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Littérature française

Trois soeurs. Un long silence

"Je me souviens qu'il traçait un cercle au tableau et nous demandait d'en suivre la ligne. On ne pouvait jamais en trouver la fin, bien sûr, et c'était cela, l'éternité. Tourner sans fin en rond sur ses pas, comme un âne à la noria. Je n'aimais pas cette idée-là. Et encore aujourd'hui elle me fait peur, avec sa logique humaine. Je n'y crois pas. Je préfère m'imaginer l'éternité comme une ligne qui part de la mort et qui grimpe, qui monte à travers les airs, dépasse les oiseaux, les nuages [... ], échappe à l'attirance de la terre, arrive là où le ciel ressemble à la nuit, et continue d'aller, très loin, entre les astres et les étoiles, sans fin". En 1905, une toute jeune fille, Simone, assiste sa mère qui meurt en couches avec l'enfant qu'elle portait. Ses soeurs aînées, Marie et Marthe, ont fugué pour entrer dans les ordres en dépit de l'opposition paternelle. Restée seule, Simone subit son destin, tandis que Marie, marquée par les hôpitaux de la Grande Guerre, part à l'autre bout du monde chercher une raison de ne pas désespérer de Dieu. Quant à Marthe, le secret de sa vie ne sera révélé que bien après sa mort.

03/2005

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Romans historiques

Le retour des beaux jours

Eté 1952. Julia est de retour chez sa grand-mère, Joséphine Halley, pour quelques semaines de vacances. La fillette a grandi et sa curiosité s'est aiguisée ; même si elle n'est pas en âge de tout comprendre, c'est une nouvelle occasion de partager avec elle ses souvenirs et l'histoire de sa famille pendant les années qui ont précédé la Libération. Années lourdes et sombres qui ont laissé des séquelles, et auxquelles les filles de Joséphine n'ont pas échappé : pendant que Raymonde attendait le retour de son mari, celui de Juliette s'engageait dans la Milice, alors qu'Yvonne, elle, tombait follement amoureuse d'un officier allemand... - Qu'est-ce que ça veut dire irréconciliables ? Joséphine se tut un long moment, étonnée de voir Julia curieuse de ce qui était arrivé à sa grand-mère et aux autres membres de sa famille. L'enfant attendait qu'elle lui raconte leurs péripéties. La grand-mère devait plonger dans son passé et se rappeler qu'après la Libération, la paix avait apporté son lot de bouleversements moins cruels mais plus sournois que les orages de la guerre. Il y avait eu aussi les amours contrariées de ses filles et les retrouvailles avec Jules. Joséphine s'interrogeait sur sa mémoire si capricieuse, ne retenant parfois que des détails insignifiants, alors que certains faits avaient disparu.

08/2020

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Philosophie

Les Lois. Livres I à VI

Les Lois sont sans doute le dernier des dialogues écrits par Platon. Dans les douze livres de cette somme législative d'une extraordinaire ambition, le philosophe se prononce sur un nombre exorbitant d'aspects de la vie humaine et civique, produit une véritable histoire politique de l'humanité, et rappelle, avec une clarté qui n'a guère d'équivalent dans les autres dialogues, les principes généraux de sa " physique " et de sa cosmologie : le bonheur du citoyen dépend de l'excellence de la cité, laquelle doit prendre modèle sur l'ordre du monde. Les Lois soumettent le devenir de la cité - ses ressources, les conflits qui la menacent et les remèdes qu'on peut y apporter, l'éducation de l'ensemble des citoyens, leurs comportements, jusqu'aux plus intimes, les coutumes et croyances traditionnelles - à des principes communs et intangibles. Ce code de lois écrites passe au crible d'un examen rationnel les conditions d'existence de la cité excellente : de la loi sur la date de la cueillette des fruits jusqu'à celle qui condamne l'athéisme, en passant par les recommandations relatives aux mœurs sexuelles, rien n'échappe à l'autorité du législateur. Le premier ouvrage de philosophie politique et de philosophie du droit est également l'un des chefs-d'œuvre de Platon.

02/2006

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Critique littéraire

Protée et autres essais

Dieu marin de la mythologie grecque, Protée possédait un vaste savoir mais se dérobait aux questions en revêtant les formes les plus diverses. On comprend qu'André Gide ait vu dans cette figure changeante une sorte de miroir, lui qui, prenant toujours la forme de ce qu'il aimait, n'était jamais longtemps le même. La permanente disponibilité qu'il affichait traduisait la discontinuité essentielle de sa nature. D'où l'abécédaire auquel se résout Simon Leys pour tenter de cerner ce maître de l'évasion intellectuelle : une démarche d'apparence modeste mais que sa connaissance de l'oeuvre et sa pénétration rendent particulièrement éclairante. C'est avec la même pénétration compréhensive et teintée d'humour que Simon Leys visite le monument aujourd'hui délaissé qu'est devenu Victor Hugo ; qu'il montre comment Don Quichotte, en voulant élargir la réalité à la dimension de son rêve, a échappé à son créateur ; ou qu'il analyse la manière de commencer un roman par une première phrase inspirée qui appâte le lecteur. Nés, au hasard des jours, d'invitations diverses, les essais ici rassemblés témoignent d'un amour profond de la littérature. On y retrouve aussi la lucidité qui a fait le prix de la célèbre trilogie : Les habits neufs du Président Mao, Ombres chinoises et Images brisées.

10/2012

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Philosophie

Le raisonnement de l'ours. Et autres essais de philosophie pratique

Comment éliminer la mouche qui empêche son ami le jardinier de dormir ? C'est la question que se pose le protagoniste de la Fable de La Fontaine L'Ours et l'Amateur des jardins. L'animal répond : en écrasant l'insecte au moyen d'un pavé. Et le poète de qualifier l'Ours de mauvais raisonneur. Afin de mesurer la portée philosophique de cette leçon, il faut identifier le défaut de raisonnement de l'Ours ; et, pour cela, développer un concept de raison pratique qui échappe à l'alternative ruineuse d'une raison instrumentale, simple puissance de calcul au service de nos volontés arbitraires, et d'une raison pure qui n'aurait pas à tenir compte des fins humaines. L'Ours de la fable n'agit pas sans raisonner, pas plus qu'il ne manque de principes ; il agit selon une rationalité unilatérale, sur la base d'une définition incomplète des buts à atteindre par son intervention. Se dessine alors une troisième voie, qui consiste à concevoir la raison pratique comme une capacité à déterminer l'action à accomplir par le truchement d'une délibération pondérée. C'est cette troisième voie que veulent explorer les essais qui composent ce volume. Ils sont répartis en quatre sections : philosophie de l'histoire, philosophie politique, philosophie juridique, philosophie morale.

09/2007

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BD tout public

La vie avec Mister Dangerous

Amy regarde la télé, surtout quand il y a Mister Dangerous, son héros préféré, apparu la première fois dans Le Retour de l’éléphant, où il se faisait licencier pour mauvais audimat. En tout cas, c’est toujours mieux que de regarder sa morne vie en face. Une vie qu’Amy voit se dérouler comme sa mère l’a voulue, c’est-à-dire lisse, propre et sans accroc. Et si Amy mange seule devant la télé c’est qu’elle n’arrive pas à construire une vraie relation avec autrui : “Qu’est-ce qui ne va pas avec moi ?” Cette question, elle va la ressasser de fast-food en milk-shake, de magasin de vêtements uniformes en sweat-shirt vert-de-gris, de boyfriend en boyfriend. Elle sent pourtant qu’il est temps pour elle de prendre sa vie en main avant qu’elle ne lui échappe. C’est donc cette vie sans danger, toute tracée, comme un soap, qu’Amy va prendre à bras-le-corps, va shooter dans le poste et ainsi faire basculer son destin. Au meilleur sens du mot, La Vie avec Mister Dangerous est un roman graphique, graphic novel, où Paul Hornschemeier fait montre d’une maîtrise parfaite de la narration, tout en revisitant sa thématique fétiche, existentielle, à savoir le modèle à suivre, à rattraper ou à détruire pour pouvoir soi-même exister.

01/2012

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Science-fiction

Histoire de la Terre du Milieu Tome 2 : Le second livre des contes perdus

Voici des récits dont certains comptent parmi les plus anciens des jours Anciens. Tolkien venait de participer à la bataille de la Somme, il était ébranlé, malade, quand il composa " La Chute de Gondolin ", où Morgoth, le Sombre Seigneur, trouve le chemin du royaume caché et se présente avec toute son armée devant la, cité, forte ; de là un carnage auquel n'échappèrent que quelques elfes en s'enfuyant avec Earendel, petit-fils du roi. On échappe mal à l'impression que le royaume caché, c'est l'Angleterre - protégée par son Channel - et que l'invasion de Morgoth exprime l'angoisse de l'auteur devant les hordes acérées des Teutons. Cependant le ton ignore la peur, il est tout de grandeur héroïque, de même que le " Conte de Beren et de Tinuviel " (qui prendra le nom de Luthien) respire l'élégie et même l'érotisme - un registre peu fréquent chez Tolkien. On a pu montrer que l'auteur pense très précisément à Edith, sa femme, quand il écrit : " Elle avait les cheveux d'un noir de jais, la peau blanche, les yeux brillants, et comme elle chantait - comme elle dansait ! " Les deux amants partent pour la forteresse de Morgoth, à qui ils vont tenter - comme plus tard Frodon - d'arracher le joyau magique serti dans sa Couronne de Fer. A bientôt la fin du Premier Age du Soleil.

06/2001

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Littérature française

La Fugue du père

Agé, veuf, isolé et malade, Gabriel a fini par céder aux instances de son médecin, et par entrer à l'hôpital où on le soumet à des examens interminables. Et voici que tout à coup le fantôme de sa tante Stéphanie lui apparaît, et lui conseille de prendre la fuite. Gabriel a toujours eu confiance en Stéphanie, qu'il a aimée dès son adolescence, et dont sur le tard il a même été l'amant. Alors Gabriel s'échappe, et entreprend de rentrer à pied dans son village. Voulant couper par la forêt, il y mourra d'épuisement mais libre et réconcilié avec lui-même, avec la vie... L'équipée de Gabriel est entrecoupée du récit de ses souvenirs, ceux d'une existence modeste et même obscure, sur laquelle Stéphanie a semé un peu de rêve et d'imprévu. Le coup de tête du vieil homme va avoir en même temps des répercussions sur l'existence également monotone de sa fille et de sa petite-fille, amenant une crise qui mûrit la première et permet à l'autre de découvrir l'amour. Le raccourci de la forêt, pris par le vieil homme, est finalement un chemin initiatique où l'on retrouve la mémoire du corps et du coeur, le bonheur et la tristesse, la solitude et le partage.

09/1984

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Pédagogie

Une introduction à la pensée économique en éducation

Nul n'ignore aujourd'hui que l'économie non seulement est un monde mais contribue à construire le monde tout court. L'éducation n'échappe évidemment pas à cette règle, comme le montre suffisamment l'abondance des travaux consacrés depuis longtemps déjà à cette dimension des métiers de l'éducation et de la formation. Puisque tout est économique dans l'éducation, il est indispensable de comprendre selon quels processus cette situation s'est mise en place, du moins dans l'ensemble des pays industrialisés. Soucieux du présent, nous avons à considérer que notre regard actuel date à la fois d'hier, d'avant-hier, de jadis. Cependant, il ne s'agit pas ici de l'homo œconomicus ni de l'homo academicus, mais bel et bien des liens innombrables et indéfaisables qui se sont lentement instaurés entre eux au point de les rendre, maintenant, interdépendants, ou, plus exactement, corrélés. En quelque sorte et simplement, économie et éducation ont une histoire dont il s'agit de retracer la relation. D'autant plus que le regard sur cet héritage scientifique est porteur d'un avenir. Il est une incitation stimulante adressée tout à la fois aux chercheurs, aux praticiens, aux étudiants, plus largement aux esprits attentifs à comprendre les mécanismes et les normes à l'œuvre dans le renouvellement des savoirs contemporains.

07/1998

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Sociologie

Mauriac et l'evangile

Enseignant à des étudiants japonais que Mauriac fascinait, mais pour lesquels il demeurait un mystère, en raison de leur manque de familiarité avec le christianisme ou la Bible, Claude Escallier a été amenée à tenter une approche des sources bibliques dans l'œuvre de François Mauriac. Mais comment poursuivre un tel projet chez cet écrivain qui s'illustra en des genres si différents ? Il fallait se limiter radicalement, découvrir l'angle de vue précis, qui permettrait de remonter à la source de cette influence capitale. Puisque, en 1936, François Mauriac se faisait « évangéliste » et nous offrait une Vie de Jésus entièrement fondée sur les textes sacrés, Claude Escallier choisit de commencer par « ce petit livre téméraire ». « Voilà donc un Mauriac qui échappe aux contingences du roman, qui transcende l'instant journalistique et qui, dans l'Histoire, fait élection du seul personnage dont les paroles ne passeront pas. Et nous voici du même coup sortis de l'univers à deux dimensions auquel la critique réduit trop souvent la planète Mauriac», souligne Jean Touzot dans la Préface. En un style limpide, l'auteur fait ici la part du romancier et du chrétien, poète du Christ, et nous invite à une relecture de la fiction mauriacienne, nous conduisant à « restituer, à l'œuvre entier, son véritable centre de gravité ».

04/1997

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Encyclopédies de poche

Jacques Prévert. Inventaire d'une vie

Un grand-père intégriste, un père qui taquine la plume, une petite bande, rue du Château. Le théâtre, avec le Groupe Octobre, jusqu'au Front populaire. Le cinéma avec ses amis, son frère Pierre, avec Carné, Grémillon - déjà les décors de Trauner et la musique de Kosma -, l'humour et la poésie au cinéma, de Drôle de Drame au Quai des brumes et aux Enfants du paradis. La guerre, " Oh Barbara ". Puis la poésie, toute seule, mais qu'on chante déjà : Paroles de Jacques Prévert, la légende du XXe siècle ... En 1950, Prévert est dans les théâtres, les librairies sur les écrans, au music-hall, sur toutes les lèvres - " Les Feuilles mortes ". Il écrit des livres pour enfants, découpe des images, qu'il colle. Il s'installe, à Paris, cité Véron, fréquente Vian, Picasso, Doisneau, Bertelé, son premier éditeur, et naturellement... le raton laveur ! Choses et autres que raconte Bernard Chardère, comme des Histoires ou comme un Inventaire de la vie de Jacques Prévert. Manuscrits ou tapés à la machine, des extraits de scénarios ou de chansons, des collages. Des photos de Prévert avec ses amis -musiciens, photographes, acteurs, peintres, cinéastes-, avec sa famille. Des dessins, des livres, des affiches de films. 170 documents pour témoigner de tous les domaines qui n'ont pas échappé à Prévert.

04/1997

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Littérature française

Le clown

Voici la vie de Hans Schmetterling, petit Bâlois, qui quitte au jour de ses dix-sept ans la maison paternelle et la ville natale pour chercher la gloire dans un cirque. C'est le commencement d'une grande aventure, qui le conduira à travers l'Europe et fera de lui le héros d'un merveilleux roman picaresque. L'apprentissage est difficile. . . Hans devient clown et le succès lui sourit. Jeune amant de la patronne, il peut avoir l'impression d'être le maître du cirque. Il voyage beaucoup, il connaît les grandes capitales et une foule de personnages pittoresques ; il traverse deux guerres, des révolutions, I'inflation. Il n'échappe ni à la maladie, ni aux accidents, ni aux troubles de la conscience, ni surtout à I'amour. Le livre est une suite d'aventures variées qui viennent nourrir des "numéros" de plus en plus riches  :  en suivant Hans Schmetterling, on ne connaîtra pas seulement les coulisses d'un cirque où l'on croirait que l'auteur a toujours vécu, mais on verra se dérouler cinquante ans de vie européenne. A vrai dire, le cirque, c'est ici le monde : et le clown ne serait-il pas une image inattendue de l'homme moderne ? Ce nouveau roman de l'auteur du Mystère de Sainte Dorothée montre avec éclat que le genre romanesque reste extraordinairement vivace.

09/1957

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Critique littéraire

1915 Chronique familiale de Paul Wallon - Correspondances **

Avec son précédent ouvrage sur 1914, l'auteur a invité le lecteur à vivre le désarroi de la famille de Paul Wallon, emportée dans la tourmente de ce conflit qu'on pensait, sans cesse, repoussé. La riche correspondance échangée témoigne de l'inquiétude et de l'angoisse qui s'installent dans les esprits. Cet ouvrage, qui couvre le second semestre de l'année 1915, permet de poursuivre l'accompagnement de la nombreuse famille de Paul Wallon dont un grand nombre des siens est sur le front, prisonnier ou dont on est sans nouvelles. Une soeur a perdu un gendre ; une autre, un fils ; un frère, un fils et Paul Wallon, père, ne va pas être épargné... En 1915, la guerre semble s'enliser et la presse est bien muette sur le déroulement effectif des opérations. Seules les lettres et les conversations, lors des permissions si attendues, peuvent renseigner l'Arrière. La famille de Paul Wallon n'échappe pas à la crainte de la mauvaise nouvelle. Dès le début du conflit, Henri Wallon, fils de Paul Wallon, père, avait averti : "Nous partons 7 mais nous ne reviendrons pas tous ; une famille comme la nôtre sera forcément touchée" . Cette terrible phrase prémonitoire va s'avérer cruellement exacte. Cette année 1915, si riche en évènements et en correspondances, a nécessité l'édition de deux tomes dont celui-ci est le second.

07/2014

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12 ans et +

Le livre des destins Tome 2 : Feuilles et Flammes

"Yava n'en crut pas ses yeux. Jamais il n'avait vu une cité si magnifique. Erevalde était la parfaite communion de la nature et de la main humaine. Même en Atalaya où les elfes respectaient la forêt, il n'avait rien vu de semblable". A près avoir échappé à ses ennemis et traversé la Cordillère, Yava se retrouve face à un monde dont il ne soupçonnait même pas l'existence. Sa rencontre avec de nouveaux peuples lui laisse espérer des alliances qui pourraient aider l'Ilutréal dans sa guerre face à l'empire des Songes. Mais ces pays qu'il découvre vont se révéler aussi complexes qu'intrigants... Et leurs habitants vont changer pour toujours la vision du monde de Yava et ses compagnons. De leur côté, Ombeline et la princesse Sélène font face à une invasion telle qu'elles n'en ont jamais connue. Les vivants arriveront-ils à tenir tête aux morts ? Ana Sanchez-Ortiz écrit depuis l'âge de sept ans. Lauréate de plusieurs concours de nouvelles, elle publie en 2017 le premier tome du Livre des Destins qui reçoit en 2018 la médaille des "Talents de l'égalité" remise par la secrétaire d'Etat Marlène Schiappa. Elle livre ici le second opus de son aventure, Feuilles et Flammes, qui nous entraîne dans la suite des aventures de l'elfe Yava.

10/2018

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Littérature française

Portrait nu

Christine Aventin est lectrice de Bataille : l'acte sexuel est une expérience de la transgression tout comme l'écriture est une pratique transgressive du langage. Elle est aussi lectrice de Jelinek : Il ne peut y avoir de langue spécifiquement féminine du plaisir et de l'obscénité, parce que l'objet de la pornographie ne peut développer de langue qui lui soit propre. C'est dans cet interstice qu'elle a écrit Portrait nu, un roman qui impose autant qu'il réfute la possibilité de faire un récit à partir d'une expérience pornographique au féminin, c'est-à-dire de donner la parole à l'objet sexuel au moment précis où il en est fait usage. Il en résulte non un texte de plaisir - travaillé en vue d'une pratique confortable de la lecture -, mais un texte de jouissance dont la lecture nous met dans un état de perte. Christine Aventin a connu à quinze ans son quart d'heure de gloire, avec un roman dont le titre lui échappe. Elle en est toujours restée un peu gauche : un écrivain contrarié. Portrait nu a paru pour la première fois en 2005 aux éditions du Cercle. A disparu presque aussitôt dans un dépôt de bilan. Le revoici, comme le furet de la chanson, accompagné de la nouvelle inédite La mort quand elle veut qui en éclaire la genèse.

02/2018

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Littérature française

Quelques pas sur la terre

"Pour moi le théâtre, c'est le dur squelette du roman", dit Madeleine Chapsal qui, avec Quelques pas sur la terre, publie son deuxième recueil de pièces de théâtre. Si le premier, Un flingue sous les roses, contenait surtout de courtes pièces radiophoniques, la plupart jouées et diffusées par France Inter, Quelques pas sur la terre comporte trois grandes pièces pour la scène. Gloria rentre à la maison met en scène une grande star de cinéma un peu sur le retour, qui vient se ressourcer en province, auprès de ses soeurs, dans leur maison de famille. Et elle va s'y faire dévorer. Combien de femmes pour faire un homme ? Satirise l'esprit masculin. Arnold, ministre, a besoin pour fonctionner de sa femme, de sa mère, de sa secrétaire, de sa maîtresse. . Voilà que ces dames entendent mener leur vie et faire à leur tour carrière pour leur propre compte ! Que va-t-il advenir d'Arnold ? Quelques secondes d'atrocité traite d'un sujet plus lourd : le génocide. Haengel, ex-médecin de la mort dans les camps nazis, réfugié en Amérique du Sud , a échappé au châtiment. Adoré de son petit-fils Hermann, il passe pour un vieux sage qui vit respecté sur son domaine. Mais un enfant meurt, assassiné, et l'horreur redevient actuelle. Avait-elle jamais cessé de l'être ?

05/1989

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Religion

Le Fait religieux. L'islam

La religion de demain sera-t-elle l'agnosticisme ? Jamais, en Occident, la foi traditionnelle, n'a été tant remise en cause. La tendance au syncrétisme fait fortune, les sectes ont chaque jour de nouveaux adeptes et, partout, le repli sur des intégrismes agressifs semble s'accentuer. Ce sont là les aspects les plus visibles du fait religieux aujourd'hui. Il en est beaucoup d'autres de par le monde, plus difficiles à saisir, car ce que représente la religion pour des millions de croyants nous échappe souvent. Cette série, qui reprend les divers chapitres d'un ouvrage paru en 1993, a une ambition : faire découvrir la diversité du patrimoine spirituel de l'humanité et montrer l'esprit de chaque confession - christianisme, judaïsme, islam, mais aussi hindouisme, bouddhisme, taoïsme, confucianisme, shintô, religions d'Afrique. Au-delà de la diversité des croyances qui y sont décrites, cette encyclopédie des grandes religions - à laquelle ont participé des représentants de chaque confession, des historiens et des sociologues - nous invite à réfléchir sur l'homme religieux de tous les temps. L'homme a besoin de rites et de sacré pour retrouver à la fois l'ordre universel et des raisons de vivre. Toutes les religions, dans le langage qui leur est propre, exaltent la sagesse et la compassion, la sincérité et l'humanité.

12/2004

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Beaux arts

Surréalisme et mythologie moderne. Les voies du labyrinthe d'Ariane à Fantômas

Deux ans après la fondation du surréalisme, Aragon, avec son Paysan de Paris, veut inventer un réel, ré-enchanté par les vertus de fraîcheur et d'immédiateté sensible qu'il prête au mythe. Il faut toutefois attendre 1942 et l'exposition qu'André Breton organise à New York pour que soit officiellement fixé comme but au surréalisme l'expression d'une mythologie moderne. Ce projet est réaffirmé à l'occasion de l'exposition Le surréalisme en 1947, qui marque le retour de Breton à Paris. Ariane guide De Chirico dans un labyrinthe qui se confond avec nos définitions de l'inconscient, Fantômas devient le déchiffreur des arcanes de la psyché moderne, Pasiphaé incarne un éros surréaliste sur lequel plane l'ombre du sadisme et de la bestialité, la " Femme-lune " des mythologies indiennes apparaît comme l'emblème de l'indépendance à laquelle aspire l'art d'avant-garde américain. La loupe mythologique posée sur l'histoire du surréalisme donne à ses formes des significations nouvelles, en redéfinit les figures tutélaires, De Chirico, Masson, Duchamp y retrouvent une place de premier plan. Rendu à la temporalité du mythe, le surréalisme s'échappe de la théorie saccadée des avant-gardes du XXe siècle. Ses chimères, ses cadavres exquis rejoignent ceux qui prolifèrent dans l'art maniériste des grotesques et dans l'art fantastique médiéval ou symboliste.

03/2002

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Sociologie

Le musée vert. Radiographie du loisir en forêt

La forêt n'échappe pas aux déterminismes sociaux, elle est le reflet des styles et modes de vie, de l'air du temps. Le public y vient moins pour rencontrer la nature que pour y retrouver les marques de son environnement social, de ses rêves, de ses nostalgies. Les loisirs apparaissent d'excellents révélateurs des valeurs d'une société .Si durant les "trente glorieuses" régnaient la consommation de biens et le plaisir d'acquérir, aujourd'hui, l'accroissement des richesses économiques et symboliques ne peut plus être le seul déterminant d'une bonne vie. L'empathie avec la nature, la soumission à son égard, sont les nouveaux idéaux qui renvoient à une éthique fondée sur la reconnaissance des droits de la nature et non plus du droit à la nature. Sommes-nous à la veille de l'avènement d'une culture environnementaliste ? La forêt ne serait-elle plus seulement un support de pratiques de consommation mais un espace fréquenté pour ses attributs écologiques ? L'adhésion à ces valeurs implique-t-elle une modification en profondeur des comportements ou n'est-elle qu'un effet passager de la mode verte ? Du musée vert à la forêt-écosystème, cet ouvrage montre combien les modes de fréquentation de la forêt reflètent l'esprit du temps et racontent l'évolution des valeurs d'une société.

04/1993

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Littérature française (poches)

Journal d´un foetus

Le point de départ de Journal d'un foetus ressemble à un nombril. Seul dans son placenta, sans même un jumeau à qui parler, un foetus soliloque dans un semblant de dialogue avec sa mère. Rien ne lui échappe, tout y passe. Et voilà bien un foetus qui a la dent dure ! C'est même avec un appétit féroce qu'il croque le portrait de la famille accomplie, cependant loin d'être parfaite - ah ! les grands-parents - confite dans ses idéaux socio-économiques et pétrie de valeurs culturelles bien comme il faut. Le foetus maronne, fulmine, maugrée, il regimbe et martèle de ses petits poings rageurs le ventre de sa mère, extatique à le sentir bouger avec tant de vigueur. Journal d'un foetus ne laisse aucun répit à nos zygomatiques, stimulés par un flot ininterrompu de rosseries dont nous ne pouvons, lecteurs conquis, qu'admettre la justesse - en évitant toutefois de nous y reconnaître. Mais notre plaisir de lecteur ne s'arrête pas là. Tandis que le voile enfin se lève sur les tourments légitimes d'un foetus, c'est une écriture qui se révèle, pénétrante, piquante, et surtout fringante. Benjamin Taïeb s'amuse à bousculer les convenances, tant dans le fond que dans la forme, pour donner naissance à une oeuvre réjouissante au caractère bien trempé.

06/2014

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Littérature française

Histoires d'école

Ce livre est à la fois un témoignage et une rétrospective du parcours d'écolier de l'auteur puis de son parcours d'enseignant Martiniquais. Il relate l'histoire d'un élève sauvé du "naufrage scolaire" grâce à la psychologie, ce qui incitera cet enseignant à entreprendre des études de psychologie, dans le but de mieux comprendre ses élèves et donc de mieux enseigner. Cet instituteur, qui dérange, par ses méthodes pédagogiques d'avant-garde qui lui valent un grand succès auprès de ses élèves et de leurs parents, sera pourtant menacé de mort par le maire de la commune où il exerce, car celui-ci, le considérant comme un rival potentiel sur le plan politique, organise un attentat contre lui, dont il échappe de justesse. Malgré les menaces de mort dont il est l'objet, il maintient son objectif et réalise son rêve qui est de conduire sa clame de Cours moyen deuxième année au succès à l'examen d'entrée en sixième ; après quoi il entreprend des études de psychologie dans le but de "mieux enseigner" et mieux aider les enfants martiniquais tirer profit de l'enseignement public. Les histoires présentées dans ce livre s'inspirent fortement de la réalité même si certaines d'entre elles donnent l'impression de relever de l'imaginaire. Le rêve n'est-il pas quelques fois, le germe de notre réalité?

05/2019

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Littérature française

Le Cabrão. Les tribulations du bouc

Le cabrão, le bouc, c'est le jeune António qui s'est échappé de la colonie portugaise de São Tomé, au large de l'Afrique, pour découvrir le continent noir. C'est-à-dire la véritable Afrique dont ses ancêtres ont été autrefois déportés pour peupler cette île créole où il est né. Après les péripéties de l'enfance du malcriado (le mal élevé) racontées dans le roman du même nom, ce sont à présent les péripéties de ce jeune mal fichu qui traîne derrière lui le souvenir du sale petit bouc qu'il était, comme son père l'avait si généreusement qualifié. Or, cette émancipation du jeune António, au milieu des années soixante-dix, coïncide comme par hasard avec la dernière grande vague de libération des peuples de l'Afrique portugaise. Non seulement sãotoméen, mais guinéen, mozambicain et surtout angolais, chez qui le cabrão va commencer à mener sa vie d'homme. Education sentimentale, mais aussi éducation politique dans l'Angola passé presque sans transition du colonialisme à la guerre civile. L'association diablement compliquée de ces deux expériences conduit notre héros à poursuivre ses tribulations vers d'autres horizons. Ce nomade insatisfait atterrit finalement en France où sa jeunesse trouve sa conclusion dans la découverte de la paternité. Nomade, notre cabrão, plus que véritable voyageur, parce que sans véritable destination...

04/2019

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Religion

Une abbaye dans le siècle. Missions et ambitions de Saint-Maurice (1870-1970)

Nichée depuis l'an 515 dans un goulet de la vallée du Rhône, l'abbaye de Saint-Maurice d'Agaune en Suisse détient un record dans la chrétienté occidentale avec 1500 ans d'activité ininterrompue. Elle compte parmi les rares abbayes territoriales qui dépendent directement de Rome. A l'entrée d'un canton rural à forte tradition catholique, et à proximité du canton de Vaud majoritairement protestant, elle occupe une place particulière dans l'espace catholique. Connue aujourd'hui pour son collège-pensionnat et pour les pièces somptueuses de son trésor d'orfèvrerie médiévale qui fait d'elle une étape sur la route touristique du Valais, elle a subi des évolutions majeures entre le Kulturkampf et le Concile Vatican II dont les détails ont longtemps échappé à l'historiographie. L'abbatiat de joseph Mariétan (1914-1931) apparaît comme le point d'orgue de cette période perçue comme un âge d'or. Sous l'égide de ce prélat, l'institution se signale par son activisme en faveur de la presse, l'imprimerie, l'enseignement, la diffusion du néothomisme, la promotion de l'art sacré, le recrutement d'aspirants chanoines et les missions en Asie. Bien qu'inscrits dans la plus pure tradition et orthodoxie catholiques, ces engagements ont suscité leur lot de crises et de mythes dont cet ouvrage présente une lecture critique.

04/2019

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Policiers

Le sang du boa mauve

A Rouen, la policière Clara Tellier tente de reprendre le cours de sa vie après avoir échappé de peu à la mort. L'homme qui l'a séquestrée et qu'on appelait le Fossoyeur a été tué, mais il hante encore ses cauchemars et Clara combat ses angoisses tant bien que mal grâce au soutien de son coéquipier, David Bertini. Mais bientôt, le passé resurgit. Florian Prudhomme est retrouvé mort, poignardé dans sa baignoire. Le jeune homme, étudiant à la fac le jour, est connu la nuit sous le nom de Rebecca Champagne, artiste au Boa mauve, cabaret à la réputation douteuse. Ce meurtre, bientôt suivi d'un autre, sème le trouble parmi les policiers. C'est Clara Tellier qui est chargée de l'enquête et toutes ses peurs refont surface : le mode opératoire de l'assassin ressemble sans aucun doute à celui du Fossoyeur... Les cadavres peu à peu s'accumulent, les meurtres sont plus effroyables les uns que les autres. Clara et David s'enfoncent dans les bas-fonds de Rouen et ses sombres secrets, et face à eux, le propriétaire véreux du Boa mauve est prêt à tout pour sauver son juteux business. Qui est-il vraiment ? Quel rôle joue-t-il dans cette affaire ? Un polar sous fond de règlement de compte, de trafic de stupéfiants et de prostituées slaves.

03/2018

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Littérature française

Le bracelet et autres nouvelles

Judith ne vit qu'à travers sa collection d'objets d'art. Un jour, elle reçoit un appel de New York. Son père, mourant, la réclame. Quittant son thérapeute, Aurélie longe une avenue. Au coin de celle-ci, un inquiétant hôtel de maître abandonné l'attire. Elle entre. Claude découvre à Rome le soir de Noël. La nuit, la vestale Claudia l'appelle. Jean est mort mais refuse de l'admettre. Il prépare le thé, comme tous les jours. Dans le silence, André perçoit une autre forme de silence. Plus légère, presque immatérielle. Un silence ouaté. Dehors, la neige tombe avec douceur. Louis a tout du fils idéal, du gendre parfait. Rien ne lui importe plus que la tenue exemplaire de son registre de comptes. Lors d'un vernissage, Paul, galeriste austère et passionné, rencontre un bien étrange collectionneur de couteaux et de trophées de chasse. Dans un hôpital, un homme se meurt. Entre lui et son fils, se faufile le fantôme de Michel de Ghelderode. La neige couvre rues, jardins et toitures. Christine lit, tranquille et heureuse jusqu'au moment où on lui annonce l'accident de sa mère. Aucun des personnages de ces neuf nouvelles n'échappe à l'étrangeté du destin. La mort les entoure, les absorbe, les accompagne, le pied léger parfois. Entre la réalité et son contraire, jusqu'à l'heure de la disparition.

02/2018

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Littérature étrangère

La maison de ruines

Foisonnant, érudit, baroque, évoquant rien moins que Saul Bellow, Tom Wolfe ou Philip Roth, un roman tout en excès et en humour, qui s'attaque aux épineuses questions de l'identité et de la religion, avec en fond une critique grinçante de l'Amérique d'aujourd'hui. Couronnée par le prix Sapir, une oeuvre puissante, jubilatoire, mystique, un véritable morceau de bravoure littéraire. Souvent, Andrew Cohen se dit qu'il est au zénith de sa vie. Séduisant professeur d'université, ce quinquagénaire fringant fascine ses élèves avec de piquants essais – La critique de la culture ou la culture de la critique ? – et devrait bientôt obtenir la promotion qu'il espère tant. Il mène une vie épatante, entre réceptions chics dans son bel appartement de l'Upper West Side et vernissages dans les galeries de Manhattan ; il n'est que tendresse pour son ex-femme et leurs deux jolies filles et passe des soirées torrides avec Ann Lee, sa sublime maîtresse de vingt-cinq ans. Mais... C'est d'abord cette promotion qui lui échappe ; un gros malentendu avec son ex-femme ; les nuits avec Ann Lee qui se font trop sages ; cette soirée caritative décadente où tout l'écoeure soudain. Et puis ces flashs dans sa tête, ces visions terrifiantes : violence, pillages, la destruction du Temple de Jérusalem, l'Holocauste. Le professeur Cohen est en train de perdre pied.

09/2018

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Littérature érotique et sentim

Un garde du corps très protecteur ; La forêt des disparus

Un garde du corps très protecteur, Debra Webb Trop protecteur, trop présent, trop... sexy. Décidément, pour Marissa Frasier, médecin à l'hôpital de Chicago, la présence quotidienne d'un garde du corps à ses côtés relève plus de la corvée que du soulagement. Pourtant elle n'a guère d'autre choix que de garder Lacon Traynor auprès d'elle. Car elle vit sous la menace d'un truand notoire qui s'est entiché d'elle et tente à tout prix de s'attacher ses services. Si elle refuse de soigner ses hommes dans sa clinique clandestine, il va s'en prendre à ses proches. A commencer par les enfants dont elle s'occupe avec dévouement... La forêt des disparus, Lena Diaz Une équipe complète de policiers enlevés dans des circonstances mystérieuses... Une fausse croisière organisée pour écarter les épouses des hommes disparus... Pour Donna Waters, seule enquêtrice ayant échappé au kidnapping, les coupables ont bénéficié de complicités au sein de la police. Méfiante, consciente de l'urgence de sa mission, elle se lance à la recherche de ses amis. Avec pour coéquipier le seul homme en qui elle ait encore confiance : Blake Sullivan. Blake, le solitaire, le rebelle récemment licencié de la police pour son indiscipline, et pour qui son coeur bat secrètement depuis longtemps déjà...

01/2019

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Romans historiques

L'atelier du désordre

A Barbizon, dans les années 1860, alors que le Second Empire s'achemine sans le savoir vers le désastre, René Dolomieu, un jeune peintre mélancolique remarqué pour quelques portraits sensibles, côtoie les maîtres du paysage et leurs disciples qui arpentent la forêt de Fontainebleau, s'exercent à peindre sur le motif et boivent du vin râpeux à l'auberge Ganne. René n'est ni un séducteur ni un libertin, et pourtant il plaît aux femmes. Il prend ce qu'elles ont à donner, parfois sans trop savoir qu'en faire. Lorsque enfin il se marie, le hasard lui met entre les mains une fabrique de porcelaine qui l'initie à la chimie d'une matière précieuse et fragile. Mais le désordre l'intéresse au moins autant que les principes subtils du kaolin et de la composition des motifs. Aussi, dans l'intimité de son atelier, il continue à peindre sans relâche des toiles qu'il ne montre à personne, ou presque... Son destin lui échappe sans cesse. Et comme le Japon s'ouvre à l'Occident, il ira jusqu'à cette extrémité orientale du monde lui chercher un sens, un sens que peut-être il ne pourra rapporter dans ses bagages, car il est semblable à la poussière impalpable qui danse dans la lumière de son atelier avant de se déposer en chaos minuscules sur la toile.

01/2019

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Littérature française

Derrière les rideaux jaunes

Après trois semaines passées à l'étranger, Célestin Damoiseau est de retour en France. Il est impatient de rentrer chez lui et de reprendre le cours de sa vie ; mais rien ne se passe comme prévu. Dès son arrivée à l'aéroport, il éprouve un malaise : la rationalité rassurante de la vie quotidienne a disparu. Ce sentiment d'inquiétante étrangeté va s'amplifier lorsqu'il tente de joindre ses proches. Les rencontres, les discours, les mots évoquent un implicite dont il se sent exclu. Il est mêlé à des situations qui le dépassent. Accusé d'un meurtre, qu'il ne pense pas avoir commis, il est poursuivi par des tueurs, alors que des services secrets veillent sur lui, et qu'une mystérieuse organisation prétend le protéger. Il apprend par la télévision qu'il a échappé à un attentat, mais il ne s'est rendu compte de rien. Dans un monde qui se disloque, il part à la recherche d'un sens caché, connu de tous, dont il ne soupçonnait pas l'existence. A qui faire confiance ? Où est la vérité ? Qui la porte ? Qui le trompe ? Célestin essaie de démêler les fils de l'énigme, mais il ne comprend pas grand-chose et semble flotter au gré des évènements comme une plume voyageuse soumise aux fluctuations du vent.

09/2017

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Histoire de France

Histoire du STO

Le STO est l'inconnu le plus célèbre des années noires. Plus de 600 000 Français – et étrangers – ont été envoyés de force en Allemagne nazie au titre du Service du travail obligatoire. Près de 250 000 réfractaires ont réussi à se cacher, dont 40 000 maquisards. Et des centaines de milliers de " refusants " ont usé de tous les subterfuges possibles pour rester sans devenir clandestins : certificats médicaux de complaisance, retour à la terre, entrée dans les emplois protégés... Phénomène capital, et pourtant largement ignoré, le STO a été victime de simplifications abusives. Tous les réfractaires ne sont pas devenus maquisards. Et les Français ne se sont pas immédiatement rebellés contre cette nouvelle forme de servage. C'est dire que ce livre, fondé sur une large variété de sources souvent inédites, offre une contribution majeure à l'histoire du STO, des origines à sa mémoire. Négociations entre Berlin et Vichy, réactions de l'opinion publique, impacts sur la Résistance et sur la collaboration, calvaire méconnu des travailleurs requis par l'organisation Todt (véritable STO de l'intérieur), vie au coeur du Reich, retour... rien n'échappe à l'analyse qui saisit le drame du STO dans la pluralité de ses aspects. Un ouvrage important, surprenant et exhaustif sur l'instrument emblématique de la collaboration et sur son impact majeur durant la Seconde Guerre mondiale.

04/2017