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littérature allemande

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Philosophie

L'Ecole de Francfort

Nul doute que l'Ecole de Francfort, qui a regroupé des figures aussi importantes que Max Horkheimer, Walter Benjamin, Theodor Adorno, Herbert Marcuse, Jürgen Habermas ou Axel Honneth, est une matrice majeure de la philosophie contemporaine. Nul doute cependant que repérer les traits constitutifs de ce qui, de manière d'ailleurs assez tardive, s'est appelé "Ecole de Francfort" , présente une certaine difficulté. Quoi de commun, en effet, entre les fulgurances énigmatiques de Benjamin évoquant la figure baudelairienne du flâneur et la rude élaboration théorique par Habermas d'une théorie de l'agir communicationnel ? Entre l'exigeante théorie de l'art d'avant-garde d'Adorno et celle du besoin de reconnaissance de Honneth, tournée vers la vulnérabilité ? Entre les aphorismes pessimistes du jeune et du vieux Horkheimer et la philosophie explosive du désir de Marcuse ? Où placer alors d'autres figures importantes comme Neumann, Fromm ou Wellmer ? A cette variété s'ajoute la discontinuité des générations, des expériences historiques, donc des références intellectuelles. Il y a d'un côté le pessimisme radical d'Adorno et de Horkheimer, tous deux ancrés dans une culture philosophique et intellectuelle allemande, mais liés par l'expérience du nazisme, du stalinisme et de l'exil ; Habermas et Honneth de l'autre, davantage réconciliés avec des institutions démocratiques consolidées par l'après-guerre, et se référant notamment à la psychanalyse anglo-saxonne, au pragmatisme, aux théories américaines de la justice ou au structuralisme français. Jean-Marc Durand-Gasselin reconduit la diversité de ces penseurs à l'identité du projet d'origine : conjuguer les données empiriques, les enquêtes et les approches plurielles des sciences humaines pour décrire au plus près la réalité sociale.

04/2012

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BD tout public

Les Fleury-Nadal Tome 4 : Anahide

Anahide. Juin 1915. Le gouvernement Jeune-Turc a ordonné la déportation massive des arméniens. Par colonnes entières, ils sont envoyés à la mort en direction du désert irakien. Outre les coups, la soif, la famine et la chaleur torride, les malheureux doivent endurer les raids des pillards kurdes. C'est au cours de l'un d'eux qu'Anahide Zakarian est enlevée. Elle n'a que dix ans et ne reverra jamais les siens. Juin 1987. Alors qu'Ankara frappe à la porte de la C.E.E., le parlement européen reconnaît officiellement le génocide arménien. A Baïburt comme partout dans le pays, des centaines de manifestants protestent contre cette décision. Esma Gürsel, une jeune turco-allemande venue passer des vacances dans son pays natal, envisage de les rejoindre... Lorsque sa grand-mère disparaît. Or la vieille Filiz était la fille du capitaine Okyar, officier de cavalerie à l'époque des "déplacements". Lorsqu'il reprend le décalogue, A l'envers, le lecteur s'aperçoit que tous les personnages appartiennent à une même famille : celle des Fleury-Nadal. La série éponyme, constituée de récits autonomes traités en un ou deux albums au maximum, nous conte donc quelques aventures marquantes dans l'existence de ces personnages. Chaque album est scénarisé par Frank Giroud, mais la mise en images revient tantôt au dessinateur qui a créé le personnage, tantôt à un invité de marque. Dans Anahide, dessiné par Didier Courtois, on découvre ce qu'est devenue la soeur de Missak Zakarian (héros du vengeur, le tome V du décalogue) et on comprend pourquoi son frère n'a jamais pu la retrouver malgré ses recherches.

11/2009

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Sciences historiques

Itinéraires d'un potache sous l'Occupation. 1937-1945, en Bourgogne

Après "Fils de Héros" et " J'étais médecin à la campagne", ce troisième livre de Paul Sanlaville apporte un témoignage exceptionnel, celui d'un monde bouleversé, dans lequel le potache vit l'école de Pétain, dans lequel le gosse savoure ses vacances au village bourguignon posé près de la ligne de démarcation. De 1937 à 1945, son enfance résonne ainsi des bruits de bottes qui claquent en Europe ; il assiste, ébahi, au Blietzkrieg et à la débâcle française qui portent le Maréchal au pouvoir, quand les Panzers traversent son village. Il vit ensuite au plus près l'Occupation allemande, avec les rations de 90 grammes de viande pour la semaine, les passeurs et le marché noir, puis l'émergence de la Résistance, les représailles et les exécutions sommaires, et enfin l'arrivée des Jeeps, tanks et half-tracks des GI's mâchant leurs chewing-gums. D'Autun à Mâcon et Lons, les trimestres et les années rythment la scolarité et les vacances bressanes chez ses parents ; il nous livre les images inédites de cette époque, avec la candeur du gosse, la gouaille du futur carabin, et la précision de l'élève appliqué et bien élevé. Le monde forgé par Hitler, Staline, Pétain, de Gaulle, saigne et crie, mais pour Paul, les copains sont toujours là, sur les bancs de l'école des Pères, en cours de récré, au foot, lors des longues virées à bicyclette, à la plage du Doubs ou il draguait les Parisiennes venues se réfugier à la campagne. Un livre vrai, qui nous fait vivre grâce aux souvenirs de l'auteur, le quotidien de ces années d'Occupation, vues par un enfant.

05/2012

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Vichy

Camps de travail sous Vichy. Les "Groupes de travailleurs étrangers" (GTE) France et Afrique du Nord 1940-1944

Durant les "?années noires?", la France et ses colonies d'Afrique du Nord se couvrent de nombreux camps de travail, pour des chômeurs français, des soldats "?coloniaux?" et des réfugiés étrangers, tous gérés par un nouveau "?Commissariat à la lutte contre le chômage?" créé par le régime de Vichy. Des milliers d'étrangers – dont 30 000 Espagnols réfugiés politiques de la Guerre d'Espagne – sont incorporés par le régime de Vichy dans de nombreux "?Groupes de travailleurs étrangers?" (GTE) et forcés de travailler dans l'agriculture et dans l'industrie de la zone dite "?libre?". Cette "?xénophobie d‘Etat?" trouve son prolongement en Afrique française du Nord où plusieurs milliers de réfugiés étrangers et de communistes français déportés de la métropole sont également regroupés dans des GTE afin de réaliser un vieux rêve colonial : un chemin de fer à travers le désert, le "?Transsaharien?". Dans le cadre de la Collaboration d'Etat, le régime de Vichy "?livre?" également 40 000 réfugiés espagnols à l'Organisation Todt (OT) qui construit pour l'armée allemande sur le littoral français cinq bases sous-marines et 8 000 bunkers du "?Mur de l'Atlantique?". Dans une centaine de camps de travail peu connus, l'Organisation Todt emploie des milliers de travailleurs forcés français, espagnols, russes, "?coloniaux?" et juifs. Les camps les plus durs de l'OT sont ouverts dans les îles de la Manche où 800 travailleurs forcés trouvent la mort. Avec environ 10 000 "?guérilléros?", les réfugiés espagnols évadés des GTE sont le plus important groupe d'étrangers dans la Résistance. Cette étude, basée sur de nombreuses archives, retrace pour la première fois cette histoire d'une "?France des camps de travail?".

07/2023

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Romans historiques

Comme une ligne de mouillage

Quand la France plonge dans la guerre de 1870, l'avancée inexorable des Prussiens qui enchaînent les victoires à Terre va plonger le pays dans le chaos. La France va alors engager un effort de défense nationale extraordinaire pour poursuivre le combat, dans lequel la Marine va s'engager totalement. Louis, un jeune officier de marine, rentre de deux ans de campagnes lointaines au moment où se déclenche la guerre franco-allemande. Avide de gloire et d'action, il s'enthousiasme de cette opportunité de combattre et de se révéler à lui-même à travers les épreuves. Pourtant, ses choix et les facéties du destin vont sembler se jouer de lui pour le maintenir à l'écart du fracas de la bataille ! Il va pourtant participer avec brio à toutes les missions de la Marine. Embarqué dans la première offensive française, conduite par la Marine en mer Baltique avant les premières batailles terrestres, participant à la mission diplomatique vers le Danemark et à la chasse de la marine prussienne, Louis espère en vain la confrontation des flottes. Chargé de conduire les missions de cabotage destinées à approvisionner les troupes, participant aux travaux de fortification du Cotentin, Louis voit ses camarades marins partir les uns après les autres vers les champs de bataille. Au fil de la guerre, il se rend compte du peu de prise qu'il a sur son propre destin. Finalement engage? dans la bataille du Mans, sa chance continuera a? se jouer de lui. Ce roman s'appuie sur un travail universitaire de recherches historiques et les situations, batailles et évènements sont réels.

06/2023

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Théâtre - Pièces

Huit heures ne font pas un jour. Une série familiale

Huit heures ne font pas un jour forme ce que l'on appelle aujourd'hui une "mini-série" en cinq épisodes, diffusée à la télévision d'octobre 1972 à mars 1973 sur la première chaîne allemande, ainsi que trois épisodes supplémentaires non réalisés. Cette mini-série décrit la vie quotidienne d'une famille de la classe ouvrière à Cologne en Allemagne de l'Ouest, entre utopie prolétaire post "30 Glorieuses" et anticonformisme culturel des années 1970. Au fil des épisodes se déploie une fresque familiale, emportée par le personnage de la grand-mère, Luise, l'aïeule indocile et entêtée, au franc-parler truculent et à l'impertinence malicieuse. Sans naturalisme feint ni goût prononcé pour la caricature sociale, Fassbinder y aborde les mécanismes d'oppression et l'aliénation par le travail à l'usine, lieu d'exercice de l'autorité des contremaîtres et des patrons, le désir d'émancipation par le travail chez les femmes, l'opportunisme insidieux de la presse, l'essor du consumérisme avec l'ouverture de l'Allemagne de l'Ouest au libéralisme occidental, ou des sujets plus tabous comme le désir amoureux des personnages âgées. Loin du documentaire social, c'est une démarche fictionnelle que privilégie Fassbinder, qui joue de manière délicieusement subversive avec les codes de la narration et de la représentation télévisuelle. Dans une démarche totalement novatrice et visionnaire comparable à celle des romanciers réalistes et naturalistes du 19e siècle, le réalisateur s'attache ici à la représentation d'un monde social, celui de l'usine et du milieu du prolétariat ouvrier, qui n'était traditionnellement pas "montré" dans les fictions télévisées réservées à des milieux plus favorisés.

09/2021

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camps, déportation

Là où s'arrête le journal d'Anne Frank. Le destin des occupants de l'Annexe après leur arrestation

Le 4 août 1944, au centre d'Amsterdam, la Sicherheitspolizei fait une descente dans les locaux commerciaux d'Opekta, une firme des bords du canal Prinsengracht, sise au numéro 263. La police de sûreté allemande y trouve huit personnes juives qui vivaient cachées, pour certaines depuis juillet 1942, dans l'achterhuis ou " annexe ", autrement dit l'essentiel de la partie du bâtiment côté cour. L'une d'entre elles était une jeune fille de quinze ans, Anne Frank. A compter de son treizième anniversaire, elle avait méticuleusement consigné les événements de sa vie dans un journal intime, document qui allait devenir l'un des livres les plus célèbres au monde. Grâce à cet écrit, traduit aujourd'hui en plus de soixante-dix langues, l'histoire de ces huit individus est devenue l'une des plus connues de la Seconde Guerre mondiale. C'est sur le destin de ces huit personnes que revient ce livre : Otto, Edith, Margot et Anne Frank, Hermann, Auguste et Peter van Pels, et enfin Fritz Pfeffer. Tous des Juifs ayant fui l'Allemagne nazie dans les années trente pour commencer une nouvelle vie aux Pays-Bas. Huit personnes qui se sont cachées dans le même lieu, à partir de l'été et l'automne 1942, dans l'espoir de survivre à la persécution. Le présent ouvrage reprend le fil du journal d'Anne là où celui-ci s'arrête. Il explore de manière aussi précise que possible ce qui est arrivé aux protagonistes après leur arrestation et leur déportation dans différents camps de concentration et d'extermination, là où sept d'entre eux ont péri. Seul rescapé, Otto Frank, le père d'Anne.

09/2023

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Historique

Le héros du Louvre Tome 1 : La Joconde a le sourire

Mon grand-père ce héros ! Babi Maklouf a passé son enfance en Algérie, avant d'embarquer pour le pays de la liberté et des droits de l'homme à la fin des années 30. Fasciné par la France, le jeune homme pose ses valises avec femme et enfants à Paris et trouve bientôt un emploi pour le moins surprenant : gardien de nuit au musée du Louvre ! Le voilà entouré des plus grands chefs-d'oeuvre de l'Histoire et côtoyant Delacroix, De Vinci et autre Géricault ! Mais quand, en juin 1940, l'armée allemande arrive aux portes de Paris, il faut vite mettre à l'abri tous ces tableaux de maîtres au risque de les voir tomber entre les mains de l'envahisseur. Choisi pour être l'un des conducteurs de ces précieux camions, Babi accepte de sauver ce patrimoine inestimable à une condition : que sa famille l'accompagne. Commence alors un périlleux voyage à travers un pays occupé où la peur et la désolation ne sont jamais loin. Déterminé, Babi va faire preuve d'un courage simple et d'un optimisme à toute épreuve pour servir la France à sa manière et protéger sa famille... " Imaginez le grand-père parfait et vous verrez apparaître devant vos yeux, Babi " c'est par ces mots que commence l'incroyable histoire vraie de Babi Maklouf à travers laquelle, le réalisateur Elie Chouraqui rend un vibrant hommage à son propre grand-père. Le dessin harmonieux aux couleurs chaleureuses de Letizia Depedri, qui signe là sa première bande dessinée, magnifie cet émouvant récit de voyage où résonne le courage d'un homme et son amour pour la France.

04/2023

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Droit comparé

Droit du patrimoine. Luxembourg, Belgique, France, Allemagne

DROIT LUXEMBOURGEOIS Cet ouvrage tant attendu par les praticiens et par les étudiants viendra combler une grande lacune du droit patrimonial, civil et fiscal. Prenant comme point de départ le droit luxembourgeois, les différents auteurs ont chacun présenté les matières et les sujets similaires pour les trois pays limitrophes : l'Allemagne, la France et la Belgique. Cet exercice comparatif a non seulement été réalisé pour le droit civil des régimes matrimoniaux, des successions, des libéralités et des incapacités, mais également pour la fiscalité indirecte des donations et des successions, et ce pour chacune des quatre législations présentées. Les liens juridiques ont également été tracés entre chacun des pays grâce à une présentation exhaustive et actualisée des règles de droit international privé applicables à la matière. Un outil pratique et didactique, structuré de manière transversale par matière (et non pas par pays), contenant dans sa partie fiscale plusieurs casus, dont un casus transnational particulièrement complet. Cet ouvrage s'adresse à tous ceux, étudiants ou praticiens (notaires, avocats spécialisés en droit patrimonial, fiduciaires, banquiers privés, family officers et gestionnaires), qui veulent se familiariser ou approfondir l'étude des mécanismes civils et fiscaux de la transmission des patrimoines à travers la législation luxembourgeoise, allemande, française et belge. A cette fin, les six auteurs se sont attachés à rester clairs, concrets, tout en expliquant, dans la mesure du nécessaire, toutes les notions civiles et fiscales afin que ce précis soit accessible à toute personne intéressée par la matière, peu importe sa formation initiale. Afin de faciliter la consultation du précis, une table des matières détaillée est fournie en fin d'ouvrage.

10/2021

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Philosophie

Autorité et Bien commun. Edition revue et augmentée

Autorité et Bien commun est un des plus grands essais sur la destinée historique des sociétés humaines. Le Père Gaston Fessard (1897-1978) l'a rédigé durant les années noires de l'occupation allemande (1941-1942), publié après la libération (1944) et réédité en 1969. A partir des idéologies qui ont cherché à organiser le monde (Libéralisme, Communisme, Nazisme) avant de le conduire à une guerre totale, ce livre propose une réflexion sur les fondements de l'autorité et de l'obéissance, essentielles à toute communauté, et sur la nature des sociétés. Cette nouvelle édition critique - avec introduction, notes, index et documents annexes inédits - permettra au lecteur contemporain de comprendre pourquoi la crise des autorités institutionnelles et les fractures nouvelles d'une société pluraliste se déterminent mutuellement ; il découvrira aussi quelles sont les attitudes pour y remédier. Il pourra également réfléchir à la destinée du projet européen qui, si ses responsables persistent à minimiser ou pire à ignorer la réalité nationale, est voué à l'impuissance, voire à une nouvelle division entre les peuples européens, comme les régimes totalitaires l'ont engendrée dans une mesure monstrueuse. Enfin, le lecteur soucieux des questions internationales pourra avoir recours à l'analyse du Bien commun universel et à son principe de solution, sommet du livre, pour envisager un monde de plus en plus multipolaire qui, pas moins qu'en 1942 ou en 1969, recherche les modalités économiques, politiques et idéologiques de son unité. Peut-être reconnaîtra-t-il la pertinence rationnelle de la conception chrétienne de l'humanité et la nécessité du rôle historique de l'Eglise pour aider le monde entier à s'unifier pacifiquement.

01/2015

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Histoire de France

Oeuvres. Tome 8, Défense Républicaine et participation ministérielle (1899-1902)

Ce volume couvre les années 1899-1902, soit la majeure partie de la législature durant laquelle Jean Jaurès ne siège pas au Parlement. Son activité n'a pas pour autant perdu en intensité, ni pris un tour plus modéré, au moment où son engagement pour Dreyfus s'élargit et se transforme en soutien au gouvernement de Défense républicaine et en combat pour l'unité socialiste. Au contraire : il lutte sur deux fronts, contre la droite et contre ceux des socialistes qui ne croient guère aux conquêtes légales et progressives, par l'action gouvernementale et la voie parlementaire. L'énergie de Jaurès ne s'absorbe pas tout entière dans la direction de la Petite République ni dans des articles d'actualité politique. Jaurès retrouve le temps de la recherche, des lectures et de la réflexion théoriques et historiques. Elles le ramènent vers les deux grandes sources d'inspiration que sont alors pour tout socialiste la Révolution française et l'ouvre de Karl Marx. De ce travail inlassable naissent deux grandes oeuvres, l'Histoire socialiste de la Révolution française et les Etudes socialistes (on trouvera ici la réédition complète de ce dernier ouvrage). La relation entre socialisme et démocratie, la question de la propriété, le dialogue avec la social-démocratie allemande : il n'est aucun des sujets abordés qui ne trouve un écho dans les débats de notre temps. L'édition, la présentation et l'annotation de ce volume sont dues à Maurice Agulhon, professeur honoraire au Collège de France, président d'honneur de la Société d'études jaurésiennes, et à Jean-François Chanet, professeur à l'Institut d'études politiques de Paris, vice-président de la Société d'études jaurésiennes.

09/2013

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Histoire de France

La nueve, 24 août 1944. Ces républicains espagnols qui ont libérés Paris

Voici des héros magnifiques, sortis tout droit d'une page d'histoire trop longtemps occultée : les soldats de la Nueve. Officiellement, la libération de Paris a commencé le 25 août 1944. En réalité, c'est la veille, le 24 août, que le général Leclerc a lancé l'offensive : il a donné l'ordre au capitaine Dronne, chef de la 9e compagnie de la 2e DB, d'entrer dans Paris sans délai. Le premier véhicule de cette 9e compagnie, appelée la Nueve, est arrivé place de l'Hôtel-de-Ville le 24 août 1944 peu après 20 heures, "heure allemande". Le soldat Amado Granell - le premier libérateur de Paris - en est descendu pour être aussitôt reçu, à l'intérieur de la mairie, par Georges Bidault, successeur de Jean Moulin à la présidence du Conseil national de la Résistance. Comme 146 des 160 hommes de la Nueve, Granell était un républicain espagnol ! Le 26 août, de Gaulle descendra les Champs-Elysées escorté et protégé par quatre véhicules de la Nueve. Ensuite, les républicains espagnols de la Nueve contribueront à libérer l'Alsace et la Lorraine et se battront en Allemagne jusqu'au nid d'aigle d'Hitler, à Berchtesgaden. Evelyn Mesquida leur rend la place qui leur est due dans la mémoire collective. Et elle donne la parole à neuf des survivants qu'elle a pu retrouver. Témoin de la libération de Paris, Albert Camus aura ces mots, en 1954, pour dire toute sa reconnaissance aux républicains espagnols : "Pour l'Europe et pour nous, sans le savoir, vous avez été et vous êtes des maîtres de liberté".

08/2014

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Ethnologie

Mobilités dans l'espace ouest-africain. Ressources, développement local et intégration régionale

Ce volume aborde des phénomènes de mobilité spatiale rarement pris en considération dans les débats actuels en sciences sociales où elle est considérée comme un "principe général de la modernité" et célébrée comme un nouveau paradigme. A l'exemple de l'espace Sahara-Sahel, les auteurs traitent ici de variantes "banales" de la mobilité et du mouvement dans la mesure où elles représentent des formes élémentaires de recherche de subsistance et de revenu. Ces formes sont le contraire de ce que l'on peut assimiler à des stratégies de "libre choix" ou à des expressions d'une individualité moderne. Une des particularités des contributions présentées ici est d'analyser diverses formes de mobilité spatiale, tant régionales qu'à travers des exemples classiques de migration européenne, non seulement en fonction de leurs effets économiques sur l'individu et la collectivité d'origine mais aussi des implications locales et régionales qu'elles génèrent. L'objectif de cet ouvrage est ainsi d'attirer l'attention sur le fait que ces mouvements présentent un potentiel inhérent de changement et de développement. Les textes ont été rédigés à partir des communications présentées à un atelier de travail interdisciplinaire financé par la Fondation allemande pour la Recherche (DFG), à Bamako en février 2011. Des études empiriques sur l'espace Sahara-Sahel y ont été mises en lumière dans une perspective "vue de loin", qui compare les conditions politiques et administratives des mobilités en Afrique de l'Ouest et en Amérique latine. S'y ajoute une perspective "vue de près" qui suggère une conception de la mobilité inspirée de celle des nomades sahélosahariens et non de celle des voyageurs occidentaux modernes.

06/2014

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Romans historiques

Carnets d'un infirmier d'une guerre oubliée. De la Savoie à la Franche-Comté (1870-1871)

A l'invitation de sa tante, un jeune homme passe des vacances au cours de l'été 1870 en Savoie. Il va y être surpris par la déclaration de guerre franco-allemande. Ne pouvant plus revenir dans son village à Vyans, situé près d'Héricourt (Haute-Saône), il s'engage dans la Garde mobile de Chambéry et est enrôlé comme ambulancier dans l'armée de l'Est. Il retrouve fortuitement les siens et rencontre une jeune fille. Son bataillon est commandé par Charles-Albert Costa de Beauregard, marquis savoisien mais aussi grand républicain. Les combats, à commencer par la bataille de Villersexel, en Haute-Saône, vont se poursuivre pendant quelques jours dans la région de Montbéliard, Héricourt, le long de la Lizaine. A travers ce personnage, l'auteur décrit les incommensurables souffrances et la misère des hommes, mal équipés, affamés et gelés qui, par un hiver exceptionnellement froid et rigoureux, combattent sous le commandement du général Bourbaki. Ce roman s'adresse à un large public intéressé par l'histoire de France et plus particulièrement par l'effondrement du Second Empire qui se soldait par un immense désastre, tant humain que matériel. La France perdait une partie de son territoire et était contrainte de verser 5 millions de francs or à l'Allemagne. Cette guerre pitoyable, ubuesque avait profondément meurtri l'âme de la nation française. Une défaite humiliante qui allait insuffler dans chaque village, dans chaque foyer l'esprit de la revanche. Elle se réalisera quarante-sept ans plus tard par la victoire de la Première Guerre mondiale de 1914 dont la France commémore en 2014 la 100e année.

03/2014

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Théâtre

Journal de travail. Tome 3, 1972-1974 L'Invention de la liberté

Acteur, scénariste, metteur en scène de théâtre et d'opéra, réalisateur, Patrice Chéreau (1944-2013) a joué un rôle majeur sur la scène artistique et culturelle européenne durant plus de quarante ans. En 1972, il quitte le Piccolo Teatro de Milan pour rejoindre le TNP de Villeurbanne. C'est un moment de liberté artistique, intellectuelle et politique. Le metteur en scène peut se consacrer exclusivement à ses créations. Il s'essaye à la réalisation audiovisuelle et s'intéresse à la psychanalyse. Nourri par sa lecture de Jean Starobinski (L'Invention de la liberté, 1700-1789, Skim, 1964), il ne cesse de réfléchir aux moyens dont un groupe ou un individu en situation disposent pour conquérir et affirmer leur souveraineté. Les notes réunies dans cet ouvrage concernent ses mises en scène de Massacre à Paris de Christopher Marlowe, Tallet scènes d'une révolution allemande de Tankred Dorst, La Dispute de Marivaux, Les Contes d'Hoffmann de Jacques Offenbach et Jules Barbier, ainsi que la réalisation du court métrage Le Compagnon et l'adaptation cinématographique de La Chair de l'orchidée. Ce volume inclut les écrits relatifs à des projets inaboutis tels qu'Antoine et Cléopâtre de Shakespeare, la reprise de Lulu de Frank Wedekind, Lucio Silla de Wolfgang Amadeus Mozart ou encore La Gioconda d'Amilcare Ponchielli et Arrigo Boito. Il contient les premières traces de l'implication de Patrice Chéreau à la mise en scène de L'Anneau du Nibelung de Richard Wagner. Ce livre est le troisième d'une série de six volumes consacrée aux notes du metteur en scène, issues des archives du fonds Patrice Chéreau conservé à l'IMEC.

05/2019

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Histoire de France

La campagne de France. 10 mai 1940

En mai-juin 1940, la France connaît la plus grave défaite de son histoire, un séisme militaire, politique, économique et social d'une ampleur jusqu'alors insoupçonnée. En à peine six semaines, son armée - pourtant réputée après la Grande Guerre comme l'une des meilleures au monde - s'est montrée incapable de faire face à la percée adverse et a subi une humiliation sans précédent. Aux 60 000 à 80 000 soldats tués s'ajoutent les 1 900 000 combattants tombés aux mains de l'ennemi. En outre, à la suite du départ précipité des autorités politiques françaises et de l'exode massif de la population fuyant devant l'avance allemande, l'état de désorganisation du pays est tel que plus aucune administration ni aucun service public ne sont en mesure de fonctionner. Les conséquences à court terme en sont dramatiques : occupation du pays, changement de régime politique et crise d'identité nationale. Le traumatisme à long terme engendré par la défaite pèsera peut-être encore plus lourd en provoquant l'affaiblissement de la nation tout entière et en sonnant la fin de son statut de grande puissance à la face du monde. La défaite de 1940 demeure encore un sujet délicat où mythes et légendes s'entremêlent, contribuant à obscurcir la réalité des faits. Cet ouvrage richement illustré revient de façon précise et chronologique sur les grands événements qui ont scandé ce drame depuis la déclaration de guerre jusqu'aux premières heures de la collaboration, en passant par l'armistice du 22 juin 1940. Une mise au point indispensable, appuyée par une iconographie variée et souvent inédite.

12/2010

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Critique littéraire

Journal de Vézelay. 1938-1944

En juin 1938, Romain Rolland et sa femme Marie quittent la Suisse et s'installent en France, à Vézelay, où ils passeront toutes les années d'Occupation. Le grand pacifiste de 1914, « au-dessus de la mêlée », l'homme épris de culture et de musique (auteur de biographies de Michel-Ange, de Beethoven ou de Tolstoï), l'immense romancier (le roman-fleuve Jean-Christophe, qui fut un triomphe, mais aussi Colas Breugnon et L'Âme enchantée), l'éveilleur qui fit découvrir les spiritualités indiennes à l'Occident (Vivekananda, Ramakhrishna, Gandhi…) retrouve sa région d'origine. Lui qui fut un grand germanophile et un compagnon de route du Front populaire doit faire face à l'Occupation allemande et au régime de Vichy. Il n'en continue pas moins à tenir son journal, dont est publiée intégralement, dans ce volume, la partie correspondant aux années de Vézelay, de 1938 à 1944. Il s'agit du témoignage exceptionnel d'un écrivain au quotidien dans un village français pendant les années sombres. Au jour le jour, il note les faits marquants de la guerre et suit la vie à Paris, où il se rendra plusieurs fois. Le 30 décembre 1944, il s'éteint. Pendant ces années, la grande conscience que fut Rolland, lucide jusqu'à la fin, continue à s'interroger, nourrit un dialogue avec Claudel, reçoit Éluard et Le Corbusier, écrit une somme sur Charles Péguy, renoue avec des amitiés anciennes. Ce livre constitue un événement.     Jean Lacoste est philosophe et germaniste. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur Goethe. Il a également traduit Nietzsche et Walter Benjamin. Depuis de nombreuses années, il s'intéresse à l'œuvre de Romain Rolland.

11/2012

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Critique littéraire

Anna Seghers et la France

Cet ouvrage, né d'une thèse de doctorat, présente Anna Seghers (1900-1983) sous un angle nouveau : celui des rapports de la célèbre écrivaine avec la France. Dans un premier temps, de par sa naissance en Rhénanie dans une famille juive progressiste, ses études universitaires et sa sensibilité politique, Anna conçoit une grande admiration pour le "pays des droits de l'homme" et ses idéaux révolutionnaires. Mais, lorsque pour fuir la barbarie hitlérienne elle vient s'y réfugier avec son mari, le sociologue marxiste Laszlo Radvanyi, et ses enfants, elle doit cruellement déchanter. Cette militante antinazie de premier plan découvre progressivement une réalité bien différente de ce qu'elle avait espéré. Du reste, en mars 1941, elle ne voit pas d'autre solution pour survivre que de s'embarquer avec ses proches sur un "rafiot" à destination de la Martinique. Après un internement à Fort-de- France et de multiples péripéties, la famille finit par arriver en juillet au Mexique. Etablie à Berlin-Est à partir de 1947, Anna Seghers continuera de s'intéresser à la France et d'y séjourner sans toutefois jamais parvenir à réellement oublier le traumatisme dont porte témoignage son admirable livre de 1944, Transit. Non content de constituer un précieux apport biographique sur des facettes peu connues d'Anna Seghers, le travail original de Marie-Laure Canteloube, basé sur des recherches approfondies en archives et nombre de documents inédits, est aussi une contribution à une meilleure connaissance de la France entre 1933 et les premières années de la guerre à travers le regard d'une des plus talentueuses romancières de langue allemande.

05/2012

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Sciences historiques

Totenkopf Archives

La 3. SS-Panzer-Division " Totenkopf " est marquée par ses origines sombres, ses premiers éléments proviennent des régiments (T-Standarten) chargés de la garde des camps de concentration. Par ailleurs, les débuts militaires de la division, en 1940, furent médiocres, l'instruction militaire de ses soldats et cadres était insuffisante et la division commettra alors plusieurs crimes de guerre (dont celui du Paradis) et un massacre de civils (voir Aubigny, village martyr dans ce volume). Mais, à partir de l'opération Barbarossa à l'été de 1941, avec un recrutement en partie nouveau, et l'expérience acquise, la Totenkopf va faire ses preuves et démontrer, jusqu'au 8 mai 1945, qu'elle est une unité particulièrement solide, l'une des plus fiables de toute l'armée allemande. Elle subira des pertes terribles mais maintiendra toujours ses positions dans les pires conditions avec des scores incroyables au combat. Elle ne cédera jamais. L'afflux constant de nouvelles recrues ne diminuera pas ses qualités militaires. Après l'épuisement rapide du volume historique consacré à la Totenkopf, ce volume complémentaire apporte des photos, des documents et des informations nouvelles. Par ailleurs, l'auteur présente le cursus des 259 officiers ayant servi dans cette unité qui sont passés par les camps de concentration, certains ayant été condamnés et exécutés. Ces documents montrent aussi que la masse des soldats de cette division n'avait rien à voir avec ces hommes qui sont passés par le système concentrationnaire. Des milliers d'entre eux périrent sur le front de l'Est dans des batailles apocalyptiques. Ce nouveau volume est une contribution à l'Histoire concernant une unité mal connue jusqu'à présent.

03/2011

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Littérature étrangère

Lune amère

Dans un petit village du nord de la Grèce, sur fond d'occupation allemande, de guerre civile, Périclis et Anggeliki connaissent une enfance amère. La pauvreté. le travail aux champs de tabac, la violence et le décès des parents en font des enfants de fer... Mariés jeunes, ils rejoignent la ville avec l'espoir de construire une vie moins difficile. La misère les rattrapera par la perte d'un enfant, petit garçon chéri disparu, que remplacera bientôt "l'élue de la lune", une fille... Née pour remplacer le frère mort, Phani recueillera la haine d'une mère meurtrie et de toute une famille... Ce livre raconte ces vies pauvres, sans tendresse, avec la survie pour seul enjeu. " C'est le Lundi saint. Les quelques meubles que nous possédons nous laissent juste assez de place, à ma mère, mes deux sœurs et moi, dans la carriole. Nous quittons pour toujours notre jolie maison de deux étages sur la place du village - le village de ma mère où nous avons vécu quelques années de notre enfance - pour nous installer dans celui de mon père, là où nous sommes nées toutes les trois. Le voyage va durer assez longtemps, car les ânes n'avancent pas vite, même s'ils sont en forme et bien nourris. Un bon coup d'aiguillon et nous voilà partis. Le soleil se montre à peine et je crois bien que je suis la seule à être émue par le spectacle splendide qu'offrent les nuages pleins de couleurs. Pour les autres, ce n'est que le moment du départ, vers les champs, vers l'inconnu, vers n'importe où. "

05/2005

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Histoire de France

Madame Palatine. Princesse européenne

" Voilà un deuil pour toute l'Europe. On perd une bonne princesse et c'est chose rare. " Cet éloge, écrit par le chroniqueur Mathieu Marais au lendemain de la mort de la Palatine, est sans doute la plus belle oraison funèbre d'une femme exceptionnelle, que l'on a trop souvent décrite comme une Allemande à peine dégrossie dont les manières rustiques et le caractère sauvage auraient déparé la cour la plus raffinée du monde... Epouse de Monsieur, duc d'Orléans, et donc belle-sœur de Louis XIV, mère du Régent, ennemie farouche de Mme de Maintenon, Madame est un témoin capital du Grand Siècle. Sa jeunesse mouvementée en Allemagne, son mariage avec un prince qui n'avait d'yeux que pour ses mignons, les cinquante années qu'elle passa à Versailles font d'elle un personnage hors du commun. Peu d'existences de cette époque sont si bien documentées et pourtant si mal connues. Née dans une famille d'incorrigibles épistoliers, la Palatine correspondit avec la plupart des cours d'Europe : elle aurait écrit près de 60 000 lettres, dont un dixième est conservé. Mais cet océan d'encre - paroles de femme, paroles d'exil -, qui nous renseigne avec un luxe inouï de détails sur la vie et les opinions de Madame, a été jusqu'à présent peu exploité ou mal traduit. Or le franc-parler de la Palantine, son solide bon sens détruisent l'image de " Commère du Grand Siècle " que le XIXe avait forgée d'elle et font par ailleurs revivre une femme aussi lettrée qu'une princesse pouvait l'être sans verser dans le ridicule.

12/1992

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Critique littéraire

Vsévolod Meyerhold ou L'invention de la mise en scène

" Meyerhold donne vie à tout ce qu'il touche ", a dit de lui Peter Brook. Né en 1874 dans une famille allemande de Penza, ville de la province russe, Vsévolod Meyerhold entre comme acteur au fameux Théâtre artistique de Moscou avant de s'implanter à Saint Pétersbourg où il est salué comme le grand metteur en scène symboliste. A partir de 1906, il révolutionne le théâtre dans sa forme (suppressions du rideau de scène, coloration des costumes, réunion de la salle et de la scène) et dans son contenu (en montant des pièces symboliques réputées injouables : " La Mort de Tintagiles " de Maeterlinck, " Baraque de foire " d'Alexandre Blok). Pendant la révolution, il monte des spectacles de propagande dans des décors constructivistes mais bien vite, il revient aux classiques. Son " Révizor ", qui date de 1926 et sera présenté à Paris en 1930, est considéré comme son chef-d'œuvre. En 1935, au lieu de créer des spectacles sur la collectivisation ou l'industrialisation, il se préoccupe uniquement de la beauté : il monte " la Dame de pique " de Tchaïkovski et " la Dame aux Camélias " d'Alexandre Dumas fils, ce qui lui vaudra de violentes attaques dans la Pravda, puis la suppression de son théâtre. En 1939, il est arrêté et, accusé d'espionnage, condamné à mort et exécuté le 2 février 1940. L'art avec lequel le célèbre metteur en scène soviétique faisait travailler ses acteurs est mis en évidence dans cette biographie très fouillée de l'un de ceux qui révolutionnèrent ( avec Stanislavski, Gordon Graig, Max Reinhart et Jacques Copeau) la scène occidentale au début du siècle.

07/1998

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Sciences politiques

Une époque de transitions. (1998-2003)

Après les bouleversements des années 1990, le monde se recompose. Mais les transitions, qu'on annonçait faciles, se révèlent laborieuses, malaisées et, dans certains cas, porteuses de menaces plus que de promesses. Présentée comme le triomphe de la démocratie sur le totalitarisme, la victoire du monde occidental n'a été contestée ni dans son effectivité, ni dans sa légitimité. Mais, on le sait, plus une légitimité est forte, et plus elle suscite des attentes qui ne souffrent pas d'être déçues ; or, il semblerait qu'on ait pris le parti d'y répondre dans la seule langue du marché. A l'échelle européenne, sans que l'on puisse parler d'échec, la réunification allemande n'est pas aussi facile à réaliser que certains l'avaient cru, et il n'est pas impossible que l'Union européenne ait, elle aussi, à souffrir d'avoir sous-estimé, en s'élargissant, l'insolubilité de l'histoire dans l'économie - notamment si elle tarde (ou, pire, si elle échoue) à se doter des moyens de son intégration politique. Par ailleurs, à l'échelle mondiale, on sait depuis le 11 septembre 2001 que la globalisation sans frein du marché et l'hégémonisme arrogant de l'Occident engendrent bien plus que des résistances. Tels sont les principaux thèmes abordés par ces écrits politiques, rédigés entre 1998 et 2003. Autant de plaidoyers en faveur d'une politique animée par les principes de justice et de démocratie. On trouvera, en outre, dans ce recueil les textes qui furent à l'origine de la réflexion récente de Jürgen Habermas sur les problèmes de la médecine reproductive face à l'individualisme marchand.

05/2005

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Musique, danse

Felix Mendelssohn. La lumière de son temps

Lumière de son temps, Felix Mendelssohn le fut à plus d'un titre. Né dans une famille de haute culture, petit-fils du philosophe Moses Mendelssohn, il fut le premier né de la " génération de 1810 " qui vit éclore tant de génies (Schumann, Chopin, Liszt, Wagner...). Ses dons précoces encouragés par sa famille firent de lui un artiste accompli, chef d'orchestre magnétique, âme de festivités édifiantes et de projets pédagogiques ambitieux, qui pratiqua l'art musical dans sa globalité. Brigitte François-Sappey avait déjà consacré à Mendelssohn un bref ouvrage. Elle développe ici, avec une empathie érudite, les traits de l'artiste dont la réputation posthume, modeste par rapport à l'éclat qu'il connut de son vivant et sujette à controverses, commence à être réévaluée. Elle s'attache à éclairer les passages entre l'être affectif et le créateur exigeant, le musicien attiré par les arts du silence (ses dessins et aquarelles témoignent d'un incontestable talent) et l'organisateur d'événements qui réunissent des foules (la recréation de la Passion selon saint Matthieu), le juif converti au protestantisme qui œuvre à la constitution d'une identité allemande, le frère ébloui par sa sœur bien-aimée Fanny dont il ne soutient pourtant pas l'ambition de compositrice. L'auteur commente avec finesse une œuvre animée par deux tendances extrêmes, la féerie et la solennité, dans laquelle elle fait mesurer l'absolue efficacité de la précision et l'économie de la magique orchestration, en mettant en évidence comment, par sa hauteur de vue et sa volonté de conciliation, l'immense artiste fut amené à dépasser l'égotisme romantique pour conjuguer au suprême degré esthétique et éthique.

08/2008

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Histoire de France

LA DECENNIE DE MITTERRAND. Tome 3, Les défis (1988-1991)

Pierre Favier et Michel Martin-Roland, dans la lignée des deux premiers volumes de " La Décennie Mitterrand ", poursuivent leur enquête sur les débuts du second septennat Mitterand avec le même souci de rigueur et d'exhaustivité. A partir de quelque deux cents témoignages et de l'étude attentive de milliers de documents d'archives, ils mettent à nu la relation Mitterand-Rocard, livrent le fond du dossier controversé de l'unification allemande et révèlent de l'intérieur les affrontements politiques chez les socialistes au pouvoir, sans oublier les tractations européennes, les méandres de la politique africaine et les coulisses secrètes de la guerre du Golfe. Les deux premiers volumes de " La Décennie Mitterand ", " Les ruptures (1981-1984) " et " Les épreuves (1984-1988) ", ont été salués par la presse comme des ouvrages de référence : " Même travail de bénédictin : deux cents personnalités de tous bords interrogées, des milliers de pages d'archives inédites consultées, outre leurs carnets personnels de journalistes politiques. Le résultat est à la hauteur de l'entreprise : un récit vivant où fourmillent les détails concrets, une multitude de portraits brossés sans a priori (...). Un formidable travail à mi-chemin entre la tâche du journaliste et celle de l'historien. " Aimé Savard, La Vie. " En rapportant tous les faits, rien que les faits, les auteurs ont réussi un livre d'Histoire majuscule. Sur chaque dossier, le lecteur en apprend autant qu'un ministre. La logique des événements, qui ne s'aperçoit jamais au grand jour, éclate. " François Granon, Télérama. " Le premier tome de " La Décennie Mitterand " était un ouvrage de référence. Le second le surpasse. " Jean-Yves Lhomeau, Libération.

09/1997

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Philosophie

Engels. Le gentleman révolutionnaire

la fois complice intellectuel et mécène de Karl Marx, Friedrich Engels (1820-1895), héritier d'une famille prussienne calviniste, endura une carrière dans le "maudit commerce" du coton afin d'assurer à son ami les ressources et la liberté nécessaires pour écrire Le Capital. Membre de la Bourse royale de Manchester, Engels menait la grande vie, buvait sec et adonnait à tous les plaisirs de l'existence : le château-margaux, la chasse au renard et la compagnie des femmes. Docteur Jekyll le jour, il était Mister Hyde la nuit, socialiste révolutionnaire en ménage avec Mary Burns, ouvrière irlandaise qui l'introduisit dans les milieux populaires. Cet écheveau de contradictions imprègne les oeuvres majeures de Marx, auxquelles Engels insuffla son expérience des rouages du capitalisme mondial, de la vie en usine et de l'insurrection armée. Puis, retiré du monde des affaires, il devint à la mort de son ami le gardien de l'orthodoxie marxiste, se consacra à ses propres écrits et au mouvement socialiste international en gestation. D'un bout à l'autre, la vie d'Engels épousa l'histoire révolutionnaire du XIXe siècle en Europe, des tavernes du Berlin hégélien à la grisaille de l'Angleterre victorienne, des barricades de 1818 en Prusse à la Commune de Paris, des taudis de Manchester au Londres doré des rentiers, en passant par la naissance de la social-démocratie allemande. Dans cette remarquable biographie, qui replace ce "second violon" hors de l'ombre tutélaire de Marx le virtuose, Tristram Hunt brosse en véritable conteur le portrait d'un héros balzacien qui parvint, envers et contre tout, à "faire sa propre histoire".

11/2012

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Policiers

Allers sans retour

Allers sans retour est inspiré par deux faits divers. À Caudebec, près de Rouen, Roger Verdière, 18 ans, tue une sexagénaire pour la voler, afin de pouvoir aller au cinéma. Descendu à Paris, il passe le plus clair de son temps dans les salles obscures. Escapade de la durée d'un bal, dans les rues glacées de la butte Montmartre. Arrêté à la lisière de la jungle montmartroise, presque devant un de ces cinémas où il avait l'habitude d'aller, il est condamné à mort en 1939, à la veille de l'entrée en scène de l'armée allemande. Le lendemain du vendredi saint, à l'aube, Andrée Denis, une Parisienne de 17 ans, est retrouvée debout dans la Marne, tête émergeant de l'eau. Quelques heures avant, elle serait allée au cinéma, à Meaux, où elle ne connaissait personne. C'est ce que conclut une enquête rapide, à l'aide d'un billet de cinéma, au numéro irréaliste, optant, au bout de deux jours, pour un suicide dépourvu de tout mobile, et bien que personne ne vît la jeune fille au Majestic, et personne ne saura ce qu'elle était allée faire à Meaux. L'affaire n'aura pas de suite judiciaire. Une histoire survenue en 1936, à l'aube du Front populaire. Noyade qui pourrait rappeler celle de Mary Rogers, autre banal fait divers, qui avait inspiré à Edgar Poe Le Mystère de Marie Roget, jamais clairement éclairci. Différence de taille avec la mort de Marie Roget, personne n'a vu Andrée Denis, vivante, à Meaux. Deux allers sans retour... sur fond de cinéma.

10/2009

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Beaux arts

Peintures et écrits

Sous l'impulsion de Caspar David Friedrich et de Philipp Otto Runge nat, au dbut du XIXe sicle, la peinture allemande romantique. Comme Novalis, Runge semble contempler le monde avec fasciniation et effroi, mais exprimer cette vision, nave en apparence, par la profondeur d'un art trs raffin. A l'instar de Friedrich, et plus que lui, Runge fut un thoricien de l'art. Sa peinture repose sur une logique mthodique. Il rdigea un trait des couleurs (Farbenkugel) paru, comme la Thorie des couleurs de Goethe, en 1810, et qui suscita l'intrt des savants. Pour claircir son sujet, Runge se ressoura aux crits mystiques de Jacob Bhme, collabora troitement avec le physicien Steffens, enfin entra en correspondance avec Schelling et Goethe, Brentano et Tieck. Runge entreprend en 1802, dans son langage propre hiroglyphique , la grande oeuvre de sa vie : les Moments de la Journe. Il s'agit de paysages spirituels, absolus malgr la prsence de nombreux personnages, des enfants notamment. Selon la premire ide qu'il se fait de ces peintures, Runge les voit accompagnes de musique. Tieck proposa d'en crire les pomes. Runge comptait ainsi raliser l'oeuvre d'art totale, ce Gesamtkunstwerk qui hanta les romantiques, allait s'panouir dans le Drame musical de Richard Wagner et plus tard inspira le mouvement artistique du Blaue Reiter. Pour ses Romances du Rosaire - vaste pope lyrique d'inspiration religieuse - Clemens Brentano avait rv d'une fusion intime entre arts pictural et potique. Il s'adressa Runge pour le prier de suggrer par son pinceau les prolongements mystiques de sa pense. Runge disparut avant d'avoir pu se mettre la tche.

07/1991

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Histoire internationale

La Namibie dans la tourmente de l'indépendance

L'indépendance de la Namibie proclamée le 21 mars 1990 vient de tourner la page du plus singulier des conflits de décolonisation que l'Afrique ait connus. A la différence des conflits classiques opposant colonisateur/colonisé, le conflit namibien a eu pour centre d'intérêt deux protagonistes un État souverain et puissance mandataire, l'Afrique du Sud, et une organisation intergouvernementale à vocation universelle, les Nations unies, puissance mandante ; l'un et l'autre agissant par le peuple namibien interposé. Ceci explique pourquoi, arrachée hier de l'emprise coloniale allemande par la Première Guerre mondiale de 1914-18, au lendemain du génocide des Namas et Hereros, la Namibie est libérée aujourd'hui par la synergie de la communauté mondiale, téléguidée par les USA et l'URSS. Après plus de cent ans de colonialisme, c'est maintenant que le plus dur commence pour cet immense pays, disposant de nombreux atouts à faire valoir et de nombreux défis à relever. Parmi les défis les plus immédiats, on peut citer : le défi spatial (concernant la maîtrise de l'espace vital : partage et gestion des terres propres à l'agriculture et à l'élevage) ; le défi humain (répondant à la capacité de mobilisation, d'adhésion et de cohabitation des Blancs et Noirs, en vue de créer une nouvelle citoyenneté) ; un défi minier (lié à la mobilisation des ressources minières comme base d'industrialisation du pays et de la répartition équitable des richesses nationales. Par ailleurs, l'enracinement de la démocratie et de la république dans ce pays pourrait donner une leçon magistrale à l'Afrique du Sud à la recherche de son africanité, et à l'Afrique noire exsangue de sa monocratie.

01/1990

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Décoration

Paul Follot. Un artiste décorateur parisien

Paul Fallot (1877-1941) est un artiste décorateur en son temps adulé, aux cotés des Ruhlmann, Legrain, Bagge... II dessine aussi bien des bijoux que des meubles, de la vaisselle, des tapis, des objets de décoration, des luminaires, des damas, des papiers peints, des vitraux ou encore des ferronneries. Chantre de l'Art Nouveau, il contribue à l'invention du style 1910 et triomphe à l'Exposition des Arts décoratifs de 1925. En 1922, il prend la direction de Pomone, l'atelier d'art du Bon Marché, puis, de 1927 à 1930, celle de la section française de la firme de décoration britannique Waring & Gillow installée sur les Champs-Elysées. A travers ces magasins qui s'adressent à un plus large public que sa seule pratique privée, Follot exerce une influence décisive sur le goût de l'époque et fait rêver la France qui se meuble. A Paris, ses oeuvres sont conservées au Musée d'Orsay et au Musée des Arts décoratifs. Sa maison-atelier de la rue Victor Schoelcher, occupée depuis 2018 par l'Institut Giacometti et accessible au public, a conservé une large part de son décor originel. Léopold Diego Sanchez nous invite à entrer dans l'intimité de l'artiste et donne de la chair à l'histoire des arts décoratifs. Il évoque la relation du décorateur ensemblier avec Ida, une artiste allemande qu'il épouse en 1907, son courage dans les tranchées, son enseignement, les relations avec ses clients, entre autres avec le poète Paul Géraldy, le peintre Henry Caro-Delvaille, l'écrivain Claude Farrère, encore avec ses confrères et néanmoins amis, parmi lesquels Edgar Brandt, Maurice Dufrène, Jean Dunand, et la famille Poiret.

11/2020