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Ouvrages généraux

Les Normands dans la guerre. Le temps des épreuves 1939-1945

L'histoire de la Normandie pendant la Seconde Guerre mondiale n'est pas celle de la majorité des Français. Depuis la déclaration de guerre en septembre 1939 jusqu'à la fin du conflit en Europe, au printemps 1945, les Normands, ainsi que les habitants des autres régions côtières de la Manche, vivent, plus que les autres, cinq années d'épreuves. La proximité de l'Angleterre vaut à la Normandie une lourde présence allemande (plus de 300 000 hommes fin 1940). L'ordre de l'occupant pèse sur la vie quotidienne, avec de nombreux interdits, le pillage en règle des ressources industrielles, agricoles, et un marché noir très actif. Malgré l'armistice, la Normandie reste une zone de guerre. A partir de 1940, la RAF bombarde les ports. Sur les rivages, les coups de main se multiplient, notamment à Dieppe. Pour répondre aux exigences allemandes, les populations côtières sont ballottées, et les habitants de la zone interdite, tracée en 1941, subissent des évacuations massives vers l'intérieur des terres. S'ils sont attachés à la figure du maréchal Pétain, les Normands se montrent majoritairement germanophobes, anglophiles et gaullistes dès les débuts de l'Occupation. Quand, en 1943, la police passe des mains de la Wehrmacht à celles des SS, la répression allemande s'amplifie, notamment contre la Résistance, précoce dans la région. Le Débarquement du 6 juin 1944 sur les côtes normandes entraîne plus de 20 000 morts, des villes anéanties par les bombes et des dizaines de milliers de réfugiés dans les campagnes, envahissant granges, étables et anciennes carrières. Après trois mois de sanglants affrontements, il faut se reconstruire moralement, relever les ruines et rétablir la démocratie. Trois années de recherches en archives, enrichies de nombreux témoignages, ont abouti à un ouvrage incontournable. L'histoire des 2 300 000 Normands de Seine-Inférieure, de l'Eure, du Calvados, de l'Orne et de la Manche pendant la Seconde Guerre mondiale restait à écrire. C'est désormais fait.

11/2021

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Géopolitique

Un historien des relations internationales dans la Cité. Mélanges offerts à Sylvain Schirmann par ses anciens élèves...

Professeur des Universités en histoire des relations internationals contemporaines à l'Université Paul Verlaine de Metz puis à Sciences Po Strasbourg, Sylvain Schirmann a marqué, par son enseignement, des générations d'étudiants : ceux, bien sûr, de la faculté d'histoire de Metz, de l'Institut des hautes études européennes et de l'Institut d'études politiques de Strasbourg, mais aussi ceux de l'Ecole nationale d'administration ou de l'Université du Luxembourg, ainsi que les élèves des deux campus - de Bruges et de Natolin - du Collège d'Europe. Tous ont été frappés par le charisme, la clarté et la force de conviction de Sylvain Schirmann. Tous ont été impressionnés par sa capacité à traiter de thèmes très variés, révélateurs de sa curiosité intellectuelle comme de son refus de se limiter à ses sujets de prédilection. Tous ont été sensibles à sa façon de problématiser ses cours et, dans le même mouvement, d'en décrypter les lignes de force. Tous ont été convaincus par sa lecture fine et saillante des relations internationales, par ses démonstrations, fondées sur de vastes lectures et une magistrale connaissance des sources d'archives. Tous ont eu la certitude de suivre les cours d'un grand prof ! Au moment même où Sylvain Schirmann fait valoir ses droits à la retraite, ses anciens thésards ont voulu lui rendre hommage à travers ce volume collectif investissant des thèmes qui lui sont chers. La quinzaine de contributions réunies ici s'ouvre sur l'itinéraire de cet historien passionné, rappelée par Marie-Thérèse Bitsch. Suivent des articles qui s'articulent autour de quatre grands axes : le rôle et l'action des syndicats en France et en Allemagne ; les voies multiples de la coopération et de la construction européennes ; les relations de l'Europe communautaire avec ses voisins proches ; enfin, le role des confrontations, des émotions et des mentalités collectives dans les relations internationales.

10/2022

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Sociologie

Les mutilations sexuelles féminines

L'auteur de cet ouvrage étudie le phénomène des mutilations sexuelles féminines à travers les âges et les peuples qui les pratiquent de nos jours. Elle décrit les différentes méthodes utilisées (excision et infibulation entre autres) et leurs conséquences. Une des principales fonctions de ces mutilations est de "créer des femmes". La socialisation féminine et la construction de l'identité de genre sont donc au coeur de sa recherche. Cette obligation de socialisation s'appuierait sur une misogynie universelle (le sexe féminin serait impur et indéfini) et la domination masculine qui l'accompagne. Dès lors, la phrase de Simone de Beauvoir "On ne naît pas femme, on le devient" révèle ici toute sa portée : la nature ne suffit pas, il faut la recréer et lui donner un sens, ce qui permet l'intégration au groupe pour notamment prétendre au mariage. Ainsi, la culture s'empare du corps des femmes, devenu vecteur de socialisation, pour l'assigner physiquement et symboliquement ; cette emprise culturelle cherche à ôter toute masculinité aux femmes et à pousser au paroxysme les "ingrédients" de la féminité. En effet, la bisexualité et l'androgynie supposées par la présence du clitoris sont perçues comme des "entre-deux" insupportables et des figures de chaos. Bien que durant ces trente dernières années la lutte contre l'excision se soit intensifiée par des campagnes de sensibilisation, la promulgation de chartes et la signature de conventions, la pratique perdure dans des proportions considérables. Natacha Carbonne a travaillé à partir d'entretiens et d'enquêtes qu'elle a menés en Afrique et particulièrement au Mali. S'appuyant sur une abondante documentation, dont des archives d'ONG en lutte contre cette pratique, l'auteur expose les raisons invoquées par les principaux concernés (purifier, socialiser, définir une identité) mais aussi les buts recherchés (dominer, fidéliser, déchoir) et les conséquences, autant physiques que psychologiques, de ces pratiques sur les femmes.

11/2011

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Littérature française

Les galopins sanglants

Les Bonnabel est le titre d'un cycle littéraire composé d'une suite de douze ouvrages. L'odyssée débute pendant la Grande Guerre pour s'achever un siècle plus tard. L'ensemble du récit décrit la vie d'une famille huguenote originaire de la Drôme ; ses membres sont cruellement éprouvés par les conséquences guerrières, et la folie meurtrière des hommes. A partir d'archives nationales, la collection Les Bonnabel évoque avec réalisme des évènements, et des grandes figures historiques du pays, conférant à la totalité de l'oeuvre une cohérence et une véracité d'une parfaite justesse sur la dimension militaire, politique, religieuse et de science humaine et sociale. Les épisodes de la dodécalogie Les Bonnabel se composent comme suit : Tome I : Les veuves blanches. Tome II : Les sacrifiés de l'Argonne. Tome III : Les oubliés de Monastir. Tome IV : Les galopins sanglants. Tome V : Les fanatiques de L'oustacha. Tome VI : Les enfants de Mussolini. Tome VII : Les enragés de la défaite. Tome VIII : Les triangles roses. Tome IX : Les oubliés du Vercors. Tome X : Les enfants de Boches. Tome XI : Les amants de Bouillante. Tome XII : Les justiciers. Note préliminaire de l'auteur : Un peu comme un pugiliste qui ne se remet pas de son dernier combat, la France républicaine vacille et tangue quand ses ennemis de toujours se mettent en tête de la renverser et de lui substituer un régime autoritaire comme la tentation en vient à nos deux voisins de l'Allemagne et de l'Italie. Clemenceau, Briand, même Caillaux s'en sont allés et leurs successeurs découvrent un monde nouveau dominé par les Etats-Unis qui ont renié leur parole quand les démocraties tombent l'une après l'autre. Les galopins sanglants comme les appelle Edouard Herriot échouent heureusement aux portes de la Chambre des députés. Dans ce tumulte annonciateur de lendemains qui déchantent, la famille Bonnabel n'échappe pas à son destin.

06/2023

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Sciences historiques

Machines à papier. Innovation et transformations de l'industrie papetière en France, 1798-1860

La papeterie française est confrontée dans la première moitié du 19e siècle, comme de nombreuses branches industrielles, à la mécanisation. Cette mutation décisive n'est pas seulement d'ordre technique : elle s'inscrit dans une transformation générale des hommes et de leurs pratiques qui mène, vers 1860, à une nouvelle organisation économique et sociale. C'est une telle flexure majeure qui est au cœur des interrogations de cet ouvrage : comment passe-t-on d'un système technique à un autre ? De l'invention de la machine à papier par Louis Nicolas Robert en 1798 à la multiplication par cinq de la production vers 1860, la modernisation d'une branche n'a rien d'automatique ou d'aléatoire. La machine nouvelle ne s'intègre pas sans un intense effort collectif dans des entreprises profondément renouvelées ; elle ne se diffuse pas sans que soient surmontés de nombreux obstacles techniques ; cause de la mutation, elle en est aussi un effet, en un cycle auto-soutenu. Aussi la mécanisation est-elle au centre d'un processus complexe. Elle obéit à des rythmes et des logiques qui prennent racine dans un ancien régime productif dont l'héritage est contraignant. Avide de capitaux, elle mobilise des financements neufs et variés ; promotrice de nouveaux espaces productifs, elle provoque le remaniement des installations ; ancrée sur les marchés en expansion de la lecture et de la presse, elle suscite l'émergence d'entrepreneurs innovants ; ordonnatrice d'une organisation du travail renouvelée, elle implique une transformation de la composition de la main-d'œuvre. Ainsi une nouvelle géographie et une nouvelle structure des entreprises se sont mises en place, dont la papeterie a gardé des traces jusqu'à nos jours. Grâce à l'exploitation d'archives d'entreprises inédites et rares, le cycle de la mécanisation de la papeterie française, analysé ici concrètement, dans ses hésitations, ses tensions, ses réussites et ses limites, introduit à une histoire globale, technique, économique et sociale, de l'innovation.

10/1996

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XXe siècle

La mort n'existe pas. Le chant sublimé de l'Arménie

Considéré comme l'un des plus grands génies du peuple arménien et comme le fondateur de la musique classique arménienne, Komitas, né Soghomon Soghomonian (1869-1935), tout à la fois prêtre, chanteur, interprète et compositeur apprécié des plus grands parmi ses contemporains, notamment de Debussy, est à lui seul le symbole de la foi, de la culture, de la mémoire et du drame d'une nation dont les meurtrissures de l'histoire ont essaimé les héritiers aux quatre coins du monde. Les événements tragiques du Haut-Karabagh viennent de les raviver. L'Arménie d'aujourd'hui, à nouveau tristement au coeur de l'actualité, comme sa diaspora, portent, telle la marque d'un fer rouge, le souvenir du " grand crime " de 1915, selon l'expression alors forgée par ses victimes. Komitas en fait partie, même s'il a échappé miraculeusement aux massacres, puisqu'il ne reviendra pas indemne de son expérience de la déportation, se détournant de ses facultés créatrices et se réfugiant peu à peu dans un mutisme désespéré à l'image du silence qui prévaudra longtemps sur ce drame de l'Histoire. Komitas incarne donc aussi ce traumatisme indélébile et ce silence pesant. Son enfermement pendant près de vingt ans dans trois asiles successifs, à Constantinople puis en France, à Ville-Evrard et Villejuif, reste pour beaucoup un mystère, renforcé par l'inaccessibilité de la plupart des archives médicales le concernant. Etait-il justifié ? Les règles d'internement étaient autres à l'époque... 150 ans après sa naissance, 85 ans après sa mort, Komitas demeure à la fois le héraut de la culture arménienne et une énigme pour ceux qui en sont les dépositaires. Ce sont ces divers aspects qu'abordent ces "mémoires imaginés" de Komitas, tentative inédite de retracer non les faits mais la façon dont ils ont pu être vécus par cette figure hors du commun dont le destin s'est confondu avec celui d'un peuple. Ce roman est comme le déchiffrement de son message dont l'enracinement national n'oblitère pas l'universalité.

08/2021

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Romans historiques

Les gens de Wassy. Histoire romancée du massacre des protestants

Le dimanche 1e mars 1562, le Duc François de Guise venant de son fief de Joinville, frontière de la Lorraine et de la Champagne, et se rendant à la Cour sur l'ordre de la Régente Catherine de Médicis, passe par Wassy. Ses hommes vident à coups d'épée et d'arquebuses " la Grange " où viennent de se rassembler, pour l'office, les fidèles de l'Eglise protestante nouvellement établie sous le parrainage de celle de Troyes. L'après-midi, la nuit, le lendemain et les jours suivants, la chasse à l'homme se poursuit dans toute la ville, faisant bon nombre de victimes, morts, blessés et mutilés à vie. C'est ce massacre, perpétré dans la petite ville de Wassy, qui constitue officiellement l'événement historique appelé " début des Guerres de Religion ", dont les conséquences furent si désastreuses pour toute la France. Que s'est-il passé ? Pourquoi à Wassy ? Pourquoi ce jour-là ? Qui fut le cerveau, qui le bras ? Quels étaient les noms des victimes ? Quel décret rendit la justice royale ? Qu'est-il advenu des " Gens de Wassy " ? Cet ouvrage, étayé sur les archives locales et les documents historiques, s'efforce de répondre à ces questions sous une forme moins ardue, une chronique romancée qui débute un an avant le massacre : à Joinville, les Guise font leurs adieux à leur nièce Marie Stuart, veuve de François II et " Dame de Wassy ", qui s'en retourne régner en Ecosse ; à Wassy, les protestants, confiants dans la politique de tolérance de Michel de L'Hôpital, installent leur église et son ministre. Reconstitués mois après mois, jour après jour, se relient et s'imbriquent le calendrier des fêtes et des foires champenoises, jusqu'au fameux Carnaval de Wassy ; les tribulations de l'Evêque de Châlons, la tragi-comédie du Colloque de Poissy, les déplacements des Guise et les mouvements de leurs soldats. Jusqu'à la chute du premier corps devant la porte de la Grange. Et tout ne faisait que commencer...

12/1993

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Critique littéraire

Roger Stéphane. Enquête sur l'aventurier

Roger Stéphane (1919-1994) a été une figure de premier plan de la vie littéraire et journalistique française. Né Roger Worms, d'une riche famille de la bourgeoisie juive parisienne, ce jeune homme frivole, passionné de littérature, homosexuel proclamé, fait très tôt la connaissance de plusieurs grands écrivains qui auront une influence déterminante sur lui, comme André Gide, Roger Martin du Gard et André Malraux, qui le font s'orienter vers la " réflexion engagée ". Entré en résistance au cours de l'été 41, Roger Stéphane est emprisonné deux fois et s'évade deux fois. Le 19 août 1944, alerté par Jean Cocteau, il va libérer l'Hôtel de Ville et, transformé en capitaine de vingt-cinq ans, prend un repos bien mérité au Ritz. En 1950, Roger Stéphane est un des co-fondateurs de L'Observateur, l'ancêtre de l'actuel Nouvel Observateur. Cela ne lui fait pas oublier ses activités d'écrivain, puisqu'il publie un de ses livres essentiels, Portrait de l'aventurier. Il s'engage en faveur de la décolonisation, conseille ses amis Mendès France et Bourguiba. En 1958, il se rallie au général de Gaulle qu'il fréquente jusqu'en 1970 et, à travers la célèbre série des " Portraits-Souvenirs ", devient un des pionniers de la télévision culturelle. A la fin de sa vie, endetté, seul, la plupart de ses amis étant morts, Roger Stéphane organise son suicide en vrai stoïcien. Artiste de la conversation, mêlé de près à tous les combats politiques de son temps qu'il aborda avec une rare lucidité, Roger Stéphane est un personnage clé de sa génération : celle qui eut vingt ans en 1940 et dont ce livre est aussi le portrait. Pour les besoins de cette biographie, la première consacrée à Roger Stéphane, Olivier Philipponnat et Patrick Lienhardt ont interrogé ses proches et puisé aux archives inédites de l'auteur du Portrait de l'aventurier et de Chaque homme est lié au monde.

10/2004

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Moto

Xl-ultimate collector motorcycles

Bécanes de rêve : les motos les plus spectaculaires de la planète. De la Hildebrand & Wolfmuller de 1894 à l'Aston Martin AMB 001 de 2020, cet ouvrage expose superbement 100 des plus belles motos à avoir jamais fait vrombir l'asphalte et se pâmer les passionnés. Premières briseuses de records, luxueuses voyageuses, bolides des routes ou des circuits de Grands Prix, légendaires superbikes de production et customs exotiques, cet ouvrage célèbre ce que le design et l'ingénierie moto ont produit de meilleur. Nombre de modèles sont issus de collections privées renommées et n'ont été montrées que rarement. D'autres sont les vedettes incontestées des plus grands musées de la moto - comme la Brough Superior "Golden Dream" de 1938 ou la MV Agusta 500 4C de 1957, qui emporta John Surtees jusqu'à la victoire en championnat du monde. Les reliques étonnamment bien conservées côtoient un écurie de sportives mythiques chevauchées par des pilotes comme Dario Ambrosini, Tarquinio Provini, Mike Hailwood, Giacomo Agostini, Barry Sheene et Kenny Roberts. Les histoires captivantes associées à ces motos fabuleuses sont racontées en détail et illustrées par les clichés des plus grands photographes du genre, réalisés spécialement pour cette publication, ainsi que des bijoux tirés de diverses archives, des affiches promouvant les premières courses aux photos prises dans le vif de la course. Elle s'ouvre sur un avant-propos de Jay Leno, célèbre accro à la mécanique, et contient des interviews de George Barber, le fondateur du Barber Vintage Motorsports Museum ; Sammy Miller, pilote de course et fondateur du Sammy Miller Motorcycle Museum ; Ben Walker, directeur du département Motos chez Bonhams ; Paul d'Orléans, fondateur de The Vintagent et Gordon McCall, co-fondateur du Quail Motorcycle Gathering, le concours de renommée mondiale qui se tient à Carmel, en Californie. Une abondance de bijoux sur deux roues et un livre incontournable pour tous les fanatiques de moto.

03/2023

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Histoire des mentalités

La noblesse et ses domestiques au XVIIIe siècle

Les premières études sur les domestiques ont été publiées à la fin du XIXe siècle, à l'apogée de l'emploi domestique. Il faut attendre un siècle et les années 1980 pour que la domesticité intéresse de nouveau les historiens. Le XIXe siècle, durant lequel la domes- ticité connut son plus fort développement, intéressa tout d'abord les historiens. Ensuite, d'autres études ont exploré le monde de la domesticité au XVIIe et surtout au XVIIIe siècle. Ces recherches privilégient une approche générale et sociale avec la place des domestiques dans la société, les préjugés à leur égard, leur rôle dans la diffu- sion des manières de vivre aristocratiques, leur fortune matérielle et l'évolution de la condition domestique. Peut-être en raison du développement, depuis le milieu des années 2000, des "auxiliaires de vie" , "aides ménagères" et autres nouvelles formes de domesti- cité, ce sujet a retrouvé la faveur des sociologues. Les approches sont plus particulières chez les historiens et les historiens de l'art, avec un intérêt porté aux lieux d'exercice ou au marché du travail. Cet ouvrage s'attache à l'étude des relations humaines au quotidien entre l'aristocratie et sa domes- ticité dans la France du XVIIIe siècle, depuis le recru- tement jusqu'au départ du domestique ou au décès du maître. Documents d'archives, presse, littérature, mémoires et correspondances ont été consultés pour tenter d'appréhender leur nature, leur variété, leur richesse et leur complexité. Ces relations particu- lières, résultat des interactions des personnalités de chacun, se développaient dans un cadre défini par les conventions sociales qui imposaient des droits et des devoirs, tant aux maîtres qu'aux domestiques, aux- quelles se mêlaient représentations idéales, attentes et préjugés. La Révolution est ponctuellement évoquée, car les circonstances, exceptionnelles et souvent tra- giques, entraînèrent d'importantes modifications dans les relations entre maîtres et domestiques et dans l'appréhension du monde domestique par le nouveau pouvoir, lesquelles constituent un sujet d'étude en eux-mêmes.

10/2021

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Marques et modèles automobiles

L'icône des trente glorieuses. La Citroën 2CV

De la voiture bon marché à l'icône du style : l'histoire de la Citroën 2 CV. La plus modeste des Citroën est celle qui aura demandé le plus de recherches pour arriver à des solutions techniques bien souvent inédites. Cette histoire à rebondissements est ici contée à travers de nombreux documents d'époque, croquis et photos issues des archives officielles de la marque aux chevrons. A première vue, la 2 CV ne possédait pas grand-chose pour elle, si ce n'est un coût très faible d'achat et d'entretien, une facilité d'usage, un grand volume intérieur... En bref, une voiture parfaitement homogène, en adéquation avec les besoins du début des années 1950. Pourtant il aura fallu attendre plus de 10 ans pour voir circuler cette voiture au cahier des charges bien étonnant. Après l'étonnement du public lors de sa présentation au salon de l'automobile de 1948, l'accueil est très chaleureux et de nombreuses listes d'attente voient le jour pour acquérir le véhicule. Ce dernier devient vite une référence en France et au-delà des frontières comme nous le montrent les auteurs à travers des photographies des voyages et exploits sportifs de la petite Citroën dans le monde entier. Avec beaucoup d'évolutions mais aucune transformation révolutionnaire pendant plus de 40 ans, la 2 CV reste un cas à part dans le monde de l'automobile. Son histoire est intimement liée aux mutations de la société et des mentalités des Trente Glorieuses. Cette figure iconique continue de sillonner les routes grâce à des clubs de passionnés. Certains ont accepté de témoigner de l'amour qu'ils portent à leur Deudeuche dans les pages de cet ouvrage. Ils rappellent aux lecteurs que la 2 CV - et ses déclinaisons comme la Charleston, la Dyane, la Méhari ou l'Ami-6 - représente un art de vivre à la française.

09/2021

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Football

Football. 111 moments magiques

Des buts spectaculaires, des gestes héroïques, d'émouvantes aventures humaines, des victoires (ou des défaites) inoubliables : l'histoire du football regorge de moments magiques qui ont contribué à rendre ce sport universel. Des prémisses du football en noir et blanc, celui des règles incertaines et des entreprises légendaires relatées dans les tavernes, à l'ère de YouTube et des réseaux sociaux, nombreux sont les fantastiques épisodes aptes à captiver les passionnés : le match disputé sous les bombes, le gardien de but qui arrêtait tous les tirs, l'attaquant que nul ne pouvait marquer, la rencontre à laquelle personne ne voulait participer, les tragédies qui ont changé l'histoire, le plus beau but jamais marqué, le but marqué contre son camp au prix de son existence, l'équipe qui jouait au rythme de la valse ou en dansant la samba... jusqu'aux événements les plus récents. Ce livre propose les cent étapes cruciales de l'aventure du football moderne, le sport le plus pratiqué et le plus suivi dans le monde. Les épisodes présentés par ordre chronologique illustrent le football international, des Amériques à l'Océanie, dans l'objectif ambitieux de raconter de manière originale l'histoire du ballon rond de sa naissance jusqu'à son évolution actuelle. Chaque " moment magique " fait l'objet d'un chapitre dont le texte écrit par des " chroniqueurs " sportifs confirmés s'accompagne d'images extraites des meilleures archives photographiques, pour rendre le récit d'autant plus accessible et intéressant. Le graphisme, à la fois sobre et élégant, rend l'ouvrage agréable et facile à lire. Une partie du chapitre est enfin consacrée aux films disponibles en ligne, qui ajoutent à l'intérêt du contenu. Ce livre entend offrir au grand public les plus fascinantes histoires de ce sport adoré, en exploitant une inépuisable mine d'épisodes célèbres ou peu connus, mais tous - sans exception - procurant une foule d'émotions.

10/2021

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Manga guides et revues

Atom N° 17 : Le manga d'horreur

Le manga d'horreur : quand la peur traverse la case Il est un genre-clé dans le paysage du manga, une planète à lui seul. Riche, complexe et passionnant, le manga d'horreur brasse les folklores, convoque les monstres locaux (les fameux yôkai, créatures surnaturelles devenues l'emblème de la culture fantastique japonaise), revisite les bestiaires occidentaux, puise dans les mythes, les légendes urbaines, et parfois aussi les faits-divers. Inspiré par le cinéma, il surfe sur les modes (fantômes, occultisme, vampires, body horror, splatter...), capitalise sur une imagerie puissante et inventive, s'ouvre à un public désireux de tester ses limites et, pourquoi pas, de s'immerger pleinement dans un cauchemar en noir et blanc... Les plus grands mangakas d'horreur réunis dans un ouvrage unique Junji Itô, Hideshi Hino, Kanako Inuki, Gou Tanabe, Atsushi Kaneko, Usamaru Furuya, Rei Mikamoto, Daruma Matsuura, Shûzô Oshimi et bien d'autres encore ont été interviewés pour l'occasion. Des entretiens fleuves et inédits, retraçant les origines du manga d'horreur, ses inspirations, son influence, et son impact sur la culture populaire. Vous retrouverez également une longue introduction sur les origines du manga d'horreur écrite par le mangaka et spécialiste Tokushige Kawakatsu, texte foisonnant et richement illustré par des archives inédites dans lesquelles vous découvrirez un Shigeru Mizuki pré-Kitaro le repoussant ! Des dossiers thématiques viendront également apporter un éclairage pertinent sur le genre, comme un décryptage des mécanismes de la peur chez le père fondateur du genre, Kazuo Umezu. Une couverture exclusive Auteur de Deathco (Casterman), Search & Destroy (Delcourt), Wet Moon (Casterman), Soil (Ankama) et Bambi (IMHO), Atsushi Kaneko nous a fait l'honneur d'une illustration exclusive, vision personnelle et gothique du genre horrifique. Vous retrouverez également dans ce numéro exceptionnel un entretien inédit avec le mangaka, dans lequel il revient sur son rapport à l'horreur, et comment celle-ci infuse toute son oeuvre.

05/2021

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Autres langues

Parlons Tsigane. Histoire, culture et langue du peuple tsigane

Pourquoi s'intéresser aux Tsiganes ? Ces gens disséminés aux quatre coins du monde, réputés - à tort - pour être des nomades un peu marginaux et inquiétants, paraissant ne devoir relever que des ethnologues ou des services sociaux... Pourtant, quelle histoire passionnante et tragique que la leur ! Voici enfin une description de la romani (la langue tsigane) par un Tsigane qui a appris dès son enfance, comme le font tous les enfants du monde, sa langue, sa culture et son histoire ! Qu'est-ce que la romani ? C'est une descendante directe du sanskrit, comme ses langues sœurs indo-aryennes, en particulier le rajasthani et le hindi, qui partagent avec elle sa morphologie. Mais depuis la diaspora des locuteurs, la romani s'est débarassée de toutes les complications inhérentes aux langues écrites pour aboutir à une simplicité, à une rigueur et à une logique peu commune. En comparant la romani avec les langues indo-aryennes modernes, l'auteur a pu déterminer d'une manière précise l'habitat original des Tsiganes en Inde et, l'anthropologie, l'ethnologie et les archives aidant, leur caste originelle, les dates et les causes de leurs exodes. Les Tsiganes appartiennent à la nobblesse d'épée indienne - Kshatryas et Rajputs " fils de roi " - dont ils ont conservé l'essentiel des traditions et de la langue. Les Kshatryas sont arrivés en Grèce à la fin du IXe siècle et les Rajputs les ont rejoints vers le début du XIIIe siècle. Ensemble ils ont formé la Romani Cel - le Peuple tsigane - d'où leur surnom de " Romanichels ". Ils se nomment eux-mêmes Romané Chavé " fils de Ram ", héros de l'épopée indienne Ramayana, et ce nom recouvre tous les groupes tsiganes : Sinti, Manush, Kalé, Roma et Lé Rom. Les Tsiganes ont apporté à l'Europe des pans entiers de notre civilisation et de notre culture. Ils ont contribué en particulier au renouvellement de la musique et à l'évolution des droits de l'homme.

04/1994

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Acteurs

Romy. La légende

Un superbe album consacré à une actrice de légende, l'une des plus belles femmes du 7e art ! Des centaines de photos, des souvenirs et des témoignages inédits. Romy Schneider, fille et petite fille de comédiens allemands, est devenue mondialement célèbre à 17 ans en incarnant au cinéma l'impératrice d'Autriche Sissi. Victime de ce succès écrasant (dont elle souffrira sa vie entière), la jeune femme quitte l'Allemagne et sa mère afin de prendre du recul. Elle débarque en France avec un statut de star. Les rencontres s'enchaînent, Alain Delon, Visconti, Clouzot, René Clément, Sautet... Une filmographie éblouissante, marquée par des films majeurs comme : La Piscine, Le Vieux Fusil, Max et les ferrailleurs, César et Rosalie, Les Choses de la vie, Ludwig ou le crépuscule des dieux... et tant d'autres, fait d'elle l'une des actrices les plus populaires du cinéma français. Elle remportera 2 césars de la première actrice, l'un pour L'important c'est d'aimer (Zulawski) en 1976 et l'autre pour Une histoire simple (Sautet) en 1979. Pourtant cette femme en quête de perfection et d'amour ne sera jamais épargnée par la vie. Lors d'une interview au début des années 80, elle déclarait : "A quinze ans je ne savais rien de la vraie vie. Mon éducation s'est faite avec le cinéma, les films que je voyais, et à travers eux je croyais tout savoir... Grande a été ma désillusion. ' Accablée par une destinée tragique, elle est partie un matin de mai 82 épuisée et terriblement triste. Sous la forme d'un abécédaire, Henry-Jean Servat, avec le talent narratif qu'on lui connaît et à l'aide de témoignages inédits (Zulawski, Delon, Bardot...) revient sur le parcours exceptionnel de cette actrice belle et talentueuse. L'iconographie de cet album est en grande partie inédite : photos de cinéma, archives des cinémathèques allemandes, robes et bijoux de grands couturiers... Un superbe hommage pour une immense comédienne.

11/2021

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Rock

Indochine. Edition collector

Quarante ans se sont écoulés depuis le premier concert d'Indochine au Rose Bonbon. Ce 29 septembre 1981, les quatre membres fondateurs, tout juste sortis de l'adolescence, jouaient devant une salle de 200 personnes électrisées. Aujourd'hui, le groupe de rock préféré des français parvient à rassembler quatre générations de fans lors de concerts à la scénographie magistrale dans une incroyable communion. Loin de toute nostalgie, il a toujours su se renouveler, et s'inscrire avec force dans la modernité, traitant de sujets de société bien avant qu'ils ne deviennent en vogue, s'affranchissant des modes, pour puiser ses inspirations à de multiples sources, littéraires, picturales, sociétales ou cinématographiques. Est-ce pour cette raison qu'Indochine parle à tant de monde ? Rafaelle Hirsch-Doran, en épluchant les nombreuses archives personnelles confiées par Nicola Sirkis, donne des éléments de réponse. Ainsi, sont reproduits pour la première fois des extraits de journaux intimes, photos privées, premières maquettes, brouillons de chansons, feuilles d'enregistrement, photos des costumes de scène, croquis. Elle a aussi interviewé tous ceux qui ont écrit ou ont participé à l'histoire d'Indochine, de la mère de Nicola Sirkis, qui n'avait jamais parlé, à Chloé Delaume, de Xavier Dolan à Erwin Olaf, des ingénieurs du son aux membres du groupe, de Lou Sirkis à Christine and the Queens et surtout, Nicola Sirkis lui-même, qui se livre ici comme rarement. En renfermant ce livre global, qui explore les nombreuses facettes d'un groupe que tout le monde croit connaître mais qui échappe aux canons habituels de la musique populaire, on traverse également quarante ans d'histoire française. Et tout au long de ce voyage, on retrouve un seul crédo : la liberté. Nicola Sirkis est le chanteur, compositeur, fondateur d'Indochine. Rafaëlle Hirsch-Doran est journaliste et sa rencontre avec Indochine à l'âge de 11 ans a été un choc. Elle est également réalisatrice de documentaires.

11/2021

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Suisse

Les victimes oubliées du IIIe Reich. Les déportés suisses des camps nazis

Entre 1933 et 1945, au moins 391 Suisses ont été emprisonnés dans des camps de concentration par le régime nazi et plus de 200 d'entre eux sont morts durant leur captivité ou peu après leur libération. Ce livre retrace leur parcours et leur destin. En plus du sort de ces citoyens suisses, les auteurs suivent le parcours de plus 330 hommes, femmes et enfants nés ou ayant grandi en Suisse, mais qui n'ont jamais eu la nationalité suisse et qui furent emprisonnés dans les camps nazis. Parmi ces derniers, plus de 250 n'ont pas survécu aux mauvais traitements et à la torture. Les victimes suisses des persécutions nazies sont principalement des résistants, des juifs, des socialistes, des personnes considérées comme " asociales ", des témoins de Jéhovah, des Sinti et des Roms. Pour la première fois, les auteurs répertorient les noms des 391 victimes identifiées. La plupart d'entre elles vivaient en France et ont été emprisonnées, puis expulsées vers un camp de concentration. D'autres, des Suisses de l'étranger, vivaient dans des pays occupés par l'Allemagne comme la Pologne, l'Autriche, l'Italie, la Belgique ou la Grèce. Dans ce livre, les auteurs examinent comment les citoyens suisses furent pris dans l'appareil de terreur nazi et ce que la Suisse officielle a fait pour les aider. Après quatre années de recherche dans les archives en Suisse et à l'étranger, ils arrivent à la conclusion que "La Suisse aurait pu sauver des dizaines de vies, si elle s'était engagée avec courage et vigueur pour les prisonniers suisses des camps de concentration". D'une part, il apparaît clairement que le Conseil fédéral et les diplomates concernés sont intervenus avec peu de détermination face au régime nazi ; par peur de mettre Hitler en colère et de provoquer une invasion de la Suisse. D'autre part, les auteurs soulignent le peu d'intérêts des instances officielles suisses pour les victimes.

11/2021

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Littérature française

Piana, notre "grand et petit village"

Ce livre raconte un cheminement. D'abord ma rencontre avec Piana : un éblouissement qui m'a donné à moi, femme immigrée, le désir immédiat d'y faire pousser une racine. Cela s'est poursuivi, avec les habitants de Piana et surtout les anciens, par un apprivoisement réciproque. J'ai commencé à écouter leurs vécus respectifs et eux même ne demandaient qu'à raconter. Je me suis mise à enregistrer leurs récits. C'est ainsi que le livre des anciens a pris naissance dans ma tête. Puis arriva cette histoire de pierre sarrasine apprise de la bouche d'un ancien : elle fut trouvée dans sa boutique, au coeur du village, puis hélas perdue sans doute intégrée à la construction d'un muret. Cela m'a donné le goût d'aller chercher dans les livres et les Archives tout ce qui pouvait concerner Piana. Ce ne fut pas tâche facile eu égard à la petite taille du village, surtout que je ne suis pas historienne. Je restais entre histoire et mémoire : il me fut difficile de distinguer l'histoire locale de l'histoire générale de l'île, d'où le survol inévitable mais bref des différentes occupations, à l'affût du moindre détail sur Piana. Enfin mon chemin s'est poursuivi par une question lancinante que je me suis toujours posée depuis que je vis dans l'île, question à laquelle les anciens ont bien voulu répondre : " qu'est ce que l'être corse ? " L'intérêt est dans la question, somme toute universelle, celle de l'identité que tout être et tout peuple se posent à des moments de crise. Question à laquelle je ne prétends pas avoir donné de réponse, mais simplement livré mon ressenti : celui de quelqu'un qui vient de " l'autre côté ". Mais après tant d'années vécues et partagées avec les gens de l'île, suis je restée vraiment de l'autre côté ? A quel moment on cesse de l'être pour aborder la même rive ensemble ?

06/2013

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Pédagogie

Le Bureau international d'éducation, matrice de l'internationalisme éducatif (premier 20e siècle). Pour une charte des aspirations mondiales en matière éducative

Cet ouvrage retrace la sociogenèse de l'internationalisme éducatif durant le premier 20e siècle à partir de l'une de ses matrices, le Bureau international d'éducation (BIE). Créé à Genève par l'Institut Rousseau, en 1925, pour construire la paix par la science et l'éducation, ce Bureau se conçoit comme caisse de résonance des mouvements réformistes ; dès 1929, sous la direction de Jean Piaget, le BIE devient la première institution intergouvernementale en éducation puis lie ses destinées à celles de l'Unesco en 1952, dont il constitue un organe précurseur. Le volume montre comment le BIE tente de rallier les Etats de la planète, pour construire une charte des aspirations mondiales de l'instruction publique. Il témoigne des causes promues, non sans résistances : droit des populations juvéniles - même les plus vulnérables - à une pédagogie adaptée et à une targe culture ; justice scolaire, corolaire de la justice sociale ; éducation à la paix et à l'esprit critique ; amélioration des conditions de travail et de formation des enseignants. Des enjeux qui demeurent d'une brûlante actualité. Tout en élargissant l'empan de ses partenaires et de son audience, le BIE bute sur de substantielles contradictions. Comment asseoir sa légitimité sans renforcer les rivalités avec les organisations dédiées elles aussi à l'enfance pour pacifier le monde ? Comment appliquer à l'éducation les méthodes de la coopération internationale, alors que l'école demeure la chasse gardée des nations ? Comment s'allier des gouvernements incarnant la démocratie et courtiser simultanément des Etats-nations aux régimes autoritaires, sans déroger aux principes de neutralité et pacifisme ? Quel mode opératoire instituer pour préserver les Conférences du BIE des interférences politiques qui s'exacerbent en ces décennies de tous les excès ? Grâce aux riches archives analysées, cet ouvrage permet, pour la première fois, d'accéder aux coulisses des négociations menées au sein du BIE et met en lumière les défis auxquels se confrontent, aujourd'hui encore, nombre d'organisations internationales.

01/2022

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Sociologie

Villes maghrébines en situation coloniale

Issu d’un programme de recherche collectif, mené au sein de l’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain, de 2009 à 2013, cet ouvrage s’est fixé deux objectifs : d’une part, participer à la connaissance et à la compréhension des divers processus de transformation des villes maghrébines en situations coloniales et, d’autre part, identifier, exploiter et valoriser au maximum les fonds d’archives, souvent inédits, qui se rapportent directement ou indirectement à ces entreprises de transformation urbaine, et dont le potentiel nous semblait trop sous-estimé. Dans la lignée de nombreux travaux publiés ces dernières années, il est montré qu’il n’existe pas «une» ville coloniale, entité abstraite aux caractéristiques bien déterminées, mais il y a des villes dans des situations coloniales contrastées, dont leurs transformations ne furent ni similaires, ni linéaires, ni lisses. Les transformations urbaines ont résulté de processus complexes, produits par des acteurs nombreux (services centraux, municipalités, acteurs ordinaires européens ou indigènes, communautés religieuses, etc.) dont les logiques s’entremêlaient, parfois même concurrentes, et s’imbriquaient toujours les unes dans les autres en fonction de rapports de forces, certes inégaux, mais ô combien fluctuants. Cet ouvrage rappelle enfin que les transformations des villes maghrébines en situations coloniales sont le résultat d’une succession de projets, aboutis ou avortés, de contre-projets et de réalisations procédant, souvent, de hasards et, presque toujours, de bricolages incessants, ce qui donne à voir une réalité bien éloignée de l’image de la ville conquérante que se plaisait à véhiculer la propagande coloniale. Charlotte Jelidi est historienne de l’architecture contemporaine, chargée de recherche au sein du laboratoire CITERES-EMAM de l’Université de Tours, après avoir passé quatre ans à l’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain, en tant que chercheure post-doctorante. Ont contribué à cet ouvrage : Boussad Aïche, Clara Ilham Alvarez Dopico, Leïla Ammar, Myriam Bacha, Esmahen Ben Moussa, Hounaïda Dhouib Morabito, François Dumasy, Christophe Giudice, Lucy Hofbauer, Charlotte Jelidi, Habib Kazdaghli, Assïa Malki Allouani, Bernard Pagand, Colette Zytnicki.

12/2014

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Sciences historiques

Reconnaitre les uniformes de l'entre-deux-guerres

Cette collection de guides de généalogie surfe sur l'engouement croissant pour la généalogie, dans la droite ligne des manuels et ouvrages sur la vie quotidienne publiés depuis des années par Archives & Culture. La collection idéale, tant pour les débutants que pour les généalogistes chevronnés. Ce titre vient compléter deux autres tomes du même auteur parus en 2013, Reconnaître les uniformes 1860-1914 et Reconnaître les uniformes 1914-1918. Des énigmes généalogiques Quand on entreprend une généalogie, on rassemble bien sûr les photos familiales anciennes. Nombreuses sont celles de jeunes gens en uniforme militaire. Parfois, ils ne sont pas identifiés, mais pourraient l'être si on parvenait à dater la photo et à reconnaître l'uniforme. D'autres fois, on sait qu'il s'agit d'un portrait de l'arrière grand-père, mais quel grade avait-il ? Et dans quel régiment avait-il été incorporé ? Etait-il fantassin ? artilleur ? tringlot ? Le savoir, c'est pouvoir retrouver son parcours dans l'armée et les tribulations qu'il a connues en cas de conflit. La photo est alors un indice précieux. Les indices à découvrir car l'uniforme n'est pas le même selon le régiment et l'époque. Les variations de couleur (que l'on peut distinguer même sur des photos en noir et blanc !) permettent d'identifier les armes. Chaque détail compte : la couleur de la vareuse, le col, les galons, les cartouchières, les passepoils, les épaulettes. Ainsi le numéro indiqué sur le col indique celui du régiment auquel appartenait le soldat. Le grade est reconnaissable aux galons et aux épaulettes. La coupe et d'autres indices livrent la date. Pas à pas, ce guide livre ici les indices à identifier et leur signification. Vous apprendrez ici à reconnaître les uniformes de l'entre-deux-guerres (1919-1939). En trois volumes classés par période (avant 1914, 1914-1918 et l'entre-deux-guerres), l'auteur ouvre son fond documentaire et livre ses connaissances pour mieux vous aider.

01/2014

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Cinéma

Fictions nationales. Cinéma, empire et nation en Ouzbékistan (1919-1937)

L’Union des républiques socialistes soviétiques formait-elle un empire ? Comment les États-nations d’Asie centrale – et l’Ouzbékistan en particulier – ont-ils émergé et comment se sont-ils consolidés à la veille de la Seconde Guerre mondiale ? Comment se traduit la violence stalinienne dans la région ? C’est en étudiant le cinéma de fiction produit dans l’entre-deux-guerres en Ouzbékistan que Cloé Drieu répond à ces questions et expose précisément les mécanismes d’assujettissement, tant institutionnels que symboliques, de la périphérie ouzbèque au centre moscovite. En effet, le film, parce qu’il est au coeur d’enjeux politiques et économiques, mais aussi parce qu’il relève de la construction d’imaginaires, tant nationaux qu’impériaux, est un fil conducteur singulier. De 1924, date de naissance politique (création de l’Ouzbékistan soviétique) et cinématographique (réalisation du premier film de fiction), à 1937, date de la terreur stalinienne mais aussi du passage au cinéma parlant, le film suit les circonvolutions de l’histoire tragique des premières élites nationales dans le premier tiers du XXe siècle. Comment les cinéastes ouzbeks se sont-ils emparés de la caméra ? Quels regards ont-ils porté sur l’aventure révolutionnaire ? Comment l’ont-ils traduite cinématographiquement ? Et, finalement, comment ont-ils perdu, temporairement, l’usage de la « parole cinématographique » ? Fruit d’une dizaine d’années de recherches sur des documents filmiques et administratifs consultés dans les archives nationales ouzbèques ou dans divers sites archivistiques à Moscou, cet ouvrage offre un regard neuf sur l’histoire du cinéma soviétique, en s’intéressant à un cinéma national inconnu jusqu’alors. Mais surtout, en privilégiant un regard décentré pour donner la priorité à la périphérie, il permet de saisir la constitution des grandes matrices idéologiques, encore majoritairement à l’oeuvre aujourd’hui. En abordant les questions de domination, d’hégémonie et de violence, d’empire et de nation, de résistance et de consentement, il s’insère pleinement dans les débats actuels des sciences sociales.

07/2013

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Histoire de France

Les Révoltes du papier timbré, 1675. Essai d'histoire événementielle

En 1675, en pleine guerre de Hollande, la Prance de Louis XIV est frappée par une F des principales secousses rebellionnaires de l'Ancien Régime, restée célèbre sous le nom de "révolte du papier timbré". De Bordeaux à Quimper, un front intérieur surgit, mais c'est en fait toute une partie de la France qui bruit et conteste, de Toulouse à Besançon et de Grenoble à Paris. A la cour, l'inquiétude est réelle car l'éclat de la récente conquête de la Franche-Comté ne peut masquer les difficultés militaires que la mort de Turenne vient symboliser au coeur de l'été. Dans le même temps, la crainte d'un débarquement hollandais sur la côte Atlantique, susceptible de menacer Rochefort et Brest, oblige les autorités à agir avec fermeté et souplesse, particulièrement en Basse-Bretagne où émerge une nouvelle "guerre paysanne" : la "révolte des Bonnets rouges". Grâce à l'utilisation d'archives peu connues jusque-là, il est aujourd'hui possible de revenir sur cette grande crise politique, et de tenter de comprendre comment une modeste émeute bordelaise contre la taxe sur la vaisselle d'étain est devenue une des plus grandes révoltes antifiscales de l'Ancien Régime, et, au-delà, un élément phare de la mémoire et de l'identité bretonne. Il apparaît également possible de revenir sur le processus de sortie de crise, qui découvre un Etat-Louis XIV plus souple et plus pragmatique que l'image de brutalité unilatérale qui est souvent retenue. Des notaires bordelais aux paysans de Cornouaille, des magistrats du parlement de Rennes aux bateliers de la Garonne, des obscurs comploteurs aux ministres Louvois et Colbert, sans oublier espions, soldats et autres serviteurs du roi, cet essai d'histoire événementielle cherche à arracher cette crise à sa mémoire flamboyante, et, loin des images trop simples, entend essayer de la replacer dans le contexte français et européen.

04/2014

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Beaux arts

Corneille et Paul Theunissen. Catalogue raisonné

Ouvrage de référence très documenté, ce double catalogue raisonné de l'oeuvre de Corneille Theunissen (1863-1918), premier second grand prix de Rome en 1888, et de Paul Theunissen (1873-1931), deuxième prix Chenavard en 1900, a été mené grâce à la découverte d'un fonds privé soigneusement conservé de plus de mille cinq cents photographies sur plaques de verre, d'esquisses et d'archives. L'oeuvre des deux frères sculpteurs, originaires d'Anzin, formés aux académies de Valenciennes, puis aux Beaux-Arts de Paris, a beaucoup souffert des deux guerres mondiales. Cette étude permet de retrouver plus de trois cents oeuvres. A côté du Polytechnicien, aujourd'hui à l'Ecole polytechnique de Palaiseau, pour laquelle Corneille Theunissen obtient la médaille d'or au Salon des artistes français de 1914, restent encore en place le Monument commémoratif de la défense de Saint-Quentin contre les Espagnols en 1557, à Saint-Quentin ou le Monument à Charles Mathieu à Lourches, classé Monument historique en 2009. Le Caïn jaloux, première oeuvre significative de Paul Theunissen, pourrait laisser croire à une rivalité entre les deux frères, ce qui est loin d'être le cas comme le démontre l'étude de la vie dans l'atelier de Corneille Theunissen et l'activité de Paul Theunissen après la mort de son frère. Docteur en histoire de l'art avec une thèse intitulée : Les demeures d'Henri II de Bourbon, prince de Condé en Berry et en Bourbonnais, Catherine Limousin, ingénieur de recherche honoraire au CNRS, a été secrétaire général du Centre André Chastel de 2001 à 2014. Catherine Limousin a participé à la publication de nombreux ouvrages au Centre André Chastel et est l'auteur de plusieurs articles sur Corneille Theunissen. Elle est membre du Comité français d'histoire de l'art, de la Société de l'histoire de l'art français et du Syndicat de la presse artistique française.

10/2014

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Sciences historiques

L'aventure et l'espérance. Anthologie

Je viens de fêter mes 88 ans. Combien de fois ma vie n'a-t-elle tenu qu'à un fil ? A 19 ans, parce qu'un chef de réseau a cru en moi, j'ai été projeté dans l'aventure de la Résistance puis dans l'abîme de la déportation. A 44 ans, je suis sorti de prison, sans papiers, sans droit de vote, sans carnet de chèques. Entre-temps, pendant deux décennies d'une intensité sans pareille, j'ai été plongé dans l'Histoire. Je l'ai connue, comme Shakespeare dans Macbeth, "racontée par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien". J'ai pourtant choisi comme titre L'Aventure et l'Espérance à cette réédition qui retrace mon chemin à travers des extraits de livres et de conférences. L'aventure, parce que je n'ai pas passé ma vie en retrait. Thoreau a écrit qu'avant de s'asseoir pour écrire, il faut se lever pour vivre. J'inscris aussi le mot espérance. Au-delà de tout, il reste une flamme fragile, minuscule, chancelante, mais si bouleversante. L'espérance est une grâce, la seule peut-être qui compte à 88 ans. C'est celle que je veux confier aux lecteurs avant de quitter "le doux royaume de la terre". Hélie de Saint Marc Avec un DVD inédit offert : Indochine, notre guerre orpheline de Patrick Jeudy. Texte lu par Hélie de Saint Marc. En 2001, Hélie de Saint Marc faisait paraître un album, Indochine, notre guerre orpheline, avec des photos du service iconographique de l'armée. Le documentariste Patrick Jeudy a demandé à Hélie de Saint Marc de lire ses textes, évocation imagée et puissante de la guerre d'Indochine. Sur ce fil rouge du témoin qui se souvient, Patrick Jeudy a puisé dans les archives des cinéastes de l'époque, où s'illustraient de jeunes appelés comme Pierre Schoendoerffer, les images qui résonnaient avec ce texte. Ce film est inédit.

11/2013

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Régionalisme

Gant Perrin-Valisère. Histoire d'élégance et d'industrie

Qui se souvient aujourd'hui que la ganterie fut, jusqu'à la première guerre mondiale, la plus importante activité industrielle de la région grenobloise. Parmi les nombreuses maisons qui exportaient alors leurs produits partout dans le monde, l'entreprise Gant Perrin s'est particulièrement illustrée par son dynamisme et sa créativité. A Grenoble et dans de nombreuses communes iséroises comme La Mure, Mens et Champ-sur-Drac, elle a procuré du travail à des milliers de personnes. Ses implantations commerciales et industrielles à New York, Londres et Montréal, et le réseau de boutiques qu'elle installa dans les principales villes d'Europe dès la fin du XIXe siècle, lui permirent de devenir l'une des plus importantes affaires gantières de la place grenobloise. Ce livre raconte son histoire depuis les années 1860. Celle d'une entreprise et des multiples personnes à l'origine de tison succès. Celle d'un métier et d'un marché qui s'est quasiment éteint au fil des années. Celle d'une famille qui a su transformer, une petite ganterie artisanale en un groupe diversifié d'envergure internationale. L'ouverture à d'autres métiers, en particulier à ceux du textile et de la Brie, donna naissance à la société Valisère qui devint s les années 1930 le nouveau moteur du groupe familial. A son tour, cette entreprise essaima dans la région en créant des usines et des ateliers à Grenoble, Artemare, Gap, Tullins, Varacieux, Voiron... et en implantant ses filiales industrielles et commerciales dans plusieurs pays dont le Brésil, le Canada, le Liban et le Maroc. Même si l'activité gantière a cessé depuis longtemps, Jean-Louis Perrin, descendant des fondateurs, a voulu marquer par ce livre le 150ème anniversaire de Gant Perrin et rendre ainsi accessible à tous, ta passionnante histoire d'une grande entreprise grenobloise. La réalisation de l'ouvrage a été confiée à Eric Robert, historien spécialisé dans les récits d'entreprises, qui a puisé dans les archives de la société, dans les mémoires familiales et dans les souvenirs d'anciens employés pour retracer cette aventure.

06/2010

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Histoire internationale

Soldats. Combattre, tuer, mourir : procès-verbaux de récits de soldats allemands

Pendant toute la guerre, les Britanniques ont procédé à des écoutes systématiques de milliers de prisonniers allemands et ont transcrit les passages de ces conversations qui leur paraissaient présenter un intérêt spécifique (stratégie, organisation de la chaîne de commandement, moral des troupes évoluant au fil de la guerre selon que les soldats étaient sous-mariniers ou marins, dans l'armée de l'air ou l'armée de terre, etc.). Ces procès-verbaux reposaient dans les archives sans que quiconque en saisisse l'importance décisive. Dans un premier temps, leur lecteur a l'impression d'entendre parler les soldats, avec la rude franchise de la camaraderie lorsque ceux-ci racontent leurs combats, la mort donnée et la mort reçue. Très vite, cependant, il comprend la nature inédite de cet ouvrage : jusque-là, les historiens, pour étayer leurs recherches sur la perception de la violence et la propension à tuer, utilisaient des sources très problématiques (dossiers d'enquête, descriptions dans les lettres de la poste aux armées, récits de témoins oculaires, Mémoires), car rédigées en toute conscience pour un destinataire - un procureur, une épouse restée au domicile, voire un public auquel on communiquait une vision propre des choses. Mais lorsque les soldats internés dans les baraquements britanniques parlent entre eux de la guerre en temps réel, c'est sans intention particulière, ils disent ce qu'ils pensent et ce qui les meut (course aux décorations, massacres des populations civiles et viols des femmes, mépris pour les soldats italiens et peur panique des représailles de l'Armée rouge, sentiment de l'inéluctable défaite et culte du Führer, etc.). Cette source brute, sans apprêt, conduit à porter un regard tout à fait neuf sur la mentalité de la Wehrmacht, fruit d'une éducation étrangère à l'humanisme libéral et porteuse de valeurs cimentées par l'appartenance de l'individu à un collectif, qui en tout lui sera supérieur. La nazification est alors une ultime couche idéologique, ce complément qui fit notamment basculer les soldats des crimes de guerre dans ceux contre l'humanité.

05/2013

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Géographie

Géographie du Soudan

Na'um Shuqayr est un Syrien, né au Liban en 1864, enfant d'une famille chrétienne orthodoxe, d'origine yéménite. Il fit ses études au Collège Protestant Syrien de Beyrouth et en 1883, muni du diplôme de bachelier ès Sciences, il partit pour Le Caire où il fut recruté comme secrétaire par le Service de Renseignements de l'armée anglaise jusqu'en 1889, avant d'être affecté au Service de renseignements de l'armée égyptienne. De par ses fonctions. il a accès à une grande quantité d'informations, il voyage avec les grands personnages du régime pour des tournées d'inspection, il assiste à des batailles et surtout il a accès aux archives tant publiques que confidentielles. Son Takhir as-Sudan paru au Caire en 1903 a vocation à être la première histoire générale du Soudan. Elle l'est, même si aujourd'hui on est en droit d'émettre des réserves : son chapitre sur les différentes provinces et villes fait état en détail de ce qui se passe à l'ouest et à l'est du Nil, mais est beaucoup moins prolixe quand il s'agit des Monts Nuba et du Dar For ; son chapitre sur les religions parle abondamment de l'Islam mais passe sous silence les religions animistes ou les traites de superstitions négligeables ; son chapitre sur les langues s'étend longuement sur la langue arabe et ses manifestations culturelles mais néglige les autres langues parlées dans le sud et l'ouest du Soudan, régions qui sont pour lui des "terres inconnues". C'est par ailleurs un homme de son temps, qui valorise les Blancs et une certaine forme de culture qui leur est attachée et décrit de manière péjorative les Noirs, les Négroïdes - qu'il distingue - et autres barbares. Il invente "l'indigène" comme on inventera plus tard "le colonisé". Mais lisons cet auteur tel qu'il se présente, et contentons-nous de la riche documentation qu'il nous fournit en faisant abstraction de ses jugements de valeur qui peuvent nous attrister ou parfois nous faire sourire.

07/2012

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Histoire de France

Lille, citadelle de la Contre-Réforme ? (1598-1668)

Lille, grande ville manufacturière et marchande des Pays-Bas espagnols, peuplée d'environ 45. 000 habitants vers 1640, est un observatoire privilégié pour suivre le cheminement et les multiples aspects d'une vigoureuse Contre-Réforme qui progressivement devient une réforme catholique authentique et profonde. Pendant les Troubles, à la différence de Tournai ou de Valenciennes, Lille était restée contrôlée par un Magistrat catholique et, dès 1579, elle est une des premières à se réconcilier avec le roi d'Espagne, sur la base de la reconnaissance du seul catholicisme. Des centaines de protestants sont bannis collectivement, d'autres sont contraints de se convertir, la sorcellerie y est traquée, l'instruction religieuse est obligatoire pour les enfants le dimanche, les curés sont invités à tenir un "liber animarum" sur le modèle borroméen pour contrôler l'orthodoxie de leurs paroissiens. La ville, agrandie, connaît une véritable "invasion conventuelle" . Religieux, notamment jésuites et capucins, et religieuses, appuyés par les évêques, les curés et le Magistrat de la cité entreprennent de convertir la population à un catholicisme régénéré et dynamique. Offices, confréries, processions, dévotions s'épanouissent. La messe est valorisée, la confession et la communion deviennent les sacrements de la conversion permanente. Les oeuvres de miséricordes et les fondations se multiplient : ce sont "les hautes eaux de la charité" . C'est aussi le temps de la mort chrétienne et des prières pour les pauvres trépassés. Cette "catholicisation" de la population a certes ses limites et est ébranlée par la guerre franco-espagnole (1635-1659) qui ravage la région. Mais elle a rarement atteint un tel degré dans l'histoire de la cité. Et le cas lillois témoigne du grand mouvement qui a fait appeler les Pays-Bas espagnols, "Pays-Bas catholiques" . Ce livre est la réédition de la thèse d'Etat d'Alain Lottin, publiée in-extenso, sources et notes comprises en 1984 aux Editions des beffrois à Dunkerque, et qui repose sur dix années de travail dans les archives et bibliothèques de Lille, Bruxelles, du Vatican, etc.

05/2013

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Histoire internationale

De la Chine

Henry Kissinger raconte deux mille ans d’histoire de la Chine, qu’il connaît intimement. Quelle vision du monde et de l’Occident ont les Chinois ? Comment envisager nos relations avec ce géant du siècle à venir ? L’ancien secrétaire d’État fait d’abord œuvre d’historien. Il explique sur quels fondements s’est bâti l’Empire du Milieu : nul autre pays ne peut se vanter d’avoir connu une civilisation ininterrompue aussi longue, ni d’entretenir un lien aussi intime avec ses principes classiques de stratégie et d’art politique. C’est ensuite une histoire dont il a été un acteur essentiel que Kissinger retrace : celle des relations houleuses entre les États-Unis et la Chine, de la guerre de Corée au voyage de Richard Nixon à Pékin en 1972, jusqu’aux conséquences internationales des événements de la place Tiananmen 1989. Nourri d’anecdotes de première main et d’archives inédites, cet ouvrage magistral invite le lecteur dans les coulisses de la vie diplomatique du dernier demi-siècle et donne à comprendre les enjeux de demain.Henry Kissinger a été conseiller à la Sécurité nationale, puis secrétaire d’État sous Richard Nixon et Gerald Ford. Il a également conseillé de nombreux autres présidents américains en matière de politique étrangère. Il a été lauréat du prix Nobel de la paix en 1973.Traduit de l’anglais (États-Unis) par Odile Demange et Marie-France de Paloméra.« Un ouvrage fascinant […] ; un portrait de la Chine fondé sur la connaissance intime et directe qu’a eue Henry Kissinger de plusieurs générations de leaders chinois. » Michiko Katutani, The New York Times« Kissinger reste le plus grand auteur de mémoires de tous les secrétaires d’État et même les présidents de la période moderne. » James Mann, Slate.com « Une fascinante analyse des rencontres de Kissinger avec les leaders chinois. » Jon Halliday, The Telegraph« Il y a quelque chose de formidable à s’entendre raconter l’histoire par quelqu’un qui y a assisté tout du long. » Jeffrey Wasserstrom, Time magazine