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Critique littéraire

Correspondance amoureuse

L'une était une riche héritière américaine, l'autre l'une des plus célèbres courtisanes de la Belle Epoque. La très jeune Natalie Clifford Barney se présenta un jour de 1899 au domicile de Liane de Pougy. Travestie en page florentin, elle se prétendit la messagère de l'amour envoyée par Sappho ; avec l'assurance invulnérable de ses vingt-trois ans, elle obtint ce qu'elle osa à peine demander. Cette liaison dura moins d'un an, laissant place ensuite à des sentiments plus complexes. Natalie n'était pas arrivée à arracher Liane à sa très lucrative vie de galanterie. De leur improbable rencontre naquit une passion dont les cent soixante-douze lettres présentées ici, totalement inédites jusqu'à ce jour, narrent les stations obligées, des illusions divines des débuts au goût amer des regrets. Nous suivons, au fil de ces pages, les développements d'un amour qui s'était écrit en même temps qu'il s'était vécu et qui, l'espace de quelques mois, dessina l'espoir immense d'une possible émancipation à deux, loin de l'oppression des hommes. C'est dans les feux de cette passion que se forgea le caractère indomptable de Natalie Clifford Barney, qui devint l'Amazone, multipliant amours et amitiés, salonnière incontournable et figure littéraire de l'entre-deux-guerres. A travers certaines lignes empreintes de lassitude s'entrevoit aussi ce que serait le destin de Liane de Pougy, qui après sa rencontre avec Natalie deviendrait princesse Ghika, avant de terminer sa vie dans l'ordre des soeurs tierces dominicaines. Ces lettres montrent une hardiesse et une liberté dans l'expression qui, jamais leste ni vulgaire, ne fait guère mystère de la nature de certaines extases. Elles offrent enfin le portrait inédit de deux personnalités qui furent, chacune à son propre titre, des figures de leur temps.

06/2019

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Enseignement primaire

Français CE2 cycle 2 Paprika. Livre unique + mémo, Edition 2019

Conforme aux programmes 2018 Le livre de l'élève est organisé en deux grandes parties. La partie " Oral, Lecture-compréhension, Ecriture " Elle est composée de 5 thèmes. Chaque thème permet de découvrir 2 types d'écrits. - Une entrée dans le thème à partir d'une scène illustrée et de dialogues enregistrés sur CD permettant de mettre en place des activités orales et des jeux de rôle. - Des textes de lecture pour travailler la compréhension, la lecture et l'expression écrite et orale. - De la méthodologie pour acquérir des stratégies de lecture-compréhension et repérer les caractéristiques des types d'écrits étudiés - Des activités pour manipuler et acquérir le vocabulaire lié au thème, puis réinvestir ce vocabulaire dans le cadre d'un projet d'écriture. - De l'interdisciplinarité pour aborder la lecture-compréhension et l'écriture dans une autre discipline. La partie " Etude de la langue " - Des leçons permettant de réactiver les connaissances et de manipuler pour acquérir de nouvelles compétences. - Des étapes progressives : réactivation, observation, manipulation. - Deux parcours d'exercices différenciés pour s'entraîner. Le mémo de l'élève - Pour chaque leçon, la règle illustrée par des exemples. A propos de la collection Paprika - Une collection qui traite à part lecture-compréhension et étude de la langue. - Des manuels qui permettent de découvrir des types d'écrits différents autour d'un même thème. - En lecture, un même thème permet d'aborder deux types d'écrit pour travailler la compréhension et la méthodologie, enrichir son vocabulaire et produire un écrit. - Un accent mis sur la pratique du langage oral avec de nombreuses situations de communication proches du quotidien des élèves. - En étude de la langue, des exercices d'entraînement organisés en deux parcours pour faciliter la différenciation en classe et un livret à part pour les élèves avec toutes les règles à connaître.

05/2019

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Sociologie

Femmes et féminismes en dialogue. Enjeux d'une recherche-action-médiation

Cet ouvrage a été coécrit par 50 femmes, universitaires, militantes, artistes et professionnelles, vivant dans 11 pays des Suds et des Nords. Il fait suite à la recherche-action-médiation Femmes et féminismes en dialogue qui s'est déroulée de 2015 à 2018, d'abord au Québec puis en Europe, en Amérique du Sud et en Afrique. Entrelaçant les savoirs des unes et des autres, la publication offre une approche originale des articulations entre, d'une part, les perspectives d'intersectionnalité et de médiation interculturelle et d'autre part, les solidarités des femmes. L'ouvrage fait ainsi la démonstration des connexions et des alliances possibles entre des femmes de différentes générations, cultures et postures idéologiques. Le volume se divise en deux parties. La première s'intéresse aux questions conceptuelles, épistémologiques et méthodologiques qui sous-tendent la démarche de recherche-action-médiation. On y approfondit les processus de l'interculturalité et de l'intersectionnalité tout en s'intéressant aux outils et pratiques qui les traversent : la réflexivité, l'expression artistique et le dialogue. La seconde partie commence par une réflexion sur les rapports aux féminismes dans plusieurs sociétés. Elle se poursuit par l'analyse des multiples inégalités et marginalisations vécues par les femmes, ainsi que des tensions et convergences qui concernent particulièrement certains groupes de femmes. On s'y intéresse aux femmes en situation de handicap, à celles qui vivent la migration, aux femmes autochtones et aux femmes affiliées à des groupes religieux. La question des droits des femmes ainsi que les dynamiques des mouvements sociaux qui les revendiquent permettent de saisir les défis spécifiques qu'elles rencontrent dans diverses sociétés ainsi que les pratiques médiatrices intersectionnelles et les stratégies de solidarité qui visent à les relever.

05/2019

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Sociologie

L'interprétation sociologique des rêves. Tome 2, la part rêvée

De quoi nous parlent nos rêves et pourquoi leur contenu nous déroute-t-il ? Dans L'Interprétation sociologique des rêves, Bernard Lahire élaborait un cadre général d'analyse de l'expression onirique nourri des apports de l'ensemble des disciplines qui ont abordé cette énigme. L'espace du rêve y apparaissait comme le lieu d'une communication de soi à soi, implicite et très peu censurée, mettant en jeu sous une forme transfigurée des problématiques existentielles profondément structurées par les expériences sociales des rêveurs. Ce second volume déploie le modèle et la méthode mis au point sur des corpus inédits de rêves. En reliant les fils de l'imaginaire nocturne de quatre femmes et de quatre hommes à des expériences récentes ou lointaines de leur vie, Bernard Lahire déchiffre les préoccupations que leurs rêves mettent en scène. Par-delà l'étrangeté ou l'incohérence apparente des pièces de ces puzzles oniriques construits nuit après nuit, il fait apparaître avec netteté l'image qui s'en dégage : l'épreuve de la domination masculine, les séquelles des abus sexuels, les affres de la condition de transfuge de classe, les heurts de la compétition scolaire, les rapports difficiles à l'héritage familial, les conséquences de la violence parentale physique ou symbolique, les effets d'une morale religieuse enveloppante ou les répercussions de l'abandon du père. En s'emparant, avec virtuosité, d'un objet traditionnellement considéré comme hors du champ de la sociologie, Bernard Lahire ne se contente pas de défaire un peu plus le mythe d'une intériorité préservée de toute influence sociale ; il nous donne les moyens d'accéder avec une plus grande lucidité à la part rêvée de nos existences.

01/2021

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Beaux arts

Bauhaus. 1919-1933

Pendant les 14 années que dura la brève période de l'entre-deux-guerres, l'école allemande d'art et de design du Bauhaus bouleversa le visage de la modernité. Mettant en pratique ses idéaux utopiques, cette école pionnière entreprit de réunir les beaux-arts, l'artisanat et la technologie, fusion qui s'appliqua aux moyens et aux pratiques artistiques, du cinéma au théâtre, de la sculpture à la céramique. Ce livre a été réalisé en collaboration avec le Bauhaus-Archiv/Museum für Gestaltung de Berlin qui abrite à ce jour la plus importante collection sur l'histoire du Bauhaus. Documents, études, photographies inédites, croquis, plans, maquettes et prototypes retracent les oeuvres réalisées ainsi que les grands principes et les personnalités qui ont formé ce collectif d'artistes idéalistes, au fil de ces trois lieux d'implantation à Weimar, Dessau et Berlin. Des clichés pris sur le vif pendant les séances de gymnastique aux croquis réalisés par des élèves de Paul Klee, des immenses plans architecturaux au cendrier si élégant de Marianne Brandt, la collection vibre des couleurs, des matières et des formes géométriques caractéristiques de l'oeuvre d'art "totale" , concept au coeur de la vision du Bauhaus. A l'heure du centenaire du Bauhaus, cet ouvrage de référence résume parfaitement l'énergie et la rigueur du Bauhaus, qui ne fut pas qu'un mouvement précurseur du modernisme mais posa aussi les bases de la formation artistique, selon lesquelles l'expression créative et les idées novatrices conduiraient à des oeuvres autant fonctionnelle qu'esthétiques. Le livre aborde notamment le travail d'artistes tels que Josef Albers, Marianne Brandt, Walter Gropius, Gertrud Grunow, Paul Klee, Ludwig Mies van der Rohe et Lilly Reich.

02/2019

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Religion

Le chant d'illusion. Et autres poèmes

Nyoshül Khen Rinpoché (né en 1932, décédé au cours de l'été 1999) était l'un des maîtres les plus estimés de la tradition de la Grande Complétude (Dzogchen) du bouddhisme tibétain ; il était aussi respecté pour sa parfaite connaissance des textes de cette école que prisé pour ses qualités proprement spirituelles et humaines et pour la facilité avec laquelle il savait inspirer à ses auditeurs de saisissants aperçus métaphysiques. C'est dans ce recueil du Chant d'illusion que l'on trouvera la plus vivante expression des lumières qu'il avait retirées d'une vie de contemplation. Le style même des poèmes est empreint de sa marque singulière, combinaison de la plus profonde humanité (jusqu'à l'humour le plus incongru, jusqu'à la familiarité la plus touchante) et d'une extrême élévation spirituelle. L'introduction de ce volume comporte, sur ce maître hors du commun et sur certains de ses prédécesseurs, des indications biographiques qui donneront au lecteur un aperçu du monde fascinant des ascètes et mystiques du Tibet. Quant à la pensée, riche mais parfois d'une haute densité, qui s'exprime dans les poèmes, un essai qui leur fait suite l'éclaire à la faveur d'un parcours au travers de plusieurs grands textes de la philosophie bouddhique tibétaine, à ce jour parfaitement inconnus en France. Le traducteur des poèmes et auteur de cet essai, Stéphane Arguillère, directeur de programme au Collège international de philosophie, fut élève de Nyoshül Khen Rinpoché durant les douze dernières années de la vie du maître, et personne n'était plus qualifié pour faire entendre, avec la plus scrupuleuse fidélité et la plus profonde intelligence des textes, la voix de l'auteur dans cette version française de ses poèmes.

01/2000

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Régionalisme

Châteaux forts de l'Isère. Grenoble et le Nord de son arrondissement

Le Moyen Age constitue un épisode presque mythique de notre passé, dans le creuset duquel l'alchimie de l'Histoire jeta toutes les bases de notre civilisation moderne. Le témoin le plus éloquent de cette époque est sans conteste le château fort, cet acteur essentiel des contes de notre enfance, qui évoque dans l'inconscient collectif l'autorité brutale d'un univers farouche tout autant que l'idéal chevaleresque et l'amour courtois. Avec l'Eglise, il représente toutes les valeurs morales de ce lointain passé, en même temps que sa principale expression architecturale. Et c'est à l'abri de sa silhouette dressée que s'est construite la société féodale et que se sont mis en place la plupart des villages et des coutumes qui allaient parvenir jusqu'à nous. L'Isère semble aujourd'hui pauvre en châteaux forts, mais le cœur de l'ancienne principauté dauphinoise recèle au contraire un grand nombre de vestiges, pour la plupart méconnus car dissimulés à présent au regard des hommes. L'ouvrage qui vous est présenté vous propose de les retrouver et vous offre la clé pour pénétrer dans l'intimité de ces fascinantes constructions castrales, dont le monde féodal a laissé de très nombreuses empreintes dans ce département. Ce livre décrit le panorama castrat de 134 communes situées dans le bassin grenoblois, la vallée de la Gresse, le Grésivaudan, la Chartreuse, Belledonne, le Voironnais et la Bièvre. Ce sont au total plus de 560 châteaux forts, maisons fortes, mottes castrales, oppidums antiques et manoirs Renaissance qui sont décrits : un inventaire exhaustif illustré de photographies et de dessins de reconstitution réalisés par l'auteur. Sont également évoqués, de façon plus succincte, les principaux châteaux du reste du département, soit 140 sites au total.

01/2006

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Critique littéraire

La phrase poétique de Blaise Cendrars. Structures syntaxiques, figures du discours, agencements rythmiques

Maître de la nuit, maître du chiffre et du secret - tel nous apparaît Blaise Cendrars à travers les lectures récentes de son œuvre. Parmi les regards neufs scrutant l'ambition profonde de sa modernité, il manquait toutefois celui d'une analyse fondée en linguistique de sa syntaxe et de sa rhétorique. L'étude que propose Francis Boder le démontre à l'évidence : le poète que Dos Passos appelait l'" Homère du Transsibérien " est aussi un grand maître de la phrase. Sommet de son œuvre, les quatre volumes de " mémoires ", L'Homme foudroyé, La Main coupée, Bourlinguer et Le Lotissement du ciel, offrent un champ d'observation privilégié à l'enquête, qui suit pas à pas, de la phrase " crépitement électrique " jusqu'à la période " orbiculaire ", l'invention et le renouvellement permanents des procédés d'expression abolissant les genres pour aboutir à la fusion du réel, de la fiction et du mythe. Caractère oral du discours cendrarsien, variétés de tons, utilisation virtuose des figures, d'un côté ; structures syntaxiques emboîtées et brisées, de l'autre : la phrase de Cendrars oscille entre la recherche de la plus grande proximité avec le lecteur (pôle de " douceur ") et la distanciation (pôle de " violence "). Mais son ambition la plus haute, c'est de représenter dans l'écriture même, le mouvement, le grouillement de la vie. Barthes disait que la phrase constitue le véritable espace de liberté offert à l'écrivain. Cendrars y instaure le mouvement perpétuel, " seul travail créateur ", selon lui. Au lecteur de découvrir à travers la profusion baroque de détails ou derrière les luxuriantes énumérations proches du chaos originel, la charpente robuste que révèle l'analyse, souvent basée sur le chiffre 5 - celui de la main.

01/2000

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Religion

Cuire le monde. Rite et pensée dans l'Inde ancienne

"De tous les animaux susceptibles d'être des victimes sacrificielles, l'homme est le seul qui puisse faire des sacrifices". Dans cette phrase est condensée une anthropologie : ce livre tente de l'expliciter. Les essais réunis dans ce volume portent sur la culture et les formes de pensée que nous font connaître les textes sanscrits, notamment les plus anciens d'entre-eux : les Hymnes védiques et les Traités du sacrifice qui leur sont associés. Le titre, Cuire le monde, traduit l'expression sanscrite lokapakti : l'homme "cuit" le monde et se "cuit" lui-même en exécutant les rites. On choisit en effet, pour aborder l'Inde, de suivre les chemins que tracent les prescriptions et spéculations indiennes sur le rituel. Poètes et doctrinaires védiques nous y invitent : c'est en réfléchissant à ce qui a lieu sur la scène sacrificielle qu'ils élaborent les catégories du continu et du discontinu de la répétition et de la différence, du "principal" et du "reste", de l'immédiat et du différé, du plein et du vide, de l'implicite et du déployé. Catégories universelles, sans doute, mais qui, dans l'Inde, ont cette spécificité d'avoir été "pensées" à partir du rite par excellence, l'acte sacrificiel, conçu comme modèle de l'acte. C'est pour rendre compte du sacrifice que le Veda s'interroge sur les dieux, leur corps, leur langage, et c'est dans le groupement des hommes unis dans un même projet sacrificiel que l'on décèle le prototype du lien politique. Enfin le lexique et les notions propres au rituel sont présents dans cette définition que les auteurs védiques donnent de l'homme : "De tous les animaux susceptibles d'être des victimes sacrificielles, l'homme est le seul qui puisse faire des sacrifices". Dans cette phrase est condensée une anthropologie : ce livre tente de l'expliciter.

03/1989

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Beaux arts

La communauté inavouable. Madrid, octobre 68, Edition bilingue français-espagnol

En 1968, le premier ordinateur fait son apparition dans l'Université de Madrid, marquant le début des activités du Centre de Calcul. Après des décennies d'isolement culturel, des artistes, des musiciens, des architectes, des ingénieurs, des scientifiques et des intellectuels se lancent dans une réflexion autour de l'exploitation de l'ordinateur dans leurs processus créatifs. Le Centre de Calcul devient l'espace de liberté créatif le plus significatif de la fin de la dictature en s'affirmant alors comme une structure d'expérimentation collective, dans un contexte où le rassemblement avait une signification presque subversive. L'immunité assurée par l'aura de la technologie, en apparence non-idéologique, permet au Centre d'impulser un élan sans précédent à l'innovation espagnole restée en gestation. S'ensuit une double rupture : l'effondrement du bloc culturel imposé par le régime politique ; la disparition des frontières entre les différents champs de la création, ouvrant l'expérimentation à de nouvelles voies d'expression. En jetant "des ponts entre un monde absolument virtuel et imaginaire, et un monde réel", le Centre de Calcul ouvre l'écriture à d'autres horizons d'expérimentation, tels que la musique et les arts plastiques, tout en s'inspirant des nouvelles théories linguistiques de Noam Chomsky et de l'information de Max Bense. L'ouvrage revient sur l'oeuvre historique de Javier Seguí de la Riva, qui forme le corpus nécessaire pour comprendre le contexte de l'époque et relier entre elles les oeuvres des architectes et des artistes, dans un questionnement permanent autour des cohabitations entre imaginaire et expérimentation. Quant aux formes en mouvement de José Luis Alexanco, elles côtoient les Figures impossibles de José María Yturralde, en dialogue avec la poésie d'Ignacio Gómez de Liano et de Guillermo de Searle.

01/2021

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Beaux arts

Vies remarquables de Vivant Denon

IL y a une énigme Vivant Denon. Cet homme qui traversa tout le XVIII siècle, au point d'en être, pour Anatole France, l'expression par excellence, a gardé un étonnant silence sur lui-même. Tour à tour diplomate, joli coeur, espion, courtisan, aventurier, graveur, personnage officiel, collectionneur, il est une figure de la cour de Louis XV et de Louis XVI, de la République, du Directoire, du Consulat et de l'Empire, il s'impose dans l'expédition d'Egypte, dirige la politique culturelle de Napoléon et se trouve à l'origine du musée du Louvre. Il écrit quelques textes, invariablement sujets à des querelles d'attribution, et disparaît des mémoires, apprécié des seuls connaisseurs, pour resurgir soudain, et avec quelle force, dans quelques livres récents. L'étrange parcours (et peut-être le silence) de Dominique Vivant Denon ne manque pas cependant d'exciter très tôt la curiosité; et gravitent, dès le XVIIIe siècle, autour de cette figure secrète, témoignages et hypothèses, évocations et tentatives biographiques. C'est la majeure partie de ces reliquiae, d'une qualité littéraire souvent remarquable, que l'on s'est proposé de recueillir ici, rassemblant les fragments d'une biographie par définition lacunaire. S'esquisse ainsi l'image d'un personnage hors du commun, dont il ne nous reste que quelques éclats réfractés dans le regard de spectateurs subjugués. Graveur de grand talent remarquable collectionneur et amateur d'art écrivain occasionnel, Dominique Vivan Denon (1747-1825) fut tour à tour diplomate et artiste, avant de suivre Bonaparte en Egypte. Directeur des musées de 1802 à 1815, il finit ses jours au milieu de ses collections, qu'il avait réuni dans un appartement du quai Voltaire.

10/1998

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Sciences historiques

MLF, psychanalyse et politique 1968-2019. 50 ans de libération des femmes. Volume 2, La plus longue des révolutions

"Il y a cinquante ans, en 1968, naissait en France le Mouvement de libération des femmes (MLF). Souffle de vie, il a ouvert une nouvelle ère historique où les femmes existent et l'affirment. Pour en faire un "mouvement de civilisation", Antoinette Fouque, qui l'a cofondé, y a créé une forme d'université populaire, "Psychanalyse et politique". Après Génération MLF 1968-2008, première référence incontournable pour l'histoire du Mouvement de libération des femmes, MLF-Psychanalyse et politique 1968-2018, 50 ans de libération des femmes retrace l'élaboration d'une pensée pionnière, qui en articulant engagement politique et révolution intime, création et procréation, a levé la censure sur le corps des femmes et libéré une parole jusque-là enfouie. Le premier volume, paru en mars 2018, a restitué à l'Histoire, à travers des archives retrouvées, des témoignages, des documents tirés de l'oubli, les premières années d'un mouvement dont l'oralité a été la première expression. Ce second volume commence dans les années 1974-1975, temps de maturation, d'inventions et d'accomplissements qui n'ont jamais cessé. Il retrace le mouvement de pensée autour de la différence des sexes initié par Antoinette Fouque et l'apport qui est le sien à la théorie psychanalytique, aux sciences humaines, à la philosophie, à la politique et à la culture contemporaine. Ce faisant, MLF-Psychanalyse et politique contribue à éclairer la genèse du temps que nous vivons et à transmettre aux jeunes générations la mémoire d'un mouvement dont elles sont si évidemment les héritières. Ce livre a été réalisé par Michèle Idels, Sylvina Boissonnas, Elisabeth Nicoli, Christine Villeneuve, Catherine Guyot, avec d'autres du collectif Psychanalyse et politique."

02/2019

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Critique littéraire

Madame de Villedieu Romancière. Nouvelles perspectives de recherches

Il n'est plus à prouver que Mme de Villedieu est une romancière majeure - qui plus est une romancière à succès - du siècle de Louis XIV et que, dans l'histoire littéraire, elle a sa place aux côtés de Melle de Scudéry et de Mme de Lafayette. La richesse de sa production - poésies, fables, théâtre, romans, lettres, nouvelles historiques et galantes - témoigne moins d'un goût savant, doué pour l'éclectisme, qu'elle ne reflète un esprit " universel ", à qui " l'usage du monde " tient lieu de " plus grande science ". Pour cette femme de lettres en quête perpétuelle de formules innovantes, la fiction romanesque ne se conçoit pas autrement que comme un espace conversationnel, lieu privilégié d'un dialogue avec le public mondain, où s'élabore et se définit sa poétique. Mais, pour celle qui se pique d'écrire " fort tendrement ", la fiction est aussi un lieu d'expression de l'intime, la frontière avec le réel, celui d'une existence troublée par des amours malheureuses, se révélant d'une grande perméabilité. Il n'est pas jusqu'à la posture d'écrivain - Melle Desjardins adoptant Mme de Villedieu comme nom de plume - qui ne dise, chez elle, la métaphorisation réciproque de l'acte d'amour et de l'acte d'écriture. Au seuil du XXIe siècle, cet ouvrage se propose d'évaluer la modernité de Mme de Villedieu romancière à travers de nouvelles orientations bibliographiques et de nouvelles perspectives critiques. De même aspire-t-il à faire entendre la voix d'un auteur autre que celui des Désordres de l'amour : Les Annales galantes, Les Exilez de la Cour d'Auguste, Les Mémoires de la vie de Henriette-Sylvie de Molière ou encore Le Portefeuille s'offrent en territoires d'analyse, sinon inconnus, du moins irréductibles dans leurs attraits.

09/2004

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Critique littéraire

Iliade. Tome 1, Chants 1 à 6, Edition bilingue français-grec ancien

Louée depuis l'Antiquité la plus haute, l'Iliade, de même que l'Odyssée, n'a jamais cessé d'être chantée, apprise et commentée par des générations de lecteurs fervents. Chantés par les aèdes dans toutes les cours aristocratiques, les quelques 16 000 vers de l'Iliade relatent cependant une période très brève des événements de la Guerre de Troie, la destruction de la cité de Priam, autour d'un personnage central, l'ombrageux Achille. Curieuse tradition que celle qui choisit de fonder sa culture sur la chute d'une autre, ainsi que sur le récit de vaines querelles, tant humaines que divines ! Les paradoxes liés à l'Iliade sont multiples : l'oeuvre la plus connues de l'Antiquité, dont les manuscrits sont les plus nombreux, est aussi une des plus obscures. Rares sont les certitudes, notamment en ce qui concerne Homère : l'auteur de l'Iliade aurait vécu en Ionie, peut-être au milieu du VIIIème siècle, mais, malgré les hypothèses pléthoriques des homérisants, force est de constater que tout le reste est littérature ! Reste le texte, "bien pour l'éternité", selon l'expression de Thucydide, et l'un des plus grands chefs-d'oeuvre de la culture européenne. A ce trésor de la littérature grecque, il fallait un écrin, et l'édition de Paul Mazon en est un de choix. Celle-ci rassemble en quatre volumes les 24 chants de l'Iliade auxquels il convient d'ajouter un volume d'introduction générale. La toujours belle et fidèle traduction de Paul Mazon est secondée par l'érudition, entre autres, de Pierre Chantraine. Des notes accompagnent la lecture, tandis que chaque tome est précédé d'une préface qui lui est propre. Le lecteur soucieux d'approfondir trouvera dans l'Introduction générale un état des lieux de la question homérique ainsi que de précieuses remarques linguistiques.

09/1998

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Histoire de France

René et Marguerite Pellet, de la pédagogie à la résistance. Réseau Marco-Polo, Lyon, 1942-1944

René Pellet a dirigé le réseau de renseignement Marco-Polo né à Lyon et qui s'est développé dans toute la zone sud avec des relais en zone nord. Pour son engagement, il a été exécuté le 23 août 1944. Son épouse, Marguerite, arrêtée en novembre 1943 a été déportée dans le plus grand secret selon le décret Nacht und Nebel. Elle est tombée sous un bombardement américain en Autriche, à Amstetten, le 20 mars 1945. Ce livre retrace leur histoire. René Pellet réussit l'examen d'entrée à l'Ecole normale. Il se spécialise dans l'enseignement adapté aux Sourds, Muets et aveugles. Il rencontre Marguerite Baud, institutrice spécialisée. Ils travaillent tous deux à l'institut municipal des Sourds-muets aveugles et arriérées de la ville de Lyon. Sa thèse a pour sujet "Des premières perceptions du concret à la conception de l'abstrait chez l'enfant. Essai de l'analyse de la pensée et de son expression chez l'enfant sourd-muet". Il rentre dans le réseau Marco-Polo par l'intermédiaire des Eclaireurs de France. A l'arrestation du chef du réseau, Paul Guivante, il en prend la tête. L'efficacité du réseau fait que Londres décide d'avoir un contact direct avec lui. Le 6 novembre 1943, René Pellet est donc envoyé à Londres. Le 24 novembre, l'ensemble de l'institut est cerné et tout le personnel, ainsi que des élèves, arrêtés. Le réseau est sérieusement compromis. Malgré les risques René Pellet revient à Lyon le 15 décembre et reprend la tête du réseau. Il déplace la centrale du réseau à Saint-Genis-Laval puis à Chaponost (Rhône). Sur dénonciation d'un membre du réseau, il est arrêté à Chaponost le 30 juillet 1944. Son corps sera retrouvé sans vie le 25 août 1944 à Saint-Pierre-de-Boeuf.

03/2018

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Sciences historiques

La raison des gestes dans l'Occident médiéval

Charlemagne se tord la barbe et pleure ; devant Guillaume le Conquérant, Harold prête serment les mains posées sur des reliques ; les bras tendus, le prêtre élève l'hostie que les fidèles, à genoux et les mains jointes, fixent du regard ; tous font des signes de croix. Qu'ils nous surprennent ou nous paraissent aujourd'hui encore familiers, tous ces gestes sont liés à une culture et à son histoire. Car il n'existe pas de gestes " naturels ", mais des usages sociaux du corps, propres à chaque civilisation et qui changent au cours du temps. Ce livre explore l'histoire des gestes en Occident, depuis l'Antiquité tardive jusqu'au Moyen Age central. D'entrée de jeu, il souligne un problème crucial : l'historien, à l'inverse de l'ethnologue ou du sociologue, n'atteint pas directement les gestes du passé, mais toujours dans des écrits ou des images, des représentations des gestes qui en sont aussi des interprétations données par la culture du temps. Ce qui déplace et enrichit le questionnaire de l'historien : qu'est-ce que " faire un geste " dans la société chrétienne du Moyen Age ? Comment juge-t-on à cette époque le corps, son mouvement et ses attitudes ? Existe-t-il alors une ou des théories du geste ? Ainsi le spectacle des gestes est-il un défi permanent lancé à la raison, qui cherche, non sans difficultés ni malentendus et à chaque époque d'une manière nouvelle, à imposer aux gestes un ordre et du sens. C'est dans cette dialectique des gestes et de la pensée, à laquelle les clercs du Moyen Age ont donné en leur temps une expression systématique, que s'est construite au cours des siècles une culture singulière du corps et de ses usages.

07/2003

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Musique, danse

L'Afrique en musiques. Tome 4, Contexte urbain

Loin d'être un simple voyage de plaisance dans les labyrinthes de la musique africaine, ce livre est une vraie occasion de rencontres. Rencontre avec un continent aux multiples facettes musicales, qui sont autant d'accents d'une forme d'expression culturelle bigarrée. Rencontre avec autant de pavillons hissés au-dessus d'une nappe musicale tramée de toutes formes de bruits : bruits de villages et de villes, bruits de savanes et de forêts, bruits de désert et bruits insulaires, bruits sacrés et profanes, bruits rituels et bruits ludiques, bruits de fontaines et bruits de vents, bruits pour danser et bruits pour réfléchir, bruits de tambours et bruits des battements de mains, rires et pleurs, plaintes et murmures... Bruits qui à travers une cartographie des différences identifie, enfin, l'âme profonde de l'Afrique. Entre ciel et terre. Ainsi, après avoir parcouru la carte musicale africaine, pays par pays, sied-il de constater l'essentiel : toute l'Afrique est musicale ; toute l'Afrique chante. prie et danse ; toute l'Afrique bruit de plaisir. Mais il s'agit d'une Afrique, une et plurielle à la fois, qui ne s'exprime pas forcément à travers une musique homogène. Car l'Afrique est secouée par une hybridation d'éléments musicaux d'origines ethniques différentes, portée par un bicontextualisme lancinant, entre le moderne et la tradition, entre hier et aujourd'hui, entre la ville et le village, entre le contexte local et le contexte mondial. A l'intersection de plusieurs disciplines (histoire, ethnomusicologie, organologie, etc.), ce livre empreint d'une admirable érudition et riche d'illustrations, dit, conte et raconte l'histoire de l'Afrique à travers un passionnant survol de ses multiples expériences nationales et transnationales.

06/2012

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Beaux arts

Gauguin et l'école de Pont-Aven

"J'aime la Bretagne, écrit Paul Gauguin, j'y trouve le sauvage, le primitif." En tout, le peintre de La Vision après le sermon aura passé trente-quatre mois dans le village de Pont-Aven et au hameau du Pouldu, à raison de cinq séjours entre 1886 et 1894. Sur place, il s'est lié avec une vingtaine d'artistes qu'il a plus ou moins influencés durablement, tels Emile Bernard, Paul Sérusier, Charles Laval, Emile Jourdan, Ernest de Chamai1lard, Henry Moret, Maxime Maufra, Charles Filiger, Meijer De Haan, Roderic O'Conor, Jens Ferdinand Willumsen, Mogens Ballin, Jan Verkade, ou Wladyslaw Slewinski. A distance de l'impressionnisme, Gauguin a inventé en Bretagne un style de peinture s'affirmant par des aplats colorés superposés et séparés par des cernes, selon de nouveaux principes de composition et de formulation de l'espace qui établissent une relation inédite entre un thème perçu d'une manière symbolique et son expression plastique. Cette technique, qui sera appelée "synthèse" ou "synthétisme", marque l'une des premières ruptures avec la peinture traditionnelle, étape déterminante dans la genèse de l'art moderne du XXe siècle. Pour définir cette période, ces relations et cette esthétique, le vocable d'"école de Pont-Aven" s'est progressivement imposé. Désormais inscrit dans l'histoire, il regroupe des peintres de diverses origines - polonais, anglais, danois, irlandais - qui formèrent une incroyable colonie artistique dans ce village de Basse-Bretagne peuplé de 1500 habitants seulement. Directeur honoraire du musée des Beaux-Arts de Quimper, André Cariou signe une nouvelle synthèse sur l'histoire du mouvement. Une iconographie riche et des informations inédites nourrissent un texte vivant, tandis qu'une chronologie rigoureuse précise les différents séjours de Gauguin et les relations qui lièrent les peintres entre eux.

09/2015

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Sociologie

Féminisme et antimilitarisme

Avant, explique Andrée Michel, je me disais pacifiste. Aujourd'hui je préfère me déclarer antimilitariste pour signifier mon opposition à toutes les opérations menées pour promouvoir la production et la vente d'armements. Tel est l'engagement intellectuel et militant de la sociologue Andrée Michel, l'une des rares féministes françaises à travailler sur l'articulation du pouvoir d'Etat avec le complexe militaro-industriel : impulsée par les économistes américains dans les années 1960, l'expression souligne combien la croissance est tributaire de l'industrie de l'armement. Andrée Michel développe l'analyse en y introduisant les dimensions de la classe et du sexe, ce qui l'amène à qualifier le complexe militaro-industriel de formation sociale aggravée du patriarcat. Ce modèle a pour conséquences inéluctables une extension des conflits armés et une augmentation des pauvretés qui frappent hommes et femmes, mais stigmatisent durablement les secondes. La militarisation est le produit d'une culture de guerre propre à cette politique du genre qu'est la domination masculine. Composé de deux parties, La guerre contre les femmes et Résistances féministes, ce recueil associe aux articles scientifiques des communications dans des conférences internationales. Andrée Michel nous y fait partager son admiration pour les femmes qui ont décidé de définir elles-mêmes leur propre sécurité dans le contexte de la guerre, notamment en Colombie. Sociologue, Andrée Michel est l'une des pionnières des études sur le rôle et la place des femmes dans la famille, au travail et dans la société. Entrée au CNRS en 1948, elle adopte très vite une position féministe qu'elle associe à la prise en compte des inégalités de race et de classe. Fondatrice de l'équipe CNRS sur le rôle des sexes, elle est membre de l'Association internationale de sociologie. Ses nombreuses publications connaissent un rayonnement considérable à l'étranger.

11/2012

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Poésie

Relier. Poèmes 1938-1996

"Qui donc a fait ce recueil ? Le temps. Le passage des années, le travail de l'écoute, un éveil à ce qui va, vient, ouvre et nourrit la teneur des jours lorsque l'on exige d'eux qu'ils nous fassent grandir pour que nous soyons mieux tous ensemble et puissions ainsi partager autrement. Alors, voici : pour Guillevic, de 1938 à 1996, quelque soixante années seront à vivre ; et elles seront pleinement vécues. Une bonne part de son existence. On peut aussi lui faire dire, même si ces mots ne lui appartiennent pas vraiment, une part féconde de "vie en poésie". Cette vie qui, pour lui, incorpore, sans la moindre dérobade, deux exigences : la nécessité de "la recherche / Passionnelle et comblée // De quelque chose que l'on sait / Ne jamais atteindre" et celle d'"incarner la passion du monde" avec, dans leur entre-deux, ce "creusement" qui requiert sans cesse le poète et le fait se tenir aux aguets, dans cette attente structurante qui lui fut révélée par Hölderlin : "Mais si, un jour, il m'est donné de réussir / Ce que j'ai de sacré dans le coeur, le poème, // Sois alors bienvenu, ô calme du royaume des ombres !" Des poèmes sont venus, oui. "Encore un poème / Encore un" ! L'oeuvre publiée en témoigne. Il me restait à mettre à la disposition des lecteurs certains textes ayant connu, au fil des années, une édition limitée, textes toujours publiés en connivence, au gré des opportunités, des rencontres, des amitiés, avec des peintres, des graveurs, des plasticiens, des sculpteurs, des éditeurs-imprimeurs, des photographes, tous femmes et hommes très engagés dans leur recherche d'une expression pour eux vitale, prenant appui sur leur temps, et qui l'exprime". Lucie Guillevic-Albertini.

05/2007

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Beaux arts

Faire des cartes de France

Annette Messager est née à Berck-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais, en 1943. Après des études à l'Ecole nationale supérieure des arts décoratifs (Paris), qu'elle écourte la veille de mai 1968, elle s'installe en tant qu'artiste plasticienne, photographe, peintre et sculptrice au coeur de la scène artistique parisienne de l'époque. Elle réunit alors ses premières Collections, albums de photographies et sentences extraites de la presse qu'elle annote et modifie. Dès ses premières oeuvres, Annette Messager fait ressortir la part d'affect et de souffrance présente dans les objets familiers et populaires : elle intègre l'univers domestique dans lequel le regard masculin a cantonné la femme (travaux à l'aiguille, revues de beauté, carnet intimes). Elle évolue ainsi dans un monde imaginaire et intime, mêlant des éléments autobiographiques et des réflexions sur la condition féminine ; entre tendance tragique et univers ludique. Elle a reçu en 2005 le Lion d'Or de la Biennale de Venise, et le Centre Pompidou lui a consacré une grande exposition rétrospective en 2007, exposition présentée par la suite dans plusieurs autres musées du monde (Tokyo, Séoul). Ce livre présente une série de dessins intitulée "80 dessins de la France" , réalisée au cours de l'année 2000, pour une installation exposée notamment à l'occasion de la 5e Biennale de Lyon. Faire des cartes de France repose sur un jeu de mots amusant et pervers : "Un ami est venu chez moi pendant que j'étais en train de dessiner des cartes de France, en l'an 2000. En souriant il m'apprit que "faire des cartes de France" était une expression pour nommer les pollutions nocturnes du jeune roi Louis XIII ! " (Annette Messager).

01/2020

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Enseignement primaire

LIRE AU CP. Volume 2, Méthode de lecture, Apprentissage de la langue

Un grand classique, qui place toujours l'élève en recherche de sens. Manuel 2. Ce livre de lecture de 80 pages en couleurs, est composé de 2 types de textes : Textes suivis : Ce sont des personnages qui animent ces textes, dont les thèmes abordent différents aspects de la vie des enfants d'aujourd'hui (l'école, le jeu, les découvertes,...), tout en conservant une grande part de rêve et d'imagination. Ces textes s'enrichissent progressivement en vocabulaire et en formes syntaxiques et permettent une lecture silencieuse ou orale, cursive ou expressive. Les règles de la typographie sont respectées ; Textes "hors progression" : Ces textes (poèmes, contes, recettes, mode d'emploi,...) ont pour but de placer les enfants dans des situations de lecture variées et de permettre un réinvestissement des acquisitions. Ces textes sont une invitation à utiliser les supports "réels" de l'école, de l'environnement, de l'actualité... , et ont aussi pour objectif de faire prendre conscience du pouvoir que donne le fait de savoir lire. Les illustrations : par leur richesse et leur dynamisme, elles constituent une incitation au questionnement, à l'expression, à la confrontation avec des textes. Les phrases : par un réemploi systématique des mots connus, elles concourent avec les textes suivis à fixer les acquisitions antérieures et rendent ainsi la reconnaissance des éléments connus de plus en plus aisée. Les listes de mots : elles servent de support et d'entraînement aux activités d'analyse et de synthèse et sont l'occasion de multiplier les rencontres avec les mots, de faciliter leur reconnaissance hors contexte. Les étiquettes : Ce livre 2 contient un jeu de 73 étiquettes-mots utilisables par les enfants pour des activités diverses (identification de mots, comparaisons, production de phrases...). Les mêmes étiquettes existent en grand format pour le travail collectif.

05/1998

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Policiers

1977

Sept, le chiffre de l'apocalypse. 1977, l'année du Jubilé d'argent et de l'Eventreur du Yorkshire. Nous sommes de nouveau dans la région de Leeds, c'est l'été. Plusieurs prostituées sont assassinées ou victimes d'agressions. Lorsque le sergent Fraser est appelé sur la scène de l'un des crimes, il est pris de panique car il se trouve être l'amant d'une fille de joie de Chapeltown. Il n'est pas le seul. C'est aussi le cas de Jack Whitehead, le journaliste arriviste de 1974. Tous deux sont des hommes blessés. Bob Fraser, déchiré entre l'amour fou qu'il porte à sa maîtresse et celui qu'il éprouve pour son petit garçon, a du mal à concilier un certain désir de justice et le terrible cynisme qui prévaut dans la police. Quant à Jack Whitehead, désabusé, alcoolique, il est hanté par la disparition tragique d'une femme aimée. A mesure que l'on se rapproche des festivités du Jubilé, l'horreur s'amplifie. Quelles vérités le flic et le journaliste réussiront-ils à entrevoir dans un monde dominé par le mensonge et la corruption ? Deuxième volet de la tétralogie du Yorkshire, 1977 est une ode funèbre, une quête désespérée du sens. Malgré sa noirceur, on le dévore avec passion car l'auteur est, avec Robin Cook, le seul romancier britannique qui ose dépeindre le mal dans les couleurs les plus extrêmes pour réveiller les consciences endormies. Comme dans 1974, on trouve des personnages puissamment campés, un rythme hallucinatoire, mais aussi émotion au fond du désespoir. Les cauchemars de David Peace ne sont pas des élucubrations, ils sont l'expression d'une lucidité terriblement aiguisée et d'une remarquable personnalité d'écrivain.

01/2003

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Littérature étrangère

Vatandas

Un petit employé de bureau, Saban Bas, mal dans sa peau, effacé, longe les murs et se méfie de tout le monde : des fois qu'il ait affaire à un flic. Une paranoïa relationnelle confine ici au chef-d'œuvre narratif. Cependant, en lui, un autre personnage est aux aguets et résiste à cet écrasement : le héros caché de Saban Bas devient alors Volkan Tas, un être sûr de lui, beau et fort. Saban Bas, envahi par des sentiments de honte, notamment lorsqu'il trompe sa fiancée avec sa vieille logeuse qui sent l'oignon, ne trouve qu'un seul refuge : les lieux d'aisance publics. Dès lors, une schizophrénie littéraire s'installe et débouche sur la réconciliation identitaire des deux personnages. L'écriture commence par des balbutiements pour devenir ensuite un moyen d'expression où se révèle le mépris du narrateur à l'endroit des écrivains et des politiciens de son pays, et finalement se transformer en un véritable art. A travers une métaphore de la condition littéraire contemporaine, le roman symbolise une déchéance, un rejet de la littérature dont le narrateur est l'acteur emblématique. Le ton du livre, à la fois sentencieux et familier, sérieux et comique renforce l'intensité de la dualité qui habite le personnage. Les enchaînements se font par associations d'idées, de façon très naturelle si bien qu'on ne perd jamais le fil tout en étant " baladé " d'un sujet à l'autre. Ce texte court, concentré, pratique une économie de la phrase la rendant d'autant plus explosive. Dialogue sous forme de monologue, l'œuvre mélange le présent et les souvenirs d'enfance, des anecdotes et des observations sur la littérature qu'accompagne un œil goguenard lorsqu'il épie avec acuité les travers de l'espèce humaine.

04/2004

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Histoire internationale

Sans ciel ni terre. Paroles orphelines du génocide des Tutsi (1994-2006)

Une plongée dans l'expérience subjective des enfants victimes du génocide des Tutsi au Rwanda, au plus près des mots et de la gestuelle de l'extermination. Dans le désordre des archives de la principale institution chargée de l'histoire et de la mémoire du génocide au Rwanda, plusieurs liasses de fragiles petits cahiers d'écoliers renfermaient dans le silence de la poussière accumulée les récits d'une centaine d'enfants survivants. Rédigés en 2006 à l'initiative d'une association rwandaise de rescapés, dans une perspective de catharsis psychologique, ces enfants devenus entre-temps des jeunes hommes et des jeunes femmes, racontent en trois scansions chronologiques souvent subverties ce que fut leur expérience du génocide, de la vie d'avant puis de la vie d'après. Par leurs mots, par le cruel réalisme des scènes décrites, par la puissance des affects exprimés, se livre à l'historien une source vivante, une entrée incomparable dans les subjectivités survivantes tout comme elle permet, aussi, d'investir le discours et la gestuelle meurtrière de ceux qui éradiquèrent à jamais leur monde de l'enfance. Le livre tente une écriture de l'histoire du génocide des Tutsi à hauteur d'enfant. Il donne à voir et à entendre l'expression singulière d'une expérience collective, au plus près des mots des enfants, au plus près du grain de la source. Tentative historiographique qui est aussi une mise à l'épreuve affective et morale pour l'historienne face à une source saturée de violence et de douleur. Loin des postulats abstraits sur l'indicible, le livre propose une réflexion sur les conditions rendant audibles les récits terribles d'une telle expérience de déréliction au crépuscule de notre tragique XXe siècle. Ce livre s'inscrit dans la collection A la source, dirigée par Clémentine Vidal-Naquet.

10/2020

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Critique littéraire

Correspondance. 1952-1983

"Même si "vingt ans et la mer" les séparent, Raul Gustavo Aguirre, né en 1927, et René Char, né en 1907, ont entretenu une correspondance durant plus de trente ans. La publication de ces lettres inédites révèle les liens qui ont étroitement uni ces deux poètes. Raul Gustavo Aguirre, poète argentin, crée au printemps 1950 la revue Poesia Buenos Aires. La revue aura trente numéros et publiera trente-trois livres en dix ans. Elle est l'expression d'un mouvement avant-gardiste, proclamant sa liberté de parole et le refus de toute école. C'est en 1952 qu'Aguirre écrit, en français, sa première lettre à Char pour lui exprimer toute son admiration : "Depuis longtemps je me suis penché sur vos poèmes et j'y reviens continuellement. J'ai fini par ne croire qu'en vous". Un an plus tard, Aguirre traduit et publie une anthologie des poèmes parus de Char dans un numéro spécial de la revue. A cette main tendue, Char offre sa reconnaissance, son admiration et son amitié. Au fil des années d'échange, le dialogue s'intensifie. La correspondance s'enrichit d'envois réciproques, de poèmes et de traductions, de l'évocation aussi des épreuves traversées : pour l'un, la maladie, pour l'autre, l'oppression sous les différentes dictatures en Argentine. Face à cela : l'éternelle fulgurance de la poésie. Char, ému et fraternel, offre d'emblée son hospitalité à Aguirre et le convie chez lui. Cette rencontre, si attendue de part et d'autre, aura lieu en mai 1974 aux Busclats, dans la maison de Char à L'Isle-sur-la-Sorgue. Elle témoigne de la fraternité née entre les deux hommes, interrompue par la mort d'Aguirre en janvier 1983".

03/2014

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Couple, famille

Pour une enfance heureuse. Repenser l'éducation à la lumière des dernières découvertes sur le cerveau

Qu'est-ce qui favorise le bon développement de l'être humain ? Les progrès réalisés ces dix dernières années dans la connaissance du cerveau affectif de l'enfant sont considérables et nous permettent de mieux répondre à cette question. Ces découvertes modifient complètement notre compréhension de l'enfant et nos idées préconçues sur une bonne éducation : une relation " idéale " avec l'enfant, bienveillante, respectueuse, empathique, aimante est la condition fondamentale, cruciale, pour permettre à son cerveau d'évoluer favorablement, de manière optimale, non seulement pour déployer toutes ses facultés affectives mais aussi toutes ses possibilités intellectuelles, et ce pour la vie entière. Le développement des cellules neuronales, leur migration, leur différenciation débutent in utero, et continuent à se dérouler principalement après la naissance. Nos relations, nos expériences déterminent quels circuits et quelles connexions cérébrales vont persister. L'apprentissage, les soins parentaux, les interactions affectives et sociales ont donc des effets profonds sur les structures et les circuits cérébraux ainsi que sur l'expression de certains gènes. Ceci retentira de façon déterminante sur le comportement social de l'enfant, notamment sa capacité à surmonter le stress, à vivre ses émotions et à exprimer son affectivité. Il est temps de réfléchir sur l'éducation donnée en famille et à l'école, de la repenser entièrement, car bien des formes de violence, de comportements destructeurs, de troubles cognitifs, dépressifs ou anxieux de l'adulte trouvent leur origine dans le développement cérébral façonné par les expériences des premières années de la vie. Ces révélations révolutionnaires sont illustrées de cas cliniques concrets. Ils apportent des conseils essentiels pour les parents, des réponses adaptées aux situations conflictuelles, pour soutenir pleinement les capacités affectives et relationnelles de leurs enfants et ainsi celles des adultes qu'ils deviendront...

02/2014

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Histoire internationale

Le siècle de la Chine. Comment Pékin refait le monde à son image

De dictature perfide, la Chine est devenue la planche de salut de l'économie mondiale. Une spectaculaire expansion aujourd'hui renforcée par les turbulences économiques liées aux récentes crises bancaires. Fascinés par l'ampleur du phénomène, les journalistes Juan Pablo Cardenal et Heriberto Araújo ont décidé de faire le tour des pratiques économiques, géostratégiques et sociales de cette Chine conquérante. En allant là où l'ampleur du géant est la plus nette : dans le monde en développement. Du commerce ambulant du textile en Égypte à la pénétration des marchés en Russie orientale, de l'exploitation du pétrole en Asie centrale aux relations ambiguës avec l'Iran, de l'implantation en RDC au cas effrayant de la Birmanie, où, avec la complicité des généraux, le jade est extrait jour et nuit dans des conditions inhumaines, de l'exploitation du fer au Pérou à celle du pétrole au Soudan ou des hydrocarbures au Turkménistan, des conditions de vie et de travail des expatriés chinois à la "pax sino-cynique", l'enquête de terrain, entamée à la fin de l'été 2009 pour plus de deux ans, s'appuie sur quelque 500 témoignages, recueillis par les auteurs dans vingt-cinq contrées du monde en développement, parfois au péril de leur vie. Au-delà du constat, les auteurs s'attachent à comprendre les mécanismes de cette nouvelle forme d'impérialisme silencieux, qui mise sur la puissance économique plutôt que militaire : ils décortiquent le fonctionnement des banques de développement ; sondent l'esprit entrepreneur et le sens du sacrifice des ressortissants chinois, l'expression de leur patriotisme et d'une solidarité nationale à toute épreuve ; ils décryptent la stratégie "infrastructures (barrage au Soudan, stade national au Costa Rica…) contre matières premières", et s'interrogent : si la Chine doit être le prochain maître du monde, comment en faire un monde à visage humain ?

01/2013

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Vins, alcools, boissons

Le vin et la musique. Accords et désaccords

Bacchus est le dieu de l'ivresse, des plaisirs sensuels, de la fertilité comme de l'inspiration. Son cortège est animé par des satyres et des ménades dont les activités sont associées à la danse, à l'amour et la musique. L'allégorie de la musique est elle aussi fréquemment associée à l'amour, à la sensualité et au vin. Depuis l'Antiquité, cette double inspiration mythique et symbolique est au coeur d'innombrables oeuvres plastiques et visuelles, mais aussi d'objets utilitaires au décor festif, d'oeuvres musicales ou chorégraphiques et d'instruments de musique. A toutes les époques, la fête, le banquet et la taverne ont associé le vin et la musique dans tous les milieux, qu'ils soient princiers, bourgeois ou populaires. Des grands décors de palais à la peinture de cabinet ou à l'imagerie, des ballets de cour à l'opéra, des chansons à boire aux airs à danser, les évocations du vin et de la musique sont omniprésentes sous des formes renouvelées de la Renaissance à la fin du XIXe siècle. A travers une centaine d'objets et d'oeuvres d'art, musicales et littéraires, le présent ouvrage aborde des thématiques tantôt mythiques ou historiques, tantôt profanes, tantôt épicuriennes ou élégiaques, souvent sociales et parfois moralisantes. Les recueils de chansons imprimés, les livrets de ballets et d'opéras, leurs projets de décors et de costumes ainsi que leurs accessoires de scène, les manuscrits musicaux préparés pour la bibliothèque du roi ou recueillis par des amateurs passionnés font écho aux oeuvres visuelles comme aux objets dans toute leur variété et montrent l'expression multiple de cette rencontre entre le vin et la musique dans la civilisation occidentale.

03/2018

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Ethnologie

Louons maintenant les grands hommes. 3e édition revue et augmentée

C'est en 1936, à vingt-sept ans, que James Agee a écrit ce livre exceptionnel sur la misère au sud des Etats-Unis. Louons maintenant les grands hommes est un de ces grands textes qui marquent une génération. Le souffle d'Agee, son regard de cinéaste, l'intensité de sa vision – presque anormale – surprennent et vous emportent dans un flux. Agee est comme habité et son livre dicté par des forces. Jamais un pays, une condition de classe, une très banale vie quotidienne de paysans n'ont été pareillement décrits. Cette minutie dans le détail, une férocité de ne rien laisser dans l'ombre déroutent puis émeuvent et convainquent. Jamais incantation lyrique aussi intérieure n'a inspiré de tels documents. James Agee, d'une famille anglicane du Sud, après avoir fait ses études à Harvard, a été chargé par le groupe de presse Time-Life d'un reportage de six semaines sur les Blancs pauvres de l'Alabama. Accompagné de Walker Evans – qui sera le plus célèbre photographe américain –, comme deux espions, ils vont au sein de trois familles, tenter d'approcher la vérité. Mais qu'est-ce que la vérité d'un homme, d'une société ? N'est-elle pas insaisissable ? Agee nous le fait percevoir. L'intention première est donc un compte rendu. Mais la personnalité fiévreuse de l'auteur, la transparence poétique qu'il donne à tout ce qu'il regarde vont tirer de la vie la plus humble son expression la plus haute. C'est une protestation contre la réalité, une déchirure, une brûlure intérieure qui inspirent ces portraits dont la tonalité est des plus singulières dans notre littérature et bouscule la tradition sociologique. Dense de tout vouloir dire, écrit comme pour être entendu à haute voix, ce livre universel atteint une hauteur et une vérité de visionnaire inégalées.

04/2017