Recherche

Philippe Sylvestre Rue des Ecoles

Extraits

ActuaLitté

Histoire ancienne

Male mort. Morts violentes dans l'Antiquité

Il y a ceux qui meurent lentement d'une mort douce, ou attendue. Et il y a ceux qui partent de façon brutale : guerre, crime, catastrophe naturelle, suicide, épidémie, accident, exécution, etc. Grâce à l'examen de squelettes provenant de fouilles archéologiques du pourtour méditerranéen, il est désormais possible de reconstituer, cas après cas, un tableau des morts violentes dans l'Antiquité gréco-romaine. Des récits, des anecdotes, des commentaires historiques permettent de préciser ce descriptif complet. L'auteur s'attache également à étudier le devenir du cadavre de ces individus partis avant l'heure ou soudainement, centré sur la peur du retour des morts (nécrophobie) : mise à l'écart, démembrement, magie noire, mutilation, etc. A travers ce voyage dans les morts violentes, c'est à une déambulation dans les bas-fonds de la société antique qu'est convié le lecteur, à la recherche d'un étonnant et méconnu côté obscur.

11/2009

ActuaLitté

Critique littéraire

La chartreuse de Parme de Stendhal

Le 4 novembre 1838, M. Beyle fait consigner sa porte au quatrième étage du 8, rue Caumartin. Le Cerbère de l'immeuble a reçu l'ordre de répondre aux visiteurs éventuels que M. le Consul est à la chasse. Il chasse en effet, mais pas ce qu'on croit. Le 26 décembre, le "tableau" qui couronne et achève cette partie cynégétique si longue et si brève est impressionnant : un épais manuscrit, aussitôt transmis à l'éditeur. On ne peut évidemment, dans un premier mouvement, que partager la stupeur émerveillée de l'opinion reçue devant pareille performance. Qu'un monument d'écriture aussi complexe et puissant ait été bâti en si peu de temps tient assurément de l'exploit, tant physique du reste qu'intellectuel, et assure à Stendhal une place enviable dans le livre des records de la créativité. On songe avec désolation à Flaubert, balançant pendant quinze jours entre deux épithètes, s'exténuant pendant six semaines sur un alinéa, et l'on compare cette sainteté laborieuse et masochiste avec la facilité insolente, provocante, impardonnable au fond, avec laquelle Stendhal s'élance, cravache et brûle la poste. L'impertinent ! [... ] En attendant, il écrit non seulement son chef-d'oeuvre, mais un chef-d'oeuvre du patrimoine universel, en moins de huit semaines : et tant pis pour les besogneux.

06/2006

ActuaLitté

Histoire internationale

Lettres à sa famille pendant les campagnes de Crimée et du Mexique

Lettres à sa famille pendant les campagnes de Crimée et du Mexique / Lt-cl P. Ledemé Date de l'édition originale : 1905 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

07/2020

ActuaLitté

Critique littéraire

Les Filles du feu de Gérard de Nerval

UN ESSAI : Étude approfondie d'un grand texte classique ou contemporain par un spécialiste de l'œuvre : approche critique originale des multiples facettes du texte dans une présentation claire et rigoureuse. UN DOSSIER : Bibliographie, chronologie, variantes, témoignages, extraits de presse. Eclaircissements historiques et contextuels, commentaires critiques récents. Un ouvrage efficace, élégant. Une nouvelle manière de lire Les Filles du feu de Gérard de Nerval. Essai et Dossier réalisés par Philippe Destruel. Le texte intégral des Filles du feu de Gérard de Nerval est disponible dans la collection " Folio classique ", n° 179.

05/2001

ActuaLitté

Ethnologie

Par-delà nature et culture

Seul l'Occident moderne s'est attaché à classer les êtres selon qu'ils relèvent clos lois de la matière ou des aléas des conventions. L'anthropologie n'a pas encore pris la mesure de ce constat : dans la définition même de son objet - la diversité culturelle sur fond d'universalité naturelle -. elle perpétue une opposition dont les peuples qu'elle étudie ont fait l'économie. Peut-on penser le monde sans distinguer la culture de la nature ? Philippe Descola propose ici une approche nouvelle des manières de répartir continuités et discontinuités entre l'homme et son environnement. Son enquête met en évidence quatre façons d'identifier les " existants " et de les regrouper à partir de traits communs qui se répondent d'un continent à l'autre : le totémisme, qui souligne la continuité matérielle et morale entre humains et non-humains ; l'analogisme, qui postule entre les éléments du monde un réseau de discontinuités structuré par des relations de correspondances ; l'animisme, qui prête aux non-humains l'intériorité des humains, mais les en différencie par le corps ; le naturalisme qui nous rattache au contraire aux non-humains par les continuités matérielles et nous en sépare par l'aptitude culturelle. La cosmologie moderne est devenue une formule parmi d'autres. Car chaque mode d'identification autorise des configurations singulières qui redistribuent les existants dans des collectifs aux frontières bien différentes de celles que les sciences humaines nous ont rendues familières. C'est à une recomposition radicale de ces sciences et à un réaménagement de leur domaine que ce livre invite, afin d'y inclure bien plus que l'homme, tous ces " corps associés " trop longtemps relégués dans une fonction d'entourage.

09/2005

ActuaLitté

Disques et K7 Littérature

Dickens, barbe à papa et autres nourritures délectables. 1 CD audio

Il ne lit pas: il dévore. C'est d'un enfant qu'on dit cela. Mais le désir s'est prolongé. La faim, la soif, les mots. Bien sûr que l'on dévore encore, et c'est très bon. Merci pour la purée, pour le vin chaud, pour Léautaud, pour les Mustang de don Pedro, les nuits anglaises de Dickens et pour le nouveau Sempé. Dix-huit portraits d'aliments, de moments et d'auteurs aimés. Dix-huit textes courts et savoureux sur ces nourritures terrestres. Ces textes mis en bouche par Jean-Pierre Cassel évoquent irrésistiblement le goût des plaisirs simples et essentiels. On les savoure comme les mots de Jean-Pierre Cassel, narrateur exquis.

10/2009

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Avec Freud au quotidien. Essais de psychanalyse appliquée

Aux longs de ces pages, j'ai voulu chausser les lunettes de Freud pour traiter de sujets aussi divers que la politique, le tabac, le cinéma ou la chanson... et aussi de leur résonance intime avec mon parcours. Ces essais de psychanalyse appliquée à des questions de société témoignent de mon désir de comprendre les ressorts d'un monde souvent énigmatique et tentent d'en déchiffrer les enjeux inconscients."Ph.G."

03/2012

ActuaLitté

Sports

Rouler plus vite que la mort

Une nuit du mois de décembre 2010, Le journaliste Philippe Brunel est réveillé à son domicile par le téléphone. Au bout du fil, un mystérieux correspondant a "des informations à vendre". Il les détient d'un physicien hongrois, Itsvan Varjas, génial inventeur d'un vélo à moteur, miniaturisé mais puissant, dissimulé dans le pédalier. Un homme secret dont personne ne connaît le visage. "Je suis sûr que cela vous intéressera, ça concerne un très, très grand coureur, vous verrez, ça fera scandale" lui assure l'homme, un certain Laslo. Philippe Brunel n'ignore pas qui est Varjas. Il a fait sa connaissance quelques mois plus tôt, à Bâle, en Suisse, dans un hôtel proche de l'aéroport. Poursuivi par le fisc de son pays, le physicien y vivait en transit dans une semi clandestinité, loin de sa famille. L'inventeur venait de révéler à la télévision italienne, pour en conserver la paternité, l'existence du vélo à moteur, ultime parade au dopage biologique - d'où son usage dans les pelotons. Devant le journaliste, Varjas prétend l'avoir conçu pour permettre à des gens âgés ou amoindris par un handicap de poursuivre une activité physique. Mais disait-il la vérité ? N'avait-on pas détourné son invention dans un but moins noble, inavouable ? Et dans ce cas, qui se l'était approprié ? Brunel renoue une relation avec Varjas dans le secret de son atelier de Budapest. C'est là qu'il avait conçu son premier prototype, en 1998, il y a dix-huit ans, quelques mois avant que Lance Armstrong, rescapé d'un cancer, ne remporte son premier Tour de France, à la surprise générale. Simple coïncidence ? Varjas avait-il vendu son prototype au champion texan, auteur d'exploits surnaturels en montagne et protégé en permanence, comme son vélo, par des gardes du corps ? Au fil des mois, des confidences, le physicien dévoile au journaliste un arrière-monde féroce et fascinant où gravitent des personnages un peu louches, des intermédiaires à l'abri des secrets bancaires, des icônes du cyclisme mondial hantées par l'argent, la réussite, fût-elle factice, tous aimantés par cette génération de moteurs connue de quelques analystes aguerris mais invisibles aux caméras de l'Union Cycliste Internationale. Avec l'aide de Varjas, Brunel replonge dans les annales et s'en va à la rencontre de quelques témoins, parmi lesquels un Greg Lemond, idéaliste, déboussolé, fabriquant de cycles, que des parisiens apercevront à vélo, roulant à plus de 60 km-heure, un matin, au milieu du trafic sur l'esplanade des Invalides. Brunel poursuit ici son obsession : réinstaller de la clarté là ou tout n'est que silence, imposture, volonté d'enlisement pour saisir s'il se peut, ce qui pousse certains êtres à vivre dans le mensonge.

01/2018

ActuaLitté

Histoire et Philosophiesophie

Oui, tiens, pourquoi ?

Pourquoi les lions ont-ils une grosse crinière ? Pourquoi les héros de Star Trek voyagent-ils par téléportation ? Pourquoi est-il si difficile d'enlever le plastique autour des CD ? Pourquoi les ados sont-ils toujours fatigués ? Pourquoi les Indiens d'Amazonie ne se perdent-ils pas dans la forêt vierge ? Pourquoi les bananes n'ont-elles pas de pépins ? Pourquoi faut-il nettoyer à sec les imperméables ? Oui, tiens, pourquoi ?... 125 questions, parfois étonnantes et pas franchement essentielles, qu’on s’est tous un jour posé, sans vraiment chercher une réponse. 125 réponses, pourtant, sérieuses, documentées… et pleines d’humour. 125 pourquoi, qui se parcourent un par un, dans l’ordre que l’on veut, mais qu’on peut également lire d’une traite… Les pourquoi sont des réponses d'adulte à des questions d'enfant. Mais aussi l'inverse.

06/2012

ActuaLitté

Sciences PCEM

Des microbes et des hommes. Guerre et paix aux surfaces muqueuses

Notre corps héberge dix fois plus de bactéries qu'il ne contient de cellules. Leur activité est indispensable à notre organisme. Il existe ainsi entre l'homme et les microbes une véritable symbiose dont les mécanismes complexes ne peuvent être décryptés qu'avec les moyens de la génétique moléculaire. Mais ces bactéries provoquent aussi des maladies infectieuses et parasitaires : elles tuent environ quinze millions de personnes chaque année dans le monde. Pour mettre au point des traitements et des vaccins efficaces, il faut comprendre comment elles déjouent les défenses de notre organisme, il faut déchiffrer les règles de la guerre et de la paix entre les microbes et nous.

04/2009

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Avec Freud au quotidien. Essai de psychanalyse appliquée

"Au long de ces pages, j'ai voulu chausser les lunettes de Freud pour traiter de sujets aussi divers que la politique, le tabac, le cinéma ou la chanson. et aussi de leur résonance intime avec mon parcours. Ces essais de psychanalyse appliquée à des questions de société témoignent de mon désir de comprendre les ressorts d'un monde souvent énigmatique et tentent d'en déchiffrer les enjeux inconscients".

03/2014

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Assassins ; Criminels ; Sainte-Bob. Coffret 3 volumes

" Je travaillais pour un assassin. Cette réflexion prenait toute sa valeur lorsque je me penchais sur la rivière. Je travaillais pour un assassin comme la plupart des habitants de la ville, mais personne ne disait rien. Les fermes concernées s'étalaient sur plusieurs kilomètres en aval. Parfois, on m'attendait avec un panier plein de poissons crevés, ce qui nous faisait gagner du temps. Sinon, j'étais accompagné vers la berge et je devais me pencher sur la rivière car on tenait à me prouver que l'on ne me racontait pas des blagues. C'était pour moi un spectacle particulièrement éprouvant à cette étape de ma vie. " Les personnages de " Criminels " parlent sans espérer vraiment être entendus : pour se rassurer, peut-être, pour savoir où ils en sont, pour se persuader qu'ils existent. Ils pourraient aussi bien crier, ou gémir, ou chanter. C'est pourquoi le récit se présente comme un chœur foisonnant, un chaos de voix et de bruits, un entrecroisement de soliloques inquiets ou rageurs dessinant les contours d'un univers que Francis, le narrateur, ne parvient pas à déchiffrer. Francis avance au milieu de ceux qui devraient être des appuis, et qui ne sont que des questions : Elisabeth, sa compagne, dont chaque heure qui passe lui apprend à quel point elle lui est inconnue ; Patrick, son fils, avec qui il est incapable d'échanger quelques vraies paroles ; son père, qu'il porte - physiquement - partout avec lui, et dont l'esprit dérangé par la maladie s'alourdit d'un secret sans doute monstrueux. Et ce frère inaccessible, ces amis méfiants ou menteurs. Tous criminels, comme Francis, assassins de leur propre vie. " Criminels " est le deuxième volet d'une trilogie commencée avec " Assassins ", et qui prend fin avec " Sainte-Bob ". Il ne s'agit pas d'une suite, mais d'une relation triangulaire entre ces ouvrages. " Certaines journées d'automne sont propices à la fécondation des emmerdements futurs. " La maison du narrateur, l'écrivain Luc Paradis, est plantée au sommet d'une colline boisée et domine toute la vallée de la Sainte-Bob. Depuis trois ans qu'il a divorcé d'Eileen, Luc s'est réfugié dans l'alcool et l'écriture de deux romans, " Assassins " et " Criminels ", a pour lui une fonction thérapeutique. En cette journée d'automne donc, débarque Josianne une rousse flamboyante de soixante-trois ans. Elle est la mère d'Eileen. Luc et Josianne vont cohabiter tant bien que mal, improvisant au jour le jour, dans un climat équivoque, particulièrement lourd d'ambiguïté sexuelle... Après " Assassins " et " Criminels ", " Sainte-Bob " dessine la clef de l'entreprise, le " roman " enfin dévoilé des deux romans précédents.

02/2000

ActuaLitté

Critique littéraire

Céline. Nouvelle édition revue et augmentée

Ecrire sur Céline, tout Céline, analyser le romancier génial, l'atroce pamphlétaire antisémite, l'amateur de ballets, de légendes médiévales, l'étrange promoteur d'un "socialisme à la française" avant la lettre, le pacifiste d'avant 40 et le collabo d'après 40 : tel est le pari de Philippe Muray qui, par-delà le commentaire détaillé de l'oeuvre, trace le portrait d'un des écrivains les plus coupables et les plus fulgurants de notre temps.

04/2001

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Mister Mouse ou la métaphysique du terrier

Savoureuse comme une tourte aux mûres tiède et un verre de bière rousse, confortable comme un fauteuil au coin du feu, mais aussi tiraillée de questions essentielles, la vie de Mister Mouse hésite entre l'âtre et le néant. Lui qui a tout pour être heureux dans le Buisson-aux-mûres où il niche avec Emily et leurs deux souriceaux, écrit pourtant, attend le facteur, guette fébrilement son reflet dans les glaces et accorde beaucoup d'importance aux jugements que portent sur lui les autres souris de Brambly Town. Mister Mouse rêverait-il d'autre chose ?

02/2001

ActuaLitté

Actualité et médias

7 500 signes. Chroniques

" Ton regard, aussi bien celui du romancier que celui du journaliste, sur tout sujet qui t'intéresse, chaque semaine. Tu as 7500 signes pour le faire. " Tel est le contrat. Un " signe ", c'est aussi bien une virgule, un blanc entre deux mots, qu'un guillemet ou un point d'exclamation, et, naturellement, des lettres qui forment des mots, lesquels traduisent une pensée ou proposent une image. On prend des notes, on interroge, on fouille des archives, on consulte plusieurs ouvrages, on " e-maile " à des correspondants (amis et contacts aux Etats-Unis, en province, en Asie), on rencontre tel ou telle, on voyage. La plupart du temps, on dépasse le compte : 9000, voire 10000 signes. Alors, on rabote, on essaie de conserver ce que l'on croit être l'essence même d'un " papier ", et on n'oublie pas la phrase qu'un vieux routier prononça à l'adresse du grand écrivain Tom Wolfe, lorsqu'il faisait ses débuts dans la presse du New York des années 60 : " Arrête-toi quand ça devient emmerdant. " En vérité, pour bien exercer ce métier, il ne faut jamais être " emmerdant ". Jamais.

10/2010

ActuaLitté

Religion

Aux origines de l'histoire des religions

La question de l'identité religieuse dans son rapport à la laïcité est plus actuelle que jamais. Ainsi, que signifient ce désir d'introduire le mot " religion " dans le préambule de la future Constitution européenne ou, au contraire, cette réticence à y faire une quelconque allusion ? La multiplication des sectes, la forte politisation actuelle des religions, le " retour " du religieux, proclamé dans le monde des organisations internationales et des seigneurs de la guerre, invitent à repenser certains concepts. D'où l'importance de saisir l'origine de notre notion de " religion ", ce qu'elle recouvre. A l'heure où l'on veut promouvoir l'histoire des religions dans l'enseignement, Philippe Borgeaud propose un livre fondamental. Entre Athènes, Rome et Jérusalem, rien ne vaut un détour par les territoires lointains, mais fondateurs, où apparaissent les premières formulations de nos évidences. Ce qui s'impose alors -doit-on s'en étonner ? -, c'est le caractère pluriel et polémique du mot " religion ", un objet qui n'existe pas de toute éternité, que l'on ne cesse de construire et de reconstruire. La véritable matière de l'histoire des religions, celle qu'il est devenu de plus en plus urgent d'étudier, ce n'est pas la série des grandes ou petites " religions du monde ", mais bien les mécanismes, souvent archaïques, et résistants, qui fondent les croyances actuelles. En prendre conscience tout en s'interrogeant sur les exigences de l'histoire des religions, une discipline non confessionnelle, de type historique, anthropologique et comparatiste, n'est pas aujourd'hui un luxe.

01/2004

ActuaLitté

Poésie

Aux recensions

Un hommage aux recensions est un hommage à leur drame. Sort un cas particulier. Bertrand Marchal a édité la chronique des avis contemporains sur un " Prince des poètes ", dans Mallarmé, Mémoire de la critique (Presses de (Université de Paris-Sorbonne, 1998). On trouvera ici, presque à chaque fois, le poème qui répond aujourd'hui à l'ancienne critique contemporaine, intéressé au meilleur et au pire actuels des commentaires. La vie contemporaine est le lieu de la violence. Mais, engin de captation, la critique cultive un poème à son insu souvent. Je réplique maintenant à chaque réponse, poème pour poème - le XIXe siècle continuant. Sans remplacer ni protéger l'auteur en question (Mallarmé). Un poème peut être le notaire spécial d'une affaire d'héritage. Il est à chaque coup ici une réponse indépendante ; la consultation des commentaires premiers est facultative. La circonstance a lieu, et s'efface relativement. Il n'empêche que le poème dit ce qu'il a à dire parce qu'il considère le fameux on-dit. Il n'en dépend pas. La seule dépendance est à l'égard de la vérité dans le temps. Et je parie qu'il y a de la " poésie " dans la rumeur publique. Les recenseurs donnaient leur avis sur un contemporain. Ils sont des contemporains. L'ordre de la compilation est l'ordre du livre. En plus, il y a, au milieu, un " Purgatoire moderne ".

01/2002

ActuaLitté

Poésie

Rendez-vous sur la Roya

Genova P. P. Samothrace, rouge aux joues, coup de fil au paradis. La gare est immense. Un enfant épelle G.E.N.O.V.A., pigeon ramier, ce matin le temps est cartonnier. Ge. Sturla, Ge. Quarto, Ge. Quinto Genova Guinto au kilomètre 12, quelques rochers. Ge. Nervi Nervi si proche de Gênes, la capitale aux 88 fontaines. Adieux sur le quai. Bogliasco et Pontetto Au kilomètre 15. Pieve Ligure Foisonnement de fleurs pourpres.

02/2002

ActuaLitté

Faits de société

Journal d'un flic

Peu de métiers sont aussi propices que celui de policier pour observer et comprendre les évolutions de notre époque. Pourtant, la police parle peu. Et quand elle parle, l'écoute-t-on vraiment ou filtre-t-on ses propos à travers le crible des préjugés et des blocages qui touchent cette profession ? Pour la première fois cependant, un officier en activité parle à visage découvert de son institution et brise l'omerta : le commandant Philippe Pichon se met à table. Dans cet ouvrage mêlant le récit d'expériences personnelles et le regard d'un spécialiste exigeant. il répond précisément aux interrogations de l'opinion. Pourquoi choisit-on de se laisser dévorer par cette profession si décriée ? Quelles sont les lois de fonctionnement de cette institution ? Et les sanctions. si on ne les respecte pas ? Quels liens existe-t-il avec les pouvoirs judiciaire et politique ? Quel regard porter sur les zones urbaines, l'émigration, la violence. les archaïsmes du système, les interventions hiérarchiques, les gâchis... ? Ce témoignage étayé, remarquablement écrit, est aussi une réflexion sur les banlieues, un essai sur l'état d'esprit actuel de la police et un document sur certains dossiers qu'il a suivis, de Seine-Saint-Denis à Saint-Tropez. Et s'appuie sur des faits précis, tirés de son engagement quotidien dans les commissariats comme sur le terrain. La voix - courageuse - de l'auteur s'élève pour éclairer d'un ton original et littéraire un des débats les plus complexes et fondamentaux d'aujourd'hui : la place de la police dans notre société.

03/2007

ActuaLitté

Critique littéraire

Boris Vian

Boris Vian, c'est une légende. La " trompinette " dans les caves de Saint-Germain des Prés, le Déserteur, le poète de l'Ecume des jours, le pornographe de J'irai cracher sur vos tombes, le pataphysicien et l'ingénieur. Visage émacié, silhouette tout en os, il est devenu un emblème qui, entre Gréco et Sartre, résume une époque, une nostalgie. Philippe Boggio a voulu voir ce qu'il y avait derrière le masque d'éternel jeune homme triste. Une vie pleine de drames et de secrets, pas mal de bruit et de douleur. Son enquête commence par l'enfance heureuse à Ville-d'Avray, avant la guerre. Les soirées zazou. La mort du père, assassiné. L'espoir d'une vraie carrière littéraire, entre Gallimard et Les Temps modernes. Les nuits du Tabou. Le jazz. Une production frénétique, des projets, des chansons, des pièces, des romans. Le scandale de J'irai cracher. Une vie de galère aussi et la maladie qui le ronge. Les déboires. Les amours perdues et retrouvées. La fin marquée par l'ironie du sort, dans une salle de cinéma, lors de la projection de l'adaptation de J'irai cracher... Boggio a interrogé les témoins de la vie de Vian. Claude Luter, Henri Salvador, Jacques Canetti, Michèle, sa première femme, Ursula, la seconde, tant d'autres. Une série de mondes se rejoignent, celui des lettres, celui du jazz et de la chanson, celui du journalisme et du cinéma. Ca swingue et ça commence même, juste avant sa mort, à avoir un air de rock'n'roll.

06/2009

ActuaLitté

Musique, danse

Johnny

En conviant ses fans et le pays à fêter avec lui ses adieux à la scène, Johnny Hallyday s'apprête, cette année, à laisser revenir un fantôme. A soixante-six ans, le chanteur peut-il aujourd'hui éviter de se retourner sur sa vie ? Flash-back sur les sixties. Un rocker de dix-sept ans contribue largement à précipiter la France dans la modernité. Cet adolescent plutôt timide et solitaire, bien avant les enfants de 68, inaugure l'ère des conflits de générations. Avec Johnny et une poignée d'autres, dont Eddy Mitchell, des gosses de moins de vingt ans, prolos plutôt mal partis, parce qu'ils ont entendu quelque chose de mystérieux dans les hoquets d'Elvis Presley, vont devenir les idoles d'une jeunesse mieux nantie qu'eux. Ces jeunes gens, pour avoir écouté Johnny, vont définitivement l'associer à leur chronique personnelle au long des décennies suivantes. Pourquoi lui et pas les autres? Qu'a-t-il bien pu distiller qui les a aidés à vivre ? Ces adieux à la scène marquent aussi la fin définitive des " tendres années " pour ses centaines de milliers de fans. Pour nous aussi. Et pour tous les tenants des sixties, il est temps de dialoguer en paix avec les teenagers qu'ils ont été. Avant de laisser partir Johnny.

05/2009

ActuaLitté

Généralités médicales

La France qui souffre. Enquête sur la souffrance mentale et ses traitements dans la France contemporaine

Il n'est pas un jour où la peur de chuter dans l'anomie ne se rappelle à nous, et où la crainte de " la " privation, la peur d'un monde dangereux ne se manifestent. Le spectre de la souffrance psychique et sociale se superpose à une quête de fête, de réussite, de jouissance, empêchant nos vies de s'ouvrir à l'imprévu. L'insistance sur le bien-être cache à la vérité une dépendance envers de nouveaux conditionnements. Derrière l'impératif de la performance, la pâle injonction au bonheur pour tous, au travail salvateur mais peu intégrateur, faute de motivation, il se profile une organisation confuse, et néanmoins appliquée, de la misère morale, qui prend des formes variées pouvant aller de la simple plainte à la franche pénibilité au travail, à l'obsession du harcèlement, à la morbidité en prison, voire au passage à l'acte violent. La politique de santé mentale concourt-elle à cette dégradation du " sujet " en " individu " formaté par un idéal de conformité ? Dans quelle mesure participe-t-elle d'une volonté d'imposer une lecture univoque des crises du sujet ? Et quels sont les moyens de remédier à cette pente fatale présentée comme un mouvement irréversible ? Il est impératif de juger de la société à la façon dont elle traite ses fous, ses déviants, ses fatigués de la vie. Et par conséquent aussi à celle dont on considère les bien-portants, fussent-ils les victimes indirectes de cette hécatombe psychique et morale.

10/2008

ActuaLitté

Loisirs et jeux

Mon indispensable carnet pour entrer au collège

Ca y est tu entres enfin au collège ! Mais est-ce que tu as pensé à tout ?

06/2017

ActuaLitté

Littérature française

Thank you Shakespeare !

Lire Shakespeare, c’est lire le monde. J’adorais ça : ces rois et ces reines inconnus, ce théâtre qui allait voir au-dehors, qui ne s’arrêtait pas aux portes capitonnées d’un salon... Je voulais tout jouer, Roméo ET Juliette, je n’arrivais pas à me décider. J’étais un athlète de l’art dramatique, prêt à en découdre. Je pouvais mourir d’amour, envahir la France, renier mes filles, réclamer un cheval, voir une forêt bouger, tuer ma femme dans son lit, j’étais prêt. De l’éblouissement de ses premières lectures au souvenir vivace des grands rôles qui ont marqué sa vie, Philippe Torreton nous livre «son» Shakespeare. Tour à tour intime, touchant et drôle, il transmet avec délicatesse sa passion pour le plus grand des dramaturges, qui, à quatre siècles de distance, s’adresse encore à chacun d’entre nous.

ActuaLitté

Critique littéraire

POUR L'AUTOBIOGRAPHIE. Chroniques

Pour l'autobiographie propose une sorte de " défense et illustration " des écritures autobiographiques en regroupant ces chroniques, publiées pour la plupart dans La Faute à Rousseau, revue de l'Association pour l'autobiographie (APA). Ecrire sa vie ou tenir un journal permet de se construire en se racontant, de transmettre sa mémoire et ses valeurs, de trouver vers autrui des chemins que l'art n'a pas toujours prévus. L'autobiographie peut être générosité, recherche, invention. Nos papiers intimes concernent aussi les autres : nous y parlons fatalement d'eux. De l'atteinte à la vie privée à la diffamation, du secret professionnel à la liberté d'écrire en prison, j'explorerai donc les situations où la loi règle l'expression de l'intime. Le pacte autobiographique est un véritable engagement , avec ses devoirs et ses droits. C'est aussi un plaisir, et une passionnante aventure, à la recherche de soi et d'autrui. Certaines chroniques sont consacrées à des textes intimes d'inconnus ou d'écrivains, de Stendhal à Perec ; comme chacun peut le faire, en guise de témoignage, je donne à voir la relecture de mes propres journaux dans mon atelier d'écriture. Ce texte convie le lecteur à réfléchir à ce que pourrait être aujourd'hui une culture de l'autobiographie.

07/1998

ActuaLitté

Actualité et médias

Le clan des chiraquiens

Les scandales parisiens ne cessent de défrayer la chronique ; actuellement neuf juges d'instruction montent à l'assaut de la forteresse " Hôtel de Ville ". Comment en est-on arrivé là ? Comment fonctionne le système parisien et à quoi sert-il ? Philippe Madelin a entrepris voilà près de deux ans une enquête en profondeur sur le fonctionnement secret de la Ville de Paris. Des dizaines de témoignages provenant de tous bords, des centaines de documents exclusifs permettent d'aboutir à une conclusion essentielle : depuis vingt ans, cette ville est mise au service d'un clan politique majoritaire. Tout est organisé pour que tous les services intégrés dans l'administration parisienne, mais aussi toutes les sociétés et associations satellites, soient consacrés à la plus grande gloire du " clan des chiraquiens ". Les " affaires " ne sont pas accidentelles, elles sont le résultat d'une machinerie parfaitement organisée et systématiquement utilisée, dans une opacité quasi totale. Les élus parisiens sont aujourd'hui au sommet de l'Etat : Jacques Chirac, Alain Juppé, Jacques Toubon. N'est-ce pas le président de la République lui-même qui a proclamé haut et fort : " Ce que j'ai fait pour Paris, je le ferai pour la France " ?

04/1997

ActuaLitté

Critique littéraire

L'ANNEE DU TIGRE. Journal de l'année 1998

Le titre est chinois. Sujets : entrée dans le XXe siècle ; décomposition des pouvoirs antérieurs ; arrivée d'une nouvelle monnaie ; effondrement de la Russie ; violences un peu partout ; massacres en Algérie, chômage et dépression ; affolement médiatique, scandale Monica Lewinsky ; euphorie de la Coupe du Monde ; misère sexuelle sur fond d'expérimentations génétiques ; malaise français et vieux démons extrémistes ; risque d'un retour de puritanisme global ; folies intégristes ; montée de l'illettrisme et arrogance publicitaire. C'est le tournant du millénaire. Pendant ce temps-là, l'écrivain vit, lit et écrit. Il voyage, il parle volontiers ; on le voit à la télévision, on l'entend à la radio, le retrouve dans les journaux. Mais, en réalité, il maintient sa discipline de travail; il poursuit un roman ; il rédige un Casanova comme contrepoison à son époque. Sa bibliothèque est une arme et il n'oublie pas qu'il a écrit un livre intitulé La Guerre du goût. Son journal de l'année est donc naturellement un Journal de guerre.

02/1999

ActuaLitté

Critique littéraire

La pensée romanesque du langage

Un imaginaire vient d'en chasser un autre : naguère langue de la clarté et de la sociabilité, qui s'était rêvée fixée, le français entrant dans le siècle des révolutions apparaît comme un idiome aux mots incertains. On a touché à la langue ! Les anciennes valeurs sont ébranlées, de nouvelles encore à établir : des langages se disputent la vérité. Le romancier va raconter l'histoire de ces langages en évolution, ceux qui dominent, ceux qui disparaissent, ceux qui émergent, ceux qui sont brimés. L'écriture romanesque se fait alors herméneutique de la parole. Stendhal, Balzac, Flaubert, Hugo, ou encore Zola : autant de philologues d'un nouveau genre. Ils découvrent la complexité de la communication, alliage de mots et de signes non-verbaux, de présupposés et de non-dit. Ils révèlent la façon dont les groupes d'hommes utilisent les mots pour configurer leur réalité. Ils examinent des types de parole (éloquence de la tribune, voix de l'opinion, art de la conversation, langage populaire, discours amoureux). Ainsi la fiction donne-t-elle à lire, savoir larvé, une anthropologie du langage. C'est cette science romanesque, à nulle autre pareille, qui constitue l'objet du présent ouvrage.

09/2004

ActuaLitté

Développement durable-Ecologie

L'âge des low-tech. Vers une civilisation techniquement soutenable

Face aux signaux alarmants de la crise globale ; croissance en berne, tensions sur l'énergie et les matières premières, effondrement de la biodiversité, dégradation et destruction des sols, changement climatique et pollution généralisée, on cherche à nous rassurer. Les technologies "vertes" seraient sur le point de sauver la planète et la croissance grâce à une quatrième révolution industrielle, celle des énergies renouvelables, des réseaux intelligents, de l'économie circulaire, des nano-bio-technologies et des imprimantes 3D. Plus consommatrices de ressources rares, plus difficiles à recycler, trop complexes, ces nouvelles technologies tant vantées nous conduisent pourtant dans l'impasse. Ce livre démonte un à un les mirages des innovations high tech, et propose de prendre le contre-pied de la course en avant technologique en se tournant vers les low tech, les "basses technologies". Il ne s'agit pas de revenir à la bougie, mais de conserver un niveau de confort et de civilisation agréables tout en évitant les chocs des pénuries à venir. Si l'auteur met à bas nos dernières illusions, c'est pour mieux explorer les voies possibles vers un système économique et industriel soutenable dans une planète finie.

04/2014

ActuaLitté

Livres 3 ans et +

Pourquoi je ne suis plus ton amoureux ?

Philippe Jalbert a choisi d'adapter pour un jeune public cette histoire de marivaudage d'Alphonse Allais. Et il a réussi à en faire un texte simple et plein d'humour, parfaitement à la porté des jeunes lecteurs ! Céline était la plus exquise des amoureuses. Mais elle avait la fâcheuse tendance à changer d'amoureux pour un oui, pour un non, parfois même pour ni oui, ni non. Jacques, qui l'aimait passionnément, essayait toujours de comprendre pourquoi elle le délaissait sans arrêt pour un autre. Toutes les raisons furent invoquées : "parce que lui, il est beau !, parce que lui, il es riche !, parce que lui, il est fort !, parce que lui, il est intelligent !, parce que lui, il est rigolo !" A chaque fois, Jacques grommelait et trouvait une astuce pour séduire de nouveau sa dulcinée. Jusqu'au jour où, en guise de onze cent quatorzième réponse, elle lui rétorqua "parce que lui, c'est un ogre !"...

08/2014