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Oeuvre romanesque. Mephisto

Extraits

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Littérature française

L'île introuvable

"Il faut rappeler comme une loi que la vie n'est jamais pareille à la littérature et, surtout, que c'est une folie de vouloir remplir sa vie de littérature. Puisse ce livre ou un autre, mais plutôt ce livre, démontrer l'inverse", Olivier Ravanec. Au-dessus d'une petite île de la Méditerranée, un hélicoptère survole un château en flammes. A son bord, un "enquêteur d'assurances" lancé sur la piste d'un écrivain passé de mode et néanmoins recherché : Olivier Ravanec. Sa disparition est d'autant plus troublante qu'elle survient quelques mois à peine après celle de sa compagne, l'éditrice Dominique Bremmer. "Une histoire d'amour, avait dit un jour Ravanec, c'est trois personnes minimum." Songeait-il en particulier à ce roi déchu de la nuit parisienne, dont Dominique avait été longtemps éprise ? Lui s'appelle Vincent Zaid ; son intelligence est aussi vraie que dépourvue du moindre esprit, et si sa fortune lui a donné beaucoup d'amis, sa condamnation pour meurtres les a fait disparaître. Ravanec, Bremmer, Zaid : trois créatures venues d'un prétendu âge d'or - les années 80 - et qui n'ont pas retrouvé leur place dans le "monde d'après", attiédi et salement hygiéniste. Ici commence le roman, le vrai, celui qui déborde, celui de la vengeance, où l'on verra justement qu'une passion pour le romanesque peut vous offrir toutes ces aventures et mésaventures qu'on appelle, par commodité, "un destin".

08/2019

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Histoire de France

Eugène de Beauharnais. Fils et vice-roi de Napoléon

Héros méconnu de l'épopée napoléonienne, Eugène de Beauharnais (1781-1824) est né du premier mariage de l'impératrice Joséphine avec le général de Beauharnais, guillotiné sous la Terreur. Fils adoptif de Napoléon, vice-roi d'Italie, chef d'armée, prince allemand, il occupe une place centrale et originale dans l'univers impérial. La rencontre de sa mère avec Bonaparte détermine son existence. Napoléon voue à Eugène une grande affection, l'éduque, le forme à la guerre et à la politique, le marie à la fille du roi de Bavière et l'adopte solennellement en 1806. Il le prépare à lui succéder en lui déléguant le gouvernement de l'Italie comme vice-roi et en lui confiant des armées. Eugène fait alors ses preuves et paraît appelé à gouverner un jour l'Empire ou à en assurer la régence pour le roi de Rome. Le destin en décida autrement après le divorce de Napoléon, son remariage avec Marie-Louise et la naissance de l'Aiglon. Eugène de Beauharnais fut le sein de la famille impériale à répondre parfaitement à l'idéal napoléonien de fusion sociale et d'intégration européenne. Très populaire, il laisse une image associant le sérieux de l'homme d'Etat en Italie et la bravoure du soldat français en Russie, à la gaieté, la jeunesse, l'amour aussi, très romanesque, avec sa jeune épouse. Sa descendance nombreuse a fait d'Eugène l'ancêtre de presque tous les souverains européens.

01/2021

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Littérature française (poches)

Choix des élues

Voilà qu'on offrait du champagne à la femme adultère. Son mari s'approchait, ne pouvant y tenir, et l'embrassait. Les enfants se ruèrent sur la mère adultère, avec le problème nouveau de l'enlacer, un verre plein à la main(...). Tous trois la croyaient le modèle de cette pureté, la plus grande au monde, qui est le bonheur ; et que voulait dire ce coup de cœur sinon qu'elle n'était pas heureuse ? Ils triomphaient, parce qu'ils se croyaient au moment suprême de ce bonheur et qu'ils pensaient modestement en être une des causes. Pierre découpait le gâteau sur lequel était écrit le nom de sa femme, son nom de bonheur, Edmée, en lettres blanches, un beau gâteau, nominatif comme une tombe. Jean Giraudoux. Certains maris sont beaux, intelligents, généreux. Ils sont abandonnés. Par des épouses d'ailleurs pures, loyales, innocentes, mais mystérieusement élues pour cette trahison. Telle est cette Edmée, héroïne du dernier roman publié par Giraudoux (1939). Dont le suborneur, pour que rien ne soit simple, se nomme l'Abalstitiel. Sartre, dans un article de la N.R.F. avait pointé " les analogies " qui, étrangement, rapprochent l'univers romanesque de Giraudoux de l'univers philosophique d'Aristote. " Monde propret, fini, hiérarchisé, rationnel jusqu'à l'os ", avait-il écrit. Dans Choix des Elues, on aborde les terres mystérieuses et paradoxales de l'âme féminine, une transparence complexe qui unit froideur et fidélité, indifférence et sensibilité, pureté et sensualité.

04/1994

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Romans historiques

La Promesse de l'anneau

Ce roman historique nous entraîne dans l'époque tourmentée des Templiers, au XIVe siècle. Dans un contexte de curée des Templiers ordonnée par le pape Clément V va avoir lieu le Concile de Vienne en 1311. Son enjeu est de taille puisqu'il s'agit de condamner tous les hérétiques de l'Ordre du Temple. Les deux personnages principaux sont Pierre, évêque, et Guilhem, jeune clerc. Tous deux se rendent au Concile et appartiennent aux Templiers. Le lecteur suit leur périple à travers la France, au cours duquel ils traversent des villages décimés par la peste, croisent ermites et bandits de tout poils, font face à d'obscurs complots et traquenards ourdis par tous ceux qui souhaitent détruire les templiers. Au cours de leur épopée, Ghuilem est initié au secret de l'emplacement des reliques de Myriam, qui a reçu l'enseignement de Jésus et à qui il est apparu lors de sa résurrection. La détention des reliques permettrait à celui qui les possède de revendiquer le pouvoir et de devenir chef légitime de l'Église et de la France. Le secret des reliques sera-t-il sauvegardé ? Un roman historique d'initiation et d'aventure, à la fois épopée romanesque d'une grande précision historique et subtile entrée dans la spiritualité chrétienne. L'auteur restitue l'époque de la France des Templiers avec une vraie réussite, à travers des personnages attachants.

02/2012

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Poches Littérature internation

Le jardin du passé

D'un autre point de vue, l'amour lui paraissait une « dictature », chose que la vie égyptienne lui avait appris à haïr, et du plus profond du coeur ! Dans la maison de « sa tante » Galila, il offrait son corps à Atiyya, puis le reprenait aussitôt, comme si rien ne s'était passé. Quant à cette jeune fille rangée dans sa pudeur, elle ne se contenterait de rien de moins que de son corps et de son âme en même temps... et pour l'éternité ! Dès lors, il ne lui resterait plus qu'une ligne à poursuivre : la lutte pour la subsistance en vue d'assurer la survie de la famille et des enfants !Naguib Mahfouz.Troisième et dernier volet de la grande fresque romanesque qui relate les transformations de l'Egypte basculant dans la modernité, après Impasse des deux palais et Le Palais du désir, Le Jardin du passé amplifie l'histoire de la famille d'Abd el-Gawwad. Une nouvelle génération, désormais, incarne les contradictions et les blessures du pays : ce sont les petits- enfants d'Abd el-Gawwad, Ahmed, le communiste, et Abd el-Monem, le frère musulman. Conflits entre les idéologies, opposition entre les valeurs trditionnelles et celles de la société nouvelle... Un immense roman pour approcher l'Egypte d'aujourd'hui.Naguib Mahfouz est le premier écrivain de langue arabe à avoir reçu, en 1988, le prix Nobel de littérature.

05/1999

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Généralités médicales

La vérité sur les médecines alternatives

Les méthodes rigoureuses d'évaluation des thérapies sont un acquis récent de l'humanité. Des ravages de la saignée à l'expérimentation qui permit de découvrir le remède contre le scorbut, des statistiques de Florence Nightingale sur l'hygiène dans les hôpitaux aux méta-analyses de la collaboration Cochrane, Simon Singh et Edzard Ernst font le récit de leur longue mise au point. Ils peuvent alors se tourner vers les quatre principales thérapies alternatives, acupuncture, homéopathie, chiropraxie, phytothérapie, dont ils exposent les principes et dont ils retracent l'histoire, qu'elle remonte à la nuit des temps ou à un épisode romanesque du XIXe siècle. Pour chacune, ils présentent les résultats des études les plus récentes, en les illustrant par des histoires particulières, quelquefois dramatiques. Ils sont alors en mesure d'apporter une réponse aux questions que l'on se pose à propos de ces thérapies : qu'est-ce qui est efficace ? qu'est-ce qui peut présenter un danger ? qu'est-ce qui n'est pas plus efficace qu'un placebo ? Des réponses sont apportées de la même façon à propos de trente autres thérapies. Mais le caractère définitif des jugements ainsi formulés sur les divers traitements alternatifs n'épuise pas la question. Des interrogations nouvelles apparaissent : si on sait qu'un traitement ne vaut pas mieux qu'un placebo, est-ce une raison suffisante pour dissuader le patient d'y faire appel ? Ou pour le dire comme les auteurs : la vérité importe-t-elle ?

11/2019

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Histoire ancienne

Toutankhamon

Toutankhamon est sans conteste le plus connu des pharaons et cette réputation n'est pas usurpée. On lui doit le plus fabuleux trésor archéologique jamais découvert et son règne clôt la "période amarnienne" dominée par les figures emblématiques d'Akhenaton et de Nefertiti. Aussi bien du point de vue de l'histoire événementielle que de celui de l'histoire des idées ou l'histoire de l'art, la vie de Toutankhamon baigne dans une ambiance romanesque où l'on rencontre tour à tour Dieu, l'amour, la beauté, l'or et la mort. Grâce à des enquêtes minutieuses, il est possible aujourd'hui d'éclaircir ses origines en s'aidant des études ADN, de retrouver quelques fragments de sa vie de prince et de roi et d'avoir une vision plus précise de l'administration de l'Egypte et de la Nubie sous son règne. En suivant à la trace les étapes de la découverte de son tombeau, on peut encore enrichir son trésor de pièces insoupçonnées dispersées dans les collections et faire un sort définitif à la "malédiction" qui lui est associée. Entre la mystérieuse reine-pharaon qui régna avant lui et l'arrivée au pouvoir de ses successeurs Ay et Horemheb, les dix années qu'il passa sur le trône s'avèrent en fin de compte riches en productions architecturales, textuelles et artistiques, trop souvent éclipsées par les merveilles et les mystères de sa tombe.

09/2015

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Policiers

Les aventures du juge Ti Tome 4 : Les dernières enquêtes du juge Ti

La dernière décennie d'activité professionnelle du juge Ti, entre les provinces de Lan-fang et de Peitcheou, n'est pas la moins fertile, loin s'en faut. Elle parachève la grande fresque romanesque de Robert Van Gulik, tissant ou dénouant les destins de personnages que nous suivions, pour certains, depuis les premières enquêtes - tandis que, prenant de l'âge, mais gagnant toujours en expérience autant qu'en efficacité, le juge se verra bientôt offrir une fin de carrière au plus haut des dignités impériales. Que vous souhaitiez philosopher au palais avec Maître Calebasse, goûter le canard fumé ou les pieds de cochon au vinaigre, faire connaissance avec les hôtesses du Boudoir de Saphir ou découvrir la délicieuse danse des Deux hirondelles de printemps, dénouer les intrigues les plus retorses et démasquer les criminel(le)s les plus inattendu(e)s, ce dernier volume tiendra une fois encore toutes ses promesses, avec sa profusion d'éléments surgis de toutes parts, mais agencés avec la plus extraordinaire économie de moyens et un sens de l'épure inspirés des meilleurs calligraphes. Une sorte d'apothéose en forme de feux d'artifice. Chinois, forcément chinois. Ce quatrième et dernier volume des Aventures du juge Ti contient, dans l'ordre : Le Fantôme du temple (roman), Les Cercueils de l'Empereur (nouvelle), Meurtre au Nouvel An (nouvelle), L'Enigme du clou chinois (roman), La Nuit du tigre (nouvelle), Le Motif du saule (roman) et Meurtre à Canton (roman).

03/2009

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Littérature étrangère

L'an prochain à Tbilissi. Nouvelles

De temps à autre, apparaît un écrivain plus mûr que son âge ne le laisserait supposer, dont les personnages de chair et de sang sont l'incarnation d'une expérience qui dépasse les capacités d'un jeune auteur. Sana Krasikov est de ceux-là. Certains des personnages de Sana Krasikov ont émigré aux Etats-Unis, d'autres sont restés dans l'ancien empire soviétique, créant ainsi un univers doux-amer entre deux rives. Tous sont à la recherche d'une vie meilleure ; certains ont réussi, la plupart vivent dans un désespoir stoïque. Sana Krasikov se met au diapason des sentiments de ses personnages désorientés. Avec une ampleur romanesque, elle restitue le destin de personnages qui évoluent dans un monde dont les règles ont changé. Ces nouvelles, pleines de petites ou grandes tragédies, d'incidents risibles ou regrettables, sont aussi tranchantes que le scalpel d'un chirurgien. Pourtant, Sana Krasikov a de ses personnages, le plus souvent de leurs folies et de leurs imperfections, une compréhension plein de tendresse et de compassion. "Sana Krasikov a écrit un livre délicat sur l'économie des relations humaines, devenues monnaie d'échange pour ces personnages exilés, réfugiés et rapatriés, qui réussissent le tour de force d'habiter plusieurs territoires et époques à la fois". The New York Times "Dans la lignée des grands nouvellistes, Sana Krasikov excelle à emporter le lecteur au-delà de l'histoire qu'elle raconte". The Sunday Times

10/2011

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Romans historiques

Les enfants de la terre Tome 1 : Le clan de l'ours des cavernes

Quelque part en Europe, 35 000 ans avant notre ère... Petite fille de cinq ans, Ayla est séparée de ses parents à la suite d'un violent tremblement de terre. Elle est recueillie par une tribu qui l'adopte, non sans réticence, ayant reconnu en elle la représentante d'une autre espèce, plus, évoluée. Ayla appartient en effet déjà aux hommes de Cro-Magnon alors que son clan d'adoption en est encore au stade du Néandertal. Iza la guérisseuse, Brun le chef, Mog-ur le sorcier lui enseignent les règles de la vie communautaire, leurs rites, leurs peurs, leurs audaces. Mais Ayla, moins velue, plus, élancée, les surprend par sa puissance de raisonnement qui lui permet de s'adapter, de réagir rapidement et de ne plus être totalement dépendante de l'environnement. Avec les années, elle dépasse les autres membres en taille, en savoir, en détermination. Elle s'oppose à leurs coutumes, enfreint leurs règles. Le clan songe à la supprimer. Violée par le fils de Brun, Ayla mettra au monde un garçon dont l'apparence physique annonce d'ores et déjà l'inéluctable évolution de l'espèce... Avec Le Clan de l'Ours des Cavernes, des millions de lecteurs à travers le monde ont découvert la vie de leurs lointains ancêtres et, en même temps, le nom de Jean M. Auel : une nouvelle venue dans le monde de la littérature romanesque, qui n'avait pas fini de faire parler d'elle...

04/2002

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Littérature française

East Village Blues

Au milieu des années 1970, Chantal Thomas, qui vient juste de soutenir sa thèse, décide de partir. Loin. A New York, alors cité de tous les dangers. Elle s'installe chez une amie d'amie. Le désir circule, les fêtes s'enchaînent. Un puissant souffle d'aventure anime la ville. Aujourd'hui, amenée à séjourner dans l'East Village pour un été, elle retrouve un quartier totalement changé. Seules quelques traces demeurent de la marginalité d'autrefois, des graffitis sur les rares immeubles non encore "réhabilités" et dont Allen S. Weiss, partenaire de ce livre, va extraire des images photographiques qui rappellent un temps révolu. Car l'East Village était un lieu d'immigration et de bohème pauvre, inventive, où tout le monde se rêvait poète, où se rencontraient Allen Ginsberg, William Burroughs, Herbert Huncke, et les fantômes bien vivants d'Andy Warhol, de Lou Reed et du Velvet Underground. Au fil des pages, sur un mode à la fois précis et romanesque, Chantal Thomas évoque St. Mark's Church, le Chelsea Hotel, les bars, les rues, les peurs, les amours, dans un flottement des genres qu'elle restitue à plaisir, comme portée par la grâce d'une mémoire à même de revivre et faire revivre l'intensité d'une époque ouverte à tout. Par les temps qui courent, ce livre est une merveilleuse évasion, et le rappel d'une chose : la liberté est possible, elle est même un excellent principe de vie...

04/2019

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Littérature française

La grande arche

Il existe à travers le monde une légende presque universelle, selon laquelle on ne peut pas construire un monument si un être humain n'est pas sacrifié. Sinon, le bâtiment s'écroule, et s'écroule toutes les fois qu'on essaye de le remonter. Pour conjurer cette malédiction, il faut emmurer quelqu'un de vivant dans les fondations. On recense plus de sept cents versions de cette histoire. Celle de la Grande Arche de la Défense est la plus récente. Ce récit brosse l'épopée de la construction d'un des monuments les plus connus de Paris, dont on ignore qu'il fut l'enjeu de luttes politiques au couteau sous le règne de François Mitterrand. C'est surtout le portrait et l'histoire de son créateur, Johan Otto von Spreckelsen, un architecte danois très secret, professeur aux Beaux-Arts de Copenhague. Lauréat d'un prestigieux concours international en 1983, fêté pour son projet à son arrivée à Paris, cet homme du Nord découvre avec stupéfaction la désinvolture et les revirements à la française. L'affaire finit tragiquement pour lui, alors que se construit ce portique de marbre qui paraît la sérénité même. Dans ce roman puissant, Laurence Cossé conjugue l'art de la narration romanesque et la précision d'une longue enquête pour évoquer un destin d'architecte parmi les plus beaux et les plus paradoxaux, les plus absolus et les plus violents du XXe siècle.

01/2016

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Littérature française

Abécédaire pour les intimes - Tome 2

Mal du pays, regrets du passé. Ou regrets dans le passé. Sur l'axe temporel, Elle ne se définit qu'une fois. Un indice ? Nous parlons et enterrons le présent dans l'instant qui lui appartient. Sarcophage que nous laissons divaguer dans l'espoir de retrouver sa trace sur les bords d'un cours d'eau. La nostalgie ! Vous avez deviné ! Tout ne serait que pure coïncidence sans elle. Même les gestes les plus rudimentaires. L'homme divaguerait au gré de ses humeurs. Sans constance, sans joie, sans projection vers l'avenir. Cette variable nécessaire priverait pêle-mêle, les enfants de l'amour des parents. Le monde professionnel de ses règles et de ses impondérables. Les banquiers et leurs clients d'une camaraderie au-dessus du " zéro euro ". Les politiciens de leurs appartenances idéologiques etc... . On se rappelle, et c'est tant mieux. Non sans y mettre à chaque fois une masse d'affect bien pesée. Mais c'est à l'école que nous devenons citoyen... Alors ! Que dire après cela ? Peut-être ai-je tort de choisir entre le roman et l'autobiographie ? Mais peut-être pas, en fin de compte. Car, ne parle-t'on pas de dimension romanesque, lorsque nous évoquons nos souvenirs d'antan ? Il n'y a qu'à écouter cette splendide chanson de Gilbert Bécaud, " La vente aux enchères " : " Moi qui ai des souvenirs à ne plus savoir qu'en faire. Venez assister messieurs, mesdames, à ma vente aux enchères ".

09/2015

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Littérature étrangère

Pas question d'art

Après le bouleversant diptyque romanesque composé de Harmonia Caelestis et Revu et corrigé, entièrement consacré à la figure du père, Péter Esterházy décline ici le thème de la mère. Se jouant subtilement des frontières entre fiction et réalité, le grand romancier hongrois la ressuscite en prenant plaisir à brouiller les pistes. Si Pas question d'art foisonne d'anecdotes au sujet de la mère, comme sa prétendue passion pour la question du hors-jeu en football, ou sa ressemblance avec la reine d'Angleterre, Esterházy semble surtout suivre librement le ressac de sa pensée, en contournant pour notre plus grand bonheur les règles de la narration classique. Les réflexions de l'auteur sur l'amour, la filiation, Dieu, la maladie et le ballon rond s'enchaînent et nourrissent une narration impossible à circonscrire, tant ses embranchements et ses rebondissements sont multiples. Tout cela est ironique et drôle, même si l'obsession de la mort - le narrateur doit prononcer l'oraison funèbre du coach, mais aussi creuser la tombe de la mère - caresse avec gravité le texte. Pas question d'art fouille et approfondit ainsi les thèmes chers à Esterházy, dans une écriture "thomas-bernhardienne" encore plus libre que celle des précédents ouvrages. Sa mythologie personnelle est constamment modifiée, revue et corrigée, et bon nombre d'épisodes contradictoires s'entrechoquent dans le texte, comme pour nous dire que la vérité n'est jamais là où nous croyions l'avoir trouvée. Insaisissable, en somme.

04/2012

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Littérature étrangère

Neuland

Quand Mani Péleg disparaît quelque part en Amérique latine, son fils Dori, jeune père de famille en crise, saisit sa chance. Qui d'autre que lui pourrait partir à la recherche de son père, ancien héros de guerre et éminent conseiller économique, dont les dernières nouvelles laissent entendre qu'il n'a plus toute sa tête ? Au même moment, la jeune journaliste Inbar quitte Berlin, où elle a vainement tenté de se rapprocher de sa mère avec qui les liens s'étaient distendus après le suicide de son frère. Mais au lieu de rentrer en Israël auprès d'un mari qu'elle n'aime plus vraiment, Inbar embarque sur le premier vol en direction de l'Amérique du Sud. Dori et Inbar vont se croiser, s'apprivoiser, puis retrouver Mani et son utopie de Neuland, une nouvelle terre d'accueil pour les émigrants du monde entier, semblable à la Palestine des années trente qui attirait les Juifs d'Europe centrale. C'est Lili qui se fait la narratrice de cette époque : sur le bateau en direction de la Palestine où l'attend son fiancé, elle tombe amoureuse de Fima, le grand-père de Dori... Neuland, porté par un souffle romanesque impressionnant, nous raconte l'histoire de ces vies qui auraient pu prendre un autre cours, le destin de ces utopies que l'on n'ose pas, tout comme la force de nos désirs et de nos regrets.

05/2014

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Littérature étrangère

La fiancée volée

Une jeune fille qui devient folle à la mort de son fiancé passera le reste de sa vie à l'attendre, se promenant en robe de mariée, la ville entière encourageant son délire. Un prêtre raté laisse mourir sa femme d'une grossesse qu'elle ne peut supporter, au nom des principes de la morale religieuse. Un homme qui vit en proie au remords parce que, sans le vouloir, il en a conduit un autre au suicide est interrogé par la police au sujet d'un crime auquel il est étranger, comme si son sentiment de culpabilité avait dépassé les limites de sa propre conscience... Douze nouvelles composent ce recueil, comme autant d'îles de cet archipel romanesque unique dans la littérature du Rio de la Plata qui est celui de Juan Carlos Onetti. Et si tous leurs personnages, également ballottés entre la déveine et la misère, restent prisonniers de leur obscure condition de damnés, voués à la résignation, au renoncement, à la trahison, au désespoir, ils n'en rêvent pas moins de pureté, et comme d'un bonheur d'avant la vie. Orphelins d'une spiritualité qu'ils ignorent, mais dont ils ont la nostalgie, une lumière oblique les touche néanmoins, qui leur vient de l'écriture hallucinée d'Onetti. Car l'écrivain dénude, certes, la condition de ses créatures avec un cruel sourire, mais non sans pitié et pour mieux saisir le tremblement du divin au fin fond du gouffre.

11/1987

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Littérature étrangère

Saint homme

Dans un village reculé de l'Arcadie, un ermite connu sous le nom de saint Ioannis l'Orphelin est à l'agonie. Battu à mort par les villageois qui l'ont vénéré comme un saint pendant des années, il se vide lentement de son sang, seul et abandonné de tous. Bien malgré lui, un jeune garçon dépêché à son secours devient alors le dépositaire de son ultime témoignage, en écoutant le long récit que Yannis tient à lui faire de sa vie, dans cette grange que les habitants de la région considèrent comme maudite. Pendant cette difficile confession qu'il comprend à moitié, le jeune garçon ne se doute pas encore qu'il sera bientôt désigné par les vrais coupables comme le meurtrier de l'ermite et qu'il sera obligé de fuir et de changer d'identité pour échapper à la justice. Plus de soixante ans après, il est question de béatifier Ioannis l'Orphelin, dont la légende est restée vivante. Le jeune homme de jadis décide alors de briser le silence et de révéler l'histoire d'un saint fabriqué de toutes pièces. Saint homme pose la question très universelle de la manière dont cohabitent dans toutes les sociétés le mensonge, la roublardise, l'âpreté au gain, avec les croyances ou le besoin de croire du plus grand nombre. Mais Saint homme est aussi un livre hautement romanesque, fourmillant de personnages fascinants et de rebondissements dramatiques.

03/2006

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Critique littéraire

Le théâtre du monde. Atlas d'hier, atlas imaginaires

De la découverte d'un objet... à la constitution d'un fonds d'archives : une histoire incidente, souvent imprévue et parfois romanesque, significative de la richesse et de la diversité du patrimoine des bibliothèques de la Ville de Paris. Dépositaire d'un monde inconnu et précieux, chaque bibliothèque vous amènera, au coeur d'un petit volume, vers son "trésor de papier". Toutes les cartes sont des visions du monde, fragmentaires, particulières, dépendant de l'état des sciences et des savoirs... Tout autant que leur évolution, les récits d'expéditions, les grandes navigations, les découvertes ont contribué à l'histoire de la cartographie. En retour les cartes ont nourri l'imaginaire des écrivains et des conteurs qui se sont introduits, à la manière de passagers clandestins, dans le monde qu'elles donnaient à voir. La bibliothèque du Tourisme et des Voyages a le privilège de conserver plusieurs volumes d'atlas publiés à Amsterdam vers 1640. Or la présence de cet héritage inattendu est intimement liée à l'histoire des voyages, dont témoigne une collection unique en son genre, celle du Touring-Club de France. Ce trésor, ainsi replacé dans ce contexte, nous livre les traces de l'aventure originale du TCF et de son rôle pionnier dans l'essor du tourisme au XXe siècle. Autant de jalons d'une histoire collective et de clés de la perception du monde qui est le nôtre aujourd'hui.

12/2009

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Littérature française

Les prisonnières des FARC. Histoire basée sur l'enlèvement par les FARC, d'Ingrid Betancourt et de Clara Rojas, en l'année 2002

« Ils se trouvèrent nez à nez avec les rebelles. Un tir nourri se déclencha immédiatement. Les balles partaient dans tous les sens. Juan profita du désordre ambiant pour s'enfuir à toutes jambes. Après cinq cents mètres, il s'arrêta, essoufflé. Il entendait dans le lointain l'intensité des tirs diminuer, puis s'arrêter totalement. Il resta immobile un instant. Après quelques minutes, il s'aventura dans leur direction. Il se rendit compte qu'il avait avalé beaucoup de chemin. Il ne voulait pas retomber dans les mains des terroristes, mais attirer l'attention de l'armée régulière. Bientôt il se rendit compte du carnage. Tous les rebelles ainsi que les otages avaient été tués. Des corps inertes étaient disséminés partout. Parmi eux, Juan aperçut plusieurs cadavres de l'armée régulière. » Après sa biographie du Che, Alain Krieger renoue avec l'Histoire en revisitant l'enlèvement d'Ingrid Betancourt et de Clara Rojas à travers leurs doubles Adriana Rodriguez et Alexandra Fuentes. S'il multiplie les clins d'œil et autres références authentiques, collant au plus près à la réalité sociopolitique colombienne, l'auteur se défend de toute prétention documentaire et choisit sciemment de bifurquer vers la fiction. De beaux portraits de femmes fortes, une version alternative des faits et des personnages, une nouvelle perspective : mêlant aventure et émotions, l'auteur signe une tragédie romanesque mais convaincante, inextricablement liée à l'actualité.

06/2015

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Religion

La papesse Jeanne

Une femme, travestie en homme, aurait occupé la chaire de saint Pierre vers 855. C'est du moins ce qu'affirme une tradition légendaire largement répandue depuis le XIIe siècle, encore vivace de nos jours. Au-delà de son allure romanesque, le récit met en jeu un interdit fondamental de la culture catholique : le refus du sacerdoce féminin. Il pose aussi la question troublante de l'imposture : que se passe-t-il quand un pouvoir suprême (et divinement sanctionné) se laisse usurper ? Ce livre propose d'abord de repérer l'origine du récit en interrogeant un rite imaginaire (mais constamment rapporté) qui soutient l'existence de la papesse : lors du couronnement pontifical, on vérifierait la virilité du pape, afin de conjurer la menace d'une nouvelle papesse. Qu'est-ce qui se noue autour de ce rite ? Puis on aborde une autre énigme de Jeanne : jusqu'au XVIe siècle, l'Eglise croit et fait croire à l'authenticité de l'épisode. Comment expliquer ce paradoxe ? L'enquête établit les contextes précis d'utilisation du récit, en abordant, de biais, les moments de grande tension de l'Eglise médiévale (question de la pauvreté franciscaine, Grand Schisme). L'auteur esquisse une théorie de l'historicité des modes de croyance. Enfin, rejetée par l'Eglise catholique, la papesse entre dans l'argumentation réformée et anticléricale et passe en littérature où elle poursuit son existence étrange et fascinante.

04/1993

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Littérature française

Histoires de mers

La mer connaît des histoires. Elle en a tant à raconter qu'on se demande si elle n'en invente pas. On ne les écoute pas toujours parce que certaines nous font peur. La mer se prête avec complaisance au romanesque ou au tragique. Elle est comme la vie, elle a le goût du drame. Elle ne parle pas d'elle, juste de ce qu'elle voit et de ce que colportent les fleuves et les rivages. Elle sait ce qui nous fait partir ou revenir, ce qui entre ou sort, ce qu'on achète ou ce qu'on vend, l'audace des navigateurs et le sort des disparus. Elle a tout vu, depuis le temps qu'elle nous regarde nous agiter. Elle en sait beaucoup sur le monde et sur nous, autant que sur les moeurs, les coutumes et les voyages des créatures aquatiques qu'elle abrite. Se doute-t-elle qu'elle tient le rôle principal dans ces films et ces livres qui nourrissent nos fantasmes ? Ces Histoires de mers sont-elles vraies ? Elles parlent de bateaux et de ports, de capitaines, de pêcheurs et d'aventuriers, de marins et d'imprudents, de déracinés et d'autochtones, de terres lointaines et de naufrages. Il nous faut tendre l'oreille pour entendre la mer évoquer les bonnes et mauvaises fortunes des hommes qu'elle confie au vent, tandis qu'elle garde pour elle le secret des abysses et du sexe des îles.

11/2018

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Littérature étrangère

La maison de la mosquée

Vaste demeure séculaire attenante à la mosquée de la ville, la maison des trois cousins, Aga Djan, le riche marchand de tapis et chef du bazar, Alsabéri, l'imam, et Aga Shodja, le muezzin, symbolise l'harmonie de la société persane reposant sur un islam modéré et sur un socle de mythes et de récits millénaires empreints de sagesse. Mais lorsque l'Iran se transforme en un guêpier de valeurs américaines, intégristes et communistes, la maison est bientôt gagnée par ce désordre nouveau. En effet, tout change quand, à la mort d'Alsabéri, son beau-fils Galgal occupe la charge d'imam vacante. Adoptant aussitôt une attitude arrogante, il enferme sa femme, propage un islam intolérant et pousse les fidèles de la mosquée à faire sauter le cinéma de la ville qui doit être inauguré par l'épouse du shah. Puis il devient le bras droit de Khomeyni et contribue à l'implantation du nouveau régime à grand renfort d'exécutions. S'il condamne les dérives du fanatisme, ce roman sur les errements de l'Iran au XXe siècle ne néglige aucune des multiples facettes de ce pays et, à travers d'innombrables personnages, témoigne tout autant d'une société attachée à son histoire, à sa culture, à un islam modéré et sage, une société vivante et moderne. Avec La maison de la mosquée, Kader Abdolah signe une grande fresque romanesque à la fois très politique et d'une force poétique indéniable.

01/2008

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Littérature française

Faits Tome 1 : Lecture courante à l'usage des grands débutants

Si le titre ne laisse aucun doute sur la volonté d'échapper au genre romanesque, le sous-titre pourrait, à tort, insinuer que l'auteur s'adresse, et de manière un peu condescendante, à des lecteurs ne sachant pas tout à fait lire. En réalité, c'est en tentant, autant que faire se peut, d'épousseter ses narrations de leurs scories et redondances qu'il s'est surpris en train d'écrire, bien malgré lui, quelque chose s'apparentant aux livres de lecture courante de notre enfance. On aura compris que les courts textes réunis ici ne sont pas pour autant destinés aux jeunes lecteurs : ils s'adressent à des adultes ayant peu de goût pour les histoires édifiantes et assez d'imagination pour ne pas attendre qu'on leur tienne la main. Dans ce livre, chacun voyage à sa guise. Bien au-delà de l'esthétique ou de la théorie, l'effondrement du sens (ou sa multiplicité) dans un livre n'ayant ni réel début ni fin, et qui, de manière anarchique, pourrait, tout aussi bien, proliférer à l'infini, est ici la marque même de l'époque. Mais l'absence de tout lien entre ces pages, leur extrême liberté, leur densité, est aussi ce qui leur permet de briller d'une étrange lumière de quartz noir. Si, par ailleurs, le regard de l'auteur nous est si proche c'est qu'il est, essentiellement, celui d'un homme d'aujourd'hui.

01/2002

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Cinéma

Snob society

Chanel, Gloria Swanson, Greta Garbo, Marie-Laure de Noailles, la duchesse de Windsor, Visconti, Ali Khan, Rita Hayworth, Truman Capote, Gianni Agnelli, la princesse Grace, la Callas, Onassis, Jackie Kennedy, Andy Warhol, Jacques Chazot, Elizabeth Taylor... Qui peut se targuer d'un tel générique? Ce livre n'est pas une étude sociologique sur le snobisme, mais un livre avec des snobs comme personnages. Des snobs qui se croisent. Plus de snobs qu'aucun autre livre n'en a jamais réuni. Des snobs, des dandys, des noctambules, des esthètes, des égéries, des stars, dès couturiers, des décoratrices, des écrivains, des hommes à femmes et des femmes à hommes (mais aussi des hommes à hommes et des femmes à femmes) réunis par des histoires d'amour, des romances, des coucheries, des coups de foudre, des coups fourrés... Presque une centaine d'acteurs, sans compter les seconds couteaux. Que du beau monde, mais quel monde! Un monde à des années lumière du nôtre. Un monde qui appartenait encore aux hommes et aux femmes qui se couchaient tard, qui buvaient comme des trous, qui fumaient comme des pompiers et se droguaient à l'occasion. Grâce à une foule d'anecdotes et une écriture qui emprunte au romanesque, Francis Dorléans, ancien chroniqueur pour Vogue, a l'art de convertir la nostalgie d'une époque en un feuilleton acide et coloré dont on ne voudrait rater aucun épisode.

04/2009

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Romans historiques

LE CLAN DE L'OURS DES CAVERNES

Quelque part en Europe, 35 000 ans avant notre ère... Petite fille de cinq ans, Ayla est séparée de ses parents à la suite d'un violent tremblement de terre. Elle est recueillie par une tribu qui l'adopte, non sans réticence, ayant reconnu en elle la représentante d'une "autre" espèce, plus évoluée. Ayla appartient en effet déjà aux hommes de Cro-magnon alors que son clan d'adoption en est encore au stade du Neandertal. Iza la guérisseuse, Brun le chef, Mog-ur le sorcier lui enseignent les règles de la vie communautaire, leurs rites, leurs peurs, leurs audaces. Mais Ayla, moins velue, plus élancée, les surprend par sa puissance de raisonnement qui lui permet de s'adapter, de réagir rapidement et de ne plus être totalement dépendante de l'environnement. Avec les années, elle dépasse les autres membres du clan en taille, en savoir, en détermination. Elle s'oppose souvent à leurs coutumes, enfreint leurs règles. Souvent, le clan songe à la supprimer. Violée par le fils de Brun, Ayla mettra au monde un garçon dont l'apparence physique annonce d'ores et déjà l'inéluctable évolution de l'espèce... Avec Le Clan de l'Ours des Cavernes, des millions de lecteurs à travers le monde ont découvert la vie de leurs lointains ancêtres et, en même temps, le nom de Jean M. Auel : une nouvelle venue dans le monde de la littérature romanesque, qui n'a pas fini de faire parler d'elle...

04/1994

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Littérature étrangère

Victor et Macha

Victor et Macha ont seulement seize et dix-sept ans, mais ils en savent déjà long sur les vicissitudes de la vie. Après une enfance en Union soviétique, l'émigration en Israël au début des années soixante-dix leur fera connaître le goût amer d'une certaine adversité. Victor surtout souffre de la brutalité de ses nouveaux camarades, et trouve difficile de se faire une place dans cette société israélienne bousculée dans ses certitudes. Puis leurs parents meurent dans un accident de voiture, et avant que leur grand-mère Catherine puisse émigrer à son tour pour leur épargner les services sociaux, frère et soeur sont ballottées de kibboutz en internats. Quand ils s'installent enfin tous les trois dans un appartement de la banlieue de Haïfa, Catherine a beaucoup de mal à se montrer à la hauteur et à donner de l'amour à ses petits-enfants. Macha, provocatrice et sûre d'elle, a d'autant plus d'ascendant sur son petit frère. Mais quand ce dernier se rapproche peu à peu de son camarade de classe Nimrod, un vrai "Sabra" qui le fascine, Macha réagit vivement. Trop vivement peut-être, et leur vie risque bien de basculer... En s'attachant au destin de ces lointains cousins israéliens des célèbres Enfants terribles de Jean Cocteau, et en décrivant un pays sans cesse obligé de se réinventer, Alona Kimhi fait preuve d'un souffle romanesque tout à fait exceptionnel. Une nouvelle confirmation de son immense talent.

02/2015

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Histoire de France

PASCAL COPEAU 1908-1982

Journaliste à Berlin de 1933 à 1936, directeur des émissions en langues étrangères de la radio française, dirigeant du mouvement de résistance Libération à partir de 1942, membre fondateur du CNR et de toutes les organisations qui ont, au fil des mois, unifié la Résistance, membre de l'Assemblée consultative et député aux deux Constituantes, Pascal Copeau fut l'une des figures essentielles de la Résistance. Pourtant, son nom et son rôle sont aujourd'hui presque oubliés. Mais cette injustice momentanée de l'Histoire, c'est probablement dans la vie et la personne même de Pascal Copeau qu'il faut en chercher la cause. Fils du grand homme de théâtre Jacques Copeau, qui fut pour lui un père impossible quand la mère et les soeurs étaient trop aimables, Pascal Copeau a toute sa vie - une vie romanesque et souvent pathétique - cherché à résoudre le drame intime d'une homosexualité non assumée. C'est pour n'avoir jamais su faire la part entre vie privée et vie publique qu'il a renoncé aux premières places auxquelles il semblait destiné. C'est au Maroc dans les années cinquante, puis à la télévision avec la création de la troisième chaîne, qu'il retrouvera un rôle social à sa mesure. Cette biographie, qui s'appuie sur une abondante correspondance, notamment entre le père et le fils, et sur les témoignages des nombreux amis de Pascal Copeau, s'attache à l'homme, retrace une vie d'homme que traverse l'Histoire.

04/1994

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Littérature étrangère

Je suis l'empereur de Chine

Après un long silence, l'auteur d'Epouses et concubines nous revient avec un roman tout aussi stupéfiant. Dans Je suis l'Empereur de Chine, Su Tong réinvente l'histoire aux couleurs rouge et or de la légende, tel un songe fastueux et cruel qui se dissiperait tôt au réveil. Ou comment Duanbai, destiné à une vie de prince insouciant et oisif, hérita à quatorze ans du trône d'empereur. Comment il vit ce monde doré se couvrir du sang des manigances et des trahisons, avant de perdre son trône et de devenir funambule dans un cirque, souverain de sa propre vie, et après bien des vicissitudes, d'achever ses jours dans un monastère perdu dans la montagne, " étrange moine " qui, la nuit, étudie et, le jour, " sur une corde tendue très haut entre deux sapins, se tient immobile dans la position du héron ". Ecrit dans un style très cinématographique, ce roman qui puise aux images de la Chine éternelle mêle aux plaisirs du romanesque une parabole sur les jeux du pouvoir et de la liberté humaine. Les royaumes changent de mains, les concubines intriguent à l'arrière des palais, seul un jeune esclave eunuque montrera à Duanbai qu'amour et loyauté existent encore en ce monde. A la rencontre de l'histoire et de l'imaginaire, un roman éblouissant, qui serait comme " un rêve effrayant pendant une longue nuit de pluie ".

08/2005

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Littérature française

L'intelligence naturelle. L'évolution

« Les pertes en vies atariennes n'en finissaient plus d'être dénombrées. Les citoyens s'interrogeaient grandement sur la philosophie des Grands Penseurs. Leurs croyances populaires étaient fortement remises en question. Ils subissaient la lourde influence d'un ciel qui se devait d'être immuable et permanent. Plusieurs cessèrent de croire en l'Être Suprême alors que d'autres se demandaient ce qu'ils avaient fait de mal pour subir sa colère. Tous les citoyens étaient à la fois attristés et découragés ; de plus, la plupart d'entre eux étaient endeuillés. Au nord, la situation n'était guère mieux. Ceux qui ont su passer à travers cette épreuve se sentaient démunis, désolés et indignés. À leurs yeux, ils venaient de perdre tout le prestige qu'ils avaient acquis depuis de nombreuses générations. Ils subissaient un châtiment divin et personne ne croyait mériter ce qui leur arrivait. Aux yeux de certains, l'Être Suprême a cessé d'exister alors que d'autres lui demandaient pardon. » Foi et savoir, recherches scientifiques et attentes spirituelles... Forces puissantes, mais aussi souvent antagonistes que L. Drapeau place au cœur de son roman dont l'héroïne, finalement, est la civilisation humaine elle-même, tiraillée par d'importantes tensions et en demande de certitudes. Fable philosophique située dans un univers qui nous est à la fois proche et étranger, « L'Intelligence naturelle » appartient, de par son souffle romanesque et sa profondeur thématique, à ces lectures qui combinent pouvoirs de divertissement et de réflexion.

06/2015

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Littérature française

Les grandes blondes

Voilà déjà longtemps qu'on s'acharne à "détruire le roman", à écrire des "anti-romans". Il est même probable que, pour l'essentiel, le meilleur, le plus vivant du roman depuis un demi-siècle soit sorti de cette volonté de suicide. Echenoz renverse la vapeur. Il croit au roman, même si cette foi n'est pas celle du charbonnier et qu'elle s'accompagne d'un regard critique et d'une bonne dose d'humour. A lire Les Grandes Blondes, il apparaît même que le romanesque, cette mise en présence de l'aléatoire, du libre-arbitre et de la nécessité, soit un des derniers espaces qui résistent à la vitrification de notre univers, une des dernières chances de l'irrégularité. Les Grandes Blondes ressemble à une machine (...) qu'un ingénieur aurait savamment déréglée tout en la construisant. (...) La machine ainsi clandestinement sabotée n'en ferait plus qu'à sa tête. Elle aurait encore l'apparence d'un mécanisme, brillant, nickelé, impassible, rationnel et abstrait, mais elle serait, en fait, vivante et soumise au hasard. (...) Elle serait même tendre, et parfois mélancolique. Juste retour des choses quand, ailleurs, c'est le vivant qui prend l'allure du machinal, que "le monde est taillé ton sur ton dans la même fibre synthétique". (...) Revanche de l'écriture : il n'y a pas un chapitre, pas un paragraphe, pas une phrase dans Les Grandes Blondes qui puisse servir au cinéma. Pierre Lepape, Le Monde.

01/2013