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Rita Gagné

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Communication - Médias

Dans la tête des complotistes

Pourquoi les théories complotistes séduisent-elles autant ? Riche de portraits éclairants et nourri d'analyses des meilleurs spécialistes, ce livre dévoile les nombreux chemins qui mènent au complotisme. Et ceux qui permettent d'en sortir. Une plongée fascinante au coeur de la mécanique de pensée conspirationniste et de son pouvoir d'attraction. Pourquoi les théories complotistes séduisent-elles autant ? Collègues, amis, parents... Les discours conspirationnistes progressent dans tous les milieux et entrent aujourd'hui dans notre sphère intime. Notre premier réflexe : contredire. Or cela ne fait que renforcer les croyances de notre interlocuteur. Mais qui peut se résigner à voir certains de ses proches basculer dans le complotisme ? Comment réagir sans rompre le fil du dialogue ? Cela passe par l'écoute. Une gageure, tant la discussion est viciée, mais c'est à la portée de chacun. La preuve : William Audureau, journaliste au Monde, média honni des complotistes, a réussi à gagner la confiance de stars et d'anonymes de la complosphère pour nouer avec eux un dialogue au long cours. Antivax, "spécialistes" du 11-Septembre et des sociétés secrètes, adeptes de la naturopathie en lutte contre Big Pharma ou sympathisants du mouvement QAnon : ils lui ont tous parlé à coeur ouvert. Le résultat est une plongée fascinante au coeur de la mécanique de pensée conspirationniste et de son pouvoir d'attraction. Riche de portraits éclairants et nourri d'analyses des meilleurs spécialistes, ce livre dévoile les nombreux chemins qui mènent au complotisme. Et ceux qui permettent d'en sortir.

10/2021

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sociologie du genre

Le meilleur de l'Europe pour les femmes. Choisir la cause des femmes

Nouvelle édition actualisée de La Clause de l'européenne la plus favorisée publié sous la direction de Gisele Halimi en 2008. Gisèle Halimi s'est demandé, avec d'autres, ce que les femmes pourraient gagner à la construction européenne, et elles se sont dit que le principe allait être très simple, qu'elles allaient prendre les lois les plus en avance dans un pays et dans un thème donné, et qu'elles feraient en sorte que ces lois-là s'appliquent à toutes les citoyennes européennes. Ce fut l'objet de la première édition parue en 2008, du vivant de Gisèle Halimi, paru sous le titre La Clause de l'européenne la plus favorisée. Aujourd'hui elles sont juristes, avocates, professeures, étudiantes, chercheuses, sans emploi, toutes militantes à Choisir la cause des femmes. Elles ont décidé d'agir du côté des lois, déterminées à les faire avancer. Elles ont compris que les détails des textes législatifs ont une grande incidence sur la manière dont la justice est rendue. Elles sont alors partie en tournée européenne à la rencontre de leurs homologues, militantes, membres d'associations féministes. Elles ont mené l'enquête pour composer ce deuxième bouquet de lois les plus favorables aux femmes dans l'Union européenne, convaincues que les changements se font à plusieurs, collectivement. Ouvrage collectif, coordonné par Violaine Lucas, présidente de Choisir la cause des femmes, avec Maria Cornaz Bassoli, Manon Kerivel, Hanane Rebiha, secrétaires nationales de Choisir et Sakshi Arya, Anne-Gaelle Bachelier, Ana Cuesta, Loéva Claverie, Noémie Girardot, Lisa Gordet, Manon Maillard, Adèle Monod.

11/2023

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Musique, danse

L'expressionnisme et la musique

Parmi les bouleversements qui ont marqué le début du XXe siècle dans les domaines de l'art comme de la pensée, celui apporté par l'expressionnisme se distingue plus particulièrement par sa violence émotionnelle et son inspiration visionnaire. Circonscrit presque exclusivement à l'Allemagne et à l'Autriche, ce mouvement, porteur d'angoisse, traduit plus que tout autre, en cette époque troublée par le premier conflit mondial, l'état d'esprit d'une génération gagnée par un pessimisme extrême en même temps qu'en révolte à l'égard des valeurs établies et soucieuse de rompre avec les modes d'expression du passé. Célébré essentiellement dans ses manifestations picturales, poétiques, théâtrales ou cinématographiques, l'expressionnisme est abordé dans ce livre, pour la première fois en France dans sa dimension musicale. A la suite de Mahler et de Richard Strauss qui jouent en ce domaine le rôle de précurseurs, Schoenberg, Berg, Webern, ainsi que le jeune Hindemith et indirectement Bartok portent à son apogée ce courant esthétique en une suite de chefs-d'œuvre largement commentés dans cet ouvrage. Cerné non point comme un simple fragment d'histoire de la musique, l'expressionnisme musical est ici appréhendé dans ses nombreuses interactions avec les autres arts, et accorde une place toute particulière à la rencontre entre Schoenberg et Kandinsky si riche de conséquences pour tout l'art du XXe siècle. Cette étude tente de replacer les musiciens au sein de milieux qui, comme ceux de Vienne, Berlin, Munich ou Franfort, ont été des centres exceptionnellement importants et caractéristiques de ce fascinant bouillonnement intellectuel et artistique.

10/1995

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Littérature étrangère

Kalahaldi. La patte de charognard

Arrière-petit-fils d'un colporteur devenu imam et fils d'un père qui a perpétué cette fonction d'imam, Kalahaldi semble prédestiné à une carrière de prêche. Tout le monde sait cependant que Kalahaldi n'a pas longtemps usé ses fonds de culotte à l'école coranique. II est resté juste le temps d'apprendre les sourates nécessaires pour accomplir ses cinq prières. Par le plus pur des hasards, il se retrouve ensuite à l'école dite des Blancs, qu'il déserte en classe de cours élémentaire première année. A la mort de son père, c'est tout naturellement que la chaîne est rompue. C'est le cousin de Kalahaldi, Abdoul Aziz, qui prend le relais. L'honneur est sauf. Etre imam aurait été pour lui une corvée, une croix dont il n'aurait pas pu supporter le poids car l'homme est un bon vivant : il boit de l'alcool en cachette et résiste rarement au charme d'une femme. Bien qu'âgé d'une trentaine d'années, il s'est déjà marié quatre fois et, par quatre fois, il a divorcé. Pour gagner sa vie il choisit de vendre de la friperie. Le retour des Worbè de leur exil lui offre l'occasion d'assouvir ses ambitions. Kalahaldi flaire, dans la tournure que prend ce retour, une occasion de se mettre en selle. Mais Kalahaldi est une véritable patte de charognard ! Quand il plonge dans une calebasse de lait, c'en est fini de la qualité du breuvage !

01/2014

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Littérature française

Pietra viva

Michelangelo, en ce printemps 1505, quitte Rome bouleversé. Il vient de découvrir sans vie le corps d’Andrea, le jeune moine dont la beauté lumineuse le fascinait. Il part choisir à Carrare les marbres du tombeau que le pape Jules II lui a commandé. Pendant six mois, cet artiste de trente ans déjà, à qui sa pietà a valu gloire et renommée, va vivre au rythme de la carrière, sélectionnant les meilleurs blocs, les négociants, organisant leur transport. Sa capacité à discerner la moindre veine dans la montagne a tôt fait de lui gagner la confiance des tailleurs de pierre. Lors de ses soirées solitaires à l’auberge, avec pour seule compagnie le petit livre de Pétrarque que lui a offert Lorenzo de Medici et la bible d’Andrea, il ne cesse d’interroger le mystère de la mort du moine, tout à son désir impétueux de capturer dans la pierre sa beauté terrestre. Au fil des jours, le sculpteur arrogant et tourmenté, que rien ne doit détourner de son oeuvre, se laisse pourtant approcher : par ses compagnons les carriers, par la folie douce de Cavallino, mais aussi par Michele, un enfant de six ans dont la mère vient de mourir. La naïveté et l’affection du petit garçon feront resurgir les souvenirs les plus enfouis de Michelangelo. Parce qu’enfin il s’abandonne à ses émotions, son séjour à Carrare, au cœur d’une nature exubérante, va marquer une transformation profonde dans son œuvre. Il retrouvera désormais ceux qu’il a aimés dans la matière vive du marbre.

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Economie

L'Afrique face aux accords de partenariat avec l'Europe

L'Union européenne (UE) s'est engagée à négocier des Accords de partenariat économique (APE) individuels avec chaque pays de la zone "Afrique, Caraïbes, Pacifique" (ACP), dans le souci de garantir la continuité des anciens accords UE-ACP, et ceci en contradiction avec ses fondements éthiques et ses engagements antérieurs de promouvoir l'intégration régionale au sein des pays ACP. Cette initiative surprenante de l'UE, motivée par la crise économique structurelle en Europe occidentale, incite les pays africains à adopter un comportement stratégique et collectif tendant à préserver leurs intérêts de développement à long terme, ceci d'autant plus que les APE tendent à reconduire le modèle de développement extraverti de l'Afrique, qui a montré toutes ses limites au cours des cinquante dernières années. Dans cette perspective, l'auteur démontre notamment que les théories économiques, le droit international, le bilan des précédents accords de coopération avec l'Occident, et le plan à long terme d'intégration et de développement de l'Afrique, sont défavorables à la signature par les pays africains des APE proposés par l'UE, considérés comme de "véritables marchés de dupes". A cet effet, en lieu et place des APE, l'auteur propose l'application rigoureuse du plan rénové d'intégration et de développement de l'Afrique à long terme, issu du traité d'Abuja du 3 juin 1991 qui, seul, permettra au continent de gagner, de manière décisive et efficace, la bataille contre le sous-développement et la marginalisation sur la scène internationale.

12/2014

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Histoire de France

Florent l'artiflot

Florent Grilleau, né en 1885 à Varrains (Maine-et-Loire), est mobilisé le 4 août 1914 en tant que réserviste. Il est affecté au 266e régiment d'infanterie, il appartient au 6e bataillon de la 21e compagnie. Il sert comme mitrailleur de lie classe. Il quitte Tours le 11 août 1914 et part avec ses camarades pour Laxou à côté de Nancy. C'est le début de sa guerre, il ne sera rendu à la vie civile que le 26 mars 1919. Pendant toute cette campagne, il a écrit dans des carnets, comme beaucoup d'autres soldats, sa vie au jour le jour. L'auteur de ce livre est le petit-fils de Florent. Il a lu et relu ces notes manuscrites de guerre, souvent sèches, brèves, elliptiques, mais aussi parfois très détaillées, poétiques, dramatiques, émouvantes. Avec ce matériau brut, le descendant de poilu a voulu romancer la guerre de son grand-père. Il a bâti une histoire de terre et de sang, mais aussi de vie et d'amour. Sans éviter la guerre de tranchées, les morts, les blessés, les atrocités, les injustices, il s'est aussi attaché à décrire l'amitié, l'amour des permissions, le rêve de jours meilleurs, l'énorme envie que la paix revienne. Ce n'est pas un plaidoyer contre la guerre, c'est juste l'histoire d'un homme qui a décidé de se battre pour ne pas devenir allemand, qui a surtout envie de gagner la guerre pour enfin pouvoir se marier et fonder une famille. Une balade ethnographique dans la Grande Guerre...

11/2014

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Littérature érotique et sentim

La marche de la honte Tome 1 : Slade

Je m'appelle Slade Merrick et je suis accro au sexe... On m'a dit que c'était un problème. Mais je le vois comme une passion - une chose pour laquelle je suis bon. Et qui arrête une chose pour laquelle il est doué ? Ils veulent que je me fasse soigner - que je contrôle ma queue. Ne jugez pas mon style de vie. Vous n'êtes pas meilleur que moi. Admettez-le, vous aimez baiser vous aussi. Baiser est ce que je fais le mieux - mon propre nirvana -, alors je l'assume au lieu d'en avoir honte. Lorsque je ne baise pas, je sers des boissons au Walk of Shame ou je me fraie un chemin dans votre lit avec un striptease - une autre chose pour laquelle je suis bon. Le fantasme le plus sombre de chaque femme prenant vie. Alors, est-ce que je m'arrête ? Bon sang, non. Baiser, c'est beau, intense et érotique, et je suis excité en sachant que je peux le faire avec n'importe qui... sauf avec elle. Aspen. Elle entre dans le club en balançant ses hanches, attirant instantanément l'attention de mon sexe. Elle est pure perfection. Du moins, jusqu'à ce qu'elle ouvre cette bouche, m'attirant à elle, et pour la première fois, je veux plus que du sexe. Je la veux et elle déteste ça. Les choses deviennent brûlantes. Et c'est ce que j'aime, c'est ainsi que je vis. Mais... elle joue à un jeu qu'elle ne peut pas gagner.

04/2018

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Littérature étrangère

L'échec

Ed Memoir, le protagoniste de ce roman à suspense décalé, est un jeune homme fainéant, beau garçon et plutôt malin, dont le but dans l'existence consiste à s'enrichir très vite en en faisant le moins possible. C'est pourquoi il demande à son frère Marcus, physicien quelque peu coincé, de lui prêter 50 000 dollars pour mettre au point le prototype d'une invention révolutionnaire dont lui a parlé un jeune scientifique, le Pandemonium. Ce logiciel, au nom choisi au hasard, permettrait aux annonceurs sur Internet de diffuser des publicités subliminales sur tous les sites, de façon indétectable, leur faisant gagner des millions de consommateurs à leur insu. Marcus n'a aucunement l'intention d'aider son frère : pourquoi celui-ci serait heureux alors que toute l'existence de Marcus et de son épouse baigne dans la grisaille ? Ed met alors au point l'" opération Charlie ", du nom du caissier du bureau de change coréen qu'il compte braquer avec son ami Billy, promeneur de toutous professionnel au bavardage aussi illogique que sage. Mais pourquoi Violet, la femme fatale légèrement droguée dont Ed est tombé amoureux tente-t-elle de l'en empêcher ? Est-ce parce qu'elle se méfie de l'aigri Sven Transvoort (oui, c'est un faux nom) qu'elle a éconduit au profit d'Ed ? Le jour J, le père d'Ed meurt, lui laissant l'argent que son fils désormais dans le coma s'apprête à voler - mais ce ne sont là que quelques-unes des surprises décapantes que vous réserve ce roman...

10/2012

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Littérature étrangère

Ya salam !

Louqmane, artificier, l’Albinos, tortionnaire, et Najib, sniper, membres d’une milice qui s’est illustrée pendant la guerre par ses exactions, ont perdu avec le retour de la paix civile tout ce qui faisait leur vie : le plaisir de tuer, de torturer, de violer. L’Albinos fait la connaissance de Salam, une jeune femme du quartier qui ne rêve que de se marier, mais il est assassiné peu après leurs fiançailles quand est révélé son affreux passé de tortionnaire. Salam se rapproche alors de Louqmane, bien qu’il l’exècre ostensiblement et se plaise à l’humilier, mais malgré son ardent désir de se “caser”, elle finit par perdre espoir. Entre-temps, pour gagner de l’argent, ils ont essayé avec Najib, tablant sur les connaissances en chimie de Louqmane, de fabriquer et de vendre un produit raticide, mais Louqmane meurt des suites d’une maladie transmise par les rats qu’il élevait pour ses expériences. Et c’est au tour de Najib, l’ancien sniper fou, de jeter son dévolu sur Salam dans une relation sadomasochiste d’une rare violence dont elle ne se délivre qu’avec la mort de Najib. Ce roman sur l’impossible réinsertion de trois anciens miliciens dont on ne connaîtra ni la confession religieuse ni l’appartenance politique dénonce en fait, bien au-delà de la situation proprement libanaise, la soif masculine du pouvoir. Ecrit dans une langue crue transgressant tous les tabous, il est certainement l’un des textes les plus audacieux de la nouvelle littérature féminine arabe.

02/2012

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Littérature française

Maison carrée Tome 1 : La conquête

Dans la petite cité insulaire tout le monde connaît la Maison carrée. Pour chacun, c'est d'abord un lieu où la grande histoire et la petite se côtoient depuis des siècles. Bustes et tableaux de héros parfois connus dans le monde entier décorent les salles où sont aussi conservés les registres des morts et des nouveau-nés... Pour chacun c'est la maison commune, celle du peuple souverain. Pour Jérôme c'est, depuis son enfance peut-être, un obscur objet de désir. Médecin comblé et reconnu, il porte en lui cette frustration inavouée, résultat d'on ne sait quelle alchimie psychologique personnelle. Ce qu'il veut, c'est conquérir la Maison carrée, en devenir le maître incontesté. Il faudra qu'il soit un jour - en toute feinte modestie - le pacha du navire municipal... Organisé et méthodique, il doit cependant avant toute chose combattre ses propres démons : élocution hésitante, absence de charisme et d'idées fortes. Autant de handicaps rédhibitoires en politique qu'il "travaille" cependant à effacer jour après jour, dans le secret de son cabinet. Seconde étape : convaincre les siens qu'il est l'homme providentiel. De gauche, socialiste et démocrate, il affronte une mairie investie et tenue par la droite depuis cinquante ans. Un bastion inexpugnable, brigué par de nombreux prétendants, que quelques adroits coups de billards suffiront à écarter. Dernière étape, gagner les élections les unes après les autres jusqu'à ce que la prophétie de l'enfant s'accomplisse, qu'en une apothéose personnelle, soit enfin conquise la Maison carrée et que son règne arrive !

04/2013

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Romans historiques

L'homme à la proposition d'or

Paolo reprenait : "Une ère nouvelle est en train de naître. Les modernes vont gagner. Les artisans inventent des procédés inédits. Les artistes peignent comme jamais on n'a su peindre. Partout, en Italie, on construit des cathédrales et des palais d'une beauté inouïe. C'est la splendeur d'Athènes qui renaît ; les chrétiens d'aujourd'hui font revivre les Grecs d'autrefois. Dans moins de trente ans, peut-être, on découvrira un nouveau monde ! Te souviens-tu de notre discussion sur la route des Indes ? Je viens d'en parler avec mon confrère ici présent, Fernando Martins ; il est d'accord avec mes calculs ; nous sommes certains que le pays où poussent les épices se trouve à un tiers de la circonférence de la Terre par l'Ouest ... " L'enthousiasme de son ami arracha un petit sourire fatigué sur le visage de Nicolas. Il regrettait, finalement, de ne pas voir la suite de cette époque. Il aurait tant voulu guider ces hommes modernes. Dans cette nouvelle biographie romancée de Nicolas de Cues, Jean-Marie Nicolle, docteur en philosophie, spécialiste de Nicolas de Cues et agrégé de philosophie, nous présente un philosophe courageux n'hésitant pas à mettre à l'épreuve son principe philosophique - la coïncidence des opposés - pour en tester la validité dans une science - en l'occurrence, les mathématiques. Pendant 14 ans, de 1445 à 1459, Nicolas de Cues tenta en effet de résoudre le fameux problème de la quadrature du cercle. Le défi audacieux est suffisamment rare dans l'histoire de la philosophie pour mériter d'être raconté.

10/2010

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Littérature française

Me faire ça à moi !

L'humour, c'est connu, se pratique au premier, au deuxième voire au troisième degré selon que l'on a ou non l'esprit d'escalier. Jean-Do, le héros du roman, cumule l'esprit d'escalier, les vertus alpestres des grands séducteurs et un sens de l'humour qui, degré par degré, fait gagner son lecteur à la Loterie nationale du rire. Jean-Do fait rire. D'abord, privilège du désespoir, de lui-même, encore et toujours acteur de ses ridicules de fils de famille, né une cuillère nickelée dans la bouche et un baobab dans la main, tout occupé de lui-même, de ses conquêtes, de ses caprices. Il fait rire ensuite de ses semblables, les oisifs et les oisives du grand monde qu'il décrit avec la précision jubilatoire d'un ornithologue traquant l'oie blanche, le merle moqueur et la vieille VIP. Mais ce n'est pas tout. Jean-Do a des problèmes de conscience, des tourments métaphysiques, des interrogations philosophiques pour lesquelles il n'a d'autre interlocuteur que l'Eternel, c'est-à-dire Marcel Proust. Un Marcel mélancolique, observant que son temps perdu n'est pas retrouvé, et que Jean-Do a beau se décarcasser, il n'est pas prêt de le rapporter aux objets trouvés. Si en anglais " swan " est un cygne noir, pour Pierre Grimhlat, Jean-Do (Swann) est un signe qui glisse avec élégance sur le lac de la page blanche et s'envole vers les cieux toujours bleus où l'humour abolit les nationalités. Gérard Mordillat.

10/2010

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Psychologie, psychanalyse

La sexualité infantile et ses mythes

Il est entendu que la sexualité infantile et ses conséquences pour la vie affective de l'adulte représentent pour la psychanalyse une valeur essentielle. Mais que serait cet essentiel s'il n'intégrait pas d'abord les apports du fondamental, c'est-à-dire une élaboration préalable de tout le registre narcissique ? Cette façon de voir permet de séparer les aspects authentiques de la sexualité infantile des mythes développés à son sujet. Certes le courant sexuel est présent chez tout nouveau-né, mais il ne semble pas se trouver déjà efficient dans les premiers temps qui suivent la naissance. Les auteurs considèrent que la sexualité infantile n'assumerait son rôle organisateur essentiel de la personnalité qu'après avoir suffisamment intégré, le fondamental initial, dont la nature est narcissique. Pour étayer cette thèse, les auteurs passent en revue les diverses réserves exprimées depuis l'époque de Freud jusqu'à nos jours quant au moment où la sexualité infantile entre effectivement en efficience organisatrice. A travers une relecture minutieuse, éclairée par des documents nouveaux, du célèbre cas du " Petit Hans ", ils montrent le rôle crucial joué chez lui par des fixations demeurées importantes au registre narcissique et prégénital. L'ouvrage procède ensuite à une tentative de réévaluation des principales hypothèses métapsychologiques et psychogénétiques et analyse ainsi les répercussions à envisager sur le déroulement de la cure. Le nouveau livre de Jean Bergeret, rédigé avec Marcel Houser, propose un stimulant réexamen d'un concept freudien essentiel, manifestant ainsi que la psychanalyse ne peut que gagner à se remettre en question.

10/2001

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Policiers

Les Foulards rouges

En ces temps de grands troubles, le futur roi, Louis XIV, humilié, fuit la Fronde et l'ambition des princes sur les mauvaises routes du Royaume de France. Au Palais-Royal, un homme surgit, sauvant la vie du cardinal Mazarin. Il est comte, général d'artillerie, et s'appelle Loup de Pomonne, seigneur de Nissac. Nul ne l'a vaincu à l'épée, aucune armée ne l'a jamais défait. A la demande de Mazarin, Nissac monte une petite troupe, " Les Foulards rouges ", curieux mélange d'aristocrates et de galériens. Sabotages, missions secrètes, duels au clair de lune, guets-apens, tombes profanées, espions, rendez-vous galants, trahisons, poursuites dans les égouts, enlèvement, trésors exhumés, rien n'y manque, pas même la lutte acharnée entre deux femmes éblouissantes de beauté pour gagner le cœur de Nissac. En cette époque étrangement moderne où les dames montent à cheval, l'épée au côté, et se battent en duel, où deux très grands écrivains français - le cardinal de Retz et La Rochefoucault - luttent pour la Fronde, un autre péril menace... Le visage caché par un masque d'argent, un homme appelé l'Ecorcheur terrorise villes et campagnes et va croiser la route de Nissac. D'une plume très élégante, Frédéric H. Fajardie signe une formidable épopée, entre thriller historique et roman de cape et d'épée, avec l'ambition déclarée de chasser jusqu'au souvenir du mot " ennui ", nous faire trembler, rire, pleurer, rêver... et passer quelques nuits blanches, avec un livre romantique et captivant.

05/2001

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Histoire de France

Louis VII

Mari bafoué, gouvernant immature et dépourvu de toute envergure dont le règne n'aurait été qu'une longue suite d'erreurs et d'humiliations : le Louis VII dépeint par l'historiographie traditionnelle manque singulièrement de grandeur, et sa faiblesse offre un saisissant contraste avec la vigueur de son père, Louis VI, ou le génie politique de son fils, Philippe Auguste. Louis VII n'a certes pas la personnalité qu'on attend d'un roi : tolérant, généreux, pieux jusqu'à la dévotion, naïf et sensible, il ferait plutôt figure de saint laïque. Pourtant ce prince aux moeurs trop pures, au tempérament trop doux, apparemment mal armé pour lutter contre l'ambition et la fourberie des monarques de son temps, sut dessiner les contours d'une royauté plus forte. En ce XIIe siècle trépidant, où la chrétienté occidentale se déchire, où Frédéric Barberousse aspire à la domination universelle, où les situations que l'on croit figées pour toujours se modifient soudain, le long règne (1137-1180) de Louis VII ne se juge pas d'une pièce. Premier roi de France à prendre la croix et à gagner la Terre sainte, il doit mener, dès son retour, un difficile combat dont l'enjeu est la survie de la dynastie. Il ne pourra empêcher la montée des Plantagenêt, mais, attentif au jeu politique, plus habile et peut-être plus clairvoyant qu'on ne le pensait, il affermit de façon décisive la prérogative du roi de France en tant que protecteur des Eglises et pacificateur du royaume.

11/1991

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Science-fiction

Le long chemin du retour

Joseph Keilloran, adolescent, vient d'accomplir en quelques heures d'avion un long voyage entre la Maison de son père, l'un des Maîtres de la planète Patrie, et celle de ses nobles hôtes, les Geften. Il y jouira de tous les privilèges de sa caste. Car Patrie, ainsi nommée depuis l'arrivée des Maîtres venus de la Terre des milliers d'années plus tôt, est habitée par trois peuples différents. Il y a les Indigènes, les seuls véritables autochtones, qui vivent à l'écart. Il y a le Peuple, d'origine humaine, qui a colonisé une bonne partie de la planète dans des temps immémoriaux. Et il y a les Maîtres, les derniers venus, qui ont assujetti le Peuple - certains disent qu'ils l'ont réduit en esclavage - lors de la Conquête. Un ordre, apparemment immuable, s'est institué. Mais une nuit, Joseph est réveillé par des explosions. Le Peuple s'est soulevé et a commencé de massacrer les Maîtres. Une servante loyale lui permet de fuir et de gagner les forêts. Et Joseph comprend qu'il va lui falloir emprunter le long chemin du retour vers la Maison Keilloran, huit ou dix mille kilomètres, à pied, sans aide ni allié. En espérant que la révolte ne s'est pas étendue jusque chez lui. Il va lui falloir traverser un territoire hostile habité de créatures étrangères, les unes redoutables, d'autres secourables, marcher jusqu'au bout de ses forces, découvrir un monde inconnu et faire l'expérience de la vie.

02/2003

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Littérature française

La cuisse de Kafka

Au lendemain d'un tremblement de terre, Mina Baïlar quitte son pays et débarque à Paris avec un manuscrit pour tout bagage. Sans ressources, et parce qu'il faut bien " gagner sa tombe ", elle accepte un emploi dans un centre d'accueil pour jeunes en détresse. La survie assurée, l'esprit renaît chez Mina, des bribes d'enfance resurgissent : sa sélection dans l'équipe des célèbres gymnastes roumaines ; les lectures de Mme Tobias, une Parisienne échouée aux portes de l'Orient ; l'amour d'un étrange Tzigane ; le harcèlement des censeurs omniprésents qui la poussaient vers la folie ; les moments d'extrême solitude où ne lui restait plus qu'un seul mot - un mot qui n'était ni malade mentale, ni tortionnaire, ni traître, ni fonctionnaire, un mot qui faisait battre mon cour et remplissait mes poumons : liberté. Et voilà qu'en exil, la jeune fille qui rêvait en français, se voulait poète et se croyait sortie de la cuisse de Kafka, intéresse un éditeur. Cette fois, Mina découvre le monde littéraire, rend visite à Ionesco, croise Cioran. Reste à l'estampiller " romancière dissidente " et sa carrière est lancée. Mais la révolte court dans les veines de Mina ; elle se joue des limites et des rôles imposés, et file vers son destin : écrivain. Poignantes ou cocasses les aventures de Mina Baïlar racontent le désir et la vie prodigués par l'écriture, mais aussi par les mots d'une langue étrangère - ce français que l'auteur a fait sien depuis toujours.

02/2003

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Critique littéraire

Tchekhov

Mon âme a besoin de largeur et de hauteur. Et pourtant je mène une vie mesquine, à courir après les roubles et les kopecks. Il n'y a rien de plus minable que la vie bourgeoise avec ses petites pièces de monnaie, ses conversations absurdes et ses vertus inutiles et conventionnelles. Mon âme s'est flétrie parce que je travaille pour de l'argent et que l'argent est au centre de mes activités. Cette sensation insupportable et un zeste de bon sens me font considérer mon métier d'écrivain avec mépris : je n'ai aucune estime pour ce que j'écris, et ce que j'écris me révulse et m'ennuie.» Petit-fils de serf et fils d'un boutiquier en faillite, Anton Tchekhov (1860-1904) commence à écrire pour gagner de quoi finir ses études de médecine, et continue à le faire parce que ses «balivernes» lui rapportent plus que ses malades. Persuadé qu'il n'a rien à dire, il se tourne vers le théâtre, et laisse à ses personnages la charge d'assumer des propos qui ne sont pas les siens. Quand sa bonne étoile lui assure enfin des revenus suffisants et un succès qu'il croit immérité, Tchekhov, déjà très malade à moins de quarante ans, arrête presque d'écrire, persuadé qu'après sa mort tout le monde l'aura oublié. Ce livre est le récit de la vie, banale et fabuleuse, d'un homme qui haïssait le mensonge et la violence, leur préférant l'amour et la liberté la plus absolue.

02/2008

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Histoire de France

Louis VI le Gros

" Dans la galerie de portraits du Moyen Age en France, celui de Louis VI, au tournant des XIe et XIIe siècles (1081-1108-1137), fait au premier abord piètre figure. Un gros roi, courageux mais pas très malin, des temps obscurs, un pouvoir déchu qui survit entre Paris et Orléans en livrant des luttes mesquines, des coups de main contre des forts de madriers sur leur motte, des embuscades au coin des bois. C'est pourtant ce roi-là qui pour longtemps fixa l'image à laquelle les uns tentèrent de ressembler et les autres de croire. Car Louis, sixième du nom mais premier dans sa lignée capétienne, ce gros Louis qui mourut dans un lit, semi-impotent, n'était pas seulement un mangeur, c'était un aventurier. Et les aventures de sa jeunesse avaient été les combats par lesquels commença le lent enforcement du pouvoir royal en France, un mouvement inverse de celui qu'allait connaître l'Angleterre. Dans la génération qui suivit sa mort, on mesurait le chemin parcouru, témoin un Anglais, accoutumé à la puissante royauté de son pays, qui disait du défunt : "Dans sa jeunesse, il ne pouvait aller plus loin que la troisième lieue hors des portes de Paris sans permission ou escorte des grands d'alentour... `Le Seigneur le tira du sommeil', il lui donna le désir de se battre et la grâce de gagner souvent, couronnant ses efforts par l'établissement de l'unité et de la paix à travers toute la France". "

11/2007

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Littérature française

Ormerod

"Le corps le plus important de l'armée tentait de gagner du repos à mi-chemin du sommet d'un Piton qui avait semblé facile à passer, le soleil tombait du poids de trois mille laines et toits chauffants, pas une personne ne le voyait mais vous le portez sur la tête, il n'y avait pas la moindre clairière pour récolter ne disons pas un peu de pluie en miracle mais au moins une petite clarté de fraîcheur, le galetas des lianes et des branchages brûlants ne faiblissait en aucun endroit, alors soudain une racine péta, toutes les feuilles craquèrent et d'un seul bond ils tombèrent les uns sur les autres sans discernement, soldats et chefs de groupe, la guerre mains à mains la colère et le débordement toutes les bêtes des environs s'enterrèrent ou s'enfuirent au loin, les Brigands faisaient la guerre entre eux, Flore Gaillard essaya de s'interposer elle fut obligée d'entrer dans cette folie, enfin Alvares et Makondji se battaient, Gros-Zinc fut étripé, dépenaillé par quelques-uns qui avaient trop tiré sur la Machine, la clameur du combat domina le sommet du piton Tabac et brusquement tout s'arrêta, les bourgeons au plus haut des lianes tremblèrent de ce silence inattendu et bouleversant, les Brigands se regardèrent et s'examinèrent, il n'y avait pas un mort, à peine quelques mains cassées, ils éclatent de rire et d'une plaisanterie qui semblent ne pas finir, plus formidables que la bataille d'avant".

02/2003

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Livres 3 ans et +

Mort au loup !

Voilà des siècles que les loups mangent les cochons, c'en est trop ! L'heure de la revanche a sonné : aux cochons de s'occuper du loup ! Un vieux chien de chasse décide de prendre les choses en main : c'est terminé, le loup n'aura plus de petits cochons pour le dîner ! Mais s'il est résolu à faire un bon professeur, ses élèves ne sont pas à la hauteur de ses espérances. En effet, les cochons n'ont ni avion pour bombarder la tanière du loup, ni argent pour engager des mercenaires. Sans compter leur manque de jugeote... Puis le piège, enfin, prend forme : pour se débarrasser du loup, les cochons l'attireront chez eux et l'attaqueront à trois contre un. Problème : le spécimen qu'ils rencontrent semble peu féroce et tient de grand discours sur l'amitié entre cochons et loups. Quand il découvre le piège, il feint même d'être prêt à se laisser dévorer par les cochons... avant de leur donner quelques recommandations : mieux vaut éviter de manger ses pattes (qui ont marché n'importe où), son ventre (qui a mangé n'importe quoi), ses yeux, ses oreilles... Seule la bouche devrait convenir. Mais alors qu'il s'apprête à manger les crédules cochons qui, convaincus, s'approchent de sa gueule, la situation s'inverse. Ces derniers rentrent dans une colère noire et le renvoient aussitôt... Cette fois-ci, pour gagner, il aurait mieux fallu que le loup se lave les dents !

04/2017

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Critique littéraire

Une histoire des haines d'écrivains

" Avez-vous bien des ennemis " Voilà ce qui préoccupe Balzac, dans la lettre qu'il écrit à son confrère Eugène Sue le 18 novembre 1832. Sue répond sur le même ton : " Les ennemis ; Oh ! très bien, parfaits et en quantité. " La course aux honneurs et à la gloire est indissociable de la condition d'écrivain, particulièrement au XIXe siècle, quand la presse devient toute-puissante et que les tirages des livres augmentent toujours plus. Autant de motifs d'envie et de ressentiment pour nos chers auteurs : Balzac accuse Hugo d'utiliser des journalistes à sa botte pour l'éreinter, lequel Hugo se brouillera avec Dumas pour une sombre histoire de rivalité théâtrale ; Lamartine, qui vend ses fonds de tiroir pour gagner de l'argent, devient la risée de ses pairs ; quant aux Goncourt, ils crient au plagiat perpétuel : Flaubert a copié leur usage de l'imparfait, Zola leur vole le sujet de leurs livres... Tous trouvent que leurs confrères sont injustement célèbres. Le Rouge et le Noir est écrit en patois, claironne Hugo ; Sainte-Beuve, dit " Sainte-Bave et Bloy tirent sur tout ce qui bouge ou à peu près ; Jules Renard, lui, confesse le succès des autres me gêne, mais beaucoup moins que s'il était mérité. " C'est parce qu'ils sont écrivains, parce qu'ils savent quel mot fait mouche et fait rire, que leurs haines sont si savoureuses pour nous, lecteurs. Fulgurances de l'esprit, ruses et dédains, mensonges et duperies : ne boudons pas notre plaisir...

01/2009

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Histoire de France

La course au Rhin (25 juillet-15 decembre 1944). Pourquoi la guerre ne s'est pas finie à Noël

25 juillet 1944, après six semaines de combats acharnés en Normandie, les Alliés déchirent soudainement le front allemand. S'engage alors une folle chevauchée qui les mène en 40 jours aux portes de l'Allemagne. La guerre semble gagnée. Chaque général rêve d'être le premier à franchir le Rhin. Mais Montgomery échoue devant Arnhem, Bradley disperse ses forces devant Aix-la-Chapelle, Patton s'enlise sur la Moselle, Patch et de Lattre butent sur les Vosges. Le front se stabilise. Malgré de multiples offensives durant l'automne, les Alliés piétinent, à tel point que le 16 décembre la Wehrmacht riposte dans les Ardennes. Aussi incroyable que cela puisse paraître, les Alliés viennent de perdre l'initiative. Ils ne gagneront pas la guerre à Noël. Cet ouvrage limpide explique cette désillusion reprenant les pièces du dossier une à une pour mieux les imbriquer et les hiérarchiser. Il brosse un récit rigoureux d'une campagne souvent réduite à quelques épisodes emblématiques tels que la poche de Falaise ou le "pont trop loin" d'Arnhem. Il exhume la retraite allemande, les combats pour dégager les Bouches de l'Escaut, ceux en Lorraine et en Alsace ou autour d'"Aix-la-Sanglante". Mais au-delà de ce récit renouvelé, Nicolas Aubin expose pour la première fois l'impact des cultures militaires (éducation des cadres, doctrines, structures administratives, interaction entre alliés) dans l'élaboration et l'exécution de ces opérations. Un regard neuf, fruit de cinq années de recherches, sur une période que l'on pensait connaître.

10/2018

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Littérature française

Le préau

Maurice Passereau est un garçon impressionnable et vulnérable à l'excès. Il a passé sa petite enfance en la seule compagnie de sa mère, personne tatillonne et prosaïque. Contre l'ennui et l'isolement, Maurice s'est forgé un subtil système d'évasion qui le rend malhabile à s'adapter aux obligations de la vie. Mis en pension chez les Pères, il y nourrit son imagination de livres pieux, de liturgie et se glorifie d'être un cancre. Sa mère, irritée, le retire alors du collège des Pères et le confie à une famille protestante. Maurice, en secret, va à la chapelle catholique du lieu, où il rencontrera un jour Elisabeth Beaussire, une femme pieuse et austère convertie au catholicisme. Elisabeth obtient que son protégé vienne habiter chez elle. Autoritaire et mal mariée, elle reporte sa tendresse sur l'adolescent. Cette tendresse ne tarde pas à prendre des chemins et des proportions inattendus. Le mari d'Elisabeth mettra brutalement un terme à ces égarements que Maurice, troublé, juge sévèrement tout en s'y prêtant avec duplicité. Maurice retourne chez les Pères et y rencontre l'Abbé Sartaud, grand exalté de tempérament anarchiste qui exerce sur l'esprit du jeune homme une vraie fascination et le délivre de ses entraves. Mais l'obligation de gagner rapidement sa vie interrompra impitoyablement ses grandes vacances et ce qu'il croit être son propre développement. Hors du préau, l'action se situe aux bords du lac et dans la montagne, lieux qui ont, pour Maurice, autant d'importance que les êtres rencontrés.

04/1952

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Littérature érotique et sentim

Un enfant à protéger ; Plongée dans l'oubli

Un enfant à protéger, Kylie Brant Protéger Danny, son neveu adoré. Pour Meghan Patterson, c'est la seule chose qui compte depuis que Sandra, sa soeur, a été tuée en aidant la police à démanteler un important réseau de criminels. Des criminels qui, persuadés que l'enfant peut les identifier, ont décidé de s'en prendre à lui. Pourtant, quand l'inspecteur Gabe Connally vient lui proposer sa protection, Meghan ne sait que faire. N'est-ce pas à cause de la police que Sandra a trouvé la mort ? Et même si Connally lui semble digne de confiance, même s'il est aussi très séduisant, elle hésite à remettre entre ses mains sa vie et celle de Danny. Danny, qui est, désormais, son enfant. Plongée dans l'oubli, Delores Fossen Lorsque Leigh reprend conscience, elle croise le regard d'un homme. L'inconnu est si beau, si séduisant, qu'il semble tout droit sorti de ses rêves. Pourtant, c'est bien la réalité qui vient la frapper de plein fouet quand elle s'aperçoit qu'il vient de la sauver des eaux tumultueuses du lac Pontchartrain, où elle était en train de se noyer. Qui a tenté de la tuer, en la jetant à l'eau pieds et poings liés ? Alors qu'elle sent la panique la gagner, elle reçoit bientôt un nouveau choc en découvrant qu'elle a perdu la mémoire. Car son mystérieux sauveur lui révèle qu'ils se connaissent, et même très bien puisqu'il n'est autre que... son ex-mari.

04/2019

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Littérature érotique et sentim

Ailleurs, c'est forcément mieux

"Je m'appelle Charles, j'ai trente-neuf ans. Je suis ce que certains aiment à qualifier de cynique. Un personnage outrecuidant, ostentatoire, qui fait semblant de sourire au monde, surtout aux femmes, qui a la débauche facile et le travail exigeant. J'avance ainsi dans la vie, sans encombre, avec le désavantage de ceux qui ont une belle gueule, un charisme claquant et un humour acerbe. Je suis donc aux yeux de tous ce cynique mondain qui a réussi. En réalité, je suis tout simplement un sale type. Un sale type brinquebalant, qui ne profite jamais de rien à cause de cette pathologie nauséabonde qui consiste à penser qu'ailleurs, c'est forcément mieux. Un mec qui ne vit pas parce qu'il attend quelque chose qui ne vient pas sans même savoir ce que c'est. Un sinistre individu qui écrase les gens de ses lourdes convictions, de cette détestable assurance, de son désir obsessionnel de rentabilité et de son manque viscéral de disponibilité. Un personnage égocentrique qui n'éprouve de réelle affection que pour la pierre tombale de sa mère. Un pauvre drille qui aime gagner et amasser de l'argent mais que tout l'or du monde ne parviendrait pas à rendre heureux. Un sale con en somme mais un con lucide". Une percutante introspection d'un homme qui, comme tant d'autres, s'est perdu dans une existence mal choisie, un arrogant voyage dans les noirceurs des remises en question et une claquante révolution intérieure audacieuse et perçante.

04/2018

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BD tout public

Vuillemin. Beau et méchant !

Philippe Vuillemin, surnommé l'ange noir de la BD par certains, dessinateurs à la ligne crade par d'autres. Fait partie de ces génies qui n'ont jamais eu à mettre les mains dans le cambouis pour gagner leur vie. Son épopée débute au collège, quand son conseiller d'orientation lui suggère de devenir comptable. Il répond " non je veux faire des dessins ". Et c'est ce qu'il fit. Cinq ans plus tard, Yves Got - qu'il rencontre durant ses études, à Duperré, l'Ecole supérieure des arts appliqués de Paris - remarque illico le talent du gamin et publie sa première planche de BD dans L'Echo des savanes. Got se dit qu'il est tombé sur une perle. Mais à peine tombé dessus, la pépite avait déjà disparu. Vuillemin s'était barré étudier aux Gobelins sans laisser d'adresse. Et sans même songer à re- proposer ses dessins. Le jeune étudiant poursuit alors son chemin sans trop se poser de questions sur son avenir jusqu'au jour, où, en sortant d'un supermarché il tombe nez à nez sur Got qui lui tonne " Putain ça fait 6 mois qu'on te cherche partout. On veut bosser avec toi ". En gros, le bougre est devenu dessinateur - et pas n'importe lequel - en faisant ses courses. Depuis, il n'a pas beaucoup changé. Comme un génie il apparaît et disparaît. Et quand on n'arrive pas à le choper, par désespoir, on se surprend parfois à implorer le ciel de nous le ramener.

01/2018

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Histoire de France

Les huit journees de mai derriere les barricades

"Place Blanche, les cent vingt femmes qui défendaient la barricade, tinrent quatre heures en échec les troupes de Clinchant. A onze heures seulement, exténuées et manquant de munitions, elles furent surprises et celles qu'on saisit massacrées sur place. Les Versaillais, passant sur leurs cadavres, s'élancèrent vers la rue Lepic [... ] Dans la rue du Faubourg-Saint-Denis, à la hauteur de la prison Saint-Lazare, la troupe enveloppa une barricade et dix-neuf fédérés furent cernés. Sommés plusieurs fois de se rendre, ils répondirent par le cri de : Vive la Commune ! On les prit, on les colla contre le mur de la prison et, devant les fusils, on vit ces hommes, levant leurs bras droits dans un saint enthousiasme, tomber en même temps au cri de : Vive la Commune ! L'un d'eux serrait contre lui le drapeau rouge de la barricade et il mourut enveloppé dans ses plis". Après avoir combattu jusqu'aux derniers instants sur les barricades, Prosper-Olivier Lissagaray réussit à échapper aux soldats de Versailles et aux exécutions sommaires. Il trouve provisoirement refuge à Bruxelles, avant de gagner l'Angleterre comme nombre de "Partageux" exilés. C'est au cours de ce séjour de quelques semaines en Belgique qu'il rédige et publie, presque à chaud, le récit des derniers jours de la Commune, témoignant de la sauvagerie de la répression versaillaise et de l'ampleur du massacre de cette "Semaine sanglante" . Quelques années plus tard, en 1876, il reprendra ce texte dans une version remaniée dans son Histoire de la Commune de 1871.

06/2018

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Romans historiques

Le sang des paysans. 1525, l'Alsace en guerre

1525. L'armée des paysans fait trembler le Saint Empire. Rassemblée de part et d'autre du Rhin, elle menace de renverser l'ordre établi depuis des siècles. Dans les champs, les tavernes des villes, dans les couvents et jusque dans les belles demeures patriciennes, on ne parle plus que des abus des puissants. Sous le commandement du charismatique Erasme Gerber, ils sont des milliers à battre la campagne d'Alsace. Profitant de la neutralité de Strasbourg, gagnée à la Réforme, et de la fuite de l'évêque, les insurgés pénètrent sans coup férir dans la cité épiscopale de Saverne. C'est l'apothéose d'un mouvement populaire d'une rare ampleur, qui précède de peu sa chute dans un terrible bain de sang. Après Les Légions furieuses, le premier roman publié sur le thème des danseurs fous de Strasbourg, Emmanuel Viau poursuit son exploration romanesque du Moyen Age alsacien. Dans un récit mené à un rythme effréné et solidement documenté, on retrouve un curé fidèle à l'Eglise mais converti aux luttes paysannes. Une jeune femme énergique, tiraillée entre son engagement dans la révolte et sa nouvelle maternité. Profitant du chaos, un mystérieux écorcheur rôde, fantôme surgi du passé du jeune Vit, l'un des meneurs des insurgés. Le Sang des paysans est un polar historique en immersion dans le gouvernement des rustauds, où l'on aborde la guerre vue de l'intérieur, avec ses intrigues politiques et ses destins individuels, ses espoirs, ses désillusions. Face au désastre annoncé, chacun devra trouver une façon de s'en sortir...

09/2018