeur. De retour à Mohon, repartant en direction de Mézières, nous voici au Sports Bar, à l'enseigne fatiguée. Accrochées au mur, non loin d'un carré de clients éteints, quelques photos en noir et blanc rappellent que l'ancien capitaine de l'équipe de France, gloire de la petite ville qui a perdu son nom, régna ici durant de longues années. En face du jadis célèbre bistrot, l'église Saint-Lié, sobre et superbe, où des centaines d'Ardennais vinrent dire adieu à Marche. Au cimetière de la rue Ferroul, sa tombe, forcément modeste. J'y déposerai, quelque jour, une poignée de fleurs des champs ".

04/2019

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Sciences historiques

Antisémitisme et homophobie. Clichés en scène et à l'écran, XIXe-XXe siècles

Dans la France de la seconde moitié du XIXe siècle, le Juif et l'homosexuel sont les figures réprouvées d'une époque marquée par une crise de l'identité masculine. La défaite contre la Prusse a été vécue comme un drame national, une preuve de l'affaiblissement de la France et de la dégénérescence de la " race ". Les coupables sont vite désignés : " l' invasion juive " et la dépravation des moeurs. Dans la France de la seconde moitié du XIXe siècle, le Juif et l'homosexuel sont les figures réprouvées d'une époque marquée par une crise de l'identité masculine. La défaite contre la Prusse a été vécue comme un drame national, une preuve de l'affaiblissement de la France et de la dégénérescence de la " race ". Les coupables sont vite désignés : " l' invasion juive " et la dépravation des moeurs. Très rapidement et de manière massive, le théâtre puis le cinéma se font l'écho de cet antisémitisme et de cette homophobie. Ils mettent en scène des Juifs et des homosexuels présentés sous des dehors à la fois grotesques et répulsifs, en un jeu de correspondances qui éclaire puissamment les hantises liées à la sexualité, à la peur du mélange et au rejet de l'altérité. De Renoir à Pagnol, de Sarah Bernhard à Sacha Guitry, des Goncourt à Gide, cette traversée du monde du spectacle est une véritable plongée au coeur de la société française de la fin du XIXe à la Seconde Guerre mondiale, qui fait de l'homme blanc, bourgeois, catholique et hétérosexuel, le pilier de la nation.

02/2019

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Littérature étrangère

Le Petit Bala. La légende de la solitude

Revisitant le sujet d'une ancienne chanson populaire balkanique, Ridvan Dibra nous livre ici un roman psychologique aux accents parfois oedipiens sur l'exclusion, la solitude et la vengeance. Dans un style épuré et très oral, il plonge le lecteur dans les pensées tourmentées du jeune Bala qui, depuis la mort inexpliquée et brutale de son père, semble s'être définitivement isolé d'un entourage non moins hostile. Convaincu qu'il s'agit d'un meurtre et qu'il ne connaît que trop bien l'identité de l'assassin de son père, le petit Bala consacre son temps à fantasmer sa vengeance : "Comment viser quand il faut fermer un oeil et non les deux ? Comment viser la gorge ou le coeur où planter le canif pointu ? Comment trouver sa bouche pour l'étouffer avec une serviette ou un coussin ? Comment reconnaître les poisons à verser dans son vin ? Pour la première fois dans sa vie, peut-être, Bala commence à apprécier d'avoir du temps. Ce temps qui coule quelque part, à l'extérieur de lui. Comme le Ruisseau blanc. Sans s'arrêter un seul instant. Sans s'arrêter ni revenir sur ses pas. Jusqu'à hier encore, il ne s'en souciait pas. Ou s'il s'en était souvenu, c'était exceptionnel. Tout comme pour ce qui lui est extérieur. Tandis que maintenant il doit agir. Il doit se dépêcher. Se dépêcher tant qu'il a encore un oeil qui voit. Même s'il ne lui en reste qu'un. Demain, il sera peut-être trop tard".

02/2018

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Récits de voyage

Riz du matin, scorpion du soir. Carnet de voyageS en Chine

Comment survivre dans la tumultueuse Pékin, quand on se retrouve parachuté au milieu de ses 20 millions d'habitants ? Ce carnet de voyages étonnant livre avec humour, sous la forme d'un recueil d'anecdotes, souvenirs et impressions, l'immense expérience qu'Alain Guilldou a acquise lors de ses nombreux séjours dans la capitale chinoise. Au fil des quatre saisons, l'auteur nous dévoile comment appréhender les us et coutumes surprenants des Pékinois et des Chinois plus généralement. Une arrivée à l'automne chinois avec son lot de surprises : voyager avec la célèbre Gong Li, affronter les toilettes publiques, passer une journée déroutante dans un magasin Ikéa... Puis vient l'hiver glacial, accompagné de son manteau blanc. Entre deux visites à la Cité interdite, la recherche de joints d'étanchéité, la découverte d'un neveu inconnu et le besoin de recharger ses crédits d'eau chaude seront tout autant d'occasions de percer les curiosités de la ville. Au printemps, alors que les Pékinoises hésitent encore à se découvrir, il est temps de se faire couper les cheveux le jour approprié, de zigzaguer entre les pétards du Nouvel An ou de goûter un BBQ "sèche-cheveux et fer à repasser"... Enfin, l'été ! C'est le meilleur moment pour aller visiter le Palais d'Eté, écouter de la musique et des chants sur la Colline du charbon ou déguster un gâteau de Lune... Une mine d'informations pour qui veut découvrir l'incroyable Pékin et comprendre la culture chinoise.

07/2018

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Littérature française

Voyage avec Océâne

"Une fin d'été, Myette Ronday entreprit en compagnie d'une ânesse un périple en boucle du Haut-Quercy au Quercy blanc, soit près de cent soixante-dix kilomètres accomplis en onze jours, une échappée belle dont elle était revenue enchantée. Chaque soir à l'étape, sous la tente ou dans une grangette à l'abandon, Myette écrivait un journal de bord, parlait du compagnonnage avec Océâne et faisait le reportage de la journée, consignait les événements, les aubaines comme les mésaventures, décrivait les paysages traversés, rapportait les rencontres avec des personnages hauts en couleur, en y mêlant réflexions et rêveries, l'émotion étant toujours finement ajustée à l'expression. Le Quercy, c'est quand on l'a trouvé qu'on le cherche le plus. On n'en finit pas de le découvrir dans ses plis et ses replis, l'alternance des crêtes et des combes, tant au présent que dans le passé proche ou lointain. C'est la leçon première à retenir du périple de Myette avec Océâne qui se propose comme un modèle du genre. Etre en partance, c'est d'abord avoir l'âme vacante, l'humeur buissonnière, une disponibilité à toute rencontre et une curiosité sans cesse affinée pour les petits riens qui échappent au regard des gens trop pressés. Le pays favorise par excellence les retrouvailles avec soi-même, le plaisir d'être en marche, ce plaisir même d'exister qui commence avec le miracle de se sentir respirer, de s'éprouver en vie dans cette vie."

06/2018

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Beaux arts

La Dordogne des grands photographes

Prises pour la plupart dans les années cinquante et soixante, ces photos en noir et blanc de Henri CARTIER-BRESSON, Jean DIEUZAIDE, Edouard BOUBAT et Raymond DEPARDON sont celles d'un temps d'avant, d'un temps que je n'ai pas connu mais que je reconnais dans l'instant : c'est celui de mon père. Aussi, ces paysannes vêtues de noir dressées sous la halle du marché, l'anse du panier à la saignée du coude et l'oeil perçant, ce maréchal-ferrant en pleine opération, ce bouilleur de cru près de la rivière, ces feuillardiers dans leur hutte, ces paysans qui fanent au soleil, ces bonnes soeurs à cornette aperçues dans une rue de Sarlat, ces attelages de boeufs et ces chevaux à oeillères dans les champs de tabac, ces premiers vacanciers au camping, ces femmes en robes fleuries devant la statue du premier homme aux Eyzies, ces lavandières sur les berges de l'Auvezère à Tourtoirac, tout cela, mon père, enfant à Ribérac dans l'après-guerre, aurait-il pu le voir. Mon père l'a vu. Ce qui me traverse alors, devant ces photos, n'est pas la nostalgie d'un monde perdu, ni celle d'un monde en train de disparaître, mais à l'inverse l'émotion que l'on éprouve devant ce qui, dans le temps, demeure. Devant ce qui persévère, devant ce qui ressemble et que je peux reconnaître, devant ce qui tient. Dordogne me désigne ce qui tient. Maylis de Kerangal

11/2018

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Beaux arts

Héros errants d'une histoire à contretemps. Le salon littéraire, artistique et musical de Madame de Rayssac

Sous la IIIe République, les salons se multiplient à Paris et s'imposent comme une pratique culturelle essentielle de l'aristocratie et de la bourgeoisie. Au milieu de cette floraison exceptionnelle, Madame de Rayssac tient salon. En véritable muse, elle réunit, de 1870 à 1880, un cénacle où se rencontrent intellectuels et artistes toutes générations confondues, dans un climat d'émulation. Elle compte alors, parmi les habitués du mercredi mir, des personnalités telles que les peintres Paul Chenavard, Louis Janmot, Odilon Redon, le compositeur Ernest Chausson, les poètes parnassiens Victor de Laprade, Saint-Cyr de Rayssac, Paul de Musset, les critiques d'art Hippolyte Prisse, Charles Blanc et Jules Boissé, et les musicographes Charles de Massougnes et Charles Grandmougin. Ne figurant dans aucun répertoire des principaux lieux de mondanité, ce petit cercle s'est imposé à la fois par sa discrétion et par un caractère marginal revendiqué à l'envi par ses membres. Ceux-ci prônent une esthétique dissidente fondée sur des goûts profondément originaux. L'attachement persistant au romantisme allemand, au lendemain de la guerre franco-prussienne, en est une expression marquante— tous comme la dénégation de la nature, de la science et des sensations, au profit de l'art, de la spiritualité et de la fantaisie. Occultant le naturalisme et l'impressionnisme contemporains, le salon de Madame de Rayssac permet, par ailleurs, d'envisager le glissement esthétique entre le romantisme et le symbolisme qui affecte les arcs, les lettres et la musique dans les années 1870.

11/2015

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Littérature étrangère

La part inventée

A travers l'image d'un jouet mécanique, un petit homme en fer-blanc qui recule au lieu d'avancer, Rodrigo Fresàn s'aventure dans la tête d'un écrivain, cet être condamné à se projeter dans le passé et à transformer les personnages réels en personnes imaginaires. L'Ecrivain a connu un certain succès autrefois, mais sentant qu'il n'a plus sa place dans le monde littéraire d'aujourd'hui, il décide de raconter sa propre histoire : son enfance, sur la plage de Canciones Tristes où il manque de se noyer tandis que ses parents lisent chacun de leur côté une traduction différente de Tendre est la nuit, mais aussi les aventures de sa soeur folle au pays d'Abracadabra, fief de la dynastie des Karma, et celles du Garçon qui rêve de devenir écrivain avant d'être ravalé au rang de personnage secondaire répétant à l'infini les mêmes paroles d'adieu sur les marches d'un musée. Quelles sont la part véridique et la part inventée de ces récits envoûtants ? L'une et l'autre se confondent car c'est dans la littérature que se trouve la vérité du monde. La Part inventée est un livre vertigineux sur le mystère de la création littéraire. C'est également le livre le plus personnel de l'auteur, où l'on retrouve toute sa mythologie, ses auteurs fétiches, sa passion pour la musique pop et la science-fiction. Il signe là des mémoires dignes de ceux des grands romanciers américains comme Philip Roth, Vladimir Nabokov ou William Gaddis.

01/2017