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Laurence Engel Bruno Racine

Extraits

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Petits classiques parascolaire

Lais et sonnets

" Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ". Par ce vers resté célèbre, Louise Labé a capturé les tourments de la passion amoureuse. Bouleversant les usages poétiques hérités de Pétrarque, selon lesquels il revenait aux hommes de chanter les attraits de l'être aimé, la poétesse loue les "beaux yeux bruns " de son ami et décrit la souffrance causée par son absence. Quatre siècles plus tôt, Marie de France prenait la plume pour mettre en vers les amours de chevaliers, de reines et parfois d'êtres surnaturels, dans les contrées mystérieuses de Bretagne... Présentés dans une version accessible au lecteur d'aujourd'hui, les textes réunis au sein de ce recueil sont une porte d'entrée dans l'oeuvre de deux femmes de lettres qui ont profondément renouvelé l'expression poétique du sentiment amoureux. + Etude des oeuvres - histoire de la langue - questions de grammaire - explications de textes + Groupements de textes - vers de femmes amoureuses - aux sources de la lutte pour l'émancipation des femmes + Entraînement au bac et écrits d'appropriation.

01/2021

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Histoire internationale

Le XXe siècle. Temps, tournants, tendances, 4e édition revue et augmentée

Le XXe siècle occupe une place singulière dans l'histoire universelle : théâtre de deux guerres mondiales, inscrites dans une phase de plus de trente ans (1914-1949), il est le siècle des génocides, des idéologies totalitaires rouge, noire et brune, mais aussi celui de la démocratie de consommation et de l'émancipation de peuples devenus, à partir de la décennie Cinquante, sujets de leur propre histoire. Simultanément, il voit la science jouer un rôle clef dans des domaines les plus divers, alimentant une transformation complète du rapport de l'homme à l'espace, au temps, et à son environnement menacé. Cet ouvrage a pour ambition d'appréhender une histoire qui, comme le souligne Paul Veyne, est "faite de beaucoup d'accidentalité avec quelques noyaux de nécessaire". L'analyse s'inscrit dans le temps long et dans celui, plus court, de la conjoncture, d'où le sous-titre de ce volume, "Temps, tournants, tendances". Deux parties de dimension inégale entendent fournir au lecteur des clefs et des pistes de réflexion pour mieux cerner une histoire tragique et lumineuse.

08/2016

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XXe siècle

La fille du Docteur

Dans la Pologne occupée par les nazis, Sofia ne peut plus regarder son père dans les yeux. Il vient de conclure un sinistre marché avec les SS en acceptant de travailler comme médecin à Auschwitz. En échange, sa femme et sa fille, qui sont de confession juive, auront la vie sauve. Un jour, Sofia aperçoit des prisonniers envoyés depuis le camp pour travailler dans la ferme familiale. Parmi eux, il y a Isaac, un garçon de 18 ans, le même âge que Sofia. Du lever au coucher du soleil, il laboure la terre, au milieu des coups de feu qui déchirent la campagne. Le jeune homme est terrorisé et pense que chaque jour sera le dernier. Alors quand Isaac voit Sofia, une belle jeune fille aux cheveux bruns, cela ressemble à un rêve. Peu à peu, en secret, ils se rapprochent et Sofia promet de tout faire pour l'aider à survivre. Mais dans une époque où le quotidien est un cauchemar, les bonnes intentions ne suffisent pas...

05/2023

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Littérature française

Le vide

"Ca prévient pas quand ça arrive, ça vient de loin. Ca s'est traîné de rive en rive, la gueule en coin. Et puis, un matin au réveil, c'est presque rien, mais c'est là ça vous ensommeille au creux de reins. Le mal de vivre. Le mal de vivre ! " . Comme des larmes aux paupières au jour qui meurt, au jour qui vient, la longue dame brune aux yeux en amande. La longue ténébreuse entonnant, comme une berceuse, son mal de vivre au fil de mes nuits. La gueule en dérive de coin en coin qu'il faut bien vivre, vaille que vivre. Emmitouflé jusqu'au col dans ce long manteau de tristesse et de mélancolie, mon mal de vivre comme un cancer intérieur. Virgule, point-virgule, point, comme les étapes d'une lente agonie. Où sont-ils donc passés tous ceux qui n'en sont pas revenus du mal de vivre. Au fil de mes respirations, tout seul dans le silence d'une nuit discontinue, virgule, point-virgule, point, comme les stigmates d'un vide qui n'en finit plus".

09/2017

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Second Empire

Clovis Hugues. Poète, communard, député ouvrier

Célébrer la mémoire des communes de 1871, c'est d'abord faire revivre ceux qui l'ont incarnées et leurs idéaux, pour mieux diffuser le message d'espoir qu'ils ont laissé aux jeunes générations. Car la Commune n'est pas l'expression d'une utopie et d'un passé révolus mais bien celle de l'avenir. Ces réalisations, ces acquis sociaux et démocratiques vivent toujours dans la conscience des peuples et sont autant d'appels à défendre la marche humaniste de l'histoire contre les barbares et les prédateurs. Figure incontournable bien que trop souvent oubliée des livres d'histoires et des biographies, Clovis Hugues, qui rejoignit la Commune de Paris après celle de Marseille, qui en fut le poète reconnu, qui en devint député, nous permet précisément de tisser ce lien et d'en prendre la mesure. Le parcours intellectuel, politique et militant de ce communard provençal hors du commun donne à comprendre-les raisons qui poussèrent ces femmes et ces hommes encore nourris des paroles de Robespierre, Babeuf, Blanqui, à remettre en cause la domination inconditionnelle de la bourgeoisie. Les mutations et l'enrichissement de la pensée de Clovis Hugues avant, pendant et après les Communes donnent à voir les conditions concrètes de la naissance d'un puissant mouvement ouvrier s'appropriant le socialisme scientifique de Marx et Engels et réalisant dans la Seconde internationale de nombreux objectifs de la Première. Pour saisir la force d'exemple que constitue l'engagement politique de Hugues dans le socialisme, pour une jeunesse avide de comprendre et d'agir, il fallait bien ce livre...

03/2022

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Histoire des idées politiques

Le Capital. Critique de l’économie politique, Edition

"Le Capital" est composée de trois livres. Le premier (1867) est le seul publié du vivant de Marx, les deux autres (1885 et 1894) étant le fruit du travail de Friedrich Engels sur les notes et brouillons laissés par l'auteur. La théorie exposée dans le premier livre est que dans le mode de production capitaliste la marchandise ne compte pas par sa valeur d'usage car elle est devenue un objet abstrait qui domine les rapports sociaux et prend possession de la force de travail des hommes. La plus-value de la marchandise générée par la force de travail du prolétaire qui, ne possèdant pas les moyens de production meurt de faim s'il ne cède pas celle-ci, fait l'objet d'une appropriation privée par le capitaliste. Marx analyse les étapes qui mènent à la formation et à l'augmentation de la plus-value par captation de la marchandise-travail. Il synthétise aussi le cercle fermé du système dans la concurrence entre capitalistes pour diminuer la valeur de la main-d'oeuvre et augmenter sans cesse la plus-value. Le second livre décrit minutieusement le fonctionnement du marché, des banques et des commerces, y compris les mesures de sécurité mises en place pour réguler les phénomènes chaotiques. Dans le troisième livre, Marx explique que les différents profits s'égalisent au moment de la vente de la marchandise. Avec une édition complète de quelque 22 tomes, même les plus farouches adversaires de Marx n'ont pu que s'incliner devant la puissance du "Capital" et saluer l'ampleur des constructions conceptuelles de son auteur.

09/2023

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Guides étrangers

Amérique centrale

Ce guide répond à trois objectifs : informer, guider et illustrer. Plus de 20 auteurs, photographes ou grands reporters ont collaboré à ce volume pour vous offrir le guide le plus exhaustif, et un récit vivant où anecdotes historiques, tableaux pittoresques et conseils pratiques se succèdent et se complètent. HISTOIRE & SOCIETE. Terre enfantée, il y a 15 millions d'années, du choc tectonique des plaques de Cocos et de Nazca ; architecturée par les Mayas, seigneurs de la jungle et maîtres du temps ; écrasée sous le joug des Hernán Cortés, Pedro de Alvarado et leurs conquistadors ; convoitée par la Couronne britannique et les magnats américains ; meurtrie par les perpétuels séismes, éruptions volcaniques et ouragans ; déchirée par les incessantes dictatures et guerres civiles... la luxuriante Amérique centrale a pétri un peuple d'une diversité exceptionnelle et au tempérament bien trempé comme en témoignent le prix Nobel de la paix Oscar Arias Sánchez et celui de littérature Miguel Angel Asturias. ITINERAIRES. Des monumentales pyramides de Tikal, impressionnante cité maya surgissant de la jungle guatémaltèque, au canal de Panamá, merveille d'ingénierie moderne ; de Cancún, festive station balnéaire du Yucatán, à Granada, paisible cité coloniale nicaraguayenne surnommée "Gran Sultana" ; de la Península de Osa, verdoyant écrin où fourmille une faune riche et variée, au Great Blue Hole, célèbre cénote sous-marin de la plus grande barrière corallienne de l'hémisphère Nord... Le coeur du continent américain, véritable conservatoire archéologique et environnemental, éveillera votre curiosité pour l'histoire et stimulera votre soif d'aventure. CARNET PRATIQUE. Trente-huit pages pour tout savoir sur les formalités, les moyens de transport, le logement, la restauration, la culture, les loisirs, les sports, etc.

04/2019

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Romance sexy

High School Revenge

Règle n° 1 : ne pas tomber amoureux de sa proie... En plus d'être la star du lycée, Kenan Adams est également un prodige du basket. Ce sport est le seul domaine où il exerce un minimum de contrôle sur sa vie chaotique, et il s'y dévoue corps et âme. Alors le jour où il se fait voler sa place de capitaine par Mason, l'un de ses coéquipiers, il décide de se venger. Rayer sa voiture de luxe ? Trop facile. Coucher avec la fille dont Mason est amoureux depuis le collège ? Déjà fait... Non, il y a mieux, beaucoup mieux pour atteindre son ennemi en plein coeur : Kenan va séduire sa petite soeur, d'un an plus jeune qu'eux, lui prendre sa virginité et la larguer brutalement. Angel a de grands yeux innocents, elle se cache derrière son violon et ses vêtements informes, elle n'est clairement pas de taille à résister à Kenan ! Du moins, c'est ce qu'il croit... Il pourrait bien se retrouver face à une adversaire farouche, sur un terrain qu'il ne maîtrise absolument pas : celui du coeur. A propos de l'autrice Derrière le pseudo Fanny Twice, il y a deux autrices : Fanny DL et Fanny Najöy. Elles se sont rencontrées sur une plateforme d'écriture où le coup de coeur a été immédiat. En plus d'avoir de nombreux points en commun (leur prénom par exemple), elles ont le même style d'écriture et la même passion pour la romance. Sur un coup de tête, elles décident d'écrire un livre ensemble, et six mois plus tard l'aventure était lancée !

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Littérature française

TROTSKY ETC

L'autobiographie de Trotsky est un document susceptible de séduire un auteur dramatique. Pouvait-il être restitué au théâtre dans son intégrité, pouvait-on en explorer les contours sur la scène sans verser dans l'anecdote ? Parti à la découverte de son personnage, René Kalisky eut la révélation d'une génération de marxistes orthodoxes, de révolutionnaires fiévreux, d'exilés faméliques suspectés par toutes les polices du monde et pour lesquels la politique représentait l'aspect le plus exaltant de l'existence. Au théâtre, pour nous être révélé tel qu'il fut, Trotsky devait apparaître dans son cadre authentique, au centre du drame révolutionnaire. Il était nécessaire de le voir dominer la révolution, puis être dominé par elle. C'est ce qu'a réalisé René Kalisky, négligeant systématiquement l'ordre chronologique au profit d'un ordre dramatique qui met en relief une thématique de la révolution. Entre les séquences de l'exil mexicain et celles du procès de Moscou, qui forment la partie centrale du spectacle, sont intercalés des tableaux où Trotsky est harcelé par des masques, des posters à l'image de Che Guevara, de Mao Tsé-toung, de Hô Chi Minh, de Marx, de Rosa Luxembourg, de Engels. En effet il ne suffisait pas d'éclairer les équivoques et les contradictions qui accompagnent la passion révolutionnaire de Trotsky, il importait de le faire parler, de briser ses silences, de crever le mur du temps et de l'espace en abolissant les bornes traditionnelles de la chronique historique. Rayé de l'histoire officielle de son pays, Trotsky reste encore de nos jours le "prophète maudit du marxisme" dont l'ombre se projette plus que jamais sur notre époque.

09/1969

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Ethnologie

Le partage des savoirs. Discours historique et discours ethnologique

Pour l'Europe civilisée, le Nouveau monde est un autre monde : les moeurs paraissent sauvages, la religion absente, l'esprit dégradé. Les peuples sont sans écriture, sans archives ni Etats. Ils échappent donc à l'histoire sous toutes ses formes, morale, civiles et politique. Les peuples à écriture relevant en toute noblesse du territoire de l'historien, ceux qu'on appelle sauvages seront l'objet propre des ethnologues. Tel est le partage originel des savoirs. Un partage jamais assuré, dont Michèle Duchet retrace les avatars chez quelques grands auteurs. Ainsi Lafitau intègre les Américains dans l'histoire en les comparant aux hommes des " premiers temps ", mais il les en exclut du fait de leur apparent immobilisme. Voltaire passe le sauvage aux profits et pertes d'une histoire universelle des progrès de l'esprit humain. Malthus fonde le principe de population sur l'étude de toutes les sociétés, sauvages ou civilisées. Cornélius de Pauw ne voit dans les Indiens que des hommes dont la complexion altérée et le génie borné arrêtent le progrès. Hegel conçoit des peuples sans histoire et les rejette du côté de la nature. Lewis Morgan, par l'étude des systèmes de parenté, fait de l'ethnologie une science et retrace l'histoire de l'humanité primitive. A sa suite, Engels intègre le non-historique à l'histoire et défend l'unité fondamentale du genre humain. Claude Lévi-Strauss refuse pour sa part l'idée d'une histoire cumulative et se veut fidèle à Jean-Jacques Rousseau en distinguant les sociétés froides sans écriture, mais productrices de mythes. Un partage qui n'échappe certes pas à l'histoire... d'où la complexité de ses effets.

02/1985

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Philosophie

Philosophie de la politique

Ce texte correspond au discours de réception du professeur Angel Sanchez de la Torre à la Royale Académie espagnole de législation et de jurisprudence, Section de Philosophie du droit. D'une longueur inhabituelle (plus de 250 p. en langue esp.), ces développements sont aussi d'une extrême densité d'érudition et d'une subtile acuité d'analyse. L'A. avoue avoir exposé là les résultats de plus de vingt années d'intenses recherches, ce que vérifie la variété de ses registres documentaires : dans l'ordre historique et linguistique comme dans l'ordre de la philosophie juridico-politique, il s'agit sans doute là de la synthèse la plus richement informée, qui permet de mieux saisir la portée d'approches déjà connues de Finley à Strauss, Vernant ou Cl. Mossé. Mais bien au-delà des curiosités d'une enquête située, la portée plus générale de ce livre n'échappera pas au lecteur. Sans reprendre les vieux débats, abordés sur le mode littéraire ou dialectique, de Kafka à Arendt, et que véhiculent encore tant de " criticiens " de la " démocratie ", l'A. philosophe et sociologue, porte ici un diagnostic renouvelé sur les structures permanentes du phénomène tyrannique. Il s'est employé à élaborer une sorte de portrait de la tyrannie d'où ressort un type psycho-comportemental assez caractérisé pour être tristement reconnaissable à travers certaines mœurs qui n'ont guère changé, quand les références juridiques et institutionnelles de complaisance et la rhétorique vide du politique servent de paravent au moins avouable des mobiles du pouvoir : à la destruction narcissique de l'altérité au nom du " lien social ".

12/1999

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Pédagogie

Mettre l'expérience en mots. Les savoirs narratifs

Depuis les années 1990, une démarche dite "clinique-dialogique" (Jean Piaget - Edgar Morin) est apparue et s'est développée en Sciences de l'éducation, notamment à l'université de Nantes. Au fil des enseignements, recherches et travaux de thèse, et malgré leur marginalité, ces orientations se sont avérées productrices de savoirs à partir de la mise en mots de l'expérience. Contribuant à constituer ce que Roland Gori appelle "savoirs narratifs", elles ont peu à peu montré leur intérêt dans différents domaines, allant des situations ordinaires d'apprentissage tout au long de la vie, aux parcours événementiels accidentes voire traumatiques. Après avoir posé la problématique générale, nous évoquerons ici cinq grandes lignées des chantiers, tant internationaux (Brésil, Pologne, Maroc, Angleterre) qu'interdisciplinaires (de la scolarité à la formation tout au long de la vie ; en santé ; en situations extrêmes ; jusqu'au bout de la vie ; mémoire et transmission), croisant leurs avancées aux réflexions et travaux de spécialistes du domaine. Cet ouvrage s'adresse ainsi à tout chercheur en Sciences humaines, comme à tout professionnel des "métiers de l'humain" (Mireille Cifali), soucieux de qualité réflexive et de qualité de vie. Avec les contributions de : Roland Gori et Carole Baeza, Manuela Braud, Hervé Breton, Loïc Chalmel, Corinne Chaput-Le Bars, Henrique De Castro, Zineb El Manssouri, Nadine Esnault, Patricia Ferreira Karla, Caroline Gallé-Gaudin, Nathalie Garric, Emilie Ghyssens-Marandas, Luciane Goldberg, François Goupy, Bruno Hubert, Martine Janner-Raimondi, Miguel Jean, Raphaëlle Lavenant, Christian Leray, Charlie Mansfield, Mohammed Melyani, Grégory Munoz, Frédéric Pugnière-Saavedra, Michel Rival, Jean-Yves Robin, Sonia Rodriguez, Aneta Slowik, Yann Strauss, Sueleide Suassuna, Emmanuel Sylvestre, Leônia Teixeira, Sandra Vasconcelos, Simon Zingaretti.

08/2019

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Policiers

Les quatre saisons d'Ys : Ys en hiver

Un matin d'hiver, un homme longe les bassins de la nouvelle ville d'Ys en grelottant. Il pénètre dans l'Institut de Recherche sur les Langues et les Civilisations Disparues (IRLCD) et y découvre le cadavre du Professeur Daoudal. Pour crever comme ça, à quelques jours de la fin de l'année, faut être original ! Remarque, il était bien un peu bizarre le Daoudal, spécialiste de l'ancienne ville d'Ys, celle-là même que la volonté divine et la main de Guénolé avaient fait disparaître sous les flots un jour de tempête automnale. Après avoir révélé que c'était le roi Gradlon lui-même qui avait commandé sur son grabat de mort la reconstruction de la ville, le vieil historien avait, dit-on, encore bien d'autres découvertes à divulguer. Des découvertes vraiment extraordinaires... Est-ce à cause d'elles qu'il a été tué ? Ou bien faut-il chercher le mobile dans la vie sexuelle plutôt... Animée de l'universitaire ? Voilà les questions auxquelles devront répondre Bruno Krafft et Quentin Le Louarn, l'impossible flic et le sympathique paléontologue, une fois encore réunis dans la lutte contre les tueurs d'érudits. Mais cette fois, l'affaire est coton. D'abord, les deux enquêteurs devront aller chercher leurs premiers indices au grand-duché de Luxembourg. Ils y trouveront des notes sur un manuscrit voyageur bourré de citations à double entente de l'Ancien Testament. Puis, une fois rentrés à Ys où les attendra un nouveau cadavre, nos deux compères devront se livrer à une véritable course au trésor pour prendre de vitesse le mystérieux assassin. Quelle incroyable histoire !

09/2000

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Histoire internationale

Ils ont écrit ton nom, liberté

Depuis deux mille cinq cents ans, il s'est toujours trouvé des hommes pour braver les interdits, penser ce qui ne se pensait pas, dire ce qui ne se disait pas. Certains ont laissé leur nom dans l'histoire : Socrate, François d'Assise, Erasme, Montaigne, Luther ; la plupart, Pierre Valdo, Sébastien Castellion, Michel Servet, Etienne Dolet, les hérétiques, et tant d'autres, ont disparu de notre mémoire. La révolte de ces hommes hors du commun fut impuissante face à l'ordre établi. François de Closets fait revivre cette histoire méconnue de la liberté qui se révèle tout aussi haletante, tragique, exaltante que celle des batailles, des vainqueurs et des sacres. Elle s'ouvre et se ferme sur le procès de deux philosophes qui préférèrent mourir plutôt que de renier leur pensée : Socrate a bu la ciguë en 399 avant notre ère ; Giordano Bruno est mort sur le bûcher en 1600. Le premier est célèbre, le second oublié. Il prend dans cette fresque toute sa place. Au terme d'un procès de huit années devant l'Inquisition, ce penseur impénitent doit renier ses écrits pour avoir la vie sauve. Il refuse et périt brûlé vif. De tels actes d'héroïsme ne sont pas rares dans cette saga de la liberté.  Cette histoire montre que notre individualisme est très éloigné de l'idéal pour lequel ces hommes et ces femmes se sont battus, que la liberté n'existe pas " en soi " mais " en situation ", et que les peuples aspirent à la sécurité culturelle plus qu'à la liberté individuelle. Autant d'enseignements précieux pour réinventer notre art de vivre ensemble, pour réconcilier la liberté de chacun et la solidarité de tous.

05/2016

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Histoire de l'art

Perspective : actualité en histoire de l'art N° 2021-2 : Habiter

Alors que, récemment, partout sur la planète, des populations entières ont été assignées à domicile, Perspective revient dans ce numéro sur les imaginaires plastiques de l'habiter, à différentes époques et en différents lieux. Les auteurs des textes ici rassemblés - essais et débats collectifs autour de questions historiographiques - explorent certaines de nos manières d'habiter un espace, un territoire, une maison ou nos corps, et les représentations peintes, écrites, construites ou rêvées, que ces pratiques ont suscités de l'Antiquité à nos jours. Historiennes et historiens de l'art, de la mode, de l'architecture, de l'urbanisme, ou encore archéologues, philosophes et architectes, s'emparent dans ce numéro de cette question à l'intersection de l'intellectuel et du sensible, de l'individuel et du collectif. "Habiter" pose aussi la question des communs et du monde que nous avons, précisément, en partage : de l'écologie, donc, au sens propre du terme (de oikos, la maison, en grec). A travers trois grandes conversations, la revue retrace par ailleurs les parcours de trois chercheurs - Monique Eleb, Tim Ingold et Bruno Latour - qui ont modifié nos manières de voir, de mettre en images et de penser nos façons d'habiter le monde. De l'histoire de l'habitat et de ses évolutions en France, aux correspondances incarnées et fécondes entre anthropologie, art et histoire de l'art, jusqu'à la question de l'habitabilité et de ses représentations à l'heure de l'anthropocène, ces contributions nous permettent d'explorer la manière dont s'entrelacent les mises en forme multiples de nos existences et de nos voisinages.

02/2022

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Moyen Age classique (XIe au XI

Comptes des receveurs et trésoriers de Savoie. Tome 1, Les finances d'Amédée V de Savoie (1285-1308)

Alors que, récemment, partout sur la planète, des populations entières ont été assignées à domicile, Perspective revient dans ce numéro sur les imaginaires plastiques de l'habiter, à différentes époques et en différents lieux. Les auteurs des textes ici rassemblés – essais et débats collectifs autour de questions historiographiques – explorent certaines de nos manières d'habiter un espace, un territoire, une maison ou nos corps, et les représentations peintes, écrites, construites ou rêvées, que ces pratiques ont suscités de l'Antiquité à nos jours. Historiennes et historiens de l'art, de la mode, de l'architecture, de l'urbanisme, ou encore archéologues, philosophes et architectes, s'emparent dans ce numéro de cette question à l'intersection de l'intellectuel et du sensible, de l'individuel et du collectif. "Habiter" pose aussi la question des communs et du monde que nous avons, précisément, en partage : de l'écologie, donc, au sens propre du terme (de oikos, la maison, en grec). A travers trois grandes conversations, la revue retrace par ailleurs les parcours de trois chercheurs – Monique Eleb, Tim Ingold et Bruno Latour – qui ont modifié nos manières de voir, de mettre en images et de penser nos façons d'habiter le monde. De l'histoire de l'habitat et de ses évolutions en France, aux correspondances incarnées et fécondes entre anthropologie, art et histoire de l'art, jusqu'à la question de l'habitabilité et de ses représentations à l'heure de l'anthropocène, ces contributions nous permettent d'explorer la manière dont s'entrelacent les mises en forme multiples de nos existences et de nos voisinages.

02/2022

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Cuisine des chefs

L'oeuf mayo. Recettes extraordinaires par 49 grands chefs

49 grands chefs signent un livre-culte sur ce monument de la gastronomie française. Consacrer un livre entier à une préparation aussi élémentaire que l'oeuf mayonnaise ? Curieusement, personne n'avait encore osé s'attaquer à pareille gageure. Ce défi, l'Association de sauvegarde de l'oeuf mayonnaise, organisatrice du Championnat du monde éponyme, l'a relevé avec le concours de quarante n'oeuf chefs passionnés, bistrotiers, étoilés et pâtissiers, pour la première fois réunis dans un même ouvrage. Le résultat ? Un étonnant mélange de créativité et de respect pour les principes cardinaux de la recette originelle. Bien réalisé, l'oeuf mayo se prête à mille savoureuses fantaisies. Au fil des pages mêlant humour et érudition aussi légère qu'utile, lecteurs et lectrices trouveront toutes les réponses aux questions qu'ils n'auraient jamais osé se poser sur l'oeuf, la mayonnaise et l'alliance du gras et du goût. Yannick Alléno - Juan Arbelaez - Armand Arnal - Pascal Barbot - Thomas Boullault - Thomas Brachet et Tristan Renoux - Michel et Sébastien Bras - Pierre Cheucle - Clément Chicard - Minwou Choi - Hugo Desnoyer - Bruno Doucet - Julien Duboué - Romain Dubuisson et Jean-Pierre Vigato - Alain Ducasse - Guillaume Dunos - Cédric Duthilleul - Benoît Duval-Arnould et Loïc Lobet - Tess Evans-Mialet - Pierre Gagnaire - Michel Guérard - Alexandre Gauthier - Alan Geaam - Adeline Grattard - Pierre Hermé - Simon Horwitz - Bertrand Jallerat - Stéphane Jégo - Martine Jolly - Guy Krenzer - Yohan Lastre - René et Maxime Meilleur - Kosuke Nabeta - Pierre Négrevergne - Laurent Petit et Nicolas Guignard - Vincent Quinton - Stéphane Reynaud - Emmanuel Renaut - Pierre Sallée - Pierre Sang Boyer - Guy Savoy - Jean Sévègnes - Christian Simon - Thibault Sombardier - Jean Sulpice - Eric Trochon - Alcidia Vulbeau - Antoine Westermann

11/2021

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Revues

Le français préclassique 1500-1650 N° 23/2021

Philippe SELOSSE : Préface Place et conscience du latin en français du Moyen Age à nos jours Oleg AVERYANOV, Camille BELLENGER, Yoan BOUDES, Jean CRUCHET, Peter NAHON et Adeline SANCHEZ : Introduction : Latin et français, latin ou français, latin en français ? Gilles SIOUFFI : Avant-propos Claire LAFOND-ZINE : Négation dite "explétive" en français et subordination négative en latin : mise en perspective et analyse Céline GUILLEMET-BRUNO : Traductions médiévales du Canticum canticorum : de la traduction à l'innovation poétique, dans les bibles de Macé de la Charité et de Guyart des Moulins Claire DONNAT-ARACIL : Traduire du latin au français dans les Miracles de Nostre Dame de Gautier de Coinci : conscience linguistique, conscience religieuse Vanessa OBERLIESSEN : La mythologie dans la poésie religieuse latine du XVIe siècle Daniel MELDE : Français ou latin ? La langue de la poésie épique en France (1500-1700) Giovanna BENCIVENGA : Faire le deuil de la disparition du latin dans le débat sur les langues vernaculaires au XVIIe siècle. Le cas des Entretiens d'Ariste et d'Eugène du Père Bouhours (1671) Pierre LYRAUD : Vers la particitation : les citations latines bibliques dans les Pensées de Pascal Conclusion Comptes rendus et notes de lecture Bauhin, Jean, 2020, Histoire notable de la rage des loups advenue l'an MDXC, Hélène C. Martin et Colette H. Winn (éds), Paris, Garnier [par Philippe Selosse] Cavallini, Concetta, 2019, Essais sur la langue de Montaigne. Théories et Pratiques, Bari, Cacucci Editore [par Violaine Giacomotto-Charra] Frazier, Françoise et Guerrier, Olivier (éds), 2018, La Langue de Jacques Amyot, Paris, Garnier [par Paul Gaillardon] Goux, Mathieu, 2020, Le Pronom-déterminant relatif lequel en français préclassique et classique (1580-1720), Paris, Garnier [par Claude Buridant] Index lexical

11/2021

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XXe siècle

Aron, Jean-Marie Lustiger, Archevêque juif. 40 ans après qu'en est-il de l'héritage ?

Le 2 février 1981, Aron Jean-Marie Lustiger, évêque d'Orléans, est nommé archevêque de Paris par le pape Jean-Paul II. En faisant mémoire de cet évènement, et de ses 10 ans d'existence, le Centre Chrétien d'Etudes Juives, consacre sa session de rentrée à explorer et interroger, recueillir et transmettre un héritage Qu'apprenons-nous de l'itinéraire et de l'oeuvre de ce cardinal juif ? Nous relirons les étapes de son histoire, et la manière dont son judaïsme a influencé son ministère de prêtre et d'évêque, jusqu'à l'assumer publiquement. Nous étudierons les relations tissées par Aron Jean-Marie Lustiger avec les communautés juives pendant son ministère d'évêque, ainsi que les voyages et les rencontres qui ont façonné un dialogue et une mission commune pour l'humanité. - Aron Lustiger, juif français : Comment son identité juive a pu le façonner dans sa mission d'Archevêque Avec l'intervention de Aymeri Duport, suivi de la projection d'un film de présentation du Cardinal Lustiger - "Puisqu'il le faut" : la révélation de sa judaïté, de la retraite du Bec Hellouin à une parole publique Avec le P. Eric Morin et Marguerite Lena, philosophe - Du refus à l'acceptation de la part des frères ainés Avec Mgr d'Ornellas - Les voyages et les rencontres : une mission commune pour l'humanité Avec le P. Patrick Faure et le P. Jean-Baptiste Arnaud - Bilan de l'héritage Lustiger dans le domaine des relations judéo-chrétiennes Avec Bruno Charmet, ancien directeur du SIDIC (Service d'Information et de Documentation Juifs-Chrétiens) et de l'Amitié Judéo-Chrétienne de France. Conclusion avec le P. Michel Gueguen

08/2022

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Techniques culinaires

180°C N° 25 : Ca va barder !

Pour ce nouveau numéro, la viande passe au grill de notre dossier spécial ! Evolution de la consommation, des mentalités et des métiers liés à la viande, impact écologique, solutions alternatives plus ou moins bonnes, un point sur le galvaudage en règle de l'appellation "steak" et même un peu d'histoire avec les archives de bruno Fuligni... Dans un tout autre registre, rencontre avec un chef contemplatif, Loïc Villemin, passé maître dans l'art de traquer les déchets pour les mettre au service d'une gastronomie étoilée abordable. Un reportage sur le retour en grâce d'une volaille qui a bien failli disparaître de notre bestiaire : la dinde rouge des Ardennes. Un autre rescapé, celui-ci au rayon des très en vogue légumineuses, avec le haricot de Soissons. Une halte en Aveyron, à la découverte de cette poignée de vignerons qui sont en train d'inscrire le vignoble comme l'une des révélations de ces derniers millésimes. Et puis, comme toujours, un peu de mise en pratique avec les recettes du Marché 180°C qui se pare de ses plus belles couleurs d'automne, mais aussi celles du Home-made ou encore de la rubrique Bistronomie qui met à l'honneur Gaëtan Coculo, chef du restaurant engagé L'Avant-Poste... Fondée en 2013 la revue 180°C est un projet collectif formé autour d'une vision différente de l'édition culinaire : indépendante, engagée, sincère et sans autre contrainte que celle de se faire plaisir. Et de vous faire partager ce plaisir...Elle vous propose depuis sa création un contenu qui panache savamment reportages, recettes et sujets culture.

10/2021

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Beaux arts

Ce que Cézanne donne à penser. Actes du colloque d'Aix-en-Provence, Juillet 2006

L'exposition Cézanne en Provence, qui en 2006 célébrait avec éclat, au musée d'Aix-en-Provence, le centenaire de la mort du peintre, était accompagnée d'un colloque intitulé " Ce que Cézanne donne à penser ". Car il importait de mesurer l'enjeu d'une œuvre picturale dont tous les peintres du XXe siècle se sont réclamés. Ce colloque pouvait paraître en infraction à la volonté même du Maître d'Aix pour qui "les causeries sur l'art sont presque inutiles ", et l'esprit philosophique un sujet de méfiance. Pourtant, quand il livre quelques confidences sur son travail de peintre, il parle lui-même de " lecture du modèle ", de " compréhension de la nature " et avoue " s'exprimer le plus logiquement" allant jusqu'à promettre : "Je vous dois la vérité en peinture." C'est donc que la peinture est par elle-même, à ses yeux, l'expression d'une pensée et non simplement l'expression d'un monde à figurer. Ce que Cézanne donne à penser ? La question est tout autre qu'une réflexion sur la peinture de Cézanne (ses références, ses enjeux picturaux, ses sujets, ses modes de représentation). Qui sait si Cézanne ne donne pas à penser la peinture elle-même ? Un siècle de création, de critique et d'analyse n'a pas permis d'élucider la question. Ces Actes réunissent des contributions de Jean Arrouye, Éric Bonnet, Alain Chareyre-Méjan, Jean Colrat, Denis Coutagne, Renaud Ego, Marc Fumaroli, Michel Guérin, Bruno Haas, Bernard Lafargue, Jean-Claude Le Gouic, Jean-Luc Marion, Marie José Mondzain, Jean-Pierre Mourey, Bernard Muntaner et Pascal Riou.

05/2008

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CD K7 Littérature

Le magicien

Une oeuvre couronnée par le prix Nobel de littérature, une vie familiale mouvementée et souvent dramatique, et la traversée de toutes les tragédies politiques de la première moitié du siècle - voilà comment on pourrait résumer la vie de Thomas Mann. Colm Tóibín a choisi de nous la raconter de l'intérieur et dans toute sa dimension romanesque. Cette existence est peuplée d'autres figures inoubliables. Au tout premier plan, son épouse, la fascinante Katia Pringsheim. Avec et grâce à elle, Thomas Mann construit patiemment une oeuvre protéiforme en même temps qu'une apparence de vie confortable qui le protège de ses démons : son attirance pour les hommes. Pour ses six enfants nés entre un voyage à Venise et un séjour au sanatorium - qui seront transposés dans La Mort à Venise et La Montagne magique - il restera à jamais ce chef distant d'une famille où l'on ne sait pas très bien comment s'aimer. Son frère Heinrich, ses enfants Klaus et Erika Mann, Christopher Isherwood, Bruno Walter, Alma Mahler et Franklin Delano Roosevelt - tous joueront un rôle dans la mue du grand bourgeois conservateur en intellectuel engagé face à la montée du nazisme, ou croiseront sa route dans l'épreuve de l'exil. Mais Colm Tóibín évoque avec autant de puissance les élans intimes et douloureux d'un homme secret en quête d'un bonheur impossible. Tous ces fils littéraires, sentimentaux, historiques et politiques s'entretissent dans une fresque qui se confond avec l'émouvant roman d'une vie : celle d'un génie et d'un homme seul qu'on appelait Le Magicien.

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Philosophie

Tommaso Campanella. Le livre et le corps de la nature

Tommaso Campanella (1568-1639) est, à beaucoup d'égards, un frère de Giordano Bruno : méridional, de basse extraction, il entre dans l'ordre dominicain à Naples (1583) et connaît bien vite des difficultés " avec l'Inquisition (1591, 1593, 1596) et doit même participer à une séance d'Auto-da-fé à Rome. Pris par les Espagnols à l'occasion d'un soulèvement, il est horriblement torturé par l'Inquisition de Naples, mais s'en tire en feignant la folie (1600). Commence alors un emprisonnement qui durera vingt-sept ans, dans des conditions souvent épouvantables. Au cours de ces années, Campanella réussit à garder le contact avec le monde extérieur, il lit,-donne des cours, reçoit des visites et surtout écrit sans cesse en puisant dans les ressources d'une mémoire prodigieuse. Sa libération des prisons de l'Inquisition en 1627 marque le début d'une phase inattendue dans sa vie : il devient le théologien du pape, avant de devoir quitter Rôme, à la suite d'un nouveau scandale. Sa vie s'achève à-Paris, non sans qu'il se soit créé, par son activité ininterrompue, un nouveau milieu d'amis et d'ennemis. Depuis toujours, Campanella cherche à promouvoir un " aggiornamento " de la philosophie catholique, un mariage entre la théologie catholique et la philosophie platonicienne et la science contemporaine. D'où son projet d'une sorte d'encyclopédie philosophique où toutes les sciences définitivement réconciliées avec la théologie viendraient trouver leur place. Le livre de Germana Ernst retrace cette existence extraordinaire, tout en mettant en relief les aspects les plus importants de cette pensée jamais en repos.

01/2007

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Histoire et Philosophiesophie

L'atome dans l'histoire de la pensée humaine

L'hypothèse, née en Grèce antique, que les mondes en nombre illimité et résidant dans un vide illimité sont formés à partir d'un nombre illimité d'atomes incréés et indestructibles, soumis aux lois rigoureusement mécanistes du hasard et de la nécessité, sans intervention divine ni finalité aucune, a été à l'origine d'une des plus fantastiques aventures intellectuelles de l'humanité, aventure qui a passionné pendant vingt-cinq siècles les savants, les penseurs, les théologiens les plus éminents. Conception essentiellement philosophique, elle fut jusqu'au XIXe siècle l'enjeu d'un duel abstrait, pour ou contre les atomes, d'une ampleur et souvent aussi d'une véhémence exceptionnelles. Les découvertes scientifiques du XXe siècle, qui ont apporté les preuves irréfutables de la composition atomique de l'univers, non seulement n'ont pas mis fin au débat philosophique, mais lui ont imprimé, au contraire, une impulsion nouvelle. En effet, l'"atome scientifique" soulève, en particulier dans l'optique de la mécanique quantique, autant, sinon plus, de questions fondamentales sur la nature et la perceptibilité de la "réalité" que n'en suscitaient les interrogations de l'Antiquité. Dans ce livre d'histoire des sciences, l'auteur retrace brillamment, et avec un réel souci pédagogique, les épisodes majeurs de cette joute intellectuelle plus que bimillénaire, qui a compté parmi ses acteurs principaux Leucippe, Démocrite, Epicure, Lucrèce, Aristote, Platon, Zénon, Plotin, saint Augustin, Thomas dAquin, Maïmonide, AI Ascari, Averroès, Bruno, Galilée, Gassendi, Descartes, More, Boyle, Locke, Newton, Leibniz, Boscovitch, Berkeley, Maupertuis, Diderot, Kant, Hegel, Schopenhauer, Comte, Mach, Nietzsche, Dumas, Berthelot, Oswald, Duhem, Planck, Bohr, Einstein, Schrôdinger, de Broglie, Pauli, Heisenberg et beaucoup d'autres.

04/1995

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Musique, danse

Maurice Ohana

Pianiste au talent salué par André Gide qui lui demande de collaborer à ses Notes sur Chopin (1948), Maurice Ohana (1913-1992) n'aborde la composition qu'à la trentaine, au bout des cinq années de la Seconde Guerre mondiale passées sous uniforme britannique, de Madagascar jusqu'à Rome où il termine sa formation musicale avec Alfredo Casella. Il s'impose d'entrée de jeu avec un oratorio sur un poème de Federico Garcia Lorca, Llanto por Ignacio Sanchez Mejias (1950), considéré par Alejo Carpentier comme une révélation. Ce premier chef-d'œuvre affirme une démarche singulière, en marge des courants dominants et antagonistes de l'époque (néoclassicisme et sérialisme), une volonté d'indépendance qui sera la règle pour toute l'œuvre à venir de son auteur, au risque d'être ignoré ou rejeté par les tenants de ces esthétiques. Cette liberté périlleuse vaut aujourd'hui à Ohana, une douzaine d'années après sa disparition, l'admiration des jeunes générations de musiciens. Ses Préludes et Etudes pour piano sont aujourd'hui estimés à l'égal de ceux de Chopin et Debussy. Mais il fut, de son vivant, un " méconnu célèbre ", pourtant sollicité et servi par les plus grands interprètes du moment: Ataulfo Argenta, Eric Ericson, Kent Nagano, Mstislav Rostropovitch, Bruno Maderna, Maurice Béjart, les Percussions de Strasbourg, Seiji Ozawa, Narciso Yepes... Il se définissait lui-même comme un " moderne archaïque ", cherchant à retrouver les origines les plus lointaines de l'expression musicale, comme il aimait brasser dans un même " haut fourneau " musiques populaires et savantes, arabo-andalouses, afro-américaines et afro-cubaines, pour offrir cette spécificité musicale inimitable et reconnaissable entre mille : le " son Ohana ".

04/2005

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Cinéma

Jean Rochefort. Prince sans rire

La première biographie d'un de nos derniers "monstres sacrés". Jean Rochefort, c'est cet élégant gentleman-farmer breton dont les fous rires évoquent les hennissements de ces chevaux qu'il aimait tant et qui lui ont valu le Mérite agricole. Tout petit déjà, l'écolier tiré à quatre épingles amuse ses camarades, à défaut de briller au tableau noir. Ecrasé par un père autoritaire qui voudrait le voir réussir aussi bien que son frère aîné, il rêve d'un autre monde en écoutant des représentations théâtrales à la radio avec sa mère. Faute de devenir comptable, il va jouer la comédie, sympathiser au Conservatoire avec Jean-Paul Belmondo, Claude Rich, Bruno Cremer et Annie Girardot, convertir Philippe Noiret à l'équitation et échanger bon nombre de rôles avec Jean-Pierre Marielle. Au théâtre, chez Anton Tchekhov et Harold Pinter, puis au cinéma, chez Yves Robert, Patrice Leconte et Bertrand Tavernier, Jean Rochefort glisse des emplois de clown à ceux de séducteur, de la légèreté de Cartouche et d'Angélique à la gravité du Crabe-Tambour ou d'Un étrange voyage. Avec comme signes reconnaissables entre tous sa moustache, son oeil malicieux, son refus de l'injustice, ses singeries irrésistibles, sa fantaisie et un sens du verbe qui rajeunit joyeusement nos classiques dans Les Boloss des belles-lettres. Née de huit ans d'une enquête minutieuse, cette biographie donne abondamment la parole à Jean Rochefort pour dessiner le portrait chinois d'un des acteurs préférés des Français, couronné de trois César, dont la vie épouse six décennies de notre histoire et dont quatre femmes, cinq enfants et d'innombrables animaux jalonnent l'existence trépidante.

11/2017

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Littérature étrangère

La rue

La rue, roman inclassable, se situe quelque part entre Joseph Roth, Kafka, Bruno Schultz et Hermann Ungar, entre Otto Dix, Chaïm Soutine et Georg Grosz. Récit d'un soldat démobilisé vers 1920, après quatre années de guerre contre les armées prussiennes d'abord et bolchéviques ensuite, c'est une longue errance hallucinée à travers une ville, à travers la mémoire, à travers un univers où la frontière entre le rêve et la réalité est brouillée, où le fantastique, le grotesque, le macabre se mêlent. Pour échapper à la rue, le narrateur se réfugie dans des caves moisies, dans des hospices louches où grouille une humanité constituée de monstres et de fous des enfers de Bosch. Pour échapper à la faim, il va s'engager comme homme-sandwich dans un cirque dont l'arène devient le symbole du monde. Pour tromper la solitude il va côtoyer des clowns moribonds, des athlètes entre amour et mort, des poètes suicidaires, venant la nuit réciter leurs vers dans des théâtres vides. Chacun lui fera le récit de sa vie. Cauchemars savamment distillés par une voix narrative, toujours la même et toujours différente, dont on ne sait si elle est celle des personnages qui peuplent le roman ou les hallucinations, du héros anonyme. Espaces clos disloqués par la parole qui entraîne le lecteur dans des périples insensés à travers le monde. Temps déchiqueté par des oscillations incessantes entre présent et passé, faisant surgir des scènes de guerre, de chevaux éventrés, d'hommes ensanglantés pris en croix par le gel dans l'immensité de la steppe d'Ukraine. R. E.

01/1992

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Littérature francophone

La dictature des ignares

Mars 1968. Jean Artigues, jeune universitaire provençal en stage de recherche à Varsovie, y a tissé un réseau amical et professionnel. Il est non seulement le témoin intéressé, et souvent étonné, de la vie quotidienne dans une société du "Bloc de l'Est" , mais il est impliqué malgré lui dans des incidents quasi inconcevables en régime communiste, qui vont ébranler le pays et donner le prétexte de la dernière campagne antisémite "officielle" , provoquant l'émigration des trois quarts des Juifs de Pologne. Artigues est le spectateur privilégié d'évènements qui ont marqué l'histoire contemporaine de la Pologne et dont les effets se font encore sentir aujourd'hui. Cependant, "La dictature des ignares" n'est pas seulement un récit historique et politique ; il s'agit également du roman d'un amour qui s'acharne à vaincre les obstacles dans une situation complexe et dangereuse. Alain van Crugten est l'auteur de romans, nouvelles et pièces de théâtre, publiés pour la plupart à L'Age d'Homme et chez Luce Wilquin. Son Korsakoff a remporté le Prix Rossel des Jeunes, et il a reçu en 2004 un prix de l'Académie Royale de Belgique pour l'ensemble de son oeuvre. Egalement traducteur de six langues, il a traduit plus de quatre-vingts ouvrages, notamment des écrivains flamands Hugo Claus (Le Chagrin des Belges) et Tom Lanoye (La Langue de ma mère), d'écrivains polonais, dont S. I. Witkiewicz, Marian Pankowski, Bruno Schulz, SÅawomir MroÅek, ou du grand auteur tchèque Karel Capek. Pour l'écriture de ce roman, il s'est inspiré de son expérience de boursier en Pologne à l'époque qu'il décrit.

03/2023

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Vie religieuse

Frères en Saint-Dominique. Frères convers, frères coopérateurs

Dans les couvents dominicains, vivent des frères laïcs. On les a appelés convers, lais ou laïcs puis coopérateurs. Ils sont une présence invisible et pourtant indispensable. Voici le premier livre qui raconte leur histoire Qui sont les frères coopérateurs, anciennement appelés convers ? Ce livre invite à découvrir ces religieux, fils de Saint Dominique, qui ont choisi de servir sans devenir prêtres. Essentiels à la vie de leurs communautés, ils ont longtemps été négligés par l'historiographie officielle. Cet ouvrage sans précédent rend pleinement justice à leur vocation. Il donne également à découvrir leur spiritualité qui est d'une étonnante actualité. Il s'adresse à toutes celles et tous ceux qui s'intéressent à l'Ordre des Prêcheurs, qui s'interrogent aujourd'hui sur le statut des laïcs dans l'Eglise, qui cherchent à rencontrer le Christ. Car, ainsi que l'écrit dans son avant-propos le frère Bruno Cadoré, ancien Maître de l'Ordre, la mission des dominicains " n'est pas un programme d'action stratégique à appliquer par ses membres mais une mission qui se dévoile à travers la manière dont les personnes assument - dans leur chair, leurs paroles et leurs actes - la part qu'elles prennent à ce service "pour le salut des âmes'. Derrière les nombreuses figures évoquées dans ce livre, nous pouvons entrevoir les frères qui sont restés plus "anonymes'. L'un de ses mérites, et non le moindre, est d'éveiller en chacun des prêcheurs comme en chacun des lecteurs le désir de participer à une aventure où se laisse entendre le murmure ténu d'un appel de la grâce. "

01/2023

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Actualité et médias

Dans les cuisines de la République. Enquête sur les tables du pouvoir

Puisque la table est au centre du pouvoir, les petits plats des édiles révèlent à coup sûr les différentes facettes de notre monde politique. Les élus de droite ou de gauche partagent le même poivre, le même sel, et les mêmes idées. François Hollande embrasse Jacques Chirac qu'il croise dans un restaurant hors de prix situé près de l'Élysée. Olivier Besancenot, Dominique de Villepin et Martine Aubry goûtent aux mêmes raffinements italiens à Saint-Germain-des-Prés. A chacun ses caprices. Nicolas Sarkozy exige ses truffes, en macaronis, en soupe ou en sandwich. Xavier Bertrand se dit prêt à se prostituer pour un cassoulet. Malheureusement, l'intérêt des politiques pour leurs plaisirs de bouche ne se traduit pas par une réflexion plus générale sur l'alimentation des Français, massivement industrialisée et standardisée. Nos concitoyens rêvent de bio, mais Christian Jacob, le Monsieur Environnement de l'UMP, l'estime "dangereux". Le couscous s'impose comme le deuxième plat préféré des Français, mais, jugé trop éloigné de notre culture, il ne sera jamais servi dans les palais de la République. Une fracture alimentaire voit le jour. La gastronomie, cet "art du ventre" reste pour les politiques un plaisir égoïste et un marqueur social. Elle s'imposerait pourtant comme un fil conducteur idéal pour qui souhaiterait agir durablement sur le renouveau de l'agriculture, la santé publique, l'environnement et l'économie. Pendant plus d'un an, Pascale Tournier et Stéphane Reynaud ont partagé la table des politiques, recueilli les témoignages de Christine Lagarde, Anne Hidalgo, Jack Lang, Roselyne Bachelot, Dominique Voynet, Jean-Louis Debré, Bruno Lemaire, et de dizaines d'autres parlementaires et grands chefs.

11/2010