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Limoges disparu

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Indépendants

La part des flammes

Le Bazar de la Charité est une vente de bienfaisance courue du Tout-Paris. Le 4 mai 1897 un effroyable incendie ravage le lieu et fait plus de 120 victimes. Parmi les participantes : la Duchesse d'Alençon, la jeune veuve à la réputation sulfureuse Violaine de Raenzel et la pieuse Constance d'Estingel. Trois femmes à la destinée liée par la tragédie du Bazar de la Charité. Mai 1897. Où se pressent donc la duchesse Sophie d'Alençon, la comtesse Violaine de Raezal et la délicieuse Constance d'Estingel ? Vers la rue Jean Goujon à Paris où a lieu tous les ans au Bazar de la charité la plus mondaine et la plus brillante des ventes de bienfaisance. Pour certaines, il s'agit d'un pas important vers la respectabilité, pour d'autres il faut y être vue tandis que quelques-unes espèrent y retrouver en secret un galant ... Mais un incendie terrible se déclare et en quelques minutes l'endroit se mue en un charnier. Très vite, la liste des portés disparus s'allonge. C'est toute la noblesse française qui pleure ses morts, ses blessés, ses défigurés à jamais. Constance qui vient de rompre avec son fiancé Lazlo par foi religieuse, est blessée et choquée. Elle sera internée de manière abusive dans la clinique du Docteur Brunet qui prétend soigner l'hystérie. Des rumeurs folles circulent dans Paris affolé : certains hommes ont-ils vraiment piétiné des femmes pour sortir de la fournaise ? Tandis que Lazlo, devenu journaliste au Figaro, cherche à laver son honneur, nos héroïnes, rebelles dans l'âme vont travailler à libérer Constance de sa prison. Extrait blog d'Ariane Bois

03/2022

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Chanson française

Anne Sylvestre, une vie en vrai

Chanteuse pour les grands sensibles comme les petits, icône féministe, militante de toujours, combattante pour l'égalité, autrice de centaines de chansons, poétesse, porte-parole des " gens qui doutent " : Anne Sylvestre a marqué son époque et la nôtre qui en porte son héritage. D'Anne Sylvestre, disparue en novembre 2020, on conserve le souvenir d'une autrice-compositrice pour enfant et notamment des mythiques Fabulettes. Chanteuse culte, vénérée par toute une génération de jeunes chanteurs comme Vincent Delerm, Anne Sylvestre était une créatrice et une femme beaucoup plus complexe, à la fois profondément engagée en politique et pour la lutte féministe au sein du MLF et jusqu'à la fin de sa vie, dont le roman des origines (un père collaborateur bras droit de Doriot) a façonné son goût de la liberté et de la fronde. Anne Sylvestre est une femme de posture, de vivacité, de combat, mais aussi de blessure. Elle a rencontré Véronique Mortaigne (critique musicale célèbre qui a notamment dirigé les pages du Monde) à la fin de sa vie. Une amitié tardive est née. Les deux femmes se sont rendu compte qu'elles partageaient des fêlures communes. D'où la force et l'originalité de cette biographie buissonnière qui ne répond pas aux normes du genre, mais qui nous ravit, nous emporte dans la vie époustouflante d'une autrice de plus de 400 chansons, d'une artiste majeure de la chanson française qui remplissait les salles de concert, et d'une femme de convictions, égérie d'une génération en quête de libération et de la suivante en quête de modèles.

04/2022

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Actualité politique France

Ce monde que nous avons perdu. Une histoire du vivre-ensemble

Six ou sept générations de Français ont vécu sous l'égide de La civilisation républicaine. De 1870 à nos jours, cet écosystème, régénéré à plusieurs reprises -après La Grande Guerre, à partir de La Libération et encore en 1958-, a tissé un vivre-ensemble à nul autre pareil reposant sur la démocratie libérale, La laïcité, La langue, L'école et un sentiment prononcé d'appartenance à une large communauté. Dans La seconde moitié du XXe siècle, les Trente Glorieuses ont favorisé La mise en place de l'Etat providence et, après 1962, La fin des guerres coloniales a instauré une paix que les Français ne connaissaient plus depuis très longtemps. Prospérité, plein emploi, concorde civile... Comment résister à l'idée que ces temps-Là sont comme un paradis perdu ? De multiples forces historiques sont venues miner et altérer cet équilibre. Perte du sens de l'intérêt général, dégradation de L'école qui avait aussi pour mission de porter les valeurs de l'Etat-nation, émergence de diverses formes de violence sociale... Sur fond de mondialisation, de crise climatique et de guerre larvée contre le terrorisme, le vivre-ensemble a dégénéré en vivre côte à côte voire en vivre face-à-face. Le tragique de l'Histoire est revenu. En dressant la fresque d'un siècle et demi d'une civilisation aujourd'hui presque disparue, Jean-François Sirinelli éclaire toutes tes étapes d'un phénomène dont nous n'avons pas toujours eu pleine conscience. Ce faisant, il nous aide à distinguer le contingent de l'essentiel et, peut-être, à rebâtir un monde nouveau, plus propice à la vie collective.

04/2021

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Récits de voyage

La croisière du Vanadis

A bord d'un steamer loué pour la circonstance, Edith Wharton (1862-1937) entreprend au printemps de 1888 une croisière en Méditerranée qu'elle appellera plus tard "un goût de paradis". Pour l'heure, jeune et riche Américaine en mal de voyage, elle n'est pas encore l'immense écrivaine, peintre de son milieu social et admirée pour Ethan Frome (1911) ou Le Temps de l'innocence (1920). De ce périple de trois mois, elle tient un journal qui dormira sur une étagère des réserves de la bibliothèque de Hyères, où elle vécut à la fin de sa vie, jusqu'à ce qu'il en soit exhume en 1991 par Claudine Lesage. Au-delà des notes semblables à celles d'un carnet de croquis relevé d'aquarelles, des anecdotes et des plaisantes saynètes que nous relate le texte, Edith Wharton, déjà fine observatrice, réussit au fur et à mesure que progresse son récit à en maitriser le rythme, le temps, à en changer les points de vue, à introduire des personnages vivants, en un mot à construire. En suivant le sillage d'Ulysse sur la Mare Nostrum, c'est d'un voyage initiatique au pays des mots dont ce texte nous parle, l'odyssée fondatrice d'une romancière en puissance. Tenu au plus près de la pérégrination du navire, La Croisière du Vanadio est une invitation à redécouvrir une Méditerranée disparue que les photographies contemporaines de Jonas Dovydenas font merveilleusement réapparaître. Première édition française du texte, cet ouvrage constitue un inestimable apport à la connaissance de la personnalité et de l'oeuvre d'Edith Wharton.

12/2018

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Critique

Georges Perec

Il est mort jeune, à quarante-cinq ans, mais il laisse une oeuvre considérable, labyrinthique, construite comme autant d'expériences d'écriture. Une vie anéantie à peine commencée - père tué en 1940, mère disparue à Auschwitz. Pas de souvenirs d'enfance. De cette amnésie, Georges Perec fera le ressort de sa création littéraire : il ne cesse de chercher à retisser des liens et des repères par les lettres, le jeu, l'invention narrative. Son oeuvre trace des chemins obliques pour lire le monde et son histoire. La vie de cet homme qui s'est reconstruit grâce à sa passion des mots s'entrevoit essentiellement à l'ombre et à la lumière de ses livres. C'est en les lisant que Claude Burgelin s'efforce de retrouver la trame d'une vie et les secrets d'un imaginaire qui continue à fasciner par son charme indicible et ce qu'il conserve d'énigmatique. Il accompagne une enfance cassée avant d'être recréée par les ressources de l'intelligence. Esquisse le portrait d'un jeune homme déterminé à affronter l'existence en écrivant. Dessine un Perec partagé entre le travail de bureau et l'artisanat de l'écriture, expérimentateur de l'art d'écrire et de dire, paysan de Paris à la recherche de "l'infra-ordinaire", présent-absent de sa judéité qu'il revisite à Ellis Island, homme d'amitiés et de grands rires. Il vivra entouré d'une seule vraie parenté, tôt retrouvée auprès de certains auteurs, la famille de cet enfant de la littérature, qui a su devenir, par un infatigable labeur, un écrivain singulièrement heureux.

02/2023

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Poésie

Lucarnes

Ce n'est pas un hasard si figure en couverture de ce nouveau livre l'idéogramme kou, en chinois " bouche ". Ce signe se réfère bien sûr d'abord aux petites ouvertures qui donnent leur titre au livre : cette " petite lucarne / ouverte // au fond /du tableau " qui semble le faire communiquer, conne dans un tableau de Vermeer, avec un autre monde. Mais ce signe désigne aussi la bouche béante dans l'instant de 'émerveillement : " elle est venue, dit le poète / l'inattendue l'éblouissante // sitôt / disparue ". Innombrables sont ces instants pour qui sait les accueillir et chaque poème en est comme la trace, peut-être aussi peut-être la clef. Car, écrit Goorma " nul / ne rencontre le poème // sans / se rencontrer ". Le poème n'est pas simple souvenir, mais principe actif. Il nous aide à voir et à entendre. Comme le poète, le lecteur qui vit profon-dément le texte doit pouvoir éprouver lui aussi cette étrange impression : " je m'éveille soudain / regardant tout autour // comme venant / de tomber du ciel ". C'est alors que subitement la lucarne s'ouvre à la vision : " le soir appuie / son front noir // sur la vitre / et te regarde ". Et c'est alors que se fait sensible, dans un parfait silence, le passage de la grâce. Car toujours, rappelle le poète, " l'effroi est /grand ouvert // au vertige / de la grâce. " Et ce sont au contraire l'habitude et le confort qui nous empêchent de la recevoir. Au plus sombre des jours, la grâce reste présente en nous : " par le sourire en nous / de la clarté // la grâce demeure / invaincue ".

02/2024

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Beaux arts

STALLES SCULPTEES DU XVEME SIECLE. Genève et le duché de Savoie

La magnifique nation des Florentins regroupait les riches banquiers-marchands de Florence installés à Genève du temps de ses célèbres foires. Les stalles de la cathédrale Saint-Pierre et celles conservées dans le temple de Saint-Gervais sont les seules œuvres restantes qui témoignent de la munificence des Florentins à l'égard de la ville. Elles constituent aussi le plus important corpus de sculptures de la première moitié du XVe siècle subsistant dans la région lémanique, témoignage d'un milieu artistique complexe et encore peu connu - celui de l'ancien duché de Savoie. Leur renommée était telle qu'on trouve des stalles issues du modèle genevois en France, en Italie et jusqu'en Espagne. Le livre retrace l'histoire de la commande de ces deux ensembles mobiliers et dévoile les implications politico-économiques des sujets choisis, à l'époque où Genève était la capitale culturelle et artistique du duché de Savoie. L'amateur d'art découvrira une ville cosmopolite, où la cour de Savoie entretenait un niveau de commande artistique aussi élevé que celui de son puissant voisin, le duché de Bourgogne. L'étude des stalles genevoises a été élargie aux œuvres produites dans les régions limitrophes, présentant des ensembles de stalles inconnus, ou disparus, et des textes d'archives inédits. Les spécialistes trouveront également une liste d'artisans et d'artistes travaillant à Genève au XVe siècle ainsi qu'un glossaire des métiers et des ouvrages relatifs à la sculpture sur bois et au mobilier. L'ouvrage, richement illustré, propose la première publication intégrale des motifs des stalles de Genève. Cette partie de l'illustration, réalisée spécialement pour le livre, est inédite.

11/1999

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Ouvrages généraux et thématiqu

Succéder au Moyen Age. LIIIe congrès de la SHMESP (Rome, 16-29 mai 2022)

" Tradition ", " réforme ", " rénovation " ou " translation " : diverses notions ont servi à qualifier le fait de succéder, à savoir l'enchaînement, le relai ou le séquençage temporel dans les sociétés médiévales du Ve au XVe siècle (Occident et Orient, Chrétienté, Islam, Byzance). Toutes témoignent de ce que les institutions du Moyen Age ont régulièrement prétendu répondre à la nécessité du changement sans bouleverser leurs cadres de référence ou, du moins, sans assumer de le faire. Des travaux récents ont enrichi notre connaissance de l'usage contextuel de ces concepts dans leurs expressions politiques, religieuses et culturelles. A travers eux, c'est souvent le point de vue de celui qui lègue qui a été adopté, laissant dans l'ombre l'action de celui qui prend la suite. Succéder n'est pas hériter : le successeur est supposé s'inscrire activement dans une chronologie et définir sa propre identité en regard d'une entité disparue. Cela est vrai dans le monde du travail ou celui de la vie intellectuelle comme dans l'ordre familial et dynastique, à la tête des gouvernements urbains aussi bien que des institutions ecclésiales. Observer les façons de succéder, c'est alors considérer comment des femmes et des hommes, des institutions et des courants intellectuels ont tenté de résoudre l'équation de la continuité et du changement. Le 53e congrès de la Société des historiens médiévistes de l'Enseignement supérieur public, qui s'est tenu à Rome les 26-28 mai 2022, a envisagé cette vaste question sans renoncer aux diversités des temps, des lieux, des domaines de l'histoire et des acceptions, du littéral au métaphorique.

11/2023

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Grandes réalisations

La Gloire de Notre-Dame. La foi et le pouvoir

Retransmis en direct par la planète médiatique, l'incendie du 15 avril 2019 suscite une émotion mondiale qui atteste de la gloire universelle de Notre-Dame de Paris, célébrée depuis le XII ? siècle par les textes, les images et les musiques. L'audace de son architecture fait de Notre-Dame l'archétype du sanctuaire chrétien et le symbole de l'élégance parisienne dans les enluminures médiévales. Elle est jusqu'à la Renaissance l'un des grands foyers intellectuels européens par son école doctorale où a enseigné Abélard, d'où est sortie l'Université de Paris et où s'est inventée la musique occidentale. Victor Hugo enrichit sa légende d'une dimension littéraire et fantastique qui inspire à son tour les modernités artistiques des XIX ? et XX ? siècles. Edififiée en même temps que s'affifirme la dynastie capétienne, Notre-Dame est un lieu de pouvoir partagé entre le roi et l'évêque, rivaux en puissance temporelle mais unis contre les ambitions impériales des papes. Les premiers états généraux que Philippe le Bel réunit en 1302 à Notre-Dame pour proclamer l'indépendance de l'Eglise de France face à Rome en font le lieu fondateur du gallicanisme. Par sa dimension sacrée, elle est aussi le lieu de légitimation de la monarchie, qui y célèbre évènements dynastiques, funérailles des rois et des héros, victoires militaires et traités de paix. Puis elle trouve sa place dans la liturgie du pouvoir républicain. La cathédrale classée par l'Unesco est celle léguée par la restauration de Viollet-le-Duc : le débat sur sa flèche disparue pendant l'incendie montre qu'il faut réévaluer cette grande fifigure de la modernité.

12/2023

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Critique littéraire

La République des lettres

"Extérieurement j'ai vécu à l'époque où l'expression République des Lettres désigne, plus ou moins ironiquement, le petit échiquier étroitement parisien ou festivalier, plus que jamais agité, dont les pièces du jeu annuel sont des centaines de romans, et la récompense des parties gagnées, des dizaines de prix littéraires. Intérieurement, pendant plus d'un demi-siècle, j'ai malgré tout vécu, privément avec quelques amis et, depuis moins longtemps, dans l'actuelle Académie des Inscriptions, au sein d'une République européenne des Lettres d'un tout autre genre et d'une tout autre époque. Tel aura été mon "engagement". Me dégageant de l'actualité présente sans pour autant l'ignorer, j'ai cherché à comprendre l'actualité disparue d'une société de savants lettrés solidaires où je me plaisais et qui évoluait étrangement avec une jalouse liberté de mouvement et d'esprit dans des régimes politiques et religieux qui, selon nos critères actuels, passent pour despotiques. Cette étrangeté ou, si l'on préfère, ce paradoxe continue à me fasciner, bien que peu à peu j'aie mieux compris le secret avantage dont jouissaient, en pleine connaissance de cause, mes amis (et objets d'étude) : celui de savoir vivre sur deux étages du temps, l'un se réfléchissant dans l'autre, l'un hors du temps parce que fruit mûr du temps, l'Antiquité gréco-romaine, et l'autre dans un tout autre temps historique, en voie à son tour de mûrissement, mais cette fois sans le réflecteur des "humanités", et de plus en plus déboussolé depuis que ce miroir lui a été ôté." Marc Fumaroli.

02/2015

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SHOAH,PERSECUTIONS ANTISEMITES

La Roumanie et la Shoah. Destruction et survie des Juifs et des Roms sous le régime Antonescu 1940-1944, 2e édition revue et augmentée

A la fin des années 1930, près de 760 000 Juifs vivaient en Roumanie. En 1945, ils n'étaient plus que 375 000. Fondé sur un accès privilégié aux archives secrètes du gouvernement roumain, ce livre offre une analyse sans précédent de milliers de documents délibérément cachés jusqu'aux années 1990. Pièces d'archives, rapports, mémoires de survivants, lettres privées, Radu Ioanid mobilise tous ces éléments pour restituer les politiques roumaines de persécution et d'extermination des Juifs sous le régime dictatorial de Ion Antonescu. Parmi les centaines de milliers de Juifs roumains disparus pendant la Seconde Guerre mondiale, les deux tiers ont en réalité péri sous les coups de l'administration d'Antonescu, et non dans les camps du Grand Reich, comme on l'a longtemps pensé. Ce sont ainsi au moins 250 000 Juifs qui moururent sur ordre direct des autorités de Bucarest. Déportations en masse vers la Transnistrie, massacres par la police et la gendarmerie à Jassy, Odessa ou Berezovka : il y eut une véritable "? solution finale ? " à la roumaine. Radu Ioanid met en lumière la réalité des persécutions, la cruauté de leurs auteurs, leur opportunisme flagrant et leur cynisme sans frein. Cette histoire est celle de la destruction et de la survie ; de la réaction des Allemands face à la violence roumaine désordonnée ; d'une politique nationale fluctuante dans le contexte mouvant de la guerre qui a permis à plus de 300 000 Juifs roumains de survivre. Des études documentées comme celle de Radu Ioanid constituent la meilleure réponse aux tendances actuelles dans de nombreux pays, dont la Roumanie, à réhabiliter les auteurs des crimes de l'époque de l'Holocauste.

04/2023

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Terreur

Chroniques de l'abîme et autres récits des profondeurs

Cinq récits énigmatiques qui nous transportent dans un univers obscur. Pour lecteurs avertis ! La science a tenté de découvrir ce qui se cache dans les profondeurs de la Terre, sans jamais vraiment y parvenir. A travers des histoires vraies (ou pas ! ), Simon Predj, Charles Beauchesne et Pierre Bunk se penchent sur cette question qui fascine depuis toujours écrivains et scientifiques. Situées entre le recueil de nouvelles et le roman graphique, "ces Chroniques des ténèbres" proposent cinq récits sinistres qui amalgament faits historiques et phénomènes occultes, et entrouvrent ainsi une brèche sur l'abîme, cette immensité inexplicable et effrayante. A la suite d'une étrange découverte sous terre, des violences éclatent aux quatre coins de Gagnon, ville minière du Québec. Trois gardiens du phare d'Eilean Mòr, en Ecosse, disparaissent sans laisser de trace, alors que tout indique que la mer a atteint un niveau jamais vu auparavant. Au 16e siècle, dans le village allemand de Bedburg, des vaches, puis des enfants sont retrouvés mutilés : le responsable serait-il un loup ou... pire encore ? La curiosité de Jennie l'amène à pénétrer sans autorisation dans l'immense bâtiment abritant la confiserie où elle travaille, mais elle réalise vite qu'elle n'en sortira jamais. Des secours sont envoyés pour retrouver une expédition disparue sur les pentes enneigées de l'Oural, en Russie, mais la découverte faite par les secouristes soulève plus de questions qu'elle ne fournit de réponses. Et si cet ouvrage nous permettait enfin de jeter un coup d'oeil sous la surface afin d'y découvrir la clé des mystères insondables qui nous obsèdent parfois ?

11/2022

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Manga

Jujutsu Kaisen Tome 3 : Retour de bâton

Engloutir les ténèbres pour mieux les combattre ! Chaque année au Japon, on recense plus de 10 000 morts inexpliquées et portés disparus. Dans la majorité des cas, ce sont les sentiments négatifs des êtres humains qui sont en cause. Souffrance, regrets, humiliation : leur accumulation dans un même endroit provoque des malédictions souvent fatales... C'est ce que va découvrir à ses dépens Yuji Itadori, lycéen et membre du club de spiritisme. Il ne croit pas aux fantômes, mais sa force physique hors du commun est un précieux atout pour les missions du groupe... jusqu'à ce que l'une d'elles tourne mal. La relique qu'ils dénichent, le doigt sectionné d'une créature millénaire, attire les monstres ! Le jeune homme n'hésite pas une seconde : il avale la relique pour conjurer le mauvais sort ! Le voilà possédé par Ryomen Sukuna, le célèbre démon à deux visages. Contre toute attente, Yuji réussit à reprendre le contrôle de son corps. C'est du jamais vu ! Malgré tout, il est condamné à mort par l'organisation des exorcistes... Une sentence qui ne pourra être repoussée qu'à une seule condition : trouver et ingérer tous les doigts de Sukuna afin d'éliminer la menace une fois pour toutes. Et pour ça, l'adolescent va devoir s'initier à l'art occulte et mystérieux de l'exorcisme ! Monstres assoiffés de sang, combats épiques et magie surpuissante : découvrez la nouvelle bombe dark fantasy ! Au coeur d'une lutte millénaire entre exorcistes et démons, comment garder son humanité alors même que le mal se tapit au plus profond de soi ?

06/2020

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Littérature française

Ouragan sur la mémoire

Quand Corben, un de mes amis aïkidoka à l'Isle sur la Sorgue, a été retrouvé mort vêtu de son keïko-ji et de son hakama, les deux carotides tranchées et un tantô dans le coeur, au milieu d'un champ de basilic, cela m'a vraiment mis en vrac. De surcroît, Ambre, son amie, a également disparu. Comme, aucun des deux ne possède ni identité ni existence légale, la police n'a rien compris. En fait, il n'y a que moi qui connaisse l'identité de la victime, l'auteur, le mode opératoire, les circonstances du décès, ainsi que les raisons pour lesquelles on en est arrivé là. Tout cela n'a aucun sens. Dire la vérité n'apporte que des malheurs. D'ailleurs, si je la racontais cette vérité, personne ne la croirait. On ne se bat pas contre un fantôme. On ne peut l'arrêter, ni le juger, ni le condamner et encore moins l'emprisonner. Un fantôme, pourquoi un fantôme ? Non, il ne s'agit pas d'un revenant, juste d'une manière de parler. Soyons sérieux, les fantômes, cela n'existe pas. Tout a commencé quand j'ai pris mon premier commandement. Parce que finalement, il existe deux sortes de gens : il y a les vivants et ceux qui sont en mer. Bien plus tard, au large de Gênes, on a recueilli ces naufragés qui ont justement ouvert une école d'aïkido en Italie à Taggia sur la Côte des fleurs en Ligure. Alors, quand les deux clubs se sont rencontrés et qu'on nous a offert ces plants de basilic... Quand je raconte cela à cette inconnue rencontrée par hasard... Mais, est-ce bien par hasard ? Quel rôle joue-t-elle et pourquoi son insistance à vouloir absolument découvrir la vérité ? Peu importe, comme elle, vous allez ouvrir de grands yeux ébahis et considérer mon récit avec scepticisme, pour finalement me prendre pour un individu étrange et certainement un mythomane. Pour suivre son exemple, vous ne manquerez pas d'inventer des solutions simplistes comme une histoire de coeur, d'argent ou de guerre entre écoles d'arts martiaux. Alors là, vous n'y êtes pas du tout.

04/2020

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Policiers

Les enquêtes de Simon Tome 5 : La Rue des Dames

1925. Cela faisait quelque temps déjà que l'on s'inquiétait pour Louise de Contrevent. L'ancienne actrice et cocotte du Président du Conseil a disparu. Alors, forcément, en haut, on s'agite, on murmure, on se lèche les babines ! C'est très agréable de trouver un cadavre dans le placard de son adversaire. Mais puisque le commissaire ne l'appelle pas, Simon s'imposera sur cette enquête comme à son habitude. L'appartement de Louise, situé square la Bruyère à Paris, semble attendre le retour de l'actrice dans une éternité tranquille que Jo Parker, une meneuse de revue noire américaine au succès légendaire, viendra troubler sans pudeur. Simon sera pourchassé par un Russe aux yeux d'aciers qu'un collier, offert à Louise par sa tsarine lâchement baignée dans de l'acide, obsède. Accompagné par le commissaire et par Jo Parker dont il essaiera de comprendre les habitudes, il suivra la trace de la cocotte jusqu'en Ardèche. Il rencontrera des enfants de la misère que la vie a abandonnés sous un petit kiosque à Aubenas, cultivera ses idées noires à cause d'une gitane qui lit trop clairement en lui et se heurtera aux habitants d'un village ardéchois qui se taisent. Et il prendra du temps pour lui. Pour écouter un perroquet qui ne parle pas assez ou trop, mais aussi pour discuter avec les habitants hauts en couleurs du square la Bruyère qui renferme dans son jardin autant de secrets que d'histoire de "galipettes" et suivra une malle dans laquelle une mère meurtrière et sa fille ont l'habitude de faire voyager quelques cadavres. Se déroulant au coeur des Années folles, basée sur des faits réels et sur l'histoire du square la Bruyère, cette nouvelle enquête de Simon offre des rebondissements et un dénouement tous sortis de l'imagination fantasque de l'auteur. On prend plaisir à retrouver l'attachante et fine équipe du quai des Orfèvres et ses personnages drôles, amateurs de bonne chère, authentiques mais cyniques nous font passer du rire aux larmes avec bonheur.

01/2021

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Récits de voyage

De Dakar à Paris. Un voyage à petites foulées

Partir de Dakar au rythme des foulées, aller jusqu'à Paris, en passant par Saint-Louis du Sénégal, Nouakchott, Tétouan, Tanger, Barcelone, Bordeaux, La Rochelle, Nantes, Angers, Saumur, Tour, Orléans, Etampes et Montreuil ; se déplacer au gré des rencontres : tel était l'objectif de Dakar Paris. Pourquoi Dakar ? La capitale sénégalaise demeure une cité singulière, une péninsule superbe et la terre africaine la plus à l'ouest du continent. Une cité tournée vers le grand large où chaque année, des milliers de Sénégalais montent sur des pirogues à destination de la lointaine Europe, devenue si difficile d'accès par les voies légales. Même si ses papiers sont en règle, Pierre Cherruau a choisi des chemins de traverse pour raconter ce continent qu'il avait l'habitude de sillonner comme reporter. C'est à pied qu'il a longé l'Atlantique. Il ne s'agissait pas de réaliser une prouesse physique ou sportive, il voulait donner la parole aux Africains pour comprendre pourquoi tant d'entre eux rêvent de partir à tout prix, même au péril de leur vie, tandis que d'autres veulent croire à l'avenir de leur continent. À travers ce périple, Pierre Cherruau a pris le pouls de l'Afrique, a écouté les colères de ses habitants, leurs enthousiasmes et leurs passions pour la terre rouge, couleur de latérite, qui les a vus naître. Ce voyage est aussi personnel à plus d'un titre. La course est l'occasion de renouer en esprit avec un père parti trop tôt, cet autre Pierre Cherruau, journaliste et écrivain, disparu avant d'avoir eu le temps d'écrire tous les livres rêvés. Un père qui en initiant son fils à la course, sur les rives de la Garonne lui a donné le goût de la liberté. Et puis, ses liens avec l'Afrique sont familiaux : sa femme est Sénégalaise et ses enfants, des héritiers de la culture nomade des peuls. Dakar Paris est aussi un moment d'égarement volontaire, un « temps volé », où le professionnel de l'information cesse enfin d'être pressé et connecté, où il échappe à la frénésie de l'actualité. Il renoue avec ce qui fait l'essence de ce métier : les hommes et les imprévus.

03/2013

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Littérature française

La merveilleuse aventure de Willy Morgan dans la vallée aux pierres

Comme tous les enfants de leur âge, Jennifer et William Morgan commencent leurs vacances dès la fin de l'école. Comme chaque année, ils vont passer l'été chez Mamy Rose et Papy Willfred. Pourtant, dès le premier jour, quelque chose d'inattendu les amène à découvrir leur grand-père sous un nouveau jour, plein de mystère... Et si Papy Willfred pouvait vraiment comprendre le langage des animaux... Les deux enfants connaissent bien l'émerveillement qui les emporte lorsque Papy Willfred raconte une histoire d'animaux comme il les aime. Mais cette fois, ils vont enfin pouvoir l'écouter raconter son histoire, quand on l'appelait encore Willy Morgan... Cette histoire va nous entraîner à la découverte du secret du langage qui permet de parler avec les animaux. Le petit d'homme "au coeur de la légende" va devoir siéger au Grand Conseil des animaux pour tenter de sauver du désastre la vallée et tous ses habitants. Il va lier des amitiés extraordinaires... Il va devoir affronter Canailles et Caraïbes, aller à la rencontre des loups, mais aussi retrouver sa soeur Jane qui a disparu dans la Vallée aux pierres et dont il n'a plus de nouvelles. Il pourra compter pour cela sur les amitiés naissantes avec Thivy, Jérémiade, Darling, Révérence, Facsimilé, Beaver, Centimètre, Rébus, Contumace, Moon, Craquette, Jacasse, ... tous ces animaux au grand coeur qui comptent sur lui autant qu'il peut compter sur eux. Il recevra le soutien inattendu de Gribouille, Prunelle, Grismalou et Adémar, sans qui l'aventure aurait pu tourner au drame. Cette merveilleuse aventure pourrait arriver à tous les enfants s'ils se reconnaissent dans l'amitié, la confiance, et l'amour de tous les animaux... Quand vous l'aurez lue, peut-être n'arriverez-vous pas à croire qu'il s'agit d'une histoire vraie. Cela n'a rien d'étonnant ! Willy Morgan lui-même reconnaît qu'elle est impossible à croire : il suffit de quelques jours à la plupart des humains qui la découvrent pour qu'ils se mettent à penser tout simplement qu'ils ont rêvé... Mais peut-être pas vous... Qui sait ?

11/2018

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Histoire de France

Pour l'amour de la République. Le Club Jean Moulin 1958-1970

Voyage au pays des élites du début de la Ve République, ce livre fait revivre un monde disparu. En 1958, le retour de De Gaulle, la guerre d'Algérie et les dysfonctionnements de la IVe République projettent dans l'engagement militant des Parisiens très diplômés. Haut fonctionnaire passé à la clandestinité, Jean Moulin est leur modèle et le compagnon de Résistance de certains d'entre eux. Ces bourgeois libéraux accomplissent une série d'actes hors du commun, et leur histoire éclaire la vie politique d'un jour nouveau. Jean Moulin est l'emblème d'une génération de clubs civiques qui s'est épanouie entre 1958 et 1966. Par sa vitalité, ce mouvement met en question l'image tocquevillienne du déficit associatif français. Jean Moulin illustre aussi la résurgence de l'héritage de 1789 et de la Résistance dans la lutte contre la guerre d'Algérie. Socialement dominants, les clubistes subissent la politique algérienne du pouvoir comme une oppression. L'État, qu'un tiers d'entre eux sert, porte atteinte à leur image de la République. Leur riposte participe de l'intervention des intellectuels de gauche. Mais, sans publicité, ils mènent une action plus originale à l'intérieur de l'État, en suivant certaines des lignes de fracture qui le cisaillent. L'image de l'exécutif fort, appliquée à la République gaullienne, s'en trouve ici révisée. Le Club est également porteur d'une utopie démocratique qu'il appelle le " civisme républicain ". L'idéal d'une démocratie pacifiée fonde son style mesuré. Transcendant les clivages partisans, il veut constituer le " parti du mouvement " en rapprochant les socialistes et les démocrates-chrétiens. Il mise sur l'élection du président de la République au suffrage universel, mais se brise finalement dans le choc des cultures civique et partisane. Après 1965, la IVe République étant enterrée, la guerre finie, et le parti de la gauche non communiste en voie de reconstitution, l'espace ouvert à la fin des années 1950 se referme. Le Club disparaît en 1970, mais son entreprise a mis au jour la vivacité latente de la citoyenneté républicaine dans la société civile. Elle a aussi préfiguré l'émergence de la social-démocratie à la française, qui se manifestera à la fin du XXe siècle.

04/2002

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Policiers

Les derniers jours de New Gate

En 1829, la police métropolitaine de Londres n’existait pas encore. Les affaires criminelles étaient confiées à des hommes à la moralité douteuse, qui ne se distinguaient pas toujours des malfaiteurs qu’ils recherchaient. Pyke est l’un de ces hommes, un « Bow Street Runner ». Il est également au service personnel d’un aristocrate, lord Edmonton. Ce dernier lui demande d’enquêter sur un détournement de fonds dont a été victime l’une des banques de son frère, et de ramener le coupable pieds et poings liés.Alors qu’il piste le suspect dans les ruelles du quartier de St Giles, Pyke pénètre dans le bâtiment où l’homme a disparu. Ce qu’il découvre dans l’une des pièces de la maison est tout simplement une vision d’horreur : un jeune couple et son bébé ont été sauvagement assassinés. Ce triple meurtre est mis sur le compte des conflits religieux qui déchirent le pays ; les victimes seraient des immigrés protestants venus d’Ulster. Le ministère de l’Intérieur s’en alarme et voici Pyke chargé d’éclaircir l’affaire. Ce qu’il va découvrir lui vaut de tomber dans un guet-apens : arrêté pour le meurtre de sa maîtresse et incarcéré à la prison de Newgate, il va lui falloir prouver son innocence.Premier volet d’une série située dans l’Angleterre pré-victorienne, Les derniers jours de Newgate n’est pas seulement un roman historique à l’atmosphère inquiétante. C’est un livre qui explore les débuts chaotiques de la police londonienne, composée d’individus souvent peu recommandables, à travers un personnage particulièrement original ; c’est un anti-héros, plus proche, par son opportunisme et son ambiguïté, du Ripley de Patricia Highsmith que de Philip Marlowe. Selon les mots de son créateur, il est « par essence un homme amoral qui, sous la pression des circonstances, se retrouve forcé d’agir de façon morale. »Conspirations, intrigues, conflits religieux, corruption et meurtres, c’est un monde troublé qu’évoque Andrew Pepper, prouvant avec ce roman fascinant et émaillé de nombreuses péripéties que le Londres des années 1820 n’était pas plus idyllique que le Chicago de la Prohibition.

03/2010

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Littérature française

Victor Dojlida, une vie dans l'ombre

« Victor, le 26 septembre 1989, à sept heures du matin, les portes de la prison de Poissy s’ouvraient pour toi, et la rue te rendait une liberté tardive… Quelques semaines après, le mur de Berlin tombait… Ah, les beaux jours de cet automne-là ! Car il faut bien que les portes s’ouvrent, que les murs s’écroulent, quand ils empêchent les hommes de vivre… » Michèle Lesbre a rencontré Victor Dojlida à sa sortie de prison et l’a côtoyé jusqu’à sa mort en 1997. Bouleversée par le destin de cet éternel rebelle dont la vie a été brisée par la guerre et les désillusions, elle est partie sur ses traces, a exploré les archives et s’est surtout souvenue de leurs conversations, pour lui rendre cet hommage personnel. Victor Dojlida est né en Biélorussie en 1926. Il a trois ans quand sa famille émigre en Lorraine, où son père est d’abord employé à la mine, puis aux aciéries. Quand, le 10 mai 1940, la première bombe s’écrase sur Homécourt, l’école ferme. Victor a quatorze ans, il ne passera pas le certificat d’études, mais il entre aux FTP-MOI, les Francs-tireurs et partisans de la main-d’œuvre immigrée. En février 1944, son réseau est dénoncé. C’est la déportation et les camps, où il voit mourir son copain Stanis. Il a presque vingt ans quand il revient. Le juge qui l’a livré à la Gestapo et le policier qui l’a dénoncé sont encore en place. Pour lui qui est rescapé de l’enfer, ce n’est pas supportable. C’est alors que commence l’enchaînement des faits qui le conduiront en prison pendant quarante ans. Victor Dojlida, une vie dans l’ombre a été publié pour la première fois en 2001, par les éditions Noésis. Sabine Wespieser éditeur le réédite aujourd’hui, en même temps que paraît le douzième roman de Michèle Lesbre, Écoute la pluie, hommage à un autre disparu, anonyme celui-ci. L’essentiel de l’œuvre de Michèle Lesbre, qui vit à Paris, est réuni dans le catalogue de Sabine Wespieser éditeur.

02/2013

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Littérature étrangère

Je refuse

Je refuse est la chronique d'une amitié entre deux garçons, Jim et Tommy. Ils grandissent dans la même petite commune près d'Oslo, et malgré leurs différences, ils sont inséparables. Jim est enfant unique, couvé et protégé par une mère très pieuse, tandis que Tommy est l'aîné d'une fratrie de quatre. Sa mère a disparu, et il est malmené par un père alcoolique et violent. Bientôt, Tommy, sa soeur Siri et deux autres soeurs jumelles sont placés dans trois familles d'accueil différentes. Tommy, encore adolescent, va commencer à travailler dans la scierie de Jonsen, l'homme qui s'est proposé de prendre soin de lui, tandis que Jim continue à aller au lycée et à fréquenter Siri. Mais un jour, un incident banal sur un lac gelé - Jim, pris de peur, pousse Tommy sans réellement le vouloir - trouble cette amitié si forte, et c'est sans doute le souvenir honteux de ce moment qui constitue le point de départ de la descente aux enfers de Jim. Il commet une tentative de suicide, et lors de son séjour en hôpital psychiatrique, une confrontation stupide va séparer les deux amis à jamais. C'est seulement trente ans plus tard qu'ils se retrouvent, mais il est peut-être trop tard... Le récit avance alors sans souci de chronologie pour retracer la vie cabossée de ces deux hommes : si Tommy a fait carrière dans la finance, sa vie est dominée par ses échecs sentimentaux et sa colère. Quant à Jimmy, il vivote entre son travail de bibliothécaire et des arrêts maladie de longue durée. La narration donne également la parole à Siri, et des retours en arrière permettent de comprendre l'histoire de la mère de Tommy et le rôle que Jonsen a joué dans sa vie. Le récit se déploie lentement entre les années 60 et 2006 pour constituer une mosaïque narrative qui ménage le suspense jusqu'à la fin. Je refuse a valu à Per Petterson un succès exceptionnel dans son pays, avec 115 000 exemplaires vendus. Des traductions dans seize langues sont parues ou en cours.

10/2014

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Poésie

Elégies de Duino. Les sonnets à Orphée. Et autres poèmes

«Un regard sur l'accueil fait aux Elégies dans les années 20 s'impose. On constate avec étonnement que les interprétations divergent d'une manière extrême : les uns, tous ceux qui sont proches de Rilke, admirent la continuité, autrement dit, la victoire de Rilke sur le "temps funeste" de la grande guerre. C'est comme si les Elégies avaient guéri la plaie créée par la catastrophe historique. D'autres s'offusqueront du fait que le monument rilkéen ne porte aucune trace de la déchirure du monde occidental. D'autres encore, notamment la génération perdue de la guerre, allaient considérer, en dépit des faits, les Elégies comme l'expression majeure de cette crise aiguë de l'histoire. C'est ainsi que la Sixième Elégie (L'élégie du héros), pourtant rédigée dans sa majeure partie dès 1912/1913 (à Duino, Ronda et Paris), enfanta l'image d'un Rilke "héroïque" cristallisant les expériences de la guerre. "La tessiture primitive de l'âme" (Urtext der Seele), la grande scène des archétypes, le théâtre intérieur de Rilke se heurtèrent donc bien aux discours idéologiques de l'époque dont parlait Musil. Rilke "apolitique" et "atemporel" ? Même si une interprétation de l'oeuvre comme miroir de son temps peut paraître inadaptée, il faut néanmoins tenir compte du fait que les Elégies et les Sonnets posent la question de l'être humain à l'époque du nihilisme. Les difficultés du texte viennent essentiellement du fait que tous les systèmes d'orientation traditionnels et identifiables ont disparu du texte. "Etrange de voir ainsi que tout ce qui se rattachait, librement vole de ci de là, dans l'espace sans lien" (Première Elégie). Tout ce qui est dit du positionnement des morts peut être mis en relation avec la situation de l'homme après l'annonce par Nietzsche de la mort de Dieu. Il s'agit d'une tentative extrême de trouver la place de l'homme - son temps et son lieu ("emplacement, site, gîte, sol, domicile", Dixième Elégie). Les Elégies sont l'une des grandes manifestations de l'expérience de la "solitude" (Nietzsche) et de l'absence d'un "chez-soi transcendantal" (Lukacs, La théorie du roman).» Gerald Stieg.

01/1994

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Sports

Signalisation et sécurité de l'exploitation ferroviaire. Des compagnies à la SNCF

Après Les aiguilleurs et L'exploitation ferroviaire,voici pour clore la série d'ouvrages sur l'exploitation technique des chemins de fer, le tome 3 concernant la signalisation. Comme la route et ses carrefours, le rail possède sa signalisation et son "code des couleurs " basé sur le rouge, le jaune, le vert, le violet et le blanc. Savez-vous que celui-ci a été définitivement adoptée à la fin de l'année 1936, peu de temps avant la création de la SNCF, et que l'on trouve trace du tout premier signal lumineux sur le réseau du P.O à Paris, dans le tunnel reliant Denfert-Rochereau à la gare de Paris-Luxembourg ? Constituée de drapeaux et de lanternes aux tous débuts du chemin de fer, cette signalisation est ensuite devenue " mécanique " vers 1860 (sous forme d'ailes et de cocardes), puis lumineuse lors de l'invention de Block automatique vers 1920. La mise en service de la première ligne à grande vitesse en 1981 la fera encore évoluer, puisque le Cab Signal (et ses indications en cabine) entrainera la disparition de la signalisation latérale. Généralisée depuis 1974, la signalisation lumineuse – allant du tout petit panneau présentant le seul " carré violet " au grand panneau " en drapeau " pouvant présenter plusieurs indications – assure aujourd'hui la sécurité du trafic sur de très nombreuses lignes classiques. Complétée par des indicateurs de direction, des tableaux indicateurs de vitesse et autres pancartes, elle permet d'assurer efficacement l'espacement des circulations et la protection des 5 000 aiguilles du réseau. Derrière tout ceci, des circuits de voie, des milliers de relais électromagnétiques, beaucoup d'électronique et... des centaines de kilomètres de câbles ! Cependant, au XXIe siècle, ses jours sont comptés. Demain, les nouvelles technologies comme l'ERTMS et même l'intelligence artificielle permettront de l'éliminer définitivement... Heureusement, les cycles technologiques sont longs – même les signaux mécaniques PO ou PLM n'ont pas encore tout à fait disparu du paysage ferroviaire – et il nous sera encore longtemps permis d'admirer le feu rouge et l'oeilleton d'un sémaphore !

11/2019

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Littérature française

Les illusions nocturnes

Un homme parle, dont la vie paraît être aussi détruite que St X. , sa ville natale, proche de la maison et du grand parc où il cherche et refuse à la fois une guérison qui l'effraie. Est-il un héros qui, un jour, a eu peur, ou un écrivain qui méprise et fuit ses anciens succès ? En tout cas, c'est un homme hanté par les personnages qui, autrefois, peuplaient sa vie, au point qu'il les remplace par trois malades, soignés ici comme lui, et qui joueront le rôle de ses compagnons d'autrefois, Alexandre, Michel et Lise. Le roman se construit à l'intérieur de cette conscience malade et malheureuse, sur des plans qui parfois se confondent, parfois se distinguent. Michel, Alexandre et Lise sont toujours présents, mais tantôt il s'agit du souvenir de leurs personnes, tantôt de la présence de leurs doubles. A travers ces confusions, ces confessions hypocrites et ces aveux involontaires, à travers tant d'images trompeuses surgit peu à peu celle du narrateur. On découvre les liens qui l'ont uni à Alexandre, à Michel et à Lise. Il a enlevé Lise à Michel, avec qui elle était fiancée. Il en a fait sa maîtresse et ils ne se sont défendus contre le sentiment de leur faute que par un érotisme qui les a faits se sentir plus coupables encore. Michel est peut-être mort ; Alexandre, qui a voulu sauver Lise, a disparu ; Lise, elle-même... Or, on s'aperçoit que Lise, perdue, a été retrouvée un jour, et de nouveau soumise. Et qu'au lendemain de ce jour un accident, à moins que ce ne fût un crime, a valu au narrateur d'être enfermé. Tout ce qui avait été dit n'était donc que mensonges ? Peut·-être, mais la vérité du personnage, c'est seulement à travers ses propres mensonges qu'il arrive à l'exprimer. Et le lecteur ne peut faire autrement que de se rendre complice de celui qui parle, de le suivre à travers un temps défiguré, et de croire, lui aussi, à la vérité de ces Illusions nocturnes.

09/1964

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Littérature érotique et sentim

Le nord. Intégrale

Tome 1 : Quinn Sawyer n'a pas postulé pote un job d'intérimaire au fin fond de l'Alaska, à l'Hermitage O'Connor, parce qu'il veut changer de décor. Non, il aime sa Floride ensoleillée. Il va en direction du Nord pour obtenir des réponses de la part de Declan O'Connor. L'homme qui a fréquenté sa tante si ans auparavant. Un jour, Declan avait disparu et cela avait été le début du calvaire pour Quinn. Cela fait maintenant si ans et il n'en peut plus d'être le vilain de l'histoire. Il mérite de savoir en quoi il en est responsable, et il ne laissera pas son béguin pour Declan se mettre en travers de sa route. Après avoir enfin retrouvé la trace de Declan, Quinn saute dans un avion - ou un engin mortel, comme il aime a l'appeler. Mais dans sa quête de vérité, il découvre qu'il y a bien plus au "Pays du Soleil de Minuit" que chercher des réponses. Tome 2 : Deux ans auparavant, Logan Ward a eu la surprise de sa vie quand il a découvert qu'il était le père d'un garçon de deux ans. A la dérive professionnelle et romantique, il a consacré tout son temps et son énergie à prendre soin de son fils. Mais maintenant, il cherche quelque chose de plus, alors lui et Justin se dirigent vers le nord en Alaska pour essayer la vie donc son meilleur ami Quinn raffole. Kyle Shaw a vécu de la terre toute sa vie, à l'aise avec la nature et les défis de survie dans la nature sauvage de l'Alaska. Il aime son travail saisonnier au centre d'aventure O'Connor et se réjouit de la mission de cette année. Il ne recherche rien d'autre qu'un travail acharné, de bons amis et du lait à un prix raisonnable. Le travail a amené Logan en Alaska, mais une rencontre un soir avec Kyle lui ouvre l'esprit sur les possibilités d'un avenir plus riche que n'importe quel salaire.

11/2020

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Histoire de France

Henri IV

Dans la mémoire des Français, Henri IV est le seul roi à n'avoir connu aucune disgrâce. Sa mort l'a auréolé d'une indestructible popularité et son règne est vite devenu l'auberge espagnole de notre histoire. Le Gascon caustique méprisant la peur, l'homme d'action ennemi des parlottes, le bon vivant, l'homme de la poule au pot, le Vert-Galant sûr de ses conquêtes : autant d'images d'Épinal que Jean-Pierre Babelon réajuste sans parti pris ni complaisance, pour expliquer le phénomène Henri IV. Le 1e, août 1589, assiégeant Paris en pleine rébellion, Henri III, victime d'un attentat, murmure à celui qui sera demain Henri IV : " Vous voyez comme vos ennemis et les miens m'ont traité. Il faut que vous preniez garde qu'ils ne vous en fassent autant. " Le dernier des Valois disparu, Henri de Navarre devient roi d'une France déchirée par les guerres de la Ligue, où la monarchie traverse un de ses pires moments. Cinq ans sont nécessaires au premier Bourbon pour ouvrir les portes de la capitale, quatre autres pour apaiser les armes et les consciences. Il ne lui reste que douze ans pour créer, avec l'aide de Sully, un État moderne : l'économie, l'agriculture, l'urbanisme, l'université, il n'a de cesse de tout réorganiser et de continuer la tradition monarchique séculaire, comme s'il avait su que peu de temps lui était octroyé pour accomplir sa tâche. Pour Henri IV, ce célibataire mal marié, qui se reconnaissait trois plaisirs, la guerre, la chasse et l'amour, la plus grande joie fut sans doute la naissance du dauphin, le futur Louis XIII. Il avait alors 48 ans. Après avoir rétabli l'unité de son royaume et assuré le " bien-être de ses peuples ", il fondait une nouvelle dynastie. Le fils de Jeanne d'Albret pouvait-il rêver d'une plus belle destinée ? Au bout du compte, un caractère et un comportement peu ordinaires, un pragmatisme et un relativisme qui tranchent vigoureusement sur les mentalités de l'époque, et un esprit qui nous est étrangement proche.

04/2009

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Gestion

Le crépuscule des héritiers. Dans les coulisses de nos grandes entreprises

Plus de deux siècles après la fin de la monarchie française, on serait tenté de croire que les survivances de l'Ancien régime ont disparu de tous les secteurs de la vie publique. Pourtant ainsi que nous le rappelle Denys Brunel, de très grandes entreprises françaises, occupant une place centrale dans l'économie hexagonale, demeurent régies à leur tête par un pouvoir transmis de manière exclusive et familiale, en somme monarchique. Dans une logique où " le mérite cède pour les très hautes fonctions à la naissance " , tout semble décidé au sein de leur direction comme si l'origine garantissait la compétence dans le management, comme si la lignée pouvait seule assurer un avenir florissant. Mais est-ce bien sûr dans le contexte économique ultra-concurrentiel de ces dernières années ? Lagardère, Dassault, Lafayette... : désormais, ces noms prestigieux n'évoquent plus le souvenir radieux des réussites passées, mais bien les incertitudes persistantes du présent. Leur point commun ? Tous sont confrontés à l'épineuse question de la succession. Les destinées de ces grands groupes, dont l'auteur étudie de manière incisive l'histoire et le fonctionnement actuel, interrogent, chacune à sa façon, la viabilité de la succession familiale dans les grandes entreprises françaises, parfois même au point de soulever l'hypothèse douloureuse de leur dislocation. Dans cet ouvrage percutant, fruit d'une expérience enrichie des années durant à la tête de grands groupes français, Denys Brunel promeut une perspective plus globale sur l'insertion des grandes entreprises à l'ensemble de la société française. Il montre comment le poids de l'héritage empêche les grandes entreprises de repenser la notion même de réussite en dehors du cadre familial. Or seul ce décloisonnement indispensable au renouvellement de leur management pourra permettre à celles-ci d'appréhender leur avenir sereinement. Docteur ès sciences économiques, ancien maître de conférence à l'université Paris-Dauphine, Denys Brunel a exercé comme dirigeant d'entreprise à la tête de grands groupes français tels que Perrier, Suchard-Tobler et Nouvelles Galeries. Aujourd'hui, il préside l'association SEST, qui conseille les entreprises notamment sur les questions de santé au travail.

10/2020

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Romans historiques

L'Empire Tome 1 : L'Envoûtement

L'Empire français ! Ce n'est plus aujourd'hui qu'un continent englouti dont on ignore l'histoire, les passions qu'il a suscitées, les rêves de millions de Français qui regardaient sur les cartes murales de leur salle de classe ces taches roses qui s'étendaient d'un bout à l'autre du monde, d'Alger à Saigon, de Dakar au Lac Tchad, des rives de l'Ogooué à celles du Niger, de Libreville à Tombouctou. C'est cette grande, cruelle et complexe histoire que Max Gallo fait revivre dans cette impressionnante saga romanesque qui conduira le lecteur de la conquête (ce tome I, l'Envoûtement) à la Possession (le tome II) puis aux lézardes et aux guerres de la décolonisation (tome III : le Désamour). Le héros de ce premier volume, Charles Faurel, est l'un de ces officiers qui, après la défaite de 1870, se lancent dans la construction de l'Empire colonial. Il côtoie aussi bien des mystiques (Savorgnan de Brazza, Charles de Foucauld ou Albert Schweitzer) que des colons et des officiers brutaux, cyniques, racistes, persuadés qu'ils ont les droits que donnent la force et ce qu'ils pensent être la supériorité de leur civilisation. Mais pas de démonstration dans ce grand roman : des vies qui se croisent. Les unes qui sombrent dans la sauvagerie, d'autres qui s'élèvent dans l'abnégation, le dévouement. Et sur chacune d'entre elles le poids écrasant d'une nature hostile, la grande forêt équatoriale, le climat qui détruisent les hommes ou l'implacable désert. Les passions s'exacerbent. On tue. On viole. On aime. On construit des dispensaires et on réduit en esclavage des indigènes. C'est bien le choc des civilisations qui se produit sous nos yeux, alors que, peu à peu, Faurel découvre qu'un homme en vaut un autre quelle que soit la couleur de sa peau. Et que le doute s'insinue en lui. Une grande fresque qui fait resurgir l'Empire disparu, ce continent de passions extrêmes dont nous avons enfoui les bâtisseurs, généreux ou monstrueux, au fond de notre mémoire. Et cet oubli obscurcit notre présent. Ils revivent ici, dans l'Empire.

04/2004

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Aventure

L'or du temps Tome 2 : Seconde partie

La suite et la fin du diptyque de Rodolphe et Oriol. Sous le trait impressionniste du dessinateur espagnol, Théo continue son enquête dans les bas-fonds de Paris, en forme d'hommage aux meilleurs feuilletons de la littérature et de la bande dessinée... à la recherche de l'"Or du temps". Sur la trace du sarcophage égyptien volé au Louvre, Théo et Victoria sont enlevés par une bande d'inquiétants personnages masqués, rangés derrière celui qui semble être leur chef et se présente sous le nom de Milord l'Arsouille. Assommé, gardé prisonnier quelque part dans le château de Nerac, Théo parvient à s'échapper et à rejoindre son ami égyptologue Hugo de Reuhman pour reprendre bientôt le fil de son enquête. La lecture de certains documents font état d'un "grand secret" que contiendrait ce sarcophage, ce qui expliquerait les convoitises et les dangers qu'il recèle. Le secret de la vie et de la mort ? Celui de la fabrication de l'or ? ou bien encore le secret ultime : la pierre philosophale ? ... Les recherches de Théo le mènent à un certain Vicomte de Cambrai, un vieil aristocrate passionné par les sciences occultes, l'alchimie et les techniques de la robotique. Au cours d'un étrange repas dont le service est assuré par des automates, Théo fait la connaissance de Léone, qui semble lui demander de l'aide. Le vicomte, c'est évident, en sais plus qu'il ne le dit au sujet des recherches de Théo. De cabarets louches en messes noires, de cimetières en fêtes orgiaques, Théo croise Nini Peau d'Chien, l'Eve future, Aleister Crowley, et la créature monstrueuse qui a failli avoir sa peau dans les couloirs du Louvre. Tous s'intéressent de près ou de loin au sarcophage disparu, mais qui sera assez fou pour le retrouver et percer son secret ? Le Paris de la Belle Epoque est magistralement mis en scène et en couleurs par Oriol. Les pages du dessinateur espagnol ont le charme et la force des lithographies de l'école de Montmartre et des tableaux de Toulouse-Lautrec. Rodolphe, quant à lui, réinvente le genre du feuilleton et rend le plus bel hommage aux maîtres du genre.

02/2023

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Ouvrages généraux

Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée N°152, 2022_2 : La presse (en) arabe publiée hors de l’aire arabophone. Effets de contexte

Cette publication propose un tour d'horizon inédit de la presse (en) arabe hors de l'aire arabophone en rassemblant, depuis ses origines au XIXe siècle, des études sur l'Europe, l'Amérique centrale, l'Afrique et le Moyen-Orient. La presse (en) arabe publiée hors de l'aire arabophone regroupe l'ensemble des publications (quotidiens et périodiques) éditées et publiées en langue arabe au sein de pays où cette langue n'est pas une langue dominante. Si l'expression "la presse (en) arabe" est au singulier, cette dernière ne constitue pas pour autant un ensemble homogène. Sa pluralité résulte de l'hétérogénéité des contextes historiques et politiques de sa naissance, de ses contenus, des trajectoires de ses instigateurs et de leurs motivations. Cette diversité est aussi liée aux publics visés et aux rapports qu'ils entretiennent avec les différents espaces arabes dont ils sont originaires. La presse (en) arabe a fortement subi les contrecoups des événements politiques et des transformations technologiques. Le passage au numérique de nombreux journaux, pour ceux qui n'ont pas disparu a bouleversé le paysage de la presse dans la plupart des pays. Les soulèvements de 2011, puis les guerres qui ont ravagé plusieurs pays de la région, avec leur lot de dispersion et de migrations forcées, ont aussi eu des conséquences profondes, mais différenciées selon les contextes, sur la reconfiguration des espaces médiatiques. Les parallèles que l'on pourrait tracer entre la presse arabe émigrée antérieure à la diffusion des nouvelles technologies de l'information et de la communication et les sites d'information à l'âge d'internet, suggèrent cependant, qu'au-delà des différences évidentes relevant de la rapidité et de la densité des connexions et des flux, des constantes peuvent s'observer notamment au niveau des effets de contexte. Ce dossier, construit selon une perspective diachronique depuis les débuts de cette presse imprimée en France au XIXe siècle, vise à décloisonner les regards disciplinaires. Il a aussi pour objectif de mettre au centre de l'analyse les conséquences des interactions que cette presse allophone entretient avec les configurations sociales, politiques et culturelles dans lesquelles elle se déploie.

01/2023