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Corinne Fleury Maurice

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Beaux arts

L'art du pastel

"Mariage d'amour de la couleur et du dessin" (José Maria de Heredia), le pastel fascine par sa texture crayeuse et par l'éclat de ses teintes. Conçu au départ pour rehausser des dessins, le pastel gagne peu à peu ses lettres de noblesse ; il devient un art à part entière avec ses inconditionnels, les "peintres en pastel" comme on les appellera d'abord, les "pastellistes" comme on les désignera- ensuite. Le formidable succès de ces bâtons colorés au XVIIIe et au XIXe siècle est ici présenté par deux éminents spécialistes. A travers une somptueuse iconographie, cet ouvrage retrace pour la première fois l'oeuvre des principaux artistes qui ont haussé le pastel au rang d'art majeur : Maurice Quentin de La Tour et ses portraits plus vivants que nature, Jean-Etienne Liotard et sa précision captivante ; un siècle plus tard, Edgar Degas et ses danseuses aux tutus éclatants comme des bouquets, ou encore Odilon Redon et ses couleurs irradiantes, nourries à la source du rêve et de l'imagination. A côté de ces pastellistes renommés, cet ouvrage met en lumière une pléiade d'artistes qui grâce au pastel s'aventurent hors des sentiers battus : Joseph Vivien, Adélaïde Labille-Guiard, Gustaf Lundberg, John Russell, Eugène Boudin, Jean-François Millet, Giuseppe De Nittis, Edouard Manet, Berthe Morisot, Mary Cassatt, James Abbott McNeill Whistler, William Merritt Chase, Louise Breslau, Fernand Khnopff, Lucien Lévy-Dhurmer, etc... Sensible aux effets de la lumière, cet art fragile est souvent soustrait aux regards. Il sort ici de l'ombre pour le plus grand plaisir des amateurs.

10/2014

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Critique littéraire

Max Aub et la France ou l'espoir trahi

C'est un singulier destin que celui de Max Aub. Né à Paris en 1903, il y passe son enfance. Le père de nationalité allemande n'étant pas naturalisé, le déclenchement de la guerre en 1914 contraint la famille à l'exil : elle s'établit en Espagne, à Valence. Le jeune garçon s'y découvrira une vocation d'écrivain et utilisera sa langue d'adoption, le castillan, pour réaliser son œuvre. Une œuvre polymorphe de " poète, romancier, essayiste, cinéaste, homme de théâtre et de radio, peintre également. Presque malgré lui ", ainsi que le résume André Camp, qui figure en bonne place dans ce livre. Une œuvre marquée profondément par le combat que livre trois années durant le peuple espagnol pour défendre la République avant de subir la défaite en 1939. Max Aub, naturalisé espagnol et militant socialiste, paie de sa personne. Attaché culturel à Paris, il passe commande du "Guernica" à son ami Pablo Picasso ; il est co-scénariste et assistant d'André Malraux sur le tournage de "Espoir. Sierra de Teruel". Il le paiera cher : stigmatisé comme " juif " et comme " communiste ", il ne trouve d'autre refuge dans son pays natal que celui des camps d'internement de la III ème République agonisante et du régime de Vichy. Echappé du camp de Djelfa en mai 1942, il s'exile au Mexique. Il y réalise l'essentiel de son œuvre jusqu'à son décès survenu en juillet 1972, décès qu'un quotidien de Mexico présente, ironie de l'Histoire, comme celui d'un " écrivain français ". Extrait de la préface de Jacques Maurice.

05/2013

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BD tout public

Dans l'ombre de Charonne

Maryse, une jeune lycéenne de 17 ans, décide de participer avec ses copains de lycée à une manifestation contre le fascisme et pour la paix en Algérie. Nous sommes à Paris, en 1962. Après 8 ans de guerre, l'indépendance de l'Algérie devient inéluctable. L'OAS, regroupant dans ses rangs les fervents défenseurs du dernier bastion d'un empire colonial agonisant, multiplie les attentats à la bombe sur la capitale. Le 8 février, après 14 attentats, dont un blessant grièvement une petite fille de quatre ans, des manifestants se regroupent dans Paris aux cris de " OAS assassins ", " Paix en Algérie ". La manifestation organisée par les syndicats est interdite par le préfet Maurice Papon. La répression est terrible. La police charge avec une violence extrême. Prise de panique, Maryse se retrouve projetée dans les marches du métro Charonne, ensevelie sous un magma humain, tandis que des policiers enragés frappent et jettent des grilles de fonte sur cet amoncellement de corps réduits à l'impuissance. Bilan de la manifestation : 9 morts, dont un jeune apprenti, et 250 blessés. 50 ans plus tard, Maryse Douek-Tripier, devenue sociologue, profondément marquée par ce drame dont elle est sortie miraculeusement indemne, livre son témoignage à Désirée Frappier. C'est une véritable histoire dans l'Histoire à laquelle nous invite l'auteur, restituant ce témoignage intime dans son contexte historique et tragique, tout en nous immergeant dans l'ambiance des années soixante : flippers, pick-ups, surboums, Nouvelle Vague, irruption de la société de consommation.

01/2012

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Critique littéraire

Le Figaro littéraire. Vie d'un hebdomadaire politique et culturel (1946-1971)

Condamné par les ordonnances de la Libération, Le Figaro littéraire reparaît en 1946, sous le titre de Littéraire, et attendra un an le retour de son nom initial. Mais l'hebdomadaire animé par Maurice Noël n'a plus rien à voir avec les pages littéraires du Figaro de l'entre-deux-guerres. Il s'agit désormais d'une publication autonome, dont les bureaux sont installés dans les salons du prestigieux hôtel particulier du Rond-Point des Champs-Elysées. Né dans les affrontements de l'épuration, Le Figaro littéraire devient, dans le contexte de la guerre froide, le lieu du refus de l'engagement de la littérature. Pourtant, du soutien à l'appel de David Rousset au procès Kravchenko, l'hebdomadaire invente sa propre forme de "contre-engagement". Impliqué dans ces grands combats idéologiques, il reste un journal culturel généraliste, souvent considéré comme l'antichambre de l'Académie. A l'image de François Mauriac, les "grandes plumes" du Figaro viennent y défendre la tradition littéraire française ; tandis que de jeunes critiques, comme Bernard Pivot et Jean Chalon, parcourent le Paris des lettres en quête de nouveaux talents. Aujourd'hui réintégré aux pages du Figaro, cet hebdomadaire littéraire demeure, dans l'histoire de la presse française, une publication légendaire. L'analyse de son contenu et des parcours individuels de ses collaborateurs met en évidence la diversité des cultures politiques de droite du second XXe siècle. Elle témoigne de la singularité de cette expérience journalistique qui, de l'après-guerre à Mai 68, dut faire face aux bouleversements culturels et politiques de son temps.

06/2010

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Littérature étrangère

Liberté Tome 1 : Négritude et humanisme

Réunissant ici essais, conférences, préfaces articles et cours, dont certains remontent aux années 1945, L.S. Senghor témoigne de vingt années de " présence ". Une présence où réflexion, création, action s'affirment inséparables, et qui confère unité à un ensemble menant le lecteur de Maurice Scève à Pierre Soulages, du rythme des Spirituals à l'utile inutilité du latin, du sens et du signe dans les vieux contes africains aux problèmes pressants du bilinguisme sur le Continent noir. Ce brassage culturel, où l'analyse esthétique et l'évocation d'un passé lointain s'intègrent toujours aux données et au mouvement du présent, est sans doute à l'image d'un destin d'exception, mais il est aussi à l'image de l'Afrique même, où " l'art ne se sépare ni de la connaissance ni de la morale, où, comme elles, il vise à la praxis ". Sous le même titre générique de " LIBERTE ", " Négritude et humanisme " conduit nécessairement au second volume à paraître : " nation et voie africaine du socialisme ". " La Négritude, c'est l'ensemble des valeurs culturelles du monde noir, telles qu'elles s'expriment dans la vie, les institutions et les œuvres des Noirs. Pour nous, notre souci, notre unique souci a été de l'assurer, cette Négritude, en la vivant, et, l'ayant vécue, d'en approfondir le sens. Pour la présenter au monde, comme une pierre d'angle dans l'édification de la Civilisation de l'Universel, qui sera l'œuvre commune de toutes les races, de toutes les civilisations différentes - ou ne sera pas. " L.S. SENGHOR

07/1984

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Littérature française

Ville sanguine

Le narrateur, critique d'art et journaliste, se rend à Bordeaux afin de se documenter sur l'exil de Goya dans la capitale girondine. Pendant son séjour, il noue une relation ambiguë avec la très distinguée Hélène Dubourg, commissaire adjointe de la future exposition Goya, hommage que rend la ville au peintre espagnol qui y mourut en 1828. Ce retour dans la ville de son enfance coïncide avec la fugue inexplicable de son amie Natacha, qui, en le quittant sur les quais de la gare Montparnasse, lui a lâché ces mots énigmatiques : Il ne faut jamais s'arrêter. Hasard du calendrier, Bordeaux est alors le théâtre du dernier grand procès du siècle, celui de Maurice Papon, accusé de crimes contre l'humanité. Les rumeurs et les remous que provoque cet événement amènent le narrateur à revivre la passion impossible et tragique qu'il partagea ici même, adolescent, avec Jenny, la très jeune compagne de son père. Les visions des désastres de la guerre qui avaient hanté Goya jusqu'à la fin de sa vie sont de nouveau d'actualité : en témoignent les récits insoutenables des survivants des camps. Entre ces deux faits apparemment fortuits - l'exposition Goya et le procès Papon -, le narrateur voit s'exprimer la pérennité de la violence et de la haine dans le monde. Cherchant à assumer enfin son passé, il croira avoir trouvé en l'insaisissable Linda, une photographe très mode originaire des îles Sous-le-Vent, ce quelque chose de plus fort que le désespoir, une toute neuve et inexplicable émergence de l'amour.

03/2003

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Policiers

Un baiser de Malmédy. La dernière enquête du Boiteux

Un puits de lumière l'éclairait à la verticale, rendant encore plus sinistre ses deux montants dressés. Le travers du tranchoir luisait faiblement, retenu en position haute par une corde coulissante sur un système de poulies. Le billot, la panière ouverte, tout était en place, jusqu'aux cinq marches du petit escalier de bois qui permettait de monter à l'échafaud. " Le lieutenant Déveure, alias " le Boiteux ", est cette fois en train de perdre l'humour caustique qui le caractérise. Il aurait dû se méfier. Quand il a décidé d'attendre à sa sortie de prison Maurice Albertin, l'homme qui l'a estropié dix ans auparavant, Granier, son adjoint, s'est inquiété. Provocation ? Règlement de comptes ? Granier se trompait. Le Boiteux n'a pas le goût de la vendetta. Il a seulement de l'intuition. Une liberté conditionnelle va rarement de pair avec la vie de château, et pourtant c'est bien vers un château, celui de Boivillère, qu'Albertin mène le Boiteux. Et jusque dans une salle où une guillotine en exposition n'attire pas seulement les visiteurs, mais aussi l'horreur. Juge, notables du Rotary, junkie décervelé ou jeune guide archéologique, ils sont nombreux les habitants de Seillans, de sa région et même de l'étranger, à tourner autour de la " veuve ". Pourquoi ? Internet apportera une réponse au goût plus amer qu'un baiser de Malmédy. Une réponse qui laissera le Boiteux agonisant et fera dire à un personnage horrifié : " Pardon pour tous les hommes. Pardon. "

05/2003

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Histoire de France

Le parti de l'ennemi ? Le Parti communiste français dans la lutte pour la paix (1947-1958)

Sous la IVe République, les Français eurent peur. Dans le ciel de Corée, les duels entre pilotes américains et soviétiques donnaient à l'expression " guerre froide " une amère saveur. Les tanks soviétiques étaient " à deux étapes du Tour de France cycliste ". Ces propos du général de Gaulle n'étaient pas pris à la légère, les anticommunistes en tirant argument pour vouloir réduire le PCF au silence. Premier parti de France, celui-ci affichait son intention d'accueillir l'Armée rouge à bras ouverts si jamais elle devait " poursuivre ses agresseurs " jusque sur le sol de l'hexagone. Écartelés entre Washington et Moscou, encore sous le choc de leur défaite face à l'Allemagne, les Français étaient de toute façon incapables de se défendre par leurs propres moyens. Accusés par les socialistes de n'être " ni à gauche, ni à droite, mais à l'Est ", le PCF avec à sa tête Maurice Thorez dont l'attitude pendant la guerre faisait l'objet de violentes polémiques, tenta néanmoins de faire fructifier le capital patriotique acquis sous l'Occupation. Fondé à la fois sur les archives du PCF et de ses adversaires (notamment policiers...), cet ouvrage retrace la trajectoire d'une organisation dont le Secrétaire général avait expliqué à Staline qu'il se sentait " l'âme d'un citoyen soviétique ". Ainsi, pendant que l'armée française affrontait, en Asie (Indochine, Corée) comme en Afrique (Algérie, Égypte), des forces équipées par l'URSS et les " démocraties populaires ", le PCF afficha au nom de la Paix une solidarité sans failles envers Moscou.

07/2006

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Critique littéraire

Portraits d'écrivains

" Il y a quelques années, à un journaliste qui lui demandait pourquoi il écrivait désormais si peu, Maurice Nadeau répondit que découvrir un nouvel écrivain, ou en redécouvrir un qui avait été oublié était pour lui une manière d'écrire, de continuer à écrire. Et cette déclaration - venant d'un critique-éditeur auquel nous autres écrivains, dans le monde entier, devons beaucoup -, il me semble que je pourrais la faire mienne : en raison du plaisir que j'ai toujours trouvé à conseiller aux éditeurs dont j'étais le plus proche la publication ou la republication de certains auteurs, de certains livres. je l'ai sans doute fait avec moins d'assiduité et moins d'investissement que Nadeau, de façon plus dilettante et selon mes caprices, mais le fait d'avoir contribué à des révélations ou au retour de certains écrivains est pour moi un motif de satisfaction et de joie, comme si l'accueil que les lecteurs réservent à leurs livres, c'était moi qui l'obtenais avec des livres écrits par moi. " C'est en ces termes que Leonardo Sciascia expliquait sa démarche. Qu'ils soient consacrés à des auteurs siciliens comme Brancati, De Roberto, Lampedusa, Maria Messina, ou étrangers comme Voltaire, Azaña, Jorge Luis Borges, les seize portraits - pour la plupart, des préfaces et études inédites rassemblées par Maria Andronico Sciascia qui composent ce recueil sont révélateurs de la diversité des intérêts de Sciascia et de la justesse de son coup d'œil critique et éditorial.

01/2001

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Histoire de France

Octobre 1961. Un massacre à Paris

Il y a dix ans, Jean-Luc Einaudi publiait un livre dont le retentissement allait être considérable : la Bataille de Paris racontait, contre la version officielle, comment, dans la nuit du 17 octobre 1961, la police parisienne avait fusillé, noyé, massacré à coups de crosse des Algériens désarmés qui manifestaient pacifiquement à l'appel du FLN contre le couvre-feu. Cette nouvelle enquête précise et consolide par la preuve la connaissance que nous avons des événements, après l'ouverture des archives officielles à laquelle Jean-Luc Einaudi a pris une large part : son témoignage lors du procès Papon, dans le cadre de l'examen de carrière de celui qui avait également été préfet de police à Paris en octobre 1961, contribua à porter l'affaire à la connaissance du grand public. Début 1999, dans le cadre du procès en diffamation que lui avait intenté Maurice Papon, et à l'issue duquel celui-ci fut débouté de ses demandes, le Parquet de Paris reconnut la réalité du massacre. Alors s'entrouvrirent les premières portes... Jean-Luc Einaudi a ainsi pu consulter les archives du ministère de la Justice, du Parquet de Paris, des Hôpitaux de Paris, de la Gendarmerie, de la Préfecture de Police, et a recueilli de nouveaux témoignages. Ce qui lui permet d'affirmer et de démontrer que la répression policière fit environ 200 morts, et que le 17 octobre 1961 et les jours suivants, en plein cœur de Paris, la police massacra au faciès au vu et au su des plus hautes autorités gouvernementales.

10/2001

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Psychologie, psychanalyse

Au pays de la parole. Des psychanalystes et des psychiatres en Afrique

"Merci, nous a dit un jour un psychiatre sénégalais, par ailleurs président de l'Assemblée nationale sénégalaise, de nous permettre enfin, contrairement aux colonisateurs, de penser selon nos traditions". Le Grappaf se veut l'héritier de ceux qui ont su, en Afrique, se faire élèves. Ainsi, le Pr. Colomb, Edmond et Marie-Cécile Ortigues, Jean Rouch, Maurice Dores sont quelques-uns de ceux qui nous ont inspirés dans nos travaux. En notre époque où la morgue et l'impérialisme intellectuel relèvent la tête en relayant des idéologies totalitaires défuntes, le Grappaf se situe radicalement à contre-courant des certitudes portant sur l'infériorité des cultures orales d' "hommes sans histoire". Norbert Mebouh expliqua dans le quotidien Cameroon Tribune du 19 juin 2002: "Ma consultation se fait à partir de sable étalé sur une table dans mon bureau. En fait, le sable est presque comme mon miroir, il me montre tout et m'explique ce qui se passe sur certaines personnes. J'écris un mot sur le sable et le malade pose sa main dessus. J'effectue des recherches et je trouve le problème. J'utilise aussi les écorces, les herbes, les racines..., d'autres choses encore...". Aussi ressentons-nous méprisant tout rejet pour ce qui est hors du visible, "l'Inconscient". La parole fait ici un pont avec cet Autre-moi obscur des soi-disant obscurantistes ; c'est pourquoi des membres du Grappaf de tous horizons se sont réunis autour de Psychanalyse et traditions pour parler de la famille africaine, des tradithérapies ainsi que de cultures et traumas.

04/2012

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Littérature française

Tamerlan des coeurs

Comme tout un chacun, René de Obaldia s'est posé des questions sur la condition humaine. N'étant pas philosophe, mais, à la fois, poète, romancier et dramaturge, il répond à sa manière par un défilé d'images superbes empruntées à toutes les époques, où il mêle aux histoires quotidiennes " le bruit et la fureur " de l'Histoire. Sur la scène du monde, depuis les temps les plus reculés, on joue toujours la même pièce : celle de la passion, et l'Histoire assure une permanence de l'horreur et de l'absurdité. Reste qu'un homme de notre temps est le héros principal de ce livre : Jaime Salvador, bourreau des cœurs comme Tamerlan fut celui des corps. Pour lui, séducteur au nom prédestiné, une femme se tuera et, se portant comme volontaire, il mourra à la guerre - finalement l'Histoire aura scellé son destin. " Le plus beau moment de la production d'Obaldia, dit Maurice Nadeau de Tamerlan des Cœurs, une œuvre bouclée, réussie et parfaite où jouent tout le charme, tout l'humour de l'écrivain. " Le poète des Innocentines, l'auteur dramatique d'audience internationale (Genousie, Du vent dans les branches de sassafras, la Baby-Sitter, Monsieur Klèbs et Rozalie, Sept Impromptus à loisir, etc.) nous ont fait quelque peu oublier le romancier. Tamerlan des Cœurs, paru en 1955, salué par Jean Cassou et la critique comme un événement littéraire, est son premier roman. Suivirent deux récits : Fugue à Waterloo, la Passion d'Emile (Grasset), puis le Centenaire (Grasset, collection " Les Cahiers Rouges ").

05/1986

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Littérature française

Ovaine, la saga

Ovaine, La Saga, un roman ? Mais alors des plus iconoclaste, une romancie de romanichelle, un OVNI en 324 métamorphoses ! Son fameux préfacier, Maurice Mourier, ne mâche pas ses mots : " Ovaine a gardé sur le nez, pour mieux percer toutes les coquilles des bienséances, la corne caduque mais acérée du bébé dinosaure, dont le poulet a hérité. Ovaine, le poussin sauvage. Et hop ! Hors du nid ! Et hop ! De retour dans l'oeuf ! Quelle gymnastique ! C'est pas tous les jours qu'on est convié à jouir de telles cabrioles. Ces acrobaties-pyrotechnies-nécromancies dans et par les mots, c'est ça la poésie et non ce verbiage trop pensé qui solennise, devient niais et se change en basse littérature à message d'utilité publique. La poésie d'Ovaine [...] sous le signe de l'invention absolue, créant son vocabulaire, sa syntaxe, et tous ses propres sens, à la condition qu'ils ne soient pas communs, est un oeuf compact et lisse, mais des pinces sont cachées dedans, qui, avec le temps, s'aiguisent au morfil de sa neuvaine. C'est une poésie véritable, de celles, rares, qui ne courent pas les rues. Véritable, c'est à dire infiniment éloignée de la platitude du vrai, entièrement fausse exprès, entièrement machinée, imaginée, et plus vraie de devoir à l'espace du dedans, non à celui du dehors, qu'elle radiographie mieux que bien d'autres pourtant. Voilà, on en a assez dit, nous les fidèles. Vous tous, lecteurs nouveaux, lecteurs novices, à vous de lire, maintenant ! "

04/2019

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Histoire internationale

Camp Beauregard

Automne 1917. Trois cents officiers et sous-officiers français débarquent à New York. Les Etats-Unis ont déclaré la guerre à l'Allemagne et ces vétérans des tranchées ont pour mission de former leur jeune armée, encore inexistante mais qui, bientôt, dominera le monde. C'est l'aventure de ces hommes, méconnue en France comme aux Etats-Unis, qui est racontée ici. Jean Giraudoux, Joseph Kessel, Jean Norton Cru sont les témoins de cette épopée. Le commandant Jean Malye, grand-père de l'auteur, fait partie de ces soldats. Professeur et écrivain, il a été secrétaire de Maurice Barrès et, par passion pour l'Irlande, membre du Sinn Fein. Ce sont ses traces et celles de ses camarades que l'auteur a suivies jusqu'en Amérique. A la tête d'un groupe de sept hommes, Jean Malye rejoint la Louisiane et son principal centre d'entraînement, Camp Beauregard, encore en construction, où il découvre vingt mille de ces jeunes sammies, férus de charges héroïques mais qui comprennent mal les raffinements techniques de la guerre de tranchées qu'on est venu leur apprendre. La mission de ces combattants chevronnés n'est pas seulement d'instruire les soldats du corps expéditionnaire américain. Ils doivent aussi, d'un bout à l'autre de l'Amérique, porter haut la parole de la France et recueillir des informations sur cette armée qui va aller se forger sur les champs de bataille du continent. Mais aucun d'entre eux n'aurait pu imaginer ce qui va se passer au Camp Beauregard.

02/2018

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Humour

Le Canard enchaîné, 101 ans. Un siècle d'articles et de dessins

Né dans le fracas de l'été 1916, en pleine Première Guerre mondiale, Le Canard enchaîné fait clairement le choix, dès son premier numéro, de rire et faire rire de ce qui est à pleurer : " Mon premier mouvement, quand je vois quelque chose de scandaleux ", répétait son fondateur Maurice Maréchal, " est de m'indigner, mon second mouvement est d'en rire. C'est plus difficile, mais autrement plus efficace. " Bataillant contre toutes les censures, contre les " bourrages de crâne ", les intolérances, les abus de pouvoir, et les mensonges d'état, le journal, fidèle à cette ligne, a traversé gaillardement un siècle d'histoire en n'épargnant aucune autorité. Il est resté indépendant n'appartenant qu'à ses salariés. " L'hebdomadaire satirique paraissant le mercredi " ne vit depuis cent ans que de ses lecteurs. Sans publicité, il a su sauvegarder, sous trois Républiques, les moyens d'une indépendance économique et donc d'une liberté qui font aujourd'hui figure d'exception. Cette liberté de moyens et de ton confèrent à l'hebdomadaire que de Gaulle nommait " Le Volatile " sa force et sa crédibilité, y compris auprès des puissants qui, chaque semaine, y sont brocardés. C'est de cet " esprit Canard ", désormais séculaire, que plus de deux mille articles et dessins réunis dans ce livre retracent l'histoire. De son côté l'écrivain Patrick Rambaud, chargé d'assurer la chronique d'un siècle de Canard, a choisi d'en faire un roman, riche d'anecdotes savoureuses et de personnages hauts en couleur.

10/2017

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Histoire de l'architecture

L'école d'architecture de Bretagne. Un siècle de fabrique des architectes

L'école d'architecture de Rennes est ici racontée à l'appui de recherches rigoureuses et d'illustrations d'archives, des origines à nos jours, avec des portraits d'enseignants et d'élèves ayant marqué l'établissement. L'enseignement de l'architecture fut longtemps cantonné à Paris, dans l'Ecole nationale des beaux-arts, mais les bouleversements du XIXe siècle transformèrent la profession, ce qui poussa à envisager la création d'écoles en province. Le débat fut cependant vif car l'idée contrariait divers cénacles craignant que cette décentralisation rognât leurs avantages ou leur réputation. La décision fut cependant prise en 1903 où sept villes furent autorisées à se doter d'une école régionale d'architecture. Rennes fut la seconde à se doter d'un tel établissement. Il put rapidement s'enorgueillir d'enseignants remarquables. Les carrières de ses élèves rendirent compte de la valeur de l'enseignement : son premier diplômé, compte un édifice inscrit à l'inventaire des monuments historiques, Yves Lemoine a doté Rennes de remarquables édifices, Maurice Marchal, a dessiné le Gwenn ha Du, etc. Comme dans tous les domaines de l'enseignement supérieur, 1968 vint rebattre les cartes : la pédagogie changea radicalement tandis que les effectifs croissaient spectaculairement. La partition rennaise fut originale et réunit à nouveau des enseignants de premier plan, tel Justino Serralta, qui avait travaillé auprès de Le Corbusier. L'oeuvre des enseignants et des élèves de la désormais Ecole nationale supérieure d'architecture de Bretagne aura, tout au long de son histoire, grandement contribué à changer l'image de la Bretagne.

11/2022

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Economie (essai)

Citoyen du monde

"Où suis-je chez moi ? " Les foyers d'Amartya Sen sont multiples : Dacca, la capitale du Bangladesh actuel, Santiniketan, la petite ville universitaire où il a été élevé avec ses grands-parents, Calcutta où il s'est initié à l'économie et s'est frotté au militantisme étudiant, mais aussi Trinity College, à Cambridge, où il est arrivé à l'âge de 19 ans. Amartya Sen recrée avec brio l'atmosphère de chacun de ces lieux. Au coeur de sa formation se trouvent l'école de Santiniketan, formidable lieu de libération intellectuelle fondé par le poète et écrivain Rabindranath Tagore (à qui il doit son prénom), et les intenses débats auxquels il participe dans le café de College Street, à Calcutta. A Cambridge, il fréquente les plus grands économistes et philosophes de l'époque, notamment le penseur marxiste Piero Sraffa, qui l'introduit à la pensée de Wittgenstein. Ses mémoires montrent comment ces expériences ont façonné les idées et l'oeuvre d'Amartya Sen sur l'économie, la philosophie, l'identité, les famines, les inégalités de genre, le choix social et la puissance du débat public. Il se nourrit des plus grands penseurs : d'Ashoka, au iiie siècle avant notre ère, à David Hume, Adam Smith, Karl Marx, John Maynard Keynes, Maurice Dobb, Kenneth Arrow et Eric Hobsbawm. Il souligne l'importance de s'ouvrir au monde, de savoir faire preuve de compassion et de compréhension au-delà des époques et des frontières, et de considérer que le monde est notre maison.

09/2022

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Littérature française

SOUVENIRS ENTOMOLOGIQUES Livre 1

Traduits en treize langues, modèle pédagogique diffusé à plusieurs millions d'exemplaires au Japon, en Russie, les Souvenirs entomologiques constituent une oeuvre exceptionnelle, à la fois sur les plans littéraire et scientifique. Né en 1823, J. -H. Fabre ne fut pas seulement un génial entomologiste et un scientifique rigoureux, mais aussi un humaniste, poète, artiste, philosophe et félibre : ces qualités apparaissent dans tous les chapitres de ces Souvenirs. Sa démarche a suscité l'admiration enthousiaste d'hommes parmi lesquels figurent les noms de Henri Bergson, Charles Darwin, Maurice Maeterlinck, Romain Rolland et, plus près de nous, Jean Rostand, Pierre Paul Grassé, Gerald Durrell, Ernst Jünger. Parfois contestées naguère, tant elles dépassaient la perception habituelle des naturalistes, les observations de Fabre sont reconnues aujourd'hui exactes et fondamentales. Il aura fallu parfois des contrôles scientifiques faisant appel aux techniques les plus perfectionnées pour en voir confirmée la valeur. Lauréat de l'Académie française et d'un nombre considérable de prix, ayant reçu en France et à l'étranger les meilleures distinctions, Fabre nous offre ici des pages écrites pour être lues dans les sphères les plus diverses et à tous les âges. La présente édition comporte une présentation détaillée de l'homme et de son oeuvre. Elle est complétée par un répertoire général analytique, une bibliographie, des notes. Cet ouvrage, enfin, nous introduit à l'Harmas de Sérignan-du-Comtat (Vaucluse), laboratoire vivant de la nature, créé par Fabre, où celui-ci écrivit la presque totalité de ces Souvenirs entomologiques.

01/2023

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Poésie

Je t'écris de Bordeaux. Blessures et refleurissements, Edition bilingue français-italien

Poète, romancier, essayiste, dramaturge, Conte est aujourd'hui l'une des plus grandes voix de la littérature italienne. Son oeuvre a été découverte en France grâce à deux traducteurs : Jean-Baptiste Para a traduit L'Océan et l'Enfant (1989) et deux autres recueils de poésie en 1994 et 2002 ; Monique Baccelli a traduit deux romans en 2007 et 2008. Puis, étrangement, plus rien. C'est ainsi que l'un de ses plus grands recueils, Ferite e rifioriture, prix Viareggio 2006, n'a jamais été traduit ici. Livre pourtant largement écrit en France (Bordeaux, Nice...) et marqué par la littérature française : le texte central est un long monologue imaginaire de Baudelaire à l'île Maurice en 1841 ! Mais surtout puissant livre symphonique, chant d'amour à la vie menacée : menacée sur la planète par la folie destructrice de l'homme comme, chez le poète, par la venue de l'âge. "Il n'est pas possible, déclarait Conte dans une interview, de dire "Il faut sauver la nature" si l'on ne change pas la perception même de la nature. La nature n'a pas de langage propre mais je pense qu'elle trouve un langage à travers nous". C'est ce langage de la matière et du corps qui est au coeur du livre. Langage d'humilité et de tendresse, lucide et démuni : "Oh vie, je t'en prie /aie avec moi la main /légère. /Ne t'acharne pas contre qui t'a aimée /tant et sans raison, / comme doit aimer toujours celui qui aime".

04/2022

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Théâtre

Le Théâtre du Peuple de Bussang. Cent vingt ans d'histoire

Le Théâtre du Peuple de Bussang est né en 1895 d'une utopie humaniste et artistique : créer dans les montagnes vosgiennes une Pète dramatique destinée à l'ensemble du peuple, en régénérant l'art de son temps. Depuis cent vingt ans, ce théâtre atypique dans le paysage culturel français maintient vivant l'idéal de son fondateur, Maurice Pottecher, résumé par la devise "Par l'art, pour l'humanité" inscrite au fronton de la scène. Dans cette bâtisse de bois classée Monument historique et dont le fond de scène s'ouvre sur la nature, est proposée chaque été, à l'occasion d'un rituel festif, populaire et familial, une programmation dramatique croisant créations et oeuvres de répertoire et mêlant professionnels et amateurs. Malgré les guerres, les évolutions sociétales, les changements dans le fonctionnement, l'organisation et la direction du lieu, ce projet a résisté au passage du temps, en se réinventant sans cesse, mais sans perdre son "esprit" originel. Bénédicte Boisson et Marion Denizot retracent pour la première fois l'histoire complète de ce lieu, où sont en jeu des questions traversant le théâtre d'aujourd'hui : économie privée et soutien public ; ancrage local et rayonnement national ; avenir de la décentralisation dramatique ; rôle et place du théâtre amateur vis-à-vis du théâtre professionnel ; exigence artistique et diversification des publics. Elles nous offrent le récit de cette aventure, de ses débuts à 2015, à la croisée de l'histoire du théâtre et des arts, et de l'histoire culturelle, politique et sociale. Ce livre est illustré par une iconographie riche et inédite.

07/2015

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Policier-Espionnage

Affaires d'Etat - Extrême Droite Tome 1 : Un homme encombrant

Années 1970. En 1978, Francis Dupré, brillant historien, financeur et théoricien du PN (Parti national) -dirigé par Jean-Maurice Le Guen- est abattu devant sa résidence secondaire de Normandie. L'enquête s'annonce complexe, l'homme a de nombreux ennemis et les menaces de mort lui sont coutumières. Sa place au sein d'un parti d'extrème droite aux idées proches du régime de Vichy le rend notamment désagréable pour de nombreux groupes et individus. Et l'affaire prend même un tour étrange lorsque l'un des protagonistes du meurtre est retrouvé mort à son domicile, pendu au bout d'une corde. La PJ ne le sait pas encore mais, pour mener a bien son enquête, elle va devoir deterrer de sombres histoires et fouiner dans le passé sordide d'individus aux relations discutables : collabos blanchis sous le harnais, anciens poujadistes ou soldats perdus de l'OAS... Les affaires d'état foisonnent, aucun pays n'y échappe et pourtant elles sont régulièrement occultées. En collant de près à la réalité des faits, Philippe Richelle se propose de revisiter dans Affaires d'Etat, trois événements qui ont ébranlé l'Etat français dans les années 60, 70 et 80. Chacune de ces décennies aura droit à un cycle indépendant -composé de quatre tomes- qui sera mis en images par un dessinateur différent : Régis Penet pour Guerre froide, Pierre Wachs pour Extrême droite et Alfio Buscaglia pour Jihad. Une série ambitieuse de polars historiques par les auteurs des Mystères de la République.

04/2021

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Derrida

Jacques Derrida

Ecrire la vie de Jacques Derrida (1930-2004), c'est raconter l'histoire d'un petit Juif d'Alger, exclu de l'école à douze ans, qui devint le philosophe français le plus traduit dans le monde, l'histoire d'un homme fragile et tourmenté qui, jusqu'au bout, continua de se percevoir comme un "mal aimé" de l'université française. C'est faire revivre des mondes aussi différents que l'Algérie d'avant l'Indépendance, le microcosme de l'Ecole normale supérieure, la nébuleuse structuraliste, les turbulences de l'après-68. C'est évoquer une exceptionnelle série d'amitiés avec des écrivains et philosophes de premier plan, de Louis Althusser à Maurice Blanchot, de Jean Genet à Hélène Cixous, en passant par Emmanuel Levinas et Jean-Luc Nancy. C'est retracer une série d'engagements politiques courageux, en faveur de Nelson Mandela, des sans-papiers ou du mariage gay. C'est relater la fortune d'un concept - la déconstruction - et son extraordinaire influence, bien au-delà du monde philosophique, sur les études littéraires, l'architecture, le droit, la théologie, le féminisme, les queerou les postcolonial studies. Pour écrire cette biographie passionnante et riche en surprises, Benoît Peeters a interrogé plus d'une centaine de témoins. Il est aussi le premier à avoir pris connaissance de l'immense archive personnelle accumulée par Jacques Derrida tout au long de sa vie ainsi que de nombreuses correspondances. Son livre renouvelle en profondeur notre vision de celui qui restera sans doute comme le philosophe majeur de la seconde moitié du XX ? siècle.

10/2022

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Récits de montagne

Annapurna 1950. Un exploit français sous le feu de la cancel culture

3 juin 1950. Deux hommes arrivent au sommet de l'Annapurna. C'est la première fois qu'est gravi l'un des quatorze géants de la Terre, dépassant la barre mythique des 8 ? 000 mètres. La France, qui se relève doucement de la guerre, peut trouver là un motif de fierté. L'enthousiasme dépasse vite les frontières et gagne la planète toute entière. Quelques décennies plus tard, l'exploit français devient pourtant sujet à polémique. L'alpinisme étant le miroir grossissant de son époque, la nouvelle idéologie qui voit le jour après 1968 ne peut qu'exécrer l'expédition annapurnienne et son chef, Maurice Herzog. Un déboulonnage en règle se met alors en place, avec son lot d'anathèmes et d'accusations anachroniques, allant jusqu'à remettre en cause l'ascension même du sommet. S'y ajoutent les éléments en vogue de la cancel culture bien connue de nos jours : racisme, colonialisme, patriarcat... Le présent ouvrage vise à rétablir la réalité factuelle. En fouillant dans les archives, en comparant les textes et en croisant les sources, l'auteur brosse un tableau bien différent de cette expédition sur laquelle tout et n'importe quoi a été dit. Il découvre également des faits inédits restés dans l'ombre depuis près de trois quarts de siècle... Christian Greiling est historien, géopolitologue et auteur de nombreux articles parus dans des revues spécialisées et de plusieurs ouvrages, dont Le Grand Jeu paru en 2020. Passionné d'alpinisme, il suit la polémique de l'Annapurna depuis de nombreuses années.

05/2022

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Cinéma

Eric Rohmer

Que sait-on d'Éric Rohmer, sinon qu'il incarne une manière très française et très raffi née de faire du cinéma ? De lui, on connaît quelques titres : Ma nuit chez Maud, L'Amour, l'après midi, Les Nuits de la pleine lune. On sait aussi combien le cinéaste aimait fi lmer de jeunes et jolies femmes, les "rohmériennes", d'Arielle Dombasle à Rosette, de Pascale Ogier à Marie Rivière. On se souvient encore qu'il lança plusieurs acteurs, qui devaient faire leur chemin sans lui : Jean-Claude Brialy, Fabrice Luchini ou Pascal Greggory. Mais sait-on par exemple que l'ensemble de ses vingt-cinq longs métrages ont attiré en France plus de huit millions de spectateurs, et quelques millions d'autres autour du monde ? Sait-on qu'un autre homme, Maurice Schérer, se cachait derrière le pseudonyme d'Éric Rohmer, tant il aimait s'inventer des doubles et masquer son visage derrière ses films ? Voici la première biographie d'Éric Rohmer : puritain et esthète, catholique pratiquant et amoureux de la beauté sous toutes ses formes, rédacteur en chef des Cahiers du cinéma et homme de télévision, citoyen désengagé, nostalgique de l'Ancien Régime - qui aura fi ni par voter écologiste. Un homme riche de ses contradictions, et de l'extraordinaire diversité de ses curiosités artistiques. Nourri d'archives inédites, ce livre dessine le portrait d'un grand metteur en scène qui fut également écrivain, dessinateur, compositeur, producteur et parfois même acteur ! Un véritable homme-orchestre, pour qui le cinéma fut la somme de tous les arts.

01/2014

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Actualité politique France

Zemmour contre l'histoire

"Faire mentir le passé pour mieux faire haïr au présent... et ainsi inventer un futur détestable". Eric Zemmour aime à se faire passer pour un intellectuel et l'histoire occupe une place à part dans la construction de sa figure publique. Conscient de la force de frappe idéologique de l'histoire et de son attrait auprès du public, il se targue d'un savoir sur le passé qui lui donnerait une compréhension intime et profonde des dynamiques à l'oeuvre aujourd'hui. Mais Eric Zemmour ne fait que déformer l'histoire pour la mettre au service de ses visions idéologiques. Aux travaux des historiennes et historiens, il prétend opposer un "roman national" idéalisant les gloires passées de la nation. De la première croisade à l'assassinat de Maurice Audin, de Clovis aux mutinés de 1917, de saint Louis au maréchal Pétain, cette histoire déborde d'erreurs, d'interprétations tendancieuses, voire de mensonges grossiers. Ignorant les sources et méprisant la recherche savante, le polémiste asservit l'histoire au profit d'un discours agressif, raciste et complotiste. Face à cette offensive, un collectif d'historiennes et d'historiens a décidé de répondre en corrigeant, point par point, les plus flagrantes et les plus dangereuses erreurs historiques d'Eric Zemmour. Textes écrits par un collectif d'historiennes et d'historiens rassemblant : Alya Aglan - Florian Besson - Jean-Luc Chappey - Vincent Denis - Jérémie Foa - Claude Gauvard - Laurent Joly - Guillaume Lancereau - Mathilde Larrère - André Loez - Gérard Noiriel - Nicolas Offenstadt - Philippe Oriol - Catherine Rideau-Kikuchi - Virginie Sansico - Sylvie Bénault.

02/2022

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Criminalité

L'Arsène Lupin des galetas. La vie fantasque de Raoul Saccorotti, cambrioleur anar en gants blancs

Lorsqu'en 1977 meurt Raoul Saccarotti, c'est un monde qui disparaît. Celui que ressuscite dans ce récit épique Phil Casoar. La vie du plus anarchiste des gentlemen cambrioleurs illumine la France populaire d'hier et son panache à braver les puissants. Un grand chant nostalgique pour réenchanter aujourd'hui. De la cambriole aux mouvements anarchistes, Raoul Saccorotti, romain de naissance, isérois d'adoption, espagnol d'engagement, aura eu une vie fort mouvementée. Ce personnage semble tout droit sorti de Moravagine, le roman de Blaise Cendras, mais c'est vers Maurice Leblanc que l'on doit se tourner. Dans le Dauphiné, en effet, ce monte-en-l'air est connu de la presse sous le surnom d'Arsène Lupin, plus exactement Arsène Lupin des galetas, à vrai dire des greniers, et d'opulents greniers de bourgeois, car il opère à partir des toits. D'Arsène Lupin, Raoul a l'habileté, mais aussi l'élégance et la générosité. Ce qu'il vole, il le distribue, aux pauvres, aux délaissés, en partie du moins, et aux anarchistes espagnols qu'il alimente en armes. Et voilà que tout se brouille. Ce spécialiste du fric-frac serait un idéaliste, un idéologue, un opportuniste ? Ce récit tente de démêler les fils. De Grenoble à Milan, en passant par l'Espagne anarchiste, des geôles de Gênes au palais de la princesse Eristoff, il suit la trace d'un homme qui, quel qu'il ait été réellement, a su se faire aimer de ceux qui l'ont connu.

08/2022

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Littérature française

NOUVEAUX SOUVENIRS ENTOMOLOGIQUES Livre 2

Traduits en treize langues, modèle pédagogique diffusé à plusieurs millions d'exemplaires au Japon, en Russie, les Souvenirs entomologiques constituent une oeuvre exceptionnelle, à la fois sur les plans littéraire et scientifique. Né en 1823, J. -H. Fabre ne fut pas seulement un génial entomologiste et un scientifique rigoureux, mais aussi un humaniste, poète, artiste, philosophe et félibre : ces qualités apparaissent dans tous les chapitres de ces Souvenirs. Sa démarche a suscité l'admiration enthousiaste d'hommes parmi lesquels figurent les noms de Henri Bergson, Charles Darwin, Maurice Maeterlinck, Romain Rolland et, plus près de nous, Jean Rostand, Pierre Paul Grassé, Gerald Durrell, Ernst Jünger. Parfois contestées naguère, tant elles dépassaient la perception habituelle des naturalistes, les observations de Fabre sont reconnues aujourd'hui exactes et fondamentales. Il aura fallu parfois des contrôles scientifiques faisant appel aux techniques les plus perfectionnées pour en voir confirmée la valeur. Lauréat de l'Académie française et d'un nombre considérable de prix, ayant reçu en France et à l'étranger les meilleures distinctions, Fabre nous offre ici des pages écrites pour être lues dans les sphères les plus diverses et à tous les âges. La présente édition comporte une présentation détaillée de l'homme et de son oeuvre. Elle est complétée par un répertoire général analytique, une bibliographie, des notes. Cet ouvrage, enfin, nous introduit à l'Harmas de Sérignan-du-Comtat (Vaucluse), laboratoire vivant de la nature, créé par Fabre, où celui-ci écrivit la presque totalité de ces Souvenirs entomologiques.

01/2023

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Histoire internationale

La traque des criminels nazis

"Si les Allemands nous arrêtent, moi, je survivrai parce que je suis fort, mais vous, non". Ces paroles prononcées en 1943 par son père, assassiné à Auschwitz, Serge Klarsfeld ne les a jamais oubliées. Les vivants sont comptables des morts, se convainc celui-ci. Dès lors, Serge Klarsfeld se fait la promesse d'obtenir le jugement et la condamnation des principaux responsables nazis de la déportation, notamment ceux qui ont sévi en France. Il revient dans ce livre sur le combat de sa vie, et sur celui de Beate, son épouse allemande, pour que justice soit rendue et que nul n'oublie. Distribution de tracts, manifestations, sit-in, tentatives d'enlèvement, coups d'éclat - ainsi Beate giflant le chancelier Kiesinger, en novembre 1968, "pour qu'on reparle de son passé nazi" - , la "méthode Klarsfeld" prouve leur obstination à débusquer ces anciens criminels qui occupaient encore des postes officiels en toute impunité. Grâce aux articles de L'Express rassemblés ici par le soin de l'auteur, nous redécouvrons sous les plumes aussi prestigieuses que celles de Raymond Aron, Jacques Derogy, Eric Conan, Fred Kupferman ou de Beate Klarsfeld elle-même, la traque d'Eichmann, Mengele, Lischka, Brunner et, bien sûr, de Klaus Barbie, jugé à Lyon en 1987. Sans les actions et les ouvrages des Klarsfeld, René Bousquet, Paul Touvier et Maurice Papon n'auraient pas eu à rendre des comptes à la justice française. Sans eux, la notion même de crime contre l'humanité ne serait pas ce qu'elle est devenue. Un document pour l'histoire, la mémoire et la justice.

10/2013

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Religion

Manifeste pour la mission

La mission est l'oxygène de l'Eglise. Partout où cette respiration fait défaut, les chrétiens étouffent et le monde autour d'eux. C'est pourquoi le Congrès Mission a voulu proclamer un manifeste missionnaire pour la France. Voici les dix thèses au point de départ de notre réflexion, le cadre raisonné de notre enthousiasme missionnaire. Ces dix idées-forces ne constituent pas une recette miracle pour garantir la bonne santé de l'Eglise catholique. Elles expriment le sentiment d'une urgence. Déjà pendant la Seconde Guerre mondiale, les abbés Godin et Daniel avaient tiré la sonnette d'alarme en publiant France, pays de mission. Leur best-seller s'est révélé prophétique. Nous appartenons à cette génération où le catholicisme est devenu une réalité minoritaire dans notre pays. Au point que l'imaginaire des nouvelles générations est en train de sortir de la matrice judéo-chrétienne, avec toutes les conséquences que nous pouvons constater sur la conception de la vie, de l'amour et de la mort. En réponse, notre devoir n'est pas de défendre une institution, ni même une culture, mais d'annoncer avec les mots d'aujourd'hui le salut en Jésus Christ.

09/2019

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Critique littéraire

Oeuvres complètes. Critique théâtrale Tome 12, Mai 1854 - Août 1855

Le tome XII de cette première édition de l'intégralité du feuilleton théâtral de Gautier est marqué par le passage du critique de La Presse au Moniteur universel, en avril 1855. Si ce nouveau poste le rapproche des cercles du pouvoir, il le prive en revanche de son activité jusque-là intense de recenseur des opéras et des concerts, le Moniteur ayant un chroniqueur musical attitré, Fiorentino. Gautier, désormais tenu à une critique purement théâtrale, analyse les pièces à succès de Dumas fils, Augier ou Paul Meurice, et propose des réflexions d'ordre général sur les acteurs et sur les genres. Ce volume est donc panaché : à La Presse, beaucoup de musique (long éloge de La Nonne sanglante de Gounod) ; au Moniteur, un ton plus homogène. On note aussi l'attention accordée au théâtre étranger, durant l'été 1854 lorsque Gautier se trouve invité à Munich, et l'année suivante lors de la tournée triomphale de l'actrice Adelaïda Ristori. Comme pour les onze volumes publiés depuis 2007, le texte a été établi avec soin et annoté en vue de souligner la richesse de ce regard exceptionnel sur l'histoire du théâtre vivant au XIXe siècle.

05/2019