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Georges Moreau

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Ethnologie

Sociétés en mutation dans l'Afrique contemporaine. Dynamiques locales, dynamiques globales

Les sociologues et anthropologues réunis à Brazzaville en 2010, là où Georges Balandier a longtemps travaillé et formulé ses premières hypothèses, ont voulu en premier lieu rendre hommage à ses travaux dont l'actualité manifeste toujours le caractère novateur et exemplaire. En second lieu, ils se sont interrogés à nouveaux frais sur le positionnement de la sociologie dans les sociétés africaines, toutes en mouvement et inscrites dans le processus de mondialisation des rapports politiques et socio-économiques. Les mutations ont été analysées dans des approches comparées et des regards croisés, au niveau local et au niveau global. Les questions centrales qui traversent les différentes contributions se déclinent à travers plusieurs questions : quel éclairage scientifique le chercheur en sciences sociales et humaines peut-il apporter à la compréhension des mutations des sociétés contemporaines ? Quelles sont les réponses données par les institutions et les acteurs nationaux et internationaux (l'Etat, les individus, la société civile, les ONG nationales et internationales) à ces mutations ? Quelle posture peut adopter la sociologie face aux questions scientifiques, pédagogiques, et face à la demande sociale ? Sont ainsi abordés dans cet ouvrage des sujets comme les mutations politiques en Côte d'Ivoire et au Sénégal depuis les indépendances ; la santé au Congo-Brazzaville et la médecine traditionnelle en RD-Congo ; la place de l'économie informelle ; les stratégies des migrants ouest-africains et la création d'entreprises ; la chanson chrétienne et les figures du religieux dans la chanson congolaise ; les Eglises du réveil à Kinshasa.

05/2014

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Littérature française

Les années insulaires

Paris, au début des années 1970 : les pavillons de Baltard sont détruits, l'ancien ventre de Paris devient un immense chantier, le visage de la capitale change. Des hommes résolument hostiles à cette défiguration urbaine s'insurgent et fondent une association, "Les Insulaires". Parmi eux, un peintre, Kerros, lui aussi attaché à la forme immémoriale de Paris. Mais, à la différence des autres membres des Insulaires, il connaît bien celui que les protestataires appellent le "prince des modernes", Georges Pompidou, décidé à faire entrer le pays et sa capitale dans la civilisation future, celle de la voiture et de la vitesse. Kerros voit le président à l'Elysée et en Bretagne, dans son atelier parisien également, il lui demande de poser, l'écoute évoquer ses projets et son dessein moderniste, observe l'usure du pouvoir et bientôt les effets de la maladie. Il brosse le portrait d'un homme et d'un régime, d'une ville en pleine métamorphose, d'un palais - l'Elysée rénové par Agam et Paulin - et d'un quartier - celui des Halles et de Beaubourg -, d'une utopie sur le point de se briser. Les années insulaires déroule, entre 1969 et 1974, le roman des années Pompidou. leurs contradictions et leurs mirages, leurs audaces architecturales et esthétiques, c'est aussi, à travers la confrontation de deux univers, le dialogue imaginaire de deux hommes épris d'art et de beauté.

01/2014

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Critique littéraire

Correspondance posthume (1912-1920)

Ce nouveau volume de correspondance et documents sur Arthur Rimbaud couvre la période 1912-1920. On ferraille beaucoup autour du poète : Paterne Berrichon, son beau-frère posthume, qui s'est érigé en défenseur de sa mémoire, s'illustre dans diverses querelles : avec Remy de Gourmont, qui se gausse de la prétendue "héroïque pureté" du compagnon de Verlaine ; avec Georges Izambard, accusé d'avoir instillé des idées révolutionnaires dans la tête de son élève du collège de Charleville ; avec Marcel Coulon, qui conteste les affirmations de Berrichon. Le combat se situe aussi à d'autres niveaux, plus élevés : entre Paul Claudel, chantre du poète catholique, et André Suarès, qui veut dénoncer ce mythe. Cette décennie voit par ailleurs paraître de nouvelles lettres inédites de Rimbaud, dont la célèbre lettre sur le poète "voyant", que publie la Nouvelle Revue française en 1912. La Première Guerre mondiale éclipse un temps les tentatives de récupération et d'interprétation de l'oeuvre du poète, et creuse encore son tombeau : à la destruction de la ferme familiale de Roche, avec laquelle sont perdues de nombreuses reliques, s'ajoutent les disparitions d'Isabelle Rimbaud, de Paul Demeny, le destinataire de la "Lettre du Voyant", et de Germain Nouveau, le compagnon de Rimbaud à Londres en 1874. Mais entre en scène la jeune génération surréaliste, qui ne va pas rester indifférente à l'oeuvre et au destin de l'auteur des Illuminations.

04/2014

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Critique littéraire

Les mots de l'enfermement. Clôtures et silences : Lexique et rhétorique de la douleur du néant

Pour Giorgio Agamben " le camp est l'espace qui s'ouvre quand l'état d'exception commence à devenir la règle " ; les camps quels qu'ils soient suscitent aussi les écritures de l'après. L'après n'est jamais facile, il continue, en quelque sorte, la souffrance intérieure qui est née de l'enfermement. Si le point de départ de ce travail était l'oeuvre mémorielle et littéraire du camp à travers le regard aigu et la conscience lucide de quatre écrivains français (Georges Hyvernaud, Henri Calet, Raymond Guérin et Alexandre Vialatte), soldats prisonniers durant la deuxième guerre mondiale, l'auteur n'a pu contourner l'horreur des autres camps, ceux dont la mémoire officialise, de temps en temps et distraitement, le souvenir. C'est de ces camps que surgit la douleur du néant et cet essai tente de décrire la façon dont le témoignage, à travers la poésie, la force des mots et la rhétorique, devient pure littérature. Dans la dernière partie, l'auteur a cherché à montrer comment les mécanismes de la langue du pouvoir et de l'indifférence peuvent générer, à nouveau, l'enfermement et la douleur. Ces clôtures paraissent différentes mais, ici également, la réduction de l'espace et l'intensité de la souffrance se rejoignent dans la perte de la dignité. Encore une fois, la connaissance et l'écriture, produisant la parole de chacun, peuvent offrir, une voie, sinon d'issue, d'espoir.

01/2012

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Histoire de France

De l'Empire à la République. Comités secrets du Parlement 1870-1871

Les 13, 25 et 26 août 1870, le Corps législatif du Second Empire et, le 22 mars 1871, l'Assemblée nationale de la République se constituent en comité secret : personne n'est admis dans l'enceinte parlementaire durant la discussion, à l'exception des députés et des ministres tenus au secret le plus total sur ce qui a été dit. Aucun compte rendu de la séance n'est rendu public. Mais ces comptes rendus existent. Ils ont été récemment redécouverts dans un coffre-fort du Palais-Bourbon. Il a fallu un vote de l'Assemblée nationale, le 5 avril 2011, pour autoriser leur consultation et leur publication. Et c'est passionnant. En ces heures terribles, alors qu'est en jeu l'existence même du pays envahi et déchiré, sous la présidence d'Eugène Schneider puis de Jules Grévy, se font entendre les voix de Jules Favre, de Gambetta, d'Arago, du ministre de la Guerre Palikao, de Jules Ferry, de Thiers, chef du gouvernement provisoire, dans une atmosphère électrique. C'est que, de la défaite de Wissembourg à la Commune de Paris, la patrie est en danger ! Le dernier mot appartient à un tout jeune député, Georges Clemenceau. Rarement a été ainsi vécue l'histoire en direct. Cette édition exceptionnelle, réalisée en partenariat avec l'Assemblée nationale, est présentée et annotée par le professeur Fric Bonhomme, spécialiste des débuts de la IIIe République. Le Président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, en a rédigé la préface.

10/2011

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Philosophie

Ma philo perso de A à Z

Roger-Pol Droit passe sa vie à parcourir les champs de la philosophie et à inventer des voies d’accès pour les ouvrir à tous. Cette fois, il a choisi de ne plus se contenter de présenter des doctrines, des maîtres et des idées, mais de proposer à ses lecteurs une passionnante promenade parmi les thèmes centraux des différentes philosophies qui nourrissent sa réflexion personnelle. Aucun système, pas de pensée close, mais une multitude d’angles de vue, un carrousel de perspectives singulières dont les innombrables facettes génèrent une profondeur de champ inédite. Les 152 entrées de ce dictionnaire amoureux qui ne dit pas son nom revisitent des thèmes philosophiques majeurs : l’universel, la liberté, la domination, l’amour, la mort, la guerre… Elles évoquent aussi ces clés de l’histoire occidentale ou orientale (Spinoza, Renan, le bouddhisme, le sanskrit…) ou célèbrent maîtres et amis (Georges Dumézil, Jean-Toussaint Desanti, Pierre Hadot…). Ce monde ouvert s’organise autour d’une écriture limpide, ne négligeant pas l’insolite, les détails intrigants, les petits faits, pour mieux montrer que la philosophie peut aussi se nicher dans la mousse du chocolat selon Mozart, les prières pour guérir les otites, la date de naissance de l’Oncle Picsou, ou encore la peau des anges. Ce qui compte, pour Roger-Pol Droit, c’est la pensée vivante, sa diversité irréductible, et surtout ce qu’elle fait bouger dans nos têtes et dans nos actes d’êtres humains, qui que nous soyons.

03/2013

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Beaux arts

Les trottoirs de la liberté. Les rues, espace de la République

Nous, habitants de la grande ville, sommes les héritiers d'un trésor caché dont nous profitons chaque jour, dans une relative indifférence : ce trésor, c'est la rue. La rue, lieu privilégié des activités de la vie quotidienne, des rencontres et des surprises, la rue se perd. La rue est l'enjeu des pouvoirs sur la ville, espace public où s'exprime encore avec force la volonté du peuple. Dans le monde, l'aspiration à la démocratie des peuples opprimés passe bien souvent par des manifestations de rue. Walter Benjamin, Georges Perec, Edgar Morin, ont pris la rue au sérieux. La rue ne figure guère dans les préoccupations principales des architectes et des urbanistes. C'est cette préoccupation que j'ai voulu prolonger contre les divagations modernistes de Le Corbusier. Il est temps de reprendre l'initiative dans la recherche du bien-être ensemble. Pour pouvoir profiter du plaisir de la rue, il faut maintenir ou créer les conditions d'existence économiques, sociales et culturelles que requiert impérativement le plaisir de marcher sereinement en ville. Ce qui nous est à présent interdit n'est pas nécessairement impossible. De notre sensibilité d'aujourd'hui, de notre capacité à réagir, dépendra le monde où nous vivrons demain. Il n'est jamais trop tard. Nous avons plutôt réussi dans la sphère individuelle, il est temps de nous préoccuper de la qualité de l'espace public. Demain, "la rue pour tous !"

12/2012

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Romans historiques

La Révolution Tome 2 : Un vent d'acier ; Les Hommes perdus

"Plus je lis et relis cette oeuvre unique en notre littérature, et dont on s'explique mal qu'elle ait été à ce point oubliée en vingt-cinq ans à peine, plus s'impose à mes yeux cette évidence, cette certitude : si, de tous les ouvrages que notre siècle a consacrés à la Grande Révolution, il ne fallait en garder qu'un, ce serait celui-ci ", affirme le romancier Georges-Emmanuel Clancier au sujet de La Révolution, fruit de douze années de travail et considéré aujourd'hui comme un classique. Dans ce second volume regroupant les deux dernières parties de la saga, les amis d'hier s'entre-déchirent. Entre ceux de la Montagne qui dénoncent trop de modération, et les députés de la Convention effrayés par les échafauds qui se dressent, le torchon brûle. Et Danton a beau défier le "vent d'acier" qui fait voler les têtes, il ne tarde pas lui-même à gravir les marches en bois. Robespierre et son improbable vertu sera lui aussi dévoré par la sanglante machine qu'il aura appelée de ses voeux. Jour après jour, un rêve si généreusement formulé par tous sombre dans les désillusions. Sortent alors de l'ombre les fossoyeurs, les prudents, les Bourbons abhorrés venus dans les fourgons de l'Angleterre reprendre le pouvoir, tous ceux que Robespierre, dans son angoisse de l'échec, appelait "les hommes perdus" et qui vont pousser à l'exil les rescapés de Thermidor...

10/2011

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Sciences historiques

Dictionnaire des ministres de la Marine 1689-1958

Si les grands marins de notre histoire avaient déjà droit à leur dictionnaire, il n'en était encore rien de nos ministres de la Marine. On cite volontiers Colbert, dès le XIX'' siècle, comme "père" de la marine; les plus avertis n'oublient pas Richelieu, " grand-maître, chef et surintendant général de la navigation et du commerce ". Mais ce n'est pas moins de cent quatre-vingt-neuf personnages que ce dictionnaire propose enfin de découvrir, à travers leur biographie, mais surtout à travers leur oeuvre à la tête de l'administration centrale de la Marine: ministres, secrétaires d'État, sous-secrétaires d'État, à la Marine et aux Colonies, à la Marine, à la Marine militaire, à la Marine marchande, depuis la création de l'institution par Colbert en 1689, jusqu'à sa disparition définitive, avec Alain Poher, en 1958. À côté des grandes gloires qui ont marqué notre histoire maritime et politique jusqu'à Georges Leygues, on redécouvrira des personnages aujourd'hui oubliés mais de premier plan à leur époque (Chasseloup-Laubat), et. on s'étonnera aussi de rencontrer au ministère de la Marine des personnages dont le nom n'était pas, jusqu'ici, associé à cette institution (Guizot). Des hommes de guerre ou de plume, d'énergiques personnalités ou des porte-maroquins falots et soumis, des visionnaires, des réactionnaires: c'est toute la variété des tempéraments politiques qu'on retrouve au ministère de la Marine en deux cent cinquante ans d'histoire.

10/2011

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Critique littéraire

Liane de Pougy. Courtisane, princesse et sainte

Courtisane, princesse puis sainte, Liane de Pougy a vécu trois déstins en un seul. C'est pour expliquer ce triple itinéraire que j'ai écrit sa biographie, la première... Considérée par Edmont de Goncourt comme "la plus jolie femme de son siècle", Liane de Pougy qui naît en 1869 et meurt en 1950, traverse l'Europe en suscitant de folles passions. Cette courtisane a pour adorateurs Charles de Mac Mahon, Roman Potocki, Maurice de Rotschild, tant d'autres encore qui portaient des noms illustres. Mais Liane ne saurait se contenter d'exploits galants avec les hommes, ou avec les femmes : elle est également l'auteur de romans comme Idylle saphique ou de remarquables mémoires comme Mes cahiers bleus, ouvrages qui sont autant de reflets de sa parfaite bisexualité. Reine du demi-monde, Liane devient par son mariage, en 1910, avec le prince roumain Georges Ghika, une authentique princesse. Elle se consacre alors aux petits jeux de la tendresse avec, par exemple, Nathalie Barney, et au grand jeu de l'amitié avec Jean Cocteau, Max Jacob, Reynaldo Hahn, Marcel Proust (qui prête à son Odette certaines manies de Liane) et Colette (Léa, dans Chéri, doit beaucoup à Liane). A la mort de son époux, en 1945, Liane de Pougy trouve enfin une conquête à sa mesure : Dieu. Son confesseur, le Père Rzewuski m'avait assuré que sa patiente, entrée dans le Tiers Ordre de saint Dominique, était très proche de la sainteté".

12/1993

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Littérature française (poches)

Marie des torrents

1945. Tignes, un joli village de Savoie - 400 habitants -, se relève à peine de la guerre lorsque tombe son arrêt de mort. Le site a été choisi pour ériger le plus grand barrage d'Europe ; 250 millions de m3 d'eau menacent d'engloutir maisons, église, et cimetière. Alors commence la révolte des Tignards : elle se poursuivra pendant sept ans. Trois adolescents vont se battre aux côtés des anciens pour sauver leur terre. Il y a Marie Chardon qui clame son indignation et va user de sa jeunesse et de son charme pour infiltrer le chantier et le monde politique. Il y a Georges qui mange la vie et Camille qui la craint, tous les deux amoureux de Marie et dont les familles s'affrontent en sourdine. Il y a les villageois qui se retrouvent la nuit pour monter des opérations de sabotage ou pour négocier, à l'insu des autres, de fortes indemnités ; toute une communauté déchirée par les rivalités, les tentations, les trahisons... entre la rage et le désespoir. 1951. A l'ombre du barrage et des neiges éternelles, le compte à rebours s'égrène, le cœur de Marie bat de plus en plus fort et les hommes de la montagne perdent petit à petit leurs illusions. Grâce à de nombreux témoignages, Monique Brossard Le Grand restitue dans ce roman le climat dramatique et passionnel de la lente agonie de Tignes.

12/2003

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Psychologie, psychanalyse

Question de N° 128 Janvier 2003 : Peut-on apprendre à être heureux ?

La réponse à huit questions essentielles : Peut-on tirer profit de ses échecs ? La souffrance a-t-elle un sens ? Peut-on apprendre à être heureux ? La foi peut-elle aider à vivre ? Faut-il avoir peur de ses émotions ? Comment vivre quand on n'a plus d'espoir ? Peut-on apprendre à accepter les autres ? Peut-on apprendre à s'aimer soi-même ? Avec la participation de Ysé Tardan-Masquelier (Les dieux aussi connaissent des échecs ! ), Gérard Miller (Et si nous tenions à nos échecs ? ), Sylvie Germain (Le silence, la gentillesse et la suffisance), Pascal Bruckner (Réconcilier les hommes avec leur fragilité), Isabelle Graesslé (Le bonheur, ou la palpitation de l'instant), Eugen Drewermann (La foi, c'est apprendre à être vrai), Jean-Yves Leloup (La foi, c'est apprendre à dire : "Je suis"), François Bizot (L'émotion du bourreau), André Gounelle (Retour du religieux et retour de l'émotion), Lytta Basset (L'impossible solitude), Georges Moustaki (La grâce de l'absence d'espoir), Denis Tillinac (Je crois à un nouveau réenchantement du monde), Hubert Auque (Accepter les autres, c'est d'abord m'accepter moi ! ), Daniel Sibony (L'entre-deux, un espace de rencontre qui rend l'autre acceptable), Marek Halter (Parler, c'est accepter l'autre), Bernard Besret (Le moine et l'ascèse de l'équilibre), Paul-Laurent Assoun (L'amour de soi à l'épreuve de la psychanalyse), Jean-Paul Guetny (Le moi est-il haïssable ? )

01/2003

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Critique littéraire

Avec Marcel Schneider

Marcel Schneider est né en 1913, cette mystérieuse année qui vit les publications magiques qui marquèrent leur siècle : Le Grand Meaulnes, Alcools, A. O. Barnabooth, Jean Barois, Du côté de chez Swann, Les Copains... Beau cru pour la littérature. Sur scène, Stravinski créait le Sacre du Printemps. Y aurait-il eu des ondes ou des anges qui se réunirent en faisceau pour une durée d'un an ? Les années passant, Marcel Schneider a croisé énormément de monde, a gardé une mémoire hors du commun, comme si chaque rencontre ou chaque lecture se gravait en lui. Il est sorti de ce monde pour se forger un univers à lui, le Tramonde où il puise ses histoires, ses romans, ses récits... Professeur, pédagogue infatigable, critique musical pour Combat puis Le Point, il a publié une trentaine de romans, essais, mémoires, recueils... " Le dernier amateur ", écrivit de lui François Nourissier, au sens où Marcel Schneider ne choisit ses sujets que par amour pour eux, par plaisir de les poursuivre, par cette exquise gourmandise de la langue. On est loin du temps des bilans, mais comme s'ils ne pouvaient s'empêcher de le décrire ou de donner des clés d'une œuvre attachante, des auteurs (Jean Dutourd, Manuel Carcassonne, Georges-Olivier Châteaureynaud, Benoît Duteurtre, Christine Jordis, Solange Fasquelle, Diane de Margerie, Max Genève, Christophe Mory entre autres) sont ici réunis pour décrire les multiples facettes d'un écrivain qu'on ne peut ignorer.

02/2005

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Cinéma

Tant que battra mon coeur

De La Grande Sauterelle, de Georges Lautner, au Grand Blond avec une chaussure noire, d'Yves Robert, en passant par Week-end, de Jean-Luc Godard, qui ne connaît Mireille Darc ? Mais au-delà de cette image publique et prestigieuse, que savons-nous d'elle, de cette femme généreuse et volontaire qui a choisi si longtemps de taire ses bonheurs et ses combats personnels ? Mireille Darc est née à Toulon le 15 mai 1938. A quatorze ans, elle décide de s'inscrire au Conservatoire de Toulon. À vingt ans, elle monte à Paris. En 1968, c'est la rencontre avec Alain Delon, dont elle dresse un portrait tendre, intime et attachant... Leur couple durera quinze ans. En 1980, elle est opérée à cœur ouvert par le professeur Christian Cabrol, qui la sauve ainsi d'une mort annoncée. Huit ans après la mort tragique du journaliste et écrivain Pierre Barrer, le deuxième amour de sa vie, Mireille Darc rencontre en 1996 l'architecte Pascal Desprez, avec lequel elle est aujourd'hui mariée. " Mettre ma vie en mots m'aura pris plus d'une année, sans cesse entre le rire et les larmes. Est-ce que je suis fière du résultat ? Je suis fière d'être allée au bout... Fière aussi de n'avoir pas triché, ni avec la réalité telle qu'elle m'est apparue ni avec mes sentiments... Pour le reste, je n'ai fait qu'écouter ce que me disait mon cœur. "

10/2005

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Histoire de France

La République souveraine. La vie politique en France 1879-1939

" Sous la pression de l'histoire qui continue de se faire, et qui revendique sa place dans l'enseignement, la IIIe République ne cesse de céder du terrain devant les périodes plus récentes et l'irruption des civilisations étrangères. En l'absence d'un enseignement raisonné, le sentiment, le préjugé envahissent le champ de la conscience et peuplent la mémoire. Quelques épisodes surnagent du naufrage et prennent une dimension mythique : l'affaire Dreyfus, à laquelle l'intensité des controverses actuelles sur l'antisémitisme confère une importance disproportionnée, le 6 Février, le Front populaire... Quelques noms demeurent : Léon Gambetta, Jules Ferry, Jean Jaurès, Léon Blum, Georges Clemenceau, Raymond Poincaré... Et pourtant ces soixante ans de République méritent infiniment mieux que l'oubli, l'indifférence, le discrédit ou cette histoire qui retourne à la friche. Non seulement son intérêt propre est grand : c'est une leçon de choses qui n'a pas perdu toutes ses vertus. Mais nous en restons tributaires : elle nous lègue tout un héritage dont nous devons faire l'inventaire ; nous tenons d'elle des idées, des pratiques, des habitudes, des traditions sans lesquelles notre vie politique aujourd'hui ne serait pas ce quelle est. On comprendrait mal ce que celle-ci est présentement en ignorant la IIIe République. En inventorier l'héritage, retrouver les traces de ses apports, tel est le propos de ce livre, et telle est l'une de ses raisons d'être. " R.R.

04/2002

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Musique, danse

Brel, Brassens, Ferré. Trois hommes dans un salon

Depuis que la photo de ce trio d'Immortels a fait le tour du monde, leurs noms sont devenus in-sé-pa-ra-bles. Pourtant, jamais ils n'avaient été réunis, et jamais plus ils ne se rencontreront. Une exception donc, et pleinement culturelle, que ce mini-sommet parisien de janvier 1969, à l'occasion d'une interview exclusive à trois voix. Le magnétophone de François-René Cristiani, le journaliste à qui l'on doit ce tour de force, a tout consigné. Le 6x6 de Jean-Pierre Leloir a fixé chaque expression, et tous les éclats de rire. C'est la restitution intégrale - paroles et images - de ce fraternel et décapant moment d'anthologie que propose, pour la toute première fois, cet ouvrage. Complétée d'une mise en situation de ces années de libération du verbe, et d'éclaircissements inédits sur la "genèse" de l'unique rencontre de Georges Brassens, Jacques Brel et Léo Ferré.Après Jazz-Hot et Rock & Folk, François-René Cristiani a notamment travaillé à RTL, au Nouvel Observateur, à Que Choisir ? et Radio France. Il est aujourd'hui responsable du service politique à la rédaction de France Culture / France Musiques.Jean-Pierre Leloir n'est pas l'homme d'une seule photo ! Abonné au jazz, cofondateur de Rock & Folk, il règne aujourd'hui sur un demi-siècle d'éclectisme photographique. De Piaf à Souchon, de Billie Holiday à Fischer-Diskau, de Louis Armstrong à MickJagger, de Jimi Hendrix à Miles Davis...

09/2003

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Actualité et médias

Secrets d'avocats

Les avocats occupent l'espace médiatique comme jamais. Leur pouvoir est-il à la hauteur de ce temps d'antenne ? Quel est leur rapport avec les journalistes ? Ce livre est le résultat d'une soixantaine d'entretiens menés dans toute la France avec les ténors nationaux et locaux du barreau. Avocats des patrons du CAC 40, des ministres et des présidents, des stars du show-biz, des producteurs de cinéma, des footballeurs, des ennemis publics nº1, des violeurs, des terroristes, des gangsters, chevronnés ou non, ou des trafiquants de drogue, ils ont accepté de livrer leurs petits et grands secrets. Comment le pénaliste le plus médiatique, Eric Dupont-Moretti, gère-t-il son image ? Combien gagne l'avocat d'affaires le plus en vue, Jean-Michel Darois ? Comment l'avocat le plus influent, Jean Veil, entretient-il son carnet d'adresses ? Pourquoi Olivier Metzner, Didier Martin et Georges Kiejman, stars du barreau parisien, se sont-ils entre-déchirés autour des millions de la famille Bettencourt ? Comment Olivier Morice a-t-il mené la bataille contre le secret-défense dans l'affaire Karachi ? Dans quelles circonstances Patrick Maisonneuve a-t-il recueilli les ultimes confidences de Pierre Bérégovoy à la veille de son suicide ? Comment Richard Malka a-t-il médiatisé la défense de DSK dans l'affaire du Carlton de Lille ? Comment son ancien associé, Arnaud Claude, a-t-il maintenu le cabinet fondé avec Nicolas Sarkozy pendant que son ami était au pouvoir ?

11/2012

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Beaux arts

Biographie au pas de course

En ce début d'année 1985, Jean Dubuffet, qui a cessé de peindre, partage désormais son temps entre le dessin et l'écriture. Du 12 février au 25 mars, il se consacre à la rédaction de son autobiographie, qui sera son dernier écrit. Il meurt chez lui à Paris, le 12 mai, à l'âge de quatre-vingt-trois ans. Rédigée "au pas de course", ce dont témoignent à la fois sa forme et son style, cette biographie nous raconte les années de jeunesse de l'auteur passées au Havre, son éducation, son amitié pour Georges Limbour, ses hésitations de jeune homme, ses allées et venues entre activités artistiques et activités commerciales, entre passion et raison. La rencontre avec Jean Paulmhan, en 1943, sera décisive. Eluard, Guillevic, Ponge, Fautrier et Queneau fréquentent tour à tour son atelier. Jean Dubuffet fait soudain l'objet d'une notoriété dans les cénacles littéraires puis bientôt dans le milieu artistique : sa première exposition à la Galerie Drouin fait l'effet d'une bombe ! Il se lie avec Henri Michaux, participe au comité de soutien pour Antonin Artaud, fonde la Compagnie de l'Art brut avec André Breton, défend Louis-Ferdinand Céline lors de son procès. Ce récit intime et passionnant est celui d'un "homme du commun" devenu artiste qui, arrivé au soir de sa vie, nous raconte son parcours atypique et les anecdotes qui ont peuplé son aventure pendant plus de quatre-vingt ans.

10/2001

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Littérature française

Monsieur de.

Un amant - Monsieur de. -, aristocrate et homme du monde de la plus haute lignée qui lui a fait des promesses répétées durant 63 ans, la trompée ouvertement et snas vergogne mais ne la jamais épousée. Des acteurs et metteurs en scène de grand renom - comme Henri Vidal, Georges Marchal ou Vittorio de Sica - que Monsieur de. a écartés de sa route par un chantage affectif inimaginable. Une vie riche en surprises et événements, constellée de pièces de théâtre à succès, de films qui ont marqué les esprits et séduit la France... Renée Saint Cyr n'est vraiment pas une personnalité comme les autres. Dans ce livre, la doyenne internationale des comédiens confie ses secrets les plus intimes. Elle raconte son enfance au tournant d'un autre siècle, ses rapports avec des parents séparés et une mère qui ne l'aimait pas, son premier et seul mari - Léopold Lautner -, des tournages et aussi un parcours artistique rare, d'une longévité exceptionnelle. Brossant des portraits fascinants, à la fois tendres et sévères, les pages de ce récit sont hantées par la personnalité trouble et insaisissable de ce fameux Monsieur de. qui a, d'une certaine manière, volé sa vie privée. Avec une écriture étonnamment moderne, vive, et un ton cru parfois, Renée Saint Cyr révèle ce qu'elle n'a jamais dit. Une première audacieuse pour une très grande dame qui fête, cette année, ses... 100 ans.

05/2004

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Histoire de France

Les royalistes et Napoléon. 1799-1816

Au matin du 21 janvier 1800, les ouvriers et les bourgeois qui longent la Madeleine s'arrêtent, interdits. Sur la façade de l'église s'étend un drap de velours noir portant des mots terribles: "Victimes de la Révolution, venez avec les frères de Louis XVI déposer ici vos vengeances." Qui ose, en plein Consulat, rappeler le souvenir du roi guillotiné sept ans plus tôt? L'homme qui a bravé la police de Bonaparte et de Fouché s'appelle Jean-Guillaume Hyde de Neuville. Avec Georges Cadoudal et tant d'autres, il est l'un des innombrables héros de cette geste royaliste qui a fait trembler le Consulat, puis l'Empire. Car bien des nobles se rallieront à l'Empereur, conquis par les honneurs ou vaincus par l'ennui; beaucoup oscilleront, quinze années durant, entre ce qu'on pourrait appeler résistance et collaboration... Mais les fervents du roi, eux, ne céderont jamais. Napoléon a eu l'insolence d'écrire à Louis XVIII qu'il lui faudrait, pour revenir en France, "marcher sur cent mille cadavres"? Les royalistes de cœur feront tout pour rendre ce retour possible: inscriptions tracées à la craie sur les murs des villes, distribution de tracts et de pamphlets incendiaires, attentats et enlèvements, attaques de diligences, noyautage de la police et de l'armée, réseaux d'espionnage et de contre-espionnage... Des salons parisiens au bocage vendéen, ce livre déroule une fresque inouïe, pleine de bruit et de fureur.

04/2009

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Théâtre

L'Odéon. Un théâtre dans l'Histoire

L'histoire du théâtre de l'Odéon, le plus ancien "théâtre-monument" de Paris, inauguré en avril 1782, riche, mouvementée et parfois méconnue, témoigne au plus haut point des évolutions et des événements de la société française, de sa vie théâtrale ou de sa politique culturelle. Sur plus de deux siècles, à travers l'Odéon, il est possible de croiser l'histoire de la création théâtrale - des révolutionnaires aux romantiques, jusqu'à Lluis Pasqual, Georges Lavaudant, Olivier Py - avec l'histoire de la politique culturelle (l'Odéon est un curieux et intermittent laboratoire de l'action publique en matière de théâtre) et celle de la politique nationale (du scandale de Figaro à la prise de l'Odéon en 68). Mêlant ces chronologies et ces approches, cet ouvrage veut placer l'Odéon, tel un personnage dont on entreprendrait la biographie aventureuse, au centre d'une ambitieuse histoire culturelle. Il mêle dans sa forme l'histoire, les archives et les images, et monte l'un avec l'autre un récit nourri de documents, ourlé de spectacles et de portraits, ambitieux dans son approche historique, avec un ruban d'images (gravures, peintures, photographies, maquettes, manuscrits, documents d'archives, documents de presse...) - un continuum visuel puisant dans des représentations généralement peu connues, diverses, parfois spectaculaires. Avec cette idée en forme de manifeste : les rapprochements des images et des mots offrent une forme incarnée à l'histoire du théâtre.

10/2010

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Critique littéraire

Pour Albertine. Proust et le sens du social

Elle survient dans un roman où elle n'était pas attendue et qui, de toute façon, n'était pas son genre. Elle va ensuite y prendre une place hors de proportion avec sa vocation première. Elle quittera pourtant la scène bien avant la fin. Mais le vaste intermède de ses amours avec le héros lui aura suffi pour infléchir le cours des choses, faire que son image irradie la fiction et invite le romancier à réajuster son point de vue sur l'univers social. Elle, c'est Albertine Simonet, la "jeune fille en fleurs", la "prisonnière", la "fugitive". La critique a toujours ignoré son rôle, alors qu'elle figure dans un tiers du roman et que, entre la noblesse rayonnante des Guermantes et la bourgeoisie mesquine des Verdurin, elle introduit une troisième voie, celle d'une bourgeoisie ascendante, éprise de grand air, de sports, d'arts et de vitesse. La jeune femme annonce la fin d'un monde et oblige à une conception plus réaliste du social, à une sociologie désenchantée. Mais ce livre n'est pas seulement un portrait sociologique - ; en parlant du style d'Albertine, de sa présence, toujours déroutante, Jacques Dubois nous propose de lire la biographie d'un personnage. Professeur émérite de l'Université de Liège, Jacques Dubois est l'auteur d'une douzaine d'ouvrages, dont, au Seuil, Pour Albertine et Les Romanciers du réel. Il a également dirigé l'édition " Pléiade " en trois tomes des romans de Georges Simenon.

08/1997

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Science-fiction

La Mémoire interdite

"Roman préfacé par Georges Moustaki lors de sa première publication en 2002". Une société où tout est mondialisé, crève de ses propres immondices. Elle sera peut-être sauvée par ceux-là mêmes qu'elle a exclus... Vingt ans après sa première publication, ce roman d'anticipation, à la fois noir et optimiste, épouse une actualité persistante. Victor est adolescent dans une ville expurgée de toute relation sociale, essentiellement vouée à la consommation. Mais le système s'épuise avec l'eau qui pourrit et l'assainissement qui régurgite. En cherchant pourquoi, il découvre l'existence d'une autre société, clandestine et plus humaine. Il s'y intègre, s'y épanouit et sa vie d'adulte prend un tout autre sens. Mais deux mondes s'opposent, la puissance contre l'intellect, le cynisme contre l'humanisme. Une lutte qui ne se gagnera pas avec des armes. Au-delà d'un message, Jean-François Marival caricature une société où l'exclusion prendrait un jour sa revanche. Un mélange de réalisme et d'illusion, d'amour et d'amitié, pour une fiction rythmée, rude et pourtant optimiste. Ce roman a été publié une première fois en 2002 par la maison d'édition Le 2 encres qui a cessé ses activité en 2018. JF Marival, en la remaniant très légèrement, fait vivre à nouveau cette fiction d'anticipation qui avait connu un franc succès lors de sa première édition et dont la trame reste terriblement d'actualité.

12/2020

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Policiers

Intrigue à Giverny. Une enquête de Pénélope

Si Pénélope Breuil, la fameuse conservatrice-enquêteuse de la série des "Enquêtes de Pénélope" (Intrigue à l'anglaise, Intrigue à Versailles) pensait que son nouvel emploi au Mobilier National allait lui permettre de se reposer, elle se trompait. Alors qu'elle assiste à un dîner officiel au Musée Marmottan-Monet, deux fines connaisseuses de l'oeuvre du peintre disparaissent par magie. Le lendemain, l'une est retrouvée morte alors que l'autre, une religieuse du nom de soeur Marie-Jo, est aperçue à Monaco par Wandrille, le compagnon de Pénélope - Monaco où doit avoir lieu l'achat d'une toile inédite de Monet pour célébrer le mariage du prince Albert et de Charlène. On n'attend plus que l'aval de l'expert officiel. Qui est la mystérieuse soeur Marie-Jo ? Pourquoi est-elle à Monaco ? Et qui a tué Carolyne Square, son acolyte érudite en nymphéas ? Aidée du judicieux Wandrille, Pénélope repart sur ses traces, et d'abord à Giverny, l'ancienne maison de Monet, où un individu est entré par effraction quelques jours plus tôt, mais sans rien emporter. Entre les confidences des conservateurs, les enchères autour de la toile inconnue et la correspondance secrète retrouvée de Monet, Pénélope va découvrir un aspect méconnu de la vie du peintre. Son amitié avec Georges Clémenceau et ses voyages aux quatre coins du monde vont soudain prendre sens. Monet aurait-il été un espion au service de la République ?

04/2014

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Beaux arts

Marie Laurencin

Voici la première biographie complète sur celle qui demeure un exemple unique dans l'histoire de la peinture. Une magnifique artiste tour à tour aimée et délaissée, entourée et solitaire, célèbre pour avoir partagé un grand amour avec le poète Guillaume Apollinaire et avoir été adulée dans les années 1920. Née à Paris, elle y grandit et suit les cours de peinture à la manufacture de Sèvres, puis de dessin. Rapidement, elle rencontre de futurs géants : Georges Braque, Pablo Picasso qui la présente à Apollinaire. C'est le coup de foudre, cinq années de passion orageuse dans la bohème de Montmartre. Outre Max Jacob, Marie Laurencin devient l'amie du Douanier Rousseau, de Matisse, de Derain, etc. Elle aime aussi à la folie deux femmes mais finit par épouser un baron allemand. Obligée de s'exiler en 1914, elle se réfugie en Espagne. A son retour, viennent les Années Folles de Montparnasse où, fêtée de tous côtés, elle se lie à Cocteau, Saint-John Perse, Valéry Larbaud, Marcel Jouhandeau, Coco Chanel. Ses portraits, principalement féminins, s'arrachent à prix d'or. Mais les années de guerre annoncent son crépuscule. Ses fréquentations douteuses pendant l'Occupation la conduisent au camp de Drancy, au moment de l'Epuration. A partir d'innombrables documents encore inexploités, Bertrand Meyer-Stabley retrace sa vie d'une richesse inouïe, ouvre ses correspondances secrètes, dévoile ses carnets inédits et nous fait partager l'intimité d'une singulière artiste-peintre.

09/2011

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Littérature française

La faim du monde

Ce souffle puissant qui soulève ma Faim du monde , est celui du grand large. Il trace au-delà de l'horizon de la mer, jusqu'à nos galaxies lointaines, pour s'approcher avec vigilance de ce Grand Autre du langage qui a façonné originairement cette image inconsciente de mon corps, en contrepoint à mon image corporelle ! Ce sera en tenant le gouvernail de mon nouveau voilier, au gré des vents les plus redoutables, que je pourrai alors me réapproprier ma propre apparence, dont le souvenir me reviendra, grâce au miroir, au regard du semblable à l'amour ! Alors nous pourrons revenir sur le rivage, fort de ce passage structural incontournable, pour construire peut-être avec l'autre, les premières pierres tant espérées de ce nouveau monde à venir, et ce sera notre " faim " finalement sublimée, qui nous permettra de le bâtir dans de meilleures conditions ! " Ph G. Ce livre alterne, comme à l'accoutumée, vie de chaque jour et complexité des thèmes abordés par nos deux inséparables, Philippe et François, que vous avez déjà, ou que vous pourrez côtoyer dans " Paysages Lointains " lors de leur première rencontre à Paris. C'est Philippe qui cette fois-ci se rend chez François à Agde en Occitanie. Vous y découvrirez cette ville proche de la mer Méditerranéenne, mais aussi celle de Georges Brassens et de Paul Valéry, la ville de Sète, que ce dernier nomma " l'Ile singulière ".

04/2020

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Critique littéraire

Correspondance / René Daumal Tome 3 : 1933-1944

"Ce dernier volume de la Correspondance de René Daumal couvre les années les plus riches de sa vie. Multiples sont les centres d'intérêt de cette correspondance : son dialogue avec l'Inde ; la poursuite de sa recherche intérieure, liée - c'est bien connu - à l'enseignement de Georges Ivanovitch Gurdjieff, par le truchement de Mme de Salzmann ; enfin un témoignage impartial et percutant de l'époque, avec la description de la grande crise américaine (son voyage aux Etats-Unis en 1933), l'avènement du nazisme (Daumal écrira quelques lettres tout à fait inspirées), celui du Front populaire ; puis la guerre - la "drôle de guerre" comme on l'a qualifiée au début - dont Daumal sera victime, sa compagne Vera Milanova étant israélite. Daumal nous offre quelque chose de plus profond encore : comment faire face à la maladie, à la destruction de son propre moi. Tuberculeux depuis une dizaine d'années, en 1939, à l'âge de trente et un ans, il a été condamné par la médecine qui ne voit aucune issue. Les cinq dernières années de sa vie sont éclairées par des lettres jamais pathétiques mais toujours pleines d'espoir et de bonne humeur. Document irremplaçable par leur force, l'esprit d'adaptation, "ouvre dans l'ouvre" (ainsi les a-t-on définies), les lettres de René Daumal, par leur richesse, la rigueur et l'humour dont elles sont nourries, constituent peut-être l'une des plus belles correspondances de ce siècle. " Claudio Rugafiori.

11/1996

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Philosophie

Approches de l'imaginaire

Approches de l'imaginaire rassemble certaines études écrites par Roger Caillois entre 1935 et 1950 et non réunies jusqu'à présent en volume. L'ouvrage reprend également trois essais épuisés et devenus introuvables : Procès intellectuel de l'art, Puissances du roman et Description du marxisme. Il est divisé en quatre parties : "L'équivoque surréaliste", "Paradoxe d'une sociologie active", "Sciences infaillibles : sciences suspectes", "Puissances du roman", qui apportent souvent d'autres témoignages sur les mouvements auxquels l'auteur a participé, notamment le groupe surréaliste dont il fut membre de 1932 à 1935 et le Collège de Sociologie qu'il fonda en 1937 avec Georges Bataille.
Ces études reliées par des arguments qui en précisent situation et signification s'efforcent, chacune à sa manière, de définir la logique de l'imaginaire. Elles racontent une sorte d'éducation intellectuelle toujours orientée vers un même but : défricher l'univers sensible afin "d'y déceler des corrélations, des réseaux, des carrefours, des régularités, en un mot quelques-unes des réverbérations mystérieuses dont se trouve marqué ou illuminé l'épiderme du monde, depuis les dessins des pierres dans la matière inerte jusqu'aux images des poètes dans le jeu apparemment libre de l'imagination".
Cases d'un échiquier (1970) constituait par anticipation le second tome de ces Approches de l'imaginaire. Il correspond à la période 1950-1965. Obliques (1975) a rassemblé les dernières analyses de Roger Caillois, décédé en 1978.

09/1974

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Critique littéraire

ECLAT DES CONTRAIRES. La poétique de Saint-John Perse

L'œuvre de Saint-John Perse semble édifiée à l'écart des mouvements littéraires du XXe siècle. Le poète a cultivé cette distance en même temps qu'il sculptait le masque du personnage appelé " Saint-John Perse " dans le volume de la Pléiade rédigé et agencé par ses soins : il entendait alors défendre sa poésie dans un contexte jugé défavorable. Colette Camelin interroge l'historicité de cette œuvre, donnée pour intemporelle, et montre comment, affrontant les enjeux majeurs du siècle, elle se construit dans un dialogue complexe avec le symbolisme, le surréalisme, la peinture de Georges Braque... De manière originale, l'étude conjointe des manuscrits et de la bibliothèque du poète permet de combiner l'analyse des recueils, au fil de l'élaboration de l'œuvre, avec l'examen des ouvrages qui ont nourri sa pensée. On lit par-dessus son épaule Empédocle, Pindare, Virgile, Plotin, Spinoza, Rimbaud, Nietzsche, Bergson, en même temps qu'on accompagne son évolution intellectuelle, inscrite dans les Proses et la texture même des poèmes. Dans cette poétique se dégagent ainsi de vives tensions entre l'énergie cosmique et l'action humaine, la puissance du subconscient et la rigueur intellectuelle, mais aussi entre la souffrance de la perte et l'éclat de l'éloge, le rythme savamment gouverné et l'émotion qui brise la syntaxe. Œuvre humaine " à fleur d'abîme ", œuvre vivante où, des contraires, jaillit l'éclat.

11/1998

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Beaux arts

La fabrique du bonheur

S'aérer, se détendre, se muscler, bronzer en maillot ou en rando, se cultiver. En groupe, en solitaire. Côté mer, côté montagne. D'une décennie, d'un siècle à l'autre, les plaisirs du tourisme et des moments de loisir évoluent en même temps qu'évoluent les valeurs, les rapports au corps et à la nature, les tendances et les sensibilités. De même que, d'une décennie, d'un siècle à l'autre, évoluent les architectures qui les accueillent et leur ressemblent. A la fois reflet des aspirations et des contradictions d'une société tout entière et laboratoire de tous les possibles, l'architecture du loisir a été jusque-là peu étudiée et peu théorisée. Riche d'une iconographie inédite, cet ouvrage se saisit de ce beau sujet de la fabrique des a lieux du bonheur" auxquels, de stations de ski en villages de vacances, les plus grands architectes se sont frottés — Jean Balladur, Le Corbusier, Robert Stern, Adolf Loos, Marcel Breuer, Georges Candilis ou Henri Mouette. Montrant l'aspect aujourd'hui patrimonial de ces lieux, discrets pour certains, célèbres pour d'autres, ce livre est également nourri d'exemples actuels ébouriffants, façon Dubaï, et de projections d'avenir, inscrites dans l'ère du numérique et de la consommation responsable. Dans un déroulement en quatre actes — la ville, la route, le village et ailleurs —, c'est ici tout un univers que l'on découvre, ou que l'on retrouve, avec bonheur.

04/2019