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Histoire de l'art

Musée du grand siècle. Dessins de la donation Pierre Rosenberg

Soixante dessins remarquables de la donation Pierre Rosenberg. Catalogue de l'exposition au Petit Château de Sceaux présentée du 6 mai au 31 juillet 2022. Publié à l'occasion du Salon du Dessin 2022, puis d'une exposition au Petit Château de Sceaux, cet ouvrage présente une soixantaine de dessins français et italiens choisis parmi les plus belles feuilles de la collection de Pierre Rosenberg, de l'Académie française. Président-directeur honoraire du musée du Louvre et personnalité incontournable du monde des musées, celui-ci a rassemblé durant un demi-siècle un ensemble exceptionnel qu'il vient d'offrir au Département des Hauts-de-Seine pour constituer le noyau du futur musée du Grand Siècle - ambitieux projet culturel qui ouvrira ses portes à Saint-Cloud en 2026. La sélection ici présentée permet de révéler, pour la première fois, l'originalité et la richesse de cette collection éclectique, accumulée par l'un des plus grands historiens de l'art français. Sous la direction d'Alexandre Gady. Texte de Frédérique Lanoë. Alexandre Gady, professeur d'histoire de l'art moderne à l'université Paris-Sorbonne est aujourd'hui directeur de la mission de préfiguration du " musée du Grand Siècle ". Spécialiste de l'architecture et de l'urbanisme aux XVIIe et XVIIIe siècles, il est notamment l'auteur aux éditions Le Passage de Versailles. La fabrique d'un chef-d'oeuvre (2011), Le Louvre et les Tuileries. La fabrique d'un chef-d'oeuvre (2015) et Notre-Dame de Paris. La fabrique d'un chef-d'oeuvre (2021). Docteur en histoire de l'art, présidente de l'association Bella Maniera, Frédérique Lanoë est spécialiste du dessin français et de Philippe de Champaigne, dont elle prépare la monographie (éditions Arthéna). Elle est depuis mars 2021 chargée de la collection de dessins de la donation Rosenberg au sein du musée du Grand Siècle.

09/2022

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XVIIIe siècle

Une société en marche. Les processions en France au XVIIIe

Le 1er juillet 1766, le chevalier de La Barre est brûlé pour ne pas avoir salué une procession. Le 4 mai 1789, Louis XVI conduit la procession du Saint-Esprit qui ouvre les Etats-Généraux à Versailles avec des représentants des trois ordres. Dans ces deux images se traduisent la présence et la force de ce rituel religieux qui semble ainsi pérenne et inchangé. Le 18ème siècle est comme pour de nombreux thèmes ici ambivalent. Les processions sont omniprésentes et suivies, comme en témoignent nombre de journaux privés et chroniques municipales, marque d'une ferveur continue, d'un besoin religieux notamment dans sa forme climatique ou mémorielle, que précise ce livre. Elles sillonnent également les écrits de controverses portant sur leur origine, leur sens, leur composition. Leur description abonde dans les articles de presse, les récits de voyage, les oeuvres littéraires. Pourtant, ce paysage animé renvoie des images différentes. Rituel religieux, elle est aussi parade sociale, objet politique, vecteur d'identité et de mémoire urbaines, dans un entremêlement permanent. Cette polysémie et cette présence en font un lieu essentiel d'observation de la société et de ses transformations. Elle participe de la transition religieuse et de la construction d'un nouveau discours pastoral. Elle pose la question des critères de classement d'une société et met en tension les devoirs collectifs et la liberté individuelle. Elle met en scène les pouvoirs, mais offre une tribune à leur contestation. Elle pose la question des modalités de la présence du religieux dans l'espace public et ainsi ouvre aux problématiques de l'ordre public et de la tolérance. Loin d'être un hapax dans un siècle sécularisé, l'affaire La Barre est un des aspects d'expression du sens de la procession. Ce livre veut en proposer une lecture globale contribuant à une relecture religieuse sociale et politique du 18ème.

10/2021

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Archéologie

Châteaux et révolutions

Si les châteaux se définissent uniformément, au long du dernier millénaire et indépendamment des évolutions de leur architecture et de leur environnement comme des lieux emblématiques de pouvoir et d'autorité, les révolutions - sans majuscule - ne revêtent nullement une signification univoque et intemporelle. C'est seulement au XVIIIe siècle que s'est produite l'extension du terme 'révolution' hors du champ de l'univers et du domaine politique. Celui-ci fut mis en valeur, de manière éclatante, à partir de 1789 dans la continuité des expérimentations des révolutions anglaises de 1648 et 1688. Les contributions de cet ouvrage reflètent ces différences d'approches avec, pour point de départ, le rôle des châteaux conçus comme des creusets d'innovations architecturales depuis leur mise en défense médiévale jusqu'aux transformations d'une modernité fondée sur la marche continue du progrès et l'aisance de propriétaires, soucieux de bien être ou d'ostentation... A leur tour, ces bouleversements castraux ont pu servir de cadre aux manifestations révolutionnaires sous la forme de journées décisives pour le cours de la Révolution : ainsi des événements qui se sont déroulés à Versailles et à Vincennes, étudiés dans cet ouvrage. Ces infortunes de quelques grandes demeures royales se sont abattues sur maints châteaux seigneuriaux, punis, voués à disparaître ou dévolus à d'autres fonctions qui s'apparentent à des révolutions : ici, le château est devenu une prison ; là, il se transforme en un lieu d'industrie. Les exemples abondent de ces transformations propres au XIXe siècle en attendant l'éclosion touristique du XXe siècle et des conquêtes patrimoniales liées à la protection, à la sauvegarde, voire au choix sentimental d'une personnalité d'exception : c'est ainsi que cet ouvrage réserve une place privilégiée à Joséphine Baker et à son ancien château des Milandes en Périgord.

10/2023

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Ouvrages généraux et thématiqu

Le 14 juillet de Mirabeau. La revanche du prisonnier

"Comment, en dix ans, ce démon d'une famille est-il devenu le dieu d'une nation ? " , interroge Victor Hugo sur cet homme-énigme que demeure Mirabeau. L'histoire a surtout retenu de lui sa tirade de juin 1789 : "Allez dire à ceux qui vous envoient... " Aristocrate débauché, homme politique corrompu, héros manqué ou plus grand orateur de la Constituante, on ne sait plus ce qu'il doit rester du député de Provence pour lequel on inventa le Panthéon à sa mort avant de l'en arracher sous la Terreur. Loris Chavanette rouvre une enquête palpitante sur l'héroïsme réel ou supposé du personnage à la lumière de l'été 1789. Dans un récit historique qui tient du roman d'aventures et sur la base d'archives inédites, l'historien montre le rôle décisif du tribun entre le 8 juillet, quand Mirabeau demande à Louis XVI le retrait des troupes royales disposées dans Paris et à Versailles, et le 16 juillet, quand il vient en personne participer à la démolition de la Bastille. Depuis ses 17 ans, son père l'avait fait enfermer à coups de lettres de cachet dans les prisons d'Etat du pays. Aussi le Provençal, devenu député, avait à coeur de prendre sa revanche sur les injustices du passé, dont la Bastille demeure le symbole. Il donne ainsi au 14 juillet la saveur d'une insurrection collective doublée d'une revanche personnelle contre l'Ancien Régime. Cette union entre le peuple et le député raconte l'une des plus héroïques pages de la Révolution. Comme l'éloge funèbre de Mirabeau le rappela le jour de ses funérailles en avril 1791 : "Alors on vit ce que peut un homme de génie aidé d'une Nation, ce que peut une Nation aidée d'un homme de génie".

10/2023

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Histoire de France

Le crime contre la condition de l'homme. Sur le nazisme, ses commencements et ses suites

Il n'est pas certain que l'Europe soit en capacité de garder longtemps vivante la mémoire de l'extermination nazie. Les mémorials ne peuvent pas suppléer seuls à la conservation de la mémoire quand l'enseignement de l'histoire est menacé et les monuments désaffectés (au sens où l'émotion en est absente ou non vécue collectivement). Les lois dites mémorielles ou compassionnelles, selon l'expression retenue par Robert Badinter, sont préjudiciables à la cité et même néfastes pour la tâche de l'historien. Et est-il du rôle de la loi d'attester des faits historiques sans risquer de verser dans l'histoire officielle ? Demeurent, cependant, les lieux de mémoire dont nous parle Pierre Nora qui sont capables de nous bouleverser et la création d'un enseignement de l'histoire des crimes contre l'humanité dans les écoles qui reste à établir. Cette histoire permettrait, observe Robert Badinter, d'éclairer le présent par les crimes du passé, c'est-à-dire de constituer une " réserve mentale ". La fin de la civilisation européenne est advenue sur les monceaux des morts indénombrables laissés sans sépulture sur les champs de batailles et des tueries, la guerre industrielle portée à distance sur les villes, les pertes civiles inconnues jusqu'alors, la faillite du droit international (traité de Versailles), le chômage de masse et la désagrégation de la société allemande engendrée par la défaite et les conséquences de la crise économique de 1929. Pour Imre Kertész, l'holocauste reste un problème vital de la conscience européenne parce que la civilisation qui l'a commis doit y réagir " sinon, elle deviendra à son tour une civilisation accidentelle, un protozoaire infirme qui dérive impuissant, vers le néant. "

12/2014

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Jardinage

Jardiniers des villes. Portraits croqués sur le vif

Au jardin, Marie-Laure aime méditer en regardant pousser les plantes aromatiques. Abdel, lui, se passionne pour l'art de la greffe et arrange entre les plantes des mariages insolites. Quant à Patrick, il revient chaque jour du jardin avec un bouquet de fleurs pour sa femme, Liliane... Raphaèle Bernard-Bacot est une artiste "butineuse" : pendant deux ans, elle a parcouru Paris et sa région à la rencontre des jardiniers urbains. Des anciens potagers ouvriers de Garches ou de Saint-Cloud, aux fermes urbaines de Versailles ou de Saint-Denis, en passant par les jardins associatifs qui poussent aux pieds et aux sommets des immeubles de Paris... elle a croqué sur le vif les fleurs, les fruits, les légumes, et celles et ceux qui les cultivent. Le résultat : 54 planches de croquis impressionnistes, fourmillantes de détails et d'anecdotes potagères, agrémentées de textes courts et poétiques qui tissent avec humour et tendresse les portraits de ces cultivateurs de la ville. Car chaque jardin a son caractère propre : ordonné, bucolique, écolo, balbutiant ou chevronné, il est avant tout le reflet de son jardinier. A travers ses mots et ses coups de crayon, Raphaèle Bernard-Bacot saisit l'instant présent du jardin, tout en présentant la richesse et la diversité des plantes aux noms étranges et chatoyants. Elle met également en lumière les techniques culturales et les usages des jardiniers : renouer avec les pratiques ancestrales, s'initier à la permaculture, partager des traditions venues d'ailleurs. Qu'il soit nourricier ou d'expérimentation, lieu-refuge, d'apaisement, de rencontre ou de "faire ensemble" , le jardin demeure un formidable espace d'exploration du lien qui continue d'unir, même en ville, l'homme à la terre.

06/2020

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Beaux arts

Comment regarder les jardins, potagers et labyrinthes

Territoire des dieux, paysage sacré durant la Grèce antique, mais encore tentative de s'approcher de son modèle parfait, inégalable, le Paradis, le jardin cache sous ses frondaisons toute sorte de références que ce guide des arts propose de décrypter. Il est aussi le reflet des rapports que l'homme entretient avec la nature. De l'Egypte antique à l'hortus conclusus médiéval, il lui résiste, s'entoure de hauts murs, sinscrivant comme un lieu protégé, séparé du chaos extérieur. Quand il se fait plus vaste, voire immense, la main de l'homme y intervient plus nettement : aux végétaux taillés, à l'agencement rigoureux des parterres, au tracé symétrique des allées, s'ajoutent des fontaines, bassins, statues, et tous proclament la victoire de l'homme sur la nature, parfois aussi la toute-puissance dun souverain, comme à Versailles. L'Angleterre libérale du XVIIIe siècle inventera le jardin paysager : les murs en sont abolis, il s'intègre à la nature environnante, devenue aimable. A la fin du siècle, les villes se dotent de jardins publics, où chacun peut se distraire. L'iconographie du jardin "parle" , par le biais des divers éléments qui le constituent. S'y trouvent superposés différents niveaux de significations, parfois très complexes, où l'architecture et le style d'une époque se mêlent à des données religieuses, philosophiques, littéraires, politiques. L'ouvrage définit dans un premier temps, de façon chronologique, de l'Antiquité au XIXe siècle, les types de jardin puis il décline les éléments constitutifs du jardin dans lhistoire (treillages, parterres, serres, etc). Une dernière partie examine les niveaux de lecture symbolique et littéraires, manières de vivre le jardin, représentations porteuses de messages, mythologies, etc. L'ensemble est complété par deux index et une bibliographie.

08/2020

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Histoire de France

L'or et le sang. Les buts de guerre économiques de la Première Guerre mondiale

Désordres monétaires, politiques nationales de l'industrie et de l'énergie, regroupements économiques, questions douanières... Les hommes qui ont mené la Première Guerre mondiale ont découvert ces problèmes, et les solutions qu'ils ont tenté de leur apporter ont façonné le XXe siècle. L'économie d'aujourd'hui plonge ses racines dans leur action. En effet, le conflit a été aussi une guerre économique. Non seulement pendant les hostilités proprement dites, par la lutte industrielle et le blocus, mais aussi en vue de l'après-guerre, par la mise au point de véritables buts de guerre économiques, lesquels tracent dans chaque camp un avenir bien défini. Pour les Français, les Britanniques et les Américains, démocratie politique et libéralisme économique vont de pair. Pour l'Allemagne et ses alliés, la priorité, tout au moins au début, est la construction en Europe centrale (le Mitteleuropa) d'un bastion qui serait en même temps le conservatoire d'une expérience originale à mi-chemin entre l'Ancien Régime et les temps nouveaux. La victoire des Alliés sera la victoire du libéralisme. Le libéralisme prévaut aussi en Allemagne même, et pas simplement sous le choc de la défaite : les milieux dirigeants s'aperçoivent progressivement que leurs véritables besoins et aspirations sont finalement mieux pris en compte par le libéralisme que par l'ordre voulu par Bismarck. Contrairement aux idées reçues, le traité de Versailles n'est pas seulement une paix politique et territoriale, mais comporte un projet industriel et commercial. Celui-ci résume les buts de guerre économiques des Alliés et les fait triompher. Georges-Henri Soutou, né en 1943, agrégé d'histoire, docteur d'Etat, est professeur d'histoire contemporaine à l'université de Paris-IV-Sorbonne. Il est spécialiste des relations internationales au XXe siècle, et particulièrement de leurs aspects économiques et stratégiques.

12/1989

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Littérature française

Boris après l'amour

" De ce jour, la vie de Richard Dorval se chargea d'un secret dont il ne put jamais se dépêtrer. Il avait culbuté sa sueur, ce qui n'était pas bien. Il avait aimé la culbuter, ce qui n'était pas bien. Dans le vol Paris-Saigon il s'était promis de recommencer à la première occasion, ce qui n'était pas bien. Une veuve fidèle et pieuse, la mère irréprochable de trois enfants, roulée à trente-six ans comme à dix-huit, pas bien du tout. Ce triple mea culpa se compliqua d'un châtiment naturel quand Albane, enceinte, paniquée, trouva normal de venir là-bas, chez les Moïs, accoucher d'un enfant qu'elle ne voulait ni voir ni jamais se rappeler. Boris, conçu dans une salle de bains versaillaise entre une pelle de plastique rose et une serpillière. Boris, fils d'Albane et de Richard qui s'entendaient comme les doigts de la main. Un peu de champagne, un peu d'eau sur une robe à plumetis un peu sage, et les doigts deviennent fous. Cette grosse blague entre frère et sueur, Boris l'avait prise au sérieux, il avait fait tous les paliers, il était né. " Versailles, 1968. Boris , sitôt né, sitôt chassé. Trémazan, 2002. Les Dorval ont toujours belle âme et grande allure. Devenu un vieillard mélancolique, Richard a des idées fixes : retrouver son fils disparu, se débarrasser de sa fortune colossale et porter un dernier coup à la sainte famille, repaire de la filouterie en col blanc. Sa donation entre vifs a de quoi déconcerter le plus rusé de ses héritiers. A l'heure des testaments le maître mot c'est compter, et l'enfant illégitime - un manque à gagner. Les couteaux sont tirés, rien ne va plus. Sur ce, Boris tombe amoureux...

10/2002

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Histoire de France

Un Prince de la Renaissance. François Ier et son royaume

La postérité a brouillé l'image de François Ier. A l'époque des guerres de Religion, le règne du " roi chevalier " est célèbré comme un âge d'or, celui d'une floraison artistique illustrée par les merveilles de Chambord, de Fontainebleau et de tant d'autres châteaux ; temps heureux de la Renaissance où la cour royale, éblouissante par son éclat, attirait les peintres et les architectes les plus célèbres d'Italie. Mais depuis l'avènement des Bourbons, et surtout au XIXe siècle, le " grand roy François " sera comme diminué par mille défauts - capricieux, sensuel, licencieux, dominé par les femmes... C'est cette image plurielle que l'ouvrage de Robert J. Knecht éclaire, enrichit, renouvelle. Il reconstitue le décor et les couleurs, les travaux et les jours de ce long règne de tumulte et de gloire. Il restitue à François Ier sa véritable stature, sa vision d'une monarchie héroïque, son génie de la représentation et son grand dessein politique : unir le royaume autour de la majesté du trône, encourager le savoir, inspirer les arts par la générosité et par le mécénat. Cet ouvrage interroge aussi les fondements de la puissance monarchique dont il révèle la grandeur et les faiblesses. Il montre l'exiguïté de l'administration royale et la fragilité financière de la couronne ; il décrit l'hostilité des institutions traditionnelles aux velléités centralisatrices du pouvoir ; il découvre toute la difficulté du " roi très chrétien " à identifier la dissidence religieuse et à en mesurer les périls ; il analyse enfin les erreurs du prince, militaires et diplomatiques, qui devaient tant éprouver la France. Ce livre magistral redonne vie et lumière à ce grand règne que l'ombre de Versailles à longtemps terni.

05/1998

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Critique littéraire

Demeures de l'esprit. France Tome 4, Sud-Est

Le huitième volume des Demeures de l'esprit, le quatrième consacré à la France, est constitué des régions Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur. Voltaire et Rousseau sont presque voisins, entre Ferney et les Charmettes. Mme de Sévigné trône au sommet de la butte de Grignan, ce Versailles de la Provence. Cézanne n'était pas mal logé non plus, dans son joli Jas de Bouffan. Pourtant, quand Renoir vient y voir son ami, il s'enfuit rapidement car il trouve que l'avarice règne dans la demeure. La vie était sans doute plus gaie aux Collettes, sa propre maison de Cagnes-sur-Mer. Et Picasso menait grand train à Vauvenargues, derrière la montagne Sainte-Victoire. Ce ne sont là, avec Fragonard, que les plus fameux des peintres dont ce volume nous fait franchir le seuil, parmi lesquels Réattu, Ravier, Hébert, Utrillo, Mélik, etc. Un seul compositeur, mais de taille : Berlioz, à La Côte-Saint-André. Des inventeurs : Montgolfier ou Aristide Bergès. On pourrait dire aussi un mot de Nostradamus, ou bien d'Ampère, de Claude Bernard ou de Ferdinand Fabre. Cependant nous sommes loin d'en avoir fini avec les écrivains et les poètes : Daudet n'a jamais habité le moulin de Fontvieille mais son ami Mistral demeurait à Maillane, Charles Forot à Saint-Félicien, dans l'Ardèche, Charles Maurras à Martigues et Giono à Manosque, bien sûr. Et si nous remontons dans le temps, voici Honoré d'Urfé en son beau La Bastie et son frère Anne en sa forteresse d'Urfé, sur la montagne. Quant au savant Théodore Reinach, il refaisait la Grèce dans sa villa Kérylos, à Beaulieu-sur-Mer.Table détaillée des sites en fin de volume avec appréciations et renseignements pratiques

02/2012

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Critique littéraire

Charles Perrault (1628-1703) ou le plein de soleil

Et si Charles Perrault m'était conté ? La célébrité des contes de Perrault n'a d'égal que l'anonymat de son auteur. Rien ne destinait Charles Perrault à devenir le confident et l'ami de nos bambins. Pourtant l'occasion, le hasard, l'herbe tendre feront de lui, au soir de sa vie, le conteur que tout le monde connaît. D'une famille originaire de Tours, arrangeant et arrangeur, le jeune homme préfère caresser la muse et s'essayer au poète pour atteindre le parnasse littéraire. Mais au XVIIe siècle, comme de tout temps, on ne vit pas d'amour et d'eau fraîche ! Charles joue des coudes et s'appuie sur les épaules de ses frères, Pierre, Claude et Nicolas, pour prendre sa parcelle de gloire. Le plumitif entre au service de Colbert, devient un conseiller avisé, sert consciencieusement un monarque qu'il adule. Il finira par se brûler les ailes aux rayons d'un soleil qu'il ne verra pas s'éteindre. Cette première biographie s'appuie sur les propres Mémoires du conteur ; elle nous entraîne, de façon inattendue, dans ce terreau, bien fourni, d'artistes et de savants sans lequel aucun pouvoir ne peut prétendre à la grandeur. Elle nous emmène dans les allées du pouvoir ou celles, plus buissonnières, des jardins de Versailles. On y découvre un Perrault citadin, casanier, sédentarisé mais tout de même réceptacle des fulgurances intellectuelles de la vieille Europe, un Perrault au coeur de mille et un réseaux, figure clef de compréhension du Grand Siècle notamment dans son rapport avec la modernité ou avec la religion. Acteur discret mais témoin privilégié, Perrault, en se racontant dans ses Mémoires, nous raconte également les mesquineries, les petites trahisons, les enthousiasmes et l'abnégation parfois, de ses semblables. Une comédie humaine, somme toute !

07/2017

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Littérature française

Le sourire aux lèvres

" Le 17 août 2040, je fête mon 117e anniversaire. Le monde est fort différent de celui annoncé par les augures, la prévision, l'anticipation, la voyance. Ah ! Il s'en est passé des choses depuis le début du XXIe siècle ! Je les relate. Elles sont inséparables de mes aventures intimes, de mon entourage : la sublime Alexandra, Madame Versailles ma tutrice, Euler Pascal mon ami. Ma longévité me place dans une situation privilégiée. Par quels cheminements ? Pour quelles raisons ? J'enquête. Sans cesse l'attente, puis la surprise, comme dans les anciens romans à suspense. Les centenaires sont nombreux. Aucun d'eux n'a été appelé à connaître ce que je vis. D'un Paris métamorphosé à l'univers interdit des Rebelles, je décris la vie quotidienne, les mentalités, les us, les coutumes de ce monde neuf, inattendu. La créatrice, la conductrice des générations nouvelles, c'est Alcida Maria Hartmann, l'inconnue, l'invisible. Je la vénère. Qu'on accepte mes incursions dans le monde de la science, de la technique, des inventions, des découvertes, des grands travaux, de l'économie, de la politique, moi qui ne suis pas un spécialiste ! Le destin m'a placé au cœur de ces prodiges et de ces bouleversements. Peu de retours en arrière : cela m'ennuie. Des bonds en avant, oui. Je suis donc présent avec mes sentiments, mes angoisses, mes bonheurs, mes jours fertiles en coups de théâtre. Au fond, j'aime cette époque qui me déconcerte. Je montre, je critique, je m'enthousiasme, je me moque, je ris, je m'émeus, je questionne, je devine, je conjure, je crie un amour qui dépasse le temps. Gens du passé, pèlerins de l'avenir, je vous invite à faire ce voyage avec moi. " Robert SABATIER.

02/2000

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Histoire internationale

Le IIIe Reich et le monde

La conquête de " l'espace vital ", voire la domination, avec l'aide de certaines puissances, du monde entier, tel était le rêve fou d'Hitler, objectif final du IIIe Reich dès que le Führer eut consolidé son pouvoir personnel. Pourquoi ce rêve était-il irréalisable, comment l'Allemagne nazie parvint-elle néanmoins à obtenir des succès ? Quels enseignements l'Europe en a-t-elle tirés ? Charles Bloch dans une analyse fine, souvent percutante et toujours objective, étudie du point de vue de la politique étrangère comment le IIIe Reich, héritier d'une longue tradition nationaliste, a d'abord joui d'un consensus quasi général en Allemagne autour de l'abolition du Traité de Versailles, puis usa de l'aide indirecte que lui apporta l'Angleterre jusqu'en 1939 pour atteindre ses trois objectifs : la chute du bolchevisme, l'anéantissement des Juifs et l'asservissement de la France. Si la politique de Londres rendit possible les succès d'Hitler jusqu'à la conflagration, c'est Hitler lui-même, avec Ribbentrop, qui créa l'antagonisme anglo-allemand vouant ainsi son " programme " à l'échec. En forgeant l'unité des peuples contre lui, en commettant des fautes stratégiques et politiques lors de la campagne de Russie, en limitant sa vision militaire à l'Europe, il commit trois erreurs capitales. En effet, le manque de coordination avec le Japon excluait la possibilité - si toutefois elle existait - de faire front à l'Amérique et à ses immenses ressources. 1945 est une profonde rupture dans l'histoire de l'Allemagne. La plupart des principaux acteurs de l'impérialisme allemand ont été définitivement brisés, la mentalité a profondément évolué et la réconciliation franco-allemande est un des résultats les plus spectaculaires de la seconde guerre mondiale.

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Sociologie

Ecrivons le travail ! Lycées et chercheurs : écritures croisées sur le travail

Ce livre est un lien entre générations, entre celles et ceux qui s'efforcent de réfléchir sur le monde du travail et celles et ceux qui s'apprêtent à l'intégrer. Apprenti-e-s, collégien-ne-s, lycéen-ne-s, ils n'ont pas encore 20 ans, peu ou pas d'expérience du travail et pourtant… Pourtant ils en entendent parler, constamment, ils l'observent, l'imaginent, l'appréhendent, ont des attentes, des rêves, et le travail y tient une place importante. Quels regards les jeunes portent-ils sur le monde du travail ? Fait-il naître des appréhensions, des craintes, des passions, des vocations ? Chercheuses et chercheurs en sciences sociales, auteur-e-s, dessinateurs, ils ont fait du monde du travail leur champ d'investigation ou d'inspiration. Ensemble, ils vous invitent, autour d'une trentaine de textes, de formes et genres littéraires divers, à voyager à travers des métiers, des pays, des vies, des envies, réels ou imaginés, à parcourir leurs représentations du travail, à découvrir leurs interrogations, leurs aspirations, leurs points de vue, leurs connaissances, et parfois aussi leurs expériences, leurs vies. En faisant discuter des publics qui n'en ont pas l'occasion, ce livre contribue à éclairer la diversité des représentations auxquelles le travail donne lieu. Cet ouvrage collectif est le fruit de plusieurs rencontres suscitées par le concours "Ecrire le travail", initiative du Groupe d'études sur le travail et la santé au travail (Gestes), Domaine d'Intérêt Majeur de la région Ile-de-France 2012-2015, mise en oeuvre au sein de l'académie de Versailles depuis 2015. La rencontre avec le lecteur a pour objectif de partager les regards portés par les élèves et les chercheurs sur le travail, mais aussi d'inciter à la prise de parole, individuelle et collective, sur cette partie de nos existences.

02/2018

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Histoire de France

L'Histoire occultée. Les origines secrètes de la Première Guerre mondiale

En partie inspirée des travaux du professeur Carroll Quigley, un historien mondialement reconnu, L'Histoire occultée... est une dénonciation sans pareille des vrais responsables de la Première Guerre mondiale. Ce livre révèle comment le matériel concernant les origines de la guerre a été délibérément falsifié afin d'évacuer la culpabilité d'une cabale secrète, sise à Londres, d'impérialistes britanniques éminemment riches et puissants qui se trouvent être à l'origine d'un des crimes les plus odieux qui aient été perpétrés contre l'humanité. Ces hommes ont pendant une dizaine d'année comploté la destruction de l'Allemagne en tant que première phase d'un projet d'asseoir leur très anglo-saxonne domination sur le monde. L'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand d'Autriche ne doit absolument rien à un hasard malheureux. Il a mis le feu à une traînée de poudre qui avait été soigneusement répandue selon les ordres d'une chaîne de commandement qui s'étendait de cette cabale londonienne à Sarajevo, en passant par Belgrade, Saint-Pétersbourg et Paris. La compréhension que nous avons de ces événements a été résolument prise au piège d'une toile de mensonges et autres faux-semblants, soigneusement tissée par les vainqueurs en 1919 à Versailles, et entretenue depuis lors par de dociles historiens. La version officielle de la Première Guerre mondiale est sérieusement à remettre en question étant donné la quantité de preuves qui ont été délibérément détruites ou soustraites au regard du public. L'Histoire occultée... constitue un redoutable défi : si l'on en croit ses auteurs, il ne tient qu'à nous d'examiner scrupuleusement – et en conscience – les preuves qu'ils ont entrepris de nous présenter ici à la suite de quatre pleines années de recherche

11/2017

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Beaux arts

Saint-Louis des Invalides. La cathédrales des armées françaises

Voulu par Louis XIV pour soigner les soldats meurtris par ses guerres et pour affirmer la gloire de son règne, l'Hôtel des Invalides est un des sommets de l'architecture classique française, mis en valeur depuis la Seine dans la perspective d'une esplanade grandiose. Les plus fameux talents architecturaux et artistiques de l'époque furent mobilisés, dont Jules Hardouin-Mansart, qui conçut l'église des Soldats et le fameux Dôme, illuminant d'or tout Paris. La richesse des décors peints et sculptés, tapisseries, mobilier, objets liturgiques, cloches et horloge, livres enluminés, témoigne certes d'un faste Grand Siècle que le château de Versailles amplifiera encore, mais aussi d'une organisation réglée de l'espace et du temps, adaptée aux malades et invalides. Sanctuaire royal sous l'Ancien Régime, malmené sous la Révolution, le Dôme fut converti en mausolée impérial par Louis-Philippe pour accueillir les cendres de Napoléon, devenant au fil du temps un des sites les plus visités de Paris. Quant à l'église des Soldats, elle acquit la particularité de présenter les drapeaux pris à l'ennemi, mais aussi d'accueillir les sépultures de glorieuses figures militaires du pays, puis le siège de l'évêque aux Armées, ce qui lui a conféré le statut de cathédrale, affirmant par là le lien fort, dans un cadre laïc serein, entre l'armée, la religion et la nation. La Monarchie, l'Empire et la République se sont continûment mobilisés pour entretenir et valoriser ce site unique, véritable panthéon militaire, qui abrite le prestigieux musée de l'Armée. Les Invalides sont ainsi, aujourd'hui plus que jamais, le lieu symbolique du rassemblement de la nation dans les grands moments de deuil et d'émotion collective.

10/2018

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 9, 1831-1835

Après l'installation de la monarchie de Juillet, Chateaubriand semble promis à des jours obscurs et laborieux qui lui permettent d'achever ses Etudes historiques en avril 1831. Refusant la France de Louis-Philippe, il s'exile à deux reprises en Suisse pour travailler en paix à ses Mémoires, mais les événements le précipitent de nouveau dans l'arène. Défenseur des Bourbons bannis et humiliés, conseiller attitré de la duchesse de Berry qui l'entraîne malgré lui dans sa folle aventure, il publie de mars 1831 à novembre 1832 quatre brochures étincelantes et immédiatement célèbres qui le désignent à la vindicte de Louis-Philippe. Emprisonné pendant deux semaines à la préfecture de police en juin 1832, le chef du parti légitimiste en ressort avec l'auréole du martyr. En 1833, l'ambassade de la fidélité le conduit auprès de Charles X à Prague où il assiste à la proclamation de la majorité royale du jeune duc de Bordeaux, le 29 septembre. Cependant l'écrivain, obligé de «traduire du Milton à l'aune» pour vivre, organise en 1834 à l'Abbaye-aux-Bois des lectures de ses Mémoires, formidable opération publicitaire à l'attention des éditeurs. La même année, la création malencontreuse de Moïse au théâtre de Versailles, sans son agrément, lui vaut pourtant un succès d'estime. Malgré une intense activité politique et littéraire et sa relation fusionnelle avec Mme Récamier, René ne se résigne pas à la vieillesse qui le talonne. Pour rester jeune, il faut se sentir aimé. S'il rompt avec l'extravagante Mme de Pierreclau devenue par trop encombrante, il écrit ses dernières lettres d'amour, peut-être les plus belles, à Hortense Allart, «dernière Muse, dernier enchantement, dernier soleil».

07/2015

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Second Empire

Le Second Empire. Politique, société, culture, 3e édition

Le Second Empire (1851-1870) a longtemps pâti d'une mauvaise réputation. Pendant des décennies, on n'a retenu du règne de Napoléon III que le coup d'Etat du 2 décembre 1851, l'affairisme, la "fête impériale" et le désastre de Sedan. Même si cette "légende noire" n'a plus vraiment cours, l'histoire de la France des années 1850 et 1860 reste encore pour partie méconnue. Le présent ouvrage, qui ne cherche ni à réhabiliter ni à condamner le Second Empire, a pour but de brosser le portrait d'une époque, plus encore que d'un régime, en s'efforçant de respecter sa richesse et sa diversité. Envisageant ces vingt années sous trois angles différents, il analyse l'histoire politique du régime, étudie la société française sous Napoléon III, et dresse un panorama de l'histoire culturelle de la période. La variété des thèmes abordés et la multiplicité des approches permettent ainsi de dépeindre la France de Morny et d'Haussmann, de Schneider et de Boucicaut, de Claude Bernard et de Labiche. La première édition de cet ouvrage a reçu le prix Napoléon III de la Ville de Boulogne-sur-Mer et le prix Second Empire de la Fondation Napoléon. La présente édition, revue et augmentée, intègre les recherches les plus récentes sur la période. Jean-Claude YON est professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. Spécialiste d'histoire culturelle du XIXe siècle, il est notamment l'auteur d'ouvrages sur Eugène Scribe et Jacques Offenbach. Chez Armand Colin, il a publié une Histoire culturelle de la France au XIXe siècle (2010) et dirigé le volume Les Spectacles sous le Second Empire (2010).

09/2022

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Histoire de France

La santé des dirigeants français. De François 1er à nos jours

"Je ne vais pas mal. Mais, rassurez-vous, un jour, je ne manquerai pas de mourir !" C'est ainsi que le général de Gaulle répondit, en 1965, à la question d'un journaliste qui l'interrogeait un an après son opération de la prostate. Toutefois, ce trait d'humour resté célèbre ne doit pas faire illusion : l'exercice du pouvoir génère des fatigues en tout genre et des indispositions plus ou moins graves qu'il vaut mieux dissimuler. Quel que soit le régime politique, il n'est guère d'informations plus sensibles que celles qui touchent à la santé du Prince. Il en va de sa longévité, de son autorité. De la Renaissance à la Ve République, la dimension sanitaire de l'art de gouverner s'est-elle réellement métamorphosée ? Qu'il soit roi, empereur ou président élu au suffrage universel, ce malade pas comme les autres vit sur une scène de théâtre aux contours indéfinis. Une "grippe" mal soignée, une "fièvre" tenace ou un "lumbago" récalcitrant peuvent devenir une affaire d'Etat quand la rumeur enfle et dit la vérité. Le palais déclare pourtant que l'état du malade est "tout à fait satisfaisant". Mais peut-on faire confiance aux médecins de cour, qu'ils exercent à Versailles, aux Tuileries ou à l'Elysée ? De la fausse mort de François ler au "grand secret" de François Mitterrand en passant par l'épisode édifiant de la fistule anale du Roi-Soleil, cet ouvrage explore, du point de vue biohistorique, les arcanes de la gestion politique de ces grands moments de faiblesse qui sont devenus, après coup, de grands moments de vérité. A partir d'exemples célèbres, d'archives et d'une critique de l'impact du pathologique sur le politique, cette enquête consacrée aux fatigues du pouvoir permet de revisiter une partie de l'histoire vivante de l'Etat.

11/2016

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Ouvrages généraux et thématiqu

Le Maréchal de Richelieu

Le maréchal qui traitait " légèrement les affaires sérieuses et sérieusement les affaires légères " (Voltaire). Louis-Armand, maréchal de Richelieu (1696-1788), est l'arrière-petit-neveu et héritier du grand Cardinal et ministre de Louis XIII, et le grand-père du duc du même nom - qui sera le principal chef du gouvernement de Louis XVIII. Mais Louis-Armand dénote parmi cette lignée de grands hommes d'Etat. En effet, tour à tour conspirateur avisé, duelliste intrépide, noble embastillé et don Juan invétéré, le flamboyant libertin ne passe pas inaperçu à la cour de son ami Louis XV. Il est vrai que ses succès auprès des femmes sont nombreux et qu'il les voulait toutes, qu'elles soient prostituées, princesses du sang ou comédiennes adulées. Mais ce portrait est toutefois réducteur : ce partisan de la monarchie absolue est aussi un valeureux chef de guerre (il est le héros de la bataille de Fontenoy en 1745), un habile ambassadeur et un administrateur de talent. Ses victoires militaires lui valent d'être élevé au rang de maréchal en 1748. En outre, il conserve toute sa vie l'amitié du sulfureux Voltaire - le célèbre philosophe ne peut d'ailleurs s'empêcher d'admirer la facilité avec laquelle ce grand seigneur passe des parquets de Versailles à la boue des champs de bataille. Décédé un an avant la Révolution française, le maréchal de Richelieu incarne à merveille une époque et un milieu qui s'éteignent en même temps que lui. S'appuyant sur des sources nombreuses dans lesquelles il puise avec toute la rigueur qui le caractérise, Benoît Florin fait revivre un homme qui, d'après les mots de l'historien Jacques Levron " eût manqué au XVIIIe siècle s'il n'avait pas existé ".

04/2022

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Histoire de France

Le siège et la Commune de Paris. Acteurs et témoins racontentent 1870-1871

De septembre 1870 à mai 1871, Paris a connu le plus long siège de son histoire. Alain Frerejean et Claire L'Hoër le racontent au jour le jour à l'aide des récits de témoins directs de l'événement, connus ou non, pour nous offrir un compte rendu aussi vivant qu'historique de la Commune de Paris. Il y a un siècle et demi, Paris a connu deux sièges, les plus longs de son histoire. D'abord par l'armée prussienne (du 19 septembre 1870 au 28 janvier 1871), puis par la République elle-même, repliée à Versailles et résolue à annihiler l'insurrection de la Commune de Paris (18 mars-31 mai 1871). Aux bombardements aura succédé la destruction par les flammes de l'Hôtel de Ville, contenant les archives de l'état civil, et des Tuileries, symbole du pouvoir impérial. Pendant des mois, les Parisiens ont souffert de la faim et du froid, ils ont mangé des chiens, des rats. Ils se sont aussi dénoncés les uns les autres : près de quatre cent mille lettres anonymes ! Paris a sombré dans la guerre civile et connu les combats de rue. Du fort d'Issy au mur des Fédérés, une violence inoui ? e a soufflé sur la capitale. Avant la terrible répression : dix-sept mille hommes, femmes et enfants fusillés pendant la "Semaine sanglante", et plus de quatre mille déportations en Nouvelle-Calédonie. De nombreux témoins ont vécu et raconté ce siège : Victor Hugo revenu d'exil, Sarah Bernhardt, ambulancière au théâtre de l'Odéon, mais aussi les frères Goncourt, Emile Zola, Alphonse Daudet... Sans oublier tous ceux - officiers, médecins, prêtres, bourgeois, simples sol- dats ou diplomates - qui notaient chaque soir leurs impressions pour les envoyer à leur famille par pigeon-voyageur. Ils sont les narrateurs de ce récit qui se referme en 1880 avec l'amnistie des communards.

09/2020

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Sciences historiques

Les arbres, témoins de l'histoire

Si l'on tonnait le travail photographique de Richard Melloul avec ses portraits de très nombreuses personnalités, c'est cette fois-ci aux arbres qu'il offre son regard. Alors que son métier l'a amené à Auschwitz, en Pologne, Richard Melloul se met à observer cet arbre planté à l'entrée du tristement célèbre camp n°1, toujours là des décennies après la Shoah. Et le photographe de méditer : "Vieux parfois de plusieurs siècles, combien sont-ils à travers le monde, ces témoins passifs de l'Histoire ? Qu'ont-ils vu ? Que pourraient-ils raconter ? Quels secrets conservent-ils dans leur longévité ? " Dès lors, au cours de ses voyages, Richard Melloul n'a de cesse de photographier ces arbres témoins d'événements grandioses ou bouleversants. Voici un livre dans lequel les photographies et les mots se rencontrent et s'éclairent pour nous conter l'aventure pleine de sensibilité d'une trentaine d'arbres à travers le monde : les oliviers du Christ à Jérusalem ; le sophora de Marie-Antoinette à Versailles ; l'arbre qui a vu tomber John Lennon aux abords de Central Park ; le marronnier qui a permis à Anne Frank de garder espoir, à Amsterdam, alors qu'elle fuyait les persécutions nazies ; le figuier au pied duquel Bouddha a atteint l'éveil, en Inde ; les arbres qui ont inspiré Monet, Renoir ou encore Van Gogh ; l'arbre-refuge de Nelson Mandela dans son village natal d'Afrique du Sud ; le sombre platane sur lequel Albert Camus a trouvé la mort ; le Gingko biloba qui a survécu à l'explosion de la bombe atomique à Hiroshima ; ou encore ce conifère qui marque la frontière au-delà de laquelle plus aucune vie n'est possible, plus rien ne pousse... Une ode à ces arbres qui restent, immuables, dans la tourmente et la folle équipée des hommes.

10/2019

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Religion

Souvenirs et pensées. Les chemins de Confucius à la rencontre du Christ

La vie et la personnalité de Pierre-Célestin Lou Tseng-Tsiang sont, à bien des égards, exceptionnelles. Né à Shanghai en 1871, il a parcouru une brillante carrière diplomatique qui l'a conduit à occuper, entre 1912 et 1920, de très hautes fonctions politiques : Premier ministre de la nouvelle République de Chine à deux occasions pour une courte période, et, plus longtemps, ministre des Affaires étrangères. A la tête de la délégation chinoise, il a refusé de signer le traité de Versailles en 1919, qui transférait au Japon les concessions allemandes en Chine. Après la mort de son épouse, fille d'un officier belge, il est entré en 1927, à 56 ans, à l'abbaye Saint-André de Bruges. Il y est resté jusqu'à sa mort en janvier 1949. Tout en restant imprégné de la culture plus que millénaire de son pays, Dom Lou s'est engagé dans la vie chrétienne, jusqu'à la consécration religieuse. Son témoignage présenté dans Souvenirs et pensées au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale connut un grand succès en librairie. Il a été traduit en plusieurs langues. L'ouvrage est réédité avec des compléments permettant au lecteur d'aujourd'hui de mieux apprécier le contexte dans lequel s'inscrit le parcours de son auteur, un chemin où la sagesse et l'esprit d'humanité des traditions confucéenne et chrétienne se rencontrent. Dom Lou invite l'Occident et la Chine à suivre le même chemin, avec un discours qui reste d'une étonnante actualité aujourd'hui : "Le problème des relations internationales n'est pas, au premier chef d'ordre politique : il est, avant tout, de caractère intellectuel et moral. Au milieu du désordre mondial actuel, il est temps de songer à la rencontre des humanités. La Chine et l'Occident, tous deux humanistes, le confucianisme et le christianisme, pourraient-ils encore remettre de se rencontrer" ?

04/2015

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XVIIIe siècle

Louis XV et Madame de Pompadour

La marquise de Pompadour est née Jeanne-Antoinette Poisson, en 1721. Issue d’une famille de la bourgeoise montante liée au monde de la finance, elle est dotée de toutes les qualités rendant une femme admirable à cette époque. Son père ayant été contraint de s’exiler, elle est élevée par sa mère, sous la protection du fermier général Lenormant de Tournehem. Ce dernier lui offre une éducation particulièrement soignée, qui lui donne le goût des arts et des lettres. En 1741, elle est mariée à Guillaume Lenormant, neveu de son protecteur. Très vite, l’esprit brillant et la beauté de la jeune femme la rendent très populaire au sein de la société parisienne. Elle fréquente les salons et côtoie des intellectuels renommés tels que Voltaire ou Crébillon père. Remarquée par le roi Louis XV en 1745, elle devient sa maîtresse officielle et s’installe à Versailles dans un appartement au-dessus du sien. Louis XV lui offre le domaine de Pompadour, la favorite devient marquise et est officiellement présentée à la Cour. Mais les origines bourgeoises et non nobles lui attirent rapidement les critiques des milieux aristocratiques. Pourtant, elle parvient à faire nommer son frère, le marquis de Marigny, surintendant des Bâtiments du roi. À la Cour, elle s’efforce de distraire le roi, influe quelque peu sur la politique, notamment en ce qui concerne son entourage, et offre sa protection aux artistes, penseurs et écrivains (Boucher, La Tour, Van Loo, Rousseau, Voltaire, Diderot, d’Alembert...). La passion avec le roi se prolongera quelques années, mais au bout de cinq ans, elle s’éteindra peu à peu pour laisser place à l’amitié. Épuisée par une vie très active, elle s’éteint le 15 avril 1764, à l’âge de 42 ans.

10/2011

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Economie (essai)

Comment réduire pauvreté et inégalité. Pour une méthodologie des politiques publiques

Avec l'initiative d'allégement de la dette en faveur des " pays pauvres très endettés ", les politiques de lutte contre la pauvreté sont entrées dans une phase opérationnelle, avec des enjeux financiers importants. Ce livre s'interroge sur les politiques de lutte contre la pauvreté et les inégalités pour tenter de donner à ces interventions un contenu autre qu'une copie des actions antérieures. Car si cette " lutte contre la pauvreté " peut apparaître comme une façon de poursuivre les politiques antérieures d'ajustement structurel et de libéralisation, la nouvelle façon d'expliciter les objectifs de la coopération au développement a l'avantage de prendre en compte les défauts et les non-dits politiques du " consensus de Washington ". Nous proposons ici un cadre pour définir ces politiques publiques en l'explicitant pour certains secteurs : santé, éducation, foncier rural, micro finance, filières agricoles, hydraulique urbaine et micro-entreprises. Ces propositions résultent de la confrontation entre résultats de la recherche en sciences sociales et expériences de développement. Elles prennent en compte les éléments tels que la relation entre pauvreté et inégalités ; une approche non strictement monétaire de ces notions ; l'importance du jeu des acteurs ; la nécessité de tenir compte de l'économie globale et des normes internationales. Mêlant analyses et propositions opérationnelles, cet ouvrage s'adresse aussi bien aux praticiens du développement qu'aux chercheurs et aux décideurs politiques. Il est le produit d'une expertise collective impliquant IRD, CIRAD, CNRS, université de Versailles Saint-Quentin, DIAL, GRET, IRAM, ministère des Affaires étrangères (DGCID) et AFD. Menée depuis 1998, l'étude a mobilisé des chercheurs comme des opérateurs du développement. Elle a d'abord produit un premier diagnostic d'ensemble de la situation en Afrique, coédité par l'IRD et Karthala sous le titre : Inégalités et politiques publiques en Afrique. Pluralité des normes et jeux d'acteurs.

12/2002

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Littérature française

Serment d'automne

Guillaume, brillant architecte, dirige un cabinet florissant à Versailles. Surchargé de travail, il descend en catastrophe en Bourgogne car son frère jumeau, Robin, l’a appelé à l’aide. Atteint d’un cancer, celui-ci est épuisé par sa chimiothérapie et il sait qu’il ne pourra pas assumer seul les vendanges, d’autant plus que sa femme est sur le point d’accoucher. Une fois sur place, Guillaume décide de rester et de tout prendre en main, bien que n’y connaissant pas grand-chose. Il n’hésite pas d’ailleurs à lâcher un gros projet d’architecture, pas question pour lui de laisser tomber son frère, qu’il adore. Il s’installe donc chez le couple, dans leur maison qu’il a lui-même dessinée, et essaye de tout gérer de front. Mais les ennuis s’accumulent et il perd pied. François, le paysan avec qui les jumeaux avaient signé un contrat de fermage au décès de leurs parents afin qu’il continue l’exploitation de la ferme familiale, vient d’annoncer qu’il prenait sa retraite. Pour les jumeaux, il n’est pas question de vendre ce patrimoine, mais trouver rapidement une personne capable de gérer cette exploitation, et notamment l’important cheptel de charolaises, n’est pas chose aisée. Quant à Ralph, le fils de Guillaume, il a abandonné ses études et se rebelle contre son père en lui faisant payer chèrement un divorce qu’il n’a jamais supporté. Leur relation est exécrable. Guillaume va-t-il réussir à résoudre seul tous les problèmes ? Peut-il laisser tomber son cabinet d’architecte et mettre ainsi sa vie entre parenthèses pour épauler sa famille ? Un retour en Bourgogne est-il envisageable, lui qui a tout fait pour construire sa vie ailleurs ?

03/2012

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BD tout public

La seconde guerre mondiale racontée aux enfants. Tome 1

Martin est revenu dans son village du sud-ouest. Tout ce qu'il a vécu durant la Grande Guerre l'a bouleversé et il essaie de transmettre à ses trois enfants le souci de la paix. Mais tout le monde a trop confiance : en la Société des Nations censée garantir la paix, dans le traité de Versailles qui a humilié le vaincu sans l'empêcher de reconstruire son armée, dans la ligne Maginot, inadaptée aux nouvelles techniques de guerre... Martin voit avec désolation ses deux fils partir pour le front, comme lui auparavant. En 1942, la France est battue, occupée par les Allemands, le conflit s'étend sur toute la terre, l'espoir semble un mot perdu pour longtemps... Christian Goux, le dessinateur a connu Hergé, l'auteur du très célèbre Tintin et a même dirigé le journal Tintin en France. Il a dessiné de nombreuses BD humoristiques mais aussi historiques comme les Petites Histoires de l'Art racontées aux enfants. Guy Lehideux est un drôle de professeur : il est professeur de bandes dessinées ! Comme il aime beaucoup l'Histoire, il écrit de nombreux scénarios de BD sur de grands personnages historiques ou religieux. Il parle assez souvent à la radio de l'histoire de la bande dessinée. A partir de 9 ans. Des mêmes auteurs et dans la même collection Les Châteaux forts racontés aux enfants - BD La Grande Guerre racontée aux enfants - BD La Seconde Guerre Mondiale racontée aux enfants - Tome 1 - BD La Seconde Guerre mondiale racontée aux enfants - Tome 2 - BD Petites histoires de l'art racontées aux enfants - Tome 1 - BD Petites histoires de l'art racontée aux enfants - Tome 2 - BD Petites histoires de l'art racontée aux enfants - Tome 3 - BD

10/2015

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Biographies

La quête voluptueuse de Charles-Bénigne Hervé, évêque de Gap

Charles-Bénigne Hervé, né à Paris vers 1650, fils d'un Conseiller au Parlement, " parvenu à l'épiscopat par une vie fort sainte " et par d'excellentes études, avait été nommé évêque de Gap, en 1684, en vertu du gallicanisme. Il adorait sa ville du Dauphiné dévastée par les protestants de Lesdiguières puis par les troupes de Victor-Amédée II de Savoie. Venu à Versailles en 1695 pour réclamer certaines aides financières, cet homme prude qui n'avait jamais défrayé la chronique par quelque excès, tomba subitement – on ne sait trop comment – dans la débauche la plus outrancière. Ses déportements, aux yeux de toute la Cour, étaient même si excessifs que Louis XIV l'exila à Condom, en Gascogne, auprès d'un évêque connu pour sa vertu. Cela ne l'empêcha point de continuer son libertinage. Le Roi l'envoya alors successivement dans différents couvents situés à l'ouest du royaume. Partout, il multiplia ses incartades licencieuses, si bien que Louis XIV l'obligea à démissionner de sa charge. En compensation, il lui donnait la " domerie " d'Aubrac, dans une région de sévère et rude montagne, à plus de 1 300 mètres d'altitude, mais qui avait un revenu très important de 25 000 livres. Redevenu vertueux et charitable jusqu'à la fin de sa vie, en 1722, à la suite d'un événement tragique imaginé par l'auteur, qui l'avait ramené dans le droit chemin, toute son existence dévergondée à travers la France est attestée par les copies des courriers qu'il recevait des Secrétaires du Roi, conservés aux Archives Nationales. Ses nombreuses maîtresses pendant ses pérégrinations (on ignore totalement leur identité) ont été, bien sûr, inventées par Michel Garcin qui les décrit de sa plume flamboyante, riche et subtile, tout en les agrémentant de citations des meilleurs écrivains du temps ou des plus hauts personnages de la Cour.

02/2024

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Mondes fantastiques

The Nightshade Crown Tome 1 : The Foxglove King

Un royaume décadent inspiré d'une cour de Versailles gothique. Une nécromancienne traquée dissimulant une magie des morts interdite. Un prince et un prêtre-guerrier ennemis prêts à tout pour servir leur cause. Bienvenue à la cour de la Citadelle... A treize ans, Lore a échappé aux griffes d'un culte secret officiant dans les catacombes de la ville de Dellaire. Depuis dix ans, elle suit une unique règle : ne pas se laisser reprendre. Devenue trafiquante de poison pour le cartel qui l'a prise sous son aile, elle s'efforce de rester dans l'ombre et de garder le secret sur son affinité illicite avec la Mortem, la magie de la mort qui la lie irrémédiablement à la cité. Mais lorsqu'une transaction se passe mal, Lore est capturée par la Presque Mort, une faction de prêtres-guerriers habilités à utiliser la Mortem pour le compte du Roi Sanctifié... Lore pense être promise au bûcher, or le roi semble avoir d'autres intentions. Des villages entiers sont en train de disparaître aux confins du royaume sans explication rationnelle, et Lore est confrontée à un choix : user de sa magie pour enquêter et démasquer les responsables à la cour de la Citadelle... ou être exécutée. Mais dans cet étincelant monde d'en haut fait de lumière et de faux-semblants où elle ne peut accorder sa confiance à personne, Lore doit se trouver des alliés. Entre Gabriel, le duc devenu prêtre de la Presque Mort chargé de la guider et Bastian, le sulfureux et controversé prince héritier, Lore se perd dans un dangereux labyrinthe d'intrigues politiques, religieuses et amoureuses... alors que les sombres secrets qu'elle a laissés dans les profondeurs des catacombes sont en passe de la rattraper...

05/2024