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Grace l'intrépide

Extraits

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Poches Littérature internation

L'Intrus

- Où essayez-vous d'aller, madame ? - A Jefferson. - Jefferson, vous lui tournez le dos, Madame. - Je sais, il a fallu que je fasse un détour à cause d'un arrogant et insupportable nègre qui a mis sans dessus dessous tout le comté, lequel soutient mordicus qu'il a assassiné un blanc.

07/1973

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Littérature française

L'escaladieu

"Il n'est pas vrai que la chair soit triste, ce sont les plaisirs honnêtes qui deviennent tristes auprès des plaisirs de l'amour." Telle est la première phrase du premier texte écrit par un jeune écrivain, dans ]es années cinquante. Et déjà, nous y reconnaissons la voix de José Cabanis. Comme dans Les profondes années et dans Petit entracte à la guerre, Cabanis relit un fragment du journal qu'il tenait dans sa jeunesse pour sauver des moments, des émotions et des lectures qui l'avaient touché. L'homme d'aujourd'hui est-il si différent du jeune homme d'hier ? De l'inquiétude à la paix, l'auteur parcourt de nouveau son chemin. Il y a des constantes : l'amour des lettres, et celui de la famille. Et un étrange parcours, celui du sentiment religieux, ce qui explique le titre : l'Escaladieu. Le livre s'achève sur l'année 1953, qui est celle de la mort d'un père qu'aujourd'hui comme alors, l'auteur appelle : "mon meilleur ami".

04/1987

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Littérature française

L'attouchement

" J'ai commencé de l'attoucher. Ce corps dépourvu de tout apprêt, ce corps vierge, animal, était un festin. On n'aurait pas eu plus faim devant les mets les plus exquis. C'étaient l'émail du raisin, le velours de la prune, le lissé du miel, la souplesse et le grain de la pâte d'amande, c'étaient la fermeté de l'olive et la chair du pain de seigle, le suc des rôts et le cœur des figues, l'or des tourtes et l'ambre du vieux vin, c'était la manne mise par l'Eternel à portée des hommes en guise d'avant-goût de l'Eden. La peau cuite au soleil avait épanoui ses couleurs et ses arômes. Je humais la cannelle, le poivre et le gingembre ; je goûtais des yeux l'onguent brun dont elle semblait couverte, ses ocres de sumac, ses violets de pavot et ses dunes de sable noir où scintillait une fine mosaïque de cristaux minuscules. Cette peau sentait le chaud ; pourtant elle était fraîche, et mes doigts glissaient sans peine à fleur de son vernis. " B.B.

04/2002

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Couple, famille

L'adoption

Quelles réalités recouvre l'adoption ? Quelle est sa place face aux évolutions de la parentalité ? Son devenir institutionnel ? Qui sont les enfants en voie d'adoption et les enfants adoptés à venir ? Autant de questions auxquelles il serait risqué de prétendre apporter de réponse sans une connaissance intime et prolongée d'un univers particulièrement complexe et mouvant où s'enchevêtrent l'histoire et les évolutions contemporaines de la famille, le juridique, le psychologique, etc. Mais autant de questions auxquelles il est important d'avancer des réponses, car, sans une réelle expérience de la mise en place des projets d'adoption, sans une juste prise en compte des liens psychologiques inhérents à la filiation, sans un regard renouvelé sur les parents en difficulté, etc., les lois seront condamnées à rester infructueuses. Véritable panorama de l'adoption, ce livre né de l'expérience d'une des spécialistes les plus reconnues de la question se signale, entre autres, par l'attention accordée tant à l'adoption nationale qu'à l'adoption internationale, celles-ci étant porteuses de problématiques spécifiques. On appréciera dans cet ouvrage la réflexion originale et prospective sur la notion d'adoptabilité et les critères retenus par les différents pays qui pratiquent l'adoption. D'un bout à l'autre animé par le souci de l'enfant, ce bel ouvrage s'adresse aux professionnels de l'enfance, aux parents adoptifs ou à ceux qui envisagent de le devenir, mais aussi à tous ceux qui s'intéressent aux évolutions de la filiation, de la parentalité et de la famille.

04/2007

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Critique littéraire

L'Afrique

L'Afrique, épopée sur les exploits de Scipion, jeune général romain en lutte contre Hannibal le Punique, reste une œuvre éminemment déconcertante et méconnue : Pétrarque y définit un nouveau projet épique, une symbiose entre histoire et poésie, réalité et fiction, où religion chrétienne et religion antique ne se heurteraient pas. Tous les personnages, quelle que soit leur importance, concourent à cette audacieuse entreprise qui tiendra longtemps Pétrarque en souci. Car c'est en chacun d'eux que se livre la bataille opposant Rome et Carthage : Magon, le barbare punique, qui meurt en confessant ses fautes ; Masinissa, prince berbère, mais profondément séduit par les valeurs qu'incarnent les Romains ; le vertueux Scipion, aux prises avec l'amour qui fait irruption dans sa vie ; Sophonisbe, qui préfère devancer la mort plutôt que de finir ses jours en captive sous le joug de l'oppresseur dans l'épopée masculine, le féminin fait irruption et bouleverse l'ordre établi. Le conflit ébranle aussi l'Olympe : Jupiter hésite à prendre parti, le temps n'est pas encore venu pour intervenir dans l'histoire humaine, bien qu'il soit déjà décidé à revêtir une forme mortelle pour sauver le monde... Écrite en réaction contre la grande poésie épique du XIIe siècle, l'Afrique est un tissage complexe de diverses influences textuelles, tant classiques que médiévales. Pour la première fois, ce texte étrange et somptueux devient enfin disponible en édition bilingue.

11/2002

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Policiers

L'encadré

Quand on a des ambitions et qu'on fréquente la bonne société du Middle West, mieux vaut ne pas découvrir un cadavre dans sa penderie. C'est ce qui m'est arrivé. Issue d'une très riche famille, Mary Olan n'était peut-être qu'une traînée, mais je n'avais aucune raison de la tuer. Seulement, allez expliquer ça aux flics... Heureusement, il y a une justice, et de drôles de gens pur la rendre.

04/1985

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Littérature française

L'Héritier

A la mort de ses grands-parents paternels qu'il n'a pas connus, Clément, le narrateur, hérite de leur belle maison. Le jeune homme vit en douceur, étroitement surveillé par l'amour cruellement possessif de sa mère qui l'a élevé seule (le père s'étant suicidé autrefois) et Boy, son ami d'enfance. Entre la mère et l'ami s'est tissée une complicité ambiguë, ardente, perversement active : tous deux s'emploient à empêcher de s'épanouir la nature rêveuse de Clément. Et lorsque ce dernier s'éprend follement de la belle et transparente Julie, il lui faudrait lutter de toutes ses forces pour donner corps à cette jeune passion. Saura-t-il mener le combat jusqu'au bout ? Réussira-t-il à se libérer en se réfugiant au fond des jeux de sa mémoire, à travers ses plaisirs et ses peurs d'enfance, ses élans d'espoir ? Ainsi l'héritier subit jour après jour le poids terrible d'un autre legs : la volonté d'un couple presque familial qui l'assujettit. La tactique de destruction mise en place par Boy et la mère se révèle aussi subtile qu'assurée, dans la mesure où elle est sous-tendue par les violences contrôlées de l'amour.

02/1985

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Littérature française

L'arrachement

"Une vie sans appel est une vie absurde." L'arrachement est d'abord le livre d'une vocation, celui du chemin que doit parcourir un homme, tout homme, pour devenir ce qu'il doit être. Contrarié dans son désir d'être marin par un accident, le jeune Breton Pierre Effenterre verra dès lors son destin déchiré entre deux passions aussi absolues l'une que l'autre : d'un côté la fatalité d'une dépravation qui le dévaste, de l'autre son irrésistible montée vers Dieu. Sa famille, ses amis, le travail, l'amour impossible et merveilleux qui l'unit à Marie feront des prodiges pour l'aider à surmonter ses tourments. L'auteur nous fait suivre l'itinéraire fiévreux d'une âme attirée par le bien mais voulue par le mal, l'implacable combat d'un homme jeté à la reconquête des forces nécessaires pour consacrer sa vie. Espoirs, lâchetés, rémissions, héroïsme, défaites, actes de courage et de loyauté rageuse ne seront que des péripéties derrière lesquelles se découvriront sans cesse la tension d'une volonté qui aspire, désespérément, au salut promis, et la nostalgie d'un regard qui donne sur l'infini.

12/1985

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Poches Littérature internation

L'impudeur

"Je voudrais, au bout d'une cuisse, d'un genou, d'un coude, d'un sein, trouver une frontière que je franchirais, qui me mènerait de l'autre côté, d'où je me retournerais pour regarder ce que j'ai quitté et qui ne ressemblerait déjà plus à ce que je connaissais. Qu'au bout de sa cuisse, après avoir goulûment parcouru de mes lèvres la peau, il y ait un passage, un seuil qui me mène à un après où je ne suis plus le même. Je veux que de sa peau, de ses cuisses, de ses seins, de son sexe, elle fasse de moi quelqu'un d'autre".

04/1991

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Littérature française

L'abolition

Dans la banlieue nord de Paris avant la dernière guerre, la Forteresse abrite une mystérieuse école de cadets éduqués militairement sous la direction du baron de N. Leur but : restaurer l'Empire détruit dont ils seront plus tard les cadres tout-puissants. Cependant une mutinerie éclate au sein de cet univers cadenassé. La Forteresse est fermée. Les cadets se séparent après avoir prêté serment de solidarité au baron.
Le jeune Alcandre s'installe en Normandie avec sa mère, tout en gardant contact avec son ami Gyas, dont il aime la soeur, la belle Méroé. Il en est follement amoureux comme on l'est à seize ans. Et s'il devient par la suite un banal ingénieur informaticien, son rêve intérieur lui ordonne de rester fidèle à l'Empire dont l'Abolition, la destruction et la ruine sont éclairées par la grandeur de l'exil.
Ainsi des conspirations continuent-elles à se tramer, suivies d'exécutions atroces. Ainsi les méandres fous d'un monde imaginaire sont capables d'effacer la réalité historique de notre époque. De l'éclairer aussi. Car nous y reconnaissons, dans la fureur et la dérision, les scandales, les agressions et les crimes totalitaires d'aujourd'hui.

04/1978

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Littérature française

L'organisation

"Un soir nous étions installés tous les trois, bien lestés d'alcool et de toxiques divers, devant l'entrée de l'habitat rupestre. Le gueux s'éloigna pour procéder à l'inspection de quelque chose qui clochait avec sa voiture. Sally me fit entrer dans la maison, m'y prodigua des marques d'affection, attira mon attention sur une carabine Winchester posée sur le manteau de la cheminée. Elle m'invita à vérifier qu'elle était en ordre de marche. Incapable, comme on l'a vu, de résister à ses injonctions, et conscient toutefois de ce qu'impliquait presque nécessairement cet enchaînement de gestes, j'actionnai la poignée qui caractérise ce type d'armes et fis monter une balle dans le canon. Jamais Sally ne m'avait couvé d'un regard aussi tendre. Pendant que je m'employais à ces préparatifs, le transistor qui grésillait dans un coin de la pièce annonça la chute de Saigon, et cela me fit autant d'effet que s'il s'était agi du résultat d'un match de football".

08/1996

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Livres 3 ans et +

L'Ogrionne

"Ah ! non, c'est pas vrai ! " proteste Loustique. "Encore des carottes ! " "Ca suffit ! Epluche ! " dit le loup qui, une fois de plus, est rentré bredouille de la chasse. Il n'a pas de chance le loup. Il a un ogre pour voisin. Et quel ogre ! Un qui attrape tout, les animaux, les enfants, les gentils, comme les méchants. Un vorace qui ne laisse rien, pas même les os. Chez les loups, c'est la famine...

10/1997

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Littérature française (poches)

L'ILE

Le soleil brillait à perte de vue sur la houle longue du Pacifique et le Blossom, ses trois mâts penchés à bâbord, recevait par e travers une brise de Sud-Sud-Est... Purcell prêta l'oreille. Bien qu'une île fut proche, il n'entendit pas de cri d'oiseau. sauf quand une lame déferlait, l'océan était silencieux. Mais il y avait autour de Purcell ces bruits qui, par jolie brise, lui faisaient toujours plaisir : le choc des énormes poulies de bois, la vibration des haubans, et au-dessous de lui, derrière son dos, le passage de l'étrave dans l'eau, doux et continue comme une pièce de soie qu'on déchire.

04/1994

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Littérature française (poches)

L'ingratitude

" Je brûlais d'envie de voir maman souffrir à la vue de mon cadavre. Souffrir jusqu'à vomir son sang. Une douleur inconsolable. La vie coulerait entre ses doigts et sa descendance lui échapperait. Mon corps commençant à pourrir par ces journées chaudes, ses gènes cesseraient de circuler dans mes veines, se perdraient au fond de la terre uniforme. Elle n'aurait plus d'enfant. Sa fille unique s'envolerait loin d'elle ainsi qu'un coup de vent mortel croise un arbre en le secouant, mais sans s'arrêter, impitoyable. " (extrait). En Chine, une jeune fille cherche à défaire par le suicide les liens étouffants qui l'unissent à sa mère. Elle veut ainsi échapper à l'étau social, au désespoir d'une vie sans issue, à l'amour même. Le roman s'ouvre et se referme sur les premiers instants de la mort, alors que l'âme flotte encore au-dessus du corps. Impitoyable, d'une lucidité sans faille, " L'Ingratitude " interroge les rapports mère-fille sous la lumière crue de l'amour et de la haine conjugués.

11/1999

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12 ans et +

L'amerloque

" Malgré moi, je la guette derrière la porte blindée. Je la déteste d'avance. " Mathilde avait espéré qu'elle échapperait à une treizième fille au pair, mais ses négociations ont échoué. Il y a eu Lucinda, Betsy, Laura, Sally, Anita, Carol, Phyllis, Nelly, Cynthia, Judy, Gloria, Marcia... et voilà Elsie. Elsie est une bourrasque noire américaine. La malle qui l'accompagne est deux fois plus grosse qu'elle. Elle regarde tout le monde droit dans les yeux. " Sleep ! " annonce-t-elle. Elle se couche tout habillée et dort sans interruption pendant trois jours. Mais quand elle se réveille... quel choc !

07/1998

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Théâtre

L'Arrestation

Dans le hall désert du vieux palace d'une petite ville d'eaux de province, débarquent un soir un homme déjà usé par la vie, et un jeune homme qu'il a rencontré à la gare, distante de quelques kilomètres, et qui l'a invité à partager avec lui l'unique taxi qui attendait le train du soir. Il y a aussi, dans cet hôtel, un petit garçon à demi somnambule qui vient s'endormir chaque soir, dans des fauteuils du hall, pour ne pas rester seul dans la chambre que sa mère, une musicienne de l'orchestre, déserte chaque nuit pour aller retrouver son amant... Et si ce petit garçon, le jeune homme et cet homme vieilli n'étaient qu'un seul et même personnage, dont l'homme agonisant dans un fossé, après une embardée de sa voiture, poursuivie par celle de la police, revoit la pauvre vie, dans les quelques secondes qui précèdent sa mort ?

10/1986

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Littérature française

L'éponge

Tout enfant, François s'est senti singulièrement incertain de lui-même, perméable aux autres, habité par eux au point de s'y dissoudre, maladroit à se glisser dans sa propre peau, à occuper son propre espace, à créer son propre rôle. La vocation de François est née : il sera comédien. S'il est un "autre" par qui il est légitime de se laisser investir, c'est bien le Personnage. N'importe lequel, né de Sophocle ou de Barillet et Grédy. François, à sa confusion, ne fait plus la différence dès qu'il s'agit de s'y creuser un refuge. Cette impuissance à s'identifier à lui-même va faire de lui un grand acteur. Hélas, il est né cinquante ans trop tard : le théâtre a changé de nature. Brecht et les autres ordonnent au comédien de prendre ses distances avec la fiction. François va tenter, lui aussi, de rompre avec la rampe et le rideau rouge. C'est le moment choisi par le sort pour lui infliger une dramatique leçon. L'éponge est une fable sur le spectacle (image de l'ordre et de l'innocence) et sur la vie (image du chaos et de l'insensé). C'est la vie qui résonne de fureur et de bruit, c'est elle qui est dite par un acteur ivre, mais c'est elle qui triomphe toujours de l'ordre et de l'innocence.

01/1981

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Littérature française

L'Amorce

Quel obscur destin m'avait conduit au seuil de l'hôtel du Lac quand le lac était déjà dépassé ? Quel secret motif avait poussé sa propriétaire, grisonnante et sarcastique, à m'y héberger alors qu'il n'ouvrait qu'en saison ? Cette mystérieuse rencontre préluda à la période la plus étrange de ma vie. Etais-je envoûté par celle qui devint, le désert des lieux aidant, ma serveuse et ma confidente ? Ou par les murs de l'établissement, dont mon désoeuvrement me rendit solidaire ? Je ne saurais dire. Le jour où mon hôtesse me conseilla fermement d'aller poursuivre mon séjour à l'hôtel Beau Rivage, dont la vue donnait sur le lac, je me sentis banni. Pouvais-je soupçonner quelle partie d'échecs se jouait entre les deux hôtels ? Dans ce décor investi des fragiles élans de ma convalescence, j'avais servi de pion.

05/1981

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Littérature française (poches)

L'INNOCENT

"- Laisse-moi t'expliquer, Armelle. Il faut que nous parlions. - M'expliquer quoi ? s'écrie-t-elle. Parler de quoi ? J'ai compris. Tu t'es marié : tu t'es marié ! C'est assez clair ! Oh ! ... et elle se met debout d'une détente et frappe du pied. Il a profité de mon absence pour se marier ! Il s'est marié, marié ! Le petit couillon ! Ce mot criard dans la bouche de sa soeur, ce mot si différent d'elle... Il la regarde. Elle reste debout. Elle ôte et jette son chapeau, elle dénoue et jette son écharpe, elle arrache ses gants. - Laisse ça ! crie-t-elle".

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Littérature française

L'aboyeur

Il y a trois sortes de représentations possibles d'un chien : selon le corps, par induction du sensible à l'intelligible ; selon l'esprit, si l'on pense que le chien a une âme ; ou selon un modèle d'auto-effondrement par bonds successifs dans l'espace. Le héros serait-il un chien ?

12/1999

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Littérature française

L'archéologue

Combien de temps l'archéologue a-t-il encore à vivre ? Etendu sur la terrasse, face au Nil, il parle. Il parle de lui-même, de la vie, de la mort, de quelques personnages qui ont traversé sa vie aux quatre coins des vieux continents où il a travaillé à reconstruire les temples séculaires : un vieux Nubien, un conteur cambodgien, un musicien allemand à Bali, une femme, jadis, près d'une église romane. Il parle de musique aussi : celle d'Orient, celle d'Occident, celles d'autrefois dont les lignes doublent celles des architectures et dont les vibrations lui font pénétrer des mondes révolus ou lointains. Car l'archéologue réunit en lui-même tout l'espace des continents et tout le temps des civilisations : et mieux que personne il sait que, comme lui-même, elles sont mortelles. Mais de qui parle-t-il : de lui, ou d'elles ?

11/1987

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Informatique

L'INTRANET

D'origine récente puisque né en 1995, l'Intranet surprend les observateurs par l'ampleur de son déploiement comme par la diversité de ses domaines d'application dans l'entreprise. Après un rappel des origines et des spécificités de l'Intranet, l'auteur dresse un constat de son impact sur l'information, la communication mais aussi sur le travail coopératif. Plus qu'un simple outil, il conduit à repenser l'organisation et le management des hommes. Il se révèle être en ce sens un facteur de reengineering. A terme, l'Intranet s'oriente vers la modélisation des connaissances, le " knowledge management " et l'aide à la décision. Au-delà des applications immédiates se précise la perspective de " l'entreprise élargie " qui associe, dans des procédures partagées, l'entreprise et ses fournisseurs, ses partenaires et ses publics. Des éléments méthodologiques permettent au lecteur de mieux appréhender la réalité de l'Intranet.

09/1998

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Poches Littérature internation

L'oranger

Cinq nouvelles composent L'oranger. Cinq récits qui vont des souvenirs et réflexions post mortem de Jerònimo de Aguilar, l'un des protagonistes de la conquête du Mexique, à la pérennité imaginaire de Christophe Colomb, survivant jusqu'à nos jours, en passant par les démêlés des fils d'Herna`n Cortés, le siège de Numance par Scipion l'Africain et les mésaventures d'un acteur américain qui raconte comment il est mort de plaisir en compagnie de sept putains dans le golfe d'Acapulco. A ces récits, un fil conducteur, un symbole : l'oranger - arbre oriental dont les graines, semées tant en Europe qu'en Amérique, seront principe de fertilité, de métissage et d'essor d'un "Nouveau Monde". Fruit rond comme le sein maternel, comme la terre que le navigateur-découvreur rêve de parcourir, comme les "cercles du temps". Ce temps historique et personnel dont Carlos Fuentes n'aura cessé de dire, à travers toute son oeuvre, la circularité, les rencontres surprenantes, les téléscopages pluridimensionnels.

04/1997

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Policiers

L'évadé

Jean-Paul Guillaume, irréprochable professeur d'allemand depuis plus de dix-huit ans à La Rochelle, marié, sans histoires et père de deux enfants, change un matin radicalement de comportement. Il frappe un élève. Rêve en classe. Ne rentre plus chez lui et ne fait même plus semblant de supporter sa femme. Rien ne laissait prévoir un tel revirement chez cet homme qui s'était évertué depuis des années à ne montrer de lui que le profil vide d'un homme craintif. Que s'est-il passé ? Qui se cache réellement derrière cette identité ? Une sorte de Docteur Jekyll. Comment ne pas perdre pied ? Comment, après avoir contenu depuis tant d'années sa nature profonde, ne pas ressentir enfin l'indicible joie de redevenir soi-même, assassin peut-être, mais si parfaitement heureux !

12/2005

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Littérature française

L'Eclat

Raymond Lemaire et Hector Damis qui ne se sont pas revus depuis quarante an se retrouvent à l'occasion d'un événement tragique. Réveillée, leur amitié sera mise à l'épreuve, bouleversée par des évidences contemporaines : le racket dans les écoles, la tyrannie exercée dans les prison par les truands chevronnés, la langue française abîmée par les camelots de l'image, la télévision devenue machine à sous. Ils découvrent ce que chacun veut oublier et d'abord celle vérité qui nous aveugle : en quarante ans notre monde a changé davantage qu'au cours des vingt siècles précédents. Pour donner flamme à ses personnages, l'auteur refuse de les tenir en laisse ou de corriger leurs propos. Ce n'est pas sa faute s'ils jugent sans complaisance notre époque, si leur sincérité dérange les consciences tranquilles et si leur témérité traduit un espoir inavoué, une confiance irrationnelle en l'avenir.

01/1990

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Policiers

L'Hypnotiseur

Erik Maria Bark, un psychiatre spécialisé dans le traitement des chocs et traumas aigus, a longtemps été l'un des rares véritables experts de l'hypnose médicale. Jusqu'au jour où une séance d'hypnose profonde a mal, très mal tourné. Sa vie a frôlé l'abîme et, depuis, il a promis de ne plus jamais hypnotiser. Dix années durant, il a tenu cette promesse. Jusqu'à cette nuit où l'inspecteur Joona Linna le réveille. Il a besoin de son aide. Josef, un adolescent, vient d'assister au massacre de sa famille. Sa mère et sa petite soeur ont été poignardées, mutilées et dépecées sous ses yeux. Le corps lardé de centaines de coups de couteau, Josef vient d'être hospitalisé, inconscient et en état de choc. Mais il est le seul témoin du carnage et Joona Linna, pris dans une course contre la montre, veut l'interroger sans tarder. Car tout indique que l'assassin est maintenant aux trousses de la soeur aînée de Josef, mystérieusement disparue. Et pour lui, il n'y a qu'une façon d'obtenir un quelconque indice de l'identité du meurtrier : hypnotiser Josef. Tandis qu'il traverse un Stockholm plus sombre et glacial que jamais, Erik sait déjà que, malgré toutes ses protestations, il brisera sa promesse pour tenter de sauver une vie. Ce qu'il ne sait pas, c'est que la vérité que porte Josef va changer sa vie. Que son fils est sur le point d'être enlevé. Et qu'en réalité, c'est pour lui que le compte à rebours vient de commencer. Intrigue implacable, rythme effréné, richesse et complexité des personnages, écriture au cordeau, tout concourt à faire de L 'Hypnotiseur un thriller unique. La première enquête de l'inspecteur Joona Linna fait date.

09/2010

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Littérature française

L'attente

" Dans la salle d'attente, quelques femmes pleurent. D'autres se tordent les doigts l'air stressé. L'attente est longue. Pas de nouvelles. Des infirmières et des médecins courent dans tous les sens. Aucun d'eux ne s'arrête pour donner des explications. "

03/2012

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Littérature française

L'image

Écrit en français dans les années 1950. Première publication (en français), dans X, A Quarterly Review, I, novembre 1959. Paru aux Éditions de Minuit en 1988.

11/1999

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Littérature française

L'inquiétude

Il n'y a pas de Dieu. Ces mots traversent le livre des Psaumes, et plus près de nous les rêves de l'écrivain allemand Jean-Paul Richter. Voix d'ombre, voix fantôme née de l'attente et de l'inquiétude, qui trouble celui qui se laisse dépouiller des voiles protecteurs, des illusions qui l'entourent et l'accompagnent. Dans cette belle variation où se mêlent mysticisme et rêverie littéraire, Sylvie Doizelet met à nu l'expérience de l'inquiétude spirituelle.

10/1998

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Littérature française

L'heure

Une auberge isolée, en hiver, près de l'océan. Un homme dont le passé ne nous sera révélé que par brefs éclairs, s'y réfugie. Paysage désolé où les rochers, le phare, la mer et les hommes ont une égale présence hors du temps linéaire, comme s'ils n'étaient là que pour signifier au voyageur l'immobilité de tout, dans une durée imaginaire. Ainsi, le passé et la mémoire obsédante, à leur tour figés dans l'instant, s'effacent en se confondant avec les choses de la nature à laquelle cet homme ne songera qu'à s'unir. Epure d'un dépouillement presque magique, ce récit agit sur le lecteur en silence, dans une région de la pensée où cohabitent angoisse et félicité.

03/1979