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Tony Russell

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BD tout public

Ghouls of Nineveh T01 Klaatu, Verata, Nekto

Adam, qui vivote entre son magasin de DVD et son groupe de Death Metal à l’agonie, se rend à l’enterrement de son beau père. A l’église, les reliques d’un saint semblent dotées d’un étrange pouvoir qui va réveiller les morts du cimetière... Adam, aidé d’Alice, une jeune gothique rencontrée par hasard sur le parvis de l’église, va tenter d’éviter la catastrophe et comprendre ce qui se passe. A mi-chemin entre l’humour cartoon de Sam Raimi (EVIL DEAD) ou de Peter Jackson (BRAINDEAD), et la critique sociale de George A. Romero, "Ghouls of Nineveh" est une comédie d’horreur dans la pure tradition des films gore des années 80/90, avec des débroussailleuses, des pelles, des pioches, une malédiction ancestrale et des divinités Mésopotamiennes. Derrière ce ton léger et bon enfant, il s’agit aussi d’aborder des sujets tels que les conflits de génération et le respect de l’autre à travers la famille d’Adam, ainsi que l’extrémisme religieux en la personne du prêtre de la petite commune de Montfaucon. Mais surtout, il s’agit de briser un stéréotype qui a la vie dure : Les métalleux ne passent pas leur temps à boire des bières et à égorger des chatons à la gloire de Satan. Enfin pas que. Ils peuvent aussi être très utiles en cas d’invasion de morts vivants !

06/2012

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Beaux arts

Au nom des opprimés. Ecrits et entretiens

Dans ses textes, Klaus Huber (né en 1924) s'attache avant tout à clarifier le contenu de ses oeuvres, qui renvoient à des positions éthiques, et qui possèdent une dimension tout à la fois religieuse et politique. Compositeur engagé, Huber refuse en effet la conception de "l'art pour l'art", l'idée de la musique pure. Pour lui, la modernité doit être chargée d'un sens qui dépasse la seule sphère esthétique ; elle est solidaire des plus démunis, dénonçant l'injustice, l'oppression, l'asservissement et la réification. Proche des mystiques ainsi que des tenants de la théologie de la libération, Huber veut provoquer par sa musique une prise de conscience, un retournement. En se solidarisant avec les formes de résistance en Amérique latine ou au Moyen Orient, il a fait la rencontre de figures telles que celles du prêtre et poète nicaraguayen Ernesto Cardenal ou du poète palestinien Mahmoud Darwich, qui lui ont inspiré des oeuvres importantes, mais aussi du poète russe Ossip Mandelstam, auquel il a consacré un opéra. Son intérêt pour la musique arabe, au moment où éclatait la première Guerre du Golfe, l'a conduit à utiliser des échelles avec tiers et quarts de ton et à expérimenter de nouvelles conceptions harmoniques, polyphoniques et formelles. Ce recueil d'écrits comporte un choix d'essais et l'intégralité des notices que le compositeur a écrites sur ses oeuvres, ainsi que deux entretiens et un appareil critique.

03/2012

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Littérature étrangère

Blogs de Chine

L’ouvrage est un recueil d’une centaine de textes parus sur le blog de Han Han entre 2006 et 2011. L’auteur y aborde tous les événements et faits divers brûlants qui agitent la société chinoise : l’incendie accidentel du siège de l’organisme honni qu’est la Télévision centrale, le goût des Chinois pour les performances à inscrire au Livre Guinness des records, les relations amoureuses des lycéens, la nervosité du pouvoir à l’approche des Jeux olympiques, l’actrice japonaise de vidéos pour adultes Matsushima Kaeté, la lutte de la police contre la prostitution, la mort au volant de l’actrice taiwanaise Hsi Wei-lun, l’aide aux victimes du tremblement de terre du Sichuan, les écrivains des années 1930 Lu Xun et Xu Zhimo, la protection des droits d’auteur et la lutte contre la piraterie dans l’édition, le scandale créé par Sharon Stone parlant du « karma » de la Chine au lendemain du tremblement de terre du Sichuan, le boycott des magasins Carrefour après le passage chahuté de la flamme olympique à Paris, la propension des Chinois à s’insurger contre la moindre offense venant de l’étranger, etc. Dans ses textes, Han Han remplace le style brillant de l’écrivain surdoué par le style relâché à l’extrême du blogueur dans le vent, coqueluche des jeunes internautes chinois. Le rire est son arme favorite et le ton familier avec lequel il manie la dérision fait mouche.

09/2012

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Récits de voyage

Carnets des Cornouailles. Cette pause sur le bord d'un abîme

Le vent soufflait. Nous avancions au milieu des ruines, ne sachant plus si, après tout, ce que nous voyions, effleurant la surface de l'île, s'immergeait ou émergeait de cette masse de granit ensoleillé. Il y avait là un sourire sans contredit possible, le sourire du temps présent quand le vent de la liberté souffle sur la terre satisfaite. Voici trois millions et demi d'années, cet endroit plat, à niveau de mer, n'existait pas. Il a fallu que la terre se soulevât pour qu'apparût un pli, puis que se formât un repli sous l'effet du mouvement, de la pression, du tremblement, de la révolution, pour qu'une première galette d'ardoise se retournât sur la vase et qu'une première fissure ouvrît une ravine. Les Carnets des Cornouailles ont été rédigés au retour d'un séjour en Angleterre. Après un pèlerinage sur la tombe de la philosophe Simone Weil à Ashford, l'auteur a résidé dans le village de pêcheurs de Port Isaac juché entre la lande, une crête déchirée et la mer aux reflets gris et vert. Ce paysage rude dont l'écrivain s'imprègne fait naître des rêveries, des amorces d'histoires, des révoltes aussi. A l'inverse du ton plus apaisé des Carnets des Cévennes, on sent poindre ici une agitation, un cri, avec en filigrane des interrogations sur les murs et les frontières qui séparent les hommes.

08/2012

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Non classé

Le droit a la parole

Ceci est l'histoire de deux enfants aux histoires différentes, difficile pour l'un comme pour l'autre de trouver sa place. Dès la naissance, par de petites phrases comme "tu es comme ton père" , "ce n'est pas pour toi" , on leur a collé des étiquettes qui font souffrir et qui sont lourdes à porter. Ils ont grandi en connaissant la difficulté à dire "non" , à s'affirmer, à avoir confiance en eux. Ils eurent besoin de reconnaissance, eurent soif d'être aimés. Les étiquettes les ont poursuivis. Rose-Marie n'était pas valorisée par sa mère, qui parfois semblait totalement l'ignorer. Régis ne l'était pas plus par sa mère. Tous deux avaient donc été pétris dans la même souffrance. Rose-Marie a envie de hurler à ses parents et surtout à sa mère combien il est difficile de se sentir seule, combien elle aimerait parler avec elle. Elle ne porte pas de jugement, ne veut blesser personne. Elle ne dit pas la vérité absolue. Elle dit SA vérité, celle de son coeur. Rose-Marie contemple la petite fille en elle, qui lui disait il n'y a pas encore si longtemps, "que c'est difficile d'apprendre à s'aimer" . Ce livre permet à Rose-Marie de tourner une page de sa vie. Dans ces lignes, elle vide son sac de souffrance, elle ose enfin dire ce qui lui faisait tellement mal, elle dépose sa rancoeur, pour pouvoir voyager désormais plus léger.

06/2012

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Littérature française

Des îlots de vie

Après nous avoir fait partager les aventures de l'insolite Tom Bradford, l'auteur nous entraîne une nouvelle fois dans une fiction déroutante. En écrivant ces sept nouvelles, elle a pensé à des images cinématographiques, des plans, des dialogues de film. Il en résulte des personnages à nouveau atypiques, des situations souvent troublantes, un cadre dépaysant et un ton particulier - celui d'une fable ou d'un conte des temps modernes. Yvette Jaget est convaincue que chacun de ses héros pourrait être l'un d'entre nous et que si ce n'est pas le cas, ils ne sont jamais très loin. D'ailleurs, elle nous conseille de bien regarder autour de nous. Car s'il nous arrivait de les croiser, à n'en pas douter, nous ne pourrions que les reconnaître... Une femme qui attend son ex-petit ami décédé dans le hall d'une gare, les retrouvailles de deux frères, le consentement à tout par amour, la prise en main d'une vie construite sur des échecs... Yvette Jaget nous plonge dans le quotidien bouleversé d'hommes et de femmes d'aujourd'hui. Déroutantes, poignantes, émouvantes, ces sept nouvelles construites comme des plans cinématographiques nous révèlent des secrets inavoués, des dénouements inattendus. Contrairement aux aventures de Tom Bradford, Des îlots de vie se présente sous la forme de contes modernes, nous prouvant que, comme ses héros, l'écrivain s'étoffe et fait preuve d'une grande maturité littéraire.

02/2013

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Sciences historiques

La Touraine de A à Z

La Touraine de A à Z vous présente, en vingt-six étapes, un itinéraire alphabétique original, un voyage riche en découvertes à travers la province chère à Rabelais et à Balzac. Sans oublier l'essentiel, ce sont autant de coups de cœur qui vous entraînent hors des sentiers battus, à l'écart des grandes routes touristiques, pour vous plonger dans l'intimité de la région et vous révéler des aspects méconnus de votre histoire et de votre patrimoine ! De A, pour Artistes, évoquant les peintres ou les écrivains qui ont largement contribué au renom de la province, à Z, pour Zinc, traitant des bistrots de la Touraine (hauts lieux de convivialité et derniers refuges de l'esprit tourangeau), le ton est donné. Pour aiguiser un peu plus votre curiosité, Bernard Briais vous accompagne également sur les sentiers de la Rabelaisie, du Tuffeau ou à la découverte des Jardins qui font toujours la renommée de la Touraine… Un beau parcours inédit qui vous réserve encore d'étonnantes surprises. Bernard Briais, authentique Tourangeau, a déjà consacré une vingtaine d'ouvrages à sa province natale. Historien et écrivain, on lui doit aussi des livres sur des sujets nationaux comme les Templiers, la Communale ou les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, etc. Aux éditions Alan Sutton, il a publié Une ville de province dans la guerre : Loches en Touraine en 2001 et Un dossier noir de la Résistance : le maquis Lecoze, en 2002.

02/2011

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Critique littéraire

Paul Claudel et Le Figaro. Lettres de Paul Claudel à Maurice Noël (1937-1955)

La correspondance de Paul Claudel avec Maurice Noël, directeur du Figaro littéraire, comporte 150 lettres et cartes échelonnées entre 1937 et 1955. Publiée antérieurement dans un bulletin réservé aux amis de Maurice Noël, elle méritait d'être offerte, avec de nouveaux éclairages, à un public plus étendu. Essentiellement consacrée à la publication des articles insérés par Claudel dans Le Figaro et Le Figaro littéraire, elle permet en effet de mesurer l'importance et l'intensité de sa participation à l'un des nombreux journaux auxquels il a collaboré. L'abondance et la variété des sujets abordés manifestent l'ampleur et la diversité des curiosités de l'écrivain, singulièrement attentif à toutes les questions d'actualité, d'ordre professionnel, littéraire, artistique. social, politique ou religieux. Rédigées de façon spontanée, sur un ton allègre et souriant, chaleureux, souvent plaisant et plein d'humour, parfois amer et irrité, les lettres éclairent aussi la personnalité et le tempérament de Claudel, avec ses emportements, ses affections et ses répulsions, ses sympathies et ses antipathies. Il exprime avec vivacité ses jugements sur l'Académie, sur la guerre d'Espagne et le régime de Vichy, sur Maurras et le maréchal Pétain, sur les artistes et les écrivains de son temps. Inspirée par les événements des années 1930 à 1950, cette correspondance est aussi un témoignage instructif, partial et passionné, sur la vie politique et littéraire en France à la veille, au cours et au lendemain de la seconde guerre mondiale.

08/2010

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Littérature française

Alarga !

" Quand il émergeait, il avait rêvé d'une ville inconnue qui l'attendait, la même et pourtant djèrente selon qu'il pleuvait ou non. Son coeur lui soufflait d'y aller vite. Il sentait qu'il devait lui obéir et s'arracher au piège exquis de Gina, Gina qui s'était lavée, peignée, parfumée à l'eau de violette, prête à recommencer à faire joujou et se glissait dans le lit dévasté, se frottait à lui, vanné, qui la repoussait gentiment, les yeux au plafond, reparti dans sa chimère occidentale. De plus en plus souvent. " 1932, Turquie orientale. Erkan Démir est le seul héritier d'une grande famille turque. Il est beau, très aimé, son avenir est tout tracé : un jour, dans le respect de la tradition, il sera le maître sur ses terres d'Anatolie. Oui, mais... c'est oublier qu'Erkan est aussi un homme de désir. Entre Orient et Occident, le lecteur va vivre un drôle de voyage : défilé de personnages inoubliables, tous en quête de sexe et de liberté, tous fascinés par la vie rêvée d'Erkan. Mais pourquoi est-il parti ? Que cherchait-il si loin de sa terre natale ? La force et l'originalité de ce roman viennent de l'usage d'un ton nouveau servi par une écriture sans concession et par un sens admirable du récit. On pleure parfois, on rit beaucoup. Un vrai plaisir !

10/2009

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Histoire de France

La Semaine des quatre jeudis

Voici les mémoires jusqu'ici inédits d'Emmanuel d'Altier, compagnon de la Libération comme ses deux frères François et Henri. D'Astier en a rédigé la plus grande part entre 1968 et 1969. Il est mort avant d'avoir pu compléter son texte. C'était dans son esprit la suite de Sept fois sept jours, le récit de la Résistance et des sept allers-et-retours entre la France occupée et la France libre de Londres. Dans la Semaine des quatre jeudis, il raconte son enthousiasme pour le communisme en 1948, ses entretiens avec le général de Gaulle en 1958, son intérêt pour la jeunesse insurgée de Mai 68 dont il est le témoin attentif. Et puis toujours - parce que cet acte fondateur l'a révélé à lui-même - l'épopée de la Résistance. D'Astier se veut un classique : il écrit avec retenue. On retrouve le ton des auteurs qu'il aimait, Plutarque, Saint-Simon, Stendhal... Chroniqueur curieux de tout, moraliste fraternel et pragmatique, il se distingue par son art du portrait, de Gaulle bien sûr, Svetlana Staline, un ouvrier communiste, un clochard ou une cover-girl... Selon sa philosophie où chaque homme est lié au monde, il parle autant des autres que de lui et à travers les portraits de ses personnages trace le sien : celui d'un aristocrate progressiste et révolté qui a traversé avec panache le XXe siècle comme une aventure.

03/2011

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Economie

L'éthique du bien commun en Afrique. Regards croisés

Le manioc (ou le riz) se trouve sur la table familiale et vous regardez comment les convives se servent. L'idée de la maman, bien sûr, est que chacun reçoive sa part de ce plat qu'elle a préparé pour qu'il devienne un " bien " pour tous. Les traditions africaines savent en effet de quoi il s'agit dans le bien commun : la terre des ancêtres, l'hospitalité envers l'étranger, la solidarité du village... Mais, entrée en ville, la notion n'est-elle pas aussi entrée en crise ? Dans la figure moderne de l'Etat postcolonial, cette vue large du bien partagé par tous constitue-t-elle encore l'horizon de nos gouvernants ? " Quand ton oncle est dans le figuier, tu ne manqueras pas de figues ", dit le proverbe. Toi, le neveu, d'accord, mais les autres ? Si chaque groupe utilise l'Etat, ou l'entreprise, à son profit, qu'est devenu ce bien qui devait rester " commun " ? Comment faire pour sortir de cette crise ? Voir quelles ressources intellectuelles permettent de ressaisir ce concept à nouveaux frais. En face des éléphants occidentaux du capitalisme, du libéralisme procédural ou du communisme, y aurait-il intérêt, aujourd'hui, à relire Julius Nyerere ou Emmanuel Kant, voire Saint Luc ou Jean-Paul II ? Ces références philosophiques et théologiques permettront-elles de mieux saisir l'éthique qui doit régir, sur la terre africaine, la gestion des richesses, la responsabilité des entreprises et la gouvernance de l'Etat ?

01/2011

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Littérature française

La Débâcle

Un nombre impressionnant de soldats français, dont énormément de réservistes, sont faits prisonniers par l'armée allemande lors de l'été 40. Alors qu'il est lui-même fait prisonnier à Ledringhem, près de Dunkerque, César Fauxbras se met à consigner tous les propos de ses compagnons de fortune. La prison se fait lieu de libération de la parole, jusqu'alors bâillonnée par le "devoir" de réserve et la peur des représailles. Les opinions sondées sont celles d'hommes habituellement muets, s'exprimant ici sans détours, bien loin du panache militaire et des opinions officielles évoquant notamment la vaillance des soldats de l'armée française. Le ton est enlevé, gouailleur. Il sert une autre vision de l'Histoire. Les soldats cherchent à comprendre la situation, à expliquer les raisons de la défaite et de leur détention. Deux causes sont invoquées : la faiblesse de l'armée française face à l'efficacité de l'armée allemande ou bien le défaut de motivation des trouffions. C'est cette vie de trouffion qui est ici rapportée, les inquiétudes des uns, les regrets des autres – notamment le tiercé du dimanche ou l'éventuel raccourcissement du Tour de France causé par cette guerre… Les plaisanteries qui fusent sont des merveilles de français argotique. Des projets d'évasion franchement loufoques se profilent. Le texte montre au final les limites du patriotisme et de la désertion. Grand roman de la débâcle, écrit par les mobilisés eux-mêmes, qui se pensent victimes d'une vaste "couillonnade"…

01/2011

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Humour

Pa SAge A TaBa. Vo SMS

Bob Cancéro est surpris à minuit avec un sac poubelle rempli de mégots. La police le surveillait depuis des mois pour savoir s'il avait arrêté de fumer. Au bout de 24 heures de garde à vue, Bob ne montre aucune dépendance à la cigarette. Les flics ont les nerfs ! Le commissaire Mafoin engage le détective John Wilson Bred pour griller à petit feu le suspect, 24 heures supplémentaires. Bob Cancéro perdra-t-il la santé face à un acharnement thérapeutique de rude épreuve ? Pa SAge a TaBa est le premier livre traduit en langage SMS. Un comble quand on sait que l'auteur Phil Marso lançait le 6 février 2001 la 1e Journée Mondiale sans téléphone portable. Pourquoi le 6 février ? C'est la Saint Gaston ! Vous connaissez la chanson ? " Gaston y'a téléfon qui son, y'a jamais person qui y répond ", célèbre refrain de Nino Ferrer. Pa SAge a TaBa a délibérément oublié les smileys afin d'en faire un ouvrage à caractère littéraire SMS. Si ! Si ! Ça risque d'agacer les défenseurs de la langue française. L'auteur néanmoins n'a pas choisi la traduction de cet ouvrage par hasard. Les 12-16 ans sont les plus gros consommateurs de SMS (67 en moyenne par mois - Source Que Choisir). Pa SAge a TaBa est un polar sur la prévention du tabagisme sur un ton moins conventionnel, afin de sensibiliser les plus jeunes.

03/2004

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Littérature française

La craie

"Dans Richerenches déserte il regarde Clémence, et elle l'éblouit". Nous sommes dans la Drôme, il est midi, il fait chaud, et l'amour de Clémence et de Jean est extrême : ils se quittent, pour que rien ne vieillisse, et pour que la peur de l'un cesse de peser sur l'autre. Jean, hébété et solitaire, rencontre Eva Weiden. Il l'a croisée dans une gare, il la retrouve, et leur amour est extrême. Peut-on aimer deux femmes ainsi, dans la lumière crayeuse de l'été, dans l'immobilité de la chaleur ? L'une qui est là, l'autre qui n'y est plus ? Jean n'a plus qu'Eva pour se ressouvenir de Clémence. Alors c'est Eva qui parle ; elle prend en main le récit. Ainsi, quand Jean évoque une "hésitation" à laquelle il avait donné le nom de "Clémence", Eva lui dit : "Ton hésitation c'était moi". Et quand Eva, durant cet interminable mois d'août, note ses rêves pour les raconter, chaque matin, à Jean, c'est encore elle qui lui dira : "Clémence a quitté son sommeil pour venir hanter le mien". Le récit ne pourra s'achever qu'avec la mort de Zef, le témoin de toujours de la vie de Jean, à l'hôpital. Zef, devenu aphasique, trace, pour Jean seul, quelques mots à la craie sur une ardoise. Au fond, il n'y a qu'une question ici : le désamour fou est-il possible ?

12/1996

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Critique littéraire

L'invention du temps. Tome 1, Le silence de Delphes, journal littéraire 1948-1962

Claude Michel Cluny n'a que dix-huit ans lorsqu'il commence de prendre des notes " venues sous la main ", sur des lectures, des faits ou des rencontres. La Deuxième Guerre mondiale vient à peine de s'achever. Il l'a vécue comme une initiation intellectuelle autant que païenne aujourd'hui dévoilée dans un récit, Sous le signe de Mars, véritable préface à ce qui allait devenir un journal d'écrivain, L'Invention du temps. L'engrenage des jours accumule peu à peu, au gré d'une inlassable curiosité pour les arts et la vie, un matériau divers et considérable en parallèle aux œuvres publiées. Ce premier tome s'étend de 1948 à 1962. Marqué par une lucidité précoce aiguisée aux leçons de l'histoire, le jeune écrivain se tient tôt à distance des événements. Ses jugements sur le temps présent, les pays qu'il découvre, les idéologies, le personnel politique sont sévères, étonnamment dépourvus d'illusions. On le voit aussi découvrir un milieu littéraire qui ne l'éblouit pas. Les aphorismes sur l'art ou les mœurs, les portraits attentifs, cruels ou drôles, les scènes vues, établissent un dialogue avec l'œuvre à faire, avec le doute, et l'affirmation d'un amour de vivre sans tabou. Une liberté de ton et de pensée qui donne tout son prix à la sensualité et au désenchantement profond du jeune païen, seul dans " le silence de Delphes " et les ruines d'un idéal à jamais perdu.

08/2002

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Actualité et médias

Ce n'est rien qu'un président qui nous fait perdre du temps

Alors si ce n'est rien, pourquoi en parle-t-on autant ? Les commentateurs de la vie politique se trouvent dans la situation de leurs confrères commentateurs sportifs devant un match de foot au cours duquel le joueur vedette de l'équipe de France monopoliserait le ballon pour s'épuiser en figures incroyables. Il faudrait s'extasier, applaudir la dextérité de l'artiste, la précision du jongleur ou bien dénoncer la frime, le jeu perso et l'accaparement. Puis constater à la mi-temps qu'il n'y a toujours pas de but marqué. Rien. À mi-mandat, on attend la grande réforme. Au-delà d'une parole effrénée empreinte de volontarisme, on cherche la rupture, la modernité, la gouvernance modeste et transparente. Que sont devenus les marqueurs idéologiques du sarkozysme, le " travailler plus pour gagner plus" (impraticable), la " discrimination positive " (abandonnée), la " laïcité positive " (oubliée), la " réforme de la Françafrique " (même pas essayée), l'" immigration choisie " (infaisable), la " politique de civilisation (disparue), le " Grand Paris " (une ligne de métro) ? Ce n'est rien, Nicolas Sarkozy ne représente donc pas un danger pour la République. Il n'est qu'un Président banalement de droite, un pragmatique opportuniste dont le ton péremptoire n'a d'égal que sa capacité au revirement. Une perte de temps pour la modernisation de la vie politique française. Un Jacques Chirac en sueur, le dernier Président du XXe siècle.

01/2010

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Critique littéraire

Knut Hamsun

Le Norvégien et Prix Nobel de littérature Knut Hamsun (1859-1952) compte parmi les tout premiers écrivains du XXe siècle européen. Il aura révolutionné l'écriture romanesque dès son premier livre, Faim ; il aura créé de sa propre chair et de son sang son étrange et fascinant personnage de vagabond instable, amant de l'amour et réfugié dans une inépuisable rêverie pour échapper aux sordidités du monde moderne mécanique et déshumanisé ; il aura, surtout, renouvelé la science, immémoriale lorsque l'on est Norvégien, de la narration et donc de l'art d'enchanter notre condition. Sans doute son rêve avoué de retour à des sources utopiques l'aura-t-il entraîné à des dérives dont il convient impérieusement de ne pas outrer la gravité, car cet aspect des choses, qui a trop fait parler, ne doit pas prendre une importance qu'il n'a jamais eue dans la réalité. Reste une voix sans pareille, un ton à la fois proche de nous et lourd de toutes nos nostalgies qui font de lui, véritablement, notre frère. Telle est la toile de fond sur laquelle s'enlève le présent Dossier. Il comprend plusieurs inédits de Hamsun, des études critiques dues aux meilleurs universitaires et connaisseurs de l'homme et de l'œuvre, des témoignages, une chronologie, une bibliographie, bref, tout ce qui devrait permettre à l'amateur éclairé de mieux approcher ce témoin par excellence des affres et des charmes de notre modernité.

09/2002

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Religion

Parole de Dieu, paroles de fête. Des mots pour aujourd'hui

Il est rare que des homélies fassent l'objet d'un livre grand public. Jean Corbineau est une exception. Sa proximité tant avec le public qu'avec l'Evangile, son ton à la fois simple et profond, font merveille aussi bien imprimés que proclamés. Très nombreux sont ceux qui ont aimé " Dire l'Evangile avec les mots d'aujourd'hui ". Nous pourrons retrouver dans ce nouveau volume " Parole de Dieu, paroles de fête " cette même pédagogie du cœur qui touche les publics les plus variés, et en particulier ceux qui vivent dans le silence de la foi, la nuit ou l'éloignement par rapport aux dogmes. Car Jean Corbineau ne prend jamais la vie et l'accueil de la Parole comme une évidence. Il va là où nous rencontrons des difficultés, et c'est là qu'il fait jaillir pour nous la lumière de la bonne nouvelle. Ce second volume d'homélies suit le cycle des fêtes liturgiques de l'année. Il peut également être un guide pour les prédicateurs, et tous ceux qui se réunissent pour partager autour de l'évangile du dimanche. Avec ce don de nous conduire directement au cœur de l'évangile, il nous met en route et nous permet de faire jaillir ce que nous avons à transmettre nous-mêmes de cette Parole. Merci à Jean et aux éditeurs de continuer à nous transmettre ce précieux trésor de vie.

09/2006

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Romans historiques

Le bandoulier du Mississippi

" Il suffit qu'une vie ait été vécue, vouloir à toute force lui prêter un sens et une réussite (en raison des honneurs et magots qu'on aurait amassés) n'est qu'une billevesée, une vanité parmi les vanités ". Voilà un ton de philosophe. C'est celui d'un vieillard, à la veille de sa mort, qui se moque des faiseurs de romans et de mémoires supposées. A l'entendre, né sous Louis XIV, il a connu trois règnes, vécu en France, au Canada, en Louisiane, au Pérou. Enfant trouvé, il est parvenu aux plus hautes fonctions ministérielles, après avoir été tour à tour enfant de chœur de la Sainte-Chapelle, soldat, compositeur, dessinateur de plantes, homme-médecine, trafiquant de cadavres. Il a reçu les leçons de Marc-Antoine Charpentier, servi sous M. de Villars, rejoint la mission scientifique de La Condamine et Jussieu, intégré une tribu d'Indiens. Mais est-ce bien l'essentiel, puisque le cours de sa vie semble avoir échappé à sa volonté ? A quelque genre qu'ils appartiennent, policiers ou non, les romans d'Alain Demouzon nous font entrer dans l'intimité des êtres, au-delà des discours tenus, des apparences entretenues. Il en est de même dans son autobiographie fictive où le regard se porte en outre sur une époque dont la fascination pour le Nouveau Monde est inséparable d'une aspiration à un monde nouveau.

01/2001

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Littérature française

Monsieur de.

Un amant - Monsieur de. -, aristocrate et homme du monde de la plus haute lignée qui lui a fait des promesses répétées durant 63 ans, la trompée ouvertement et snas vergogne mais ne la jamais épousée. Des acteurs et metteurs en scène de grand renom - comme Henri Vidal, Georges Marchal ou Vittorio de Sica - que Monsieur de. a écartés de sa route par un chantage affectif inimaginable. Une vie riche en surprises et événements, constellée de pièces de théâtre à succès, de films qui ont marqué les esprits et séduit la France... Renée Saint Cyr n'est vraiment pas une personnalité comme les autres. Dans ce livre, la doyenne internationale des comédiens confie ses secrets les plus intimes. Elle raconte son enfance au tournant d'un autre siècle, ses rapports avec des parents séparés et une mère qui ne l'aimait pas, son premier et seul mari - Léopold Lautner -, des tournages et aussi un parcours artistique rare, d'une longévité exceptionnelle. Brossant des portraits fascinants, à la fois tendres et sévères, les pages de ce récit sont hantées par la personnalité trouble et insaisissable de ce fameux Monsieur de. qui a, d'une certaine manière, volé sa vie privée. Avec une écriture étonnamment moderne, vive, et un ton cru parfois, Renée Saint Cyr révèle ce qu'elle n'a jamais dit. Une première audacieuse pour une très grande dame qui fête, cette année, ses... 100 ans.

05/2004

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Religion

Parole en marche

Avec Provocation au goût de vivre, la résurrection de la chair (L'Harmattan, 1998), l'auteur nous avait introduits au cœur de la foi chrétienne. Avec Parole en marche, Albert Boisson poursuit son chemin et nous fait découvrir le secret de sa vie quotidienne. " Tu as trouvé le moyen de raconter ta vie entière en une année, lui dit, dans un interlude, son ami Lucien Avenas, le passé en s'insérant dans le présent retrouve son éclat, revit, devient actuel, concret... Cela n'a rien d'une lourde discussion intellectuelle, cela est léger, une plume au vent qui nous fait lever la tête vers le ciel pour un moment de contemplation... Tout ton journal se boit comme un verre d'eau fraîche... Il m'a inspiré et poussé à prendre moi aussi la plume. " Comme on prend un train en marche, le lecteur pressé peut prendre ce Journal au hasard des jours, peut-être recevra-t-il une bouffée d'oxygène ? Il y trouvera entre mêlés, " mieux qu'une photo ", des instantanés, graves ou légers, de la vie familiale ; les élans du marcheur émerveillé par la beauté du monde qui l'entoure ; des réflexions sur l'Eglise et la foi, cette foi qui ne devrait être qu'un cri d'amour en Dieu, quel que soit le nom qu'on lui donne. Ce livre espère servir de déclic pour mettre " la parole en marche ". C'est une invitation pour oser libérer sa propre parole.

01/2005

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Littérature française

La maître nageuse

La Maître Nageuse "Y'en a plus d'un qui va se retourner dans sa tombe, c'est d'ailleurs pour cela que la plupart des gens se font incinérer, l'écologie, le manque de place dans les cimetières, tout cela c'est des foutaises, la vraie raison moi j'le dis : c'est pour ne pas avoir à se retourner dans sa tombe ! " Le Ferrailleur "Des médicaments ! Mais il n'est jamais malade, y'a pas de médecin ! C'est à cause des médecins que les gens sont malades, vous supprimez les médecins vous guérissez aussitôt les neuf dixièmes des gens malades". Le Shérif "On n'invente jamais rien, on trouve". Job "Mais les temps changent Petit, ceux qui ont la bouche pleine de caviar finissent par avoir de la merde dans les yeux". Le Ferrailleur "La vie est une histoire de fous mais tout le monde s'efforce de vivre raisonnablement, alors on meurt hé, hé... une bonne fois pour toute". Max "Putain ! Les anniversaires ! Quelle connerie ! Au lieu de compter et guetter les bornes kilométriques les gens feraient mieux de regarder le paysage. . ". Jeff "... et puis ceci également, j'ai retenu de nos échanges cette phrase rapportée de tes conversations avec Max ton ami, celui que tu appelles parfois Le Ferrailleur, 'les hommes meurent de ce qu'ils n'ont pas osé faire', ou dire, je pourrais rajouter". Pauline

01/2020

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Psychologie, psychanalyse

CORRESPONDANCE. Tome 3, 1950-1954

En 1950, Jung atteint ses soixante-quinze ans. C'est aussi le moment où, après les années d'approfondissement, en particulier du symbolisme alchimique, sa pensée en arrive à sa dernière efflorescence et où Jung débouche sur certaines de ses œuvres majeures, que ce soit le Mysterium Conjunctionis, La Synchronicité ou la Réponse à Job. Durant ces années 1950-1954, le penseur, le psychologue, l'homme Jung se réunissent indissociablement pour produire des thèses qui éclairent rétrospectivement ses études antérieures et en donnent de ce fait comme l'orientation fondamentale. Mêlant intimement l'audace de la pensée, une érudition quasi sans faille, l'expérience du clinicien, la rigueur du théoricien, ces thèses sont toutefois si neuves par rapport à son temps qu'elles font parfois scandale. Cette correspondance en porte le témoignage aigu. Dans ses lettres à Henry Corbin, Hermann Hesse, Karl Kerényi, Erich Neumann ou au théologien Victor White, on voit Jung expliquer et réexpliquer sans cesse ce qu'il a vraiment voulu dire, au-delà des malentendus et des lectures réductrices - en même temps qu'il maintient d'une façon intransigeante ses points de vue, qu'il a mis près d'un demi-siècle à élaborer dans leur dernière version. Et ce n'est pas le moindre mérite de cette correspondance, au ton souvent si libre, que de nous faire voir Jung par lui-même et de nous livrer ainsi, d'une certaine manière, le " vrai " Jung.

04/1994

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Poches Littérature internation

ROMAN DE BAIBARS TOME 3 : LES BAS-FONDS DU CAIRE

(Le transmetteur a dit : ) Ce soir-là, Baïbars, après avoir dîné et fait la prière du soir et celle de la nuit tombée, appela Otmân. - Me v'là, me v'là soldat, soldat ! fit ce dernier. - Va dire aux porte-flambeaux d'allumer leurs torches : je vais faire une tournée d'inspection, cette nuit ! - Ah ben brave ! ricana Otmân. Et bonjour les loupiotes ! Non mais t'est vraiment un bleu, parla vie du Prophète ! Bon, j'vais t'apprendre un truc, mon frélot : si tu t'balades la nuit avec une loupiote devant toi, t'es sûr qu'les rôdeurs et les bandits y t'verront et qu'toi tu les verras pas. Résultat y s'barreront tous et la tournée elle aura servi à rien ! - Et comment on fait, alors ? demanda Baïbars incrédule. Tu veux qu'on aille dans le noir ? - Ben un peu, ouais ! Et pis, tu mettras des patins en feutre sous les sabots d'ton gaille, comme ça personne nous entendra. Et, en plus, on sera tous habillés en noir. Moi, j'prendrai une lanterne source et j'marcherai devant. Quand j'verrai quèque chose, j'enverrai la lumière juste là où y faut, et j'saurai du premier coup d'œil à qui j'ai affaire. Ca t'va-t-y comme ça ? - D'accord, Otmân, par la vie du Prophète, tu as raison. Fais comme tu l'entends, je te donne carte blanche.

05/1998

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Littérature française

Un ténébreux vertige

Commence par bien préparer ton examen. Jamais, dans son proche entourage, on n'aurait eu la sottise de lui prodiguer un tel conseil. Elle était faite pour étudier, pas besoin de la pousser. Son avenir était presque tout tracé, elle finirait agrégée de droit, d'histoire ou de lettres. Malgré cela, recalée en juin, elle était en train de réviser sa philo au lieu de profiter pleinement de ses vacances d'été sur la Côte. Ce qui ne l'empêchait pas de vagabonder dans ses pensées, et d'imaginer une improbable histoire sentimentale, jusqu'à se prendre pour un personnage de roman. Avec l'air de ne se soucier de rien, elle réfléchissait à tout. Il s'en passait même de belles dans sa tête où le rêve chevauchait allègrement la réalité. Elle était ainsi, et ça lui allait bien. Elle ne se distinguait pas des autres, mais elle se savait différente, et bientôt cela éclaterait au grand jour. Jeune fille intellectuellement précoce, elle raillait les prétendus surdoués, et c'est en cela qu'elle était prodigieuse. Pour elle, "les autres ", qu'elle n'avait aucune raison d'aimer ou de détester, ce n'était pas l'enfer ni le paradis. Les autres, c'était seulement des gens qui croient vous comprendre jusqu'au moment où vous ne les comprenez plus vous-même. Autant dire qu'elle était déconcertante, et qu'elle ne pouvait que nous surprendre.

06/2014

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Littérature française

L'ombre des hommes

Deuxième roman d'un autodidacte prodigieux (il écrit dans sa bio : "Enfance heureuse, entre un père alcoolique et une mère gentiment battue".), qui a exercé plusieurs métiers : mécanicien, maître-nageur, patron de boîte de nuit, scénariste malchanceux, et surtout joueur de cartes professionnel, ce qui l'a amené devant des tables un peu chaudes en France, à Londres et aux Etats-Unis. Un écrivain hors norme est apparu à la publication en 2009 de son premier roman, Aux vents ! , superbe épopée des amitiés trahies et des amours tordues, aussi sombre que Le nègre du Narcisse, et qui charrie dans une langue très maîtrisée dans sa démesure, sur un ton à la fois sarcastique et mélancolique, des drames trop humains. C'est cette veine qu'approfondit et enrichit L'ombre des hommes, qu'on ne lâche plus à quelque endroit qu'on l'ouvre au hasard, tant la puissance et l'originalité du style vous emportent, au-delà même de l'histoire. Une histoire amoureuse et violente, dans un monde marginal plutôt dangereux. L'auteur, dans une lettre à son éditeur, l'a d'ailleurs averti : "Je risque d'être le premier écrivain à être tué par un de ses personnages. Je peux me consoler en me disant que si j'en venais à mourir avant l'âge sur un coup de pare-chocs un peu louche, j'entrerais ainsi dans l'histoire littéraire, par la porte du cimetière, d'accord, mais on prend celle qu'on peut".

03/2019

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Littérature française

Mon corps sans moi

Tu ne respires plus, et ta langue est toute soulevée. Ensuite, rien que ton désir et du vide au-devant. On dirait que le là s'est changé en loin. La sensation se répète depuis si longtemps, elle garde pourtant son étrangeté. Tu l'éprouves, tu ne la comprends pas. A vrai dire, elle commence par te dominer dans le saisissement de la saisir une fois de plus, après quoi tu fais mouvement pour la voir, pour la savoir, et à l'endroit où tu la sentais, il n'y a plus rien. "C'est que je ne crois pas à l'unité de mon propre "je", laquelle n'existe que dans les actions qui passagèrement la réalise" : toute l'oeuvre de Bernard Noël est un accord signé entre l'anatomie et la poésie avec l'incessante volonté de passer de l'autre côté du corps comme de l'autre côté de la langue. "Tout ce qui, dans mes écrits, porte le nom du corps, de ses organes ou de leurs attributs, fait partie de cette insurrection : une insurrection désespérée contre une situation qui réduit le corps à être le lieu sans lieu de mes représentations, y compris de la sienne". A la suite des Etats du corps ou du Tu et le silence se poursuit la traversée des épaisseurs que sont la chair et le temps : perspective d'un nouveau vertige. Illustrations de Damien Daufresne.

02/2019

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BD tout public

Mon Lapin Quotidien N° 8, novembre 2018 : Café-bar l'infini

Qu'est-ce que l'infini ? Comment le définir, le décrire, le dessiner ? Comment en donner une idée ? Voilà une bonne question. Ou pas. Le numéro 8 de Mon Lapin Quotidien sera cette fois (ou pas) sous le thème de l'infini. Car, comme chacun sait, le signe de l'infini n'est jamais qu'un huit tombé par terre (la faute à Killoffer), le nez dans le ruisseau (c'est la faute à Duhoo).Avec, comme à son habitude, le gratin des plumes de la littérature et de la bande dessinée (ici, pas plus de "ou pas" que de beurre en branche). Dans le désordre et sans exhaustivité : Laurent André, François Ayroles, David B., Alex Baladi, Edmond Baudoin, Thomas Baumgartner, Charles Berberian, Laetitia Bianchi, Denis Bourdaud, Agnès de Cayeux, Eric Chevillard, Jean-Luc Coudray, Fanny Dalle-Rive, Guy Delisle, Julie Doucet, Jean-Yves Duhoo, Florence Dupré la Tour, Sophie Dutertre, Jean Echenoz, Quentin Faucompré, Carole Fives, Jochen Gerner, Dominique Goblet, Emmanuel Guibert, Matti Hagelberg, Killoffer, Joko, Andreas Kündig, Joëlle Jolivet, Etienne Lécroart, Dominique Lestel, Hervé Le Tellier, Chistophe Levaux, Thierry Longé, Mape 813,Clémentine Mélois, Dorothée de Monfreid, Morvandiau, Jérôme Mulot, Muzo, Laure Noualhat, Pablux, José Parrondo, Kai Pfeiffer, Vincent Pianina, Placid, Phileas Pym, Denis Robert, Rocco, Christian Rosset, Erik Satie, Lars Sjunnesson, Rudy Spiessert, Stanislas, Corinne Taunay, Pacôme Thiellement, Jean-Michel Thiriet, Delfeil de Ton, Lewis Trondheim, Vincent Vanoli, Fabio Viscogliosi, Aurélie William Levaux...

11/2018

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Littérature étrangère

Nous, les déviants

Quand Ella Newhall avait seize ans, elle appartenait à une bande qui s'était donné le nom des " Cinq sans peur ". Max, Corey, Fallon, Zane et elle passaient leurs vacances à faire du vélo, explorer l'île de la baie et frissonner en écoutant les histoires terrifiantes que leur racontait Jessica, la soeur aînée de Max. Ils ne le savaient pas, mais c'était la plus belle époque de leur vie. Et puis Jessica est morte, renversée par un bus qui roulait trop vite. Quatre ans plus tard, Max est devenu un fils à papa fainéant et camé. Corey déprime dans son coin, prisonnier de ses pensées morbides. Fallon est enceinte de huit mois, à la suite d'une aventure d'un soir. Et Zane est devenu le voyou du coin. Ella, à présent plus connue sous le surnom " le Volcan ", poursuit sous les encouragements de la presse locale le rêve d'une médaille olympique sur les pistes de course. Il est bien loin, le temps où ils étaient " sans peur ". La seule chose qu'ils partagent encore est une envie dévorante de revanche. Inspirée par les histoires d'horreur que leur racontait Jessica, la bande se reforme, et ses membres décident de se venger de tous ceux qu'ils estiment coupables d'avoir gâché leur adolescence. Ils vont découvrir que le vieux proverbe dit vrai : " Quand tu décides de te venger, creuse deux tombes, une pour ton ennemi et une pour toi. "

05/2017

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Beaux arts

30 ans à Paris. Centre culturel suisse 1985-2015

Le Centre culturel suisse de Paris n'est pas une de ces institutions-vitrines aux ordres d'un ministère, et c'est bien son indépendance de ton et de programmation qui en a fait un lieu incontournable, entre autres, pour l'art contemporain et les arts de la scène. Le CCS fête ses trente ans : une occasion de retracer, à travers les 400 pages d'un livre richement illustré, son histoire, ses coups d'éclats, ses moments de grâce. Mais au-delà du passé, ce livre offre également une mise en lumière de 30 artistes suisses dont le parcours est lié, d'une façon ou d'une autre, au centre de la rue des Francs-Bourgeois, parmi lesquels : les plasticiens Fischli & Weiss, l'écrivain-voyageur Nicolas Bouvier, le photographe Robert Frank, l'artiste iconoclaste Thomas Hirschhorn, la surréaliste Meret Oppenheim, la chorégraphe Cindy Van Acker, le metteur en scène Christophe Marthaler ou encore le batteur et compositeur Daniel Humair. Chacun de ses trente portraits se compose d'un texte (dont la rédaction a été confiée à un spécialiste de l'oeuvre, à un écrivain, à un ami - citons parmi les contributeurs : Olivier Cadiot, Frédéric Pajak, Mathieu Bertholet, Arnaud Robert, Bruno Tackels, Francis Marmande et Emmanuelle Lequeux) et d'un reportage photographique par Ludovic Balland et Mathilde Agius, Sous la direction de Jean-Paul Felley et Olivier Kaeser, actuels codirecteurs du CSS. Avec la participation de deux anciens directeurs : Daniel Jeannet et Werner Düggelin.

01/2016