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Emile Rivière

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Histoire de France

Histoire du Consulat et de l'Empire. Volume 1

L'Histoire du Consulat et de l'Empire, de Louis Madelin (1876-1956), est l'oeuvre d'une vie, rédigée sur des cahiers d'écolier, par un homme qui tient alors sous son seul regard tout un âge de notre passé, comme l'avaient fait avant lui Michelet ou Thiers. Il faut imaginer ce tête-à-tête, plusieurs décennies durant, entre l'historien et ce Napoléon Bonaparte qu'il suit pas à pas, à Rome, en Egypte, à Moscou, jusqu'à son abdication et son départ pour la Malmaison. Le " mangeur d'histoire " et le conquérant, l'homme de cabinets et de bibliothèques, dévoré par l'immensité de sa tâche, et ce fantôme qu'il poursuit, fondateur d'empire et " compagnon de Prométhée ". Pour ma part, j'ai toujours fréquenté cette Histoire du Consulat et de l'Empire avec un plaisir égal, de même nature que celui que procure la lecture d'un grand roman. Sans doute parce que cette histoire selon Madelin n'est pas seulement connaissance du passé, mais aussi, comme l'écrivait Emile Henriot, " présence vibrante et passionnelle " de tous ceux, " héros, criminels, monstres, vainqueurs, fondateurs de codes et d'institutions, moteurs d'énergie, agents d'utiles et de bienfaisantes réformes ", qui en furent les acteurs heureux ou malheureux. Madelin s'empare d'eux comme sur le vif. Il nous fait entrer dans le secret des caractères, dans le dédale des ambitions et des faiblesses, des grandeurs aussi, et nous jette dans le mouvement d'une époque. Les seize volumes de son Histoire, publiés ici dans leur intégralité, et qui furent avant la guerre un énorme succès de librairie, restent une somme inégalée, qui réjouira ceux qui s'intéressent à la période napoléonienne, mais aussi tous les amateurs d'histoire et de ton juste. Daniel Rondeau La présente édition de l'Histoire du Consulat et de l'Empire se compose de 4 tomes. - Tome 1 : La Jeunesse de Bonaparte - L'Ascension de Bonaparte - De Brumaire à Marengo - Le Consulat. - Tome 2 : L'Avènement de l'Empire - Vers l'Empire d'Occident (1806-1807) - L'Affaire d'Espagne (1807-1809) - L'Apogée de l'Empire (1809-1810). - Tome 3 : La Crise de l'Empire (1810-1811) - L'Empire de Napoléon - La Nation sous l'Empereur - La Catastrophe de Russie. - Tome 4 : L'Ecroulement du grand Empire - La Campagne de France - L'Interrègne impérial - Les Cent-Jours. Waterloo.

10/2003

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Thèmes picturaux

Couleurs de Loire

"Couleur du ciel, couleur de Loire, la mare était dans l'herbe comme une éclaboussure du ciel". Maurice Genevoix : La Boite à Pêche. Curieuse appellation de couleur : La Loire en effet, plus que tout autre fleuve passe par une vaste gamme de teintes, allant de l'argenté au lilas, selon la couleur du ciel et selon le moment du jour. (Dicos point virgule, Le Seuil) Unique ! la Loire comme vous ne l'avez jamais vue. Plus de cent peintres, poètes et écrivains ! Plus de 70 reproductions en couleurs, Des tableaux inédits, notamment ceux de Maurice Genevoix ! La Loire et ses affluents ont inspiré d'innombrables artistes, peintres, écrivains et poètes qui ont fréquenté ses rives. Ils ont été séduits par ses aspects pittoresques : villes au bord du fleuve, activités des bords de Loire... Ils ont souvent peint ou écrit sur la Loire. C'est ce que révèle ce beau livre. Rieuse, épanouie, sablonneuse, ample et magnifique... la LOIRE, miroir de l'âme les a inspirés. La Loire sous les regards croisés de Félix Vallotton, Max Ernst, Jean-Jacques Delusse, Nicolas Mecheriki, Henri-Joseph Harpignies, Francis Picabia, Prosper Barbot, Charles Le Roux, Claude Rameau, Louis-Robert Antral, Jean Fouquet, Jean-Albert Gorin, Théodore Rousseau, Léon Eugène Dambeza, Maxime Maufra, Jean Commère, Louis Dupont, Maurice Loirand, Richard Boutin, Félix Vallotton, Max Ernst, Jean-Jacques Delusse, Eugène Delacroix, Prosper Barbot, William Turner, Emmanuel Lansyer, Eugène Prévost-Messemin, Olivier Debré, Roger Toulouse, Paul Fachet, Maxime Maufra, Jacques Lefebvre, Jacqueline Cailliau, Bernard Lorjou, William Turner, Balitran, Jacques Villon, Thomas Aignan Desfriches, Louis Joseph Soulas, Jacques Poirier, Nicolas Chapuy, Jeanne Champillou, Jacques Ousson, Johan Barthold Jongkind, Jean-Pierre Houel, Emmanuel Lansyer, Paul Désiré Trouillebert, Edouard Debat-Ponsan, Stephano Della Bella, Pierre-Antoine Demachy, Justin Ouvrié, Lambert Doomer, Jean Zaccheo, Stephano Della Bella, Denise Bruneau, Ferdinand Perrot, Charles Péguy, Marguerite Cécile Albrecht, Louis Aragon, Germain Audebert, Paul Badin, Honoré de Balzac, René Bazin, Maurice Bedel, Joachim du Bellay, Adam Billaut, Lucien Bodard, Michel Bondu, Roger Bonhomme, Jacques Branger, Marcel Bréchet, Francine Caron, Paul Fort, Hervé Guerlin, Gustave Flaubert, Julien Gracq, Maurice Genevoix, Victor Hugo, Max Jacob, Henry James, Jean-Marie Laclavetine, Jacques Lacarrière, Jean de La Fontaine, Jules Lemaître, Géo Norge, Pierre de Ronsard, Mme de Sévigné, Emile Souvestre, André Spire, Jules Vallès, André Turquet, Hubert Tillay, Francis Viélé-Griffin, Alfred de Vigny, Arthur Young.

04/2022

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Notions

 Communauté ou société. . Tönnies versus Hobbes

A Communauté ouA société. A TönniesA versusA Hobbes Jean Jacob, né en 1964, est enseignant-chercheur en science politique à l'université de Perpignan. Il a collaboré à de nombreuses revues et publié notammentA Les sources de l'écologie politique, Arléa-Corlet, 1995A ; A Histoire de l'écologie politique, Albin Michel, 1999, trad. jap. , Ryokufu Shuppan, 2005A ; A Le retour de " l'Ordre nouveauA " Les métamorphoses d'un fédéralisme européen, Librairie Droz, 2000A ; A L'Antimondialisation Aspects méconnus d'une nébuleuse, Berg International Editeurs, 2006. A A A A A A A A A A A A A A On peine aujourd'hui à imaginer à quel point l'ouvrage Communauté et sociétéA du sociologue allemand Ferdinand Tönnies a bouleversé le champ académique au début du XXème siècle. Sciences sociales et parfois sciences humaines ont décliné à foison la thématique, tandis que l'opinion publique s'en emparait, en lui donnant une couleur sombre et parfois funeste (le nazisme, Vichy), en dépit des avertissements de son auteur. Au fil du temps, la distinction académique s'est ainsi mue en lieu commun équivoque, puis trouvée marginalisée voire exclue du champ scientifique. On s'est alors empressé d'oublier que Max Weber avait affiné la distinction, qu'Emile Durkheim lui avait subtilement substitué une autre opposition conceptuelle, et que la politique comparée américaine avait avec acuité, lors de ses premiers pas maladroits, tiré utilement profit de cette oeuvre. A A A A A A A A A A A On a surtout oublié que l'oeuvre de Ferdinand Tönnies avait, comme aucune autre auparavant, sérieusement amendé la fable de Thomas Hobbes, le fameuxA Léviathan, à laquelle Tönnies reconnaissait une belle rigueur mais à laquelle il opposait aussi la persistance du fait communautaire. Car c'est bien la figure d'un individu possessif cher à Hobbes que l'on trouve omniprésente dans laA GesellschaftA dépeinte sous des traits rêches par Tönnies. Tandis que maints travaux ethnologiques (Maine, Gierke), philosophiques (Spinoza, Schopenhauer, von Stein...) lui avaient offert l'occasion de souligner que laA GemeinschaftA repose sur une entraide naturelle entre des personnes respectueuses de leurs différences. On ne peut aujourd'hui que mesurer les dégâts de cet oubli, tant la majestueuse autorité de l'Etat occidental peine sur tous les continents à se substituer durablement à maintes communautés.

03/2023

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Romans historiques

Les eaux de la colère

Les Eaux de la colère mêle de façon subtile histoire et fiction. Cette fresque minutieuse de l'Alexandrie cosmopolite de la fin du XIXe siècle propose une reconstitution documentée de l'épi démie qui frappe alors la ville. Alexandrie, 1883. Un navire marchand en provenance de Calcutta arrive dans le port de la cité égyptienne. Outre sa cargaison d'étoffes, il transporte un dangereux passager clandestin, invisible à l'oeil nu : le microbe du choléra. Depuis Paris, Louis Pasteur dépêche sur place un groupe de jeunes scientifiques chargés de découvrir le microbe avant le Dr Robert Koch (le chercheur allemand qui a identifié l'année précédente le bacille de la tuberculose), lequel a également rejoint Alexandrie. Il en va de l'honneur de la France. L'équipe se compose de Louis Thuillier, d'Emile Roux et du vétérinaire Edmond Nocard, accompagnés de Marcus, leur assistant. Selon les instructions de Pasteur, ils installent leur laboratoire dans l'enceinte de l'Hôpital européen et se mettent au travail. Rapidement, ils font la connaissance de plusieurs notables alexandrins, parmi lesquels le docteur Malina, un juif dont la famille vit là depuis trois siècles. Sa fille Este, dix huit ans, d'abord indifférente aux recherches des Français, finit par leur proposer son aide. A force de côtoyer Louis Thuillier, elle se met à envisager un avenir à ses côtés, tout en éprouvant une furieuse envie de comprendre les subtilités du monde microscopique qu'il lui fait découvrir. Cependant, l'épidémie continue ses ravages, alors que les travaux des deux équipes concurrentes stagnent. Puis peu à peu, la rémission s'annonce, les décès se font plus rares, le danger semble s'éloigner et les chercheurs, moroses et découragés, voient le microbe leur échapper : pour Thuillier, Roux et Nocard, un retour en France est donc imminent. Et Louis espère bien repartir en compagnie d'Este... Les Eaux de la colère mêle de façon subtile histoire et fiction. Cette fresque minutieuse de l'Alexandrie cosmopolite de la fin du XIXe siècle propose une reconstitution documentée de l'épi démie qui frappe alors la ville. Le récit, dans lequel le microbe du choléra est un personnage à part entière, prend des allures de roman policier. Dans lequel rebondissements, attente, découragement, espoirs ne sont pas sans évoquer une certaine actualité...

05/2021

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Littérature française

La Critique du darwinisme social

De son vivant, Charles Darwin s'était opposé avec vigueur à l'application du concept de sélection naturelle au sein des sociétés humaines. Pourtant, le darwinisme social est une doctrine politique évolutionniste apparue au XIXe siècle qui postule que la lutte pour la vie entre les hommes est l'état naturel des relations sociales. Selon cette idéologie, ces conflits sont aussi la source fondamentale du progrès et de l'amélioration de l'être humain. Son action politique préconise de supprimer les institutions et comportements qui font obstacle à l'expression de la lutte pour l'existence et à la sélection naturelle qui aboutissent à l'élimination des moins aptes et à la survie des autres ("survival of the fittest"). L'expression "darwinisme social" est apparue pour la première fois dans un tract intitulé Le Darwinisme social publié en 1879 à Paris par Emile Gautier (1853-1937), un journaliste, militant et théoricien anarchiste français. Jacques Novicow s'inscrit dans ce sillage. Nous proposons au lecteur de découvrir ce texte rare qui, comme celui de Gautier, critique et conceptualise tant l'expression que la notion. Sociologue russe d'expression française, Jacques Novicow fut un farouche opposant du darwinisme social et de la guerre, il fut l'un des promoteurs et défenseurs de la fédération européenne. Son ouvrage Les Luttes entre les sociétés humaines et leurs phases successives lui apporta la notoriété. Il fut également membre et vice-président de l'Institut international de sociologie. Jacques Novicow, peu connu maintenant, développa une critique rationnelle et systématique de la guerre bien avant que Norman Angell publie La grande illusion. Extrait : "Le darwinisme social peut être défini : la doctrine qui considère l'homicide collectif comme la cause des progrès du genre humain. Cee définition semblera paradoxale. Je vais montrer tout à l'heure, par de nombreux exemples, qu'elle est parfaitement exacte. Je commence par citer des gens du métier, des sociologues. "Nous devons reconnaître, dit Herbert Spencer 1 , que la lutte pour l'existence entre les sociétés a été l'instrument de leur évolution. Ni la consolidation et la reconsolidation des petits groupes en un groupe plus grand, ni l'organisation des groupes composés et doublement composés, ni le développement concomitant des facteurs d'une existence plus large et plus élevée que produit la civilisation, n'auraient été possibles sans les guerres de tribu à tribu et plus tard de nation à nation".

01/2023

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Histoire internationale

Histoire de Dresde. Souffrances et éternité

13 février 1945 : le centre de Dresde est réduit à une immense ruine par les bombardements alliés. En quelques heures, trente-cinq mille hommes périssent et des tas de pierres anonymes recouvrent des siècles d'une riche histoire culturelle. Car cette ville des bords de l'Elbe n'a cessé d'attirer de nombreux artistes, qu'ils soient peintres, compositeurs, écrivains ou architectes. Les musées de Dresde renferment des toiles vénitiennes, florentines et allemandes, de Canaletto à Emil Nolde. Jean Sébastien Bach, Chopin, Weber, Liszt, y ont écrit des oeuvres admirables et Wagner y a découvert l'inspiration. La Madone Sixtine de Raphaël, acquise par Dresde, fut aussi un talisman pour des auteurs comme Friedrich Nietzsche. Il fallait donc revenir sur l'histoire de cette ville étonnante qui devient, à la fin du XVe siècle, la capitale du duché de Saxe. Profitant des opulentes mines d'argent, les illustres princes saxons ont fait rayonner cette ville jusqu'à susciter l'intérêt des principales capitales européennes. Mais Dresde a succombé au péril du jeu politique. Elle s'est trompée d'allié en adhérant à la mégalomanie de Napoléon 1er, et a dû subir la revanche des souverains européens au XIXe siècle. C'est au XXe siècle que l'histoire de Dresde est la plus noire : du bombardement à l'occupation soviétique jusqu'au succès électoral du parti populiste droitier AfD, la trajectoire de cette ville unique n'a pas fini de nous surprendre.

05/2019

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Divers

Vers le Sud

"J'ai rarement vu un artiste dont les fantasmes hachurés soient aussi évocateurs et troublants". Emil Ferris Vingt-cinq images pour une histoire sans paroles... Il existe un monde où les arbres sont grands et nombreux, où la neige est belle et dense, où le vent souffle fort et longtemps et où l'on parle aux oiseaux de voyages et de l'au-delà. Landis Blair raconte à la façon d'une fable, les derniers instants ou plutôt le dernier magnifique geste d'un vieil homme qui choisit et organise avec soins les conditions de son départ. Un départ spectaculaire et glorieux, en pleine communion avec le monde et la nature, avec la complicité des oiseaux, ceux qui connaissent mieux que nous tous l'art de voler et les chemins du ciel. "Car finalement, tout va bien". croit-on entendre à la fin de ce court récit sans paroles. Et l'espoir est bien là. L'esprit d'Edward Gorey n'est toujours pas loin dans cette fable qui parle de la mort et de l'espoir. La nature et les animaux, chers à Gorey également, sont les motifs dans lesquels les hachures à l'encre noire de Landis Blair se déploient sans fin, nous laissant avec une étrange impression addictive, comme si l'on voulait toujours en voir plus et se perdre dans ces images aux milliers de petits traits qui racontent la vibration du monde.

10/2023

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Sciences historiques

Les chasseurs allemands. Tome 1, 1936-1945

L'histoire du Messerschmitt Bf 109 est intimement liée à celle de la Luftwaffe entre 1937 et 1945 et se confond pour ainsi dire avec elle, traduisant parfaitement les atermoiements, incertitudes et autres difficultés qui émaillèrent la période. Symbole absolu de l'apparente invincibilité de l'aviation du IIIe Reich au début de la Seconde Guerre mondiale avec ses versions "Dora" et "Emil", la petite merveille de Willy Messerschmitt ne cessera d'être fabriquée tout au long du conflit, les dernières versions sorties des chaînes en 1945 n'ayant plus grand-chose à voir avec leurs aînées des premières campagnes. Il faut dire qu'entre-temps, la situation stratégique avait changé du tout au tout, le chasseur des origines étant devenu le chassé et le BF 109 contraint de s'adapter aux nouvelles circonstances, les ingénieurs étant souvent obligés de recourir à des solutions d'urgence afin de lui permettre de continuer à faire face à des menaces contre lesquelles il n'avait nullement été conçu. C'est de la destinée de cet appareil légendaire - le deuxième avion le plus Fabriqué de toute l'histoire de l'Aviation - que traite ce premier volume consacré aux chasseurs allemands de la Seconde Guerre mondiale et qui est en fait la réédition, revue en profondeur et considérablement augmentée, des deux premiers volumes de la collection Avions & Pilotes parus à l'origine en 2001 et 2002.

11/2013

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Histoire de France

Drouot. Le sage de la Grande Armée

Antoine Drouot reste l'une des personnalités les plus attachantes de l'épopée impériale. Non seulement sa carrière militaire le mène aux plus hauts sommets de l'armée, mais ses qualités humaines font que son nom demeure dans les souvenirs et le coeur de nombreux napoléoniens. C'est que Drouot est surtout remarquable par sa bonté, sa piété, sa modestie, son honnêteté, sa générosité, sa fidélité... Enfant précoce et travailleur, il impressionne le jury de l'Ecole d'artillerie de Châlons par ses connaissances scientifiques. Artilleur, il montre ses capacités et son courage dès ses premières batailles en 1794. S'il a du mal à monter en grade, c'est que la malchance s'acharne contre lui. Malgré ses demandes, il est absent des grandes batailles puisqu'il excelle dans les fonctions d'inspecteur ou de directeur de manufactures d'armes. A partir de Wagram, il est sous l'oeil du maître et enfin se révèle dans les campagnes : colonel major de l'artillerie à pied de la garde impériale, général de brigade puis de division en 1813, aide de camp de Napoléon, baron puis comte de l'Empire, et enfin gouverneur de l'Ile d'Elbe en 1814-1815. A sa mort, le journal local, L'Impartial de l'Est résuma la vie de cet homme de bien qui fait honneur à sa Ville : "Il fit deux parts dans sa vie, la première, il la donna à la Gloire, et la seconde, à la Charité." Intime de l'Empereur pendant quelques années, il sait s'en faire apprécier et fera tout pour tenter de rejoindre l'exilé à Sainte-Hélène après 1816.

10/2019

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Pédagogie

Mettre l'expérience en mots. Les savoirs narratifs

Depuis les années 1990, une démarche dite "clinique-dialogique" (Jean Piaget - Edgar Morin) est apparue et s'est développée en Sciences de l'éducation, notamment à l'université de Nantes. Au fil des enseignements, recherches et travaux de thèse, et malgré leur marginalité, ces orientations se sont avérées productrices de savoirs à partir de la mise en mots de l'expérience. Contribuant à constituer ce que Roland Gori appelle "savoirs narratifs", elles ont peu à peu montré leur intérêt dans différents domaines, allant des situations ordinaires d'apprentissage tout au long de la vie, aux parcours événementiels accidentes voire traumatiques. Après avoir posé la problématique générale, nous évoquerons ici cinq grandes lignées des chantiers, tant internationaux (Brésil, Pologne, Maroc, Angleterre) qu'interdisciplinaires (de la scolarité à la formation tout au long de la vie ; en santé ; en situations extrêmes ; jusqu'au bout de la vie ; mémoire et transmission), croisant leurs avancées aux réflexions et travaux de spécialistes du domaine. Cet ouvrage s'adresse ainsi à tout chercheur en Sciences humaines, comme à tout professionnel des "métiers de l'humain" (Mireille Cifali), soucieux de qualité réflexive et de qualité de vie. Avec les contributions de : Roland Gori et Carole Baeza, Manuela Braud, Hervé Breton, Loïc Chalmel, Corinne Chaput-Le Bars, Henrique De Castro, Zineb El Manssouri, Nadine Esnault, Patricia Ferreira Karla, Caroline Gallé-Gaudin, Nathalie Garric, Emilie Ghyssens-Marandas, Luciane Goldberg, François Goupy, Bruno Hubert, Martine Janner-Raimondi, Miguel Jean, Raphaëlle Lavenant, Christian Leray, Charlie Mansfield, Mohammed Melyani, Grégory Munoz, Frédéric Pugnière-Saavedra, Michel Rival, Jean-Yves Robin, Sonia Rodriguez, Aneta Slowik, Yann Strauss, Sueleide Suassuna, Emmanuel Sylvestre, Leônia Teixeira, Sandra Vasconcelos, Simon Zingaretti.

08/2019

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Critique littéraire

Fragments. Edition bilingue français-grec ancien

L'historien Timée vécut aux IVe et IIIe siècles avant J.-C. Né en Sicile, il fut exilé par le tyran Agathocle, passa l'essentiel de sa vie à Athènes et rédigea plusieurs ouvrages historiques, qui traitent notamment de la Sicile et de la Grande-Grèce, des vainqueurs aux jeux Olympiques, ou des expéditions de Pyrrhus contre Rome. Son oeuvre n'est connue que par la tradition indirecte, citations, résumés et paraphrases, éléments détachés de leur contexte, souvent assortis de jugements critiques et polémiques, comme chez Polybe. Bien que le contenu de l'oeuvre nous échappe dans une large mesure, les fragments prouvent que la curiosité de Timée est polymorphe. Les savants lui ont parfois attribué plus qu'ils ne pouvaient prouver, par exemple quand il est présenté comme la source unique de certains récits d'autres auteurs, comme Diodore. Reconstituer le texte d'origine, transmis par le filtre de seconds témoins qui préservent l'original tout en le dissimulant, nécessite de la part de l'éditeur un travail de délimitation dont le caractère est nécessairement conjectural. L'édition de Timée donnée par Felix Jacoby dans ses Fragmente der griechischen Historiker (1950) fournit le texte de référence, mais la présentation des fragments a parfois été précisée, et l'ensemble a été muni de titres et sous-titres thématiques. Timée n'est pas seulement un rhéteur et un antiquaire, ou un misanthrope aveuglé par le patriotisme, mais l'historien le plus important de l'Occident grec. Il est bien ancré dans la culture de son temps : nostalgie et curiosité érudite, nouveaux modes d'écriture influencés par la rhétorique, intérêt pour la vie des hommes les plus marquants.

11/2017

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Histoire internationale

Le nouveau défi européen. Conversations avec Jean-Paul Picaper

Cinquante ans après la signature du traité de Rome, nul n'était mieux placé que l'archiduc Otto de Habsbourg pour dresser le bilan de la construction européenne à travers le temps et évoquer ses perspectives d'avenir. Héritier en titre de la maison d'Autriche, familier des grands de ce monde, député européen pendant une vingtaine d'années, Otto de Habsbourg possède une expérience sans équivalent de l'histoire de notre " vieux continent " et de ses enjeux à la fois séculaires et immédiats. Il évoque ici longuement la mémoire de sa dynastie depuis Charles Quint et sa propre aventure personnelle depuis près d'un siècle, sa condition d'exilé permanent comme ses engagements incessants en faveur de la paix entre les peuples. Il aborde dans le même temps tous les nouveaux défis auxquels l'Europe est confrontée : les conséquences de l'échec de la Constitution, les critiques, souvent légitimes, de l'opinion à l'égard de la bureaucratie bruxelloise, la question de l'élargissement à de nouveaux Etats, celle, cruciale, de l'intégration de la Turquie et le nécessaire dialogue entre chrétiens et musulmans face au terrorisme. Il met en garde contre les menaces pour la paix et l'équilibre de l'Europe que représente à ses yeux la Russie de Poutine, dont il dénonce ouvertement les pratiques totalitaires. Mais c'est avant tout un message d'espoir et de confiance en l'Europe que Otto de Habsbourg nous livre, à 95 ans, dans cet ouvrage riche d'informations et d'analyses inédites, et résolument à contre-courant de bien des idées reçues.

03/2007

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Tourisme étranger

Dictionnaire amoureux des îles

Un Dictionnaire amoureux qui marie l'Odyssée et le plus contemporain de notre actualité, Thomas More et les archipels menacés par le réchauffement climatique. On vagabonde, on rêve, on frissonne, on se souvient. Les îles pourraient bien être chemins de vérité. Ce n'est pas parce qu'il a bourlingué, du Groenland à la Polynésie, du Japon au Chili, qu'Hervé Hamon est un collectionneur de cartes postales. Et ce n'est pas parce qu'il aime naviguer que les cocotiers et le sable blanc le fascinent. L'île, avant l'île, c'est le voyage vers l'île. Avec tous les imaginaires inimaginables. Celui du conquérant, de l'exilé ou du migrant, du naturaliste ou du missionnaire, du négrier ou du pirate, celui du déporté, celui de qui se rêve roi d'un monde pur. Celui qui quitte une île pour une autre. Les îles ne sont pas des navires à l'ancre mais des montagnes émergées, quand bien même elles ne dépassent que de quelques mètres. Elles sont la plaque sensible de notre monde cerné d'eau, elles racontent nos convoitises, nos guerres, nos croyances, nos espoirs. Elles nous parlent d'écologie et de mondialisation autant que de distinction et de solitude. Pas étonnant que la littérature s'en soit emparée. Melville aux Marquises, Hugo à Guernesey, Tchékov à Sakhaline, Perec à Ellis Island, Albert Londres à l'île du diable, Soljenitsyne à Solovki, Dumas à If, Césaire ou Glissant à la Martinique, et ainsi de suite. Ce dictionnaire amoureux va de Fred et de Philémon sur le A d'océan Atlantique, à Robinson sur Juan Fernandez (où Defoe, du reste, n'a jamais mis les pieds).

11/2020

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Littérature étrangère

Hanns et Rudolf

Ils sont deux. Deux Allemands nés à l'aube du XXe siècle, que rien ne rapproche et que tout, opposera, à mort. Deux hommes ordinaires que l'Histoire transformera en personnages d'une épopée noire. Rudolf Höss n'est pas né monstre, il l'est devenu : enfance austère aux confins de la Forêt-Noire, Grande Guerre, retour dans une Allemagne chaotique ; le parti nazi et l'armée seront son unique famille. A chaque étape, il franchit un nouveau degré de violence et sa conscience morale se brise. Il a beau douter, c'est à lui que sera confiée la création du camp d'Auschwitz. Il ne le sait pas, mais il a signé un pacte avec le diable. Hanns Alexander est un juif allemand de la grande bourgeoisie, dont l'enfance à Berlin est heureuse, entourée de grands esprits : une Allemagne brillante, cultivée, humaniste, mais condamnée. Hanns est bien informé, il s'exile à Londres juste à temps, mais n'abandonne pas : non seulement il s'engage sous le drapeau britannique, mais il dirige une unité de recherche des criminels de guerre nazis. C'est lui qui retrouvera Rudolf Höss. Face à face terrifiant et mise en scène bouleversante d'un monde qui a perdu ses repères, Hanns et Rudolf raconte une double histoire d'homme "normal". L'un devient grand dans l'horreur, l'autre dans la dignité. Comment le premier a-t-il basculé du côté de l'enfer ? Pourquoi le second a-t-il choisi de faire justice ? Il fallait un récit sans faille et sans jugement pour que le lecteur d'aujourd'hui l'éprouve et le comprenne.

04/2014

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Sociologie

Une pluralité audible ? Mondes de musique en contact

Une fête rassemblant réfugiés et militants basques à Saint-Etienne de Baïgorri. Un film mettant en scène un conflit autour du son dans un quartier multiculturel de New York. Des dramaturges et producteurs musicaux faisant entendre les voix de descendants d'immigrés en Allemagne... Dans cet ouvrage, la musique et les phénomènes sonores sont une entrée pour questionner la complexité des sociétés contemporaines. A partir d'enquêtes de terrain, d'archives et de commentaires d'oeuvres musicales, cinématographiques et théâtrales, ce livre pose la question de l'entente, dans tous les sens du terme. Entendre la musique ou le "bruit" des autres, les entendre comme des sonorités familières ou étrangères. Se faire entendre (ou pas) dans les divers espaces et lieux d'une ville ou sur une scène artistique. Entendre les autres pour les comprendre et pour inventer parfois de nouveaux récits et versions de cette pluralité du monde. Au fil des pages, on explore Rio de Janeiro, Istanbul, ou encore Lausanne dans sa pluralité sonore, génératrice de liens, mais aussi de malentendus, voire de conflits. A travers l'étude de répertoires (comme les chansons kaneka de Nouméa), la description d'événements (tels que des moments de musique dans le camp de réfugiés de la Linière), et surtout l'exploration de territoires (comme la ville de Trinidad), on voit se dessiner des mondes communs et des lignes de démarcation entre soi et les autres. Avec les contributions de : Marié Abe, Talia Bachir-Loopuyt, Emilie Da Lage, Anne Damon-Guillot, Stéphanie Geneix-Rabault, Aurélie Helmlinger, Laura Jouve-Villard, Denis Laborde, Gesa zur Nieden, Anthony Pecqueux, Béatrice Ramaut-Chevassus, Monika Salzbrunn.

10/2019

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Littérature étrangère

Tierno Monénembo. Une approche psychocritique de l'oeuvre romanesque

Construit à partir de l'essentiel de l'oeuvre romanesque de Tierno Monénembo, cet essai met en exergue l'implicite d'une trentaine d'années d'écriture et de vie littéraires en explorant les principales instances narratives. Ainsi, le lecteur découvre, dans chaque page, dans chaque paragraphe et dans chaque roman les fragments du mythe personnel de l'écrivain qui apparaissent progressivement comme les pièces d'un puzzle. Toute la subtilité de la langue française et du talent de l'écrivain résident dans la mise en scène de la technique romanesque. Cette analyse psychocritique de l'oeuvre littéraire de Monénembo se veut avant tout être une étude portant sur la psychologie des personnages principaux. Elle tâche donc de mettre en exergue le malaise identitaire de ces personnages et celui de l'exilé. Somme toute, face aux traumatismes sociopolitiques, les personnages désemparés éprouvent la nostalgie du royaume d'enfance. Cette présence récurrente dans l'oeuvre romanesque n'est pas anodine. Elle résulte d'un passé troublant apparaissant obstinément et parfois inconsciemment dans les récits des narrateurs. Ces derniers s'inspirant en général de l'univers familial cauchemardesque ou de la situation pitoyable du pays natal "mal sorti" du joug colonial français. Si l'écriture de Tierno Monénembo est prolifique, "instable" et novatrice comme le souligne Noémie AUZAS, force est de constater que les récents articles de l'écrivain franco-guinéen sur le nouveau régime politique guinéen sèment le doute sur le véritable sens de son patriotisme et sur la sincérité de son engagement politique dans une Guinée où l'opportunisme et la course aux intérêts égoïstes des politiques empêchent le développement.

07/2014

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Droit

Dessine-moi ton monde, j'écrirai ton histoire. Migrants en France : trajectoires de vies confrontées au droit

Avez-vous déjà échangé avec une personne venue d'un autre monde ? Un étranger, un réfugié, un exilé, un déraciné, un arrivant, un migrant ? Peu importe le mot, aucun ne le définit vraiment. Chacun de nous a une vague idée, une image, un dessin en tête. Mais que sait-on de ces personnes qui cherchent refuge dans notre pays ? Ce livre vous propose d'en dessiner une image et de lui donner un contour, des couleurs, des formes, des réalités, au travers d'histoires de vie et d'échanges avec ceux qui les accompagnent, tous métiers confondus. Il dresse le portrait de la génération de migrants vivant aujourd'hui en France. Celle que nous croisons souvent sans vraiment la regarder. Ce monde multiculturel juste devant nous, à nos pieds. Il parait étranger et loin. Mais il est là. Il existe et coexiste, tant bien que mal. Il parait essentiel de le reconnaitre et de le rencontrer. L'auteure nous raconte ses rencontres, initiées parle droit, le droit des étrangers, un des droits les plus complexes du droit français, car au coeur de l'intimité humaine. Ces rencontres entre droit et migrants, émotionnellement chargées, font se faire face angoisses ou joies, et de lourdes problématiques de famille, de couple, de santé, de travail, de logement... Les acteurs du monde migratoire les accompagnent dans ce combat et apportent de solides pierres aux fondations fragiles de cet univers. En alternance des histoires de vies de réfugiés, vous découvrirez ainsi le travail de professionnels et de bénévoles, par lequel, chaque jour, ils tentent de rendre moins étrange l'étranger parmi nous. Chaque témoignage est complété par les règles de droit correspondant.

10/2018

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Policiers

Indio

Cananéia, au sud du Brésil. Ici, la lagune dispute son territoire à l'océan Atlantique, serpentant le long d'îles tapissées de mangroves ancestrales. Ici, loin de la frénésie de la capitale, les pêcheurs tentent de subsister. Ici, parfois, on y meurt. Comme Indio Pessoa, retrouvé noyé au large de la baie. Cet homme, venu de São Paulo, avait posé ses valises depuis peu dans la ville. Dans sa chambre d'hôte, on retrouve de mystérieuses notes sur un certain Bacharel, fondateur de cette première cité du Brésil, que l'histoire officielle semble avoir éclipsé... Que venait chercher Indio ici ? C'est ce que va tenter de découvrir un de ses amis qui, vite dépassé par les événements, se rendra compte que le surnom de Cananéia - " Kilomètre zéro " - n'est pas usurpé. Roman noir et d'aventures, Indio est un plaidoyer lumineux pour la liberté ; un récit passionnant sur la reconquête d'une mémoire volée. Cesare Battisti est né en 1954 au sud de Rome. Il fait son apprentissage dans les rues d'un quartier populaire. A 21 ans, durant les " années de plomb ", il rejoint la lutte armée. En 1981, il s'évade de prison et s'exile au Mexique. Il vient par la suite s'installer en France et y publie son premier livre, Les Habits d'ombre (Série noire). Réfugié au Brésil pendant quinze ans, c'est depuis Cananéia, une petite ville littorale, qu'il écrira Indio. Condamné pour homicides, Battisti est arrêté en Bolivie et extradé vers l'Italie en 2019 - il est actuellement emprisonné en Sardaigne, où il continue d'écrire.

05/2020

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Critique littéraire

Roger Peyrefitte et ses Arcadies

Roger Peyrefitte (1907-2000) fut un écrivain célèbre et sentant un peu le soufre. Si son oeuvre traverse actuellement un purgatoire, tout le monde connaît au moins le titre de son premier livre : Les Amitiés particulières, prix Renaudot 1944. Son thème devait conduire le romancier à devenir le parrain d'Arcadie, revue "littéraire et scientifique", dédiée à la "défense et illustration de l'homosexualité", qui parut de 1954 à 1982, dans le contexte d'une France homophobe. Et il avait choisi soigneusement le nom de cette publication. Par référence au mythe paradisiaque de l'Arcadie de la Grèce antique. En souvenir des Académies lettrées d'autrefois et, singulièrement, de l'Académie des Arcades. Et en clin d'oeil à Akadémos, le premier mensuel homophile français. L'entreprise d'Arcadie, le titre à comprendre comme un calembour-valise, était donc d'accord avec les centres d'intérêt personnels d'un chantre de l'amour et de la culture au masculin. Sous un dehors évoquant les bergerades champêtres, Roger Peyrefitte avait rêvé d'une Académie littéraire. Jean Cocteau était de l'aventure mais Marcel Jouhandeau la condamna, Julien Green ne fut pas élégant à l'endroit du projet si Marguerite Yourcenar l'honora d'avis intelligemment critiques. Et, Arcadie une encyclopédie à cahiers mensuels et, en son temps, un bulletin de soutien aux dissidents sexuels, les livres de son parrain ne furent pas sans connexions avec les travaux de l'institution - qu'il s'agisse des Clés de Saint-Pierre, de L'Exilé de Capri, de L'Illustre Ecrivain ou d'une fameuse trilogie sur Alexandre-le-Grand.

12/2012

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Récits de voyage

Portage

" Pendant le voyage en bateau de la mer Blanche au lac Ladoga, j'ai pris des notes, j'ai écrit mes pensées et mes rêves, le parcours, les rencontres avec les gens, la nourriture, les odeurs et les noms des plantes, les couleurs des nuages et les directions du vent ainsi que des bribes d'histoire lues pendant l'hiver. En un mot, j'ai jeté sur le papier le moment qui passait" Le monastère de Kiji et son église de bois aux vingt-deux coupoles argentées ; les innombrables lacs du Nord sous le soleil laiteux des nuits blanches ; un village revenu à la vie après avoir été l'une des " zones " du Goulag ; une liqueur de canneberge et un gâteau de poisson partagés dans une fête villageoise... Voici quelques-unes des images évoquées au fil des notes de voyage de Mariusz Wilk dans le Nord russe. L'écrivain-voyageur sillonne les îles Solovki, ce " microcosme de l'ex-Empire soviétique ", et trace son chemin à travers la Carélie. Il remonte en voilier le canal de la mer Blanche (Belomorkanal), construit sur l'ordre de Staline pour relier la mer Blanche à la mer Baltique, au prix de la vie de dizaines de milliers de forçats. Iconoclaste, provocateur, exilé volontaire en Russie et avide de décrire ce qu'il voit dans sa langue âpre et rude, Mariusz Wilk envisage le voyage comme un sentier qu'il faut inventer, au gré des rencontres et des détours inspirés par la beauté de la nature sauvage. Nul ne sait comme lui nous insuffler sa passion des grands espaces.

05/2010

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Grec ancien - Littérature

L'exil dans la littérature grecque archaïque et classique

Dans la littérature grecque archaïque et classique, l'exil apparaît et évolue dans des contextes politiques déterminants. Du VIIe au IVe siècle avant J.-C., à travers les régimes tyranniques et oligarchiques, mais aussi durant la démocratie, c'est une mesure à la fois punitive et préventive qui sert à maintenir un pouvoir en place, tendant à évoluer vers une modération des expulsions, à travers notamment l'ostracisme, tout en étant de plus en plus encadrée par la législation. L'exil peut également être une démarche volontaire pour fuir les malheurs de l'existence, échapper à un procès ou encore s'éloigner d'une cité corrompue. Au-delà de cet ancrage politique, les représentations de l'exil et des exilés participent à un imaginaire riche qui est exploité dans tous les genres littéraires de cette période. Ces représentations font nitre une réflexion sur l'histoire et l'état de la démocratie, ainsi que sur la dimension métaphorique de l'exil. De plus, les malheurs de l'exil, les plaintes ou la souillure qui lui sont associées côtoient des représentations moins attendues, telles que celle d'une communauté active et vindicative d'exilés ou encore celle d'archétypes du bon ou du mauvais exilé. L'exil prend souvent fin lorsque l'on intègre une terre d'accueil ou que l'on est rappelé dans son pays d'origine, mais peut tout aussi bien être à perpétuité et parfois perdurer au-delà de la mort. Enfin, l'abondance de ses représentations, autant que de son vocabulaire, fait de l'exil une image propre à illustrer des concepts politiques et philosophiques de premier plan dans la pensée grecque.

01/2021

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Traduction

Revue germanique internationale N° 33 : Hans Mayer

L'année 2021 marque les vingt ans de la mort de Hans Mayer (1907-2001). Plutôt qu'une célébration, c'est l'occasion de s'interroger sur la signification que peut prendre pour nous aujourd'hui, trente ans après la Chute du mur, celui qui fut l'un des grands critiques littéraires allemands de la seconde moitié du XXe siècle. Professeur de littérature allemande à l'Est, à Leipzig, puis à l'Ouest, à Hanovre à partir de 1965, il n'eut de cesse de confronter son marxisme, sans cesse revendiqué mais hétérodoxe, aux classiques de la littérature allemande autant qu'aux grands auteurs de son temps auxquels il fut également lié, de Bertolt Brecht à Thomas Mann, en passant par Paul Celan. Ce volume ouvre ainsi de nouvelles perspectives sur deux points saillants de sa trajectoire. Il éclaire d'une part la manière dont le parcours de cet intellectuel né dans une famille de la bourgeoisie juive, exilé pour raisons politiques, dont les parents furent assassinés à Auschwitz, est exemplaire d'une histoire internationale des intellectuels du XXe siècle, prenant part aux reconfigurations idéologiques qui s'y jouent. D'autre part, il s'agit d'explorer la genèse, le développement et les limites de la méthode de cet historien de la littérature, nourrie de marxisme et d'hégélianisme, située entre la Théorie critique, les réflexions théoriques d'un Bertolt Brecht ou la philosophie d'un Ernst Bloch, en la confrontant à sa lecture de grands auteurs de la modernité (Kafka, Hofmannsthal), son rapport au judaïsme, sa pratique et ses conceptions de la littérature contemporaine.

06/2021

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Actualité médiatique France

Le pillage

Une richissime octogénaire réfugiée à Porto Rico, un brillant universitaire déchu exilé au Togo, un avocat parisien en délicatesse avec la justice et un homme à leur poursuite depuis trente ans pour tenter de reconstituer un trésor artistique dispersé aux quatre coins de la planète, celui de son grand père, le généreux plasticien Victor Vasarely, fervent promoteur d'un art pour tous, qui avait décidé avec son épouse de regrouper la majorité de ses oeuvres au sein d'une fondation reconnue d'utilité publique. Si, avec ses jeux de formes et de couleurs, le maître incontesté de l'Op art captiva dans les années 70 l'attention du plus grand nombre, jusqu'au sommet de l'Etat, cette oeuvre considérable et la fortune posthume de l'artiste se sont retrouvées au coeur de scandales retentissants. Trahisons familiales, coup bas, manoeuvres juridiques et manigances universitaires, jeux de séduction, chantages politiques, revers judiciaires, batailles médiatiques... . les épisodes se succèdent comme dans un roman noir. La succession de Victor et Claire Vasarely a, depuis trente ans, beaucoup occupé la presse, et souvent mobilisé les tribunaux, offrant au public de multiples rebondissements qui l'ont régulièrement replacée au coeur de l'actualité. Avec ses intrigues en série et sa galerie de personnages sulfureux, "l'Affaire Vasarely" possède tous les codes du polar à même de transporter le lecteur dans les coulisses d'un pillage organisé. Laetitia Sariroglou est journaliste à La Provence depuis 1997, spécialisée dans la chronique judiciaire. Pierre Vasarely, petit-fils et légataire universel de Victor Vasarely, est président de la fondation Vasarely. Illustration de couverture : Werner Hannappel, Victor Vasarely, Gordes, Les Devens, 1972. © Adagp, Paris, 2021

09/2021

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Littérature Espagnole

L'homme apprivoisé

La vie d'Erasmo Aragón change soudainement quand il est faussement accusé d'abus sexuel. Il perd son travail dans une université américaine et ne peut plus renouveler son permis de séjour. Après une crise nerveuse il rencontre Josefin, une infirmière suédoise, à laquelle il s'accroche désespérément. Afin d'oublier son passé, ils démarreront une nouvelle vie ensemble à Stockholm, mais les fantômes latino-américains, la monotonie, la dépendance et les anxiolytiques feront ressurgir la paranoïa... Dans ce roman bref mais intense, Castellanos Moya, l'un des auteurs latino-américains les plus respectés et influents, revient à l'un de ses sujets centraux : le déracinement des hommes et des femmes qui ont subi la violence et qui n'arrivent à trouver refuge ni chez eux ni ailleurs. Le portrait précis et ironique d'un intellectuel condamné à l'errance. Un récit où la paranoïa et les souvenirs ensorcellent le lecteur. "Horacio Castellanos Moya est, sans aucun doute, l'un des meilleurs écrivains latino-américains contemporains". BBC News "Castellanos Moya fait de l'écriture un typhon, un ouragan ou un déluge, une de ces choses grandioses, presque surnaturelles, à la fois magnifiques et terrifiantes, qui semblent indomptables, et pourtant non. Tout ce qu'on attend de la littérature. Tout ce que sait faire Horacio Castellanos Moya". Le Matricule des Anges Horacio CASTELLANOS MOYA est né en 1957 à Tegucigalpa, au Honduras. Il grandit et fait ses études au Salvador et s'exile à partir de 1979 dans divers pays. Il a écrit plus d'une dizaine de romans qui lui ont valu de nombreux prix, des menaces de mort et une reconnaissance internationale.

05/2023

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Thèmes photo

Talashi

Talashi rassemble des photographies personnelles d'hommes et de femmes qui ont fui la Syrie. En arabe, talashi se traduit par érosion, disparition, fragmenté, estompé, introuvable, anéanti. Après un court séjour en Syrie en 2015, Alexis Cordesse part à la rencontre d'exilés syriens arrivés en Europe. Pendant trois ans, en France, puis en Allemagne et en Turquie, il rencontre des hommes et des femmes qui lui parlent de leur fuite, de leur vie d'avant, de leur famille, de la guerre. Cordesse ne photographie pas mais collecte des images emportées dans l'exil, dans une valise, sur un téléphone portable : la mémoire de vies déracinées. Fuir la Syrie en emportant avec soi ses images personnelles est un risque : en cas d'arrestation, les photographies sont saisies, analysées. Les personnes qui y figurent deviennent suspectes pour le régime. Dans un tel contexte, la photographie devient dangereuse. Aux images devenues témoins, incandescences de vies antérieures, viennent en contrepoint de courts récits recueillis par Cordesse. La guerre est perçue autrement, à travers le prisme de la parole de l'exilé et la mémoire des images qu'il a choisies de garder. La photographie comme trace tangible est mise en tension : que nous dit-elle du vécu, que nous raconte-t-elle de chacun ? Au fil de ses rencontres, Cordesse écrit les histoires de ces photographies vernaculaires et de ceux qui les lui ont confiées. A la croisée de l'intime et de l'histoire, Talashi parle de la circulation des images à travers l'expérience de l'exil. Ce récit s'inscrit dans le hors-champ des images d'actualité.

10/2021

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BD tout public

Boule de feu

L'heure est grave, et le Mage Pueblo le sait : la Boule de Feu qui alimente leur barrière magique s'étiole et perd chaque jour de sa puissance. Les terribles Maruflans rôdent, et le village sera bientôt à leur merci ! Seul le Sage Patrix peut encore les sauver, mais celui-ci a été exilé, il y a fort longtemps, dans le monde lointain des humains... Bravant les dangers du portail inter-mondes, c'est le fidèle Fernando qui ira chercher le Sage. Didier, sa moustache, et son petit chien Rocky pourront-ils l'aider dans sa quête ? Prisonniers de la cruelle Reine des Chevoules, perdus dans les brouillards des Marais de Morve, Fernando et le Mage Pueblo parviendront-ils à sauver leur village ? Rocky et Didier reverront-ils leur coquet appartement ? Vous le saurez en lisant Boule de feu, le nouveau livre d'Anouk Ricard et Etienne Chaize ! La bande dessinée a souvent accueilli les expérimentations graphiques détonantes et Boule de Feu porte haut cette tradition. Corben et Druillet n'ont qu'à bien se tenir : rarement alliance aussi inattendue n'avait dynamité à ce point les codes graphiques du 9ème Art - et nos rétines ! Anouk Ricard fournit personnages absurdes et dialogues ubuesques avec une facilité déconcertante, mariant à merveille héroïsme et humour, avec deux grands H. Etienne Chaize, jonglant avec les techniques - collages, encres, peinture numérique - fait des miracles et crée les décors de ce monde surprenant, nourri par Le Seigneur des Anneaux, les cartes Magic et autres classiques du genre... Inclassable, drôle et déjantée : Boule de feu est assurément la quête d'héroïc-fantasy la plus brillante de ces derniers années !

02/2019

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Critique littéraire

Mes passions de toujours. Van Gogh, Proust, Woolf, etc.

C'est une autobiographie des plus intimes que forme cet ensemble de préfaces, critiques littéraires, conférences de Viviane Forrester. Pour elle, tout livre est une personne, toute œuvre en est une. Toute création est une créature. Sa voix musicale, étrangement convaincante, souvent pleine d'humour, mène irrésistiblement à la lecture, à la relecture. Celles des ouvrages si divers qui font dire à la langue ce qu'elle est faite pour taire et qui nous conduisent à découvrir ainsi nos propres et plus secrets secrets... Comme dans un perpétuel et fascinant roman, nous découvrons une kyrielle d'êtres, qui vont de Thomas Bernhard à la Bovary, de Hamlet à Jocaste, de Freud à Gauguin, de Joyce à Caliban, d'Emilie Dickinson au baron de Charlus ; des voix périlleuses du Christ, d'Antonin Artaud, Beckett ou Pasolini à celle de Virginia Woolf découverte sous toutes ses facettes, de Proust analysé au plus profond, de manière tout à fait inédite. Van Gogh y est défendu avec une verve des plus ironiques. Nous découvrons Nathalie Sarraute, Marguerite Duras, Julien Green, Jean Rhys à travers leur amitié avec l'auteur : intimité, rires et confidences souvent liés aux arcanes de la création. On découvre ici la pulpe, les affres et l'euphorie de la pensée, l'énergie qui conduit souvent du drame d'un auteur à la joie même tragique de l'œuvre. Viviane Forrester ouvre à la pensée des espaces nouveaux. Pour elle, à travers et malgré la langue, avec des auteurs si divers, mais voué au même regard et à la même attente, il s'agit de récuser l'impossible.

03/2006

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Anorexie, boulimie

Anorexie, boulimie. Conseils pratiques pour mieux vivre

Ce livre s'adresse aux patientes en souffrance, mais aussi à leur famille, proches, professionnels de santé confrontés à ces maladies. Pour vous aider à mieux comprendre ces difficultés et à entrevoir des solutions, 2 personnages sont mis en scène : Emilie, 16 ans, anorexique et Juliette, 21 ans, boulimique, qui évoluent dans des situations concrètes. Les auteurs expliquent leurs difficultés à la fois sous l'angle diététique et psychologique, et donnent des clés pratiques pour y faire face. Si vous êtes concernés par l'anorexie ou la boulimie en tant que parents, frères et soeurs, proches, compagnons, professeurs ou collègues de travail, vous trouverez dans la partie théorique de ce livre une meilleure compréhension du mécanisme, mais aussi quelle meilleure attitude adopter au quotidien : dois-je préparer un repas à part pour ma fille ? Faut-il la forcer à manger ? Est-il judicieux de cacher la nourriture ou d'enfermer les gâteaux dans un placard ? Quant à vous, professionnels de santé, médecins généralistes, spécialistes et paramédicaux, qui prenez en charge de telles patientes sans connaitre en profondeur les troubles du comportement alimentaire, vous avec qui nous collaborons au quotidien, au cabinet ou à l'hôpital, vous trouverez au fil de ces pages des réponses aux questions que nous avons recensées et que vous pouvez être amenés à vous poser tous les jours. A la fin de l'ouvrage, des renseignements pratiques et adresses utiles à tous. Pratiquant toutes deux en cabinet et à l'hôpital, Corinne Dubel et Pascale Zrihen suivent depuis de nombreuses années des jeunes filles, jeunes femmes, et femmes souffrant d'anorexie, boulimie, hyperphagie, surpoids et obésité.

06/2021

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Bretagne

Les Confidences du pommier

Le roman d'une famille bretonne au XXe siècle et d'une fratrie disparate vu à travers la plus fragile des six enfants. De ses souffrances accumulées, méprisées, jaillira sa vérité sous forme d'un règlement de compte magistral. Sous l'oeil du pommier. Un nouveau grand Jaouen. Dans la région de la baie de Douarnenez, début des années 1930. Les parents Cosmao ont acheté une ferme baptisée " Kermordrouz Izella ", nichée dans un paysage à la fois rural et maritime. On y entend la rumeur de la mer, ou ses grondements, les jours de tempête. La fratrie est comme scindée en deux, quatre premiers enfants nés avant 1940 et les deux dernies après le retour du père d'Allemagne en 1945. Un " fossé " annonciateur des conflits en germe. Les aînés, soudés, vont suivre des parcours de vie " matériellement réussis ". Sans état d'âme, ils ont jeté leurs racines rurales aux orties ; le quatrième, devenu le mouton noir de la famille, s'engage dans la marine marchande et part vivre très loin. Il y a encore " l'intellectuel " exilé à Paris qui poursuit une carrière aux impôts. Enfin Toinette, la benjamine, qui a toujours eu une sensibilité à fleur de peau. Sa vie n'est qu'une succession d'échecs, mauvais mariage, mauvais divorce, un fils qui la renie, dépression, alcoolisme, hospitalisations en psychiatrie. Elle est l'héroïne de ce roman dont le narrateur est un pommier, substitut de l'auteur omniscient. Sorte de déité et de symbole de la ferme, il a vu naître tous les enfants, et va assister à tous leurs drames.

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Dictionnaires et ouvrages géné

Elisée Reclus, l'homme qui aimait la Terre

La biographie d'un penseur essentiel pour notre époque, humaniste et climatologue avant l'heure ! Il aurait dû être pasteur, il deviendra le " pape " des anarchistes et le prince de la géographie. De 1830 à 1905, la vie d'Elisée Reclus se déroule comme un jeu de piste aux dimensions du globe : le géographe traverse son temps en se fixant pour ambition d'unir les hommes à leur planète qu'il parcourt en observateur éclairé. Reclus ne craint pas les paradoxes. Anti-esclavagiste, il travaille chez un planteur. Pacifiste, il est arrêté les armes à la main pendant la Commune. Lorsque l'Histoire exige qu'il se taise, il s'exile et écrit sa prestigieuse Géographie universelle tout en organisant des conférences contre la peine de mort et le travail des enfants. Il défend l'égalité des sexes, l'union libre, le partage des richesses, les banques pour les pauvres, l'hygiène pour tous, l'éducation laïque, la libre expression, l'écologie... et s'élève contre le capitalisme ou le socialisme sans âme, la colonisation et le racisme. Ses adversaire sont Thiers et Marx. Ses amis se nomment Nadar, Bakounine, Kropotkine et, le plus cher de tous, Elie Reclus, son frère, alors que la jeune Alexandra David-Neel est sa fervente admiratrice et amie de coeur. Son odyssée, son courage et ses exils sont aujourd'hui encore trop méconnus. Sa vie et son oeuvre sont portées par une profonde réflexion sur la Terre et son devenir autant que par une vision émerveillée de la nature. Il est urgent de redécouvrir ce pionnier séducteur et iconoclaste au travers de cette biographie inspirée.

05/2023