Recherche

Henry Carey

Extraits

ActuaLitté

Littérature étrangère

Six par quatre

H. E. Bates a commencé à écrire des nouvelles à l'âge de dix-huit ans. Il en a publié plus de vingt volumes. Le choix qui a été fait dans ce recueil a été intitulé Six par quatre parce qu'il contient vingt-quatre textes couvrant une période de vingt-quatre ans environ. Voici comment Henry Miller présente ce recueil : "Qu' il s'agisse de nouvelle ou de roman, H. E. Bates trouve toujours le temps d'effectuer de longues descriptions de la nature. Il s'attarde Ionguement et avec amour sur des choses qui, il y a quelques années, m'auraient irrité. Je veux parler des fleurs, des plantes, des arbres, des oiseaux, de la mer et du ciel, de toutes ces choses que l'écrivain inexpérimenté utilise pour jeter de la poudre aux yeux. Avec H. E. Bates ce défaut est devenu une vertu. Le lecteur se jette sur ces longs passages avec l'avidité d'un homme assoiffé. Il est une autre vertu qui va de pair avec celle que je viens de mentionner, c'est la manière dont l'auteur présente les femmes. Ses héroïnes sont toujours féminines avant tout. C'est-à-dire qu'elles ont tous les caractères de leur sexe : elles ont le charme, la beauté, la séduction des fleurs qu'il connaît si bien. En quelques touches expertes - comme un peintre là encore - il sait nous faire apprécier leur grâce particulière, leur caractère distinctif et l'extrême féminité qu'elles ont en partage. Pas toutes, naturellement, car il sait dépeindre l'autre type de femmes avec une habileté comparable. Et puis, il y a ce thème, qui, à mon avis, reparaît sans cesse : c'est l'obsession de la souffrance. Cet élément est en général associé à un comportement héroïque. Peut·être s'agit-il là de la marque suprême du héros, cette capacité de subir la souffrance. Avec H. E. Bates, nous sentons qu'elle dépasse les limites de l'héroïque ; elle nous transporte dans une autre dimension. La souffrance revêt les aspects de l'espace et du temps, c'est un continu ou une éternisation que l'on finit par ne plus pouvoir révoquer en doute. Il est une autre qualité qui doit le rendre cher à tous les lecteurs, c'est son sens de l'humour, un humour plein, robuste, souvent paillard".

01/1967

ActuaLitté

Littérature française

La Maison Tellier. une nouvelle de Maupassant

La Maison Tellier par Guy de MaupassantLa Maison Tellier est une nouvelle de Guy de Maupassant publiée en 1881 dans le recueil de nouvelles homonyme, puis reprise dans les revues La Lanterne en février 1889 et Gil Blas en octobre 1892. Se situant dans la continuité des récits sur la prostitution, elle constitue la nouvelle réaliste la plus célèbre de Maupassant après Boule de suif. La maison close d'une petite ville normande, tenue par Madame Tellier, est "fermée pour cause de première communion" au grand dam des habitués. Après un voyage en chemin de fer, les pensionnaires assistent à la cérémonie et sont émues par Constance, nièce de Madame Tellier, et l'atmosphère de recueillement de l'église, si bien qu'elles passeront pour de saintes femmes. Après l'événement sacré, Joseph Rivet, le frère de M Tellier, donne une fête en l'honneur de ces visiteuses qui lui ont valu d'être le point de mire du village. Mais à la fin des festivités, éméché, il cherche à obtenir plus. Henry-René-Albert-Guy de Maupassant est un écrivain et journaliste littéraire français né le 5 août 1850 au château de Miromesnil à Tourville-sur-Arques (Seine-Inférieure) et mort le 6 juillet 1893 à Paris. Lié à Gustave Flaubert et à Emile Zola, Maupassant a marqué la littérature française par ses six romans, dont Une vie en 1883, Bel-Ami en 1885, Pierre et Jean en 1887-1888, et surtout par ses nouvelles (parfois intitulées contes) comme Boule de suif en 1880, les Contes de la bécasse (1883) ou Le Horla (1887). Ces oeuvres retiennent l'attention par leur force réaliste, la présence importante du fantastique et par le pessimisme qui s'en dégage le plus souvent, mais aussi par la maîtrise stylistique. L'auteur : Guy de Maupassant a marqué la littérature française par ses six romans, dont "Une vie" (1883), "Bel-Ami" (1885), "Pierre et Jean" (1887-1888, avec sa célèbre préface dans laquelle il expose sa vision du roman naturaliste et critique le genre de l'étude psychologique), et surtout par ses nouvelles (parfois intitulées contes) comme "Boule de suif", qui l'a fait connaître, les "Contes de la bécasse" (1883) ou "Le Horla" (1887). Ses oeuvres retiennent l'attention par leur force réaliste, la présence importante du fantastique et par le pessimisme qui s'en dégage le plus souvent, mais aussi par la maîtrise stylistique.

11/2022

ActuaLitté

Arbitrage

Les Cahiers de l'Arbitrage N° 2/2022

Editorial par Charles Kaplan et Charles Nairac I. Doctrine - Colloque : Arbitrage et droit public / Articles - Conference : Arbitration and Public Law Recours à l'arbitrage par les personnes publiques - L'influence du Ministre-juge dans l'interdiction pour les personnes publiques de recourir à l'arbitrage, par Marie-France Benard - Résistances du Conseil d'Etat à l'arbitrage. Plongée dans l'histoire d'un antagonisme, par Amina Hassani - La commodité du soubassement conventionnel de l'arbitrage, par Maxence Chambon Régime de l'arbitrage - Le régime juridique de l'instance arbitrale en matière administrative, par Cédric Meurant - Le juge administratif d'appui à la procédure arbitrale, par Mehdi Lahouazi - Transparence administrative et confidentialité des procédures d'arbitrage : quel équilibre ? , par Loubna Belrhali-Debeaudoin - L'objectif de transparence à travers la publication des sentences, par Guillaume Aréou - La loi applicable au fond, par Filali Osman - L'arbitre et les règles impératives du droit des contrats administratifs français, par Lilian Larribere Contrôle des sentences - Contrôle des sentences arbitrales par le juge administratif, par Denis Mouralis - Le respect des règles relatives à la propriété publique. Carcan ou garde-fou ? , par Hugo Devillers - La mise en oeuvre du droit public étranger par le juge judiciaire français, par Malik Laazouzi - Le contrôle étatique des sentences arbitrales rendues à propos de contrats administratifs internationaux en droit comparé, par Mamadou Gacko Arbitrage et droit de l'Union européenne - L'arbitrage d'investissement à l'épreuve de l'autonomie du droit de l'Union européenne, par Philippe Coleman - Arbitrage et question préjudicielle, par Jérémy Jourdan-Marques Table ronde - L'arbitrage en droit public, par Irina Guerif Rapport de conclusion du colloque, par Malik Laazouzi II. Commentaires de jurisprudence / Case Law Sous la direction de Christophe Seraglini - L'irruption du financement terroriste en arbitrage commercial international, par Alexandre Reynaud et Martin Pradel - La violation de l'ordre public comme fondement d'annulation d'une sentence pour défaut d'indépendance et d'impartialité d'un arbitre, par Marc Henry III. Panorama international de jurisprudence / Panorama of World Case Law Sous la direction de Louis Degos et Michael Polkinghorne - France, partie I [Arbitrage interne et international], par Priscille Pedone et Bertrand Robert - France, partie II [Règlements amiables], par Priscille Pedone et Bertrand Robert IV. Brèves - Conférences - Bibliographies / In Brief - Conferences - Books Sous la direction de Priscille Pedone - Compte rendu d'ouvrage, par Pedro Arcoverde

08/2022

ActuaLitté

Italie

Charles Quint maître de la péninsule italienne aux temps de la ligue de Cognac

Charles Quint incarne à lui seul un changement d’époque, le passage du Moyen Age à la Renaissance. La rivalité et les alliances qu’entretien l’Empereur auprès des différents souverains européens influencent le XVIe siècle. L’alliance matrimoniale avec João III, roi de Portugal, assure à l’Empereur une aide militaire contre les Barbaresques, tout en lui apportant une immense dot, lors de son mariage avec Isabel de Portugal. Cette union entre les dynasties Aviz et Habsbourg, d’abord politique, ce transforme au premier regard en romance amoureuse entre les deux époux qui s’arrêtera seulement avec la mort de l’impératrice qui donnera naissance au futur Philippe II. L’alliance portugaise permet à Charles Quint de tourner son regard en direction de la péninsule italienne, où sa présence est déjà très présente avec le royaume de Naples, de Sicile, et de Milan, sans compter les immenses domaines contrôler par les grandes familles italiennes telles les Colonna ou les Orsini. L’affrontement entre les deux souverains a atteint leur paroxysme lors de la bataille de Pavie, où François Ier fut capturé, puis a été contraint de signer le traité de Madrid lors de sa captivité. Ce traité prévoit en autre de restituer le duché de Bourgogne à Charles Quint. Une fois sa liberté retrouvé, le roi de France reprend la lutte, grâce à sa mère, Louise de Savoie, qui lors de la captivité de son fils, est parvenue à constituer la Ligue de Cognac. Elle réunit Henry VIII, roi d'Angleterre, le pape Clément VII, les républiques de Florence, de Venise et le duché de Milan. Les Etats italiens souhaitant restaurer l'équilibre entre le roi de France et l'Empereur, devenu trop puissant à leurs yeux, menaçant leur indépendance. Le roi de France profite également de l'offensive menée à l'Est par les troupes ottomanes de Soliman le Magnifique. La ligue de Cognac et le sac de Rome voient s'affronter les territoires sous domination de Charles Quint, en particulier l'Espagne et le Saint-Empire romain germanique, appuyé par ses alliés portugais et italiens, face aux États coalisés de la ligue de Cognac, alliance comprenant la France, les Etats pontificaux, l'Angleterre, le duché de Milan, et les républiques de Venise et de Florence. La ligue de Cognac s'inscrivit dans le contexte plus vaste des grandes guerres d'Italie de la fin du XVe et du début du XVIe siècle.

10/2021

ActuaLitté

Littérature française

Chemins

"J'ai trois ans. Un homme qui me paraît immense entre dans la minuscule cuisine de l'appartement rue du Souci à Poitiers, me prend dans ses bras, je ne l'ai jamais vu. Ma mère me demande de l'appeler papa. C'est mon père." Il a fallu à Michèle Lesbre un long et beau chemin avant que se dessine si nettement, dès la première phrase de son nouveau roman, la figure du père dont elle a poursuivi l'ombre au fil de ses livres. Chemins est certainement le plus autobiographique d'entre eux. Il n'en reste pas moins un roman. Assis sous un réverbère, un homme bien mis est plongé dans sa lecture. De temps à autre, il sort une pipe de sa poche, sans se laisser distraire. La narratrice, qui tarde à se mettre en route pour aller occuper une maison d'amis absents, se sent curieusement attirée par la scène insolite qui, jour après jour, se répète sous ses yeux. Quand elle découvre le titre du livre dans lequel est plongé l'homme, Scènes de la vie de bohème, une silhouette du passé se substitue à celle du lecteur du réverbère : elle s'était souvent demandé pourquoi, du roman de Henry Murger qui traînait dans son bureau, son père avait un jour parlé comme d'un livre qui était toute sa jeunesse. Quel rapport entre les aventures de quatre joyeux drilles à l'humeur frondeuse, au mitan du dix-neuvième siècle, et son père si sombre, dont elle n'a jamais percé la part de mystère et de douleur. Avec le livre de Murger, qui attendait son heure, elle s'engage alors dans un voyage lent, rythmé par de paisibles étapes au bord du canal où se perche cette maison qu'elle n'a pas très envie de rejoindre. Son imagination et sa mémoire dérivent au fil de l'eau et des rencontres - une gardienne de vaches, un éclusier tendre et un peu menteur, un délicieux couple de mariniers qui vont l'embarquer pour un bout de route... Mais elle ne s'arrêtera jamais très longtemps auprès d'aucun de ceux-là. Elle sait qu'ils la mènent à un autre rendez-vous, bien plus intime, avec ce père qui un jour fut un jeune homme insouciant rêvant de la vie de bohème... Chemins est une bouleversante quête du père, et un très beau roman des origines.

02/2015

ActuaLitté

Littérature grecque

Journées 1925-1944

Le poète Georges Séféris naît en 1900 à Smyrne, dans une famille grecque qui en sera chassée par les Turcs lors de la "grande catastrophe" de 1922 qui marque la fin de l'Hellénisme d'Asie mineure. Dès lors, toute sa vie et dans les pages de ces Journées qu'il consigne à partir de 1925, Séféris tentera de répondre aux contradictions inhérentes à ce qu'est devenue la Grèce : un petit pays dont l'indépendance et l'intégrité territoriale sont sans cesse menacées, mais un pays avec une immense tradition. Comment, en poète qui a choisi d'écrire en grec, redonner une vie littéraire à la langue populaire de son pays, afin de renouer avec la vérité de l'Hellénisme, "caractérisé par l'amour de l'humain et de la justice" ? Comment, alors qu'on gagne sa vie comme fonctionnaire auprès des gouvernements successifs dans une période particulièrement troublée, affronter "l'épreuve inévitable" et ne pas céder au découragement quand on constate chaque jour que les hommes au pouvoir ne sauraient être à la hauteur de cet idéal ? Tout au long de ces pages, nous voyons Séféris vivre l'odyssée d'un perpétuel exilé : en Albanie où il est nommé avant-guerre puis - alors que la Grèce est vaincue, occupée, résistante, en proie à la guerre civile - en Crète, au Caire, en Afrique du Sud, à Jérusalem, à Londres, en Italie. Quelles que soient les circonstances, il mène de front deux existences parallèles : celle de l'homme de bureau - qui joue parfois un rôle de tout premier plan dans les événements historiques qu'il rapporte au jour le jour avec une acuité qui peut évoquer le Victor Hugo de Choses vues - et celle de l'écrivain qui rencontre André Gide, Henry Miller, Lawrence Durrell, commente Solomos ou Cavafis et publie de minces recueils qui permettront à la poésie grecque moderne de rivaliser avec celle de ses maîtres, Paul Valéry ou T. S. Eliot. La hauteur de vues, la lucidité et la probité dont il fait preuve, pendant toutes ces années, font de ce témoignage pour mémoire un monument sans équivalent dans son siècle et son pays d'origine. Et qui justifie d'autant, a posteriori, que lui soit attribué, en octobre 1963, le prix Nobel de littérature, pour la première fois décerné à un écrivain grec.

11/2021

ActuaLitté

Musique, danse

Livrets d'opéra. Coffret 2 volumes, Edition bilingue français-italien

Ecouter un opéra ou assister à une représentation sans connaître ni comprendre le sens de l'action dramatique, c'est rester à la surface de l'oeuvre sans y rien comprendre. Les lyricomanes ne s'y trompent pas qui " révisent " leurs livrets avant d'aller au spectacle. Quoi de plus pratique que de se plonger dans l'un de ces deux gros volumes qui regroupent les livrets bilingues de 65 opéras, parmi les plus joués au monde. Le choix des traductions ne relève pas du hasard : l'auteur a voulu proposer les versions françaises qui étaient chantées sur nos scènes nationales lorsque l'usage de la langue originale n'était pas encore généralisée. Ces textes, parfois éloignés de l'original pour coller à la ligne mélodique, ont un charme et des qualités poétiques que l'on ne trouve pas dans les traductions récentes des plaquettes de CD ou autres publications spécialisées. Chaque livret est précédé d'une biographie du compositeur, d'un résumé de l'action et d'une synthèse des premières représentations dans les principaux opéras du monde. Sans oublier de précieux index : compositeurs, librettistes, titres, personnages, ce dernier particulièrement rare. Tome 1 - De Beethoven à Purcell : BEETHOVEN (Ludwig Van) : Fidelio - BELLINI (Vincenzo) : Norma - BERG (Alban) : Wozzeck ; Lulu - BERLIOZ (Hector) : La Damnation de Faust ; Les Troyens - BIZET (Georges) : Les Pêcheurs de perles ; Carmen - DEBUSSY (Claude) : Pelléas et Mélisande - DELIBES (Léo) : Lakmé - DONIZETTI (Gaetano) : Lucie de Lammermoor ; Don Pasquale - GLUCK (Christoph Willibald) : Orphée et Eurydice - GOUNOD (Charles) : Faust ; Mireille ; Roméo et Juliette - LEONCAVALLO (Ruggero) : Paillasse - MASCAGNI (Pietro) : Cavalleria Rusticana - MASSENET (Jules) : Manon ; Werther - MONTEVERDI (Claudio) : Orfeo - MOUSSORGSKI (Modest) : Boris Godounov - MOZART (Wolfgang Amadeus) : L'Enlèvement au sérail ; Les Noces de Figaro ; Don Giovanni ; Così fan tutte ; La Flûte enchantée - OFFENBACH (Jacques) : Orphée aux enfers ; La Belle Hélène ; La Vie parisienne ; Les Contes d'Hoffmann - PUCCINI (Giacomo) : Manon Lescaut ; La Bohème ; Tosca ; Madame Butterfly ; Turandot - PURCELL (Henry) : Didon et Enée. Tome 2 - De Rossini à Weber : ROSSINI (Gioacchino) : Le Barbier de Séville - STRAUSS (Richard) : Salomé ; Elektra ; Le Chevalier à la rose ; Ariane à Naxos ; La Femme sans ombre - TCHAÏKOVSKI (Piotr Ilitch) : Eugène Onéguine ; La Dame de pique - VERDI (Giuseppe) : Nabucco ; Macbeth ; Rigoletto ; Le Trouvère ; La Traviata ; Un bal masqué ; Don Carlos ; Aïda ; Otello ; Falstaff - WAGNER (Richard) : Le Vaisseau Fantôme ; Tannhaüser ; Lohengrin ; Tristan et Isolde ; Les Maîtres chanteurs de Nuremberg ; L'Or du Rhin ; La Walkyrie ; Siegfried ; Le Crépuscule des dieux ; Parsifal - WEBER (Carl Maria von) : Le Freischütz.

10/2013

ActuaLitté

Beaux arts

Friedrich Nietzsche et les artistes du nouveau Weimar

Vers 1900, un petit groupe formé d'influents mécènes, critiques, écrivains et artistes fait de Weimar, capitale du grand-duché de Saxe-Weimar-Eisenach, aujourd'hui en Allemagne, un centre utopiste de l'art et de la pensée modernes. Des artistes tels que Max Klinger, Edvard Munch et Ludwig von Hofmann et des écrivains comme André Gide, Hugo von Hofmannsthal et Rainer Maria Rilke cherchent à créer un "Nouveau Weimar" et désignent à la tête de ce mouvement Friedrich Nietzsche, prophète radical de la modernité. Sa pensée pénétrante, son langage expressif et son style aphoristique saisissant font en effet de lui le parfait philosophe du modernisme. "L'existence et l'univers ne sont éternellement justifiés qu'en tant que phénomène esthétique". Avec des maximes philosophiques comme celle-ci, tirée de La Naissance de la tragédie, Nietzsche va devenir une référence majeure pour les artistes et les critiques en quête d'un "nouvel art", d'un "nouvel homme" et, finalement, d'une "nouvelle société". En 1902, on demande à Max Klinger de réaliser le portrait sculpté du philosophe mort deux ans plus tôt, pour la villa Silberblick à Weimar, où le culte de Nietzsche s'est constitué. A partir d'un masque mortuaire largement remanié, Klinger exécute le célèbre hermès en marbre qui orne encore de nos jours la salle d'accueil des Archives Nietzsche. Seules trois versions monumentales en bronze ont été coulées, l'une d'entre elles faisant maintenant partie de la collection du musée des Beaux-Arts du Canada. Friedrich Nietzsche et les artistes du nouveau Weimar, dont cette sculpture constitue le point focal, accompagnée d'une série de tableaux, de dessins, de moulages en plâtre et de petits bronzes, se propose de montrer comment Klinger et ses mécènes ont inventé le Nietzsche "officiel", transformant un portrait hautement expressionniste en une image culte, classique et idéalisée. L'exposition comprendra aussi un ensemble d'éditions anciennes des livres les plus influents de Nietzsche, notamment des éditions de luxe des ouvrages Ainsi parlait Zarathoustra, Ecce Homoet Dithyrambes de Dionysos produites par Henry van de Velde. Enfin, elle réunira des oeuvres d'autres protagonistes du "Nouveau Weimar", dont Auguste Rodin, Aristide Maillol, Edvard Munch et Kurt Stoeving, de manière à offrir, pour la première fois en Amérique du Nord, un éclairage sur cette extraordinaire constellation artistique et culturelle du modernisme.

04/2019

ActuaLitté

Monographies

Fuseli and the Modern Woman. Fashion, Fantasy, Fetishism

This catalogue accompanies the first exhibition devoted to a fascinating group of drawings by the Anglo-Swiss Henry Fuseli (1741-1825), one of eighteenth-century Europe's most idiosyncratic, original and controversial artists. Best known for his notoriously provocative painting The Nightmare, Fuseli energetically cultivated a reputation for eccentricity, with vividly stylised images of supernatural creatures, muscle-bound heroes, and damsels in distress. While these convinced some viewers of the greatness of his genius, others dismissed him as a charlatan, or as completely mad. Fuseli's contemporaries might have thought him even crazier had they been aware that in private he harboured an obsessive preoccupation with the figure of the modern woman, which he pursued almost exclusively in his drawings. Where one might have expected idealised bodies with the grace and proportions of classical statues, here instead we encounter figures whose anatomies have been shaped by stiff bodices, waistbands, puffed sleeves, and pointed shoes, and whose heads are crowned by coiffures of the most bizarre and complicated sort. Often based on the artist's wife Sophia Rawlins, the women who populate Fuseli's graphic work tend to adopt brazenly aggressive attitudes, either fixing their gaze directly on the viewer or ignoring our presence altogether. Usually they appear on their own, in isolation on the page ; sometimes they are grouped together to form disturbing narratives, erotic fantasies that may be mysterious, vaguely menacing, or overtly transgressive, but where women always play a dominant role. Among the many intriguing questions raised by these works is the extent to which his wife Sophia was actively involved in fashioning her appearance for her own pleasure, as well as for the benefit of her husband. By bringing together more than fifty of these studies (roughly a third of the known total), The Courtauld Gallery will give audiences an unprecedented opportunity to see one of the finest Romantic-period draughtsmen at his most innovative and exciting. Visitors to the show and readers of the lavishly illustrated catalogue will further be invited to consider how Fuseli's drawings of women, as products of the turbulent aftermath of the American and French Revolutions, speak to concerns about gender and sexuality that have never been more relevant than they are today. The exhibition showcases drawings brought together from international collections, including the Kunsthaus in Zurich, the Auckland Art Gallery in New Zealand, and from other European and North American institutions.

12/2022

ActuaLitté

Sports

Le Tour de France et la France du Tour

Le 19 juillet 2019, le Tour de France célèbre les 100 ans du maillot jaune, imaginé par Henri Desgrange pour permettre aux spectateurs de reconnaître le premier de la course. Jaune, comme le soleil de juillet. Jaune, comme le quotidien sportif L'Auto, créateur et organisateur du Tour. Les plus grands champions (Coppi, Bobet, Anquetil, Merckx, Hinault, LeMond, Indurain, et Armstrong, le banni) ont ramené plusieurs fois le maillot jaune à Paris. D'autres l'ont porté une journée, couronnant ainsi de jaune leur palmarès. Et Raymond Poulidor a conquis sa gloire en courant après tout au long de sa carrière. Mais, pendant la course, la vie continue. Les événements n'ont pas manqué au cours des mois de juillet des cent dernières années : signature du Traité de Versailles, accords de Genève, fin de la guerre d'Indochine, victoire de Charly Gaul faisant écho au retour du général de Gaulle en 1958, suites des remous des émeutes de mai 68, premier pas sur la lune quelques heures après la première victoire d'Eddy Merckx. Mille histoires lient le Tour et la politique, les champions et les présidents. Aucun Français ne l'a gagné depuis Bernard Hinault en 1985, mais le Tour de France, ce mythe national, reste un monument sportif en même temps qu'une immense fête, avec le maillot jaune pour drapeau. Devenue journaliste pour pouvoir suivre le Tour de France, Béatrice Houchard a couvert six campagnes présidentielles pour La Nouvelle République du Centre-Ouest, La Vie, Le Parisien, Le Figaro et L'Opinion. Elle est notamment l'auteure de Faut-il arrêter le Tour de France ? (Larousse, 2009) et Le Fait du Prince (Calmann-Lévy, 2017).

05/2019

ActuaLitté

Beaux arts

Traité de perspective. Géométrie de la forme

Bien entendu, lorsque Henri Poincaré énonçait cette malicieuse vérité, l'informatique n'existait pas encore. Mais les figures exemptes de fautes que nous livre l'ordinateur sont-elles issues d'un juste raisonnement ? Le dessin libre en tant que support de la pensée créatrice est-il resté irremplaçable, malgré la révolution numérique ? Cet ouvrage propose de répondre à ces questions, en s'appuyant sur une méthode inédite, véritable outil de recherche formelle. de création, mais aussi de compréhension des volumes et de communication autour d'un projet. Les 400 figures tracées à main levée directement à la craie au tableau noir, par la prise de risque qu'elles supposent, restent le meilleur moyen de plonger les lecteurs au coeur même de ces "raisonnements corrects" tout en les persuadant que si elles sont "mal dessinées", leur justesse et leur pertinence demeurent. L'auteur livre ainsi à ses lecteurs une synthèse originale de ce qui fut longtemps le corpus incontournable des sciences appliquées à l'art dans les écoles supérieures, à partir d'exercices de géométrie simple jusqu'à la géométrie descriptive, pour exploiter efficacement les multiples ouvertures qu'ils autorisent : l'architecture, le design, la sculpture. la cristallographie. le nombre d'or, la mathématique des surfaces... Toutes les parties constituantes de la perspective sont présentées selon leur domaine d'application, depuis les axonométries jusqu'à une méthode à trois points de fuite. Ce traité se destine donc aux étudiants d'écoles d'architecture et d'art. aux designers, illustrateurs, architectes et historiens d'art, mais aussi à tout public curieux d'appréhender ces disciplines fondamentales par la géométrie qui les réunit, entre les arts et les sciences.

05/2019

ActuaLitté

Littérature française

Parti

" Et quand la parole fut au camarade Frédéric Sans, je fus frappé de ses traits tirés, de son teint plâtreux. Je n'avais jamais vu le trac lui altérer autant le visage, il avait un air qui ne lui appartenait pas mais que je reconnaissais, un air que je me rappelai avoir vu à d'autres camarades au moment où ils allaient prendre la parole, Garaudy sur les images du congrès de Nanterre avait cet air, Henri avait eu cet air un jour où il avait passé la tête dans mon bureau pour demander à voir Georges, d'urgence, Charles à un certain Comité central d'après 84, et bien d'autres, en y repensant, tout au long de ma vie militante et à tous les niveaux où elle s'était déroulée, Comité central, comité fédéral, comité de section, cellule, j'avais vu cet air à des hommes et à des femmes, cet air que peut-être j'aurai moi aussi un jour, le masque semble-t-il qui s'imprime sur vous juste avant que vous n'alliez jeter dans la mare le pavé que vous vous êtes lié au cou. Et cela n'avait rien à voir avec votre place dans la hiérarchie, votre éventuelle importance pour l'extérieur, ce masque était le vôtre quand vous vous apprêtiez à vous arracher à l'image de vous jusque-là construite et partagée avec les vôtres pour en dévoiler une autre que, peu à peu, saris eux, malgré eux, contre eux, vous vous étiez mis à nourrir et viser. " François Salvaing est né en 1943. " Parti " est son dixième livre de fiction.

08/2000

ActuaLitté

Littérature étrangère

Confession d'un papillon

En 1914, date de la publication de Confession d'un papillon, Korczak, âgé alors de 35 ans, est déjà médecin pédiatre, écrivain et publiciste connu. Deux ans plus tôt, abandonnant l'hôpital, il est devenu directeur de la "Maison de l'orphelin", institution modèle qu'il organisera graduellement en une véritable république démocratique d'enfants. En publiant Confession d'un papillon à la veille de la Première Guerre mondiale, Korczak réalise un projet qu'il semble avoir caressé de longue date. On sait qu'il attachait beaucoup d'importance au rôle des journaux intimes dans la vie de tout un chacun. Il y voyait un excellent moyen d'auto-éducation, tant pour un enfant que pour un adulte et avouait que lui-même tenait régulièrement le sien depuis ses dix ans. Confession d'un papillon se présente en effet sous la forme du journal intime d'un adolescent. Afin de créer un portrait psychologique crédible qui rendrait compte des transformations profondes, tant physiologiques que psychiques, qui font de l'âge pubertaire une période essentielle dans la vie de chacun, Korczak décide de s'inspirer de son propre journal consigné entre 1892 et 1896, dates qui correspondent à ses années de collège et de lycée. Si le narrateur de la Confession d'un papillon ressemble en tous points à Henryk Goldszmit adolescent, l'analyse critique de ce texte faite en Pologne tendrait vers une interprétation selon laquelle sa première partie correspondrait bien au journal authentique du jeune Korczak, légèrement stylisé peut-être, tandis que sa seconde partie, tout en restant largement autobiographique, relèverait davantage d'une création littéraire conforme à la mode littéraire de l'époque.

10/2018

ActuaLitté

Sociologie

Communauté. Forum International Communauté Maison de l'Unesco, 9 et 10 novembre 2004

" Communautés ", " communautarisme ", " repli communautaire "... Le terme, dans toutes ses acceptions, a resurgi ces dernières années et fini par envahir l'arène politique et sociale. Au point qu'on ne sait plus exactement ce que " communauté " veut dire : vivre ensemble ou se fermer aux autres ? Fraternité ou conflit ? Réunis en Forum à l'Unesco en novembre 2004, les membres de l'Académie universelle des cultures, et des experts de toutes disciplines, ont travaillé sur cette question. Ils nous offrent aujourd'hui des réponses qui apportent chacune un éclairage singulier. Claude Hagège sur la question linguistique; Marc Fumaroli sur les liens culturels ; Guy Carcassonne sur le lien politique ; Rudolf von Thadden sur le lien religieux; Henri Atlan sur le dilemme posé par une éthique universelle en butte au communautarisme ; Dominique Schnapper sur la communauté des citoyens ; Jacques Le Goff, Mohamed Charfi et Freddy Raphaël sur l'histoire des communautés chrétienne, musulmane et juive ; Alain Touraine sur le passage de la communauté au communautarisme ; Toni Morrison sur l'importance de l'art dans la naissance de la communauté; Wole Soyinka et Sudhir Kakar sur l'intégration ; mais aussi Bernard Stasi, Daniel Picouly, Stéphane Pocrain, Roger-Pol Droit, Bernard Kouchner, Umberto Eco... " L'essentiel, conclut le vice-président de l'Académie universelle des cultures, Jorge Semprun, c'est de retrouver, à travers nos discussions, et même nos affrontements, ce noyau de valeurs démocratiques sans lequel il n'y a pas de communauté ouverte. " Les textes rassemblés ici, en un dialogue foisonnant, passionnant, entre des hommes et femmes d'horizons si divers, sont le signe même qu'une telle communauté, une telle ouverture, à l'heure de toutes les crispations, est encore possible.

07/2006

ActuaLitté

Histoire de France

L'Edit de Nantes. Chronique d'une paix attendue

Venant après sept édits de pacification, tous éphémères, l'Edit de Nantes suscita peu d'étonnement lors de sa promulgation, comme si rien ne pouvait être acquis dans le domaine de la tolérance. Dans une France où " ceux de la Religion " étaient soumis à mille vexations dans l'exercice du culte et dans leur vie quotidienne, qui aurait pu imaginer que cette paix serait " perdurable " et qu'elle serait, ainsi que le proclamait le texte de l'édit, " le principal fondement du rétablissement de l'Etat en sa première grandeur " ? C'est la gestation de cette paix, depuis longtemps revendiquée par une minorité, que relate ce livre. On y voit comment dans un pays déchiré par des troubles autant civils que religieux, Henri IV et une poignée de sujets ont su apaiser les passions et gagner les Français à l'idée de tolérance. Faire coexister deux religions dans un royaume : l'idée était encore nouvelle en Europe et, pour la réaliser, il faudra toute l'intelligence politique du roi mais aussi la pression des assemblées protestantes. Après des mois de discussions au cours desquelles les députés huguenots et les conseillers royaux font l'apprentissage de l'art de la négociation, le traité est enfin signé. C'est en fait un compromis entre les exigences des uns et des autres, puisque les réformés obtiennent la liberté de conscience et l'égalité des droits mais non l'entière liberté de culte. Au bout du compte, l'Edit de Nantes restitue à l'Eglise romaine sa suprématie tout en assurant aux protestants une place dans le renouveau de la civilisation française.

07/1998

ActuaLitté

Poésie

Les Hommes sans Epaules n°31 : Dossier Horizons poétiques de la mort

Dossier : "HORIZONS POETIQUES DE LA MORT" , par Paul Farellier. Pour feu ce vingtième siècle (en sommes-nous encore sortis ? ), la clairvoyance nietzschéenne avait prévu, sans le moindre regret d'ailleurs, qu'il serait "l'âge classique de la guerre, de la guerre savante et en même temps populaire sur la plus grande échelle" . Et de fait, il a livré le monde aux inventeurs de la terreur de masse, avec, pour finale (provisoire ? ), l'Armageddon nucléaire. Au sortir de ces incommensurables épreuves, des voix, en une sorte de refus de transcendance, ont clamé l'impossibilité désormais de toute poésie. Le reste du sommaire de ce numéro est constitué par l'Editorial : "Aux tyrans du monde" , par Christophe Dauphin. Le Poète de la Révolution : "Abou El Kacem Chebbi" , par Christophe Dauphin. Le Poème Rrom : "Etranger non admis" , par Ilarie Voronca. Porteurs de Feu : Michel Butor, par Christophe Dauphin ; Christian Bachelin, par Paul Farellier. Ainsi furent les Wah : Poèmes de Henri Droguet, Jehan Van Langhenhoven, Paul Sanda, Yves Boutroue, Frédéric Auroux, Hafsa Saïfi. Le Poème témoin : "Malik Oussekine" , par Christophe Dauphin. Une Voix, une oeuvre : "François Montmaneix" , par Jean-Yves Debreuille. Hommage : "Pour saluer Jules Supervielle" , par François Montmaneix. Vers les Terres libres : "Joumana Haddad" , par Karel Hadek. Dans les cheveux d'Aoun (proses) : "Points-Feu" , par Jacques Hérold. "Lettre à Robert Momeux" , par Jean Chatard. "Lettre à Alexandre Vialatte" , par Alain Breton. Les Pages libres des Hommes sans Epaules : Poèmes d'Elodia Turki, Paul Farellier, Alain Breton, Karel Hadek. Avec la moelle des arbres : Notes de lecture de Jean Chatard, Paul Farellier, Jean-Pierre Védrines, Alain Breton, Isabelle Lévesque, Jacques Aramburu. Infos/Echos des HSE, par César Birène.

10/2011

ActuaLitté

Sciences historiques

La fin du cheval

La fin du cheval n'est évidemment pas celle du cheval comme espèce, mais celle du cheval comme "moteur". Lorsqu'en 1899, Pierre Giffard publie La Fin du cheval, essai historique et polémique illustré par Albert Robida, cela s'inscrit dans un moment où s'impose une bascule technique, économique et sociale quasi définitive dans l'univers industriel de la fin du XIXe siècle : la perte de toute légitimité accordée à la traction animale comme mode de transport. La locomotive, la bicyclette et l'automobile invalident alors inexorablement l'équidé qui, même dans les campagnes, entame un irrésistible déclin. Aussi, Pierre Giffard cultive la nostalgie de cet univers fait de sensations, d'attentes, de gestes ou de désirs grâce auxquels l'homme et l'animal allaient l'amble dans la quotidienneté du déplacement. A sa façon, l'auteur se soumet à la loi du progrès, et la fin du cheval permet ainsi de dessiner et imaginer les locomotions du futur. Placé au coeur de passions politiques, sous couvert de promotions concurrentes du sport cycliste et automobile, objet de la vindicte du Comte de Dion, le père de la marque automobile célèbre, et d'Henri Desgrange, l'inventeur du Tour de France, cet ouvrage, jamais réédité, était devenu introuvable. Souvent cité, plus rarement lu, La Fin du cheval vaut également par les illustrations, tout à la fois nostalgiques et visionnaires, d'Albert Robida. Dès lors, une réédition commentée, reprenant scrupuleusement et le texte de Pierre Giffard, et les illustrations d'Albert Robida, s'imposait pour prendre enfin la pleine mesure d'un ouvrage dont l'enjeu va bien au-delà d'une simple chronique par défaut du progrès.

12/2015

ActuaLitté

Littérature française

Plaisir et lecture. Tome 2

Qu'est-ce qui fait courir Cabanis ? Le plaisir... Ici, les plaisirs de la lecture. Plaisir de reconnaître entre toutes la voix de chaque écrivain jamais semblable à aucune autre ; plaisir d'approcher ses secrets : ceux qu'il confie, ceux qu'il révèle sans le vouloir, ceux qu'il cache, car personne ne peut vraiment tout dire ; plaisir de guetter et de débusquer, au tournant d'une phrase, des bonheurs d'écriture. Ainsi Cabanis nous fait signe, nous emmène à la découverte, à la promenade : dans les allées Chateaubriand, les chicanes Henri Guillemin, le massif central Balzac, les souterrains Baudelaire, le maquis Proust où l'auteur s'avance masqué, les bosquets imprévus et charmants de l'habituellement austère Taine, les perspectives (religieuses) du parc Mauriac, la nuit des arbrisseaux d'Aragon - parmi les objets de Robbe-Grillet et les mots de Queneau ("prends ces mots dans tes mains et vois comme ils sont faits"), et jusqu'à piétiner les plates-bandes Pontmartin, soldat inconnu de la critique militante que Cabanis ici tire sévèrement d'un juste oubli. Maintenant, lecteur, à toi de jouer et de prendre ici tes plaisirs : entendre Ia voix unique de l'écrivain, surprendre ses secrets, et quant aux bonheurs d'écrire, on en a mis partout. Cabanis n'a pas écrit pour toi, car, dit-il à la fin de son livre, "l'écrivain ne pense à personne quand il écrit, ce serait tricher. Mais son prochain livre sera ouvert par des mains amies, et ce qu'il a écrit fera rêver quelques têtes et battre quelques coeurs. C'est pourquoi la vie d'un écrivain telle que je l'imagine est une belle vie".

04/1968

ActuaLitté

Critique littéraire

Nature et Société chez Stendhal. La révolte romantique

En vérité, ce livre constitue un préalable à toute lecture des oeuvres de Stendhal ; à toute lecture des travaux relatifs à Stendhal. Michel Crouzet installe son lecteur dans le temps d'Henri Beyle, multipliant les citations et les appréciations de tous ceux qu'il a lus ; de tous ceux ou presque tous ceux qui ont accompagné la formation de sa pensée. Simultanément, il nous installe dans notre temps à nous, dans les pensées qui nous accompagnent, nous, dans l'élaboration de notre esprit. Cette double focalité, cette dualité des références, cette double actualité (celle de Stendhal, la nôtre) font le relief de ce livre indispensable. Jamais la science, inépuisable, de Michel Crouzet n'est gratuite, c'est-à-dire n'est là pour elle-même, comme une érudition décorative. Chaque référence, une fois analysée ou dans la continuité implacable du texte, possède une triple vérité : en elle-même et par rapport à son auteur, à sa famille spirituelle ; par rapport à Stendhal et, enfin, par rapport à Michel Crouzet, c'est-à-dire à quelqu'un d'aujourd'hui – à vous, à moi. Ce livre, qui nous apporte tant, qui nous apprend tant de choses, nous apporte aussi mille interrogations. A chaque page, l'auteur me prend à la gorge et, sans rien en dire, me contraint à penser, c'est-à-dire à me poser des questions. Non pas les questions banales de la science quotidienne, mais ces cinq ou six grandes questions profondément enfouies qui font de ce livre savant une sorte de livre d'art, de livre de chevet inépuisable... (Pierre Reboul)

10/2019

ActuaLitté

Littérature française

Nouveau nouveau recueil. Tome 1

1940-1975 Première et seconde méditations nocturnes. D'un carnet ocre . "... Du vent !". Le beurre. Nioque de l'Avant-Printemps. L'oeuf. Des étrangetés naturelles. Errare divinum est. Proême du petit réveil. L'opinion changée quant aux fleurs. Préface à un Bestiaire. L'âne. Proême du 10 décembre 1959. Noté au Tertre, le 12 décembre 1959. Voici pourquoi j'ai vécu. Nouvelles pochades en prose. 1967-1984 "Eppur, si mu ove !". Pour Marcel Spada. Son nom seul aujourd'hui. Pour Max Bense. Ecrits récents. With and to Hemi Maldiney Cheer up ! Plutôt rien que pas assez. Le petit oiseau qui sortira de la chambre noire sera fusillé. Notes pour mon Picasso-Draeger. Envoi à Henri Maldiney d'un extrait de mon travail sur "La Table". Voici déjà quelques hâtifs croquis pour un "portrait complet" de Denis Roche. Petite machine d'assertions pour aider à l'élévation à son rang de notre Gabriel Audisio. Avant-propos. L'Ecrit Beaubourg. Grand Hôtel de la Rage de l'Expression et des Velléités Réunies. Sans titre. Nous, mots français. Anne Heurgon-Desjardins. In Memoriam Gaëtan Picon. "La Belle Lurette". Petit récit de l'assomption d'un ange qui ne fut d'abord qu'un bottier. Préface à l'édition japonaise de "La Rage de l'Expression". Pour Joan Miro. [Jean Hélion]. Nouvel hommage d'un frère cadet. Bref condensé de notre dette à jamais et re-co-naissance à Braque particulièrement en cet été 80. "Allons plus vite, nom de Dieu, allons plus vite". Préface. Pour André du Bouchet (quelques notes). Braque-Argenteuil. Paul Valéry. Cher André Villers. Notes pour l'éditeur. La Table.

02/1992

ActuaLitté

Histoire de France

Troyes 1420. Un roi pour deux couronnes

Le 21 mai 1420 est conclu en la cathédrale de Troyes, entre les rois de France et d'Angleterre, le traité instituant la réunion de leurs deux royaumes sous une seule couronne. Cet accord reconnaît le souverain Lancastre comme l'héritier légitime du royaume des lis au détriment du Dauphin, réfugié à Bourges. Il prévoit également le mariage d'Henri V avec Catherine de France, l'une des filles de Charles VI et d'Isabelle de Bavière. Présenté par ses partisans comme " la paix finale et générale ", le traité sera plus tard dénoncé comme " honteux " par ses détracteurs. Loin de mettre un terme à la guerre de Cent Ans (1337-1453), cet acte diplomatique consacre la suprématie anglaise sur une grande partie de la France, cinq ans après la bataille d'Azincourt. La reconquête progressive du royaume, grâce à l'action conjuguée des capitaines restés fidèles et à l'intervention providentielle de Jeanne d'Arc, rend alors le traité caduc. La fin de la guerre civile, entérinée à Arras en 1435, permet à Charles VII d'engager la pacification des territoires et de devenir finalement le " Victorieux ". Grâce aux contributions d'une soixantaine de spécialistes français et étrangers, ce livre retrace, à travers la Champagne du xve siècle, cette page d'histoire méconnue qui a pourtant profondément marqué les relations franco- britanniques. Jusqu'à cristalliser autour de la guerre de Cent Ans une rivalité savamment entretenue par la littérature, le cinéma, la bande dessinée ou le sport. franco- britanniques. Jusqu'à cristalliser autour de la guerre de Cent Ans une rivalité savamment entretenue par la littérature, le cinéma, la bande dessinée ou le sport.

08/2020

ActuaLitté

Histoire de France

Cocus, même les grands hommes peuvent l'être

Heureux les grands cocus, votre gloire est éternelle... "Apprenez qu'à Paris ce n'est pas comme à Rome, Le cocu qui s'afflige y passe pour un sot Et le cocu qui rit pour un fort honnête homme. ". . La Fontaine Il est autant de sortes de cocus que de porteurs de cornes. On pense tout de suite au personnage de comédie, ridicule ou pathétique, mais de glorieuse figures de la grande Histoire ont aussi appartenu à cette célèbre confrérie. Héros, puissants, princes, rois, empereurs, présidents... Loin d'être tous pauvres et benêts, certains d'entre eux trônent au Panthéon. Molière, Voltaire, Victor Hugo, Napoléon, Henri IV le vert galant lui-même illustrent le clan des cornards. Qui donc a osé leur planter au front les cornes de l'opprobre ? Des femmes libres et audacieuses qui depuis la nuit des temps font cocus tous ces hommes orgueilleux qui pensent les mater. Au temps de la femme soumise, elles sont enjôleuses, intrigantes, amoureuses, audacieuses ou même nymphomanes. Finalement, c'est à ces grandes séductrices, à ces héroïnes passionnées que Pierre Lunel s'est attaché à rendre ici un hommage complice... Pierre Lunel, agrégé de droit romain, est l'auteur de nombreux ouvrages. Il écrit des essais polémiques, des hagiographies de gens d'Eglise L'Abbé Pierre, l'insurgé de Dieu (Stock, 1989), Soeur Emmanuelle, secrets de vie (Anne Carrère, 2000) , des ouvrages historiques. En 2009, il publie Les Amours d'Hollywood et, deux ans plus tard, Kennedy, secrets de femmes aux éditions du Rocher. Il est également l'auteur des textes de l'ouvrage du père Pedro, Akamasoa, rêves d'enfants (Le Rocher, 2014).

05/2015

ActuaLitté

Histoire internationale

Un communiste d'Algérie. Vies de Jules Molina (1923-2009)

Ce livre raconte l'histoire d'un inconnu : Jules Molina. Né en 1923 en Algérie dans une famille communiste d'immigrés espagnols, Molina ne quittera l'Algérie qu'à contre coeur, en 1989. Il s'installe alors en France où il mourra vingt ans plus tard, après avoir transmis ses mémoires à ses enfants et petits-enfants. Croisant des réflexions historiques et offrant dans leur matière brute des témoignages écrits et oraux passés et récents, ce livre raconte alors au moins deux histoires. La première est algérienne. Elle est celle d'un communiste qui fut tout à tour un soldat du contingent colonial, un anticolonialiste torturé par l'armée française puis un français naturalisé algérien et participant à la construction du pays. Faisant voler en éclat les visions simplificatrices de l'histoire, le parcours de Molina nous fait découvrir une expérience coloniale parfois faite d'hommes moraux dans un contexte immoral, puis une Algérie indépendante et socialiste portée par le FLN mais aussi par des communistes, lesquels sont d'ailleurs, parfois, des " étrangers ". L'intérêt des mémoires de Jules Molina s'étend également bien au-delà du cas algérien. Car elles racontent aussi, ou peut-être surtout, une histoire des identités militantes contemporaines. Emmenée par un communisme indépendantiste et nationaliste mais toujours internationaliste, la vie de Jules Molina signale combien, pour lui, ses camarades et sa famille, l'engagement social relevait et relève encore de l'humanisme au sens commun du terme : un combat permanent pour un monde au visage humain, ainsi que le déclarait Henri Alleg en 2009 lors de l'enterrement de son ami le plus proche, qu'il appelait encore Julot.

10/2020

ActuaLitté

Romans graphiques

Mort à crédit

Mort à crédit c'est l'histoire d'un gamin solitaire, dans le Paris d'avant la Grande Guerre. élevé par des petits-bourgeois qui n'étaient ni riches ni intelligents ni ouverts au monde en marche. et qui se gonflaient pour paraître. pour avoir l'air de, pour ressembler aux riches qu'ils révéraient. Ce petit monde a été décrit par Céline avec une férocité, une truculence et un humour incomparables. qui sont des constantes de toute son œuvre. On y trouvera la démonstration du fait qu'il était incapable de dissocier la représentation de la vacherie des hommes du besoin qu'il avait d'en rire, passant tout naturellement de l'horreur au grotesque de cette manière si française. dénoncée par Beaumarchais, de prendre au sérieux les choses futiles et les vraies tragédies le plus comiquement possible. On y trouvera aussi l'ineffable portrait de Raoul Marquis, dit Henri de Graffigny, ingénieur, aérostier, inventeur, écrivain prolixe, faux marquis et vrai mythomane, dont Céline a fait le très rocambolesque Courtial des Pereires. Chacun connaît le talent et la manière de Tardi, son trait Si particulier et la façon dont il a rendu l'atmosphère tragi-comique de Voyage au bout de la nuit et de Casse-pipe. Il était l'homme qu'il fallait pour illustrer ce livre dans lequel Céline. à force d'outrances. a donné de la société française de son temps une image plus vraie que nature, dans ce langage vivant, moderne et vert, qui a fait scandale, ruais qui vaut à Mort à crédit de n'avoir pas pris une ride et de demeurer l'un des grands romans français du XXe siècle.

12/2008

ActuaLitté

Histoire internationale

La légende noire de l'Espagne

Justifiées ou non, les mauvaises réputations ont la vie dure, et il est vrai qu'en se bornant à l'exposé des événements bruts, l'Espagne mérite plus que tout autre pays l'opprobre de l'Histoire et la sévérité des historiens : expulsion des Juifs en 1492 (les Français avaient fait la même chose deux siècles plus tôt) ; répression du protestantisme (où donc la Saint-Barthélemy a-t-elle eu lieu ?) ; répression politique dans les Pays-Bas (les Irlandais ont-ils connu un sort meilleur ?) ; morts troublantes dans la famille royale (Henri VIII, Elisabeth Ier, les rois Valois sont-ils irréprochables de ce côté-là ?) ; aspiration à la domination universelle (ce qui n'a jamais, on le sait bien, intéressé ni la France ni l'Angleterre) ; édification par l'épée d'un empire colonial (ni le Portugal voisin, ni la France et l'Angleterre encore, ni même les Provinces-Unies n'ont jamais eu de Compagnie des Indes ni fait le trafic de bois d'ébène), etc. La vérité toute nue, c'est que la réputation de l'Espagne, sa " légende noire " ont été forgées par la propagande de guerre imaginée de génération en génération depuis le règne de Charles Quint par ses ennemis. Et comme lesdits ennemis ont eu le dessus, les élites espagnoles elles-mêmes se sont laissé inculquer une véritable haine de soi aujourd'hui encore totalement intériorisée ou presque. L'une des preuves de cet état des lieux " historiquement correct " est sans doute que ce soit un historien français, Joseph Pérez, qui doive redresser les erreurs de perspective : l'Espagne ne fut ni pire ni meilleure que les autres puissances européennes.

02/2009

ActuaLitté

Vins et savoirs

Esthétique du vin. Conversations pour amateurs

Le vin est un régal et un objet culturel, un prisme pour voir le monde. Ni religion, ni art, ni science, le vin leur est pourtant étroitement lié. Il accompagne les activités qui ennoblissent l'homme, et ce dernier lui porte en retour une attention particulière, des soins parfois démesurés. Ce livre s'intéresse à la passion qu'on voue aux vins, à leur puissance d'évocation, leur beauté et in fine leur valeur. Les auteurs nous emmènent sur les grands lieux du vin et nous initient au terroir, en compagnie de vignerons et de professeurs dont ils sont proches. Orchestré par des passionnés, cet ouvrage restitue des expériences privilégiées, tantôt simples tantôt extravagantes : déjeuner à Lafite avec le Baron Eric de Rothschild ; ouvrir une Romanée-Conti 1957 avec Aubert de Villaine ; faire un tour de jeep dans Bandol avec Guillaume Tari ; contempler le "Déjeuner aux Huîtres" avec le prince Charles-Henri de Lobkowicz ; marcher à Vosne-Romanée en compagnie de Pascal Mugneret ; converser au coin du feu chez Thibault Liger-Belair ; méditer face au couchant avec Ariane de Rothschild... autant de conversations inspirantes. Chacun de ces échanges rend compte d'un monde extraordinaire, à la fois humain et issu de la nature. Avec ce livre comme à travers les activités de leur société Vindême, Aurélie Labruyère et Julien Gacon partagent leur enthousiasme avec les amateurs du monde entier, dans la conviction que le vin est à la fois un objet de culture et de luxe. Ensemble ils transmettent cette culture au fil d'expériences d'exception : dégustations privées, repas mémorables, conférences, fourniture de bouteilles de collections...

04/2021

ActuaLitté

Littérature comparée

Mythopoétiques dantesques. Une étude intermédiale sur la France, l'Espagne et l'Italie (1766-1897)

Dès 1854, le poète et historien Jean-Dominique Fuss s'indigne de la "dantomanie" de ses contemporains et reproche aux "dantomanes" un manque de goût et de génie issu d'un excès d'admiration pour le Moyen-Age. L'idée que les appropriations dantesques dans la littérature et les beaux-arts des XVIIIe et XIXe siècles soient inférieures à celles de la (post)modernité a persisté jusqu'à nos jours. Le but de la présente étude est de réajuster l'opinion dominante de la critique en montrant la complexité, l'originalité et la valeur artistique des oeuvres canonisées et non-canonisées qui composent le corpus. Parmi les 'dantomanes' dévalorisés des XVIIIe et XIXe siècles se trouvent des personnalités aussi éminentes que Giacomo Leopardi, Victor Hugo, Gérard de Nerval, Charles Baudelaire, Gustavo Adolfo Bécquer et Emilia Pardo Bazán, mais aussi des artistes, des écrivains et des écrivaines qu'il est temps de sortir de l'oubli, notamment Caterina Franceschi Ferrucci, Sofia Giacomelli, Julio Monreal, Vicente Colorado ou Henri Cantel. Leurs oeuvres sont souvent en avance sur leur temps, faisant ressortir des aspects de la Divine Comédie que la critique n'abordera qu'au XXIe siècle. L'analyse comparatiste et intermédiale permet non seulement de redécouvrir les mythopoétiques dantesques des XVIIIe et XIXe siècles, mais aussi de mieux comprendre les tensions et les apories de la Divine Comédie elle-même, montrant ainsi qu'il faut cesser de considérer les productions dantesques des XVIIIe et XIXe siècles comme de "mauvaises copies" de "l'original", et que la Divine Comédie et ses réappropriations s'éclairent de manière réciproque.

07/2021

ActuaLitté

XVIIe siècle

Le Grand Condé. Un exil pour l'honneur

Louis II de Bourbon, passé à la postérité sous le nom de Grand Condé, fut un homme de guerre dont la réputation et le prestige dépassèrent les frontières. Cousin de Louis XIV et prince du sang, il prit les armes contre l'autorité royale pendant la Fronde et passa au service de Philippe IV d'Espagne. Pour cela, il fut déclaré criminel de lèse-majesté par contumace en 1654, déchu de ses titres et privé de ses biens. Après plusieurs années d'exil, il négocia son rétablissement dont les modalités furent précisées dans le traité des Pyrénées. Le jeune Roi Soleil lui pardonna en 1660. A l'origine de cette rupture politique et de cette trahison familiale, il y avait eu une brouille profonde avec Mazarin qui entraîna de lourdes conséquences politiques pour le royaume de France. En racontant de façon inédite la rivalité entre un grand gentilhomme soucieux de son rang et un cardinal-ministre ambitieux prêt à tout pour assurer sa prépondérance politique et sa gloire, Xavier Le Person renouvelle notre connaissance de la période de la Fronde. Xavier Le Person enseigne l'histoire moderne à Sorbonne Université. Membre du Centre Roland Mousnier, spécialiste de l'histoire politique et diplomatique des xvie et xviie siècles, il est l'auteur de "Practiques" et "practiqueurs" . La vie politique à la fin du règne de Henri III (Droz, 2002) et de plusieurs éditions critiques de manuscrits. Crédit de l'illustration : Portrait de Louis de Bourbon, quatrième prince de Condé, surnommé le Grand Condé, par David II Teniers, dit le Jeune, 1653. © RMN-Grand Palais (domaine de Chantilly)/Michel Urtado.

09/2023

ActuaLitté

Provence-Alpes-Côte d'Azur

Marseille, sur les traces de Monte-Cristo

Voici la véritable enquête que l'auteur a menée en foulant les pas du plus célèbre évadé de France : Le comte de Monte-Cristo ! En s'appuyant sur des extraits du livre d'Alexandre Dumas, Frédéric Presles retrouve les lieux fréquentés par le romancier lors de son repérage pour documenter son histoire. Il nous les montre tels qu'ils sont devenus dans le Marseille d'aujourd'hui. Il se penche aussi sur la notoriété que son héros a apportée à cette ville où se déroule la trame principale du roman. Comment est né le roman ? Qui sont les héritiers du comte de Monte-Cristo ? Que sont devenus les décors de ce récit d'aventure mondialement connu ? Pourquoi se déplace-t-on de Chine pour visiter le château d'If ? Pourquoi le célèbre cigare a-t-il pris le nom du comte ? Comment le défi Monte-Cristo a-t-il vu le jour ? Peut-on arpenter la cellule de Dantès et découvrir le tunnel qui lui offrira la liberté après quatorze années de détention ? Autant d'explications apportées par les recherches menées par l'auteur et son éclairage de néo-Marseillais sur la cité phocéenne. Frédéric Presles a découvert Marseille et ses décors dignes des plus grands plateaux de cinéma lors d'un tournage consacré à son véritable héros marseillais : Henri-Germain Delauze, le génial créateur de la Comex. C'est après cette rencontre déterminante qu'il a décidé d'y déposer ses valises définitivement. Séduit par cette approche, Franz-Olivier Giesbert, que Frédéric Presles a rencontré lors d'une séance photo, a immédiatement répondu favorablement pour imaginer la préface de ce livre singulier.

09/2021

ActuaLitté

Théâtre - Pièces

Dramma giocoso au Dîner de Paris. Verdi et Wagner, une amitié indéfectible

Ici, point de statue du Commandeur, point de Festin de Pierre, puisque tout est farce en ce bas monde, "Tutto nel mondo è burla" ainsi que se conclut le Falstaff de Verdi ; c'est précisément de ce compositeur qu'il est question dans cette comédie en 2 actes précédés d'un prélude. Mais ledit musicien donne la réplique à son ami de longue date, à savoir Richard Wagner. Dramma giocoso au Dîner de Paris Il s'agit ici de la version scénique du Roman-Bouffe éponyme (Le Dîner de Paris paru en août 2017) qui a eu droit à un article de Christophe Rizoud dans ForumOpéra. Cette pièce transforme en acteurs de chair et de sang non seulement les personnages authentiques des 9 lettres apocryphes (Golo Mann, Alma Mahler, Franz Werfel, Siegfried et Cosima Wagner, Arrigo Boito, Emanuele Muzio, Giovanni Boldoni, Sir Francis Seymour Haden, James Whistler et Giuseppina Strepponi), mais aussi Henri Fantin-Latour, en grande conversation avec de célèbres comédiennes du Théâtre-Français qui reviennent juste du Père-Lachaise où elles ont fleuri la tombe de leur consoeur, Mademoiselle Elisa Rachel Félix, la grande tragédienne décédée deux semaines auparavant, ou encore Camille Saint-Saëns, Edgar Degas, Gustave Moreau, Charles Baudelaire, Théophile et Judith Gautier, Hans Christian Andersen et bien d'autres… En fait, on se retrouve devant une galerie de portraits du genre de ceux que réalisait Fantin-Latour dans Un atelier aux Batignolles, par exemple. Pour annoncer le déjeuner que partageront Verdi et Wagner à Paris, deux salonnières reçoivent du beau monde : Cosima et Siegfried Wagner, Arrigo Boito, Franz Werfel et Alma Mahler, Giovanni Boldini, entre autres…

11/2021