Recherche

Rivers Solomon

Extraits

ActuaLitté

Poésie

Kean. 5 actes

Kean ou Désordre et génie fut écrit par Alexandre Dumas père pour le célèbre acteur Frédérick Lemaitre. Cette pièce oubliée - dont on trouvera d'ailleurs, à la fin de la présente édition, le texte intégral -, Jean-Paul Sartre l'a reprise, réécrite et, comme dit Robert Kemp, il en a fait un "bon drame solide, dont il a bien bourré les creux et qui est devenu brillant". Kean est un fameux acteur anglais. Il triomphe au Théâtre Royal de Drury Lane, et tout Londres, au début du XIXe siècle, court l'acclamer. Deux femmes l'aiment : la comtesse Eléna, épouse d'un ambassadeur, et Anna Damby, jeune héritière bourgeoise. Kean est débauché, couvert de dettes, ivrogne et coureur de jupons. Toutefois le prince de Galles n'a pas dédaigné d'en faire son ami. Kean est un homme excessif, qui se moque des contingences, laisse la bride à ses passions, se livre avec volupté à l'insolence, à la générosité, au mépris. Mais, au-delà de ces manifestations d'un tempérament puissant, c'est la condition du comédien et de l'homme de génie que Jean-Paul Sartre a posée dans les termes les plus efficaces. Kean est-il lui-même, ou bien les divers personnages (Roméo, Hamlet, Othello surtout) qu'il incarne ? Dans quelle mesure ces êtres shakespeariens ne dévorent-ils pas sa personnalité ? Un soir, enfin, Kean explose. A la face du public, à la figure du prince de Galles qui cajole la comtesse Eléna dans sa loge, il met son coeur à nu. Et il est hué.

03/1954

ActuaLitté

Actualité et médias

BHL. Une biographie

Voilà plusieurs années que l'intellectuel médiatique intrigue et suscite de la curiosité. Son avènement en chair et en os se confond avec la vie, souvent méconnue, parfois romanesque, toujours surprenante, de Bernard-Henri Lévy. " Nouveau philosophe ", chroniqueur, militant antitotalitaire, BHL s'est d'abord révélé un formidable bateleur d'idées. Il a construit une nouvelle figure du paysage littéraire français : le livre comme événement. Avec L'Idéologie française, en 1981, il convainc la gauche de rejeter la Nation et la Révolution française, et lui impose une lecture différente de son histoire, devenue aujourd'hui hégémonique : l'antifascisme et l'antiracisme des années 1980-90 puisent leur inspiration dans le corpus de principes et de réflexes qui sous-tendent cet ouvrage, sans doute le plus important de BHL. Une fois installé au cœur de la vie éditoriale française, BHL a tenté de devenir, avec des bonheurs divers, un écrivain. Mais la qualité de son réseau l'a emporté sur le génie de ses textes. Il choisit alors d'assumer son vrai talent, médiatique, en devenant un personnage hybride : militant de causes lointaines, reporter, homme de télévision et producteur de cinéma, diplomate ponctuel, parrain de son réseau, coach de son épouse actrice et chanteuse, puis de sa fille romancière, etc. Au travers des aventures picaresques d'un homme aux mille vies, le lecteur arpente les coulisses de l'édition et des médias. Tout autant que l'homme Bernard-Henri Lévy, le monde cruel et pathétique qui a fabriqué BHL sont le sujet de ce livre.

01/2005

ActuaLitté

Théâtre

Les ombres solitaires. Essai sur la pièce de théâtre Dans la solitude des champs de coton, de Bernard-Marie Koltès

Ce recueil regroupant les contributions de seize chercheurs est une tentative de penser l'écriture de la shoah dans son historicité, à la fois comme événement objectivement survenu dans le passé, expérience personnelle de celui qui y a pris part, récit que la science en fait et mémoire qui modèle la culture dans laquelle cette transmission s'inscrit. L'axe principal d'interrogation est celui du rapport entre l'événement survenu, sa mise en récit (historiographique, testimoniale, littéraire) et la culture. A partir des oeuvres portant sur l'extermination des Juifs d'Europe perpétrée pendant la Seconde Guerre mondiale, des spécialistes venant d'horizons divers - historiographie, littérature, mais aussi sociologie, esthétique, philosophie, histoire de l'art - tentent de saisir dans un dialogue interdisciplinaire la logique des rapports complexes entre plusieurs formes de connaissance et de transmission de la Shoah. Il s'agit ici de rendre compte non plus des conditions qui ont rendu possible un tel événement, mais de la manière dont il est vécu, puis narrativisé, ainsi que du cadre même de son émergence. Comment une expérience historique (celle du témoin, du survivant) aboutit-elle à une connaissance partagée par tous ? Quelle en est la "gestion" symbolique pratiquée par nos institutions ? Enfin, comment une expérience historique devient-elle, pour le lecteur aussi une expérience artistique ? Quand et comment s'opère le passage du dire testimonial à un récit clairement formé à partir d'un projet poétique ? Quelles conséquences ce passage a pour la connaissance de la Shoah ? Enfin, peut-on parler d'une poétique des récits de la Shoah ?

10/2012

ActuaLitté

Science-fiction

L'appel de Cthulhu

Boston, 1926. Suite au décès, dans des circonstances étranges, de son grand-oncle, Francis Thurston découvre dans les documents dont il hérite l'existence d'une secte vouant un culte à une créature innommable, endormie depuis des millions d'années. Sacrifices indicibles pratiqués dans les bayous de Louisiane, meurtres mystérieux perpétrés dans divers endroits du globe, artistes sombrant dans la démence après des visions nocturnes terrifiantes, renaissance de cultes ancestraux et surtout, une cité cyclopéenne surgissant de l'océan lors d'une tempête... Thurston va comprendre peu à peu que les recherches de son grand-oncle concernant le culte de Cthulhu étaient bien trop proches de la vérité et que, dans l'ombre, des adeptes oeuvrent au réveil de leur dieu païen, prêts à faire déferler la folie et la destruction sur le monde. Les astres sont alignés. La fin est-elle proche ? Avec cette nouvelle, Lovecraft écrit dans les années vingt l'une des plus fameuses histoires de la littérature fantastique américaine. Cthulhu, le grand ancien qui rêve et attend au fond des noirs abysses océaniques, deviendra à lui seul le symbole de tout l'univers créé par l'auteur de Providence. Fasciné depuis toujours par cet univers de monstres tapis dans les recoins les plus sombres et de créatures titanesques dont la seule vue suffit à vous faire sombrer dans la folie, François Baranger, illustrateur reconnu dans le monde pour ses talents de concept-artist pour le cinéma et le jeu vidéo, s'est attelé à la tâche "cyclopéenne" de mettre en image les principaux récits de H. P. Lovecraft.

10/2017

ActuaLitté

Policiers

MOI, MENTIR ?

" Je sais qu'on t'a dit que j'ai une femme et des p'tits Qui m'attendent, loin là-bas à Tehachapie Mais je t'assure que libre comme l'air je suis Chérie, Chérie, Moi, mentir ? " L'auteur de ce tube immortel de country music, Ray Jones, chante tous les soirs à guichet fermé dans son théâtre de Branson, Missouri. Mais ce n'est peut-être pas uniquement son talent qui attire les foules. Il va en effet être jugé pour assassinat avec préméditation, voies de fait aggravées, viol, et quelques autres chefs d'accusation bénins, disposés en garniture comme des pommes de terre autour de l'assiette. Il risque sa vie : dans le Missouri, le gaz est mortel, l'ampoule est sous la chaise. Tandis que se prépare le cirque judiciaire, le cirque médiatique bat son plein autour de l'affaire Ray Jones, et tous les coups sont permis. Le " Trio des Aborigènes ", trois journalistes australiens à la solde du torchon Galaxy-Hebdo, ont pour mission de brouiller les idées de leurs confrères par divers moyens que la morale n'approuve pas forcément : incitation à la consommation d'alcool pour délier les langues, désinformation et rumeurs en tous genres, pose de micros dans les endroits stratégiques, etc. Sara Joslyn et Jack Ingersoll sont d'autant plus écoeurés par ces méthodes qu'ils les connaissent bien : ils ont fait leurs débuts à Galaxy. Tout en menant leur enquête pour le magazine Tendances, ils se jurent d'avoir la peau de l'infâme torchon.

01/1998

ActuaLitté

Littérature étrangère

Sous la bannière étoilée

"On l'a laissé là, à sangloter au bord du cratère. On a enfourché nos motos et on est repartis pour Bend, en roulant si vite que je me suis imaginé en train de prendre feu, comme un météore, me désintégrer dans un flash, hurler pendant que la chaleur me consumait, tandis qu'on se dirigeait vers le centre de recrutement des forces armées où, enfin, l'on répondrait au terrible appel de la guerre, où l'on coucherait nos noms sur le papier et ferions la fierté de nos pères". Sous la bannière étoilée, qui ouvre le recueil de nouvelles de Benjamin Percy, donne le ton de ce livre percutant, portrait saisissant de l'Amérique d'aujourd'hui. La guerre d'Irak a vidé la petite ville de Tumalo, Oregon, des ses habitants. Pères et fils sont partis se battre la peur aux tripes. Mais ce combat n'est-il pas un combat contre eux-mêmes ? Evoquant avec un même talent - regard distancié et écriture sobre - des sujets très divers - les déchirements d'un jeune couple qui tente de se reconstruire ou le destin étonnant d'un ours meurtrier -, Percy touche juste, à chaque fois. "Benjamin Percy est certainement le meilleur jeune écrivain sur la scène littéraire américaine de ces dernières années". Brady Udall "Un conteur remarquable qui fait preuve d'une maîtrise exceptionnelle pour évoquer les dangers et les peurs qui se sont récemment emparés de l'Amérique à l'aube de ce nouveau siècle". The Los Angeles Times

01/2009

ActuaLitté

Littérature française

B comme Blanche etc

A quel moment avez - vous lâché que vous cherchiez un nègre pour écrire l'histoire, Nathan ? Car j'ai bien compris où vous vouliez en venir, n'est - ce pas ? Sinon, nous serions - nous attardés, vous à raconter et moi à vous écouter ? Je vous dis que c'est difficile pour moi d'écrire sur quelqu'un que je ne connais pas et dont je doute parfois de l'existence même. Nathan ne semble pas m'entendre. Pour lui, ce qu'il me raconte doit suffire. Il a le bonheur naïf cet homme - là. A - t - il le malheur tout aussi simple et radical ? C'est un vieil enfant qui n'a vieilli que de l'extérieur. J'ai beau lui répéter que je ne vois pas sa belle sous le même angle que lui, il n'en a cure, je suis l'instrument qui doit écrire son histoire, il n'y a qu'une réalité : la sienne. J'ai bien tenté de lui dire que j'avais connu une Blanche moi aussi, et qu'elle aussi m'avait trahi, peu lui chaut. Je dis : " Ce qu'il faudrait, c'est que je la connaisse de près, qu'elle tombe amoureuse de moi... " Il balaie tout cela d'un revers de main assez désobligeant : je ne suis pas son genre, il sait ses goûts, et je n'ai pas assez d'argent pour elle. Avec quoi l'emmènerais - je à Rome ou en Indonésie ? Alors, me reste à écrire cette histoire d'un autre...

09/2018

ActuaLitté

Policiers

L'a-t-elle empoisonné ? Une histoire de trahison, d'adultère et d'arsenic sous Victoria

Liverpool, le 11 mai 1889. James Maybrick succombe à une maladie dont les médecins n'ont su déterminer la nature ni la cause. Sa famille et les infirmières n'auront pas attendu l'issue fatale pour soupçonner ouvertement Florence, sa jeune épouse fougueuse et infidèle, de l'avoir empoisonné. Si l'on retrouve en effet de l'arsenic dans la maison, celui-ci est aussi l'ingrédient majeur des remèdes et toniques dont James semblait ne plus pouvoir se passer depuis sa jeunesse... Accusée de meurtre, Florence est condamnée à mort au terme d'un procès riche en rebondissements. Mais de nombreuses voix s'élèvent en faveur de son pardon... Reprenant la méthode qu'elle avait développée en écrivant Le chapeau de M. Briggs, Kate Colquhoun retrace les étapes de ce qui fut l'une des plus célèbres affaires d'empoisonnement à l'arsenic du XIXe siècle. A travers la reconstitution de ce fait divers retentissant, Kate Colquhoun analyse aussi avec une grande finesse les paradoxes et dilemmes qui marquèrent l'Angleterre de la fin de l'ère victorienne : jeunes américaines rêvant de l'Ancien Monde ; médecins et experts incapables de s'entendre ; domestiques insolentes et perfides ; poisons dont on vante les mille vertus ; normes sociales inéquitables ; le tout nouveau pouvoir de la presse ; femmes désireuses de s'émanciper et des juges qui regardent non ce qu'elles sont, mais ce qu'elles devraient être... Autant de faits et de protagonistes caractérisés par une duplicité constante qui rythment le récit et présentent, en creux, le portrait d'une époque charnière.

11/2014

ActuaLitté

Littérature étrangère

Bataille de chats. Madrid 1936

Bataille de chats (Madrid 1936) est une tragi-comédie au seuil de la guerre civile espagnole. Le roman se déroule à Madrid où Anthony Whitelands, un anglais expert en peinture espagnole du XVIIe siècle, vient estimer la collection de tableaux d'un duc espagnol. Il découvre dans la cave de la demeure ducale une toile inconnue qu'il attribue d'emblée à Diego Velasquez. Anthony Whitelands va se trouver alors bien malgré lui au centre d'un imbroglio rocambolesque et le jouet d'hommes politiques, hauts fonctionnaires de la police, services secrets espagnols, anglais et soviétiques, car tous soupçonnent le duc de vouloir se défaire de ses tableaux pour fuir à l'étranger et permettre à José Antonio Primo de Rivera, chef de la Phalange, d'acheter des armes. De rebondissement en rebondissement, Bataille de chats (Madrid 1936) appartient au meilleur de Mendoza: un roman impeccablement structuré qui se sert du genre policier et d'espionnage pour parvenir à un large public et ose utiliser le burlesque pour analyser les prémices de la guerre civile espagnole, ce moment précis où toutes les forces antagonistes sont en place, où il n'est plus possible de revenir en arrière, mais où le drame n'a pas encore éclaté. La grande érudition artistique de l'auteur est également au rendez-vous de ce livre où la finesse de l'analyse sociopolitique accompagne discrètement une intrigue haute en couleurs. Bataille de chats (Madrid 1936), prix Planeta 2010, est un roman qui s'adresse aussi bien au grand public qu'à des lecteurs cultivés et raffinés.

02/2012

ActuaLitté

Histoire ancienne

Vercingétorix

De Vercingétorix, on connaît surtout le nom, sa lutte héroïque contre Rome, sa défaite à Alésia et le récit biaisé qu'en donnera Jules César. Mais d'autres écrits et les trésors exhumés par l'archéologie invitent à le redécouvrir et, au miroir de ce destin hors du commun, à explorer des pans enfouis de l'histoire de l'ancienne Gaule. Cet adolescent arverne, fils de roi, tôt formé à la chose militaire, s'est hissé tout jeune au commandement suprême de la résistance gauloise au conquérant romain. Revers militaire qui recouvre une victoire politique - l'unification des peuples gaulois - dont il deviendra le symbole. Cette biographie, la première qui lui est consacrée, n'entend céder ni aux hagiographies complaisantes, ni aux légendes controuvées, ni aux appropriations idéologiques. Elle retrace à nouveaux frais, à partir de sources souvent oubliées, l'itinéraire singulier de cette figure d'exception : son enfance au sein d'une lignée aristocratique ; l'éducation reçue par ses maîtres druides ; sa formation, surtout, auprès de César dont il est devenu l'otage ; la rébellion enfin, où il se découvre grand leader politique et redoutable chef militaire. Une vie si brève qui aura nourri une si longue postérité. En suivant ses pas, au fil des chapitres, c'est une nouvelle lecture de l'histoire de la civilisation et du peuple gaulois que ce livre fait découvrir ; une société en plein essor, déjà bien structurée, agitée par des assemblées remuantes et ouverte au monde, à l'ombre menaçante de l'impérialisme romain.

02/2018

ActuaLitté

Philosophie

Correspondance. Tome 5, Janvier 1885 - Décembre 1886

Les années 1885-1886, dans la correspondance de Nietzsche, seraient-elles des années de transition ? L'affaire Lou von Salomé, cette cruelle illusion, semble surmontée. Franz Liszt meurt à Bayreuth, le temps paraît venu d'une réévaluation de Wagner. Une page se tourne. Nietzsche semble avoir trouvé un rythme vital qui lui convient, alternant les séjours l'été dans l'Engadine et les hivers sur la Riviera. Mais la maladie demeure toujours présente, les crises se succèdent, et les yeux, notamment, le torturent, faisant de chaque ligne écrite sur la plus modeste des cartes postales une épreuve surmontée. Nietzsche souffre surtout d'une irrémédiable solitude, une solitude d'après la mort de Dieu, une solitude destructrice et les brouillons de certaines lettres font déjà deviner les craquements ultérieurs. Dans sa quête émouvante d'une communauté d'esprits libres il cherche toujours des amis, des disciples, des héritiers, mais que de déceptions ! Aussi n'a-t-il qu'un nombre limité de correspondants, ce qui donne à ces échanges une intensité dramatique rare. Et pourtant, malgré la misère de sa vie quotidienne, malgré les déceptions, Nietzsche poursuit son rouvre, avec le livre IV de Ainsi parlait Zarathoustra, Par-delà bien et mal, des rééditions. On suit ses démêlés avec les éditeurs, ses efforts pour publier, à compte d'auteur, alors même qu'il devient peu à peu une célébrité, un penseur qui commence à être reconnu en Europe. La " transvaluation de toutes les valeurs.. se poursuit dans l'ombre.

03/2019

ActuaLitté

Littérature étrangère

L'Oeil du cyclone. Volume 2

Elizabeth Hunter, âgée de quatre-vingt-six ans et qui fut riche, belle, adorée, gît sur son lit de bois de rose, aux portes de la mort. Trois infirmières, une gouvernante et une femme de ménage entourent la vieille momie qui règne encore sur elles et à qui elles sont liées par des fils divers, leur propre solitude, leur angoisse, la fascination de son opulence toujours présente. Au début du roman, le fils de Mrs Hunter, un acteur à peine sur le retour, sa fille, divorcée d'un prince français, dont les tailleurs Chanel ont vu des jours meilleurs, s'abattent sur la maison de Sydney dans le but plus ou moins avoué de s'approprier la fortune de leur mère. Telle est la trame de ce roman plein de richesse, de souvenirs, d'évocations, parmi lesquelles celle, capitale, du cyclone qui s'est autrefois abattu sur une île où Mrs Hunter se trouvait seule et dont l' "oeil", mer apaisée, cygnes au repos près du rivage, lui a révélé le calme et la pureté auxquels elle a toujours obscurément aspiré au cours de sa vie de prédatrice. Mais le sujet essentiel du livre est la solitude : qu'ils soient sur une scène le point de mire d'un public éclairé ou moqueur, qu'ils règnent sur d'immenses domaines ou vivent dans la pauvreté, qu'au plus intime des relations humaines, ils caressent un jeune corps sain ou lavent celui d'une moribonde, les êtres sont seuls.

01/1978

ActuaLitté

Religion

Souvenirs d'Asie (Inde et Malaisie). Vie d'un prêtre français, missionnaire au vingtième siècle

Francis Audiau, nouvellement ordonné prêtre en 1932, s'embarque à Marseille pour l'Inde. Il décrit dans ce livre ce long voyage de plus de trois semaines, les escales de Port Saïd, Djibouti, Aden, Colombo, Pondichéry, et enfin l'arrivée dans l'Inde, "cette autre planète ", par le port de Madras. Puis, c'est la découverte de la grande ville de Coimbatore, de la vaste plaine parsemée de cocotiers et de palmiers, de forêts sur les hauts plateaux et les merveilleux paysages des Montagnes bleues. Les quinze premières années de son apostolat, avant l'Indépendance de l'Inde, sont suivies de quinze autres années sous la souveraineté indienne, dans une vie quotidienne au milieu de la population hindoue, au milieu des pauvres des villages de la plaine, puis au sommet des Montagnes bleues, à Ootacamund, et enfin dans la ville de Mysore, capitale de l'Etat de Mysore et résidence du Maharadja. Dans ce pays de temples et de pagodes, d'ashrams et de castes variées, il est heureux de trouver de belles communautés chrétiennes, établies par de vaillants missionnaires. Elles lui servent de base pour l'annonce de l'Evangile, dans la pastorale rurale et urbaine, ou bien dans l'enseignement à divers degrés, même le degré universitaire. Il poursuit sa mission en Malaisie, pays de plantations de caoutchouc, de palmiers à huile et de mines d'étain, au milieu de musulmans malais, de Chinois et d'Indiens. A l'expiration de son visa, il doit rentrer en France, où il connaît la grande nostalgie de ces beaux pays d'Asie.

01/1995

ActuaLitté

Histoire internationale

Eduquer la nation en Ethiopie. Ecole, Etat et identités dans le Wolaita (1941-1991)

A travers les dynamiques scolaires de la région éthiopienne du Wolaita, ce livre retrace l'histoire de l'Etat-nation à partir de ses marges, dans la seconde moitié du XXe siècle. De la monarchie de droit divin de Haylä Sellasé au régime militaire marxiste-léniniste du Därg, il s'intéresse aux manières dont les habitants d'une région incorporée à la fin du XIXe siècle ont réagi face à leur situation dominée au sein de l'ensemble national, en négociant avec l'institution scolaire – ses idéologies successives, ses savoirs, ses langues d'enseignement, ses pratiques de pouvoir – pour prendre place dans la communauté politique. En s'attachant aux sentiments d'appartenances quotidiens et au nationalisme ordinaire tel que manifestés dans les dynamiques scolaires, ce livre témoigne de la façon dont les nations sont construites et remodelées dans l'interaction et les tensions entre divers groupes sociaux et l'Etat. Par ailleurs, les manières dont les gouvernements éthiopiens se sont approprié les modèles scolaires nord-américain puis soviétique offrent un regard particulier les positionnements changeants de l'Ethiopie vis-à-vis du monde extérieur dans le contexte de la Guerre Froide, ainsi que les formes de traductions à l'oeuvre jusqu'à l'échelle locale. Mettant en scène une multiplicité d'acteurs – femmes et hommes, urbains diplômés et paysans, fonctionnaires nationaux et locaux, coopérants nord-américains du Peace Corps et conseillers est-allemands, missionnaires catholiques et protestants – ce livre s'adresse à une audience plus large que celle des seuls éthiopisants.

06/2020

ActuaLitté

Critique littéraire

Aux marges du roman antique. Etudes sur la réception des fringe novels (fictions biographiques et autres "mythistoires") de la Renaissance à l'époque moderne

Aux marges du roman antique a fleuri une constellation de textes, fictions biographiques, hagiographies romancées ou récits de voyages et d'aventures, qui ont pour commune particularité une forte composante fictionnelle. Souvent désignés sous la commode étiquette de fringe novels, ces écrits à l'identité générique indécise, gravitant à la croisée du roman et de l'histoire, de la littérature édifiante et du divertissement, ont connu une destinée parfois bien différente de celle des romans antiques, oubliés au Moyen Age et redécouverts par les humanistes de la Renaissance. Ce sont les divers aspects de leur réception, de la Renaissance à l'époque moderne, que les auteurs des treize articles réunis dans le présent volume ont choisi d'explorer, en se demandant si les lecteurs du passé étaient sensibles à la dimension fictionnelle des fringe novels et percevaient les affinités qui, à nos yeux, relient ces différents textes. L'étude des traductions, adaptations ou réécritures auxquelles des fringe novels comme la Cyropédie de Xénophon, la Vie d'Esope ou Barlaam et Joasaph ont donné lieu, celle des oeuvres nouvelles que ces "romans de la marge" ont inspirées, l'analyse des commentaires, critiques ou polémiques qu'ils suscitèrent parfois, et le rôle qu'ils ont pu jouer dans la réflexion littéraire et les débats d'idées des temps modernes sont autant d'indices précieux aidant à mieux cerner la perception générique qui fut réservée à ce groupe d'écrits, le type de lecture auquel ils donnèrent lieu et le profit que leurs lecteurs en escomptaient.

05/2018

ActuaLitté

Religion

HISTOIRE DES MOINES DE SYRIE. Tome 2, Histoire philothée livres 14 à 30, Traité sur la charité livre 31, Edition bilingue français-grec

L'" Histoire Philothée " est une source irremplaçable pour connaître le mouvement monastique oriental et la vie chrétienne en Syrie du Nord. Les données qu'elle renferme et le témoinage personnel de Théodoret, dont la présence confère au récit une vérité singulière, entraîne le lecteur à découvrir la spiritualité profonde des moines ascètes et l'action divine qui l'explique. Elle se présente sous la forme d'un recueil composé de trente notices d'inégale longueur dont chacune a pour titre le nom d'un ascète. Dans un souci de rendre un hommage égal à tous les moines qui se sont signalés par leurs vertus et leur charismes, Théodoret a choisi les ascètes les plus représentatifs des divers modes de vie ascétique, soit dans les déserts, soit à proximité des agglomérations, seuls ou en communauté. Il s'agit de proposer des modèles de vie et d'ascèse et d'édifier les fidèles chrétiens : à travers leurs combats secrets, ces moines se hissent à la hauteur des héros de l'épopée, luttant contre les passions en écrasant les ennemis invisibles de leur âme tout en assurant la garde de leurs sens. Anges ou philosophes qui détiennent au regard de la foule de mystérieux pouvoirs, Théodoret ramène aussi tous ces moines à la condition banale de simples hommes qui, sans faire de miracles mais avec beaucoup d'amour, doivent suivre le Christ dans la bonne comme dans la mauvaise fortune, prêts à quitter leur quiétude pour le service de leurs frères.

04/1979

ActuaLitté

Littérature étrangère

L'incarnation d'Eddie Twyborn

Dans les semaines qui précèdent la Première Guerre mondiale, sur la côte d'Azur, une riche Australienne est fascinée par la silhouette gracieuse d'une jeune femme, compagne d'un vieux Grec. Le style vigoureux de sa nage, son allure, son regard lui paraissent vaguement familiers. La guerre la contraint à regagner son pays avant que le mystère ait été éclairci. En Australie, un jeune homme qui s'est très honorablement comporté pendant la guerre se place, pour s'éprouver lui-même, comme ouvrier dans un élevage de moutons. Il y mène la vie la plus rude. Il devient l'objet, plutôt choisi que choisissant, de divers désirs sexuels qui le laissent incertain sur son identité. La troisième partie de ce roman, qui projette le lecteur de l'un à l'autre des antipodes, a pour décor le Londres des années trente, et plus précisément une maison de rendez-vous de Chelsea dont la patronne est adorée de ses pensionnaires et de certains de ses visiteurs. Mais elle préserve jalousement son identité. Est-elle sans rapport avec le jeune Australien, avec la vigoureuse nageuse que nous avons déjà rencontrés dans le roman ? Le lecteur s'en rendra compte lui-même. Ce dernier roman de Patrick White, qui vient de publier son autobiographie et se consacre de plus en plus au théâtre, exprime plus férocement que jamais le mélange d'amour et de haine qui le lie à l'Australie, son humour impitoyable et sa conscience inquiétante des ambivalences de la nature humaine.

03/1983

ActuaLitté

Critique littéraire

Par ailleurs, exils

Toute littérature, disait Roberto Bolano, porte en elle l’exil, peu importe si l’écrivain a dû prendre le large à vingt ans ou s’il n’a jamais bougé de chez lui. Cet essai revient sur ces agents de la subversion que sont certains écrivains "hors la loi", contraints de prendre la route de l’exil, où ils deviennent des proscrits. Partant d’une réflexion sur la figure de l’étranger, toujours suspecté d’être un fauteur de rébellions et un semeur de division, Linda Lê nous invite à pénétrer dans l’univers de quelques-uns de ceux qui ont fait oeuvre extraterritoriale, qui ont été des exilés toujours en quête et qui, comme Klaus Mann, se définissaient comme les pionniers d’une civilisation universelle. Ces artistes, dont Segalen aurait dit qu’ils savent à quel point c’est par la Différence et dans le Divers que s’exalte l’existence, sont parfois étrangers dans leur propre pays. A côté d’un Gombrowicz qui a connu l’exil argentin, d’un Cioran ou d’un Benjamin Fondane qui non seulement ont quitté leur pays mais ont changé de langue, il y a tous ces exilés de l’intérieur qui ont toujours vécu une forme d’exil transcendantal. Cet essai rend hommage à ceux-là, qui ont été déplacés, transplantés, ou qui tout simplement ont fait sécession, devenant, comme Roger Laporte, Jean Améry ou Alejandra Pizarnik, entre autres, des créateurs hétérodoxes, dont l’oeuvre naît d’une dissidence envers la vie.

08/2014

ActuaLitté

Philosophie

Qui tient promesse ?

Non, la question de la promesse n’est pas d’abord celle de l’infidélité. Pour penser la promesse, il faut cesser de l’envisager à l’horizon du seul manquement, de l’inéluctable trahison, bref de la fausse promesse. Si cet engagement a une valeur, c’est comme décision d’affirmer notre responsabilité humaine, notre aptitude à répondre de la parole donnée. Cette parole est action : que je dise «je t’aimerai toujours», «en janvier j’aurai fait baisser le chômage» ou simplement «comptez sur moi pour être à l’heure demain», à l’instant même où je promets, je proclame non seulement l’incertitude de l’avenir mais surtout ma capacité à engager ce futur imprévisible, qui soudain dépend tout entier de moi. Acte éthique par excellence, la promesse est donc la manifestation la plus puissante de notre volonté, le témoignage le plus exaltant de notre liberté. «La promesse est un acte impossible, mais c’est le seul digne de ce nom», résumait naguère Jacques Derrida. Dans la tradition de débat et de pédagogie portée par ce Forum depuis maintenant un quart de siècle, tous les auteurs, venus des horizons les plus divers, explorent la promesse - cette parole qui se jette en avant, ce geste qui n’est ni échange ni contrat, ce don inconditionnel qui nous oblige et nous lie à autrui. Sans promesse il n’y a ni confiance, ni amour, ni religion, ni droit, ni politique. C’est elle qui fonde la possibilité même d’un monde à venir. C’est la promesse qui nous fait tenir.

11/2015

ActuaLitté

Droit

La biométrie saisie par le droit public

Le concept de biométrie, entendu comme un ensemble de techniques produisant une information à partir d'une mesure corporelle (empreintes digitales, génétiques, photographies) afin de la comparer avec une donnée préenregistrée, n'avait pas encore fait l'objet d'une étude juridique d'ensemble. A partir d'une étude des notions juridiques de corps et d'identité, cette thèse s'appuie sur les fonctions déclarées ou latentes de la biométrie pour en montrer la pluralité et en singulariser la continuité. En se fondant sur l'utilisation de la biométrie en tant que mode de preuve de l'identité de la personne physique, il a été possible de retracer une évolution des fonctions, partant de la fonction identificatoire des fichiers de police pour tendre vers une identification en temps réel. Cette finalité a pour corollaire une autre fonction latente, mais structurelle : la localisation des personnes physiques. Cette fonction irrigue l'ensemble des utilisations des systèmes biométriques, sans pour autant être précisée, en tant que telle, par le droit positif. Pourtant, son existence modifie profondément la conciliation opérée entre la défense de l'ordre public et la protection des droits fondamentaux, au détriment de ces derniers. De manière plus générale, cette thèse porte sur la difficile transposition des hypothèses scientifiques en vérité juridique. Le retard du droit n'est alors plus transitoire, mais structurel à son appréhension des sciences des techniques. Prix de thèse Jean Rivero 2017 délivré par l'Association française de droit administratif et l'Association française de droit constitutionnel

01/2019

ActuaLitté

Musique, danse

Musique et contestation. La création musicale contemporaine dans les années 1960

S'il est un mot qui semble approprié à la période des années 1960, c'est bien celui de contestation. Ainsi les divers bouleversements qui se sont opérés dans le domaine de la musique, et qui reflètent assez fidèlement les grands mouvements sociaux, sont-ils passés en revue dans cet ouvrage, à partir des expérimentations concrètes des groupes et des compositeurs les plus représentatifs de l'époque. Stimulés notamment par les membres de l'Ecole de New York (Cage, Feldman, Wolff, Brown), un certain nombre de musiciens européens, tels C. Cardew et F. Rzewski, commencent à récuser les avant-gardes établies et les institutions musicales. Gagnés par l'esprit de liberté qui s'est emparé de l'ensemble de la société, ils vont reconsidérer la notion d'oeuvre et les rapports entre compositeurs, interprètes et auditeurs, mettant par exemple leur engagement au service des pratiques de l'improvisation et de la création collective. C'est alors que naissent, tant aux Etats-Unis qu'en Europe, des groupes comme ONCE, New Music Ensemble, Musica Elettronica Viva, le Scratch Orchestra, le GERM, le New Phonic Art. Bien que très actifs, ces ensembles avaient été rarement évoqués dans des ouvrages en langue française. Une telle investigation est d'autant plus nécessaire aujourd'hui que, depuis plus d'une quarantaine d'années, le paysage musical se partage entre une confiance d'une naïveté souvent désarmante dans les progrès de la technologie et la restauration d'un certain nombre de valeurs remises en question par les courants les plus novateurs du XXe siècle.

03/2019

ActuaLitté

Littérature française

Le chenil des vieux

Les Giorgios, une famille bourgeoise que tout prédestinait à vivre un bonheur programmé, plonge soudainement dans les abysses du tragique. Une nuit, le pilier fédérateur de la maison que tout le monde surnomme le " Patriarche " fait un grave accident vasculaire cérébral. A compter de ce moment-là, la famille est aux prises avec de nombreux tourments causés par la désagrégation progressive du noyau familial. Ainsi, le chamboulement des relations affectives, le questionnement face à la fin de vie, la douloureuse inconnue du placement en institution adaptée quand la personne n'est plus apte à s'assumer au quotidien deviennent les lieux inhabituels dans lesquels chaque acteur du drame apporte sa propre médiation psychologique. Ils sont d'abord cet espace où chacun modélise sa ligne de fuite personnelle. Au fil de l'histoire, plusieurs protagonistes manifestent leur point de vue. Les divers membres de la famille témoignent de leur vécu, expriment leur approche existentielle face à la dépendance. Cette situation va être l'occasion de faire resurgir les non-dits, raviver certains secrets et proposer un éclairage nouveau sur les origines familiales surannées. Comme c'est souvent le cas, un drame peut en cacher un autre. Le fils cadet imaginait-il un instant découvrir autant de zones d'ombre sur ses parents alors qu'il avançait sur la piste des ancêtres ? Apparente vérité ou vérité d'apparence, l'histoire de la famille Giorgios est dévoilée à travers un passé trouble que la dissimulation n'a pas pu retenir plus longtemps.

12/2019

ActuaLitté

Sociologie

La construction de la réalité sociale

Que font exactement les sciences humaines ? La philosophie veut rendre les raisons dernières de la pensée, voire de ses antinomies ; l'histoire, dire ce que furent réellement les situations et les actions ; la sociologie, expliquer le jeu des intentions des acteurs et des contraintes collectives ; l'économie, dévoiler les mécanismes autonomes de la production et de l'échange. Toutes, à leur manière, tiennent pour acquise la réalité objective de leurs objets. Aucune ne repart de la question radicale posée par John R. Searle : comment une réalité mentale, un monde de la conscience, de l'intentionnalité s'ajustent-ils à un monde entièrement constitué de particules dans des champs de force ? En effet, du monde physique, les sciences, telles la chimie ou la physique, rendent compte. Mais des faits sociaux, qui ne tirent leur réalité que des hommes, comment rendre compte ? Tous les éléments de la réalité sociale (aussi divers que l'argent, la délégation politique, les convictions et les programmes, les groupes d'appartenance ou les archives) existent objectivement parce que collectivement nous y croyons, leur assignons une fonction (de symbolisation, de représentation, de signification), élaborons à côté des faits bruts, objets des sciences, (les faits institutionnels, objets des sciences humaines. Par cette grammaire simple (les croyances institutionnelles - celle des actes de langage, de l'intentionnalité collective, du comportement volontairement régi par des règles communément acceptées afin qu'advienne une réalité sociale qui nous lie -, John R. Searle rappelle toutes les sciences humaines à l'ordre de leurs fondements.

09/1998

ActuaLitté

Histoire internationale

Les rançonneurs d'Hitler. Quand les nazis échangeaient des Juifs

La persécution des Juifs d'Europe par les nazis s'est accompagnée très tôt de projets d'échanges de prisonniers juifs contre des Allemands de l'étranger. Une politique qui aboutira à la création d'une catégorie spéciale de déportés, internés dans le camp de Bergen-Belsen à partir de 1943. Cet ouvrage retrace la genèse et le déroulement de cette politique sur fond de luttes d'influence au sein de l'appareil nazi. Les auteurs font appel aussi bien aux témoins et survivants de ce drame qu'aux historiens spécialistes de la période. Ils reconstituent ainsi dans les détails les négociations menées un an avant la fin de la guerre entre les SS Adolf Eichmann et Kurt Becher - émissaire personnel de Himmler - et l'avocat juif Rudolf Kasztner, pour obtenir la libération de Juifs hongrois contre la remise aux nazis d'argent, de matériels et de ressortissants allemands. Plus la défaite approche, plus les dignitaires SS espèrent pouvoir négocier avec les Alliés pour cette opération. Un jeu pervers qui aboutira après bien des revers au sauvetage de 1 700 vies humaines. A la fois synthèse accessible de la recherche sur le sujet et récit incarné, Les Rançonneurs d'Hitler restitue un chapitre largement méconnu de l'histoire de la Shoah et éclaire la personnalité controversée de Rudolf Kasztner. Thomas Ammann et Stefan Aust sont journalistes et auteurs. Tous deux ont travaillé pour la presse écrite et la télévision allemandes. Les Rançonneurs d'Hitler est leur premier ouvrage publié en France. Ouvrage traduit de l'allemand par Hugues Van Besien

01/2019

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Le Banal

Ce livre explore les forces qui, dans une société donnée - la nôtre -, poussent à l'uniformité de penser, de sentir et d'être. La forme moderne du " malaise dans la civilisation " ne serait-elle pas la soumission au pouvoir anonyme qu'exercent ces forces, l'exigence de penser se dégrade en exigence de conformité quand le réel, assimilé au rationnel et au technique, a force de loi. Pour saisir le banal qui nous envahit jusque dans ce que nous sommes, il faut d'abord l'isoler en tant que concept et c'est l'effort - original - ici entrepris. Il faut ensuite faire travailler ce concept afin de mettre en évidence la torsion que le primat du banal fait subir au réel : fascination par l'identité, exclusion de l'imaginaire. Il faut enfin rechercher les modalités du banal là où il fait le plus radicalement problème : dans certaines tentatives esthétiques consécutives ou parallèles au surréalisme - comme celles de Raymond Roussel, de Jacques Rigaut, de Duchamp, de Warhol -, là où la création est devenue une subjectivité sans sujet ; dans une pathologie psychosomatique que l'on peut caractériser simultanément par l'adaptation réussie et par le refoulement de toute activité de rêve ; ou encore dans une expérience mystique qui se voudrait fin de tout discours. À travers cette exploration attentive, minutieuse, de textes ou de cas cliniques, on reconnaîtra à la fois l'emprise qu'exerce le banal, le dévoiement contemporain d'un imaginaire coupé de ses racines subjectives et l'unité de phénomènes appartenant à des champs très divers de l'expérience humaine.

10/1980

ActuaLitté

Religion

DICTIONNAIRE DE LA MYSTIQUE

Le Dictionnaire de la mystique est riche de quelque 1200 articles, qui sont flanqués chacun d'une bibliographie bien à jour et éventuellement complétée pour le domaine francophone. Dans le choix des entrées, les auteurs témoignent du souci d'aborder des manifestations mystiques sans aucune exclusive géographique, chronologique ou religieuse. P. Dinzelbacher et son équipe ont veillé à maintenir un équilibre entre les notices factuelles relativement concises et des articles de synthèse plus étendus. Le Dictionnaire de la mystique offre ainsi : des centaines de biographies de mystiques ou d'auteurs ascétiques, anciens, médiévaux ou modernes, y compris des personnalités quasi contemporaines comme Rudolf Steiner ou le Padre Pio da Pietrelcina ; des synthèses développées sur la place de la mystique dans toutes les branches du christianisme (mystique anglicane, protestante, catholique, orthodoxe, etc.) ; des aperçus sur les dimensions mystiques des différentes religions non chrétiennes (judaïsme, religions antiques, hindouisme, islam, bouddhisme, taoïsme, etc.) ; des exposés sur divers mouvements parareligieux à connotation mystique (hermétisme, alchimie, anthroposophie, mouvement hippie, New Age, etc.) ; des articles consacrés à la mystique des grands ordres religieux (Carmes, Bénédictins, Chartreux, Franciscains, Dominicains, etc.) ; des études des grands mouvements mystiques (Dévotion Moderne, mystique eucharistique, piétisme, hésychasme, etc.) ; une approche par pays ou aire culturelle (mystique française, espagnole, italienne, flamande, rhénane, etc.) ; plusieurs contributions sur la sociologie de la mystique (mystique des femmes, des laïcs, etc.) ; les grands concepts de la théologie mystique et ascétique (vision béatifique, union mystique, etc.) ; l'examen des phénomènes paranormaux liés à la mystique (stigmatisation, bilocation, lévitation, etc.) ; une typologie des genres littéraires utilisés pour l'expression de la/h

04/1993

ActuaLitté

Histoire de France

Philibert Simond. Contribution à l'histoire de la révolution

Cet ouvrage retrace la vie de Philibert Simond, curé savoisien, qui devint membre de la Convention. L'auteur, alors qu'il était Procureur général près la Cour d'appel de Chambéry, peu avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, s'est intéressé à ce personnage hors du commun et a essayé de reconstituer son itinéraire personnel et politique, de sa naissance à Rumilly, dans l'actuelle Haute-Savoie, jusqu'à sa mort sur l'échafaud, à Paris, en avril 1794, en passant par son apogée, lorsqu'il contribua au premier rattachement de la Savoie à la France, à la fin novembre 1792. Il a mené son étude en honnête homme féru d'histoire à travers la lecture d'ouvrages dénichés chez les bouquinistes et libraires de Savoie. II a également l'ait appel aux sources officielles à sa disposition, notamment aux archives de Savoie. Il a mené sa propre enquête et a jeté sur tous ces témoignages, informations et documents le regard sceptique du magistrat habitué à conduire des instructions criminelles à la recherche du vrai et du faux. Il en résulte une passionnante odyssée à travers les derniers jours de la pleine puissance sarde sur les pays de Savoie et les premiers soubresauts de la période révolutionnaire en terre savoisienne. Comme dans toute odyssée qui se respecte, l'auteur nous emmène dans les divers mondes traversés par le héros de cette passionnante histoire, de sa vie de vicaire savoyard à celle de protagoniste majeur de la Révolution en Alsace, à Paris, en Savoie et ailleurs.

04/2013

ActuaLitté

Droit

Grandes pages du droit international. Volume 4, Les espaces

Après s'être successivement intéressé aux sujets du droit international, puis à ses sources et au thème de la guerre et de la paix, l'institut des hautes études internationales consacre le nouveau volume de ses Grandes pages de la doctrine internationaliste à celui des espaces. Selon un principe bien établi, docteurs, doctorants et professeurs de l'IHEI ou rattachés à lui ont joint leurs efforts et cultivé leurs affinités personnelles pour jeter un regard rétrospectif sur la manière dont les pères fondateurs et les grands auteurs du droit international ont abordé certaines questions essentielles posées, hier comme aujourd'hui, tant à l'appréhension même de l'espace qu'à la détermination du statut et du régime des différents espaces. De Schoenborn à Kelsen, de Vattel à Ch. De Visscher, de Grotius à Ch. Chaumont, de Wellington Koo à Kiss, cinq siècles de doctrine sont parcourus pour traiter de sujets aussi divers que les zones d'influence, la souveraineté territoriale, les concessions étrangères, le domaine de validité territorial de l'ordre juridique étatique, l'exterritorialité, la liberté de la haute mer, le cyberespace, l'espace aérien, les eaux souterraines, le patrimoine commun de l'humanité ou encore le destin du domaine public international. Fondé au lendemain du premier conflit mondial, l'Institut des hautes études internationales est aujourd'hui rattaché à l'Université Paris 2 Panthéon-Assas et dirigé par le professeur Carlo Santulli. Les contributions du présent volume ont été recueillies avec le concours de Claire Crépet Daigremont, maître de conférences de l'Institut.

01/2018

ActuaLitté

Histoire ancienne

Les modes de transport dans l'Antiquité et au Moyen Age. Mobiliers d’équipement et d’entretien des véhicules terrestres, fluviaux et maritimes

Les Rencontres internationales Instrumentum sur le thème Les modes de transport dans l'Antiquité et au Moyen Age. Mobiliers d'équipement et d'entretien des véhicules terrestres, fluviaux et maritimes se sont déroulées du 14 au 16 juin 2017, au Musée départemental Arles antique (Arles, Bouches-du-Rhône, FR). L'objectif était d'aborder la thématique du transport des personnes et des biens, par le prisme des vestiges archéologiques mobiliers. Les contributions rassemblées dans ce volume portent sur des sites divers (habitats, sépultures, voies et zones portuaires) localisés en France, avec quelques incursions à l'échelle européenne, en Belgique et en Italie. Elles concernent l'Antiquité et le Moyen Age, avec parfois une vision d'ensemble sur le temps long, en diachronie. Une première partie est consacrée au transport terrestre et prend en compte les véhicules (architecture et garnitures) et les montures (harnachement et attelage). La seconde partie concerne le transport par voies d'eau, en milieu fluvial et maritime, la mise en mouvement des embarcations, les pièces d'accastillage et d'ancrage, l'outillage d'entretien et de navigation. Cet ouvrage offre au lecteur un aperçu inhabituel des modes de transport à différentes époques en accordant une place privilégiée aux "petits mobiliers" mis au jour sur les sites archéologiques, afin d'une part de permettre leur reconnaissance et leur interprétation, et d'autre part de visualiser par des restitutions et des expérimentations, leur place et leur rôle dans l'équipement et l'usage des véhicules, qu'ils soient terrestres, fluviaux ou maritimes.

01/2021

ActuaLitté

Policiers

Terres brûlées. Anthologie

" Depuis longtemps, l'idée me titillait de réunir certains écrivains qui, même s'ils ne se sont rencontrés que sur les rayonnages d'une bibliothèque, ont en commun une vision moderne du livre en tant qu'outil éducatif universel. Des écrivains représentatifs d'un courant noir, international, que je me risquerai à qualifier de post-post-soixante-huitard. Leur écriture, tout en reprenant à son compte les antiques vertus narratives du discours oral, privilégie le côté événementiel du récit, jugé suffisamment riche de sens en soi pour se passer de tous ces commentaires à mi-chemin entre idéologie et psychologie auxquels nous ont accoutumés certains rescapés de la Révolution. " Cesare Battisti (extrait de la préface) Battisti annonce la couleur : du noir et des auteurs venus d'horizons divers, avec Didier Daeninckx et Olivier Douyère, les Espagnols Montalban et Martin, en passant par la plus française des Anglaises, Stéphanie Benson, l'Italien Nino Filasto, l'Américain Jerome Charyn et le Russe Viktor Pelevine. Ce qui les réunit, c'est une certaine conception de la littérature noire, qui se démarque de la fiction policière pour n'en garder que la coloration et le regard ironique posé sur un monde caractérisé par le cynisme, l'absurde et la perte des illusions. Ils ont en partage, chacun avec son style propre, une écriture métaphorique, dépourvue de considérations psychologiques, mais souvent teintée d'humour grinçant. Plus que des nouvelles, ils ont écrit des fables, preuve que le polar reste " la grande littérature morale de notre époque ".

03/2000