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Exposition Panamarenko Codex

Extraits

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Thrillers

L'éclatante revanche de Susan Boyer

Au fil d'une enquête sur le passé d'une femme énigmatique, disparue à l'âge de dix-huit ans en même temps qu'un collier de grande valeur, se déroule une machination épatante de virtuosité. " Cher Maître, Merci de m'avoir rassurée lors de notre voyage sur la confidentialité de nos échanges. Voici trente-quatre ans, je quittais Bruxelles sans prévenir ni ma famille ni mes amis. Je vous épargne les détails de ce départ précipité dont les circonstances sont trop compliquées à expliquer. Qu'il vous suffise de savoir que, depuis, j'ai fait ma vie au Canada : je me suis mariée à Lethbridge où j'ai travaillé dans une librairie. Toutes ces années ont été heureuses. Mon mari est mort à l'automne dernier. Plus rien ne me rattache à mon pays d'adoption. J'ai donc décidé de refaire le chemin à l'envers et de revenir à mon point de départ. Ce retour se heurte à une difficulté. J'ai été judiciairement déclarée morte le 25 avril 2009 conformément aux dispositions du Code civil belge. Comment rétablir mon identité ? Quelles en seraient les conséquences ? "

06/2022

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Essais

Scilicet. Tout le monde est fou

L'aphorisme Tout le monde est fou ne concerne pas tous les êtres de la Terre, mais uniquement les êtres parlants qui obéissent tant bien que mal au code du langage et qui sont plongés dans un discours qui fait lien social. Certes, quand on parle, on irréalise les choses, on les rend inexistantes - c'est le sens même de la formule "le mot est le meurtre de la chose" . Mais, ce qui fait de celui qui parle un fou tient précisément à ce qu'en parlant et en rendant ainsi la chose inexistante, il lui procure un être. Nous connaissons l'exemple de madame Bovary, qui n'existe pas et n'a jamais existé, mais dont l'être est pourtant bien assuré par une oeuvre qui lui donne corps. Prenons un autre exemple chez Russell : dire que le roi de France est chauve, est une folie, car le roi de France n'existe pas. Par ailleurs, "il convient de remarquer que si un homme qui se croit un roi est fou, un roi qui se croit un roi ne l'est pas moins" .

12/2023

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Actualité politique internatio

Iran In/Out. Edition bilingue français-anglais

Mahsa Amini, jeune Iranienne de 22 ans, décède le 16 septembre 2022 après avoir été arrêtée par la police des moeurs, accusée d'enfreindre le code vestimentaire strict qui impose aux femmes le port du hijab dans l'espace public. Sa mort déclenche une véritable révolution et de nombreuses manifestations en Iran. La réponse du pouvoir est implacable : la répression se durcit. En six semaines, des centaines de personnes sont arrêtées, condamnées, exécutées, à l'issue de procès expéditifs. Iran In/Out est le souff le de la liberté face à la dictature. Sarah Doraghi y dénonce tous les interdits qui étouffent la société, mais que le peuple iranien apprend à contourner pour survivre. S'embrasser, danser, rire, se montrer, penser ou s'exprimer librement... autant d'actes ordinaires devenus gestes de résistance pour une population réduite au silence. Au travers de photographies exclusives, elle illustre avec tendresse, humour et poésie, le courage, la détermination, la force des Iraniennes et des Iraniens. La vie ne s'interdit pas. L'avènement d'une démocratie laïque n'est plus un rêve pour les Iraniens, mais une nécessité vitale.

11/2023

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Histoire de la mode

Séduction et pouvoir. L'art de s'apprêter à la cour aux XVII et XVIIIe siècles

Entre les règnes de Louis XIV et de Louis XVI, Versailles, puis Paris, se disputent le titre de capitale de la mode. L'étiquette et le cérémonial de cour amène le roi Louis XIV et son entourage à rivaliser dans l'art du paraître et de la coquetterie. Chaque accessoire, chaque geste, chaque attitude répond à des normes, à des codes qui ne cessent de changer accompagnant ainsi les modes et les moeurs. Cette construction de l'apparence requiert de connaître les usages et les règles et de s'y conformer pour bénéficier de la faveur royale et pour attester de son identité sociale. Le corps est paré de divers artifices : perruques, maquillage, bijoux, parfums, dentelles, et objets de poche et de galanterie. Ces accessoires de mode et de beauté sont adoptés par l'aristocratie française et les visiteurs de la cour de France sous l'Ancien Régime qui rivalisent d'audace et de raffinement dans le choix des parures. L'aristocratie, à la suite du roi, tient à marquer son rang et sa spécificité en adoptant un véritable dress code qui lui permet de signifier à l'extérieur son statut sociologique. Les costumes sont complétés par différents atours : broderies, dentelles, rubans qui rivalisent de sophistication et de raffinement. Associant finesse d'esprit et sophistication, les accessoires de mode, les produits de beauté et l'art du parfum, exaltent cette quête délicate des femmes et des hommes du XVIIIe siècle. Cette culture du paraître s'accompagne d'une parfaite maîtrise de soi et des expressions du visage : fards, poudres, mouches et parfums concourent à une monotonie d'apparence. Il convient de ne rien laisser paraitre dans cette course à la faveur royale. L'impératif de séduction s'inscrit dans une double dialectique : un mimétisme envers le roi et le pouvoir et une nécessité de s'en affranchir pour se faire remarquer et mieux révéler son statut social. Ainsi à la fin du XVIIe, puis au XVIIIe siècle se développe un intérêt pour la galanterie de poche, qui réunit de petits objets précieux, tabatières, éventails, carnets... que l'on porte sur soi et qui peuvent être de véritables petits bijoux ou oeuvres d'art. Cette culture de cour se transforme progressivement au XVIIIe siècle. La mode, les pratiques d'hygiène et les critères de beauté évoluent. Si perruques et fards perdurent, ils s'estompent pour laisser place au naturel dont la cour apparaît pourtant comme l'antithèse, manquant de sincérité et de transparence. Cette culture de l'apparence se déporte alors de la sphère curiale à la sphère domestique gagnant peu à peu l'ensemble de la société urbaine. Une typologie commune de vêtements et d'accessoires de mode s'étend bientôt à l'ensemble des classes sociales. Qu'elles soient rhétoriques ou esthétiques, ces armes de séduction servent l'esprit d'une société élitiste où se mêlent des enjeux amoureux, politiques et religieux. La différenciation des classes se manifestera alors par l'usage de matériaux très précieux et par la création d'objets du plus grand raffinement qui permettront aux classes les plus élevées de continuer à se distinguer. Le catalogue réunit une centaine d'objets du plus grand raffinement présentés au sein d'un parcours qui les met en scène de la tête aux pieds. De la perruque aux chaussures, en passant par le maquillage et le parfum, les dentelles, broderies, bijoux et les objets de galanterie de poche. Ces objets proviennent des collections du MAD, du musée du château de Versailles et de Trianon, du musée national de la Renaissance d'Ecouen, du musée du Parfum Fragonard, du musée de l'Horlogerie à Morteau, du musée des Beaux-arts et de la dentelle d'Alençon et de plusieurs collections particulières et d'entreprises.

04/2023

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Français 3e

La Grammaire par les exercices - 3e - 2023 - Cahier - élève

Un apprentissage progressif de la langue au service de l'expression et de la lecture. Découvrez la page consacrée à ce cahier : https : //www. editions-bordas. fr/cahier-la-grammaire-par-les-exercices-3e. html Grâce à La Grammaire par les exercices 3e découvrez : Une maquette plus attrayante et colorée Un cahier totalement conforme au programme : mise en conformité avec les ajustements de programme 2020 et avec la terminologie grammaticale publiée par le MEN (dernière édition, juin 2021). Un outil plus efficace pour réviser les bases : - de nouvelles fiches de révision avec rappel des connaissances fondamentales pour chacune des parties et sous-parties du cahier ; - 50 exercices numériques supplémentaires pour travailler en autonomie les difficultés les plus fréquentes ; - des méthodes brevet plus visuelles et pédagogiques. _ _ _ # Le numérique pour l'enseignant : Le cahier numérique à vidéoprojeter La version numérique projetable par l'enseignant avec la possibilité d'afficher la correction de chaque exercice. Offert si 100% des élèves de la classe sont équipés Le site ressources L'intégralité des corrigés à imprimer sur cahier-grammaire. editions-bordas. fr # Le numérique pour l'élève : Le cahier papier augmenté Avec Bordas FlashPage ou via des QR Codes(r), vos élèves ont un accès facile et rapide à de nombreuses ressources numériques. L'usage du smartphone n'est pas possible ? La plupart des ressources sont disponibles sur college. editions-bordas. fr _ _ _ _ _ Les engagements des éditions Bordas : Vos collègues sont nos auteurs Nos cahiers sont pensés et conçus par des enseignants professeurs qui enseignent au quotidien dans des environnements variés. Avec leur éditeur, ils créent des outils qui permettent à leurs collègues de travailler sereinement et efficacement et aux élèves d'avancer dans leur scolarité avec confiance. Votre cahier papier est augmenté Avec Bordas FlashPage ou via des QR Codes(r), vos élèves ont un accès facile et rapide à de nombreuses ressources numériques. L'usage du smartphone n'est pas possible ? La plupart des ressources sont disponibles sur college. editions-bordas. fr Votre offre numérique Le cahier numérique enseignant est OFFERT et téléchargeable sur clé USB gratuitement aux adoptants du papier. Nous sommes éco-responsables Les cahiers Bordas sont 100% recyclables : nous utilisons des encres vertes et des vernis non polluants. Bordas est un éditeur éco-responsable qui s'engage pour la préservation de l'environnement et utilise du papier issu de forêts gérées de manière responsable et d'autres sources contrôlées. >> En savoir plus sur notre démarche éco-responsable Nous imprimons en Europe Nous sommes très attentifs à réduire les émissions de CO2 liées au transport. Quand l'impression en France n'est pas possible, nous imprimons dans d'autres pays d'Europe. Notre expertise au service de l'éducation Notre engagement : mettre la rigueur et l'expertise de nos auteurs et de nos éditeurs au service de l'éducation pour favoriser la réussite de tous.

04/2023

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Critique littéraire

Octave Mirbeau N° 1/2020 : Cent ans après sa mort, toujours d’actualité

Plus d'un siècle après sa disparition, qui a été commémorée un peu partout dans le monde et a donné lieu à quantité de colloques, de publications, de traductions, de représentations théâtrales, de conférences et d'expositions, Octave Mirbeau, l'auteur de L'Abbé Jules, du Journal d'une femme de chambre et de Les affaires sont les affaires, n'a rien perdu de son actualité. Incarnation de l'intellectuel engagé, libertaire, dreyfusard, combattant de la laïcité, écologiste avant la lettre, chantre attitré de Monet, de Rodin et de Van Gogh, il n'a cessé de se battre pour des valeurs éthiques et esthétiques, la Vérité, la Justice et la Beauté, et de combattre, avec la seule arme de sa plume, toutes les formes d'oppression, d'exploitation et d'aliénation. Il est, par excellence, le grand démystificateur, qui arrache les masques de respectabilité et nous oblige à "regarder Méduse en face", au lieu de pratiquer la politique de l'autruche. Ce premier numéro de la revue annuelle des Amis d'Octave Mirbeau entend poursuivre le travail entamé il y a un quart de siècle : d'une part, enrichir encore les études portant sur l'oeuvre de Mirbeau ; et, d'autre part, contribuer à la popularisation, auprès d'un plus large public, des oeuvres, des valeurs et des combats de l'imprécateur au coeur fidèle. Il comporte donc des articles universitaires et des synthèses relatives à la littérature, à l'art et à l'histoire, mais aussi nombre de documents inédits, d'informations nouvelles sur Mirbeau et sur l'actualité mirbellienne, de témoignages divers et de notes bibliographiques. Pour les illustrations, nous bénéficions de la générosité de la dessinatrice tunisienne Nadia Khiari, qui poursuit, avec son seul crayon, et dans des conditions historiques et sociales évidemment fort différentes, les mêmes combats qu'Octave Mirbeau.

03/2020

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Droit

Règlement de sécurité incendie commenté des ERP. Volume 2, Dispositions particulières, 6e édition

Le recueil Règlement de sécurité incendie commenté des ERP présente en trois volumes les exigences applicables aux établissements en construction et les obligations des exploitants des établissements en activité. Le règlement de sécurité incendie des établissements recevant du public, créé par l'arrêté du 25 juin 1980, connaît des évolutions régulières. Ainsi, cette 6e édition intègre deux arrêtés en date du 10 mai 2019, qui traitent de l'emploi possible, sous conditions, de certains fluides frigorigènes inflammables, et qui modifient les articles REF encadrant les refuges de montagne. Par ailleurs, l'instruction technique n° 249 relative aux façades est complétée par une nouvelle version du document relatif aux façades bois et à la propagation du feu par les façades. Ce deuxième volume rassemble les dispositions particulières pour les différents types de bâtiments : structures d'accueil pour personnes âgées et personnes handicapées (type J), salles à usage d'audition, de conférences, de réunions, de spectacles (type L), magasins et centres commerciaux (type M), restaurants et débits de boissons (type N), hôtels et pensions de famille (type 01, salles de danse et de jeux (type P), établissements d'enseignement (type R), bibliothèques, centres de documentation et de consultation d'archives (type S), salles d'expositions (type TI, établissements de soins (type U), établissements de culte (type V), administrations, banques, bureaux (type W), établissements sportifs couverts (type X), musées (type Y). Les articles du règlement sont commentés et illustrés de nombreux schémas.11s sont regroupés dans des fiches et classés par chapitres reprenant la structure générale du règlement. Les maîtres d'ouvrage, les concepteurs et les exploitants trouveront dans ce livre l'ensemble des obligations qui leur incombent et les solutions à mettre en oeuvre. Les professionnels de la prévention et du contrôle s'y référeront pour réaliser leurs vérifications réglementaires.

11/2019

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Beaux arts

Hokusai

Katsushika Hokusaï, né à Edo en 1760, sans doute dans une famille d'artisans, est l'un des grands représentants de la gravure sur bois japonaise et l'un des plus grands génies créateurs de tous les temps. Bien qu'étant l'un des artistes japonais les plus connus (il a exercé une profonde influence sur l'art occidental, et en particulier sur les impressionnistes), ¬ ce " fou du dessin " - ainsi qu'il se baptisait - n'en est pas moins une personnalité irrémédiablement excentrique par rapport à la norme" japonaise " par son tempérament et les aspects imprévus de son œuvre. Cette monographie, qui s'attache à situer Hokusai dans le contexte général de son époque, s'appuie sur les recherches les plus récentes de Matthi Forrer : l 'un des spécialistes mondialement connus du monde de l'ukiyo-e et d'Hokusai en particulier auquel il a consacré déjà une monographie croisée avec celle des Goncourt et de nombreuses expositions. Matthi Forrer présente l'artiste en suivant l'ordre chronologique de ses différentes périodes (qui se définissent par les noms qu'il adopte successivement). Les chapitres, encadrés par des éléments biographiques, analysent en détail les sujets adoptés par Hokusai à chacune de ces périodes. Les œuvres les plus importantes sont reproduites sur des planches somptueuses et accompagnées d'un bref texte. On y voit Hokusaï, bouddhiste et shintoïste convaincu, célébrer la Nature et le mont Fuji comme des entités sacrées indissociables de l'unité de être, mais aussi son œuvre, riche de plus de 30 000 planches et dessins, dresser un constat souvent ironique ou espiègle de l'espèce humaine, parallèlement à ses travaux d'illustration des contes et romans ou poèmes de la littérature nippone.

11/2011

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Beaux arts

Sorolla - spanish master of light

Les oeuvres de bravoure impressionnistes du premier peintre espagnol d'il y a un siècle, présentées et explorées en détail par une équipe internationale de spécialistes de renom Joaquín Sorolla y Bastida (1863-1923) était le peintre espagnol le plus en vue de son époque, célèbre dans le monde entier alors que Picasso luttait encore pour se faire un nom. Ce livre somptueusement illustré retrace la carrière de Sorolla chez lui et à l'étranger, en se concentrant sur plus de 60 toiles. Celles-ci incluent des portraits, des paysages, des baigneurs et des paysages marins pour lesquels il est le plus célèbre, ainsi que des scènes de genre de la vie espagnole. Ses premières oeuvres monumentales ont établi la réputation de l'artiste en tant que réaliste social sans faille. En envoyant des images stratégiques lors d'expositions majeures à travers l'Europe, Sorolla a représenté des paysans, des pêcheurs et des fabricants de voiles en train de fouiller de maigres existences ; les jeunes femmes contraintes à la prostitution et des orphelins handicapés nus. La technique impressionniste avait rarement été utilisée à des fins aussi provocantes. Alors que Sorolla a trouvé une riche clientèle au tournant du XXe siècle, il s'est concentré sur les scènes ensoleillées de loisirs et de sociabilité élégante : de belles femmes flânent dans des stations balnéaires à la mode et des enfants gambadent au bord de la mer. Des éminents spécialistes proposent un bilan contemporain de son parcours et explorent les relations de Sorolla avec les peintres de bravura les plus célèbres du moment, notamment John Singer Sargent et l'artiste suédois Anders Zorn. La chronologie illustrée de Blanca Pons Sorolla, arrière-petite-fille de l'artiste, fournit des informations supplémentaires.

03/2019

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Littérature française

Albert Cohen, mythe et réalité

"Depuis quelques années, Albert Cohen fait l'objet d'ouvrages à caractère biographique, avoué ou non. Le succès croissant de Belle du Seigneur suscite des vocations croissantes, les rend, telle est la loi économique, hâtives. Cette hâte, souvent moins bien intentionnée qu'il est dit, produit des portraits qui, d'un livre à l'autre, vont bientôt rejoindre la fiction. Si, longtemps, l'information a pu passer pour sommaire, la documentation n'en existait pas moins. L'appareil de "La Pléiade", diverses expositions, les éléments déposés à l'occasion du procès de 1989, et accessibles, ainsi que Autour d'Albert Cohen ont l'enouvelé bien des points, ouvert d'autres pistes ; mais sans parvenir, curieusement, sur la table de travail des biographes supposés. Tout début janvier 1990, l'auteur de Autour d'Albert Cohen soulignait, preuves à l'appui, le rôle essentiel des compagnes de l'écrivain jusqu'à la Guerre. Peine perdue, trois mois plus tard paraissait un nouveau dossier qui négligeait ces pièces, reprenant ou développant des affirmations non vérifiées, des hypothèses qui tournaient à l'affirmation. Ne se voulant ni écrivain ni biographe, Madame Albert Cohen a consacré son second livre à une démonstration de méthode. C'est simple, quelque peu cruel, mais souvent réjouissant. A telle assertion, elle oppose le fait, le document, la date ; elle cite et rapporte la source. Il suffisait donc de chercher et le lecteur pourra se demander pourquoi tant d'auteurs ont ainsi bâclé leurs enquêtes ; il n'en verra que mieux, alors, les relais romancés, les compléments fabulateurs et les récupérations vaniteuses. La leçon froissera donc, et d'autant plus qu'elle rappelle les règles élémentaires d'un genre que l'honnêteté, seule, garantit. Elle vient aussi à point nommé en attendant que soit publiée la biographie qui, les exemples présents aidant, s'impose désormais." [1991].

04/1991

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Histoire de France

D'une guerre à l'autre (1914-1918 - 1944)

Publié pour le Centenaire de la Première Guerre mondiale et le 70e anniversaire de la Libération de la France en 1944, ce volume, avec les expositions qui l'accompagnent, revient sur la façon dont ces périodes ont été vécues dans le département de la Seine-Maritime (alors Seine-Inférieure). Il fait aussi une large place à la mémoire collective de ces conflits, en s'appuyant sur les collectes organisées auprès des habitants de Seine-Maritime, qui ont donné lieu à près de 250 contributions et qui ont permis de rassembler plus de 12 000 pages ou images. Si, lors de la Première Guerre mondiale, le territoire seino-marin échappe à la ligne de front, il joue un rôle essentiel de base arrière dans la mise en oeuvre des opérations des Alliés. Les ports du Havre, de Rouen ou de Dieppe bénéficient d'une position stratégique pour le ravitaillement et l'acheminement des troupes britanniques et américaines. La Seine-Inférieure constitue également un refuge pour les alliés belges qui implantent leur gouvernement en exil à Sainte-Adresse. La situation du territoire au cours de la Seconde Guerre mondiale est évidemment bien différente puisqu'il sort en 1944 de quatre années d'occupation et qu'il se trouve directement concerné par les opérations militaires liées au Débarquement. Cette année 1944 est appréhendée à travers le quotidien des populations. Des actions de résistance à l'occupant sont menées sur le territoire tandis que les bombardements occasionnent d'importantes destructions dans les villes, rendant très rudes les conditions de vie. Une ouverture est faite en conclusion sur le devoir de mémoire et la manière dont a été commémorée la Libération pendant ces 70 dernières années.

05/2014

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Beaux arts

Marc Didou. D'après nature, Edition bilingue français-anglais

Petroleum reversus, Pipeline fossilis... le sculpteur finistérien Marc Didou expose une série d'oeuvres qui prennent, en latin, des noms rappelant le classement de la nature. Ses troncs massifs, disposés dans le parc du Domaine de Trévarez, ne cachent d'ailleurs pas leur parenté avec les arbres, jusque dans leur écorce découpée. Une enveloppe qui est toutefois, au sens premier du terme, un cortex qui s'adresse à notre conscience. Car les oeuvres singulières de Marc Didou campent avec la force de l'évidence un retournement de perspective : arbre de transmission, oléoduc, rouleau compresseur, il s'emploie à les découper pour les retourner en morceaux ressoudés. Un objet construit, au matériau opaque, rebut d'une production-type de l'ère industrielle, exprime tout à coup sa fragilité de ressource épuisée, craquelée, offerte à l'air et au regard. "Ses arbres sont à la fois le prolongement du pipeline mais aussi son engendreur né de leur fossilisation. Les oeuvres disent en même temps le contenant et le contenu, le massif et le fluide" écrit Philippe Ifri dans l'avant-propos. Un renversement que les autres pièces présentées dans cette série traduisent à leur manière, quand elles dialoguent avec un Domaine de Trévarez lui-même né de l'industrie triomphante, champion du trompe-l'oeil dans son coeur de métal. L'entretien et le texte qui éclairent brillamment le travail de Marc Didou dans le présent catalogue sont dus au vice-directeur du Musée Tinguely à Bâle, Andres Pordey, et ou grand critique et galeriste génois Giovanni Battisto Martini. Ils confirment la dimension internationale de cet artiste majeur qui, depuis vingt-cinq ans, signe des productions et des expositions dans toute l'Europe.

06/2019

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Beaux arts

Jacques Kerchache, portraits croisés

Connaisseur à l'œil réputé infaillible, conseiller des plus grands collectionneurs, militant infatigable de la cause des arts premiers, l'homme qui a fait entrer au pavillon des Sessions du Louvre les œuvres des quatre cinquièmes de l'humanité est mort au Mexique en août 2001. Il s'appelait Jacques Kerchache. A l'occasion du troisième anniversaire de l'ouverture du pavillon des Sessions, le musée du quai Branly et Gallimard publient Jacques Kerchache, portraits croisés. Conçu à partir d'une série d'entretiens avec ses proches, ses amis, les créateurs, les personnalités qu'il a côtoyées (Jean-Jacques Aillagon, Jacques Friedmann, Anne Kerchache, Alain Kirili, Jean-Pierre Lang, Jean de Loisy, Stéphane Martin, Alain de Monbrison, Jean Nouvel, Orlan, Jean-Charles Pigeau, Jean-François Prat, Michel Propper, Paul Rebeyrolle, Sam Szafran, Germain Viatte), cet ouvrage n'est ni une biographie exhaustive ni un essai critique, mais plutôt une invitation à la découverte. Découverte d'un homme, à travers ses expéditions et ses voyages (Afrique, Asie, Amériques), ses combats (anthologie de ses textes manifestes), les expositions qu'il a réalisées (" Les Taïnos ", " Picasso-Afrique " et d'autres encore). Découverte d'une aventure, celle de la création du pavillon des Sessions et du musée du quai Branly, dont le bâtiment, réalisé par Jean Nouvel, ouvrira début 2006. Découverte d'une collection extraordinaire d'arts premiers dont de nombreuses pièces seront reproduites pour la première fois. Découverte d'un univers, sa maison, jamais photographiée, où les œuvres d'art voisinent avec les objets de curiosité dans une atmosphère de " chambre des merveilles ". Entretiens, textes et images ont été réunis par Martin Bethenod, éditeur (ancien directeur des éditions du Centre Pompidou) et journaliste (Connaissance des Arts, Vogue).

04/2003

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Beaux arts

Trésors des cathédrales

Longtemps gardés secrets et souvent méconnus, les trésors de cathédrales se dévoilent aujourd'hui dans ce beau livre : enluminures, orfèvrerie, émaux, broderie... La première partie présente l'épopée des trésors, de leur apparition et leur composition jusqu'à leur valorisation pour des expositions temporaires, dont celle des « Trésors des églises de France » en 1965, qui connaît une fréquentation exceptionnelle, en passant par leur reconstitution après les saisies révolutionnaires et les procédures de classement au titre des monuments historiques. A l'origine, chambres-fortes et visibles de manière exceptionnelle pour quelques grandes cérémonies, les trésors témoignent de la cathédrale et de l'ambition de ses constructeurs. Dès le XIXe siècle, l'émergence d'un souci de conservation conduit à l'aménagement de certains trésors afin de recevoir le public puis à la protection de ces objets rares. Pris dans la tourmente des deux guerres mondiales, les trésors sont aussi témoins de leurs temps. Aujourd'hui devenus "monuments historiques", les trésors bénéficient d'une attention particulière des services de l'Etat. Une seconde partie permet de plonger le lecteur dans les matières précieuses et délicates de ces objets, notamment les textiles et l'orfèvrerie, démontrant le rôle déterminant qu'elles tenaient dans l'ornementation et l'exercice du culte dans les églises. Enfin, par le biais de notices traitant de ces objets précieux et présentant un singulier florilège de 31 trésors ouverts au public, le lecteur découvre ce patrimoine exceptionnel unique, à la lumière de nouvelles informations disponibles grâce à la recherche : reliquaires, châsses, calices, coffres, chasubles et tuniques, croix, crosses et couronnes se succèdent pour montrer tout l'éclat et la richesse de ces collections conservées et mises en valeur par l'Etat.

10/2018

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Cuisine

Joseph Favre, cuisinier et érudit. Précurseur de la science culinaire et initiateur de l'Académie culinaire de France

Cuisinier et écrivain culinaire longtemps inconnu du grand public, Joseph Favre (1844-1903) trouve enfin la place qu'il mérite dans l'histoire mondiale de la cuisine. Ce premier ouvrage biographique complet le concernant permet de vraiment comprendre l'importance de ce cuisinier. Joseph Favre est d'abord et surtout connu pour son fameux Dictionnaire universel de cuisine et d'hygiène alimentaire publié en quatre tomes et en deux éditions dès 1889, dans le but d'inclure une approche scientifique dans sa profession. Mais la vie du fondateur de l'Académie culinaire de France en 1879 est bien plus riche, voire parfois même mouvementée et surprenante. Joseph Favre suit un apprentissage de cuisine dans un grand hôtel avant de perfectionner son art dès 1865 à travers la Suisse, la France, l'Allemagne et l'Angleterre, en travaillant dans les grandes maisons de l'époque et en vivant de nombreuses péripéties, comme ses activités d'anarchiste ou ses supposées études de médecine comme auditeur libre à l'université. Il s'installe définitivement dans la région parisienne en 1883, mais n'a jamais pris la nationalité française. Original, visionnaire et indépendant, il prône les bienfaits de l'alimentation sur la santé et de l'importance d'acquérir une hygiène alimentaire saine. C'est lui aussi qui lance et édite La science culinaire, le premier journal culinaire écrit par un professionnel entre 1878 et 1883. Il se passionne pour les expositions et les concours internationaux, joue les historiens, devient le cuisinier et l'ami des grands de ce monde. Malgré tout cela, et certainement très jalousé, Joseph Favre meurt dans l'indifférence le 17 février 1903. Il a fallu plus d'un siècle aux historiens pour redonner à Joseph Favre la place qu'il mérite vraiment au Panthéon de la cuisine.

10/2020

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Monographies

Arnaud Rabier Nowart

Une nouvelle collection presentant des monographies sur les artistes les plus emblématiques du Street Art. Arnaud Rabier Nowart est un artiste audacieux et aux idées foisonnantes tout en étant un homme libre. Cette monographie est une introspection du street artiste atypique Arnaud Rabier Nowart, à la fois sculpteur, plasticien, poète et vidéaste. Depuis trois décennies (son premier mur à 17 ans) il produit une oeuvre fascinante, avec Van Gogh au coeur de sa création, véritable moteur de son travail. Associant cubisme et lettrage, les images de ce guerrier moderne, en quête de vérité, foisonnent d'idées, d'expériences et d'audace, qui jamais ne laisseront le spectateur indifférent tant elles sont au coeur de l'humain. " Il n'y a rien de plus beau pour un artiste que d'aimer les gens et vouloir les aider. " Les centaines de portraits de Van Gogh et ses " superflowers " rayonnent dans le monde entier. Il peint des fleurs " symbole universel d'amour et de paix qui apportent du bonheur. " Artiste multi styles à l'énergie atomique, Arnaud Rabier Nowart est un homme libre qui crée selon ses envies, avec des bombes aérosol, des posca, du bois, du plâtre, de la toile, des images en 3 D... Fuyant les mondanités et courbettes de toutes sortes, il est plus à l'aise lorsqu'il peint dans la rue devant les passants et dans son atelier, que lors du vernissage de ses expositions. Ce livre explore le cheminement de ce génie passionné, devenu l'une des personnalités reconnue dans ce courant artistique moderne et contemporain qu'est le street art. Un ouvrage magnifiquement illustré d'une centaine de photographies qui permet de découvrir la pulsion créatrice dans toute sa diversité de cet artiste pour qui " L'amour n'est pas un pêché. "

11/2022

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Beaux arts

Correspondance

Dès 1891, Pierre Bonnard et Edouard Vuillard commencent à s'écrire, peu après leur rencontre dans les ateliers de l'académie Julian et de l'Ecole des beaux-arts. Ce sont d'abord les lettres de jeunes artistes heureux de partager leurs découvertes, s'informant de tout, se renseignant sur tout, métier, amis, expositions. Puis, au fil des ans, les lettres et les cartes échangées entre Bonnard l'itinérant, souvent éloigné de Paris, et Vuillard le sédentaire deviennent surtout les petites bornes d'une affection indéfectible, dont elles jalonnent le cours. La rencontre de Bonnard et de Vuillard s'est faite au sein d'un groupe d'artistes débutants, élèves des mêmes écoles, avec qui ils restent très unis, Paul Sérusier, Maurice Denis, Ker-Xavier Roussel, Paul Ranson, René Piot, Henri-Gabriel Ibels. Leur admiration va à l'œuvre de Gauguin, dont ils se sont proclamés, sous l'égide de Sérusier, les " nabis ", c'est-à-dire, en hébreu, les prophètes. Bonnard et Vuillard se découvrent la même indépendance dans la réflexion personnelle, la même sincérité. Ils vénèrent Mallarmé, dont ils ont compris l'aristocratique visée supérieure. Leur intelligence s'accompagne d'une même pudeur. De là cet incomparable respect qu'ils ont l'un pour l'autre dans ce qu'ils savent ou devinent l'un de l'autre. La vie de Vuillard s'achève en juin 1940. Du Cannet, Bonnard écrit simplement à Roussel, leur plus ancien et plus proche ami commun : " Comme cette mort de Vuillard a resserré les liens qui nous unissaient tous, ses vieux camarades. Eloigné comme je suis, je crois par moments que ce n'est pas vrai et que je vais revoir son sourire dans sa barbe blanche... "

04/2001

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Beaux arts

Voyage sentimental. Déplacements dans l'art contemporain

L'ultime ouvrage de Laurence Sterne, voyage sentimental à travers la France et l'Italie., paraît en 1768. à une époque où les Anglais semblent pris de fièvre pérégrine et où se multiplient guides et comptes rendus à l'usage des voyageurs. Mais Sterne déjoue les attentes des lecteurs. Il redéfinit la relation auteur/lecteur et nous offre, comme le précise la postface, "un recueil d'impressions personnelles, intimes, reçues en courant. au jour le jour ; sorte de journal de l'âme que l'écrivain est maître d'arrêter où bon lui semble. ou plutôt qui s'arrête de lui-même, quand les éléments d'impression viennent à manquer". Ce voyageur "sentimental" cherche donc à partager les sentiments les purs vifs et les plus intimes des êtres, à s'élever au-dessus des prétendues nécessités de l'existence sociale pour se réaliser lui-même dans l'ordre d'un monde qu'il ne peut admettre comme seulement "matériel". En 2009, prenant pour fil conducteur l'ouvrage de Sterne, trois Fonds régionaux d'art contemporain (Languedoc-Roussillon, Poitou-Charentes, Provence Alpes d'Azur), le Musée de Valence. la Maison de la Culture d'Amiens et Angle art contemporain à Saint-Paul-Trois-Châteaux se sont associés dans un projet commun pour confronter cette thématique du voyage sentimental à la création contemporaine : vagabondage mélancolique, périple entre dialogue intérieur et découvertes hasardeuses, passage d'une frontière à l'autre, d'un champ artistique à un autre, esthétique du divertissement et de l'artifice, typologie du voyageur... Un parcours en six expositions - dans différentes villes dont certaines visitées par Sterne lui-même - visant à montrer combien la circulation des oeuvres d'art concerne la réalité humaine dans sa totalité et son universalité.

03/2012

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Philosophie

Sartre, le temps des révoltes

" Il fait un ciel triste sur Paris, ce 21 octobre 1970. La place Bir-Hakeim, à Billancourt, est encombrée de journalistes. Sartre, soixante-cinq ans, est enveloppé dans sa vieille canadienne, au centre de la place ; autour, les murs nous regardent, avec leurs barreaux aux fenêtres, des visages qui épient, les arbres qui désespèrent. Une rue relie cette place à la porte Emile-Zola. Par " Zola ", passent les OS, les immigrés, les laissés-pour-compte de la classe ouvrière ; les professionnels, en bel habit bleu d'ouvrier, passent, eux, par la place Nationale. Ils sont syndiqués. Pas les OS. C'est à ces derniers que le philosophe veut s'adresser. Il est 14 h 30, l'équipe du matin sort ; celle du soir entre. Figures rongées par l'exil, le travail à la chaîne. Quand elles surgissent, deux bras solides aident Sartre à monter sur un vieux tonneau oublié là, et dont plus tard on se gaussera tant ! Le philosophe bascule un peu, se stabilise et, une main sur la hanche, l'autre accrochée à un micro, s'adresse aux visages graves qui se plantent devant lui. Les gars froncent les sourcils. La voix claire s'élance. " Ce livre est un témoignage exceptionnel pour qui veut comprendre les liens du " camarade Sartre " avec les maoïstes de la Gauche prolétarienne, notamment Benny Lévy, leur chef charismatique, avec qui le philosophe en viendra à réfléchir sur le phénomène religieux. Jean-Pierre Barou était de ce petit groupe engagé dans un combat politique radical qui poussera la France au bord de l'explosion. Il participe à la création de Libération, publie en 1975 un livre devenu mythique, Gilda je t'aime, à bas le travail (La France sauvage). Il se consacre aujourd'hui à l'étude des sociétés " primitives " ou extra-occidentales, comme auteur, éditeur et commissaire d'expositions.

09/2006

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Beaux arts

Comment identifier les mouvements artistiques

La fin du XIXe siècle, puis le xxe siècle, voient émerger chez les artistes une nouvelle conscience de leur rôle, qui les conduit à se rassembler. L'art s'affirme alors comme un véritable champ d'expérimentation : techniques et modes de travail sont partagés au sein de " groupes " , appelés aussi " mouvements " ou " tendances " . Cette notion d'un travail collectif surgit dans une conception de l'art qui assigne en général un caractère individuel à l'acte créateur. Identifier ces associations entre artistes, c'est d'abord comprendre les motivations, souvent définies par un manifeste, qui sont à leur origine. Un groupe peut se fonder sur des bases très diverses : autour d'une revue (De Stijl), d'une localité (Pont-Aven), d'une technique (le collage pour Braque et Picasso), d'un thème (le futurisme) ou de pratiques (le travail en plein air et en groupe pour les impressionnistes). Si elle est le plus souvent revendiquée, cette complicité entre créateurs est parfois déterminée par la critique, qui dégage des caractéristiques communes à divers travaux. L'analyse des mouvements permet aussi d'établir le degré de proximité entre les artistes. C'est à cette approche que convie cet ouvrage. La période couverte, de l'impressionnisme à nos jours, est marquée par le foisonnement des démarches et des formes. Les questions posées par les cubistes, les informels, les minimalistes, les conceptuels ou les pointillistes côtoient celles, plus récentes, du corps, de l'identité, du genre, de la postmodernité ou du postcolonialisme. La présentation, chronologique, fournit une abondante documentation : époque d'un mouvement donné, origine de son nom, fondateurs, principaux représentants, manifestes, lieux, expositions, revues et textes contemporains, sans oublier des reproductions d'oeuvres, accompagnées de commentaires. Le lecteur dispose ainsi des repères nécessaires à une meilleure appréhension de l'art contemporain. L'ouvrage est complété par un index général et un index des artistes.

04/2018

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Photographie

Henri Cartier-Bresson et Le Monde

Le photographe français Henri Cartier-Bressonn (1908-2004) est l'un des grands artistes du XXe siècle. Il est l'inventeur d'un style -"l'instant décisif" -, mélange de vie débordante et de géométrie maîtrisée. Au début des années 1930, Henri Cartier-Bresson rapporte de ses voyages des instantanés surréalistes qui forgent sa légende. Après-guerre, il fonde l'agence Magnum et devient photojournaliste. Durant plus de cinquante ans, le journal Le Monde constitue "un instrument de travail indispensable" dont il se nourrit pour créer une œuvre sans égale. De son côté, Le Monde a plus écrit en cinquante ans sur Cartier-Bresson que sur Picasso ou sur Matisse. Cet ouvrage dévoile et analyse les liens noués entre un photographe de référence et un journal de référence, avec pour point d'orgue le reportage photographique que le maître a réalisé, en 1985, sur Le Monde. Ce fut son dernier. Les soixante-six principaux articles consacrés à Cartier-Bresson dans Le Monde, de 1955 à 2006, sont publiés dans cet ouvrage. De longs entretiens permettent de retrouver la voix forte d'Henri Cartier-Bresson - années de formation, influences, convictions esthétiques, coups de sang. Des textes critiques rendent compte de ses expositions et de ses livres. Des enquêtes mettent à jour les débats autour d'une œuvre qui oscille entre art et journalisme. L'ensemble des articles montre comment s'est forgée la statue culturelle de l'artiste. Quinze auteurs ont écrit sur Henri Cartier-Bresson, dont Michel Guerrin, qui raconte dans une longue introduction qui sont ces rédacteurs, leurs liens avec le photographe, le contexte de ces publications. L'histoire de Cartier-Bresson dans Le Monde résonne alors avec une autre histoire comment un journal réputé sans images a été le relais sans égal du développement de la photographie en France et à l'étranger.

11/2008

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Sciences historiques

Ils nous l'ont raconté

La compagnie "Les Héritiers" s'est fait l'interprète de paysans, marins-pêcheurs, mineurs, commerçants, instituteurs, artistes, sportifs, villageois ou citadins qui nous offrent leur histoire en partage. La transmission du métier, autrefois, "c'était automatique" , de gré ou de force. A l'usine, les enfants étaient embauchés avec le même métier que leurs parents. Ce que les parents faisaient, les enfants étaient capables de le faire. "Fils, petit-fils, arrière petit-fils de" . Parfois, le destin, la vie ou l'histoire se sont cependant mêlés de contrarier les vocations. Quelques-uns ont pu, ont su, choisir une voie différente, parfois en tâtonnant longtemps ou en suivant des chemins détournés. Ce thème de la transmission entre en résonance avec le parcours personnel et la recherche artistique de Jean-Claude Rousseau, metteur en scène de la compagnie. Dans ces tranches de vie, chacun peut se reconnaître, voire s'identifier, et suivre les changements survenus au cours des cinquante ou soixante dernières années. Ces récits du quotidien mettent en valeur le patrimoine humain du Nord de la France. "Au travers de spectacles, de vidéos et d'expositions, la compagnie "Les Héritiers" a réalisé une fresque authentique des années d'avant la deuxième guerre mondiale jusqu'au XXIème siècle. Elle a donné la parole à des anonymes, peu habitués à s'exprimer en public, qui sont devenus de véritables personnages. De l'Auxilois au Pays fréventin, en passant par Etaples, Lucheux, les Vertes Vallées, Beauval, Saint-Pol-sur-Ternoise et Pernes-en-Artois, des dizaines et des dizaines d'hommes et de femmes ont raconté. Les représentations ont connu un vif succès auprès des habitants de la région. Mais le théâtre est éphémère. C'est pourquoi la compagnie a choisi de publier une partie des témoignages recueillis". Agnès Van Gheluwe, Présidente de la Compagnie

09/2014

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Beaux arts

Hubris, la fabrique du monstre dans l'art moderne. Homoncules, Géants et Acéphales

L'art moderne s'est souvent voué à la laideur. Anatomies difformes, palettes outrées, compositions incongrues, volonté de surprendre et de heurter : qui oserait encore parler de beauté ? Faute de pouvoir en appeler à la raison historique et à la désuétude des canons anciens - des proportions de Vitruve à la perspective d'Alberti -, ne convient-il pas de rechercher ce qui a provoqué ce changement radical dans l'élaboration des formes qu'on appelle "art" ? S'appuyant sur les matériaux patiemment rassemblés depuis trente ans à travers de mémorables expositions, de "L'Âme au corps" à "Crime et châtiment " en passant par "Mélancolie : Génie et folie en Occident " et "Les années 1930 : La fabrique de "l'Homme nouveau"', Jean Clair pro-pose une lecture anthropologique de l'esthétique moderne qui croise l'histoire de l'art, l'histoire des sciences et l'histoire des idées. Ainsi la seule année 1895 a-t-elle vu, simultanément, la naissance du cinéma. la découverte des rayons X, les applications de la radiotéléphonie (mais aussi la croyance en des rayonnements invisibles chez les tenants de l'occultisme), les premiers pas de la psychanalyse, l'essor de la neurologie : la sensibilité en est bouleversée, mais d'abord la façon qu'a l'artiste de se représenter le monde visible et singulièrement le corps humain. Paradigmes et paramètres, les modèles ont changé. L'art devient l'expérimentation du monstrueux et crée de nouvelles entités parmi lesquelles Jean Clair distingue trois figures directrices : le mannequin des neurologues, descendant des alchimistes et de Goethe, le Géant des dictatures, ' l'Ogre philanthropique" dont Le Colosse de Goya est le prototype, l'Acéphale enfin, le nouveau dieu des avant-gardes célébré par Georges Bataille.

03/2012

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Beaux arts

DAVID DELLEPIANE. Peintre, Affichiste, Illustrateur

D'origine génoise, David Dellepiane (1866-1932) émigre en France en 1875 avec sa famille pour s'installer à Marseille, dans la vieille ville, foyer de l'immigration italienne. Son milieu familial d'artisans d'art l'encourage très tôt à suivre l'enseignement de l'école des Beaux-Arts où il est vite reconnu comme portraitiste et paysagiste. Il enrichit sa formation à Paris en fréquentant l'atelier de Jules Chéret et côtoie les avant-gardes avec son contemporain Mucha. Dellepiane se familiarise ainsi avec les procédés de la lithographie, s'intéresse au japonisme, à l'Art nouveau et se laisse séduire par le pointillisme, trois courants artistiques majeurs qu'il intègre dans son esthétique. De 1896 à 1927, Dellepiane poursuit une brillante carrière illustrateur en maniant toutes les techniques des arts graphiques. Outre la célèbre affiche du 25e centenaire de la ville de Marseille et celles des expositions coloniales de 1906 et 1922, il a répondu à de nombreuses commandes des compagnies maritimes et industrielles et entretenu une collaboration avec de nombreux écrivains et éditeurs. Cette notoriété lui permet dans le même temps de décliner son œuvre de peintre en décors intérieurs, portraits, marines et paysages parfois de veine orientaliste. La guerre de 1914 marque un tournant décisif quand David découvre le potentiel pictural du santon d'argile crue, utilisé comme modèle et objet de création. Cette quête n'entraînera aucunement l'abandon des thèmes qui lui sont chers puisqu'il poursuivra l'ensemble de ses recherches jusqu'au terme d'un itinéraire artistique riche, varié et fécond. Cette première monographie regroupant son œuvre peint et imprimé vise à rétablir l'image d'un artiste trop longtemps réduit à sa seule production d'affichiste et d'imagier des santons, alors qu'il traversa tous les courants picturaux à l'origine du Modernisme.

11/1999

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Dessin

L'amour n 3. Plaidoyer pour la beaute

En plus d'être écrivain, dessinateur, éditeur, commissaire d'expositions et réalisateur, Férdéric Pajak a été le fondateur et le rédacteur en chef de plusieurs journaux et revues, dont Barbarie, Nous n'avons rien à perdre, Station-Gaité, Voir, La Nuit, Good Boy, Culte, L'Eternité, L'Imbécile, 9 semaines avant l'élection et enfin L'Amour, dont le N`°1 est sorti en librairie le 14 octobre 2021. Tous réunissaient écrivains et dessinateurs à parts égales, sans restrictions ni de genres, ni de nombre de signes. Pour ce troisime numéro, L'Amour propose d'établir un Plaidoyer pour la beauté en ces temps où elle semble de plus en plus rare, de plus en plus menacée par la violence et le mercantilisme généralisés. Essais, dialogues, nouvelles, extraits de journal intime, dessins, peintures, sculptures, collages, bandes dessines, paysages, portraits : toutes les formes sont les bienvenues pour, à contre-courant de l'actualité commune, toucher à l'actualité intime, celle-là qui, vibrant en chacun d'entre nous, nous sert de boussole dans notre quotidien malmené. Une confrontation d'opinions et de sentiments, destinée à un public curieux, agacé par les discours et les idéologies qui déforment l'opinion publique. Avec la collaboration de : Bessompierre, Pascale Bouhénic, Julie Bouvard, Frédéric Ciriez, Lou Cohen, Patrick Declerck, Paul Diemunsch, Renaud Ego, El Roto, Ivan Farron, Philippe Garnier, Gébé, Nikolaï Gogol, Brad Holland, Florent Lassalle, Martial Leiter, Alain Madeleine-Perdrillat, Jacqueline Merville, Micaël, Muzo, Adrien Neveu, Noyau, Jean-Noël Orengo, Frédéric Pajak, Corinne Pauvert, Jean-Jacques Pauvert, Joël Person, Nicolas Raboud, Thierry Raboud, Marion Richez, Raphaëlle Riol, Jacques Roman, Alexandra Roussopoulos, Daniel Sapin, Jean Scheurer, Frédéric Schiffter, Jean-Baptiste Sécheret, Sempé, Anna Sommer, Michel Thévoz, Nicolas Topor, Corinne Véret-Collin, Francis Volken.

10/2022

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Monographies

Vincent Bebert. La peinture toujours recommencée

Vincent Bebert suit son mouvement intérieur qui le pousse vers la peinture et la nature. Il a posé tout son " barda " dehors et a travaillé avec jubilation en Bavière, dans les Alpes, au bord de l'Atlantique ou en Ardèche... Cette résidence d'été à la Fabrique du Pont d'Aleyrac permet de découvrir ses dernières toiles. Alain Madeleine-Perdrillat, historien de l'art, analyse et décrit avec attention le travail de ce peintre de plein air dans une tradition de " la peinture toujours recommencée ". Vincent Bebert, né en 1980, suit son mouvement intérieur qui le pousse vers la peinture et la nature. Le monde du dehors, la nature, lui apparaissent comme des défis à relever. Il a posé tout son " barda " dehors et a travaillé avec jubilation en Bavière, dans les Alpes, au bord de l'Atlantique ou en Ardèche, au pont d'Aleyrac... En lutte avec les éléments, avec la pluie, le vent, l'espace et aussi avec lui-même. Les échanges entretenus avec des " aînés " durant son cheminement l'ont nourri, notamment avec Alexandre Hollan depuis 2005 et avec Sam Szafran de 2013 à 2019. Plusieurs galeries parisiennes lui ont consacré des expositions personnelles. Cette résidence d'été à la Fabrique du Pont d'Aleyrac permet de découvrir ses dernières toiles. Alain Madeleine-Perdrillat, historien de l'art, analyse et décrit avec attention le travail de ce peintre de plein air dans une tradition de " la peinture toujours recommencée ". " Partout se perçoit une véhémence, sinon même une sorte d'acharnement de l'artiste, non à l'égard du motif, qui paraît n'importer que secondairement, mais avec la peinture elle-même, comme si celle-ci l'emportait irrésistiblement, sans qu'il cherche à lui opposer beaucoup de résistance... " Alain Madeleine-Perdrillat

03/2022

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Littérature française (poches)

Le musée de l'Homme

Un coup de soleil et de vent balaie la place du Trocadéro. Les pensées de Paul Valéry brillent en lettres d'or au fronton d'un palais républicain ; plus bas, trois mots claquent sur la pierre et m'offrent un titre : Musée de l'Homme. Je suis preneur ! Adjugé ! Le quart de siècle qui précède cette appropriation, nous avions fait, avouons-le, grande consommation de toutes les formes d'anthropologie : début de la vogue humanitaire, grand chic des " sciences humaines ", crédulités et optimismes divers. Que d'homme ! Que d'homme ! Gide l'avait compris avec sa subtilité habituelle quand son Œdipe répond au Sphinx : la réponse, c'est l'homme, quelle que soit la question. Ils ne me font pas sourire les inconnus qui murmurent : " Ah, si je vous racontais ma vie, quel livre vous en feriez ! " Ils ont raison, ces naïfs. Rien de plus émouvant qu'une vie réputée " ordinaire ", rien de plus amer, secret, étrange et étranger. Les matériaux quotidiens font la comédie humaine : une tâche sur laquelle vous saignez; une mère qui glisse à l'absence ; une femme qu'enfin vous aimez après toutes celles que vous avez désaimées, perdues ; l'âge qui arme ses fusils... L'homme total et ordinaire méritait bien son musée. Je lui ai donné l'apparence d'un carnet de croquis : onze autoportraits de M. Tout-le-Monde. Voici le narrateur en père, fils, mari, en notable et en fantôme, en écrivain et en homme au rancart. Un petit bourgeois était une confidence sournoisement subjective - une patate chaude. Ici le conservateur a repris les choses en mains, mis de l'ordre, et il propose ce catalogue de mes expositions permanentes. F. N.

10/2002

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XIXe siècle

L'extravagant Monsieur Blerman - Mémoires picaresques d'un dandy de grand chemin

Dans la lignée de Bel-Ami et d'Arsène Lupin, Nicolas Blerman traverse la Belle Epoque avec un appétit de vivre et un culot hors du commun. Ses mémoires - ; retrouvés dans une malle - ; nous embarquent dans de folles aventures, depuis son ascension dans la Ville Lumière jusqu'à la découverte de l'exotisme oriental, en passant par la dolce vita italienne ou New York ! En 1888, Nicolas quitte sa province. Avec la complicité de bourgeoises acquises à son charme, le jeune dandy ambitieux devient l'intime de Toulouse-Lautrec, Alphonse Allais, Marcel Proust, Oscar Wilde, Emile Zola, Alberto Santos-Dumont... et de celui qui deviendra son frère de coeur, l'aviateur Léon Delagrange. Notre héros semble avoir participé à tous les grands événements du XXe siècle naissant : les Expositions universelles, la construction de la tour Eiffel, du Moulin Rouge, les films des frères Lumière, l'affaire Dreyfus, la construction du Métropolitain, les Jeux Olympiques, l'agitation des " Apaches ", le premier Tour de France, la course automobile Paris-Pékin, une exécution capitale à la Roquette ou une chasse à l'homme dans les égouts de Paris... La disparition brutale de Delagrange le précipite cependant dans le monde impitoyable de " la cloche " ; en y sombrant corps et biens, il va découvrir des relations plus précieuses que celles des salons du faubourg Saint-Honoré. Certains prétendent qu'il aurait eu partie liée avec de redoutables gentilshommes-cambrioleurs et l'enlèvement de la Joconde au Louvre. D'autres encore l'auraient aperçu sur le Titanic... Avec virtuosité et truculence, la vie romanesque de Blerman nous transforme en spectateur privilégié des grandes heures de la Belle Epoque. Très documenté et annoté, cet ouvrage est aussi une occasion exceptionnelle de redécouvrir l'effervescence de cette période.

10/2022

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Histoire internationale

Tirailleurs Sénégalais, frères d'armes, frères de sang

Lors des conquêtes coloniales, la France a recruté des soldats dans les populations soumises ; une ordonnance royale du 7 décembre 1841 consacre l'existence des "troupes indigènes" et les organise en les dotant d'un statut comme pour les autres corps d'armée. Bien souvent ces troupes ont été désignées sous l'appellation "tirailleurs sénégalais" , abstraction faite de la diversité de leurs origines. Les tirailleurs sont longtemps restés dans les marges de l'histoire et de la littérature, leur engagement dans plusieurs conflits du XXème siècle et leur souffrance à l'issue de ces derniers, après le retour sur le sol natal, sont mal connus ; leur mémoire commence juste à re-émerger, dans le cinéma, les romans, les expositions et hommages diverses. Léopold Sédar Senghor qui fut un tirailleur sénégalais (Seconde guerre mondiale) et qui avait connu leur destin tant au front qu'à l'arrière, est un des premiers à avoir laissé de très belles pages à la mémoire des tirailleurs sénégalais, notamment dans son recueil de poèmes Hosties noires, d'où est tiré le titre de cet ouvrage qui est aussi une forme d'hommage qui lui est rendu. Les textes de cette publication se situent donc au carrefour de l'histoire et de la littérature, auxquelles s'ajoutent des approches juridiques et artistiques, avec la présentation d'un ensemble de photographies, redonnant un visage à ces soldats de l'ombre. Les diverses communications présentées dans ce volume contribuent à l'écriture d'une histoire dépassionnée en ne faisant abstraction d'aucun des débats et tensions encore en vigueur (affaire de Thiaroye), histoire partagée du fait de la présence d'universitaires français et sénégalais, tous oeuvrant pour s'approcher au plus près de la vérité.

05/2019

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Arts décoratifs - Traditions

Balenciaga

Ce livre est la version " poche " de la première monographie consacrée à Balenciaga par les Editions du Regard en 1988. Marie-Andrée Jouve, alors responsable des archives de la maison Balenciaga réalisa à l'aide d'une documentation exceptionnelle un ouvrage inégalé à ce jour sur le maître incontesté de la haute couture. Ce livre est la version " poche " de la première monographie consacrée à Balenciaga par les Editions du Regard en 1988. Marie-Andrée Jouve, alors responsable des archives de la maison Balenciaga réalisa à l'aide d'une documentation exceptionnelle un ouvrage inégalé à ce jour sur le maître incontesté de la haute couture. Elle fut à l'origine de sa redécouverte par une série d'expositions prestigieuses, entre autres : Balenciaga, Musée des textiles de Lyon ; Balenciaga, F. I. T. New-York. Secret, Cristobal Balenciaga le fut incontestablement, mais s'il ne nous livra que très peu de lui-même, de sa vie privée ou de ses choix artistiques, ceux-ci transparaissent dans son oeuvre exigeante, parfois proche de la sévérité et dans laquelle culmine le raffinement de ses inspirations. De l'ampleur et des drapés de la peinture de Zurbaran, Balenciaga réinvente des robes, des manteaux et des capes dont chaque volume, chaque plis, atteint l'expression même de l'austère élégance espagnole. La perfection de sa technique lui permettant de satisfaire son goût pour l'infiniment dépouillé et d'obtenir des vêtements dont la coupe parfaite s'alliant à la somptuosité des étoffes, évoquent des architectures proches de l'abstraction. Ses plus belles créations (1937 - 1968) nous sont offertes ici à travers une iconographie inédite par les plus grands photographes de son temps qui, en reconstituant son oeuvre, gardent intact le mythe.

09/2023