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RCS Libri Mondadori

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Littérature étrangère

Juin

La reine Juliana ne saura jamais comment s'est noué le drame survenu le jour de sa visite dans le petit village de Wieringerwaard, ce 17 juin 1969. Elle aura apprécié le pain du boulanger Blom au déjeuner des notables. Elle aura écouté les discours avec une certaine lassitude, bu un peu trop de vin blanc, accepté les cadeaux avec grâce. Puis elle aura repoussé son départ pour caresser la joue d'une petite fille, dans les bras de sa mère arrivée en retard pour les festivités. Personne ne lui dira jamais que le boulanger Blom a renversé la petite Hanne, cette jolie fille de deux ans que sa mère était si fière de lui présenter : morte le jour de la visite de la reine. Quarante ans plus tard, la famille est à nouveau réunie, mais le deuil ne passe pas. Anna, la mère, se cache dans le foin pendant des heures alors que son mari s'abîme dans les tâches ménagères. Klaas, le fils aîné, est censé reprendre la ferme quitte à risquer son mariage, son frère Jan est parti s'installer loin des siens pour se sentir libre de vivre sa vie, quant à Johan, le troisième de la fratrie, il est socialement inadapté et vit dans un foyer depuis un accident de moto. Il y a enfin Dieke, la fille de Klaas âgée de cinq ans, qui essaie de faire parler tout le monde... Gerbrand Bakker sait faire entendre le silence et la douleur comme peu d'écrivains contemporains. Par-delà sa radioscopie d'une famille enfermée dans le chagrin, il parvient à faire surgir des personnages attachants, dans toutes leurs ambivalences.

06/2016

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Littérature étrangère

La plage verticale

1969 : trois jeunes femmes attendent le moment où le premier homme va marcher sur la lune. Gloria et ses amies, les deux sœurs Brenda et Zoé, vivent à Utrecht une existence routinière. Stimulées par l'événement qui se déroule sous leurs yeux, les trois filles décident de vivre elles aussi une aventure exceptionnelle : un vent de plénitude les pousse vers Paris. Sur le boulevard Saint-Germain elles déambulent, belles, invincibles et libres... Après une nuit d'extase avec deux hommes rencontrés dans un café, elles rentrent chez elles. 2005 : trois jeunes Néerlandaises roulent vers Los Angeles. Deux sœurs jumelles accompagnent leur meilleure amie qui va se marier. Alternant les épisodes de 1969 et ceux de 2005, La Plage verticale est une saga familiale : au retour de Paris, Gloria avait accouché d'une fille, et Brenda de jumelles. Les trois aventurières modernes reproduisent, à leur insu, les fantasmes maternels... Mais l'équipée de 2005 tourne court elle aussi : alors que les familles se retrouvent pour une fête somptueuse en l'honneur des fiancés, un drame survient. Le mariage est différé... et tout le monde rentre à Utrecht. Oscar van den Boogaard excelle à accompagner les échappées belles de ses personnages, à donner corps à leurs rêves de vie libre, sauvage et débridée, mais, en subtil montreur de marionnettes, il donne également à voir les fils qui les retiennent au sol : pourquoi ces femmes ont-elles tant de peine à se hisser à la hauteur de leurs désirs ? La révélation finale du lourd secret pesant sur leur destinée familiale éclaire le livre d'une tout autre lumière...

01/2008

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Littérature étrangère

Toutes ces vies jamais vécues

Mychkine, paysagiste indien de renom, coule une retraite paisible dans sa maison natale. Mais sa quiétude se voit troublée par un colis inattendu en provenance du Canada : des lettres envoyées par sa mère, Gayatri, à une ancienne voisine. Elles ont été écrites entre juillet 1937 — moment où Gayatri est partie pour Bali, abandonnant les siens, dont son fils de neuf ans — et octobre 1941, date à laquelle cette correspondance s'interrompt mystérieusement. A l'époque, tout le voisinage, prompt à s'enflammer, a accusé la jeune femme d'avoir quitté son mari pour un Anglais. L'homme en question était en fait un peintre allemand, Walter Spies, résidant à Bali, de passage en Inde. Quand il est reparti, Gayatri l'a suivi, guidée non par l'amour mais par le désir éperdu de briser son carcan d'épouse et de mère pour retrouver sa liberté d'artiste. Marquant ainsi au fer rouge, dans la mémoire de son fils, ce jour terrible où elle a choisi de le laisser. A mesure qu'il découvre les raisons profondes du départ de sa mère et des épisodes insoupçonnés de sa vie balinaise, Mychkine revisite ses propres souvenirs et se risque à réinterpréter le drame familial. Un drame qu'il passe aussi au prisme de l'histoire nationale et internationale : mobilisation pour l'indépendance de l'Inde, montée du nazisme, implication des Indes britanniques et néerlandaises dans la Seconde Guerre mondiale. Tressant, avec une délicatesse toute poétique, convulsions historiques et déchirements intimes, l'auteur retrace, à travers le regard aimant d'un fils meurtri, la trajectoire heurtée d'une femme libre.

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BD jeunesse

Sylvain et Sylvette Tome 2 : La chasse au canard

Les aventures de Sylvain et Sylvette, c'est tout un monde. D'abord, il y a les deux héros. Avec leurs petits sabots, leurs gentilles frimousses et leurs délicieuses taches de rousseur. Au début, ils vivaient avec leur mère. Mais un jour, lors d'une cueillette de champignons, ils se sont égarés dans la forêt. Depuis, ils ont appris l'indépendance et la débrouillardise. Et aujourd'hui, ils mènent une vie paisible à l'abri de leur chaumière. Enfin, "paisible", c'est vite dit. Car les quatre Compères ne sont jamais bien loin ! Le renard, le loup, l'ours et le sanglier n'ont de cesse d'entrer chez eux afin de dérober leurs provisions... Heureusement, nos petits amis peuvent compter sur les autres animaux : Cui-cui l'oiseau, Raton le rat blanc, la chèvre Barbichette, l'âne Gris-gris et tous leurs fidèles compagnons... Dans les albums de Sylvain et Sylvette, Jean-Louis Pesch laisse libre cours à son amour de la nature, figure centrale de ses histoires. Nostalgique de son enfance à la campagne, il met en scène un monde idéal où règne une douce harmonie entre les gens, les bêtes et l'environnement. Quand il s'arrête de dessiner, il milite au sein d'une association pour la protection des éléphants et des rhinocéros, se bat contre les zoos ou part en guerre contre l'expérimentation animale. Et vit dans un manoir campagnard, entouré de brebis, de chevaux, de chiens, de chats, de poules et d'une chèvre. Une véritable arche de Noé, en somme... à l'image du petit monde de Sylvain et Sylvette !

09/2006

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Critique littéraire

Embrasser la vie

Elle a vingt ans quand elle rencontre l'homme de sa vie. Lui en a quarante-cinq. Pour elle, c'est l'éblouissement de l'amour qui commence par un coup de foudre ; pour lui, une ultime envie d'embrasser la vie. Il n'est pas libre. Elle non plus. Elle voudrait fuir ce qu'elle craint être une dépendance affective. Il la retient. Leur parcours est une sorte de guerre, une succession d'interminables persécutions juridiques. Dix ans de compromis - dont elle ne se serait jamais crue capable acceptés pour l'homme qu'elle aime. Dix ans d'amour, de divorces des deux côtés, de chantages à travers les enfants. Dix ans de tempêtes, de livres écrits au petit matin, à l'heure où les huissiers surgissent pour dresser des constats d'adultère. Tout est bon pour les anéantir. Grâce à l'écriture et à l'amour, elle résiste. Mais, durant ces dix ans de passion, de tourments, de bonheur sublimé parce que arraché, elle sait plus que jamais que chaque minute heureuse se paie, parfois très cher. Christine Arnothy a choisi de parler d'elle et d'ouvrir une porte secrète : ce sont dix années de son existence qu'elle raconte dans Embrasser la vie. Aujourd'hui elle s'interroge : et si c'était à refaire ? La réponse est dans ce livre où, au gré des événements, se mêlent autant de cruauté que de tendresse, autant de dureté que d'émotion. Les situations les plus absurdes sont éclairées par un humour parfois noir, mais c'est l'amour de la vie qui l'emporte toujours.

03/2001

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Beaux arts

Traité de perspective. Géométrie de la forme

Bien entendu, lorsque Henri Poincaré énonçait cette malicieuse vérité, l'informatique n'existait pas encore. Mais les figures exemptes de fautes que nous livre l'ordinateur sont-elles issues d'un juste raisonnement ? Le dessin libre en tant que support de la pensée créatrice est-il resté irremplaçable, malgré la révolution numérique ? Cet ouvrage propose de répondre à ces questions, en s'appuyant sur une méthode inédite, véritable outil de recherche formelle. de création, mais aussi de compréhension des volumes et de communication autour d'un projet. Les 400 figures tracées à main levée directement à la craie au tableau noir, par la prise de risque qu'elles supposent, restent le meilleur moyen de plonger les lecteurs au coeur même de ces "raisonnements corrects" tout en les persuadant que si elles sont "mal dessinées", leur justesse et leur pertinence demeurent. L'auteur livre ainsi à ses lecteurs une synthèse originale de ce qui fut longtemps le corpus incontournable des sciences appliquées à l'art dans les écoles supérieures, à partir d'exercices de géométrie simple jusqu'à la géométrie descriptive, pour exploiter efficacement les multiples ouvertures qu'ils autorisent : l'architecture, le design, la sculpture. la cristallographie. le nombre d'or, la mathématique des surfaces... Toutes les parties constituantes de la perspective sont présentées selon leur domaine d'application, depuis les axonométries jusqu'à une méthode à trois points de fuite. Ce traité se destine donc aux étudiants d'écoles d'architecture et d'art. aux designers, illustrateurs, architectes et historiens d'art, mais aussi à tout public curieux d'appréhender ces disciplines fondamentales par la géométrie qui les réunit, entre les arts et les sciences.

05/2019

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Romans historiques

La folie d'Annunzio. L'épopée de Fiume (1919-1920)

Septembre 1919. L'Europe respire à nouveau l'air pur de la paix. Alors que les armes se taisent et que ses frontières sont redessinées par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, en Italie on crie à l'injustice. Un dandy poète soldat, Gabriele D'Annunzio dénonce la "Victoire mutilée" de son pays qui espérait obtenir bien plus de l'effondrement de l'Autriche-Hongrie. Engagé volontaire, le héraut du nationalisme italien est également un héros de guerre par ses actions d'éclat. Il met sa verve, son charisme et sa gloire au service de la cause de Fiume. Ce port de la côte dalmate, peuplé d'Italiens et entouré de Slaves, devient la pierre d'achoppement entre l'Italie et le futur royaume de Yougoslavie. Les grandes puissances refusent de prendre parti et veulent en faire une "ville libre", Gabriele D'Annunzio va la libérer. A la tête d'une poignée de conjurés, de vétérans et de troupes de choc il s'empare de Fiume le 12 septembre 1919. Pas un coup de feu n'a été tiré ni une goutte de sang n'a été versée. C'est le début d'une épopée politique et artistique qui va durer quinze mois. La liste de ceux qui accourent pour y participer ne cesse de s'allonger : futuristes, anarchistes, syndicalistes révolutionnaires, artistes, aventuriers en tout genre. On y parle libération des peuples opprimés et on y vit la libération sexuelle, on pratique le végétarisme et le naturisme en consommant des narcotiques... Le laboratoire du XXe siècle avec ses passions et ses utopies. Sexe, Drogues et Fox Trot. Les Années folles commencent à Fiume.

09/2019

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Sciences historiques

Petite anthologie des premières femmes journalistes

Elles réclament "l'égalité des droits, le développement sans entraves des facultés de la femme, la responsabilité consciente de ses actes, une place de créature libre dans la société". Ce sont les Frondeuses, emmenées par Marguerite Durand, une des pionnières du journalisme au féminin à une époque où la gent masculine règne sans partage sur le milieu de la presse. Elles ont pour noms Séverine, Jane Misme, Marcelle Tinayre, Andrée Viollis, plus tard Cécile Brunschvicg, Louise Weiss, Marcelle Auclair, Violette Leduc ou France Roche, sans oublier la grande Colette. Par leurs écrits ou reportages, leur détermination et bien souvent leur intrépidité, elles imposent peu à peu leurs signatures, leurs points de vue et la légitimité de leur présence dans les plus grands quotidiens nationaux. Une évidence aujourd'hui, un combat de longue haleine, couvert de moqueries, semé d'embûches, de la fin du XIXe siècle jusqu'au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Aventurières, elles endossent souvent des vêtements masculins, se coupent les cheveux et parcourent la planète au péril de leur vie, interviewent Trotski, Gandhi, Mussolini ou Hitler - quand d'autres joueront la carte de l'éternel féminin ou resteront dans la sphère domestique. Si pour une Titaÿna dont le destin chaotique l'amènera à collaborer avec l'ennemi sous l'Occupation, nombre d'entre elles combattront pour la justice et la liberté, telle la photoreporter Gerda Taro, qui meurt écrasée par un tank durant la guerre civile espagnole. En vingt portraits, cette anthologie des premières femmes journalistes, certaines connues, d'autres à découvrir ou à redécouvrir, nous rappelle que la liberté de la presse est le combat de tous... et de toutes.

09/2019

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Histoire de France

Fabrication d'un collabo. Le cas Joseph Laporte, 1892-1944

4 octobre 1944, Tribunal militaire du Tarn. Le commissaire du gouvernement se lève et s'adresse à un certain Joseph Laporte : " Vous avez cinq fois mérité la mort, je ne regrette qu'une chose, c'est de ne pouvoir vous faire fusiller cinq fois. " Le lendemain, les journaux titrent sur la condamnation à mort du capitaine Laporte, officier de la Légion des volontaires français contre le bolchevisme, " traître à sa Patrie, collaborateur de la Gestapo, espion, négrier des patriotes ". Qui est cet inconnu ? Qu'a-t-il fait pour mériter " cinq fois " la mort ? Cette biographie repose sur la découverte d'archives privées inédites permettant de suivre les traces d'un " homme ordinaire ", né à la fin du XIXe siècle, fasciné par le nazisme. Pour comprendre comment ce modeste cultivateur en est arrivé là, Philippe Secondy replonge dans une époque déchirée par les guerres mondiales et coloniales. Confronté à l'horreur des combats dès août 1914, Joseph Laporte se découvre une vocation qui vire à l'obsession... Désormais, le goût âcre de la guerre ne le quittera plus. Nostalgique du front, il s'engage dans l'armée coloniale. S'ensuit une croisade sinistre en Afrique équatoriale française où l'officier laisse libre cours à ses instincts violents pour mater les " dissidents " aux peaux noires. De retour sur son sol natal à l'aube des années 1930, Laporte met son expérience militaire au service d'Hitler. Ce qui l'entraîne sur le front de l'Est, à l'assaut du " paradis des Soviets ", avant d'être associé en France à la bataille que les nazis espèrent finale.

09/2019

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Philosophie

HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE RUSSE

En faisant du passé table rase, la révolution a donné l'illusion que la seule vraie philosophie russe était le marxisme-Iéninisme, et a laissé croire que tout ce qui précédait l'avènement de ces "lumières" n'était qu'obscure pensée religieuse. En outre, la stature particulière des grands écrivains du XIX ? et du XX ?e siècle a indirectemenl porté ombrage à la tradition théologique et philosophique. Or il existe une vie philosophique russe authentique, dont les racines remontent à l'empire byzantin. Il n'est pas non plus étonnant de constater que les grands courants de la pensée européenne depuis la Renaissance ont exercé une influence réelle en Russie. Mais les penseurs russes ne se sont pas contentés d'enregistrer ni de traduire la pensée européenne. Ils ont eux aussi développer des courants originaux même si, comme partout ailleurs, on peut aujourd'hui repérer une période des Lumières, un hégélianisme, un romantisme, la présence du néokantisme, celle de la phénoménologie, etc. Ce qui frappe également, c'est, malgré tous les bouleversements politiques, l'extraordinaire continuité de la réflexion philosophique et l'originalité des penseurs, dont certains comme Berdiaev, Soloviev, Chestov, permettent de donner aux thèmes plus occidentaux un éclairage neuf, et c'est aussi le fait que l'écrasement de la pensée libre n'a tout de même pas réussi à complètement interdire que se maintienne la tradition. Le volume I couvre la période qui va de Byzance au XIX ? siècle ; le volume II traite des grands systèmes de la fin du XlX ? siècle et tout le XX ? siècle, y compris la "philosophie soviétique" .

02/1992

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Littérature française

Semelles de vent suivi de Adieu Néri

Semelles de vent conte la fugue d'un garçon de dix sept ans qui, en 1943, quitte le lycée, sa famille, et les contraintes de l'Occupation pour rejoindre Londres et la France Libre à travers l'Espagne. Jeté dans une des pires prisons de la péninsule, il découvre les inconvénients de l'aventure et, libéré par la Croix-Rouge, se voit embarqué non pour l'Angleterre, mais pour l'Afrique du Nord en pleine querelle Giraud-De Gaulle. Le livre est le récit sans fard, sarcastique et émouvant, des illusions perdues d'un adolescent de ce temps, et de sa navigation pittoresque, dangereuse et cocasse à bord d'un pétrolier de l'armada alliée en Italie et dans les Balkans jusqu'à son rapatriement sanitaire à la fin de la guerre. Trente ans plus tard, Adieu Néri naît de la correspondance intermittente du même auteur avec un ami Italien qu'il a connu au sanatorium international des étudiants à Leysin, en Suisse après la guerre. Le chemin parcouru est ici l'occasion de s'interroger. L'isolement, la misère, la folie, qui ont eu raison de Néri n'ont pu détruire la flamme qui l'animait. L'homme, qui gardait toutes les exigences du poète devant la vie, et qui en est mort, s'en est allé sans amertume. Le choc ressenti est tel que le narrateur en vient à retrouver l'élan d'autrefois pour l'évoquer et ranimer l'écho de leurs entretiens et de leur double parcours. Comme si la vie, qui est création, mais surtout courage, restait éternellement possible, en dépit de l'âge et des années si vite écoulées.

06/2002

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Science-fiction

L'esclave. La malédiction des joyaux

Soixante ans se sont écoulés depuis la guerre qui a mis fin au règne des tyrans. Une civilisation a pu renaître sur les ruines, malgré la subsistance de poches de chaos. Mais la plus grande partie du continent reste mortelle. Vivant en limite de la zone habitable, Deirane était une adolescente sans histoire jusqu'à ce qu'un drow la repère et décide d'en faire une oeuvre d'art. Après qu'il s'est occupé d'elle, elle doit fuir son village. Mais elle retrouvera l'amour et la sécurité sous la forme d'un jeune fermier. Grâce à lui, elle se crée une nouvelle famille, de nouveaux amis, et commence une nouvelle vie. Cependant avec son tatouage si spécial, elle ne passe pas inaperçue. Loin au sud, l'Orvbel est la plaque tournante mondiale du trafic d'esclave. Le richissime roi Brun découvre l'existence de la paysanne. Il ne ressent plus qu'un désir : l'acquérir. Mais pendant sa brève errance, l'adolescente s'est liée d'amitié avec Saalyn, la plus célèbre guerrière libre de l'Helaria. Cette femme a déjà affronté la cité négrière et elle a failli entraîner sa ruine. Tout juste remise d'épreuves qui l'avaient laissée blessée et traumatisée, Saalyn vient juste de reprendre ses enquêtes. Et bien qu'elle ne soit pas totalement rétablie, elle reste une adversaire redoutable. Le roi doit donc s'arranger pour se débarrasser d'elle, de préférence de façon définitive. Entre Saalyn et Brun s'engage une compétition dont l'enjeu n'est autre que l'avenir de Deirane.

01/2021

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Sociologie

La violence existe aussi au féminin. Ou Comment sortir de la guerre des sexes

La violence et la souffrance que celle-ci engendre inévitablement ne sont souvent ni exprimées ni reconnues de la même manière selon qu'on est un homme ou une femme. Ainsi, la souffrance serait plus féminine et la violence plus masculine. Pourtant, de nombreuses voix s'élèvent aujourd'hui pour affirmer la symétrie des dommages et dénoncer toutes les humiliations : celles des femmes, humiliées dans leur liberté, comme celles des hommes, humiliés dans leur sensibilité. Car une chose est sûre aujourd'hui, dans nos sociétés : les deux sexes sont émetteurs de violence et subissent la souffrance qui en découle. La violence dite masculine est, le plus souvent, associée à la sexualité et au pouvoir par la force et par la loi, alors que la violence féminine est plutôt associée à la parentalité et au pouvoir par l'émotionnel et par le lien. De nombreux dysfonctionnements sociétaux résultent de cette situation. En conséquence de quoi, beaucoup d'hommes sont victimes de suspicions infondées ou subissent, dans l'indifférence générale de la société, une violence — directe ou indirecte — dans leurs rôles de fils, de conjoints, de pères ou de grands-pères. De nombreuses femmes aussi, cependant, sont la cible de ces formes méconnues de la perversité au féminin... L'objectif de la vingtaine de chercheurs et de citoyens qui ont participé à cet ouvrage innovant sur la violence féminine est, précisément, de sortir de l'impasse sociale dans laquelle nous nous trouvons. Dépasser la guerre des sexes ne pourra se faire que dans une optique conjointe féministe et hoministe, c'est-à-dire incarnant une alliance féconde du féminin libre et du masculin sensible.

04/2019

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Sciences historiques

Kantorowicz. Histoires d'un historien

On trouvera ici un jeu biographique très libre sur Ernst Kantorowicz (1895-1963), auteur du fameux livre Les Deux Corps du roi. Son parcours avait de quoi intriguer : de la Posnanie à Princeton, en passant par l'Allemagne de Weimar, ce médiéviste autodidacte, essayiste devenu érudit, fut un réactionnaire volontaire dans les corps francs, mais se mêla plus tard aux libéraux et marxistes américains dans la résistance au maccarthysme. En outre cet homme, sans doute plus hautain que discret, effaçait ses traces et ne s'était guère expliqué sur cet itinéraire. L'auteur propose alors des vies parallèles, pour faire entrer le possible aux côtés du réel, miner le privilège de l'individu par une prolifération de personnages, empruntés à des contextes ou des occurrences historiques ou fictionnelles. En rapprochant Kantorowicz de Toller, von Salomon, Scholem, etc. , on tente d'extraire l'individu de sa bulle artificielle, sans pour autant le jeter dans la multitude. Il s'agissait alors de retrouver un schéma existentiel dominant, au fil des textes, en recherchant moins le secret ou le caché que l'implicite, les plis d'une vie. En effet, la formule existentielle majeure, dans cette oeuvre, semblait être celle de l'appartenance : il importait à Kantorowicz d'appartenir à une totalité souveraine, l'Allemagne, ou l'Empire, ou l'Université. Ce désir d'appartenance, qui traduit une tension entre l'être-dans et l'être-dehors, est à la racine de la métaphore corporelle dans l'oeuvre de Kantorowicz. Cette thématique de l'appartenance construite peut contribuer à faire pièce à la désastreuse notion d' "identité" .

01/2018

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Littérature française (poches)

Bois sec, bois vert

En 1933, Jean Paulhan écrivait à André Gide : " Je ne serais pas loin de voir dans Cingria un grand écrivain. " C'était aussi l'avis de Claudel, de Ramuz, de Cocteau, de Max Jacob et de quelques autres. Quinze ans plus tard paraissait Bois sec Bois vert qui, aujourd'hui encore, est comme le microcosme d'une œuvre que son auteur dispersait autant par nécessité que par insouciance, mais qui s'est révélée avec le temps considérable, et d'une rare cohésion dans sa diversité. Si plusieurs textes que réunit Bois sec Bois vert semblent ainsi relever plus ou moins du genre de la nouvelle (Xénia et le diamant), du conte fantasmagorique (Hippolyte hippocampe), de l'étude littéraire historique (Lou Sordel) ou archéologique (Le Comte des formes), ils appartiennent en fait comme les six autres au genre unique et indéfinissable que s'est créé le génie vadrouilleur de Cingria. Captant l'extraordinaire acuité de sensations d'un être qui n'ignora que l'indifférence, c'est la langue elle-même ici qui voit, fait voir, et promène délectablement le lecteur. Avec son mélange d'élaboration fastueuse et de spontanéité déflagrante, elle nous restitue de la même façon le suc des temps anciens où déambulait l'érudition imaginative de l'écrivain, et la vibration des instants de ce monde que son regard toujours neuf et libre enregistrait pour les magnifier. " Je ne suis pas un nom ", a-t-il noté un jour, " il n'y a que la vie qui m'intéresse. " En retour la vie éclate dans tout ce qui demeure sous le nom de Cingria.

05/2000

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Littérature française

Contes immoraux du XVIIIe siècle

Ce n'est pas la faute à Voltaire ni la faute à Rousseau si l'on s'amuse à voir, au XVIIIe siècle, de pauvres amants éconduits, de tristes maris cocufiés et autant d'épouses infidèles... Le coupable, c'est La Fontaine, le grand fabuliste qui, à ses heures perdues, inventa le conte immoral. En vers puis en prose, on rit du malheur de ceux qui, à la campagne ou à la ville, dans les humbles chaumières comme dans les plus somptueux palais, se croient forts, pensent pouvoir résister à l'appel de la chair et finalement capitulent. C'est immoral mais tellement drôle. Après les paysans et les bourgeoises, c'est au tour des fées et des génies de laisser libre cours à leurs fantasmes, de transformer les hommes en sofa, en baignoire ou en bidet, en ananas ou en jonc, et leurs palais en véritables lieux de perdition. Enfin viendra l'heure du diable, le grand complice des débauchés. La forme des histoires change mais l'esprit reste le même : poésies grivoises en vers, féeries licencieuses en prose ou récits mixtes de la fin du siècle, les quatre-vingts contes ici rassemblés sont tous des contes à rire. Cette anthologie propose de partir à la découverte d'un genre inconnu, ignoré des histoires littéraires et d'une étonnante variété, entre prose et poésie, vraisemblance et merveilleux, longueur et brièveté, immoralisme et amoralisme. On y croise de talentueux raconteurs d'histoires : malicieux versificateurs (Grécourt, Piron, Vergier), ingénieux affabulateurs (Bret, Chevrier, Fougeret de Monbron, Senneterre) et audacieux conteurs (Nerciat, Ligne, Maréchal, Sade). Tous ont contribué à faire du conte immoral une catégorie majeure de la littérature du XVIIIe siècle.

01/2010

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Histoire internationale

Une allumette vaut-elle toute notre philosophie ? Nouveau regard sur l'avenir de la Palestine

Personne n'avait imaginé que l'immolation par le feu d'un inconnu embraserait les peuples arabes, jusqu'à faire tomber des régimes autoritaires. Où se trouvaient alors les intellectuels et les philosophes arabes ? Tous morts, au sens propre ou figuré. Les écoles de pensée arabes ont longtemps cherché une solution en termes de "vérité unique" , qu'elle soit rationaliste, islamiste, marxiste, ou autre. Et elles ont échoué, constate Sari Nusseibeh. Il plaide en faveur d'un intellectuel ou d'un philosophe qui soit au-dedans et au-dehors du système, suffisamment enraciné en lui et suffisamment libre ou indépendant. Ni un "laïc" , pour reprendre le terme de Julien Benda, c'est-à-dire un homme du monde séculier ; ni un "clerc" , si retiré du monde que sa voix ne parvient pas aux laïcs. Il n'existe pas de meilleures leçons à étudier ou à enseigner que celles qui aident chaque citoyen à devenir capable de contribuer à une vie meilleure pour tous. Ce modèle, Sari Nusseibeh l'applique au conflit israélo-palestinien : laissons de côté les solutions "définitives" et "justes" ; cherchons ce qui peut améliorer les conditions de vie ici et maintenant. Qu'Israël octroie aux Palestiniens qui le souhaiteraient un statut de résident leur permettant de travailler, de circuler librement dans le pays et d'accéder aux services publics. Que les Palestiniens renoncent provisoirement à revendiquer des droits politiques en Israël. Construisons d'abord un vivre-ensemble. C'est ce vivre-ensemble qui créera les conditions favorables d'une intelligence politique capable d'inventer l'avenir et d'apporter la paix. Couverture : © Studio Flammarion

01/2012

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Policiers

Fatherland

Berlin, 1964. Depuis que les forces de l'Axe ont gagné la guerre en 1944, la paix nazie règne sur l'Europe. Seule, l'Amérique a refusé jusqu'ici le joug. Mais dans quelques jours, le président Kennedy viendra conclure une alliance avec le Reich. Ce sera la fin du monde libre. Deux meurtres étranges viennent perturber les préparatifs. Les victimes sont d'anciens S.S. de haut rang jouissant d'une paisible retraite. Chargé de l'affaire, l'inspecteur March s'interroge. S'agit-il d'un règlement de comptes entre dignitaires ? Mais, s'il s'agit d'affaires criminelles pourquoi la Gestapo s'intéresse-t-elle à l'enquête ? Quelle est cette vérité indicible qui tue tout ceux qui la détiennent et semble menacer les fondations même du régime ? Le mystère s'épaissit et, dans Berlin pavoisée, les bourreaux guettent prêts à tout pour étouffer dans la nuit et le brouillard les dernières lueurs de la liberté. Ce roman du Britannique Robert Harris a été traduit dans le monde entier et a suscité de nombreuses polémiques en Grande-Bretagne, mais aussi en Allemagne où les éditeurs se refusèrent d'abord à le publier. Salué par une presse élogieuse, il est devenu un best-seller international. " Le passé réinventé ! Une histoire à faire frémir. Des personnages et une intrigue totalement convaincants ". " The Telegraph " " A donner la chair de poule ! " " The Sunday Times " " Le thriller au mieux de sa forme. Des sensations de fièvre, et de terreur à chaque page. Une écriture superbe. Un roman qui installe Robert Harris au firmament des meilleurs auteurs du genre. " " The Times Magazine "

02/2005

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Ethnologie

Les lances du crépuscule. Relations Jivaros, haute Amazonie

On les appelle Jivaros. Ils préfèrent se dénommer Achuar, les Gens du palmier d'eau. Isolée dans la jungle de haute Amazonie, aux confins de l'Equateur et du Pérou, cette tribu légendaire fut protégée durant des siècles de l'incursion des Blancs par son inquiétante réputation de chasseurs de têtes. Plus qu'une condition de leur indépendance, la guerre est pour ces Indiens une vertu cardinale ; elle donne du prestige, renforce la solidarité, raffermit l'identité ethnique et permet le renouvellement rituel des âmes. Grâce à elle, les Achuar sont encore plusieurs milliers, fiers de leurs traditions et farouchement attachés à leur mode de vie. Ce livre est une chronique de leur découverte et un hommage à leur résistance. L'auteur y relate au quotidien les étapes d'une intimité affective et intellectuelle croissante avec ce peuple dont il a partagé l'existence pendant près de trois années comme anthropologue. Tableau des temps ordinaires comme des événements tragiques, ce récit évoque aussi un apprentissage initiatique mené à l'écoute des mythes et des chants magiques, de l'interprétation des rêves et de l'enseignement des chamanes. Une pensée riche et poétique s'en dégage, bouleversant nos conceptions de la connaissance, du sentiment religieux et des rapports à la nature. Des fondements de la violence collective à la logique de la sorcellerie, des principes de l'autorité politique à la définition de l'identité culturelle, de la philosophie de l'échange à l'intelligence de l'environnement, ce témoignage exceptionnel sur une manière libre et presque oubliée de vivre la condition humaine tire d'une expérience singulière un enseignement pour le temps présent.

04/2000

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Philosophie

"Il faut s'adapter !". Sur un nouvel impératif politique

D'où vient ce sentiment diffus, de plus en plus oppressant et de mieux en mieux partagé, d'un retard généralisé, lui-même renforcé par l'injonction permanente à s'adapter au rythme des mutations d'un monde complexe ? Comment expliquer cette colonisation progressive du champ économique, social et politique par le lexique biologique de l'évolution ? La généalogie de cet impératif nous conduit dans les années 1930 aux sources d'une pensée politique, puissante et structurée, qui propose un récit très articulé sur le retard de l'espèce humaine par rapport à son environnement et sur son avenir. Elle a reçu le nom de "néolibéralisme" : néo car, contrairement à l'ancien qui comptait sur la libre régulation du marché pour stabiliser l'ordre des choses, le nouveau en appelle aux artifices de l'Etat (droit, éducation, protection sociale) afin de transformer l'espèce humaine et construire ainsi artificiellement le marché : une biopolitique en quelque sorte. Il ne fait aucun doute pour Walter Lippmann, théoricien américain de ce nouveau libéralisme, que les masses sont rivées à la stabilité de l'état social (la stase, en termes biologiques), face aux flux qui les bousculent. Seul un gouvernement d'experts peut tracer la voie de l'évolution des sociétés engoncées dans le conservatisme des statuts. Lippmann se heurte alors à John Dewey, grande figure du pragmatisme américain, qui, à partir d'un même constat, appelle à mobiliser l'intelligence collective des publics, à multiplier les initiatives démocratiques, à inventer par le bas l'avenir collectif. Un débat sur une autre interprétation possible du sens de la vie et de ses évolutions au coeur duquel nous sommes plus que jamais.

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Littérature étrangère

Chrysis. Portrait de l'Amour

Paris, 1925. Gabrielle "Chrysis" Jungbluth, âgée de 18 ans, entre à L'Atelier de Peinture des Élèves Femmes de L'École des Beaux-Arts, pour travailler sous la direction de Jacques Ferdinand Humbert, qui fut le professeur de George Braque. Exigeant, colérique, cassant, Humbert, âgé de 83 ans, règne depuis un quart de siècle sur la seule école de peinture ouverte aux femmes. Mais malgré toute son expérience, il va vite se rendre compte que Chrysis n'est pas une élève comme les autres. Précoce, volontaire, passionnée et douée d'un véritable talent, cet esprit libre et rebelle bouscule son milieu privilégié et un monde de l'art où les hommes jouissent de tous les privilèges. Elle ne tardera pas à se perdre dans les plaisirs désinvoltes et à devenir l'une des grandes figures de la vie nocturne et émancipée du Montparnasse des années folles. C'est là qu'elle va rencontrer Bogey Lambert, un cow-boy américain sorti de la légion étrangère, avec qui elle va vivre une folle histoire d'amour. Dans un préambule émouvant, Jim Fergus nous raconte une histoire personnelle très forte liée à l'une des oeuvres de Chrysis Jungbluth, peintre tombée à tort dans l'oubli. C'est cette histoire qui l'a mené à s'intéresser à la vie de cette artiste. Après de longs mois d'enquête, il a réuni un bon nombre d'éléments biographiques qui lui ont permis de romancer le destin bouleversant de cette héroïne passionnée et passionnante, à une époque unique de l'Histoire du XXe siècle, où tout semblait permis.

05/2013

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Histoire internationale

Haine froide. A quoi pense la droite américaine ?

Vu de France, une bonne partie des Américains, notamment ceux qu’on rassemble désormais sous l’étiquette du Tea Party, semblent tout bonnement en proie à un délire collectif. Sur fond de fanatisme religieux et de rejet de tout ce qui vient de l’État (les aides comme les taxes, l’école, la santé, et même les forces de l’ordre), ils clament que « Greed is good », et s’assignent une nouvelle mission : « Réduire le gouvernement de façon à pouvoir noyer ce qu’il en reste dans une baignoire », au bénéfice du chacun pour soi, autrement dit de la sacro-sainte libre entreprise. Comment s’est constituée cette idéologie de la haine des assistés, trop vite assimilée à un poujadisme yankee ? Quels sont ses penseurs, ses relais et ses boucs émissaires ? Quels buts vise-t-elle explicitement ? On aurait tort de ne voir là qu’une péripétie du débat outre-Atlantique. Car ce mouvement répond à une conséquence globale de la mondialisation qui fait qu’aux États-Unis comme en Europe le citoyen est en passe de perdre le traitement de préférence économique, légale et statutaire, qui le distinguait de l’étranger, et que tous les États-nations modernes voient leur pouvoir, leur souveraineté et leurs prérogatives, remis en question par l’ouverture des frontières économiques. À travers le décodage idéologique de cette nouvelle droite américaine, il s’agit de comprendre une révolution dans l’ordonnancement des sociétés humaines, dont la radicalité n’apparaît pas encore. Mais, comme toute révolution, celle-ci a été précédée d’une longue maturation intellectuelle dont peu d’Européens ont conscience, et dont ce livre donne toutes les clés.

09/2012

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Littérature étrangère

Eva dort

Mille trois cent quatre-vingt-dix-sept kilomètres. Eva voyage en train depuis son Tyrol du Sud natal jusqu'en Calabre pour rendre visite à Vito, disparu de sa vie trop tôt et depuis trop longtemps, que la maladie menace d'emporter. Durant ce trajet du nord au sud de l'Italie, de sa région frontalière et germanophone au Sud profond, c'est toute son enfance et l'histoire de sa mère Gerda qui défilent dans sa tête. Celle-ci est si belle, si libre, une fille-mère parvenue à mener une prestigieuse carrière de chef cuisinière dans un grand hôtel de montagne et qui rencontre Vito, sous-officier des carabiniers en garnison dans ce coin de la péninsule agité par un mouvement indépendantiste. Eva se remémore aussi le destin du Haut-Adige, passé en 1919 de l'Empire austro-hongrois défait à l'Italie, que Mussolini essaya d'italianiser de force et qui par la volonté d'un homme, Silvius Magnago, obtint de Rome un statut d'autonomie mettant fin aux actions terroristes et évitant une probable guerre civile. Si sa région a finalement connu la paix et la prospérité, Eva, héritière innocente d'un amour impossible, a dû grandir sans Vito qu'elle veut à présent retrouver avant qu'il ne soit trop tard. Inoubliable fresque historique et familiale, Eva dort brosse le portrait d'une mère exceptionnelle et, à travers l'histoire du Tyrol du Sud, celui de toute la nation italienne à l'unité encore fragile. Kilomètre après kilomètre, le récit nous entraîne vers la rencontre du présent et du passé en un double voyage bouleversant.

02/2012

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Récits de voyage

La vie que j'ai voulue

Aventurier corse et écrivain français - prix Goncourt de la nouvelle 2015 - Patrice Franceschi est aussi aviateur, marin et philosophe politique. Depuis l'âge de dix-huit ans, il s'efforce "d'aventurer" la vie dans ses livres comme dans son existence. Ses romans, récits, nouvelles, poésies ou essais sont indissociables de son existence engagée, libre et tumultueuse, qui l'a mené dans le monde entier, d'expéditions scientifiques en équipées maritimes, et de guerres d'indépendances en révolutions populaires. Il s'est engagé de longues années dans les rangs de la résistance afghane combattant l'armée soviétique et a été un farouche défenseur des Kurdes de Syrie au cours de leur combat contre l'Etat islamique. Il a aussi vécu parmi les peuples indigènes des contrées les plus reculées, Pygmées du Congo, Papous de Nouvelle-Guinée, Indiens d'Amazonie, Nilotiques d'Afrique ou Saa du Vanuatu, et mené de nombreuses missions humanitaires dans les pays en guerre, de la Bosnie a la Somalie et du Rwanda au Soudan. En tant qu'aviateur, il a été le premier pilote à accomplir le tour du monde en U.L.M. dans les années 1980. Comme marin, il a été le capitaine de la jonque La Boudeuse puis du trois-mâts du même nom avec lesquels il a effectué une vingtaine d'expéditions autour du globe. Président d'honneur de la Société des explorateurs français et membre de la Société de philosophie des sciences, il est également officier de réserve et appartient au groupe prestigieux des écrivains de Marine. La vie que j'ai voulue est le récit en images de ce long parcours mouvementé parmi les hommes.

11/2019

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Histoire de France

Le monde selon De Gaulle. Le Général redécouvert...

Il y a dans le monde presque autant d'ouvrages sur Charles de Gaulle que sur Napoléon ; et pourtant, le Général reste une énigme pour la plupart de ses compatriotes. Quel meilleur moyen de le redécouvrir que de le laisser parler ? Bien sûr, comme pour la plupart des grands personnages de l'histoire contemporaine, le fl ot des paroles et des écrits du général de Gaulle est si abondant qu'un voyage accompagné s'impose. Il permet de séparer l'essentiel de l'accessoire, de replacer ses propos dans leur contexte, puis d'en commenter la pertinence et la portée. Les citations sont ordonnées par thèmes, et l'ordre chronologique dans chaque chapitre donnera au lecteur la possibilité de suivre l'évolution des réflexions gaulliennes sur plusieurs décennies. Qu'il s'agisse de son autoportrait, de ses prophéties, de l'Etat, de la France libre, de Vichy, de Churchill, de Staline, de Roosevelt, de l'Allemagne, de l'Union soviétique, de l'Angleterre, des Etats-Unis, du parti communiste, de l'Algérie, des politiciens ou de l'humour, les déclarations publiques et les confidences privées de ce personnage d'exception ménageront bien des surprises... " Le plus difficile est de rester réaliste quand on a un idéal, et de garder son idéal quand on voit les réalités. " " Savez-vous qu'au fond, je suis un timide ? " " Au début, je n'étais pas très gaulliste. Mais petit à petit, en me regardant faire, je le suis devenu... " " Il arrive souvent que les intérêts des Français, ou ce qu'ils croient tel, ne coïncident pas avec ceux de la France. "

03/2018

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Religion

Quand l'Eglise détruit

"Mais que s'était-il donc passé ? Comment ma rencontre avec Dieu, puis mon amour pour la liturgie avaient-ils pu provoquer cette cascade de désastres ? " Celle qui a écrit ce récit aura tout connu. L'irruption de Dieu dans sa vie, très vite associée à la rencontre intime avec un religieux. Puis l'"amour fou" pour les Fraternités monastiques de Jérusalem avec, là encore, l'interférence d'un prêtre. Suivront le combat intérieur entre l'obligation de la soumission et un besoin irrépressible de liberté. La quête d'absolu s'apparente alors à une descente aux enfers. De conduites douteuses en comportements pervers, de propositions d'arrangements en rendez-vous manqués, les figures et responsables d'Eglise qui apparaissent sur la route ne seront pas à la hauteur des enjeux. Où trouver une personne de bon sens ? Si le froid, la faim et la solitude durant les années passées au sein des communautés furent difficiles, le retour dans le monde sera aussi une épreuve, mais d'une tout autre nature. Se loger, trouver un travail, faire face aux obligations de la vie civile... et, au coeur de la vie quotidienne, l'éternelle question : quelles sont les clefs pour vivre ? Chaque jour suscitera rencontres, questions, confrontations, avec cette phrase en toile de fond : Qui nous séparera de l'amour du Christ ? Une femme libre nous propose ici son chemin de vie et c'est ainsi que s'impose, au coeur de cette existence bouleversée, une véritable méditation christique. Le récit d'un itinéraire brisé, de la solitude face à une institution et d'une reconstruction.

11/2019

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Science-fiction

Le derrière des okapis

Le lotissement "Les Flots Bleus" fraîchement inauguré et construit en bordure de la forêt vierge dans un pays indéterminé, est victime d'un surprenant court-circuit général qui va provoquer les incendies des pavillons et l'affolement de ses habitants au point de forcer ces derniers à fuir dans la jungle. Rien ne semblait prédisposer les rescapés, caricatures de nous-mêmes, totalement inadaptés à la vie de Robinsons Crusoë à pouvoir survivre dans l'Enfer Vert. Ils vont vivre pendant trois longues années pour échapper à de méchants terroristes dans des maisons cabanes perchées dans les arbres démunis d'eau courante et d'électricité et sont organisés en deux groupes bien distinctes : les chasseurs et les maraichers des écologistes purs et durs dont une ancienne star de cinéma est la porte-parole. Mais les choses vont sérieusement se dégrader lorsqu'une invasion de mystérieux insectes menacent les cultures appartenant à la collectivité et surtout lorsqu'un gourou d'une communauté hippie voisine baptisée " Harmonie city " va entrainer ses adeptes dans des actions illégales et radicales pour changer le monde. Le ton est drôle et libre. Le récit est d'une incroyable énergie et mené tambour battant grâce à l'utilisation d'une bonne vingtaine de personnages qui interviennent dans l'histoire et dont leurs rôles dépassent la simple figuration. Le principal théâtre de l'action demeurant d'abord la jungle. Les parties de chasse sont haletantes et particulièrement originales. De nombreuses situations loufoques et surprises se succèdent jusqu'à la toute dernière page. Le Derrière des Okapis est un premier livre alliant aventure et comique, à l'imagination débordante et très originale.

04/2009

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Religion

Etty Hillesum, témoin de Dieu dans l'abîme du mal

Beaucoup de personnes en difficulté avec l'Église vont trouver une lumière et un chemin vers Dieu à travers Etty. Dieu n'est pas lié aux structures d'une Église. Dieu est souverainement libre; (Jean Vanier). Etty Hillesum est une jeune juive néerlandaise qui a disparu tragiquement dans la nuit de la Shoah, à l'automne 1943. Le journal intime et les lettres qu'elle a rédigés durant la Deuxième Guerre mondiale comptent parmi les documents spirituels les plus significatifs du XX° siècle. Au coeur de l'horreur, elle parvient mystérieusement à une joie profonde, arrive à percevoir la beauté de la vie, persévère à croire en l'homme et choisit d'être solidaire de son peuple jusqu'à le suivre dans les camps pour y apporter toute l'aide possible. Exceptionnelle par sa force d'âme, Etty se révèle aussi très moderne par son cheminement atypique. Puisant à la fois au judaïsme et au christianisme, mais sans jamais pratiquer ni adhérer à une confession religieuse, elle découvre au plus intime d'elle-même un Dieu que reconnaissent sans peine juifs et chrétiens. Ainsi, toute personne peut trouver en elle une compagne sur les chemins non balisés de l'aventure humaine. Yves Bériault dégage ici l'essentiel de l'histoire et de la vie spirituelle d'Etty Hillesum, pour la présenter aux non-initiés comme pour éclairer la lecture de ceux qui apprécient déjà ses écrits. Son désir est de mieux faire connaître cette figure qui suscite de plus en plus d'intérêt et dont le monde n'a pas fini d'entendre parler.

10/2010

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Critique littéraire

Les saisons littéraires de Rodolphe Darzens...

Rodolphe Darzens, né à Moscou en 1865 et mort à Paris en 1938, eut une existence pittoresque, picaresque même. Poète symboliste lié avec tout le milieu littéraire de son époque, il fut secrétaire d'André Antoine au théâtre Libre, fondateur de revues à la vie brève, journaliste sportif, inventeur de la carotte ferrugineuse, lutteur masqué aux Folies-Bergère, revendeur de bicyclettes d'occasion, directeur de théâtre, coureur automobile, spadassin des lettres (on lui connaît une dizaine de duels), traducteurs d'Ibsen t de Strinberg, moniteur de boxe du jeune Michel Simon, librettiste pour Cléo de Mérode, etc. S'il est tombé aujourd'hui dans un oubli que l'on est tenté de qualifier de parfait, il est l'une de ces figures secondaires, qui n'en sont pas moins, sous l'invocation de Larbaud, le tissu même de la littérature. L'œuvre de Rodolphe Darzens est morte, mais ce poète symboliste aux dons limités a eu un jour un coup de foudre pour la poésie d'Arthur Rimbaud. Profondément impressionné par cette œuvre, à une époque où Rimbaud était pratiquement inconnu, Darzens entreprit une enquête pour retrouver les poèmes éparpillés jadis par " l'homme aux semelles de vent " avant son abandon de la littérature. Le premier, il mena des recherches pour reconstituer la vie de ce poète dont on ne savait pratiquement rien. L'étude qu'il rédigea sur Rimbaud, qu'il ne put publier par suite d'une opposition de la famille du poète est restée inédite. Elle est reproduite intégralement dans le présent volume avec de nombreux documents, dont le fac-similé jusqu'alors inconnu de plusieurs lettres de Rimbaud.

05/1998

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Littérature française

Sous les cieux magiques de la

De l'étang de Saint-Nazaire, proche de Perpignan, où l'on repêche un candidat au suicide et où l'on pêche "à la lessiveuse" , jusqu'à Cassis, où sera tondue une vraie héroïne de la Résistance, en passant par une île indéterminée, où joue le Minotaure, et par ce phallus du Pont du Gard qui se trouve être celui d'Hercule, en passant, aussi, d'une cour d'école, à Montpellier, où règne un "artiste du verbe" , au Carrousel d'Avignon, qui voit un exceptionnel chanceux, et d'une soirée littéraire à Monieux à un salon du livre à Noves, André Bonafos nous promène " Sous les cieux magiques de la Méditerranée" , avec ses quarante-trois contes et récits ici réunis. On y rencontrera le Mistral et l'héroïsme d'une épouse, un "renaïre" provençal et bien d'autres lieux, personnages et aventures, où le passé rejoint le présent, où les santons ressemblent à leur propriétaire, où les araignées sont hôtes de la crèche, où les orties ont leur mot à dire à Eyragues, où se succèdent d'étranges présages au Pays des Alpilles et où un orage dantesque semble punir Avignon ! Que ce soit un conte ou un récit, chaque texte est nourri d'un réel vécu ou observé profondément, qui lui donne de la densité et une vérité prenante, car le style est vivant, plaisant... On s'attache à ces personnages autant que l'auteur, qui leur donne à tous, y compris au " Renaïre" , sa profonde sympathie. Comme ces santons qui manifestent leur tendresse aux "Cigales de Noël ", comme Mandela, enfin libre...

05/2018