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Histoire internationale

Drapiers, magistrats, savants. La famille Naville, 500 ans d'histoire genevoise

Le 8 décembre 1506, un certain Jaques Naville, originaire de Marsier près d'Annecy, obtient la bourgeoisie de Genève. Il est tailleur de pierre, un métier d'avenir dans une ville qui doit constamment ériger des fortifications pour se défendre. Surviennent la Réforme et la naissance de la République. Les Naville se font drapiers puis négociants en horlogerie, grâce à l'impact des Foires de Genève. Leur succès remarquable dans les affaires et les mariages donne aux Naville l'envie de gouverner. Mal leur en a pris : conservateurs, ils sont brisés, voire exécutés par les révolutions des XVIIIe et XIXe siècles. La famille trouve alors sa vocation véritable : la science. Philosophes et théologiens se succèdent, un institut d'éducation aux méthodes révolutionnaires répand dans toute l'Europe les principes familiaux de droiture et morale chrétienne, un égyptologue devient une sommité mondiale et sera reçu à l'Institut de France, tout comme avant lui Ernest Naville, père du système électoral de la représentation proportionnelle. Entre temps, les Naville ont pris leur essor hors de Genève. Banquiers et intellectuels à Paris, ils fréquentent Trotsky, Dreyfus et les surréalistes. Industriels à Zurich, ils fondent ce qui deviendra AluSuisse. Pionniers en Amérique du Sud, ils développent un domaine deux fois grand comme le canton de Genève. Cette saga historique et familiale illustre un aspect essentiel de Genève après la Réforme : la promotion des élites.

12/2006

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Ethnologie

La civilisation des différences

Alain Daniélou rend compte d'une société traditionnelle, celle de l'Inde, qu'il a connue de l'intérieur. Presque tout ce qu'il nous dit heurte les préjugés modernes : sur la raison d'être des castes et des races, sur le rôle de la femme, sur le mariage, sur " l'alpha-bêtise-me " - qui détruit les langues originelles et la transmission orale. Dénonçant le nivellement prôné sur tous les plans par le monde moderne comme une tendance mortifère et une forme subtile de racisme, Daniélou défend, avec sa liberté de ton habituelle, le droit à l'existence et la valeur civilisatrice des différences, qu'elles soient sexuelles, religieuses, ethniques ou sociétales. " L'institution des castes est une application, sur le plan social, d'une conception générale du monde et des êtres vivants qui a fait de l'Inde le refuge de tous les peuples persécutés, menacés ailleurs d'extinction ou d'assimilation. Elle a certainement des défauts, mais elle a dû affronter depuis plus de six siècles des conditions difficiles qui ont bloqué son évolution : les invasions musulmanes, puis la colonisation anglaise et la démocratie socialisante de l'Inde moderne ont cherché à en détruire les bases ; mais rien n'a pu entamer sérieusement le système social des Hindous, qui continue à régir la vie de la plupart des habitants de l'Inde. " (Alain Daniélou)

05/2003

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Histoire de France

L'argent du sel. Le sel de l'argent

Le sel est à l'époque le conservateur des aliments et son exploitation (sel gemme, marais salants) est d'autant plus profitable aux caisses du royaume qu'il est frappé d'un impôt, la gabelle, collecté par quelques monopoleurs qui avancent et prêtent à l'Etat. C'est en dépouillant des liasses de minutes notariales relatives aux prêts de ces puissants réseaux à l'Etat que Daniel Dessert, à travers l'étude des ministères Richelieu. Mazarin et Colbert, opère un renversement historique révolutionnaire (le ce qu'on est convenu d'appeler la monarchie absolue : l'examen du microcosme des bailleurs de fonds de "Messieurs des Gabelles" montre qu'il s'agit d'une minorité puissante et fortunée qui aide la monarchie dans un cadre contractuel et contraignant. Le système lisco-financier et, in fine, l'essor de l'Etat moderne reposent sur leurs épaules. Ce petit livre magistral remet en cause deux images d'Epinal colportées par l'enseignement traditionnel de l'histoire : celle qui fait de Richelieu et Colbert des serviteurs intègres de l'Etat (Mazarin l'étranger présenté comme une contre-image), celle qui confère un pouvoir sans partage à un monarque dépendant, en fait, des "oligarques" qui alimentent une trésorerie sans cesse mise à mal par la guerre de Trente ans contre les Habsbourg à l'extérieur et par l'apparat de la souveraineté à l'intérieur.

09/2012

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Histoire de France

Mitterrand et son armée, 1990-1995

Ce livre analyse la politique de défense de François Mitterrand dans une période cruciale (1990-1995) à travers une mise en perspective historique, politique et géostratégique. Trois thèmes dominent cette période : la disparition de la menace soviétique, les interventions extérieures de la France et la construction d'un nouveau système de sécurité en Europe. Dans le contexte de l'après-guerre froide, La France peut-elle prétendre demeurer une puissance indépendante ? Depuis la chute du mur de Berlin, une inquiétude mal dissimulée ronge insidieusement la conscience nationale : l'autorité et l'influence de la France dans le monde seraient en déclin. Un aggiornamento de notre politique étrangère et de sécurité paraît inéluctable. La volonté de préserver un consensus national sur la défense et la cohabitation réfrènent un changement nécessaire. Pourtant, la période 1990-1995 est une période charnière et déterminante pour les armées françaises dont les missions sont redéfinies. L'auteur décrit et évalue tant la réflexion et les décisions de François Mitterrand sur le plan militaire : faut-il conserver l'arme nucléaire ? faut-il arrêter les essais ? faut-il abandonner le service militaire ? faut-il engager des soldats dans les opérations de maintien de la paix ? que ses réactions face aux principaux événements internationaux : la réunification de l'Allemagne, la fin du communisme, La guerre du Golfe, la guerre civile en ex-Yougoslavie.

04/1999

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Cinéma

Chroniques américaines

Pauline Kael (1919-2001) est certainement la critique de cinéma la plus célèbre et la plus controversée des Etats-Unis. Pendant près de quatre décennies, principalement dans les pages du New Yorker. elle a fait - et défait - les réputations de bon nombre de metteurs en scène et acteurs. Elle fut en particulier l'un des principaux artisans, à la fin des années 1960, de la promotion d'un certain cinéma européen Icelui de Jean-Luc Godard, de Bernardo Bertolucci...), puis de l'émergence des cinéastes du Nouvel Hollywood Ide Francis Ford Coppola à Robert Altman en passant par Martin Scorsese). Ses critiques virulentes du système des studios, de ses travers mercantiles, et ses descentes en flammes de certains réalisateurs, comme Stanley Kubrick, John Cassavetes ou Clint Eastwood, sont restées célèbres. Depuis Bannie and Clyde jusqu'aux Portes du Paradis, en passant par Le Parrain, Shampoo, Taxi Driver, ou encore Nashville, les articles réunis dans ce volume consacré au cinéma américain dépassent largement la simple critique de films pour illuminer toute une époque qui, de la fin des années 1960 au début des années 1980, aura vu la société et le cinéma se transformer en profondeur. D'une plume jamais tiède. Pauline Kael porte aux nues, dénonce, égratigne, assassine, se passionne, toujours avec une insolence réjouissante. un enthousiasme communicatif et, plus que tout, un amour inconditionnel du cinéma.

10/2010

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Pédagogie

Mais qui sont les assassins de l'école ?

20% des jeunes Français savent à peine lire. Comment a-t-on pu en arriver là, dans une démocratie comme la France, longtemps enviée pour la qualité de son système éducatif ? Qui sont les véritables responsables de ce désastre ? De ce qu'on pourrait presque qualifier de "crime contre la société", au vu de la gravité du mal et de ses conséquences, constatées par tous les gouvernements, gauche et droite confondues, depuis maintenant plus de vingt ans, dans un bel aveu d'impuissance collective ? Pour m'expliquer l'origine de cette faillite, j'ai voulu connaître les auteurs, ou plutôt les fauteurs, des politiques éducatives qui y ont conduit. Les identifier, afin de comprendre ce qu'ils avaient en tête au moment où ils ont conçu et/ou appliqué ces nouveaux contenus, ces nouvelles pratiques, ces nouvelles méthodes, ces nouvelles règles. A l'heure de la transparence et de la traçabilité dans tous les domaines, j'ai voulu savoir comment des gens en principe sains d'esprit ont pu engendrer de telles aberrations, ce que ces réformateurs mal inspirés pensent du résultat de leurs initiatives et s'ils en éprouvent aujourd'hui des regrets, voire des remords. Paradoxe terrible : ceux qui voulaient rendre l'école moins inégalitaire en sont arrivés à la rendre plus injuste. C. B.

09/2016

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Littérature étrangère

Les frères de Soledad

1960-1970 : les grèves, les émeutes, les révoltes de prisonniers se multiplient. L'empire pénitentiaire américain vacille. Pour les minorités raciales, la prison devient "un front nouveau de la révolution". Incarcéré à dix-huit ans pour un délit mineur, le jeune Noir George Jackson, est une figure de ce mouvement de lutte contre les "camps de concentration de l'Amérike fasciste moderne". Condamné à un an reconductible, il ne sortira jamais de prison, assassiné à trente ans par un maton. Sa mort soulèvera des prisons à travers tout le pays car il était devenu "une légende vivante qui s'est très vite propagée dans tout le système pénitentiaire américain" comme le décrira un dirigeant des Black Panthers. En janvier 1970, trois détenus, dont George Jackson, sont inculpés du meurtre d'un gardien à la suite d'une révolte de prisonniers. Une vaste campagne de solidarité se met en place pour sauver ceux qu'on appelle les "Frères de Soledad" du "lynchage judiciaire". Mis à l'isolement, George Jackson envoie des lettres, lit, étudie l'histoire, le marxisme, les luttes de libération nationale. Ce sont ces lettres que l'on peut lire ici. Des lettres violentes, révoltées, pleines de rage contre l'Amérikkke. Ce livre est un "poème d'amour et de combat", comme l'écrit Jean Genet dans sa préface.

02/2014

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Littérature étrangère

La tour. Histoire en provenance d'une terre engloutie

Dresde, 1982. Les habitants d'un quartier résidentiel cossu se sont depuis longtemps accomodé des conditions de vie. Pourtant, les membres de cette bourgeoisie est-allemande, véritable anachronisme en RDA, s'isolent parfois pour tourner le dos à la grisaille quotidienne.A commencer par Meno, correcteur pour une maison d'édition, qui se doit de composer avec la censure ; mais aussi son beau-frère, chirurgien qui mène une double vie et qui, avec sa femme, aveugle et aimante, a élevé son fils. Celui-ci est un éternel incompris qui incarne pour l'Homme Nouveau dont le nom rayonnera un jour, dans le respect des plus belles valeurs – vie familiale harmonieuse, amour de la culture, pratique de la musique, travail acharné. Toutefois, cette peinture idyllique ne tarde pas à se lézarder et bientôt, c'est le pays tout entier qui tremble...Uwe Tellkamp nous plonge dans l'ambiance de la RDA à travers le prisme d'une époque oubliée, réplique de l'Allemagne cultivée de la fin du XIXème siècle, bulle délicieusement désuète dans ce pays productiviste et matérialiste. Mais pour décrire cette Allemagne de l'Est agonisante, jamais il n'adopte le ton de la dénonciation : il préfère nous guider dans les méandres et les secrets de ce monde qui nous a d'abord paru si lisse et si parfait, et qui s'avère finalement être un des rouages du système.

02/2012

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Jardinage

Réussir son potager du paresseux. Un anti-guide pour jardiniers libres

Produire des légumes en abondance tout en protégeant la biodiversité et l'environnement ; réussir son potager sans aucun travail du sol, sans buttes et sans grelinette ; s'adapter au changement climatique ; se mettre à la phénoculture... Didier Helmstetter, jardinier paresseux et agronome ayant oeuvré pendant une douzaine d'années en Afrique, propose de penser le potager comme un système vivant complexe. Une invitation à observer, à comprendre et à respecter la vocation naturelle d'un terroir, le vôtre, avec son climat, sa situation géographique, son exposition, son sol... Cet ouvrage donne des lignes conductrices, grâce auxquelles vous trouverez vos propres solutions, adaptées à vos envies et à vos contraintes, autant d'éléments qui feront de vous un jardinier libéré du XXIe siècle, engagé dans la défense des mécanismes naturels du vivant. Qui a dit qu'il fallait jardiner de la même façon de Bonifacio à Terre-Neuve ? Quand le climat, ou la roche-mère, ou le relief ou encore l'exposition au soleil change, la nature réagit. Elle est sensible, elle s'adapte ! Au Potager du Paresseux, on ne perturbe pas, on ne détruit pas, on protège, on accompagne et on nourrit, délicatement. En somme, vous tenez dans les mains un anti-guide pour réussir votre potager en vous libérant des idées reçues, et vivre en harmonie avec le vivant.

05/2020

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Sociologie

L’homme tue et la femme rend fou. Comprendre l’architecture de la société du suicide

La foi et l'obéissance n'étant dissociables dans aucune religion, l'Occident est désormais, plus encore qu'il n'y paraît, un monde d'athées purs et durs. Mais se définir ainsi par la négative n'est pas très éclairant. Car à moins d'avoir perdu la raison, tout homme croit nécessairement en un esprit, c'est-à-dire en une certaine définition du vrai, du bien et du mal. Articulant les fulgurances de René Girard (désir mimétique), de Philippe Muray (festivisme), du collectif Tiqqun (la Jeune-Fille) et de Michel Clouscard (société libérale-libertaire) avec quantité de références bibliques, cet essai iconoclaste révèle un féroce franc-tireur catholique et opère une mise à nu parfaitement sidérante de l'esprit qui gouverne ce qu'il convient d'appeler la Société du Suicide, à savoir le système inventé et promu par l'amour (cathodique) de l'argent en réaction à la défunte Société du Meurtre (nazisme). Toujours clair, incisif et accrocheur, solidement documenté et d'une logique implacable, L'HOMME TUE ET LA FEMME REND FOU se balade dans notre époque (féminisme, art contemporain, vedettariat, sadomasochisme, séries télévisées, rock metal, psychiatrie, séduction, terrorisme, etc.) pour nous dévoiler enfin la construction, le mécanisme et le terminus de l'esprit (mauvais) auquel nous obéissons… en nous prenant pour des Lumières.

01/2021

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Actualité politique France

Ils se croient tous présidentiables

Ambition romantique, aventure incongrue ou destin tout tracé : à quoi pensent les candidats, toujours plus nombreux, à l'élection présidentielle ? C'est un moment fort qui rythme notre vie citoyenne, un point culminant. Un sommet ! Chaque présidentielle agite notre pays comme nul autre scrutin. Chaque présidentielle agite notre pays comme nul autre scrutin. Et chaque campagne recèle son lot de candidatures, surprises, fortuites, perdues d'avance ou trop belles pour durer. Le cru 2022 s'annonce quant à lui particulièrement prolifique, avec un nombre inédit de candidats, qu'ils soient "hors système" ou issus de partis traditionnels. Avons-nous abandonné la haute idée que l'on se faisait du rôle de premièer des français ? Depuis le général de Gaulle, la France est bercée d'un idéal : la rencontre d'un homme et son peuple. Chez ces candidats aux caractéristiques si particulières, les raisons de croire en leur destin national relèvent parfois de l'irrationnel, de la conviction intime... voire de la mystique. Mais une fois à l'Elysée, la réalité de l'exercice du pouvoir pourrait bien les rattraper. Passant au crible les aventures plus ou moins fameuses de " présidentiables " à travers les époques, ce livre raconte les victoires qui ont le goût de revanche, les sorties de route spectaculaires et ces rendez-vous manqués, incessants rebondissements d'un roman dont la fin n'est jamais écrite.

02/2022

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Art contemporain

1000 ans de joies et de peines

Pendant son incarcération en 2011, repensant au fossé d'incompréhension qui s'était creusé entre son père et lui, Ai Weiwei décide d'écrire ses mémoires pour que son enfant n'ait pas les mêmes regrets. Ai Weiwei est le fils du grand poète chinois Ai Qing, ami de Mao Tsé-Toung. Violemment critiqué lors de la Révolution culturelle, ce dernier est envoyé avec sa famille en camp de travail. Avec une absolue franchise et beaucoup d'esprit, dans ses mémoires intimes illustrés de cinquante dessins inédits, Ai Weiwei revient pour la première fois sur son enfance, sa jeunesse dans les camps pendant 17 ans, son éveil à l'art, sa formation à New York, son cheminement personnel, son amitié avec Allen Ginsberg ainsi que l'influence de Duchamp et de Warhol sur son travail. Il raconte sa prise de conscience de la puissance révolutionnaire de l'art, la façon dont la vie dans un régime totalitaire a façonné son oeuvre, ses provocations qui lui vaudront d'être incarcéré de nombreuses fois, son exil, et la permanence de son combat contre le système chinois. A travers une plongée passionnante dans la Chine de Mao Tsé-Toung à aujourd'hui, voici le récit d'un destin hors norme, de l'anonymat au statut d'artiste superstar et figure de l'engagement contre la répression.

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Critique

Romans et fictions brèves dans la littérature française du XIXe siècle. Interférences, tensions, dialogues

Si la question des interactions entre le roman et les fictions brèves n'est pas propre au XIXe siècle, elles se pose toutefois avec une particulière acuité à cette époque. C'est en effet le moment où s'affirme à la fois le statut générique du roman et celui de la nouvelle, à la faveur du mouvement de reconfiguration du système des genres qui se produit au cours de ce siècle. Cette séparation n'empêche toutefois pas des liens étroits, nombreux et divers, dus notamment à l'entrée de la littérature dans l'ère médiatique, puis dans la "civilisation du journal" , règne de la circulation et du recyclage des écrits, de la porosité des frontières génériques, des entrelacs de formes, de leur hybridation. Ce volume est d'une grande richesse sur tous les plans : théorie du roman et théorie de la nouvelle en tant que forme brève ; méthodologies variées (approches comparées de l'usage des deux formes chez un même auteur, par exemple) ; histoire littéraire et réflexions sur les supports médiatiques ; choix d'un large corpus, bien équilibré (auteurs canonisés, tels Staël, Stendhal, Balzac, Sand, Flaubert et Maupassant, et auteurs moins lus de nos jours, comme Féval, Erckmann-Chatrian, Daudet ou Rosny ; et ceux que la recomposition des champs universitaires au XXIe siècle a minorisés, comme Lamartine, Musset ou Nodier) ; réflexions sur les genres esthétiques et sur la poétique des oeuvres.

02/2022

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Esotérisme

Aux sources de la vie psychique. Vénus, Mercure et Mars

Planètes du système solaire, Mercure, Vénus et Mars ne sont pas seulement de lointains corps célestes. Au regard de l'astrologie, elles sont aussi des composantes psychiques en vertu de la correspondance entre le macrocosme et le microcosme. Quelle place tiennent-elles dans la psyché ? Quel rôle jouent-elles dans l'existence humaine ? De multiples récits mythologiques nous les donnent à voir, mettant en scène Mars, le dieu des champs de bataille, Vénus, la déesse de la beauté et de l'amour, Mercure, le génie du commerce. La vie de chaque être humain est aussi le théâtre de ces trois divinités, mais si nous espérons en devenir nous-mêmes les acteurs, il nous revient de questionner les enjeux qu'elles recouvrent et de comprendre leurs mobiles et leurs visées. En abordant Vénus, Mercure et Mars sous l'angle de la mythologie et de la psychanalyse, ce livre questionne d'abord l'inscription primordiale de ces trois planètes afin d'éclairer, à partir des racines psychiques, leurs destins dans notre existence. Chemin faisant, certaines significations planétaires essentielles apparaissent. Parmi elles, celle de Mars et de la manière avec laquelle la coupure primordiale s'articule à la perte, la peur et la colère. Celle de Vénus et de ce qui fonde le sentiment de valeur. Celle de Mercure et des conditions d'accès à la relation langagière.

10/2017

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Essais généraux

Le feu vert. Autocritique du mouvement écologique

L'émergence d'un mouvement écologiste nous permettra-t-elle de résister aux tendances totalitaires du système technoscientifique ? Telle est la question que se posait Bernard Charbonneau il y a trente ans dans ce livre aux accents prémonitoires qui n'a pas pris une ride. En effet, à l'heure du développement durable et du capitalisme vert, on peut "penser que, sauf catastrophe, le virage écologique ne sera pas le fait d'une opposition très minoritaire, dépourvue de moyens, mais de la bourgeoisie dirigeante, le jour où elle ne pourra faire autrement. Ce seront les divers responsables de la ruine de la terre qui organiseront le sauvetage du peu qui en restera, et qui après l'abondance géreront la pénurie et la survie. Car ceux-là n'ont aucun préjugé, ils ne croient pas plus au développement qu'à l'écologie ; ils ne croient qu'au pouvoir, qui est celui de faire ce qui ne peut être fait autrement". Charbonneau propose de mettre en perspective le mouvement écologiste et de clarifier les contradictions qui le travaillent et risquent de le stériliser. Animé par des individus plus conscients du sens de leur action, c'est-à-dire de son origine et de ses fins, peut-être ce mouvement saura-t-il mieux choisir ses objectifs et ses moyens pour sauver la nature sans sacrifier la liberté.

02/2022

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Sciences politiques

Eloge raisonné du manifeste du Parti communiste

Le Manifeste du parti communiste, écrit dans la fièvre et la passion révolutionnaires par Marx (aidé par Engels) en 1848, est un de ces livres qui dépassent leur siècle car la cause qu'il défend est toujours d'actualité, voire encore plus étant donnée la situation catastrophique de notre monde aujourd'hui. Qu'il s'agisse de la division de la société en classes antagonistes, de leurs conflits au sein de l'histoire, des effets de la production matérielle sur la conscience des hommes, de l'exploitation de l'immense majorité, de l'expansion planétaire du capitalisme, tout cela est encore vrai même si la société s'est complexifiée et a pu être améliorée par la lutte politique et syndicale inspirée par les idées marxistes. Ce texte nous en offre une démonstration à la fois rigoureuse et lumineuse, quitte à en actualiser, en nuancer ou à en enrichir certains points. Et cela est encore plus vrai quand il nous parle d'un communisme à construire démocratiquement où "le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous". Quoiqu'en disent les apologistes cyniques d'un système inhumain, lire ce texte n'est pas se pencher sur un passé révolu, mais s'ouvrir à un avenir d'émancipation que nous devons exiger en s'inspirant de lui !

01/2021

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Esotérisme

Le règne de l'Intelligence Artificielle - La fin de l'Anthropocène et l'avènement des posthumains

Pourquoi faut-il que nous soyons connectés à Internet et aux réseaux sociaux en permanence – 24h/24h –, que tous les objets de notre vie quotidienne soient connectés entre eux, et que nous soyons nous-mêmes connectés à tous ces objets ? Qui veut cela ? Quelle force obscure qui ne dit pas son nom, nous pousse vers cette hyperconnectivité ? Est-ce seulement pour accroître les profits déjà colossaux des MAAMA, acronyme qui signifie Meta (anciennement Facebook), Alphabet (Google et ses autres filiales), Amazon, Microsoft et Apple, ou y-a-t-il autre chose ? Je crois que les MAAMA ne sont en réalité que la " vitrine " extérieure (la face visible de l'iceberg numérique) de tout un système beaucoup plus profond (et beaucoup plus " diabolique " serais-je tenté de dire) qui repose sur l'idéologie transhumaniste qui est en train de conquérir le monde et de fonder un véritable empire, et même une sorte de " civilisation numérique ". Mais il y a pire : les transhumanistes veulent créer une hybridation entre la vie et la machine, créer une " vie artificielle ", et finalement remplacer la vie biologique par une vie totalement artificielle, une IA forte. Ce serait alors la fin de l'Anthropocène, c'est-à-dire la fin de " l'Ere de l'humain ", et l'avènement de l'Ere de l'Intelligence Artificielle et des " machines numériques ". Daniel Robin.

10/2022

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Economie

Eskom. Electricité et pouvoir en Afrique du Sud

Premier producteur africain d'électricité, Eskom Holdings SOC Ltd est une entreprise publique en monopole, verticalement intégrée et détenue à 100 % par l'Etat sud-africain. Ebranlé en 2008 par des ruptures locales de la fourniture d'électricité, puis contraint à pratiquer des coupures tournantes, ce champion national est, début 2015, proche du désastre technique et du naufrage financier. Cet ouvrage tente de comprendre comment et pourquoi une entreprise emblématique du capitalisme d'Etat sud-africain est aujourd'hui en état de détresse. La crise dite électrique est d'abord celle d'Eskom en tant qu'organisation. Il faut en chercher les origines dans les rapports entre la construction du pouvoir d'Etat, avant, pendant et après l'apartheid, et celle d'Eskom, née sous forme d'une commission en 1923, corporatisée en 1987 et convertie en entreprise publique en 2001. Au-delà des dysfonctionnements techniques du réseau, qui sont réels, le régime technopolitique néopatrimonial d'Eskom atteint ses limites. Privée de stratégie industrielle dans les années 2000, Eskom est en revanche devenue un puissant outil du Black Economic Empowerment et de la redistribution de la rente charbonnière, mais la fragilisation de son système technique ébranle tout l'édifice politique. L'entreprise publique, aujourd'hui inefficace, est de plus en plus contestée et son monopole, voire son existence, sont remis en question.

03/2015

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Criminalité

Sambre. Radioscopie d'un fait divers

Une femme marche sur le bord de la route. Le jour n'est pas encore levé, l'air est glacial. Un homme surgit derrière elle. Il porte un bonnet noir... Durant trente ans, dans la Sambre, une petite région industrielle du Nord de la France, des dizaines et des dizaines de femmes sont agressées sexuellement ou violées au petit matin. Elles portent plainte, parfois à quelques jours d'intervalles. Elles ne sont pas toujours crues. Un jour de février 2018, ces femmes apprennent l'arrestation d'un homme surnommé "le violeur de la Sambre" . Comment a-t-il pu commettre autant de crimes aussi longtemps sur un si petit territoire sans jamais être inquiété ? C'est par cette question qu'Alice Géraud débute son enquête. La journaliste s'est plongée dans ces dizaines de plaintes abandonnées dans les commissariats de la Sambre. Elle est allée à la rencontre de ces femmes, ces oubliées dont la vie s'est brisée un matin sur le bord d'une route. A elles toutes, elles racontent une histoire plus grande que la leur, celle d'une société et de ses institutions dysfonctionnelles face aux violences sexuelles. Bien au-delà du fait divers, ce livre est le récit de la lente bascule d'un système depuis la fin des années 80 jusqu'à l'ère #metoo. Il change définitivement le regard.

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Apprentissage oral et apprenti

Construire la compétence lexicale avec les mots-amis. Quelle place pour le cotexte en didactique ?

Cet ouvrage tend à mieux comprendre la construction de la compétence lexicale. Il propose une réflexion didactique basée sur les approches intégratives de la lexicologie contemporaine. L'auteure part de l'hypothèse qu'un enseignement du lexique axé sur l'étude grammaticale du cotexte des unités lexicales peut favoriser la construction de la compétence lexicale. Elle revient sur le concept de compétence pour proposer une définition de la compétence lexicale. Le cotexte, constitué des cooccurrents fréquents de l'unité lexicale, est alors structuré. A partir de ce cadre, l'ouvrage présente un dispositif didactique envisageant un enseignement organisé et systématique du lexique. Ce dispositif a été testé dans deux classes de 6e (11-12 ans) distinguées seulement par l'étude, explicite ou non, de la structuration cotextuelle. L'analyse montre que les sujets qui ont bénéficié d'un enseignement explicite de la structure du cotexte s'approprient une nouvelle stratégie d'interprétation des unités lexicales, cet exercice de métacognition leur permet ainsi de mieux comprendre le fonctionnement du système pour contrôler l'inférence lexicale. L'enseignant approfondit aussi sa connaissance de l'organisation du lexique, ce qui favorise l'intégration des structures sémantiques, morphologiques et syntagmatiques en didactique du lexique. Au regard de ces résultats et dans le cadre de la formation d'enseignants, des pistes didactiques concrètes d'enseignement du lexique sont alors présentées.

02/2021

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Sciences de la terre et de la

Reliances

Un écosystème, naturel ou artificiel, est une association d'êtres échangeant de la matière, de l'énergie et de l'information afin de maintenir et développer leurs activités. On décrit ce réseau d'interactions comme un réseau de reliances, de l'anglais "to rely" , s'appuyer sur, faire confiance. Ces reliances qui sonnent bien nous rendent sympathiques les écosystèmes. On les perçoit comme étant sains, naturels, équilibrés, accordés et résistants. Mais c'est trop rapidement oublier que lorsque ses reliances se transforment ou se brisent, le système s'avère impitoyable pour certaines de ses parties, notamment dans sa capacité à détruire celles qui ne lui servent plus. La compréhension plus fine des interactions qui façonnent les écosystèmes permet de porter un autre regard sur ce qui nous entoure : sur notre esprit, notre corps, sur l'univers, sur le rapport que nous entretenons avec notre planète, sur nos organisations sociales, politiques, culturelles et cultuelles aussi. Analyser les écosystèmes, leur éco auto organisation, les liens qui les génèrent, les rapports qu'ils entretiennent entre eux et avec l'univers, tel est l'objet de cet ouvrage. Et c'est au coeur de ces reliances téléologiques que nous devons probablement chercher ce qui nous gouverne vraiment. Car c'est à travers cette lucidité retrouvée que nous pouvons espérer mieux vivre nos soumissions et mieux finaliser nos insoumissions.

08/2017

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Musique, danse

Les bémols de Staline. Conversations avec Guennadi Rojdestvensky

Un nom impossible à prononcer, un personnage mythique mais mal connu : l'un des plus éminents chefs d'orchestre russes du XXe siècle, Guennadi Rojdestvensky (1931-2018) s'est confié, au cours d'un quart de siècle de conversations, à Bruno Monsaingeon. Des échanges qui, lorsqu'ils étaient filmés, firent l'objet de plusieurs documentaires, et qui constituent ici la substance infiniment plus vaste d'un livre. On y trouve de nombreux éléments biographiques, depuis l'enfance misérable, les débuts à l'âge de vingt ans au Bolchoï, et l'évocation, pleine d'humour, de fabuleuse drôlerie et d'émotion, des figures de Chostakovitch, Prokofiev, Schnittke et Stravinsky, dont il fut l'ami et le champion le plus éminent, et dont il a créé de nombreuses oeuvres écrites à son intention ; l'édification progressive d'un répertoire symphonique d'une ampleur sans équivalent. On y trouve aussi un tableau saisissant de la vie artistique en régime soviétique. L'oppression des consciences, les tracasseries bureaucratiques, les ruses déployées pour les déjouer, sont relatées de façon captivante, par un grand musicien qui connut le système de l'intérieur, de sa période la plus féroce jusqu'à son agonie lénifiante et lugubre. Un livre qui est non seulement la chronique pittoresque d'une vie, mais aussi celle, émouvante, de tout un peuple et d'une histoire tragique.

02/2020

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Actualité et médias

La saga SNC-Lavalin. Un thriller géopolitique

Ceci n'est pas un roman. Il s'agit de l'histoire vraie d'une des plus grandes multinationales québécoises, et de l'empire de corruption que ses dirigeants ont érigé autour du globe. Embauche de mercenaires, prostitution, pots-de-vin, trucage des livres : certains cadres de SNC-Lavalin ne reculaient devant rien pour remporter des contrats. Ils semblaient intouchables. Jusqu'à ce que trois équipes d'enquéteurs acharnés, au Canada, en Suisse et aux Etats-Unis, ouvrent une brèche dans les réseaux financiers occultes appréciés par les dictateurs, les cartels de la cocaïne et les multinationales hors-la-loi. En suivant l'argent dans les paradis fiscaux, ils ont mis à jour un système criminel tentaculaire qui partait du siège social de Montréal. Grâce à un accès inédit à plusieurs acteurs de la saga SNC-Lavalin, Vincent Larouche dévoile les coulisses du thriller qui s'est joué autour du fleuron québécois de l'ingénierie pendant un quart de siècle. Il raconte aussi pour la première fois la genèse des enquêtes policières qui ont ciblé la firme. Ses recherches montrent comment l'arrestation d'un homme de main du baron de la drogue Pablo Escobar au Texas a déclenché une réaction en chaîne mondiale qui a bouleversé le monde des affaires et provoqué une crise jusqu'au sein du bureau du premier ministre Justin Trudeau.

01/2022

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Histoire de France

L'étau. Le siège de Leningrad, juin 1941-janvier 1944

Leningrad fut le Verdun soviétique. En 900 jours de siège – de juin 1941 à janvier 1944 –, plus d’un million de soldats et de civils ont trouvé la mort. Là, se sont concentrés tous les aspects militaires de la guerre à l’Est : bombardements aériens dévastateurs, duels d’artillerie, manœuvres stratégiques des corps d’armée, coups de main des partisans, embuscade des francs-tireurs, extermination des résistants et des Juifs. Mais le siège de Leningrad fut aussi inouï parce qu’en plein XXe siècle, se déroulait un siège digne du Moyen Age. La faim, la soif, le froid, le feu furent aussi des ennemis redoutables. Exploitant les journaux intimes, les lettres, les archives et même le témoignage d’un ancien combattant « franco-allemand », Pierre Vallaud donne toute son épaisseur tragique à cette sanglante aventure humaine. Il pointe l’héroïsme des citoyens, l’ignominie de quelques-uns, l’épuisement des soldats dans les deux camps ; mais aussi l’incurie du système soviétique. Depuis un demi-siècle, aucun livre original en français n’avait raconté cet épisode majeur de la guerre totale. C’est désormais chose faite.Pierre Vallaud, ancien directeur du Centre d’études stratégiques (CERGES) de l’Université Saint-Joseph, a notamment publié 14-18, la Première Guerre mondiale, 1919-1939, vingt ans de guerre, La Seconde Guerre mondiale et Allemagne, IIIe Reich.

05/2011

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Sciences historiques

Paysans de Normandie

Ils sont nos grands-parents, nos arrière grands-parents ou nos voisins... Hommes et femmes de labeur, ces paysans ont été, pendant des siècles, le socle de nos civilisations. Le monde moderne les appelle aujourd'hui " agriculteurs " et parle essentiellement des difficultés qu'ils rencontrent, jusqu'à nous faire croire qu'ils ont disparu. Est-ce réellement le cas ? Riche terre d'agriculture et d'élevage, la Normandie est une région emblématique du monde rural à plus d'un titre. Voit-elle la fin programmée de ses paysans ? Si la révolution technologique a converti l'agriculteur normand en agronome et en informaticien, en gestionnaire rompu aux bilans comptables, la révolution par les femmes a ébranlé tout le système : le vieil adage " une bonne ferme, une bonne femme " ne vaut plus. Naguère occupées depuis la traite du matin jusqu'aux dernières braises du soir, les femmes sont désormais ailleurs : à la tête d'un tiers des exploitations, ou bien encore institutrices ou infirmières. Dépouillés de leurs vieilles casquettes, débarrassés d'un folklore dont beaucoup de citadins aimeraient encore les affubler, les paysans de Normandie, nos contemporains, n'en restent pas moins des paysans par leurs bonheurs comme par leurs inquiétudes. Ils ne manquent pas de l'affirmer. C'est à l'histoire de cette révolution tranquille qu'Armand Frémont nous invite dans ce livre-document.

02/2007

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Histoire internationale

Les Etats-Unis

Cet ouvrage pluridisciplinaire explore les limites, mais aussi les succès, de l'une des plus vieilles démocraties du monde. Il donne toute sa place à l'étude des rouages du système politique américain, au rôle des immigrants et des minorités ethnoraciales, aux questions religieuses, à la globalisation de l'économie. Il remet en cause les vieux stéréotypes sur l'hyperpuissance américaine, l'individualisme excessif, l'ultralibéralisme, les communautarismes diviseurs. Le " rêve américain " existe toujours. Mais il n'est pas seulement la promesse d'un emploi ou d'une promotion sociale pour ces milliers d'immigrés qui débarquent chaque jour aux Etats-Unis. Il est aussi quête d'identité et, en ce sens, inséparable d'un multiculturalisme bien pensé, de certaines formes novatrices de discrimination positive et d'une religiosité exubérante qu'on aurait tort, pourtant, de surestimer. Le déclin de l'Amérique, souvent annoncé, tarde, pour le moins, à se manifester. L'économie fait preuve d'un dynamisme qui ne se dément pas, la qualité des universités attire les élites du monde entier, la culture séduit toujours, non pas seulement à cause de ses films ou de sa musique, mais parce que la littérature est, on le sait, d'une grande richesse. Ce livre, consacré aux aspects politiques, diplomatiques, économiques, sociaux, culturels et artistiques des Etats-Unis, traite finalement ce pays comme un continent à redécouvrir.

11/2006

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Economie

La crise de trop. Reconstruction d'un monde failli

Alors même qu'elle n'a pas encore épuisé ses développements propres, la crise financière s'est déjà dépassée elle-même. Elle s'est dépassée économiquement en une récession meurtrière. Elle s'est dépassée politiquement car le dérèglement financier finit par apparaître pour ce qu'il est vraiment : le symptôme d'un dérèglement d'une tout autre nature et d'une tout autre échelle. C'est un modèle d'ensemble qu'une sorte de " catalyse par les points extrêmes " rend d'un coup visible, et surtout odieux. Comment la société a-t-elle pu tolérer si longtemps de tels niveaux d'inégalités ? Pourquoi a-t-il fallu atteindre le point d'obscénité de l'enrichissement de la finance pour produire enfin une mise en question ? Quelles forces ont oeuvré si longtemps à installer et défendre pareille configuration du capitalisme ? Et aussi, maintenant, quelles sont les voies de sortie, à quelles transformations radicales faut-il procéder ? Le livre fait des propositions. De la refonte totale des structures bancaires en un " système socialisé du crédit " jusqu'au desserrement des deux contraintes qui écrasent le salariat - celle de la rentabilité actionnariale et celle de la concurrence internationale sans rivage -, il s'agit de saisir l'opportunité historique d'une nouvelle donne ", seule à même de dénouer une crise sociale extrême.

05/2009

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Histoire internationale

L'Arabie des Saoud. Wahhabisme, violence et corruption

La terrifiante brutalité des événements récents commandités par le pouvoir saoudien pourrait passer pour quelque chose de nouveau équilibrant une certaine "modernisation" - les femmes au volant, l'appel à la tolérance religieuse... En réalité, l'assassinat de Khashoggi, les menées guerrières au Yémen, les exécutions massives au sabre et en public, le contrôle féroce de toute la société sont en continuité avec ce qu'est l'Arabie depuis le XVIIIe siècle, depuis la fondation par Mohammed ben Abdelwahhab de la doctrine du wahhabisme, depuis la rencontre entre ce fondateur et l'émir Mohammed ibn Saoud. Leur collaboration aboutira à faire de ce financeur de caravanes le chef d'un Etat de plus en plus étendu et puissant, et aussi de plus en plus corrompu et brutal. La découverte du pétrole dans les années 1920 et le génie politique d'Abdelaziz ibn Saoud en feront une puissance mondiale, au destin intimement lié à celui de la famille Al Saoud. Remontant le fil de cette histoire, Malise Ruthven nous donne les clés pour comprendre l'actualité saoudienne, l'attitude sectaire du royaume envers le monde musulman et ses rapports avec les Etats occidentaux. Il en éclaire aussi les contradictions, alors que l'ambitieux prince héritier Mohammed ben Salmane "semble résolu à remplacer, avec le soutien populaire de la jeunesse, l'ancien système tribalo-familial par une dictature "verticale".

10/2019

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Sciences politiques

Mexique : la guerre perdue contre le narcotrafic

Depuis que le président mexicain Felipe Calderón a déclaré la guerre aux narcotrafiquants en 2006, la violence a atteint des niveaux supérieurs à ceux de pays en guerre comme l'Afghanistan. Toutefois, en affrontant le narcotrafic, l'Etat mène la guerre à un trafic qui repose aujourd'hui sur un système d'interdépendances internationales qu'il ne peut pas affronter seul. De plus, il doit faire face à un ennemi qui l'a contaminé de l'intérieur. Aussi le Mexique mène-t-il une guerre qui semble perdue d'avance. Le renforcement des organisations criminelles, le débat sur la légalisation du cannabis ou la lutte contre les paradis fiscaux sont autant de sujets qui sont évoqués par l'auteur. Félix Pavia s'attache à un exemple précis, celui du Mexique, pris dans l'engrenage d'une guerre sordide qui a déjà coûté plus de 100 000 vies. Il raconte l'histoire d'un Etat, menacé dans sa souveraineté et complice, affaibli par les organisations criminelles internationales. Cette histoire n'est pas seulement celle du Mexique, mais celle du monde. Des quartiers pauvres de Los Angeles, en passant par le Sahel, jusqu'aux ghettos français où le maire de Sevran demandait l'envoi de Casques bleus, il apparaît plus nécessaire que jamais de se pencher sur le poids économique, social, politique et historique des organisations criminelles et de leurs trafics.

07/2018

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Sciences politiques

La dictature libérale. Le secret de la toute-puissance des démocraties au XXe siècle

La civilisation libérale a vaincu tous les totalitarismes de ce siècle. Pourquoi ? Parce qu'elle est elle-même une forme subtile et puissante de dictature. A la différence de celles fondées sur la contrainte, cette dictature de la liberté est dotée d'une étrange propriété : elle est capablede se nourrir de ce qui s'oppose à elle. Tout ce qui prétend la détruire la renforce ; tout ce qui la pertube, l'alimente. Elle tire son énergie de la menace. Pendant le soixante-dix ans où elle a prétendu combattre le marxisme soviétique, elle l'a en même temps soutenu et utilisé comme régulateur de la révolte sociale et comme "grand organisateur des défaites" de la révolution mondiale. Aujourd'hui, la civilisation libérale s'appuie sur de nouvelles peurs : le sud, l'écologie, l'exclusion sociale. Mais derrière la rhétorique catastrophale le même mécanisme de récupération est à l'oeuvre. Relecture provocatrice de l'histoire de ce siècle, ce livre attaque de front les idées reçues sur la fragilité des démocraties. En réhabilitant la nécessité pour le système comme pour les hommes qui le peuplent, de toujours faire renaître l'utopie, il délivre un puissant message d'optimisme. Avec l'Empire des nouveaux barbares traduit dans sept langues et le Piège humanitaire Jean-Christophe Rufin, né en 1952, s'est imposé comme l'un des grands écrivains politiques de la nouvelle génération.

12/1994