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Endetté comme une mule

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Romans de terroir

Une nuit en juin

Que s'est-il passé cette nuit de juin 1943 dans la montagne ? Engagés dans la Résistance contre la volonté de leur père, Pierre et Roger Barrès faisaient passer des fugitifs de l'autre côté des Pyrénées. Jusqu'au drame : un couple de Juifs abattu et détroussé, Roger disparu sans laisser de traces, les soupçons des villageois, et pour Pierre une question lancinante restée sans réponse : son frère était-il un traître, un criminel sans scrupule ou la victime d'une sombre machination ? Vingt-cinq ans plus tard, alors que Pierre s'apprête à faire descendre comme chaque automne son troupeau de l'estive vers sa ferme de La Renardière à Dorres près de Font-Romeu, il apprend que Roger aurait été aperçu dans le pays et le passé resurgit... Des balcons de la Cerdagne aux vallées de l'Ariège, Georges-Patrick Gleize revisite cette époque trouble de l'Occupation où l'héroïsme des uns n'avait d'égal que l'attentisme et la noirceur des autres.

10/2020

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Littérature étrangère

Une question d'attitude

Isabel fait la connaissance de Tom Bruce, homme d'affaires texan en visite à Edimbourg Cette rencontre déclenche une série de quiproquos. La jeune fiancée de Tom semble beaucoup s'intéresser à la gent masculine. Isabel la soupçonne d'être avec Tom seulement par intérêt. Mais comment expliquer le comportement de Tom, qui entoure Isabel d'attentions? Cette situation pose d'intéressants problèmes philosophiques, surtout quand il s'agit d'affaires de cœur: Quand faut-il dire la vérité? Quand doit-on se taire? Pour Isabel, c'est Une question d'attitude.

10/2007

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Littérature étrangère

Une vie si convenable

Grace et Andrew, frère et soeur, se sont toujours bien entendus. Lorsqu'ils héritent de la maison de leur grand-mère, il leur paraît naturel d'y emménager ensemble. Mais quand le compagnon d'Andrew s'installe à son tour, la vie dans la maison tourne au conflit. Pour échapper aux tensions, Grace, l'universitaire, se plonge dans un manuscrit du début du XXe siècle, jamais publié en raison de ses thèmes "subversifs". Elle y découvre l'histoire d'un frère et d'une soeur, lui homosexuel, elle mère célibataire, confrontés à la violence du regard de la société. Lorsque la vie des trois colocataires est bouleversée à son tour, au fil de sa lecture, Grace voit se télescoper les époques en un écho glaçant.

01/2015

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Littérature française

D'une autre semence

Jean Robinet est un authentique homme des champs. Après une bonne trentaine d'ouvrages où l'on reconnait son attachement aux choses de la terre et à une poésie de la nature dont son oeuvre entière est imprégnée, il nous donne aujourd'hui un nouveau roman, terrien certes, mais d'un ton inattendu : on y découvre le drame d'un couple profondément épris, mais auquel il ne nait pas d'enfants. Après maints épisodes tendres ou tragiques, après un difficile consentement arraché au mari qui n'accepte pas d'être jugé infertile, il est décidé de recourir à la gynécologie et finalement à un don de semence. Cela conduit à un roman d'un réalisme puissant et délicat, à la fois tendre et beau. Au drame évoqué sont confrontés plus de couples qu'on ne pense.

10/2007

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Littérature française

Une terre au soleil

L'histoire de Simone et de sa fille Anne-Marie, deux femmes guidées par leur soif de liberté. Chassée sous de faux arguments du foyer familial de l'Yonne en Bourgogne par sa mère acariâtre, Simone fuit en pleine nuit avec Sobec, le valet de ferme. Etablie sur une petite ferme dans des conditions déplorables avec son époux polonais, Simone réclamera constamment le pardon maternel et une aide qu'on refusera de lui accorder. Elle passera à la vie adulte dans la France en Dépression, puis en guerre. Anne-Marie, à son tour, quittera la ferme familiale pour s'aventurer vers Paris, où on lui rappellera la promesse d'une terre au soleil. Une saga familiale où la vengeance engendrera la misère.

04/2016

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Théâtre

Une poignée de terre

La pièce Une poignée de terre retrace l'histoire de l'Europe des années 1930 aux années 2030. Les Gris nous racontent la vie d'hommes, de femmes et d'enfants traversant le siècle.

11/2011

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Littérature étrangère

Une femme qui siffle

Londres, 1968. Frederica, récemment divorcée, anime à la télévision un talk-show esthétiquement révolutionnaire. Autour d'elle les valeurs vacillent et les jeunes tournent le dos à l'ordre établi, lui préférant sciences occultes, thérapies de groupe et autres " anti-universités " anarchisantes. En marge de la révolution étudiante, une communauté fermée menée par un mystique aux allures de prophète propose une autre lecture du monde. Sur cette toile de fond A. S. Byatt bâtit un magnifique roman d'amour, de mort et de vie. Eblouissant par sa force poétique, Une femme qui siffle redéfinit les limites de la normalité tout en livrant une analyse corrosive des bouleversements sociaux et intellectuels qui secouent l'Angleterre de la fin des années 60. Après La Vierge dans le jardin, Nature morte et La Tour de Babel, Une femme qui siffle est le dernier volume d'une saga en quatre volets signée par la grande dame des lettres anglaises.

09/2003

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Faits de société

Amadora. Une enfance tzigane

Qui connaît en France la communauté des Roms ? Qui sait ce qu'ils font, d'où ils viennent, quelles sont leurs attentes ? Qui s'est donné la peine de leur laisser la parole ? En brossant le portrait d'une jeune Tzigane vivant en Seine-Saint-Denis, Amadora Linguar, Dominique Simonnot déjoue les a priori qui résument notre vision de tout un peuple. Arrivée en France à 4 ans, Amadora est devenue la traductrice officielle de son campement, la seule à lire, écrire et parler un français impeccable. La petite fille s'occupe de ses frères et soeur, négocie le prix des matelas que son père ramasse dans la rue, discute avec les policiers, accompagne les adultes à l'hôpital ou chez le médecin, parlemente avec l'assistante sociale... A ses côtés, Dominique Simonnot a glané une foule d'histoires comiques ou effrayantes et rencontré des personnages hors du commun. A force de l'écouter, elle a eu envie de capter la voix de cette petite lutine studieuse pour raconter l'histoire d'une famille rom en France. Une famille où chacun porte en soi un mélange de nostalgie du pays, de lamentation mais aussi de malice et d'un humour au vitriol. Bref, voici les Roms comme on ne les a jamais vus.

01/2018

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Beaux arts

Primitivismes. Une invention moderne

Alors que l'histoire des cultures est en cours de réécriture et ne peut plus être réduite à la chronique des avant-gardes occidentales, une notion demeure à l'abri des révisions critiques : primitivisme. Primitif est devenu, dans le dernier tiers du XIXe siècle, une obsession de la pensée occidentale. Quant à primitivisme, son usage est courant en histoire de l'art depuis un siècle. Il est donc plus que temps de mettre à nu ce que l'un et l'autre renferment de sous-entendus et de stéréotypes. A l'origine de cet examen critique, deux constats. D'une part, le colonialisme s'avère la condition nécessaire du développement de l'ethnologie, de l'anthropologie et des musées : sans colonies, pas une de ces immenses collections africaines et océaniennes que les puissances européennes accumulent à Berlin, Bruxelles, Londres ou Paris - tout en dénigrant systématiquement la supposée grossièreté d'objets produits par des peuples que l'on prétend inférieurs. D'autre part, ces "sauvages" ne sont pas les seuls primitifs qui intéressent les sciences humaines du temps : il y a aussi les enfants, les fous, les préhistoriques et les rustiques. Tous ont en commun, pour des raisons diverses, d'incarner l'inverse de l'homme moderne, urbain, savant, industrialisé. Il apparaît dès lors que les primitivismes, loin de n'être qu'affaires de formes et de styles, expriment en peintures, sculptures et gravures des protestations politiques contre le monde des révolutions industrielles et techniques ; et qu'ils vont donc de pair avec des tentatives de réforme de ce quotidien moderne : pour la liberté des corps contre l'ordre moral bourgeois, pour la vie dans la nature loin des métropoles et des usines, pour la singularité de l'individu contre l'uniformité imposée par la société.

10/2019

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Psychologie, psychanalyse

Je désosse une amie

Ce titre aimable — il provient d'un rêve — s'applique ici à la psychanalyse, peu à peu désossée avec soin et amitié, et à ses disjecta membra, la chair de ses mots, consignés dans un journal de voyage qui pourrait être dédié à Nicolas Bouvier, le grand voyageur de L'Usage du monde, et à son "insuffisance centrale de l'âme". Le voyage est prenant. Concret, géographique, ethnographique parfois, avec récits, carnets réellement tenus, lectures variées, il se fait exploration du psychisme, par fragments, en intégrant les éléments d'une recherche clinique particulièrement attentive. "La Viande et le Verbe auraient dû vivre dans deux mondes séparés, écrit Valère Novarina. Mais quelque chose est survenu qui a divisé la chair en deux, et qui nous a plongés dans l'état sexué, qui est un état de séparation." Ce sont ces deux mondes que le psychanalyste rapproche dans un livre étonné, délicat, extraordinairement civilisé. Par moments, un personnage lunaire, appelé Blaise — il n'est pas sans rappeler le Plume de Michaux —, prend le relais de l'auteur, comme un passager clandestin.

10/2018

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Littérature étrangère

Requiem pour une nonne

Sanctuaire, l'un des romans les plus célèbres de Faulkner, racontait l'aventure scandaleuse d'une jeune collégienne américaine, Temple Drake, séquestrée dans une maison close par un gangster dégénéré, Popeye. Elle était libérée par l'arrestation de son «protecteur», condamné quelques mois plus tard et exécuté pour meurtre. Sept ans après, Temple Drake est devenue une bourgeoise américaine, mariée au jeune homme qui fut responsable de son infamie, et mère de deux enfants. Elle a à son service une négresse, ancienne prostituée, Nancy Mannigoe. Survient un louche individu qui possède sur la vie passée de Temple des renseignements compromettants et qui la fait chanter. Temple est-elle amoureuse de cet homme, ou bien reprise par le goût du vice ? Elle décide de s'enfuir du domicile conjugal. Pour la retenir, Nancy Mannigoe imagine un horrible forfait : de ses propres mains elle tue l'un des enfants confiés à sa charge. Nancy est condamnée à mort. Mais Temple, sous la pression de son oncle Gavin, avocat de la criminelle, se rend chez le gouverneur pour arracher la grâce de la coupable. Elle ne peut y parvenir, mais trouve au moins l'occasion de confesser sa propre turpitude et de se racheter par l'humiliation, première station du long calvaire qui l'attend. Telle est l'étrange et dramatique histoire que conte le grand romancier dans cet ouvrage, sorte de roman dialogué dont Albert Camus a tiré une pièce.

03/1988

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Littérature étrangère

Chronique d'une île

Claudia Estrada revient à Malaga retrouver son mari Rafael. Depuis longtemps, ils ne forment plus un couple uni qu'aux yeux des autres, et surtout des parents de Rafael, qui appartiennent à la petite bourgeoisie de la ville. Malaga a bien changé depuis que Claudia est partie : les environs, au bord de la mer, sont devenus des lieux de villégiature pour Espagnols ou étrangers riches. Comme le lui dit Rafael : "C'est devenu un pays à part, une véritable île... Les maris trompent leurs femmes. Les femmes trompent leurs maris. Le curé lance des menaces, mais personne ne fait cas de lui. La virginité n'est même plus un mot et tous les hommes sont des tantes". Ces manières "américaines", la riche bourgeoisie espagnole essaie de les imiter, de se les assimiler, mais avec peine. Nous sommes dans les années 1950. Publié d'abord en France à cause de la censure franquiste, Chronique d'une île n'est sorti en Espagne qu'après la mort de Franco : c'est un des romans les plus représentatifs de l'oeuvre de jeunesse de l'auteur qui exprimait une critique virulente de la société espagnole. Cette période de formation avait été inaugurée par Jeux de mains (1956) et devait aboutir à la rupture que constitua Pièces d'identité (1968). Avec Don Julian (1971), Juan Goytisolo allait affirmer sa pleine maturité.

02/1961

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Littérature étrangère

Prière pour une ville

Pour obtenir un emploi dans un pays socialiste, il faut répondre à un questionnaire détaillé. Après quinze refus, Jean Chrysostome Kepka choisit, pour sa seizième tentative, de renseigner le camarade Pavlenda d'une manière à la fois conforme et originale, chaque partie de sa réponse correspondant à une rubrique et l'ensemble formant un roman. Histoire de l'enfance, de la jeunesse et des amours d'un garçon né pendant la guerre, histoire d'une famille divisée par les événements qui secouèrent le pays, chronique d'une cité, Chlumec, depuis le temps de la chevalerie, avec ses héros, ses poètes et ses légendes, jusqu'à l'époque actuelle, avec l'acquisition, par l'Etat, des entreprises privées et la suppression de toute initiative personnelle. Le "tempoviseur" inventé pat l'oncle Olin permet au narrateur, en brouillant la chronologie, de mêler, avec un accent très personnel, le rêve et la réalité, la fantaisie et le drame, la satire et la nostalgie.

05/1981

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Littérature étrangère

Une Soif d'amour

La jeune veuve Etsuko est amoureuse d'un domestique de la maison de son beau-père Yakichi, chez qui elle vit. Ses beaux-frères, belles-soeurs et leurs enfants vivent sous le toit de l'ancêtre, qui est devenu l'amant d'Etsuko. Une nuit, Etsuko donne rendrez-vous au garçon qu'elle désire. Comprenant enfin ce qu'elle veut, il se jette sur elle. Elle perd connaissance. Quand elle revient à elle, il s'enfuit. Elle le poursuit, le rattrape, le frappe d'un coup de houe et le tue - Yakichi était là. Roman d'une grande force sournoise, obscure et nerveuse, cette oeuvre est une peinture d'une passion bridée par un milieu, mais qui finit par tout consumer.

03/1982

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Actualité et médias

Pandémies, une production industrielle

L'élevage industriel est devenu une source majeure des pandémies. Sous son règne, toute nouvelle souche virulente trouve maintenant des conditions écologiques optimales pour se répandre à travers la planète. Mais au lieu d'attaquer le problème à sa source en réduisant l'industrie de l'élevage, les Etats ajoutent du grain au moulin à microbes : la " biosécurité " ne met ni les animaux ni les humains hors de danger, mais accroît au contraire les menaces en renforçant encore l'industrialisation de l'élevage. Les criminels sont récompensés ! Le système sert les intérêts des multinationales au détriment des petits producteurs et paysans - et de notre santé. Cette enquête rigoureuse et riche d'informations nouvelles révèle les dangers sanitaires que fait peser sur la société la viande industrielle. Elle montre aussi que des solutions existent, qui supposent une politique agricole différente, et une modification de nos habitudes alimentaires. Lucile Leclair est journaliste. Elle a travaillé à la revue Projet et à La Voix du Nord et enseigne à l'Ecole supérieure de journalisme (ESJ) à Lille. Dans la même collection, elle a co-écrit avec Gaspard d'Allens Les Néo-Paysans (Seuil, 2016).

10/2020

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Littérature étrangère

Une vie de chien

M. Collopy, vieil Irlandais bavard et frondeur, élève deux orphelins, Manus et Finbar, entre des libations de whisky et de palabres. Manus se révèle une extraordinaire hommes d'affaires, il donne des cours de funambulisme par correspondance, fonde une florissante et douteuse Académie, Finbar est son témoin et son chroniqueur. M. Collopy, affligé de rhumatismes, suit un étrange traitement préconisé par Manus et, comme seul un miracle peut le guérir, ils partent tous en pèlerinage à Rome. La Ville éternelle leur réserve plus d'une surprise. Toutes ces péripéties contées avec ironie et naïveté, les dialogues pittoresques donnent un charme très particulier à ce roman.

04/1972

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Littérature étrangère

Une neige toute fraîche

Il arrive que les nouvelles d'un romancier soient écrites comme en marge de ses romans ; elles les prolongent et les préfigurent. Dans ce recueil où William Humphrey a rassemblé ses premiers essais dans l'art de la narration, et qui fut, sous le titre The Last Husband, sa première ouvre publiée, il est tentant de déceler les thèmes des romans à venir. Certains de ces thèmes seront peu exploités par la suite, notamment ceux du Fauve et du Dernier mari, le monde artificiel de la création artistique ou de la vie new-yorkaise, que l'auteur abandonnera vite pour créer son univers si personnel de petites gens de la Nouvelle-Angleterre et du Texas. On n'aura pas de peine à reconnaître, dans les adolescents d'Une neige toute fraîche ou de La cartouche, de jeunes frères du Theron de L'adieu du chasseur et du narrateur de Plus loin du ciel - voire du jeune suicidé d'Otages du destin. Ces nouvelles sont des ouvres accomplies dans leur brièveté. Chacune d'elles, quelle que soit son ampleur, crée au moyen de touches précises et vivantes un petit monde autonome que dominent parfois la méchanceté ou l'ennui, mais plus souvent la compassion et la fidélité nostalgique à un passé sur le point de disparaître ou déjà disparu. Compassion, chez Humphrey, ne signifie pas attendrissement, mais reconnaissance lucide d'une fatalité qui frappe les plus démunies de ses créatures. On verra aussi que l'auteur est un des grands narrateurs de l'Amérique d'aujourd'hui.

03/1988

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Littérature française

Une histoire très ordinaire

Jeune Mexicaine de Puebla, Catalina appartient à une famille nombreuse et très modeste. Dans les années 1930, elle rencontre un général de la Révolution de 1910, quadragénaire ambitieux et séduisant. Il l'enlève plus qu'il ne l'épouse, et elle devient sa femme officielle. Mais, bien que toujours séduite par la forte personnalité du général Andrés Ascencio, Catalina ne tarde pas à s'apercevoir, avec frayeur, des moyens dont usent les politiciens héritiers de la Révolution pour affermir leur pouvoir politique et financier : la corruption et l'assassinat. Par ailleurs, elle accepte presque tout : les nombreux enfants que le général a d'autres femmes et que, souvent, il lui confie ; le meurtre des syndicalistes, ouvriers ou paysans, qui s'opposent à lui, ou celui de la femme qui lui résiste ; l'immense fortune qu'il amasse, et dont elle bénéficie. Jusqu'au jour où le général fait abattre le jeune musicien aux idées généreuses en qui elle a trouvé le véritable amour. Dès lors, la jeune femme jetée aux lions dans une société close et limitée aux devoirs conjugaux et maternels, la femme gardée, retrouvera d'un coup la nature qui était la sienne autrefois et qu'une vie facile avait quelque peu étouffée. Et, dépassant en ruse et en intelligence son seigneur et maître, elle connaîtra enfin l'irremplaçable plaisir de ne vivre que pour soi et par soi...

12/1989

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Littérature étrangère

Une saison à Hakkari

Naufrage, naufragé. Mot clés qui reviennent sans cesse dans ce récit. C'est en effet dans un village perdu dans des montagnes neigeuses, inaccessibles, qu'a échoué le narrateur, parmi des hommes dont il ne comprend ni la langue, ni les moeurs, ni la raison d'être. Pour ces paysans, ces enfants qui ne parlent que leur langue - le kurde -, le fait que cet étranger soit venu vivre avec eux est certes inexplicable. Mais l'étranger lui-même s'interroge sur sa présence dans un lieu qui ne l'attendait pas : «Je suis un pauvre voyageur qui a perdu son chemin. Je suis victime d'un accident. Ici, je joue à l'instituteur. Un enseignant qui n'a rien à enseigner. Quelqu'un qui essaie de connaître les autres et de se connaître lui-même. Quelqu'un qui essaie de se rappeler sa langue, son nom, les endroits où il a vécu et la langue des gens au milieu desquels il a vécu. Mais surtout, de se rappeler son moi...» Une saison à Hakkâri est une saison en enfer, glaciale, dans un isolement quasi métaphysique, malgré les raison concrètes qui ont amené un jeune intellectuel, venu des grandes villes, à se transformer en instituteur d'un village sans école. Au-delà d'un combat contre l'analphabétisme, la misère, les épidémies, l'indifférence, la routine, l'étranger cherche à communiquer avec les autres, mais surtout avec lui-même, dans le naufrage intérieur qu'il traverse : «J'ai passé la main sur mon visage, comme si je voulais me reconnaître...»

11/1989

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Littérature étrangère

Une existence tranquille. Récit

Monsieur K, invité comme écrivain en résidence, part avec sa femme en Californie. Ils laissent au Japon leurs trois enfants : Mâ, étudiante en littérature française, son frère cadet Ô, qui prépare ses examens d'entrée à l'Université, et leur aîné, Eoyore, gigantesque handicapé mental, fragile, imprévisible, cependant compositeur de musique.Le roman est la chronique, rapportée par Mâ, de toute la vie de cette famille, essentiellement centrée autour de ses liens avec Eoyore. Mais c'est surtout la chronique des jours passés en l'absence des parents, depuis l'événement le plus anodin jusqu'au drame, en passant par la découverte initiatique du «regard des autres» posé sur Eoyore, et sur l'épreuve du mal, subtilement opposé à l'innocence. Tout cela constitue cette «existence tranquille» que Mâ aura passée durant huit mois, et dont elle fait ici le récit léger, humoristique et tendre.

01/1995

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Littérature étrangère

Une saison de solitude

Le jeune Sami Baran a dû fuir le régime militaire turc. Réfugié en Suède depuis neuf ans, il est hospitalisé suite à un accident de voiture, visiblement dû à ses troubles psychiques. Apprenant qu'un autre Turc est soigné dans le service pour une tumeur au cerveau, il se rend dans la chambre du malade et comprend qu'il se trouve au chevet d'un ancien haut responsable turc — son tortionnaire en quelque sorte. A Ankara, Sami était un jeune homme peu politisé, passionné de cinéma et de jazz. Un jour, en filmant un spectacle de danse, il tombe amoureux d'une jeune étudiante, Filiz. Mais quelque temps après leur mariage, tout bascule en quelques secondes lorsque le couple en voiture n'entend pas les sommations d'une patrouille militaire : une mitraillette tue Filiz sur le coup. Sami est arrêté et torturé. En échange de sa liberté, on lui demande d'accepter la version officielle selon laquelle Filiz était une dangereuse militante. Lui-même serait déclaré officiellement dis-paru. Sami refuse, parvient à fuir le pays pour s'exiler en Suède... Une saison de solitude est un roman puissant et âpre. La narration, alternativement à la troisième et à la première personne, distille habile-ment le trouble et questionne le réel. Le livre interroge aussi bien le passé récent de la Turquie que la vie des réfugiés politiques. La confrontation entre victime et bourreau soulève des questions d'ordre moral comme la justice, la vengeance ou le pardon.

06/2009

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Littérature étrangère

Tristano meurt. Une vie

Une maison de campagne quelque part en Toscane. Un mois d'août caniculaire de la dernière année du vingtième siècle. Tristano, un homme qui a combattu pour la liberté de son pays sous ce nom emprunté à un personnage de Leopardi, fait venir à son chevet un écrivain qui, apparemment, s'est inspiré de lui autrefois pour un roman. Mais est-il possible d'inscrire dans le cadre d'un récit la géométrie ambiguë de la vie, faite de contradictions, de doutes, d'omissions, de désirs inaccomplis, de souvenirs faux ou présumés ? Le destin personnel d'un héros comme Tristano, chargé d'espoir et de désespoir, de générosité et d'amertume, peut d'ailleurs tenir à des nuances imperceptibles : un centimètre à gauche ou à droite dans le viseur d'un fusil... Qu'est-ce que l'héroïsme ? Qu'est-ce que la lâcheté ? Et le courage ? Et la trahison ? Au cours de son agonie, tenaillé par la gangrène et les céphalées, en proie aux effets de la morphine qu'on lui administre, Tristano recompose un incernable passé et brosse la fresque de soixante ans d'histoire de l'Italie, avec ses tragédies et ses simulacres, jusqu'à l'irruption du dernier avatar tyrannique, le dingodingue télévisuel. Dans ce roman à la fois testamentaire et visionnaire, parfois halluciné, et souvent d'une inquiétante drôlerie, des motifs reviennent, en variations, des femmes se superposent ou entrent en collision, et toute certitude est finalement congédiée dans une scène abyssale qui redistribue les cartes et plonge le lecteur dans une profonde interrogation sur ce qui fait une vie et sur la possibilité de la raconter. Car une question traverse tout le livre : qui témoigne pour le témoin ?, B. C.

09/2004

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Littérature française

Souvenirs d'une promesse

A la mort du père de Martha, il lui laisse une boîte avec de vieilles lettres jaunies par le temps. Elles sont adressées à une mystérieuse femme dont Martha n'a jamais entendu parler. Etaient-ils amants ? Et pourquoi son père avait-il loué en secret une petite maison au bord de la mer ? A un tournant douloureux de sa vie, Martha décide de s'installer quelques temps dans cette station balnéaire afin d'en découvrir plus sur la vie de son père. Progressivement, elle réalise qu'elle ignore tout de sa véritable histoire et qu'il lui a menti pendant des années. Cette quête de vérité révèle un drame qui s'est joué sur cette plage dans les années 40. Rien n'a préparé la jeune femme à ce qu'elle va découvrir. Une tragédie qui, des générations plus tard, bouleversera le destin d'une famille...

11/2018

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Littérature française

Souvenirs d'une baladine

Tout commence à Alger, à la fin des années cinquante, avec la naissance d'un amour fou entre la narratrice et un acteur-metteur en scène renommé, André Reybaz, leur mariage, leur vie à Paris où l'on croise Jean-Pierre Léaud enfant, Claude Nougaro à ses débuts, le grand Camus et tant d'autres. Dans le même temps que naissent les Centres Dramatiques décentralisés chers à son époux, Eva vient à "l'art dramatique insensiblement, par imprégnation lente" . Mais c'est après avoir assisté aux répétitions des Possédés, adaptés et mis en scène par Camus, qu'elle pourra dire que "l'impalpable mystère du théâtre m'avait frôlée". Frôlé seulement, car la jeune fille devenue femme refuse de se donner corps et âme au théâtre, comme le souhaite cet homme tant aimé qui fait de son épouse "son actrice, son oeuvre" et qui ne vit que "pour le théâtre dans la peau d'Eva" . Eva Reybaz-Debione est une conteuse, elle sait rendre avec vivacité, sensualité et enthousiasme les joies pures d'un samedi à la campagne ou d'une journée à la mer, les coulisses et la scène, l'extraordinaire effervescence d'une première, la manière dont se font et se défont les choses, les êtres, les amours. Un hymne au théâtre, à ceux qui le portent et à la vie.

06/2015

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Sociologie

Une société si vivante

"La France. Nous allons y passer environ 700 000 heures chacun, y respirons 15 000 litres d'air par jour, y laissons deux enfants après 4000 à 6000 étreintes. Nous y travaillons peu ou prou 70 000 heures après avoir fait, de plus en plus souvent, 30 000 heures d'études. Nous y perdons nos parents vers 63 ans quand depuis 10 ans déjà nos petits-enfants viennent pour les vacances. Plus de 4 milliards d'humains se sont connectés sur Internet depuis 10 ans. 6 milliards de téléphones portables ont été vendus sur la planète. C'est cette Humanité en train de faire terre commune qui est passionnante et explosive. Car ce monde est vivant, créatif, changeant tellement vite que souvent on n'y comprend plus rien et qu'on se croit perdu. Mais il y a un fil, de nouveaux liens. Cherchons." Jean Viard

05/2018

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Livres 3 ans et +

Une histoire d'amour

L'aventure hilarante et romanesque de deux gants qui, un jour, tombèrent follement amoureux... " Georges était maître-nageur, Josette pratiquait la natation synchronisée. Un coup de foudre à la piscine. Des joies, des chagrins, des bouderies et des câlins... ... Et la vie qui passe. C'est l'histoire de Georges et Josette, une histoire d'amour comme il en existe tant."

11/2017

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Littérature française (poches)

Une femme de ménage

Après Constance, c'était devenu invivable, chez moi. J'ai donc engagé une femme de ménage, mais elle ne prenait pas au sérieux la poussière. Quand elle m'a demandé de l'héberger, j'ai hésité, mais je ne détestais pas l'idée d'avoir une femme à demeure. La cohabitation a créé des liens, entre nous. Puis Constance est revenue, j'ai pris peur. J'ai décidé de m'enfuir. J'ai emmené avec moi ma femme de ménage. C'est elle qui a voulu.

08/2003

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Beaux arts

Une Histoire des images

Au fil de chapitres courts ponctués d'anecdotes éclairantes, l'artiste nous livre sa vision de l'histoire des images. Analysant aussi bien un tableau de Poussin qu'un portrait de Van Gogh en passant par un film de Scorsese ou un bas-relief antique, il bouscule les conventions et nous montre que la perspective linéaire n'est pas la seule représentante de la réalité, que la photographie est l'enfant de la peinture, comment Le Caravage a inventé l'éclairage hollywoodien ou pourquoi l'atelier de Van Eyck ressemblait probablement aux studios de la MGM ! Des grottes aux écrans d'ordinateur, David Hockney, avec la collaboration du critique d'art Martin Gayford, explore les moyens et les raisons qui ont présidé à la création des images au fil des millénaires. Que montrent les images ? Des mensonges ou la réalité ? Les photographies restituent-elles le monde tel que nous le percevons ? Qu'a changé l'apparition de la photographie en 1839 ? Exposant un large éventail d'images, par le rapprochement entre le photogramme d'un dessin animée de Walt Disney et une estampe japonaise, la scène d'un film d'Eisenstein et une peinture de Vélasquez, les auteurs effacent les frontières entre la culture traditionnelle et le divertissement populaire, et établissent des passerelles inattendues entre la mise en scène de cinéma et les tableaux, la photo et le dessin.

06/2017

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Policiers

Une femme d'enfer

Frank Dillon, petit vendeur au porte-à-porte, n'arrive plus à joindre les deux bouts et donne le change en maquillant ses bons de commande. un jour, il sonne chez une vieille acariâtre qui, en guise de paiement, lui propose sa nièce mona touché par la jeune fille, Frank lui promet de l'aider. mais il est bientôt arrêté pour détournement de fonds. Premier pas vers la chute...

10/2013

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Littérature française

Cent treize vies + une

1344. Le froid a ceci de regrettable, il n'épargne personne, surtout pas les ventres creux. Manger... Un bout de pain, juste un bout de pain. Rares sont les passants, ils sont pressés, emmitouflés dans leurs capes au tissu épais. Elles sont deux, deux ventres creux en quête de pain. Louis est boulanger, un honnête travailleur. Le pain, c'est son quotidien... La vie a la mémoire tenace. Elle se fige parfois autour d'une miche de pain dérobée. Elle la sert et la ressert jusqu'à l'indigestion. Louis n'imaginait pas que, dans la chaleur de son four, c'est son purgatoire qu'il faisait dorer... Les livres nous apprennent l'histoire, celle des autres, celle de l'humanité. Histoire, humanité, hommes, méritent-ils un "H" majuscule ? Ce roman invite à pousser différentes portes, du Moyen Age à nos jours. Une traversée, siècle après siècle, durant laquelle une poignée de personnages tente de dénouer la même problématique qui se joue dans différents contextes, rôles, positions sociales... A leur image, l'humanité semble prisonnière de récurrences, ce qui pose l'inévitable question de l'évolution du coeur de l'homme. Vengeance et violence marchent souvent côte à côte. Jeux de pouvoir, exclusion, chosification des êtres vivants, les suivent de près...

06/2020