Recherche

Cent vingt

Extraits

ActuaLitté

Récits de voyage

L'Oural en plein coeur. Des steppes à la taïga sibérienne

"Il arrive qu'on se sente chez soi ailleurs". Pour Astrid Wendlandt, cet ailleurs c'est la Russie où elle séjourne régulièrement depuis vingt ans. Elle y a acquis un robuste instinct de survie, une mansuétude pour les êtres déséquilibrés, un abandon à l'imprévu et une certaine placidité face à l'adversité. Pour elle, la Sibérie est l'un des derniers endroits de la planète où l'on peut encore disparaître, vivre à des centaines de kilomètres du premier voisin et imaginer qu'il reste encore des forêts vierges de la présence de l'homme. Après avoir marché dans la toundra avec les derniers éleveurs de rennes, les Nenets, au début des années 2000, elle est partie, dix ans plus tard, à la recherche d'autres peuples en survie dans les montagnes de l'Oural, aux portes de la Sibérie. Au lieu d'une civilisation ancienne et oubliée, elle a trouvé un monde en devenir où des hommes et des femmes ont largué les amarres pour s'inventer une autre vie. Pour Astrid Wendlandt, tout a commencé en 1995 sur les flancs de l'Oural à Tcheliabinsk, et comme souvent, tout a commencé par une histoire d'amour... Tout autant un formidable voyage du sud au nord de l'Oural, riche en péripéties et rebondissements, que la découverte émouvante d'une passion pour la Russie et l'âme russe. En filigrane, l'auteur dresse d'elle-même le portrait d'une femme d'aujourd'hui, qui n'a pas froid aux yeux, une femme qui a reçu "l'Oural en plein coeur".

04/2014

ActuaLitté

Poésie

Au bal de l'effronté. Fables et satires

Une fois toutes les cent lunes, le soir à pattes levées, Les animaux élisent le grand maître des corvées. Celui qui régente la longueur des troupeaux, Et régit la forêt, du bois tendre aux copeaux, Commande à la pluie de germer la semence, Et sent venir le temps d'aller en transhumance. Les animaux studieux vous écoutent les conteurs, L'aboiement du bon bougre, le cri du prédateur. Un lion aguerri dans une ardente ferveur, Promettait aux votants d'accorder ses faveurs. Il aperçut un singe qui boudait dans un arbre, Refusant de voter préférant qu'on le sabre. Mais pourquoi rejeter la noble démocratie ?

04/2020

ActuaLitté

Policiers

Mamie Luger

Six heures du matin : Berthe, cent deux ans, canarde l'escouade de flics qui a pris d'assaut sa chaumière auvergnate. Huit heures : l'inspecteur Ventura entame la garde à vue la plus ahurissante de sa carrière. La grand-mère au Luger vide son sac, et le récit de sa vie est un feu d'artifice. Il y est question de meurtriers en cavale, de Veuve Noire et de nazi enterré dans sa cave. Alors... Aveux, confession ou règlement de comptes ? Ventura ne sait pas à quel jeu de dupes joue la vieille édentée, mais il sent qu'il va falloir creuser. Et pas qu'un peu.

05/2020

ActuaLitté

Sciences de la terre et de la

A la découverte des sentiers de la géologie. Plus de 100 sites naturels à explorer

Où peut-on voir les plus belles coulées de basalte ? Pourquoi le cap Blanc-Nez est-il blanc ? Au gré de nos promenades, nous découvrons des paysages témoins d'une prodigieuse épopée, celle de la Terre. Ce guide vous emmène à la découverte de cent sites naturels remarquables de nos régions, tous faciles d'accès. Illustré par plus de cinq cents photos, il vous donne toutes les clés pour identifier les minéraux, les roches et les fossiles les plus communs que vous rencontrerez pendant vos excursions. Plongez dans ce livre, laissez-vous guider par Alain Foucault à la rencontre des mystères de la Terre...

03/2018

ActuaLitté

Aventure

Samurai Légendes Tome 3 : L'Aube rouge

C'était la fin d'un monde. D'un coté, les deux cents hommes du général Goru, fatigués, soucieux de protéger une petite forteresse au Sud... De l'autre, les dix mille hommes d'Akuma, les bras levés vers le ciel, impatients d'une victoire qui ne pouvaient leur échapper... La bataille fut terrible ! Les coups pleuvaient, les hommes tombaient, des cris de partout, des lacs de sang... En toute logique, les armées fidèles à l'Empereur furent vaincues ce jour-là, signant la fin d'un règne de plus de cent ans. Seul le nord et quelques grandes villes étaient encore libres mais pour combien de temps encore ?

10/2014

ActuaLitté

Lecture 9-12 ans

Les sept clefs du pouvoir Tome 7 : Dimanche Fatal

Le premier jour, il y eut une énigme. Le deuxième jour, ce fut l'obscurité. Le troisième jour vint le déluge. Le quatrième jour, ce fut la guerre. Le cinquième jour survient l'effroi. Le sixième jour, ce fut le chaos. Le septième jour eut lieu le dernier combat.

11/2010

ActuaLitté

Manga

One Piece Tome 89 : Bad end musical

Tandis que le groupe de Sanji se dépêche de finir le gâteau censé calmer la colère de Big Mom, Chapeau de paille poursuit son combat à mort contre le général sucré Dent-de-chien. Parviendra-t-il à s'imposer face à cet adversaire réputé invincible ?

01/2019

ActuaLitté

Beaux arts

Le voir et le savoir. Essai sur Nicolas Poussin

Publié trois cents ans après la mort de Nicolas Poussin, cet essai, né du choc provoqué par l'exposition sans précédent organisée au Louvre en 1960, reparaît alors qu'une nouvelle rétrospective célèbre le quatrième centenaire de sa naissance. De nombreux travaux savants éclairent désormais l'importance historique du fondateur de la peinture française. Mais vit-il aujourd'hui ? Le voyons-nous ? Le rôle des témoignages est de répondre aux questions de cet ordre. C'est ce qu'on a voulu faire ici.

09/1991

ActuaLitté

Littérature française

Le chaos et la nuit

Celestino Marcilla, Madrilène de famille bourgeoise, a milité à gauche pendant les années qui précédèrent la guerre civile, puis combattu avec une bravoure remarquée dans les milices, puis s'est réfugié en France au moment de la défaite de 1939. Alors une fille son unique enfant lui est née, Pascualita, et sa femme est morte. Celestino a emmené sa fille avec lui à Paris, qu'il n'a pas quitté depuis. En 1959, elle a vingt ans, et il en a soixante-sept. Celestino, à Paris, vit de ses rentes, qui lui donnent une certaine aisance. Il ne fait rien, que penser ou rêver politique, passant ses journées à lire et à annoter des journaux et des livres, à écrire des articles de politique ou de sociologie qui sont refusés partout, et un ouvrage qui n'avance pas au côté de Pascualita, qui n'a qu'indifférence et dédain pour les préoccupations ou plutôt l'obsession de son père. Quelle sont au juste les idées de Celestino ? Elles sont confuses, et un de ses amis ne craint pas de le traiter de "retardé idéologique", voire de "faux homme de gauche". Individualiste intraitable, en Espagne, et même pendant la guerre civile, il n'a été inscrit à aucune formation. Il est plutôt anarchiste, très nettement et uniquement destructif, toujours plus ou moins en marge du parti pour lequel il s'est battu pendant trente et un mois. Comment cet homme passionné, violent, autrefois combattant intrépide, aujourd'hui encore tendu et abrupt dans ses relations orageuses avec ses amis et avec sa fille, mais que la défaite, l'exil, l'âge et peut-être quoi encore ont recroquevillé et rendu pusillanime lorsqu'il s'agit de sa sécurité, comment cet homme en arrive-t-il à retourner volontairement en Espagne, sans obligation de la faire, et ce qui lui arrive en Espagne, c'est le sujet - du moins le sujet principal, car il y en a nombre d'autres du Chaos et la Nuit.

03/1963

ActuaLitté

Critique littéraire

Jacques Decour, l'oublié des lettres françaises (1910-1942)

Lorsqu'il meurt le 30 mai 1942, fusillé par les nazis au Mont-Valérien, Jacques Decour n'a que trente-deux ans. Né Daniel Decourdemanche, cet enfant des beaux quartiers était destiné à la haute finance, mais il abandonne très vite des études de droits imposées par son père, leur préférant la littérature, en particulier les lettres allemandes. Cet amour pour la culture et la langue d'outre-Rhin ne va plus le quitter. À vingt ans, il se lie d'amitié avec Jean Paulhan qui publie son premier roman, Le Sage et le Caporal (1930), puis Philisterburg (1932), journal de voyage en Allemagne qui dénonce avec une rare précocité la montée du nazisme, enfin Les Pères (l936), très beau " roman d'apprentissage ". Il donne aussi des chroniques à la Nouvelle Revue française. Jeune professeur d'allemand, il s'engage pendant le Front populaire dans le militantisme communiste, créant une Maison de la culture et un Ciné-Club à Tours. Quand la guerre survient, il enseigne à Paris où il dirige la revue Commune. Premiers mois de l'Occupation : Decour accuse le coup, mais ne se résigne pas. Très vite, il s'engage dans la Résistance intellectuelle, créant coup sur coup, avec le philosophe Georges Politzer et le physicien Jacques Solomon, les revues L'Université libre et La Pensée libre. Il y livre un combat sans merci contre l'esprit de Collaboration, mais aussi un combat acharné pour l'humanisme contre l'obscurantisme. C'est alors que germe en lui l'idée des Lettres françaises, revue qu'il fonde en 1942 avec Jean Paulhan. Les Lettres françaises, qu'il n'aura pas le temps de voir paraître, vont être, comme le rappelle Vercors, dans un hommage repris au début de ce livre, le vrai point de départ de la Résistance intellectuelle : " sans lui il n'y aurait eu ni Editions de Minuit ni même Silence de la mer. " Le temps lui a malheureusement réservé un injuste oubli, que la biographie de Pierre Favre entend bien réparer...

11/2002

ActuaLitté

Décoration

Un exercice de style. Van Cleef & Arpels

L'histoire qui s'écrit dans les pages de cet ouvrage est celle d'un désir, d'une recherche, d'une rencontre entre deux maisons centenaires. Van Cleef & Arpels cisèle les pierres et le métal, Gallimard les mots et toutes deux ont apporté à ce bel oeuvre le soin, le temps et l'exigence qu'impose l'idée même d'une création qui leur ressemble. Poli comme on l'aurait fait d'un bijou, ce livre est celui de deux maisons où le relais se passe de génération en génération sans que jamais soit sacrifié l'idéal d'excellence de leurs métiers respectifs. Il incarne le temps d'une rencontre poétique et littéraire, le temps de concevoir cet écrin de papier unique et précieux dont les découpes théâtrales ouvrent les portes d'un monde où le mot et l'image s'unissent dans un double langage, un véritable exercice de style. L'exercice comme geste sans relâche, indispensable à l'inspiration, travail sur la matière au nom d'un rêve, pour lui donner les formes et les cadences qui sont le propre d'un style, d'un art. Pour exprimer l'essence de la maison Van Cleef & Arpels, venir au plus près de son âme, vingt-cinq mots chers au coeur du joaillier ont été choisis avec minutie, définis puis racontés par une plume poétique, et illustrés de bijoux et documents porteurs de l'histoire patrimoniale et de l'audace maîtrisée du geste. Ils racontent la beauté, la poésie de la création, donnent libre cours à la puissance de l'imaginaire et déroulent leurs métamorphoses sous nos yeux éblouis. Et puisqu'il n'est de maison sans hôtes pour l'honorer de leurs présences bienveillantes, ces mots précieux ont été confiés à une constellation d'amis pour qu'ils s'en emparent, les interprètent, les enchantent, les magnifient. Artistes, algébriste, créateur de mode, designers, écrivains, jardinier, chorégraphe, astrophysicien, photographes, cantatrice, horloger, chef étoilé, philosophe, ils ont ouvert leur coeur et l'ont laissé parler.

09/2015

ActuaLitté

Art japonais

Hiroshige et Keisai. Les soixante-neuf stations du Kisokaïdo

Le début des années 1830 a marqué un tournant décisif dans la carrière d'Utagawa Hiroshige (1797-1858), car après avoir pratiqué le genre très populaire des portraits - femmes, acteurs ou guerriers -, il s'oriente vers le paysage. Il accède alors à une notoriété soudaine avec la série d'estampes Cinquante-trois stations sur la route du Tokaïdo (1833-1834), consacrée à l'axe majeur menant d'Edo, capitale du shogunat, à Kyoto, où résidait l'empereur. Le succès exceptionnel obtenu par cet album conduit les éditions Hoeido à projeter une nouvelle série qui serait consacrée, cette fois, à une autre route reliant les deux villes, le Kisokaïdo. C'est d'abord l'artiste Keisai Eisen (1790-1848), alors au sommet de sa gloire, qui reçoit la commande, mais celui-ci s'interrompt après avoir réalisé vingt-trois estampes. Hiroshige est alors sollicité pour compléter l'album des Soixante-neuf stations du Kisokaïdo, dont quarante-sept planches sont de sa main. Le talent des deux artistes s'y déploie pleinement, dans une homogénéité parfaite : on y retrouve la précision élégante de Eisen, tandis que Hiroshige met au point sa manière lyrique de sublimer les paysages par la pluie, la neige, le brouillard ou la nuit. Si la série décline les beautés de la nature, changeantes selon les saisons mais toujours admirables, elle offre aussi de multiples saynètes pleines de vie : des enfants jouant dans l'eau, un daimyo accompagné de sa suite, des voyageurs traversant une rivière ou la halte bienfaisante dans une auberge... Plus long d'une quarantaine de kilomètres, en grande partie montagneux, peu urbanisé, cet itinéraire était beaucoup moins fréquenté que le Tokaïdo et ne jouissait pas de la même notoriété. C'est probablement ce qui explique le succès modeste qu'a connu cette série, publiée entre 1835 et 1842, et la relative rareté de ces estampes. La réédition aujourd'hui de ces Soixante-neuf stations du Kisokaïdo permet donc de découvrir une oeuvre injustement négligée.

10/2021

ActuaLitté

Beaux arts

Marie Cuttoli. Myrbor et l'invention de la tapisserie moderne

La vie de cette femme ambitieuse et instinctivement férue d'avant-gardisme se déroule comme un roman. Née à Tulle en 1879 d'un père limonadier, Marie Bordes épouse en 1920 Paul Cuttoli, maire de Philippeville en Algérie, devenue Skikda. Vivant alors entre Paris et l'Algérie, où Paul Cuttoli a construit pour elle le palais Dar Meriem ("la maison de Marie"), elle monte des ateliers de tapisserie, d'abord à Sétif puis, en France, à Aubusson. Rénovant cet art particulier en demandant à des artistes tels que Lurçat, Rouault, Coutaud, Picasso, Dufy, Braque, Laurens... des cartons qu'elle transforme en chef-d'œuvre textiles, elle ouvre la boutique de mode et de décoration Myrbor : MYR(iam) BOR(des). En 1924, la route de Marie Cuttoli prend un tournant inattendu : sa rencontre avec le jeune physiologiste, savant et collectionneur, Henri Laugier, est le départ d'une vie sous le signe d'un double passion partagée, affective, certes, mais aussi centrée sur les collections d'oeuvres d'art. Leur duplex rue de Babylone, écrin rêvé pour leurs tableaux et leurs fabuleuses tapisseries, et à Antibes la villa Shady Rock sont les lieux de rendez-vous de personnalités aussi diverses que Léon Blum, Man Ray, Pablo Picasso ou Helena Rubinstein. Avec l'aide du célèbre docteur Barnes, Marie organise des tournées dans les capitales étrangères, où elle expose et vend ses tapisseries. Elle s'allie à Jeanne Bucher pour créer la galerie Jeanne Bucher-Myrbor et, après la guerre, à Lucie Weill. En 1963, Henri Laugier et Marie Cuttoli lèguent une partie de leur collection au Musée national d'art moderne, dont vingt-quatre papiers collés de Picasso. Ils se retirent à Shady Rock, où ils disparaissent tous les deux, à trois mois d'intervalle, en 1973. Cet ouvrage est une promenade artistique entre Tulle, l'Algérie du début du XXe siècle, le Paris des avant-gardes, Aubusson rajeuni et les Etats-Unis.

06/2010

ActuaLitté

Sciences historiques

Histoire et historiens

Pour définir l'objet et la structure de cet ouvrage, empruntons à Marc Bloch lui-même ce qu'il écrivait à propos de Georges Unwin, dans un article consacré à cet historien : "Ce sont tantôt des travaux inédits, tantôt des articles déjà publiés dans diverses revues, mais dont l'éparpillement rendait l'accès difficile, masquant, par surcroit, l'unité profonde d'une pensée toujours cohérente." Aussi les divers textes de Marc Bloch ont-ils été regroupés ici autour de six thèmes : l'histoire et sa méthode ; organisation du travail et instruments de travail ; l'histoire comparée et l'Europe ; les représentations collectives ; figures d'historiens ; l'enseignement de l'histoire. A titre d'exemple, dans le chapitre L'Histoire comparée et l'Europe à côté du célèbre article "Pour une histoire comparée des sociétés européennes", on trouvera un article beaucoup moins connu "Comparaison" et la plaquette du "Projet d'enseignement d'histoire comparée des sociétés européennes" éditée à l'occasion d'une des candidatures de Marc Bloch au Collège de France, aujourd'hui quasiment introuvable. Le rapprochement entre le grand article sur "les fausses nouvelles de la guerre" dans la partie Représentations collectives et le mémoire sur "La vie d'outre-tombe du roi Salomon" montre l'importance accordée par l'auteur à la formation des mythes et des légendes et aux problèmes de psychologie collective. Le lecteur tirera lui-même les leçons du choix des historiens auxquels l'auteur s'est particulièrement intéressé. Il sera à même de mesurer la distance qui sépare le jeune professeur de lycée de l'historien accompli en comparant le discours de distribution des prix sur "Critique historique et critique du témoignage" et la conférence faite au Centre polytechnicien d'études économiques sur "Que demander à l'histoire ". Vingt-cinq ans de réflexion sur l'histoire, de ce quelle est, de ce qu'elle devrait être et sur le travail de l'historien sont ici rassemblés. Ces réflexions et les pistes nouvelles proposées soulignent la grande actualité de l'oeuvre de Marc Bloch.

09/1995

ActuaLitté

Histoire et Philosophiesophie

LA COOPERATION SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE AVEC LES PAYS DU SUD. Peut-on partager la science ?

La question de la coopération scientifique et technique avec les pays du Sud se pose avec autant d'actualité et d'urgence aujourd'hui qu'il y a trente, vingt ou dix ans, mais le contexte et les termes du débat ont profondément changé. A partir d'une enquête menée auprès des principales institutions impliquées dans une dizaine de pays du Nord, cet ouvrage expose dans une perspective historique et comparative, les fondements de ces politiques. Sont également présentés les différentes approches et modèles institutionnels (instituts spécialisés, agences de moyens, agences d'objectifs, etc.) Cette enquête aborde également la formation supérieure et la formation à la recherche et propose les matériaux d'une analyse des thématiques, des budgets, des géostratégies et des styles de science et de coopération propres à chacun des pays concernés. Ces aspects font l'objet de la première partie de l'ouvrage qui examine aussi les enjeux et les nouvelles perspectives de ces politiques dans le contexte de la mondialisation. Toute une série de questions sont ainsi passées en revue. Existe-t-il une légitimité ou un devoir d'ingérence scientifique ? La recherche pour le développement est-elle toujours un bien public ? Les programmes européens ont-ils réussi à faire émerger une capacité européenne de recherche en coopération avec les pays du Sud ? Cette partie se termine par une série de recommandations pour l'avenir et propose de mettre à profit la diversité des approches et des systèmes pour en organiser la complémentarité dans la perspective de nouvelles relations d'interdépendance. A ce titre, cet ouvrage constitue une contribution utile à la réflexion en cours dans le cadre de la réforme du dispositif français de coopération. Six études de cas détaillées, analysant les politiques, les institutions et les activités de six pays du Nord (Royaume-Uni, Pays-Bas, Etats-Unis, Canada, Suède et Japon) sont présentées dans une seconde partie sous forme de chapitres séparés.

11/1999

ActuaLitté

Témoins

J'ai vu l'Église se transformer. à la lumière du concile

Avec cet ouvrage autobiographique, Christine Pellistrandi sort du registre biblique et historique auquel elle nous avait habitués. Elle se livre désormais avec le souci de témoigner de la foi qui a soutenu son engagement de femme et de théologienne dans un monde qui bougeait vite. A travers son propre itinéraire, elle nous retrace l'évolution de l'Eglise quant au statut et à la place des femmes. Cet itinéraire qui va de la fin du règne de Pie XII au pape François nous est présenté à travers la rencontre de personnalités exceptionnelles qui ont construit la foi de l'auteure et la variété des milieux à une époque où l'on assiste à l'effondrement de la pratique religieuse. L'auteure témoigne de l'évolution rapide de l'Eglise d'une période, dans les années cinquante, où l'Eglise et la société se confortent mutuellement à travers la morale, à un temps d'ébullition et de foisonnement religieux qui, à travers les années à la Sorbonne et au Centre Richelieu, font apparaître un autre visage de l'Eglise, une époque où les pèlerinages de Chartres rassemblaient des milliers d'étudiants et où l'on commençait à découvrir la société de consommation. Puis vient le temps du mariage et de la maternité, des difficultés de la vie et du questionnement sur ce qu'il reste alors de la foi enthousiaste de nos vingt ans. D'autres rencontres lui ouvrent l'accès à la Bible et à une autre forme de connaissance de Dieu par le biais de l'étude biblique. Ce fut aussi le temps de la mise en pratique du concile Vatican II avec toutes les difficultés que cela engendra. C'est également un itinéraire marqué par de grandes figures sacerdotales, que ce soit l'aumônier de la Sorbonne devenu archevêque de Paris, les professeurs de l'Institut catholique mais aussi des prêtres de paroisse qui assumaient leur ministère dans des conditions difficiles. C'est la période d'une grande effervescence intellectuelle et théologique sur laquelle nous vivons encore aujourd'hui.

02/2022

ActuaLitté

Actualité médiatique internati

Air cocaïne. Les dessous d'une mystification

L'affaire avait fait grand bruit en 2013 : deux anciens pilotes de chasse français sont arrêtés à l'aéroport de Punta Cana, accusés de trafic de drogue par la République dominicaine. La preuve : un lot de 700 kilos de cocaïne pris en photo... mais que nul ne verra jamais. Pour la première fois, l'un des acteurs de cette affaire révèle toute la vérité. L'affaire a fait grand bruit en 2013 et peine encore à trouver sa conclusion. Bruno Odos et Pascal Fauret, anciens pilotes de chasse de l'aéronavale décorés par la République, se sont reconvertis dans l'aviation d'affaires. Mais en mars 2013, ils sont arrêtés en pleine nuit sur le tarmac de l'aéroport de Punta Cana, alors qu'ils s'apprêtent à décoller pour la France : la République Dominicaine les accuse de trafic de drogue ! Et prétend que leur Falcon 50 transporte 700 kilos de cocaïne ! Pour seule preuve, une photo que les autorités françaises ne verront jamais. Les deux pilotes passeront quinze mois dans les prisons dominicaines avant d'être condamnés, à l'issue d'un procès d'opérette, à vingt ans d'incarcération. Libérés, mais assignés à résidence en attente de leur appel, ils seront exfiltrés par voilier lors d'une opération de sauvetage organisée par Christophe Naudin. Celui-ci, poursuivi par les services secrets de la République dominicaine à la suite de cet exploit, est arrêté en Egypte puis extradé à Saint-Domingue, où il fait face à un système judiciaire rongé par la corruption. Et, pour pouvoir regagner la France, il préfère signer des aveux de circonstance. Revenu de cet enfer, Christophe Naudin décide de dévoiler enfin les dessous de cette affaire, et éclaire, dans un récit documenté, les secrets de la diplomatie française comme la réalité qui se cache sous les apparences idylliques d'un paradis tropical très prisé des touristes.

05/2021

ActuaLitté

Communication - Médias

Penser (avec) la culture vidéoludique. discours, pratiques, pédagogie

Dans les cours d'école, en ligne, au cinéma et dans des millions de foyers, le jeu vidéo occupe une place sociale et culturelle de premier plan. Média natif du numérique, il connaît depuis des décennies un processus de légitimation culturelle et se voit aujourd'hui doté d'un capital symbolique que peu lui auraient prédit il y a vingt ans. Il irrigue désormais nos représentations collectives et génère des régimes de sociabilité bien différents des clichés auxquels il a trop longtemps été réduit. Dans la lignée de divers travaux issus du champ académique de l'étude du jeu vidéo (ou "game studies", le présent volume regroupe une série de contributions qui questionnent la dimension culturelle du jeu vidéo à partir des discours qu'il suscite, des représentations qu'il génère ou de sa propension à constituer un outil pédagogique. Les travaux regroupés dans cet ouvrage participent notamment à l'analyse des logiques discursives qui fondent la réception du jeu vidéo dans la presse, et à l'examen des modalités pratiques et discursives de la conception du jeu vidéo comme "bien culturel" à partir des années 2000. On trouvera également des contributions qui mettent en lumière la diversité des pratiques rattachées aujourd'hui au jeu vidéo, à travers l'analyse de communautés de jeu en ligne qui instaurent des serveurs "pirates", ou grâce à l'étude des pratiques de création de jeux vidéo "en amateur". Finalement, un ensemble d'utilisations concrètes du jeu vidéo en classe sont discutées à travers des observations minutieuses et des retours d'expérience qui illustrent la complexité relative à l'usage du jeu vidéo en contexte – et à des fins – d'apprentissage. Préfacés par le Professeur Bernard Perron (Laboratoire universitaire de documentation et d'observation vidéoludiques, Université de Montréal) et édités par trois membres du GameLab UNIL-EPFL (Lausanne, Suisse), les articles rassemblés dans cet ouvrage offrent un riche aperçu de la diversité des "game studies" contemporaines.

01/2023

ActuaLitté

Histoire littéraire

Un été chez Umberto Eco

Apostille au livre d'entretiens entre Umberto Eco et Jean-Claude Carrière dont Jean-Philippe de Tonnac avait été l'initiateur obstiné et l'accoucheur inspiré, publié en 2009 sous le titre N'espérez pas vous débarrasser des livres et traduit depuis dans vingt-six langues, Un été chez Umberto Eco nous fait pénétrer dans les coulisses des rencontres, nous livrant à la fois le portrait des protagonistes, la description des lieux, la nature des conversations - bref, tout le "hors champ" de ce que le premier ouvrage ne pouvait révéler, et les perles de conversation qui n'avaient pu y être retenues. Nous assistons ici à la danse de séduction de l'auteur auprès des deux monstres sacrés pour les convaincre de dialoguer sur les cinq mille ans d'histoire du livre, du papyrus au fichier électronique ; la visite initiatique à Milan où le " Professore" ouvre au profane sa "salle des coffres" , collection de livres rares consacrés aux sciences occultes, fausses, farfelues, et aux langues imaginaires ; les premières journées de travail chez Jean-Claude Carrière à Paris ; et enfin cet été à Monte Cerignone, la maison de vacances d'Umberto Eco, où tout crépite et étincelle, du salon des joutes oratoires à la piscine et des promenades aux repas. Quel est le plus beau livre du monde ? Pourquoi un livre est-il un incunable avant le 31 décembre 1500, un "simple" livre après ? Le collectionneur passionné est-il davantage guidé par la quête ou par la possession ? En quoi la bêtise est-elle fascinante et quelles en sont les différentes formes ? Pourquoi le livre va survivre à toutes les métamorphoses induites par la technique et en quoi est-il, pour l'éternité, un vecteur de liberté ? Voici quelques-unes des questions qui parcourent cet ouvrage où deux puits de culture et d'esprit rivalisent de gai savoir, d'érudition joyeuse, de plaisirs des sens et de l'esprit. Un vade mecum délicieux par nos temps d'obscurantisme galopant.

05/2023

ActuaLitté

Sciences historiques

Petite anthologie des premières femmes journalistes

Elles réclament "l'égalité des droits, le développement sans entraves des facultés de la femme, la responsabilité consciente de ses actes, une place de créature libre dans la société". Ce sont les Frondeuses, emmenées par Marguerite Durand, une des pionnières du journalisme au féminin à une époque où la gent masculine règne sans partage sur le milieu de la presse. Elles ont pour noms Séverine, Jane Misme, Marcelle Tinayre, Andrée Viollis, plus tard Cécile Brunschvicg, Louise Weiss, Marcelle Auclair, Violette Leduc ou France Roche, sans oublier la grande Colette. Par leurs écrits ou reportages, leur détermination et bien souvent leur intrépidité, elles imposent peu à peu leurs signatures, leurs points de vue et la légitimité de leur présence dans les plus grands quotidiens nationaux. Une évidence aujourd'hui, un combat de longue haleine, couvert de moqueries, semé d'embûches, de la fin du XIXe siècle jusqu'au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Aventurières, elles endossent souvent des vêtements masculins, se coupent les cheveux et parcourent la planète au péril de leur vie, interviewent Trotski, Gandhi, Mussolini ou Hitler - quand d'autres joueront la carte de l'éternel féminin ou resteront dans la sphère domestique. Si pour une Titaÿna dont le destin chaotique l'amènera à collaborer avec l'ennemi sous l'Occupation, nombre d'entre elles combattront pour la justice et la liberté, telle la photoreporter Gerda Taro, qui meurt écrasée par un tank durant la guerre civile espagnole. En vingt portraits, cette anthologie des premières femmes journalistes, certaines connues, d'autres à découvrir ou à redécouvrir, nous rappelle que la liberté de la presse est le combat de tous... et de toutes.

09/2019

ActuaLitté

Guides de France

Montparnasse, les lieux de légende. Ateliers, cafés mythiques, académies, cité d'artistes

" Le carrefour du Montparnasse est le centre du monde "... proclame en 1921 le catalogue d'une exposition. L'espace de deux ou trois décennies, accourent en effet au rendez-vous de Montparnasse l'étudiant des Beaux-Arts de Vilnius, le peintre de Barcelone, le photographe de Philadelphie, le sculpteur de Bucarest, l'écrivain du Minnesota... Ils ont vingt ans, du talent et pas un sou en poche. Premiers arrivés, Allemands et Scandinaves ont leurs habitudes au Dôme. Suivent, dans les années 1910, les Juifs d'Europe centrale, les Espagnols ou les Italiens qu'on croise à la Rotonde. La Grande Guerre éclaircit les rangs. Les Américains prennent le relais et se dirigent en bataillons serrés vers le Dingo Bar, le Sélect ou la Coupole. Dans ce tourbillon, le poète aux poches percées côtoie le collectionneur richissime... jusqu'au krach de 1929 qui sonne la fin de la fête. Demeure le souvenir d'un âge d'or où l'on pouvait voir Picasso, Braque, Soutine, Zadkine, Cendrars, Léger, Cocteau, Matisse, Foujita... s'attabler dans la cantine de Marie Vassilieff, le patron du Dôme présenter Kiki à Kisling, Breton, Desnos et les surréalistes mettre à sac la Closerie des Lilas, Hemingway boxer au Falstaff, Modigliani et Utrillo s'empoigner Chez Rosalie, Elsa entraîner Aragon à l'hôtel Istria... Ce vent de liberté fut celui d'une époque mais attisa surtout plusieurs révolutions artistiques dont les oeuvres ne cessent pas de nous émerveiller. Rue par rue, de cités d'artistes en cafés historiques, ce guide nous entraîne dans les pas de ceux qui ont tissé la légende de Montparnasse et dont l'âme s'accroche encore à une foultitude d'adresses.

03/2013

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Le protocole compassionnel

C'est tout bonnement la suite de À l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie : exactement ce que j'avais dit que je ne ferais jamais. Un an et demi a séparé ces deux livres. Le temps de la renonciation à l'écriture, celui de l'expérience. On retrouve les mêmes personnages : Hervé Guibert, écrivain malade du sida, ses proches, la communauté des malades et de leurs soignants. Claudette Dumouchel, jeune médecin de vingt-huit ans, entre en scène. Une étrange relation va s'inventer à chaque examen entre cette femme très belle et le narrateur. Une relation peut-être proche de l'amour, on ne sait jamais. Un nouveau médicament, aussi, est apparu, très difficile à obtenir et incertain, encore au stade de l'expérimentation, le DDI. Aux Etats-Unis, il a déjà tué trois cents personnes qui se l'étaient procuré au marché noir et l'avaient utilisé sans connaître les doses, sans surveillance médicale, aveuglément, désespérément. En France, pour l'instant, on le délivre aux malades qui sont à la dernière extrémité, dans un protocole qualifié de " compassionnel " par les médecins. C'est ce nouveau médicament qui m'a permis de surmonter mon épuisement, et d'écrire. Si À l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie racontait la prise de conscience de la maladie et son travail sur le corps et sur l'âme, Le protocole compassionnel raconte l'étonnement et la douleur, la rage et la tristesse d'un homme de trente-cinq ans dans lequel s'est greffé le corps d'un vieillard. Mais le bonheur d'une rémission fait une incursion dans le malheur.

09/1993

ActuaLitté

Récits de voyage

Portage

" Pendant le voyage en bateau de la mer Blanche au lac Ladoga, j'ai pris des notes, j'ai écrit mes pensées et mes rêves, le parcours, les rencontres avec les gens, la nourriture, les odeurs et les noms des plantes, les couleurs des nuages et les directions du vent ainsi que des bribes d'histoire lues pendant l'hiver. En un mot, j'ai jeté sur le papier le moment qui passait" Le monastère de Kiji et son église de bois aux vingt-deux coupoles argentées ; les innombrables lacs du Nord sous le soleil laiteux des nuits blanches ; un village revenu à la vie après avoir été l'une des " zones " du Goulag ; une liqueur de canneberge et un gâteau de poisson partagés dans une fête villageoise... Voici quelques-unes des images évoquées au fil des notes de voyage de Mariusz Wilk dans le Nord russe. L'écrivain-voyageur sillonne les îles Solovki, ce " microcosme de l'ex-Empire soviétique ", et trace son chemin à travers la Carélie. Il remonte en voilier le canal de la mer Blanche (Belomorkanal), construit sur l'ordre de Staline pour relier la mer Blanche à la mer Baltique, au prix de la vie de dizaines de milliers de forçats. Iconoclaste, provocateur, exilé volontaire en Russie et avide de décrire ce qu'il voit dans sa langue âpre et rude, Mariusz Wilk envisage le voyage comme un sentier qu'il faut inventer, au gré des rencontres et des détours inspirés par la beauté de la nature sauvage. Nul ne sait comme lui nous insuffler sa passion des grands espaces.

05/2010

ActuaLitté

Littérature arabe

Le coffre des secrets

Trois histoires se croisent tout au long de ce roman, celles de deux hommes et d'une femme. Ibrahim est le dernier rejeton d'une famille qui serait originaire du Hauran, en Syrie, et qui se serait installée dans un village du Sud du Liban avant de se disperser entre Beyrouth et Bogotà, en Colombie. Hanna, lui, est un cordonnier qui habite le même quartier qu'Ibrahim. Il a été affreusement torturé puis condamné à mort pour un crime qu'il n'a pas commis, et c'est le jour même où il devait être pendu que la police est parvenue à arrêter l'assassin. Libéré, il devient trafiquant de haschisch. Quant à la femme, Norma, on apprend qu'elle a couché aussi bien avec Ibrahim qu'avec Hanna et tenté de convaincre chacun d'eux qu'il l'a déflorée le premier... Pour raconter cette histoire – ainsi que celles des vingt ou trente personnages secondaires qui surgissent peu à peu avec leurs petits secrets –, Elias Khoury s'est employé à multiplier les angles d'approche et à recourir à plus d'un narrateur. Et dès que l'un d'eux se confond avec tel ou tel personnage, un autre met en cause la véracité de ce qu'on vient de lire, avant qu'un troisième n'apparaisse pour apporter une précision historique ou pour glisser une anecdote littéraire. De la sorte, le récit s'ouvre sur diverses probabilités, se reprend pratique-ment à chaque chapitre, dévoile certains secrets mais garde le coffre (le Liban sans doute, entre deux guerres civiles) bien scellé... en attendant d'autres révélations.

09/2009

ActuaLitté

Littérature française

Poils de cairote

De novembre 2000 à juin 2003, j'ai vécu au Caire. Cinq fois par semaine, chaque petit matin et sans jamais faillir pendant plus de cinq cents jours, j'ai donné des nouvelles à quatre-vingt-dix-huit amis. Je me levais tôt. J'écrivais à la main. Je tapais sur mon écran. J'envoyais. Sans me retourner, sans me lire ni me relire. Le reste du jour, je me tenais sur le qui-vive, guettant la chose vue, vécue ou entendue, qui serait le "poil de cairote" du lendemain. Je ne savais rien de l'Égypte et je m'y trouvais soudain pour travailler. Je me doutais simplement que c'était un ailleurs fort. De moi, je savais que j'étais une machine occidentale assez finement réglée et que j'enchaînais sur quatre années passées à San Francisco. On ne pouvait guère rêver changement plus radical, ni surtout changement plus radicalement inscrit dans l'Histoire en train de se faire. Mon attention ne s'est pas portée sur les grands mouvements historiques, pas davantage sur le passé de l'Égypte, encore moins sur les mystères fumeux qui enrobent la recherche archéologique lorsqu'elle prétend racoler le grand public. Tout cela m'a intéressé, mais ce n'est pas ce dont le voulais entretenir mes amis. Je souhaitais, plus banalement, leur donner un regard quotidien sur Le Caire, dire ce que je voyais avec mes yeux malhabiles et partisans d'occidental, et le faire avec une régularité de métronome qui garantissait une certaine présence des intermittences du cœur, des sautes d'humeur, des semaines creuses et des jours pleins.

01/2004

ActuaLitté

Littérature française

Comme un vol d'éphémères

Règlement de comptes ou déclaration d'amour tardive entre un couple, séparé depuis plus de vingt ans à la suite du décès de la maîtresse du mari, et là aussi, une interrogation palpitante est maintenue jusqu'au bout, s'agit-il d'un meurtre, d'un suicide, ou même d'un accident ? Et dans le cas d'un crime, qui en serait l'auteur, la femme trompée, son amie de jeunesse, secrètement passionnée du mari, ou le mari-amant lui-même ? Mais dans cette hypothèse, qu'est-ce qui aurait pu motiver un tel acte irréparable ? Erick Fournerey, un loup solitaire blessé et sarcastique qui attend la visite de la faux avec résignation, va soudain se retrouver traqué par un courrier foudroyant : un exemplaire du livre que sa femme, Amandine, lui adresse, et qui publie le récit courageux du procès psychologique de leur couple, anéanti par deux lames de fond redoutables : la stérilité d'Amandine et la mort de Rachel, dont la personnalité kaléidoscopique a fait éclater l'insignifiance de leur vie apparente pour les jeter dans l'océan tumultueux de leur vie intérieure... Chacun des chapitres d'Amandine seront minutieusement commentés et analysés par Erick, qui à son corps défendant va subir une métamorphose salvatrice qu'il finira par partager avec sa femme, la rédemptrice de leurs frustrations entremêlées, et repeignées grâce à la force du temps et de l'amour. Déjà au bout de dix pages, le lecteur se sent pris au piège dans la construction en labyrinthe de ce singulier roman policier d'une puissance vertigineuse, et sans relâche jusqu'à la dernière ligne.

11/1999

ActuaLitté

Romans historiques

Le Dernier Tartare

Johann Schiltberger a eu un destin exceptionnel, lié à celui de l'Orient. A quinze ans, ce jeune écuyer bavarois est épargné par Suleyman, lors de la bataille de Nicopolis. Ce désastre marquera la fin des Chevaliers Teutoniques et de l'armée européenne. Enrôlé par les Turcs en tant que janissaire, Johann parcourt la Syrie, l'Irak, l'Egypte et les déserts d'Arabie. Capturé par l'armée des steppes de Tamerlan, on le mène à Samarcande et jusqu'aux portes de la Chine. Le vieux tyran boiteux meurt soudainement de dépit amoureux... et Johann est récupéré une nouvelle fois par le fils du chef des hordes mongoles de la steppe. Il est alors chargé de reformer la grande Horde d'Or, qui n'existait plus depuis Gengis Khan. Premier non-musulman à pénétrer à La Mecque et à Médine, dernier croisé à avoir touché le Saint-Sépulcre, Schiltberger parviendra à s'échapper et à regagner la Bavière près de trente ans plus tard. Il aura côtoyé des princesses des Mille et une Nuits, des courtisanes et des reines amazones... Mais retrouvera-t-il Maria, son amour de jeunesse ? Philippe Frey a découvert en Allemagne un manuscrit original de quatre-vingt-seize pages, jamais traduit en français. Les pages jaunies relatent la vie de ce Marco Polo allemand qui finira chef de la garde de l'empereur Albrecht III. Il s'en est inspiré pour rédiger un roman d'aventures haletant, au cœur d'un Orient mystérieux, politique et violent, imprégné de mœurs colorées et de femmes merveilleuses. Personne après lui ne parcourra plus le monde du Levant durant près de quatre cents ans.

05/2007

ActuaLitté

Histoire de France

Un groupe d'hommes considérables. Les pairs de France et la Chambre des pairs héréditaire de la Restauration 1814-1831

En 1814, avec le retour des Bourbons sur le trône et l'avènement de la Restauration, vingt-cinq ans après la Révolution qui instaurait un régime égalitaire en France, quelque cinq cents individus vont détenir la presque totalité des pouvoirs du pays : politique, judiciaire, économique et social. Ces " hommes considérables ", ducs et pairs d'Ancien Régime, conventionnels et sénateurs d'Empire, des La Rochefoucauld, Noailles et autres Polignac jusqu'aux Boissy d'Anglas et Lanjuinais en passant par Talleyrand et Chateaubriand, représentaient par leur influence, leur richesse et leurs réseaux " l'élite de l'élite du pays ". Ils étaient censés incarner une voie mixte à la question de la représentation et à celle des rapports du pouvoir monarchique à la nation. Constitués en chambre haute héréditaire, dite Chambre des pairs - l'ancêtre du Sénat -, ils allaient paradoxalement acclimater le pays à un régime de type parlementaire en défendant tantôt les droits de la nation, tantôt ceux du trône, et incarner pour la première fois en France les intérêts des régions face au pouvoir central. C'est de cette institution paradoxale qui pose pour l'avenir et pour notre temps la question des rapports de l'élite à la démocratie, de cette institution emportée par la chute du régime en 1830 qu'il est question dans ce livre. Ce très original ouvrage d'histoire politique et sociale est augmenté d'un Dictionnaire biographique des pairs de France qui constitue une somme sans précédent sur les élites de la France au début du XIXe siècle et d'une très riche iconographie, sous la forme d'une galerie de portraits inédite de ceux qui, à cette époque, incarnèrent le pouvoir.

10/2006

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Contes anciens à notre manière

Avant le K'iu Yuan de Kouo Mo-jo, voici les Contes anciens à notre manière, l'un des chefs-d'oeuvre de celui qui dispute à Kouo Mo-jo la première place dans l'admiration des écrivains et des étudiants chinois : le romancier d'Ah Q, le pamphlétaire et le critique Lou Siun (1881-1936), ce Gorki de la Chine. Il s'appelait, d'abord, Tcheou Chou-jen. Il commença par l'Ecole navale et celle des Mines ; puis ce fut la médecine, durant un exil au Japon. Après quoi, Tcheou Chou-jen devint professeur et finit sa carrière à l'Université de Pékin, en 1926. On l'a traduit en vingt langues au moins. Les huit contes que nous présentons, dans la traduction heureuse et précise de M. Li Tche-houa, qui enseigne, lui, à notre Ecole des langues orientales, furent écrits dans un îlot "face à l'immensité de l'Océan", nous dit l'auteur, qui ajoute : "Je feuilletais des grimoires anciens. Pas un souffle de vent autour de moi. Mon coeur était vide comme une caverne." De ce coeur vide, Lou Siun sortit pourtant une oeuvre pleine de générosité bougonne, de vie et de poésie. Avec plusieurs fables du temps passé et quelques-uns des plus illustres personnages de la pensée chinoise (Tchouang-tseu, Lao-tseu, Mo-tseu), Lou Siun inventa des contes qui, outre le plaisir que donnent les belles histoires, riches de sens symboliques, nous offrent une parfaite introduction à la Chine tout entière, la plus ancienne et celle d'aujourd'hui, merveilleusement fondues dans l'imagination et confondues dans l'amour d'un puissant prosateur.

04/1988

ActuaLitté

Sciences de la terre et de la

Savoirs paysans et développement

Les savoirs paysans font l'objet de très nombreuses études. Ils sont devenus des objets de recherche. Mais ils n'ont pas été, pour autant, pris en compte dans la plupart des projets de développement. Près d'un quart de siècle d'opérations de développement, conduites sur tous les continents avec des succès divers, rend urgent d'établir enfin la jonction entre la recherche et le développement. C'est à cette tâche nécessaire que ce livre veut contribuer. Cette entreprise est placée sous le signe de la diversité. Vingt-trois chapitres présentent les résultats de recherches menées dans douze pays par des scientifiques de dix traditions universitaires différentes. Toutes les disciplines des sciences sociales sont présentes mais aussi l'agronomie, la nutrition, la recherche-développement et la communication. Les sociétés paysannes, changent, se transforment, innovent. Et cela à un rythme qui n'est pas forcément aussi lent que l'on a bien voulu le dire. Aussi il est fallacieux d'imputer la responsabilité des échecs des opérations de développement à la " résistance " des paysans au changement ou à " la mentalité paysanne ". Le problème, pour les paysans, est de maîtriser les techniques qui leur sont proposées et de se les approprier. Les textes réunis ici témoignent de la capacité des sociétés paysannes à s'adapter à de nouvelles contraintes. Le rôle du chercheur est d'identifier cette capacité, de trouver les moyens de la stimuler, de l'intégrer au système de développement et de l'utiliser, éventuellement, à la place de la recherche officielle. Ce programme et ce rôle assigné au chercheur impliquent une redistribution des cartes entre la Recherche et le Développement.

05/1991